Sébastien Gros n`a pas tremblé. Leader après 36 trous pour la

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Sébastien Gros n`a pas tremblé. Leader après 36 trous pour la
Sébastien Gros n'a pas tremblé. Leader après 36 trous pour la première fois de sa carrière, puis leader après
54 trous, le Lyonnais a conservé jusqu'au bout la première place du tournoi.
Auteur d'une carte de 69 (-2), sa quatrième de la semaine sous les 70, il s'est imposé à -14 avec six coups
d'avance sur son compatriote Thomas Linard. « Comme j'ai toujours eu quatre, cinq ou six coups d'avance,
on peut croire que j'ai été tranquille toute la journée, mais ce n'était pas le cas. Chaque petite imprécision que
j'ai pu avoir me rappelait que rien n'était joué. Dans ce jeu, peu importe qui on est, on peut s'effondrer à
n'importe quel moment », a commenté le joueur formé à Lyon-Salvagny. Des imprécisions, Gros en certes
connu quelques-unes, mais rien qui puisse l'empêcher de triompher. Dès le 1, un birdie, conjugué aux bogeys
de ses partenaires du jour, l'installait encore plus confortablement dans son fauteuil de leader. Trois autres
suivront au 5, au 8 et au 9, encadrés par un trio de bogeys au 4, au 12 et au 16.
En arrivant au green du 18, Gros comptait toujours quatre coups d'avance sur Linard, auteur d'un superbe 66
(-5) dans des conditions particulièrement venteuses. Un coup de fer magistral déposé à cinq mètres du
drapeau, suivi d'un putt plein trou, et l'affaire était définitivement pliée, en beauté. Auteur d'une semaine
quasi-parfaite, le premier vainqueur français sur le Challenge Tour en 2015 n'a pas manqué de saluer les
hommes-clés de sa réussite : « Je ne pense pas avoir jamais aussi bien géré un parcours sur l'ensemble de
la semaine, et c'est grâce à mon coach Benoît Teilleria, qui le connaît bien et avec qui j'ai fait la
reconnaissance lundi et mardi. Merci aussi à Arnaud Garrigues, mon pote et caddie, qui est pour beaucoup
dans ma réussite cette semaine ! »
Après s'être imposé deux fois sur l'Alps Tour en 2012 et 2013, Sébastien Gros franchit donc un nouveau cap
sur la deuxième division européenne, et s'impose comme un candidat très crédible à l'accession à l'European
Tour l'an prochain. Désormais deuxième de la Road to Oman, à une poignée d'euros de l'Espagnol Nacho
Elvira, il a d'ores et déjà mis en banque 75 % des gains nécessaires à l'accession au grand circuit. En
attendant de l'avoir fait en entier - « ce qui m'intéresse, c'est les 100 % ! » - l'ex-joueur du circuit asiatique
savoure néanmoins le chemin déjà parcouru « Il y a deux ans quand j'étais sur l'Alps Tour j'avais joué
quelques tournois sur ce circuit, et je ne passais pas les cuts. Aujourd'hui je gagne, donc c'est vraiment
génial. C'est une belle étape de franchie dans ma carrière, et une énorme satisfaction. J'espère pouvoir
continuer à surfer sur cette vague le plus longtemps possible. » Rendez-vous dès la semaine prochaine en
Écosse, et celle d'après, peut-être, à l'Alstom Open de France, dont son triomphe du jour à Saint-Omer lui
ouvre grand les portes.
Par Alexandre Mazas
photo Alexis Orloff