déportations en rd : la mission de l`oea a donné son
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déportations en rd : la mission de l`oea a donné son
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com PLANIFIE-T-ON UN CARNAGE POUR LES ÉLECTIONS ? Pozisyon kèk òganizasyon fanm sou agresyon Martelly fè sou yon fanm nan Miragwàn! Page 6 English Page 9 Le règne des charognards Page 7 Voir page 4 Le peuple doit être vigilant et très prudent car ces violences alarmantes ne sont pas sans raison. Il se peut que ce soit un carnage généralisé qui se prépare pour terroriser, confondre et affaiblir davantage les masses populaires DÉPORTATIONS EN RD : LA MISSION DE L'OEA A DONNÉ SON RAPPORT ! Syrie : Discours du Président Bachar al-Assad le 26 juillet 2015 ! Page 10 Une parodie de tribunal condamne le fils de Kadhafi à mort en Libye ! Voir page 4 L’OEA s'engage à faciliter le dialogue dans la recherche d'une solution à la crise migratoire. C’est dans cette perspective que ses experts ont formulé 5 recommandations aux autorités haïtiennes et dominicaines impliquant la reprise Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 Accusez-vous donc vous-mêmes d’être les vrais responsables ! Par Berthony Dupont L ’épisode révoltant et crapuleux de Miragoane ne nous a guère surpris. Il a tout dit du caractère fétide du régime en place. Justement, puisque nous savons depuis belle lurette à qui nous avons à faire et c’est pour cela que dès l’annonce de la candidature de ce fantoche nauséabond de Martelly, nous l’avions dénoncé pour mettre le pays en garde. La classe politique inféodée sans réserve à la politique Washingtonienne a hissé son drapeau blanc, avouant sa faiblesse en laissant libre champ aux Clinton pour nous imposer leur charognard. Martelly est l’exemple le plus achevé, le plus parfait, mais aussi le plus terrible de l’arsenal puant d’immoralité dont il se sert. Enivré par sa longue expérience de collaboration avec les pires ennemis du peuple haïtien, il ne pouvait agir autrement, ni donner ce qu’il n’a pas. Il faut reconnaître que son passé de trafiquant de drogues, de ninja, de délinquant et de d’escroc notoire lui a bien servi de carte de visite pour satisfaire les besoins machiavéliques de Washington et lui permettre de souiller et d’humilier la présidence haïtienne. Mais quand même, la perspicacité des masses populaires leur a permis de rejeter ce régime à travers de vastes manifestations populaires exigeant son départ ; mouvement qui s’était amplifié peu à peu, de jour en jour. Inutile de dire que la grogne avait atteint son paroxysme, les manifestants s’étaient pris à tout ce qui représente ce pouvoir haï, exposant toute l’amertume, toutes les humiliations, toutes les rancœurs accumulées depuis les élections frauduleuses de 2010. Les conditions étaient belles et bien réunies pour éjecter Martelly hors du pouvoir, sauf que les forces occupantes qui l’ont supporté, aidées des opportunistes, des traîtres, de politiciens sinistres de la trempe d’un Evans Paul passé maître en fourberie sont venues à sa rescousse, en améliorant son image, le soutenant jusqu’à le pousser vers des élections qu’il refusait tant d’organiser. Ainsi toutes les opportunistes de droite comme de gauche ont cru le moment propice pour jeter les gants du combat et plonger dans le jeu électoral. Cette opposition qui s’est métamorphosée en candidats à toutes les postes afin de tendre leur sébile de mendiants pour faire campagne ne s’est pas fait prier pour mordre à l’hameçon électoral. En réalité et en toute franchise, qui sont les vrais auteurs de ce qui est arrivé à Miragoane ? Martelly peut bien paraître en être l’acteur principal, mais les vrais responsables de l’odieuse prestation présidentielle sont les metteurs en scène : ses proches qui l’ont aidé consciemment ou inconsciemment à cette boueuse dérive de la honte, surtout les militants s’accrochant maintenant aux élections-piège tout en maudissant la mobilisation populaire. Ceux qui l’ont toléré et l’acceptent encore en tant que président ont aussi à Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Email : [email protected] Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $100 pour un an $50 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque Website : www.haitiliberte.com DIRECTEUR Berthony Dupont EDITEUR Dr. Frantz Latour RÉDACTION Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Daniel Tercier Oxygène David Bissainthe Anneseau COLLABORATEURS Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. 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Ils ont également contribué à part entière à cette monstrueuse dégénérescence, à cette vertigineuse et abrupte descente aux enfers autant qu’ils ont été co-auteurs de toutes les dérives de Martelly. . Les opportunistes de la Fusion qui s’apprêtent à se retirer de ce bateau qui coule, ignoraient-ils que depuis l’arrestation du député en fonction Arnel Belizaire, depuis la mort du juge Jean Serge Joseph, depuis…. depuis…depuis…(et la liste des dérives est longue), la prudence était de mise, pour ne pas dire que le rejet de cette loque humaine nommée Martelly aurait dû être un choix clair. Tous ceux là qui étaient venus à sa rescousse, soit à El Rancho ou ailleurs, qu’ils partent maintenant ou plus tard, l’histoire les accuse déjà de veules complicités à l’encontre du peuple et du pays. Cette presse qui aujourd’hui se bouche le nez pour ne pas respirer la puanteur de ce régime, qui ferme ses oreilles pour ne pas entendre les propos puants de Michel Martelly, hier encore, elle ne semblait pas prêter attention au danger. Et c’est seulement après chaque salissure de Martelly que cette presse manifestait son indignation, mais le moment d’après elle semblait tout oublier jusqu’à la prochaine bavure. Elle a même accepté des enveloppes cachetées de la présidence… Martelly est allé jusqu’en France sur le plateau de TV5 pour humilier le peuple haïtien, les femmes en particulier et ce n’était pas assez. Même la tragédie de Miragoane n’a pas suffi pour faire déborder le vase ! On n’entend que des murmures, rien que des commentaires sous cape! On s’étonne qu’il n’y ait pas eu une levée de boucliers pour clouer au pilori ce déchet d’humanité qu’est Martelly. En somme nous aurions pu même nous demander s’ils ne sont pas légions ceux-là qui s’accommodent bien de la nauséabonderie présidentielle, vu que les scandales de ce régime et ses répercussions n’ont jamais dominé la vie politique dans une perspective de la transformer, de la corriger. Jamais, il n’a même pas été utile de faire un retour en arrière, le régime ne s’en étant jamais embarrassé ; il aura toujours de malsains conseillers comme Mayard Paul préférant avilir son image pour essayer de sauver son patron afin de garder sa position, son pouvoir et son fric. Tout passera comme si l’obscène scandale de Miragoane ne s’était jamais passé. De fait, rien ne se passera puisque nos politiciens n’ont point d’éthique, point d’amour propre, point de dignité, point de moralité. Ils n’ont qu’à faire leur mea culpa. Et de ne s’être pas retirés massivement des élections au titre de dénoncer la nauséabonderie de Miragoane, et pour avoir accepté sans broncher la honte la plus abjecte faite à la femme haïtienne, à la nation, à la fonction présidentielle, nos candidats sont déjà au fond des poubelles de l’histoire. Bulletin d'Abonnement LIBERTÉ Mandat bancaire Carte de crédit Numéro : ________________________ Date d’expiration : ________ /_______ Canada $125 pour un an $65 pour six mois Europe Amerique Centrale, Amerique du Sud et Caraïbes $140 pour un an $80 pour six mois $150 pour un an $80 pour six mois Afrique $150 pour un an $85 pour six mois Code de sécurité : _________________ Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 A Travers Haiti Haïti, chronique d’une crise électorale (64) La frontière de Jimani paralysée par la grève des chauffeurs dominicains ! Jour J-4, fin de la première phase ! Par Catherine Charlemagne A quatre jours du premier tour des élections législatives, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) est sur le pied de guerre. Rien, absolument rien ne semble avoir été oublié. A part bien entendu l’imprévu dans ce genre d’entreprise. Comme par exemple l’arrestation ou l’interpellation le jeudi 30 juillet de l’un des candidats à la députation de Kenscoff, Alfredo junior Antoine de la KID (Konvansyon Inite Demokratik). Alors même qu’il sortait d’un débat à radio Vision 2000, il a été appréhendé par une équipe de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à Lalue. Celui-ci est accusé de faux et d’usage de faux et d’autres chefs d’accusations le mettant en délicatesse avec la justice et forcément avec la police qui devait le conduire au bureau d’un juge d’Instruction. Mais plus de peur que de mal. Selon l’article 237 du décret électoral, Alfredo Junior Antoine a été purement et simplement libéré une fois introduit au Bureau du juge Etzer Aristilde. Il n’y avait pas flagrant délit. En tant que candidat agréé par le CEP, il ne pourrait être incarcéré selon la loi électorale de 2015. Incontestablement, le Président Pierre-Louis Opont et son équipe sont sur le point de gagner leur pari risqué, voire fou, de mener à terme ce processus électoral dont le parcours est encore long. Compte tenu de la complexité de l’œuvre et des enjeux politiques qui le caractérisent, ce scrutin est à suivre de très près. Si dans trois jours exactement, la campagne officielle fermera ses portes, personne ne peut dire qu’elle a vu une campagne à la hauteur de l’attente du pays et des électeurs. A vrai dire, il n’a pas vraiment eu de campagne électorale. Même les premiers concernés, c’est-à-dire, les candidats, à l’exception de ceux du PHTK et de VERITE, ont tout fait pour que cette campagne soit la plus sobre possible. Non pas parce qu’ils n’avaient pas envie, mais faute de moyens financiers adéquats pour mener une campagne digne de ce nom. Le gouvernement aussi, vu sa gestion d’amateurisme, y a contribué afin de rendre cette dernière période du processus quasi inexistante. Tout au cours de cette première phase du processus jusqu’à récemment, l’équipe au pouvoir paraissait hésitante et doutait même de l’aboutissement à cette date fatidique du 9 août 2015. Pourtant, si le CEP, le grand exécutant de ce chantier, à l’aune d’Haïti, qui peut paraître titanesque, a commis quelques erreurs, il n’est pas moins resté cohérent dans toutes ses démarches et a toujours fait montre d’autorité pour que la date du premier tour soit respectée. Certes, l’équipe de monsieur Opont n’a pas toujours été convaincante sur certaines décisions pouvant mettre en confiance les candidats et les électeurs potentiels. Néanmoins, et c’est important de le signaler, rares sont les Conseils Electoraux Provisoires, depuis l’existence de cette institution, qui ont réussi à s’exprimer sans voix discordante. Sur ce point, Pierre-Louis Opont a su tenir la barre en tant que patron. D’où peut être sa première victoire, s’agissant de réaliser ce premier scrutin, au moins, à la date fixée. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, même si tout semble fin prêt, à quelques heures de l’ouverture des Bureaux de vote, il y a un total de 13725 et 1508 Centres de vote, le pays n’est pas traversé par une fièvre électorale. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer. La première tient de la conjoncture socio-économique du pays. La flambée des prix des produits de Alfredo Junior Antoine , candidat à la députation pour la commune de Kenscoff a été arrêté, par des agents la Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS) et la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ première nécessité sur le marché et la montée vertigineuse du dollar américain par rapport à la devise nationale, la Gourde, sont des facteurs à ne pas négliger. Pratiquement, 60 gourdes pour un billet vert dans la capitale haïtienne au moment où nous écrivons cette chronique. C’est sans précédent ! Autre raison pouvant expliquer une campagne aussi terne, voire sans effet sur la population, l’incertitude qui a régné depuis le début du processus électoral. Aucune autorité politique (exécutif) ou électorale (CEP) n’a pu convaincre les citoyens que les élections se dérouleront dans de bonnes conditions, en toute sécurité et sans exclusion. Rajouter à cela les pauvres ressources des postulants, les rumeurs et les manœuvres politiciennes pour jeter le discrédit sur le CEP et le processus en général afin de favoriser le report des élections, histoire d’aboutir à un gouvernement de transition avant le 7 février 2016. En tout cas, c’est le souhait d’un large secteur du pays et même des gens qu’on n’aurait pas soupçonnés. Cette absence de campagne qu’on a observée s’explique en partie aussi par le retard que le gouvernement a pris pour distribuer les 500 Millions de gourdes prévus pour le financement de la campagne des candidats. Il aura fallu que certains dirigeants de partis et de plateformes politiques montent au créneau et menacent de bloquer le processus pour que le gouvernement ait enfin consenti de débloquer cet argent au comptegouttes. D’ailleurs, tout le monde a vu et entendu le ministre chargé des Affaires électorales, Jean-Fritz Jean-Lou- is, lors du Conseil de gouvernement du jeudi 30 juillet 2015, à la Primature, appeler les partis et les candidats à aller retirer leur part à la Direction générale du budget au ministère de l’Économie et des Finances. Soit une semaine avant le jour-J. Finalement, n’importe qui peut comprendre que la campagne électorale a été si clairsemée, si fade, si peu visible pour la grande majorité des candidats ne disposant en vérité que de maigres ressources, sinon rien ; tout cela ajouté à la violence et la criminalité qui se sont imposées dans la campagne entre la plupart des candidats dans certaines régions du pays. Plusieurs meurtres et attaques violentes ont été enregistrés et dénoncés par plusieurs partis et candidats. Les villes réputées pour être des bastions électoraux à risque comme Petit-Goâve, Mirebalais, Jacmel, Gonaïves ainsi que les départements de la Grand’Anse et du Sud-Est ont été en première ligne dans des actes de violences et de bagarres entre les partisans et sympathisants des candidats. En effet, des candidats, souvent des barons en tout genre et dans tous les domaines, prennent un malin plaisir à distribuer armes, alcool et argent aux jeunes des quartiers défavorisés afin d’intimider et de commettre des actes de violences contre de simples concurrents considérés comme étant des adversaires politiques. Bien entendu, comment oublier dans cette chronique les frasques et les sorties du Président Michel Martelly ou de Sweet Micky ou les deux à la fois? Car c’est çà le problème avec LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL vlc LEARN TO DRIVE auto repair Les Dominicains ferment le point frontalier de Jimani L a frontière de Jimani a été paralysée, le lundi 3 Août 2015, jour du marché binational. Tôt dans la matinée des containers ont été entreposés par des chauffeurs dominicains qui ont entamé une journée de grève pour protester contre le pillage d’un trailer transportant du ciment en provenance de la République Dominicaine. Des chauffeurs dominicains ont bloqué le passage des véhicules, notamment des camions de marchandises et des autobus assurant le transport de passager(ère)s à destination de Portau-Prince. Plusieurs commerçant(e)s et acheteur (se)s ont dû transporter leurs produits sur leur tête, a observé le GARR. Les grévistes dominicains ont voulu exprimer leur colère contre le silence du Syndicat des chauffeurs de transport haïtiano-dominicain (SynTrans-Haido) suite à l’agression d’un chauffeur dominicain qui transportait du ciment vers Haïti. Alors qu’il roulait sur la route de Malpasse, un groupe d’Haïtiens qui protestaient contre l’assassinat d’un chauffeur haïtien connu sous le nom de Tirabus, lui avaient lancé des pierres. Le chauffeur haïtien est décédé le 23 juillet 2015 après avoir reçu une balle d’un certain Fito qui serait le fils d’un grossiste dominicain. En pleine dispute avec le ressortissant haïtien, Fito lui a tiré dessus et il n’a pas survécu à ses blessures. Cet incident avait provoqué une situation de panique au niveau de la frontière. Ce genre d’événement regrettable au poste frontalier Malpasse/Jimani ne date pas d'hier. A plusieurs reprises, des violations flagrantes des droits des usagers aboutissant à des morts, notamment du côté haïtien ont souvent provoqué des réactions violentes et paralysé la frontière. Le GARR invite les autorités haïtiennes et dominicaines à agir rapidement pour que la situation ne se dégénère pas davantage. Il les exhorte à trouver ensemble des mesures administratives efficaces et protectrices des droits de la personne en vue d’assurer une meilleure gestion de la frontière. la présidence haïtienne depuis le mois de mai 2011. Personne ne sait quand c’est le chef de l’Etat d’Haïti qui intervient ou quand c’est le chanteur du groupe Sweet Micky qui fait son show avec ses chansons grivoises. Malheureusement, pour l’image du pays et de ses habitants, les deux se confondent pêle-mêle à travers le monde. Cette première phase de campagne a été incontestablement marquée par les insultes proférées à l’encontre de certaines personnes particulièrement des femmes qui ont eu le malheur de croiser le chemin de Michel Martelly. Et sans surprise, ces malheureuses ont été servies par un Président de la République qui perd franchement les pédales. Il n’y a pas d’autre mot. Il y a quelques semaines déjà, lors d’un meeting de campagne dans le Suite à la page (18) GREAT LEGACY AUTO SCHOOL TECHNIC DRIVING SCHOOL • Engines • Transmissions • Brakes • Starters • Oil Change • Alternators • Inspections 547 Albany Ave.Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! 718.363.2873 La Différence Auto School “At Great Legacy We Convert Your Fears Into Confidence” (718) 676-4514 (718) 942-4242 Manager: Ernst Sevère • 24 Hour Radio Dispatched • Fast Response • All Airports Martine Dorestil, Owner Danny Dorestil, General Manager Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 718.771.2299 Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 528 Empire Blvd., Bklyn, NY 11225 LEARN TO DRIVE CAR, BUS, TRACTOR TRAILER 8402 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 Car & Limo Service 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 GARR (Groupe d'Appui aux Rapatriés et Refugiés) 5 Hour Classes Defensive Course Saturday 9AM 30 HRS BASIC DRIVER COURSE CPR & FIRST AID TRAINING 5 HR CLASSES 6 HR DEFENSIVE DRIVING 19A CERTIFICATION 1207 ROGERS AVENUE BROOKLYN, NY 11226 718.282.7792 Haiti Liberté/Haitian Times 3 Déportations en RD : la mission de Planifie-t-on un l'OEA a donné son rapport ! carnage pour les élections ? Par Isabelle L. Papillon L a délégation de 5 membres de l'Organisation des États Américains (OEA) conduite par le Secrétaire aux questions juridiques des Affaires Politiques de l’OEA, le mexicain Francisco Guerrero ; Frédéric Bolduc, Représentant de l'OEA en Haïti ; Gabriel Bidagain, Conseiller du Secrétaire Général ; Steven Giner, Spécialiste principal et Rebeca Omana, Spécialiste au Secrétariat des Affaires Politiques qui avait le vendredi 10 juillet 2015 visité la République dominicaine et le lendemain Haïti pour recueillir des informations sur la crise migratoire a remis son rapport et a fait valoir que « des personnes risquent de se retrouver sans aucune nationalité reconnue ». Par cette démarche, l’OEA s'engage à faciliter le dialogue dans la recherche d'une solution à la crise migratoire. C’est dans cette perspective que ses experts ont formulé ces 5 recommandations ci-dessous aux autorités haïtiennes et dominicaines impliquant la reprise du dialogue entre les deux états. Il s’agit de : 1- Faciliter le dialogue entre les deux pays. Elle recommande d'organiser une rencontre entre les deux pays à l'endroit le plus approprié et qui serait accepté par les deux parties. 2 - Que l'OEA facilite le dialogue avec les deux pays, dans le but de trouver des voies menant à la résolution des difficultés actuelles. 3 - Établir un mécanisme d'entente, dans le cadre des normes internationales, qui permette le déplacement de personnes entre les deux pays. 4 - Utiliser les bons offices de l'OEA afin de renforcer les processus d'enregistrement en cours, en particulier en ce qui concerne le Programme d'Identification et de Documentation des Immigrants Haïtiens, par le truchement du Programme d'universalisation de l'identité civile dans les Amériques ---“PUICA”--- de l'OEA. 5 - Demander aux autorités nationales ainsi qu'à la communauté internationale de chercher des mécanismes destinés à aider les personnes déplacées, en particulier les plus vulnérables. Alors que les autorités gouvernementales haïtiennes semblent satisfaites du rapport de la mission – pour paraphraser l'Ambassadeur d'Haïti auprès de l'Organisation des États Américains (OEA), Edmond Bocchit « Haïti se félicite des recommandations présentées dans le rapport de la mission, qui met l'accent sur le dialogue et réaffirme sa position pour la mise en place d'un mécanisme de compréhension entre les deux États et la prise en compte des normes internationales afin de mieux gérer le processus de rapatriement des haïtiens vivant en situation migratoire irrégulière en République Dominicaine » – la République voisine pour sa part, par le truchement du chancelier dominicain, Andres Navarro, a pourtant catégoriquement rejeté l’offre de médiation de l'OEA. Mais en prenant la précaution de souligner que «le gouvernement dominicain a fait connaitre sa position sur le dialogue, mais n'a pas eu de contact officiel avec les autorités haïtiennes ». Le plus grand souci du chancelier dominicain est la mobilisation populaire internationale dénonçant le racisme des descendants de Raphael Leonidas Trujillo, il l’exprime en ces termes « Le respect mutuel signifie que vous mettez un terme aux campagnes négatives en cours contre la République dominicaine » Le secrétaire exécutif de la POHDH, Antonal Mortimé, pour sa part, se dit également d'accord avec les recommandations qui encouragent les deux partis à prioriser le dialogue en vue d'une meilleure gestion de la crise. Par ailleurs, cette semaine, dans un communiqué de presse, un haut cadre des Nations-Unies Mireille 4 Mireille Fanon Mendès-France, qui dirige actuellement le Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine de l'ONU, recommande à la République dominicaine d’arrêter ses expulsions arbitraires de personnes Fanon Mendès-France, qui dirige actuellement le Groupe de travail d'experts sur les personnes d'ascendance africaine de l'ONU, recommande à la République dominicaine d’arrêter ses expulsions arbitraires de personnes et à prendre des mesures pour lutter contre la discrimination et l'exclusion sociales : « Les migrants sont en droit d'être protégés et les Dominicains d'origine haïtienne ont le droit de résider en toute sécurité sur le territoire, de même que les enfants nés en République dominicaine et légalement enregistrés». « La République dominicaine ne reconnaît pas l'existence d'un problème structurel lié au racisme et à la xénophobie, mais elle doit aborder ces questions en priorité pour libérer le pays de la tension et de la peur ; ce qui a abouti à une situation où les personnes d'ascendance haïtienne sans documents quittent le pays pour éviter les expulsions brutales », a affirmé Mme Mendès-France. Il est évident de souligner que depuis le 3 août 2015, le délai accordé par les autorités dominicaines pour la régularisation des étrangers en situation irrégulière a pris fin. Est-ce dans cet esprit que le samedi 1er août des centaines de dominicains regroupées au sein du mouvement « Los Hijos de Duarte y Patria Duartiana » se sont manifestées devant le monument « Altar de la Patria » à Santo Domingo pour exiger l'expulsion des haïtiens illégaux, qui vivent en République dominicaine ? Ils demandent au Président Danilo Medina de ne pas donner plus de chance aux immigrants illégaux et exigent que soit lancé sans délai, le processus d'expulsion. « Si nous ne voyons pas les bus de la migration lundi (3 août 2015) à Villa María, Los Guandules, Villas Agrícolas, La Ciénaga, Villa Mella, Manoguayabo, Sabana Perdida et d'autres zones habitées par des centaines d'illégaux, nous irons, armés de bâtons et de machettes et nous sortirons tous les clandestins qui y sont installés » a déclaré Julio Acosta, l’un des manifestants. « Le Gouvernement doit expulser toutes les personnes qui ne se sont pas qualifiées au Plan de Régularisation » a déclaré Yoryi Sánchez un autre protestataire. Les manifestants ont également demandé au Président Medina, d’interdire l’entrée sur le territoire dominicain aux femmes enceintes haïtiennes, qui utilisent les hôpitaux dominicains pour donner naissance à leurs enfants « Nous refusons que le pays continue de recevoir par humanisme, des femmes haïtiennes pour accoucher dans nos hôpitaux, parce que le Président haïtien dit que les enfants nés en République Dominicaine, ne sont pas des Haïtiens, en violation de sa propre Constitution » a indiqué Gladys Felix un membre de ce mouvement revendicatif, ajoutant que jusqu’à présent le Gouvernement dominicain avait été trop tolérant avec les haïtiens... Ainsi le 31 juillet 2015, le secrétaire général de la Caricom, Irwin LaRocque, déclara que le Vatican pourrait jouer un rôle majeur dans cette crise migratoire entre Haïti et la république dominicaine. ATANSYON ! ATANSYON! Kowalisyon pou defann dwa Imen nan Repiblik dominikèn ak plizyè lòt Oganizasyon, zanmi Ayisyen toupatou mete ansanm pou oganize yon kokenn manifestasyon jou vandredi 14 out 2015 lan, 9vè nan maten rive 5kè nan apremidi pou mande 1) Repiblik Dominiken sispann depòte pwòp Dominiken ki nan peyi l sou preteks yo se Ayisyen.. 2) Pou kominote entènasyonal la pran sanksyon kont Repiblik Dominiken si l refize kanpe sou desizyon ilegal yo a. 3) Pou Konsèy Siperyè Lajistis Entènasyonal la jije tout Otorite Dominiken k ap òganize “Ethnic Cleansing´k ap fèt jodi a anndan peyi sa a 4) Pou touris nan lemonn antye sispann vizite peyi dominiken. 5) 14 out 1791, Zansèt nou yo te leve kanpe pou kase chèn lesklavaj ak opresyon. 