Dossier de presse Bartholdi - Musées en Franche

Transcription

Dossier de presse Bartholdi - Musées en Franche
Dossier de presse
Un piédestal est un espace étroit
avec quatre précipices autour.
Victor Hugo
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Sommaire
Communiqué de presse
p. 4
Programme muséographique
p. 5-6
Extraits de textes
p. 7-14
Sélection d’œuvres exposées
p. 15-16
Chronologie
p. 17-18
Publication
p.19
Programmation autour des expositions
p. 20
Visuels disponibles pour la presse
p. 21-22
Les musée(s) et le Lion de Belfort
p. 24-27
Équipe des musées de Belfort
p. 28
Informations pratiques
p. 29
3
Communiqué de presse
Réparti en plusieurs phases, le nouvel accrochage du musée d’Histoire entend redonner sa place à
Frédéric-Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904) en aménageant d’une manière permanente
6 salles consacrées au statuaire, en présentant un fonds de sculptures, de gravures et de
photographies anciennes. Ces œuvres sont conservées, pour partie, dans les collections des musées
de Belfort. Elles seront complétées par des dépôts des archives municipales de la Ville, du fonds
patrimonial de la Bibliothèque municipale de Belfort, du Musée Bartholdi de Colmar, du Musée Roger
Quillot de Clermont-Ferrand, du musée d’Orsay, du Conservatoire national des arts et métiers, du
musée Ary Scheffer. Cette présentation servira de préfiguration à l’accrochage des salles du musée
au premier étage. Ces institutions seront sollicitées selon les rotations d’accrochage et les thèmes
traités.
Le contexte
-
6 salles consacrées à Frédéric-Auguste Bartholdi (Colmar 1834 - Paris 1904), soit 240m².
-
Présentation d’une cinquantaine de sculptures, de dessins, de gravures et de photographies
anciennes, et animations à l’aide de supports numériques (bornes interactives, projections).
-
Provenance des œuvres : une politique de dépôt négociée pour une durée de 1 à 5 ans.
Principaux déposants : les musées de Strasbourg, le musée Bartholdi de Colmar, le musée
des beaux-arts de Clermont-Ferrand, le musée d’Orsay, le Conservatoire national des arts et
métiers, le musée Ary Scheffer …
-
Valorisation des œuvres des musées de Belfort : les différents modèles du Lion en plâtre et
en terre cuite, restauration de sculptures (Monument à Thiers et à Denfert et le Monument
des Trois Sièges, le double buste d’Erckmann-Chatrian…).
Un pari historique, scientifique et éducatif
-
Rendre hommage au symbole de la Ville de Belfort et à Bartholdi, artiste défenseur des
« valeurs républicaines ».
-
Réunir dans un Comité de Pilotage restreint, les Archives Municipales de Belfort, des
membres de la Société Belfortaine d’Émulation, la Bibliothèque Municipale de Belfort.
-
Création d’un tiré à part de la revue Les Dossiers de l’art, 15 000 exemplaires, diffusion
France et Europe francophone, 74 pages environs, 70 illustrations couleur.
-
Création d’une fiche pédagogique « Bartholdi » à destination de tous les scolaires.
-
Élaboration d’un projet éducatif avec le lycée Courbet : restitution sous la forme d’un petit
journal du montage des salles Bartholdi écrit par les élèves et les enseignants.
-
Offres diversifiées de visites sur mesure avec les enseignants, mais également pour tous les
publics.
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Programme muséographique
Salles 1 et 2
L’atelier du statuaire
L’atelier du statuaire évoque les différentes sources d’inspiration qui ont marqué l’imaginaire de
Frédéric-Auguste Bartholdi. Cet artiste qui a participé à l’historicisme en sculpture ne se limite pas à
glorifier un héros mais à l’inscrire dans un récit. Bartholdi, alors fort jeune, est dans un premier
temps formé par l’artiste peintre Ary Scheffer qui le sensibilise aux thèmes romantiques, aux figures
héroïques, aux positions expressives qui cohabitent avec des visages qu’aucun trouble
psychologique ne doit perturber. Parmi les différents maîtres, celui qui l’initie à la sculpture est
Antoine Etex qui partage la prévention d’Ary Scheffer à l’encontre des représentations par trop
psychologiques qui risquent de rompre l’harmonie de la composition. Celui-ci préfère initier son
élève à l’imperturbabilité et la stabilité des canons classiques. Au poncif de l’artiste incompris dont
Bartholdi se moque dans le Génie dans les griffes de la Misère, répond Christophe Colomb le
découvreur ou un thème apprécié de la sculpture de la fin du XIXè : le chef gaulois. Loin de
représenter un Vercingétorix, pieds et poings liés, livré à César, il le décrit tel un cavalier adroit,
preux et libre. Tout dans la sculpture doit servir le culte du héros hérité en grande partie du
romantisme.
Le pays natal
L’attachement de Bartholdi à l’Alsace, à son folklore et à ses récits populaires est perceptible dans
trois œuvres qui dialoguent dans cet espace. L’imposant double buste d’Erckmann-Chatrian est un
hommage à deux écrivains, Émile Erckmann (Phalsbourg, 1822 – Lunéville, 1899) et Alexandre
Chatrian (Abreschviller, 1826 – Villemomble, 1890), qui ont transmis une certaine idée de la région
faite selon Emile Zola « de candeur » et « de mœurs d’une autre époque », d’aventures et de récits
complètement dépourvus d’élément romanesque, et, pourtant, pleins de charme. Le Petit vigneron
buvant dit l’Assoiffé est davantage emprunt des hésitations du jeune Bartholdi. Sujet connu de
l’imagerie populaire, il témoigne encore de l’influence du style troubadour qui tente de faire perdurer
l’imaginaire médiéval courtois et la représentation classique. Cette sculpture est devenue un
emblème affectif dans la ville natale du sculpteur au même titre que le monument sévère à la
mémoire de Martin Schongauer. Une autre des manifestations de son attachement à l’Alsace est la
fréquentation des artistes, dit les Alsaciens de Paris. Parmi eux, Jean-Jacques Henner est sans doute
celui qui a le plus compté. Bartholdi retrouve le mysticisme de son premier maître et la
dramatisation. Cependant, malgré un recours sans relâche à l’allégorie, il préférait les compositions
claires, aux lignes efficaces et, aux symboles, les attributs. Cet attachement à l’Alsace devient,
après la défaite de 1870, viscéral et oriente nombre de ses choix.
Salle 3
Le Lion de Bartholdi ou de Belfort ?
Les deux salles suivantes présenteront la relation de Bartholdi à Belfort à travers le Lion, commande
de la ville pour honorer la mémoire de ses défenseurs pendant le Siège de novembre 1870 à février
1871. Grâce à un choix d’études sculptées, de dessins et des documents d’archives (photographies,
cartes postales, revues précieuses), l’accrochage éclairera la relation faussement simple de Bartholdi
aux choix plastiques. Le monument n’est pas du tout ce à quoi on aurait pu s’attendre. Comme La
liberté éclairant le monde, la sculpture se caractérise par un mélange de sévérité et de sérénité.
