en savoir plus - Auteurs en Rhône-Alpes

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PRIX RHÔNE-ALPES DU LIVRE 2008
LITTÉRATURE
TRADUCTION
ESSAI
JEUNESSE
Dans une région depuis longtemps reconnue pour la richesse et la diversité de ses talents en matière
littéraire et éditoriale, il convenait de mieux répondre aux besoins exprimés par les professionnels
du livre, qu’ils soient auteurs, éditeurs, libraires ou médiateurs. C’est chose faite depuis janvier
2008, avec la nouvelle politique régionale en faveur du livre et de la lecture – largement inspirée
des propositions formulées par les professionnels lors des Rencontres pour le livre et la lecture en
Rhône-Alpes – qui épouse désormais les réalités économiques du secteur et replace les auteurs
au cœur des différents dispositifs.
Depuis janvier, les écrivains ont ainsi la possibilité de solliciter le nouveau fonds d’aide qui leur est
dédié, pour obtenir des bourses d’écriture, des bourses de résidence ou encore des aides ciblées aux
créations interdisciplinaires. Les difficultés rencontrées par les auteurs, notamment ce “rapport au
temps” si particulier mis en lumière par le sociologue Bernard Lahire, ont inspiré le nouveau
périmètre de l’intervention régionale. La priorité donnée aux artistes ne s’est pas faite au détriment
des éditeurs et des libraires, davantage et mieux aidés, tant il est vrai que le secteur du livre, plus
qu’aucun autre, doit sa cohésion à la vitalité des différents maillons qui composent sa chaîne.
Depuis plusieurs années, les Prix Rhône Alpes du livre constituent un temps fort de la politique
culturelle régionale. Ils sont attendus par les professionnels et les lecteurs, car ils révèlent des
auteurs très différents, confirmés ou émergents, qui n’ont d’autre point commun que le talent.
Cette année, le hasard s’est mêlé aux choix inspirés des jurys, en apportant un point commun supplémentaire à nos quatre lauréats, qui vivent et travaillent tous dans l’agglomération grenobloise !
Félicitations à Emmanuel Merle (prix littérature), Edmond Raillard (prix traduction), Olivier Ihl
(prix essai) et Fabrice Vigne (prix jeunesse), qui ont su séduire les jurys et auront, grâce à ce prix et
à la mobilisation des libraires de Rhône-Alpes, l’occasion de rencontrer un nouveau public.
La Conseillère régionale déléguée à la culture
Né en 1958 à La Mure en Isère, agrégé de lettres modernes, Emmanuel Merle enseigne en lycée et en classes
préparatoires au Lycée Itec-Boisfleury à La Tronche, près de Grenoble. Il a reçu le prix Kowalski, décerné par
la Ville de Lyon, et le prix Théophile Gautier, attribué par l'Académie française, pour Amère Indienne. D'autres
nouvelles et poèmes ont paru dans plusieurs revues : NRF, Diérèse, Encres vagabondes, Salamander (Boston).
Deux poèmes sont parus dans l'anthologie Seghers 2007.
Emmanuel Merle
LITTÉRATURE
Un homme à la mer
© J. Sassier / Gallimard
Gallimard
Emmanuel Merle
Un homme à la mer
Gallimard
104 p., 12,90 €
“Appelez-moi Ismaël / Moi qui monte à
tous les mâts / Et désespère encore de
n’avoir jamais vu / La baleine de mon père /
Repousser l’horizon”. Le premier poème
de ce recueil d’Emmanuel Merle annonce
la substance de l’ensemble : une quête,
après disparition, pour tenter de trouver
ce qui fit un père et ce que laisse un père.
