L`éclairage passif des vélos : la meilleure solution pour être vu !

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L`éclairage passif des vélos : la meilleure solution pour être vu !
Sécurité
L’éclairage passif des vélos :
la meilleure solution pour être vu !
Quand on parle de l’éclairage des vélos on entend souvent un
Problématique
éclairage actif, c’est à dire électrique alimenté par sa propre
Un éclairage actif puissant et fiable
coûte plus cher et est surtout difficile à
trouver. La plupart des vélos en France
sont équipés du minimum légal, de
piètre qualité, peu fiable.
source d’énergie et rarement un éclairage passif. Or les deux sont
indispensables, car un éclairage actif aussi perfectionné soit-il
n’est jamais à l’abri d’une panne ou d’un oubli, et un éclairage
passif bien conçu peut offrir une efficacité bien supérieure dans
le faisceau des phares automobiles.
La réglementation concernant
l’éclairage des vélos :
La réglementation concerne les vélos
vendus neufs (l’obligation revient au
revendeur) et les vélos en circulation
(l’obligation revient au cycliste).
La législation impose :
•
Un phare et un catadioptre blanc
devant
•
Un phare et catadioptre rouge
derrière
•
Un catadioptre
chaque roue
•
Un catadioptre orange sur chaque
face de chaque pédale
orange
dans
Cela est inscrit dans un texte de loi. Cependant il n’existe pas de norme sur
ces équipements (contrairement aux
gilets haute visibilité), ce qui constitue
une lacune que la FUBicy s’efforce de
rappeler au législateur.
Cette législation s’applique sans distinction même aux vélos destinés à
un usage sportif, ce qui fait que les
vendeurs les équipent d’éclairages à
pile (souvent livrés sans les piles !) clipsables, à bon marché, que les acheteurs s’empressent de démonter aussitôt. Il n’empêche qu’une sortie peut
toujours se terminer la nuit suite à une
avarie mécanique ou autre fringale.
Depuis juillet 2008 tout cycliste circulant hors agglomération, la nuit ou en
condition de visibilité insuffisante, doit
être équipé d’un gilet haute visibilité
conforme à la norme CE (le sigle CE
doit apparaître sur le gilet).
Ce type de vêtement, de couleur
fluorescente avec des bandes rétroréfléchissantes, constitue un éclairage
passif, avec l’avantage d’améliorer
aussi la visibilité de jour.
Cependant aujourd’hui l’offre en vê-
Vélocité n° 100 • avril 2009
tements haute visibilité homologué CE
se borne aux gilets qui ne sont pas des
plus ergonomiques pour les cyclistes,
urbains ou sportifs. Cet équipement
supplémentaire n’est pas non plus facile à ranger sur le vélo d’où le risque
d’oubli ou de manque en cas de besoin inopiné.
On peut espérer qu’avec la nouvelle
législation les industriels mettront sur le
marché des vêtements homologués
CE plus adaptés à la ville ou à une
pratique sportive, avec une allure plus
élégante et une coupe plus ergonomique, ainsi que des capes de pluie
homologuées.
En attendant on peut équiper son vélo
d’un bon éclairage passif, certes pas
aussi efficace qu’un gilet, mais en permanence sur le vélo et auquel on n’a
plus besoin de penser une fois posé.
L’éclairage actif
Définition
Il s’agit d’un dispositif émettant sa
propre lumière grâce à une source
d’énergie
embarquée
(dynamo,
pile, batterie, dispositif inductif, etc.).
Aujourd’hui tous ces éclairages sont
électriques.
Objectif
L’objectif de l’éclairage actif est de
voir et d’être vu.
Pour voir il faut produire un faisceau
suffisamment intense et éclairant, vers
l’avant, une zone assez large pour
maîtriser l’équilibre et anticiper les
obstacles. Cela demande une source
d’énergie puissante et une bonne
qualité d’optique.
Pour être vu il faut émettre la lumière
dans toutes les directions d’où
provient le danger, en fait tout le plan
horizontal.