Pourquoi n’est-elle pas simplement monumentale par ses dimensions ? Sans doute parce que
Bartholdi a inventé un site, au pied de la citadelle, dépassant la seule tradition de la sculpture
commémorative ou funéraire et refusant de se voir assigner une fonction décorative malgré le devoir
civique. La Statue de la Liberté est, en quelque sorte, le pendant du Lion. Un éclairage sur cette
sculpture devenue mythique sera également envisagé notamment grâce à une politique de dépôts.
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Salle 4
Une place d’honneur
Du monument La Suisse secourant les douleurs de la Ville de Strasbourg sont réunis deux bas reliefs
ainsi que le groupe en bronze qui a servi de modèle pour la figure définitive placée sur le socle du
monument. Ce groupe est une autre forme de réponse à la défaite de 1870 que Bartholdi fait dix
ans après la livraison du Lion de Belfort à la Ville, proposition complètement nouvelle, une autre
approche de Bartholdi statuaire et urbaniste. L’attachement à l’Alsace n’est pas un opportunisme, ce
sentiment profond de déchirure n’est pas du tout figé d’une seule manière, il s’exprime de
différentes façons. La Suisse secourant les douleurs de la Ville de Strasbourg témoigne de l’évolution
dans l’esprit de revanche ou de deuil du pays perdu. Loin de se satisfaire de l’assaut de cavaliers ou
de fantassins d’autant plus héroïques qu’ils étaient promis à une mort certaine, Bartholdi synthétise
dans un seul monument les trois principales caractéristiques qui ont fait sa singularité : le récit
historique (L’arrivée des Zurichois et du Hirsbrey), l’allégorie comme forme par excellence de la
représentation politique (La Suisse au bouclier et la Ville de Strasbourg) et enfin le naturalisme (les
jeunes filles et enfants qu’elles protègent ou encore le bas-relief relatant l’arrivée des émissaires
suisses à Strasbourg le 20 septembre 1870). L’ange, reprise assez fidèle d’un des deux anges du
maître autel de la Chapelle Royale de Versailles, confirme la déférence de Bartholdi pour la sculpture
classique héritée du grand Siècle.
Salles 5 et 6
Bartholdi monumental
Malgré le détournement d’une partie des fonds recueillis pour la fin de l’aménagement des
monuments au profit du Quand même d’Antonin Mercié (Toulouse, 1845 – Paris, 1916), Bartholdi
persévère lorsque la ville de Belfort décide de célébrer ce qui fait sa singularité : la résistance sans
être prise militairement trois fois au cours du XIXe siècle. Bartholdi imagine alors le Monument des
Trois sièges. Son économie s’éclaire au regard de la maquette du Monument à Thiers et à Denfert
qui n’a pas été retenue mais dont Bartholdi a su réinvestir la figure principale, In clade decus. Il
réalise un monument plus classique au pied duquel se répartissent trois figures en pieds : Lecourbe,
Legrand, Denfert-Rochereau. Leur position débout renforce la posture et la noblesse de leur port,
contrairement à Thiers et à Denfert qui dans le projet éponyme étaient en position assise plongés
respectivement dans la lecture d’un traité ou l’étude stratégique d’une carte. Dans le Monuments
des trois sièges, Bartholdi décrit des héros avec leur attribut cherchant moins le naturalisme que
l’idéalisation et le culte. Il renoue ainsi avec la grande tradition de la statuomanie au service des
grands hommes, celle qui animait ses principales commandes : Arrighi (Corte), Bruat (Colmar),
Diderot (Langres), Rapp (Colmar), Vauban (Avallon). Au faîte du monument un groupe sculpté
complexe est constituée de deux allégories : la France soutenant la ville de Belfort meurtrie dans un
geste simple du bras et protégeant de leur massivité symbolique le jeune soldat et l’enfant. Les
deux allégories reprennent en réalité les positions d’In clade decus (L’orgueil dans la défaite) qui
couronnent le monument bâlois. Ce réemploi fréquent dans la statuaire du XIXe siècle (Dalou, Rodin,
Falguière, Carpeaux y avaient fréquemment recours) montre la nécessité pour mieux appréhender
cette période de comparer les monuments entre eux.
Les cabinets de Curiosité
La fortune critique d’un monument ne se limite pas à la sculpture ou au site en question. Tout chef
d’œuvre exerce une fascination sur les imaginaires, à l’aune de réappropriations. Parmi les plus
singuliers détournements figure celui de Max Ernst et de sa Semaine de bonté (1934) qui consacre
le dimanche premier jour de la Semaine de son roman-collage au Lion de Belfort. Quoi de plus
éloigné de l’esprit des surréalistes que la sculpture patriotique ? Tout semble l’en éloigner excepté
l’intérêt des surréalistes pour les curiosités, la naissance de la ville moderne au XIXe siècle faites
d’ambiguïtés et de subtilités, déplaçant le message politique et urbanistique sur le plan onirique.
Le Lion de Bartholdi parce qu’il est un motif répandu dans les arts appliqués et dont la symbolique
semble de prime abord directe se retrouve plus rapidement encore que sa construction sur les
édifices ou les bulletins de souscriptions, les diplômes, les publications des commerçants, les revues
locales, la revue municipale, prêtant le flanc à la caricature, il devient le deuxième emblème de la
ville. Sa plasticité et sa docilité ne se sont pas démenties depuis sa livraison, ces alvéoles sont
consacrées par rotations à son exploitation dans l’imaginaire.
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Extraits de textes
Frédéric-Auguste Bartholdi
Colmar, 2 avril 1834 – Paris, 4 octobre 1904
Par Maurice AGULHON
Professeur honoraire au Collège de France
Membre du Haut comité des célébrations nationales.
José Frappa, Portrait d’Auguste Bartholdi, 1900,
huile sur toile, 133 x 100 cm, Coll. Musée Bartholdi,
Colmar, © Christian Kempf
Pierre Petit, Le Lion de Belfort, modèle définitif, en plâtre,
1875. Photographie sur papier albuminé contrecollée sur
carton, 26,4 x 38,2 cm. Musées de Belfort © Cl.-H. Bernardot
Frédéric-Auguste Bartholdi n’a pas la réputation de génie artistique qui reste attachée,
légitimement, à Auguste Rodin, mais il l’égale au moins en célébrité par son goût
particulier pour le gigantisme, en un temps où la grandeur du monument de place publique
était censée s’harmoniser avec le triomphe idéologique du siècle des nations et de la
liberté. Gigantisme et République française sont bien les deux marques originales qui ont
valu une gloire durable au « lion de Belfort » (de Belfort à Paris) comme à la « Liberté
éclairant le Monde » (de Paris à New York).
L’Alsacien Bartholdi, fidèle à son pays d’origine, fut en 1870 un patriote capable de
combattre les Prussiens dans une unité de francs tireurs, et il soutint tout aussi
naturellement la République de Gambetta. Appelé à célébrer la défense par DenfertRochereau de Belfort assiégée, il reprit le parti déjà utilisé à Lucerne (Suisse) par le danois
Thorwaldsen en l’honneur des victimes suisses et royalistes de notre 10 août : sculpter un
lion mourant à même la paroi rocheuse d’une montagne. Le lion de Belfort, surplombant
Belfort, mais en attitude de combat, est tout aussi géant. Sa reproduction à Paris sur la
place Denfert Rochereau, quoique réduite au trois quart, est encore de belle taille, et elle
constitue l’un des principaux repères de la Rive gauche. Spécialiste de la grandeur,
Bartholdi devait être en charge d’une autre entreprise idéologique et sentimentale, la
statue de la Liberté offerte à la République américaine par les libéraux français, bientôt
devenus républicains : la France, enfin constituée en une démocratie de liberté, saluant la
démocratie américaine qui avait maintenu son unité et aboli enfin l’esclavage. Cette amitié
des deux républiques exemplaires, celle de l’ancien monde et celle du nouveau, devant
inspirer l’univers entier en l’inondant de sa lumière « éclairant le monde ».
