PLATE-FORME DES ASSOCIATIONS CHRÉTIENNES DE LA

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PLATE-FORME DES ASSOCIATIONS CHRÉTIENNES DE LA
PLATE-FORME DES ASSOCIATIONS CHRÉTIENNES DE LA
SANTÉ EN AFRIQUE
RAPPORT SUR LA 5ÈME CONFÉRENCE BIENNALE DES ASSOCIATIONS
CHRÉTIENNES DE LA SANTÉ EN AFRIQUE
21-24 FÉVRIER 2001, ACCRA GHANA
Thème : « Améliorer la santé des femmes et des enfants en Afrique ; la
réponse des OBF envers les cibles des OMD »
Compilé par le secrétariat de l'ACHAP
P.O Box 30690-00100 Nairobi, Kenya
Téléphone : + 254 20 4444 1920 / 4444 1854
Adresse courriel : [email protected]
Site Internet : www.africachap.org
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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Une photo des délègues pendant la 5ème Conférence Bisannuelle des Associations
Chrétiennes de la Santé d’Afrique, hôte à la Centre des Conférences de GIMPA à Accra,
Ghana, de 20ème à 24ème Février 2011.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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TABLE DES MATIÈRES
CONTEXTE……………………………………………………………………………………………….…4
OBJECTIFS ET ATTENTES…..……………………………………………………………………………6
LEADERSHIP STRATÉGIQUE POUR LA TRANSFORMATION DU SYSTÈME DE SANTÉ………..8
RENFORCEMENT ET EXPANSION DE LA PANIFICATION FAMILIALE DANS DES SERVICES DE
SANTÉ EXHAUSTIFS……………………………………………………………………………….……..11
FAIRE FACE AU DÉFI QUE REPRÉSENTE L'OMD RELATIF À LA MORTALITÉ MATERNELLE..14
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE OFFICIELLE DE LA CONFÉRENCE..........................................17
ÉVALUATION DU RÔLE ET DE L'APPORT DES ORGANISATIONS À ASSISE CONFESSIONNELLE
DANS LA PRESTATION DE SERVICES DE SANTÉ................................................................18
RETOUR AUX SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES.......................................................................20
ORGANISER DES PARTENARIATS POUR AMÉLIORER LES SERVICES DE SANTÉ MATERNELLE
ET INFANTILE………………………………………………………………………………………………23
ETUDE SUR LA DISPONIBILITE ET LE PRIX DES MEDICAMENTS PEDIATRIQUES DANS LE
SECTEUR CONFESSIONELLE………………………………………………………………………….…26
LES DEFIS QUI SE POSENT AUX RESSOURCES HUMAINES POUR LA SANTE………………….29
RÔLE DE LA CHRISTIAN SOCIAL SERVICES COMMISSION (CSSC) EN TANZANIE…………..31
PROGRAMME SANRU : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS EN RESSOURCES HUMAINES POUR
L'AMÉLIORATION DE LA SANTÉ ………………………………………………………………………32
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE GESTION ET DE LEADERSHIP DES PRESTATAIRES DE
SOINS DE SANTÉ EN AFRIQUE…………………………………………………………………………33
LISTE DE PARTICIPAIENTS…………………………………………………………………………….35
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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CONTEXTE
La plateforme ACS en Afrique est une plateforme d'informations et de partage des connaissances
qui facilite l'apprentissage et le plaidoyer commun pour les Associations chrétiennes de santé (ACS)
et les Réseaux de santé chrétiens (RSC) de l'Afrique sub-saharienne et leurs partenaires
développementaux. PACSA est actuellement composée de 31 organisations membres provenant de
29 pays d'Afrique qui fournissent une proportion importante de services de santé représentant
entre 20 à 50 % des services de santé nationaux.
En 2010, les pays et les agences de l'ONU ont évalué les progrès accomplis pour atteindre les cibles
des OMD au niveau national et global. Un sommet des OMD s’est tenu aux Nations-Unies à NewYork au mois de septembre 2010 auquel ont assisté des gouvernements, des agences de l'ONU, des
donateurs, des ODF et des organisations de société civiles pour évaluer les progrès faits 10 ans
après le lancement des OMD. Bien que des progrès importants aient été réalisés dans certains
OMD, il est extrêmement préoccupant que de nombreux pays, particulièrement en Afrique subsaharienne, aient fait peu de progrès dans le domaine des OMD 4 et 5 (santé maternelle et santé
infantile).
Le Secrétaire général des Nations-Unies a lancé une Stratégie mondiale pour la santé de la femme et
de l’enfant avec un appel à l'action lancé à diverses parties prenantes pour développer les actions
coordonnées vers une meilleure santé des femmes et des enfants. Le PNUD a aussi lancé une
campagne d'ODM visant à la mobilisation et à l'engagement durable en ce qui concerne la santé des
femmes et des enfants. D'une manière similaire, le Conseil œcuménique des Églises (COE) a appelé
les leaders et les communautés religieuses à utiliser leur espace d'influence afin de mobiliser les
communautés et à préconiser auprès des gouvernements et des partenaires une augmentation de
l'investissement et une action coordonnée de manière à parvenir à une meilleure santé des femmes
et des enfants.
En réponse à ces appels, les membres de la PACSA, reconnaissant leur double rôle unique en tant
qu'avocats et fournisseurs de services pour l'amélioration de l'accès aux soins de santé de qualité
généraux comprenant les services de soins de santé aux femmes et aux enfants, ont dédié la 5ème
conférence biennale et l'assemblée générale, tenue à Accra au mois de février 2011, aux OMD 4 & 5.
Une réunion de planification de la 5ème conférence biennale PASCA qui s'est déroulé à Kampala au
mois de septembre 2010 a sélectionné le thème « Améliorer la santé des femmes et des enfants
en Afrique ; la réponse des OBF envers les cibles des OMD » pour la conférence.
La conférence a donné l'opportunité aux ASC d'évaluer la position des divers pays en ce qui
concerne la contribution des ASC aux OMD et de discuter des possibilités de renforcer la capacité,
les partenariats et les systèmes de santé pour la provision de services de soins de santé de qualité
pour les femmes et les enfants, accessibles et durables à travers les réseaux confessionnels de santé
en Afrique.
La 5ème conférence biennale de ASC en Afrique s'est tenue à Accra, Ghana sous l'égide de la Christian
Health Association of Ghana (CHAG), en collaboration avec le Secrétariat de la PACSA / CHAK,
CME, Cordaid, ICCO, Miserior, Difaem, CCIH et IMA World Health / projet Capacity Plus
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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[subventionné par USAID] du 21 au 24 février 2011. 75 participants de divers pays africains,
européens et des Etats-Unis ont assisté à la conférence.
L'événement a reçu les contributions inspirantes d'animateurs ingénieux y compris : Dr Douglas
Huber (CCIH), Jeanette Cachan (IRH), Prof Henry Mosley (École de santé publique Johns
Hopkins), Dr Robert Mensah Directeur national Ghana de l'UNFPA et Dr Susan Brems& Ari
Alexander d'USAID, tous les deux d'USAID Washington.
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OBJECTIFS ET ATTENTES
1. Partager les informations et les expériences sur les efforts apportés à l'amélioration des
services de soins de santé des femmes et des enfants par les membres des ACS et RSC en
Afrique.
2. Identifier les problèmes du plaidoyer en commun des ACS et des RSC en Afrique qui
aboutiront à des améliorations des services de soins de santé pour les femmes et les enfants
en Afrique.
3. Identifier la capacité des besoins en développement des ACS et RSC qui leur permettra
d'améliorer la provision des services et en particulier la provision ceux de soins de santé
pour les femmes et les enfants.
4. Passer en revue, identifier et lancer des partenariats continentaux et internationaux qui
permettront à PACSA et à ses membres d'augmenter l'engagement des porteurs de
responsabilités africains et internationaux envers l'amélioration de la santé des femmes et
des enfants en Afrique.
5. Créer l'opportunité de construire la capacité, d'échanger les connaissances et de partager les
outils dans le domaine des services de soins de santé pour les femmes et les enfants et de
leadership
Résultat attendu de la conférence
1. Connaissances et compétences accrues dans le domaine des services de soins de santé
génésique grâce aux ateliers et au réseautage
2. Compréhension améliorée du statut des OMD de la santé des femmes et des enfants et des
défis.
3. Recommandations sur les stratégies pour accroître la contribution des OBF aux OMD et
leur engagement à l'action.
4. Partenariats accrus en ce qui concerne les OMD associés à la santé
5. Consensus sur la structure de gouvernance accrue pour la PACSA et approbation de la
constitution de la PACSA
6. Consensus sur une déclaration d'engagement pour accroître les services se soins de santé
pour les femmes et les enfants de la part des ACS et un Plan d'action pour le plaidoyer
commun via PACSA
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Résultats attendus
1. Recommandations sur les stratégies pour accroître la contribution des OBF aux OMD et
leur engagement à l'action.
2. Partenariats accrus en ce qui concerne les OMD associés à la santé.
3. Consensus sur la structure de gouvernance accrue pour la PACSA et approbation de la
constitution de la PACSA
4. Consensus sur une déclaration d'engagement pour accroître les services se soins de santé
pour les femmes et les enfants de la part des ACS et un Plan d'action pour le plaidoyer
commun via PACSA
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JOUR 1 - 21 FÉVRIER 2011 : ATELIERS DE PRÉ-CONFÉRENCE
ATELIER N° 1 : LEADERSHIP STRATÉGIQUE POUR LA TRANSFORMATION DU
SYSTÈME DE SANTÉ
Par Professeur Henry Mosley, École de santé publique John Hopkins & CCIH, États-Unis
Professeur Henry Mosley (centre) mène les participants à travers une session de leadership
INTRODUCTION
Professeur Henry Mosley du CCIH & de l'École de santé publique John Hopkins a animé un atelier
de travail sur le leadership pour la transformation des systèmes de santé. Cette session
d'apprentissage d’une journée complète sur le leadership fut intéressante et interactive et a fourni
un résumé complet des points les plus importants de la formation sur le leadership
transformationnel qui dure normalement cinq jours. Des copies des matériaux imprimés et
électroniques (CD) ont été remises aux participants pour qu'ils les ramènent dans leur pays pour
pouvoir les étudier, s'en servir comme référence et les disséminer.
Les mères comme producteurs de santé
Il a été dit que les foyers, particulièrement les mères, sont les producteurs primaires de santé
(génésique).
Il a réitéré que le changement transformationnel à chaque niveau du système de santé joue deux
rôles principaux :
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•
•
Catalytique - générer une vision partagée d'un futur plus sain que les gens veulent créer
Apprentissage par l'action - encourager le développement d'organisations d'apprentissage
qui prendront avantage des vastes ressources des gens ordinaires pour transformer leurs
propres sociétés afin d'améliorer la santé.
Un nouveau paradigme pour la transformation des systèmes de santé a été présenté comme suit :
Forces de
pilotage
locales et
mondiales
S
A
N
T
É
Foyers
Gouvernement
Communautés
Le paradigme ci-dessus reconnaît que les docteurs, infirmières, hôpitaux, centres de santé, etc., ne
produisent pas de santé :
Il place les foyers au centre de la production de santé et encore plus les mères en ce qui concerne la
santé des femmes et des enfants.
Il a dit que la productivité de santé des foyers, tout comme la productivité de chaque institution au
sein de la société, dépend de trois capacités de base : valeurs, pratiques et ressources. Les interactions
des valeurs, pratiques et ressources peuvent être considérées comme la « culture » des foyers / de la
communauté.
À partir de cette perspective, il peut être dit que le système de santé des foyers a une « culture » de
production autarcique. Par conséquent, afin d'améliorer la productivité de la santé au sein d'une
société, chaque foyer doit avoir une compréhension des changements nécessaires des valeurs,
pratiques et ressources nécessaires pour de meilleurs résultats de santé et la motivation pour
effectuer ces changements. Ceci demande une culture d'apprentissage.
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L'apprentissage aiderait de manière à :
(a) Comprendre profondément comment la santé est produite au niveau du foyer ;
(b) Développer des indicateurs pratiques de tous les aspects de la productivité de santé au
niveau des foyers ;
(c) Restructurer les agences et les organisations afin de pouvoir mesurer et surveiller la
productivité de santé au niveau des foyers et faciliter les changements nécessaires à
l'amélioration de la performance du système de production de la santé.
LE RÔLE DE LEADERSHIP
Il a été dit que le 21ème siècle sera le siècle des changements mené par les forces politiques, sociales,
économiques, technologiques et environnementales. Ces forces affecteront profondément les
capacités des foyers et des communautés à produire et à maintenir la santé et le bien-être en
général.
Afin d'assister les foyers dans la production efficace de santé en présence de ces forces, les
gouvernements devront changer et de nouvelles institutions devront être créées.
La procédure d'apprentissage par l'action pour le développement des systèmes de santé
Le modèle d'apprentissage par l'action décrit trois zones pour l'apprentissage par l'action :
1. Comprendre les besoins des foyers et des communautés afin d'améliorer la productivité, et
apprendre comment relier efficacement les résultats et les besoins du programme.
2. Comprendre les tâches nécessaires à la production des résultats souhaités, et comment
construire les compétences organisationnelles afin d'accomplir ces tâches.
3. Comprendre comment faire participer de manière efficace les foyers et les communautés dans
les procédures de prise de décision de manière à ce qu'il y ait une vraie « appropriation » des
politiques, stratégies et programmes.
Le rôle du leader au sein de cette procédure est d'agir comme force catalytique en rassemblant une
équipe d'apprentissage par l'action impliquant les diverses parties prenantes. Au fil du temps, au fur
et à mesure que la confiance et l'assurance se développent, l'équipe d'apprentissage par l'action doit
être caractérisée par :
•
•
•
•
•
•
•
Une vision partagée d'un meilleur futur ;
Un engagement pour voir la réalité comme elle est vraiment ;
Une ouverture d'esprit aux nouvelles idées ;
Une volonté de défier les suppositions à la vie dure ;
Un encouragement à l'innovation et l'expérimentation ;
L'acceptation des erreurs comme étant des opportunités d'apprentissage ;
Une responsabilité partagée à la fois pour les succès et les échecs ; et
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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Être prêt à changer les vieilles habitudes au fur et à mesure que de nouvelles preuves apparaissent.
ATELIER n°2 : RENFORCEMENT ET EXPANSION DE LA PANIFICATION FAMILIALE
DANS DES SERVICES DE SANTÉ EXHAUSTIFS.
Dr Douglas Huber de CCIH, USA
Douglas Huber (debout) lors d’une présentation sur la technologie de planification familiale
Le Dr. Douglas Huber, de Christian Connection for International Health, et Jeannette Cachan, de
l’Institut de Santé Reproductive (IRH) de l’Université de Georgetown de Washington aux ÉtatsUnis, ont présenté certaines récentes évolutions et nouvelles approches relatives au domaine du
planning familial. Il a expliqué que :
•
•
•
Environ 25% des femmes en âge de procréer d’Afrique subsaharienne ont des besoins non
satisfaits en planification familiale, en d’autres termes, elles souhaitent éviter de tomber
enceintes (pour espacer ou limiter les grossesses), mais n’utilisent cependant pas de
méthode de planification familiale. Les lacunes en planification familiale sont plus élevées
en Afrique subsaharienne que dans toute autre région au monde.
Le moyen le plus rapide et le plus facile de faire diminuer le nombre de grossesses non
planifiées, le nombre d’abortions et la mortalité maternelle est la planification familiale --méthode sanitaire largement promue par des organisations chrétiennes ainsi que par des
partenaires laïques.
La réduction de la mortalité infantile et juvénile par la planification et l’espacement idéal
des grossesses pour la santé (PEIGS) pour arriver à des intervalles de naissances situés entre
3 et 5 ans est désormais reconnue comme une méthode efficace d'amélioration de la santé
infantile et maternelle. Par conséquent, l'accès universel à des services de planification
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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•
familiale post-partum pendant au moins 18 mois devient la nouvelle norme recommandée.
Cela a d’importantes implications sur la manière dont nous travaillons, et il est important
que les associations chrétiennes de santé apportent leur soutien à ces nouvelles normes afin
d’atteindre les OMD n° 4 et 5.
Des mises à jour sur les aspects techniques et la livraison de services ont été présentées aux
participants, notamment la méthode des jours fixes par l’utilisation de colliers de cycle,
moyen efficace de soutenir la planification familiale naturelle.
Le Dr Jeanette Cachan (D) et Lauren de l'Institut de Santé Reproductive de l'Université de Georgetown
University ont fait la démonstration de l'utilisation des colliers de cycle dans la surveillance des jours de
fertilité s'inscrivant dans la planification familiale naturelle au cours de l'Atelier de planification familiale de
la Conférence de la Plateforme des Associations Chrétiennes de Santé (ACHAP) d'Accra.
•
L'atelier a servi à présenter des études de cas et de nouveaux matériels fondés sur les
résultats factuels pour démontrer le succès de l'intégration de la planification familiale dans
des services de santé exhaustifs et pour montrer comment accélérer l'adoption de la
planification familiale par la partage des tâches au niveau de la communauté. Les matériels
ont la capacité d'habiliter les couples, communautés, fournisseurs de soins de santé et
leaders religieux (cléricaux et laïques) dans l'apport d'informations, d'éducation et de
services au niveau local. Ceux-ci viennent supplémenter les services en établissement et
sont cruciaux pour atteindre un niveau d'accès répandu à une planification familiale de
qualité dans les environnements pauvres en ressources.
Les participants ont préparé des listes d'actions à suivre à leur retour chez eux en application de ce
qu'ils avaient appris lors de l'atelier. Les participants, protestants comme catholiques, ont tous
identifié des moyens par lesquels leurs organisations pourraient faire progresser la planification
familiale dans le respect des valeurs et des croyances de leurs communautés religieuses respectives.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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Les organisateurs de l'atelier, CCIH et l'IRH, effectueront pendant l'année 2011 un suivi périodique
des participants pour relever leurs progrès par rapport aux actions à suivre ainsi que les étapes
visant à atteindre les OMD 4 et 5.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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DEUXIÈME JOURNÉE --- 22 FÉVRIER 2011
FAIRE FACE AU DÉFI QUE REPRÉSENTE L'OMD RELATIF À LA MORTALITÉ
MATERNELLE.
Dr. Robert Mensah, Directeur national du FNUAP au Ghana
L'orateur principal était le Dr. Robert K. Mensah, spécialiste de la santé reproductive et directeur
national du FNUAP au Ghana. Le Dr. Mensah a folcalisé sa présentation sur la magnitude et les
causes de mortalité maternelle.