La solution la plus efficace est la
dynamo intégrée dans le moyeu
de roue avec des phares à diode et
à accumulateur pour conserver la
lumière à l’arrêt (comme les VLS).
Un dossier complet sur le sujet est en
ligne sur le site de la FUBicy
L’éclairage passif
Définition :
Il s’agit d’un dispositif renvoyant
naturellement la lumière dans la
direction d’où elle vient, ne nécessitant
pas sa propre source d’énergie. On
parle de surface « rétro-réfléchissante »
(contrairement
à
une
surface
réfléchissante ou « miroir » qui renvoie
la lumière dans une autre direction).
La lumière est réfléchie uniquement
dans la direction de l’émetteur, ce qui
fait que celui ci-reçoit en retour une
forte intensité lumineuse.
Lorsqu’un vélo équipé d’un éclairage
passif est placé dans le faisceau des
phares de voiture, la lumière réfléchie
est concentrée dans la direction
de l’automobiliste, qui de ce fait
remarque très nettement la présence
du cycliste.
Toutes les signalétiques utilisées pour
les aménagements routiers utilisent des
peintures rétro-réfléchissantes pour être
visibles et lisibles la nuit dans les phares
des voitures : panneaux, bandes de
peinture sur la voie, plots en plastique,
rambardes, poteaux, etc. Disséminé
sur tout le réseau routier Français, cela
représente des km² de surface rétroréfléchissante. On peut donc supposer
que le matériau, ramené au cm², n’est
très onéreux, du moins pas autant
que celui des équipements rétroréfléchissants disponibles aujourd’hui
sur le marché.
Avantages de l’éclairage passif :
Comparé à un éclairage électrique
les avantages d’un éclairage passif
sont multiples :
•
Léger (ni piles ni dynamo)
•
Silencieux (pas de frottement)
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Sécurité
•
Pas de résistance à l’avancement
(contrairement à une dynamo)
•
Discrets (de jour)
•
Très peu onéreux (en théorie)
•
Opérationnel même à l’arrêt
(ne nécessitant pas de source
d’énergie)
•
Pas de panne (si les équipements
sont bien posés)
•
Entretien minimal (nettoyage de
temps en temps)
•
Un éclairage passif s’oublie,
mais reste sur le vélo en toute
circonstance !
Inconvénients :
•
Esthétique à améliorer
•
Difficulté à trouver ces équipements à des prix compétitifs
•
Pas d’inconvénients
connus à ce jour !
pratiques
NB : Il s’agit bien d’un complément
à un éclairage actif, et non d’une
alternative.
Les différents dispositifs
d’éclairage passif
Catadioptre : Définition
Un catadioptre est un accessoire
en plastique transparent contenant
des
cellules
rétro-réfléchissantes.
Chaque cellule est constituée de 3
mini-surfaces réfléchissantes (miroirs)
perpendiculaires taillée dans le
matériau, qui par le jeu des réflexions
multiples renvoient chaque rayon de
lumière dans la direction d’arrivée.
Remarque : les peintures rétro-réfléchissantes contiennent des micro-cellules basées sur ce principe.
Catadioptres intégrés dans
l’éclairage actif
Ils sont obligatoires, blanc devant et
rouge derrière (comme le phare).
Aujourd’hui tous les phares de vélo intègrent un catadioptre dans ou autour
de l’optique.
Les phares arrières actuels, fixés aux
portes bagages, offrent une surface
très importante, ce qui fait qu’ils sont
plus visibles dans les phares de voiture
Effet « miroir »
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Cercles réfléchissants dans les rayons
que le phare électrique du vélo lui
même.
Les phares avant anciens (avant les
années 90) n’en sont pas équipés.
voitures cela crée deux cercles lumineux, permettant aux automobilistes
de repérer le cycliste sans ambiguïté,
latéralement, de loin, même à l’arrêt.
Catadioptres avant ou arrière
Cet équipement n’est pas obligatoire
mais devrait être recommandé.