7
Par Régis HUEBER
Conservateur du patrimoine, Directeur du Musée Bartholdi, Colmar
Frédéric-Auguste Bartholdi, Green River, 1872.
Aquarelle, lavis et gouache sur papier (21,5 x
34,5 cm), marouflé sur support cartonné
(45,5 x 61,3 cm). Musée Bartholdi, Colmar.
Frédéric-Auguste Bartholdi, Horse Guards.
Crayon de graphite, encre, aquarelle et lavis
sur papier, 22,5 x 14 cm. «Album de l’année
1851». Musée Bartholdi, Colmar.
« Il n’y a d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois
la forme de sa pensée et de sa vie », écrit Alphonse de Lamartine dans son Voyage en
Orient. Bartholdi compte sans doute aucun parmi ces hommes complets, lui qui se rendit
en Italie, lui qui, comme nombre de ses contemporains, se prit de passion pour l’Égypte, lui
enfin qui traversa maintes fois l’Atlantique pour y ériger à l’entrée de New York ce qui
devint l’emblème des États-Unis, La Liberté éclairant le monde.
La France du nord au sud
À peine de retour à Colmar, l’on refait les malles – Charlotte se lamentera d’avoir emporté
trop d’effets – et en route pour un quasi-tour de France. Du 11 août au 30 septembre
1851, Mme Bartholdi et ses fils visiteront les châteaux de la Loire – à Amboise, ils
aperçoivent Abd El-Kader et son frère, dont la beauté trouble Charlotte –, Bordeaux,
Bayonne, les Pyrénées. Excursions à cheval au cirque de Gavarni, au pic du Midi.
L’imprécision et la discontinuité des notes consignées dans l’agenda de Charlotte, brouillent
l’itinéraire. Auguste et son frère, semble-t-il, sont allés vagabonder en Espagne. Puis tous
trois excursionnent au val d’Aran, en Catalogne. Plus tard, nous retrouvons les voyageurs à
Bagnères-de-Luchon. En diligence, ils se voiturent à Montauban, Toulouse, Montpellier où
s’amorce le retour. Haltes à Nîmes, Lyon, Besançon. Bientôt, ils seront rendus à Colmar.
Fin de parcours. Auguste et Jean- Charles n’ont point chômé : quantité de dessins
difficilement attribuables à l’un ou l’autre frère et précieusement conservés par Charlotte
sont parvenus jusqu’à nous.
8
Un animal monumental
Signification et perception
Par Robert BELOT
Professeur d’Université, Directeur du laboratoire Récits
Frédéric-Auguste Bartholdi, Adieu au pays, 1900.
Groupe en plâtre, 82 x 130 x 49,5 cm.
Musée Bartholdi, Colmar © Chr. Kempf
Jean-Léon Gérôme, Lion couché, 1878. Dessin au crayon de
graphite, 12 x 18 cm. Musée Bartholdi, Colmar © Chr. Kempf
De son inauguration, discrète pour des raisons diplomatiques, à nos jours, le Lion de
Belfort s’est vu chargé de multiples significations, espoirs, revendications politiques ou
patriotiques. Figuratif sans être trop explicite, l’animal a pu se faire, au gré des époques, le
porteur de messages et d’aspirations variés.
La force d’une œuvre d’art, et particulièrement d’une œuvre monumentale à haute teneur
allégorique et symbolique, est d’échapper à son auteur et à sa signification première pour
être appropriée par « l’imaginaire collectif ». Elle réside en sa capacité à être lue et perçue
par d’autres générations en fonction d’événements postérieurs à ceux qui lui ont donné
naissance. Le Lion de Belfort appartient à cette catégorie. Comme toute œuvre
commémorative devenue symbole, sa nature est polysémique, et la perception qu’on en a
évolue. On peut retracer l’histoire de cette mémoire.
Simplicité esthétique, complexité politique
Le succès d’un monument dépend d’une alchimie complexe entre l’œuvre, l’événement et
un horizon d’attente sociale. La mission de Bartholdi n’était pas simple. Il devait traduire la
souffrance que représente pour la France la défaite de 1871 : la perte de l’Alsace et d’une
partie de la Lorraine. Mais ce ne devait pas être un geste funéraire et doloriste puisque ce
monument avait vocation à rendre hommage à la résistance de la place forte de Belfort
face aux Prussiens.
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Un artiste et son commanditaire
Bartholdi et la Ville de Belfort
Par Yves PAGNOT
Conservateur en chef du patrimoine, Directeur des archives de Belfort
Frédéric-Auguste Bartholdi, Maquette définitive du monument des Trois Sièges,
1880. Plâtre polychrome, 94 x 121,5 cm. Musées de Belfort © Cl.-H. Bernardot
La ville de Belfort peut s’enorgueillir de posséder deux œuvres de Bartholdi : le célèbre
Lion, et un second monument commémoratif, les 3 Sièges. De nombreuses difficultés
s’élevèrent pourtant sur le chemin du sculpteur, qui ne parvint à honorer avant sa mort
que la première de ces commandes, la seconde ayant vu le jour grâce à l’infaillible énergie
de son épouse.
La réalisation d’un monument public concerne principalement deux acteurs : la collectivité
qui passe commande de l’œuvre et l’artiste qui la conçoit et l’exécute. Frédéric-Auguste
Bartholdi a imaginé deux œuvres qui furent érigées à Belfort. La première est le Lion,
sculpture monumentale, emblématique de la résistance héroïque de la garnison et de la
population pendant le siège. La seconde est moins connue : le monument des Trois Sièges,
réalisé après sa mort sur la place de la République. Chaque monument a connu une
gestation compliquée.
La mort de l’artiste peut expliquer en partie – mais en partie seulement – les difficultés du
second projet qui faillit ne pas aboutir, mais le projet du Lion portait déjà la marque de
problèmes semblables. Il nous a donc paru intéressant d’éclairer le déroulement des
événements de la commande à la livraison de l’œuvre, afin d’essayer de comprendre les
causes de ces difficultés. Est-ce l’artiste qui ne remplit pas son contrat ? Est-ce au contraire
le commanditaire qui maîtrise mal la gestion du projet ? Nous allons tenter de le savoir en
examinant précisément les faits, tels qu’ils ressortent de la correspondance échangée, et
des décisions prises par les deux parties.
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La réception du Lion par l’opinion publique locale
Par Jean MARTELET
Membre de la Société Belfortaine d’Émulation
Frédéric-Auguste Bartholdi, Maquette pour le monument à Thiers et Denfert. Plâtre et socle en bois, 100 x 178 x 71,5
cm. Musées de Belfort © Cl.-H. Bernardot
Nombre de Belfortains n’eurent pas la prescience de la destinée du Lion monumental, un
des chefs d’œuvre d’Auguste Bartholdi, lors de son édification ; même si, au cours de sa
gestation, le sculpteur s’appuya sur des bienveillances locales. Bien avant même son
achèvement, l’opinion publique nationale en faisait, en revanche, l’emblème par excellence
de cette petite cité que les Prussiens ne parvinrent pas à réduire militairement. Cette
identification résultait de l’écho de la souscription nationale et du Lion de Belfort, une
réduction en bronze, finalement érigée sur la place Denfert-Rochereau à Paris et inaugurée
en septembre 1880.