6) Jodia, menmjan ak 1791, an n leve kanpe ansanm 14 out 2015 la pou n di non ak vyolasyon sa a k ap fèt an Dominikani., kont Frè ak Sè nou yo. N ap tann nou tout Vandredi 14 out sa a, isit nan N.Y. devan biwo Majistra Nouyòk la ak Wall Street ki nan Manhattan Pran Tren 4-5-6 –R, desann nan estasyon Brooklyn Bridge. Haiti Liberté/Haitian Times Par Thomas Péralte D imanche 9 Août 2015, le conseil électoral provisoire de Martelly-Paul s’apprête à entamer les élections législatives, visant à renouveler les 2/3 du sénat, soit 20 candidats et la totalité des députés soit en total 119. D’après le CEP, plus de 5,8 millions d’Haïtiens sont attendus aux urnes ; alors que la campagne électorale, qui s’achèvera le vendredi 7 août 2015, reste très timide en raison de multiples confrontations entre certains partisans de candidats. Cependant, nous ne sommes pas étonnés puisque nous avions annoncé en maintes fois dans nos colonnes que c’est sur fond de violence, de corruption et d’intimidation que cette mascarade électorale aura lieu. N’y a-t-il pas une main cachée qui tire les ficelles de la violence ? Sans aucun doute, qu’il y ait carnage ou non, la Communauté internationale, déclarera tout bonnement que les élections valaient la peine d’être tenues, mais elles auront «réussi» tout juste pour mettre en œuvre le plan lui permettant de monter le parlement de son choix afin de satisfaire les objectifs de l’empire. Personne ne sait encore quel secteur revendiquera les violences à venir. Le CEP veut montrer sa bonne foi en prônant qu’il est pour la réussite des élections autant que le gouvernement ; mais leur façon de faire révèle clairement qu’ils préparent plutôt le terrain pour un scandale électoral. Ayant senti l’odeur de la violence, dans un communiqué « le Conseil Électoral Provisoire a fait savoir aux candidats que les dispositions de l'article 119 du décret loi électoral, lui donnent toute autorité légale de radier de la liste tous candidats agréés qui seraient reconnus coupables d'actes de violence et de suspendre de toutes compétitions électorales, pour une période allant jusqu'à 5 ans, les partis ou groupements politiques qui en seront les instigateurs » Mais autre que celle des partis politiques il y a aussi la violence verbale, dont par exemple a fait preuve avec une désinvolture sans pareille le président Martelly, à Miragoane, et qui devrait être prise en compte.. Fritz Jean Louis, ministre chargé des questions électorales, invite les électeurs à ne pas voter pour des candidats qui seraient à l’origine de violences durant la campagne électorale pour les législatives partielles du 9 août prochain. A ce compte, vue la violence verbale de Martelly faisant campagne pour le PHTK, le ministre invite t-il les gens à ne pas voter les candidats du pouvoir ? A quelques jours des élections, même le Sénateur Andris Riché le Président de facto du Sénat a de grands doutes sur la réussite de ces élections lorsqu’il indique que « les conditions ne sont pas encore réunies pour la tenue de bonnes élections dans le pays » Dimanche denier la force d’occupation, la Minustah, organisait à Fort National un concert pour la Paix. Au cours de cette activité de propagande, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, Sandra Honoré, jouant son rôle de commissaire de la Métropole, a appelé Haïti à promouvoir et à choisir la Paix, à un moment où des flambées de violence se développent dans le processus électoral en cours. Le peuple doit être vigilant et très prudent car ces violences alarmantes ne sont pas sans raison. Il se peut que ce soit un carnage généralisé qui se prépare pour terroriser, confondre et affaiblir davantage les masses populaires, forces motrices de la mobilisation pour le changement, toujours dans l’objectif des deux derniers coups d’État, à savoir les écarter de la scène politique. Voici un échantillon de bilan provisoire des cas de violence et d’assassinats rapportés par la presse haïtienne au cours d’un seul mois de campagne électorale. Dimanche 5 juillet, Wilkenson Bazile (31 ans), est mort, assassiné par balles vers 7h30 p.m. par des individus à moto. Mercredi 22 juillet au matin, Pierre Lafond, le candidat à la Mairie de Marigot sous la bannière du parti FUSION est décédé à l’hôpital Saint-Michel de Jacmel, après avoir été blessé mortellement par balles par un dénommé Bissainthe, agent de sécurité de Déus Deronette, candidat à la députation sous la bannière du parti PONT. Ce même, Mercredi 22 juillet vers 10h00 p.m. dans le quartier de l’Avenue Christophe Chanel (commune de Carrefour), 3 hommes Shiller Anthony (32 ans), Roody Raphaël (33 ans) et Jackson Pierre (42 ans) ont été abattus par balles par des individus non identifiés, circulant à moto. Selon des témoins, les 3 hommes collaient des affiches de Jacques Beauvil, candidat à la députation pour la circonscription de Carrefour sous la bannière VERITE. Mercredi 29 juillet, le candidat à la Députation, Denis Pierre Lima de la Circonscription de Torbeck/ Chantal sous la bannière du Parti Respè a été agressé dans l'après-midi, par l'ancien Député Guy Gérard Georges, candidat sous la bannière Fanmi Lavalas et un groupe armé. Vendredi 31 juillet, une vive tension a régné à Delmas 6, à l'intérieur du lycée Daniel Fignolé, en marge de la participation de la candidate au Sénat de la République pour le département de l'Ouest, Marie Liliane Vedrigue-Hersche sous la bannière de « Force Unité Nationale » (FUN), accompagnée de son équipe de campagne en vue de donner le coup d'envoi d'un championnat de football. Selon des témoins, des tirs sporadiques ont été entendus dans la zone. La candidate a été tout bonnement évacuée pour sa protection, par ses agents de sécurité. Samedi 1 août, Germain Fils Alexandre, candidat député pour le parti Verité de la ville de PetitGoâve, a dénoncé l'attaque lancée contre lui et ses partisans par les membres du parti Tèt Kale. Dimanche 2 août, 2 personnes ont été blessées par balle et de nombreux pare-brise de véhicules endommagés, lors d'un rassemblement de campagne du candidat à la députation Abel Descollines, sous la bannière du PHTK. Le candidat député a accusé, sans les nommer, des partisans de certains de ses adversaires. Cette dernière semaine, dans la localité de Rivière Froide, un des partisans de la candidate à la députation Nadine Anilus sous la bannière du parti Fusion des sociaux-démocrates haïtiens pour la circonscription de Carrefour, a été blessée à l’oreille à l’arme blanche. Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Perspectives Jimmy Carter : c’est exact que les États-Unis ne sont plus une démocratie Par Eric Zuesse* L e 28 Juillet, Thom Hartmann [1] a interviewé l’ancien président américain Jimmy Carter, et, à la fin de l’entrevue (comme si cette lourde question n’était simplement qu’une réflexion de dernière minute), lui a demandé son opinion sur la décision «Citizens United 2010» et la décision «McCutcheon 2014», deux décisions prises par les cinq juges républicains de la Cour suprême des États-Unis. Ces deux décisions historiques permettent maintenant que des fonds secrets illimités (y compris ceux venant de l’étranger) soient versés aux campagnes politiques et judiciaires américaines. Voici ce que Carter a répondu: « Elles violent l’essence de ce qui a fait de l’Amérique un grand pays avec son système politique. Maintenant, c’est juste une oligarchie encline à la corruption politique illimitée qui se charge essentiellement de pourvoir aux nominations pour la présidence ou à l’élection même du président. Et la même chose vaut pour les gouverneurs, et pour les Sénateurs et membres du Congrès des États-Unis. Donc, maintenant nous assistons à une subversion de notre système politique en récompense à des contributeurs majeurs qui veulent et attendent, et parfois obtiennent des faveurs pour eux-mêmes, l’élection terminée. A l’heure actuelle les titulaires, démocrates et républicains, considèrent cet argent illimité comme un grand avantage pour eux-mêmes. Quelqu’un qui est déjà membre du Congrès a beaucoup plus à vendre ». Le programme [le Thom Hartmann Program] l’a alors interrompu, bien que cette déclaration par Carter aurait dû être en début de programme, et non à la fin. (Et le programme n’a pas pris fin sur une invitation pour qu’il revienne discuter de cette question cruciale en profondeur – Ce en quoi il est qualifié). Alors: l’allégation provocatrice de cet ancien président était-elle simplement son opinion? Ou était-ce effectivement beaucoup plus que cela? Oui, c’était beaucoup plus que cela. Une seule étude empirique a effectivement été faite au niveau des sciences sociales à savoir si les données de l’histoire montrent que les États-Unis ont été, au cours de la période de l’enquête –entre 1981 et 2002 – une démocratie (une nation dont les dirigeants représentent le public tout au long), ou au contraire une aristocratie (ou «oligarchie») – une nation dans laquelle seuls les désirs des citoyens les plus riches finissent par être pris en compte dans les actions gouvernementales. Cette étude est intitulée «Testing Theories of American Politics,» (Les Théories de la politique américaine à Allo Miami! WSRF 1580 AM Monday - Friday 2:00 - 3:00 p.m. • News • Analysis • Culture • Advertising l’épreuve) et elle a été publiée par Martin Gilens et Benjamin I. Page dans la revue Perspectives sur la politique, publiée par l’American Political Science Association en Septembre 2014. Je l’avais résumée plus tôt, le 14 avril 2014, alors que l’article était toujours en attente de publication. Le titre de mon article-résumé était «Les États-Unis sont une oligarchie pas une démocratie, rapporte une étude scientifique.» J’ai signalé que: «Le constat évident est que les Etats-Unis sont une oligarchie, pas du tout un pays démocratique. La démocratie américaine est une imposture, quoique puissent clamer les oligarques qui dirigent le pays (et qui contrôlent les médias «d’information» de la nation.). « J’ai alors cité le propre résumé des auteurs: «Les préférences de l’Américain moyen semblent avoir seulement un impact statistiquement non significatif, minuscule, proche de zéro, sur les politiques publiques.» L’étude scientifique a conclu en disant: «Aux États-Unis, nos résultats indiquent que la majorité ne gouverne pas – du moins pas dans le sens causal de déterminer effectivement les résultats des politiques.» Quelques autres phrases assez claires ont réussi à se frayer un chemin dans cette étude bien documentée, mais, malheureusement, tortueusement écrite ; ainsi: «Les préférences des élites économiques (telles que mesurées par notre représentant, les préférences des citoyens ‘’riches’’) ont un impact bien plus indépendant sur les changements de politique que les préférences du citoyen ordinaire». En d’autres termes, ils en ont conclu que: Les riches gouvernent les États-Unis. Leur étude a porté spécifiquement sur «1779 exemples entre 1981 et 2002, période durant laquelle une enquête nationale sur la population en général a posé une question de type pour ou contre, à propos d’un changement de politique proposé,» et a fait ensuite le suivi sur ce changement, à savoir si oui ou non les préférences du public interrogé avait été transformées en politiques, ou, alternativement, si les positions défendues plutôt par les lobbies d’importantes entreprises étaient devenues politiques publiques sur telle question donnée, indépendamment de ce que le public avait voulu le concernant. La période d’étude, 1981-2002, a porté sur les suites de la décision historique de la Cour suprême des États-Unis en 1976, Buckley v. Valeo, qui avait commencé l’assaut de l’aristocratie sur la démocratie américaine, laquelle décision fructueuse ( bipartite) et pro-aristocratique du tribunal est décrit comme suit par wikipedia: Elle «a annulé sur la base du Premier Amendement plusieurs dispositions des Amendements de 1974 à la Federal RADIO PA NOU 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Wilner Valcin, Master V Productions, CEO 786.213.9663 mastervproductions.com [email protected] Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 L'ancien président américain Jimmy Carter Election Campaign Act (Loi fédérale sur les campagnes électorales). Ses énoncés les plus importants ont annulé les limites sur les dépenses pendant les campagnes, mais ont maintenu la disposition limitant la taille des contributions individuelles aux campagnes. La Cour a également réduit, puis maintenu les dispositions sur la divulgation de la Loi, et a annulé (sur la base de séparation des pouvoirs) la composition de la Commission électorale fédérale, qui, telle qu’elle a été écrite a permis au Congrès de nommer directement les membres de la Commission, une agence exécutive. « Fondamentalement, la décision Buckley, et les décisions ultérieures de la Cour suprême (de plus en plus républicaines et partisanes), ont permis aux aristocrates d’acheter et de contrôler des hommes politiques. Déjà, les grands médias «d’information» sont détenus et contrôlés par l’aristocratie, et «la liberté de la presse» n’est vraiment que la liberté d’aristocrates pour contrôler les «nouvelles» - pour formuler les questions publiques de la façon dont le veulent les propriétaires [de presse]. Les gestionnaires de médias nommés par les propriétaires sélectionnent à leur tour les rédacteurs en chef qui, à leur tour, embauchent seulement les journalistes qui débitent la propagande dans la fourchette acceptable pour les propriétaires, et qui constitue «les nouvelles» comme le public a appris à les connaître. Mais, maintenant, dans le monde post-Buckley-v.-Valeo, de Reagan et des autres par la suite (et l’étude qui en est résultée de 1981 à 2002), les aristocrates sont devenus presque totalement libres d’acheter également les candidats politiques qu’ils veulent. Les «bons» candidats, ainsi que les «bons» reportages dans les « nouvelles » à leur sujet, ont ainsi acheté les «gens qu’il faut» pour «représenter» le public, dans la nouvelle «démocratie» américaine que Jimmy Carter appelle maintenant justement «subversion de notre système politique pour récompenser les principaux contributeurs «. Carter – qui avait pris ses fonctions en 1977, au tout début de toute cette époque de transition dans un pays aristocratiquement contrôlé (et il a quitté ses fonctions en 1981, juste lorsque l’étude commençait) di – a exprimé son opinion que, dans le sillage maintenant des deux décisions les plus extrêmement pro-aristocratiques de la Cour suprême des ÉtatsUnis (que sont Citizens United en 2010 et McCutcheon en 2014), la démocratie américaine se conjugue au passé, pas du tout au présent – et elle n’est plus une réalité . Il dit, en effet, que, peu importe combien les Etats-Unis ont été une dictature par les riches durant la période 1981-2002 (l’époque de l’étude GilensPage), mais maintenant c’est bien pire. Apparemment, Carter est correct: En manchette, la première page du New York Times affichait, le Dimanche 2 Août 2015, «Un petit groupe de riches contributeurs domine les dons consentis pour les élections,» et a indiqué que: «Une analyse par le New York Times des rapports de la Federal Election Commission et des dossiers de l’Internal Revenue Service montre que la course aux armements aux fins de collecte de fonds a rendu la plupart des candidats à la présidence profondément dépendants d’une poignée des plus riches Américains. La concentration de donateurs est la plus grande du côté républicain, selon l›analyse de Times, où des consultants et des avocats se sont montrés des plus agressifs pour exploiter les règles de collecte de fonds plus souples qui ont alimenté la hausse des super PACs (Political Action Committees). Seulement à peu près 130 familles et leurs entreprises ont fourni plus de la moitié de l’argent récolté durant le mois de juin par les candidats républicains et leurs super PACs «. L’étude du Times montre que le Parti républicain a l’avantage d’une manière écrasante dû au déchaînement récent de la puissance de l’argent des grandes entreprises. Toutes les preuves suggèrent que, bien que différents aristocrates entrent en concurrence les uns contre les autres pour les plus grands avantages que le nation a à offrir, ils sont toutefois tous en concurrence du même côté, contre le public, afin de faire baisser les salaires de leurs travailleurs, et de réduire les normes pour la sécurité et le bien-être des consommateurs, de manière à accroître leurs propres bénéfices (transfert sur les autres des coûts et pertes faites dans leurs investissements ); et, alors, maintenant, les EtatsUnis sont à nouveau en plein essor vers l’Age d’or de l’inégalité économique, peutêtre même pour surpasser l’ère antérieure des barons voleurs effrénés. Et, l’étude du Times montre que même dans le Parti démocrate, les méga-donations vont seulement aux plus conservateurs (pro-entreprise, anti-public) des démocrates. Les politiques citoyennes pourraient devenir des vestiges ou même s’éteindre dans la nouvelle Amérique. La question à l’ordre du jour est de savoir si le pouvoir illimité de l’aristocratie est verrouillé en ce moment, de façon même plus permanente par rapport à ce qu’il était à une époque antérieure. Ou: il y aura-t-il encore un autre FDR (Franklin Delano Roosevelt) pour restaurer une démocratie qui existait autrefois? Ou: estce qu’un président pareil est même encore possible en Amérique? En ce qui concerne les titulaires politiques d’aujourd’hui [au pouvoir], ils ont maintenant leur carrière aussi longtemps qu’ils le veulent et sont prêts à exécuter les ordres de leurs maîtres. Puis, ils vont se retirer pour devenir, eux-mêmes, les nouveaux membres de l’aristocratie, comme les Clinton l’ont fait, et comme la famille Obama va le faire. (Bien sûr, les Bush ont été des aristocrates depuis le début du siècle dernier.) En outre, la nouvelle ère de contrôle aristocratique est non seulement nationale, mais elle est de portée internationale; ainsi, l’aristocratie mondiale a probablement trouvé la formule qui leur permettra de garder le contrôle jusqu’à ce qu’ils détruisent le monde entier. Ce qui est particulièrement intéressant c’est que, avec toutes les nombreuses exonérations d’impôt, les organismes «de bienfaisance »à but non lucratif’, que les aristocrates ont établis, aucun d’entre eux n’est en guerre pour vaincre l’aristocratie ellemême - pour vaincre le système d’exploitation du public des aristocrates. C’est la seule chose pour laquelle ils ne créeront pas des organismes «de bienfaisance» ; aucun d’entre eux n’ira en guerre d’euxmêmes contre leurs intérêts d’exploitation et ceux de leurs propres pairs. Ils sont tous dans le même bateau, même s’ils sont en concurrence entre eux pour dominer, en terme de qui parmi eux sera le leader dans leur comportement contre le public. Et le public semble accepter cette forme moderne de servitude-dette, peut-être en raison des «nouvelles» qu’ils voient, et à cause des nouvelles qu’ils ne voient pas (comme celles-ci). *Eric Zuesse, Historien d’investigation. [1] Thomas Carl Hartmann est un animateur de radio, auteur, ancien psychothérapeute, entrepreneur américain, et commentateur politique progressiste. Hartmann a animé une émission de radio nationale syndiquée, The Thom Hartmann Program (Le Programme de Thom Hartmann), depuis 2003 et une émission de télévision en soirée, The Big Picture, depuis 2008. The Huffington Post 3 août 2015. Titre original: Jimmy Carter Is Correct That the U.S. Is No Longer a Democracy. Traduction: Haïti Liberté HAÏTI EN ONDES & SÉRUM VÉRITÉ 96.3 FM SCA www.radioomegasca.com Former - Informer - Transformer Audio Now: 712 432 6353 Vladimir Petit-Frère, Journaliste Directeur Général 486 East 34th Street Brooklyn, N.Y 11203 [email protected] (561) 670 0122 Studios: 347 985 2028 347 985 2029 347 985 2030 Office: 347 985 2031 Tous les dimanches de 2 h à 4 h p.m. Deux heures dʼinformation et dʼanalyse politiques animées par des journalistes chevronnés haïtiens à la pointe de lʼactualité tels: Guy Dorvil, Henriot Dorcent, Bedwit Dorsainvil, Jean TH Pierre-Louis, Claudy Jean-Jacques, et pour Haïti Liberté, Kim Ives. En direct avec Jean Claudel Merismas depuis Haïti. Soyez à lʼécoute sur Radyo Panou, Radyo Miramar, et plusieurs autres stations à travers le monde. Haiti Liberté/Haitian Times 5 Kwonik Kreyòl Pozisyon kèk òganizasyon fanm sou agresyon Martelly fè sou yon fanm nan Miragwàn! betiz. Madi 28 jiyè 2015 lan, nan yon miting politik nan Miragwàn, Martelly fè gwo vyolans sou yon fanm ki t ap poze l kesyon sou reyalizasyon li sou pouvwa a. Y on lòt fwa ankò, Prezidan Michel Martelly raple popilasyon an li toujou sou brenzeng Sweet Micky li. Madi 28 jiyè, pandan yon miting politik nan Miragwàn, li fè gwo vyolans sou yon fanm ki t ap kenbe tenn fas avèk li parapòta deklarasyon li t ap fè sou reyalizasyon pouvwa li a. Prezidan kominote entènasyonal la ba nou an chwazi dat komemorasyon 100 lane okipasyon meriken an pou li avili fanm ak peyi a ; yon dat senbolik kote fanm ak gason òganize t ap reflechi sou konsekans okipasyon an. Se ak raj, se ak vye mo sal prezidan an atake madanm nan. Li atake diyite li kòm moun, kòm sitwayèn. Li atake li kòm fanm, ak menas pou fè vyolans fizik ak seksyèl sou li.. Konpòtman prezidan an montre ke, pou limenm, fanm pa gen dwa lapawòl ; fanm dwe soumèt devan lotorite gason, sitou lè se chèf ; fanm la pou sèvis gason ki vle pran plezi yo. Se sa ki nan tèt prezidan an, lè li envite madanm nan vini sou podyòm nan pou li ka sèvi avèk li. Konpòtman mesye Mately montre jan li meprize fanm. Lè alatèt yon gouvènman aji konsa, sa tou vle di se yon pòz, lè l ap pale de zafè respèkte dwa fanm ak patisipasyson politik fanm. Anplis manke sitwayèn nan respè, yon lòt fwa ankò, prezidan an derespete tout peyi a nèt, li trenenen li nan kanivo. Nasyon an ak lemond antye te tande yon prezidan k ap grennen Ajismam prezidan an estomake nou, revolte nou. Nou konsène kòm moun, kòm defansèz dwa moun, kòm sitwayèn k ap lite pou diyite moun respekte nan peyi a. Jouman prezidan an sou kò fanm, se ankourajman pou tout kalite vyolans sou fanm, espesyalman kadejak. Sila ki t ap plede ri yo, se konplis mòd ajisman sa yo ; se moun ki toujou pare pou bat bravo lè chèf ap fè abi ; se moun ki pa refelchi sou move konsekans mòd zak sa yo nan sosyete a. Zak Mateli a, se yon zak machis, seksis, ki derespekte fanm kòm moun. Prezidan an abitye joure gason k ap bat chalbari dèyè li, jan sa fèt pandan kanpay elektoral nan Nòdès ak Nòdwès. Men li pa janm rantre nan vye koze sèks ak yo. Se pa yon aza, si se sou gouvènmam Mateli anpil gany mouvman fanm nan menase. Se pa yon aza, si se sou gouvènman li a Ministè Fanm nan ap degrenngole, jouk de lè li tounen yon zouti pwopagann pou pouvwa a. Se pa yon aza, si se sou gouvènmam Mateli a zafè tizonnay sou fanm nan administrasyon piblik la vanse tounen de bagay nòmal. Agresè yo pa janm jwenn pinisyon. Okontrè, yo konn jwenn pwomosyon pou pi gwo pòs, pandan viktim yo menm oblije nan kouri. Kadejakè pa jwenn sanlsyon yo merite. Nan premye moman gouvènman an, pou ankouraje etranje vin vizite peyi a, prezidan an te mete fanm pami bagay li kapab ofri touris yo. Nan emisyon televizyon li te fè ak laprès Suite à la page (14) Poukisa ? M pa kwè gen rezon pou sa. Joseph Harold PIERRE P ou nou eskize tèt nou, nou toujou vle separe Sweet Micky ak Martelly ? Pou mwen menm, se menm moun nan. Dayè, si nou vle fè diferans, se pa Michel Martelly ki te genyen eleksyon yo. Se te Sweet Micky. Di sa nou vle, se Blan ki te mete l, se pa Blan ki te mete l. Sa ki vre, nan yon peyi tankou Ayiti, li ranpli kondisyon yon gwo lidè (paske pa genyen) pou l te ka prezidan. Se pou n poze vrè kesyon yo ? Kisa ki pèmèt Sweet Micky rive prezidan ? Eske pifò moun k ap kritike l yo gen otorite moral, gen koyerans pou fè sa ? An n fè yon senp ti refleksyon byen kout. Tout kote sou latè gen yon gwoup moun ki pou mennen sosyete a ? An jeneral, moun ki rive eli nan tèt peyi a e ki ba l direksyon, se yon moun ki soti nan yon gwoup (elit nou kapab di) ki gen anpil volonte ak konviksyon. Repiblik Dominikèn ban nou egzanp lan ak Juan Bosch, yon sitwayen konsekan ki batay jouk sa kaba pou mete peyi li sou ray demokrasi ak devlopman. An Ayiti, sa pa egziste ditou. Pou w mete yon peyi tankou Ayiti sou ray developman ak demokrasi, gen de (2) travay enpotan ki pou fèt : youn teworik, epi yon lòt pratik. Travay teworik la pa vle di pale bèl fransè ; li pa rete tou nan repete kou jako rèpèt sa savan te di, men sa vle di pito chache konprann reyalite a nan bon jan analiz ki chita sou lasyans (syans sosyal, jeni, syans medikal, elatriye). M vle presize analiz sa yo mande itilizasyon matematik ak estatistik. Men tou, fòk sila yo k ap fè analiz yo gen bon jan konpòtman nan sosyete a. Fòk yo rekonèt moun sa yo nan sosyete a tankou moun ki pa nan koripsyon, ki pa nan volè, ki pa nan sa ki pa sa, epi k ap lite pou 6 Pa gen diferans ant Sweet Micky ak Michel Martelly redui grangou ak lamizè (paske se pi gwo pwoblèm nou). Konbyen ayisyen yo wè konsa nan peyi a ? Nou konnen gen kèk, menm si se pa anpil. Men de ou twa ki ta gen karakteristik sa yo pa mete tèt yo ansanm pou yo fe yon ekip, men chak moun fè zafè pa yo pou kont yo, pou pwòp glwa pa yo. M pa kwè yon moun ka di lekontrè, paske nan eleksyon k pral gen la a, gen kandida tankou pate cho, tankou boul bòlèt. Avan w bat je w, ou tounen kandida, ou wè w kandida, yo mete w kandida. Kòm eleksyon yo se bòlèt pa gen anyen ki di w p ap fè lamayòl, tankou Michel Martelly an 2010. Sonje byen, m te di se de travay ki gen pou fèt, youn teworik ak youn lòt pratik. Moun k ap fè bon jan analiz, ki konprann reyalite a, epi ki serye tou (serye enpòtan anpil anpil !), moun sa yo ap fè yon gwo travay; men sa pa sifi ditou ditou nan yon peyi tankou Ayiti. Travay teworik la se twòkèt la, men chay la dèyè. Travay pratik la se li ki chay la a, se li ki nannan koze a. Fòk moun k ap panse reyalite a aji sou li tou. Kijan yo ka fè sa an Ayiti ? Se nan travay ak mas pèp la, ak pey- Haiti Liberté/Haitian Times izan yo, ak jèn yo, ak timoun nan lari yo, ak fanm yo, brèf, ak tout moun sosyete a mete sou kote, sila yo sosyete a pa vle. Fòk moun sa yo ki gen bon jan konpreyansyon ta travay nan tèt ansanm, ta mete bon jan ekip sou pye pou travay nan tout rakwen peyi a nan alfabetizasyon pandan y ap pwofite fòme konsyans moun yo, ouvri je yo devan pawòl tèt anba, degrenn gòch tout kalite polisyen vòlè, eskanmòtè ak kriminèl ap di yo pou vire lòlòj yo. Fok “elit” sa a ta ede mas pèp la yo konprann sou ki kritè pou yo vote politisyen ki serye, ki renmen peyi a (nou mèt kwè m : genyen kèk). Fè yo konprann tou responsablite yo genyen pou patisipe nan devlopman kote yo rete a. Pa sèlman di yo sa, men ede yo, nan montre yo plante ak èd bon jan agwonòm, ede yo trete dlo larivyè oubyen pi kote yo jwenn dlo pou yo bwè. Lot bagay enpòtan se ede yo devlope medsin natirèl, paske se li sèlman yo genyen, pa gen klinik kote yo rete a epi menm wout pou bourik pa genyen , alevwa pou ta gen wout machin pou yo al lopital nan zil tik lè yo malad. Atansyon! Kite m fè nou sonje se pa de politisyen m ap pale, men de gwoup nan sosyete sivil nou ta rele “elit” la. Mas pèp la, peyizan yo wè “nèg ak fanm save” tankou lènmi yo (amwenske ou se pitit ki soti nan kòt zantray yo); men yo gen rezon tou. Yo p ap janm vote pou moun k ap gade yo ak mepri. Gen anpil mouvman k ap fèt, kòmkwa ta gen konsyans nan peyi a pou ede pòv yo. Nan fon kè nou, nou konnen se manti, se blòf. Epi mas pèp la konprann sa tou, se sa k fè yo vote moun yo kwè nan yo. Pèp la pa egare jan nou panse a. Si yo te egare, yo pa t ap vote Martelly. Se li pou yo vote, paske se li yo konn wè, se li menm ki konn fè yo danse, se li menm ki konn fè yo defoule nan di gwo vye betiz sal. Se Metye chofè tap tap Kamyonèt cheri wa mennen m ale tou dous Kamyonèt cheri wa mennen m ale tou dous…(1) S etè dimaten, kafou Dèlma 65. Yon premye kamyonèt depoze twa dènye pasaje li te pote yo. Li vire nan kafou a, mete tèt li sou lanmè epi plonje desann san yon kout je pou gwoup moun nan estasyon an ki ap fè l siy rete. Yon dezyèm kamyonèt fè koub la, bay Petyonvil do, pandan kontwolè a ap rele : « Dèlma 2, Dèlma 2 ». Sa ou tande a yon bann moun te gen tan boure machin nan san li pa menm kanpe. Se atò yon twazyèm kamyonèt tap tap ki make Dèlma vin estasyonnen devan moun ki t ap tann yo. - Kafou aviyasyon m ap rive wi ! Chofè a fè tou kamyonèt la vin pale ak pasaje yo. Tout moun tande ? Mwen pa pral lavil non ! Kafou aviyasyon machin nan ap rive. Epitou fè kòb nou kont. Nou gen yon mòd ap vin monte machin moun, lè fini nou pa gen lajan. Pawòl sa yo te lakòz kèk pasaje sòti nan gon yo. - O o, ala chofè angran papa ! - Ak ki moun misye konprann l ap pale la a ? - Pa okipe chen an non ; kamyonèt la dwe pa menm pou li non ou wè l ap betize ak moun nan. Ale wè, de kout volan yo dwe ba li fè. Gade figi nèg la ! Ti sousou ! - Ki moun misye ap rele ti sousou a ? Monchè desann machin mwen Chofè yon kamyonèt nan Pòtoprens an. - Se pou ou vin fè m desann. Yon pasaje ki chita nan plas devan rele chofè a. - Pa okipe nèg la, konpè. Se on metye w ap fè. Vin kondi machin nan non. - Ki metye ? Sa a se yon metye tou ? Chita dèyè yon bwa volan, ap monte desann nan blokis pou vakabon manke w dega. Dizon di bouch on nèg fann, fòk ou manje ; m bije reziyen m. Se pa anyen m ap defann pase sa. Chofè a fè sa pou l derape, sonèt la sonnen. - Chofè, gen yon moun k ap monte. Chofè a annik voye je l, li apèsi gwosè madanm nan k ap vini, li peze akseleratè. Twa kafou pi ba yon pasaje rele: « Mèsi chofè ! » Nòt Chante Klodèt ak Ti Pyè. Guy-Gérald Ménard Plas Sentaleksann Plas Sentaleksann timoun ap jwe