déportations en rd : la mission de l`oea a donné son

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déportations en rd : la mission de l`oea a donné son
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
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HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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PLANIFIE-T-ON UN CARNAGE POUR
LES ÉLECTIONS ?
Pozisyon kèk
òganizasyon fanm
sou agresyon Martelly
fè sou yon fanm nan
Miragwàn!
Page 6
English
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Le règne des
charognards
Page 7
Voir page 4
Le peuple doit être vigilant et très prudent car ces violences alarmantes ne sont pas sans raison. Il se peut que ce soit un carnage généralisé qui se
prépare pour terroriser, confondre et affaiblir davantage les masses populaires
DÉPORTATIONS EN RD : LA
MISSION DE L'OEA A DONNÉ
SON RAPPORT !
Syrie : Discours du
Président Bachar
al-Assad le 26
juillet 2015 !
Page 10
Une parodie de
tribunal condamne
le fils de Kadhafi à
mort en Libye !
Voir page 4
L’OEA s'engage à faciliter le dialogue dans la recherche d'une solution à la crise migratoire. C’est dans cette perspective que ses experts ont formulé 5
recommandations aux autorités haïtiennes et dominicaines impliquant la reprise
Page 17
Editorial
HAITI
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Accusez-vous donc vous-mêmes
d’être les vrais responsables !
Par Berthony Dupont
L
’épisode révoltant et crapuleux de Miragoane ne nous a guère
surpris. Il a tout dit du caractère fétide du régime en place. Justement, puisque nous savons depuis belle lurette à qui nous avons
à faire et c’est pour cela que dès l’annonce de la candidature de
ce fantoche nauséabond de Martelly, nous l’avions dénoncé pour
mettre le pays en garde. La classe politique inféodée sans réserve
à la politique Washingtonienne a hissé son drapeau blanc, avouant
sa faiblesse en laissant libre champ aux Clinton pour nous imposer
leur charognard.
Martelly est l’exemple le plus achevé, le plus parfait, mais
aussi le plus terrible de l’arsenal puant d’immoralité dont il se sert.
Enivré par sa longue expérience de collaboration avec les pires
ennemis du peuple haïtien, il ne pouvait agir autrement, ni donner
ce qu’il n’a pas. Il faut reconnaître que son passé de trafiquant de
drogues, de ninja, de délinquant et de d’escroc notoire lui a bien
servi de carte de visite pour satisfaire les besoins machiavéliques
de Washington et lui permettre de souiller et d’humilier la présidence haïtienne.
Mais quand même, la perspicacité des masses populaires leur
a permis de rejeter ce régime à travers de vastes manifestations
populaires exigeant son départ ; mouvement qui s’était amplifié
peu à peu, de jour en jour. Inutile de dire que la grogne avait atteint son paroxysme, les manifestants s’étaient pris à tout ce qui
représente ce pouvoir haï, exposant toute l’amertume, toutes les
humiliations, toutes les rancœurs accumulées depuis les élections
frauduleuses de 2010. Les conditions étaient belles et bien réunies
pour éjecter Martelly hors du pouvoir, sauf que les forces occupantes qui l’ont supporté, aidées des opportunistes, des traîtres, de
politiciens sinistres de la trempe d’un Evans Paul passé maître en
fourberie sont venues à sa rescousse, en améliorant son image, le
soutenant jusqu’à le pousser vers des élections qu’il refusait tant
d’organiser.
Ainsi toutes les opportunistes de droite comme de gauche ont
cru le moment propice pour jeter les gants du combat et plonger
dans le jeu électoral. Cette opposition qui s’est métamorphosée en
candidats à toutes les postes afin de tendre leur sébile de mendiants pour faire campagne ne s’est pas fait prier pour mordre à
l’hameçon électoral.
En réalité et en toute franchise, qui sont les vrais auteurs de
ce qui est arrivé à Miragoane ? Martelly peut bien paraître en être
l’acteur principal, mais les vrais responsables de l’odieuse prestation présidentielle sont les metteurs en scène : ses proches qui l’ont
aidé consciemment ou inconsciemment à cette boueuse dérive de
la honte, surtout les militants s’accrochant maintenant aux élections-piège tout en maudissant la mobilisation populaire. Ceux qui
l’ont toléré et l’acceptent encore en tant que président ont aussi à
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3, 2ème Impasse Lavaud
Port-au-Prince, Haiti
provoquer l’indignation suprême.
Les vrais responsables ce sont assurément eux. Ils le sont pour
avoir boudé et capoté l’objectif principal de la mobilisation populaire. On ne pouvait comprendre que des dirigeants s’arrangent à
dire tout bonnement qu’ils n’étaient pas pour le départ de Martelly.
Ils ont également contribué à part entière à cette monstrueuse dégénérescence, à cette vertigineuse et abrupte descente aux enfers
autant qu’ils ont été co-auteurs de toutes les dérives de Martelly. .
Les opportunistes de la Fusion qui s’apprêtent à se retirer
de ce bateau qui coule, ignoraient-ils que depuis l’arrestation du
député en fonction Arnel Belizaire, depuis la mort du juge Jean
Serge Joseph, depuis…. depuis…depuis…(et la liste des dérives est
longue), la prudence était de mise, pour ne pas dire que le rejet de
cette loque humaine nommée Martelly aurait dû être un choix clair.
Tous ceux là qui étaient venus à sa rescousse, soit à El Rancho ou
ailleurs, qu’ils partent maintenant ou plus tard, l’histoire les accuse
déjà de veules complicités à l’encontre du peuple et du pays.
Cette presse qui aujourd’hui se bouche le nez pour ne pas
respirer la puanteur de ce régime, qui ferme ses oreilles pour ne
pas entendre les propos puants de Michel Martelly, hier encore,
elle ne semblait pas prêter attention au danger. Et c’est seulement
après chaque salissure de Martelly que cette presse manifestait
son indignation, mais le moment d’après elle semblait tout oublier
jusqu’à la prochaine bavure. Elle a même accepté des enveloppes
cachetées de la présidence…
Martelly est allé jusqu’en France sur le plateau de TV5 pour
humilier le peuple haïtien, les femmes en particulier et ce n’était
pas assez. Même la tragédie de Miragoane n’a pas suffi pour faire
déborder le vase ! On n’entend que des murmures, rien que des
commentaires sous cape! On s’étonne qu’il n’y ait pas eu une levée
de boucliers pour clouer au pilori ce déchet d’humanité qu’est Martelly.
En somme nous aurions pu même nous demander s’ils ne
sont pas légions ceux-là qui s’accommodent bien de la nauséabonderie présidentielle, vu que les scandales de ce régime et ses
répercussions n’ont jamais dominé la vie politique dans une perspective de la transformer, de la corriger. Jamais, il n’a même pas
été utile de faire un retour en arrière, le régime ne s’en étant jamais
embarrassé ; il aura toujours de malsains conseillers comme Mayard Paul préférant avilir son image pour essayer de sauver son
patron afin de garder sa position, son pouvoir et son fric.
Tout passera comme si l’obscène scandale de Miragoane ne
s’était jamais passé. De fait, rien ne se passera puisque nos politiciens n’ont point d’éthique, point d’amour propre, point de dignité,
point de moralité. Ils n’ont qu’à faire leur mea culpa. Et de ne
s’être pas retirés massivement des élections au titre de dénoncer la
nauséabonderie de Miragoane, et pour avoir accepté sans broncher
la honte la plus abjecte faite à la femme haïtienne, à la nation,
à la fonction présidentielle, nos candidats sont déjà au fond des
poubelles de l’histoire.
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
A Travers Haiti
Haïti, chronique d’une crise électorale (64) La frontière de Jimani
paralysée par la grève des
chauffeurs dominicains !
Jour J-4, fin de la première phase !
Par Catherine Charlemagne
A
quatre jours du premier tour des
élections législatives, le Conseil
Electoral Provisoire (CEP) est sur le
pied de guerre. Rien, absolument rien
ne semble avoir été oublié. A part
bien entendu l’imprévu dans ce genre
d’entreprise. Comme par exemple
l’arrestation ou l’interpellation le jeudi
30 juillet de l’un des candidats à la
députation de Kenscoff, Alfredo junior
Antoine de la KID (Konvansyon Inite
Demokratik). Alors même qu’il sortait
d’un débat à radio Vision 2000, il a
été appréhendé par une équipe de la
Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à Lalue. Celui-ci est accusé
de faux et d’usage de faux et d’autres
chefs d’accusations le mettant en délicatesse avec la justice et forcément
avec la police qui devait le conduire au
bureau d’un juge d’Instruction. Mais
plus de peur que de mal. Selon l’article
237 du décret électoral, Alfredo Junior
Antoine a été purement et simplement
libéré une fois introduit au Bureau du
juge Etzer Aristilde.
Il n’y avait pas flagrant délit.
En tant que candidat agréé par le CEP,
il ne pourrait être incarcéré selon la
loi électorale de 2015. Incontestablement, le Président Pierre-Louis Opont
et son équipe sont sur le point de gagner leur pari risqué, voire fou, de mener à terme ce processus électoral dont
le parcours est encore long. Compte
tenu de la complexité de l’œuvre et
des enjeux politiques qui le caractérisent, ce scrutin est à suivre de très
près. Si dans trois jours exactement, la
campagne officielle fermera ses portes,
personne ne peut dire qu’elle a vu une
campagne à la hauteur de l’attente
du pays et des électeurs. A vrai dire,
il n’a pas vraiment eu de campagne
électorale. Même les premiers concernés, c’est-à-dire, les candidats, à
l’exception de ceux du PHTK et de
VERITE, ont tout fait pour que cette
campagne soit la plus sobre possible.
Non pas parce qu’ils n’avaient pas envie, mais faute de moyens financiers
adéquats pour mener une campagne
digne de ce nom.
Le gouvernement aussi, vu sa
gestion d’amateurisme, y a contribué
afin de rendre cette dernière période du
processus quasi inexistante. Tout au
cours de cette première phase du processus jusqu’à récemment, l’équipe au
pouvoir paraissait hésitante et doutait
même de l’aboutissement à cette date
fatidique du 9 août 2015. Pourtant, si
le CEP, le grand exécutant de ce chantier, à l’aune d’Haïti, qui peut paraître
titanesque, a commis quelques erreurs, il n’est pas moins resté cohérent
dans toutes ses démarches et a toujours fait montre d’autorité pour que
la date du premier tour soit respectée.
Certes, l’équipe de monsieur Opont
n’a pas toujours été convaincante sur
certaines décisions pouvant mettre en
confiance les candidats et les électeurs
potentiels. Néanmoins, et c’est important de le signaler, rares sont les Conseils Electoraux Provisoires, depuis
l’existence de cette institution, qui ont
réussi à s’exprimer sans voix discordante. Sur ce point, Pierre-Louis Opont
a su tenir la barre en tant que patron.
D’où peut être sa première
victoire, s’agissant de réaliser ce premier scrutin, au moins, à la date fixée.
Mais aussi bizarre que cela puisse
paraître, même si tout semble fin prêt,
à quelques heures de l’ouverture des
Bureaux de vote, il y a un total de
13725 et 1508 Centres de vote, le
pays n’est pas traversé par une fièvre
électorale. Plusieurs raisons peuvent
l’expliquer. La première tient de la conjoncture socio-économique du pays.
La flambée des prix des produits de
Alfredo Junior Antoine , candidat à la députation pour la commune de
Kenscoff a été arrêté, par des agents la Brigade de lutte contre le trafic
de stupéfiants (BLTS) et la Direction Centrale de la Police Judiciaire
(DCPJ
première nécessité sur le marché et la
montée vertigineuse du dollar américain par rapport à la devise nationale, la
Gourde, sont des facteurs à ne pas négliger. Pratiquement, 60 gourdes pour
un billet vert dans la capitale haïtienne
au moment où nous écrivons cette
chronique. C’est sans précédent ! Autre raison pouvant expliquer une campagne aussi terne, voire sans effet sur
la population, l’incertitude qui a régné
depuis le début du processus électoral.
Aucune autorité politique (exécutif) ou
électorale (CEP) n’a pu convaincre les
citoyens que les élections se dérouleront dans de bonnes conditions, en
toute sécurité et sans exclusion.
Rajouter à cela les pauvres ressources des postulants, les rumeurs et
les manœuvres politiciennes pour jeter
le discrédit sur le CEP et le processus
en général afin de favoriser le report
des élections, histoire d’aboutir à un
gouvernement de transition avant le
7 février 2016. En tout cas, c’est le
souhait d’un large secteur du pays
et même des gens qu’on n’aurait pas
soupçonnés. Cette absence de campagne qu’on a observée s’explique en
partie aussi par le retard que le gouvernement a pris pour distribuer les
500 Millions de gourdes prévus pour
le financement de la campagne des
candidats. Il aura fallu que certains
dirigeants de partis et de plateformes
politiques montent au créneau et menacent de bloquer le processus pour que
le gouvernement ait enfin consenti
de débloquer cet argent au comptegouttes. D’ailleurs, tout le monde a vu
et entendu le ministre chargé des Affaires électorales, Jean-Fritz Jean-Lou-
is, lors du Conseil de gouvernement
du jeudi 30 juillet 2015, à la Primature, appeler les partis et les candidats
à aller retirer leur part à la Direction
générale du budget au ministère de
l’Économie et des Finances. Soit une
semaine avant le jour-J.
Finalement, n’importe qui peut
comprendre que la campagne électorale a été si clairsemée, si fade, si
peu visible pour la grande majorité
des candidats ne disposant en vérité
que de maigres ressources, sinon rien
; tout cela ajouté à la violence et la
criminalité qui se sont imposées dans
la campagne entre la plupart des candidats dans certaines régions du pays.
Plusieurs meurtres et attaques violentes ont été enregistrés et dénoncés par
plusieurs partis et candidats. Les villes
réputées pour être des bastions électoraux à risque comme Petit-Goâve,
Mirebalais, Jacmel, Gonaïves ainsi que
les départements de la Grand’Anse et
du Sud-Est ont été en première ligne
dans des actes de violences et de
bagarres entre les partisans et sympathisants des candidats. En effet,
des candidats, souvent des barons en
tout genre et dans tous les domaines,
prennent un malin plaisir à distribuer
armes, alcool et argent aux jeunes des
quartiers défavorisés afin d’intimider
et de commettre des actes de violences
contre de simples concurrents considérés comme étant des adversaires
politiques.
Bien entendu, comment oublier dans cette chronique les frasques
et les sorties du Président Michel Martelly ou de Sweet Micky ou les deux à
la fois? Car c’est çà le problème avec
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Les Dominicains ferment le point frontalier de Jimani
L
a frontière de Jimani a été paralysée, le lundi 3 Août 2015, jour du
marché binational. Tôt dans la matinée des containers ont été entreposés
par des chauffeurs dominicains qui
ont entamé une journée de grève pour
protester contre le pillage d’un trailer
transportant du ciment en provenance
de la République Dominicaine.
Des chauffeurs dominicains ont
bloqué le passage des véhicules, notamment des camions de marchandises et
des autobus assurant le transport de
passager(ère)s à destination de Portau-Prince. Plusieurs commerçant(e)s
et acheteur (se)s ont dû transporter
leurs produits sur leur tête, a observé
le GARR.
Les grévistes dominicains ont
voulu exprimer leur colère contre le
silence du Syndicat des chauffeurs de
transport haïtiano-dominicain (SynTrans-Haido) suite à l’agression d’un
chauffeur dominicain qui transportait
du ciment vers Haïti. Alors qu’il roulait
sur la route de Malpasse, un groupe
d’Haïtiens qui protestaient contre
l’assassinat d’un chauffeur haïtien connu sous le nom de Tirabus, lui avaient
lancé des pierres.
Le chauffeur haïtien est décédé
le 23 juillet 2015 après avoir reçu une
balle d’un certain Fito qui serait le fils
d’un grossiste dominicain. En pleine
dispute avec le ressortissant haïtien,
Fito lui a tiré dessus et il n’a pas survécu à ses blessures. Cet incident avait
provoqué une situation de panique au
niveau de la frontière.
Ce genre d’événement regrettable
au poste frontalier Malpasse/Jimani ne
date pas d'hier. A plusieurs reprises,
des violations flagrantes des droits
des usagers aboutissant à des morts,
notamment du côté haïtien ont souvent
provoqué des réactions violentes et
paralysé la frontière.
Le GARR invite les autorités
haïtiennes et dominicaines à agir rapidement pour que la situation ne se dégénère pas davantage. Il les exhorte à
trouver ensemble des mesures administratives efficaces et protectrices des
droits de la personne en vue d’assurer
une meilleure gestion de la frontière.
la présidence haïtienne depuis le mois
de mai 2011. Personne ne sait quand
c’est le chef de l’Etat d’Haïti qui intervient ou quand c’est le chanteur du
groupe Sweet Micky qui fait son show
avec ses chansons grivoises. Malheureusement, pour l’image du pays
et de ses habitants, les deux se confondent pêle-mêle à travers le monde.
Cette première phase de campagne a
été incontestablement marquée par
les insultes proférées à l’encontre de
certaines personnes particulièrement
des femmes qui ont eu le malheur de
croiser le chemin de Michel Martelly.
Et sans surprise, ces malheureuses
ont été servies par un Président de
la République qui perd franchement
les pédales. Il n’y a pas d’autre mot.
Il y a quelques semaines déjà, lors
d’un meeting de campagne dans le
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3
Déportations en RD : la mission de Planifie-t-on un
l'OEA a donné son rapport !
carnage pour les
élections ?
Par Isabelle L. Papillon
L
a délégation de 5 membres de
l'Organisation des États Américains (OEA) conduite par le Secrétaire
aux questions juridiques des Affaires
Politiques de l’OEA, le mexicain
Francisco Guerrero ; Frédéric Bolduc,
Représentant de l'OEA en Haïti ; Gabriel Bidagain, Conseiller du Secrétaire
Général ; Steven Giner, Spécialiste
principal et Rebeca Omana, Spécialiste
au Secrétariat des Affaires Politiques
qui avait le vendredi 10 juillet 2015
visité la République dominicaine et
le lendemain Haïti pour recueillir des
informations sur la crise migratoire a
remis son rapport et a fait valoir que «
des personnes risquent de se retrouver
sans aucune nationalité reconnue ».
Par cette démarche, l’OEA
s'engage à faciliter le dialogue dans
la recherche d'une solution à la crise
migratoire. C’est dans cette perspective que ses experts ont formulé ces
5 recommandations ci-dessous aux
autorités haïtiennes et dominicaines
impliquant la reprise du dialogue entre
les deux états. Il s’agit de :
1- Faciliter le dialogue entre les deux pays. Elle recommande
d'organiser une rencontre entre les
deux pays à l'endroit le plus approprié
et qui serait accepté par les deux parties.
2 - Que l'OEA facilite le dialogue
avec les deux pays, dans le but de
trouver des voies menant à la résolution des difficultés actuelles.
3 - Établir un mécanisme
d'entente, dans le cadre des normes
internationales, qui permette le déplacement de personnes entre les deux
pays.
4 - Utiliser les bons offices de
l'OEA afin de renforcer les processus
d'enregistrement en cours, en particulier en ce qui concerne le Programme
d'Identification et de Documentation
des Immigrants Haïtiens, par le truchement du Programme d'universalisation
de l'identité civile dans les Amériques
---“PUICA”--- de l'OEA.
5 - Demander aux autorités
nationales ainsi qu'à la communauté
internationale de chercher des mécanismes destinés à aider les personnes déplacées, en particulier les
plus vulnérables.
Alors que les autorités gouvernementales haïtiennes semblent
satisfaites du rapport de la mission
– pour paraphraser l'Ambassadeur
d'Haïti auprès de l'Organisation des
États Américains (OEA), Edmond
Bocchit « Haïti se félicite des recommandations présentées dans le rapport
de la mission, qui met l'accent sur le
dialogue et réaffirme sa position pour
la mise en place d'un mécanisme de
compréhension entre les deux États
et la prise en compte des normes internationales afin de mieux gérer le
processus de rapatriement des haïtiens
vivant en situation migratoire irrégulière en République Dominicaine » – la
République voisine pour sa part, par
le truchement du chancelier dominicain, Andres Navarro, a pourtant catégoriquement rejeté l’offre de médiation
de l'OEA. Mais en prenant la précaution de souligner que «le gouvernement dominicain a fait connaitre sa
position sur le dialogue, mais n'a pas
eu de contact officiel avec les autorités
haïtiennes ». Le plus grand souci du
chancelier dominicain est la mobilisation populaire internationale dénonçant le racisme des descendants de
Raphael Leonidas Trujillo, il l’exprime
en ces termes « Le respect mutuel signifie que vous mettez un terme aux
campagnes négatives en cours contre
la République dominicaine »
Le secrétaire exécutif de la POHDH, Antonal Mortimé, pour sa part,
se dit également d'accord avec les recommandations qui encouragent les
deux partis à prioriser le dialogue en
vue d'une meilleure gestion de la crise.
Par ailleurs, cette semaine,
dans un communiqué de presse, un
haut cadre des Nations-Unies Mireille
4
Mireille Fanon Mendès-France, qui
dirige actuellement le Groupe de
travail d'experts sur les personnes
d'ascendance africaine de l'ONU,
recommande à la République
dominicaine
d’arrêter
ses
expulsions arbitraires de personnes
Fanon Mendès-France, qui dirige actuellement le Groupe de travail d'experts
sur les personnes d'ascendance africaine de l'ONU, recommande à la République dominicaine d’arrêter ses
expulsions arbitraires de personnes
et à prendre des mesures pour lutter
contre la discrimination et l'exclusion
sociales : « Les migrants sont en droit
d'être protégés et les Dominicains
d'origine haïtienne ont le droit de résider en toute sécurité sur le territoire,
de même que les enfants nés en République dominicaine et légalement
enregistrés».
« La République dominicaine ne
reconnaît pas l'existence d'un problème structurel lié au racisme et à la
xénophobie, mais elle doit aborder
ces questions en priorité pour libérer
le pays de la tension et de la peur ;
ce qui a abouti à une situation où les
personnes d'ascendance haïtienne
sans documents quittent le pays pour
éviter les expulsions brutales », a affirmé Mme Mendès-France.
Il est évident de souligner que
depuis le 3 août 2015, le délai accordé
par les autorités dominicaines pour la
régularisation des étrangers en situation irrégulière a pris fin. Est-ce dans
cet esprit que le samedi 1er août des
centaines de dominicains regroupées
au sein du mouvement « Los Hijos de
Duarte y Patria Duartiana » se sont
manifestées devant le monument «
Altar de la Patria » à Santo Domingo
pour exiger l'expulsion des haïtiens
illégaux, qui vivent en République
dominicaine ? Ils demandent au Président Danilo Medina de ne pas donner plus de chance aux immigrants
illégaux et exigent que soit lancé
sans délai, le processus d'expulsion.
« Si nous ne voyons pas les bus de
la migration lundi (3 août 2015) à
Villa María, Los Guandules, Villas
Agrícolas, La Ciénaga, Villa Mella,
Manoguayabo, Sabana Perdida et
d'autres zones habitées par des centaines d'illégaux, nous irons, armés
de bâtons et de machettes et nous
sortirons tous les clandestins qui y
sont installés » a déclaré Julio Acosta,
l’un des manifestants. « Le Gouvernement doit expulser toutes les personnes qui ne se sont pas qualifiées
au Plan de Régularisation » a déclaré
Yoryi Sánchez un autre protestataire.
Les manifestants ont également demandé au Président Medina,
d’interdire l’entrée sur le territoire
dominicain aux femmes enceintes
haïtiennes, qui utilisent les hôpitaux
dominicains pour donner naissance à
leurs enfants « Nous refusons que le
pays continue de recevoir par humanisme, des femmes haïtiennes pour
accoucher dans nos hôpitaux, parce
que le Président haïtien dit que les
enfants nés en République Dominicaine, ne sont pas des Haïtiens, en
violation de sa propre Constitution »
a indiqué Gladys Felix un membre de
ce mouvement revendicatif, ajoutant
que jusqu’à présent le Gouvernement
dominicain avait été trop tolérant
avec les haïtiens...
Ainsi le 31 juillet 2015, le secrétaire général de la Caricom, Irwin
LaRocque, déclara que le Vatican
pourrait jouer un rôle majeur dans
cette crise migratoire entre Haïti et la
république dominicaine.
ATANSYON ! ATANSYON!
Kowalisyon pou defann dwa Imen nan Repiblik dominikèn ak plizyè lòt
Oganizasyon, zanmi Ayisyen toupatou mete ansanm pou oganize yon kokenn
manifestasyon jou vandredi 14 out 2015 lan, 9vè nan maten rive
5kè nan apremidi pou mande
1) Repiblik Dominiken sispann depòte pwòp Dominiken ki nan peyi l
sou preteks yo se Ayisyen..
2) Pou kominote entènasyonal la pran sanksyon kont Repiblik
Dominiken si l refize kanpe sou desizyon ilegal yo a.
3) Pou Konsèy Siperyè Lajistis Entènasyonal la jije tout Otorite Dominiken k ap
òganize “Ethnic Cleansing´k ap fèt jodi a anndan peyi sa a
4) Pou touris nan lemonn antye sispann vizite peyi dominiken.
5) 14 out 1791, Zansèt nou yo te leve kanpe pou kase chèn
lesklavaj ak opresyon.
6) Jodia, menmjan ak 1791, an n leve kanpe ansanm 14 out 2015 la pou n di
non ak vyolasyon sa a k ap fèt an Dominikani., kont Frè ak Sè nou yo.
N ap tann nou tout Vandredi 14 out sa a, isit nan N.Y. devan biwo
Majistra Nouyòk la ak Wall Street ki nan Manhattan
Pran Tren 4-5-6 –R, desann nan estasyon Brooklyn Bridge.
Haiti Liberté/Haitian Times
Par Thomas Péralte
D
imanche 9 Août 2015, le conseil électoral provisoire de
Martelly-Paul s’apprête à entamer
les élections législatives, visant à
renouveler les 2/3 du sénat, soit 20
candidats et la totalité des députés
soit en total 119. D’après le CEP,
plus de 5,8 millions d’Haïtiens sont
attendus aux urnes ; alors que la
campagne électorale, qui s’achèvera
le vendredi 7 août 2015, reste très
timide en raison de multiples confrontations entre certains partisans
de candidats.
Cependant, nous ne sommes pas étonnés puisque nous
avions annoncé en maintes fois
dans nos colonnes que c’est sur
fond de violence, de corruption et
d’intimidation que cette mascarade
électorale aura lieu. N’y a-t-il pas
une main cachée qui tire les ficelles
de la violence ? Sans aucun doute,
qu’il y ait carnage ou non, la Communauté internationale, déclarera
tout bonnement que les élections
valaient la peine d’être tenues, mais
elles auront «réussi» tout juste pour
mettre en œuvre le plan lui permettant de monter le parlement de son
choix afin de satisfaire les objectifs
de l’empire.
Personne ne sait encore quel
secteur revendiquera les violences à
venir. Le CEP veut montrer sa bonne
foi en prônant qu’il est pour la réussite des élections autant que le gouvernement ; mais leur façon de faire
révèle clairement qu’ils préparent
plutôt le terrain pour un scandale
électoral. Ayant senti l’odeur de la
violence, dans un communiqué «
le Conseil Électoral Provisoire a fait
savoir aux candidats que les dispositions de l'article 119 du décret loi
électoral, lui donnent toute autorité
légale de radier de la liste tous candidats agréés qui seraient reconnus
coupables d'actes de violence et de
suspendre de toutes compétitions
électorales, pour une période allant
jusqu'à 5 ans, les partis ou groupements politiques qui en seront les
instigateurs » Mais autre que celle
des partis politiques il y a aussi la
violence verbale, dont par exemple
a fait preuve avec une désinvolture
sans pareille le président Martelly, à
Miragoane, et qui devrait être prise
en compte..
Fritz Jean Louis,
ministre
chargé des questions électorales, invite les électeurs à ne pas voter pour
des candidats qui seraient à l’origine
de violences durant la campagne
électorale pour les législatives partielles du 9 août prochain. A ce
compte, vue la violence verbale de
Martelly faisant campagne pour le
PHTK, le ministre invite t-il les gens
à ne pas voter les candidats du pouvoir ?