Quelque soixante-dix textes pour mesurer
l’absence irrémédiable, la place des mots
qui n’ont pas été dits, le manque des valeurs
ou des rêves qui n’ont pas été transmis et pourtant, malgré tout, aussi
définitif que l’absence, constater l’attachement. Comme dans ses autres
recueils, qu’ils soient de nouvelles ou de prose poétique, Emmanuel Merle
en appelle au grand nord, au végétal, à l’animal, aux pierres et aux baleines
pour dire le vide, le rude mais aussi le peuplé, le vivant malgré tout. Depuis
Redwood, son premier livre publié chez Gallimard, on voit sous sa plume
se dessiner un univers fort et singulier. À l’instar de certains écrivains américains, d’un Jim Harrison ou d’un Raymond Carver qu’il place en exergue
d’Un homme à la mer, Emmanuel Merle mêle avec un pragmatisme feint
une profonde humanité et un rapport vital aux éléments. Cela nous offre
une poésie à la fois proche et profonde, appelant dans le même temps à
l’universel et à l’histoire singulière. À bien des enfants qui eurent des pères,
Emmanuel Merle permet de ne pas rester muet et de voir exprimer avec
simplicité la stupeur, la colère et l’amour, et peut-être de conclure comme
il le fait : “Tu ne m’as rien laissé / Je t’aime.” Cathy Bouvard
Bibliographie
Amère Indienne, Gallimard, 2006
Redwood, Gallimard, 2004
Né à Lyon, Edmond Raillard a vécu au Brésil, en Espagne, au Mexique, à Saint-Domingue et au Panama.
Ancien membre de la Casa de Velázquez, il est maître de conférences à l'université Stendhal Grenoble 3.
Il traduit du castillan et du catalan des écrits de peintres (Miró, Tàpies, Saura) et surtout de la fiction
(Quim Monzó, Sergi Pàmies, José Carlos Llop).
Edmond Raillard
TRADUCTION
Le Dernier Livre de Sergi Pàmies, de Sergi Pàmies
Avant de plonger un beau jour dans un texte de fiction, Edmond
Raillard a d’abord traduit plusieurs écrits de peintres, glissant ses
mots derrière ceux de Miró, de Tàpies et d’Antonio Saura. De cette
expérience initiale, il a acquis la certitude que la traduction n’est
pas affaire de pittoresque, qu’elle procède avant tout d’une
rencontre profonde avec une pensée en mouvement et requiert
un engagement discret. Cet agrégé d’espagnol aime et défend
une littérature catalane contemporaine inventive, dont il a fait
connaître ces dernières années les meilleurs représentants : Quim
Monzó, Ferran Torrent et bien sûr Sergi Pàmies. De ce dernier,
Edmond Raillard avait déjà traduit six livres, dont Le Grand Roman
de Barcelone. Un auteur selon son cœur, éloigné de tout ancrage
régionaliste, dont l’écriture distanciée confère à ses textes une
étrangeté universelle percutante. Dans les onze nouvelles qui
composent Le Dernier Livre de Sergi Pàmies, tout part de l’ordinaire, mais le quotidien, très vite, se met à battre de l’aile, et ces
récits insolites entraînent souvent le lecteur aux confins d’un
surréalisme jamais appuyé. Sous cet auteur apparemment lisse
se dissimule en réalité un écrivain immensément pudique et
sensible. Des deux côtés, une écriture au cordeau, sans effets
de style spectaculaires, à l’image des personnages, de leurs petites
faillites et de leurs grandes angoisses, à l’image d’un monde lesté
par la banalité et allégé par l’insolite. Danielle Maurel
Extrait de bibliographie
Le Rapport Stein,
José Carlos Llop, Éditions
Jacqueline Chambon, 2008
La Ville invisible,
Emili Rosales, Actes Sud, 2007
Le Messager d'Alger,
José Carlos Llop, Éditions
Jacqueline Chambon, 2006
Le Grand Roman de Barcelone,
Quim Monzó, Éditions
Jacqueline Chambon, 2002
© E. Raillard
Traduit du catalan - Éditions Jacqueline Chambon
Edmond Raillard
Le Dernier Livre de Sergi Pàmies
de Sergi Pàmies
Éditions Jacqueline Chambon
112 p., 15 €
Professeur de science politique, spécialiste de sociologie historique, Olivier Ihl se consacre depuis quinze ans
à l’étude des mises en scène du politique, notamment des rituels républicains en France et aux États-Unis.