fè laviwonn mayi lò akasan siwo lavi ap mache sou beki chodyè pa monte kay fèblantye Plas Sentaleksann matlasye ap bat koton mizerere jou kalanmplanm lavi mache kloutoupkloutap pòch malere gen kourandè pawòl tafya ak boul senlo ap fè lalwa nan tèt Kal Bwa lavi mache sou klou gagit pousyè fin anvayi sèvo Plas Sentaleksann gede sele jenn fanm woule atè nan beny piman tanbou ap bat nan koridò lavi mache ti pa ti pa dèyè lanmò Guy-Gérald Ménard Plas Sentaleksann Sekrè pon Santinèl ki monte lagad apante tout kwen Pòtoprens nou ki abiye ak rechany bwa rechany beton, rechany asye pou travèse memwa n depi twa jenerasyon ki kalte sekrè nou ap charye nan zantray tan? Pon Moren mèt kalfou ki kanpe an senèryen Pon Senjewo semafò ki bay kontwòl anba anwo Pon Pradèl pon komokyèl ki krab kò l pou yo pa wè l Pon Òfelen zòn Sen Maten ki ap naje nan ou won tenten Pon Zout bò frè teyat ki te dòmi leve ak Ti Bout Tout pon nan kapital la met rad klandesten Pon Wouj se li mwen pi renmen ou pa wè pon ni ou pa wè san sèlman leswa lè briz lanmè balize sou Chansrèl ou ka tande non lanperè kònen nan bouch van k ap soufflé Guy-Gérald Ménard tris, men se reyalite a! Lè fanm ak gason save komanse siwonnen tout peyi a toutan (pa sèlman nan eleksyon!) pou ede yo konstwi lavi yo, ede yo konstwi sosyete yo, lè sa a, y ap vote fanm ak gason save, lè sa a y a kwè nan yo, lè sa yo p ap vvote kandida tankou Martelly ankò. Men malerezman, sa m sot di la a, se pa bagay ki fasil ditou. M pa di sa a enposib, sèlman paske m kwè, tout bon vre, tout kote k gen moun ka gen chanjman (pozitif oubyen negatif). Kounye a, m vle pale de evènman ki montre responsablite pifò moun k ap kritike Martelly nan briganday, lawont, sitiyasyon tèt anba k ap pase nan peyi a epi imilyasyon ayisyen ap sibi nan peyi lòt bò dlo ak lòt fwontyè. Evènman sa yo se peryòd aprè Arisitd pèdi pouvwa a an 2004 ak tranbleman tè a. Depi ane 2001, te gen yon opozisyon pwennfèpa kont Aristid jiskaske ak èd kominote entènasyonal la, yo rive lage misye atè an 2004. Men kote opozisyon sa a te pase aprè Aristid te fin tonbe? Si yo te kwè nan yon bagay, si yo te kwè nan peyi, opozisyon an t ap kontinye batay la nan yon lòt fason. Li t ap fè travay teworik ak pratik m sot di la yo pou yo te mete Suite à la page (14) Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Perspectives Le règne des charognards Par Robert Lodimus « Ne cherche pas à ce que les événements se produisent comme tu le veux, mais dispose-toi à vouloir qu’ils se produisent tels qu’ils se produisent. Alors, tu seras heureux. » (Épictète) L ’arrivée au pouvoir de l’actuelle équipe qui avilit la République d’Haïti et ses dignes et honnêtes citoyennes et citoyens n’est pas un parcours accidentel de l’histoire. Les États-Unis, la France, le Canada, l’Allemagne, l’Angleterre, etc., y ont joué les rôles essentiels. Ratent-ils une seule occasion de se moquer des Haïtiens quand ils se rencontrent dans les corridors de la politique internationale? Pour eux, cette population de la Caraïbe est composée de sous-humains. C’est ainsi qu’Hitler qualifiait les Juifs et les Roms. Ils sont les descendants des « nègres » africains qui furent vendus, déportés en Amérique à partir du XVIe siècle et exploités cruellement dans les plantations coloniales de Saint-Domingue en vue d’enrichir la métropole. Le territoire qu’ils occupent est réduit, certes, mais le sous-sol cache des trésors inestimables et considérables. Alors, les grandes puissances du G7 ourdissent et peaufinent les complots perfides afin de matérialiser leur dessein machiavélique: reprendre l’île par n’importe quel moyen et à n’importe quel prix. Elles ont déjà tracé le plan de faillite financière qui mènera tôt ou tard à la destruction de la Nation qui s’est révélée au seuil du XVIIIe siècle « maîtresse » et « championne » de la démocratie, celle qui remonte à la genèse des droits et libertés liés à l’État de nature, tel qu’il est conceptualisé, élaboré par Thomas Hobbes, Jean-Jacques Rousseau, John Locke et d’autres grands penseurs et théoriciens politiques. C’est en étranglant graduellement les masses urbaines et rurales que les États diaboliques arriveront à la « pompéisation » de cette République antillaise. Ils ne visent pas à courte vue. Mais misent sur le long terme. Au rythme où se fait la dégringolade, on se demande à quel niveau sera rendue Haïti dans deux cents ou trois cents ans sur l’échelle de la mobilité socioéconomique descendante? La misère et la maladie viendront probablement enrichir les pages de l’histoire universelle d’un autre cas de « démocide »…! Aux yeux des États dominants hégémoniques, que représente un amoncellement de parias qui s’entredéchirent, s’entretuent sur une bande de terres arides, dans une porcherie – comme ils le disent si mal – aménagée sur 27750 kilomètres carrés? Aujourd’hui encore, les « cosmocrates » n’arrivent pas à s’expliquer comment une poignée de « va-nu-pieds » est effectivement parvenue à exterminer une armée dirigée par des généraux formés à la prestigieuse École Royale Militaire de Brienne. Entre-temps, malheureusement, l’évidence s’impose par le constat navrant : l’avion de la République d’Haïti est détourné de sa destination de développement économique, de progrès social et d’épanouissement culturel. Les « néocolons » pensent avoir bel et bien gagné leur pari. Disons, jusqu’à cette heure... Car la nature réserve son lot de surprises. Les vents violents peuvent se lever d’un coup et déclencher les pires et meurtrières tempêtes que le « Sud ait portées jusque-là dans ses flancs ». Et ce jour-là, gare à « celui dont la tête est voisine du ciel! » Nous avons revisité Jean de La Fontaine. Ma grand-mère répétait toujours – sans imiter le bouffon couronné – : « Que tu appelles le diable papa, il te mangera quand même. Alors, tu le désignes par son nom…! » La République d’Haïti est actuellement tenue en otage par l’Organisation des Nations Président, première dame, premier ministre, ministres, directeurs généraux – qu’ils se nomment Jules, Paul ou Marie – vont dans le même panier. Ce sont tous des êtres amoraux. Des créatures inqualifiables Unies (ONU), certaines instances de l’Organisation des États Américains (OEA) maintenues sous l’influence des États-Unis, du Canada, du Mexique… et par une oligarchie crapuleuse qui ne rêve que de « fortune personnelle » et ne parle que de « priapisme » ou de « clitorisme » dans les conseils des ministres ou dans leurs villas. Ô Miragoâne, ville de Saint Jean le Baptiste, l’ « idiotie » et la « goujaterie » ont jeté de la honte à tes yeux! Avec lucidité et tristesse, il faut admettre que le pays, après avoir gravi les plus hautes marches de l’histoire, se vautre en ces temps de « bêtise humaine » dans une boue de puanteur et de dégradation insupportable. Président, première dame, premier ministre, ministres, directeurs généraux – qu’ils se nomment Jules, Paul ou Marie – vont dans le même panier. Ce sont tous des êtres amoraux. Des créatures inqualifiables. L’ « université » s’incline devant l’ « inculture » flagrante et l’appelle « Son Excellence »…? Pour émoluments et privilèges, les opportunistes ont choisi de suivre le petit « diable » dans les enfers de l’immoralité choquante. Les missions diplomatiques accréditées à Port-au-Prince, qui soutiennent ces « galapiats » évadés de la planète des singes, en valent-elles mieux? Les bergers ne transpirent-ils pas l’odeur de leurs chèvres ou de leurs moutons? On se souvient encore de cette ambassadrice maigrichonne, à l’allure de la méchante belle-mère de Cendrillon, venue de la « montagne constellée » et ensorcelée qui déambulait dans la cité bras dessus, bras dessous avec le « millionnaire » de la primature, l’ « argentivore » déchu, humilié, rejeté de la bande des « crânes rasés », et recherché pour fraudes dans plusieurs pays africains. Une proximité étonnante qui aurait pu soulever un « doute pervers » dans l’esprit de l’opinion publique. Depuis 28 juillet 1915, le pays n’a pas cessé d’avancer dans la nuit lugubre de sa déchéance. Mais jamais situation n’a paru si avilissante pour les familles qui n’ont pas voté la « cochonnerie » en 2011. En Haïti, à cause de la trahison lâche et l’assassinat crapuleux de Charlemagne Péralte, difficile de sauter sur des individus qui portent le nom de Conzé. Par sentiment de rejet, de gêne ou d’embarras, ils l’ont changé pour un « identifiant » familial plus potable. Nous pensons que tôt ou tard, lorsque des personnalités conséquentes et responsables parviendront à prendre le pouvoir – d’une façon ou d’une autre – la nouvelle constitution devra stipuler sur l’urgente nécessité de remplacer la « République d’Haïti » par la « République de Quisqueya ». Cette dénomination est trop lourde de souffrance, souillure, déshonneur, félonie, indignité, ignominie, autocratie, insécurité, déloyauté, salissure, torture, assassinat, exil, scélératesse, illettrisme, ostracisme, népotisme, vol, paupérisme, misère, domesticité, prostitution, machisme, injustice, corruption, spolia- Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 tion… Presque tous les États du monde condamnent l’agression verbale, le viol et le harcèlement sexuel. Les sanctions peuvent aller de l’emprisonnement à l’indemnisation des victimes. Ou les deux à la fois. Les tribunaux sévissent toujours contre les « malfrats » coupables de ces « incivilités » grotesques et ces « actes » obscènes. L’ « empereur des cancres » qui s’est offert pitoyablement en spectacle dans la ville de Miragoâne doit être poursuivi pour injures graves, diffamation, violences verbales et harcèlement sexuel. Le « loser » de la présidence ne devrait en aucun cas s’en tirer à bon compte. L’affront mérite « sanctions » et « dédommagements ». Nous croyons aussi qu’il est du devoir des policiers qui montaient la garde autour de l’odieux personnage – car nous les avons remarqués dans la vidéo – de dresser le procès verbal de l’incident et de le mettre à la disposition de la « Justice » à toutes fins que de droit. Ils sont avant tout des gardiens de l’ordre et de la paix, des agents de la sécurité publique…Donc au service de la protection citoyenne. Traiter en public – et même si c’était en privé – une malheureuse femme de prostituée, d’objet de jouissance sexuelle d’un soi-disant député du peuple est une entorse impardonnable au respect des libertés et droits individuels. Nous espérons que les avocats qui œuvrent dans le domaine des « droits humains » ont déjà contacté la Miragoânaise et qu’ils lui ont conseillé d’engager la disgracieuse affaire sur le terrain des procédures intra-légales. Il s’agit dans ce contexte précis d’un crime de lèse-humanité au détriment d’une citoyenne qui exerçait son droit d’opiner librement sur les causes fondamentales du pourrissement des organes de l’État et du dépérissement de l’économie nationale. Les mandataires ont des comptes à rendre aux mandants. Car, comme le conçoit Platon, « La République est la chose du peuple. » C’est toujours un geste irresponsable et un acte irrationnel de la part d’une population lorsqu’elle confie la gouvernance de son pays à des « novices » orgueilleux, des « malotrus » entêtés et des « voyous » de grand chemin qui ne possèdent pas « le politique » et qui ne maitrisent pas « la politique ». Et puis, quel « toupet » Des « caméléons » qui ont encouragé la nomination et l’installation de ce régime gouvernemental corrompu, qui l’ont défendu hier encore du bec et des ongles se disent aujourd’hui révoltés par le scandale de Miragoâne. Ils ont critiqué ouvertement leur « poulain » sauvage, malappris, insolent et hideux dans les colonnes des quotidiens et sur les ondes des médias parlés et télévisés. Quel désaveu hypocrite! Et surtout quelle désolidarisation tardive! Pourtant – par peur maladive d’un retour éventuel du lavalassisme au pouvoir – n’ont-ils pas inventé, expérimenté toutes les « combines » politiques avec le cardinal de l’Église catholique, instigateur et organisateur principal du festival des négociations burlesques de 2014 à El Rancho, pour préserver la «présidence » ridicule, malade de la peste, mise en place frauduleusement par l’OEA et à laquelle est associée une nuée d’universitaires dépravés, parachutés dans des fauteuils ministériels. Ces « sorbonnards » ou « harvardiens » sans cervelle – qui ont étudié sans réfléchir – n’ont-ils pas encore contribué à démobiliser les foules qui manifestaient dans les rues avec la ferme intention de révoquer l’autorité des « satrapes » et d’obtenir le départ des forces de la Minustah? Les « diplômes universitaires » ne confèrent pas automatiquement le monopole de l’intelligence. Diriger une Nation exige un long processus de préparation théorique et pratique. Sans la théorie, il est impossible de comprendre et d’expliquer les phénomènes qui commandent aux comportements des objets d’étude. L’activité sociale, politique, économique et culturelle ne peut pas être coupée de l’univers utile d’un certain niveau de maitrise de la connaissance théorique. Avant de conduire un véhicule, il faut suivre les cours appropriés qui permettent d’appréhender les notions fondamentales qui régissent la circulation routière. Seulement ainsi, la pratique pourra se révéler sans danger pour les piétons et les autres automobilistes. Les princes, les princesses bénéficient de leurs précepteurs d’un enseignement riche, extrait d’un puits profond de savoirs généralisés. Ils sont appelés, selon les règles et principes de la monarchie, à régner après le décès de la « reine » ou du « roi », et en cas d’abdication du trône. L’apprentissage s’étend du transfert des connaissances intellectuelles à l’inculcation des éléments comportementaux maniérés, basés sur les notions des « savoirs être et vivre ». On ne peut pas se hisser au sommet de la société, devenir la première citoyenne ou premier citoyen d’un État sans passer par les filières de formation adéquate et nécessaire. La place des ânes est à l’étable. Et même là encore, il faut leur apprendre à ne pas braire à n’importe quel moment du jour et de la nuit. Donc, le bétail aussi doit être dompté. Une façon de dire qu’il existe des humains qui ne sont pas comparables aux animaux dressés! Franchement décevant Le calvaire des Haïtiens, semble-til, est loin d’être terminé. Que de « noms bizarres » et de « têtes de linotte » n’avons-nous pas répertoriés dans la liste des candidats à la présidence publiée par le Conseil Électoral Provisoire! Ces « chefs de bouquement » n’entretiennent aucun Suite à la page (16) Manhattan Community Media Manhattan Neighborhood Network is Manhattan's public access cable network, with studios in Midtown and East Harlem. We offer all Manhattan residents FREE state-of-the-art studios and equipment and media education classes in studio and field production and digital video editing. We also offer a youth program with production and internship opportunities! MNN programs are created by you and reach Manhattan's over 620,000 cable subscribers. We also stream all of our programs live online. Visit mnn.org to learn more and for upcoming orientation dates at our 59th St Studios and the El Barrio Firehouse! Connect with MNN Facebook: MNN537 | Twitter: @MNN59 Instagram: MNNnyc | YouTube: MNN NYC Vimeo: MNN | Email: [email protected] Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives HAÏTI : Un modèle de développement anti-paysan Par Frédéric Thomas 1ère partie Cette longue analyse de Frédéric Thomas, politologue chargé d’étude au Centre tricontinental (CETRI) montre que l’on retrouve des antagonismes similaires dans le monde rural, en Haïti comme au Chiapas [1]. D’un côté, gouvernement et entreprises s’efforcent d’intégrer ces territoires dans l’économie de marché nationale et mondiale en s’appuyant sur des projets de « développement » extractivistes, que ce soit dans le domaine agricole, minier ou énergétique. De l’autre, paysans et paysannes tentent tant bien que mal de résister à cette nouvelle offensive et de défendre et faire prospérer des modes de vie pour lesquels autonomie et souveraineté alimentaire constituent des piliers centraux. D epuis fin 2013, à l’Île-à-Vache, dans le sud-ouest du pays, les habitants se mobilisent contre le méga-projet « Destination touristique ». Dans le nordest, à la frontière avec la République dominicaine, ce sont les travailleuses et travailleurs de la zone franche de Caracol – certains organisés au sein du syndicat Batay ouvriye – et les associations paysannes dont les terres ont été accaparées, qui s’opposent à cette zone franche inaugurée le 22 octobre 2012, et implantée sur des terres agricoles fertiles. Alors qu’ailleurs dans le pays, principalement dans les montagnes du nord, les projets d’exploration miniers suscitent autant de réticences de la part des organisations sociales que de convoitise de la part de « l’élite » politique et économique haïtienne. Quels liens existent-ils entre ces divers projets, d’un côté, et ces multiples résistances, de l’autre ? Les premiers dessinent les contours et la dynamique d’un mode de développement, mis en place par le gouvernement haïtien, et soutenu – voire téléguidé – par les institutions internationales et quelques grandes puissances mondiales – dont, au premier chef, les États-Unis. Les mouvements sociaux haïtiens, en général, et les mouvements paysans, en particulier, s’opposent à de tels projets, en mettant en avant une autre vision de la société. Ainsi, aussi différents que soient ces méga-projets, ils participent d’une même logique, centrée sur des caractéristiques communes, convergeant vers un modèle de développement dont les paysans sont le rebut. Un modèle de développement Le Plan stratégique de développement d’Haïti constitue un bon guide du modèle haïtien. S’il s’inscrit dans la continuité des politiques mises en œuvre depuis au moins le début des années 1980, il marque néanmoins une certaine inflexion qui met d’autant plus en évidence les axes saillants de choix politiques et d’un mode de développement. Celui-ci peut se décliner sous une triple perspective : néolibéralisme, zones franches et guerre aux paysans. Encart 1 : Monde rural haïtien : un instantané [2] Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, avec un Indice de développement humain (IDH), qui le classe 145e sur les 173 pays recensés (la Belgique est classée 21e). Entre 2005 et 2010, l’IDH d’Haïti ne s’est pas amélioré et est resté au même niveau. Les trois quarts des habitante-s vivent en dessous du seuil de pauvreté de deux dollars par personne par jour (p. 33). 60% de la population haïtienne vivent en milieu rural. La pauvreté y est plus importante : 54% de la population rurale contre seulement 12% dans la zone métropolitaine et 18% dans les autres zones urbaines. Les terres cultivées se caractérisent par leur exiguïté : la moyenne des exploitations agricoles est de 1,46 ha. Cette exiguïté « constitue l’une des contraintes de l’agriculture haïtienne dans la mesure où elle restreint les possibilités de remplacement de la main d’œuvre par l’équipement mécanique. Ceci limite à un bas niveau la productivité par unité de main d’œuvre et par conséquent le revenu des ménages » (p. 56). L’insécurité alimentaire à l’échelle nationale est de 38%, mais de 41% en milieu rural. Les dépenses alimentaires représentent 56% des dépenses totales des ménages. Ce pourcentage varie avec le niveau de richesse (de 53% pour les plus riches à 73% pour les plus pauvres). Parmi les postes de dépenses alimentaires, les postes riz (21%), viande/volaille/fruit de mer (13%), pois/ haricot/lentille (10%) sont les plus importants. Les tubercules, les bananes et les légumes sont surtout produits à des fins d’autoconsommation. « La consommation nationale pour des produits tels que le riz, les œufs et la viande de volailles est couverte à 80% par les importations. Pour les produits laitiers, la couverture est de 65%. Ceci dit, Haïti devient de plus en plus vulnérable à la hausse des prix sur les marchés internationaux » (p. 43). Cinq chocs sont particulièrement fréquents parmi ceux subis par les ménages au cours des douze mois précédant l’enquête : par ordre d’importance, l’augmentation des prix des produits alimentaires (37%), la maladie/accident grave d’un membre du ménage (36%), les pluies irrégulières (25%), la sécheresse (21%) et une maladie des animaux (20%). « Haïti is open for business » Publié en mai 2012 par le gouvernement du président Martelly (élu en 2011), le Plan stratégique de développement d’Haïti [3] présente les 4 grands chantiers – refondations territoriale, économique, sociale et institutionnelle – de l’État afin de faire d’Haïti un pays émergent en 2030. Si ce document constitue un fourre-tout sans grande cohérence, cherchant, semble-t-il, plus à convaincre la « communauté internationale » que le peuple haïtien, quelques lignes de force s’en dégagent. « Le choix du secteur privé comme agent premier de la création de richesses et d’emplois » est ainsi affirmé à plusieurs reprises (notamment p. G, 15 et 29). Son corollaire est qu’il convient de stimuler, favoriser, attirer les investissements privés (essentiellement étrangers), et, pour ce faire, offrir un environnement macroéconomique attractif et un cadre légal des affaires libéralisé (p. 243). Afin, dès lors, de lever les contraintes, d’éliminer les blocages à l’investissement, le gouvernement entend avoir recours au « processus de “régulation guillotine” » (p. 29 et 243) [4], qui porte bien son nom… Rien de neuf sous le soleil donc, si ce n’est une actualisation de recettes du néolibéralisme, qui déclinent toutes les options du slogan présidentiel : « Haïti is open for business ». Et le document de donner tous les gages possibles aux institutions financières internationales, en multipliant les références à la doxa libérale à la mode. À l’encontre du néolibéralisme des années 1980, il ne s’agit pas ici d’en finir avec l’État – même si, déjà alors, cela relevait plus du discours que des pratiques –, mais bien de redéfinir son rôle. Comme le notait déjà, en 2005, un rapport de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) sur les questions relatives au développement d’Haïti, fait à la demande de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) : « au lieu de chercher un État minimaliste ou maximaliste, la tendance aujourd’hui est de chercher un État efficace » [5]. « Efficace » bien entendu au sens de favoriser les échanges commerciaux. Cela se traduit dans le Plan stratégique de développement d’Haïti par la mise en avant de partenariats public-privé et une division du travail où l’État joue un rôle subalterne – mais stratégique – d’appui au marché. C’est particulièrement visible pour tout ce qui a trait aux politiques publiques concernant la santé, l’éducation et la protection sociale. Le Plan affirme, péremptoire : « il faut cibler leur accès gratuit ». Cependant, c’est plutôt l’affirmation qui s’avère gratuite. Elle est ainsi d’emblée doublement hypothéquée. En aval, puisque cette accessibilité, selon le gouvernement, ne « sera effective tant que les effets de la croissance ne se feront pas sentir de façon sensible et durable » ; ces effets étant bien entendu conditionnés à la politique néolibérale qui doit être mise en œuvre. En amont, puisque « la prise en charge financière Greater Brooklyn Gastroenterology Care Christine M. Mosse MD Michel Jose Charles MD, FACG, AGAF Board Certified Gastroenterology Internal Medicine Board Certified 2336 Second Avenue (at 120th Stree) New York, NY 10035 Office hours by appointment 212.987.5200 8 Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York Haiti Liberté/Haitian Times Office Locations 3621 Glenwood Rd, Brooklyn NY 11210 9408 Flatlands Ave, Brooklyn NY 11236 1381-B Linden Blvd, Brooklyn NY 11212 de ces services étatiques » par les « partenaires internationaux » de Haïti serait totale pour les dix premières années (p. 30). Le message implicite du gouvernement est clair : « les ONG internationales, qui se gargarisent de grandes phrases sur l’Éducation, la Santé, etc., n’ont qu’à financer ces services. L’État haïtien, lui, a d’autres priorités, dont la première est d’attirer les investissements privés, seule façon d’assurer la croissance et les emplois, qui permettront ensuite – et ensuite seulement – un accès aux services sociaux de base ». Il convient de remarquer qu’en ce sens, il obéit aux politiques des institutions internationales, dont l’Union européenne (UE). En effet, celle-ci continue de soutenir, d’encourager et de cadrer des mesures de libéralisation de l’économie haïtienne. Une récente évaluation de la politique de coopération de l’UE avec Haïti met ainsi en avant « des effets non-négligeables dans le domaine macro-économique et de la légitimation de l’État ». Dans ces près de 400 pages de rapport, les droits humains en Haïti sont pratiquement absents. Leur sousestimation, voire l’occultation de leur détérioration et de la dérive autoritaire du régime – dénoncée entre autres par la Coordination Europe-Haïti (Co-EH) : « aucune action efficace [de l’UE] n’a été entreprise pour s’opposer à la dérive bien documentée du gouvernement haïtien vers l’autoritarisme et le népotisme » [6] – est la conséquence de la focalisation néolibérale sur les indicateurs macro-économiques [7]. En réalité, les études démontrent que, non seulement les dépenses sociales de l’État haïtien sont les plus basses de la région des Caraïbes, mais qu’elles ont diminué ces dernières années. Ainsi, Nathalie Lamaute-Brisson note que « les dépenses sociales ont diminué entre 2002 et 2011, passant de 2,7% à 1,5% du PIB » [8], tandis que le rapport Haïti du FMI de mars 2013 souligne la spécificité de ce phénomène par rapport aux autres pays de la région : « les dépenses en éducation et santé sont respectivement de 2,1 et 1,4% du PNB, contre 3,8 et 3,4% en moyenne dans les autres pays de la région. Différemment des tendances régionales, les dépenses dans le secteur de la santé à Haïti ont en fait baissé depuis 1997, allant de 2,5% du PNB en 1997 à 1,4% en 2009 » [9]. La logique néolibérale redéfinit les conditions de la souveraineté et les rapports entre dépendance et indépendance. Pour être indépendant, il conviendrait ainsi de se dégager de la Suite à la page (14) Joel H. Poliard M.D., M.P.H. Family and Community Medicine Public health and Pediatrics By Appointment Only Tel: 718-434-0202 / 718-869-1501 E-mail: [email protected] “Giving care, one patient at a time.” 5000 N.E. Second Ave, Miami FL, 33137 tel. (305) 751-1105 Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 This Week in Haiti Deportations from the Dominican Republic: Tony Savino The IOM Changes its Tune Is Widespread Carnage Planned for the Elections? The right side shows the original IOM press release, with changes in wording shown on left by Center for Economic and Policy Research (CEPR) O n Jul. 14, 2015, the International Organization for Migration (IOM) released a statement regarding the situation on the Haiti-Dominican Republic border. The IOM interviewed some 1,133 individuals who had crossed the border between Jun. 16 and Jul. 3, finding that “408 persons (or 36%) said that they had been deported by different entities, including the military, police, immigration officials and civilians.” These findings directly contradicted statements from the Dominican Republic and U.S. officials that no deportations had occurred. However, within two days the press release was pulled from the IOM website and on Jul. 21, IOM issued a new press release making no mention of deportations. U.S. Special Coordinator for Haiti Thomas Adams, testifying before the Senate Foreign Relations Committee on Jul. 15, 2015, stated, “They -- they [the Dominican Republic] have assured us that there will be no mass deportations and none have begun yet.” He added: “There were reports of others that when they investigated, they found out that they weren't -- they weren't really deportees.” A day later, the IOM press release had been pulled