A quelques jours des élections, même le Sénateur Andris Riché le Président de facto du Sénat a
de grands doutes sur la réussite de
ces élections lorsqu’il indique que
« les conditions ne sont pas encore
réunies pour la tenue de bonnes
élections dans le pays »
Dimanche denier la force
d’occupation, la Minustah, organisait à Fort National un concert pour
la Paix. Au cours de cette activité
de propagande, la Représentante
spéciale du Secrétaire général des
Nations unies et Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, Sandra Honoré,
jouant son rôle de commissaire de
la Métropole, a appelé Haïti à promouvoir et à choisir la Paix, à un
moment où des flambées de violence se développent dans le processus électoral en cours.
Le peuple doit être vigilant et
très prudent car ces violences alarmantes ne sont pas sans raison. Il se
peut que ce soit un carnage généralisé qui se prépare pour terroriser,
confondre et affaiblir davantage les
masses populaires, forces motrices
de la mobilisation pour le changement, toujours dans l’objectif des
deux derniers coups d’État, à savoir
les écarter de la scène politique.
Voici un échantillon de bilan provisoire des cas de violence
et d’assassinats rapportés par la
presse haïtienne au cours d’un seul
mois de campagne électorale.
Dimanche
5
juillet,
Wilkenson Bazile (31 ans), est
mort, assassiné par balles vers
7h30 p.m. par des individus à moto.
Mercredi 22 juillet au
matin, Pierre Lafond, le candidat à
la Mairie de Marigot sous la bannière du parti FUSION est décédé
à l’hôpital Saint-Michel de Jacmel,
après avoir été blessé mortellement
par balles par un dénommé Bissainthe, agent de sécurité de Déus
Deronette, candidat à la députation
sous la bannière du parti PONT.
Ce même, Mercredi 22 juillet
vers 10h00 p.m. dans le quartier de
l’Avenue Christophe Chanel (commune de Carrefour), 3 hommes
Shiller Anthony (32 ans), Roody
Raphaël (33 ans) et Jackson Pierre
(42 ans) ont été abattus par balles
par des individus non identifiés, circulant à moto. Selon des témoins,
les 3 hommes collaient des affiches
de Jacques Beauvil, candidat à la
députation pour la circonscription
de Carrefour sous la bannière VERITE.
Mercredi 29 juillet, le candidat
à la Députation, Denis Pierre Lima
de la Circonscription de Torbeck/
Chantal sous la bannière du Parti
Respè a été agressé dans l'après-midi, par l'ancien Député Guy Gérard
Georges, candidat sous la bannière
Fanmi Lavalas et un groupe armé.
Vendredi 31 juillet, une vive
tension a régné à Delmas 6, à
l'intérieur du lycée Daniel Fignolé,
en marge de la participation de la
candidate au Sénat de la République
pour le département de l'Ouest, Marie Liliane Vedrigue-Hersche sous la
bannière de « Force Unité Nationale
» (FUN), accompagnée de son équipe de campagne en vue de donner le
coup d'envoi d'un championnat de
football. Selon des témoins, des tirs
sporadiques ont été entendus dans
la zone. La candidate a été tout
bonnement évacuée pour sa protection, par ses agents de sécurité.
Samedi 1 août, Germain Fils Alexandre, candidat député pour
le parti Verité de la ville de PetitGoâve, a dénoncé l'attaque lancée
contre lui et ses partisans par
les membres du parti Tèt Kale.
Dimanche 2 août, 2 personnes
ont été blessées par balle et de
nombreux pare-brise de véhicules
endommagés, lors d'un rassemblement de campagne du candidat à la
députation Abel Descollines, sous
la bannière du PHTK. Le candidat
député a accusé, sans les nommer,
des partisans de certains de ses adversaires.
Cette dernière semaine, dans
la localité de Rivière Froide, un
des partisans de la candidate à la
députation Nadine Anilus sous la
bannière du parti Fusion des sociaux-démocrates haïtiens pour la
circonscription de Carrefour, a été
blessée à l’oreille à l’arme blanche.
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
Perspectives
Jimmy Carter : c’est exact que les États-Unis ne sont plus une démocratie
Par Eric Zuesse*
L
e 28 Juillet, Thom Hartmann [1] a interviewé l’ancien président américain
Jimmy Carter, et, à la fin de l’entrevue
(comme si cette lourde question n’était
simplement qu’une réflexion de dernière
minute), lui a demandé son opinion sur la
décision «Citizens United 2010» et la décision «McCutcheon 2014», deux décisions
prises par les cinq juges républicains de la
Cour suprême des États-Unis. Ces deux
décisions historiques permettent maintenant que des fonds secrets illimités (y
compris ceux venant de l’étranger) soient
versés aux campagnes politiques et judiciaires américaines.
Voici ce que Carter a répondu:
« Elles violent l’essence de ce qui a fait de
l’Amérique un grand pays avec son système politique. Maintenant, c’est juste une
oligarchie encline à la corruption politique
illimitée qui se charge essentiellement de
pourvoir aux nominations pour la présidence ou à l’élection même du président.
Et la même chose vaut pour les gouverneurs, et pour les Sénateurs et membres
du Congrès des États-Unis. Donc, maintenant nous assistons à une subversion
de notre système politique en récompense
à des contributeurs majeurs qui veulent
et attendent, et parfois obtiennent des
faveurs pour eux-mêmes, l’élection terminée. A l’heure actuelle les titulaires,
démocrates et républicains, considèrent
cet argent illimité comme un grand avantage pour eux-mêmes. Quelqu’un qui est
déjà membre du Congrès a beaucoup plus
à vendre ».
Le programme [le Thom Hartmann Program] l’a alors interrompu, bien
que cette déclaration par Carter aurait dû
être en début de programme, et non à la
fin. (Et le programme n’a pas pris fin sur
une invitation pour qu’il revienne discuter
de cette question cruciale en profondeur –
Ce en quoi il est qualifié).
Alors: l’allégation provocatrice
de cet ancien président était-elle simplement son opinion? Ou était-ce effectivement beaucoup plus que cela? Oui, c’était
beaucoup plus que cela.
Une seule étude empirique a effectivement été faite au niveau des sciences
sociales à savoir si les données de l’histoire montrent que les États-Unis ont été,
au cours de la période de l’enquête –entre
1981 et 2002 – une démocratie (une
nation dont les dirigeants représentent
le public tout au long), ou au contraire
une aristocratie (ou «oligarchie») – une
nation dans laquelle seuls les désirs des
citoyens les plus riches finissent par être
pris en compte dans les actions gouvernementales. Cette étude est intitulée
«Testing Theories of American Politics,»
(Les Théories de la politique américaine à
Allo Miami!
WSRF 1580 AM
Monday - Friday
2:00 - 3:00 p.m.
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l’épreuve) et elle a été publiée par Martin
Gilens et Benjamin I. Page dans la revue
Perspectives sur la politique, publiée par
l’American Political Science Association
en Septembre 2014. Je l’avais résumée
plus tôt, le 14 avril 2014, alors que l’article était toujours en attente de publication.
Le titre de mon article-résumé
était «Les États-Unis sont une oligarchie
pas une démocratie, rapporte une étude
scientifique.» J’ai signalé que: «Le constat
évident est que les Etats-Unis sont une
oligarchie, pas du tout un pays démocratique. La démocratie américaine est
une imposture, quoique puissent clamer
les oligarques qui dirigent le pays (et qui
contrôlent les médias «d’information»
de la nation.). « J’ai alors cité le propre
résumé des auteurs: «Les préférences de
l’Américain moyen semblent avoir seulement un impact statistiquement non
significatif, minuscule, proche de zéro, sur
les politiques publiques.»
L’étude scientifique a conclu en
disant: «Aux États-Unis, nos résultats
indiquent que la majorité ne gouverne pas
– du moins pas dans le sens causal de
déterminer effectivement les résultats des
politiques.» Quelques autres phrases assez
claires ont réussi à se frayer un chemin
dans cette étude bien documentée, mais,
malheureusement, tortueusement écrite ;
ainsi: «Les préférences des élites économiques (telles que mesurées par notre
représentant, les préférences des citoyens
‘’riches’’) ont un impact bien plus indépendant sur les changements de politique
que les préférences du citoyen ordinaire».
En d’autres termes, ils en ont conclu que:
Les riches gouvernent les États-Unis.
Leur étude a porté spécifiquement
sur «1779 exemples entre 1981 et 2002,
période durant laquelle une enquête nationale sur la population en général a posé
une question de type pour ou contre, à
propos d’un changement de politique
proposé,» et a fait ensuite le suivi sur ce
changement, à savoir si oui ou non les
préférences du public interrogé avait été
transformées en politiques, ou, alternativement, si les positions défendues plutôt
par les lobbies d’importantes entreprises
étaient devenues politiques publiques sur
telle question donnée, indépendamment
de ce que le public avait voulu le concernant.
La période d’étude, 1981-2002, a
porté sur les suites de la décision historique de la Cour suprême des États-Unis
en 1976, Buckley v. Valeo, qui avait
commencé l’assaut de l’aristocratie sur la
démocratie américaine, laquelle décision
fructueuse ( bipartite) et pro-aristocratique
du tribunal est décrit comme suit par wikipedia: Elle «a annulé sur la base du Premier Amendement plusieurs dispositions
des Amendements de 1974 à la Federal
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
L'ancien président américain
Jimmy Carter
Election Campaign Act (Loi fédérale sur
les campagnes électorales). Ses énoncés
les plus importants ont annulé les limites
sur les dépenses pendant les campagnes,
mais ont maintenu la disposition limitant
la taille des contributions individuelles
aux campagnes. La Cour a également
réduit, puis maintenu les dispositions sur
la divulgation de la Loi, et a annulé (sur la
base de séparation des pouvoirs) la composition de la Commission électorale fédérale, qui, telle qu’elle a été écrite a permis
au Congrès de nommer directement les
membres de la Commission, une agence
exécutive. «
Fondamentalement, la décision
Buckley, et les décisions ultérieures de
la Cour suprême (de plus en plus républicaines et partisanes), ont permis aux
aristocrates d’acheter et de contrôler des
hommes politiques.
Déjà,
les
grands
médias
«d’information» sont détenus et contrôlés
par l’aristocratie, et «la liberté de la presse»
n’est vraiment que la liberté d’aristocrates
pour contrôler les «nouvelles» - pour
formuler les questions publiques de la
façon dont le veulent les propriétaires
[de presse]. Les gestionnaires de médias
nommés par les propriétaires sélectionnent à leur tour les rédacteurs en chef
qui, à leur tour, embauchent seulement
les journalistes qui débitent la propagande
dans la fourchette acceptable pour les propriétaires, et qui constitue «les nouvelles»
comme le public a appris à les connaître.
Mais, maintenant, dans le monde
post-Buckley-v.-Valeo, de Reagan et des
autres par la suite (et l’étude qui en est
résultée de 1981 à 2002), les aristocrates sont devenus presque totalement
libres d’acheter également les candidats
politiques qu’ils veulent. Les «bons» candidats, ainsi que les «bons» reportages
dans les « nouvelles » à leur sujet, ont
ainsi acheté les «gens qu’il faut» pour
«représenter» le public, dans la nouvelle
«démocratie» américaine que Jimmy Carter appelle maintenant justement «subversion de notre système politique pour
récompenser les principaux contributeurs
«.
Carter – qui avait pris ses fonctions
en 1977, au tout début de toute cette
époque de transition dans un pays aristocratiquement contrôlé (et il a quitté ses
fonctions en 1981, juste lorsque l’étude
commençait) di – a exprimé son opinion
que, dans le sillage maintenant des deux
décisions les plus extrêmement pro-aristocratiques de la Cour suprême des ÉtatsUnis (que sont Citizens United en 2010
et McCutcheon en 2014), la démocratie
américaine se conjugue au passé, pas du
tout au présent – et elle n’est plus une
réalité .
Il dit, en effet, que, peu importe
combien les Etats-Unis ont été une dictature par les riches durant la période
1981-2002 (l’époque de l’étude GilensPage), mais maintenant c’est bien pire.
Apparemment, Carter est correct: En
manchette, la première page du New
York Times affichait, le Dimanche 2 Août
2015, «Un petit groupe de riches contributeurs domine les dons consentis pour
les élections,» et a indiqué que:
«Une analyse par le New York
Times des rapports de la Federal Election
Commission et des dossiers de l’Internal
Revenue Service montre que la course
aux armements aux fins de collecte de
fonds a rendu la plupart des candidats à
la présidence profondément dépendants
d’une poignée des plus riches Américains. La concentration de donateurs est
la plus grande du côté républicain, selon
l›analyse de Times, où des consultants
et des avocats se sont montrés des plus
agressifs pour exploiter les règles de collecte de fonds plus souples qui ont alimenté la hausse des super PACs (Political
Action Committees). Seulement à peu
près 130 familles et leurs entreprises ont
fourni plus de la moitié de l’argent récolté
durant le mois de juin par les candidats
républicains et leurs super PACs «.
L’étude du Times montre que le Parti républicain a l’avantage d’une manière
écrasante dû au déchaînement récent de
la puissance de l’argent des grandes entreprises. Toutes les preuves suggèrent que,
bien que différents aristocrates entrent en
concurrence les uns contre les autres pour
les plus grands avantages que le nation a
à offrir, ils sont toutefois tous en concurrence du même côté, contre le public,
afin de faire baisser les salaires de leurs
travailleurs, et de réduire les normes pour
la sécurité et le bien-être des consommateurs, de manière à accroître leurs propres
bénéfices (transfert sur les autres des
coûts et pertes faites dans leurs investissements ); et, alors, maintenant, les EtatsUnis sont à nouveau en plein essor vers
l’Age d’or de l’inégalité économique, peutêtre même pour surpasser l’ère antérieure
des barons voleurs effrénés. Et, l’étude
du Times montre que même dans le Parti
démocrate, les méga-donations vont seulement aux plus conservateurs (pro-entreprise, anti-public) des démocrates. Les
politiques citoyennes pourraient devenir
des vestiges ou même s’éteindre dans la
nouvelle Amérique.
La question à l’ordre du jour est de
savoir si le pouvoir illimité de l’aristocratie est verrouillé en ce moment, de façon
même plus permanente par rapport à ce
qu’il était à une époque antérieure. Ou:
il y aura-t-il encore un autre FDR (Franklin Delano Roosevelt) pour restaurer une
démocratie qui existait autrefois? Ou: estce qu’un président pareil est même encore
possible en Amérique?
En ce qui concerne les titulaires
politiques d’aujourd’hui [au pouvoir], ils
ont maintenant leur carrière aussi longtemps qu’ils le veulent et sont prêts à exécuter les ordres de leurs maîtres. Puis, ils
vont se retirer pour devenir, eux-mêmes,
les nouveaux membres de l’aristocratie,
comme les Clinton l’ont fait, et comme la
famille Obama va le faire. (Bien sûr, les
Bush ont été des aristocrates depuis le
début du siècle dernier.)
En outre, la nouvelle ère de
contrôle aristocratique est non seulement
nationale, mais elle est de portée internationale; ainsi, l’aristocratie mondiale a
probablement trouvé la formule qui leur
permettra de garder le contrôle jusqu’à ce
qu’ils détruisent le monde entier. Ce qui
est particulièrement intéressant c’est que,
avec toutes les nombreuses exonérations
d’impôt, les organismes «de bienfaisance
»à but non lucratif’, que les aristocrates
ont établis, aucun d’entre eux n’est en
guerre pour vaincre l’aristocratie ellemême - pour vaincre le système d’exploitation du public des aristocrates. C’est la
seule chose pour laquelle ils ne créeront
pas des organismes «de bienfaisance» ;
aucun d’entre eux n’ira en guerre d’euxmêmes contre leurs intérêts d’exploitation
et ceux de leurs propres pairs. Ils sont tous
dans le même bateau, même s’ils sont
en concurrence entre eux pour dominer,
en terme de qui parmi eux sera le leader
dans leur comportement contre le public.
Et le public semble accepter cette forme
moderne de servitude-dette, peut-être en
raison des «nouvelles» qu’ils voient, et à
cause des nouvelles qu’ils ne voient pas
(comme celles-ci).
*Eric
Zuesse,
Historien
d’investigation.
[1] Thomas Carl Hartmann
est un animateur de radio, auteur, ancien
psychothérapeute, entrepreneur américain, et commentateur politique progressiste. Hartmann a animé une émission
de radio nationale syndiquée, The Thom
Hartmann Program (Le Programme de
Thom Hartmann), depuis 2003 et une
émission de télévision en soirée, The Big
Picture, depuis 2008.
The Huffington Post 3 août 2015.
Titre original: Jimmy Carter Is Correct
That the U.S. Is No Longer a Democracy.
Traduction: Haïti Liberté
HAÏTI EN ONDES &
SÉRUM VÉRITÉ
96.3 FM SCA
www.radioomegasca.com
Former - Informer - Transformer
Audio Now: 712 432 6353
Vladimir Petit-Frère, Journaliste
Directeur Général
486 East 34th Street
Brooklyn, N.Y 11203
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(561) 670 0122
Studios:
347 985 2028
347 985 2029
347 985 2030
Office: 347 985 2031
Tous les dimanches de 2 h à 4 h p.m.
Deux heures dʼinformation et dʼanalyse
politiques animées par des journalistes
chevronnés haïtiens à la pointe de
lʼactualité tels:
Guy Dorvil, Henriot Dorcent, Bedwit
Dorsainvil, Jean TH Pierre-Louis,
Claudy Jean-Jacques, et pour Haïti
Liberté, Kim Ives.
En direct avec Jean Claudel Merismas
depuis Haïti.
Soyez à lʼécoute sur Radyo Panou, Radyo
Miramar, et plusieurs autres
stations à travers le monde.
Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Pozisyon kèk òganizasyon fanm sou
agresyon Martelly fè sou yon fanm
nan Miragwàn!
betiz.
Madi 28 jiyè 2015 lan, nan yon miting politik nan Miragwàn, Martelly fè
gwo vyolans sou yon fanm ki t ap poze l kesyon sou reyalizasyon li sou
pouvwa a.
Y
on lòt fwa ankò, Prezidan Michel
Martelly raple popilasyon an li
toujou sou brenzeng Sweet Micky li.
Madi 28 jiyè, pandan yon miting politik nan Miragwàn, li fè gwo vyolans
sou yon fanm ki t ap kenbe tenn fas
avèk li parapòta deklarasyon li t ap fè
sou reyalizasyon pouvwa li a. Prezidan
kominote entènasyonal la ba nou an
chwazi dat komemorasyon 100 lane
okipasyon meriken an pou li avili fanm
ak peyi a ; yon dat senbolik kote fanm
ak gason òganize t ap reflechi sou konsekans okipasyon an.
Se ak raj, se ak vye mo sal prezidan an atake madanm nan. Li atake
diyite li kòm moun, kòm sitwayèn. Li
atake li kòm fanm, ak menas pou fè
vyolans fizik ak seksyèl sou li.. Konpòtman prezidan an montre ke, pou
limenm, fanm pa gen dwa lapawòl ;
fanm dwe soumèt devan lotorite gason, sitou lè se chèf ; fanm la pou sèvis
gason ki vle pran plezi yo. Se sa ki nan
tèt prezidan an, lè li envite madanm
nan vini sou podyòm nan pou li ka
sèvi avèk li. Konpòtman mesye Mately
montre jan li meprize fanm. Lè alatèt
yon gouvènman aji konsa, sa tou vle
di se yon pòz, lè l ap pale de zafè respèkte dwa fanm ak patisipasyson politik fanm. Anplis manke sitwayèn nan
respè, yon lòt fwa ankò, prezidan an
derespete tout peyi a nèt, li trenenen li
nan kanivo. Nasyon an ak lemond antye te tande yon prezidan k ap grennen
Ajismam prezidan an estomake
nou, revolte nou. Nou konsène kòm
moun, kòm defansèz dwa moun, kòm
sitwayèn k ap lite pou diyite moun respekte nan peyi a. Jouman prezidan an
sou kò fanm, se ankourajman pou tout
kalite vyolans sou fanm, espesyalman
kadejak. Sila ki t ap plede ri yo, se konplis mòd ajisman sa yo ; se moun ki
toujou pare pou bat bravo lè chèf ap fè
abi ; se moun ki pa refelchi sou move
konsekans mòd zak sa yo nan sosyete
a.
Zak Mateli a, se yon zak machis,
seksis, ki derespekte fanm kòm moun.
Prezidan an abitye joure gason k ap bat
chalbari dèyè li, jan sa fèt pandan kanpay elektoral nan Nòdès ak Nòdwès.
Men li pa janm rantre nan vye koze
sèks ak yo.
Se pa yon aza, si se sou gouvènmam Mateli anpil gany mouvman
fanm nan menase. Se pa yon aza, si se
sou gouvènman li a Ministè Fanm nan
ap degrenngole, jouk de lè li tounen
yon zouti pwopagann pou pouvwa a.
Se pa yon aza, si se sou gouvènmam
Mateli a zafè tizonnay sou fanm nan
administrasyon piblik la vanse tounen
de bagay nòmal. Agresè yo pa janm
jwenn pinisyon. Okontrè, yo konn
jwenn pwomosyon pou pi gwo pòs,
pandan viktim yo menm oblije nan
kouri. Kadejakè pa jwenn sanlsyon yo
merite. Nan premye moman gouvènman an, pou ankouraje etranje vin
vizite peyi a, prezidan an te mete fanm
pami bagay li kapab ofri touris yo. Nan
emisyon televizyon li te fè ak laprès
Suite à la page (14)
Poukisa ? M pa kwè gen rezon pou sa.
Joseph Harold PIERRE
P
ou nou eskize tèt nou, nou toujou
vle separe Sweet Micky ak Martelly
? Pou mwen menm, se menm moun
nan. Dayè, si nou vle fè diferans, se pa
Michel Martelly ki te genyen eleksyon
yo. Se te Sweet Micky. Di sa nou vle, se
Blan ki te mete l, se pa Blan ki te mete
l. Sa ki vre, nan yon peyi tankou Ayiti,
li ranpli kondisyon yon gwo lidè (paske
pa genyen) pou l te ka prezidan.
Se pou n poze vrè kesyon yo ?
Kisa ki pèmèt Sweet Micky rive prezidan ? Eske pifò moun k ap kritike l yo
gen otorite moral, gen koyerans pou
fè sa ? An n fè yon senp ti refleksyon
byen kout.
Tout kote sou latè gen yon gwoup
moun ki pou mennen sosyete a ? An
jeneral, moun ki rive eli nan tèt peyi a
e ki ba l direksyon, se yon moun ki soti
nan yon gwoup (elit nou kapab di) ki
gen anpil volonte ak konviksyon. Repiblik Dominikèn ban nou egzanp lan
ak Juan Bosch, yon sitwayen konsekan
ki batay jouk sa kaba pou mete peyi li
sou ray demokrasi ak devlopman. An
Ayiti, sa pa egziste ditou. Pou w mete
yon peyi tankou Ayiti sou ray developman ak demokrasi, gen de (2) travay
enpotan ki pou fèt : youn teworik, epi
yon lòt pratik.
Travay teworik la pa vle di pale
bèl fransè ; li pa rete tou nan repete
kou jako rèpèt sa savan te di, men sa
vle di pito chache konprann reyalite a
nan bon jan analiz ki chita sou lasyans (syans sosyal, jeni, syans medikal, elatriye). M vle presize analiz sa
yo mande itilizasyon matematik ak
estatistik. Men tou, fòk sila yo k ap
fè analiz yo gen bon jan konpòtman
nan sosyete a. Fòk yo rekonèt moun
sa yo nan sosyete a tankou moun ki
pa nan koripsyon, ki pa nan volè, ki
pa nan sa ki pa sa, epi k ap lite pou
6
Pa gen diferans ant Sweet Micky ak
Michel Martelly
redui grangou ak lamizè (paske se pi
gwo pwoblèm nou). Konbyen ayisyen
yo wè konsa nan peyi a ? Nou konnen
gen kèk, menm si se pa anpil. Men de
ou twa ki ta gen karakteristik sa yo pa
mete tèt yo ansanm pou yo fe yon ekip,
men chak moun fè zafè pa yo pou kont
yo, pou pwòp glwa pa yo. M pa kwè
yon moun ka di lekontrè, paske nan
eleksyon k pral gen la a, gen kandida
tankou pate cho, tankou boul bòlèt.
Avan w bat je w, ou tounen kandida,
ou wè w kandida, yo mete w kandida.
Kòm eleksyon yo se bòlèt pa gen anyen
ki di w p ap fè lamayòl, tankou Michel
Martelly an 2010.
Sonje byen, m te di se de travay
ki gen pou fèt, youn teworik ak youn
lòt pratik. Moun k ap fè bon jan analiz,
ki konprann reyalite a, epi ki serye tou
(serye enpòtan anpil anpil !), moun sa
yo ap fè yon gwo travay; men sa pa sifi
ditou ditou nan yon peyi tankou Ayiti. Travay teworik la se twòkèt la, men
chay la dèyè. Travay pratik la se li ki
chay la a, se li ki nannan koze a.
Fòk moun k ap panse reyalite a
aji sou li tou. Kijan yo ka fè sa an Ayiti
? Se nan travay ak mas pèp la, ak pey-
Haiti Liberté/Haitian Times
izan yo, ak jèn yo, ak timoun nan lari
yo, ak fanm yo, brèf, ak tout moun sosyete a mete sou kote, sila yo sosyete a
pa vle. Fòk moun sa yo ki gen bon jan
konpreyansyon ta travay nan tèt ansanm, ta mete bon jan ekip sou pye pou
travay nan tout rakwen peyi a nan alfabetizasyon pandan y ap pwofite fòme
konsyans moun yo, ouvri je yo devan
pawòl tèt anba, degrenn gòch tout kalite polisyen vòlè, eskanmòtè ak kriminèl ap di yo pou vire lòlòj yo. Fok “elit”
sa a ta ede mas pèp la yo konprann
sou ki kritè pou yo vote politisyen ki
serye, ki renmen peyi a (nou mèt kwè
m : genyen kèk). Fè yo konprann tou
responsablite yo genyen pou patisipe
nan devlopman kote yo rete a. Pa sèlman di yo sa, men ede yo, nan montre
yo plante ak èd bon jan agwonòm, ede
yo trete dlo larivyè oubyen pi kote yo
jwenn dlo pou yo bwè. Lot bagay enpòtan se ede yo devlope medsin natirèl,
paske se li sèlman yo genyen, pa gen
klinik kote yo rete a epi menm wout
pou bourik pa genyen , alevwa pou ta
gen wout machin pou yo al lopital nan
zil tik lè yo malad. Atansyon! Kite m fè
nou sonje se pa de politisyen m ap pale,
men de gwoup nan sosyete sivil nou ta
rele “elit” la.
Mas pèp la, peyizan yo wè “nèg
ak fanm save” tankou lènmi yo (amwenske ou se pitit ki soti nan kòt zantray yo); men yo gen rezon tou. Yo p
ap janm vote pou moun k ap gade yo
ak mepri. Gen anpil mouvman k ap fèt,
kòmkwa ta gen konsyans nan peyi a
pou ede pòv yo. Nan fon kè nou, nou
konnen se manti, se blòf. Epi mas pèp
la konprann sa tou, se sa k fè yo vote
moun yo kwè nan yo. Pèp la pa egare
jan nou panse a. Si yo te egare, yo pa
t ap vote Martelly. Se li pou yo vote,
paske se li yo konn wè, se li menm ki
konn fè yo danse, se li menm ki konn fè
yo defoule nan di gwo vye betiz sal. Se
Metye chofè tap tap
Kamyonèt cheri wa mennen m ale tou
dous
Kamyonèt cheri wa mennen m ale tou
dous…(1)
S
etè dimaten, kafou Dèlma 65. Yon
premye kamyonèt depoze twa
dènye pasaje li te pote yo. Li vire nan
kafou a, mete tèt li sou lanmè epi plonje
desann san yon kout je pou gwoup
moun nan estasyon an ki ap fè l siy
rete. Yon dezyèm kamyonèt fè koub
la, bay Petyonvil do, pandan kontwolè
a ap rele : « Dèlma 2, Dèlma 2 ». Sa
ou tande a yon bann moun te gen tan
boure machin nan san li pa menm
kanpe. Se atò yon twazyèm kamyonèt
tap tap ki make Dèlma vin estasyonnen
devan moun ki t ap tann yo.
