Un bilan, du concret !
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Un bilan, du concret !
Numéro 25 - novembre 2014 ACTUCRS Le bulletin des Compagnies Républicaines de Sécurité Le sauvetage des CRS 46 & 54, le casque «schuberth» pour les motocyclistes, la réforme horaire GS1 - GS3, le temps de désinstallation, la CADA, les 70 jours d’indisponibilité et bien plus encore... 2010 2014 Un bilan, du concret ! éDITO SOMMAIRE 2 Du 1 au 4 décembre, je vote pour mon syndicat ! 3 Un mandat, un bilan, du concret ! 4 CRS 46 & 54 Du naufrage au sauvetage 5 Thierry Boutier Secrétaire National CRS « Un mandat, un bilan, du concret ! L’accès aux documents publics par la CADA 6 Congés sur GS ZSP/PNSR Refonte GS1-GS3 8 Temps de transport Vacations sur le «9.3» Casques motocyclistes 10 Temps de désinstallation Bonnet de police & vestiaire PPSP Les 70 jours de congés Les HS montagnards Directeur de publication : Henri Martini Directeur de campagne : Nicolas Comte Secrétaire national communication : Paul Le Guennic Rédacteurs en chef : Thierry Boutier, Stéphane Battaglia Conception & réalisation : Stéphane Battaglia, Timothé Artale Supplément d’ActuPolice le mag’ numéro 13 ISSN : 2115-774X CPPAP : 0616 S 08347 Nous sommes entrés dans le «money time» syndical. Le temps des élections, attendu impatiemment par notre organisation, mais surement redouté par d’autres. En effet, c’est le temps du jugement, du plébiscite ou de la sanction, de l’adhésion ou du désavoeu. Cette période pré-électorale est aussi le temps de la surenchère syndicale, du jusqu’au-boutisme et de la démagogie; nous le voyons pleinement s’afficher devant nos yeux, avec le «projet» I.D.D.O. d’Alliance, qui propose à l’administration de changer un système qui fonctionne, en échange de l’enfermement des collègues dans les cantonnements, sous le joug de l’astreinte. Mais aussi avec le silence assourdissant de l’UNSA-Police, qui se contente de pratiquer le «copy cat», en espérant tromper les collègues dans leurs votes. Ne vous trompez pas, la FSMI c’est notre organisation et la FASMI, c’est l’UNSA-Police... Le secteur CRS UNITE SGP POLICE - FO n’a pas besoin d’envolées lyriques pour se faire entendre. Le projet que nous proposons pour les quatre ans à venir est basé sur un vécu et une expérience professionnelle que nul ne peut nous contester. Notre organisation est à l’origine du syndicalisme policier en général et CRS en particulier. Cet héritage nous invite à respecter les collègues que nous défendons au quotidien et à qui nous nous adressons aujourd’hui. Nous ne sommes pas non plus restés inactifs durant ce mandat 2010/2014 et les avancées obtenues sont significatives. Le bilan de notre action syndicale, durant ces quatre années écoulées, vous est présenté dans ce numéro d’ACTUCRS : Sans pourvoir reprendre ici les innombrables actions locales ou zonales, nous devons citer le sauvetage des CRS 46 & 54, le casque «schuberth» pour les motocyclistes, la réforme horaire GS1 - GS3, le temps de désinstallation, la CADA, les 70 jours d’indisponibilité et bien plus encore... Du 1 au 4 décembre, votez votre défense au quotidien ! ACTUCRS - novembre 2014 p 3 TITANIC CRS 46 & 54 : Du naufrage au sauvetage 19 janvier 2011. Suite aux informations persistantes visant la fermeture de deux Compagnies Républicaines de Sécurité, à savoir les CRS 46, Sainte-Foy-Lès-Lyon et 54, Marseille, une délégation UNITÉ SGP POLICE - FO sera reçue le jeudi 20 janvier à 8h30 par le Directeur Central des CRS. Début d’un sacré combat... 24 janvier 2011 Au-delà des deux unités précitées, le chiffre de six compagnies fermées était avancé par le ministère de l’Intérieur, dont les CRS 17, Bergerac et 19, la Rochelle. Le DCCRS est immédiatement saisi par courrier. «...je tiens d’ores et déjà à vous faire part de ma surprise si d’aventure ces rumeurs étaient confirmées. En effet, ce constat affirmerait une bien curieuse conception du dialogue social dans la police nationale, à la direction centrale des CRS en particulier.»... 