from the website. When contacted by the CEPR’s Haiti Relief and Reconstruction Watch [HRRW] last week, Ilaria Lanzoni, a press officer with the IOM, e-mailed that: “They [IOM Headquarters] are currently revising the note.” When the release was re-posted, however, all mentions of deportations were removed. The original release contained a quote from Gregoire Goodstein, IOM’s Chief of Mission in Haiti, stating: “A proper monitoring system is essential to overcome the current uncertainty about the conditions and number of deportations …” However in the updated release, Goodstein’s quote has been changed to “… the current uncertainty about returns.” The rest of the changes can be seen in the screen grabs, below. In response to an HRRW inquiry, IOM released the following statement on the changes: “Accuracy is extremely important to us and the note was revised to reflect the absence, thus far, of formal deportation orders from the Dominican Government. The more accurate description - forced expulsions - was substituted to characterize what’s being reported from the borders. IOM is working, together with the Haitian and Dominican governments, UN agencies and civil society, to collect and systematize available data, and hopes soon to deploy monitoring teams along the entire border.” But the term “forced expulsion” does not actually appear in the IOM release. Instead, references to deportations were replaced with the much more neutral phrasing of “returns.” HRRW also asked at whose instruction the changes were made. “We edit our external communications for ac- curacy on an ongoing basis and this is such a case,” press officer Ilaria Lanzoni responded. Much of the IOM’s work in Haiti is currently being funded by the United States, which has disbursed nearly $2 million to the organization since early 2015, including $642,792 earlier this month, according to the USASpending.gov website. While any mention of “deportations” was removed from the release, the underlying numbers have not been changed at all. What they show is that a significant percent of those who have Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 left the Dominican Republic report having been deported. At least 36% of those interviewed said they had been deported, over 33% of those who crossed the border said they were born in the Dominican Republic, and around 8% had registered with the PNRE (National Plan for the Regularization of Foreigners). In both of those cases, individuals should be able to become regularized Dominican citizens. Whether the IOM removes the word from their press release or not, the data show the same thing: Dominicans of Haitian descent are being deported to Haiti. In November 1987, dozens of voters around Haiti were killed in organized election-related violence, like those pictured here at the Argentine School at Ruelle Vaillant. In the light of recent growing violence, could similar bloodshed mar upcoming elections? By Thomas Péralte O n Sun., Aug. 9, 2015, the Provisional Electoral Council (CEP) of the government of President Michel Martelly and de facto Prime Minister Evans Paul plans to hold the first round of legislative elections to fill two-thirds of the Senate (20 seats) and the entire Chamber of Deputies (119 seats). According to the CEP, more than 5.8 million Haitians are expected to vote, although campaigning, which ends Fri., Aug. 7, 2015, has been very restrained due to confrontations between various candidates’ supporters. We expect a lot of trouble. As we have often warned, this electoral farce has been organized in a context of violence, corruption, and intimidation. Is there not a hidden hand that pulls the strings of violence which has already begun? The CEP professes that it is working in good faith for the elections’ success, as does the government. But their actions suggest they are setting the stage for an electoral disaster. Having a whiff of the violence in the air, the CEP issued a statement reminding candidates that the Electoral Law’s Article 119 gives it legal authority to disqualify any candidates found guilty of violent acts and to suspend from electoral contests for a period of up to five years any political parties or groups found to be instigators. But, in addition to political parties, shouldn’t the CEP also address the verbal abuse and insults with which President Martelly publicly pelted a woman at an electoral rally in Miragoâne last week? Fritz Jean Louis, the minister responsible for electoral affairs, has called on voters not to vote for candidates who are the cause of violence during the electoral campaign. But following Martelly’s violent public tirade in Miragoâne when campaigning for his party the PHTK, shouldn’t Minister Jean Louis urge people not to vote for Martelly’s candidates? A few days before the elections, even Sen. Andris Riché, the Senate’s de facto President, has expressed grave doubts, saying that “the conditions are not yet ripe for the holding of good elections in the country.” Last Sun., Aug. 1, the military occupation force known as the UN Mission to Stabilize Haiti (MINUSTAH) organized a “Concert for Peace” in Fort National. During this public relations event, MINUSTAH’s chief, Sandra Honoré, called on Haiti to promote and choose peace at a time when outbreaks of electoral violence are growing. Ironically, over its 11 years in Haiti, MINUSTAH has been one of the greatest instigators and causes of violence. The people must be vigilant and very careful. The growing violence may be planned, as it was in the Nov. 29, 1987 elections. Generalized carnage is perhaps being prepared to terrorize, confuse, and further weaken the masses, the driving force of mobilizing for change, with the same aim as the last two coups, namely to remove them from the political scene. Here is a partial list of representative cases of violence and killings reported by the Haitian media over the last month of the electoral campaign. Jul. 5: Wilkenson Bazile, a family member and assistant to CEP member Jaccéus Joseph, was shot dead around 7:30 p.m. in Delmas by assailants on a motorcycle. Jaccéus calls it an “assassination.” Jul. 22: In the morning, Pierre Lafond, the Fusion party’s candidate for mayor in Marigot, died at the Saint-Michel hospital in Jacmel after having being shot by a security agent known as Bissainthe, who works for the Pont party’s candidate for deputy, Déus Deronette. Jul. 22: Around 10 p.m., in the neighborhood of Avenue Christophe Chanel (in the commune of Carrefour), three men Shiller Anthony (32), Roody Raphael (33) and Jackson Pierre (42) were shot to death by unidentified individuals on motorcycles. Witnesses said the three men were putting up posters for Jacques Beauvil, the VERITE platform’s candidate for deputy of Carrefour. Jul. 29: The Respè party’s candidate for deputy Denis Pierre Lima, for the district of Torbeck/Chantal, was attacked in the afternoon by an armed group led by former deputy Guy Gérard Georges, the Lavalas Family’s candidate. Jul. 31: Great tension reigned in Delmas 6, inside the Daniel Fignolé high school, where Senate candidate for the West Department, Marie Liliane VedrigueHersche, of the National Unity Force party (FUN), accompanied by her campaign staff, had come to make the opening kickoff in a soccer championship. Witnesses said sporadic shooting was heard in the area. The candidate was evacuated for her protection by her security guards. Aug. 1: Germain Fils Alexandre, the VERITE platform’s candidate for deputy in Petit-Goâve, claimed that he and his supporters had been attacked by party members of Martelly’s Bald Headed Haitian Party (PHTK). Aug. 2: Two people were injured by gunfire and many car windshields were broken during a campaign rally for Abel Descollines, a PHTK candidate for deputy. Descollines accused unnamed supporters of some of his opponents. This past week: in the Rivière Froide area, one of the supporters of the Fusion party’s candidate for deputy of Carrefour, Nadine Anilus, was cut in the ear by a knife or machete. Haiti Liberté/Haitian Times 9 SYRIE : DISCOURS DU PRÉSIDENT BAC Discours du 26 juillet 2015 devant les Organisations populaires, les Syndicats professionnels et les Chambres de métiers Mesdames et Messieurs, Je vous souhaite la bienvenue en tant que représentants des composantes populaires, professionnelles et syndicales de la société syrienne, et vous exprime toute ma gratitude pour votre travail et vos loyaux efforts dans chacun de vos secteurs, soutenant vos collègues et vos frères, contribuant à renforcer l’esprit de patriotisme et de résistance face à ce que traverse notre pays. Nous voici réunis alors que, malgré sa complexité, la situation est devenue limpide, que les esprits sont clairs, que nombre de masques et de terminologies fallacieuses sont tombés, et que les mensonges dont ils ont voulu convaincre le monde ne tiennent plus, au point que les prétextes auxquels ils s’accrochent et les propos qu’ils tiennent pour justifier les agressions contre la Syrie ne font que confirmer des évidences. Nous interroger sur leurs prétextes serait une perte de temps et d’énergie, mieux vaut nous concentrer sur ce que pourrait attendre la Syrie, maintenant que les évènements s’accélèrent et que l’opération de destruction systématique menée par les organisations terroristes atteint des niveaux sans précédent. Ce qui révèle la mentalité criminelle des responsables qui dirigent les états soutenant ces terroristes et, en même temps, signifie l’échec de toutes leurs tentatives pour précipiter le peuple syrien dans le bourbier des illusions qu’ils lui ont servies, afin qu’il les adopte et contribue à la chute de sa patrie. Le peuple n’étant pas tombé dans leurs pièges, ils sont passés à un degré supérieur de sauvagerie visant à le mettre face à l’un des deux choix : accepter ce qui est dicté ou se laisser assassiner et détruire. Une escalade dans la sauvagerie qui traduit leur désespoir devant leur impuissance à briser sa résistance face à une guerre sans précédent dans l’histoire moderne ; une résistance qui contrarie leur plan et qui menace leur avenir politique, surtout depuis que le terrorisme a frappé des innocents dans leurs pays respectifs et que les justifications qu’ils ont avancées pour tromper leur opinion publique et en user comme couverture de leur agression contre notre pays et notre peuple, ne tiennent plus la route ; une opinion publique à qui ils ont longtemps raconté qu’ils soutenaient des « révolutionnaires » appelant à la liberté et à la démocratie en Syrie, qui découvre qu’ils soutiennent des « terroristes » et qui en paye le prix. Et, alors que ces dernières années, c’était notre région qui était censée exporter le terrorisme au monde et à l’Occident, aujourd’hui, c’est l’Occident qui est devenu son incubateur et son exportateur vers notre région. Ceci, en plus de tous les autres incubateurs déjà présents au Moyen-Orient, notamment dans les Pays du Golfe, et des pays entrés plus récemment en scène, tels la Tunisie et la Libye, depuis les événements de 2010-2011 ; tous ces incubateurs ayant commencé à interagir et à exporter le terrorisme partout ailleurs. Pourtant, nous leur avons expliqué à maintes reprises, avant et pendant l’agression contre la Syrie, que le terrorisme ne connaît pas de frontières et ne recule pas devant les déclarations et les dénonciations. Nous les avons prévenus qu’on ne peut l’arrêter par des guerres ni l’éliminer par des avions, comme procède leur coalition d’aujourd’hui. Le terrorisme est une pensée malade, une doctrine pervertie, une pratique déviante qui est née et qui a grandi dans un environnement d’ignorance et d’arriération, auxquelles se sont ajoutés le mépris du droit des peuples. et les privations. Ce n’est un secret pour personne que le colonialisme a jeté les bases de tous ces facteurs réunis, les a enracinés, et continue à y contribuer. Comment est-il possible que celui qui a 10 Discours de Bachar al-Assad le 26 juillet, devant les Organisations populaires, les Syndicats professionnels et les Chambres de métiers Des enfants syriens brandissent des portraits du président Bachar alAssad lors d'un rassemblement en faveur du parti au pouvoir Baath dans une école d'Aleppo, dans le nord du pays, dans une région contrôlée par le régime, le 17 novembre 2014 (AFP/Archives - Joseph Eid) Le peuple qui ne défend pas sa patrie n’a pas de patrie et ne mérite pas d’en avoir. semé les graines du terrorisme veuille le combattre ? Celui qui veut combattre le terrorisme doit appliquer des politiques rationnelles, fondées sur la justice et le respect de la volonté des peuples de décider de leur avenir, de gérer leurs affaires et de récupérer leurs droits ; fondées sur la diffusion de la connaissance et la lutte contre l’ignorance, sur l’optimisation de l’économie, l’éducation de la société et son développement. Quant à la guerre militaire contre le terrorisme, elle est telle la cautérisation, le dernier des remèdes. Et si jamais elle devient inévitable pour la défense de la patrie, elle ne peut, en aucun cas, remplacer les politiques visant à cerner et à éradiquer les facteurs favorisant sa naissance et son développement, ni se contenter de lui limer les ongles, comme ils font, car ils repousseront plus durs et plus meurtriers. Mais, ils n’avaient pas prévu qu’il frapperait au cœur du continent européen, et plus précisément à l’Ouest, car leur courte vue leur a fait croire qu’ils resteront à distance de ses étincelles volant d’un endroit à un autre, brûlant des pays entiers de notre monde arabe et du Moyen-Orient fondamentalement déstabilisés. Ce qui n’implique pas qu’ils en aient tiré les leçons, car leur comportement face à ce phénomène est toujours aussi hypocrite. Il s’agit de terrorisme quand il les frappe, mais de révolution, de liberté, de démocratie et de Haiti Liberté/Haitian Times droits humains, quand il nous frappe. Ses auteurs sont des terroristes chez eux, mais des révolutionnaires et des opposants modérés chez nous. Ils emplissent le monde de leurs cris quand ils sont piqués par une étincelle, mais adoptent le silence des tombes quand nous brûlons de son feu. Les évolutions positives récentes sur la scène internationale sont réelles, du fait d’une lecture différente de la situation et des allégations mensongères répandues sur la Syrie. Néanmoins, en Occident, ces évolutions ne sont pas fiables car suscitées par l’inquiétude depuis que le terrorisme l’a frappé, l’inquiétude de le voir s’étendre à partir du Moyen-Orient ou, plus précisément, à partir de l’arrière cour de l’Europe. L’Occident est inquiet et perdu, parce que nos frères parmi les bédouins leur ont prescrit une recette toute simple : « un peu de terrorisme que nous contrôlons, un peu d’États renversés, le tout avec quelques gouttes de chaos que nous supporterons, plus quelques nouveaux visages pour remplacer les dirigeants, et le plat est servi. Vous avez-là une cordiale invitation pour avaler les patries » ; mais voilà que les choses sont allées dans une direction totalement différente. Je répète qu’ils n’en ont pas tiré la leçon, pas plus qu’ils n’ont réagi au nom de valeurs morales. C’est pourquoi je dis que ces évolutions ne sont pas fiables et que tant qu’ils auront deux poids deux mesures, nous considér- erons que ces évolutions sont temporaires. Ils sont susceptibles de revenir vers leurs politiques colonisatrices, à n’importe quel moment où ils régleront leurs problèmes électoraux en rapport avec le terrorisme. Maintenant, s’ils se mettaient à déclarer que les révolutionnaires qu’ils ont soutenus ne sont que des terroristes et que leur prétendue opposition syrienne est un ramassis de petits agents qui n’ont rien à voir avec la quête de la liberté ; ou à l’inverse, s’ils permettaient aux opposants de leurs pays de prendre les armes, de tuer et de détruire, en continuant à les ranger dans l’opposition nationale, s’ils acceptaient que leur opposition travaille pour l’étranger ; s’ils toléraient que des États étrangers décident de leur système de gouvernement et de leur dirigeant ; nous croirons que leurs normes sont devenues fixes et impartiales. Nous ne croirons que l’Europe occidentale ou que l’Occident a changé. Alors, nous accepterons les vieilles recettes qu’ils ont toujours utilisées pour justifier toutes leurs agressions et ingérences dans les Affaires des États sous de nobles prétextes, tels les droits de l’homme, la liberté, la démocratie. Le comble de l’hypocrisie est qu’ils prétendent combattre le monstre qu’ils ont créé, mais qu’ils ne peuvent plus contrôler, alors que leur objectif est juste de le dompter. Leurs campagnes militaires, politiques et médiatiques, ne sont destinées qu’à jeter de la poudre aux yeux et n’ont abouti qu’à développer le terrorisme au lieu de l’éliminer. C’est une réalité confirmée par les faits, non le résultat de mon analyse. Le territoire du terrorisme s’est élargi, ses ressources matérielles et ses effectifs ont augmenté. Par conséquent, pouvons-nous en attendre une coopération honnête avec notre combat contre le terrorisme ? Il s’agit d’états historiquement colonialistes. Est-il possible pour des colonisateurs dont l’Histoire s’est écrite sur des pages d’occupations, de meurtres, de destructions, de terrorisme brûlant les peuples et les asservissant, de soutien à des organisations terroristes dissimulées sous couverture religieuse comme les Frères Hypocrites puis AlQaïda et ses sœurs, de combattre le terrorisme ? C’est impossible, parce que le colonialisme a pour synonymes : terrorisme, amoralité et inhumanité. C’est parce que cette image était claire dans notre esprit que, depuis les premiers jours de la crise, nous n’avons compté que sur nous-mêmes en n’espérant rien de bon que de la part des vrais amis du peuple syrien. Des amis dotés de principes et de morale, qui veulent la stabilité dans leur région, en Syrie et dans le monde, qui respectent le droit international et la volonté des peuples, et qui considèrent que les relations internationales en ce monde doivent se construire sur un pied d’égalité et non sur des rapports de maîtres à esclaves. Les nations du BRICS, avec d’autres nations, ont adopté une attitude équitable à notre égard et ont contribué à révéler au monde la vérité sur la situation en Syrie. L’Iran a offert son soutien économique, militaire et politique, et a contribué à renforcer la résistance et l’immunité de notre peuple, partant du principe qu’il ne s’agissait pas du combat d’un état, d’un groupe d’états, d’un gouvernement ou d’un président, comme ils ont voulu le présenter, mais du combat de tout un axe représentatif d’une approche commune de l’indépendance, de la dignité et des intérêts des peuples. La Russie a agi de même. Avec la Chine, elle a formé une soupape qui a empêché que le Conseil de sécurité ne se transforme en un instrument de menaces pour les peuples et une plateforme de lancement d’agressions contre les États, en particulier contre la Syrie. Elle a lancé nombre d’initiatives constructives visant à couper la route aux appels à la guerre et a orienté le cours des événements vers un dialogue entre les Syriens. Face à cela, notre approche a été et demeure de prendre en considération toutes les initiatives, sans exception, même celles dont nous savions, par avance et avec certitude, que les intentions sous-jacentes étaient malveillantes. Ceci, parce que nous avons toujours eu la ferme conviction que la moindre chance susceptible d’arrêter l’effusion de sang devait être saisie sans hésitation ; le sang des Syriens dépassant toute autre considération et l’arrêt de la guerre étant la première de nos priorités. Et aussi, parce que nous voulions couper la route aux sceptiques et aux dupes convaincus que la crise était liée à des questions de réformes politiques, notamment aux adeptes du « si », ceux qui pensent : « S’ils avaient fait ceci, nous n’en serions pas là… ». C’est donc dès les premiers jours de la crise, que nous avons décidé de tenir compte de toutes les initiatives pour prouver à ceux-là que la crise n’était pas liée à la politique, mais plutôt au soutien du terrorisme. Et c’est pourquoi nous sommes allés à Genève et à Moscou pour participer à un dialogue censé réunir toutes les composantes syriennes et aboutir à un consensus ; le consensus étant supposé être le but recherché par tous. Dès que le dialogue a commencé, les Syriens ont posé des questions logiques, liées les une aux autres : Quelle est la relation entre la politique et le terrorisme ? Quelle est la relation entre les personnalités étiquetées « opposition externe » et le terrorisme ? Je précise qu’« externe » ne signifie pas que cette opposition soit entièrement basée à l’étranger, mais qu’elle est en liaison avec l’étranger, bénéficiant de son soutien politique et de son soutien matériel, se répartissant entre la Syrie et l’étranger. Quelle est la relation entre l’« opposition externe » et les terroristes sur le terrain, étant donné que les terroristes ont, dès le début, refusé de la reconnaître et de traiter avec elle ? Pourquoi dialoguez-vous avec des individus qui n’ont aucune influence sur les terroristes et qui ne représentent personne, certains étant à peine représentatifs d’eux-mêmes ou pas du tout ? Bref, une série de questions qui reviennent à une seule : comment ce dialogue peut-il mener à arrêter le terrorisme en Syrie ? C’est la question qui obsède chaque citoyen syrien. En théorie, il n’y a aucun lien entre dialogue, action politique et terrorisme. L’action politique vise à faire évoluer le système politique dans le sens de la prospérité, de l’urbanisation et du renforcement de l’immunité de la nation à l’intérieur et à l’extérieur du pays, alors que le terrorisme tue, détruit et fragilise. Mais en pratique, ce lien est très solide du fait que ladite « opposition externe » est fortement liée aux terroristes sous l’égide d’un seul maître. C’est lui qui finance, gère, coordonne et tire toutes les ficelles. C’est lui qui ordonne aux terroristes de monter le rythme de leurs violences et aux opposants « externes » de crier plus fort, pour augmenter la pression politique. Les deux parties sont donc les membres d’un même corps, chacun assurant ses fonctions dictées par un même cerveau ; le but du maître étant l’exploitation des deux voies, la voie des terroristes et la « voie politique », pour pousser les Syriens à accepter de transformer la Syrie en état suiviste qui s’inclinerait devant son dictat politique ; faute de quoi, il continuera à soutenir le terrorisme et la destruction du pays. Le terrorisme est donc le véritable outil, tandis que la voie politique est un outil secondaire de précaution. Le premier dirige le second. En d’autres termes : si la voie politique permet au maître d’atteindre ses objectifs c’est tout bénéfice ; sinon, c’est au terrorisme de les atteindre. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’aussi longtemps que les maîtres tiennent, à la fois, le terrorisme et une partie des participants au dialogue de ladite opposition externe en liaison avec eux, ils seront capables de contrecarrer la voie politique, qu’ils désignent par « solution politique » et que nous préférons qualifier de « pro- Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 CHAR AL-ASSAD LE 26 JUILLET 2015 ! cessus politique ». Autrement dit, cela signifie que leur solution politique est construite sur des mots creux et vides de tout sens. Naturellement, les médias étrangers vont maintenant profiter de mes paroles pour dire que « Le président syrien déclare refuser une solution politique et s’accroche à une solution militaire ». Des paroles toutes aussi creuses qui ne nous intéressent pas pour le moment. Applaudissements Malgré le fait que nous sachions que notre problème est fondamentalement lié au terrorisme, nous restons favorables à tout dialogue politique, aussi mince serait son influence. J’ajoute que dire « solution politique » c’est manquer de précision, car la solution relève essentiellement de trois axes : l’axe politique, l’axe sécuritaire et l’axe militaire. Nous sommes donc pour le « processus politique » et nous le soutenons, mais le soutenir est une chose et lui permettre de nous duper est autre chose. Et tant qu’ils utiliseront la terreur pour le manipuler, il restera inefficace. Par conséquent, si nous voulons un dialogue pur de tout chantage entre Syriens, nous devons obligatoirement frapper et bannir le terrorisme. Nous savons tous que le maître des terroristes et de ladite opposition externe ne le fera pas ; car s’il frappait sérieusement le terrorisme, il perdrait la capacité de contrôler le cours des choses. De plus, croire que le dialogue deviendrait purement inter-syrien si le maître frappait le terrorisme est du domaine de la théorie, étant donné que l’opposition externe est en liaison avec l’étranger et qu’elle participe à ce dialogue. Le dialogue, tel qu’il est mené, fait que nous nous retrouvons devant trois types de participants : le premier est patriote, le deuxième est agent de l’Occident, le troisième est opportuniste : un groupe de personnes sans aucune affiliation politique qui a trouvé dans la « voie politique » l’opportunité de servir des intérêts personnels, même aux dépens de sa patrie. Ces deux derniers types, les agents de l’Occident et les opportunistes, sont donc capables de frapper n’importe quel consensus auquel nous pourrions parvenir en tant qu’État syrien dans nos dialogues avec des personnalités patriotes. C’est ce qui est arrivé à Moscou 1 et à Moscou 2. Certains disent : « L’État syrien ne prend pas d’initiatives ». En d’autres termes, s’il en avait pris, les choses iraient pour le mieux car désormais tout a changé : les terroristes veulent se repentir et l’Occident verse des larmes sur le peuple syrien, le problème est que nos responsables syriens n’innovent pas en matière de solutions et d initiatives. Il y a dans ce raisonnement quelque chose de naïf, mais c’est en tout cas le raisonnement de certains opposants « externes » qui souhaiteraient, pour le moins, faire porter au gouvernement syrien la responsabilité de l’échec du dialogue, au cas où la « voie politique » tracée par le maître n’atteint pas les objectifs souhaités. Concernant les initiatives que le gouvernement syrien n’aurait pas prises, moi je dis : celui qui n’a pas vu toutes celles que nous avons concrétisées, comme notre première initiative politique de 2013 ayant décrété l’amnistie pour les personnes compromises mais non coupables de certains crimes dont 20 000 personnes et plus ont pu bénéficier ; celui qui n’a pas vu les réconciliations, les ajustements, les modifications des lois et de la Constitution, etc. ne verra pas demain ce qu’il n’a pas vu hier. En revanche, celui qui a vu pourra constater leurs effets plus ou moins positifs à l’intérieur de nos frontières. Quant à ceux qui disent : « Lançons des initiatives, si nous ne gagnons pas, nous n’aurons rien perdu », je réponds que c’est faux, car les initiatives de l’État ne sont pas des articles de presse, mais des actions sur le terrain. De telles actions poussent en avant ou font reculer. Et lorsqu’elles sont sans effets, elles sont sans valeur. Pourquoi procéderions-nous ainsi en sachant que d’un point de vue pratique, toute initiative qui ne fait pas avancer vers le mieux compliquera la solution et non l’inverse ? Il ne s’agit pas d’un évènement auquel nous devrions absolument participer, d’une opération boursière où nous pourrions perdre à défaut d’être les premiers à saisir notre chance, d’une scène sur laquelle les artistes certains sont présents parmi nous- doivent absolument monter de temps à autre, faute de quoi ils courent le risque d’être oubliés du public. Il s’agit d’un véritable travail sur le terrain. Il s’agit de politique. D’autant plus que toute initiative en direction des forces hostiles et de leurs agents n’aura aucun effet positif, pour la simple raison que la seule initiative qu’ils accepteront est celle qui offrirait toute la patrie à leurs maîtres, celle qui transformerait le peuple syrien en esclave exécutant les ordres des grands comme ils le font. C’est ce qu’ils n’obtiendront jamais quels que soient leurs rêves. Applaudissements Quant aux propos concernant les concessions de l’État syrien continuellement accusé de radicalisme, de rigidité , d’intransigeance et d’irréalisme, il existe un principe en droit -certains spécialistes du droit sont aussi présents parmi nous- si simple et si évident, qu’il n’a pas besoin de spécialistes en la matière. Il stipule que personne n’a le droit de renoncer à ce qu’il ne possède pas à moins de disposer d’une procuration de son propriétaire. Or, l’État syrien ne dispose pas d’une procuration du peuple syrien l’autorisant à renoncer à ses droits nationaux. Applaudissements Le peuple syrien est le seul ayant droit en la matière. S’il avait voulu une telle renonciation, il n’aurait pas résisté pendant quatre années et n’aurait pas continué à en payer tout le prix. Pour résumer tout ce qui précède : toute proposition politique qui ne serait pas essentiellement fondée sur l’éradication du terrorisme n’a aucun sens et aucune chance de voir le jour. C’est pourquoi, tant que la situation politique n’évoluera pas du fait d’un travail sérieux, nous n’avons pas d’autre choix que de continuer notre combat contre le terrorisme. Il n’y a pas d’autre choix. Comme je l’ai dit, nous sommes pour le processus politique, mais la réalité à laquelle nous sommes confrontés fait que la seule solution passe par ce combat. Car il n’y a ni politique, ni économie, ni culture, ni sécurité, ni valeurs morales, là où sévit le terrorisme. Ces vérités étant bien comprises, la situation sur le terrain reste au centre des préoccupations permanentes de tous les citoyens et il est, aujourd’hui, de mon devoir de répondre à nombre de questions soulevées dernièrement à ce sujet : Nous n’avons pas cherché la guerre. C’est lorsqu’elle s’est imposée à nous que nos forces armées se sont dressées contre les terroristes en tous lieux. Depuis, les batailles passent par des hauts et des bas ; ce qui est généralement le cas dans tous les combats. Le type de guerre, à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui, fait que les forces armées ne peuvent pas se déployer dans chaque partie du territoire syrien. Ce qui permet aux terroristes de pénétrer dans les zones qu’ils déstabilisent jusqu’à ce que l’armée syrienne les libère ; ce va et vient étant permanent depuis le début des événements. Récemment, en conséquence de la robuste résistance de la Syrie, Peuple et Armée, les « États terroristes » sont passés à un niveau supérieur de soutien aux terroristes, logistiquement, militairement, financièrement, avec un supplément d’armes et d’effectifs. Parfois, ils sont intervenus directement pour les soutenir, comme cela est arrivé à Idleb avec les Turcs ; ce qui s’est soldé par le fait que certaines régions qui étaient contrôlées par l’État sont passées sous le contrôle des terroristes. Le tout a créé une sorte de frustration chez le citoyen syrien, d’autant plus que la propagande ennemie a ven- Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 du ce tout comme l’effondrement de l’État syrien : « l’État syrien s’écroule ! L’Armée syrienne s’écroule ! La guerre écrit ses derniers chapitres en faveur des terroristes !