- Kafou aviyasyon m ap rive
wi !
Chofè a fè tou kamyonèt la vin
pale ak pasaje yo.
Tout moun tande ? Mwen
pa pral lavil non ! Kafou aviyasyon
machin nan ap rive. Epitou fè kòb nou
kont. Nou gen yon mòd ap vin monte
machin moun, lè fini nou pa gen lajan.
Pawòl sa yo te lakòz kèk pasaje
sòti nan gon yo.
- O o, ala chofè angran papa !
- Ak ki moun misye konprann
l ap pale la a ?
- Pa okipe chen an non ; kamyonèt la dwe pa menm pou li non ou
wè l ap betize ak moun nan. Ale wè,
de kout volan yo dwe ba li fè. Gade figi
nèg la ! Ti sousou !
- Ki moun misye ap rele ti sousou a ? Monchè desann machin mwen
Chofè yon kamyonèt nan
Pòtoprens
an.
- Se pou ou vin fè m desann.
Yon pasaje ki chita nan plas devan rele chofè a.
- Pa okipe nèg la, konpè. Se on
metye w ap fè. Vin kondi machin nan
non.
- Ki metye ? Sa a se yon metye tou ? Chita dèyè yon bwa volan, ap
monte desann nan blokis pou vakabon
manke w dega. Dizon di bouch on nèg
fann, fòk ou manje ; m bije reziyen m.
Se pa anyen m ap defann pase sa.
Chofè a fè sa pou l derape, sonèt
la sonnen.
- Chofè, gen yon moun k ap
monte.
Chofè a annik voye je l, li apèsi
gwosè madanm nan k ap vini, li peze
akseleratè. Twa kafou pi ba yon pasaje
rele: « Mèsi chofè ! »
Nòt
Chante Klodèt ak Ti Pyè.
Guy-Gérald Ménard
Plas Sentaleksann
Plas Sentaleksann
timoun ap jwe fè laviwonn
mayi lò akasan siwo
lavi ap mache sou beki
chodyè pa monte kay fèblantye
Plas Sentaleksann
matlasye ap bat koton
mizerere jou kalanmplanm
lavi mache kloutoupkloutap
pòch malere gen kourandè
pawòl tafya ak boul senlo
ap fè lalwa nan tèt Kal Bwa
lavi mache sou klou gagit
pousyè fin anvayi sèvo
Plas Sentaleksann
gede sele jenn fanm
woule atè nan beny piman
tanbou ap bat nan koridò
lavi mache ti pa ti pa dèyè lanmò
Guy-Gérald Ménard
Plas Sentaleksann
Sekrè pon
Santinèl ki monte lagad
apante tout kwen Pòtoprens
nou ki abiye ak rechany bwa
rechany beton, rechany asye
pou travèse memwa n
depi twa jenerasyon
ki kalte sekrè nou ap charye
nan zantray tan?
Pon Moren mèt kalfou
ki kanpe an senèryen
Pon Senjewo semafò
ki bay kontwòl anba anwo
Pon Pradèl pon komokyèl
ki krab kò l pou yo pa wè l
Pon Òfelen zòn Sen Maten
ki ap naje nan ou won tenten
Pon Zout bò frè teyat
ki te dòmi leve ak Ti Bout
Tout pon nan kapital la
met rad klandesten
Pon Wouj se li mwen pi renmen
ou pa wè pon ni ou pa wè san
sèlman leswa lè briz lanmè
balize sou Chansrèl
ou ka tande non lanperè kònen
nan bouch van k ap soufflé
Guy-Gérald Ménard
tris, men se reyalite a! Lè fanm ak gason save komanse siwonnen tout peyi a
toutan (pa sèlman nan eleksyon!) pou
ede yo konstwi lavi yo, ede yo konstwi
sosyete yo, lè sa a, y ap vote fanm ak
gason save, lè sa a y a kwè nan yo, lè
sa yo p ap vvote kandida tankou Martelly ankò. Men malerezman, sa m sot
di la a, se pa bagay ki fasil ditou. M pa
di sa a enposib, sèlman paske m kwè,
tout bon vre, tout kote k gen moun ka
gen chanjman (pozitif oubyen negatif).
Kounye a, m vle pale de evènman ki montre responsablite pifò moun
k ap kritike Martelly nan briganday,
lawont, sitiyasyon tèt anba k ap pase
nan peyi a epi imilyasyon ayisyen ap
sibi nan peyi lòt bò dlo ak lòt fwontyè.
Evènman sa yo se peryòd aprè Arisitd
pèdi pouvwa a an 2004 ak tranbleman
tè a.
Depi ane 2001, te gen yon
opozisyon pwennfèpa kont Aristid jiskaske ak èd kominote entènasyonal la,
yo rive lage misye atè an 2004. Men
kote opozisyon sa a te pase aprè Aristid te fin tonbe? Si yo te kwè nan yon
bagay, si yo te kwè nan peyi, opozisyon an t ap kontinye batay la nan yon
lòt fason. Li t ap fè travay teworik ak
pratik m sot di la yo pou yo te mete
Suite à la page (14)
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
Perspectives
Le règne des charognards
Par Robert Lodimus
« Ne cherche pas à ce que les événements se produisent comme tu le veux,
mais dispose-toi à vouloir qu’ils se
produisent tels qu’ils se produisent.
Alors, tu seras heureux. »
(Épictète)
L
’arrivée au pouvoir de l’actuelle
équipe qui avilit la République
d’Haïti et ses dignes et honnêtes citoyennes et citoyens n’est pas un parcours
accidentel de l’histoire. Les États-Unis,
la France, le Canada, l’Allemagne,
l’Angleterre, etc., y ont joué les rôles
essentiels. Ratent-ils une seule occasion de se moquer des Haïtiens quand
ils se rencontrent dans les corridors
de la politique internationale? Pour
eux, cette population de la Caraïbe est
composée de sous-humains. C’est ainsi
qu’Hitler qualifiait les Juifs et les Roms.
Ils sont les descendants des « nègres »
africains qui furent vendus, déportés
en Amérique à partir du XVIe siècle et
exploités cruellement dans les plantations coloniales de Saint-Domingue en
vue d’enrichir la métropole. Le territoire
qu’ils occupent est réduit, certes, mais
le sous-sol cache des trésors inestimables et considérables. Alors, les grandes
puissances du G7 ourdissent et peaufinent les complots perfides afin de matérialiser leur dessein machiavélique: reprendre l’île par n’importe quel moyen
et à n’importe quel prix. Elles ont déjà
tracé le plan de faillite financière qui
mènera tôt ou tard à la destruction de
la Nation qui s’est révélée au seuil du
XVIIIe siècle « maîtresse » et « championne » de la démocratie, celle qui remonte à la genèse des droits et libertés
liés à l’État de nature, tel qu’il est conceptualisé, élaboré par Thomas Hobbes,
Jean-Jacques Rousseau, John Locke et
d’autres grands penseurs et théoriciens
politiques. C’est en étranglant graduellement les masses urbaines et rurales
que les États diaboliques arriveront à la
« pompéisation » de cette République
antillaise. Ils ne visent pas à courte
vue. Mais misent sur le long terme. Au
rythme où se fait la dégringolade, on
se demande à quel niveau sera rendue
Haïti dans deux cents ou trois cents
ans sur l’échelle de la mobilité socioéconomique descendante? La misère et
la maladie viendront probablement enrichir les pages de l’histoire universelle
d’un autre cas de « démocide »…!
Aux yeux des États dominants hégémoniques, que représente un amoncellement de parias qui
s’entredéchirent, s’entretuent sur une
bande de terres arides, dans une porcherie – comme ils le disent si mal – aménagée sur 27750 kilomètres carrés?
Aujourd’hui encore, les « cosmocrates
» n’arrivent pas à s’expliquer comment
une poignée de « va-nu-pieds » est effectivement parvenue à exterminer une
armée dirigée par des généraux formés
à la prestigieuse École Royale Militaire
de Brienne. Entre-temps, malheureusement, l’évidence s’impose par le constat navrant : l’avion de la République
d’Haïti est détourné de sa destination de
développement économique, de progrès
social et d’épanouissement culturel. Les
« néocolons » pensent avoir bel et bien
gagné leur pari. Disons, jusqu’à cette
heure... Car la nature réserve son lot de
surprises. Les vents violents peuvent se
lever d’un coup et déclencher les pires
et meurtrières tempêtes que le « Sud ait
portées jusque-là dans ses flancs ». Et
ce jour-là, gare à « celui dont la tête est
voisine du ciel! » Nous avons revisité
Jean de La Fontaine.
Ma grand-mère répétait toujours
– sans imiter le bouffon couronné – :
« Que tu appelles le diable papa, il te
mangera quand même. Alors, tu le
désignes par son nom…! » La République d’Haïti est actuellement tenue en
otage par l’Organisation des Nations
Président, première dame, premier ministre, ministres, directeurs
généraux – qu’ils se nomment Jules, Paul ou Marie – vont dans le même
panier. Ce sont tous des êtres amoraux. Des créatures inqualifiables
Unies (ONU), certaines instances de
l’Organisation des États Américains
(OEA) maintenues sous l’influence des
États-Unis, du Canada, du Mexique…
et par une oligarchie crapuleuse qui ne
rêve que de « fortune personnelle » et
ne parle que de « priapisme » ou de «
clitorisme » dans les conseils des ministres ou dans leurs villas.
Ô Miragoâne, ville de Saint Jean
le Baptiste, l’ « idiotie » et la «
goujaterie » ont jeté de la honte à
tes yeux!
Avec lucidité et tristesse, il faut admettre
que le pays, après avoir gravi les plus
hautes marches de l’histoire, se vautre en ces temps de « bêtise humaine
» dans une boue de puanteur et de
dégradation insupportable. Président,
première dame, premier ministre, ministres, directeurs généraux – qu’ils se
nomment Jules, Paul ou Marie – vont
dans le même panier. Ce sont tous des
êtres amoraux. Des créatures inqualifiables. L’ « université » s’incline devant
l’ « inculture » flagrante et l’appelle «
Son Excellence »…? Pour émoluments
et privilèges, les opportunistes ont
choisi de suivre le petit « diable » dans
les enfers de l’immoralité choquante.
Les missions diplomatiques accréditées à Port-au-Prince, qui soutiennent
ces « galapiats » évadés de la planète
des singes, en valent-elles mieux? Les
bergers ne transpirent-ils pas l’odeur
de leurs chèvres ou de leurs moutons?
On se souvient encore de cette ambassadrice maigrichonne, à l’allure de la
méchante belle-mère de Cendrillon,
venue de la « montagne constellée »
et ensorcelée qui déambulait dans la
cité bras dessus, bras dessous avec le
« millionnaire » de la primature, l’ « argentivore » déchu, humilié, rejeté de la
bande des « crânes rasés », et recherché pour fraudes dans plusieurs pays
africains. Une proximité étonnante qui
aurait pu soulever un « doute pervers »
dans l’esprit de l’opinion publique.
Depuis 28 juillet 1915, le pays
n’a pas cessé d’avancer dans la nuit
lugubre de sa déchéance. Mais jamais
situation n’a paru si avilissante pour les
familles qui n’ont pas voté la « cochonnerie » en 2011. En Haïti, à cause de la
trahison lâche et l’assassinat crapuleux
de Charlemagne Péralte, difficile de
sauter sur des individus qui portent le
nom de Conzé. Par sentiment de rejet,
de gêne ou d’embarras, ils l’ont changé
pour un « identifiant » familial plus potable. Nous pensons que tôt ou tard,
lorsque des personnalités conséquentes
et responsables parviendront à prendre le pouvoir – d’une façon ou d’une
autre – la nouvelle constitution devra
stipuler sur l’urgente nécessité de remplacer la « République d’Haïti » par la
« République de Quisqueya ». Cette
dénomination est trop lourde de souffrance, souillure, déshonneur, félonie,
indignité, ignominie, autocratie, insécurité, déloyauté, salissure, torture, assassinat, exil, scélératesse, illettrisme,
ostracisme, népotisme, vol, paupérisme, misère, domesticité, prostitution,
machisme, injustice, corruption, spolia-
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
tion…
Presque tous les États du monde
condamnent l’agression verbale, le viol
et le harcèlement sexuel. Les sanctions
peuvent aller de l’emprisonnement à
l’indemnisation des victimes. Ou les
deux à la fois. Les tribunaux sévissent
toujours contre les « malfrats » coupables de ces « incivilités » grotesques
et ces « actes » obscènes. L’ « empereur
des cancres » qui s’est offert pitoyablement en spectacle dans la ville de Miragoâne doit être poursuivi pour injures
graves, diffamation, violences verbales
et harcèlement sexuel. Le « loser » de
la présidence ne devrait en aucun cas
s’en tirer à bon compte. L’affront mérite
« sanctions » et « dédommagements ».
Nous croyons aussi qu’il est du devoir
des policiers qui montaient la garde autour de l’odieux personnage – car nous
les avons remarqués dans la vidéo – de
dresser le procès verbal de l’incident et
de le mettre à la disposition de la « Justice » à toutes fins que de droit. Ils sont
avant tout des gardiens de l’ordre et de
la paix, des agents de la sécurité publique…Donc au service de la protection
citoyenne. Traiter en public – et même
si c’était en privé – une malheureuse
femme de prostituée, d’objet de jouissance sexuelle d’un soi-disant député
du peuple est une entorse impardonnable au respect des libertés et droits
individuels. Nous espérons que les avocats qui œuvrent dans le domaine des
« droits humains » ont déjà contacté la
Miragoânaise et qu’ils lui ont conseillé
d’engager la disgracieuse affaire sur
le terrain des procédures intra-légales.
Il s’agit dans ce contexte précis d’un
crime de lèse-humanité au détriment
d’une citoyenne qui exerçait son droit
d’opiner librement sur les causes fondamentales du pourrissement des organes de l’État et du dépérissement de
l’économie nationale. Les mandataires
ont des comptes à rendre aux mandants. Car, comme le conçoit Platon, «
La République est la chose du peuple.
» C’est toujours un geste irresponsable
et un acte irrationnel de la part d’une
population lorsqu’elle confie la gouvernance de son pays à des « novices »
orgueilleux, des « malotrus » entêtés et
des « voyous » de grand chemin qui ne
possèdent pas « le politique » et qui ne
maitrisent pas « la politique ».
Et puis, quel « toupet »
Des « caméléons » qui ont encouragé
la nomination et l’installation de ce
régime gouvernemental corrompu, qui
l’ont défendu hier encore du bec et des
ongles se disent aujourd’hui révoltés
par le scandale de Miragoâne. Ils ont
critiqué ouvertement leur « poulain »
sauvage, malappris, insolent et hideux
dans les colonnes des quotidiens et sur
les ondes des médias parlés et télévisés. Quel désaveu hypocrite! Et surtout
quelle désolidarisation tardive! Pourtant – par peur maladive d’un retour
éventuel du lavalassisme au pouvoir
– n’ont-ils pas inventé, expérimenté
toutes les « combines » politiques avec
le cardinal de l’Église catholique, instigateur et organisateur principal du
festival des négociations burlesques
de 2014 à El Rancho, pour préserver
la «présidence » ridicule, malade de la
peste, mise en place frauduleusement
par l’OEA et à laquelle est associée une
nuée d’universitaires dépravés, parachutés dans des fauteuils ministériels.
Ces « sorbonnards » ou « harvardiens
» sans cervelle – qui ont étudié sans
réfléchir – n’ont-ils pas encore contribué à démobiliser les foules qui manifestaient dans les rues avec la ferme
intention de révoquer l’autorité des
« satrapes » et d’obtenir le départ des
forces de la Minustah?
Les « diplômes universitaires
» ne confèrent pas automatiquement
le monopole de l’intelligence. Diriger
une Nation exige un long processus de
préparation théorique et pratique. Sans
la théorie, il est impossible de comprendre et d’expliquer les phénomènes qui
commandent aux comportements des
objets d’étude. L’activité sociale, politique, économique et culturelle ne peut
pas être coupée de l’univers utile d’un
certain niveau de maitrise de la connaissance théorique. Avant de conduire
un véhicule, il faut suivre les cours appropriés qui permettent d’appréhender
les notions fondamentales qui régissent
la circulation routière. Seulement ainsi,
la pratique pourra se révéler sans danger pour les piétons et les autres automobilistes.
Les princes, les princesses bénéficient de leurs précepteurs d’un
enseignement riche, extrait d’un puits
profond de savoirs généralisés. Ils sont
appelés, selon les règles et principes de
la monarchie, à régner après le décès
de la « reine » ou du « roi », et en cas
d’abdication du trône. L’apprentissage
s’étend du transfert des connaissances
intellectuelles à l’inculcation des éléments comportementaux maniérés, basés sur les notions des « savoirs être
et vivre ». On ne peut pas se hisser au
sommet de la société, devenir la première citoyenne ou premier citoyen
d’un État sans passer par les filières de
formation adéquate et nécessaire. La
place des ânes est à l’étable. Et même
là encore, il faut leur apprendre à ne pas
braire à n’importe quel moment du jour
et de la nuit. Donc, le bétail aussi doit
être dompté. Une façon de dire qu’il existe des humains qui ne sont pas comparables aux animaux dressés!
Franchement décevant
Le calvaire des Haïtiens, semble-til, est loin d’être terminé. Que de «
noms bizarres » et de « têtes de linotte »
n’avons-nous pas répertoriés dans la liste des candidats à
la présidence publiée par le Conseil
Électoral Provisoire! Ces « chefs de
bouquement » n’entretiennent aucun
Suite à la page (16)
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Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
HAÏTI : Un modèle de développement anti-paysan
Par Frédéric Thomas
1ère partie
Cette longue analyse de Frédéric
Thomas, politologue chargé d’étude au
Centre tricontinental (CETRI) montre
que l’on retrouve des antagonismes
similaires dans le monde rural, en
Haïti comme au Chiapas [1]. D’un
côté, gouvernement et entreprises
s’efforcent d’intégrer ces territoires
dans l’économie de marché nationale
et mondiale en s’appuyant sur des
projets de « développement » extractivistes, que ce soit dans le domaine
agricole, minier ou énergétique. De
l’autre, paysans et paysannes tentent
tant bien que mal de résister à cette
nouvelle offensive et de défendre et
faire prospérer des modes de vie pour
lesquels autonomie et souveraineté
alimentaire constituent des piliers
centraux.
D
epuis fin 2013, à l’Île-à-Vache, dans
le sud-ouest du pays, les habitants
se mobilisent contre le méga-projet «
Destination touristique ». Dans le nordest, à la frontière avec la République
dominicaine, ce sont les travailleuses
et travailleurs de la zone franche de
Caracol – certains organisés au sein du
syndicat Batay ouvriye – et les associations paysannes dont les terres ont été
accaparées, qui s’opposent à cette zone
franche inaugurée le 22 octobre 2012,
et implantée sur des terres agricoles
fertiles. Alors qu’ailleurs dans le pays,
principalement dans les montagnes du
nord, les projets d’exploration miniers
suscitent autant de réticences de la part
des organisations sociales que de convoitise de la part de « l’élite » politique
et économique haïtienne.
Quels liens existent-ils entre ces
divers projets, d’un côté, et ces multiples
résistances, de l’autre ? Les premiers
dessinent les contours et la dynamique
d’un mode de développement, mis en
place par le gouvernement haïtien, et
soutenu – voire téléguidé – par les institutions internationales et quelques
grandes puissances mondiales – dont,
au premier chef, les États-Unis. Les
mouvements sociaux haïtiens, en général, et les mouvements paysans, en
particulier, s’opposent à de tels projets,
en mettant en avant une autre vision
de la société. Ainsi, aussi différents que
soient ces méga-projets, ils participent
d’une même logique, centrée sur des
caractéristiques communes, convergeant vers un modèle de développement dont les paysans sont le rebut.
Un modèle de développement
Le Plan stratégique de développement d’Haïti constitue un bon guide
du modèle haïtien. S’il s’inscrit dans
la continuité des politiques mises en
œuvre depuis au moins le début des
années 1980, il marque néanmoins
une certaine inflexion qui met d’autant
plus en évidence les axes saillants de
choix politiques et d’un mode de développement. Celui-ci peut se décliner sous
une triple perspective : néolibéralisme,
zones franches et guerre aux paysans.
Encart 1 : Monde rural haïtien : un
instantané [2]
Haïti est le pays le plus pauvre de
l’hémisphère occidental, avec un Indice de développement humain (IDH),
qui le classe 145e sur les 173 pays recensés (la Belgique est classée 21e).
Entre 2005 et 2010, l’IDH d’Haïti ne
s’est pas amélioré et est resté au même
niveau. Les trois quarts des habitante-s vivent en dessous du seuil de pauvreté de deux dollars par personne par
jour (p. 33). 60% de la population
haïtienne vivent en milieu rural. La
pauvreté y est plus importante : 54%
de la population rurale contre seulement 12% dans la zone métropolitaine
et 18% dans les autres zones urbaines.
Les terres cultivées se caractérisent
par leur exiguïté : la moyenne des exploitations agricoles est de 1,46 ha.
Cette exiguïté « constitue l’une des
contraintes de l’agriculture haïtienne
dans la mesure où elle restreint les possibilités de remplacement de la main
d’œuvre par l’équipement mécanique.
Ceci limite à un bas niveau la productivité par unité de main d’œuvre et par
conséquent le revenu des ménages »
(p. 56).
L’insécurité alimentaire à l’échelle nationale est de 38%, mais de 41% en
milieu rural. Les dépenses alimentaires
représentent 56% des dépenses totales
des ménages. Ce pourcentage varie
avec le niveau de richesse (de 53%
pour les plus riches à 73% pour les plus
pauvres). Parmi les postes de dépenses
alimentaires, les postes riz (21%), viande/volaille/fruit de mer (13%), pois/
haricot/lentille (10%) sont les plus importants. Les tubercules, les bananes
et les légumes sont surtout produits
à des fins d’autoconsommation. «
La consommation nationale pour des
produits tels que le riz, les œufs et la
viande de volailles est couverte à 80%
par les importations. Pour les produits
laitiers, la couverture est de 65%.
Ceci dit, Haïti devient de plus en plus
vulnérable à la hausse des prix sur
les marchés internationaux » (p.
43). Cinq chocs sont particulièrement fréquents parmi ceux subis
par les ménages au cours des douze
mois précédant l’enquête : par ordre
d’importance, l’augmentation des prix
des produits alimentaires (37%), la
maladie/accident grave d’un membre
du ménage (36%), les pluies irrégulières (25%), la sécheresse (21%) et
une maladie des animaux (20%).
« Haïti is open for business »
Publié en mai 2012 par le gouvernement du président Martelly (élu
en 2011), le Plan stratégique de développement d’Haïti [3] présente les 4
grands chantiers – refondations territoriale, économique, sociale et institutionnelle – de l’État afin de faire
d’Haïti un pays émergent en 2030. Si
ce document constitue un fourre-tout
sans grande cohérence, cherchant,
semble-t-il, plus à convaincre la « communauté internationale » que le peuple
haïtien, quelques lignes de force s’en
dégagent. « Le choix du secteur privé
comme agent premier de la création de
richesses et d’emplois » est ainsi affirmé à plusieurs reprises (notamment
p. G, 15 et 29). Son corollaire est qu’il
convient de stimuler, favoriser, attirer
les investissements privés (essentiellement étrangers), et, pour ce faire, offrir
un environnement macroéconomique
attractif et un cadre légal des affaires
libéralisé (p. 243). Afin, dès lors, de
lever les contraintes, d’éliminer les blocages à l’investissement, le gouvernement entend avoir recours au « processus de “régulation guillotine” » (p. 29
et 243) [4], qui porte bien son nom…
Rien de neuf sous le soleil donc,
si ce n’est une actualisation de recettes
du néolibéralisme, qui déclinent toutes
les options du slogan présidentiel : «
Haïti is open for business ». Et le document de donner tous les gages possibles
aux institutions financières internationales, en multipliant les références à la
doxa libérale à la mode. À l’encontre
du néolibéralisme des années 1980, il
ne s’agit pas ici d’en finir avec l’État –
même si, déjà alors, cela relevait plus
du discours que des pratiques –, mais
bien de redéfinir son rôle. Comme le
notait déjà, en 2005, un rapport de la
Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC)
sur les questions relatives au développement d’Haïti, fait à la demande de la
Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) : « au
lieu de chercher un État minimaliste ou
maximaliste, la tendance aujourd’hui
est de chercher un État efficace » [5].
« Efficace » bien entendu au sens de
favoriser les échanges commerciaux.
Cela se traduit dans le Plan
stratégique de développement d’Haïti
par la mise en avant de partenariats
public-privé et une division du travail
où l’État joue un rôle subalterne – mais
stratégique – d’appui au marché. C’est
particulièrement visible pour tout ce qui
a trait aux politiques publiques concernant la santé, l’éducation et la protection sociale. Le Plan affirme, péremptoire : « il faut cibler leur accès gratuit
». Cependant, c’est plutôt l’affirmation qui s’avère gratuite. Elle est ainsi
d’emblée doublement hypothéquée. En
aval, puisque cette accessibilité, selon
le gouvernement, ne « sera effective
tant que les effets de la croissance ne
se feront pas sentir de façon sensible et
durable » ; ces effets étant bien entendu
conditionnés à la politique néolibérale
qui doit être mise en œuvre. En amont,
puisque « la prise en charge financière
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de ces services étatiques » par les « partenaires internationaux » de Haïti serait
totale pour les dix premières années (p.
30).
Le message implicite du gouvernement est clair : « les ONG internationales, qui se gargarisent de grandes
phrases sur l’Éducation, la Santé, etc.,
n’ont qu’à financer ces services. L’État
haïtien, lui, a d’autres priorités, dont
la première est d’attirer les investissements privés, seule façon d’assurer
la croissance et les emplois, qui permettront ensuite – et ensuite seulement
– un accès aux services sociaux de
base ». Il convient de remarquer qu’en
ce sens, il obéit aux politiques des institutions internationales, dont l’Union
européenne (UE). En effet, celle-ci continue de soutenir, d’encourager et de
cadrer des mesures de libéralisation de
l’économie haïtienne. Une récente évaluation de la politique de coopération de
l’UE avec Haïti met ainsi en avant « des
effets non-négligeables dans le domaine
macro-économique et de la légitimation
de l’État ». Dans ces près de 400 pages
de rapport, les droits humains en Haïti
sont pratiquement absents. Leur sousestimation, voire l’occultation de leur
détérioration et de la dérive autoritaire
du régime – dénoncée entre autres par
la Coordination Europe-Haïti (Co-EH) :
« aucune action efficace [de l’UE] n’a
été entreprise pour s’opposer à la dérive
bien documentée du gouvernement
haïtien vers l’autoritarisme et le népotisme » [6] – est la conséquence de la
focalisation néolibérale sur les indicateurs macro-économiques [7].
En réalité, les études démontrent que, non seulement les dépenses
sociales de l’État haïtien sont les plus
basses de la région des Caraïbes, mais
qu’elles ont diminué ces dernières années. Ainsi, Nathalie Lamaute-Brisson
note que « les dépenses sociales ont diminué entre 2002 et 2011, passant de
2,7% à 1,5% du PIB » [8], tandis que
le rapport Haïti du FMI de mars 2013
souligne la spécificité de ce phénomène
par rapport aux autres pays de la région
: « les dépenses en éducation et santé
sont respectivement de 2,1 et 1,4% du
PNB, contre 3,8 et 3,4% en moyenne
dans les autres pays de la région. Différemment des tendances régionales,
les dépenses dans le secteur de la santé
à Haïti ont en fait baissé depuis 1997,
allant de 2,5% du PNB en 1997 à 1,4%
en 2009 » [9].
La logique néolibérale redéfinit
les conditions de la souveraineté et
les rapports entre dépendance et indépendance. Pour être indépendant, il
conviendrait ainsi de se dégager de la
Suite à la page (14)
Joel H. Poliard
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
This Week in Haiti
Deportations from the Dominican Republic:
Tony Savino
The IOM Changes its Tune
Is Widespread Carnage
Planned for the Elections?