26 janvier 2011 La CRS 46 enregistre une véritable épidémie, avec un taux record de 80% d’arrêts maladie… 28 janvier 2011 Une lettre ouverte, « à l’aube d’un combat », est envoyée à l’ensemble des CRS, exhortant à la solidarité avec les compagnies visées par la volonté de fermeture. 29 janvier 2011 Manifestation des familles devant la CRS 46. Début de grève de la faim pour les collègues de la CRS 54. 31 janvier 2011 La solidarité entre CRS s’exprime pleinement. Alors que le Président de la République devait effectuer un déplacement dans le Cher, la CRS 35, Troyes, est frappée d’épidémie. Compagnie indisponible. Mêmes symptômes et mêmes effets pour les CRS 39 & 52 qui devaient effectuer la sécurité du premier ministre… La CRS 58, Perpignan, ne pourra, faute d’effectifs présents, assurer la sécurité d’un match au stade vélodrome.. etc. 1er févier 2011 Jean-Claude Mailly, secrétaire général FO et le secrétaire général UNITE SGP POLICE - FO sont reçus à l’Elysée par monsieur Claude Guéant. Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur, en présence du secrétaire national CRS d’unité SGP POLICE - FO, annonce qu’aucune compagnie ne sera fermée ! La victoire est totale. Tout ceci n’aurait cependant pu être accompli sans l’extraordinaire mobilisation de l’ensemble des collègues, sans une solidarité de tous les instants et sans une détermination sans faille ! L’UNSA-Police au dessous de tout. l’UNSAAlors qu’Alliance brillera par son absence tout au long de ce combat, c’est n avec Police qui réussira cependant à décrocher le pompon en alliant cynisme, cogestio nies, compag des lâchage et s l’administration, démission dans la défense des collègue la de ables préférant parler de négociation et d’accompagnement. Ainsi, les respons «la zone Sud, dont l’un était le secrétaire national communication, déclaraient au journal qu’on Ce tion. négocia la c’est , Provence», le 29 janvier 2011 : « «... La solution ls veut, c’est un accompagnement social. La première question, c’est «Où seront-i affectés ?...». 4 p ACTUCRS - novembre 2014 ABRACADABRA L’accès aux documents publics par la CADA La CADA est une aide précieuse à la transparence des documents publics. Mais qu’est-ce, au juste, que la CADA ? Comment la saisir ? Pour quel effet ? Toutes les réponses à ces questions par ceux qui l’ont saisie : les délégués de la CRS 18. La Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) est une autorité administrative indépendante et consultative chargée de veiller à la liberté d’accès aux documents administratifs. Sa composition garantit son indépendance. Elle se définit par la loi du 17 Juillet 1978 sur l’accès des documents administratifs et le loi du 12 Avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leur relation avec l’administration. La saisine de la CADA est simple et gratuite, elle ne nécessite pas l’intervention d’un avocat. Par contre, vous devez vous assurer que c’est bien l’autorité compétente pour vous aider et fournir des informations nécessaires à l’ouverture d’un dossier. Devant un refus de communication d’un document administratif, une simple lettre suffit pour saisir la CADA. Elle met également à votre disposition un formulaire de saisine en ligne sur son site. La CADA ne délivre pas de document, elle ne fait qu’émettre un avis sur le caractère communicable ou non de ce document. Plusieurs documents en sont exclus de droit : les documents judiciaires et d’état civil ; les documents liés au secret médical, commercial ou industriel ; les documents protégés par la loi (courriers ou PV ministériels par exemple) ; les documents liés à la vie privée. La première démarche dans nos formations a été initiée par les délégués locaux de la CRS 18, Yann Pissard et Maxence Letalon, auxquels il aura fallu plus de 3 ans pour parvenir à leurs fins. Ces derniers, suite à un compte-rendu à l’attention de leur hiérarchie, s’étaient vu essuyer un refus concernant la transmission de diverses factures, rapports d’audits et moraux au sein de leur unité ainsi que de pièces comptables. La CADA fut donc saisie et donna un avis favorable à cette transmission