Des sympathies originelles à l’indifférence de la ville
La passion qui habitait Auguste Bartholdi gagna-t-elle la population, via ses notables ? La
réponse repose sur des bribes d’informations. Le maire Louis Parisot, successeur d’Édouard
Mény à partir de septembre 1872, accepta la présidence du comité du Lion. Mais c’est à
Auguste Juster, une autre personnalité locale, qu’il revint d’être la cheville ouvrière du Lion.
Conseiller municipal de Belfort, également à la tête du comice agricole et d’associations
caritatives ou confessionnelles, il se dépensa sans compter pour le mandat qui lui avait été
confié : « Veiller à toutes les opérations de la souscription du monument à élever aux
défenseurs de Belfort suivant le projet de M. Bartholdi ». Bien que fervent catholique, il
défendit la cause républicaine aux élections cantonales (1871) ; mais sans l’agrément de
ses voix autorisées.
Alors que le projet de Bartholdi prenait corps et que s’ouvrait, en vertu d’une délibération
du conseil municipal de Belfort (décembre 1873), une souscription nationale pour en
assurer le financement évalué à 50 000 francs, une véritable « union sacrée » se bâtissait
à Belfort. La réalisation du Lion monumental était bien le seul et unique objectif à être
porté par les deux journaux locaux : le très réactionnaire Journal de Belfort et le Libéral de
l’Est, l’organe des républicains modérés.
11
Le Lion et son image
Par André LARGER
Membre de la Société Belfortaine d’Émulation
L’Alsace et la Lorraine aux oiseaux de France.
Tirage photographique avec rehauts d’aquarelle,
9 x 14 cm. Collection particulière
Qui vive ? France ! Tirage photographique avec rehauts
d’aquarelle, 9 x 14 cm. Collection particulière
Sollicité en janvier 1872 par Édouard Mény, le maire de Belfort, afin « d’élever un
monument à la mémoire et en témoignage de reconnaissance pour les victimes du
mémorable siège de 1870-1871 », Auguste Bartholdi s’empare du projet, le fait sien et
l’élargit bien au-delà de l’idée de départ. Son souci premier est de donner à son œuvre
« un caractère original bien spécial et digne du patriotisme de la ville de Belfort », c’est-àdire de concevoir un monument qui ne soit pas applicable « à n’importe quelle ville », mais
spécifique à la cité qui vient de « J’ai pensé que le sentiment exprimé dans l’œuvre doit
surtout glorifier l’énergie de la défense. Ce n’est ni une victoire, ni une défaite qu’elle doit
rappeler, c’est une lutte glorieuse dont il faut transmettre la tradition pour la perpétuer et
dont le souvenir doit couronner la ville de Belfort ». C’est le lion « harcelé, acculé et terrible
en sa fureur » de son premier projet. Le souvenir des défenseurs n’est rappelé que par
l’inscription qui doit figurer sur le socle : « Aux défenseurs de Belfort 1870-1871 », et qui
ne sera gravée qu’en 1890, dix ans après l’achèvement du monument.
Une immédiate polysémie
Quelques mois plus tard, à l’automne 1873, toute trace de violence a disparu. Le lion
nouveau est l’image de la force tranquille, sereine, protectrice, capable, en cas de danger,
d’opposer une résistance farouche afin de défendre son territoire. Il impressionne, ne
menace plus directement : il n’y a rien de violent et je crois que les bavards qui veulent
faire croire que cela pourrait offenser les Allemands en seront pour leurs frais », précise le
sculpteur. En 1880, son œuvre achevée, Auguste Bartholdi va, à la demande des autorités
françaises, jusqu’à renoncer à une inauguration officielle afin de ne pas troubler les
relations franco- allemandes toujours délicates. Sentinelle vigilante, le lion de grès rose
veille sur la cité qui, en 1870-1871, a su résister à l’ennemi et qui est donnée en exemple
au pays tout entier. La souscription, lancée peu après le début du projet, popularise cette
image, l’imprègne dans la conscience collective française et même étrangère. Belfort
devient la « cité du Lion ».
12
Chasse gardée
ou Bartholdi et la tradition de la sculpture animalière
Par Nicolas SURLAPIERRE
Conservateur du patrimoine, Directeur des musées de Belfort
Antoine-Louis Barye, Lion marchant ou Lion qui marche, 1836, plâtre teinté,
23,5 x 39,5 x 10 cm. Musée Bartholdi, Colmar © Chr. Kempf
La sculpture animalière a bénéficié corrélativement d’un énorme succès et d’une sorte de
dédain qui n’était qu’une méprise sur ses possibilités formelles et la portée de ses
significations. Pour ne parler que du XIXe siècle, ce domaine a eu bien du mal à être
regardé d’une façon autonome et à dépasser l’histoire de goût (souvent qualifié de «
mauvais ») et de mode. La littérature n’a pas non plus épargné à la sculpture animalière sa
fausse parenté avec les bibelots, représentations toujours susceptibles de finir en pressepapiers, en garniture de bureau ou en parure de cheminée. Les moralisations de la figure
des animaux chez les fabulistes qui ne prenaient la parole que pour stigmatiser les travers
d’un régime, d’une société, les ridicules ou les abus de confiance ou de pouvoir n’avaient
pas peu compté pour renforcer la bimbeloterie poétique, miniaturisante, qui nimbait cette
partie de la sculpture. Tous ces facteurs n’avaient fait que renforcer des préjugés d’autant
plus tenaces qu’une partie de la production leur donnait raison ; presque tous les
sculpteurs du XIXe s’y étaient pourtant exercés, et pas seulement pour des raisons
alimentaires ou d’apprentissage. Aimé-Jules Dalou (1838-1902) ou Auguste Rodin (18401917) n’avaient pas dédaigné ce sujet. La distance avec l’orientation de Bartholdi se
mesurait à l’aune de l’expressivité d’un animal doté pour le premier de la symbolique
inspirée de la sculpture du XVIIe, réservant les effets de ses recherches à d’autres parties
et, pour le second, à des muscles qui conféraient une psychologie presque humaine à
l’animal et que la main du sculpteur caressait autant qu’elle les dotait d’une sensibilité
particulière. Or, ni Dalou, ni Rodin, ni Bartholdi n’étaient des sculpteurs animaliers, ils
étaient seulement des sculpteurs pour qui l’animal avait sa place, souvent en figure
d’appoint, ce qui n’enlevait rien à sa portée. Il ne suffisait pas de faire un chef-d’œuvre de
la sculpture animalière pour en obtenir le titre ou être reconnu pour cela.
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Un lion superbe et généreux ou un détournement :
Une Semaine de bonté par Max Ernst
Par Nicolas SURLAPIERRE
Conservateur du patrimoine, Directeur des musées de Belfort
Max Ernst, Le Lion de Belfort 33, 1934.