… ». Parallèlement, alors que l’Armée arabe syrienne gagnait des batailles dans d’autres régions, la propagande ennemie disait : « Non, ceux qui remportent les batailles sont des armées venues de l’étranger pour aider l’Armée arabe syrienne affaiblie par la fatigue et la frustration ». Et bien sûr que disant cela, les médias voulaient parler de l’Iran. Pour être clair à ce sujet : du point de vue des combats sur le terrain, l’Iran fraternel nous a offert son expertise militaire et rien d’autre. Quant à nos fidèles frères de la Résistance libanaise, ils se sont battus à nos côtés, nous offrant le maximum de leurs possibilités, jusqu’à mêler le sang de leurs martyrs à celui des nôtres. Leur rôle a été important, car leur contribution d’une grande efficacité a conduit à des exploits dans plus d’un endroit. Leur expérience et leurs compétences, notoirement reconnues, sont très utiles dans le type de guerre que nous menons, et nous leur sommes reconnaissants pour leur courage, leur force et leur solidarité. Ceci étant dit, nous savons tous qu’aucune force d’appui ne peut remplacer la force principale, et qu’aucune force amie ne peut venir défendre notre patrie à notre place. Quant à la frustration ressentie après le retrait de nos forces armées dans certaines régions, elle n’a rien enlevé à la confiance dans les compétences de notre Armée, témoin en est l’augmentation du nombre d’engagés volontaires entre avril et mai, une période des plus difficiles. Concernant les priorités, je me propose de répondre plus en détails aux questions suivantes : Sommes-nous entrain d’abandonner certaines régions ? Pourquoi perdons-nous d’autres régions ? Pourquoi l’Armée ne vient-elle pas dans des régions où elle est attendue ? De par la Constitution et par principe, chaque pouce de la Syrie est cher et précieux et il n’est pas question d’en céder le contrôle à qui que ce soit. Dans le même ordre d’idée, il n’y a aucune distinction entre les régions quelle que soit leur géographie ou leur démographie. Mais la guerre a ses conditions, ses stratégies et ses priorités ; lesquelles peuvent varier selon les circonstances. Les décisions du Haut commandement sont dictées par les réalités sur le terrain et les priorités, lesquelles priorités ont été imposées par le type de guerre que nous vivons. Une guerre sur des dizaines de fronts dans toutes les directions et sur toutes les régions, sans exception, face à un ennemi soutenu par les états les plus puissants et les plus riches qui lui accordent un approvisionnement illimité en armes, en argent et en combattants. Dans ces conditions, croire que nous pouvions gagner toutes les batailles est irréaliste ; ce qui était évident depuis le début, abstraction faite de la récente escalade. D’où deux priorités essentielles parmi d’autres. La première priorité est la sauvegarde des zones « importantes » du fait que leur perte entrainerait l’écroulement de toutes les autres, leur choix dépendant de critères politiques, économiques et de service public, tout en tenant compte de l’équilibre entre importance militaire et importance civile. Ce n’est que quand la balance penche en faveur des terroristes que l’importance militaire l’emporte. Il peut s’agir d’une ville, d’une plaine, d’une montagne ou d’une colline, dont la chute n’aura pas autant d’échos dans la presse ou parmi les citoyens, alors que nous sommes déterminés à y tenir, coûte que coûte, pour conserver le reste. Parfois nous devons diriger, voire concentrer, nos troupes au niveau de ces zones importantes en nous retirant de certaines régions. La deuxième priorité est la vie des soldats, nos héroïques combattants dont le retour est attendu par leurs parents, leurs femmes, leurs enfants, leurs frères et sœurs. Autant ils sont empressés de combattre au risque de se sacrifier, autant nous tenons à ce qu’ils vivent, remplissent leurs missions et reviennent sains et saufs vers leurs familles. Applaudissements N’importe quel lieu de notre terre syrienne est certes cher à nos cœurs, mais la vie des citoyens et des soldats est plus chère encore ; car une terre peut être récupérée, ce qui n’est pas le cas d’une vie perdue. Applaudissements Comme nous l’avons toujours dit, nous allons à la bataille pour vaincre et non pour le martyr. Nous, nous voulons la victoire, c’est le destin qui décide du martyr et là nous ne pouvons rien. Concernant les réalités sur le terrain, le soldat syrien a prouvé son courage, sa compétence, son habileté et sa grande force ; autant de qualités reconnues par le monde entier, les amis et les ennemis. C’est indiscutable. Mais à la disparité naturelle entre les personnes, correspond parfois une disparité des résultats obtenus par les unités combattantes, dans un même contexte. Des erreurs au niveau de l’action militaire arrivent parfois. La plus petite de ces erreurs peut conduire à une série d’échecs très coûteux. C’est dans la nature des choses, ce qui n’a pas empêché l’action militaire d’obtenir des résultats radicalement efficaces. En plus de cette disparité, intervient la différence géographique des zones de combat ; la défense d’une ville, d’une banlieue, d’une plaine ou d’une colline créant des situations différentes, auxquelles s’ajoute un facteur déterminant qui est l’environnement humain. D’une manière générale, cet environnement est favorable à l’État, même dans certaines régions contrôlées par les terroristes. C’est la façon de soutenir nos Forces armées dans les points chauds qui varie d’une région à une autre. Certaines fournissent un soutien moral, et c’est l’essentiel. D’autres régions fournissent un soutien financier, se chargent de la cantine, fournissent des renseignements ; chacune à sa manière et selon ses moyens. Et d’autres vont plus loin encore, en prenant les armes et en s’engageant dans les combats aux côtés de l’Armée et des Forces armées. Ce dernier type de soutien a été très important pour conclure les combats plus rapidement et avec un minimum de pertes. Certains diront que cela fait partie du devoir de l’Armée. C’est vrai. Mais cela n’interdit pas que chacun défende sa maison, son quartier, son village ou sa ville. Il n’est pas justifiable que l’armée pénètre certaines régions pour découvrir que les jeunes gens ont quitté et les ont abandonnées. Ce n’est pas acceptable. Ce qui nous amène à la troisième question : « Où est l’Armée ? ». Une question posée parfois sous forme de reproche, parfois sous forme de prière. C’est un sujet sensible auquel je répondrai, comme d’habitude, en toute transparence ; bien que, là aussi, les médias ennemis vont l’exploiter pour leurs gros titres. Mais nous n’avons pas de problèmes pour en discuter entre nous, entre Syriens. En situation de paix, les effectifs de l’Armée sont limités à un niveau suffisant pour repousser une attaque surprise. En situation de guerre, l’État doit compléter ces effectifs, principalement par le rappel des réservistes et le recrutement des volontaires, auxquels s’ajoutent tous les moyens civils de l’État mis à la disposition du Commandement général de l’Armée et des Forces armées ; s’ajoutent aussi, selon la loi de Mobilisation Générale, les moyens du secteur privé utiles aux combats. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la guerre n’est pas seulement l’affaire des Forces armées, c’est une guerre de la patrie et c’est une guerre de l’ensemble de la société. C’est en gardant cela à l’esprit que nous serons encore plus prêts pour affronter les plus dures, les plus complexes, et les plus étendues des batailles sur tous les fronts. Nous savons tous que le « facteur humain » est décisif et que la prévision des effectifs d’une mobilisation générale à 100% revient à des chiffres sur papier, car en situation de paix et, encore plus, en situation de guerre, il y a un nombre non négligeable de désertions motivées essentiellement par la peur. Or, le pourcentage réel des effectifs réellement mobilisés sur le terrain influe sur la programmation et le déroulement des combats. Plus il baisse, plus il devient difficile de mener des opérations simultanées et en profondeur sur plusieurs fronts à la fois. D’où des pertes plus ou moins importantes parmi les civils. Cette image de la guerre, que je viens de vous exposer, nous amène à une autre question simple et évidente : « Face à tous ces États riches et puissants, et aux terroristes qu’ils soutiennent sans limites, nos Forces armées sont-elles capables de s’acquitter de leurs tâches de manière exemplaire et de protéger la patrie ? ». Question à laquelle je réponds sans exagération et sur des bases théoriques, pratiques, réalistes : « Oui, certainement, elles sont capables ! ». Applaudissements Oui, elles sont capables et confortablement ! Mais existent des lois qui gèrent l’univers comme, par exemple, celles qui font que « Rien ne vient du néant et rien n’y retourne » ou que « Rien ne se met en mouvement sans énergie ». Ainsi, l’énergie d’une armée est celle de son énergie humaine. Ce qui implique que si nous voulons que notre Armée donne le meilleur de ce qu’elle possède, nous devons lui offrir le maximum de ce que nous possédons. Or, tout le nécessaire a été mis à sa disposition, mais il y a un manque en énergie humaine, pour toutes les raisons que je viens d’évoquer. Ce qui ne veut pas dire que je donne une image noircie de la situation ; laquelle, soit-dit en passant, sera là aussi saisie par les médias hostiles qui se précipiteront pour dire : « Le président syrien déclare que les Syriens ne s’engagent plus, confirmant l’effondrement de l’Armée et de l’État ». Non, les Syriens s’engagent et, comme je l’ai déjà dit, le recrutement a sensiblement augmenté ces derniers temps. Ce que je dis est que ce manque en énergie humaine, dans les circonstances que l’on sait, fait que le « facteur temps » est à prendre en considération. Bien qu’il ne soit pas décisif pour l’issue de la guerre, il devient important devant les souffrances des citoyens d’une ville comme Alep qu’ils tentent de mettre à genoux… Applaudissements Qu’ils tentent de mettre à genoux par des attaques directes et par des missiles criminels, par la soif et par la faim. Important devant Deir el-Zor qu’ils assiègent pour qu’elle se rende sous la pression de la famine. Important devant Nebel et Al-Zahra et nombre d’autres villes et régions où la forte densité de la population oblige l’État et les Forces armées à travailler plus vite encore. Oui, les Syriens s’engagent et les Forces armées accomplissent des exploits qui dépassent largement toutes les normes théoriques vu les circonstances, parce qu’elles en ont la volonté. Nous aimerions en faire profiter toutes les régions où il y’a un manque de combattants, un manque qui nous contraint parfois à déplacer des unités occupées ailleurs. Il n’empêche que l’Armée est présente à Alep et présente à Deir elZor où elle démontre une résistance extraordinaire, mais face au « facteur temps », sur lequel j’insiste, nous devons faire en sorte que la mobilisation augmente. D’où le décret d’amnistie d’hier… Applaudissements Ce n’est pas moi qu’il faut applaudir et je vais vous expliquer pourquoi. Ce décret accordant une amnistie générale aux déserteurs n’a pas été promulgué de ma propre initiative ou de celle de l’État. Ce sont quelques centaines d’entre eux qui se sont adressés, par courrier, au Haut Suite à la page (15 ) Haiti Liberté/Haitian Times 11 Perspectives Alexis Tsipras : « L’austérité est une impasse » Porto Rico. La «Grèce» américaine ! Mercredi, Sto Kokkino, radio proche de Syriza, diffusait un long entretien avec le premier ministre grec. Avec l’autorisation de nos confrères, nous en publions ici de larges extraits. Un éclairage inédit sur les rudes négociations entre Athènes et créanciers et sur le coup d’État financier dirigé contre le gouvernement de gauche. Un entretien réalisé par Kostas Arvanitis. Par Barry Sheppard Kostas Arvanitis : Parlons de ces six mois de négociations. Quel bilan en tirez-vous ? Alexis Tsipras : Il faudra en tirer les conclusions de façon objective, sans s’avilir ni s’autoflageller, car ce semestre a été un semestre de grandes tensions et de fortes émotions. Nous avons vu remonter à la surface des sentiments de joie, de fierté, de dynamisme, de détermination et de tristesse, tous les sentiments. Mais je crois qu’au bout du compte si nous essayons de regarder objectivement ce parcours, nous ne pouvons qu’être fiers, parce que nous avons mené ce combat. Nous avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de faire valoir la raison d’un peuple et la possibilité d’une voie alternative. Au bout du compte, même si les puissants ont imposé leur volonté, ce qui reste c’est l’absolue confirmation, au niveau international, de l’impasse qu’est l’austérité. Cette évolution façonne un tout nouveau paysage en Europe. Kostas Arvanitis: Qu’en est-il aujourd’hui du mandat populaire donné à Syriza ? Les memoranda n’ont pas été déchirés. L’accord est particulièrement dur... Alexis Tsipras : Le mandat que nous avons reçu du peuple grec était de faire tout notre possible afin de créer les conditions, quel qu’en soit le coût politique, pour que le peuple grec cesse d’être saigné. Kostas Arvanitis : Vous aviez dit que les memoranda seraient supprimés avec une seule loi. Alexis Tsipras : Ne vous référez pas à l’un de mes discours de 2012. Avant les élections, je n’ai pas dit que les memoranda pouvaient être supprimés avec une seule loi. Personne ne disait cela. Nous n’avons jamais promis au peuple grec une balade de santé. C’est pour cela que le peuple grec a conscience et connaissance des difficultés que nous avons rencontrées, auxquelles lui-même fait face, avec beaucoup de sang-froid. Nous avons dit que nous mènerions le combat pour sortir de ce cadre d’asphyxie imposé au pays à cause de décisions politiques prises avant 2008 générant déficits et dettes, et après 2008, nous liant les mains. Nous avions un programme et nous avons demandé au peuple de nous soutenir afin de négocier dans des conditions difficiles pour pouvoir le réaliser. Nous avons négocié durement, dans des conditions d’asphyxie financière jamais vues auparavant. Pendant six mois, nous avons négocié et en même temps réalisé une grande partie de notre programme électoral. Pendant six mois, avec l’angoisse constante de savoir si à la fin du mois nous pourrions payer les salaires et les retraites, faire face à nos obligations à l’intérieur du pays, envers ceux qui travaillent. C’était cela notre angoisse constante. Et, dans ce cadre, nous avons réussi à voter une loi sur la crise humanitaire. Des milliers de nos concitoyens, en ce moment, bénéficient de cette loi. Nous avons réussi à réparer de grandes injustices, comme celles faites aux femmes de ménage du ministère des Finances, aux gardiens d’école, aux employés de la radiotélévision pu- 12 Alexis Tsipras blique ERT, qui a rouvert. Sans essayer d’enjoliver les choses, n’assombrissons pas tout. Si quelqu’un a le sentiment que la lutte des classes est une évolution linéaire, qu’elle se remporte en une élection et que ce n’est pas un combat constant, qu’on soit au gouvernement ou dans l’opposition, qu’il vienne nous l’expliquer et qu’il nous donne des exemples. Nous sommes devant l’expérience inédite d’un gouvernement de gauche radicale dans les conditions de l’Europe néolibérale. Mais nous avons aussi, à gauche, d’autres expériences de gouvernement et nous savons que gagner les élections ne signifie pas, du jour au lendemain, disposer des leviers du pouvoir. Mener le combat au niveau gouvernemental ne suffit pas. Il faut le mener, aussi, sur le terrain des luttes sociales. Kostas Arvanitis : Pourquoi avezvous pris cette décision de convoquer un référendum ? Alexis Tsipras : Je n’avais pas d’autre choix. Il faut garder en tête ce que j’avais avec le gouvernement grec entre les mains le 25 juin, quel accord on nous proposait. Je dois admettre que c’était un choix à haut risque. La volonté du gouvernement grec n’était pas seulement contraire aux exigences des créanciers, elle se heurtait au système financier international, au système politique et médiatique grec. Ils étaient tous contre nous. La probabilité que nous perdions le référendum était d’autant plus élevée que nos partenaires européens ont poussé cette logique jusqu’au bout en décidant de fermer les banques. Mais c’était pour nous la seule voie, puisqu’ils nous proposaient un accord avec des mesures très difficiles, un peu comme celles que nous avons dans l’accord actuel, voire légèrement pires, mais dans tous les cas des mesures difficiles et à mon avis inefficaces. En même temps, ils n’offraient aucune possibilité de survie. Car, pour ces mesures, ils offraient 10,6 milliards sur cinq mois. Ils voulaient que la Grèce prenne, une fois ses engagements tenus, ce qui restait du programme précédent en termes de financements, sans un euro en plus, parce que telle était l’exigence des Néerlandais, des Finlandais, des Allemands. Le problème politique principal des gouvernements du Nord était qu’ils ne voulaient absolument pas aller devant leurs Parlements pour donner ne serait-ce qu’un euro d’argent « frais » à la Grèce, car ils s’étaient eux-mêmes enfermés dans un climat populiste selon lequel leurs peuples payaient pour ces paresseux de Grecs. Tout ceci est bien sûr faux, puisqu’ils paient pour les banques, pas pour les Grecs. Qu’a apporté la position forte tenue contre vents et marées par le peuple grec au référendum ? Elle a réussi à internationaliser le problème, à le faire sortir des frontières, à dévoiler le dur visage des partenaires européens et des créanciers. Elle a réussi à donner à l’opinion internationale l’image, non pas d’un peuple de fainéants, mais d’un peuple qui résiste et qui demande justice et perspective. Nous avons testé les limites de résistance de la zone euro. Nous avons fait bouger les rapports de forces. La France, l’Italie, les pays du Nord avaient tous des positions très Haiti Liberté/Haitian Times différentes. Le résultat, bien sûr, est très difficile mais, d’un autre côté, la zone euro est arrivée aux limites de sa résistance et de sa cohésion. Les six prochains mois seront critiques et les rapports de forces qui vont se construire durant cette période seront tout aussi cruciaux. En ce moment, le destin et la stratégie de la zone euro sont remis en question. Il y a plusieurs versions. Ceux qui disaient « pas un euro d’argent frais » ont finalement décidé non pas seulement un euro, mais 83 milliards. Donc de 10,6 milliards sur cinq mois on est passé à 83 milliards sur trois ans, en plus du point crucial qu’est l’engagement sur la dépréciation de la dette, à discuter en novembre. C’est un point clé pour que la Grèce puisse, ou non, entrer dans une trajectoire de sortie de la crise. Il faut cesser avec les contes de messieurs Samaras et Venizelos, qui prétendaient sortir des memoranda. La réalité est que ce conte avait un loup, ce loup c’est la dette. Avec une dette à 180-200 % du PIB, on ne peut pas avoir une économie stable. Le seul chemin que nous pouvons suivre est celui de la dépréciation, de l’annulation, de l’allégement de la dette. La condition pour que le pays puisse retrouver une marge financière, c’est qu’il ne soit plus obligé de dégager des excédents budgétaires monstrueux, destinés au remboursement d’une dette impossible à rembourser. Kostas Arvanitis : Le non au référendum était un non à l’austérité... Alexis Tsipras : Il y avait deux parties dans la question posée au référendum. Il y avait la partie A qui concernait les mesures prérequises et la partie B qui concernait le calendrier de financement. Si nous voulons être tout à fait honnêtes et ne pas enjoliver les choses, par rapport à la partie A, l’accord qui a suivi le référendum est similaire à celui que le peuple grec a rejeté. En ce qui concerne la partie B par contre, et là nous devons être honnêtes, c’est le jour et la nuit. Nous avions cinq mois, 10,6 milliards, cinq « revues ». Nous avons 83 milliards – c’est-à-dire une couverture totale des besoins financiers sur le moyen terme (2015-2018), dont 47 milliards pour les paiements externes, 4,5 milliards pour les arriérés du secteur public et 20 milliards pour la recapitalisation des banques et, enfin, l’engagement crucial sur la question de la dette. Il y a donc un recul sur la partie A de la part du gouvernement grec, mais sur la partie B il y a une amélioration : le référendum a joué son rôle. Le mercredi soir précédent le scrutin, certains avaient créé les conditions d’un coup d’État dans le pays, en proclamant qu’il fallait envahir Maximou (le Matignon grec – NDLR), que le gouvernement emmenait le pays vers une terrible catastrophe économique, en parlant de files d’attente devant les banques. Je dois dire que le peuple grec a su garder son sang-froid, au point que les télévisions avaient du mal à trouver du monde pour se plaindre de la situation, ce sang-froid était incroyable. Ce soirlà, je me suis adressé au peuple grec et j’ai dit la vérité. Je n’ai pas dit : « Je fais un référendum pour vous sortir de l’euro. » J’ai dit : « Je fais un référendum pour gagner une dynamique de négociation. » Le non au mauvais accord n’était pas un non à l’euro, un oui à la drachme. On peut m’accuser d’avoir fait de mauvais calculs, d’avoir eu des illusions, mais à chaque moment, j’ai dit les choses clairement, j’ai informé deux fois le Parlement, j’ai dit la vérité au peuple grec. Kostas Arvanitis : Avec dans vos mains, les 61,2% que vous a donnés le peuple grec, quel aurait été l’accord qui vous aurait satisfait lors de Suite à la page (16) P endant que le monde entier a eu son attention fixée sur le spectacle montrant le Fonds monétaire interna- Le 23 juillet 2015: nous n'avons pas demandé des prêts, nous n'avons pas vu un centime, nous n'allons pas payer tional, la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (la « Troïka ») en train d’écraser le peuple grec, il y a de nombreux autres exemples de pays impérialistes parmi les plus puissants qui utilisent une «crise de la dette» pour extraire plus de richesse de pays plus faibles qu’eux, ainsi que de pays non impérialistes plus pauvres. Un cas typique est celui de la colonie de Porto Rico (de 3,6 millions d’habitants). Dans une interview accordée au New York Times, le gouverneur de la nation caribéenne a déclaré: «Notre dette, qui se monte à 73 milliards de dollars, n’est pas payable. Il n’y a pas d’autre option. Je serais heureux s’il y avait une option plus facile. Mais ce n’est pas de la politique, ce sont des maths.» Porto Rico n’a pas pu honorer un paiement de plus de 1 milliard de dollars qu’il aurait dû verser au 1er juillet dernier. La plus grande partie de la dette est due à des fonds spéculatifs (hedge funds) américains, des fonds de placement ou autres comptes d’investissement. Les «hedge funds», connus aussi sous le terme de « fonds vautours », rachètent (sur le marché secondaire), à un prix très bas, de la dette due par le gouvernement portoricain ainsi que par des entreprises privées parce que les investisseurs savent que celles-ci n’ont quasiment pas de valeur. Ensuite, ils opèrent un revirement et exigent leur paiement à leur pleine valeur nominale (soit la valeur fixée à l’émission). Le 30 juin, les autorités de Porto Rico ont entamé des négociations avec leurs créanciers. Parmi ceux qui assistaient à la réunion, il y avait l’ancienne directrice du Fonds monétaire international, Anne Kruger. Deux propositions de celle-ci: que Porto Rico fasse passer le salaire minimum audessous des $7,50 de l’heure fixés au niveau fédéral et qu’il taille dans les subventions allouées à l’Université de Porto Rico. Des manifestants se sont réunis devant les bureaux du géant financier Citigroup à Manhattan, le cœur financier de New York, où la réunion avait lieu. Un manifestant interviewé par Democracy Now!, David Galarza, a dit : « Je vis ici à New York. Je suis portoricain et mes parents et ma famille vivent à Porto Rico… Nous disons d’une seule et même voix non aux plans d’austérité mis en place par les propriétaires des hedge funds et les gangsters qui ont créé des situations similaires en Grèce, en Espagne et même aux Etats-Unis. » La Maison-Blanche a annoncé que le Gouvernement fédéral ne verserait pas un sou d’aide. Janet Yellen, à la tête de la Réserve fédérale (FED) américaine, a fait chorus en annonçant que cette banque ne ferait rien non plus parce qu’elle Suite à la page (16) JETCO Shipping ● Boxes, Barrels, Containers ● Cheapest Rates & Best Service ● Door to Door Service to All 10 Haitian Departments ● Shipping within 6 Weeks Etienne Victorin 963 