qui ne fut qu’en partie honorée par le commandant de la CRS 18. Attention, il est indispensable, comme dans leur cas, de détailler l’ensemble des pièces que vous réclamez car le travail d’analyse de cet organisme s’avère être minutieux. Une relance de la Commission a été engagée pour le reste des documents puis une requête en juillet 2011 près le Tribunal administratif de Poitiers. Car, malgré un avis favorable de sa part, la CADA ne peut enjoindre l’administration de fournir ces derniers contrairement aux instances juridiques. Dans tous les cas, le magistrat s’appuiera sur « l’étude CADA » pour statuer et rend plus que souvent une décision en adéquation avec celle-ci. Pour nos collègues de la CRS 18, la quasi-totalité des pièces réclamées vont leur être communiquées afin de pouvoir en vérifier le contenu, l’ordonnance datant du 20 mars 2014. Il est préférable que cette procédure soit effectuée à titre personnel en tant qu’administré comme le prévoit la Commission même si parfois le but est de servir un intérêt syndical ou d’un autre organisme. Dans de nombreux cas, l’administration, qui est destinataire tout comme vous, de cet avis, vous fournira les justificatifs réclamés afin d’éviter d’y être contrainte par un tribunal. D’où l’intérêt d’attendre tout de même une réponse positive ou non de votre hiérarchie avant de déposer une requête ou, somme toute, un délai raisonnable. En conclusion, grâce à ce nouvel instrument, vous pouvez être le garant de la transparence dans votre compagnie. A consommer sans modération. ACTUCRS - novembre 2014 p 5 été indien Un joli mois de Relèves proscrites sur les missions de gardes statiques Le télégramme PN/DCCRS/SDO/ BEP/NR 57191 datant du 10/09/2012 et ayant pour objet l’élaboration des plan prévisionnels de congés pour l’année 2013, précise dans le secundo Beta : « S’agissant des autres missions (GS NR 1 - GS NR 6 - GS NR 3 - GS DEP 92 - GS NR 5 - SG/PAF DEP 64) sauf circonstances exceptionnelles dument justifiées et soumises à accord préalable de la DC CRS via DZ CRS organique, aucune relève partielle ne sera autorisée. » Ces quelques lignes susciteront un vif émoi au sein de nos unités et de nombreuses interrogations quant à sa mise en application et sa base légale. intensif et mouvementé, les droits à congés et leurs prévisions sont, au sein de nos formations, les seules périodes durant lesquelles les fonctionnaires recouvrent un rythme Le 14 septembre, UNITE SGP POLICE - FO saisira immédiatement le directeur central par courrier : « Avec un emploi de plus en plus social et familial normal. » « Dès lors, les plans de congés annuels doivent être réalisés en fonction des demandes des fonctionnaires, en application des textes existants, et non pas, par rapport à une prévision d’emploi. » « Nous vous demandons de bien vouloir donner les instructions nécessaires, afin que les relèves pour application du plan de congés sur les missions de garde statique soient assurées, de façon normale et règlementaire. » Le directeur central répondra immédiatement et positivement à notre légitime revendication : « Vous veillerez cependant à rationaliser le coût des missions dévolues aux unités en limitant les relèves à l’application des plans de congés établis conformément aux dispositions du règlement intérieur » ZSP/PNSR : missions ramenées de 4 à 3 semaines Dès la parution des prévisions d’emploi du quatrième trimestre 2012, UNITÉ SGP POLICE - FO fera part au directeur central, par courrier en date du 17 septembre 2012 de son étonnement quant à la création d’une nouvelle mission PNSR sans négociation ni communication préalable, et de l’allongement de la durée de cet emploi en sécurisation. En effet, les missions PNSR sont programmées sur quatre semaines, alors que depuis 2006, la durée des missions de sécurisation a été intelligemment réduite à trois semaines, sauf pour les déplacements en Corse, et ce pour trois raisons : a La sécurité des fonctionnaires, a L’aspect opérationnel, a La vie de famille. Les fonctionnaires auront le sentiment de subir, une fois de 6 p