The right side shows the original IOM press release, with
changes in wording shown on left
by Center for Economic and Policy Research (CEPR)
O
n Jul. 14, 2015, the International
Organization for Migration (IOM)
released a statement regarding the situation on the Haiti-Dominican Republic border. The IOM interviewed some
1,133 individuals who had crossed the
border between Jun. 16 and Jul. 3, finding that “408 persons (or 36%) said that
they had been deported by different entities, including the military, police, immigration officials and civilians.” These
findings directly contradicted statements
from the Dominican Republic and U.S.
officials that no deportations had occurred.
However, within two days the
press release was pulled from the IOM
website and on Jul. 21, IOM issued a
new press release making no mention of
deportations.
U.S. Special Coordinator for Haiti
Thomas Adams, testifying before the
Senate Foreign Relations Committee on
Jul. 15, 2015, stated, “They -- they [the
Dominican Republic] have assured us
that there will be no mass deportations
and none have begun yet.” He added:
“There were reports of others that when
they investigated, they found out that
they weren't -- they weren't really deportees.” A day later, the IOM press release had been pulled from the website.
When contacted by the CEPR’s
Haiti Relief and Reconstruction Watch
[HRRW] last week, Ilaria Lanzoni, a
press officer with the IOM, e-mailed that:
“They [IOM Headquarters] are currently
revising the note.” When the release was
re-posted, however, all mentions of deportations were removed. The original
release contained a quote from Gregoire
Goodstein, IOM’s Chief of Mission in
Haiti, stating: “A proper monitoring system is essential to overcome the current
uncertainty about the conditions and
number of deportations …” However in
the updated release, Goodstein’s quote
has been changed to “… the current uncertainty about returns.” The rest of the
changes can be seen in the screen grabs,
below.
In response to an HRRW inquiry,
IOM released the following statement on
the changes: “Accuracy is extremely important to us and the note was revised
to reflect the absence, thus far, of formal
deportation orders from the Dominican
Government. The more accurate description - forced expulsions - was substituted
to characterize what’s being reported
from the borders. IOM is working, together with the Haitian and Dominican
governments, UN agencies and civil society, to collect and systematize available
data, and hopes soon to deploy monitoring teams along the entire border.”
But the term “forced expulsion”
does not actually appear in the IOM release. Instead, references to deportations
were replaced with the much more neutral phrasing of “returns.”
HRRW also asked at whose instruction the changes were made. “We
edit our external communications for ac-
curacy on an ongoing basis and this is
such a case,” press officer Ilaria Lanzoni
responded. Much of the IOM’s work in
Haiti is currently being funded by the
United States, which has disbursed nearly $2 million to the organization since
early 2015, including $642,792 earlier
this month, according to the USASpending.gov website.
While any mention of “deportations” was removed from the release,
the underlying numbers have not been
changed at all. What they show is that
a significant percent of those who have
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
left the Dominican Republic report having been deported. At least 36% of those
interviewed said they had been deported,
over 33% of those who crossed the border said they were born in the Dominican
Republic, and around 8% had registered
with the PNRE (National Plan for the
Regularization of Foreigners). In both of
those cases, individuals should be able to
become regularized Dominican citizens.
Whether the IOM removes the word from
their press release or not, the data show
the same thing: Dominicans of Haitian
descent are being deported to Haiti.
In November 1987, dozens of voters around Haiti were killed in organized
election-related violence, like those pictured here at the Argentine School
at Ruelle Vaillant. In the light of recent growing violence, could similar
bloodshed mar upcoming elections?
By Thomas Péralte
O
n Sun., Aug. 9, 2015, the Provisional
Electoral Council (CEP) of the government of President Michel Martelly and
de facto Prime Minister Evans Paul plans
to hold the first round of legislative elections to fill two-thirds of the Senate (20
seats) and the entire Chamber of Deputies
(119 seats).
According to the CEP, more
than 5.8 million Haitians are expected
to vote, although campaigning, which
ends Fri., Aug. 7, 2015, has been very
restrained due to confrontations between
various candidates’ supporters.
We expect a lot of trouble.
As we have often warned, this electoral
farce has been organized in a context of
violence, corruption, and intimidation. Is
there not a hidden hand that pulls the
strings of violence which has already begun?
The CEP professes that it is
working in good faith for the elections’
success, as does the government. But
their actions suggest they are setting the
stage for an electoral disaster. Having a
whiff of the violence in the air, the CEP
issued a statement reminding candidates
that the Electoral Law’s Article 119 gives
it legal authority to disqualify any candidates found guilty of violent acts and to
suspend from electoral contests for a period of up to five years any political parties or groups found to be instigators. But,
in addition to political parties, shouldn’t
the CEP also address the verbal abuse
and insults with which President Martelly
publicly pelted a woman at an electoral
rally in Miragoâne last week?
Fritz Jean Louis, the minister
responsible for electoral affairs, has called
on voters not to vote for candidates who
are the cause of violence during the electoral campaign. But following Martelly’s
violent public tirade in Miragoâne when
campaigning for his party the PHTK,
shouldn’t Minister Jean Louis urge people
not to vote for Martelly’s candidates?
A few days before the elections,
even Sen. Andris Riché, the Senate’s
de facto President, has expressed grave
doubts, saying that “the conditions are
not yet ripe for the holding of good elections in the country.”
Last Sun., Aug. 1, the military occupation force known as the UN Mission
to Stabilize Haiti (MINUSTAH) organized
a “Concert for Peace” in Fort National.
During this public relations event, MINUSTAH’s chief, Sandra Honoré, called
on Haiti to promote and choose peace at
a time when outbreaks of electoral violence are growing. Ironically, over its 11
years in Haiti, MINUSTAH has been one
of the greatest instigators and causes of
violence.
The people must be vigilant and
very careful. The growing violence may
be planned, as it was in the Nov. 29,
1987 elections. Generalized carnage is
perhaps being prepared to terrorize, confuse, and further weaken the masses, the
driving force of mobilizing for change,
with the same aim as the last two coups,
namely to remove them from the political
scene.
Here is a partial list of representative cases of violence and killings reported
by the Haitian media over the last month
of the electoral campaign.
Jul. 5: Wilkenson Bazile, a family
member and assistant to CEP member
Jaccéus Joseph, was shot dead around
7:30 p.m. in Delmas by assailants on a
motorcycle. Jaccéus calls it an “assassination.”
Jul. 22: In the morning, Pierre
Lafond, the Fusion party’s candidate for
mayor in Marigot, died at the Saint-Michel hospital in Jacmel after having being
shot by a security agent known as Bissainthe, who works for the Pont party’s
candidate for deputy, Déus Deronette.
Jul. 22: Around 10 p.m., in the
neighborhood of Avenue Christophe Chanel (in the commune of Carrefour), three
men Shiller Anthony (32), Roody Raphael (33) and Jackson Pierre (42) were
shot to death by unidentified individuals
on motorcycles. Witnesses said the three
men were putting up posters for Jacques
Beauvil, the VERITE platform’s candidate
for deputy of Carrefour.
Jul. 29: The Respè party’s candidate for deputy Denis Pierre Lima, for the
district of Torbeck/Chantal, was attacked
in the afternoon by an armed group led
by former deputy Guy Gérard Georges,
the Lavalas Family’s candidate.
Jul. 31: Great tension reigned in
Delmas 6, inside the Daniel Fignolé high
school, where Senate candidate for the
West Department, Marie Liliane VedrigueHersche, of the National Unity Force party (FUN), accompanied by her campaign
staff, had come to make the opening kickoff in a soccer championship. Witnesses
said sporadic shooting was heard in the
area. The candidate was evacuated for
her protection by her security guards.
Aug. 1: Germain Fils Alexandre,
the VERITE platform’s candidate for deputy in Petit-Goâve, claimed that he and
his supporters had been attacked by party
members of Martelly’s Bald Headed Haitian Party (PHTK).
Aug. 2: Two people were injured
by gunfire and many car windshields
were broken during a campaign rally for
Abel Descollines, a PHTK candidate for
deputy. Descollines accused unnamed
supporters of some of his opponents.
This past week: in the Rivière
Froide area, one of the supporters of the
Fusion party’s candidate for deputy of
Carrefour, Nadine Anilus, was cut in the
ear by a knife or machete.
Haiti Liberté/Haitian Times
9
SYRIE : DISCOURS DU PRÉSIDENT BAC
Discours du 26 juillet 2015 devant les
Organisations populaires, les Syndicats professionnels et les Chambres de
métiers
Mesdames et Messieurs,
Je vous souhaite la bienvenue
en tant que représentants des composantes populaires, professionnelles
et syndicales de la société syrienne, et
vous exprime toute ma gratitude pour
votre travail et vos loyaux efforts dans
chacun de vos secteurs, soutenant vos
collègues et vos frères, contribuant à
renforcer l’esprit de patriotisme et de
résistance face à ce que traverse notre
pays.
Nous voici réunis alors que,
malgré sa complexité, la situation est
devenue limpide, que les esprits sont
clairs, que nombre de masques et de
terminologies fallacieuses sont tombés,
et que les mensonges dont ils ont voulu
convaincre le monde ne tiennent plus,
au point que les prétextes auxquels ils
s’accrochent et les propos qu’ils tiennent pour justifier les agressions contre la Syrie ne font que confirmer des
évidences.
Nous interroger sur leurs prétextes serait une perte de temps et
d’énergie, mieux vaut nous concentrer sur ce que pourrait attendre la
Syrie, maintenant que les évènements
s’accélèrent et que l’opération de destruction systématique menée par les
organisations terroristes atteint des
niveaux sans précédent.
Ce qui révèle la mentalité criminelle des responsables qui dirigent
les états soutenant ces terroristes et,
en même temps, signifie l’échec de
toutes leurs tentatives pour précipiter
le peuple syrien dans le bourbier des illusions qu’ils lui ont servies, afin qu’il
les adopte et contribue à la chute de
sa patrie. Le peuple n’étant pas tombé
dans leurs pièges, ils sont passés à un
degré supérieur de sauvagerie visant à
le mettre face à l’un des deux choix :
accepter ce qui est dicté ou se laisser
assassiner et détruire.
Une escalade dans la sauvagerie qui traduit leur désespoir devant
leur impuissance à briser sa résistance
face à une guerre sans précédent dans
l’histoire moderne ; une résistance qui
contrarie leur plan et qui menace leur
avenir politique, surtout depuis que le
terrorisme a frappé des innocents dans
leurs pays respectifs et que les justifications qu’ils ont avancées pour tromper
leur opinion publique et en user comme
couverture de leur agression contre
notre pays et notre peuple, ne tiennent
plus la route ; une opinion publique
à qui ils ont longtemps raconté qu’ils
soutenaient des « révolutionnaires »
appelant à la liberté et à la démocratie
en Syrie, qui découvre qu’ils soutiennent des « terroristes » et qui en paye
le prix.
Et, alors que ces dernières années, c’était notre région qui était censée exporter le terrorisme au monde et à
l’Occident, aujourd’hui, c’est l’Occident
qui est devenu son incubateur et son
exportateur vers notre région. Ceci, en
plus de tous les autres incubateurs déjà
présents au Moyen-Orient, notamment
dans les Pays du Golfe, et des pays entrés plus récemment en scène, tels la
Tunisie et la Libye, depuis les événements de 2010-2011 ; tous ces incubateurs ayant commencé à interagir et
à exporter le terrorisme partout ailleurs.
Pourtant, nous leur avons expliqué à maintes reprises, avant et pendant l’agression contre la Syrie, que le
terrorisme ne connaît pas de frontières
et ne recule pas devant les déclarations et les dénonciations. Nous les
avons prévenus qu’on ne peut l’arrêter
par des guerres ni l’éliminer par des
avions, comme procède leur coalition
d’aujourd’hui.
Le terrorisme est une pensée
malade, une doctrine pervertie, une pratique déviante qui est née et qui a grandi dans un environnement d’ignorance
et d’arriération, auxquelles se sont
ajoutés le mépris du droit des peuples.
et les privations. Ce n’est un secret pour
personne que le colonialisme a jeté les
bases de tous ces facteurs réunis, les a
enracinés, et continue à y contribuer.
Comment est-il possible que celui qui a
10
Discours de Bachar al-Assad le 26 juillet, devant les Organisations
populaires, les Syndicats professionnels et les Chambres de métiers
Des enfants syriens brandissent des portraits du président Bachar alAssad lors d'un rassemblement en faveur du parti au pouvoir Baath dans
une école d'Aleppo, dans le nord du pays, dans une région contrôlée par
le régime, le 17 novembre 2014 (AFP/Archives - Joseph Eid)
Le peuple qui ne défend pas sa patrie n’a pas de patrie et ne mérite pas
d’en avoir.
semé les graines du terrorisme veuille
le combattre ?
Celui qui veut combattre le terrorisme doit appliquer des politiques
rationnelles, fondées sur la justice et
le respect de la volonté des peuples de
décider de leur avenir, de gérer leurs
affaires et de récupérer leurs droits ;
fondées sur la diffusion de la connaissance et la lutte contre l’ignorance,
sur l’optimisation de l’économie,
l’éducation de la société et son développement.
Quant à la guerre militaire contre
le terrorisme, elle est telle la cautérisation, le dernier des remèdes. Et si jamais
elle devient inévitable pour la défense
de la patrie, elle ne peut, en aucun cas,
remplacer les politiques visant à cerner
et à éradiquer les facteurs favorisant sa
naissance et son développement, ni se
contenter de lui limer les ongles, comme
ils font, car ils repousseront plus durs et
plus meurtriers. Mais, ils n’avaient pas
prévu qu’il frapperait au cœur du continent européen, et plus précisément à
l’Ouest, car leur courte vue leur a fait
croire qu’ils resteront à distance de ses
étincelles volant d’un endroit à un autre, brûlant des pays entiers de notre
monde arabe et du Moyen-Orient fondamentalement déstabilisés.
Ce qui n’implique pas qu’ils en
aient tiré les leçons, car leur comportement face à ce phénomène est toujours
aussi hypocrite. Il s’agit de terrorisme
quand il les frappe, mais de révolution, de liberté, de démocratie et de
Haiti Liberté/Haitian Times
droits humains, quand il nous frappe.
Ses auteurs sont des terroristes chez
eux, mais des révolutionnaires et des
opposants modérés chez nous. Ils emplissent le monde de leurs cris quand
ils sont piqués par une étincelle, mais
adoptent le silence des tombes quand
nous brûlons de son feu.
Les évolutions positives récentes
sur la scène internationale sont réelles,
du fait d’une lecture différente de la situation et des allégations mensongères
répandues sur la Syrie. Néanmoins, en
Occident, ces évolutions ne sont pas
fiables car suscitées par l’inquiétude
depuis que le terrorisme l’a frappé,
l’inquiétude de le voir s’étendre à partir
du Moyen-Orient ou, plus précisément,
à partir de l’arrière cour de l’Europe.
L’Occident est inquiet et perdu,
parce que nos frères parmi les bédouins
leur ont prescrit une recette toute simple : « un peu de terrorisme que nous
contrôlons, un peu d’États renversés,
le tout avec quelques gouttes de chaos
que nous supporterons, plus quelques
nouveaux visages pour remplacer les
dirigeants, et le plat est servi. Vous
avez-là une cordiale invitation pour
avaler les patries » ; mais voilà que les
choses sont allées dans une direction
totalement différente.
Je répète qu’ils n’en ont pas tiré
la leçon, pas plus qu’ils n’ont réagi au
nom de valeurs morales. C’est pourquoi
je dis que ces évolutions ne sont pas
fiables et que tant qu’ils auront deux
poids deux mesures, nous considér-
erons que ces évolutions sont temporaires. Ils sont susceptibles de revenir
vers leurs politiques colonisatrices, à
n’importe quel moment où ils régleront
leurs problèmes électoraux en rapport
avec le terrorisme.
Maintenant, s’ils se mettaient à
déclarer que les révolutionnaires qu’ils
ont soutenus ne sont que des terroristes
et que leur prétendue opposition syrienne est un ramassis de petits agents
qui n’ont rien à voir avec la quête de la
liberté ; ou à l’inverse, s’ils permettaient
aux opposants de leurs pays de prendre
les armes, de tuer et de détruire, en continuant à les ranger dans l’opposition
nationale, s’ils acceptaient que leur opposition travaille pour l’étranger ; s’ils
toléraient que des États étrangers décident de leur système de gouvernement
et de leur dirigeant ; nous croirons que
leurs normes sont devenues fixes et impartiales. Nous ne croirons que l’Europe
occidentale ou que l’Occident a changé.
Alors, nous accepterons les vieilles
recettes qu’ils ont toujours utilisées
pour justifier toutes leurs agressions et
ingérences dans les Affaires des États
sous de nobles prétextes, tels les droits
de l’homme, la liberté, la démocratie.
Le comble de l’hypocrisie est
qu’ils prétendent combattre le monstre
qu’ils ont créé, mais qu’ils ne peuvent
plus contrôler, alors que leur objectif est
juste de le dompter. Leurs campagnes
militaires, politiques et médiatiques, ne
sont destinées qu’à jeter de la poudre
aux yeux et n’ont abouti qu’à développer le terrorisme au lieu de l’éliminer.
C’est une réalité confirmée par les faits,
non le résultat de mon analyse. Le territoire du terrorisme s’est élargi, ses ressources matérielles et ses effectifs ont
augmenté.
Par conséquent, pouvons-nous
en attendre une coopération honnête
avec notre combat contre le terrorisme
? Il s’agit d’états historiquement colonialistes. Est-il possible pour des colonisateurs dont l’Histoire s’est écrite sur
des pages d’occupations, de meurtres,
de destructions, de terrorisme brûlant
les peuples et les asservissant, de
soutien à des organisations terroristes
dissimulées sous couverture religieuse
comme les Frères Hypocrites puis AlQaïda et ses sœurs, de combattre le terrorisme ? C’est impossible, parce que le
colonialisme a pour synonymes : terrorisme, amoralité et inhumanité.
C’est parce que cette image était
claire dans notre esprit que, depuis
les premiers jours de la crise, nous
n’avons compté que sur nous-mêmes
en n’espérant rien de bon que de la
part des vrais amis du peuple syrien.
Des amis dotés de principes et de morale, qui veulent la stabilité dans leur
région, en Syrie et dans le monde, qui
respectent le droit international et la
volonté des peuples, et qui considèrent
que les relations internationales en ce
monde doivent se construire sur un
pied d’égalité et non sur des rapports de
maîtres à esclaves.
Les nations du BRICS, avec
d’autres nations, ont adopté une attitude équitable à notre égard et ont contribué à révéler au monde la vérité sur
la situation en Syrie.
L’Iran a offert son soutien
économique, militaire et politique, et
a contribué à renforcer la résistance
et l’immunité de notre peuple, partant
du principe qu’il ne s’agissait pas du
combat d’un état, d’un groupe d’états,
d’un gouvernement ou d’un président,
comme ils ont voulu le présenter, mais
du combat de tout un axe représentatif d’une approche commune de
l’indépendance, de la dignité et des intérêts des peuples.
La Russie a agi de même. Avec
la Chine, elle a formé une soupape qui
a empêché que le Conseil de sécurité
ne se transforme en un instrument de
menaces pour les peuples et une plateforme de lancement d’agressions contre
les États, en particulier contre la Syrie.
Elle a lancé nombre d’initiatives constructives visant à couper la route aux
appels à la guerre et a orienté le cours
des événements vers un dialogue entre
les Syriens.
Face à cela, notre approche a été
et demeure de prendre en considération
toutes les initiatives, sans exception,
même celles dont nous savions, par
avance et avec certitude, que les intentions sous-jacentes étaient malveillantes. Ceci, parce que nous avons
toujours eu la ferme conviction que la
moindre chance susceptible d’arrêter
l’effusion de sang devait être saisie
sans hésitation ; le sang des Syriens
dépassant toute autre considération et
l’arrêt de la guerre étant la première de
nos priorités. Et aussi, parce que nous
voulions couper la route aux sceptiques
et aux dupes convaincus que la crise
était liée à des questions de réformes
politiques, notamment aux adeptes du
« si », ceux qui pensent : « S’ils avaient
fait ceci, nous n’en serions pas là… ».
C’est donc dès les premiers jours
de la crise, que nous avons décidé de tenir compte de toutes les initiatives pour
prouver à ceux-là que la crise n’était
pas liée à la politique, mais plutôt au
soutien du terrorisme. Et c’est pourquoi nous sommes allés à Genève et à
Moscou pour participer à un dialogue
censé réunir toutes les composantes
syriennes et aboutir à un consensus ;
le consensus étant supposé être le but
recherché par tous.
Dès que le dialogue a commencé, les Syriens ont posé des questions logiques, liées les une aux autres
: Quelle est la relation entre la politique
et le terrorisme ?
Quelle est la relation entre les
personnalités étiquetées « opposition
externe » et le terrorisme ? Je précise
qu’« externe » ne signifie pas que cette
opposition soit entièrement basée à
l’étranger, mais qu’elle est en liaison
avec l’étranger, bénéficiant de son
soutien politique et de son soutien matériel, se répartissant entre la Syrie et
l’étranger.
Quelle est la relation entre l’« opposition externe » et les terroristes sur
le terrain, étant donné que les terroristes ont, dès le début, refusé de la reconnaître et de traiter avec elle ?
Pourquoi dialoguez-vous avec
des individus qui n’ont aucune influence sur les terroristes et qui ne
représentent personne, certains étant
à peine représentatifs d’eux-mêmes ou
pas du tout ?
Bref, une série de questions qui
reviennent à une seule : comment ce
dialogue peut-il mener à arrêter le terrorisme en Syrie ? C’est la question qui
obsède chaque citoyen syrien.
En théorie, il n’y a aucun lien
entre dialogue, action politique et terrorisme. L’action politique vise à faire
évoluer le système politique dans le
sens de la prospérité, de l’urbanisation
et du renforcement de l’immunité de la
nation à l’intérieur et à l’extérieur du
pays, alors que le terrorisme tue, détruit
et fragilise.
Mais en pratique, ce lien est très
solide du fait que ladite « opposition
externe » est fortement liée aux terroristes sous l’égide d’un seul maître. C’est
lui qui finance, gère, coordonne et tire
toutes les ficelles. C’est lui qui ordonne
aux terroristes de monter le rythme
de leurs violences et aux opposants «
externes » de crier plus fort, pour augmenter la pression politique.
Les deux parties sont donc les
membres d’un même corps, chacun
assurant ses fonctions dictées par un
même cerveau ; le but du maître étant
l’exploitation des deux voies, la voie
des terroristes et la « voie politique »,
pour pousser les Syriens à accepter de
transformer la Syrie en état suiviste qui
s’inclinerait devant son dictat politique
; faute de quoi, il continuera à soutenir
le terrorisme et la destruction du pays.
Le terrorisme est donc le véritable outil, tandis que la voie politique
est un outil secondaire de précaution.
Le premier dirige le second. En d’autres
termes : si la voie politique permet au
maître d’atteindre ses objectifs c’est
tout bénéfice ; sinon, c’est au terrorisme de les atteindre.
Qu’est-ce que cela signifie ? Cela
signifie qu’aussi longtemps que les
maîtres tiennent, à la fois, le terrorisme et une partie des participants au
dialogue de ladite opposition externe
en liaison avec eux, ils seront capables
de contrecarrer la voie politique, qu’ils
désignent par « solution politique » et
que nous préférons qualifier de « pro-
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
CHAR AL-ASSAD LE 26 JUILLET 2015 !
cessus politique ». Autrement dit, cela
signifie que leur solution politique est
construite sur des mots creux et vides
de tout sens.
Naturellement, les médias étrangers vont maintenant profiter de mes paroles pour dire que « Le président syrien
déclare refuser une solution politique et
s’accroche à une solution militaire ».
Des paroles toutes aussi creuses qui ne
nous intéressent pas pour le moment.
Applaudissements
Malgré le fait que nous sachions
que notre problème est fondamentalement lié au terrorisme, nous restons favorables à tout dialogue politique, aussi
mince serait son influence. J’ajoute que
dire « solution politique » c’est manquer
de précision, car la solution relève essentiellement de trois axes : l’axe politique, l’axe sécuritaire et l’axe militaire.
Nous sommes donc pour le « processus politique » et nous le soutenons,
mais le soutenir est une chose et lui permettre de nous duper est autre chose.
Et tant qu’ils utiliseront la terreur pour
le manipuler, il restera inefficace.
Par conséquent, si nous voulons
un dialogue pur de tout chantage entre
Syriens, nous devons obligatoirement
frapper et bannir le terrorisme. Nous savons tous que le maître des terroristes
et de ladite opposition externe ne le
fera pas ; car s’il frappait sérieusement
le terrorisme, il perdrait la capacité de
contrôler le cours des choses.
De plus, croire que le dialogue
deviendrait purement inter-syrien si le
maître frappait le terrorisme est du domaine de la théorie, étant donné que
l’opposition externe est en liaison avec
l’étranger et qu’elle participe à ce dialogue.
Le dialogue, tel qu’il est mené,
fait que nous nous retrouvons devant
trois types de participants : le premier
est patriote, le deuxième est agent de
l’Occident, le troisième est opportuniste
: un groupe de personnes sans aucune
affiliation politique qui a trouvé dans la
« voie politique » l’opportunité de servir des intérêts personnels, même aux
dépens de sa patrie.
Ces deux derniers types, les
agents de l’Occident et les opportunistes, sont donc capables de frapper n’importe quel consensus auquel
nous pourrions parvenir en tant qu’État
syrien dans nos dialogues avec des personnalités patriotes. C’est ce qui est arrivé à Moscou 1 et à Moscou 2.
Certains disent : « L’État syrien
ne prend pas d’initiatives ». En d’autres
termes, s’il en avait pris, les choses
iraient pour le mieux car désormais tout
a changé : les terroristes veulent se repentir et l’Occident verse des larmes sur
le peuple syrien, le problème est que nos
responsables syriens n’innovent pas en
matière de solutions et d initiatives.
Il y a dans ce raisonnement quelque
chose de naïf, mais c’est en tout cas le
raisonnement de certains opposants «
externes » qui souhaiteraient, pour le
moins, faire porter au gouvernement
syrien la responsabilité de l’échec du
dialogue, au cas où la « voie politique
» tracée par le maître n’atteint pas les
objectifs souhaités.
Concernant les initiatives que
le gouvernement syrien n’aurait pas
prises, moi je dis : celui qui n’a pas
vu toutes celles que nous avons concrétisées, comme notre première initiative politique de 2013 ayant décrété
l’amnistie pour les personnes compromises mais non coupables de certains
crimes dont 20 000 personnes et plus
ont pu bénéficier ; celui qui n’a pas vu
les réconciliations, les ajustements, les
modifications des lois et de la Constitution, etc. ne verra pas demain ce qu’il
n’a pas vu hier. En revanche, celui qui
a vu pourra constater leurs effets plus
ou moins positifs à l’intérieur de nos
frontières.
Quant à ceux qui disent : « Lançons des initiatives, si nous ne gagnons
pas, nous n’aurons rien perdu », je
réponds que c’est faux, car les initiatives de l’État ne sont pas des articles
de presse, mais des actions sur le terrain. De telles actions poussent en
avant ou font reculer. Et lorsqu’elles
sont sans effets, elles sont sans valeur.
Pourquoi procéderions-nous ainsi en
sachant que d’un point de vue pratique,
toute initiative qui ne fait pas avancer
vers le mieux compliquera la solution et
non l’inverse ?
Il ne s’agit pas d’un évènement
auquel nous devrions absolument participer, d’une opération boursière où
nous pourrions perdre à défaut d’être
les premiers à saisir notre chance,
d’une scène sur laquelle les artistes certains sont présents parmi nous- doivent absolument monter de temps à
autre, faute de quoi ils courent le risque
d’être oubliés du public. Il s’agit d’un
véritable travail sur le terrain. Il s’agit
de politique.
D’autant plus que toute initiative en direction des forces hostiles et
de leurs agents n’aura aucun effet positif, pour la simple raison que la seule
initiative qu’ils accepteront est celle qui
offrirait toute la patrie à leurs maîtres,
celle qui transformerait le peuple syrien
en esclave exécutant les ordres des
grands comme ils le font. C’est ce qu’ils
n’obtiendront jamais quels que soient
leurs rêves.