Lithographie, 15,6 x 12,7 cm. © ADAGP, Paris 2011
Max Ernst, Le lion de Belfort 18, lithographie, 15,70 x 12,40 cm,
1934, Paris, Éditions Jeanne Bucher
« J’ai vu, de mes yeux, reculer les apparences des choses et j’en ai éprouvé une joie calme
et féroce ». Max Ernst, 1936
Atypique, le Lion de Belfort qui ouvre Une Semaine de bonté est en regard du surréalisme
une curiosité, car rien ne paraît plus éloigné de l’esprit libertaire du surréalisme que la
statuomanie républicaine. Les positions poétiques, plastiques et politiques du surréalisme
semblent peu compatibles avec le patriotisme et l’idéal héroïque de la fin du XIXe siècle en
France. Les surréalistes n’aimaient pas particulièrement cette forme de sculpture, ils
aimaient « follement» le XIXe siècle en tant que réhabilitation « d’un futur bon vieux temps
» (Werner Spies). Le XIXe siècle des surréalistes (ayant pour principal modèle Paris) était
urbain : villes des passages, des mélanges entre verre et acier, des dérives possibles d’un
boulevard à l’autre, des poètes maudits, des boutiques obscures, des réunions occultes, de
la lumière artificielle, des becs de gaz et de corbeaux, des rencontres de hasard au hasard
des rencontres, l’imaginaire d’un siècle où l’imagerie était appréciée moins pour son
inventivité graphique que pour des raisons plus étranges telle la qualité ou la richesse
d’une iconographie même si celle-ci s’exprimait dans l’assemblage d’images qui, prises
séparément, étaient très convenues bien que peu convenables. La société du XIXe, avec
ses principes qui sacraient le réalisme, parfois pompeux ou pompier, cultivait des zones
d’ombres où il était possible de croire aux contes de fées, aux poésies, aux anamorphoses,
aux bribes de rêves, aux effusions d’hommes et de femmes enfermés dans des principes,
aux duels, aux enfants maltraités ou aux récits d’enterrés vivants à faire frémir, et aux
détectives, au préfet de police clairvoyant face à un tel inventaire de l’effroi dont la
poéticité n’avait pas échappé à l’artiste. L’acuité visuelle de Max Ernst s’exprimait
pleinement dans l’analogie qu’il avait repérée dans les figurines aux atours de griffons et de
grisettes, entre les comportements normatifs de la bourgeoisie et les extravagances du
monde des pulsions et des fantasmes que la contenance entretenait croyant les combattre.
14
Sélection d’œuvres exposées
Frédéric - Auguste Bartholdi, La Statue de la liberté,
modèle dit « Du comité », Terre cuite.
Musée Bartholdi, Colmar en dépôt au Musée d’Histoire
citadelle de Belfort © Christian Kempf.
Statue de la Liberté
Monument commémoratif du centenaire de l’Indépendance des États-Unis (1776-1876), La
Liberté éclairant le monde, popularisée sous le nom de « Statue de la Liberté » demeure la
plus célèbre des œuvres conçues par Bartholdi et compte au nombre des réalisations
technologiques majeures du XIXe siècle. Lors du premier séjour que Bartholdi effectue aux
États-Unis (juin-novembre 1871), le sculpteur repère le site idéal pour l’érection de sa
« grande œuvre », Bedloe’s Island (aujourd’hui Liberty Island), dans la rade de New-York.
Bartholdi choisit de lui donner les traits et la gravité de la déesse romaine de la Liberté.
Frédéric-Auguste Bartholdi, Adieu au pays,
1900, groupe en plâtre, 82 x 130 x 49,50 cm,
Musée Bartholdi, Colmar en dépôt au Musée d’Histoire
citadelle de Belfort © Christian Kempf
Adieu au pays
Cette maquette préparatoire à la sculpture en marbre présentée par l’artiste lors de
l’Exposition Universelle et Internationale de 1900 (Paris), aujourd’hui disparue, évoque
l’exil des Alsaciens-Lorrains lors de la guerre de 1870-1871. Une jeune mère et ses deux
enfants ou une jeune fille et ses frères et sœurs, orphelins fuient le théâtre de la guerre.
Malgré l’intensité du moment et son jeune âge, le personnage principal garde une sorte de
calme, toujours pour le sculpteur synonyme de courage.
15
Frédéric-Auguste Bartholdi, Christophe Colomb, plâtre, nd.
Coll. Musée Bartholdi, Colmar en dépôt au Musée d’Histoire
citadelle de Belfort.
Christophe Colomb
En 1893, à Chicago, dans l’un des pavillons de l’Exposition commémorative du quatrième
centenaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb (1492), les visiteurs
découvraient une statue extraordinaire figurant Christophe Colomb, haute de 2 mètres et
fondue en argent massif : « probably the largest statue ever fashioned in silver ». Le
plâtre mis en dépôt par le Musée Barhtoldi de Colmar est l’étude qui servit à sa fonte. Elle
évoque dans un geste épique le néoromantisme de Bartholdi, son goût pour les États-Unis
synonyme de son appétence pour les découvertes.
Le Génie dans les Griffes de la Misère, 1859, groupe en plâtre
Musée Bartholdi, Colmar en dépôt au Musée d’Histoire – citadelle de Belfort
Le Génie dans les Griffes de la Misère
Le modèle en plâtre du Génie fut exposé à Paris, au Salon de 1859. Cette allégorie de la
misère se joue du poncif de l’artiste incompris, solitaire et misérable, cher aux
Romantiques et qui a donné lieu à quantité d’expressions littéraires et artistiques tout au
long du siècle. Il n’y a rien d’autobiographique dans ce sujet, cependant Bartholdi alors très
jeune dit son hésitation entre l’expressivité, le pathos et la ligne classique. La moquerie de
Bartholdi trahit un réel sens de l’humour noir.
16
Chronologie
1870 : Bartholdi réalise un premier
modèle de la statue de la "Liberté
éclairant le monde".
1871 : Bartholdi effectue son premier
voyage aux États-Unis, afin de choisir le
site où doit être installée la statue, cadeau
de la France pour le centenaire de
l'Indépendance.
1870-1871 :
le
colonel
DenfertRochereau défend victorieusement Belfort
pendant 103 jours.
5 décembre 1871 : la Ville de Belfort
prend la décision de faire élever un
monument commémoratif des victimes du
siège de la place forte.
construction du Lion de Bartholdi sur
l’ouvrage 106 de la citadelle de Belfort.
septembre 1873 : Bartholdi tente de
placer sur le rocher de la citadelle la
représentation sur toile du Lion de Belfort
qu’il a exécutée pour juger de l’effet que
produirait son œuvre. Le vent contrarie
son expérience.
12 mai 1874 : 55 000 francs sont déjà
réunis par le comité de souscription au
Lion de Belfort ; 10 000 francs sont réunis
par le comité de souscription de Paris.
20 août 1874 : Bartholdi trace en blanc
sur le rocher, sous la citadelle, afin
d’apprécier le futur contour du Lion de
Belfort sur son emplacement définitif.
1872 : projet initial du Lion.
24 janvier 1872 : Bartholdi répond
favorablement à la demande du maire de
Belfort de participer au concours pour
l’élévation du monument.
