Foire aux questions de la filière REP EMBALLAGES
Transcription
Foire aux questions de la filière REP EMBALLAGES
Foire aux questions de la filière REP EMBALLAGES Comment inciter emballages ? les entreprises à éco-concevoir leurs L’éco-conception, la conception de produits plus respectueux de l’environnement, répond à deux enjeux : la prévention1 des déchets, et le recyclage. Conformément au principe de modulation prévu par la loi, EcoEmballages a mis en place un barème qui encourage la prévention des déchets et le recyclage. Lire la suite … GESTE DE TRI Existe-t-il une information sur l’emballage pour présenter les consignes de tri ? Deux informations permettent de savoir si un emballage relève ou non d’une consigne de tri : le logo « Triman », qui commence à faire son apparition, et l’Info-Tri Point Vert, présent sur plus de 18 milliards d’emballages à titre facultatif. Lire la suite … 1 On entend par « prévention » des déchets, la réduction de la quantité et de la nocivité des déchets Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 TRI et RECYCLAGE Quelle est la part des matériaux triés qui est recyclée en France ? Pour les emballages, la part des matériaux triés qui est recyclée en France varie de 63 % pour les papiers-cartons à 100% pour le verre. Lire la suite … Le recyclage contribue-t-il au dynamisme économique des territoires ? Le recyclage permet de créer de l'emploi à l’échelon local, principalement pour les activités de collecte et de tri, et dans une moindre mesure sur les sites de recyclage. Lire la suite … Comment se situe la France vis-à-vis des autres pays d’Europe en matière de recyclage des emballages ménagers ? Avec un taux de recyclage de 67%, la France se situe derrière l’Allemagne (74%) et la Belgique (85%), au même niveau que l’Espagne (68%), mais devant le Portugal (53%). Les comparaisons sont toutefois à manier avec précaution, les contextes et les règles de calcul étant différents selon les pays. Lire la suite… Quel est le bénéficie de cette économie du recyclage ? Depuis le début des années 1990, une économie du recyclage s’est développée, permettant de réduire les impacts environnementaux de nos modes de production, de distribution et de consommation. Cette « économie du déchet » doit avoir comme priorité la prévention des déchets conformément à la Directive européenne de 2008 et ne doit pas inciter à produire plus de déchets, ce qui irait à l’encontre de l’intérêt général. Lire la suite … Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 ECO-EMBALLAGES Que perçoit Eco-Emballages ? Les contributions versées par les entreprises qui fabriquent des produits emballés à Eco-Emballages s’élèvent à 665 millions d’euros en 2013. Lire la suite … Comment inciter les entreprises à éco-concevoir leurs emballages ? L’éco-conception, la conception de produits plus respectueux de l’environnement, répond à deux enjeux : la prévention2 des déchets, et le recyclage. Conformément au principe de modulation prévu par la loi3, Eco-Emballages a mis en place un barème qui encourage la prévention des déchets et le recyclage. Pour inciter à la prévention des déchets : – l'introduction d'une part contributive fonction du nombre d'unités d’emballages incite à réduire le nombre d’emballages individuels. En effet, chaque unité, si petite soit-elle, paye une contribution unitaire. C’est l’exemple des sucres emballés individuellement ou des dosettes de lessive qui paient pour autant d'unités qu'il y a de sucres emballés ou de dosettes dans la boîte, plus une unité pour la boîte. – un bonus de 8 % est appliqué aux emballages qui ont mis en œuvre une action de prévention. A titre d’exemple, la suppression de l’étui carton d’un tube de dentifrice, ou l’allégement d’une canette de boisson. Pour inciter au recyclage : – un malus de 50 % est appliqué aux emballages perturbateurs de recyclage – un malus de 100% est appliqué aux emballages non valorisables (grès, porcelaine, céramique) – les plastiques non recyclables (pots de yaourt, barquettes...) paient 15 à 16 % de plus que les plastiques recyclables Par ailleurs, Eco-Emballages propose à ses entreprises adhérentes un accompagnement sur l’éco-conception. 2 On entend par « prévention » des déchets, la réduction de la quantité et de la nocivité des déchets 3 Article L. 541-10 IX. du code de l’environnement. : « Les contributions financières […] sont modulées en fonction de la prise en compte, lors de la conception du produit, de son impact sur l'environnement en fin de vie, et notamment de sa valorisation matière. » Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 En savoir plus sur le barème emballages Consulter le catalogue d’exemples d’actions de réduction des emballages GESTE DE TRI Existe-t-il une information sur l’emballage pour présenter les consignes de tri ? L’emballage est le premier support sur lequel le consommateur souhaite trouver l’information sur la consigne de tri. Deux informations permettent de savoir si un emballage relève ou non d’une consigne de tri : le logo « Triman », qui commence à faire son apparition, et l’Info-Tri Point Vert, présent sur plus de 18 milliards d’emballages à titre facultatif. Le Triman : La Loi Grenelle 2 prévoyait de définir pour 2012 une signalétique commune qui concerne tous les produits recyclables relevant d’une consigne de tri et soumis au dispositif de la REP (emballages mais aussi papiers, éléments d’ameublements, textiles, etc.). Cette signalétique est entrée en vigueur le 1er janvier 20154, avec le pictogramme « Triman » (voir ci-contre) qui informe le consommateur que le produit ou l’emballage ne doit pas être jeté dans la poubelle des ordures ménagères mais doit être trié ou rapporté dans un point de collecte pour être recyclé. 