Applaudissements
Quant aux propos concernant les
concessions de l’État syrien continuellement accusé de radicalisme, de rigidité , d’intransigeance et d’irréalisme,
il existe un principe en droit -certains
spécialistes du droit sont aussi présents
parmi nous- si simple et si évident,
qu’il n’a pas besoin de spécialistes en la
matière. Il stipule que personne n’a le
droit de renoncer à ce qu’il ne possède
pas à moins de disposer d’une procuration de son propriétaire. Or, l’État
syrien ne dispose pas d’une procuration
du peuple syrien l’autorisant à renoncer
à ses droits nationaux.
Applaudissements
Le peuple syrien est le seul ayant
droit en la matière. S’il avait voulu une
telle renonciation, il n’aurait pas résisté
pendant quatre années et n’aurait pas
continué à en payer tout le prix. Pour
résumer tout ce qui précède : toute
proposition politique qui ne serait pas
essentiellement fondée sur l’éradication
du terrorisme n’a aucun sens et aucune
chance de voir le jour.
C’est pourquoi, tant que la situation politique n’évoluera pas du fait
d’un travail sérieux, nous n’avons pas
d’autre choix que de continuer notre
combat contre le terrorisme. Il n’y a pas
d’autre choix. Comme je l’ai dit, nous
sommes pour le processus politique,
mais la réalité à laquelle nous sommes confrontés fait que la seule solution passe par ce combat. Car il n’y a
ni politique, ni économie, ni culture, ni
sécurité, ni valeurs morales, là où sévit
le terrorisme.
Ces vérités étant bien comprises,
la situation sur le terrain reste au centre des préoccupations permanentes de
tous les citoyens et il est, aujourd’hui,
de mon devoir de répondre à nombre
de questions soulevées dernièrement à
ce sujet :
Nous n’avons pas cherché la
guerre. C’est lorsqu’elle s’est imposée
à nous que nos forces armées se sont
dressées contre les terroristes en tous
lieux. Depuis, les batailles passent par
des hauts et des bas ; ce qui est généralement le cas dans tous les combats.
Le type de guerre, à laquelle nous
sommes confrontés aujourd’hui, fait
que les forces armées ne peuvent pas
se déployer dans chaque partie du territoire syrien. Ce qui permet aux terroristes de pénétrer dans les zones qu’ils
déstabilisent jusqu’à ce que l’armée
syrienne les libère ; ce va et vient étant
permanent depuis le début des événements.
Récemment, en conséquence de
la robuste résistance de la Syrie, Peuple et Armée, les « États terroristes »
sont passés à un niveau supérieur de
soutien aux terroristes, logistiquement,
militairement, financièrement, avec un
supplément d’armes et d’effectifs. Parfois, ils sont intervenus directement
pour les soutenir, comme cela est arrivé à Idleb avec les Turcs ; ce qui s’est
soldé par le fait que certaines régions
qui étaient contrôlées par l’État sont
passées sous le contrôle des terroristes.
Le tout a créé une sorte de frustration chez le citoyen syrien, d’autant
plus que la propagande ennemie a ven-
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
du ce tout comme l’effondrement de
l’État syrien : « l’État syrien s’écroule !
L’Armée syrienne s’écroule ! La guerre
écrit ses derniers chapitres en faveur
des terroristes !… ».
Parallèlement, alors que l’Armée
arabe syrienne gagnait des batailles
dans d’autres régions, la propagande
ennemie disait : « Non, ceux qui remportent les batailles sont des armées
venues de l’étranger pour aider l’Armée
arabe syrienne affaiblie par la fatigue
et la frustration ». Et bien sûr que disant cela, les médias voulaient parler de
l’Iran.
Pour être clair à ce sujet : du point
de vue des combats sur le terrain, l’Iran
fraternel nous a offert son expertise
militaire et rien d’autre. Quant à nos
fidèles frères de la Résistance libanaise,
ils se sont battus à nos côtés, nous offrant le maximum de leurs possibilités,
jusqu’à mêler le sang de leurs martyrs à
celui des nôtres. Leur rôle a été important, car leur contribution d’une grande
efficacité a conduit à des exploits dans
plus d’un endroit. Leur expérience et
leurs compétences, notoirement reconnues, sont très utiles dans le type de
guerre que nous menons, et nous leur
sommes reconnaissants pour leur courage, leur force et leur solidarité.
Ceci étant dit, nous savons tous
qu’aucune force d’appui ne peut remplacer la force principale, et qu’aucune
force amie ne peut venir défendre notre
patrie à notre place.
Quant à la frustration ressentie
après le retrait de nos forces armées
dans certaines régions, elle n’a rien
enlevé à la confiance dans les compétences de notre Armée, témoin en est
l’augmentation du nombre d’engagés
volontaires entre avril et mai, une période des plus difficiles.
Concernant les priorités, je me
propose de répondre plus en détails aux
questions suivantes :
Sommes-nous
entrain
d’abandonner certaines régions ?
Pourquoi perdons-nous d’autres
régions ?
Pourquoi l’Armée ne vient-elle
pas dans des régions où elle est attendue ?
De par la Constitution et par principe, chaque pouce de la Syrie est cher
et précieux et il n’est pas question d’en
céder le contrôle à qui que ce soit. Dans
le même ordre d’idée, il n’y a aucune
distinction entre les régions quelle que
soit leur géographie ou leur démographie. Mais la guerre a ses conditions,
ses stratégies et ses priorités ; lesquelles
peuvent varier selon les circonstances.
Les décisions du Haut commandement sont dictées par les réalités sur
le terrain et les priorités, lesquelles priorités ont été imposées par le type de
guerre que nous vivons. Une guerre
sur des dizaines de fronts dans toutes
les directions et sur toutes les régions,
sans exception, face à un ennemi
soutenu par les états les plus puissants
et les plus riches qui lui accordent un
approvisionnement illimité en armes,
en argent et en combattants. Dans ces
conditions, croire que nous pouvions
gagner toutes les batailles est irréaliste
; ce qui était évident depuis le début,
abstraction faite de la récente escalade.
D’où deux priorités essentielles parmi
d’autres.
La première priorité est la sauvegarde des zones « importantes »
du fait que leur perte entrainerait
l’écroulement de toutes les autres, leur
choix dépendant de critères politiques,
économiques et de service public, tout
en tenant compte de l’équilibre entre
importance militaire et importance civile. Ce n’est que quand la balance
penche en faveur des terroristes que
l’importance militaire l’emporte. Il peut
s’agir d’une ville, d’une plaine, d’une
montagne ou d’une colline, dont la
chute n’aura pas autant d’échos dans
la presse ou parmi les citoyens, alors
que nous sommes déterminés à y tenir, coûte que coûte, pour conserver le
reste. Parfois nous devons diriger, voire
concentrer, nos troupes au niveau de
ces zones importantes en nous retirant
de certaines régions.
La deuxième priorité est la vie
des soldats, nos héroïques combattants
dont le retour est attendu par leurs
parents, leurs femmes, leurs enfants,
leurs frères et sœurs. Autant ils sont
empressés de combattre au risque de se
sacrifier, autant nous tenons à ce qu’ils
vivent, remplissent leurs missions et
reviennent sains et saufs vers leurs
familles.
Applaudissements
N’importe quel lieu de notre terre
syrienne est certes cher à nos cœurs,
mais la vie des citoyens et des soldats
est plus chère encore ; car une terre
peut être récupérée, ce qui n’est pas le
cas d’une vie perdue.
Applaudissements
Comme nous l’avons toujours
dit, nous allons à la bataille pour vaincre et non pour le martyr. Nous, nous
voulons la victoire, c’est le destin qui
décide du martyr et là nous ne pouvons
rien.
Concernant les réalités sur le terrain, le soldat syrien a prouvé son courage, sa compétence, son habileté et sa
grande force ; autant de qualités reconnues par le monde entier, les amis et les
ennemis. C’est indiscutable. Mais à la
disparité naturelle entre les personnes,
correspond parfois une disparité des
résultats obtenus par les unités combattantes, dans un même contexte.
Des erreurs au niveau de l’action militaire arrivent parfois. La plus petite de
ces erreurs peut conduire à une série
d’échecs très coûteux. C’est dans la nature des choses, ce qui n’a pas empêché
l’action militaire d’obtenir des résultats
radicalement efficaces.
En plus de cette disparité, intervient la différence géographique des
zones de combat ; la défense d’une
ville, d’une banlieue, d’une plaine ou
d’une colline créant des situations différentes, auxquelles s’ajoute un facteur
déterminant qui est l’environnement
humain.
D’une manière générale, cet environnement est favorable à l’État,
même dans certaines régions contrôlées par les terroristes. C’est la façon
de soutenir nos Forces armées dans
les points chauds qui varie d’une région à une autre. Certaines fournissent
un soutien moral, et c’est l’essentiel.
D’autres régions fournissent un soutien
financier, se chargent de la cantine,
fournissent des renseignements ; chacune à sa manière et selon ses moyens. Et d’autres vont plus loin encore,
en prenant les armes et en s’engageant
dans les combats aux côtés de l’Armée
et des Forces armées. Ce dernier type
de soutien a été très important pour
conclure les combats plus rapidement
et avec un minimum de pertes.
Certains diront que cela fait partie
du devoir de l’Armée. C’est vrai. Mais
cela n’interdit pas que chacun défende
sa maison, son quartier, son village
ou sa ville. Il n’est pas justifiable que
l’armée pénètre certaines régions pour
découvrir que les jeunes gens ont quitté
et les ont abandonnées. Ce n’est pas acceptable.
Ce qui nous amène à la troisième
question : « Où est l’Armée ? ». Une
question posée parfois sous forme de
reproche, parfois sous forme de prière.
C’est un sujet sensible auquel je répondrai, comme d’habitude, en toute transparence ; bien que, là aussi, les médias
ennemis vont l’exploiter pour leurs
gros titres. Mais nous n’avons pas de
problèmes pour en discuter entre nous,
entre Syriens.
En situation de paix, les effectifs
de l’Armée sont limités à un niveau
suffisant pour repousser une attaque
surprise. En situation de guerre, l’État
doit compléter ces effectifs, principalement par le rappel des réservistes et le
recrutement des volontaires, auxquels
s’ajoutent tous les moyens civils de
l’État mis à la disposition du Commandement général de l’Armée et des Forces armées ; s’ajoutent aussi, selon la loi
de Mobilisation Générale, les moyens
du secteur privé utiles aux combats.
Qu’est-ce que cela signifie ? Cela
signifie que la guerre n’est pas seulement l’affaire des Forces armées, c’est
une guerre de la patrie et c’est une
guerre de l’ensemble de la société. C’est
en gardant cela à l’esprit que nous serons encore plus prêts pour affronter les
plus dures, les plus complexes, et les
plus étendues des batailles sur tous les
fronts.
Nous savons tous que le « facteur
humain » est décisif et que la prévision
des effectifs d’une mobilisation générale
à 100% revient à des chiffres sur papier,
car en situation de paix et, encore plus,
en situation de guerre, il y a un nombre non négligeable de désertions motivées essentiellement par la peur. Or,
le pourcentage réel des effectifs réellement mobilisés sur le terrain influe sur
la programmation et le déroulement des
combats. Plus il baisse, plus il devient
difficile de mener des opérations simultanées et en profondeur sur plusieurs
fronts à la fois. D’où des pertes plus ou
moins importantes parmi les civils.
Cette image de la guerre, que je
viens de vous exposer, nous amène à
une autre question simple et évidente
: « Face à tous ces États riches et puissants, et aux terroristes qu’ils soutiennent sans limites, nos Forces armées
sont-elles capables de s’acquitter de
leurs tâches de manière exemplaire et
de protéger la patrie ? ».
Question à laquelle je réponds
sans exagération et sur des bases
théoriques, pratiques, réalistes : « Oui,
certainement, elles sont capables ! ».
Applaudissements
Oui, elles sont capables et confortablement ! Mais existent des lois qui
gèrent l’univers comme, par exemple,
celles qui font que « Rien ne vient du
néant et rien n’y retourne » ou que «
Rien ne se met en mouvement sans
énergie ». Ainsi, l’énergie d’une armée
est celle de son énergie humaine. Ce qui
implique que si nous voulons que notre
Armée donne le meilleur de ce qu’elle
possède, nous devons lui offrir le maximum de ce que nous possédons.
Or, tout le nécessaire a été mis à
sa disposition, mais il y a un manque
en énergie humaine, pour toutes les
raisons que je viens d’évoquer. Ce qui
ne veut pas dire que je donne une image noircie de la situation ; laquelle,
soit-dit en passant, sera là aussi saisie
par les médias hostiles qui se précipiteront pour dire : « Le président syrien
déclare que les Syriens ne s’engagent
plus, confirmant l’effondrement de
l’Armée et de l’État ». Non, les Syriens
s’engagent et, comme je l’ai déjà dit, le
recrutement a sensiblement augmenté
ces derniers temps.
Ce que je dis est que ce manque
en énergie humaine, dans les circonstances que l’on sait, fait que le «
facteur temps » est à prendre en considération. Bien qu’il ne soit pas décisif
pour l’issue de la guerre, il devient important devant les souffrances des citoyens d’une ville comme Alep qu’ils
tentent de mettre à genoux…
Applaudissements
Qu’ils tentent de mettre à genoux par des attaques directes et par
des missiles criminels, par la soif et par
la faim. Important devant Deir el-Zor
qu’ils assiègent pour qu’elle se rende
sous la pression de la famine. Important devant Nebel et Al-Zahra et nombre d’autres villes et régions où la forte
densité de la population oblige l’État et
les Forces armées à travailler plus vite
encore.
Oui, les Syriens s’engagent et les
Forces armées accomplissent des exploits qui dépassent largement toutes
les normes théoriques vu les circonstances, parce qu’elles en ont la volonté. Nous aimerions en faire profiter
toutes les régions où il y’a un manque
de combattants, un manque qui nous
contraint parfois à déplacer des unités
occupées ailleurs.
Il n’empêche que l’Armée est
présente à Alep et présente à Deir elZor où elle démontre une résistance
extraordinaire, mais face au « facteur
temps », sur lequel j’insiste, nous devons faire en sorte que la mobilisation
augmente. D’où le décret d’amnistie
d’hier…
Applaudissements
Ce n’est pas moi qu’il faut applaudir et je
vais vous expliquer pourquoi. Ce décret
accordant une amnistie générale aux
déserteurs n’a pas été promulgué de ma
propre initiative ou de celle de l’État. Ce
sont quelques centaines d’entre eux qui
se sont adressés, par courrier, au Haut
Suite à la page (15 )
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
Alexis Tsipras : « L’austérité est
une impasse »
Porto Rico. La
«Grèce» américaine !
Mercredi, Sto Kokkino, radio proche
de Syriza, diffusait un long entretien
avec le premier ministre grec. Avec
l’autorisation de nos confrères, nous
en publions ici de larges extraits. Un
éclairage inédit sur les rudes négociations entre Athènes et créanciers et sur
le coup d’État financier dirigé contre le
gouvernement de gauche. Un entretien
réalisé par
Kostas Arvanitis.
Par Barry Sheppard
Kostas Arvanitis : Parlons de ces
six mois de négociations. Quel bilan en
tirez-vous ?
Alexis Tsipras : Il faudra en tirer
les conclusions de façon objective,
sans s’avilir ni s’autoflageller, car ce
semestre a été un semestre de grandes
tensions et de fortes émotions. Nous
avons vu remonter à la surface des
sentiments de joie, de fierté, de dynamisme, de détermination et de tristesse,
tous les sentiments. Mais je crois qu’au
bout du compte si nous essayons de
regarder objectivement ce parcours,
nous ne pouvons qu’être fiers, parce
que nous avons mené ce combat. Nous
avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de
faire valoir la raison d’un peuple et la
possibilité d’une voie alternative. Au
bout du compte, même si les puissants
ont imposé leur volonté, ce qui reste
c’est l’absolue confirmation, au niveau
international, de l’impasse qu’est l’austérité. Cette évolution façonne un tout
nouveau paysage en Europe.
Kostas Arvanitis: Qu’en est-il aujourd’hui du mandat populaire donné à
Syriza ? Les memoranda n’ont pas été
déchirés. L’accord est particulièrement
dur...
Alexis Tsipras : Le mandat que
nous avons reçu du peuple grec était
de faire tout notre possible afin de créer
les conditions, quel qu’en soit le coût
politique, pour que le peuple grec cesse
d’être saigné.
Kostas Arvanitis : Vous aviez dit
que les memoranda seraient supprimés
avec une seule loi.
Alexis Tsipras : Ne vous référez
pas à l’un de mes discours de 2012.
Avant les élections, je n’ai pas dit que
les memoranda pouvaient être supprimés avec une seule loi. Personne ne
disait cela. Nous n’avons jamais promis
au peuple grec une balade de santé.
C’est pour cela que le peuple grec a
conscience et connaissance des difficultés que nous avons rencontrées, auxquelles lui-même fait face, avec beaucoup de sang-froid. Nous avons dit que
nous mènerions le combat pour sortir
de ce cadre d’asphyxie imposé au pays
à cause de décisions politiques prises
avant 2008 générant déficits et dettes,
et après 2008, nous liant les mains.
Nous avions un programme et nous
avons demandé au peuple de nous soutenir afin de négocier dans des conditions difficiles pour pouvoir le réaliser.
Nous avons négocié durement, dans
des conditions d’asphyxie financière
jamais vues auparavant. Pendant six
mois, nous avons négocié et en même
temps réalisé une grande partie de notre
programme électoral. Pendant six mois,
avec l’angoisse constante de savoir si à
la fin du mois nous pourrions payer les
salaires et les retraites, faire face à nos
obligations à l’intérieur du pays, envers
ceux qui travaillent. C’était cela notre
angoisse constante. Et, dans ce cadre,
nous avons réussi à voter une loi sur la
crise humanitaire. Des milliers de nos
concitoyens, en ce moment, bénéficient
de cette loi. Nous avons réussi à réparer de grandes injustices, comme celles
faites aux femmes de ménage du ministère des Finances, aux gardiens d’école,
aux employés de la radiotélévision pu-
12
Alexis Tsipras
blique ERT, qui a rouvert. Sans essayer
d’enjoliver les choses, n’assombrissons
pas tout. Si quelqu’un a le sentiment
que la lutte des classes est une évolution linéaire, qu’elle se remporte en une
élection et que ce n’est pas un combat
constant, qu’on soit au gouvernement
ou dans l’opposition, qu’il vienne nous
l’expliquer et qu’il nous donne des
exemples. Nous sommes devant l’expérience inédite d’un gouvernement de
gauche radicale dans les conditions de
l’Europe néolibérale. Mais nous avons
aussi, à gauche, d’autres expériences
de gouvernement et nous savons que
gagner les élections ne signifie pas, du
jour au lendemain, disposer des leviers
du pouvoir. Mener le combat au niveau
gouvernemental ne suffit pas. Il faut le
mener, aussi, sur le terrain des luttes
sociales.
Kostas Arvanitis : Pourquoi avezvous pris cette décision de convoquer
un référendum ?
Alexis Tsipras : Je n’avais pas
d’autre choix. Il faut garder en tête ce
que j’avais avec le gouvernement grec
entre les mains le 25 juin, quel accord
on nous proposait. Je dois admettre que
c’était un choix à haut risque. La volonté du gouvernement grec n’était pas
seulement contraire aux exigences des
créanciers, elle se heurtait au système
financier international, au système
politique et médiatique grec. Ils étaient
tous contre nous. La probabilité que
nous perdions le référendum était d’autant plus élevée que nos partenaires
européens ont poussé cette logique
jusqu’au bout en décidant de fermer
les banques. Mais c’était pour nous la
seule voie, puisqu’ils nous proposaient
un accord avec des mesures très difficiles, un peu comme celles que nous
avons dans l’accord actuel, voire légèrement pires, mais dans tous les cas des
mesures difficiles et à mon avis inefficaces. En même temps, ils n’offraient
aucune possibilité de survie. Car, pour
ces mesures, ils offraient 10,6 milliards
sur cinq mois. Ils voulaient que la Grèce
prenne, une fois ses engagements tenus, ce qui restait du programme précédent en termes de financements, sans
un euro en plus, parce que telle était
l’exigence des Néerlandais, des Finlandais, des Allemands. Le problème
politique principal des gouvernements
du Nord était qu’ils ne voulaient absolument pas aller devant leurs Parlements pour donner ne serait-ce qu’un
euro d’argent « frais » à la Grèce, car
ils s’étaient eux-mêmes enfermés dans
un climat populiste selon lequel leurs
peuples payaient pour ces paresseux
de Grecs. Tout ceci est bien sûr faux,
puisqu’ils paient pour les banques, pas
pour les Grecs. Qu’a apporté la position
forte tenue contre vents et marées par
le peuple grec au référendum ? Elle a
réussi à internationaliser le problème, à
le faire sortir des frontières, à dévoiler
le dur visage des partenaires européens
et des créanciers. Elle a réussi à donner à l’opinion internationale l’image,
non pas d’un peuple de fainéants, mais
d’un peuple qui résiste et qui demande
justice et perspective. Nous avons testé
les limites de résistance de la zone euro.
Nous avons fait bouger les rapports de
forces. La France, l’Italie, les pays du
Nord avaient tous des positions très
Haiti Liberté/Haitian Times
différentes. Le résultat, bien sûr, est
très difficile mais, d’un autre côté, la
zone euro est arrivée aux limites de sa
résistance et de sa cohésion. Les six
prochains mois seront critiques et les
rapports de forces qui vont se construire
durant cette période seront tout aussi
cruciaux. En ce moment, le destin et la
stratégie de la zone euro sont remis en
question. Il y a plusieurs versions. Ceux
qui disaient « pas un euro d’argent frais
» ont finalement décidé non pas seulement un euro, mais 83 milliards. Donc
de 10,6 milliards sur cinq mois on est
passé à 83 milliards sur trois ans, en
plus du point crucial qu’est l’engagement sur la dépréciation de la dette, à
discuter en novembre. C’est un point clé
pour que la Grèce puisse, ou non, entrer
dans une trajectoire de sortie de la crise.
Il faut cesser avec les contes de messieurs Samaras et Venizelos, qui prétendaient sortir des memoranda. La réalité
est que ce conte avait un loup, ce loup
c’est la dette. Avec une dette à 180-200
% du PIB, on ne peut pas avoir une économie stable. Le seul chemin que nous
pouvons suivre est celui de la dépréciation, de l’annulation, de l’allégement de
la dette. La condition pour que le pays
puisse retrouver une marge financière,
c’est qu’il ne soit plus obligé de dégager
des excédents budgétaires monstrueux,
destinés au remboursement d’une dette
impossible à rembourser.
Kostas Arvanitis : Le non au référendum était un non à l’austérité...
Alexis Tsipras : Il y avait deux
parties dans la question posée au référendum. Il y avait la partie A qui concernait les mesures prérequises et la partie
B qui concernait le calendrier de financement. Si nous voulons être tout à fait
honnêtes et ne pas enjoliver les choses,
par rapport à la partie A, l’accord qui a
suivi le référendum est similaire à celui
que le peuple grec a rejeté. En ce qui
concerne la partie B par contre, et là
nous devons être honnêtes, c’est le jour
et la nuit. Nous avions cinq mois, 10,6
milliards, cinq « revues ». Nous avons
83 milliards – c’est-à-dire une couverture totale des besoins financiers sur le
moyen terme (2015-2018), dont 47
milliards pour les paiements externes,
4,5 milliards pour les arriérés du secteur
public et 20 milliards pour la recapitalisation des banques et, enfin, l’engagement crucial sur la question de la dette.
Il y a donc un recul sur la partie A de
la part du gouvernement grec, mais sur
la partie B il y a une amélioration : le
référendum a joué son rôle. Le mercredi soir précédent le scrutin, certains
avaient créé les conditions d’un coup
d’État dans le pays, en proclamant qu’il
fallait envahir Maximou (le Matignon
grec – NDLR), que le gouvernement
emmenait le pays vers une terrible
catastrophe économique, en parlant de
files d’attente devant les banques. Je
dois dire que le peuple grec a su garder son sang-froid, au point que les
télévisions avaient du mal à trouver du
monde pour se plaindre de la situation,
ce sang-froid était incroyable. Ce soirlà, je me suis adressé au peuple grec
et j’ai dit la vérité. Je n’ai pas dit : « Je
fais un référendum pour vous sortir de
l’euro. » J’ai dit : « Je fais un référendum
pour gagner une dynamique de négociation. » Le non au mauvais accord
n’était pas un non à l’euro, un oui à
la drachme. On peut m’accuser d’avoir
fait de mauvais calculs, d’avoir eu des
illusions, mais à chaque moment, j’ai
dit les choses clairement, j’ai informé
deux fois le Parlement, j’ai dit la vérité
au peuple grec.
Kostas Arvanitis : Avec dans
vos mains, les 61,2% que vous a
donnés le peuple grec, quel aurait été
l’accord qui vous aurait satisfait lors de
Suite à la page (16)
P
endant que le monde entier a eu
son attention fixée sur le spectacle
montrant le Fonds monétaire interna-
Le 23 juillet 2015: nous n'avons pas demandé des prêts, nous n'avons
pas vu un centime, nous n'allons pas payer
tional, la Commission européenne et
de la Banque centrale européenne (la
« Troïka ») en train d’écraser le peuple
grec, il y a de nombreux autres exemples de pays impérialistes parmi les plus
puissants qui utilisent une «crise de la
dette» pour extraire plus de richesse de
pays plus faibles qu’eux, ainsi que de
pays non impérialistes plus pauvres.
Un cas typique est celui de la
colonie de Porto Rico (de 3,6 millions
d’habitants). Dans une interview accordée au New York Times, le gouverneur de la nation caribéenne a déclaré:
«Notre dette, qui se monte à 73 milliards de dollars, n’est pas payable. Il
n’y a pas d’autre option. Je serais heureux s’il y avait une option plus facile.
Mais ce n’est pas de la politique, ce
sont des maths.» Porto Rico n’a pas pu
honorer un paiement de plus de 1 milliard de dollars qu’il aurait dû verser au
1er juillet dernier.
La plus grande partie de la
dette est due à des fonds spéculatifs (hedge funds) américains, des
fonds de placement ou autres comptes
d’investissement. Les «hedge funds»,
connus aussi sous le terme de « fonds
vautours », rachètent (sur le marché
secondaire), à un prix très bas, de la
dette due par le gouvernement portoricain ainsi que par des entreprises privées
parce que les investisseurs savent que
celles-ci n’ont quasiment pas de valeur. Ensuite, ils opèrent un revirement
et exigent leur paiement à leur pleine
valeur nominale (soit la valeur fixée à
l’émission).
Le 30 juin, les autorités de
Porto Rico ont entamé des négociations avec leurs créanciers. Parmi ceux
qui assistaient à la réunion, il y avait
l’ancienne directrice du Fonds monétaire international, Anne Kruger. Deux
propositions de celle-ci: que Porto Rico
fasse passer le salaire minimum audessous des $7,50 de l’heure fixés au
niveau fédéral et qu’il taille dans les
subventions allouées à l’Université de
Porto Rico.
Des manifestants se sont réunis
devant les bureaux du géant financier
Citigroup à Manhattan, le cœur financier de New York, où la réunion avait
lieu. Un manifestant interviewé par Democracy Now!, David Galarza, a dit : «
Je vis ici à New York. Je suis portoricain
et mes parents et ma famille vivent à
Porto Rico… Nous disons d’une seule
et même voix non aux plans d’austérité
mis en place par les propriétaires des
hedge funds et les gangsters qui ont
créé des situations similaires en Grèce,
en Espagne et même aux Etats-Unis. »
La Maison-Blanche a annoncé que le Gouvernement fédéral
ne verserait pas un sou d’aide. Janet Yellen, à la tête de la Réserve fédérale (FED) américaine, a fait chorus en annonçant que cette banque
ne ferait rien non plus parce qu’elle
Suite à la page (16)
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
Perspectives
USA-Un mois de juillet meurtrier : 11 morts en garde à vue
Ralkina Jones
Kindra Chapman
Jonathan Sanders
Par Andrew Emett
Il y a eu au moins 11 cas de meurtres
ou de morts pour d'autres causes de
personnes en garde à vue policière
rien qu'au mois de juillet. Mais estce que des policiers seront inculpés
pour ces décès?