16 mars 1872 : « Ce monument doit
vivre avec la vie publique, devenir un
besoin dans l’aspect de la ville et
s’identifier à elle. » (lettre de Bartholdi au
Maire de Belfort).
août 1872 : « Le monument représente,
sous forme colossale, un lion harcelé,
acculé et terrible encore en sa fureur. »
[…] « Le sentiment exprimé dans l’œuvre
doit surtout glorifier l’énergie de la
défense. Ce n’est ni une victoire ni une
défaite qu’elle doit rappeler. » (lettres de
Bartholdi au Maire de Belfort).
octobre 1874 : Bartholdi étudie les lions
du jardin des plantes à Paris.
1875 : Bartholdi entreprend la réalisation
de la statue de la "Liberté éclairant le
monde", haute de 46 mètres dans son
atelier de la rue Vavin à Paris.
Juin 1875 : Les travaux de terrassement
nécessaires pour l’installation du Lion sur
son emplacement définitif sont en cours
d’exécution. Bartholdi, chargé du travail,
va souvent à Belfort visiter les travaux
pour s’assurer de l’exécution de ses
ordres.
Septembre 1875: Bartholdi arrête le
projet définitif du Lion de Belfort.
2 août 1873 : les troupes d’occupation
prussiennes quittent la ville.
14 juin 1873 : le général Du Barail
accorde une concession annuelle pour la
17
Mai
1876 :
Pose
des
premiers
échafaudages de la construction du lion
monumental après l’achèvement des
travaux de terrassement réalisés en 1875.
14 janvier 1880 : Le Lion de Belfort est
définitivement
débarrassé
des
échafaudages.
Août 1880 : Bartholdi achève son œuvre.
Mi-septembre 1877 : début du travail
de pose des pierres composant le Lion
monumental érigé sur le devant de la
citadelle de Belfort. Les alentours de la
queue de l’animal, longue de plusieurs
mètres, sont déjà visibles à la fin du
même mois. Une machine à vapeur,
faisant mouvoir le treuil destiné à monter
les matériaux, est sensée soulager la
manœuvre du chantier.
7 juin 1878 : la Ville de Belfort prend la
décision de faire élever « un monument
destiné à perpétuer le souvenir de la
conservation de Belfort à la France et la
mémoire des deux grands citoyens Thiers
et Denfert auxquels elle est due.» Le
projet
de
monument
proposé
par
Bartholdi est jugé trop onéreux par le
conseil municipal. Le concours est
finalement attribué à Antonin Mercié.
Eté 1878 : Le Lion n’est encore qu’à
moitié établi de sa base.
Début septembre 1879 : Pose de la
dernière pierre du Lion. L’œuvre est
terminée dans le gros œuvre, sauf les
détails de sculpture.
Mi-septembre 1879 : exécution au
ciseau des détails de la sculpture et
principalement de la tête du Lion par
Bartholdi et ses ouvriers à partir d’un
modèle réduit au 1/16ème.
24 septembre 1879 : première visite
officielle du Lion par Monsieur Lepère,
Ministre de l’Intérieur ; le monument est
éclairé à la lampe électrique pour
l’occasion.
1er septembre 1880 : Livraison du Lion
et mise en lumière du monument par un
feu de Bengale.
31
août
monument
Mercié.
1885 :
Quand
inauguration
du
même
d’Antonin
28 octobre 1886 : La Statue de la
Liberté est inaugurée dans la rade de New
York sur l’île de Bedloe.
1889 : La Ville de Belfort prend la
décision de faire élever un monument
dédié au général Lecourbe.
1893 : Le Club Alpin Français (section de
Belfort) fait graver la dédicace « aux
défenseurs de Belfort 1870 – 1871 » sur
le socle du Lion grâce aux fonds récoltés
par le droit d’accès payant mis en place
en 1890.
13 avril 1901 : La Ville de Belfort prend
la décision de faire élever un monument
dédié au colonel Denfert-Rochereau.
1904 : décès de Bartholdi
1910 : frappe de la médaille
commémorative destinée aux défenseurs
du siège de 1870 – 1871 et livraison du
brevet, dessinés par Bartholdi.
15 août 1913 : inauguration du
Monument des Trois sièges conçu par
Bartholdi et réalisé par Hubert-Louis Noël,
ancien élève de l’artiste.
20 avril 1931 : classement du Lion de
Belfort parmi les monuments historiques
de la France.
18
Publication
Hors-série Bartholdi et le lion de Belfort, Dossier de l’art, éditions Faton
72 pages
Tirage : 15 000 exemplaires
Prix de vente : 8,5 €
Hors-série du Dossier de l’Art édité par Éditions Faton, 25 rue Berbisey - 21000 DIJON www.dossier-art.com - Directeur de la publication Jeanne Faton - Coordination éditoriale Laurence
Caillaud - Impression Loire Offset Titoulet, Saint-Étienne - Commission paritaire 0414 K 84745.
ISSN 0998-8041 - Imprimé en France / Printed in France - © 2011, Éditions Faton SAS.
Textes de : Maurice Agulhon, Robert Belot, Étienne Butzbach, Régis Hueber, André Larger, Jean
Martelet, Jérôme Marche, Yves Pagnot Nicolas Surlapierre et Lauriane Vogel.
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Programmation autour des expositions
Un week-end d’ouverture et de découverte
Pour marquer cet événement, le Musée d’Histoire de Belfort ouvre ses portes samedi 12 et
dimanche 13 mars 2011 de 10h à 19h sans interruption et propose des visites guidées et
des ateliers. Entrée libre et gratuite (sur inscription et dans la limite des places
disponibles).
À partir de 14 h, participez aux
animations aux Batteries Hautes Haxo : visites
commentées à 14 h et à 17 h.
Samedi 12 mars
15 h 30 : un Concert le Lion embarroqué avec l’ensemble baroque Holone.
Le Lion est courageux, protecteur ou féroce. Entre textes et musiques, l’ensemble Holone
propose une échappée baroque évoquant le Lion et ses représentations à travers l’histoire
de l’Europe.
Dimanche 13 mars
Un atelier modelage autour de Bartholdi sera proposé par Serge Neimer, sculpteur et
chargé de cours à l’École d’art Gérard Jacot. Cet atelier aura lieu dans l’espace éducatif des
Batteries Haxo Hautes.
1er atelier à 14 h (durée 1 h 30), 2e atelier de 15 h 45 (durée 1 h 30)
Ouvert à tous sur inscription
17 h 30 : l’englouti d’Amérique, mise en scène par Anne Montfort
Le spectacle raconte le voyage du sculpteur Bartholdi à New-York, ses lettres quotidiennes
à sa mère au moment où il réalise la Statue de la Liberté et presque simultanément le Lion
de Belfort.
L’accès aux animations, au Musée et au Lion est gratuit durant le week-end (dans la limite
des places disponibles pour les représentations et visites guidées).
Contact : 03 84 54 25 51
Exposition l’audace monumentale
9 Juin –25 septembre 2011
L’exposition l’audace monumentale entend répondre à la question qu’est-ce que sculpter
aujourd’hui ?
L’exposition est conçue en deux parties en partenariat et en concertation avec des
structures dynamiques en matière d’art contemporain ou à l’écoute de la création actuelle :
FRAC Franche Comté – CCN FC – Théâtre Granit – Espace multimédia et de culture
numérique Gantner et la Bibliothèque Universitaire de Belfort. La monumentalité n’est,
selon les historiens de la sculpture, ni une question de taille, ni l’adaptation d’une maquette
à une grande dimension, le monumental l’est dès son origine, sa conception. La notion de
sculpture monumentale a considérablement évolué depuis les années 1960. Alors que tout
se réduit, s’allège, ne serait-ce que dans le domaine des nanotechnologies, il est impossible
d’ignorer sa persistance et la volonté des artistes contemporains d’embrasser des champs
d’investigation et d’expériences de plus en plus larges. Davantage qu’une technique, celle-ci
est devenue un mode de penser l’art, de le pratiquer et de s’y déplacer à la recherche
d’informations.