Il a souligné certaines actions clés devant être prises par les gouvernements et la communauté
internationale afin de réduire le niveau de mortalité maternelle. Tout le long de la présentation, il a
insisté sur le fait que la mortalité maternelle n'est pas uniquement un problème de santé publique,
mais relevait également de la justice sociale. Il a observé que pour de nombreux gouvernements, la
santé des adolescentes et femmes enceintes n'avait pas constitué une priorité en dépit des effets
désastreux qu’a la morbidité maternelle sur les communautés. Des approches multi-sectorielles
inspirées des droits de l'homme sont nécessaires pour aborder les causes à l'origine de la grande
vulnérabilité des femmes à cette étape cruciale, afin d'éviter que les femmes ne meurent pendant
l'accouchement.
Magnitude et causes principales de la mortalité maternelle
La mortalité maternelle est définie par l'Organisation Mondiale de la Santé comme ‘‘le décès d’une
femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle
qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la
grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite’’.
On a noté que les causes principales de décès maternels au niveau mondial sont hémorragie,
infection, dystocie, hypertension et complications issues des avortements à risque.
De plus, il a dit que de nombreux décès pouvaient être évités en veillant à ce que les femmes
enceintes ne tardent pas à solliciter de l'aide lorsqu'elles en ont besoin, accèdent sans délai aux
établissements de soins et obtiennent rapidement des soins professionnels une fois arrivées.
La presentation a relevé que l'Afrique subsaharienne est une région dans laquelle le taux de
mortalité maternelle (TMM) est élevé. Le risque qu'a une femme de mourir de complications liées à
la grossesse dans cette région est de 1 sur 14, comparé à 1 sur 10000 dans les pays développés.
La Sierra Leone, le Malawi, l'Angola, le Niger et la Tanzanie ont été identifiés comme étant les cinq
pays africains ayant le taux de mortalité maternelle le plus élevé. La malaria et le VIH/SIDA ont été
identifiés comme étant deux des principales causes émergentes de mortalité en Afrique.
La mortalité maternelle en Afrique subsaharienne est aggravée par l'âge très jeune auquel les
femmes commencent à procréer. Environ 50% des premières naissances en Afrique subsaharienne
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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proviennent d'adolescentes. Les jeunes adolescentes qui commencent à procréer ne sont pas
seulement exposées à un risque accru de morbidité immédiat, étant donné que leurs corps ne sont
souvent pas suffisamment encore développés, mais également à un risque de morbidité accru pour
le reste de leur vie étant donné qu'elles ont tendance à avoir plus d'enfants que les femmes qui
commencent à procréer plus tard.
Efforts mondiaux visant à réduire la mortalité maternelle
Il a dit que la concertation sur les problèmes clés influençant la mortalité maternelle depuis les
années 70 a été synthétisée dans le document intitulé Stratégie globale pour la Santé Maternelle et
Infantile, présenté par le Secrétaire Général des Nations Unies, le Général Ban-Ki Moon, le 22
septembre 2010.
La Stratégie Globale représente un engagement crucial des gouvernements, du secteur privé,
d'organisations non-gouvernementales, d'institutions philanthropiques, d'organisations religieuses
et d'établissements académiques pour améliorer la santé maternelle et infantile dans le monde
entier. La stratégie adopte une approche de la santé inspirée des droits de l'homme qui lie le bienêtre juridique, social, économique, culturel and politique des femmes et des enfants à des résultats
spécifiques concernant leur santé. Ce faisant, elle reprend dans un document unique bon nombre
de leçons clés apprises à partir des initiatives mises en œuvre au fil des ans.
Leçons apprises :
•
Le TMM d'un pays a tendance à décroître lorsque son développement économique s'accroît.
Cependant, la baisse de la mortalité maternelle n'est pas une question de disponibilité de
ressources, c'est une question de priorités. Il a été dit que des communautés pauvres sont
parvenues à faire baisser de manière substantielle la mortalité maternelle parce que la
plupart des solutions nécessaires sont simples et peu chères à mettre en œuvre.
•
La planification familiale joue un rôle crucial dans la réduction de la mortalité maternelle
par le retardement et l'espacement des grossesses. Les mères et les enfants sont en
meilleure santé lorsque les grossesses à risques sont évitées. Le risque de mortalité
maternelle est supérieur chez les adolescentes de moins de 18 ans. De plus, il est
recommandé d'espacer les grossesses d'au moins 2 ans.
•
Des soins de qualité par des professionnels de santé qualifiés pendant et après la grossesse
sont essentiels pour réduire la mortalité maternelle. Les visites prénatales aux
établissements de soins permettent de sauver des vies, et il en est de même des
accouchements en présence d'une personne ayant des compétences adéquates.
La ponctualité est essentielle : une certaine femme doit recevoir certains soins au moment
opportun. Les retards dans l'accès aux soins de santé conduisent à une grande proportion
de décès maternels.
•
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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Actions clés pour les gouvernements et organisations religieuses
•
Les gouvernements ont été exhortés de fournir et rénover les infrastructures sociales clés
existantes qui sont directement liées au renforcement du système de santé telles que les
installations de santé et de soins, les réseaux de communication et les systèmes de
transport. Il vaut la peine d'envisager de construire des maternités à proximité des hôpitaux
pour pouvoir y surveiller les femmes enceintes pendant quelques jours avant
l'accouchement.
•
Les règles (qu'elles soient coutumières ou autres) qui restreignent l'accès des femmes
aux services de planification familiale (comme par exemple interdisant leur accès aux
femmes qui ne sont pas mariées ou qui n'ont pas l'approbation de leur mari) doivent être
combattues et éradiquées.
•
Les gouvernements doivent adopter des politiques règlementaires, sociales et économiques
qui renforcent le contrôle qu'ont les femmes sur leur sexualité et leurs grossesses. Aucune
femme ne devrait mourir en donnant naissance à son enfant.
•
Les accoucheuses traditionnelles (AT) doivent être correctement formées à la profession
de sage-femmes afin de mieux les préparer à réagir aux cas d'urgence. La couverture et
l'accès aux installations de soins obstétriques d'urgence doivent également être améliorés.
Pour une population de 500 000 personnes, il convient de disposer d'au moins quatre de ces
établissements ainsi que d'un établissement consacré aux soins exhaustifs obstétriques
d'urgence.
Discussion de groupe
La communauté internationale doit s'efforcer d'éradiquer l'incidence de mortalité maternelle dans
sa totalité plutôt que dans des proportions incrémentales. Les politiques visant à réduire la
mortalité infantile par petites étapes plutôt que de l'éradiquer complètement symbolisent le
raisonnement problématique empêchant la réalisation de véritables progrès. L'éradication complète
de la mortalité maternelle est possible, mais uniquement si les attitudes habilitantes sont adoptées
et que les priorités sont fixées en conséquence.
L'une de ces priorités clés consiste à accroître la surveillance de la mortalité maternelle, y
compris suivi de l'incidence de celle-ci et évaluation de programmes servant à juger leur efficacité.
Un plus fort engagement basé sur les faits est nécessaire. Des leçons peuvent être tirées des
politiques ayant échoué ainsi que de celles qui réussissent, il est donc important de documenter
toutes les approches. Il n'y a pas eu suffisamment d'agissements visant à mesurer de manière
adéquate l'incidence de la mortalité maternelle, en particulier dans les pays en voie de
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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développement. Importance de la mise au point et de l'application régulière d'indicateurs reflétant
la réalité sur le terrain. L'une des suggestions visant à l'amélioration du recueil de données
statistiques consiste à mesurer la mortalité maternelle chaque année, ce qui permettrait de capturer
une image plus réaliste des tendances.
Une autre priorité réside à se focaliser sur la qualité des services de planification familiale et
l'accès à ces derniers, en particulier dans les communautés rurales. Comme l'a déclaré Karen
Sichinga, Directrice générale de CHAZ ‘‘Le renforcement des initiatives de planification familiale, en
particulier en milieu rural puisque c'est là que la nécessité d'empêcher des grossesses non planifiées est la
plus élevée, est un facteur primordial dans la réduction de la mortalité maternelle. Chaque dollar investi en
planification familiale économise 4 dollars sur le budget de santé.’’
De nombreuses organisations sont insatisfaites par le manque de progrès faits dans le domaine de
la réduction de la mortalité maternelle en dépit de toutes les connaissances disponibles sur les
meilleures pratiques.
L'une des raisons qui expliquent ce phénomène réside dans le fait que les approches médicales pour
remédier à la mortalité maternelle sont souvent appliquées complètement séparément des
stratégies de réduction de la pauvreté. Cela nuit à leur efficacité étant donné que la pauvreté
est le plus gros obstacle empêchant les femmes d'accéder aux soins de santé avant, pendant et après
leur grossesse. La mortalité maternelle s'est vue réduite au Niger, par exemple, en appliquant une
stratégie de réduction de la pauvreté par laquelle les consultations de soins prénatals étaient
gratuites. Il s'agit là d'une meilleure pratique devant être imitée dans les pays dans lesquels les
services prénatals ne sont pas encore gratuits. L'abolition des charges à payer pour ces services
constituerait également un moyen d'accroître la proportion d'accouchements en présence de
professionnels qualifiés.
Enfin, l'élimination efficace de la mortalité maternelle passe par une action non seulement de la
part du gouvernement, mais aussi de la part des travailleurs sanitaires de communauté et de la
société civile. Seule une approche intégrée et multi-sectorielle visant les causes à l'origine de la
mortalité maternelle contribuera à réduire son incidence de manière permanente.
L'autonomisation intégrale des jeunes filles et des femmes, qu'elle soit économique, juridique ou
sociale, est fondamentale à leur survie. Il est nécessaire d'œuvrer davantage pour rendre illégal le
mariage d'adolescentes et pour inciter les jeunes filles à poursuivre leur scolarisation. Les
programmes de maternité sans risque sont des initiatives importantes qui dépendent du soutien du
public et requièrent l'engagement collectif de tous les secteurs de la société. Les leaders religieux
ont la responsabilité de faire pression auprès du gouvernement pour soutenir les programmes
communautaires et protéger les jeunes filles et les femmes de leurs communautés.
