Typo JSL 21/04/2009
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BONNE C M YK JSL 000-TOUTES GRANDE REGION (000-GENERAL) 21/4/09 Le Journal de Saône-et-Loire Mardi 21 avril 2009 8 Saône-et-Loire Actualités STAGE A CHALON UNE NUIT AVEC LA SOCIÉTÉ D’ASTRONOMIE DE SAÔNE-ET-LOIRE Danse avec l’Afrique Sous la bonne étoile Depuis 1993, la Société d’Astronomie de Saône-et-Loire dissèque le ciel de son observatoire de Buxy. Visite guidée avec son président, le passionné Didier Lavandier, entre télescopes, constellations, OVNIs et… pollution. D e là-haut, sur la colline de la Chaume à Buxy, même quand le soleil a disparu de l’horizon, il semble toujours faire jour. D’un côté, ni l’heure tardive ni le froid n’influent la bonne ambiance des rencontres nocturnes organisées par les membres de la Société d’Astronomie de Saône-etLoire – SASL. De l’autre, la pollution lumineuse provoquée par les communes du Chalonnais est telle qu’il reste un important halo entre la terre et les étoiles. « Depuis 4 ans, on constate une vraie dégradation du ciel », explique Didier Lavandier, président de la SASL, « Et c’est principalement à cause de l’éclairage public de la ville de Chalon. On remarque que certaines rues, comme la nouvelle rocade ou la rue des Frères Lumière, sont beaucoup trop éclairées. La puissance au pied du mât est de 40 lux, au lieu de 12 maximum. On peut lire un journal avec 5 lux. C’est une vraie aberration ! » Le décor est planté. En bas, un amas de points lumineux, symboles de l’activité humaine. En haut, entre les nuages, les constellations. Entre les deux, l’observatoire de Buxy, véritable bunker posé sur une colline artificielle à 417 mètres d’altitude. « Ce site a été choisi car, notamment, l’atmosphère y est très stable ». Les premiers moellons ont été posés en 1993, de la main même des adhérents de la SASL. Aujourd’hui, et un cambriolage plus tard, l’observatoire vit en autarcie, avec son groupe électrogène et une petite éolienne. « On fait aussi de l’écologie », s’amuse-t-il, « L’astronomie est la seule science qui regroupe toutes les autres ! Tous les corps scientifiques sont vraiment représentés. » Un grand événement pour 2010 À l’intérieur de l’observatoire, entre les murs de crépi décorés de cartes du ciel et d’un grand tableau blanc sur lequel sont écrites des formules d’optique, la SASL cache son trésor : trois télescopes, d’un diamètre variant de 200 à 400 millimètres, permettant d’observer jusqu’à plus de 55 milliards d’années-lumière ! C Y L C E N CI Ci-dessus, l’observatoire a été construit de toutes pièces par les membres de la SASL A gauche, Didier Lavandier est à la tête d’une association de 30 adhérents La dernière acquisition est d’une valeur de 750 €. « Les prix ont vraiment baissé », constate Didier Lavandier, « C’est la preuve qu’il y a une vulgarisation de l’astronomie. Des personnes de toutes les couches sociales et de tous les âges viennent à s’intéresser aux étoiles, car c’est un vrai échange avec la nature. » Les événements ponctuels tels que le passage de la comète Hall- Bop, en 1997, ou l’éclipse de 1999 restent la meilleure publicité pour toucher le grand public. Seulement, savoir orienter son télescope sur l’étoile Arcturus, de la constellation du Bouvier, n’est pas chose aisée pour le novice. « En 6 mois, en raison de deux observations par mois de 2 heures chacune, on apprend sa carte du ciel. Sinon, il faut 2 ans pour deve- nir un bon astronome, le temps nécessaire à l’œil pour s’adapter aux mouvements de nuit », explique celui qui s’est pris de passion pour la galaxie à l’âge de 14 ans, entraîné dans la mouvance de la science-fiction, où les écrivains traitaient si bien de la vie… extraterrestre. « Nous n’avons encore détecté aucun OVNI et nous n’en avons pas l’intention d’en chercher ! Depuis 20 ans, les astronomes ont pris conscience que la vie sur Terre a été un énorme coup de chance. Si Jupiter avait été plus grosse, elle serait devenue une étoile et la Terre n’aurait pas existé. ». D’après lui, la probabilité de l’existence d’autres coups de chance dans l’Univers est infime, mais il n’y a aucune preuve. En revanche, les astronomes terriens sont loin d’être seuls. Certains s’y consacrent même pleinement. « Cela me prend à peu près 20 heures par semaine. Mais heureusement que je ne suis pas seul dans l’association ! », déclare Didier Lavandier dont l’association a plus d’un projet dans les cartons. La prochaine à venir : en mai 2010, « Bourgogne les Étoiles » se déroulera au Parc des expositions de Chalon-sur-Saône, en collaboration avec la NASA et l’Agence Spatiale Européenne. À vos agendas ! Ce stage a été animé par les danseurs professionnels de la troupe Jant-Bi. Les percussions retentissent et les corps se laissent entraîner par la musique envoûtante. Le petit théâtre de l’Espace des Arts se métamorphose, alors, en village africain en fête. Les professionnels de la compagnie Jant-Bi, issue de L’école des Sables au Sénégal, et les amateurs se rencontrent, échangent et dansent ensemble pour « donner et recevoir » idée clé de ce stage du samedi 11 avril. L’école des Sables, dirigée par Germaine Acogny, accueille des danseurs et chorégraphes de toute l’Afrique voire du monde entier pour perfectionner leurs pratiques de la danse africaine contemporaine et leur permettre de s’envoler vers une carrière internationale. La compagnie JantBi, issue