Stop ou encore

Transcription

Stop ou encore
Politique sociale
de Convers :
Stop ou encore ?
Tract du syndicat Sud Convers - 28/04/2012
En novembre 2011, la direction de Convers voulait agir sur la qualité de vie au travail en
menant une enquête sous le nom «Diagnostic GPS». Le moins que l’on puisse dire c’est que
depuis tout va moins bien à croire que le vrai nom de l’enquête était Gestion des perspectives
Anti-Sociales». D’ailleurs qui a eu les résultats ? Le syndicat Sud qui vient de se créé sur notre entreprise avait lui aussi fait une enquête sur
les risques psychosociaux et le mal être au travail mais sur une grande partie des entreprises
du secteur des centres d’appel. L’enquête date de 2009 et a été réalisée sur un échantillon de
1000 salariés provenant de plus d’une dizaine d’entreprises du secteur . Les problèmes mis en
avant à cette époque sont à quelque chose prêt ceux que nous connaissons aujourd’hui au
sein de Convers... Comme quoi nous sommes loins d’être isolés et que le management que
nous connaissons n’est pas un hasard ou une succession de maladresse...
Est ce que vous pensez que convers doit ouvrir les négociations ?
Est ce que vous avez le besoin d’avoir des discussions ou des formations sur
la gestion du stress et les risques psychosociaux ? Ne devrait-il pas y avoir
une table ronde avec des représentants de chaque équipe ?
En ce qui nous concerne à Sud
Convers, nous pensons que nous ne
pouvons pas continuer à accepter
cette fuite en avant et ce désastre
humain ! Petit rappel sur ce que nous
disons sur le secteur depuis plus de
3 ans :
Dans les centres d’appels, le stress et
la surveillance font partie intégrante du
travail. Le patronat essaye par tous les
moyens d’ignorer la question en niant
les faits, mais les chiffres parlent
d’eux-mêmes : 90,8% des salariés des
centres d’appel se plaignent du stress
négatif au travail.
souvent abandonnés à eux-memes,
avec des objectifs irréalisables à tenir,
avec une pression de leur propre
hiérarchie
importante
qui
les
pressurise aussi. C’est un peu le jeu
de dominos entre les salaries ...
Par ailleurs, la précarité des contrats
de travail accentue énormement le
stress. Les intérimaires sont ultra
présents à Convers ; surtout que, dans
bon nombre de cas, ce type de contrat
sert de période d’essai prolongé.
Quant au CDI, il ne signifie pas grand
chose car comme à Mc Do, les
conditions de travail, les salaires, le
manque d’évolution ou les pressions
répétitives poussent les salariés vers
la porte de sortie.
(résultat de notre enquête de 2009) :
72% des salarie-es ont abandonné
l’idée de se sentir concerné -es par
leur entreprise, 75% des personnes
pensent partir des centres d’appel d’ici
3 ans et enfin 79% craignent pour leur
santé si rien ne change.
La combinaison de ces chiffres
donne le pire des scénario :
résignation et dégoût. Alors que
dire de plus ?
Que dire ? bah tout simplement que
nous n’acceptons plus d’avoir des
syndicats et des représentants du
personnel fantôme. Nous ne voulons
plus avoir des avertissements parce
que nous arrivons avec 3 secondes de
retard ou des débrifing répétitifs, ainsi
que différents flicages qui rythment
nos vies. Nous ne voulons plus
travailler dans des conditions de travail
déplorables, de ce bruit continu...
Entre le nombre d’appels par jour, la
durée moyenne des échanges,
l’obligation de résultats, les objectifs
de vente et les écoutes, tout cela combiné avec une surveillance plus
qu’aigue des statistiques, des temps
d’appels, des pauses... cela devient
évident que le stress est omniprésent
dans notre travail ! Sans oublier les
pratiques de management des superviseurs qui sont souvent très difficile a
supporter par les téléopérateurs, ah
oui pour ceux qui ne le savaient pas
nous ne sommes pas des gosses....
L’ensemble des points décrits cidessus aurait tendance à prouver que
travailler dans un centre d’appel n’est
pas de tout repos. Même si la réalité
que nous décrivons est avant tout un
panorama du secteur décrit par un
certain nombre d’études (CRAM,
INRS...) et est bien entendu tiré de
l’expérience
de
nos
équipes
syndicales.
Nous voulons aussi une autre répartition
des richesses produites. Alors que le
chiffre d’affaire augmente nos
revenues baissent, est ce bien normal ?
Et vous, vous en pensez quoi ?
Quant aux superviseurs, ils sont bien
Les chiffres sont souvent plus parlant
Votre RSS Sud : Elodie Lescop

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