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE OFFICIELLE DE LA CONFÉRENCE
Le Directeur exécutif de l'Association Chrétienne de Santé du Ghana (ACSG) a souhaité la
bienvenue aux participants à la conférence et a donné un aperçu des résultats attendus de leur part.
Il a ensuite invité le président du conseil d'administration de l'ACSG à lancer officiellement la
cérémonie d'ouverture.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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Le président du conseil d'administration de l'ACSG a mis en évidence plusieurs facteurs nuisant à la
réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) 4 et 5 dans les pays africains.
Ceux-ci comprennent l'accès limité aux régions et aux services, la non-disponibilité des ressources
humaines pertinentes et qualifiées, les pratiques culturelles qui violent les droits des femmes en
matière de santé et l'absence de volonté politique.
Il a aussi souligné que pour réaliser les OMD 4 et 5, les organisations à assise confessionnelle
devaient investir dans l'autonomisation des communautés qu'elles desservent. Le potentiel
humain, renforcé par la promotion d'une justice sociale et économique, aidera les communautés à
accélérer l'accomplissement de ces OMD. Il a été mentionné que, à moins d'une reconnaissance du
potentiel des femmes et de leur outillage, la réalisation des OMD restera à l'état d'utopie.
Les Associations Chrétiennes de Santé (ACS) ont été invitées à reproduire les convictions et les
actions de Jésus Christ. Elles sont appelées à apporter du changement dans un monde injuste et
corrompu. Elles sont également incitées à collaborer ensemble, car aucune association ne peut
satisfaire les OMD à elle seule.
Il a été dit que les connaissances et les compétences au sein des ASC seraient utiles pour relever
certains des défis mentionnés ainsi que pour forger un consensus sur la structure de gestion de la
plate-forme. En outre, les ASC, par un protocole d'accord et un plan d'actions conjointes, s'engagent
à concentrer leurs efforts sur l'amélioration des services de santé pour les mères et les enfants.
ÉVALUATION DU RÔLE ET DE L'APPORT DES ORGANISATIONS À ASSISE
CONFESSIONNELLE DANS LA PRESTATION DE SERVICES DE SANTÉ
Par le Dr Jill Oliver, consultante, dialogue sur le développement en matière de valeurs et
d'éthique, Banque mondiale
Évaluation de la part du marché
L'évaluation de l'apport des organisations à assise confessionnelle (OAC) aux secteurs de santé
nationale a fait l'objet de nombreux débats. Les tentatives de calcul précis de la part de marché des
OAC ont été gênées par le manque de preuve tangible quant à la prestation de services de santé,
notamment en raison du manque de rigueur dans la méthodologie de recherche et de l'échec des
intervenants à collaborer et à se partager l'information.
Le Dr Oliver a expliqué que tant les OAC que les ministères n'ont pas fait preuve d'assez de rigueur
dans la collecte des données qui a résulté en évaluation de l'apport des OAC comme étant variable.
La plupart des chiffres cités pour la prestation de services de santé sont basés sur une preuve
fragmentée. Cela a eu des répercussions importantes sur le développement de politiques et peut
même nuire aux actions conjointes des OAC.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
18
Besoin d'amélioration
Dans la plupart des pays, les soins de santé offerts par des OAC ne sont toujours pas harmonisés
avec les systèmes de santé nationaux et, puisque les OAC chevauchent les secteurs privé et sans
but lucratif, de nombreux projets à assise confessionnelle échappent au classement, donc ne
figurent pas dans les calculs. Par conséquent, l'évaluation de la part du marché est souvent basée
sur un petit sous-ensemble des données, comprenant uniquement celles reliées aux ACS nationales,
qui ne représentent pas la totalité du secteur des OAC. De plus, les évaluation des OAC nationales
sont, elles-mêmes, souvent approximatives ou recueillies aux fins de promotion de la cause même.
Au lieu de refléter positivement l'apport des OAC, toutefois, ces évaluations sont souvent reçues
avec scepticisme au plan politique et, au pis, sont souvent sous-estimées.
Recommandations pour l'amélioration des analyses
Les intervenants en prestation de services de santé doivent chercher à améliorer les évaluations des
parts de marché comme suit :
ƒ Concevoir des méthodes de recherche rigoureuses et bien comprendre les parts de marché
au niveau national;
ƒ Augmenter l'approche des parts du marché d'une compréhension en profondeur de quels
segments précis de la population sont desservis par quels prestataires de services. Par
exemple, il est évident que les services fournis par les OAC visent d'abord le secteur rural
pauvre. Une analyse texturée faisant correspondre les utilisateurs, leurs préférences et
l'équité démontre clairement l'importance des ACS;
ƒ Viser l'engagement politique basé sur des faits avérés, par exemple, l'augmentation de
l'attention portée à la documentation de la qualité des services, de leur efficacité et de leur
durabilité;
ƒ S'associer à des partenaires nationaux et internationaux. Les multinationales et les
universités sont dotées de centres et de programmes de recherche qui peuvent aider les ACS
quant à la quantification et la qualification de leur apport dans leur secteur.
Discussion de groupe
Parmi les défis à relever, il est à noter l'amélioration de la documentation des efforts et
l'élaboration d'indicateurs, en particulier en regard des aspects qualitatifs de la prestation des
soins de santé.
Il a été signalé que les ACS fournissent souvent des soins de santé destinés à la prévention et à la
promotion, un aspect de leur apport qui est difficile à mesurer. La plupart du travail s'effectue dans
des communautés, loin d'installations de santé officielles, notamment les soins à domicile.
Il s'agit d'une contribution d'une grande importance pour laquelle il est difficile d'élaborer des
indicateurs et d'en faire le suivi. De même, de simples indicateurs calculant le nombre
d'installations ou de lits d'hôpitaux afin de mesurer les parts du marché ne peuvent pas servir à
apprécier le fait que les installations à assise confessionnelle sont souvent choisies avant les
installations gérées par d'autres même si leur présence physique est moindre.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
19
Une suggestion pour l'amélioration de la documentation et de la collecte de données est de garantir
la participation des agents de collecte de données des ACS au processus d'élaboration des Plans de
santé de district. La représentation des membres du secteur des OAC lors de cette étape
essentielle est nécessaire à la reconnaissance de leur apport et pour éviter leur omission au profit de
tous les autres intervenants qui visent également la reconnaissance et la prédominance. Le
maintien d'une présence tout au long des étapes de planification, de mise en œuvre et de
surveillance aidera également les ACS à mener leur propre analyse afin d'améliorer leur part de
marché évaluée.
Les ACS savent que la faible documentation est un problème à régler et veulent s'engager avec les
organismes internationaux afin de renforcer la collecte, le suivi et l'évaluation des données. La
Banque mondiale est intéressée à un tel projet visant à aider les OAC dans leur recherche et
élaboration de données.
RETOUR AUX SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES : POUR DES SERVICES DE SANTÉ DES
MÈRES ET DES ENFANTS ACCEPTABLES AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE
Par Gilbert Buckle, Directeur exécutif, Association Chrétienne de Santé du Ghana et le
Dr James Duah, Directeur médical, Kings Medical Centre.
Le Dr James Duah (pointant) présente l'exposé aux participants
Le Dr Gilbert Buckle et le Dr James Duah ont mis en évidence certains des facteurs clés d'influence
de la qualité et de l'efficacité des systèmes de soins de santé primaires (SSP) au niveau
communautaire.
Il a été soulevé que l'influence des attitudes et perceptions sur la réussite des interventions en
SSP est souvent sous-estimée. Plusieurs projets mis en œuvre par l'Association Chrétienne de Santé
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
20
du Ghana (ACSG) visant à améliorer les soins de santé des mères ont démontré l'effet positif que les
normes et perceptions culturelles intégrées à la communauté peuvent avoir sur la décision d'une
femme enceinte de se prévaloir ou non de soins en établissement. Une des leçons tirées de ces
interventions a été que, en plus de l'accessibilité aux installations de santé et de l'abordabilité et la
disponibilité des soins professionnels, les attitudes et préférences culturelles sont un élément
crucial lors de la décision d'utiliser les SSP et doivent donc être considérés lors de l'élaboration des
principes directeurs visant le renforcement des systèmes de santé.
Ces perceptions culturelles peuvent se manifester de diverses façons et sont souvent très subtiles
ou difficiles à prévoir pour les responsables de l'élaboration des principes non familiarisés avec la
culture propre à la communauté dans laquelle ils tentent de mettre en œuvre un programme de
SSP. Des intervenants en santé au Ghana, par exemple, ont été confrontés à ce problème lorsqu'ils
ont tenté d'augmenter le nombre d'accouchements en établissement dans une région donnée. Afin
de réussir le projet, il a été nécessaire de modifier la procédure habituelle de l'hôpital lors d'un
accouchement pour inclure la méthode traditionnelle, soit celle où la mère accouche en position
accroupie. Dans la communauté, cette méthode traditionnelle était considérée comme supérieure et
une fois intégrée aux procédures hospitalières, les accouchements en établissement sont devenus
acceptés au niveau socioculturel; les admissions en établissement ont augmenté et la mortalité
maternelle a été éliminée.