de cette école, parcourt actuellement le monde pour présenter son nouveau spectacle Waxtaan. De passage à Chalonsur-Saône à l’Espace des Arts, les danseurs ont Alexis Hontang La SASL a son site internet : www.sasl.asso.f animé un stage pour « partager leur savoir et permettre au public de travailler avec ceux qui, selon moi, représentent l’excellence », comme le confie Patrick Acogny, qui a imaginé avec sa mère la chorégraphie du spectacle. A la base de beaucoup de danses Sur le plateau une vingtaine de stagiaires de tous âges, toutes origines, africains ou européens, initiés de la danse africaine ou débutants, se laissent guider par les danseurs. Après l’échauffement collectif, Patrick Acogny prend sa place de professeur et commence par expliquer les mouvements de base, tels ceux du buste, des hanches, de la colonne vertébrale, le placement des pieds et de la tête. Puis ceux-ci sont réemployés dans une chorégraphie. Après la pause de midi, bien méritée, les apprentis danseurs sont entraînés dans une danse sé- négalaise interprétée à l’origine par des femmes. La chorégraphie, enseignée par Ciré Béye, membre de la compagnie, est très sensuelle. Le voyage se termine, en fin d’après midi, en Cote d’Ivoire avec Bertrand Saki, autre membre de la troupe. Les danseurs, guidés par celui-ci, s’improvisent chanteurs le temps d’un morceau relatant la tristesse d’une femme dont le mari est mort à la guerre. Puis les corps se remettent en mouvement emportés par une dernière danse. Au cours de cette journée « intensive, riche en découvertes, émotions et rêves » les stagiaires ont donc appris trois danses africaines traditionnelles qui sont « un point de départ du travail effectué à l’École des Sables ». Les danses traditionnelles sont « déconstruites et manipulées » pour en créer des nouvelles. Léa Gauthier RENCONTRES AUTOUR DU CINÉMA EUROPÉEN e Si le 7 Art m’était conté : rencontre avec Michel Ferry Pour cette 1ère journée de rencontres CinéClyc, un « Aller simple à Manhattan» et rencontre avec Michel Ferry, le réalisateur du film H ier, débutait à Louhans, la quatrième édition des rencontres européennes Cinéclyc. Mis en place par le conseil régional de Bourgogne et le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma, ce programme vise à sensibiliser les jeunes à devenir des spectateurs actifs au cinéma. Une poignée de lycéens, 80 environ, avaient donc été sélectionnés dans 4 pays européens (Allemagne, France, Pologne, République Tchèque), grâce à un concours de critiques cinématographiques, pour vivre l’aventure. Du 19 au 24 avril, ils vont affûter leur plume et leurs esprits pour l’ultime bataille : un concours de critiques de films pour gagner le précieux sésame, une invitation pour le festival de Cannes 2009. Seul 1 finaliste dans chaque pays aura la chance de pouvoir assister de prés au rendez-vous le plus couru du cinéma en Europe. 1ère journée 1er temps fort Mais, déjà, hier, ils avaient tous gagné une rencontre avec Michel Ferry, le réalisa- Au programme aujourd’hui Des questions à foison, et un échange spontané Après près d’1 h 15 de film, c’est avec une grande sincérité que le réalisateur s’adresse aux lycéens. Les questions fusent et sont souvent déroutantes : le choix de la fin du film interroge, la question du piratage sur in- Géraldine Muller et Michel Ferry ternet fait débat, les coulisses d’un tournage passionne. Devant une assemblée attentive, il évoque le rôle de la critique dans ses films : « Elle provoque une remise en question nécessaire mais parfois douloureuse pour le réalisateur. Elle m’a aidé dans ma réflexion pour mes films ». Les minutes s’égrainent vite, les opinions et les questions se bousculent dans une atmosphère détendue et bonne enfant. En fond sonore, les voix des traductrices tchèques et polonaises rappellent seulement le ca- ASSAINISSEMENT MAISON INDIVIDUELLE Fosse Septique Filtre Compact EPARCO Les 80 lycéens réunis par une même passion: le cinéma ractère exceptionnel du moment. A 18 h 45, seul l’appel du train de Michel Ferry interrompt le flot de questions. Prochain rendez-vous, demain! Marion Miller Demain : Les jeunes critiques avec le rédacteur en chef des Cahiers du cinéma + 2059471 10h-10h30 Intervention d’un critique des Cahiers du cinéma au cinéma l’Eden. 10h30 Projection d’un film allemand sur lequel portera les critiques. Cinéma Eden. 14h-16h Intervention d’un critique des Cahiers du cinéma. Cinéma Eden. 20h Projection de Z de Costa Gravas, parrain d’honneur de CinéClyc. Cinéma Eden. Ces événements sont ouverts au public. teur de « Aller simple à Manhattan » au cinéma l’Eden de Louhans. C’est une interview enregistrée de Costa Gravas, parrain d’honneur de CinéClyc cette année, qui entama l’événement. Absent, c’est de son appartement qu’il envoya à tous les jeunes présents un témoignage de sa carrière et de sa vision personnelle de l’évolution du cinéma européen depuis les années 50. « Le cinéma est devenu plus vaste plus riche qu’à mes débuts » raconte t’il. Son message pour les jeunes est direct : « Le cinéma c’est comme l’art. Il a été inventé pour sortir l’homme de sa routine et le faire réfléchir ». Une entrée en matière sonnante pour le rendez-vous qui les attend juste après avec la projection de « Aller simple à Manhattan » et la rencontre exceptionnelle qui suit avec son réalisateur : Michel Ferry. ECO-PRÊT 0% Appelez le www.eparco.info