ACTUCRS - novembre 2014 plus, une prise de décision unilatérale, sans compensation aucune, qui n’a pour but que de réaliser des économies budgétaires, faisant fi de leurs difficultés individuelles. UNITÉ SGP POLICE - FO demandera donc au directeur central de donner des instructions, afin de reprogrammer les missions PNSR sur une durée de trois semaines, et que des informations précises soient données sur les modalités d’emploi des unités sur ces missions. C’est par une note de service, en date du 26 septembre 2012, que le directeur central répondra favorablement à notre sollicitation : « Il s’agit notamment des Unités de Forces Mobiles (C.R.S.). Celles-ci ont vocation à s’implanter dans les ZSP pendant une durée de 3 semaines renouvelables pour connaître le territoire et se faire connaître de la population. » Une fois de plus, l’intérêt commun de l’ensemble des collègues sera défendu positivement par notre organisation. septembre GS1-GS3 : La refonte des gardes statiques parisiennes Pendant plus de quinze années, le Tableau de Service Adapté de la garde statique n°1 était décrié et redouté par les CRS. En effet, le cycle long, qui permettait d’avoir un repos plus conséquent, obligeait les fonctionnaires à enchaîner 6 vacations (NUIT / NUIT / SOIRÉE / APRÈS-MIDI/ MATIN/RENFORT de SOIRÉE / RD / RD*). Épuisante pour les organismes de par ses ruptures horaires, ses repas décalés pour les relèves, il était plus que temps de redonner une dimension humaine à cette mission. En septembre 2012, la Zone CRS Sud-est, en Commission Exécutive Zonale, suite à la demande de ses délégués locaux, sollicitait son bureau national. Ce dernier se saisissait immédiatement de ce dossier pour proposer un projet permettant l’amélioration de ce cycle. Le but était de mettre en place un service moins fatiguant, les collègues enchaînaient 6 vacations sur l’ancien cycle, puis avaient un repos d’environ 46 heures et une seule nuit «normale» tous les 6 jours. Nous avons décidé de faire passer le point Picard 4 sur la GS3, ce qui nous a permis de couper le cycle de la GS1 et d’augmenter le temps de repos des fonctionnaires, une nuit normale tous les trois jours et 30 heures de repos de plus. Autre aspect positif, les points sont doublés sur une plus grande plage horaire; avant les fonctionnaires étaient deux de 22h30 à 06h30, maintenant ils le sont de 19h30 à 06h30. C’est un gain certain au niveau de leur sécurité. Chronologie d’une victoire Début novembre 2012, lors d’une audience avec le DCCRS sur les conditions de travail, nous avions évoqué l’évolution du cycle de GS1 et avions rédigé un courrier à cet effet, daté du 20 novembre 2012, où nous demandions le changement du cycle de cette mission et exposions le problème de l’état déplorable des guérites. Dans une première réponse, le directeur central nous disait ne pas être opposé à un changement de cycle, tant que cela n’engageait pas d’effectifs supplémentaires, chose plutôt difficile, pour améliorer un tableau de service adapté. Nous décidions de demander l’éclairage du médecin-chef de la médecine de prévention auprès de la DRCPN, sur les conséquences physiques de l’enchaînement soutenu des vacations sur ce cycle. Nous recevions une réponse, nous expliquant que si les fonctionnaires respectaient leur temps de repos, en plus du fait qu’ils n’effectuaient pas cette mission de manière récurrente, cela n’avait pas d’incidence sur leur état de santé... dont acte. » Sans nous décourager pour autant, nous avons décidé d’aller au bout du projet afin de faire une proposition cohérente et aboutie techniquement. Nous avons tout d’abord fait part du fruit de notre travail à tous nos délégués zonaux CRS et, le 25 septembre 2013, proposé le dossier, complet et finalisé, au directeur central des CRS. Nous l’avons mis en ligne sur le site national quelques jours plus tard. L’inspection technique centrale nous a alors convié pour éclaircir quelques points de notre dossier. A la sortie de cet entretien, notre projet était validé sur le plan technique. Il a fallu ensuite attendre l’avis