20
Visuels disponibles pour la presse
Frédéric-Auguste Bartholdi, La Statue de la liberté, modèle dit
« Du comité », terre cuite, 1878. Coll. Musée Bartholdi, Colmar
© Christian Kempf.
Frédéric-Auguste Bartholdi, L’arrivée des émissaires
suisses, siège de Strasbourg, 1895, relief en plâtre, 78 x
161 cm, Coll. Musées de Strasbourg.
Frédéric-Auguste Bartholdi, In Clade Decus, n.d., groupe en
terre cuite, 36 x 23,80 x 16,70 cm, Coll. Musée Bartholdi
Colmar, © Christian Kempf.
Aubert Louis-Noël, Portrait en plâtre d’Auguste Bartholdi,
nd, 250 cm, plâtre, Coll. Musées de Belfort, © Claude-Henri
Bernardot.
Pierre Petit, Le Lion de Belfort, modèle définitif, en plâtre, au
tiers d'exécution, 26.4 x 38.2 cm, photographie sur papier
albuminé contrecollée sur carton, 1875, s.n., Coll. Musées de
Belfort, © Claude-Henri Bernardot
Jean-Léon Gérôme, Lion couché, 1878, dessin au crayon de
graphite, 12 x 18 cm, Coll. Musée Bartholdi Colmar, ©
Christian Kempf
21
Frédéric-Auguste Bartholdi, Green River, 1872, aquarelle, lavis et
gouache sur papier (21,5 x 34,5 cm), marouflé sur support cartonné
(45,5 x 61,3 cm), Coll. Musée Bartholdi, Colmar.
Frédéric-Auguste Bartholdi, Horse Guards, crayon de
graphite, encre, aquarelle et lavis sur papier, 22,5 x 14 cm.
«Album de l’année 1851», Coll. Musée Bartholdi, Colmar.
Frédéric-Auguste Bartholdi, Adieu au pays, 1900, groupe en plâtre,
82 x 130 x 49,50 cm. Musée Bartholdi, Colmar © Christian Kempf
Frédéric-Auguste Bartholdi, Le Lion et l’Alsacienne, terre cuite,
27,5 x 41 x 12,5 cm, Musée Bartholdi, Colmar © Christian
Kempf
Henri Zislin, Dur’s Elsass, fête de gymnastique du 14, 15 août à
Belfort. Musées de Belfort © Claude-Henri Bernardot
Léon Bombled, Panorama des provinces de l’Est. Sites et
costumes, 1912-1914. Chromolithographie, 38,50 x 55 cm.
Musées de Belfort © Claude-Henri Bernardot
22
Partenaires
Les déposants et les prêteurs
Les partenaires
Archives départementales du Territoire
de Belfort
Jean-Christophe
Tamborini,
directeur
adjoint
Direction
Générale
des
Patrimoines,
Service des Musées de France, Paris
Anne-Solène Rolland
Conseillère « musée et patrimoine » au
cabinet de Frédéric Mitterrand, ministre de la
Culture et de la Communication
Archives Municipales, Belfort
Yves Pagnot
Conservateur en chef du patrimoine, directeur
Bibliothèque Municipale, Belfort
Nicole Otto
Directrice
Philippe Bélaval
Directeur général des patrimoines, ministère
de la Culture et de la Communication
Marie-Christine Labourdette
Directrice adjointe chargée des musées
Yvette Bülher
Conservatrice du patrimoine
Musée Bartholdi, Colmar
Régis Hueber
Conservateur en chef du patrimoine, directeur
Musée Roger Quillot, Clermont-Ferrand
Nathalie Roux
Conservatrice en chef du patrimoine, directrice
Musées de Strasbourg
Joëlle Pijaudier-Cabot
Conservatrice en chef du patrimoine, directrice
des Musées
Ludovic Chauwin
Régisseur des collections
Strasbourg
Annie Cordelier
Conseillère pour les musées
Association
des
Franche-Comté
Typhaine Lefoll
Présidente
Conservateurs
de
Les restaurateurs
des
musées
de
Musée d’art moderne et contemporain de
Strasbourg
Estelle Pietrzyk
Conservatrice du patrimoine – directrice
Héloïse Conesa
Conservatrice du
moderne
Direction
Générale
des
Affaires
Culturelles de Franche-Comté, Besançon
Lazare Paupert
Directeur général
patrimoine,
section
Société Belfortaine d’émulation
Michel Rilliot
Président
art
LP’3, Semur en Auxois
Philippe
Langot,
Florence
Benoit Jacob
Harvengt,
Restaurateur, Belfort
Serge Neimer
Centre Régional de Restauration et
Conservation des Œuvres d’Art, Vesoul,
Frédérique Orvas
de
Les photographes
Régis Antoine, Christian Kempf et Philippe
Bellossat
23
Le musée d’histoire – citadelle de Belfort
Installé dans la Citadelle de Belfort, le Musée d'Histoire voit le jour en 1872 sous
l'impulsion de Société Belfortaine d'Émulation. Il est le complément indispensable à la visite
du Grand Souterrain et permet de retrouver et d’approfondir en images les épisodes qui
ont marqué la vie de Belfort, de la Charte de Franchise à la Seconde Guerre mondiale.
Détail d'un projet pour le monument
Vue d'une salle du musée belfortain : au centre, le Lion écorché
de Barye, au fond, son 1er projet du Lion de Belfort,
et à droite, la version presque définitive
des aéronautes (1902)
Vues de l’espace Bartholdi – musée d’histoire – citadelle de Belfort.
Ouverture tous les jours sauf le mardi
De 10h à 18h (juillet, août, septembre)
De 10h à 12h et de 14h à 17h (octobre, novembre)
24
Le Lion de Bartholdi - Citadelle de Belfort
Au terme de 103 jours de siège (du 3 novembre 1870 au 13 février 1871), les troupes du
colonel Denfert-Rochereau ne cèdent la ville que sur ordre du gouvernement français qui
vient de capituler. Cette résistance valut au Territoire de Belfort de rester français alors
qu’une partie de l’Alsace et de la Lorraine était annexée par l’Allemagne. En décembre
1871, quand l’occupant est toujours dans la place, la municipalité belfortaine décide
d’élever un monument à la mémoire des victimes du siège. Frédéric-Auguste Bartholdi
(1834-1904), sculpteur originaire de Colmar, soumet un projet dont les ambitions n’ont
d’égale que la statue qu’il imaginera plus tard pour les Etats-Unis (La Liberté éclairant le
peuple) : ériger en contrebas du rocher de la citadelle un lion monumental « terrible encore
en sa fureur ». L’artiste propose un symbole animal intemporel pour « glorifier l’énergie de
la défense » plutôt que le rappel d’une victoire ou d’une défaite. Véhiculée par les cartes
postales et la publicité, l’image du Lion ne tarde pas à être indissociable de celle de la ville.
En 1931, le Lion est classé monument historique.
Lion de Belfort, vue actuelle.