Du fait que la législation impose
des phares, on ne trouve plus de
catadioptre simple pour l’avant ou
l’arrière. Ils équipaient naguère les
vélos de course ou VTT destinés à
un usage sportif. Mal fixés et peu
esthétiques ils étaient généralement
vite démontés par l’utilisateur, s’ils
n’étaient pas perdus en route.
Les pneus des vélos de ville haut de
gamme (vélo hollandais) et des vélos de location VLS en sont dotés. Un
vélociste spécialisé dans les vélos de
ville et VAE m’a assuré que le surcoût
est nul. Cependant je n’en ai jamais
trouvé en grande surface, et rarement
en magasin spécialisé.
Catadioptres de roues
Ils sont obligatoires. Ils sont clipsés dans
les rayons. On en met souvent une paire par roue pour éviter les balourds.
On peut même se demander pourquoi on en trouve pas sur tous les
pneus, voire pourquoi cela n’est pas
obligatoire.
L’inconvénient des ces catadioptres
est que le plastique a tendance à
devenir cassant avec le temps et
qu’avec la force centrifuge ils finissent
tôt ou tard par être éjectés de la roue
(avec grand fracas !)
Catadioptres de pédales
Ils sont intégrés dans les pédales en
plastique et sont bien protégés.
Lorsqu’il s’agit de pédales en métal
traditionnelles ils sont vissés, avec le risque d’être cassés voir démontés.
Sur les pédales à cale pieds ils sont
souvent absents du côté avant.
Il n’en existe pas pour les pédales
automatiques, ce qui constitue une
entorse à la législation.
Bande réfléchissante sur les pneus
Certains pneus ont une bande de
peinture rétro-réfléchissante sur chacun de leur flanc. Dans les phares des
Effet « catadioptre »
Bande réfléchissante sur pneu
Cercle réfléchissant dans les
rayons
J’ai acheté cet accessoire il y a une
dizaine d’année chez Go Sport, pour
15 euros (~100 FF à l’époque). Cet
accessoire remplace la bande de
peinture réfléchissante sur les pneus
avec le même résultat (voir photo en
haut de page).
J’ai trouvé cela cher pour ce que c’est
(deux tubes de 1.80 m en plastique
transparent avec la peinture rétroréfléchissante à l’intérieure) mais justifié
par rapport au service rendu. Depuis je
n’en ai plus revu, sans doute à cause
du prix dissuasif. Ceci-dit l’alternative
consiste à changer ses pneus, pas
Vélocité n° 100 • avril 2009
Sécurité
forcément usés, pour des pneus neufs
à bande rétro-réfléchissante coûterait
le double (pneus à 15 euros). Et puis
avec ces cercles on a plus de choix
pour les pneus.
Bâtonnet de rayon
On trouve désormais l’équivalent des
cercles réfléchissants sous forme de
bâtonnets de 8 cm clipsables sur les
rayons. Il s’agit d’un produit allemand,
Sekuclip de la marque Buchel, que j’ai
trouvé chez un vélociste spécialisé. Le
kit coûte 24 euros pour équiper tous les
rayons d’un vélo (2 x 36 rayons) mais
on peut équiper 1 rayon sur 2 voire
sur 4, ce qui permet d’équiper 2 ou 4
vélos pour le même prix.
Ce produit utilise la technologie
Scotchlite (marque déposée) de la
société 3M.
- 10 cm sur le pivot
- 10 cm sur la potence
- 2 x 5 cm sur le guidon
Derrière
- 10 cm sur la tige de selle
- 20 cm sur le garde boue
- 2 x 20 cm sur les haubans
Total : 150 cm
On préférera un adhésif de largeur 2
cm pour avoir plus de surface.
On trouve chez les marchands de bricolage au rayon adhésifs un ensemble de deux rouleaux de la marque
Plasto, un adhésif rouge fluorescent et
un adhésif rétro-réfléchissant, chacun
de 50 cm sur 2 cm de large, au prix
de 8 euros. Il y a quelques années ce
produit était au même prix mais avec
150 cm de chaque couleur !
profiter des sacoches pour offrir une
surface réfléchissante plus importante
sur le vélo, notamment vers l’arrière ou
l’avant.