de la Sous-Direction des Opérations sur le volet opérationnel, notre proposition augmentant l’effectif global des GS parisiennes de quelques fonctionnaires, le Directeur des CRS allait donc avoir tous les éléments en sa possession pour la valider ou non. Le 25 janvier 2014, le secrétaire national du secteur CRS, décidait de «relancer» le DCCRS, afin d’obtenir sa décision. Le 12 février 2014, le cycle si éprouvant de la GS 1 évoluait et notre proposition de refonte des gardes statiques était intégralement mise en place. Pendant ce temps, chez nos amis du de syndicalisme complaisance... EASY RIDER Le temps de transport pour la prise en subsistance La note PN/DCCRS/IT/N°121639 du 15 mai 2012, ayant pour objet la compensation du temps de transport entre le lieu d’hébergement et le lieu de restauration en déplacement, déclenchera, pour UNITÉ SGP POLICE - FO, incompréhension et notre mécontentement, tant sur la forme que sur le fond, comme nous l’exprimerons clairement dans le courrier envoyé le 29 mai 2012 au directeur central. Sur la forme, ou nous nous interrogerons sur l’intérêt à agir, dans l’urgence et sans aucune concertation. Sur le fond, cette note semblant être en contradiction tant avec la note PN/ DCCRS/IT/N° 091381 du 28 avril 2009, qui ne permet aucune approximation quant au régime de compensation à appliquer sur ces temps de trajet, et l’article 109 du règlement intérieur des CRS, stipulant que le temps de trajet est assimilé à un travail dès lors que c’est pour répondre à une obligation pratique, qui n’est pas des moindre en l’état, puisqu’il s’agit d’aller prendre le repas ! Pour UNITE SGP POLICE - FO, ces temps de trajet, étant assimilés à un travail, doivent être comptabili- sés dans la durée moyenne journalière sans différence de traitement. Ainsi, notre organisation demandera la suspension immédiate de cette note. Par courrier en date du 7 juin 2012, le directeur central modifiera les modalités d’application de la note, accédant à la totalité de nos revendications : « Aussi les directeurs zonaux et les commandants d’unité seront destinataires d’instructions qui préciseront les modalités de leur mise en œuvre. En effet, hors le cas ou le fonctionnaire se trouve en situation de repos, les temps de trajet sont à prendre en compte sur la journée de travail et, s’ils conduisent à un dépassement horaire, ils doivent être enregistrés sur cette journée afin d’être indemnisés si la mission confiée à l’unité y ouvre droit ou compensés dans les autres cas. » Vacations ramenées de 8 à 6 heures sur le «9.3» Pour répondre à une situation exceptionnelle suite aux incidents particulièrement graves sur Sevran, en mars 2011, les CRS ont été engagés immédiatement sur le dispositif que vous aviez décidé de mettre en place. A mesures exceptionnelles, horaires exceptionnels et ainsi, des vacations de 8 heures effectives sur le terrain ont été mises en place. Le temps passant, « l’exceptionnel » était en passe de devenir « habituel » et, par courrier en date du 4 octobre 2012, UNITE SGP POLICE – FO saisissait le Préfet Lambert sur le sujet. Dans le même temps, par courrier en date du 15 novembre 2012, nous sensibilisions le directeur central sur ce même sujet, mais aussi sur les conditions d’emploi de nos formations sur ce département : « … les unités ont pour vocation de renforcer et d’appuyer les effectifs locaux, et par de nombreux retour d’expérience à notre 8 p ACTUCRS - novembre 2014 niveau, il apparaît que les CRS sont les seuls fonctionnaires en tenue à assurer une présence effective dans ces zones. Les personnels territoriaux effectuent, pour leur part, des passages éclairs ou des opérations « coup de poing »sans même que les CRS sur le dispositif ne soient prévenus. Cette absence de communication entre les services peut, vous en conviendrez, générer des tensions sur place et mettre en difficulté les CRS tenant ce dispositif. On peut également se demander quelle force de police renforce l’autre ... » En févier 2013, suite à nos interventions, la délégation des CRS de l’agglomération