Ouverture tous les jours
De 10h à 18h (juillet, août, septembre)
De 10h à 12h et de 14h à 17h (octobre, novembre)
25
Le Grand souterrain
Dans ce bâtiment voûté, « à l’épreuve de la bombe » selon le mot de Vauban, qui servit de
casernement lors du siège de 1870-71, découvrez l’histoire d’une cité qui incarne une
certaine conception de la citoyenneté française.
Le Grand Souterrain mêle lumières, projections vidéo, musiques et commentaires audio
pour mieux vous emmener à la rencontre de quelques grands défenseurs de la patrie et de
la liberté dont les noms sonnent si familièrement aux oreilles des Belfortains : Vauban,
Kléber, Denfert-Rochereau, Bartholdi…
En route vers le Grand Souterrain, muni de votre audioguide, vous apprécierez également
les histoires racontées par des personnages ayant vécu à Belfort, anonymes ou célèbres,
réels ou fictifs, au cours de la promenade dans le grand couronné (fossé) du Comte de la
Suze.
Pour les plus jeunes, une version quiz dans le fossé et dans le Grand Souterrain, une
évocation amusante de l’histoire par le faucon pèlerin qui nichait dans la citadelle.
© Véronique Hubert
Renseignements : 03 84 54 25 51
26
Les autres musées de Belfort
Musée des Beaux-arts-Tour 41
rue Georges Pompidou-Belfort
Le Musée des Beaux-arts présente des collections de peinture, sculpture, dessin et arts
décoratifs de la fin du Moyen-âge à nos jours. Très marquées par les écoles du Nord pour
les époques anciennes, les collections se diversifient au XIXe siècle avec l'apparition de
l'école orientaliste, de l'école de Barbizon, de l'impressionnisme et au XXe siècle avec le
postimpressionnisme et l'École de Paris.
Aménagé en 2008 au sein de la ville historique dans une tour bastionnée spécialement
conçue par Vauban pour la défense de Belfort, ce nouveau musée offre un regard croisé sur
les collections, dans un cadre architectural soigneusement préservé et mis en valeur. Les
espaces disposés autour d'un pilier central pentagonal se succèdent au rythme des salles
d'exposition, des lieux de repos, des points de vue sur l'enceinte fortifiée et sur
l'architecture. Dans cette nouvelle scénographie, c'est un parcours thématique qui a été
privilégié. Il s'organise autour de cinq thèmes : l'allégorie, l'inspiration religieuse, le
paysage, le portrait et rend hommage à l'œuvre de Camille Lefèvre, sculpteur et
collectionneur dont la donation en 1933 offre l'occasion aux musées de Belfort de s'ouvrir
sur l'art moderne.
Gustave Doré, Entre ciel et terre, 1817.
© Musée des Beaux-arts de Belfort.
François-Joseph Heim, La vigilance, huile sur toile, huile
sur toile, 1862. © Musée des Beaux-arts de Belfort.
Ouverture tous les jours sauf le mardi
De 10h à 18h (juillet, août, septembre)
De 10h à 12h et de 14h à 17h (octobre, novembre)
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Musée d’art moderne-Donation Maurice Jardot
8, rue de Mulhouse-Belfort
André Beaudin, Georges Braque, Marc Chagall, Juan Gris, Otto Guttfreund, Eugène de
Kermadec, Elie Lascaux, Henri Laurens, Fernand Léger, Le Corbusier, André Masson, Pablo
Picasso constituent les noms des plus prestigieux artistes de la première moitié du XXe
siècle collectionnés pendant 40 ans par Maurice Jardot. Historien de l’art, conservateur
général du patrimoine, puis directeur artistique d’une des plus prestigieuses galeries d’art
moderne de Paris, la Galerie Louise Leiris anciennement Daniel-Henry Kanhnweiler, Maurice
Jardot donne le 13 septembre 1997 à la ville de Belfort 112 œuvres comprenant des
peintures, des sculptures, des aquarelles, des gouaches des gravures de sa collection.
Celle-ci est désormais visible et accessible à tous dans l’ancienne maison bourgeoise du
poète belfortain Léon Deubel. Cette belle demeure acquise en 1929 par la Ville de Belfort a
fait l’objet de travaux de réaménagement qui ont été réalisés par l’architecte Robert
Rebutato, fidèle à l’esprit de la galerie Louise Leiris dont l’atmosphère est perceptible rue
de Mulhouse. Les réaménagements intérieurs ainsi que la muséographie sont l’œuvre de
Pernette Perriand, la fille de Charlotte Perriand, formée auprès de Le Corbusier, assurant
ainsi un lien supplémentaire et fort avec l’une des donations d’art moderne les plus
remarquables de ces dix dernières années.
Georges Braque, étude pour le plafond du Louvre,
gouache sur papier, 1953. © ADAGP
Henri Laurens, La petite musicienne, bronze, 1937. ©
ADAGP
Ouverture tous les jours sauf le mardi
De 10h à 18h (juillet, août, septembre)
De 10h à 12h et de 14h à 17h (octobre, novembre)
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Équipe des musées de Belfort
Nicolas Surlapierre
Directeur, conservateur du patrimoine
[email protected]
03 84 54 25 50
Anne-Marie Gonitzke-Doledec
Chargée des collections et des expositions
[email protected]
03 84 54 25 64
Jérôme Marche
Chargé de la médiation et des expositions
[email protected]
03 84 54 26 42
Catherine Croissant
Chargée de la comptabilité
[email protected]
03 84 54 25 52
Lydie Thiébaut
Secrétaire
[email protected]
03 84 54 25 51
Contact presse musée :
Tél. 03 84 54 25 51
[email protected]
Contact communication :
Loredana Romano
Tél. 03 84 54 27 48
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Pour visiter les musées de Belfort
Lion de Bartholdi – Citadelle
Tél. 03 84 28 15 78
Musée d’Histoire et parcours découverte de la Citadelle - Citadelle
Tél. 03 84 54 25 51 - Fax 03 84 28 52 96
Musée d’Art moderne – donation Maurice Jardot
8 rue de Mulhouse
Tél. 03 84 90 40 70 - Fax 03 84 90 40 71
Musée des Beaux-Arts – Tour 41
Rue Georges Pompidou - Tél. 03 84 22 16 73
Salle d’exposition temporaire – Tour 46
Tél. 03 84 54 25 51
Horaires
Ouverts tous les jours sauf le mardi
Du 1er octobre au 31 mars de 10 h à 12 h
et de 14 h à 17 h
Du 1er avril au 31 mai de 10 h à 12 h
et de 14 h à 18 h
Du 1er juin au 30 septembre de 10 h à 18 h
Fermeture les 1er janvier, 1er novembre et 25 décembre
(Ces horaires sont donnés à titre indicatif. Ils sont susceptibles d’être modifiés en cours d’année)
Renseignements, tarifs, inscriptions
Musée(s) de Belfort
BP 20223 - 90004 BELFORT CEDEX
Tél. 03 84 54 25 51
[email protected]
www.musees-franchecomte.com
Visites commentées des musée(s) toute l’année sur réservation pour les groupes exclusivement
(à partir de 15 personnes)
Pierre-Léonce Furt, La Fête du Lion de Belfort à Paris, 1905.
Huile sur toile, 125,5 x 201 cm. Musée de Belfort © Cl.-H. Bernardot
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