Directeur de l’Institut d’études politiques de Grenoble et responsable de plusieurs programmes scientifiques,
il est également membre des Comités de rédaction de la Revue française d’histoire des idées politiques, de la revue
Genèses et de French Politics, Culture & Society (Harvard, NYU).
Olivier Ihl
ESSAI
Le Mérite et la République
Essai sur la société des émules
Moderne Louis Dumont, Olivier Ihl ne sépare pas dans ce livre
l’homo aequalis né en 1789 de l’homo hierarchicus précédent ;
il montre au contraire – car on ne détruit bien que ce qu’on
remplace – comment la République cultive la passion des
distinctions ; ou pourquoi – grande question de nos temps
modernes – plus les hommes sont égaux et plus il faut entre
eux creuser de différences.
Autre écho, en variant sur Foucault : étudiant la panoplie des
peines, l’auteur de Surveiller et punir ne couvrait qu’à moitié
le programme d’un bon gouvernement ; en détaillant la vitrine
des médailles, Olivier Ihl propose, après l’archéologie du bâton,
celle des diverses carottes par lesquelles on élève les corps et
les esprits.
Il faut que l’égalité et les distinctions aillent de pair, et ces deux
passions furent le moteur des successives républiques, qui
décorèrent plus généreusement que l’Ancien Régime : légion
d’honneur, médaille militaire, mérite agricole, palmes académiques ou prix littéraires…, ce livre offre une archive scrupuleuse, et parfois cocasse, de notre fureur honorifique. Il montre
le mérite ou l’élection se détachant lentement de la naissance,
des chemins obscurs de la grâce divine et de l’ancien salut, ou
comment cette désacralisation ouvre à tous le champ de l’émulation, maître-mot de la pédagogie, et d’un gouvernement enfin
démocratique. Mais comment mesurer les vertus hors de tout
conformisme ? Comment – passion managériale – évaluer un
homme ? Cette autre face de la domestication sociale est grosse
de paradoxes et de pièges, bien repérables au cœur de notre
démocratie. Daniel Bougnoux
© Gallimard
Gallimard
Olivier Ihl
Le Mérite et la République
Essai sur la société des émules
Gallimard, 512 p., 25 €
Extrait de bibliographie
Les "Sciences" de l’action publique
(dir.), PUG, 2006
La Tentation populiste au cœur
de l’Europe, avec J. Chêne, E. Vial,
G. Waterlot (dir.), La Découverte, 2003
Le Vote, Montchrestien, 2000
(2e éd.), “Clefs Politique”
La Fête républicaine, Gallimard,
“Bibliothèque des Histoires”, 1996
Né en 1969 à la Mure en Isère, Fabrice Vigne a habité à Toulon, Chambéry, Berlin. Il a fait un DEA de recherches sur
l’imaginaire et un CAP de projectionniste de cinéma. Aujourd’hui, il vit près de Grenoble et il exerce le métier de
discothécaire dans une médiathèque. Entretemps, il a lu et il a écrit. Son premier roman, qui empruntait la forme
du journal intime d'un adolescent, a connu un sort curieux : paru en “littérature générale”, il a bénéficié d’une seconde
vie, têtue, qui ressemblait fort à de la “littérature jeunesse”. L’auteur est fasciné par la porosité des frontières.
Fabrice Vigne
JEUNESSE
Les Giètes
Éditions Thierry Magnier
D.R.