Le changement des comportements est une tâche ardue et nécessite une combinaison de
sensibilisation et d'adaptation des interventions au contexte local. Une communauté peut
résister longtemps à une certaine idée en raison des préconceptions qu'elle a sur les causes d'une
mauvaise santé. Par exemple, la malnutrition peut être vue comme résultant de la malédiction
plutôt que d'une mauvaise alimentation. Dans ce cas, l'éducation de la population et la protection
des personnes malnutries exigent un changement des comportements qui commence par la
reconnaissance des perceptions de la communauté et l'établissement de systèmes acceptables pour
résoudre les problèmes. Cela peut comprendre, par exemple, la création de centres communautaires
distincts des établissements hospitaliers où les personnes malnutries peuvent être admises aux fins
de traitement dans un contexte acceptable aux yeux de la population.
Le changement des comportements exige de bâtir la confiance et d'investir dans les sources de
confiance reconnues et approuvées par la communauté. En terme de mortalité maternelle, les
accoucheuses traditionnelles jouissent d'un capital social élevé et peuvent servir d'instruments à
un changement positif lorsqu'un investissement adéquat est prévu pour leur formation. Dans
certaines zones, les accoucheuses traditionnelles sont responsables de 90 % des recours aux
hôpitaux. Il a été démontré que la reconnaissance de l'importance des accoucheuses traditionnelles
et l'assurance de leur formation en gestion du risque, en prévention des infections, en soins
prénataux, en soins aux nouveaux-nés, en soins post-partum et en planification de la famille, entre
autres, peuvent avoir un effet immédiat sur la santé et le bien-être des mères et des nouveaux-nés.
Discussion de groupe
Bien que la promotion de la formation sur les pratiques d'accouchement traditionnelles comporte
des avantages évidents pour la communauté, on peut se préoccuper du fait que la mise en valeur des
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
21
pratiques traditionnelles contredit le message provenant des principales organisations
internationales, telles que l'Organisation mondiale de la Santé, que ces méthodes doivent être
abandonnées au profit des soins hospitaliers formels. Il a été noté qu'au niveau des politiques
mondiales, il n'y avait pas de juste appréciation du rôle très important des accoucheuses
traditionnelles dans les communautés et de l'effet bénéfique qu'elles ont non seulement sur les
résultats en santé, mais aussi sur le changement des comportements.
Toutefois, au même moment, il a été reconnu que le rôle des accoucheuses traditionnelles diffère de
celui des sages-femmes, des gynécologues et des obstétriciens. Si une femme préfère l'aide d'une
accoucheuse traditionnelle, c'est son droit et sa décision doit être respectée. Toutefois, il est
essentiel que l'accoucheuse traditionnelle soit suffisamment formée pour savoir quand une
situation est hors de son contrôle et exige des soins d'urgence.
L'amélioration des soins dans la communauté et l'établissement d'un équilibre entre l'adoption
de méthodes traditionnellement acceptées et l'incitation aux soins formels par des professionnels
exigent davantage de recherche dans la dynamique communautaire. Les accoucheuses
traditionnelles, par exemple, ne sont pas considérées comme des professionnelles et leur valeur
ajoutée à la diminution de la mortalité maternelle n'a donc pas été correctement évalué. Les ACS
doivent accorder la priorité à la mise en valeur de l'apport des méthodes traditionnelles pour une
maternité sans risques.
Un aperçu des participants à la séance d'ouverture officielle de la conférence
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
22
Jour 3. 23 FÉVRIER 2011
ORGANISER DES PARTENARIATS POUR AMÉLIORER LES SERVICES DE SANTÉ
MATERNELLE ET INFANTILE.
Par le Dr. Susan Brems, Senior Deputy Assistant Administrator (Assistant
Administrateur Adjoint Supérieur), Bureau for Global Health (Bureau de Santé Globale)
USAID & Ari Alexander, Deputy Director(Directeur Adjoint), Centre for Faith Based and
Community Initiatives (Centre pour les Initiatives basées sur la Foi et Communautaires)
USAID
USAID réformes et opportunités pour l’amélioration de la gestion de la capacité des organisations
locales.
Les intervenants principaux ont été Ari Alexander et Dr. Susan Brems, du USAID de Washington
DC. Leurs présentations ont souligné l’importance d’une collaboration entre USAID et les
Organisations Basées sur la Foi(OBF) et décrit les récentes réformes entreprises par USAID pour
améliorer les relations avec les communautés d’accueil et être plus accessible aux organisations
locales pour faciliter l’accès aux fonds aux organisations indigènes.
Contexte
Ils ont déclaré que l’USAID travaille aujourd’hui avec à peu près 108 organisations en Afrique,
comme World Vision, CRS et IMA World Health (OBF), qui sont considérées comme les associés
principaux. L’organisation fournit directement approximativement $300 millions par an à plusieurs
organisations globales. USAID finance aussi les initiatives d’autres organisations par contrats et
sous-subventions. USAID est conscient de la préoccupation des OBF concernant les problèmes de
développement. USAID organise des rencontres à ce propos pour permettre aux OBF d’exprimer
leurs opinions concernant les problèmes liés aux tremblements de terre, inondations, tsunamis, et
l’approvisionnement d’eau propre, l’ HIV/SIDA et les droits de l’homme.
On a remarqué que pendant la dernière décennie, la santé maternelle et infantile ont été déléguées
au deuxième niveau par les agences de donations et associés de mise en œuvre, à cause des
préoccupations globales concernant l’HIV/SIDA.
Cependant, le plan d’action du gouvernement des États Unis concernant les problèmes de santé
maternelles et infantiles a été renforcé par l’Initiative du Président Obama, Global Health Initiative
(GHI, Initiative de Santé Globale) qui combine le Plan d’Urgence pour la Lutte contre le SIDA
(PEPFAR) du Président des États-Unis et les programmes du Centre de Contrôle des Maladies
(CDC). Le GHI se concentre sur le renforcement des systèmes, se basant sur les principes de
propriété du pays et des associations collaboratives et offre son soutien pour l’adoption des
approches de propriété du pays.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
23
Susan Brems du Bureau de Santé Globale USAID et Ari Alexander (à sa gauche) à la5ième Conférence
Bisannuelle ACHAP des Initiatives de la Maison Blanche Basées sur la Foi et de Quartier des 20-24 Février
2011 à Accra Ghana. Rick Santos (extrême droite) Président du IMA WorldHealth (Santé Mondiale) et le Dr.
Dhally Menda, Directeur des Programmes CHAZ (extrême gauche).
Développement de la présence de USAID sur place: agrandissement de la capacité et formation de
dirigeants.
Suite d’une enquête menée qu’il a menée, USAID a déclaré que les organisations locales dans le pays
d’accueil l’ont considéré comme une entité inapprochable. Par conséquence, l’institution a pris des
mesures pour transformer cette image et la rendre plus accessible aux OBF (Organisations Basées
sur la Foi) ainsi que les organisations locales. Ceci serait accompli à travers le remaniement des
politiques et des lignes de guide et à travers la communication avec les membres de la communauté
locale. À cette fin USAID a établi des plans de développement de la capacité locale qui seront
pilotées par ses cinq missions. Ces plans ont été établis pour aider le personnel du USAID dans ses
réflexions sur son approche envers les communautés avec les quelles ils travaillent, pour agrandir la
capacité locale et la promotion des organisations locales du pays dans lequel ils sont installés. De
plus, USAID a établi le Leadership Initiative (Initiative de Dirigeants) pour aider le travail des
fonctionnaires locaux aux côtés de fonctionnaires étrangers.
L’approbation et la réponse aux Appels d’Offres (Requests for Proposals, RFPs) de la part
d’organisations locales est basée sur la compétition. Les petites organisations locales peuvent
renforcer leurs relations avec USAID, et ainsi augmenter leurs chances de recevoir des
financements en:
ƒ
ƒ
Assurant de la transparence en gardant des copies d’audits financiers, préparer des
comptes-rendus des comptes et les rendre disponibles pour inspection, s’enregistrer auprès
du gouvernement local, et suivre tous les règlements et prescriptions d’organisations,
stipulés par le pays d’accueil.
Répondant aux Appels d’Offre (RFA, Request for Application), Appels de Propositions (RFP,
Request for Proposal) et Sommaire Annuel de Programmes, (APS, Annual Programme
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
24
ƒ
Summary): Les organisations sont avisées contre la soumission de propositions nonrequises, qui sont rarement considérées.
Consultant le site web d’USAID www.grants.gov pour se mettre au courant des mises à jour
et d’ annonces d’ Appel d’Offre (RFA).
Discussion de Groupe
Les participants ont dit que USAID ne semblait pas apprécier pleinement l’espace unique que les
OBF occupent au sein du secteur Santé et les avantages disponibles comparé aux autres
organisations. Un problème se pose quand les OBF n’ont pas accès aux fonds, soit parce que les RFP
(Appels de Propositions) n’ont pas été planifiés de façon accessible aux OBF, ou parce que les
dynamiques de financements donnent une préférence aux NGO plus grandes contre lesquelles les
OBF ne peuvent pas rivaliser, car ils sont moins visibles ou opèrent de façon techniquement
limitée.
Une préoccupation a été soulignée concernant l’habitude des NGO internationales qui
s’enregistrent comme organisations locales et se mettent donc en compétition avec les
organisations locales pour accéder aux subventions réservées aux organisations locales. Cette
tactique donne un avantage injuste aux NGO internationales-rebaptisées-locales car elle empêche
l’accès aux financements des petites organisations locales.
Il a aussi été noté qu’il y a une tendance de la part de l’USAID de donner la préférence au
financement d’initiatives gouvernementales, en dépit des défis de gouvernance et responsabilité.