parisienne émettait une fiche de consignes générales visant le « dispositif dynamique aléatoire à hauteur de deux groupes, d’une section ou de deux sections», accédant favorablement à nos revendications en ramenant notamment le temps effectif de présence sur le terrain de 8 à 6 heures. Un combat de plus, une victoire de plus… Pendant ce temps, réunion de crise chez nos amis du de syndicalisme complaisance... Le ca sq ue motoc ycliste : une question de vie ou de mo rt... Le casque est le seul élément de sécurité du motocycliste et les règles d’utilisation en sont strictes. Même s’il n’est indiqué nulle part une limite de validité pour ce matériel, la préconisation de tous les constructeurs et distributeurs de casques est un remplacement systématique tous les cinq ans, pour un « usage normal ». En 2012, l’inquiétude grandit au sein de nos formations motocyclistes. En effet, l’état général des casques fait état d’une dégradation mettant indiscutablement en danger la vie de nos collègues. Au regard de l’usage intensif que les motocyclistes de la police nationale en font, le constat de l’état des casques perçus en 2006-2007 était alarmant : 8 A l’extérieur : aLes coques deviennent cassantes et ne protégeraient plus en cas de chocs. aL’exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil entraîne une importante perte de la qualité d’absorption d’énergie. aLes peintures et les vernis utilisés pour recouvrir les casques n’ont pas tenus. aLa peinture s’écaille, offrant ainsi une vision plutôt consternante de la vitrine de la Police Nationale. aLes visières usées par les intempéries n’offrent plus la visibilité minimum, elles s’opacifient de jour en jour. aPar temps de pluie, l’eau s’infiltre entre la visière de protection et celle anti-buée créant un effet loupe qui réduit le champ de visibilité. 8 A l’intérieur : aLogiquement adapté à la taille de son utilisateur, le calotin (polystyrène) usé, se tasse et se déforme. aLes garnitures de mousse se modifient au gré de l’utilisation du casque en fonction du temps qui passe et des vibrations émises par la machine. Elles se tassent, elles n’offrent plus un maintien normal, bien au contraire, les casques deviennent inconfortables. 8 Dosimétrie : aProblématique décrite lors de l’établissement des «DUERMIS» consacrés à cet effet : une dosimétrie a été effectuée sur plusieurs semaines dans le S.G.A.P de Lyon en liaison avec la médecine de prévention. Le résultat fut que la dose moyenne reçue était comprise entre 86 et 91 décibels, avec des pointes à 100 décibels. aSachant que la norme acceptable est de 87 Dcb, décret N° 2006-892 du 19 juin 2006, à exposition prolongée, des lésions ou une destruction irréversible d’éléments de l’oreille interne sont à prévoir. L’UTAC, l’organisme responsable des normes techniques pour l’industrie de l’automobile et du cycle, a estimé la durée de vie d’un casque entre trois et cinq ans selon l’utilisation. Une majorité des collègues ayant perçu leur casque il y a plus de quatre ans, ils n’étaient donc plus conformes. L’UTAC, par conséquent, préconisait aussi, comme UNITE SGP POLICE - FO, le remplacement du matériel ainsi périmé. Et pourtant… a2010, lancement d’un appel d’offre pour le renouvellement des casques des motocyclistes de la police nationale. a2011, convocation de tous les fonctionnaires de police, tous corps confondus, par les SGAP d’origine pour les essais de casque, un marché ayant été passé avec la marque « Schuberth ». aJanvier 2012, essais et commandes validés par chacun des fonctionnaires. aSeptembre 2012, aucun casque neuf n’a été livré ! En tout état de cause il n’est pas envisageable, pour des raisons d’hygiène et de sécurité évidente, qu’un fonctionnaire utilise un casque défectueux et dangereux pour sa sécurité. Qu’adviendra-t-il lors d’une chute d’un de nos collègues ? Directeurs zonaux CRS, Préfets, Directeur Central des CRS, DRCPN, CHSCT, etc. Toute la chaîne hiérarchique et toutes les instances paritaires seront saisies par le bureau national UNITE SGP POLICE - FO qui, par ses actions et son