Les Giètes, étrange titre
que ce mot qui désigne
les jours au-delà du terme
pour une vache qui va
vêler, “surplus, ces jours
qu'on peut arrêter de
compter, il n'y a plus qu'à
attendre ce qui aurait déjà
dû arriver”. Détourné, le
mot s’applique ici aux personnes âgées et donne naissance à un texte d’une
grande justesse, leçon d’écriture autant que de sagesse. La vie de M. Bertram,
pensionnaire d’une maison de retraite, est rythmée par les parties de
scrabble, les visites du médecin et celles du petit-fils ; peu de choses au
regard des souvenirs à revivre et du temps à tuer. Le décès de son voisin de
chambre provoque l’emménagement de l’intrigante Mme Ostatki, dont
les origines russes éveillent sa curiosité présente et questionnent ses
engagements politiques passés... Outre le regard poignant porté sur la
vieillesse, c’est la finesse de construction du roman qu’il faut saluer. Une
architecture complexe qui pousse le lecteur à faire le pont entre générations
et époques, en croisant récit, photographies d’Anne Rehbinder, coupures de
presse du journal L'Humanité et extraits de la correspondance de Flaubert.
Les idées reçues n’ont qu’à bien se tenir : roman pour les lecteurs de 14 à
114 ans, Les Giètes perturbe, avec une insolente jeunesse, l’ordre des rayonnages
des librairies et bibliothèques. Réjouissons-nous. Anne-Laure Cognet
Bibliographie
Voulez-vous effacer/archiver ces messages ?,
Castells éditions, 2006
La Mèche (ill. Philippe Coudray),
Castells éditions, 2006
Jean Ier le Posthume,
Éditions Thierry Magnier, 2005. Rééd. 2006
TS, L'Ampoule, 2003
Fabrice Vigne
Photographies
d’Anne Rehbinder
Les Giètes
Éditions Thierry Magnier
218 p., 14,50 €
AUTEURS, TRADUCTEURS, ESSAYISTES DISTINGUÉS DEPUIS 1989
LITTÉRATURE
TRADUCTION
ESSAI
1989
Claude Burgelin, Georges Perec,
Le Seuil
Bernard Simeone pour
l’ensemble de son œuvre
Christiane Chauviré,
Ludwig Wittgenstein, Le Seuil
1990
Jeannette Colombel, Les Amants
de l’ombre, Flammarion
Pierre Deshusses,
Les Fenêtres éclairées
de Heimito Von Döderer, Rivages
Georges Didi-Huberman,
Devant l’image, Minuit
1991
Christian Bobin, Une petite robe
de fête, Gallimard
Hélène Leroy, La Frontière
de F. Vegliani, Verdier
Daniel Bougnoux, La Communication par la bande, La Découverte
1992
Sylvie Doizelet,
Chercher sa demeure, Gallimard
Michèle Guidicelli, Les Grands
Capitaines de Jorge de Sena,
Anne-Marie Métailié
Roger Chartier,
L’Ordre des livres, Alinéa
1993
Jean-Jacques Salgon,
07 et autres récits, Verdier
Yves Bichet, Sorlingues
de D. Constantine, La Dogana
Henri Maldiney,
L’Art, l’éclair de l’être, Comp’Act
1994
Pierre Charras, Monsieur Henri,
Mercure de France
Jacques Ancet, Paysage
avec des oiseaux jaunes
de Jose-Angel Valente, José Corti
Jean-Pierre Martin,
Henri Michaux, écritures de soi,
expatriations, José Corti
1995
Patrick Drevet,
Le Miroir aux papillons, Belfond
Bernard Hoepffner,
Trop de chair pour Jabez
de Coleman Dowell, Climats
Bernard Lahire, Tableaux
de familles, Gallimard/Le Seuil
1996
Pierre Péju, La Vie courante,