4 Décret du 23 décembre 2014 Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 l’Info-Tri Point Vert : L’Info-Tri Point Vert (voir ci-dessous) permet d’indiquer au consommateur dans quelle poubelle il doit jeter son emballage. Aujourd’hui, plus de 20% des emballages (soit plus de 18 milliards sur un total de 80 milliards) sont porteurs de cette information facultative, créée par Eco-Emballages afin de faciliter la communication des consignes de tri sur les emballages. source : Eco-Emballages Rappelons que le « Point Vert » apposé sur un emballage signifie que le metteur en marché de cet emballage paie une contribution à Eco-Emballages en application du principe de la Responsabilité élargie du Producteur (REP) pour assurer la gestion source : Eco-Emballages de la fin de vie de son emballage. Cela ne signifie pas que l’emballage est recyclable. TRI et RECYCLAGE Quelle est la part des matériaux triés qui est recyclée en France ? Pour les emballages, la part des matériaux triés qui est recyclée en France varie de 63 % pour les papiers-cartons à 100% pour le verre. Tous les emballages triés par l’habitant sont dirigés vers des centres de tri, situés en France. Dans ces centres, un nouveau tri est effectué, ce qui permet de séparer les emballages véritablement recyclables des refus de tri (exemple : produits et emballages hors consignes de tri, tissus, produits alimentaires, produits souillés, bois, couches culottes...) qui représentent en moyenne 16% du tonnage collecté. À chaque tonne de matériaux sortant d’un centre de tri prête à être recyclée correspond un certificat de recyclage qui permet de tracer les flux. Au niveau national, 88 % des matériaux triés sont recyclés en France, 9 % le sont en Europe, majoritairement dans les pays limitrophes, et 3 % hors d’Europe. Certaines usines de recyclage françaises, comme les verreries et les recycleurs de plastique, tirent l’essentiel de leur approvisionnement de la collecte séparée des emballages ménagers. Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 Source : Eco-Emballages Le recyclage contribue-t-il au dynamisme économique des territoires ? Le recyclage permet de créer de l'emploi à l’échelon local, principalement pour les activités de collecte et de tri, et dans une moindre mesure sur les sites de recyclage. fournisseurs de matériels et de services (fabricants de matériels, bureaux d’études, cabinets de conseil…). Ainsi on estime que 47 nouveaux emplois ont été créés pour 100 000 consommateurs-trieurs5. Avant la mise en place de collectes séparées par les collectivités, une partie des déchets étaient collectés et recyclés par des chiffonniers, des associations caritatives ou d’autres structures (comme des associations de parents d’élèves). Après la mise en place des collectes séparées, des usines ont été créés spécifiquement, d’autres se sont adaptées. On compte aujourd’hui en France près de 200 sites de recyclage (centres de préparation et de transformation de verre en calcin, verreries, usines de recyclage de papiers et cartons…), auxquels s’ajoutent environ 250 centres de tri. Cette industrie contribue ainsi au dynamisme des territoires en créant de l’emploi : l’activité du recyclage des emballages ménagers concerne 5 000 salariés (caristes, contrôleurs qualité, ouvriers, personnel administratif...) et plus de 28 000 salariés si l’on y ajoute les emplois de la collecte séparée (agents de collecte, gardiens de déchetterie, opérateurs des centres de tri, techniciens, agents administratifs, coordinateurs de collecte séparée et des ambassadeurs du tri, salariés des industries de la récupération et du recyclage), mais aussi les emplois créés par les Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 5 Source : Etude Ernst et Young, «L’impact de la collecte sélective des emballages ménagers sur l’emploi», réalisée pour le compte d’Eco-Emballages en 2007. Comment se situe la France vis-à-vis des autres pays d’Europe en matière de recyclage des emballages ménagers ? Avec un taux de recyclage de 67%, la France se situe derrière l’Allemagne (74%) et la Belgique (85%), au même niveau que l’Espagne (68%), mais devant le Portugal (53%). Les comparaisons sont toutefois à manier avec précaution, les contextes et les règles de calcul étant différents selon les pays au niveau de l’organisation de la collecte, du périmètre des éco-organismes et de la législation en vigueur. Ainsi, au niveau de la collecte, la France est le seul pays à collecter majoritairement ses emballages en mélange avec les papiers alors que la plupart des autres pays collectent les papiers/cartons à part. De plus, certains pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou la Suède collectent tous les plastiques, tandis que la France ne collecte à ce jour que les bouteilles et flacons plastiques. Par ailleurs, le taux n’est pas calculé au même moment, ni de la même manière selon le pays. Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 Quel est le bénéficie de cette économie du recyclage ? Depuis le début des années 1990, une économie du recyclage s’est développée, permettant de réduire les impacts environnementaux de nos modes de production, de distribution et de consommation. Cette « économie du déchet » doit avoir comme priorité la prévention des déchets conformément à la Directive européenne de 2008 et ne doit pas inciter à produire plus de déchets, ce qui irait à l’encontre de l’intérêt général. En 20 ans, la France, comme d’autres pays européens, a construit une économie du recyclage avec des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques. Le recyclage des emballages ménagers a marqué les premiers pas d’une des boucles de l’économie circulaire : 40 millions de tonnes d’emballages ont réintégré le circuit de production au lieu d’être incinérées ou mises en décharge, permettant de préserver des ressources naturelles et d’économiser l’énergie nécessaire pour extraire et transformer ces emballages. Ainsi, avec 3,2 millions de tonnes d’emballages recyclées, ce sont en 2012, 2,03 millions de tonnes de CO2 qui n’ont pas été émises, soit l’équivalent d’un million de voitures en circulation en moins pendant un an. D’un point de vue économique, l’industrie du recyclage des déchets ménagers a également créé des emplois (voir question sur le recyclage et l’emploi). Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 Cependant dans cette « économie du déchet », il est important de rappeler d’une part que la loi affirme la primauté de la prévention par rapport au recyclage et au traitement. D’autre part, il faut veiller à ce que les intérêts économiques des modes de gestion des déchets ne nuisent pas à la prévention. L’économie du recyclage est la boucle aval d’une économie circulaire, terme qui a été mis en avant lors de la Conférence environnementale de septembre 2013, par opposition à une vision linéaire de l’économie : extraction de matières premières > production des biens > consommation de produits > production de déchets. Pour être véritablement circulaires, nos modèles économiques doivent compléter la remise en service de matières issues des déchets (le recyclage) par le prolongement de la durée d’usage des produits et la remise en service de produits avant qu’ils ne deviennent des déchets (fonctionnalité, réemploi, réparation, re-fabrication, consommation collaborative). Position de FNE Dans le cadre de la table ronde Economie circulaire de la Conférence environnementale de septembre 2013, FNE a demandé que la boucle « produits » de l’économie circulaire, la plus vertueuse, bénéficie du même accompagnement (observation, évaluation des impacts environnementaux, économiques et sociaux, soutiens financiers) que la boucle « matière » qui tend à focaliser les débats car elle est plus visible. ECO-EMBALLAGES Que perçoit Eco-Emballages ? Les contributions versées par les entreprises qui fabriquent des produits emballés à Eco-Emballages s’élèvent à 665 millions d’euros en 2013. Depuis 2008, les contributions des entreprises adhérentes à EcoEmballages ont progressé de 56 % pour atteindre 665 millions d’euros en 2013. Le Grenelle de l’environnement a prévu que les contributions versées par Eco-Emballages aux collectivités couvrent les coûts de collecte, de tri et de traitement à hauteur de 80 % des coûts nets de référence d’un service de collecte et de tri optimisé. Ce taux de couverture est lié à l’atteinte de l’objectif de 75% de recyclage fixé par le Grenelle. Il est aujourd’hui de 78%. Les soutiens versés par Eco-Emballages aux collectivités locales s’élèvent à 566 millions d’euros en 2013. Les autres dépenses de l’éco-organisme comprennent les charges de structures, les actions de sensibilisation et les « actions Eco-Emballages ». Ces dernières concernent des études et expérimentations de terrain, qui, à terme, aident à établir de « bonnes pratiques » en vue d’accroître les performances. Lancée en 2011, l’expérimentation sur l’extension des consignes de tri à tous les emballages en plastique est la plus importante de ces « actions Document réalisé avec le soutien d’Eco-Emballages - Janvier 2015 Eco-Emballages ». Depuis d’autres expérimentations ont été menées : une pour déterminer la densité idéale de point d’apport volontaire de collecte du verre en fonction du type d’habitat, deux autres sur la sensibilisation au tri en habitat collectif – rôle des gardiens et apport des Points d’Information Médiation Multi Services (PIMMS) en tant que relais d’information – et une dernière sur la possibilité de réhabiliter les videordures dans certains immeubles collectifs, en les consacrant aux emballages et papiers recyclables, etc. Position de FNE Les coûts de collecte, de tri et de gestion des déchets ménagers varient de manière très importante selon les collectivités. A titre d’exemple, le coût de gestion technique des déchets d’emballages légers et de papiers oscille entre 175 et 440 € la tonne6. Cette disparité peut avoir un effet pervers pour la prévention des déchets. En effet, certaines collectivités qui auraient un service très optimisé peuvent avoir un service de collecte des déchets d’emballages bénéficiaire. Une telle situation peut être un frein à la prévention des déchets. Pour cette raison, FNE ne souhaite pas que les soutiens d’Eco-Emballages aux collectivités augmentent sans une exigence de meilleure lisibilité des budgets déchets. Par ailleurs, une future augmentation des soutiens d’Eco-Emballages aux collectivités, prélevée sur les entreprises et donc sur les consommateurs qui achètent leurs produits, devrait s’accompagner d’une réduction de la facture déchets des contribuables payée par les contribuables. 6 Cout HT pour 80% des collectivités- Couts observés par l’ADEME- données 2010