insistance, fera finaliser de façon favorable ce dossier impliquant la sécurité de nos collègues motocyclistes. ACTUCRS - novembre 2014 p 9 GIVE ME FOUR Le temps de désinstallation Faisant suite à la note N°221 067, dont l’interprétation privait nos collègues du temps de désinstallation, le bureau national CRS UNITÉ SGP POLICE – FO saisissait en ce sens le directeur central, par courrier en date du 14 novembre 2012 : « Même si elles sont affectées individuellement, les chambres sont parties intégrantes des locaux administratifs et leur entretien ne devrait pas se faire sur le temps personnel des fonctionnaires en déplacement. » Le 20 décembre 2012, nouveau courrier précisant les incohérences de la note N°221 067 : « … il nous semble que l’interprétation des textes que vous visez génère des divergences d’appréciation. Le décret 2000-815 du 20/08/2000 définit dans son article 2 que: « La durée du travail effectif s’entend comme le temps pendant lequel les agents sont à la disposition de leur employeur et doivent se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. » Le nettoyage des chambres mises à disposition des personnels en déplacement répondant, fort légitimement, à une directive hiérarchique, il nous semble probant que le texte susvisé s’applique à une telle situation. D’ailleurs, les ordres de mouvement signés des Commandants d’Unité concernant les retours sur résidence mentionnent le nettoyage des chambres. Cette obligation de nettoyage résulte de la spécificité de l’emploi des CRS. Vu ce qui précède, l’application de la règle d’équivalence « présencetravail » prévue par l’article 109 du règlement intérieur des CRS nous apparaît également en complète adéquation avec la situation exposée. Ce nettoyage correspond, vous en conviendrez, à une obligation pratique. C’est pourquoi, Monsieur le Préfet, je vous demande une nouvelle fois de bien vouloir donner les instructions nécessaires pour que le temps consacré au nettoyage des chambres lors de la libération des cantonnements, soit intégré dans la durée moyenne journalière des fonctionnaires. » Le 9 juillet 2014, la DGPN, saisie elle aussi par notre organisation, finira par nous donner raison, une fois de plus, en ne pouvant que constater la pertinence de notre argumentaire. Par courrier en date du 24 juillet 2014, le directeur central confirmait l’aboutissement de notre légitime revendication : « La remise en condition des locaux d’hébergement des cantonnements, affectés individuellement aux personnels des unités, entrera désormais dans le décompte du temps de travail. A cet effet, 20 minutes forfaitaires seront portées au crédit des agents concernés. » Bonnet de police et vestiaire PPSP En mai 2013, lors du «Tour de France» des Compagnies Autoroutières, réalisé par notre délégué national Joël Hannotte, un point important avait été demandé par les collègues et inscrit sur notre revendicatif : l’obtention d’un bonnet de police… Dès janvier 2014, la direction centrale accède à notre demande de dotation de bonnets de Police CRS pour l’ensemble des Compagnies Autoroutières. Les commandes seront immédiatement lancées et les bonnets plus qu’appréciés par nos collègues autoroutiers ! 10 p ACTUCRS - novembre 2014 Un an plus tard, mai 2014, après avoir sollicité la sous-direction de la logistique de la DCCRS le 13 novembre 2013, le bureau national CRS obtiendra une audience auprès du bureau des équipements et des affaires immobilières, qui nous informera de la mise en place d’un «vestiaire PPSP», comprenant : a a a a a a Un casque VTT police 5 polos bleus glacier Deux shorts noirs (hors vestiaire) Une paire de gants Une casquette CRS Une paire de baskets UNITÉ SGP POLICE - FO se satisfait de la mise en place de ce vestiaire, pour l’image des CRS et le confort des fonctionnaires. Les 70 jours d’indisponibilité Alerte maximale en cette fin d’année 2013 ! Une tentative de restriction des droits à congés de nos collègues est mise à jour par le bureau national CRS UNITE SGP POLICE – FO ! Le directeur central est immédiatement saisit, par courrier