A
u moins onze personnes, dont
cinq femmes, ont été tuées ou
trouvées mortes en garde à vue ce
mois-ci. Selon les rapports d'autopsie,
leurs décès ont été attribués à des homicides, des suicides, et dans certains
cas à des causes indéterminables.
Plusieurs organismes ont lancé des
enquêtes pour déterminer si des policiers devront faire face à des accusations criminelles pour ces décès.
Après une violente altercation
avec son ex-mari, Ralkina Jones,
37 ans, a été arrêtée le 24 juillet et
emmenée à la prison municipale de
Cleveland Heights dans l'Ohio. le
chef de la police Jeffrey Robertson affirme que Jones était sous traitement
médical et a reçu les médicaments
prescrits selon les ordonnances. Mais
le jour suivant, un administrateur de
la prison a remarqué que Jones semblait léthargique et l'a faite transférer
à l'hôpital.
Jones est restée à l'hôpital pendant environ trois heures, recevant
un traitement pour glycémie élevée
et hypertension artérielle supposées.
À 22h40 le 25 juillet, Jones est retournée dans sa cellule avec des
signes vitaux rapportés comme normaux. Le lendemain matin, les gardiens l'ont trouvée morte à l'intérieur
de sa cellule. Après avoir effectué son
autopsie, le médecin légiste du comté
de Cuyahoga n'a pas trouvé de blessures suspectes sur le corps de Jones,
mais a admis que d'autres examens
étaient nécessaires pour déterminer la
cause du décès.
Soupçonné d'être impliqué
dans un cambriolage, Heriberto Godinez Jr., 24 ans, transpirait abondamment avec une respiration laborieuse
lorsque des policiers de Chicago l'ont
placé en état d'arrestation le 20 juillet. Bien que des ambulanciers aient
été appelés, Godinez aurait cessé de
réagir et serait mort. Une autopsie
a été effectuée, mais n'a pas pu déterminer la cause du décès. Informé
du fait qu'un enregistrement de dashcam (caméra de bord des policiers)
existe, mais n'a pas été rendu public,
la famille de Godinez a demandé une
enquête fédérale indépendante sur sa
mort suspecte.
Alors qu'il assistait à un
concert de rock à Southaven, Mississippi, Troy Goode, 30 ans, aurait pris
du LSD avant que la police l' arrête
parce qu'il courait en rond dans un
champ le 18 juillet. Une vidéo prise
par un spectateur montre comment
Goode a eu les mains et les pieds
liés tandis que son visage était enfoui dans le matelas d'une civière et
qu'une sangle était serrée sur sa tête
pour restreindre ses mouvements. Les
policiers ont ordonné aux témoins
d'arrêter de filmer l'incident et ont
menacé d'arrêter la famille de Goode
si elle tentait de lui rendre visite au
Baptist Memorial Hospital-DeSoto où
il est mort deux heures plus tard.
Arrêtée pour avoir volé un
téléphone cellulaire à Homewood,
Alabama, Kindra Chapman, 18 ans,
a été enregistrée à la prison de Homewood City à 18h22 le 14 juillet. Plus
d'une heure plus tard, les gardiens
l'auraient trouvée morte dans sa cellule, pendue à un drap de lit. Bien que
la police prétende détenir un enregistrement par les caméras de de surveillance de Chapman en train se suicider, elle refuse de rendre publique la
totalité de la vidéo et n'a pas tenté de
l'empêcher de se suicider. Les policiers ont reconnu n'avoir pas tenté de
la réanimer avant d'avoir ramené un
autre détenu du tribunal à la cellule
de Chapman.
Arrêté le 9 juillet pour avoir
omis de payer une contravention,
Rexdale Henry, 53 ans, a été emmené à la prison du comté de Neshoba à Philadelphia, Mississippi. Cinq
jours plus tard, le même jour que la
mort de Chapman, les gardiens ont
trouvé Henry mort dans sa cellule
vers 10 heures du matin le 14 juillet. La famille de Henry a exigé une
autopsie indépendante, tandis que le
Bureau d'enquête du Mississippi (section locale du FBI) n a lancé une enquête sur la cause de son décès.
Arrêtée pour avoir changé
de voie sans signalisation, le 10 juillet, Sandra Bland, 28 ans, a eu un
taser de la police braqué sur son visage et a été arrêtée pour avoir refusé
d'éteindre sa cigarette. Enfermée à la
prison du comté de Waller et accusée
d'avoir agressé un officier, Bland a été
retrouvée morte trois jours plus tard
dans sa cellule, pendue à un crochet
métallique avec un revêtement en
plastique de poubelle enroulé autour
de son cou. Bien que la mort de Bland
ait été jugée un suicide par asphyxie
auto-infligée, le FBI et les Rangers du
Texas ont lancé une enquête sur les
circonstances entourant sa mort.
Alors qu'il conduisait son
buggy tiré par un cheval, le 8 juillet, Jonathan Sanders, 39 ans, a vu
le policier de Stonewall Kevin Herrington se disputer avec un homme
à une station d'essence. Après avoir
demandé à Herrington de cesser
d'importuner l'homme, Sanders a
continué son chemin lorsque, selon
un témoin, Herrington aurait lancé
une insulte raciste à Sanders. Prenant
Sanders en chasse dans sa voiture de
patrouille, Herrington a allumé ses
lumières de police directement derri-
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
Heriberto Godinez Jr
Sarah Lee Circle Bear
Sandra Bland
Rexdale Henry, militant indien
ère le buggy, ce qui a fait paniquer le
cheval de Sanders.
Lorsque son cheval a commencé à galoper, Sanders est tombé
du buggy et a tenté de courir après
son cheval. Saisissant une lampe
frontale nouée autour de la tête de
Sanders, Herrington en a tiré la sangle jusqu'à son cou et a continué à
serrer pendant vingt minutes. Bien
que Herrington affirme avoir vu que
Sanders avait des drogues illégales
et qu'il avait tenté de saisir son arme
pendant la lutte, des témoins affirment que Sanders ne semblait pas
avoir de drogue sur lui et n'a pas résisté à son arrestation.
Lorsque Herrington a finalement relâché son emprise, Sanders était inconscient avec du sang
coulant de sa bouche. Un rapport
d'autopsie préliminaire a établi comme cause de sa mort un homicide par
asphyxie manuelle. Avec l'aide du
FBI, le Bureau d'enquête du Mississippi enquête sur sa mort.
Arrêtée pour une violation
d'engagement (à ne pas troubler
l'ordre public) pau début de ce mois,
Sarah Lee Circle Bear, 24 ans, a été
emmenée à la prison du comté de
Brown à Aberdeen, Dakota du Sud.
Bien que Circle Bear se soit plainte
auprès de ses gardiens de souffrir une
douleur atroce, ceux-ci ont ignoré ses
appels à l'aide et lui ont dit d'arrêter
de faire semblant. Le 5 juillet, elle a
été retrouvée inconsciente et ne respirant plus dans sa cellule de détention.
Circle Bear a été transportée à un
hôpital local et est morte plus tard ce
jour-là. Le médecin légiste du comté
RINCHER
Troy Goode
de Brown, Mike Carlsen a réalisé
une autopsie sans trouver d'éléments
concluants.
En moins de deux semaines,
trois personnes sont mortes en garde
à vue à Houston, Texas. Le 26 juillet, une femme de 29 ans accusée
d'ivresse sur la voie publique a été
trouvée inconsciente et transportée à
l'Hôpital général Ben Taub où elle a
été déclarée morte. Le 23 juillet, un
détenu de 38 ans dans une cellule de
la prison du centre-ville de Houston
se serait pendu avec son pantalon. Et
le 18 juillet, un homme de 42 ans est
entré dans une supérette et aurait attaqué plusieurs policiers avant de devenir tout à coup inconscient. Il a été
conduit à l'hôpital où il a été déclaré
mort. Les autorités policières refusent
de rendre publiques les identités de
ces trois victimes décédées en garde
à vue.
Traduit par Fausto Giudice
Merci à Tlaxcala 29 juillet 2015
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Haiti Liberté/Haitian Times
13
continued from page (6) Poukisa ? M pa kwè gen rezon pou sa.
peyi a sou ray pou l soti nan katchouboumbe kote l ye la a. Men se
pa t sa yo te wè. Opozisyon an te vle
de bagay: lage Aristid atè pa rankin
pou fè vanjans, mete latwoublay
menm jan Aristid t ap fè a; epitou
soti nan lari chak jou fè kanaval
pou defoule yo. Lè Preval pran pouvwa a an 2006, opozisyon an rele
anmwe. Men yo bliye si yo te gen
de zan (2004-2006) devan yo pou
te prepare eleksyon nan travay tout
bon vre, sere sere ak mas pèp la, sitou ak peyizan yo.
Aprè tranblemanntè a, opozisyon kont Preval monte wotè syèl
epi mande dechennen. Men yon ti
tan aprè briganday la te la kòmanse,
chak moun te fè wout pa yo. Epi
Martelly ki te jwe yon bon boul
la, fè dekabès nan tiraj (eleksyon)
2010 la. Lè Sweet Micky kòmanse
nan tèt pouvwa a, nan konpòtman
li, li kontinye fè bal, fè kanaval,
di betiz, fè kè mas pèp la kontan,
menm jan li te toujou konn fè sa.
Pandanstan, menm moun ki te
konn fache lè Martelly te konn di
betiz kòm mizisyen kontinye fache,
men anpil landan yo bliye se iresponsablite, mechanste ak divizyon
nan mitan yo ki fè Martelly rive
prezidan. Men tou, rayi chen an di
dan l blan, menm si pouvwa sa a
ap benyen nan koripsyon tankou ou
plis pase lòt ki pase yo, yo ta sanble
vle devlope kèk bagay tankou touris
(men malerezman, sanble yo pa fin
konprann sa y ap fè a).
Mezanmi, sa fè m mal, kòm
continued from page (8)
jèn ayisyen, wè peyi a nan eta sa a.
Sa fè m mal wè pou yon jèn gason
oubyen yon jèn fi jwenn travay, fòk
li fè pwostitisyon jan Martelly mande madanm nan fè sa Miragwàn
nan. De twa lopital ak doktè ki gen
nan peyi a pa ka fè anyen pou 10
milyon moun, aloske jèn ki gradye
nan medsin ak enfimyè an Ayiti,
Repiblik Dominikèn ak Kiba pa ka
jwenn travay. Tousenpleman, paske
yo pa vle yo travay.
Anpil moun ap kritike konpòtman Daniel Supplice pou lèt li ekri
Martelly a, kote li di tout verite. Se
vre, kòm anbasadè, li pa t dwe pale
konsa. Se « djòb » la pou l pa t pran.
Men tou, gen yon lòt bagay ki enpotan anpil, eske ou ka defann yon
moun ki genyen 50 oubyen 60 lane
depi l ap konstwi yon kay pou pitit
li; men ki manje lajan pou achte tè
kote pou kay la konstwi, ki manje
lajan siman, ki manje lajan pou peye
bòs mason, (ki pouse do pitit li al
vann fòs yo, kò yo ak nanm yo kay
moun), epi ki genyen sèlman lajan
pou achte 2 ti po penti ? M pa kwè
sa. Moun ki defann moun sa malonèt. Ebyen Martelly senbolize sila a
ki vle konstwi kay la. Li reprezante
tout lot dirijan ki pase avan li yo.
Gen yon ekspresyon panyòl
ki di « ou pa ka bouche lesyèl avèk
yon dwèt ». Kidonk, ak de twa
pawòl dwat e goch, nou pa ka kache
ke PIDIH a se yon echèk total kapital. Sou reyalite asyisyen k ap viv
an Repiblik dominikèn, nou kapab
di kit yo rete kay vwazen san papye
ou ak papye, kit yo voye yo Ayiti, y
ap toujou nan kondisyon menm bèt
pa viv. Vrè pwoblèm nan se mizè an
Ayiti. Solisyon se devlopman Ayiti.
Kanpe nan yon liy anba gwo flanm
solèy pandan plizyè jou pou bay
papye ou byen resevwa yon kat,
se yon gwo imilyasyon pou moun
sa yo. Epi sa pa anyen devan imilyasyon y ap viv chak jou, kit se an
Ayiti, kit se Ladominikani.
M espere yon jou nou p ap
fòse ameriken vin okipe nou ankò.
M espere yon jou nou p ap mete de
pye nou nan yon sèl grenn soulye
devan Dominiken, akòz iresponsablite, mechanste ak koripsyon
nou; m espere yon jou ayisyen p
ap travèse fwontyè pou al chache
lavi kote antrepriz, Leta ak ONG
eksplwate feblès ak soufrans yo. M
espere yon jou nou pap akize blan,
dominiken ak boujwazi kòm sèl responsab mizè nan peyi a. M espere
yon jou prezidan peyi dAyiti p ap
trete fanm tankou “yon bagay ki pa
vo anyen”, men tankou fanm ki gen
diyite ak onè. M espere yon jou p ap
gen 70 kandida pou prezidan ankò.
M espere yon jou Ayiti va devlope.
Jou sa a, se lè sila yo ki konprann epi ki genyen va chwazi travay tout bon vre ak mas pèp la ak
peyizan yo e sitou ak fanm yo.
fanm, peyi a va mache sou yon lòt
kadans, kote fanm ak gason egalego
epi dwa tout moun respekte.
Aba machis ! Viv lit fanm yo !
Viv mouvman feminis ayisyen an !
ennes
11. Refraka – Rezo fanm nan
radyo kominotè ayisyen /Réseau des
femmes des radios communautaires
haïtiennes
12. Rnddh – Réseau national
de défense des droits humains.
Joseph Harold PIERRE
Sitwayen ayisyen; Kodonatè
NAPSA, yon gwoup jèn etidyan ak
pwofesyonèl k ap travay ak jèn epi
peyizan pou devlòpman Ayiti.
continued from page (6)
an Frans, nan mwa novanm 2014,
prezidan an te fè konprann aktivite
fanm defavorize yo, se mache grennen pitit.
Daprè atik 116 ak 117 Dekrè
elektoral la, tout kandida/kandidat
ak patizan yo gen obligasyon pou
adopte yon atitid kòrèk, pou yo aji
ak moderasyon, respè ak bon sans.
Nan moman kote l ap fè kanpay pou
manm pati Tèt kale li a, tout konpòtman mesye Mateli pase anba pye
prensip dekrè elektoral la. Konsèy
elektoral la dwe pran dispozisyon ki
nesesè pou gen sanksyon, menm jan
sa ta fèt pou kèlkeswa moun nan.
Ajisman Mateli a konsène tout
sitwayen ak sitwayèn, paske li bafwe libète lapawòl, dwa pou entegrite
fizik ak moral moun respekte.
Fanm yo an majorite pami
moun ki gen Kat idantifikasyon
nasyonal yo. Ak bilten vòt nou, nou
ka sanksyone Prezidan Mateli, nan
bay kanè pou tout kandida ak kandidat pati Tèt kale a, ansanm ak lèzòt
ki soti nan menm sous la.
Lè n a va rive derasinen nan
aparèy Leta machis k ap denigre
Marie Carmelle Robillard
Attorney At Law
Lis òganizasyon ki siyen
1. Afasda - Asosyasyon
fanm solèy d Ayiti /Association des
femmes soleil d’Haïti
2. Cpfo - Centre de promotion
des femmes ouvrières
3. EnfoFanm
4. Fanm Deside /Femmes décidées
5. Fanm Yo La / Les femmes
sont là – Collectif féminin haïtien
pour la participation politique des
femmes
6. Fanm SAJ /Femmes du
groupe SAJ
7. Gades - Groupe d’appui au
développement du Sud
8. Kay Fanm /Maison des
femmes
9. Moufhed - Mouvement des
femmes haïtiennes pour l’éducation
et le développement
10. Sofa - Solidarite fanm ayisyèn /Solidarité des femmes haïti-
1. Lisane André
2. Ginette Chérubin
3. Carine Clermont
4. Katia Henrys
5. Lynn-Mitzy Hyacinthe
6. Maryse Jean-Charles
7. Mirlène Joanis
8. Sabine Lamour
9. Colette Lespinasse
10. Sabine Manigat
11. Rachèle Magloire
12. Tatiana Magloire
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14
Haiti Liberté/Haitian Times
A suivre
Notes
[1] Voir l’article précédent.
[2] Toutes les informations
rassemblées ici proviennent de la
Coordination nationale de sécurité alimentaire (CNSA), Enquête
nationale de sécurité alimentaire
(ENSA), 2011. Cette enquête
constitue la base de données la
plus importante et la plus récente
concernant le monde rural haïtien.
Voir : http://www.cnsa509.org/
category/publications/enqueteetudes/.
[3]
Sauf
information
contraire, toutes les citations proviennent de ce document.
[4] Le processus de « régulation guillotine » est un moyen
rapide de dérégulation, visant à
éliminer les règles « inappropriées
» par rapport aux entrepreneurs, à
travers une triple check-list simpliste : cette règle est-elle 1. Nécessaire ? 2. Légale ? 3. Favorable
aux affaires (« business friendly
») ? La Corée du Sud, le Mexique,
la Hongrie sont quelques-uns des
pays ayant eu recours à cette stratégie. Voir USAID, The Regulatory
Guillotine Strategy, p. 4-5.
[5] CEPALC, Haïti : questions
relatives au développement à court
et à long terme, p. 13.
[6] Co-EH, « L’aide au développement de l’Union Européenne
à Haïti : que faire pour permettre le
changement ? », Communiqué de
presse, 2 décembre 2013, http://
www.collectif-haiti.fr/data/file/
EPFH/131202%20Document%20
pour%20MPEs%20-%20Aide%20
au%20developpement%20UE%20
a%20Haiti.pdf. Parmi, les événements inquiétants de ces derniers
mois, notons un calendrier électoral toujours incertain et l’assassinat du coordonnateur de la Plate-
forme des organisations haïtiennes
des droits humains (POHDH) et
de son épouse. Lire Frédéric Thomas, « Enfin des bonnes nouvelles
d’Haïti ? », La Libre Belgique, 12
mars 2014, http://www.cetri.be/
spip.php? article3398&lang=fr.
[7] Commission européenne,
Évaluation de la coopération de
l’Union européenne avec la République d’Haïti, Rapport final, août
2014.
[8] Nathalie Lamaute-Brisson, Systèmes de protection sociale en Amérique latine et dans
les Caraïbes : Haïti, CEPAL, mars
2013, p. 18.
[9] FMI, Haïti : Country Report No. 13/91, mars 2013, p. 11.
[10] Pour ne prendre qu’un
exemple général récent : « En
2013, l’Union européenne a bien
avancé sur la voie de la suppression de certains des obstacles qui
créent des distorsions majeures et
qui entravent l’accès de ses entreprises aux marchés de la Chine,
de l’Inde, du Japon, du Mercosur
(Brésil et Argentine), de la Russie
et des États-Unis, même si des barrières protectionnistes profondément ancrées subsistent dans plusieurs pays » (Union européenne,
« L’Union européenne marque des
points dans la lutte contre le protectionnisme », communiqué de
presse du 20 mars 2014.)
Centre tricontinental, 15
décembre 2014
(CETRI - www.cetri.be)
Dial 24 juillet 2015
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Lis pèsonalite ki siyen
double dépendance de l’aide et
de l’État. Et cela par le biais du
marché, censé apporter la croissance, les richesses, les emplois, le développement – et, au
bout du compte, l’indépendance.
L’espace du marché est présenté
comme neutre et naturel – le bain
dans lequel nous nageons tous.
C’est lui qui détermine le degré
d’indépendance en fonction des «
distorsions » [10] à son libre fonctionnement. Par extension, il redéfinit le rôle et l’efficacité de l’État
et de l’aide, en fonction de leurs
effets de levier ou, au contraire,
d’entrave, voire de blocages, au
libre marché. Une des manières
privilégiées par le gouvernement
haïtien de tendre vers cette indépendance est de concentrer le
développement sur des espaces
géographiques au statut particulier, les zones franches.
646-253-0580
Dèdètte (1)
Dèdètte!
Dèdette!
Pourquoi faire cette tête?
Dèdette
Dèdètte,
Tu ne peux même pas aller à une fête.
Constamment, tu t’inquiètes;
Comme c’est bête!
On dit que la dette
Se fait alpiniste. Elle grimpe au-dessus
de toutes les crêtes.
Chagrinée, jour et nuit, tu guettes
Partout pour mettre quelque chose dans
l’assiette.
Agis comme un muffle! Enlève le voile
de ton étiquette.
Loin de frémir, il faut que tu pètes
Les plombs. Tu ne pourras jamais
éponger cette dette.
Mais…souris, donc, Dèdette, pour que
la vie ne s’arrête.
La Grèce
Qu’en est-il de ton amie Grèce?
Dans sa chaudière, ne grouille plus la
graisse?
Si maigre elle est devenue que sa caisse
Ne résonne plus. Les affaires baissent!
Elle n’ôse même pas s’asseoir sur ses
fesses,
Alors que ses créditeurs font la liesse.
Dans son coffre-fort sévit une véritable
sécheresse.
Son dilemme géant s’érige comme une
forteresse.
Ses problèmes causés par des banques
vengeresses
Ne trouvent point de solution dans les
calculs de Thalès(2).
Sur ses épaules, le Dow Jones (3) se
dresse
En souverain pontife et ordonne que
tous se confessent.
Il réclame béate soumission et bassesse.
Le FMI, rouge d’une colère, bondit
comme une tigresse
Sur les vieillards retraités qu’il dit pavanner trop dans la paresse.
Malgré leurs pensions rétrécies, pour
eux, pas de tendresse!
Finies les oraisons aux dieux de
l’Olympe. Plus de messe.
La monnaie européenne, c’est la
Suite à la page (18)
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
Suite de la page (11)
commandement pour faire savoir qu’ils
souhaitaient intégrer l’Armée mais
craignaient les mesures punitives. Je
pense qu’ils ne sont pas les seuls à
vouloir s’engager et que des milliers les
suivront.
C’est là une initiative qui confirme que les Syriens soutiennent
l’Armée. Reste à la société, aux familles
et à tous les gouvernorats de leur clarifier leur situation. Par conséquent, je
répète qu’il n’y a pas d’effondrement
au niveau du recrutement et que nous
résisterons jusqu’à la victoire.
Applaudissements
Nous réaffirmons, Mesdames et
Messieurs, que la patrie n’appartient
pas à celui qui l’habite, porte son passeport ou sa nationalité. La patrie appartient à celui qui la défend.
Applaudissements
Le peuple qui ne défend pas sa
patrie n’a pas de patrie et ne mérite pas
d’en avoir.
Applaudissements
Par conséquent, tous les problèmes que nous rencontrons et que je
viens d’exposer et d’expliquer ne sont
pas liés à la planification ; autrement
dit, la guerre à laquelle nous faisons
face apprendrait même à des non-militaires comment agir en commandants
compétents. Nous n’avons donc pas un
problème de planification,
Nous n’avons pas, non plus, un
problème de fatigue. Dans l’un de mes
précédents entretiens j’ai dit, en effet,
qu’il était normal que l’Armée ressente la fatigue. Evidemment, les médias hostiles se sont emparés de cette
phrase pour en faire tout un problème :
« Le président a dit que l’Armée était fatiguée ». Or, toute compétition physique
ou intellectuelle fatigue et peut même
exténuer. L’être humain gagne et réussit par sa peine non en toute quiétude,
et il est normal que l’État, l’Armée, et
toute notre société éprouvent de la fatigue en ces circonstances. Mais la fatigue est une chose et la défaite est autre chose. Défaite et défaitisme ne font
pas partie du dictionnaire de l’Armée
arabe syrienne.
Applaudissements
Si j’ai autant détaillé la situation sur le terrain, bien que tous aient
compris la nature de cette guerre et des
combats que nous devons mener, c’est
parce que plus nous serons capables
d’éviter de nous laisser abattre par la
propagande, plus nous pourrons offrir à
nos Forces armées ce qu’elles attendent
de nous.
Une propagande et une guerre
psychologique qui s’ajoutent à la guerre
militaire pour que nos ennemis véhiculent et impriment dans nos esprits l’idée
d’une Syrie divisée en plusieurs entités
géographiques réparties entre partisans et opposants, entre confessions
et ethnies. Une idée qu’ils vendent en
termes de « guerre civile et sectaire »
sans cesse répétés dans chacun de leur
entretien public, chacune de leur déclaration, chacun de leur article de presse
concernant la Syrie. L’objectif étant de
créer chez nous le sentiment que nous
ne pouvons pas échapper à cette réalité
qui serait la nôtre, qu’il n’y a plus aucun espoir pour que la Syrie redevienne
ce qu’elle a été, et qu’il ne nous reste
plus qu’à obéir à leurs dictats.
En fait, malgré la complexité de
la situation, la réalité est différente, car
la partition ne pourra se faire que si le
peuple l’accepte ou la souhaite et que
ses différentes composantes ne veulent
plus vivre ensemble. Est-ce le cas ?
Les Syriens ne fuient-ils pas les
régions contrôlées par les terroristes,
quelle que soit leur confession et quelle
que soit leur origine ethnique ? Ces
citoyens ne rejoignent-ils pas les régions contrôlées par l’État pour revivre
aussi harmonieusement qu’auparavant
? Certains diront que j’exagère et que
nous sommes supposés avoir été entraînés vers la partition confessionnelle.
Ce n’est pas vrai, car nombre de ceux
qui n’avaient pas conscience de la dangerosité du vocabulaire et du sentiment
confessionnels les rejettent parce qu’ils
ont bien compris leur instrumentalisation pour nous diviser. Ajoutez à cela
que n’avons pas entendu dire que les
Syriens se déplaçaient dans le sens inverse, et qu’ils vivaient dans une quelconque harmonie dans les régions contrôlées par les terroristes. Tout le monde
connaît ces vérités, notamment qu’en
Syrie il n’y a que deux camps : celui des
Syriens d’un côté, celui des terroristes
de l’autre.
Applaudissements
Cela suffit. Nous en avons assez
de ces discours sectaires qui font croire
que nous sommes au stade d’accepter
le démembrement de la patrie et de
nous partager ses morceaux. Celui
qui veut évaluer la situation en Syrie
doit cesser de se baser sur des cartes
géographiques et militaires, avec courte
vue et superficialité. Alors il comprendra qu’il n’y a qu’une Syrie…
Applaudissements
Alors il comprendra que la part
de chaque Syrien est toute la Syrie. La
Syrie unie, riche de toutes ses couleurs
et fière de toutes ses composantes. C’est
cela la réalité du peuple dont je parle,
tout le reste n’est que verbiage et littérature. Il est l’une des raisons qui expliquent la continuité de l’État.
Leur propagande n’est qu’illusion.
Il ne peut y avoir d’effondrement de
la société quand l’État reste debout,
car l’État est le reflet du peuple, non
l’inverse. Nous Syriens, nous devons
continuer à user de notre terminologie
patriote, loin de toutes leurs entités virtuelles et de leurs identités partielles qui
visent à transformer la patrie unique en
entités et sociétés sectaires, malades du
confessionnalisme et de l’ethnicisme.
Nous devons éviter de répéter leur vocabulaire surtout au niveau de nos médias, lesquels pensent parfois bien faire
pour paraître rationnels et réalistes.
Ils oublient que les mots construisent
notre réalité, qu’en ce monde tout commence par le langage, et que si nous
adoptions des termes étrangers à notre
culture, nous ne tarderions pas à constater les divisions parmi nous.
Applaudissements
Mesdames et Messieurs,
Il est incontestable que la situation que je viens de décrire a eu des
répercussions négatives sur notre
secteur économique et qu’en plus du
sentiment d’insécurité, les nécessités
de la vie quotidienne sont devenues
une source d’angoisse pour toutes les
familles syriennes, surtout pour les
familles à bas revenus. Notre économie a reculé ainsi que les ressources
de l’État nécessaires à sa relance. Conséquences des actions terroristes ayant
abouti à la destruction d’une partie importante de nos infrastructures, à des
coupures des voies de communications
terrestres, de l’eau, et de l’électricité,
et à la pénurie en carburants ; ce qui
a mené à la rupture des artères de la
vie dans certaines régions. À tout cela
il faut ajouter la guerre menée contre
nous à partir de l’étranger, par le blocus
et les attaques sur notre monnaie, pour
nous faire céder.