Les sacs à dos, pratiques pour garder
ses affaires sur soi en ville, sont parfois
munis de bandes réfléchissantes
vers l’arrière, comme les cartables
des écoliers. Cependant aucun ne
propose de bande sur les lanières pour
la visibilité par devant. Le concept de
sac à dos-gilet fluo reste à inventer !
On trouve aussi sur le marché du tissu
rétro-réfléchissant à coudre, mais il
vaut mieux récupérer les bandes sur
un gilet à 5 euros car cela revient nettement moins cher.
Coût d’un éclairage passif
Produit
Quantité
Sekuclip
18 bâtonnets 24 euros / 4
(sur les 72)
Reflex-Band
200 cm x 1.5 2 x 6 euros
cm
Total :
Coût
18 euros
Entretien
Je me suis renseigné auprès de divers
marchands de cycles et après quelques vaines tentatives j’ai finalement
pu dégoter un autre produit toujours
chez le vélociste spécialisé. Il s’agit encore d’un produit allemand de la marque Fasi, d’un coût de 6 euros pour un
ruban adhésif de 100 cm sur 1.5 cm,
soit moitié moins cher que le produit
Plasto ramené au cm².
Bâtonnets de rayons
C’est la solution la plus discrète, on
peut en mettre partout : sur le cadre,
les garde boues, le porte-bagages, le
siège enfant, les sacoches, le casque
(en rase campagne), etc.
Pour équiper idéalement un vélo il
faut :
Devant :
- 2 x 25 cm sur la fourche
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Et oui, un vélo ça s’entretient et un
nettoyage de temps en temps ça
ne fait pas de mal. La poussière de
caoutchouc, très salissante, produite
par l’usure des patins se dépose sur le
vélo et finit à la longue par atténuer
voire masquer toutes les surfaces réfléchissantes. Un coup de chiffon sec suffit à enlever cette saleté, ce qui vous
évitera aussi des tâches noires sur les
pantalons lorsque la pluie s’en mêle.
A noter, les freins à tambour (comme
sur les VLS) ou à disque sont beaucoup
moins salissants, donc préférable en
ville.
Adhésif rétro-réfléchissant
Cet équipement peut équiper même
les vélos « épurés » des sportifs sans
gêne, sur la fourche, le pivot, le tube
de selle et les haubans (et le casque !). Pour le côté esthétique il faut
une pose soigneuse et de préférence
sur un cadre de couleur claire. On
peut se demander pourquoi les surfaces rétro-réfléchissantes ne sont pas
intégrées dans la peinture d’origine.
« Une voiture ça se nettoie,
un vélo ça se bichonne »
Traité de Vélosophie, Didier Tronchet
Etre vu de jour
Ce produit utilise aussi la technologie
Scotchlite de 3M, décidément incontournable !
On peut regretter l’étroitesse de l’offre
et le coût élevé ramené au cm².
Bande réfIéchissante sur les
bagages
La plupart des sacoches à vélos vendues aujourd’hui sont équipées de
bandes réfléchissantes textiles cousues
ou collées sur le tissus. Cela permet de
Etre vu de jour n’est pas si évident que
cela. Les automobilistes ne regardent
pas toujours dans la direction de leur
trajectoire, se fiant à leur champ de
vision latéral, suffisant pour détecter un
autre véhicule mais pas pour repérer
un cycliste. Dans ce cas un gilet fluo
attire davantage l’attention des
conducteurs. Heureusement avec un
peu d’expérience on finit par connaître
les automobilistes dont la psychologie
est somme-toute très sommaire, et en
tirer le réflexe de toujours les regarder
dans les yeux et en cas de doute se
manifester par des gesticulations des
bras et en les interpellant de vive voix.
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Sécurité
Le coût tient surtout aux circuits de
distribution actuels, pas assez répandus
pour faire baisser les prix. Gageons
que si le marché se développe nous
trouverons une offre plus diversifiée
et moins chère. Et pour cela il faut
encourager la demande en faisant
connaître les avantages et la nécessité
de ces équipements.