en date du 19 décembre 2013 : « En période de finalisation des plans de congés 2014, des problématiques quotidiennes nous parviennent sur les possibilités offertes aux collègues du CEA de placer l’ensemble de leurs droits à congés. Après prise de renseignements plus précis, il semble que des consignes aient été envoyées aux Services Généraux des Unités afin de limiter de façon stricte l’indisponibilité générée par les droits des congés annuels (CA). Un paramétrage du logiciel «WinSg» aurait d’ailleurs déjà été opéré. » « … le Chef de l’Inspection Technique nous a expliqué que selon leur interprétation des textes existants, l’indisponibilité générée par les droits à congés ne peut excéder 35 jours annuels. Elle met en avant l’art 85 du R.I. CRS, qui évoque le principe des crédits forfaitaires (Cf et Crtt) ayant valeur de congés si accolés à des CA dans la limite de 4 fois par an et «sans dépasser une absence du service de 35 jours». A notre connaissance, le plafond des 35 jours cumulés d’absence n’est évoqué par aucun texte réglementaire. A contrario, les notes PN/CRS/ IT/N° 2566 du 27 octobre 2000 et N° 2735 du 8 octobre 2005 rappellent formellement l’article 85 du R.I. et notamment le régime des crédits forfaitaires : « si ils sont pris en même temps que des congés annuels, ces jours ont valeur de congés. Nos craintes et les incertitudes produites par l’attente d’un nouveau texte restrictif sur ce domaine très sensible des droits à congés m’ont amené à prendre contact avec votre adjoint mardi 17 décembre. J’ai attiré l’attention de Monsieur le Directeur adjoint sur les risques d’engendrer un régime dérogatoire au RGEPN qui produirait des possibilités de voies de recours. Avant la signature d’un texte qui exposerait la Direction Centrale CRS et afin d’apaiser les craintes en cours, je vous demande de bien vouloir faire examiner le projet de note cité supra par le Bureau des Affaires Juridiques de la DRCPN. Le 20 mars 2013, le directeur central, une fois de plus, validera la légitimité et la pertinence de notre intervention : « Conformément à la note citée en référence et dans le cadre de la gestion des congés annuels et des repos assimilés, il convient de retenir les dispositions suivantes : L’indisponibilité des personnels des unités de service général peut être portée à 70 jours, sachant que les jours (RC-RL) de fin de semaine qui précédent un départ en congés sont considérés comme non rappelables, à la condition que les RCSOP et les ARTT aient valeur de congé en étant accolés à des CA et pour autant que ce jumelage n’excède pas 4 périodes dans l’année. » Cependant, le combat continue pour le plan de congés 2015. En effet, devant le mutisme de la DCCRS quant à l’intégration des CAS dans le nombre de jours d’indisponibilité, UNITÉ SGP POLICE - FO, par courrier en date du 15 octobre 2014, a saisit la DRCPN ! Le maintien des HS pour les montagnards Le 21 janvier 2013, une note ayant pour objet le «rappel de la définition des sigles d’emploi», posera de façon aigüe un problème dans la gestion des sections montagne, puisque, suite à cette note, nos spécialistes ne pourront plus bénéficier d’heures supplémentaires au-delà la durée journalière de travail, en générant des heures récupérables. Par courrier, en date du 18 mars 2013, le bureau national CRS UNITE SGP POLICE - FO saisira le directeur central : « Notre organisation syndicale est intervenue à ce sujet à l’occasion de l’audience que vous avez bien voulu nous accorder le 12 mars 2013 […] Aussi, je me permets de vous rappeler la note 326 du 14 décembre 1978 afférente à l’application du service intérieur dans les C.R.S, en son article 1.42, qui précise que les agents des sections montagne assurant la permanence du secours en montagne pourront être rémunérés en heures supplémentaires. » Le 26 mars 2013, le directeur central accède à notre requête, Le régime dérogatoire des montagnards est conservé ! Les acquis sociaux de nos collègues sont préservés ! Pendant ce temps, mobilisation générale chez nos amis du syndicalisme de complaisance...