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 Office: 718.856.2500 Cell: 347.998.7112 Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Perspectives USA-Un mois de juillet meurtrier : 11 morts en garde à vue Ralkina Jones Kindra Chapman Jonathan Sanders Par Andrew Emett Il y a eu au moins 11 cas de meurtres ou de morts pour d'autres causes de personnes en garde à vue policière rien qu'au mois de juillet. Mais estce que des policiers seront inculpés pour ces décès? A u moins onze personnes, dont cinq femmes, ont été tuées ou trouvées mortes en garde à vue ce mois-ci. Selon les rapports d'autopsie, leurs décès ont été attribués à des homicides, des suicides, et dans certains cas à des causes indéterminables. Plusieurs organismes ont lancé des enquêtes pour déterminer si des policiers devront faire face à des accusations criminelles pour ces décès. Après une violente altercation avec son ex-mari, Ralkina Jones, 37 ans, a été arrêtée le 24 juillet et emmenée à la prison municipale de Cleveland Heights dans l'Ohio. le chef de la police Jeffrey Robertson affirme que Jones était sous traitement médical et a reçu les médicaments prescrits selon les ordonnances. Mais le jour suivant, un administrateur de la prison a remarqué que Jones semblait léthargique et l'a faite transférer à l'hôpital. Jones est restée à l'hôpital pendant environ trois heures, recevant un traitement pour glycémie élevée et hypertension artérielle supposées. À 22h40 le 25 juillet, Jones est retournée dans sa cellule avec des signes vitaux rapportés comme normaux. Le lendemain matin, les gardiens l'ont trouvée morte à l'intérieur de sa cellule. Après avoir effectué son autopsie, le médecin légiste du comté de Cuyahoga n'a pas trouvé de blessures suspectes sur le corps de Jones, mais a admis que d'autres examens étaient nécessaires pour déterminer la cause du décès. Soupçonné d'être impliqué dans un cambriolage, Heriberto Godinez Jr., 24 ans, transpirait abondamment avec une respiration laborieuse lorsque des policiers de Chicago l'ont placé en état d'arrestation le 20 juillet. Bien que des ambulanciers aient été appelés, Godinez aurait cessé de réagir et serait mort. Une autopsie a été effectuée, mais n'a pas pu déterminer la cause du décès. Informé du fait qu'un enregistrement de dashcam (caméra de bord des policiers) existe, mais n'a pas été rendu public, la famille de Godinez a demandé une enquête fédérale indépendante sur sa mort suspecte. Alors qu'il assistait à un concert de rock à Southaven, Mississippi, Troy Goode, 30 ans, aurait pris du LSD avant que la police l' arrête parce qu'il courait en rond dans un champ le 18 juillet. Une vidéo prise par un spectateur montre comment Goode a eu les mains et les pieds liés tandis que son visage était enfoui dans le matelas d'une civière et qu'une sangle était serrée sur sa tête pour restreindre ses mouvements. Les policiers ont ordonné aux témoins d'arrêter de filmer l'incident et ont menacé d'arrêter la famille de Goode si elle tentait de lui rendre visite au Baptist Memorial Hospital-DeSoto où il est mort deux heures plus tard. Arrêtée pour avoir volé un téléphone cellulaire à Homewood, Alabama, Kindra Chapman, 18 ans, a été enregistrée à la prison de Homewood City à 18h22 le 14 juillet. Plus d'une heure plus tard, les gardiens l'auraient trouvée morte dans sa cellule, pendue à un drap de lit. Bien que la police prétende détenir un enregistrement par les caméras de de surveillance de Chapman en train se suicider, elle refuse de rendre publique la totalité de la vidéo et n'a pas tenté de l'empêcher de se suicider. Les policiers ont reconnu n'avoir pas tenté de la réanimer avant d'avoir ramené un autre détenu du tribunal à la cellule de Chapman. Arrêté le 9 juillet pour avoir omis de payer une contravention, Rexdale Henry, 53 ans, a été emmené à la prison du comté de Neshoba à Philadelphia, Mississippi. Cinq jours plus tard, le même jour que la mort de Chapman, les gardiens ont trouvé Henry mort dans sa cellule vers 10 heures du matin le 14 juillet. La famille de Henry a exigé une autopsie indépendante, tandis que le Bureau d'enquête du Mississippi (section locale du FBI) n a lancé une enquête sur la cause de son décès. Arrêtée pour avoir changé de voie sans signalisation, le 10 juillet, Sandra Bland, 28 ans, a eu un taser de la police braqué sur son visage et a été arrêtée pour avoir refusé d'éteindre sa cigarette. Enfermée à la prison du comté de Waller et accusée d'avoir agressé un officier, Bland a été retrouvée morte trois jours plus tard dans sa cellule, pendue à un crochet métallique avec un revêtement en plastique de poubelle enroulé autour de son cou. Bien que la mort de Bland ait été jugée un suicide par asphyxie auto-infligée, le FBI et les Rangers du Texas ont lancé une enquête sur les circonstances entourant sa mort. Alors qu'il conduisait son buggy tiré par un cheval, le 8 juillet, Jonathan Sanders, 39 ans, a vu le policier de Stonewall Kevin Herrington se disputer avec un homme à une station d'essence. Après avoir demandé à Herrington de cesser d'importuner l'homme, Sanders a continué son chemin lorsque, selon un témoin, Herrington aurait lancé une insulte raciste à Sanders. Prenant Sanders en chasse dans sa voiture de patrouille, Herrington a allumé ses lumières de police directement derri- Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Heriberto Godinez Jr Sarah Lee Circle Bear Sandra Bland Rexdale Henry, militant indien ère le buggy, ce qui a fait paniquer le cheval de Sanders. Lorsque son cheval a commencé à galoper, Sanders est tombé du buggy et a tenté de courir après son cheval. Saisissant une lampe frontale nouée autour de la tête de Sanders, Herrington en a tiré la sangle jusqu'à son cou et a continué à serrer pendant vingt minutes. Bien que Herrington affirme avoir vu que Sanders avait des drogues illégales et qu'il avait tenté de saisir son arme pendant la lutte, des témoins affirment que Sanders ne semblait pas avoir de drogue sur lui et n'a pas résisté à son arrestation. Lorsque Herrington a finalement relâché son emprise, Sanders était inconscient avec du sang coulant de sa bouche. Un rapport d'autopsie préliminaire a établi comme cause de sa mort un homicide par asphyxie manuelle. Avec l'aide du FBI, le Bureau d'enquête du Mississippi enquête sur sa mort. Arrêtée pour une violation d'engagement (à ne pas troubler l'ordre public) pau début de ce mois, Sarah Lee Circle Bear, 24 ans, a été emmenée à la prison du comté de Brown à Aberdeen, Dakota du Sud. Bien que Circle Bear se soit plainte auprès de ses gardiens de souffrir une douleur atroce, ceux-ci ont ignoré ses appels à l'aide et lui ont dit d'arrêter de faire semblant. Le 5 juillet, elle a été retrouvée inconsciente et ne respirant plus dans sa cellule de détention. Circle Bear a été transportée à un hôpital local et est morte plus tard ce jour-là. Le médecin légiste du comté RINCHER Troy Goode de Brown, Mike Carlsen a réalisé une autopsie sans trouver d'éléments concluants. En moins de deux semaines, trois personnes sont mortes en garde à vue à Houston, Texas. Le 26 juillet, une femme de 29 ans accusée d'ivresse sur la voie publique a été trouvée inconsciente et transportée à l'Hôpital général Ben Taub où elle a été déclarée morte. Le 23 juillet, un détenu de 38 ans dans une cellule de la prison du centre-ville de Houston se serait pendu avec son pantalon. Et le 18 juillet, un homme de 42 ans est entré dans une supérette et aurait attaqué plusieurs policiers avant de devenir tout à coup inconscient. Il a été conduit à l'hôpital où il a été déclaré mort. Les autorités policières refusent de rendre publiques les identités de ces trois victimes décédées en garde à vue. Traduit par Fausto Giudice Merci à Tlaxcala 29 juillet 2015 G.K. Multi-Services • African & Haitian Movies •CDs • Cellphones & Accessories • Soap • Shampoo • Incense • Perfume Translations Cheapest in Town Birth Certificate • Resume • Divorce/Marraige Certificates Universal Book Store Languages • Religious • Political • History • Educational Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. (Guy & Vicky) Radio Optimum Mondiale English • French • Kreyòl • Spanish 826 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 Tel: 718-363-1585 196-19 Jamaica Ave. Hollis, NY 11423 Email: [email protected] 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 718.217.6368 Advertising • Radios • Annonces • Nouvelles (718) 282-4033 Haiti Liberté/Haitian Times 13 continued from page (6) Poukisa ? M pa kwè gen rezon pou sa. peyi a sou ray pou l soti nan katchouboumbe kote l ye la a. Men se pa t sa yo te wè. Opozisyon an te vle de bagay: lage Aristid atè pa rankin pou fè vanjans, mete latwoublay menm jan Aristid t ap fè a; epitou soti nan lari chak jou fè kanaval pou defoule yo. Lè Preval pran pouvwa a an 2006, opozisyon an rele anmwe. Men yo bliye si yo te gen de zan (2004-2006) devan yo pou te prepare eleksyon nan travay tout bon vre, sere sere ak mas pèp la, sitou ak peyizan yo. Aprè tranblemanntè a, opozisyon kont Preval monte wotè syèl epi mande dechennen. Men yon ti tan aprè briganday la te la kòmanse, chak moun te fè wout pa yo. Epi Martelly ki te jwe yon bon boul la, fè dekabès nan tiraj (eleksyon) 2010 la. Lè Sweet Micky kòmanse nan tèt pouvwa a, nan konpòtman li, li kontinye fè bal, fè kanaval, di betiz, fè kè mas pèp la kontan, menm jan li te toujou konn fè sa. Pandanstan, menm moun ki te konn fache lè Martelly te konn di betiz kòm mizisyen kontinye fache, men anpil landan yo bliye se iresponsablite, mechanste ak divizyon nan mitan yo ki fè Martelly rive prezidan. Men tou, rayi chen an di dan l blan, menm si pouvwa sa a ap benyen nan koripsyon tankou ou plis pase lòt ki pase yo, yo ta sanble vle devlope kèk bagay tankou touris (men malerezman, sanble yo pa fin konprann sa y ap fè a). Mezanmi, sa fè m mal, kòm continued from page (8) jèn ayisyen, wè peyi a nan eta sa a. Sa fè m mal wè pou yon jèn gason oubyen yon jèn fi jwenn travay, fòk li fè pwostitisyon jan Martelly mande madanm nan fè sa Miragwàn nan. De twa lopital ak doktè ki gen nan peyi a pa ka fè anyen pou 10 milyon moun, aloske jèn ki gradye nan medsin ak enfimyè an Ayiti, Repiblik Dominikèn ak Kiba pa ka jwenn travay. Tousenpleman, paske yo pa vle yo travay. Anpil moun ap kritike konpòtman Daniel Supplice pou lèt li ekri Martelly a, kote li di tout verite. Se vre, kòm anbasadè, li pa t dwe pale konsa. Se « djòb » la pou l pa t pran. Men tou, gen yon lòt bagay ki enpotan anpil, eske ou ka defann yon moun ki genyen 50 oubyen 60 lane depi l ap konstwi yon kay pou pitit li; men ki manje lajan pou achte tè kote pou kay la konstwi, ki manje lajan siman, ki manje lajan pou peye bòs mason, (ki pouse do pitit li al vann fòs yo, kò yo ak nanm yo kay moun), epi ki genyen sèlman lajan pou achte 2 ti po penti ? M pa kwè sa. Moun ki defann moun sa malonèt. Ebyen Martelly senbolize sila a ki vle konstwi kay la. Li reprezante tout lot dirijan ki pase avan li yo. Gen yon ekspresyon panyòl ki di « ou pa ka bouche lesyèl avèk yon dwèt ». Kidonk, ak de twa pawòl dwat e goch, nou pa ka kache ke PIDIH a se yon echèk total kapital. Sou reyalite asyisyen k ap viv an Repiblik dominikèn, nou kapab di kit yo rete kay vwazen san papye ou ak papye, kit yo voye yo Ayiti, y ap toujou nan kondisyon menm bèt pa viv. Vrè pwoblèm nan se mizè an Ayiti. Solisyon se devlopman Ayiti. Kanpe nan yon liy anba gwo flanm solèy pandan plizyè jou pou bay papye ou byen resevwa yon kat, se yon gwo imilyasyon pou moun sa yo. Epi sa pa anyen devan imilyasyon y ap viv chak jou, kit se an Ayiti, kit se Ladominikani. M espere yon jou nou p ap fòse ameriken vin okipe nou ankò. M espere yon jou nou p ap mete de pye nou nan yon sèl grenn soulye devan Dominiken, akòz iresponsablite, mechanste ak koripsyon nou; m espere yon jou ayisyen p ap travèse fwontyè pou al chache lavi kote antrepriz, Leta ak ONG eksplwate feblès ak soufrans yo. M espere yon jou nou pap akize blan, dominiken ak boujwazi kòm sèl responsab mizè nan peyi a. M espere yon jou prezidan peyi dAyiti p ap trete fanm tankou “yon bagay ki pa vo anyen”, men tankou fanm ki gen diyite ak onè. M espere yon jou p ap gen 70 kandida pou prezidan ankò. M espere yon jou Ayiti va devlope. Jou sa a, se lè sila yo ki konprann epi ki genyen va chwazi travay tout bon vre ak mas pèp la ak peyizan yo e sitou ak fanm yo. fanm, peyi a va mache sou yon lòt kadans, kote fanm ak gason egalego epi dwa tout moun respekte. Aba machis ! Viv lit fanm yo ! Viv mouvman feminis ayisyen an ! ennes 11. Refraka – Rezo fanm nan radyo kominotè ayisyen /Réseau des femmes des radios communautaires haïtiennes 12. Rnddh – Réseau national de défense des droits humains. Joseph Harold PIERRE Sitwayen ayisyen; Kodonatè NAPSA, yon gwoup jèn etidyan ak pwofesyonèl k ap travay ak jèn epi peyizan pou devlòpman Ayiti. continued from page (6) an Frans, nan mwa novanm 2014, prezidan an te fè konprann aktivite fanm defavorize yo, se mache grennen pitit. Daprè atik 116 ak 117 Dekrè elektoral la, tout kandida/kandidat ak patizan yo gen obligasyon pou adopte yon atitid kòrèk, pou yo aji ak moderasyon, respè ak bon sans. Nan moman kote l ap fè kanpay pou manm pati Tèt kale li a, tout konpòtman mesye Mateli pase anba pye prensip dekrè elektoral la. Konsèy elektoral la dwe pran dispozisyon ki nesesè pou gen sanksyon, menm jan sa ta fèt pou kèlkeswa moun nan. Ajisman Mateli a konsène tout sitwayen ak sitwayèn, paske li bafwe libète lapawòl, dwa pou entegrite fizik ak moral moun respekte. Fanm yo an majorite pami moun ki gen Kat idantifikasyon nasyonal yo. Ak bilten vòt nou, nou ka sanksyone Prezidan Mateli, nan bay kanè pou tout kandida ak kandidat pati Tèt kale a, ansanm ak lèzòt ki soti nan menm sous la. Lè n a va rive derasinen nan aparèy Leta machis k ap denigre Marie Carmelle Robillard Attorney At Law Lis òganizasyon ki siyen 1. Afasda - Asosyasyon fanm solèy d Ayiti /Association des femmes soleil d’Haïti 2. Cpfo - Centre de promotion des femmes ouvrières 3. EnfoFanm 4. Fanm Deside /Femmes décidées 5. Fanm Yo La / Les femmes sont là – Collectif féminin haïtien pour la participation politique des femmes 6. Fanm SAJ /Femmes du groupe SAJ 7. Gades - Groupe d’appui au développement du Sud 8. Kay Fanm /Maison des femmes 9. Moufhed - Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement 10. Sofa - Solidarite fanm ayisyèn /Solidarité des femmes haïti- 1. Lisane André 2. Ginette Chérubin 3. Carine Clermont 4. Katia Henrys 5. Lynn-Mitzy Hyacinthe 6. Maryse Jean-Charles 7. Mirlène Joanis 8. Sabine Lamour 9. Colette Lespinasse 10. Sabine Manigat 11. Rachèle Magloire 12. Tatiana Magloire 13. Adeline Magloire-Chancy 14. Magguie Rigaud 15. Robert Paret. Pou otantifikasyon Marie-Frantz Joachim, Sofa Danièle Magloire, Kay Fanm ATTORNEY AT LAW 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Phone: (718) 859-5725 (347) 898-7514 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings DENNIS MULLIGAN, Attorney-at-Law All aspects of Immigration Law •TPS •Residency •Citizenship Over 20 years experience Nous parlons français 11 Broadway New York, NY 10004 (near all trains) NOU PALE KREYÒL 14 Haiti Liberté/Haitian Times A suivre Notes [1] Voir l’article précédent. [2] Toutes les informations rassemblées ici proviennent de la Coordination nationale de sécurité alimentaire (CNSA), Enquête nationale de sécurité alimentaire (ENSA), 2011. Cette enquête constitue la base de données la plus importante et la plus récente concernant le monde rural haïtien. Voir : http://www.cnsa509.org/ category/publications/enqueteetudes/. [3] Sauf information contraire, toutes les citations proviennent de ce document. [4] Le processus de « régulation guillotine » est un moyen rapide de dérégulation, visant à éliminer les règles « inappropriées » par rapport aux entrepreneurs, à travers une triple check-list simpliste : cette règle est-elle 1. Nécessaire ? 2. Légale ? 3. Favorable aux affaires (« business friendly ») ? La Corée du Sud, le Mexique, la Hongrie sont quelques-uns des pays ayant eu recours à cette stratégie. Voir USAID, The Regulatory Guillotine Strategy, p. 4-5. [5] CEPALC, Haïti : questions relatives au développement à court et à long terme, p. 13. [6] Co-EH, « L’aide au développement de l’Union Européenne à Haïti : que faire pour permettre le changement ? », Communiqué de presse, 2 décembre 2013, http:// www.collectif-haiti.fr/data/file/ EPFH/131202%20Document%20 pour%20MPEs%20-%20Aide%20 au%20developpement%20UE%20 a%20Haiti.pdf. Parmi, les événements inquiétants de ces derniers mois, notons un calendrier électoral toujours incertain et l’assassinat du coordonnateur de la Plate- forme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) et de son épouse. Lire Frédéric Thomas, « Enfin des bonnes nouvelles d’Haïti ? », La Libre Belgique, 12 mars 2014, http://www.cetri.be/ spip.php? article3398&lang=fr. [7] Commission européenne, Évaluation de la coopération de l’Union européenne avec la République d’Haïti, Rapport final, août 2014. [8] Nathalie Lamaute-Brisson, Systèmes de protection sociale en Amérique latine et dans les Caraïbes : Haïti, CEPAL, mars 2013, p. 18. [9] FMI, Haïti : Country Report No. 13/91, mars 2013, p. 11. [10] Pour ne prendre qu’un exemple général récent : « En 2013, l’Union européenne a bien avancé sur la voie de la suppression de certains des obstacles qui créent des distorsions majeures et qui entravent l’accès de ses entreprises aux marchés de la Chine, de l’Inde, du Japon, du Mercosur (Brésil et Argentine), de la Russie et des États-Unis, même si des barrières protectionnistes profondément ancrées subsistent dans plusieurs pays » (Union européenne, « L’Union européenne marque des points dans la lutte contre le protectionnisme », communiqué de presse du 20 mars 2014.) Centre tricontinental, 15 décembre 2014 (CETRI - www.cetri.be) Dial 24 juillet 2015 Menez Jean-Jerome Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell DETTE IMPAYBALE PAUL J. JOURDAN 2747 Coney Island Avenue Brooklyn NY 11235 (347) 470-2575 * Immigration * Guardianship * Personal Injury * Real Estate * Closing * Divorce * Special Education * Wills Lis pèsonalite ki siyen double dépendance de l’aide et de l’État. Et cela par le biais du marché, censé apporter la croissance, les richesses, les emplois, le développement – et, au bout du compte, l’indépendance. L’espace du marché est présenté comme neutre et naturel – le bain dans lequel nous nageons tous. C’est lui qui détermine le degré d’indépendance en fonction des « distorsions » [10] à son libre fonctionnement. Par extension, il redéfinit le rôle et l’efficacité de l’État et de l’aide, en fonction de leurs effets de levier ou, au contraire, d’entrave, voire de blocages, au libre marché. Une des manières privilégiées par le gouvernement haïtien de tendre vers cette indépendance est de concentrer le développement sur des espaces géographiques au statut particulier, les zones franches. 646-253-0580 Dèdètte (1) Dèdètte! Dèdette! Pourquoi faire cette tête? Dèdette Dèdètte, Tu ne peux même pas aller à une fête. Constamment, tu t’inquiètes; Comme c’est bête! On dit que la dette Se fait alpiniste. Elle grimpe au-dessus de toutes les crêtes. Chagrinée, jour et nuit, tu guettes Partout pour mettre quelque chose dans l’assiette. Agis comme un muffle! Enlève le voile de ton étiquette. Loin de frémir, il faut que tu pètes Les plombs. Tu ne pourras jamais éponger cette dette. Mais…souris, donc, Dèdette, pour que la vie ne s’arrête. La Grèce Qu’en est-il de ton amie Grèce? Dans sa chaudière, ne grouille plus la graisse? Si maigre elle est devenue que sa caisse Ne résonne plus. Les affaires baissent! Elle n’ôse même pas s’asseoir sur ses fesses, Alors que ses créditeurs font la liesse. Dans son coffre-fort sévit une véritable sécheresse. Son dilemme géant s’érige comme une forteresse. Ses problèmes causés par des banques vengeresses Ne trouvent point de solution dans les calculs de Thalès(2). Sur ses épaules, le Dow Jones (3) se dresse En souverain pontife et ordonne que tous se confessent. Il réclame béate soumission et bassesse. Le FMI, rouge d’une colère, bondit comme une tigresse Sur les vieillards retraités qu’il dit pavanner trop dans la paresse. Malgré leurs pensions rétrécies, pour eux, pas de tendresse! Finies les oraisons aux dieux de l’Olympe. Plus de messe. La monnaie européenne, c’est la Suite à la page (18) Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Suite de la page (11) commandement pour faire savoir qu’ils souhaitaient intégrer l’Armée mais craignaient les mesures punitives. Je pense qu’ils ne sont pas les seuls à vouloir s’engager et que des milliers les suivront. C’est là une initiative qui confirme que les Syriens soutiennent l’Armée. Reste à la société, aux familles et à tous les gouvernorats de leur clarifier leur situation. Par conséquent, je répète qu’il n’y a pas d’effondrement au niveau du recrutement et que nous résisterons jusqu’à la victoire. Applaudissements Nous réaffirmons, Mesdames et Messieurs, que la patrie n’appartient pas à celui qui l’habite, porte son passeport ou sa nationalité. La patrie appartient à celui qui la défend. Applaudissements Le peuple qui ne défend pas sa patrie n’a pas de patrie et ne mérite pas d’en avoir. Applaudissements Par conséquent, tous les problèmes que nous rencontrons et que je viens d’exposer et d’expliquer ne sont pas liés à la planification ; autrement dit, la guerre à laquelle nous faisons face apprendrait même à des non-militaires comment agir en commandants compétents. Nous n’avons donc pas un problème de planification, Nous n’avons pas, non plus, un problème de fatigue. Dans l’un de mes précédents entretiens j’ai dit, en effet, qu’il était normal que l’Armée ressente la fatigue. Evidemment, les médias hostiles se sont emparés de cette phrase pour en faire tout un problème : « Le président a dit que l’Armée était fatiguée ». Or, toute compétition physique ou intellectuelle fatigue et peut même exténuer. L’être humain gagne et réussit par sa peine non en toute quiétude, et il est normal que l’État, l’Armée, et toute notre société éprouvent de la fatigue en ces circonstances. Mais la fatigue est une chose et la défaite est autre chose. Défaite et défaitisme ne font pas partie du dictionnaire de l’Armée arabe syrienne. Applaudissements Si j’ai autant détaillé la situation sur le terrain, bien que tous aient compris la nature de cette guerre et des combats que nous devons mener, c’est parce que plus nous serons capables d’éviter de nous laisser abattre par la propagande, plus nous pourrons offrir à nos Forces armées ce qu’elles attendent de nous. Une propagande et une guerre psychologique qui s’ajoutent à la guerre militaire pour que nos ennemis véhiculent et impriment dans nos esprits l’idée d’une Syrie divisée en plusieurs entités géographiques réparties entre partisans et opposants, entre confessions et ethnies. Une idée qu’ils vendent en termes de « guerre civile et sectaire » sans cesse répétés dans chacun de leur entretien public, chacune de leur déclaration, chacun de leur article de presse concernant la Syrie. L’objectif étant de créer chez nous le sentiment que nous ne pouvons pas échapper à cette réalité qui serait la nôtre, qu’il n’y a plus aucun espoir pour que la Syrie redevienne ce qu’elle a été, et qu’il ne nous reste plus qu’à obéir à leurs dictats. En fait, malgré la complexité de la situation, la réalité est différente, car la partition ne pourra se faire que si le peuple l’accepte ou la souhaite et que ses différentes composantes ne veulent plus vivre ensemble. Est-ce le cas ? Les Syriens ne fuient-ils pas les régions contrôlées par les terroristes, quelle que soit leur confession et quelle que soit leur origine ethnique ? Ces citoyens ne rejoignent-ils pas les régions contrôlées par l’État pour revivre aussi harmonieusement qu’auparavant ? Certains diront que j’exagère et que nous sommes supposés avoir été entraînés vers la partition confessionnelle. Ce n’est pas vrai, car nombre de ceux qui n’avaient pas conscience de la dangerosité du vocabulaire et du sentiment confessionnels les rejettent parce qu’ils ont bien compris leur instrumentalisation pour nous diviser. Ajoutez à cela que n’avons pas entendu dire que les Syriens se déplaçaient dans le sens inverse, et qu’ils vivaient dans une quelconque harmonie dans les régions contrôlées par les terroristes. Tout le monde connaît ces vérités, notamment qu’en Syrie il n’y a que deux camps : celui des Syriens d’un côté, celui des terroristes de l’autre. Applaudissements Cela suffit. Nous en avons assez de ces discours sectaires qui font croire que nous sommes au stade d’accepter le démembrement de la patrie et de nous partager ses morceaux. Celui qui veut évaluer la situation en Syrie doit cesser de se baser sur des cartes géographiques et militaires, avec courte vue et superficialité. Alors il comprendra qu’il n’y a qu’une Syrie… Applaudissements Alors il comprendra que la part de chaque Syrien est toute la Syrie. La Syrie unie, riche de toutes ses couleurs et fière de toutes ses composantes. C’est cela la réalité du peuple dont je parle, tout le reste n’est que verbiage et littérature. Il est l’une des raisons qui expliquent la continuité de l’État. Leur propagande n’est qu’illusion. Il ne peut y avoir d’effondrement de la société quand l’État reste debout, car l’État est le reflet du peuple, non l’inverse. Nous Syriens, nous devons continuer à user de notre terminologie patriote, loin de toutes leurs entités virtuelles et de leurs identités partielles qui visent à transformer la patrie unique en entités et sociétés sectaires, malades du confessionnalisme et de l’ethnicisme. Nous devons éviter de répéter leur vocabulaire surtout au niveau de nos médias, lesquels pensent parfois bien faire pour paraître rationnels et réalistes. Ils oublient que les mots construisent notre réalité, qu’en ce monde tout commence par le langage, et que si nous adoptions des termes étrangers à notre culture, nous ne tarderions pas à constater les divisions parmi nous. Applaudissements Mesdames et Messieurs, Il est incontestable que la situation que je viens de décrire a eu des répercussions négatives sur notre secteur économique et qu’en plus du sentiment d’insécurité, les nécessités de la vie quotidienne sont devenues une source d’angoisse pour toutes les familles syriennes, surtout pour les familles à bas revenus. Notre économie a reculé ainsi que les ressources de l’État nécessaires à sa relance. Conséquences des actions terroristes ayant abouti à la destruction d’une partie importante de nos infrastructures, à des coupures des voies de communications terrestres, de l’eau, et de l’électricité, et à la pénurie en carburants ; ce qui a mené à la rupture des artères de la vie dans certaines régions. À tout cela il faut ajouter la guerre menée contre nous à partir de l’étranger, par le blocus et les attaques sur notre monnaie, pour nous faire céder. En dépit de ces très dures conditions, les institutions de l’Etat continuent à travailler, même s’il s’agit d’un travail a minima pour certains secteurs. Nous sommes en guerre et en période de guerre, la vie s’arrête. Il n’empêche qu’après quatre années et plus, et malgré les dégâts subis au niveau des services essentiels -en l’occurrence, je crois qu’aujourd’hui beaucoup de citoyens ne pourront pas écouter ce discours, faute d’électricité ; mais quand nous faisons de notre mieux, il n’est pas rare que nous la rétablissions dès que possible- il y a les soldats inconnus que vous représentez ici, qui travaillent jour et nuit, parfois dans des conditions approchant celles des soldats sur les divers fronts, pour nous offrir le nécessaire à la vie : eau, nourriture, vêtements, logement, médecine, éducation, etc. Mais cela ne signifie pas que certaines de nos institutions sont incapables de se retrouver en meilleure position, ni que nous sommes très loin de pouvoir nous en sortir. Au contraire. Nous voulons et nous pouvons, reste à agir avec une bonne organisation et de la créativité pour aller vers le mieux, même graduellement. Dans mon discours d’investiture, j’avais dit que, pour nous, le secteur prometteur était celui de la construction. Quelques mois après, en automne dernier, la loi 66 était publiée pour lui ouvrir les grandes portes. En fait, concernant la première zone de Kafarsouseh à Damas, les organigrammes et la répartition des terrains entre les propriétaires sont achevés et la construction des infrastructures est commencée ; les études concernant la zone de Daraya sont en cours ; à Homs, les organigrammes des zones Baba Amr, Al-soultaniya, et Jobar sont achevés. Nous pouvons donc dire que ce deuxième projet est lancé même si nous n’en sommes qu’aux premières étapes. Ce secteur de la construction est certes important, mais ce n’est pas le seul malgré la crise et les conditions défavorables à l’investissement. Quelques exemples : le nombre d’usines a aug- menté dans les régions sécurisées des rifs de Damas et de Homs et j’insiste sur les termes « régions sécurisées », les usines des zones contrôlées par les terroristes ayant été détruites ou pillées. Des usines en cours de construction avant la crise ont repris les travaux qui sont maintenant achevés. Plus important encore, certains ont commencé à investir après le début de la crise ; ce qui, en l’occurrence, témoigne de leur confiance en la patrie, de leur patriotisme, et peut-être d’un défi au terrorisme. Quant aux secteurs industriels fortement endommagés par la guerre, comme le secteur de la volaille, des denrées alimentaires, des vêtements et de la pharmacie, des dispositions ont été prises pour les restaurer. Le mois dernier, le gouvernement a approuvé la création d’organes spécialisés en soutien à la production locale des petites et moyennes entreprises, grâce à des prêts d’exploitation. Une expérience réussie fut celle du microcrédit, initiée par le secteur privé avec l’appui et la participation de l’Etat. En moins de deux années, elle a permis de créer des dizaines de milliers d’emploi. Cette expérience a été élargie à l’Administration locale dans plus d’une province pour porter assistance aux blessés avec handicap permanent. Elle devrait s’élargir plus tard pour inclure des personnes handicapées à un moindre degré et les familles des martyrs. Ce sont là quelques exemples qui témoignent de la détermination des Syriens et qui confirment que la voie est ouverte devant nous pour améliorer notre situation économique et nos conditions de vie. Pour résumer : maintenant que j’ai expliqué la situation sur le terrain, le citoyen demandera : « Que comprendre de ce discours ? Y’a-t-il un espoir ou pas ? ». Je réponds : En économie, toutes les portes sont ouvertes. L’année 2012 fut la pire, non pas en raison de la crise, mais parce que beaucoup de Syriens pensaient qu’ils devaient reporter leurs projets jusqu’à ce que les conditions redeviennent favorables. Ce n’est que quand ils ont découvert que ce sera long, qu’ils ont décidé de s’adapter aux circonstances, et la production a redémarré. Cette année les exportations ont été relativement bonnes ; bonnes par rapport aux circonstances, non par rapport aux années d’avant la crise. Mais lorsque nous recommençons à produire et à exporter et que certains secteurs bougent, cela signifie que nous pouvons et que c’est à nous de trouver les moyens et les modalités de collaboration entre les deux secteurs, public et privé. Nous pouvons donc espérer et être optimistes. Restera à résoudre les problèmes du secteur primaire comme, par exemple, l’électricité et les carburants, ce que nous réussissons par intermittence. Concernant le versant militaire, je pense avoir clairement expliqué qu’il y a un espoir, moyennant certaines initiatives de la part de la société pour le renforcer. GET YOUR TAX REFUND FAST LACROIX MULTI SERVICES • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) Chery’s Brokerage, Inc. 