L’équipement complet d’un vélo bien éclairé
Mis à part les gilets, les vêtements
fluorescents pour la visibilité de jour ne
sont pas légions, sans doute à cause
de la mode qui ne va pas toujours
dans le sens de la sécurité.
Conclusion
Equiper son vélo d’un bon éclairage
passif est simple et ne devrait pas
coûter très cher. Une fois posé cela
nous rend visible à notre insu et de
manière fiable.
Les traditionnels catadioptres imposés
par la législation ne sont pas forcément
la panacée, les bandes réfléchissantes sur les pneus ou bâtonnets réfléchissants dans les roues et les adhésifs
sur le reste sont à recommander.
L’équipement en usine des vélos avec
des
surfaces
rétro-réfléchissantes
permanentes sur les pneus, le cadre
ou les gardes-boue ne coûterait
sans doute que quelques euros
supplémentaires et apporterait un
suppléments de sécurité indéniable.
L’obligation de cet équipement sur
les vélos neufs est donc souhaitable,
car se serait le moyen le plus efficace
pour arriver à une généralisation, sans
grever le budget des cyclistes.
Ce serait une mesure plus pertinente
que le gilet obligatoire qui constitue
une contrainte forte dont on est pas sûr
qu’elle puisse être toujours respectée.
Nicolas Martin
Un
équipement
idéal
revient
aujourd’hui à une quinzaine d’euros.
Photos : Nicolas Martin
Angles mortels
De plus en plus de cyclistes, toujours plus de camions, ignorance de
ce côté, inattention de l’autre et le résultat est tragique : dans Paris
depuis deux ans les accidents graves entre camions et poids lourds
sont en accroissement inquiétant.
Plus un camion est haut, plus il est lourd,
plus il est long, plus il est potentiellement
dangereux. Pourtant, ce n’est pas la
rencontre de cyclistes irresponsables
et de brutes au volant de gros culs.
Ces deux catégories partagent deux
caractéristiques, ils sont reconnus
moins souvent responsables des
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accidents et ils sont moins alcoolisés
que les autres usagers de la route.
En ville, le tourne-à-droite est la cause
principale des accidents vélo/camions. En rase campagne, ils se produisent principalement sur route hors
intersections. Les cyclistes rescapés
mettent souvent en cause l’appel
d’air au passage du camion qui a
doublé trop près et les a happé.
Comme le répète inlassablement
Pierre Solviche, les accidents sont
multifactoriels. Au moins 4 ou 5 ajoute
Patrick Botto, accidentologiste au
CEESAR. Chaque accident est le
résultat de ces différentes causes
et n’a eu lieu que parce qu’elles se
sont accumulées. En agissant sur les
facteurs principaux (vitesse, tourne-àdroite, angles morts, sensibilisation des
chauffeurs et des cyclistes, circulation
apaisée), on peut significativement
réduire les accidents.
Ville de Paris
Dans Paris, les accidents mortels de
cyclistes sont dus majoritairement
aux poids lourds. En 2008, les cyclistes
tués l’ont tous été par des camions
et des cars. Il y a une différence de
dangerosité très forte entre les poids
lourds et les véhicules utilitaires (moins
de 3,5 t). Sur une période de 11 ans
(1997 et octobre 2008) les PL (3 % du
trafic) sont responsables de la mort
de 15 cyclistes et les VU bien plus
nombreux (13 % du trafic) n’ont été la
cause « que » de 2 tués. Le poids lourds
constitue bien un risque spécifique
pour le cycliste.
Ne pas se mettre en danger
par ignorance
Un grand nombre de cyclistes n’est
pas averti des risques particuliers
créés par les poids lourds, beaucoup
ignorent qu’ils ne sont pas vus par les
chauffeurs.
Plusieurs initiatives pour les sensibiliser
sur ce risque singulier ont été menées
dans la dernière période. Il y a
quelques années la FUB avait réalisé
une plaquette avec les professionnels
du transport routier. L’ADAV de Lille
Vélocité n° 100 • avril 2009