En dépit de ces très dures conditions, les institutions de l’Etat continuent à travailler, même s’il s’agit d’un
travail a minima pour certains secteurs.
Nous sommes en guerre et en période
de guerre, la vie s’arrête. Il n’empêche
qu’après quatre années et plus, et
malgré les dégâts subis au niveau des
services essentiels -en l’occurrence, je
crois qu’aujourd’hui beaucoup de citoyens ne pourront pas écouter ce discours, faute d’électricité ; mais quand
nous faisons de notre mieux, il n’est
pas rare que nous la rétablissions dès
que possible- il y a les soldats inconnus
que vous représentez ici, qui travaillent
jour et nuit, parfois dans des conditions
approchant celles des soldats sur les
divers fronts, pour nous offrir le nécessaire à la vie : eau, nourriture, vêtements, logement, médecine, éducation,
etc.
Mais cela ne signifie pas que
certaines de nos institutions sont incapables de se retrouver en meilleure
position, ni que nous sommes très loin
de pouvoir nous en sortir. Au contraire.
Nous voulons et nous pouvons, reste
à agir avec une bonne organisation et
de la créativité pour aller vers le mieux,
même graduellement.
Dans mon discours d’investiture,
j’avais dit que, pour nous, le secteur
prometteur était celui de la construction. Quelques mois après, en automne
dernier, la loi 66 était publiée pour
lui ouvrir les grandes portes. En fait,
concernant la première zone de Kafarsouseh à Damas, les organigrammes
et la répartition des terrains entre les
propriétaires sont achevés et la construction des infrastructures est commencée ; les études concernant la zone
de Daraya sont en cours ; à Homs, les
organigrammes des zones Baba Amr,
Al-soultaniya, et Jobar sont achevés.
Nous pouvons donc dire que ce deuxième projet est lancé même si nous n’en
sommes qu’aux premières étapes.
Ce secteur de la construction est
certes important, mais ce n’est pas le
seul malgré la crise et les conditions défavorables à l’investissement. Quelques
exemples : le nombre d’usines a aug-
menté dans les régions sécurisées des
rifs de Damas et de Homs et j’insiste
sur les termes « régions sécurisées »,
les usines des zones contrôlées par les
terroristes ayant été détruites ou pillées.
Des usines en cours de construction
avant la crise ont repris les travaux qui
sont maintenant achevés. Plus important encore, certains ont commencé à
investir après le début de la crise ; ce
qui, en l’occurrence, témoigne de leur
confiance en la patrie, de leur patriotisme, et peut-être d’un défi au terrorisme.
Quant aux secteurs industriels
fortement endommagés par la guerre,
comme le secteur de la volaille, des
denrées alimentaires, des vêtements et
de la pharmacie, des dispositions ont
été prises pour les restaurer. Le mois
dernier, le gouvernement a approuvé
la création d’organes spécialisés en
soutien à la production locale des petites et moyennes entreprises, grâce à
des prêts d’exploitation. Une expérience réussie fut celle du microcrédit,
initiée par le secteur privé avec l’appui
et la participation de l’Etat. En moins de
deux années, elle a permis de créer des
dizaines de milliers d’emploi. Cette expérience a été élargie à l’Administration
locale dans plus d’une province pour
porter assistance aux blessés avec
handicap permanent. Elle devrait
s’élargir plus tard pour inclure des personnes handicapées à un moindre degré et les familles des martyrs.
Ce sont là quelques exemples
qui témoignent de la détermination des
Syriens et qui confirment que la voie
est ouverte devant nous pour améliorer
notre situation économique et nos conditions de vie.
Pour résumer : maintenant que
j’ai expliqué la situation sur le terrain,
le citoyen demandera : « Que comprendre de ce discours ? Y’a-t-il un espoir ou
pas ? ». Je réponds :
En économie, toutes les portes
sont ouvertes. L’année 2012 fut la pire,
non pas en raison de la crise, mais parce que beaucoup de Syriens pensaient
qu’ils devaient reporter leurs projets
jusqu’à ce que les conditions redeviennent favorables. Ce n’est que quand ils
ont découvert que ce sera long, qu’ils
ont décidé de s’adapter aux circonstances, et la production a redémarré.
Cette année les exportations ont été
relativement bonnes ; bonnes par rapport aux circonstances, non par rapport aux années d’avant la crise. Mais
lorsque nous recommençons à produire
et à exporter et que certains secteurs
bougent, cela signifie que nous pouvons et que c’est à nous de trouver les
moyens et les modalités de collaboration entre les deux secteurs, public et
privé. Nous pouvons donc espérer et
être optimistes. Restera à résoudre les
problèmes du secteur primaire comme,
par exemple, l’électricité et les carburants, ce que nous réussissons par intermittence.
Concernant le versant militaire, je
pense avoir clairement expliqué qu’il y
a un espoir, moyennant certaines initiatives de la part de la société pour le
renforcer.
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Quant au versant politique, je
n’ai vraiment aucun élément qui me
permette de vous dire qu’il y a un espoir et vous tromper. Entre Syriens
on ne peut dire que la vérité, même si
face à des diplomates et aux médias on
peut tenir un langage différent. Nous
ne sommes pas le seul facteur influent
sur la politique, ni nos amis russes, iraniens, chinois ou nos autres amis des
pays du BRICS. Il y a d’autres pays…
Jusqu’à cet instant précis je ne peux
rien vous avancer sur ce sujet. En tout
cas, tous les sujets tournent autour de
l’axe militaire qui influera sur la situation interne et modifiera les équilibres
externes.
Applaudissements
Mes Frères et mes sœurs,
Nous sommes à une étape décisive qui n’admet pas de solution médiane et où l’hésitation équivaut au
défaitisme, à la lâcheté et à la trahison.
Nous ne renoncerons pas à nos droits,
ni ne braderons un pouce de notre terre.
Nous ne serons pas des esclaves, mais
des maîtres indépendants, maîtres de
notre pays, de nos ressources et de nos
droits.
Applaudissements
Le monde est en train de changer peu à peu. Les États qui tiennent à
leurs droits ne peuvent que vaincre. Le
meilleur exemple en est l’accord obtenu
par l’Iran, notre frère, après tant de patience et de peine, mais avec détermination et volonté. Tel est le chemin des
états libres qui refusent l’esclavage et
la soumission, qui donnent la priorité à
leur peuple et avancent.
À ce stade, je parlerai de cet
accord sans aborder les analyses faites
par le monde entier avant et après sa
signature. Ce qui m’intéresse est le
chemin parcouru et comment l’Iran
est arrivé à cette victoire, que nous
l’aimions ou pas, que nous l’admirions
ou pas, que nous l’approuvions ou pas.
Ce pays frère a obtenu une grande
victoire, alors qu’il a été assiégé durant
plus de trente-cinq ans et a été confronté à une guerre injuste de huit années
où toutes sortes d’armes ont été utilisées, y compris les armes chimiques,
avec le consentement de l’Occident, et
où la plus grande partie de son infrastructure a été détruite. Malgré cela, il a
pu réaliser des avancées scientifiques
qui l’ont classé au premier rang dans
le monde musulman et parmi les vingt
premières nations du monde.
L’Iran a traversé nombre de
périodes critiques que nous laisserons
de côté, pour nous arrêter aux élections présidentielles de 2009. Cette
première épreuve dudit « Printemps
arabe » appliqué à l’Iran. Modèle qui
n’a pas été prévu pour les États arabes,
car en frappant l’Iran, tout aurait été
réglé. Ils ont commencé en usant de
la même terminologie, des mêmes
méthodes, ont lancé des canaux par
satellites en langue persane, ont mis
à profit les réseaux sociaux diffusant
les mêmes mensonges. Ceci au point
qu’un fonctionnaire européen, en visite
Suite à la page (18)
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Haiti Liberté/Haitian Times
15
Suite de la page (12)Alexis tsipras....
Suite de la page (12)Porto rico..
[Janet Yellen] estimait qu’il n’y
avait «aucun risque» qu’un défaut
de paiement de Porto Rico n’ait une
quelconque incidence sur les EtatsUnis et que cela n’avait donc pas
d’importance. C’est cette même
Réserve fédérale qui a injecté des
milliards dans des institutions financières telles que la Citicorp, et qui lui
a ensuite encore prêté des milliers
de milliards dans le sillage du krach
financier de 2008. Nous avons donc
notre propre «troika» – le Gouvernement fédéral, la Réserve fédérale et les
institutions financières – qui dit tout
simplement à Porto Rico de se «laisser
crever».
La nouvelle pression mise sur
Porto Rico par le capital financier
américain survient dans le contexte
d’une dépression qui affecte ce groupe
insulaire [archipel] depuis 2005. Le
niveau de pauvreté est presque le double de celui de l’Etat américain le plus
pauvre. Le niveau de chômage est
deux fois plus élevé qu’il ne l’est aux
Etats-Unis. Le système de santé portoricain est sur le point de s’effondrer.
Soixante pour cent de la population
dépendent de programmes fédéraux
tels que Medicare, Medicare Advantage ou Medicaid. Grâce aux bons
soins d’Obama, Porto Rico ne reçoit
que le soixante pour cent des fonds
que les autres Etats reçoivent dans le
cadre de Medicare et le septante pour
cent des fonds qu’ils reçoivent dans
le cadre de Medicaid. Le manque à
gagner atteint la somme d’un demimilliard de dollars que le pays, en mal
de liquidités, ne peut se permettre de
dépenser pour les besoins médicaux
de sa population.
Porto Rico est exclu du Supplimental Security Income Program
qui aide les Américains les plus vulnérables (handicapés, aveugles, personnes âgées n’ayant que des revenus très bas ou des avoirs proches de
zéro; pour la majorité des 9 millions
qui touchent cette allocation dépendent totalement d’elle). Il ne participe
pas non plus au programme fédéral de
nutrition. Toutes ces discrépances et
d’autres encore existent parce que le
pays est une colonie des Etats-Unis,
appelée de façon euphémistique un
«territoire».
Porto Rico était à l’origine une
colonie de l’Espagne. Les Etats-Unis
se sont emparés de ces îles lors de la
Guerre hispano-américaine de 1898,
en même temps que Cuba et les Philippines. Cela a conduit à la Guerre
américano-phillipine où les EtatsUnis ont tué 100’000 Philippins qui
se battaient pour l’indépendance de
leur pays. Quant à Cuba, elle est devenue une colonie états-unienne virtuelle jusqu’à la Révolution cubaine
de 1959 et Porto Rico est resté une
colonie.
Au cours des 117 années qui se
sont écoulées, les compagnies américaines ont tiré d’énormes profits de
Porto Rico. Au cours des cinquante
AMBIANCE
EXPRESS
premières années, ce furent les plantations américaines des barons du
sucre qui tirèrent bénéfice des salaires
bas dans le pays. Dans les cinquante
années qui suivirent, le gouvernement
américain accorda aux compagnies
américaines d’importants avantages
fiscaux pour qu’elles s’installent à
Porto Rico. D’abord, ce furent les
manufactures de chaussures et de
vêtements qui en profitèrent. Puis des
entreprises plus fortement capitalisées, telles que les entreprises pharmaceutiques, s’installèrent également.
Cela fit de Porto Rico l’un des leaders
mondiaux dans le domaine de la fabrication de médicaments d’usage courant. A un moment donné, treize des
vingt médicaments les plus demandés
étaient fabriqués dans ce pays!
Puis en 1996, le Congrès a commencé à supprimer graduellement
les allégements fiscaux et cela a affecté une grande partie de l’industrie
du pays. En 2005, ces allégements
fiscaux avaient totalement disparu et
c’est depuis ce moment-là que Porto
Rico est en récession (une récession
rendue pire encore par le krach financier de 2008 et la Grande récession) et
qu’il a été forcé d’avoir recours à des
emprunts pour rester à flot. En conséquence, au cours de cette dernière
décennie, ce sont principalement les
vautours financiers qui ont asséché le
pays.
Les Portoricains sont des citoyens américains et ils sont autorisés à
venir sur le continent. Ils ne peuvent
être tenus à l’écart comme les Mexicains qui, fuyant la pauvreté, sont
forcés à entrer aux Etats-Unis sans
papiers. Les Portoricains sont environ
50’000 chaque année à faire le voyage. Il y a maintenant 5 millions de
Portoricains qui vivent aux Etats-Unis
et 3,6 millions dans la colonie.
Nous sommes arrivés au point
où Porto Rico n’a tout simplement
plus d’argent pour payer les usuriers.
La dette n’est «pas payable» selon les
mots de son gouverneur. Pour s’en
défaire, parce que c’est une colonie, il
n’a pas le droit de se déclarer en faillite, comme un Etat pourrait le faire,
ou comme une ville telle que Detroit
l’a fait. Comme la Grèce, Porto Rico
n’a pas de monnaie propre. [Selon
un papier du FMI, pour faire face à
«ses échéances» en 2016, en plus des
mesures d’austérité dans les domaines
de l’éducation, des retraites, des
dépenses dans les infrastructures, une
croissance proche de 5% (sic) serait
nécessaire; cela pour un territoire en
récession et ne pouvant accéder aux
marchés financiers.]
L’issue de tout cela n’est pas
claire. Porto Rico sera-t-il forcé, comme la Grèce, d’emprunter encore plus,
toujours avec des intérêts, et de mettre
en place toujours plus d’austérité afin
de payer crédits précédents et intérêts
accumulés?
A l’encontre 29 juillet 2015
Venus
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votre retour de Bruxelles ?
Alexis Tsipras : Le référendum a été
décidé le jour de l’ultimatum, le 25juin,
vendredi matin, lors d’une réunion que
nous avons tenue à Bruxelles, avec, devant nous, la perspective d’une humiliation sans sortie possible. C’était, pour eux,
à prendre ou à laisser. « The game is over
», répétait le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ils ne s’en cachaient
pas, ils voulaient des changements
politiques en Grèce. Nous n’avions pas
d’autre choix, nous avons choisi la voie
démocratique, nous avons donné la parole au peuple. Le soir même en rentrant
d’Athènes, j’ai réuni le Conseil gouvernemental où nous avons pris la décision. J’ai
interrompu la séance pour communiquer
avec Angela Merkel et François Hollande. Je leur ai fait part de ma décision
; le matin même, je leur avais expliqué
que ce qu’ils proposaient n’était pas une
solution honnête. Ils m’ont demandé ce
que j’allais conseiller au peuple grec et je
leur ai répondu que je conseillerai le non,
pas dans le sens d’une confrontation mais
comme un choix de renforcement de la
position de négociation grecque. Et je leur
ai demandé de m’aider à mener à bien ce
processus, calmement, de m’aider afin
que soit accordé par l’Eurogroupe, qui
devait se réunir quarante-huit heures plus
tard, une extension d’une semaine du
programme afin que le référendum ait lieu
dans des conditions de sécurité et non pas
dans des conditions d’asphyxie, avec les
banques fermées. Ils m’ont tous les deux
assuré à ce moment-là, qu’ils feraient tout
leur possible dans cette direction. Seule la
chancelière m’a prévenu qu’elle s’exprimerait publiquement sur le référendum,
en présentant son enjeu comme celui
du maintien ou non dans l’euro. Je lui
ai répondu que j’étais en absolu désaccord, que la question n’était pas euro ou
drachme, mais qu’elle était libre de dire ce
qu’elle voulait. Là, la conversation s’est
arrêtée. Cette promesse n’a pas été tenue.
Quarante-huit heures plus tard, l’Eurogroupe a pris une décision très différente.
Cette décision a été prise au moment où
le Parlement grec votait le référendum.
(just off Farragut Road)
Brooklyn, NY
General Manager: Marie S
718.434.4287
entraîné le départ immédiat des parasites
qui souillent la fonction présidentielle
depuis 2011? Elle a plutôt suscité des
réactions sans lendemain sur fond de palabres émotionnelles (ou émotionnels).
En aucun cas, la faction raisonnable de
la classe politique haïtienne ne devrait accepter de poursuivre le processus électoral
avant qu’un gouvernement provisoire
crédible ne soit installé à la tête du pays.
Comment une présidente ou un président
élu, citoyenne ou citoyen respectueux et
respectable, mère, père de famille ou non,
pourrait l’une ou l’autre envisager de participer à une cérémonie de passation de
pouvoir avec un « charognard » inculte
qui débite çà et là des « âneries » et des
« obscénités » comme un perroquet mal
éduqué? Ne lui faudrait-il (ou elle) pas
penser aussi à se faire confectionner une
nouvelle écharpe de circonstance afin
d’éviter de contracter des puces?
La presse locale aurait dû se mettre
DANA CARIBBEAN
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Chef: Véronique Pillard
Manager: Danaelle Bonheur
718-287-4949
Haiti Liberté/Haitian Times
nuit-là sur Twitter le premier hashtag au
niveau mondial. D’un côté, il y a avait la
logique, de l’autre la sensibilité politique.
Après réflexion, je reste convaincu que
le choix le plus juste était de faire prévaloir la protection des couches populaires.
Dans le cas contraire, de dures représailles
auraient pu détruire le pays. J’ai fait un
choix de responsabilité.
Kostas Arvanitis : Vous ne croyez
pas à cet accord et pourtant vous avez
appelé les députés à le voter. Qu’avezvous en tête ?
Alexis Tsipras : Je considère, et je
l’ai dit au Parlement, que c’est une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires
européens et de nos créanciers, en même
temps qu’une grande victoire morale pour
la Grèce et son gouvernement de gauche.
C’est un compromis douloureux, sur le
terrain économique comme sur le plan
politique. Vous savez, le compromis est
un élément de la réalité politique et un
élément de la tactique révolutionnaire.
Lénine est le premier à parler de compromis dans son livre la Maladie infantile du
communisme (le « gauchisme ») et il y
consacre plusieurs pages pour expliquer
que les compromis font partie des tactiques révolutionnaires. Il prend dans un
passage l’exemple d’un bandit pointant
sur vous son arme en vous demandant
l’argent ou la vie. Qu’est censé faire un
révolutionnaire ? Lui donner sa vie ?
Non, il doit lui donner l’argent, afin de revendiquer le droit de vivre et de continuer
la lutte. Nous nous sommes retrouvés
devant un dilemme coercitif. Aujourd’hui,
les partis de l’opposition et les médias du
système font un boucan impressionnant,
allant jusqu’à demander des procédures
pénales contre Yanis Varoufakis. Nous
sommes tout à fait conscients que nous
menons un combat, en mettant en jeu
notre tête, à un niveau politique. Mais
nous menons ce combat en ayant à nos
côtés la grande majorité du peuple grec.
C’est ce qui nous donne de la force.
Traduction Théo Koutsaftis
L’Humanité 31 Juillet 2015
Suite de la page (7)
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Occasions
Fritaille etc..
“Venus, l’entroit idéal”
Kostas Arvanitis : Vous attendiezvous à ce résultat ?
Alexis Tsipras : J’avoue que
jusqu’au mercredi (précédent le scrutin – NDLR) j’avais l’impression que
ce serait un combat indécis. À partir du
jeudi, j’ai commencé à réaliser que le
non allait l’emporter, et le vendredi j’en
étais convaincu. Dans cette victoire, la
promesse que j’ai faite au peuple grec de
ne pas jouer à pile ou face la catastrophe
humanitaire a pesé. Je ne jouais pas à pile
ou face la survie du pays et des couches
populaires. À Bruxelles, par la suite, sont
tombés sur la table plusieurs scénarios
terrifiants. Je savais durant les dix-sept
heures où j’ai mené ce combat, seul, dans
des conditions difficiles, que si je faisais
ce que me dictait mon cœur – me lever,
taper du poing sur la table et partir – le
jour même, les succursales des banques
grecques à l’étranger allaient s’effondrer.
En quarante-huit heures, les liquidités
qui permettaient le retrait de 60 euros par
jour se seraient taries et pis, la BCE aurait
décidé d’une décote des collatéraux des
banques grecques, voire aurait exigé des
remboursements qui auraient conduit à
l’effondrement de l’ensemble du système
bancaire. Or un effondrement se serait traduit non pas par une décote des épargnes
mais par leur disparition. Malgré tout j’ai
mené ce combat en essayant de concilier logique et volonté. Je savais que si je
partais j’aurais probablement dû revenir,
dans des conditions plus défavorables
encore. J’étais devant un dilemme. L’opinion publique mondiale clamait « #ThisIsACoup », au point que c’est devenu cette
courant idéologique. Et sont incapables
de réfléchir à l’élaboration d’un projet
de société. D’ailleurs, la plupart de ces «
ostrogoths » de la politicaillerie ne savent
même pas quelle est la définition classique du concept de « politique ». Nous
parlons tout simplement d’un agrégat de
« chômeurs » plus ou moins alphabétisés
qui cherchent à accéder à la fonction
publique par les portes légales et constitutionnelles, dans l’espoir de sortir du bidonville qui les a vus vagir et de faire enfin bouillir la marmite quotidiennement.
C’est avec tristesse que nous les avons
observés dans les locaux du Conseil Électoral Provisoire. Ils réclamaient, presque
avec des larmes aux yeux, le misérable
chèque de subvention promis par l’État,
sous prétexte qu’ils étaient en retard sur
l’échéancier d’un soi-disant plan bidon de
campagne électorale.
N’est-ce pas surprenant de constater que l’affaire de Miragoâne n’a pas
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La décision de l’Eurogroupe a mené en
vingt-quatre heures à la décision de la
BCE de ne pas augmenter le plafond ELA
(mécanisme de liquidités d’urgence dont
dépendent les banques grecques – NDLR)
ce qui nous a obligés à instaurer un
contrôle de capitaux pour éviter l’effondrement du système bancaire. La décision
de fermer les banques, était, je le pense,
une décision revancharde, contre le choix
d’un gouvernement de s’en remettre au
peuple.
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d’accord sur un point : refuser leur micro
à certains membres de ce gouvernement.
Laisser à la Radio Télévision Nationale le
soin de faire le boulot ingrat qui est le sien
d’encenser et de panégyriser les « forbans
» du palais et des ministères.
Ôtez-moi d’un doute
Et si le prochain « chef » de la présidence
était encore un « ti ceci » ou un « ti cela »?
Pire… Et s’il avait la gueule plus sale, et la
tête plus cochonne que son prédécesseur?
Alors là, il ne resterait plus qu’à supplier
le cardinal Chibly Langlois afin qu’il intercède auprès du Père, du Fils et du SaintEsprit en faveur de la pauvre Haïti!
Nous entendons la voix grave et
limpide de Maurice Sixto, le Molière haïtien, qui émerge des profondeurs des ténèbres :
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
A Travers le monde
Une parodie de tribunal condamne le fils de Kadhafi à mort en Libye !
Par Bill Van Auken
M
ardi, un tribunal contrôlé par
une milice islamiste à Tripoli a
condamné le fils de Mouammar Kadhafi, chef de l’État libyen assassiné,
et huit autres à mort par peloton
d’exécution.
Abdallah
Senoussi,
l’ancien chef des renseignements de
Kadhafi, et deux anciens premiers
ministres, Baghdadi Mahmoudi et
Abuzed Dorda sont également parmi
les condamnés à mort.
Huit autres anciens responsables
ont été condamnés à la prison à vie
dans le procès de masse, tandis que
sept ont été condamnés à des peines
de prison de 12 ans. Quatre ont été
acquittés.
Saif Kadhafi, largement considéré comme le deuxième personnage
le plus puissant de l’ancien régime, a
été fait prisonnier alors qu’il tentait de
fuir la Libye en novembre 2011. Après
six mois de guerre, des États-UnisOTAN avaient réussi à renverser son
père, qui avait été capturé, torturé et
assassiné par des miliciens islamistes
le mois précédent.
Hillary Clinton, la secrétaire
d’État à l’époque, maintenant la favorite pour l’investiture démocrate à
l'élection présidentielle, s'est vantée du
meurtre horrible et a déclaré en riant
: « Nous sommes venus, nous avons
vu, il est mort. »
Saif Kadhafi a été jugé par contumace, car il est détenu par une milice à Zintan qui rejette l’autorité du
régime de Tripoli. Il nous faut signaler
que Tripoli est contrôlé par une milice
islamiste, l’Aube Libyenne, depuis
un an, quand cette dernière a chassé
le Conseil des députés, élu lors d'une
élection de juin 2014 à laquelle à peine 18 pour cent de l’électorat ont participé. Le conseil a fui à Tobrouk, d'où
il ne contrôle qu'une petite partie du
pays, mais il est toujours reconnu internationalement comme le gouvernement de la Libye.
Des responsables de l'ONU, des
groupes de droits de l’homme et même
le régime croupion exilé à Tobrouk ont
tous condamné le procès et le verdict
comme illégitimes.
Bien que présenté comme un
règlement de comptes entre la « révolution » proaméricaine et l’ancien régime, le procès n'a été qu'une indication de plus de la désintégration de la
Libye depuis la guerre lancée contre le
pays il y a quatre ans. La guerre civile qui perdure en Libye, qui a tué des
milliers de personnes et a transformé
des millions en réfugiés, a largement
éclipsé le drame judiciaire truqué, qui
s'est déroulé au milieu de l'indifférence
populaire en Libye.
Les anciens responsables ont été
accusés de meurtres et de répression
sur la période juste avant l'intervention
des États-Unis et l'OTAN, qui a été
promue comme une intervention pour
sauvegarder les « droits de l'homme »
et éviter un massacre prétendument
imminent à Benghazi, une ville qui
avait été envahie par les rebelles islamistes soutenus par les US.
En réalité, il n’y avait aucune
preuve qu’un tel meurtre de masse ait
été en cours de préparation. Finalement, dix fois plus de personnes sont
mortes pendant les bombardements de
l’OTAN et les attaques des milices islamistes qu'aux mains des forces gouvernementales dans les affrontements
précédant l’intervention.
Dire des procédures au courant
desquelles Saif Kadhafi et les autres
anciens responsables ont été condamnés qu'elles étaient une parodie relève
de l'euphémisme. Kadhafi n'était
même pas dans la salle d'audience. Il
n'a pu suivre les débats par vidéo que
trois fois au début du procès il y a plus
d'un an.
Aucune preuve impliquant les
prévenus individuels dans des actes
criminels n’a été présentée ; les avocats qui défendaient Kadhafi n'ont
pu publiquement interroger aucun témoin. Les seules témoignages étaient
des aveux extorqués sous la torture.
Certains des accusés, dont
Senussi, ne disposaient même pas
d'avocats. Ceux qui avaient un avocat
en ont été privés d’accès. Les avocats
de la défense se sont vu refuser des
documents de base, tout en faisant face
à des menaces et même des agressions
physiques. Un moniteur du procès de
l'ONU a même été fait prisonnier par
des miliciens dans la salle d'audience
et accusé de pratiquer la magie noire.
John Jones, l’avocat de Saif Kadhafi, nommé par la Cour pénale internationale, a dénoncé la procédure
comme un « procès-spectacle complet,
une farce. »
« Ce procès est effectivement
géré par les milices de l’Aube Libyenne
», a-t-il déclaré. Les procureurs, a-t-il
ajouté, « se fondent sur des aveux des
accusés arrachés sous la torture. Ceci
a été condamné même par le ministère
de la Justice de la Libye comme illégal. »
Basé à Londres, l’avocat de
Senoussi, Ben Emmerson QC, qui
s'était aussi vu refuser l’accès à son
client, a publié une déclaration accusant « l’extrême peur, l’insécurité
et l’intimidation » qui ont dominé le
procès. « La peine de mort qui vient
d’être prononcée contre Abdullah alSenoussi est la décision la plus déplor-
Saif Kadhafi a été jugé par contumace, car il est détenu par une milice à Zintan qui
rejette l’autorité du régime de Tripoli
able d'une affaire dans laquelle chacun de ses droits fondamentaux à un
procès équitable et une procédure régulière ont été complètement ignorés,
» a-t-il ajouté.
Cette parodie de procès ne sert
que de preuve supplémentaire des
véritables crimes contre la Libye qui
doivent encore être poursuivis – ceux
commis par le président américain
Barack Obama, le président français
Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron, qui
ont lancé une guerre agressive pour
renverser le gouvernement libyen et
piller ses richesses pétrolières, la plus
grande réserve prouvée sur le continent africain.