Sans financements, les OBF ne peuvent pas répondre à la demande de service. A cet égard, les
participaient ont demandé à USAID de considérer une coopération avec les OBF locales en aidant
les initiatives gouvernementales plutôt que de se concentrer entièrement sur les programmes gérés
par le gouvernement.
La rigidité des accords de financement a été comparée à un étranglement des bénéfices de
l’utilisation de financements. Des exemples ont été fournis ou les financements disponibles
outrepassaient les couts de mise en œuvre, et les fonds restants ne pouvaient pas être distribués à
une autre zone en demande à cause des conditions restrictives du financement.
Les dirigeants des CHA ont été avisés de la nécessité d’améliorer leur documentation de succès afin
de valoriser leur image et renforcer la visibilité de leurs activités.
Plusieurs suggestions ont été proposées concernant les actions spécifiques que l’USAID pourrait
entreprendre pour renforcer la capacité des OBF :
ƒ
ƒ
Les bureaux de campagne USAID doivent évaluer la force de présence et d’influence des
OBF de leur communauté et augmenter leur soutien des initiatives en se basant sur ces
évaluations ;
USAID devrait prendre en considération des stratégies de financement pour les petites OBF,
qui en ont besoin et qui pourraient être des associés excellents, mais qui sont mis à l’ombre
des grandes organisations.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
25
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
USAID devrait organiser des forums pour permettre aux OBF de montrer leur potentiel,
leur habilité d’exécution des projets et pour aider à communiquer leur force et leurs
nécessités à USAID.
On a noté que les politiques de suivi et d’évaluation d’USAID sont créés en vue des projets
de grande portée, et il y a donc un besoin de développement de ceci en vue des petits projets
et subventions.
Le contrôle des organisations qui se présentent comme locales devrait être plus rigoureux,
puisqu’elles peuvent être possédées par des étrangers même si elles sont enregistrées de
façon locale.
Plus d’accent devrait être mis sur le financement de projets à long-terme, aux côtés du
financement d’associés traditionnels comme les gouvernements. Il y a grand besoin de
soutenir les initiatives des OBF qui renforcent la chaîne d’approvisionnement de
médicaments, de façon à ce que les provisions ne soient pas paralysées quand un
programme gouvernemental échoue.
EPN- ETUDE SUR LA DISPONIBILITE ET LE PRIX DES MEDICAMENTS PEDIATRIQUES
DANS LE SECTEUR CONFESSIONELLE
Présentée par Donna Kusemererwa et Elisabeth Goffin – EPN.
Donna Kusemererwa pendant sa presentation.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
26
Donna Kusemererwa, Directeur exécutif du Ecumenical Pharmaceutical Network (EPN) et Elisabeth
Goffin, spécialiste de communication, ont présenté les résultats d’une étude menée par l’EPN sur la
disponibilité et le prix des médicaments pédiatriques dans le secteur chrétien au Tchad, Kenya et
Ouganda. Elles ont aussi souligné les principaux facteurs au niveau des établissements qui influent
la disponibilité et le prix des médicaments.
Cette étude transnationale a révélé qu’il y a des différences entre les pays sur la disponibilité et le
prix des 29 médicaments surveillés. En comparant les trois pays, il est possible de déterminer
quelques facteurs clés qui ont un impact direct sur le stockage et prix des médicaments et, de ce
fait, de formuler des recommandations pratiques. Quelques enseignements tirés de l’étude sont liés
au rôle d’une centrale d’achat ; aux dangers de dépendance au gouvernement, à l’importance des
directives de traitements spécifiques aux enfants, et au besoin des organisations religieuses d’avoir
des mécanismes internes plus solides pour la prise de décision et l’approvisionnement.
L’étude a clairement montré qu’une centrale d’achat bien gérée en termes d’utilisation par tous les
fournisseurs des soins de santé attachés a des institutions chrétiennes contribue à une meilleure
disponibilité et un meilleur prix des médicaments. L’initiative ‘Mission for Essential Drugs and
Supplies (MEDS)’ au Kenya est un exemple d’une centrale d’achat qui a réussi a améliorer
l’accessibilité des médicaments en permettant l’approvisionnement en gros des fournitures
essentielles. L’approvisionnement en gros peut générer des prix plus compétitifs et accumuler des
stocks, ce qui rend les médicaments et autres fournitures essentielles plus disponibles.
De plus, l’approvisionnement des médicaments est un processus particulièrement sujet a la
corruption. Chaque cas de corruption gaspille de l’argent et fait monter les prix. Un système central
d’achat qui est bien organisé et géré de manière transparent serait capable de réduire les dépenses.
Ainsi, une recommandation pratique veut qu’un tel système soit établi au niveau national et que les
membres des fournisseurs chrétiens des soins de santé soient obligés de l’utiliser pour l’achat de
tous leurs besoins.
Une centrale d’achat pour tous les fournisseurs chrétiens peut aussi réduire la dépendance des
organisations religieuses vis-à-vis de la chaine d’approvisionnement du gouvernement. Dans
plusieurs pays africains, le gouvernement contrôle le système d’approvisionnement des
médicaments. Ainsi, la disponibilité des fournitures essentielles souffre chaque fois qu’il y ait des
problèmes liés à la gouvernance, aux irrégularités ou à l’instabilité politique. Dans la plupart des
cas, les chaines d’approvisionnement attachées à des institutions chrétiennes ne disposent pas des
moyens nécessaires pour faire face aux pénuries au cas ou le gouvernement deviendrait paralysé.
Ce problème se pose particulièrement sur l’approvisionnement des médicaments antirétroviraux et
antipaludiques, dont la majorité est fournie par des initiatives internationales. Ces initiatives, telles
que le Global Health Intiative, préfèrent travailler en partenariat avec les gouvernements plutôt que
les ONG ou les organisations religieuses. Dans ce sens, l’argument souvent invoqué par les
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
27
organisations internationales est que le secteur confessionnel n’est pas assez développé pour
garantir une bonne gestion et l’approvisionnement des services. Contrairement à cet argument,
l’étude d’EPN montre que les systèmes confessionnels réussissent largement à assurer
l’approvisionnement des fournitures essentielles et que, en dépit de tout l’investissement, c’est le
système parallèle établi entre les organisations internationales et le gouvernement qui est le plus
inefficace. Les organisations confessionnelles devraient faire plus de recherches sur cette question
afin de plaider pour des politiques qui réduisent leur dépendance sur les chaînes
d’approvisionnement du gouvernement et des organisations internationales.
Une troisième conclusion de cette étude est qu’ il y a trop peu des établissements chrétiens de santé
qui ont des directives de traitements spécifiques aux enfants. En totale, seulement 35% des
établissements de santé dans l’ensemble des pays étudiés avaient des directives de traitement
spécifiquement pour les enfants. Cela montre un profond manque de reconnaissance pour les
différences physiologiques entres les patients enfants et adultes. Il est nécessaire de promouvoir le
développement de produits spécifiquement élaborés pour les enfants selon leurs pathologies afin
que les dosages des médicaments soient adaptés à leur organisme et pas à celle des adultes. Les
études ont montré que les principales causes de mortalité infantile pourraient être facilement
soignées quand les enfants reçoivent des soins de santé qui leur conviennent au bon moment. Les
travailleurs sanitaires devraient être mieux guidés par des directives spécifiques pour le traitement
des patients jeunes.
Une quatrième recommandation politique est que les établissements de santé devraient former des
comités internes chargés avec la prise de décision concernant l’achat des médicaments. Ce
processus de prise de décision serait plus transparent qu’un processus où la décision est prise
uniquement par le directeur de l’établissement. Même dans les établissements de petite taille, il est
possible de créer un group qui décide collectivement quand et comment acheter des fournitures
essentielles.
Finalement, dans tous les trois pays l’insuffisance des fonds est la cause principale pour les pénuries
médicaments essentiels parmi les fournisseurs des soins de santé attachés à des institutions
chrétiennes. Cela est en partie dû aux chaines d’approvisionnements inefficaces, mais aussi au
manque de diversité des sources de financement. En Ouganda, par exemple, les fournisseurs
attachés aux organisations religieuses dépendent largement du financement de l’Etat. Ceci limite la
capacité des fournisseurs d’acheter les fournitures essentielles au fur et à mesure des besoins. Les
fournisseurs sont ainsi conseillés de, premièrement, réduire leurs dépenses en achetant des
médicaments en gros et, deuxièmement, accroitre leurs mécanismes de mobilisation des ressources
internes.
L’étude a aussi révélé de nombreux résultats intéressants sur la disponibilité des spécifiques
médicaments essentiels, tel que le zinc, dont il ya souvent pénurie. Les fournisseurs devraient faire
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
28
plus de recherches sur l’approvisionnement des médicaments afin d’identifier les lacunes et leurs
faiblesses.
Discussion de group
La pauvreté a été encore soulignée comme la raison principale pour laquelle les établissements
avaient insuffisant des médicaments. Les établissements des soins de santé devraient mener leurs
propres études afin de trouver des solutions pour des problèmes qu’ils ont.
A cause des contraints du budget, EPN ne pouvait pas surveiller tous les établissements médicaux,
notamment ceux dans les provinces isolées ou difficiles à atteindre. Cela dit, les conclusions de
cette étude indiquent que les établissements difficiles à atteindre souffrent, au moins, des mêmes
problèmes que les établissements surveillés. Les fournisseurs des soins de santé attachés à des
institutions religieuses bénéficient d’un avantage comparatif sur les autres fournisseurs du fait
qu’ils ont un mandat de travailler dans les régions isolés et pauvres. Il est donc essentiel qu’on
apprend plus sur l’approvisionnement et le prix des médicaments pédiatriques dans ces regions.