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En tout cas, tous les sujets tournent autour de l’axe militaire qui influera sur la situation interne et modifiera les équilibres externes. Applaudissements Mes Frères et mes sœurs, Nous sommes à une étape décisive qui n’admet pas de solution médiane et où l’hésitation équivaut au défaitisme, à la lâcheté et à la trahison. Nous ne renoncerons pas à nos droits, ni ne braderons un pouce de notre terre. Nous ne serons pas des esclaves, mais des maîtres indépendants, maîtres de notre pays, de nos ressources et de nos droits. Applaudissements Le monde est en train de changer peu à peu. Les États qui tiennent à leurs droits ne peuvent que vaincre. Le meilleur exemple en est l’accord obtenu par l’Iran, notre frère, après tant de patience et de peine, mais avec détermination et volonté. Tel est le chemin des états libres qui refusent l’esclavage et la soumission, qui donnent la priorité à leur peuple et avancent. À ce stade, je parlerai de cet accord sans aborder les analyses faites par le monde entier avant et après sa signature. Ce qui m’intéresse est le chemin parcouru et comment l’Iran est arrivé à cette victoire, que nous l’aimions ou pas, que nous l’admirions ou pas, que nous l’approuvions ou pas. Ce pays frère a obtenu une grande victoire, alors qu’il a été assiégé durant plus de trente-cinq ans et a été confronté à une guerre injuste de huit années où toutes sortes d’armes ont été utilisées, y compris les armes chimiques, avec le consentement de l’Occident, et où la plus grande partie de son infrastructure a été détruite. Malgré cela, il a pu réaliser des avancées scientifiques qui l’ont classé au premier rang dans le monde musulman et parmi les vingt premières nations du monde. L’Iran a traversé nombre de périodes critiques que nous laisserons de côté, pour nous arrêter aux élections présidentielles de 2009. Cette première épreuve dudit « Printemps arabe » appliqué à l’Iran. Modèle qui n’a pas été prévu pour les États arabes, car en frappant l’Iran, tout aurait été réglé. Ils ont commencé en usant de la même terminologie, des mêmes méthodes, ont lancé des canaux par satellites en langue persane, ont mis à profit les réseaux sociaux diffusant les mêmes mensonges. Ceci au point qu’un fonctionnaire européen, en visite Suite à la page (18) LEARN A NEW LANGUAGE with RINCHER’S SYSTEM Spanish ● English ● French ● Kreyòl Kits contain a BOOK and 2 or 3 CDs Price range: only $25 - $35 Write, call, email, or visit: Universal Book Store (formerly Rincher’s Book Store) 826 Rogers Avenue Brooklyn, NY 11226 718.282.4033 Email: [email protected] Haiti Liberté/Haitian Times 15 Suite de la page (12)Alexis tsipras.... Suite de la page (12)Porto rico.. [Janet Yellen] estimait qu’il n’y avait «aucun risque» qu’un défaut de paiement de Porto Rico n’ait une quelconque incidence sur les EtatsUnis et que cela n’avait donc pas d’importance. C’est cette même Réserve fédérale qui a injecté des milliards dans des institutions financières telles que la Citicorp, et qui lui a ensuite encore prêté des milliers de milliards dans le sillage du krach financier de 2008. Nous avons donc notre propre «troika» – le Gouvernement fédéral, la Réserve fédérale et les institutions financières – qui dit tout simplement à Porto Rico de se «laisser crever». La nouvelle pression mise sur Porto Rico par le capital financier américain survient dans le contexte d’une dépression qui affecte ce groupe insulaire [archipel] depuis 2005. Le niveau de pauvreté est presque le double de celui de l’Etat américain le plus pauvre. Le niveau de chômage est deux fois plus élevé qu’il ne l’est aux Etats-Unis. Le système de santé portoricain est sur le point de s’effondrer. Soixante pour cent de la population dépendent de programmes fédéraux tels que Medicare, Medicare Advantage ou Medicaid. Grâce aux bons soins d’Obama, Porto Rico ne reçoit que le soixante pour cent des fonds que les autres Etats reçoivent dans le cadre de Medicare et le septante pour cent des fonds qu’ils reçoivent dans le cadre de Medicaid. Le manque à gagner atteint la somme d’un demimilliard de dollars que le pays, en mal de liquidités, ne peut se permettre de dépenser pour les besoins médicaux de sa population. Porto Rico est exclu du Supplimental Security Income Program qui aide les Américains les plus vulnérables (handicapés, aveugles, personnes âgées n’ayant que des revenus très bas ou des avoirs proches de zéro; pour la majorité des 9 millions qui touchent cette allocation dépendent totalement d’elle). Il ne participe pas non plus au programme fédéral de nutrition. Toutes ces discrépances et d’autres encore existent parce que le pays est une colonie des Etats-Unis, appelée de façon euphémistique un «territoire». Porto Rico était à l’origine une colonie de l’Espagne. Les Etats-Unis se sont emparés de ces îles lors de la Guerre hispano-américaine de 1898, en même temps que Cuba et les Philippines. Cela a conduit à la Guerre américano-phillipine où les EtatsUnis ont tué 100’000 Philippins qui se battaient pour l’indépendance de leur pays. Quant à Cuba, elle est devenue une colonie états-unienne virtuelle jusqu’à la Révolution cubaine de 1959 et Porto Rico est resté une colonie. Au cours des 117 années qui se sont écoulées, les compagnies américaines ont tiré d’énormes profits de Porto Rico. Au cours des cinquante AMBIANCE EXPRESS premières années, ce furent les plantations américaines des barons du sucre qui tirèrent bénéfice des salaires bas dans le pays. Dans les cinquante années qui suivirent, le gouvernement américain accorda aux compagnies américaines d’importants avantages fiscaux pour qu’elles s’installent à Porto Rico. D’abord, ce furent les manufactures de chaussures et de vêtements qui en profitèrent. Puis des entreprises plus fortement capitalisées, telles que les entreprises pharmaceutiques, s’installèrent également. Cela fit de Porto Rico l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la fabrication de médicaments d’usage courant. A un moment donné, treize des vingt médicaments les plus demandés étaient fabriqués dans ce pays! Puis en 1996, le Congrès a commencé à supprimer graduellement les allégements fiscaux et cela a affecté une grande partie de l’industrie du pays. En 2005, ces allégements fiscaux avaient totalement disparu et c’est depuis ce moment-là que Porto Rico est en récession (une récession rendue pire encore par le krach financier de 2008 et la Grande récession) et qu’il a été forcé d’avoir recours à des emprunts pour rester à flot. En conséquence, au cours de cette dernière décennie, ce sont principalement les vautours financiers qui ont asséché le pays. Les Portoricains sont des citoyens américains et ils sont autorisés à venir sur le continent. Ils ne peuvent être tenus à l’écart comme les Mexicains qui, fuyant la pauvreté, sont forcés à entrer aux Etats-Unis sans papiers. Les Portoricains sont environ 50’000 chaque année à faire le voyage. Il y a maintenant 5 millions de Portoricains qui vivent aux Etats-Unis et 3,6 millions dans la colonie. Nous sommes arrivés au point où Porto Rico n’a tout simplement plus d’argent pour payer les usuriers. La dette n’est «pas payable» selon les mots de son gouverneur. Pour s’en défaire, parce que c’est une colonie, il n’a pas le droit de se déclarer en faillite, comme un Etat pourrait le faire, ou comme une ville telle que Detroit l’a fait. Comme la Grèce, Porto Rico n’a pas de monnaie propre. [Selon un papier du FMI, pour faire face à «ses échéances» en 2016, en plus des mesures d’austérité dans les domaines de l’éducation, des retraites, des dépenses dans les infrastructures, une croissance proche de 5% (sic) serait nécessaire; cela pour un territoire en récession et ne pouvant accéder aux marchés financiers.] L’issue de tout cela n’est pas claire. Porto Rico sera-t-il forcé, comme la Grèce, d’emprunter encore plus, toujours avec des intérêts, et de mettre en place toujours plus d’austérité afin de payer crédits précédents et intérêts accumulés? A l’encontre 29 juillet 2015 Venus RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine votre retour de Bruxelles ? Alexis Tsipras : Le référendum a été décidé le jour de l’ultimatum, le 25juin, vendredi matin, lors d’une réunion que nous avons tenue à Bruxelles, avec, devant nous, la perspective d’une humiliation sans sortie possible. C’était, pour eux, à prendre ou à laisser. « The game is over », répétait le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ils ne s’en cachaient pas, ils voulaient des changements politiques en Grèce. Nous n’avions pas d’autre choix, nous avons choisi la voie démocratique, nous avons donné la parole au peuple. Le soir même en rentrant d’Athènes, j’ai réuni le Conseil gouvernemental où nous avons pris la décision. J’ai interrompu la séance pour communiquer avec Angela Merkel et François Hollande. Je leur ai fait part de ma décision ; le matin même, je leur avais expliqué que ce qu’ils proposaient n’était pas une solution honnête. Ils m’ont demandé ce que j’allais conseiller au peuple grec et je leur ai répondu que je conseillerai le non, pas dans le sens d’une confrontation mais comme un choix de renforcement de la position de négociation grecque. Et je leur ai demandé de m’aider à mener à bien ce processus, calmement, de m’aider afin que soit accordé par l’Eurogroupe, qui devait se réunir quarante-huit heures plus tard, une extension d’une semaine du programme afin que le référendum ait lieu dans des conditions de sécurité et non pas dans des conditions d’asphyxie, avec les banques fermées. Ils m’ont tous les deux assuré à ce moment-là, qu’ils feraient tout leur possible dans cette direction. Seule la chancelière m’a prévenu qu’elle s’exprimerait publiquement sur le référendum, en présentant son enjeu comme celui du maintien ou non dans l’euro. Je lui ai répondu que j’étais en absolu désaccord, que la question n’était pas euro ou drachme, mais qu’elle était libre de dire ce qu’elle voulait. Là, la conversation s’est arrêtée. Cette promesse n’a pas été tenue. Quarante-huit heures plus tard, l’Eurogroupe a pris une décision très différente. Cette décision a été prise au moment où le Parlement grec votait le référendum. (just off Farragut Road) Brooklyn, NY General Manager: Marie S 718.434.4287 entraîné le départ immédiat des parasites qui souillent la fonction présidentielle depuis 2011? Elle a plutôt suscité des réactions sans lendemain sur fond de palabres émotionnelles (ou émotionnels). En aucun cas, la faction raisonnable de la classe politique haïtienne ne devrait accepter de poursuivre le processus électoral avant qu’un gouvernement provisoire crédible ne soit installé à la tête du pays. Comment une présidente ou un président élu, citoyenne ou citoyen respectueux et respectable, mère, père de famille ou non, pourrait l’une ou l’autre envisager de participer à une cérémonie de passation de pouvoir avec un « charognard » inculte qui débite çà et là des « âneries » et des « obscénités » comme un perroquet mal éduqué? Ne lui faudrait-il (ou elle) pas penser aussi à se faire confectionner une nouvelle écharpe de circonstance afin d’éviter de contracter des puces? La presse locale aurait dû se mettre DANA CARIBBEAN CUISINE KATOU RESTAURANT 2026 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11210 16 The Finest in Haitian Food Breakfast • Lunch • Dinner Pâtés • Gateaux Catering • Delivery • Parties 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 Chef: Véronique Pillard Manager: Danaelle Bonheur 718-287-4949 Haiti Liberté/Haitian Times nuit-là sur Twitter le premier hashtag au niveau mondial. D’un côté, il y a avait la logique, de l’autre la sensibilité politique. Après réflexion, je reste convaincu que le choix le plus juste était de faire prévaloir la protection des couches populaires. Dans le cas contraire, de dures représailles auraient pu détruire le pays. J’ai fait un choix de responsabilité. Kostas Arvanitis : Vous ne croyez pas à cet accord et pourtant vous avez appelé les députés à le voter. Qu’avezvous en tête ? Alexis Tsipras : Je considère, et je l’ai dit au Parlement, que c’est une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires européens et de nos créanciers, en même temps qu’une grande victoire morale pour la Grèce et son gouvernement de gauche. C’est un compromis douloureux, sur le terrain économique comme sur le plan politique. Vous savez, le compromis est un élément de la réalité politique et un élément de la tactique révolutionnaire. Lénine est le premier à parler de compromis dans son livre la Maladie infantile du communisme (le « gauchisme ») et il y consacre plusieurs pages pour expliquer que les compromis font partie des tactiques révolutionnaires. Il prend dans un passage l’exemple d’un bandit pointant sur vous son arme en vous demandant l’argent ou la vie. Qu’est censé faire un révolutionnaire ? Lui donner sa vie ? Non, il doit lui donner l’argent, afin de revendiquer le droit de vivre et de continuer la lutte. Nous nous sommes retrouvés devant un dilemme coercitif. Aujourd’hui, les partis de l’opposition et les médias du système font un boucan impressionnant, allant jusqu’à demander des procédures pénales contre Yanis Varoufakis. Nous sommes tout à fait conscients que nous menons un combat, en mettant en jeu notre tête, à un niveau politique. Mais nous menons ce combat en ayant à nos côtés la grande majorité du peuple grec. C’est ce qui nous donne de la force. Traduction Théo Koutsaftis L’Humanité 31 Juillet 2015 Suite de la page (7) We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. “Venus, l’entroit idéal” Kostas Arvanitis : Vous attendiezvous à ce résultat ? Alexis Tsipras : J’avoue que jusqu’au mercredi (précédent le scrutin – NDLR) j’avais l’impression que ce serait un combat indécis. À partir du jeudi, j’ai commencé à réaliser que le non allait l’emporter, et le vendredi j’en étais convaincu. Dans cette victoire, la promesse que j’ai faite au peuple grec de ne pas jouer à pile ou face la catastrophe humanitaire a pesé. Je ne jouais pas à pile ou face la survie du pays et des couches populaires. À Bruxelles, par la suite, sont tombés sur la table plusieurs scénarios terrifiants. Je savais durant les dix-sept heures où j’ai mené ce combat, seul, dans des conditions difficiles, que si je faisais ce que me dictait mon cœur – me lever, taper du poing sur la table et partir – le jour même, les succursales des banques grecques à l’étranger allaient s’effondrer. En quarante-huit heures, les liquidités qui permettaient le retrait de 60 euros par jour se seraient taries et pis, la BCE aurait décidé d’une décote des collatéraux des banques grecques, voire aurait exigé des remboursements qui auraient conduit à l’effondrement de l’ensemble du système bancaire. Or un effondrement se serait traduit non pas par une décote des épargnes mais par leur disparition. Malgré tout j’ai mené ce combat en essayant de concilier logique et volonté. Je savais que si je partais j’aurais probablement dû revenir, dans des conditions plus défavorables encore. J’étais devant un dilemme. L’opinion publique mondiale clamait « #ThisIsACoup », au point que c’est devenu cette courant idéologique. Et sont incapables de réfléchir à l’élaboration d’un projet de société. D’ailleurs, la plupart de ces « ostrogoths » de la politicaillerie ne savent même pas quelle est la définition classique du concept de « politique ». Nous parlons tout simplement d’un agrégat de « chômeurs » plus ou moins alphabétisés qui cherchent à accéder à la fonction publique par les portes légales et constitutionnelles, dans l’espoir de sortir du bidonville qui les a vus vagir et de faire enfin bouillir la marmite quotidiennement. C’est avec tristesse que nous les avons observés dans les locaux du Conseil Électoral Provisoire. Ils réclamaient, presque avec des larmes aux yeux, le misérable chèque de subvention promis par l’État, sous prétexte qu’ils étaient en retard sur l’échéancier d’un soi-disant plan bidon de campagne électorale. N’est-ce pas surprenant de constater que l’affaire de Miragoâne n’a pas • Restaurant • Fritaille • Patés 2025 Nostrand Avenue La décision de l’Eurogroupe a mené en vingt-quatre heures à la décision de la BCE de ne pas augmenter le plafond ELA (mécanisme de liquidités d’urgence dont dépendent les banques grecques – NDLR) ce qui nous a obligés à instaurer un contrôle de capitaux pour éviter l’effondrement du système bancaire. La décision de fermer les banques, était, je le pense, une décision revancharde, contre le choix d’un gouvernement de s’en remettre au peuple. 718.484.2335 d’accord sur un point : refuser leur micro à certains membres de ce gouvernement. Laisser à la Radio Télévision Nationale le soin de faire le boulot ingrat qui est le sien d’encenser et de panégyriser les « forbans » du palais et des ministères. Ôtez-moi d’un doute Et si le prochain « chef » de la présidence était encore un « ti ceci » ou un « ti cela »? Pire… Et s’il avait la gueule plus sale, et la tête plus cochonne que son prédécesseur? Alors là, il ne resterait plus qu’à supplier le cardinal Chibly Langlois afin qu’il intercède auprès du Père, du Fils et du SaintEsprit en faveur de la pauvre Haïti! Nous entendons la voix grave et limpide de Maurice Sixto, le Molière haïtien, qui émerge des profondeurs des ténèbres : « QUELLE AFFAIRE! » Robert Lodimus Bar du Boulevard 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Fritaille All Day, All Night FREE DELIVERY Catering For All Occasions. Christenings, Weddings, Parties, Banquets, etc. 1347 Flatbush Avenue (bet. Foster & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11226 718.676.7447 & 7448 Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 A Travers le monde Une parodie de tribunal condamne le fils de Kadhafi à mort en Libye ! Par Bill Van Auken M ardi, un tribunal contrôlé par une milice islamiste à Tripoli a condamné le fils de Mouammar Kadhafi, chef de l’État libyen assassiné, et huit autres à mort par peloton d’exécution. Abdallah Senoussi, l’ancien chef des renseignements de Kadhafi, et deux anciens premiers ministres, Baghdadi Mahmoudi et Abuzed Dorda sont également parmi les condamnés à mort. Huit autres anciens responsables ont été condamnés à la prison à vie dans le procès de masse, tandis que sept ont été condamnés à des peines de prison de 12 ans. Quatre ont été acquittés. Saif Kadhafi, largement considéré comme le deuxième personnage le plus puissant de l’ancien régime, a été fait prisonnier alors qu’il tentait de fuir la Libye en novembre 2011. Après six mois de guerre, des États-UnisOTAN avaient réussi à renverser son père, qui avait été capturé, torturé et assassiné par des miliciens islamistes le mois précédent. Hillary Clinton, la secrétaire d’État à l’époque, maintenant la favorite pour l’investiture démocrate à l'élection présidentielle, s'est vantée du meurtre horrible et a déclaré en riant : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort. » Saif Kadhafi a été jugé par contumace, car il est détenu par une milice à Zintan qui rejette l’autorité du régime de Tripoli. Il nous faut signaler que Tripoli est contrôlé par une milice islamiste, l’Aube Libyenne, depuis un an, quand cette dernière a chassé le Conseil des députés, élu lors d'une élection de juin 2014 à laquelle à peine 18 pour cent de l’électorat ont participé. Le conseil a fui à Tobrouk, d'où il ne contrôle qu'une petite partie du pays, mais il est toujours reconnu internationalement comme le gouvernement de la Libye. Des responsables de l'ONU, des groupes de droits de l’homme et même le régime croupion exilé à Tobrouk ont tous condamné le procès et le verdict comme illégitimes. Bien que présenté comme un règlement de comptes entre la « révolution » proaméricaine et l’ancien régime, le procès n'a été qu'une indication de plus de la désintégration de la Libye depuis la guerre lancée contre le pays il y a quatre ans. La guerre civile qui perdure en Libye, qui a tué des milliers de personnes et a transformé des millions en réfugiés, a largement éclipsé le drame judiciaire truqué, qui s'est déroulé au milieu de l'indifférence populaire en Libye. Les anciens responsables ont été accusés de meurtres et de répression sur la période juste avant l'intervention des États-Unis et l'OTAN, qui a été promue comme une intervention pour sauvegarder les « droits de l'homme » et éviter un massacre prétendument imminent à Benghazi, une ville qui avait été envahie par les rebelles islamistes soutenus par les US. En réalité, il n’y avait aucune preuve qu’un tel meurtre de masse ait été en cours de préparation. Finalement, dix fois plus de personnes sont mortes pendant les bombardements de l’OTAN et les attaques des milices islamistes qu'aux mains des forces gouvernementales dans les affrontements précédant l’intervention. Dire des procédures au courant desquelles Saif Kadhafi et les autres anciens responsables ont été condamnés qu'elles étaient une parodie relève de l'euphémisme. Kadhafi n'était même pas dans la salle d'audience. Il n'a pu suivre les débats par vidéo que trois fois au début du procès il y a plus d'un an. Aucune preuve impliquant les prévenus individuels dans des actes criminels n’a été présentée ; les avocats qui défendaient Kadhafi n'ont pu publiquement interroger aucun témoin. Les seules témoignages étaient des aveux extorqués sous la torture. Certains des accusés, dont Senussi, ne disposaient même pas d'avocats. Ceux qui avaient un avocat en ont été privés d’accès. Les avocats de la défense se sont vu refuser des documents de base, tout en faisant face à des menaces et même des agressions physiques. Un moniteur du procès de l'ONU a même été fait prisonnier par des miliciens dans la salle d'audience et accusé de pratiquer la magie noire. John Jones, l’avocat de Saif Kadhafi, nommé par la Cour pénale internationale, a dénoncé la procédure comme un « procès-spectacle complet, une farce. » « Ce procès est effectivement géré par les milices de l’Aube Libyenne », a-t-il déclaré. Les procureurs, a-t-il ajouté, « se fondent sur des aveux des accusés arrachés sous la torture. Ceci a été condamné même par le ministère de la Justice de la Libye comme illégal. » Basé à Londres, l’avocat de Senoussi, Ben Emmerson QC, qui s'était aussi vu refuser l’accès à son client, a publié une déclaration accusant « l’extrême peur, l’insécurité et l’intimidation » qui ont dominé le procès. « La peine de mort qui vient d’être prononcée contre Abdullah alSenoussi est la décision la plus déplor- Saif Kadhafi a été jugé par contumace, car il est détenu par une milice à Zintan qui rejette l’autorité du régime de Tripoli able d'une affaire dans laquelle chacun de ses droits fondamentaux à un procès équitable et une procédure régulière ont été complètement ignorés, » a-t-il ajouté. Cette parodie de procès ne sert que de preuve supplémentaire des véritables crimes contre la Libye qui doivent encore être poursuivis – ceux commis par le président américain Barack Obama, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron, qui ont lancé une guerre agressive pour renverser le gouvernement libyen et piller ses richesses pétrolières, la plus grande réserve prouvée sur le continent africain. Ce crime fondamental a produit une interminable série d’atrocités : des dizaines de milliers de migrants ont trouvé la mort en fuyant la Libye à travers la Méditerranée pour l’Europe, aux meurtres sectaires et aux décapitations effectués par l’État islamique (EI) en Irak et en Syrie. Ce dernier a établi maintenant une présence en Libye, un pays où les milices islamistes n’avaient aucune influence significative auparavant. Une des pires attaques terroristes récentes, le massacre de 39 touristes en Tunisie, a été réalisée par un ressortissant tunisien formé en Libye, puis renvoyé en Tunisie pour commettre des massacres. Muretteʻs Une indication de la criminalité de la politique impérialiste envers la Libye est la révélation cette semaine, dans les documents nouvellement publiés, que Londres a dépensé 13 fois plus d’argent à