Maurice Nadeau
Céline Schwaller-Balaÿ, Indigo
de Marina Warner,
Le Serpent à plumes
Marc Jeannerod, De la physiologie
mentale, Odile Jacob
1997
François Montmaneix, Vivants,
Le Cherche midi
Colette Kowalski, Demeure,
pénombre, mensonge
de Botho Strauss, Gallimard
Jean-François Forges,
Éduquer contre Auschwitz, ESF
1998
Jean Pérol, Un été mémorable,
Gallimard
Georges Nivat, Une journée en
février de Mark Kharitonov, Fayard
Jean-Claude Rolland,
Guérir du mal d’aimer, Gallimard
1999
Valère Novarina,
Devant la parole, Pol
Denis Denjean, Uta Müller,
Masante de Wolfgang
Hildesheimer, Verdier
Serge Lancel,
Saint-Augustin, Fayard
2000
Pierre Senges,
Veuves au maquillage, Verticales
Mireille Blanc-Sanchez,
La Raphaëlle d’Alessandro
Piccolomini, Ellug
Thierry Vincent,
L’Anorexie, Odile Jacob
LITTÉRATURE
TRADUCTION
ESSAI
2001
Guy Walter, Le Caravage, peintre,
Verticales
Michel Lafon, Un épisode
dans la vie du peintre voyageur
de César Aira, André Dimanche
Régis Debray,
Dieu, un itinéraire, Odile Jacob
2002
Jacques A. Bertrand,
Derniers Camps de base
avant les sommets, Julliard
Patrick Vighetti, La Chanson
de Colombano d’Alessandro
Perissinotto, La Fosse aux ours
Denis Pelletier,
La Crise catholique, Religion,
société, politique en France
(1965-1978), Payot
2003
Jane Sautière, Fragmentation
d’un lieu commun, Verticales
Paula et Christian Nabais,
Bienvenue à Rovaniemi
de Jari Tervo, Denoël
Jean-Luc Hennig, Martial,
Fayard
2004
2005
Lionel Bourg, Montagne noire,
Le Temps qu’il fait,
collection Lettres du Cabardès
André Fayot, Souvenirs d’enfance
et de jeunesse
de John Muir, José Corti,
Domaine romantique
Jacques Damez, Hans Hartung
photographe, la légende
d’une œuvre, La Lettre volée,
collection Palimpsestes
2006
Emmanuel Venet,
Précis de médecine imaginaire,
Éditions Verdier
Bertille Hausberg,
Sartre et la Citroneta,
de Mauricio Electorat,
Éditions Anne-Marie Métailié
Laurent Douzou,
La Résistance française :
une histoire périlleuse,
Éditions du Seuil, Points Histoire
2007
John Berger, D’ici là,
Éditions de l’Olivier
Claude Demanuelli,
La Cité des amants perdus
de Nadeem Aslam, Le Seuil
Yves Citton, L’Envers de la liberté,
Éditions Amsterdam
JEUNESSE
Camille Jourdy,
Peau d’ours,
Éditions Drozophile
Région Rhône-Alpes
Direction de la culture
78, route de Paris
B.P. 19 - 69751
Charbonnières-les-Bains
cedex
tél. : 04 72 59 52 70
fax : 04 72 59 48 57
www.rhonealpes.fr
Agence Rhône-Alpes
pour le livre
et la documentation
(ARALD)
1, rue Jean-Jaurès
74000 Annecy
tél. : 04 50 51 64 63
fax : 04 50 51 82 05
www.arald.org
Les Prix Rhône-Alpes du livre, qui récompensent
chaque année un ouvrage de littérature,
une traduction, un essai, et, depuis 2007, un livre
pour la jeunesse, sont destinés à soutenir et
à promouvoir les auteurs qui vivent ou travaillent
dans la région. Initiés par la Région Rhône-Alpes
et gérés par l'Arald, ces prix sont attribués
par deux jurys composés d'écrivains, de
journalistes, d'universitaires et de bibliothécaires.
perluette-atelier.com
PRIX RHÔNE-ALPES DU LIVRE 2008