LES DEFIS QUI SE POSENT AUX RESSOURCES HUMAINES POUR LA SANTE DANS LES
DOMAINES DE L’INTENSIFICATION DES SERVICES DE SANTE DE LA MATERNITE ET
DE LA PETITE ENFANCE.
Cette séance a été organisé par le Capacity Project, financé par USAID en collaboration avec IMA
World Health et CORDAID. Le modérateur était Frank Dimmock, PCUSA (Lesotho.) Les orateurs
principaux étaient :
! Mr. Stenford Zulu, Directeur de ressources humaines, Christian Health Association of Zambia
(CHAZ)
! Dr. Jane Kahabi, Officière technique, Christian Social Services Commission, Tanzania (CSSC)
! Dr. Ebunabo Ebunas, Eglise du Christ au Congo, Département des Oeuvres Médicales (ECC)
Frank Dimmock a donné un aperçu des défis qui se posent en matière de ressource humaine pour la
santé (RHS) en Afrique. Il a aussi invité les orateurs principaux à faire part de l’expérience de leurs
pays respectifs. Ainsi, Stenford Zulu a parlé de l’importance de la bonne gestion des ressources
humaines (GRH) en contexte des services de santé maternelle et infantile à la Zambie. Ensuite, Dr.
Jane Khabi a décrit un modèle stratégique --- le ‘trois piliers d’intervention’ --- utilisé par le CSSC
pour s’acquitter de son mandat. L’exposé final fait par Dr. Ebunabo Ebunas traitait le sujet du GRH
en matière de santé maternelle et infantile en République démocratique du Congo.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
29
Rôle du RHS dans l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.
Stenford Zulu, Churches Health Association of Zambia (CHAZ)
Mr. Zulu a dit que l’accroissement des efforts en matière de santé maternelle et infantile en Zambie
est confronté à deux défis liés au RHS :
1. Le renforcement des capacités de staff : garantir une équipe suffisamment qualifiée des
personnels professionnels et techniques qui sont motivés et capables d’exécuter leurs taches
(agents de santé communautaire, personnels administratifs et non médicales).
2. La rétention des employés: réduirer l’érosion des effectifs et accroitre l’efficacité et
performance.
Le James Cairns Training Institute, détenu et géré par CHAZ, est un des mécanismes qui aide les
hôpitaux de mission dans les zones ruraux et isolés avec la gestion des ressources humaines.
L’institut offre des formations spécifiques sur la bonne gestion des services de santé maternelle et
infantile aux sages-femmes, aux aides accoucheuses traditionnelles et aux autres médicaux. Cette
formation comprend des cours en matière des services de prévention de la transmission du VIH de
la mère à l’enfant et des médicaments essentiels, aussi bien que des cours de courts durés dirigés
par des experts du ministère de la santé et des formations plus longues dispensées dans les
universités.
Une forte attrition des effectifs, causé par u ne faible motivation combiné avec des bas salaires et
un climat de travail négatif, est un problème rencontré par les institutions de soins de santé dans le
monde entier. Pour faire face a ce problème, CHAZ a introduit deux initiatives : le plan Zambien de
rétention des professionnels médicaux en collaboration avec le ministère de la sante, et un
programme de financement axées sur la performance (PBF) pour les sages-femmes. Les deux
initiatives ont été réalisées grâce au mémorandum d’accord entre CHAZ et le ministère Zambien de
la santé.
Le plan de rétention des professionnels médicaux a trois buts : (a) attirer et gardes des
professionnels médicaux en zones ruraux, (b) augmenter le nombre des diplômés en matière de
santé par accroitre le nombre des tuteurs dans les écoles d’infirmiers, (c) remédier la pénurie de
personnels qualifié dans les zones isolés.
Les personnes sélectionnées pour participer dans ce plan reçoivent une allocation mensuelle et
bénéficient des prêts pour des automobiles et pour la rénovation des maisons. Ils reçoivent en plus
une prime au fin contrat, en complétant 36 mois de service.
Le programme PBF est actuellement mené à titre expérimental par le ministère de la santé et la
banque mondiale. Il vise à améliorer la prestation des soins de santé en récompensant des sagesLe rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
30
femmes pour un travail de qualité supérieure. Les faits montrent que l’intégration d’un système des
incitations dans les stratégies de GRH augment la motivation de l’équipe et, par conséquent, réduit
le taux de départs des effectifs.
RÔLE DE LA CHRISTIAN SOCIAL SERVICES COMMISSION (CSSC) DANS LE SOUTIEN
AUX ORGANISATIONS À ASSISE CONFESSIONNELLE (OAC) EN TANZANIE
Par Dr Jane Kahabi, CSSC, Tanzanie
La CSSC est une association œcuménique fondée par la Tanzania Episcopal Conference (TEC) et le
Christian Council of Tanzania (CCT). La commission travaille en étroite collaboration avec le
gouvernement de Tanzanie afin de fournir aux communautés des services de qualité équitable en
santé et en éducation. Ainsi, son objectif est de soutenir la prestation de services sociaux par les
institutions ecclésiastiques de Tanzanie au moyen de la collaboration, de la promotion, du
lobbyisme, du renforcement des capacités et de la compassion et l'amour pour le Christ.
Les trois secteurs principaux constituant les « trois piliers » de l'action de la CSSC sont la santé,
l'éducation et les interventions à multiples facettes (ce dernier comprend les secteurs
prioritaires liés au genre, à la gouvernance, à l'environnement et à d'autres secteurs liés à la
population). Cette approche tripartite reconnaît que les solutions durables aux problèmes des
communautés exigent une action multisectorielle basée sur la compréhension de la relation
indissociable entre la santé et l'éducation, ainsi que de leur lien avec d'autres facteurs économiques,
politiques, culturels et sociaux. Toute tentative d'améliorer la qualité et l'accessibilité de l'éducation
et des soins de santé doit tenir compte du plus large contexte dans lequel se trouvent les problèmes.
Ainsi, la promotion, l'établissement de partenariat et le développement des capacités,
soutenus par la mobilisation des ressources, la collecte des faits et les activités de communication,
sont coordonnés dans les secteurs principaux afin d'en améliorer l'efficacité.
La CSSC fait toujours face à des défis quant au manque de soutien financier de la part du
gouvernement (même si elle a conclu une entente de niveau de service avec le ministère de la santé
et du bien-être social), au manque de ressources humaines au niveau des districts et des
communautés rurales, à des ressources restreintes pour les activités éducatives, à de faibles liens
avec les projets gouvernementaux locaux et à l'absence de partenariats publics-privés, relégués au
second plan par le gouvernement. Pour surmonter ces défis, la CSSC prévoit renforcer la
mobilisation de ses ressources internes afin de diversifier les sources de financement, de faire
pression sur l'amélioration du professionnalisme au niveau des districts, de renforcer les liens avec
le gouvernement et les autres projets non gouvernementaux portant sur la santé et l'éducation,
d'améliorer les systèmes internes de gestion des données et de discuter des défis avec les
organismes et conseils.
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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PROGRAMME SANRU : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS EN RESSOURCES HUMAINES
POUR L'AMÉLIORATION DE LA SANTÉ DES MÈRES ET DES ENFANTS EN RDC.
Par le Dr Ebunabo Ebunas, Église du Christ, RDC
La gestion des ressources humaines (GRH) est particulièrement importante pour le secteur
confessionnel de soins en RDC, où un personnel médical qualifié est disponible mais réparti de
manière inéquitable dans les divers secteurs. Le programme SANRU a été mis en œuvre afin de
répartir le personnel dans des secteurs à court de personnel, en améliorant l'aspect moral et en
solutionnant le problème de concurrence que les prestataires de soins à assise confessionnelle
subissent du secteur privé. Depuis 2007, le programme SANRU, projet coopératif de l'Église du
Christ, de USAID et de IMA World Health, a permis d'améliorer la qualité et la quantité des
consultations prénatales, des accouchements assistés, des services de planification familiale et des
taux de couverture vaccinale.
Malgré le nombre élevé d'étudiants qui obtiennent un diplôme universitaire d'infirmier ou de
docteur, bon nombre décide de travailler à l'étranger ou dans une grande ville, laissant de côté les
zones rurales où leur expertise est la plus en demande. Les conditions de pauvreté, le manque
d'infrastructure et la démoralisation ont encouragé l'exode des cerveaux, ce qui a eu des
conséquences désastreuses sur les soins aux mères et aux enfants. Par exemple, il a été démontré
que sans un personnel qualifié disponible au besoin, il y a diminution du niveau de suivi des
consultations prénatales, du pourcentage et de la qualité des accouchements assistés, ainsi que de
l'éducation sur l'utilisation de contraceptifs. Cela a conduit à une augmentation des taux de
mortalité maternelle et infantile. De plus, le manque d'accessibilité à la formation continue pour les
travailleurs de la santé signifie que les connaissances qu'ils ont acquises à l'université ne sont pas
mises à jour régulièrement. Il s'agit d'un obstacle de plus empêchant les femmes et les enfants
d'accéder à des soins de santé.
En terme de renforcement des capacités, le programme SANRU a mis l'emphase sur la formation
de médecins résidents en médecine familiale aux niveaux central, provincial et fonctionnel. Des
visites de suivi post-formation afin de surveiller la GRH en ont fait partie. Le programme a
également fourni le financement des véhicules de transport, des subventions, et la construction et
la réparation des infrastructures. Par ailleurs, le programme SANRU a rétabli les installations de la
chaîne du froid afin d'améliorer l'entreposage des médicaments et des vaccins.