bombarder la Libye qu’il a contribué depuis à la reconstruction du pays dévasté à la suite de la guerre des États-Unis et de l’OTAN de 2011. Des dossiers du Parlement britannique chiffrent le coût de l’intervention britannique en 2011 à 320 millions de livres sterling, tandis que dans les quatre ans depuis l’offensive militaire, le Royaume-Uni n'a donné que 25 millions de livres pour la reconstruction et la stabilisation du pays. Auparavant, le gouvernement Cameron avait tenté de maintenir le secret sur le coût de l’intervention ; des ministres du gouvernement évoquaient « dizaines de millions » consacrées à la guerre. Les ratios correspondants pour les États-Unis, la France et toutes les puissances belligérantes de l'OTAN sont sans doute semblables, voire pires. Les révélations ont été rejointes par l’annonce que la Chambre des communes lancera une enquête sur le rôle de la Grande-Bretagne dans le renversement de Kadhafi et de sa responsabilité pour le chaos qui a englouti la Libye depuis. CATERING & TAKE-OUT BANQUET HALL Crispin Blunt, le président conservateur de la Commission des affaires étrangères, a dit au Guardian : « Cela a été finalement une catastrophe pour le peuple de Libye. A présent, il y a un problème croissant pour nous, notre ennemi incontestable l’EI commence à établir son contrôle sur des parties de la Libye. En plus, la crise de la migration — n’importe quelle région où l’autorité étatique s’est effondrée pose évidemment des problèmes pour nous à travers le monde. » Imperturbable, Cameron a indiqué sa volonté de renouveler les attaques militaires britanniques sur la Libye lors d’une visite d’État en Indonésie. « S’il y a une menace pour la Grande-Bretagne, pour notre peuple ou pour nos rues et nous pouvons l’arrêter avec des mesures immédiates contre cette menace, alors, en tant que Premier ministre, je vais toujours essayer de prendre de telles mesures. C’est le cas si ce problème émane de Libye, de Syrie, ou d'ailleurs », a-t-il dit. L’Administration Obama, quant à elle, cherche un accord avec un des pays voisins en Afrique du Nord pour installer une base de drones américains afin de mener à bien des frappes renouvelées contre la Libye. Wsws 29 juillet 2015 Immaculeé Bakery & Restaurant 2 Locations en Brooklyn Now 2 Locations in Brooklyn Spécialités • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Baby Shower • Weddings • Conferences • Dinner Events • Repass • Birthdays • Graduation • Much More! 4618 Avenue N (btwn Schenectady & E. 46th), Brooklyn, NY Nou pale kreyòl! Tel: 646.474.7560 Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 1738 Flatbush Avenue (b/t Aves I & J) 718.258.0509 2816 Church Avenue (b/t Nostrand & Rogers Aves.) 718.856.2100 Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Haiti Liberté/Haitian Times 17 Suite de la page (15) Suite de la page (14) en Syrie à la fin de cette période, m’a dit : « Vous devriez rester loin de l’Iran parce que ce n’est plus qu’une question de quelques mois ». Autrement dit, ce qu’ils disent sur la Syrie, ils l’avaient déjà dit sur l’Iran. Je lui avais répondu : « Peut-être reviendrez-vous dans cette région pour découvrir que vous aviez tort ». Je ne me rappelle pas de son nom, c’est l’un de ces fonctionnaires imbéciles, mais je me rappelle encore de son comportement pendant son séjour ici. Applaudissements Si l’Iran a dépassé tous ces complots et s’il a obtenu cette victoire, parmi d’autres, c’est parce qu’il est resté uni. C’est l’unité du peuple iranien qui a permis cet accord et a donné à l’Iran le droit au nucléaire. Sur ce sujet, certains opposants iraniens qui avaient fui l’Iran depuis l’époque du Shah se sont rangés du côté de leur patrie, considérant qu’il s’agissait d’une question nationale ; même certains médias de l’opposition d’aujourd’hui ont pris le parti de l’État iranien. Ils ont distingué les querelles politiques des causes nationales. C’est là un message à nos chers opposants externes en liaison avec l’étranger, qui ont commencé à pleurnicher dès l’échec de leur projet de frappes sur la Syrie en 2013. Depuis, ils n’ont cessé de hausser le ton jusqu’à atteindre un sommet dramatique ces derniers temps : des pleurs, des cris, des reproches, des blâmes, contre leurs maîtres en Occident qui ne leur auraient pas accordé ce dont ils ont besoin pour libérer le peuple syrien. À l’époque des turbulences en Iran, nous n’avons jamais entendu parler d’opposants iraniens ayant appelé à frapper leur pays pour libérer le peuple iranien. L’opposition syrienne liée à l’étranger pleure parce que ses maîtres ne lui ont rien donné, alors qu’elle leur a tout donné, et même plus qu’ils n’ont demandé. S’ils ne vous ont pas tout donné, c’est peut-être parce qu’il y a des règles ? Vous êtes des vassaux et le vassal est un esclave à qui on ne donne pas, mais que le maître exploite. Ils vous méprisent. Les responsables européens nous l’ont dit… Applaudissements Ils vous méprisent encore plus que le peuple syrien vous méprise. Pourquoi ? Parce qu’en Syrie, nous sommes au courant de votre clientélisme… Applaudissements Alors que vos maîtres savent tout de vous. C’est pourquoi, ils vous utiliseront comme un bout de papier avant de vous jeter à la poubelle. Le peuple syrien vous a jetés depuis longtemps dans la poubelle de l’Histoire. Applaudissements Nous payons le prix fort, parce que le plan est énorme et que c’est une guerre d’existence. Nous serons ou nous ne serons pas. Il est vrai que l’ingérence extérieure a été le facteur fondamental qui a allumé le feu ; mais aujourd’hui, la plupart d’entre nous sont conscients que le facteur interne est le plus important pour l’éteindre. Avoir conscience de ce qui se passe réellement est nécessaire, mais nous ne serons pas capables de sauver la Syrie de ce qui se trame contre elle tant que chaque syrien ne sentira pas que cette bataille est sienne et qu’il est le premier concerné par sa patrie, sa ville, son village et sa maison, tout comme il est le premier concerné par l’unité de ce pays et la pérennité de son vivre ensemble. Alors, il n’y aura plus aucun émigré qui quitte son pays au lieu de le défendre, ni aucun spectateur solidaire de son pays qui se contente de paroles. La victoire de la Syrie dans cette guerre ne signifiera pas uniquement la défaite du terrorisme, mais aussi que la région retrouvera sa stabilité. L’holocauste arrive à travers leur projet de partition et ses guerres. Si nous voulons épargner nos enfants et les protéger, nous devons gagner nos batailles et notre guerre. Alors, nous leur remettrons un héritage dont ils seront fiers à l’avenir et ils seront de véritables maîtres en leur patrie. Notre choix est clair depuis le premier jour : posséder la volonté et la confiance en la victoire ; non une victoire pour certains syriens sur d’autres, mais une victoire pour tous les Syriens ; une victoire sur ce qui a été planifié contre eux. C’est d’ailleurs cette conscience des réalités qui a incité nombre de ceux qui dirigeaient leurs armes contre l’État à rejoindre leurs frères au sein de l’Armée et des Forces armées, allant jusqu’à sacrifier leur vie dans différentes régions du pays : un même sang, un même ennemi, un même destin. Ici, j’invite tous ceux qui hésitent par peur, par doute, ou qui rêvent de ce qui ne se réalisera pas, à rejoindre ceux qui les ont précédés et à diriger ensemble leur arme contre le véritable ennemi, l’ennemi commun et le plus dangereux d’entre tous : le terrorisme. Quant aux promesses de l’étranger à ceux qui continuent à en vivre, elles resteront de simples illusions aussi longtemps que les héros de l’Armée et des Forces armées se battront dans les plus sombres circonstances, se sacrifieront et veilleront pour que les Syriens puissent dormir et que vive la Syrie. Applaudissements À eux et à tous les Comités de Défense populaire, toutes nos salutations et notre admiration, notre respect et notre estime. Nous nous inclinons devant vos sacrifices et nous nous levons fièrement en hommage à votre générosité. L’Histoire témoignera du terrorisme que la Syrie aura vécu et vous écrirez le chapitre de sa défense, de sa purification et de son salut. Nos salutations à vos Guarino Funeral Home familles et à vos proches qui vous ont élevés dans l’amour de la patrie jusqu’à vous sacrifier pour qu’elle vive. À toutes les familles des martyrs, nos meilleures salutations avec nos salutations particulièrement distinguées à toutes celles qui ont perdu plus d’un martyr. Applaudissements C’est en vous que nous puisons notre résistance et c’est de vous que nous avons appris la persévérance, le don de soi et le sens de la patrie. Vous êtes la véritable élite et, quoi que nous fassions, nous ne vous rendrons jamais ce que nous vous devons. Quant à nos héros blessés, vous êtes l’Histoire vivante de la Syrie, ses témoins et sa mémoire. Vous êtes la véritable école qui enseignera aux générations futures comment sacrifier une partie de son corps pour que vive un corps plus grand que tous les autres : la Syrie. À ceux qui nous ont été enlevés et à leurs parents, nous disons que nous ne nous épargnerons aucun effort pour enquêter sur leur sort, les retrouver et les libérer par des opérations militaires ou des échanges. Nous n’oublions pas notre frère l’Iran, que nous remercions pour tout le soutien accordé à la Syrie et qui continue. Applaudissements Comme nous n’oublions pas notre amie la Russie, et la Chine loyale, pour toute l’aide qu’elles nous ont apportée à plusieurs niveaux, notamment au niveau des organisations internationales. Applaudissements Et, merci du fond du cœur à la Résistance libanaise qui nous a rendu fidélité pour fidélité, sang pour sang. Applaudissements Je salue chaque syrien qui a résisté malgré ses souffrances et ses blessures et qui est resté patient en dépit des sanctions, du blocus et du manque de moyens. Je salue chaque syrien qui est resté accroché à sa terre malgré les tentations l’incitant à partir et à émigrer. Il a défié le terrorisme et les canons de la mort, exprimant de la plus formidable des façons ce que signifie l’appartenance à une terre et à des racines, demeurant sur son territoire pour que la Syrie demeure. Notre patrie est notre juste droit. La protéger est notre juste devoir. Dieu est avec la justice. Dr Bachar al-Assad Président de la République arabe syrienne Damas, le 26 Juillet 2015 Source : Vidéo YouTube [AlIkhbariya] Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal LGS 2 août 2015 FRANTZ DANIEL JEAN FUNERAL SERVICES INC. Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 18 Haiti Liberté/Haitian Times • Funerals in All Boroughs • Transportation of Remains • Cremation Nou pale kreyòl. 5020 Foster Avenue Brooklyn, NY 11203 718.613.0228 nouvelle déesse À vénérer. Bienvenue aux “hedge funds”, aux élégantes Mercedes! Adieu à la civilisation héllenique, ce magnifique palmarès Illuminé de l’univers de Socratès(4). On fait fi de la philosphie, de la gentillesse. Le referendum fut un cocktailtrompe-l’oeilpour gérer le stress Populaire_un cocktail savamment composé par les docteurs ès Sciences-magouilles pour des scoops dans la grande presse Qui incitait les naïfs à jubiler commesi on était à une kermesse. La raison se tait. La parole est à la maladresse Intellectuelle. On s’enfonce dans la scatologie. La rudesse Force tout le monde à tout dire à l’emporte-pièce. Faut-il rembourser la dette Ou se défendre avec la Griffe d’Archimèdes (5) qui blesse? Va-t-on se battre pour la Respublica (6) porteuse d’allégresse, Pour l’harmonie platonique dans une île enchanteresse Ou se laisser moisir dans la République de Détresse, Celle qui choisifie l’homme sans Suite de la page (3) grand Nord du pays, une brave paysanne qui pensait s’adresser à un honnête citoyen, en plus chef de l’Etat, tentait de lui exposer ses malheurs avec ses sept enfants à charge dont elle ignore à la vérité le père. Elle voulait savoir si le Président de la République pourrait lui venir en aide. La charge vexatoire que cette paysanne a reçue en guise de réponse de la part du chanteur Sweet Micky, franchement, il nous est difficile de décrire, même en français verlan ou du dix-septième siècle, les propos de Michel Martelly envers la dame. Tout ceci sous l’applaudissement du fan club du Président riant comme des béni-oui-oui les insanités que cette haïtienne était en train de recevoir de ce président au bord de la folie ou sous l’effet de produits stupéfiants et illicites. La presse locale et nationale, naturellement, en avait fait écho. Les réseaux sociaux aussi l’avaient étendu sur la planète entière. Cela s’était passé une semaine après la démonstration grossière et indécente toujours du même Martelly au concert des deux soi-disant artistes américains au Kiosque Occide Jeanty sur le Champ de mars à Port-au-Prince. Concert organisé par son fils Olivier. D’où venait l’argent ? Mystère et boule de neige. Mais la semaine dernière, toujours dans le cadre de la campagne électorale, bis repetita ! Michel Martelly déchainé s’est une nouvelle fois illustré sur une autre femme qui osait, cette fois-ci, lui demander des comptes sur les promesses qu’il avait faites lors de sa campagne présidentielle de 2010. Nous sommes dans le chef-lieu du département des Nippes, Miragoâne. En ce jour de mercredi 29 juillet 2015 partout dans le pays, l’on continue à commémorer le 100e anniversaire du débarquement des Marines américains en Haïti le 28 juillet 1915. A Miragoâne aussi la veille, il y a eu des manifestations patriotiques contre cette occupation insensée. Mais il se trouve que le Président de la République Michel Martelly, comme toujours accompagné d’une cohorte de gens partageant la même philosophie que lui, est en meeting électoral dans la ville pour soutenir les candidats du Parti Haïtien Tête Kalé (PHTK). Pas de chance, il tombe sur une militante qui n’apprécie point son bilan. La dame allant même à l’interpeller sur ses réalisations durant ces cinq années passées à gargoter de l’argent public. Dieu du ciel ! Quelle mouche avait donc piqué cette femme pour s’adresser de la sorte au chanteur de Sweet Micky ? Avant même que la dame n’ait terminé son intervention, le Président Martelly s’est jeté à bras raccourci sur elle avec des propos qu’on n’oserait même pas imaginer en privé, voire les prononcer en public. Traitant la dame de « manman bouzen » (putain), le seul mot qu’on peut rapporter ici, Michel Martelly paraissait possédé. Dans un flot d’insanités et d’expressions malsaines et grossières, le Président semblait oublier qu’il était sur un podium pour défendre les candidats de son parti. Pendant au moins dix minutes d’affilée, Martelly a égrainé à l’endroit de la dame des propos sexistes et d’une violence verbale inouïe. Le tout bien sûr sous l’applaudissement de ses partisans et des gens qui l’accompagnaient. Il n’y avait personne pour faire signe au chef de l’Etat d’arrêter. Tout en lui faisant comprendre qu’il était allé trop loin, et que longtemps la victime avait dignement préféré vider les lieux en laissant Michel Martelly dans ses salissures. Certains avaient prédit qu’avant la fin de cette présidence ou même le jour où il passera l’écharpe présidentielle sur les épaules de son successeur, Michel Martelly descendra publiquement son pantalon. Après ces démonstrations, psychologiquement on commence à s’y préparer pour cet événement qui risque, malheureusement, de se produire dans le pays. Ce qui est curieux, on a très peu entendu les organisations féministes sur ce dossier. Alors que tous les médias ont rapporté in extenso les propos du Président à l’égard de cette femme qui se voit affublée des noms d’oiseaux et des propositions indécentes en public. Certes, Pierre Esperance, le Directeur exécutif du RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains) et madame Danielle Magloire l’une des chefs de fil du mouvement féministe haïtien et dirigeante d’une organisation de défense des droits de la femme ont réagi sur ces sorties insupportables du Président Michel Martelly. Mais la société reste très discrète et trop complaisante vis-à-vis de celui qui devrait être un modèle de probité et de sagesse. Il est important de signaler la réaction du responsable du CONHANE (Conseil haïtien des acteurs non étatiques), Edouart Paultre qui a condamné le comportement indigne du Président. En déclarant que « le comportement de Michel Martelly n’est pas digne d’un chef d’Etat ». Tardivement, l’ensemble des organisations des droits de la femme a fini par émettre un communiqué condamnant l’attitude et les déclarations du Président Martelly. Ces organisations décident d’entreprendre une série d’actions contre le chef de l’Etat y compris de le dénoncer dans la presse comme certaines dirigeantes ont commencé à le faire sur radio Vision 2000, le lundi 3 août en tant qu’invitées du jour. Bref, voilà l’ambiance dans laquelle a évolué ou se termine la première phase du processus électoral. Il reste maintenant aux six millions d’électeurs potentiels de commencer à réfléchir de manière rationnelle afin de porter leur voix sur des candidats ayant une haute estime de l’humain et capables de bien représenter les citoyens dans les différentes assemblées pour lesquelles ils postulent. Vingt (20) postes de sénateurs et 119 députés sont en jeu en ce 9 août 2015. Ce scrutin servira de test grandeur nature pour le premier tour de la présidentielle prévu pour le 25 octobre prochain, jour du second tour des législatives. La responsabilité des 5256 Agents de sécurité serait certainement un élément important dans le dispositif afin de permettre à chaque électeur de pouvoir voter en toute quiétude. Ce qui, pour l’instant n’est pas acquis dans la mesure où la flambée de violence et d’insécurité enregistrée ces derniers jours en province et dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ne laisse présager rien de bon. Les membres des Bureaux de vote qui sont au nombre de 41175 auront un rôle de premier plan à jouer le jour du scrutin. C’est à eux que revient la charge d’orienter les électeurs vers leurs bureaux de vote suivant les listes électorales. Par expérience, on sait aussi que ces membres peuvent être responsables d’ambiguïté, pour ne pas dire de détournement de vote. En tout cas, le scrutin de dimanche prochain, s‘il devrait se passer sans casse, marquera l’ouverture de la deuxième phase d’un processus qui aura duré plus de quatre années. C.C Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 cesse Et qui broie ses os comme un camion en perte de vitesse? Les deshérités, à qui on refuse le droit de goȗter à l’ivresse, Ont horreur des fausses promesses Qui colorant leurs visages de tristesse. Les nantis, les corporations transgressent Leurs propres lois et brandissent leurs scandaleuses richesses Comme un butin de guerre, comme une prouesse_ Car, de là, reside leur supposée sagesse. La dette est aussi douleureuse que l’esclavage des “Conquistadores” Et beaucoup plus périlleuse que l’épée de Damoclès. Elle vous amenuise, vous casse et vous rabaisse. Les institutions financières se situent toutes à la même adresse: Á la rue qui ombrage les rêves de la jeunesse, Et au coin du boulevard qui accélère la marche de la viellesse. Leurs taux d’intérêt, sans merci, af- faissent Les petites bourses dépourvues de leur droit d’aînesse. Les investissements des riches progressent, Tandis que les épargnes des faibles régressent. Au sort des marginaux, un suprême mépris on professe. ******** PUERTO RICO Patience! Inutile de se torturer le cerveau; Car, même Mademoiselle Puerto Rico, La fille bâtarde du Sieur de Jako, Est elle aussi trempée jusqu’aux os. Son ras-le-bol, elle a tenté de le dire tout haut, Mais sa franchise a failli lui coȗter l’échafaud. La croissance pour elle est un grand mot Qui lui crée de pénibles maux. L’avenir n’est pas brillant. C’est faux! La dette l’a dévorée au recto comme au verso: On eût dit un misérable plateau Méchamment rasé par de mugissants flots. Sa sentence mortelle fut prononcée par le juge“Mano A la Obra”(7) . Elle a osé monter au créneau, Mais le Sieurde Jako avertit que son chaos Peut avoir comme prix des decades dans des cachots. Le juge la somme de renoncer à son sucre, à son cacao Et à tous les autres chers idéaux. Avec sourire, on lui conseille d’embrasser ses bourreaux Et de les applaudir comme des héros. Voilà, donc, des zéros devenus tout à coup des héros. Pour les remercier de leurs sales boulots, On leur offre des rameaux Imposés par les préceptes du néoLibéralisme; et, les révoltés – incapables d’arrêter ces fléaux – Furent enfin limogés comme le cacique Caonabo (8). On entend les “Boricuas” (9)comme de paisibles agneaux Chanter leurs misères avec brio Au rythme d’une Salsa ou d’un bolero Martelé a satiété dans des micros. Ils forment un dur noyau De résistance contre les actes déloyaux, Mais sur leur bouche on leur place des museaux. ******** Pied de Guerre Dèdètte! Dèdètte! Sois prête. Je vois déborder le tsunami de la reconquête. Sois prête, Dèdètte. Le soufflé fâcheux de la tempête S’apprête Á convertir ta saveur aigrelette En une manifestation aux sons des trompettes Qui poussera les “banksters” à prendre la poudre d’escampette. Sois prête, Dèdètte. Luttons pour l’annulation de la dette. Les formules qui endettent Et qui embêtent Vont être toutes anéanties à coups de baguette Ou à la baïonnette. Aie bonne mine. Soisprête! 1.-Dèdètte:diminutif de Claudette 2.-Thalès: mathematician ets cientifique grec. 3. Dow Jones : indice boursier. 4.-Socratès: philosophe grec. 5.-Archimedès: mathematician grec; inventa une machine de guerre dite “griffe” pour défendre Syracuse lors de l’invasion romaine. 6.-Respublica: relative à la “République” de Platon. 7.-Mano A la Obra : ( “Main d’Oeuvre”). Opération menée par les USA en vue de déposséder les Portoricains de leurs terres avant de les délocaliser. Nom anglais: “Operation Bootsrap”. Les victims émigraient en masse vers les USA et composent essentiellement la petite colonie borinquen de Spanish Harlem à New York. 8.-Caonabo: cacique d’Haïti tué par les conquistadores espagnols. 9.-Boricua: nom des natifs de Puerto Rico tiré de son nom indigène “Borinquen” (terre du vaillant seigneur”. Réginal Souffrant 14 juillet 2015 Classified Directory Tel: 718-421-0162 [email protected] APARTMENT WANTED Looking to rent a 2 bedroom apartment in Brooklyn. 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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015 Haiti Liberté/Haitian Times 19 Equateur et Venezuela : unité face au putschisme Par Alex Anfruns, Tarik Bouafia vernement. Rappelons que Rafael Correa a été victime en 2010 d’une tentative de coup d’Etat qui comme dans le cas vénézuélien en 2002 s’avéra être un échec cuisant pour l’opposition putschiste.(4) L’Équateur et le Venezuela sont les deux pièces essentielles d’un même puzzle. Nous ne devons pas oublier ce que souhaite la droite latino-américaine pour la Patria Grande. Nous la voyons agir sous nos yeux au Honduras et à Haïti, pour ne prendre que ces deux exemples. Le premier, depuis le coup d’Etat contre Zelaya est devenu le pays le plus violent du monde. Une violence qui se dirige en premier lieu vers l’opposition, les journalistes un peu trop indépendants et ceux qui luttent socialement, comme le professeur Hector Martinez Motino, assassiné le 17 juin dernier. Le second, Haïti, est une autre preuve de l’enfer dans lequel l’impérialisme a plongé le pays depuis deux siècles et ce pour avoir osé arracher sa liberté, son indépendance et avoir aboli l’esclavage. L’unité des socialistes du XXIème siècle est nécessaire pour faire face au putschisme. Récemment, trois monopoles de l'information latino-américains ont pris cette sage décision : que 82 médias d'Amérique Latine écrivent au moins une page par jour dans leur journal contre le Venezuela. D urant les derniers mois, de nombreuses délégations d’hommes politiques se sont bousculées pour aller rendre visite à l’opposition vénézuélienne. Mais rien n’est spontané dans ces visites. Il s’agit en réalité d’une campagne de communication bien orchestrée. Pour preuve, le bref séjour de la délégation d’Aécio Neves et d’autres sénateurs brésiliens à Caracas avec l’objectif que la « pression internationale fasse en sorte que le Venezuela tienne des élections libres ». Et pour mobiliser l’opinion mondiale, ils peuvent compter sur l’appui actif des médias de leur pays. En effet, au Brésil la quasi-totalité des médias est contrôlée par quatre familles. De plus, récemment, trois monopoles de l’information latinoaméricains ont pris cette sage décision : que 82 médias d’Amérique Latine écrivent au moins une page par jour dans leur journal contre le Venezuela. (1) Ces mêmes médias sont ceux qui utilisent la visite de Felipe Gonzalez, ex-chef du gouvernement espagnol avec de nombreux leaders de la droite latino-américaine(2), pour présenter le prisonnier Leopoldo Lopez comme un saint innocent, rédempteur de la Patrie. Seul Evo Morales a dénoncé le cynisme de la situation : « quelle classe de socialiste rend visite à Les présidents Correa de l’Equateur et Maduro du Venezuela l’extrême droite vénézuélienne ? S’il est socialiste alors pourquoi ne va-t-il pas à Guantánamo ? C’est la preuve qu’en Europe, les socialistes sont les meilleurs instruments du capitalisme ». (3) Pour comprendre la portée de cette guerre médiatique ou de quatrième génération, il suffit de jeter un œil au phénomène des guarimbas qui a eu lieu au début de l’année 2014. Rappelons que les médias privés et internationaux présentaient alors le Venezuela comme un pays frappé par la guerre civile. Mais ils ne montrèrent aucu- nement la mise en place de barricades ou guarimbas situées dans des lieux stratégiques pour semer le chaos dans le pays. Les plans de violence de l’opposition furent passés sous silence et les victimes des guarimbas attribuées à l’État. Cette campagne médiatique avait pour unique objectif de diaboliser le gouvernement de la révolution bolivarienne et favoriser le programme des groupes d’extrême droite. Mais cette guerre médiatique ne s’arrête pas aux frontières du Venezuela. Actuellement, les médias dominants s’en prennent à SHIPPING FULL CONTAINER LOADS & VEHICLES TO HAITI, JAMAICA, GUYANA AND THE REST OF THE CARIBBEAN ISLANDS la Révolution Citoyenne de Rafael Correa, sous prétexte que ce dernier veut faire adopter une loi sur l’héritage, loi qui ne concerne qu’une fraction extrêmement minoritaire de la population puisqu’il s’agit que de 2% de la population. Mais ce sont justement ces fameux 2% qui détiennent encore un fort pouvoir économique mais aussi et surtout médiatique. Le président équatorien a dénoncé ardemment les agissements de l’opposition et a appelé son peuple et ses partisans à être vigilants face à toute tentative de déstabilisation de son gou- Notes : 1) Ces monopoles sont le GDA (Grupo de Diarios de las Américas), l’ANDIARIOS (Asociación de Editores de Diarios y Medios Informativos) et le PAL (Grupo Periódicos Asociados Latinoamericanos). 2) http://internacional.elpais.com/ int... 3 http://actualidad.rt.com/programas/... 4) http://tercerainformacion.es/ spip.p... Journal de Notre Amérique n°5 Investig’Action 17 juillet 2015 RED HOOK SHIPPING Boxes ● Barrels ● Containers ● Vehicles Direct shipping from Brooklyn, NY to Haiti We own 3 ships: Sloman Rover, Trans Gulf & Glamor. 973-690-5363 YON KONEKSY O N DIREK POU HAITI WEEKLY SAILING FROM NY & NJ PORTS FASTEST TRANSIT TIME IN THE INDUSTRY Direct to Port-au-Prince, Miragoâne & St. Marc 12 DAYS TO HAITI We specalize in shipping full container loads with personal effects, household goods, commercial cargo, cars, trucks, buses from NY port to Haiti every week, sailing time 10-12 days. Please call GABRIEL or ROBERT Email: [email protected] www.HaitiShipping.com 20 Haiti Liberté/Haitian Times Red Hook Terminal, 70 Hamilton Ave., Brooklyn, NY 11231 Phone: 718.855.1555 • Fax: 718.855.1558 www.redhookshipping.com Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015