Ce crime fondamental a produit
une interminable série d’atrocités : des
dizaines de milliers de migrants ont
trouvé la mort en fuyant la Libye à
travers la Méditerranée pour l’Europe,
aux meurtres sectaires et aux décapitations effectués par l’État islamique
(EI) en Irak et en Syrie. Ce dernier a
établi maintenant une présence en Libye, un pays où les milices islamistes
n’avaient aucune influence significative auparavant.
Une des pires attaques terroristes récentes, le massacre de 39 touristes en Tunisie, a été réalisée par un
ressortissant tunisien formé en Libye,
puis renvoyé en Tunisie pour commettre des massacres.
Muretteʻs
Une indication de la criminalité
de la politique impérialiste envers la
Libye est la révélation cette semaine,
dans les documents nouvellement
publiés, que Londres a dépensé 13 fois
plus d’argent à bombarder la Libye
qu’il a contribué depuis à la reconstruction du pays dévasté à la suite de
la guerre des États-Unis et de l’OTAN
de 2011.
Des dossiers du Parlement britannique chiffrent le coût de l’intervention
britannique en 2011 à 320 millions de
livres sterling, tandis que dans les quatre ans depuis l’offensive militaire, le
Royaume-Uni n'a donné que 25 millions de livres pour la reconstruction et
la stabilisation du pays.
Auparavant, le gouvernement
Cameron avait tenté de maintenir le
secret sur le coût de l’intervention ;
des ministres du gouvernement évoquaient « dizaines de millions » consacrées à la guerre.
Les ratios correspondants pour
les États-Unis, la France et toutes les
puissances belligérantes de l'OTAN
sont sans doute semblables, voire
pires.
Les révélations ont été rejointes
par l’annonce que la Chambre des
communes lancera une enquête sur
le rôle de la Grande-Bretagne dans le
renversement de Kadhafi et de sa responsabilité pour le chaos qui a englouti la Libye depuis.
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Crispin Blunt, le président conservateur de la Commission des affaires étrangères, a dit au Guardian : «
Cela a été finalement une catastrophe
pour le peuple de Libye. A présent, il
y a un problème croissant pour nous,
notre ennemi incontestable l’EI commence à établir son contrôle sur des
parties de la Libye. En plus, la crise de
la migration — n’importe quelle région
où l’autorité étatique s’est effondrée
pose évidemment des problèmes pour
nous à travers le monde. »
Imperturbable, Cameron a indiqué sa volonté de renouveler les attaques militaires britanniques sur la
Libye lors d’une visite d’État en Indonésie. « S’il y a une menace pour
la Grande-Bretagne, pour notre peuple
ou pour nos rues et nous pouvons
l’arrêter avec des mesures immédiates
contre cette menace, alors, en tant que
Premier ministre, je vais toujours essayer de prendre de telles mesures.
C’est le cas si ce problème émane de
Libye, de Syrie, ou d'ailleurs », a-t-il
dit.
L’Administration Obama, quant
à elle, cherche un accord avec un des
pays voisins en Afrique du Nord pour
installer une base de drones américains afin de mener à bien des frappes
renouvelées contre la Libye.
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17
Suite de la page (15)
Suite de la page (14)
en Syrie à la fin de cette période, m’a
dit : « Vous devriez rester loin de
l’Iran parce que ce n’est plus qu’une
question de quelques mois ». Autrement dit, ce qu’ils disent sur la Syrie,
ils l’avaient déjà dit sur l’Iran. Je lui
avais répondu : « Peut-être reviendrez-vous dans cette région pour découvrir que vous aviez tort ». Je ne me
rappelle pas de son nom, c’est l’un de
ces fonctionnaires imbéciles, mais je
me rappelle encore de son comportement pendant son séjour ici.
Applaudissements
Si l’Iran a dépassé tous ces
complots et s’il a obtenu cette victoire, parmi d’autres, c’est parce qu’il
est resté uni. C’est l’unité du peuple
iranien qui a permis cet accord et a
donné à l’Iran le droit au nucléaire.
Sur ce sujet, certains opposants iraniens qui avaient fui l’Iran depuis
l’époque du Shah se sont rangés du
côté de leur patrie, considérant qu’il
s’agissait d’une question nationale ;
même certains médias de l’opposition
d’aujourd’hui ont pris le parti de l’État
iranien. Ils ont distingué les querelles
politiques des causes nationales.
C’est là un message à nos chers
opposants externes en liaison avec
l’étranger, qui ont commencé à pleurnicher dès l’échec de leur projet de
frappes sur la Syrie en 2013. Depuis,
ils n’ont cessé de hausser le ton
jusqu’à atteindre un sommet dramatique ces derniers temps : des pleurs,
des cris, des reproches, des blâmes,
contre leurs maîtres en Occident qui
ne leur auraient pas accordé ce dont
ils ont besoin pour libérer le peuple
syrien. À l’époque des turbulences en
Iran, nous n’avons jamais entendu
parler d’opposants iraniens ayant appelé à frapper leur pays pour libérer le
peuple iranien.
L’opposition syrienne liée à
l’étranger pleure parce que ses maîtres ne lui ont rien donné, alors qu’elle
leur a tout donné, et même plus qu’ils
n’ont demandé. S’ils ne vous ont pas
tout donné, c’est peut-être parce qu’il
y a des règles ? Vous êtes des vassaux et le vassal est un esclave à qui
on ne donne pas, mais que le maître
exploite. Ils vous méprisent. Les responsables européens nous l’ont dit…
Applaudissements
Ils vous méprisent encore plus
que le peuple syrien vous méprise.
Pourquoi ? Parce qu’en Syrie, nous
sommes au courant de votre clientélisme…
Applaudissements
Alors que vos maîtres savent
tout de vous. C’est pourquoi, ils vous
utiliseront comme un bout de papier
avant de vous jeter à la poubelle. Le
peuple syrien vous a jetés depuis longtemps dans la poubelle de l’Histoire.
Applaudissements
Nous payons le prix fort, parce
que le plan est énorme et que c’est
une guerre d’existence. Nous serons
ou nous ne serons pas. Il est vrai que
l’ingérence extérieure a été le facteur
fondamental qui a allumé le feu ; mais
aujourd’hui, la plupart d’entre nous
sont conscients que le facteur interne
est le plus important pour l’éteindre.
Avoir conscience de ce qui se
passe réellement est nécessaire, mais
nous ne serons pas capables de sauver la Syrie de ce qui se trame contre
elle tant que chaque syrien ne sentira pas que cette bataille est sienne
et qu’il est le premier concerné par
sa patrie, sa ville, son village et sa
maison, tout comme il est le premier
concerné par l’unité de ce pays et la
pérennité de son vivre ensemble. Alors, il n’y aura plus aucun émigré qui
quitte son pays au lieu de le défendre,
ni aucun spectateur solidaire de son
pays qui se contente de paroles.
La victoire de la Syrie dans cette
guerre ne signifiera pas uniquement
la défaite du terrorisme, mais aussi
que la région retrouvera sa stabilité.
L’holocauste arrive à travers leur projet de partition et ses guerres. Si nous
voulons épargner nos enfants et les
protéger, nous devons gagner nos
batailles et notre guerre. Alors, nous
leur remettrons un héritage dont ils
seront fiers à l’avenir et ils seront de
véritables maîtres en leur patrie.
Notre choix est clair depuis le
premier jour : posséder la volonté et
la confiance en la victoire ; non une
victoire pour certains syriens sur
d’autres, mais une victoire pour tous
les Syriens ; une victoire sur ce qui a
été planifié contre eux. C’est d’ailleurs
cette conscience des réalités qui a incité nombre de ceux qui dirigeaient
leurs armes contre l’État à rejoindre
leurs frères au sein de l’Armée et des
Forces armées, allant jusqu’à sacrifier leur vie dans différentes régions
du pays : un même sang, un même
ennemi, un même destin.
Ici, j’invite tous ceux qui hésitent par peur, par doute, ou qui rêvent
de ce qui ne se réalisera pas, à rejoindre ceux qui les ont précédés et à
diriger ensemble leur arme contre le
véritable ennemi, l’ennemi commun
et le plus dangereux d’entre tous : le
terrorisme.
Quant aux promesses de
l’étranger à ceux qui continuent à en
vivre, elles resteront de simples illusions aussi longtemps que les héros
de l’Armée et des Forces armées se
battront dans les plus sombres circonstances, se sacrifieront et veilleront
pour que les Syriens puissent dormir
et que vive la Syrie.
Applaudissements
À eux et à tous les Comités
de Défense populaire, toutes nos
salutations et notre admiration, notre
respect et notre estime. Nous nous
inclinons devant vos sacrifices et nous
nous levons fièrement en hommage
à
votre
générosité.
L’Histoire
témoignera du terrorisme que la Syrie
aura vécu et vous écrirez le chapitre
de sa défense, de sa purification et
de son salut. Nos salutations à vos
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familles et à vos proches qui vous
ont élevés dans l’amour de la patrie
jusqu’à vous sacrifier pour qu’elle
vive.
À toutes les familles des martyrs, nos meilleures salutations avec
nos salutations particulièrement distinguées à toutes celles qui ont perdu
plus d’un martyr.
Applaudissements
C’est en vous que nous puisons
notre résistance et c’est de vous que
nous avons appris la persévérance, le
don de soi et le sens de la patrie. Vous
êtes la véritable élite et, quoi que nous
fassions, nous ne vous rendrons jamais ce que nous vous devons.
Quant à nos héros blessés, vous
êtes l’Histoire vivante de la Syrie, ses
témoins et sa mémoire. Vous êtes la
véritable école qui enseignera aux
générations futures comment sacrifier une partie de son corps pour que
vive un corps plus grand que tous les
autres : la Syrie.
À ceux qui nous ont été enlevés
et à leurs parents, nous disons que
nous ne nous épargnerons aucun
effort pour enquêter sur leur sort,
les retrouver et les libérer par des
opérations militaires ou des échanges.
Nous n’oublions pas notre frère
l’Iran, que nous remercions pour tout
le soutien accordé à la Syrie et qui
continue.
Applaudissements
Comme nous n’oublions pas
notre amie la Russie, et la Chine
loyale, pour toute l’aide qu’elles nous
ont apportée à plusieurs niveaux,
notamment au niveau des organisations internationales.
Applaudissements
Et, merci du fond du cœur à la
Résistance libanaise qui nous a rendu
fidélité pour fidélité, sang pour sang.
Applaudissements
Je salue chaque syrien qui a
résisté malgré ses souffrances et ses
blessures et qui est resté patient en
dépit des sanctions, du blocus et du
manque de moyens.
Je salue chaque syrien qui est
resté accroché à sa terre malgré les
tentations l’incitant à partir et à émigrer. Il a défié le terrorisme et les canons de la mort, exprimant de la plus
formidable des façons ce que signifie
l’appartenance à une terre et à des
racines, demeurant sur son territoire
pour que la Syrie demeure.
Notre patrie est notre juste
droit. La protéger est notre juste devoir. Dieu est avec la justice.
Dr Bachar al-Assad
Président de la République
arabe syrienne
Damas, le 26 Juillet 2015
Source : Vidéo YouTube [AlIkhbariya]
Transcription et traduction par
Mouna Alno-Nakhal
LGS 2 août 2015
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À vénérer. Bienvenue aux “hedge
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Adieu à la civilisation héllenique, ce
magnifique palmarès
Illuminé de l’univers de Socratès(4).
On fait fi de la philosphie, de la gentillesse.
Le referendum fut un cocktailtrompe-l’oeilpour gérer le stress
Populaire_un cocktail savamment
composé par les docteurs ès
Sciences-magouilles pour des scoops
dans la grande presse
Qui incitait les naïfs à jubiler commesi on était à une kermesse.
La raison se tait. La parole est à la
maladresse
Intellectuelle. On s’enfonce dans la
scatologie. La rudesse
Force tout le monde à tout dire à
l’emporte-pièce.
Faut-il rembourser la dette
Ou se défendre avec la Griffe
d’Archimèdes (5) qui blesse?
Va-t-on se battre pour la Respublica (6) porteuse d’allégresse,
Pour l’harmonie platonique dans une
île enchanteresse
Ou se laisser moisir dans la République de Détresse,
Celle qui choisifie l’homme sans
Suite de la page (3)
grand Nord du pays, une brave paysanne qui pensait s’adresser à un honnête citoyen, en plus chef de l’Etat,
tentait de lui exposer ses malheurs
avec ses sept enfants à charge dont elle
ignore à la vérité le père.
Elle voulait savoir si le Président de la République pourrait lui venir
en aide. La charge vexatoire que cette
paysanne a reçue en guise de réponse
de la part du chanteur Sweet Micky,
franchement, il nous est difficile de
décrire, même en français verlan ou du
dix-septième siècle, les propos de Michel Martelly envers la dame. Tout ceci
sous l’applaudissement du fan club du
Président riant comme des béni-oui-oui
les insanités que cette haïtienne était en
train de recevoir de ce président au bord
de la folie ou sous l’effet de produits
stupéfiants et illicites. La presse locale
et nationale, naturellement, en avait
fait écho. Les réseaux sociaux aussi
l’avaient étendu sur la planète entière.
Cela s’était passé une semaine après la
démonstration grossière et indécente
toujours du même Martelly au concert
des deux soi-disant artistes américains
au Kiosque Occide Jeanty sur le Champ
de mars à Port-au-Prince. Concert organisé par son fils Olivier. D’où venait
l’argent ? Mystère et boule de neige.
Mais la semaine dernière, toujours dans le cadre de la campagne
électorale, bis repetita ! Michel Martelly
déchainé s’est une nouvelle fois illustré sur une autre femme qui osait, cette
fois-ci, lui demander des comptes sur
les promesses qu’il avait faites lors de
sa campagne présidentielle de 2010.
Nous sommes dans le chef-lieu du
département des Nippes, Miragoâne.
En ce jour de mercredi 29 juillet 2015
partout dans le pays, l’on continue à
commémorer le 100e anniversaire du
débarquement des Marines américains en Haïti le 28 juillet 1915. A Miragoâne aussi la veille, il y a eu des
manifestations patriotiques contre cette
occupation insensée. Mais il se trouve
que le Président de la République Michel Martelly, comme toujours accompagné d’une cohorte de gens partageant la même philosophie que lui, est
en meeting électoral dans la ville pour
soutenir les candidats du Parti Haïtien
Tête Kalé (PHTK). Pas de chance, il
tombe sur une militante qui n’apprécie
point son bilan. La dame allant même à
l’interpeller sur ses réalisations durant
ces cinq années passées à gargoter de
l’argent public. Dieu du ciel !
Quelle mouche avait donc piqué
cette femme pour s’adresser de la sorte
au chanteur de Sweet Micky ? Avant
même que la dame n’ait terminé son
intervention, le Président Martelly
s’est jeté à bras raccourci sur elle avec
des propos qu’on n’oserait même pas
imaginer en privé, voire les prononcer en public. Traitant la dame de «
manman bouzen » (putain), le seul
mot qu’on peut rapporter ici, Michel
Martelly paraissait possédé. Dans un
flot d’insanités et d’expressions malsaines et grossières, le Président semblait oublier qu’il était sur un podium
pour défendre les candidats de son
parti. Pendant au moins dix minutes
d’affilée, Martelly a égrainé à l’endroit
de la dame des propos sexistes et d’une
violence verbale inouïe. Le tout bien
sûr sous l’applaudissement de ses partisans et des gens qui l’accompagnaient.
Il n’y avait personne pour faire signe
au chef de l’Etat d’arrêter. Tout en lui
faisant comprendre qu’il était allé trop
loin, et que longtemps la victime avait
dignement préféré vider les lieux en
laissant Michel Martelly dans ses salissures. Certains avaient prédit qu’avant
la fin de cette présidence ou même le
jour où il passera l’écharpe présidentielle sur les épaules de son successeur,
Michel Martelly descendra publiquement son pantalon.
Après ces démonstrations, psychologiquement on commence à s’y
préparer pour cet événement qui risque, malheureusement, de se produire
dans le pays. Ce qui est curieux, on
a très peu entendu les organisations
féministes sur ce dossier. Alors que
tous les médias ont rapporté in extenso
les propos du Président à l’égard de
cette femme qui se voit affublée des
noms d’oiseaux et des propositions
indécentes en public. Certes, Pierre
Esperance, le Directeur exécutif du
RNDDH (Réseau National de Défense
des Droits Humains) et madame Danielle Magloire l’une des chefs de fil du
mouvement féministe haïtien et dirigeante d’une organisation de défense
des droits de la femme ont réagi sur ces
sorties insupportables du Président Michel Martelly. Mais la société reste très
discrète et trop complaisante vis-à-vis
de celui qui devrait être un modèle de
probité et de sagesse. Il est important
de signaler la réaction du responsable
du CONHANE (Conseil haïtien des
acteurs non étatiques), Edouart Paultre
qui a condamné le comportement indigne du Président.
En déclarant que « le comportement de Michel Martelly n’est pas
digne d’un chef d’Etat ». Tardivement,
l’ensemble des organisations des droits
de la femme a fini par émettre un communiqué condamnant l’attitude et les
déclarations du Président Martelly. Ces
organisations décident d’entreprendre
une série d’actions contre le chef de
l’Etat y compris de le dénoncer dans
la presse comme certaines dirigeantes ont commencé à le faire sur radio Vision 2000, le lundi 3 août en
tant qu’invitées du jour. Bref, voilà
l’ambiance dans laquelle a évolué ou se
termine la première phase du processus
électoral. Il reste maintenant aux six
millions d’électeurs potentiels de commencer à réfléchir de manière rationnelle afin de porter leur voix sur des
candidats ayant une haute estime de
l’humain et capables de bien représenter les citoyens dans les différentes assemblées pour lesquelles ils postulent.
Vingt (20) postes de sénateurs et 119
députés sont en jeu en ce 9 août 2015.
Ce scrutin servira de test grandeur nature pour le premier tour de la
présidentielle prévu pour le 25 octobre
prochain, jour du second tour des législatives. La responsabilité des 5256
Agents de sécurité serait certainement
un élément important dans le dispositif
afin de permettre à chaque électeur de
pouvoir voter en toute quiétude. Ce qui,
pour l’instant n’est pas acquis dans la
mesure où la flambée de violence et
d’insécurité enregistrée ces derniers
jours en province et dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ne laisse
présager rien de bon. Les membres des
Bureaux de vote qui sont au nombre de
41175 auront un rôle de premier plan à
jouer le jour du scrutin. C’est à eux que
revient la charge d’orienter les électeurs
vers leurs bureaux de vote suivant les
listes électorales. Par expérience, on
sait aussi que ces membres peuvent
être responsables d’ambiguïté, pour ne
pas dire de détournement de vote. En
tout cas, le scrutin de dimanche prochain, s‘il devrait se passer sans casse,
marquera l’ouverture de la deuxième
phase d’un processus qui aura duré
plus de quatre années.
C.C
Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
cesse
Et qui broie ses os comme un camion
en perte de vitesse?
Les deshérités, à qui on refuse le
droit de goȗter à l’ivresse,
Ont horreur des fausses promesses
Qui colorant leurs visages de tristesse.
Les nantis, les corporations transgressent
Leurs propres lois et brandissent
leurs scandaleuses richesses
Comme un butin de guerre, comme
une prouesse_
Car, de là, reside leur supposée sagesse.
La dette est aussi douleureuse
que l’esclavage des “Conquistadores”
Et beaucoup plus périlleuse que
l’épée de Damoclès.
Elle vous amenuise, vous casse et
vous rabaisse.
Les institutions financières se situent
toutes à la même adresse:
Á la rue qui ombrage les rêves de la
jeunesse,
Et au coin du boulevard qui accélère
la marche de la viellesse.
Leurs taux d’intérêt, sans merci, af-
faissent
Les petites bourses dépourvues de
leur droit d’aînesse.
Les investissements des riches progressent,
Tandis que les épargnes des faibles
régressent.
Au sort des marginaux, un suprême
mépris on professe.
********
PUERTO RICO
Patience! Inutile de se torturer le cerveau;
Car, même Mademoiselle Puerto
Rico,
La fille bâtarde du Sieur de Jako,
Est elle aussi trempée jusqu’aux os.
Son ras-le-bol, elle a tenté de le dire
tout haut,
Mais sa franchise a failli lui coȗter
l’échafaud.
La croissance pour elle est un grand
mot
Qui lui crée de pénibles maux.
L’avenir n’est pas brillant. C’est
faux!
La dette l’a dévorée au recto comme
au verso:
On eût dit un misérable plateau
Méchamment rasé par de mugissants
flots.
Sa sentence mortelle fut prononcée
par le juge“Mano
A la Obra”(7) . Elle a osé monter au
créneau,
Mais le Sieurde Jako avertit que son
chaos
Peut avoir comme prix des decades
dans des cachots.
Le juge la somme de renoncer à son
sucre, à son cacao
Et à tous les autres chers idéaux.
Avec sourire, on lui conseille
d’embrasser ses bourreaux
Et de les applaudir comme des héros.
Voilà, donc, des zéros devenus tout à
coup des héros.
Pour les remercier de leurs sales boulots,
On leur offre des rameaux
Imposés par les préceptes du néoLibéralisme; et, les révoltés – incapables d’arrêter ces fléaux –
Furent enfin limogés comme le cacique Caonabo (8).
On entend les “Boricuas” (9)comme
de paisibles agneaux
Chanter leurs misères avec brio
Au rythme d’une Salsa ou d’un bolero
Martelé a satiété dans des micros.
Ils forment un dur noyau
De résistance contre les actes déloyaux,
Mais sur leur bouche on leur place
des museaux.
********
Pied de Guerre
Dèdètte!
Dèdètte!
Sois prête.
Je vois déborder le tsunami de la reconquête.
Sois prête,
Dèdètte.
Le soufflé fâcheux de la tempête
S’apprête
Á convertir ta saveur aigrelette
En une manifestation aux sons des
trompettes
Qui poussera les “banksters” à prendre la poudre d’escampette.
Sois prête,
Dèdètte.
Luttons pour l’annulation de la dette.
Les formules qui endettent
Et qui embêtent
Vont être toutes anéanties à coups de
baguette
Ou à la baïonnette.
Aie bonne mine. Soisprête! 1.-Dèdètte:diminutif de Claudette
2.-Thalès: mathematician ets cientifique grec.
3. Dow Jones : indice boursier.
4.-Socratès: philosophe grec.
5.-Archimedès:
mathematician
grec; inventa une machine de guerre
dite “griffe” pour défendre
Syracuse lors de l’invasion romaine.
6.-Respublica: relative à la “République” de Platon.
7.-Mano A la Obra : ( “Main
d’Oeuvre”). Opération menée par les
USA en vue de déposséder les
Portoricains de leurs terres avant de
les délocaliser. Nom anglais: “Operation
Bootsrap”. Les victims émigraient en
masse vers les USA et composent
essentiellement la petite colonie
borinquen de Spanish Harlem à New
York.
8.-Caonabo: cacique d’Haïti tué par
les conquistadores espagnols.
9.-Boricua: nom des natifs de Puerto Rico tiré de son nom indigène
“Borinquen” (terre du vaillant
seigneur”.
Réginal Souffrant
14 juillet 2015
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015
Haiti Liberté/Haitian Times
19
Equateur et Venezuela : unité face au putschisme
Par Alex Anfruns, Tarik Bouafia
vernement. Rappelons que Rafael
Correa a été victime en 2010 d’une
tentative de coup d’Etat qui comme
dans le cas vénézuélien en 2002
s’avéra être un échec cuisant pour
l’opposition putschiste.(4)
L’Équateur et le Venezuela
sont les deux pièces essentielles
d’un même puzzle. Nous ne devons
pas oublier ce que souhaite la droite
latino-américaine pour la Patria
Grande. Nous la voyons agir sous
nos yeux au Honduras et à Haïti,
pour ne prendre que ces deux exemples. Le premier, depuis le coup
d’Etat contre Zelaya est devenu le
pays le plus violent du monde. Une
violence qui se dirige en premier lieu
vers l’opposition, les journalistes
un peu trop indépendants et ceux
qui luttent socialement, comme le
professeur Hector Martinez Motino,
assassiné le 17 juin dernier. Le second, Haïti, est une autre preuve de
l’enfer dans lequel l’impérialisme a
plongé le pays depuis deux siècles
et ce pour avoir osé arracher sa
liberté, son indépendance et avoir
aboli l’esclavage. L’unité des socialistes du XXIème siècle est nécessaire pour faire face au putschisme.
Récemment, trois monopoles de
l'information
latino-américains
ont pris cette sage décision : que
82 médias d'Amérique Latine écrivent au moins une page par jour
dans leur journal contre le Venezuela.
D
urant les derniers mois, de
nombreuses
délégations
d’hommes politiques se sont bousculées pour aller rendre visite à
l’opposition vénézuélienne. Mais
rien n’est spontané dans ces visites.
Il s’agit en réalité d’une campagne
de communication bien orchestrée.
Pour preuve, le bref séjour de la délégation d’Aécio Neves et d’autres
sénateurs brésiliens à Caracas avec
l’objectif que la « pression internationale fasse en sorte que le Venezuela tienne des élections libres ».
Et pour mobiliser l’opinion mondiale, ils peuvent compter sur l’appui
actif des médias de leur pays. En
effet, au Brésil la quasi-totalité des
médias est contrôlée par quatre
familles. De plus, récemment, trois
monopoles de l’information latinoaméricains ont pris cette sage décision : que 82 médias d’Amérique
Latine écrivent au moins une page
par jour dans leur journal contre le
Venezuela. (1)
Ces mêmes médias sont ceux
qui utilisent la visite de Felipe Gonzalez, ex-chef du gouvernement
espagnol avec de nombreux leaders
de la droite latino-américaine(2),
pour présenter le prisonnier Leopoldo Lopez comme un saint innocent,
rédempteur de la Patrie.
Seul Evo Morales a dénoncé
le cynisme de la situation : « quelle
classe de socialiste rend visite à
Les présidents Correa de l’Equateur et Maduro du Venezuela
l’extrême droite vénézuélienne ?
S’il est socialiste alors pourquoi ne
va-t-il pas à Guantánamo ? C’est la
preuve qu’en Europe, les socialistes
sont les meilleurs instruments du
capitalisme ». (3)
Pour comprendre la portée
de cette guerre médiatique ou de
quatrième génération, il suffit de
jeter un œil au phénomène des
guarimbas qui a eu lieu au début
de l’année 2014. Rappelons que
les médias privés et internationaux présentaient alors le Venezuela
comme un pays frappé par la guerre
civile. Mais ils ne montrèrent aucu-
nement la mise en place de barricades ou guarimbas situées dans
des lieux stratégiques pour semer
le chaos dans le pays. Les plans de
violence de l’opposition furent passés sous silence et les victimes des
guarimbas attribuées à l’État. Cette
campagne médiatique avait pour
unique objectif de diaboliser le gouvernement de la révolution bolivarienne et favoriser le programme des
groupes d’extrême droite.
Mais cette guerre médiatique
ne s’arrête pas aux frontières du
Venezuela. Actuellement, les médias dominants s’en prennent à
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HAITI, JAMAICA, GUYANA AND
THE REST OF THE CARIBBEAN ISLANDS
la Révolution Citoyenne de Rafael Correa, sous prétexte que ce
dernier veut faire adopter une loi
sur l’héritage, loi qui ne concerne
qu’une fraction extrêmement minoritaire de la population puisqu’il
s’agit que de 2% de la population.
Mais ce sont justement ces fameux
2% qui détiennent encore un fort
pouvoir économique mais aussi et
surtout médiatique. Le président
équatorien a dénoncé ardemment
les agissements de l’opposition et a
appelé son peuple et ses partisans
à être vigilants face à toute tentative de déstabilisation de son gou-
Notes :
1) Ces monopoles sont le GDA
(Grupo de Diarios de las Américas),
l’ANDIARIOS (Asociación de Editores de Diarios y Medios Informativos) et le PAL (Grupo Periódicos
Asociados Latinoamericanos).
2) http://internacional.elpais.com/
int...
3
http://actualidad.rt.com/programas/...
4)
http://tercerainformacion.es/
spip.p...
Journal de Notre Amérique n°5
Investig’Action 17 juillet 2015
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Vol. 9 • No. 4 • Du 5 au 11 Août 2015

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