Les leçons apprises de la mise en œuvre du programme SANRU mettent en lumière l'importance des
bourses d'étude et des subventions pour la formation continue et l'octroi de primes au
personnel qualifié afin qu'il demeure et travaille dans les communautés rurales en soins de santé
familiale. Les visites post-formation sont également importantes car la surveillance peut
prévenir l'occurrence d'un problème. Finalement, des modèles de développement des soins de
santé sont plus rentables et efficaces que d'autres modèles visant à atténuer les conséquences d'une
catastrophe à court terme. L'un des principaux facteurs de la réussite du programme SANRU est
qu'il a pris en compte les raisons socioéconomiques sous-jacentes à la mauvaise santé dans la
communauté. Un autre facteur ayant contribué à son succès est la mise en évidence du travail en
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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partenariat avec une panoplie d'organisations gouvernementales, de société civile et
internationales.
Discussion de groupe
La création et le renforcement des liens de formation afin de conserver du personnel
nouvellement formé dans les secteurs où les besoins se font sentir a été noté comme un défi à
relever par de nombreuses OAC. Des liens légaux, par l'utilisation de contrat, ont été mis en place
avec un certain succès. Il a aussi été suggéré la création d'un lien social pour que les parents et
amis d'une personne formée soient invités à la remise des diplômes et reconnaissent la
responsabilité que cette personne a accepté de servir les plus démunis.
RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE GESTION ET DE LEADERSHIP DES
PRESTATAIRES DE SOINS DE SANTÉ EN AFRIQUE : L'APPROCHE PRÉCONISÉE PAR
JOHNSON & JOHNSON (MDI)
Par Rene Kiamba, gestionnaire, fonds de contribution Family of Companies, Afrique
subsaharienne, Johnson & Johnson
De bonnes compétences en gestion sont essentielles au fonctionnement d'un secteur de santé. Cela
est particulièrement vrai dans le secteur des soins de santé en Afrique subsaharienne où les
interventions sont souvent affaiblies par une pénurie de ressources financières, médicales, en
infrastructure et en technologie, à laquelle s'ajoutent les faibles structures de gouvernance et la
croissance de la charge de morbidité.
Le principal orateur de la séance, Rene Kiamba, a expliqué l'importance de la formation en Afrique
de gestionnaires qui sont en mesure de travailler dans des conditions ardues et de s'assurer que les
ressources limitées dont ils ont la responsabilité sont utilisées efficacement. C'est pourquoi
Johnson & Johnson travaille en partenariat avec les universités et fondations pour la recherche en
Afrique afin de concevoir une formation pour gestionnaires, appelée Management Develop
Institute (MDI), pour les aider à perfectionner leurs compétences en leadership tant requises dans
leur poste.
La nécessité de concevoir une formation telle que le MDI a été mise en lumière par un rapport
révélant que 75 % des gestionnaires en RH au Kenya, en Éthiopie, en Tanzanie et en Ouganda
manquaient de connaissances et de compétences pour exécuter les nombreuses tâches de
GRH. Cela résulte du fait qu'il y a une tendance à la promotion d'un membre compétent du
personnel médical, tel un médecin ou une infirmière, aux postes de gestion des bureaux de district
ou du ministère de la santé en fonction de l'acuité de leurs compétences cliniques et chirurgicales,
et non de leurs compétences en gestion et en leadership. Ces personnes acceptent ainsi des postes
de gestion sans formation en leadership. Les compétences en leadership comprennent notamment
la gestion financière et opérationnelle, le suivi et l'évaluation, la résolution des conflits, la
négociation et la capacité de déléguer. Ces compétences peuvent être perfectionnées par la pratique
mais aussi par la formation. Il s'agit du fondement même du programme du MDI lancé en Afrique
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subsaharienne, enseigné principalement par du personnel local provenant en grande partie des
contextes techniques et géographiques.
Ainsi, MDI est un programme de santé communautaire pour les travailleurs en santé titulaires
de postes de gestion. Il est attendu que par suite de la formation, les participants puissent
retourner dans leurs installations pour offrir des services améliorés aux gens de leur communauté.
Johnson & Johnson a également conçu un système d'évaluation des résultats du programme qui en
détermine le succès et qui permet d'en améliorer le curriculum au besoin.
Jusqu'à l'année 2010, le programme se concentrait sur le perfectionnement des compétences en
leadership, en particulier dans le domaine du VIH/SIDA. En 2011, la décision a été prise de modifier
la direction stratégique du MDI, en visant non seulement à renforcer la capacité en ce qui a trait au
VIH/SIDA, mais aussi à mieux outiller les gestionnaires de manière générale afin de répondre aux
priorités nationales en soins de santé et aux besoins de la population. Cela reflète les objectifs à
long terme du MDI et de ses partenaires de remplacer les plans d'urgence en santé par des
interventions à long terme durables, en intégrant et en coordonnant les programmes de santé
publique menés par les gouvernements et les ONG, de même qu'en investissant dans l'innovation et
la recherche afin de maximiser les résultats.
Plusieurs séances de formation sont prévues en 2011 dans l'est, l'ouest et le sud de l'Afrique. Pour
de plus amples renseignements sur ces cours, visitez le site Web :
http://www.anderson.ucla.edu/mdi.xml (en anglais)
Discussion de groupe
Les participants ont bien accueilli le programme MDI, un moyen d'améliorer le partenariat
public-privé qui est souvent un outil sous-utilisé. Il a été mis en évidence que les entreprises du
secteur privé peuvent contribuer positivement au travail effectué par les organisations à assise
confessionnelle et qu'elles veulent augmenter leur collaboration. Les entreprises sont attirées vers
les organisations qui démontrent de l'initiative et qui font preuve d'un désir de prendre des
mesures concrètes.
En ce qui a trait au contenu du programme de formation du MDI, des suggestions ont été
apportées quant à ce qui serait utile d'y inclure du point de vue des OAC. Par exemple, il a été noté
que les gestionnaires des OAC ont souvent de la difficulté à trouver des ressources provenant
tant du gouvernement que du secteur confessionnel et à concevoir des plans d'affaires attrayants
pour les donateurs. Les gestionnaires de ce secteur aimeraient inclure ces préoccupations dans le
curriculum. Il a été rappelé aux participants que le contenu des modules de formation du MDI est
adapté selon le public visé et le pays dans lequel les cours sont donnés. Il y a donc toujours de
l'espace pour inclure d'autres besoins.
Les participants ont exprimé le besoin d'améliorer l'accès aux possibilités de formation du MDI
pour les travailleurs en santé provenant des établissements de santé confessionnels et autres OAC.
FIN
Le rapportage de la 5ème Conférénce Bisanuelle des ACS
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PARRAINAGE
La tenue de la conférence a été possible grâce au soutien des partenaires suivants :
ƒ ICCO
ƒ CORDAID
ƒ MISEREOR
ƒ DIFAEM
ƒ COE
ƒ BANQUE MONDIALE
ƒ JOHNSON & JOHNSON
ƒ CCIH- Ils ont facilité le sponsorisation des facilateurs de la pre-conference
ƒ EPN- Ont fourni les sacs de la conference.
ANNEXE 2 : LISTE DE PARTICIPAIENTS
NAME
Anglebert Mbengwa
Juma Mkanda
Prosper Sapathy
Josephat Kakoma
Erika Pearl
Frank Dimmock
Jonathan Kiliko
Charles Kimani
Andrew Karani
Eya Mwenifumbo
Juma Augustine
Ernest Nwaigbo
Karen Sichinga
Devina Patel
James Mireri
Djekadoum Ndilta
Henry Mosely
Richard Santos
Sarla Chand
Elisha Sanoussi
Mukaire Joy
Ari Alexander
Rose Kumwenda
Sebastien Dackpa
ORGANIZATION
ZACH
ZACH
ICCO
CHAZ
IMA
CHAL
MEDS
MEDS
CHAK
CHAM
CHAS
AHN
CHAZ
CCIH
EPN
BAC
CCIH
IMA
IMA
UEEPN
CHAS
USAID
CHAM
ASSOMESCA
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EMAIL
[email protected]
[email protected]
[email protected]
josephat@[email protected]
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[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
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Ebunabo Ebunas
Susan Brems
Geertje van Mensvoort
Cleto Maclut
Jacinta Mutegi
Gladys Mburu
Stella Etemesi
Peter Jaden
Albert Petersen
Donna Kusemererwa
Dhally Menda
Stenford Zulu
Jeanette Cachan
Craig Hafner
Claudia Zambra
Daniel Gobgab
Ray Martin
Wilma Rozenga
Nick Shaiyen
Matthew Azoji
Elisabeth Goffin
Lauren Van Enk
Chitimbire VTS
Jane Kahabi
Douglas Huber
Samuel Mwenda
Aaron Wright
Akpene Nyomi
Deji Issac
Jill Oliver
Melissa Kaminker
Michael Mugweru
Patrick Kwakfut
Peter Asiimwe
Peter Yeboah
Gilbert Buckle
James Boateng
ECC-DOM
USAID
Cordaid
CHHS
KEC
MEDS
KEMRI
CHAS
DIFAM
EPN
CHAZ
CHAZ
Georgetown Uni
IMA
WFDD
CHAN
CCIH
ICCO RO, CEA
CHAN MEDI-PHARM
CHAN MEDI-PHARM
EPN
Georgetown Uni
ZACH
CSSC
CCIH
CHAK
CHAL
WCC
AACC
World Bank
ACHAP/WCC
ACHAP
CHAN
UCMB
CHAG
CHAG
CHAG
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