La FGTB fustige les « désertificateurs
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La FGTB fustige les « désertificateurs
Le Soir, 23/02/2011, page/bladzijde 19 Seraing / Charge contre le Collectif HF6 La FGTB fustige les « désertificateurs » e moins qu’on puisse écrire, c’est que la sortie du CollecL tif HF6 composé de riverains du Haut-Fourneau 6 de Seraing et d’élus d’opposition (Le Soir du 22 février), n’a pas plu à tout le monde. Pour rappel, le Collectif estimait qu’ArcelorMittal ne respectait pas les termes du permis d’environnement obtenu en décembre 2007 pour la relance du HF6, à nouveau mis en sommeil en novembre 2008. Outre ses remarques sur le fond (nos éditions de mardi), le bourgmestre de Seraing Alain Mathot (PS) estimait ainsi « minable et déplorable » que le Collectif organise sa conférence de presse le jour où il commémorait le décès de son père Guy. Pour que la sidérurgie intégrée soit viable Dans un communiqué, la FGTB – Métal se fendait ce mardi d’une charge violente contre « l’obscur Collectif », qualifié de « désertificateurs » : « On y retrouve les vieux ennemis de la sidérurgie liégeoise, libéraux et chrétiens qui (…) s’efforcent de liquider une activité faisant vivre des travailleurs trop mobilisés politiquement », lit-on sous la plume du secrétaire régional Jean-Luc Rader. Qui ajoute de vive voix : « La FGTB – Métal a toujours dit que les deux hauts fourneaux devaient fonctionner pour que la sidérurgie intégrée soit viable à Liège. Nous préférons voir quatre mécontents quitter Seraing plutôt que d’enregistrer 4.000 chômeurs ! » Un chiffre brandi à la grosse louche, en mélangeant les emplois directs et indirects de la seule phase à chaud. Actuellement, ArcelorMittal emploie à peu près 2.600 travailleurs, avec le seul HF6 à l’arrêt. Par ailleurs, ce n’est pas la disparition du HF6 que demandait le Collectif, mais le respect du permis : « Bien sûr, ArcelorMittal doit faire le maximum pour que ses outils soient moins polluants, répond Jean-Luc Rader. Et les améliorations sont constantes même si on peut considérer que ce n’est pas assez rapide. Mais au niveau de la pollution, il s’agirait aussi de s’attaquer au secteur du transport ! » ■ P. Mo. Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves