edito - Cellie

Transcription

edito - Cellie
VigIE
la lettre d’information
du Master IECS de l’ICOMTEC
VigIE est disponible sur http://ie-poitiers.net
Contactez VigIE : [email protected]
Novembre
2006
p.1 p.2 p.4 p.6 p.7 p.8 p.9 p.9 p.10 p.11 p.12 E
Edito Dossier : Présentation des P11 et P12 Interview : Claude Delesse
Billet d’humeur : L’intelligence économique française a besoin d’une recherche de haut niveau
IE à l’international : La Chine
Portrait d’ancien : Tiphaine Tatibouet
Site du mois : intelligence-economique.gouv.fr
A lire : “L’Intelligence Economique” (Christian Marcon-Nicolas Moinet)
Actu : Quand les dames de luxe dévoilent leurs charmes
Actu : Désinformation, Ségolène Royal, Rainbow Warrior
Agenda
d i t o
Rentrée oblige, VigIE est de
retour !
Certes, après des vacances un
peu prolongées…juste le temps de
composer notre nouvelle équipe de
choc ! Douze étudiants ultra motivés
et prêts à relever le défi pour la
troisième année consécutive et vous
offrir une fois encore une lettre de
qualité.
Une lettre qui, comme
chacun l’aura remarqué, a
subi un « relooking ».
VigIE
s’offre
ainsi
une
nouvelle robe plus légère et
plus fraîche aux dires de tous
ceux qui ont eu la chance de
découvrir la nouvelle mouture
en avant-première. Gageons
qu’elle vous séduira et vous
permettra une lecture plus
agréable !
Autre nouveauté : la
rubrique IE à l’international.
De la Chine au Maroc en
passant par le Japon et l’Allemagne,
VigIE a envoyé ses reporters «
globe-trotters » sillonner les quatre
coins du monde ! Vous pourrez ainsi
découvrir ou redécouvrir comment
nos voisins européens et le reste du
monde appréhendent et pratiquent
l’intelligence économique, la veille,
le Knowledge Management, etc.
Directeurs de la publication :
Nicolas Moinet, Directeur du Master IECS
Marie Tardieux,Responsable du projet VigIE
Marie Hoffmann, responsable adjointe
Mais pas d’inquiétudes, vous
retrouverez comme toujours vos
rubriques
habituelles : des
portraits, des interviews,
des
dossiers spéciaux, etc. Bref tout un
programme !
Ce mois-ci, VigIE consacre son
portrait à Tiphaine Tatibouet, issue
de la fameuse P8 et désormais
animatrice IE chez OTIMA, une PME
implantée en Ille-et-Vilaine.
Pour ce premier numéro, votre
newsletter s’intéresse de plus près
à un site dont la sortie, cet été,
n’aura échappé à personne : www.
intelligence-economique.gouv.fr, le
site d’Alain Juillet, Haut Responsable
à l’Intelligence Economique. Ce site
marque un véritable tournant dans
la politique publique d’intelligence
économique en lui offrant désormais
une réelle visibilité. VigIE ne
Rédactrice en chef : Claire Léquipé
Comité rédactionnel : Sébastien Aufort,
Hatim Benjelloun, Smaël Bouhnaida,
Grégoire Commeau, Marie
pouvait donc se permettre de faire
l’impasse.
Un autre sujet sur lequel nous
ne pouvions nous taire : la sortie,
plus que remarquée, du troisième
ouvrage
de
Christian
Marcon
et
Nicolas
Moinet,
sobrement
intitulé L’Intelligence Economique.
Intelligence collective, stratégies
d’influence, veille et bien sûr les
réseaux…autant de thèmes que les
auteurs abordent clairement en 128
pages.
VigIE passe aussi au crible de
l’intelligence
économique
les
sujets qui traversent l’actualité
nationale et internationale :
Retour du Rainbow Warrior,
Mondial de l’automobile, etc.
Et enfin, comme la tradition
l’impose depuis la création de cette
lettre, dans le premier dossier
du mois, vous pourrez découvrir
les nouvelles promotions (P11 et
P12) du Master IECS.
Il ne nous reste donc maintenant
plus qu’à vous souhaiter une
excellente lecture !
Claire Léquipé (P11)
Rédactrice en chef
Marie Tardieux (P11)
Responsable
de projet
Hoffmann, Claire Léqupé, Xavier Millet,
Nicolas Ragot, Thibault Souchet, Marie
Tardieux, Odile Vincent
Conception graphique : Sébastien Aufort
D
Orientation souhaitée : Groupe
international, lobbying, marketing
stratégique
o s s i e r
Présentation des P11 et P12
Nous sommes heureux
de vous présenter la nouvelle
promotion 11 du Master 2
Intelligence Economique &
Communication
Stratégique
(IECS).
Cette
promotion
mêlant jeunesse et sagesse
possède
tous
les
atouts
nécessaires pour relever de
nouveaux défis et pour que
chacun puisse devenir un
futur acteur de l’intelligence
économique.
Nous
leur
souhaitons donc une bonne
année, couronnée de joies et
de réussites.
1-Monica MOLDOVAN
Née le 28 juin 1959 à Montréal
(Canada)
[email protected]
Formation précédente : Master
Gestion Stratégique de l’Information
Orientation souhaitée : Enseigner
à l’Université l’ IE et le Knowledge
Management
2-Hatim BENJELLOUN
Né le 7 février 1982 à Madrid
(Espagne)
[email protected]
Formation précédente : Master 2
Science Politique et Sécurité globale
Orientation souhaitée : Diplomatie,
consulting, lobbying
3-Diana HUIU
Née le 23 décembre 1981 à Ramnicu
Sarat (Roumanie)
[email protected]
Formation précédente :
Licence Relations Economiques
Internationales
Orientation souhaitée : Marketing,
stratégie
4-Eric PASQUATI
Né le 13 octobre 1980 à Sao Paulo
(Brésil)
[email protected]
Formation précédente : Diplôme
d’ingénieur (Ecole Centrale de Lyon
et Polytechnique à Sao Paulo)
Orientation souhaitée :
Aménagement du territoire et
développement durable
5-Mahe DIOUF
Née le 14 octobre 1981 à Dakar
(Sénégal)
[email protected]
Formation précédente : Master
1 Administration et Gestion des
Entreprises
Orientation souhaitée :
Communication de crise et gestion
des risques dans le milieu public ou
O.N.G.
6-Christophe UTTA
Né le 25 août 1981 à Reims (51)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
Management Industriel
7-Maud CIVEL
Née le 25 juin 1982 à Nantes (44)
[email protected]
Formation précédente : Master 1 IECS
Orientation souhaitée :
Communication et gestion de
crise, organisation des entreprises
(consulting)
8-Stéphanie BARBAN
Née le 24 mai 1983 à Vendôme (41)
[email protected]
Formation précédente : Master 1 IECS
Orientation souhaitée : Gestion et
communication de crise
9-Grégoire COMMEAU
Né le 17 avril 1980 à Monaco (98)
[email protected]
Formation précédente : Master 2 Droit
International
Orientation souhaitée : Consultant
(free-lance)
10-Marie TARDIEUX
Née le 21 août 1984 à Saint Michel
(16)
[email protected]
Formation précédente : Master 1 IECS
Orientation souhaitée : Veille
stratégique et communication
11-Sophie MAUGENDRE
Née le 29 janvier 1984 à Saint-Nazaire
(44)
[email protected]
Formation précédente : Master 1 IECS
Orientation souhaitée : Responsable
veille stratégique
12-Larissa ABOUATIER
Née le 20 juin 1982 à Tours (37)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
Information et Communication
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
Orientation souhaitée : Chargée
de communication /Gestion et
communication de crise
13-Franck LAGOUTTE
Né le 18 février 1982 à Moulins (03)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
IECS
Orientation souhaitée : Audit, conseil
14-Emilie AUBRY
Née le 23 octobre 1984 à Jonzac (17)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
IECS
Orientation souhaitée : Animer un
réseau de P.M.E. sur l’I.E.
15-Smaël BOUHNAIDA
Né le 26 août 1984 à Reims (51)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
Innovation Technologique
Orientation souhaitée : Intelligence
économique et territoriale,
Responsable de veille
16-Claire LEQUIPE
Née le 13 juin 1984 à Saint-Benoîtla-forêt (37)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
IECS
Orientation souhaitée : Intelligence
territoriale, conseil aux collectivités
Thibault CLAIR
Né le 1 mars 1982 à Evreux (27)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
Information et Communication
Orientation souhaitée : Intelligence
territoriale, audit et conseil
Rodolphe COLLET
Né le 14 février 1964 à Toulon (83)
[email protected]
Formation précédente : Ministère de
la Défense
Orientation souhaitée : Conseil
D
o s s i e r
Orientation souhaitée : Ne sait pas
encore
(suite) Présentation5-Mathilde
de la P12
DANQUECHIN DORVAL
Voici
les
nouvelles
recrues de l’option IECS pour
cette année, promotion pour
moitié issue de la Licence
Information et Communication
de l’ICOMTEC.
Nous leur souhaitons une
bonne année universitaire,
jalonnée de réussite !
2-Marianne BOISSINOT
Née le 05 juillet 1985
[email protected]
Formation précédente : Licence
information
communication
à
l’ICOMTEC
Orientation souhaitée : Chargée de
veille en entreprise
3-Thibault SOUCHET
Né le 29 juillet 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à
l’ICOMTEC
Orientation souhaitée : Responsable
de cellule IE
4-Nicolas RAGOT
Né le 25 février 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence droit
Née le 06 août 1985
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à
Nantes
Orientation souhaitée : Communication
externe en entreprise
6-Claudine BRAS
Née le 18 avril 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à
l’ICOMTEC
Orientation souhaitée : Consultante
en communication / responsable de
communication stratégique
7-Ludovic MARKARIAN
Né le 06 juillet 1983
[email protected]
Formation précédente : Licence
professionnelle
management
de
l’information à Tours
Orientation souhaitée : Knowledge
management, IE, veille
8-Marie HOFFMANN
Née le 14 décembre 1983
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à Metz
Orientation souhaitée : Chargée de
veille
9-Audrey MONDY
Né le 08 août 1985
[email protected]
Formation précédente : Licence
Véronique BERNARD GUYOT
Née le 31 octobre 1961 à Niort (79)
[email protected]
Formation précédente : Maîtrise
Information et Communication
Orientation souhaitée : Déjà
responsable commerciale
Sébastien AUFORT
Né le 24 juillet 1983 à Angoulême
(16)
[email protected]
Formation précédente : Master 1
IECS
Orientation souhaitée : Action
publique ou politique, réseaux,
veille, Knowledge Management,
Communication, Rédaction, Conseil
Les personnes absentes sur la photo
sont : Thibault CLAIR, Rodolphe
COLLET, Véronique BERNARD GUYOT,
Sébastien AUFORT, Olivier GAYTE et
Christian SCHULTZ.
Smaël Bouhnaida (P11)
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
Interview
Présentation de la
P12 (suite...)
Claude DELESSE, professeur et chercheur en IE
Cette
lettre
est
un
moyen pour nous de pousser
les frontières du Master IECS
de l’ICOMTEC et de jeter un
oeil aux formations en IE en
France et en Europe. L’occasion
de
rencontrer
d’autres
enseignants. Claude Delesse
est professeur et chercheur à
Bordeaux. Elle nous présente
son parcours, ses recherches
puis sa vision de l’IE et son
avenir.
VigIE : Bonjour Mme Delesse.
Pouvez-vous nous dire quel a été
votre parcours ?
Claude DELESSE : Après
avoir exercé comme documentaliste
dans une PME, leader de l’exportation
j’ai créé et développé l’informathèque
du Groupe ESC Bordeaux, aujourd’hui
Bordeaux Ecole de Management.
Gardant toujours un contact avec
le milieu universitaire, j’ai soutenu
une thèse en 1983 en Sciences de
l’information et de la communication
sous la direction de Robert Escarpit.
Par ailleurs j’ai crée en 1992 un
cours sur la veille stratégique à
l’Université de Bordeaux III conçu
déjà à l’époque dans une approche
intelligence économique. En 2001 j’ai
rejoint l’équipe du corps professoral de
Bordeaux Ecole de Management et suis
aujourd’hui Professeur faisant partie
du pôle Organisation, ResponsabilitéGlobalité. Ancien auditeur de l’IHEDN
11e cycle Intelligence économique et
156e session régionale Défense, j’ai été
invitée à intégrer l’équipe de recherche
du CAPCGRI Centre d’Analyse de
Politique Comparée, Géopolitique et
Relations Internationales Université de
Bordeaux IV en 2003.
VigIE : Quelle est votre mission au
sein de l’Ecole de Management de
Bordeaux et du CAPC de l’université
de bordeaux IV ?
CD : En tant que professeur
à Bordeaux Ecole de Management,
j’ai des activités pédagogiques et
de recherche. J’assure des cours
spécifiques d’intelligence économique
en particulier en troisième année
ESC et dans les Masters Institut du
Management des Risques IMR et
Institut Supérieur de la logistique ISLI.
Je participe aussi à des enseignements
comme risque pays/risque projet
et stratégies industrielles au niveau
européen. J’ai pendant trois ans
coordonné les activités du Laboratoire
Risques et Systèmes dont les axes
d’études focalisaient sur la maîtrise
de l’information, le management de la
rumeur, la guerre de l’information ainsi
que sur les enjeux géoéconomiques
et
géopolitiques.
Mes
activités
de recherche se concentrent sur
l’intelligence
économique
et
le
management des risques avec des
intérêts précis comme la «sécurisation
de la supply chain», les manœuvres
dans le secteur pharmaceutique,
l’intelligence économique dans le monde
de la glisse, la guerre de l’information
et le monde du renseignement. Sur
ces deux derniers points, je travaille
en étroite collaboration avec l’équipe
du CAPCGRI qui va d’ailleurs ouvrir
le premier DU Renseignement en
France en partenariat avec le CF2R
Centre Français de Recherche sur le
Renseignement. J’interviens également
dans le Master Sécurité Globale étant
chargée de la formation en intelligence
économique,
parallèlement
aux
formations en relations internationales,
diplomatie, gestion de crise, gestion
des risques et Défense.
VigIE : A quel domaine de l’ IE
faites-vous le plus appel dans vos
recherches ?
CD : Trois axes m’intéressent
tout particulièrement.
Tout
d’abord
considérant
que
l’intelligence économique ne se conçoit
au départ que dans la compréhension
du
contexte,
la
détection
des
acteurs impliqués, l’analyse des
interdépendances, des interactions et
des rapports de forces, la recherche
(suite
de
la
page
3)
information et communication à
l’ICOMTEC
Orientation souhaitée : Ne sait
pas encore
10-Odile VINCENT
Née le 07 septembre 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
professionnelle management de
l’information à Tours
Orientation souhaitée : Veille
11-Elodie GREGOIRE
Née le 13 janvier 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à
l’ICOMTEC
Orientation
souhaitée
:
Communication stratégique
12-Xavier MILLET
Né le 18 janvier 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
professionnelle management de
l’information à Tours
Orientation souhaitée : IE
13-Alice RODRIGUE
Née le 12 juillet 1985
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à
l’ICOMTEC
Orientation
souhaitée
:
Directrice de communication en
entreprise / gestion de crise
14-Julien SANAPO
Né le 20 août 1985
[email protected]
Formation précédente : Licence
AES à Lille
Orientation
souhaitée
:
Consulting en IE
15-Aïda YASSINE
Née le 28 avril 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
information et communication à
l’ICOMTEC
Orientation souhaitée : Création
d’entreprise
/
Conseil
en
communication ou en IE
16-Damien BERTRAND
Né le 01 mai 1984
[email protected]
Formation précédente : Licence
de marketing
Orientation
souhaitée
:
Consultant en communication
Marie Hoffmann (P12)
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
I NT E
RVI E W
Claude DELESSE, professeur et chercheur en IE (suite)
de compréhension des relations
internationales, mais pas seulement
diplomatiques et politiques, me
semble primordiale. L’intelligence
économique oblige à observer les
manœuvres licites et illicites, légales
et illégales, légitimes et illégitimes.
La compréhension du rôle des
services de renseignement est
indissociable de cette volonté de
comprendre l’évolution du monde
actuel et des systèmes nationaux
d’intelligence économique. Il est
d’ailleurs regrettable qu’en France
le renseignement ne soit pas
reconnu comme l’ «Intelligence»
chez les anglo-saxons, discipline
largement enseignée, et faisant
l’objet de nombreuses publications
académiques. La découverte de ce
champ permet également de mener
une réflexion sur
les stratégies
de
recherche
d’information.
Paradoxalement la collecte, mais
encore la mise en perspective et
l’analyse, s’avèrent de plus en
plus des opérations délicates du
fait de la surinformation, de la
désinformation et des manipulations
informationnelles en tout genre.
Considérant
également
que
l’intelligence économique est en
général une démarche que divers
métiers doivent intégrer, je porte
une attention particulière à la logique
professionnelle
en
m’appuyant
sur des lectures académiques ou
professionnelles et en assistant
à divers congrès spécialisés, en
particulier sur le management des
risques et sur la logistique globale
devant intervenir devant de futurs
risk managers et logisticiens.
VigIE : Comment définissez-vous
l’IE ?
CD : La définition de
référence est pour moi celle d’Alain
Juillet puisqu’il prend en compte
les trois dimensions indissociables
: maitrise de l’information dans
un but de compétitivité, sécurité
et influence. Sinon je la définirais
comme «une démarche concertée de
la maîtrise du renseignement dans
une perspective de management
stratégique et opérationnel, stimulant
l’anticipation et élargissant la vision.
En permettant des lectures à la fois
globale et ciblée elle intègre tant les
acteurs que les signaux, éclaire la
prise de décision, oblige à prendre
en compte les différentes facettes de
la guerre de l’information, conduit à
la mise en place d’une politique de
sûreté s’appuyant sur la connaissance
et la gestion de réseaux relationnels
et à se préparer au management de
rupture ou de crise»
préparer à la surprise, à l’anormal.
Plus globalement avoir une attitude
positive favorisant la prise de risque
et ne s’enfermant pas dans un esprit
de précaution exacerbé.
VigIE : Comment en êtes-vous
arrivé à l’IE ?
CD
:
Les
étudiants
sont porteurs d’optimisme pour
l’intelligence économique. Une fois
que les «has been» (comme se plait
à les définir un ancien risk manager
de ma connaissance) auront quitté
les organisations françaises, disons
ceux qui représentent un frein
pour l’intelligence économique, car
trop ancrés sur leurs prérogatives,
leurs croyances et leurs pouvoirs,
l’intelligence économique pourra
se développer avec des esprits
préparés qui une fois en entreprise
ou en poste dans divers organismes
pourront tout naturellement favoriser
de nouveaux modes de pensée et de
management. A condition toutefois
que les enseignements aujourd’hui
très nombreux en France mettent
l’accent sur l’aspect transdisciplinaire
de
l’intelligence
économique,
que
le
monde
académique
favorise la diversité de pensée, le
décloisonnement des idées et de
la recherche appliquée. Je partage
aussi le vœu pieu de trois mariages
(décloisonnement
des
services
publics,
relations
public/privé,
liens secteur de l’IE et acteurs du
renseignement) et d’un enterrement
(celui des naïvetés françaises),
développé dans le rapport de Bernard
Carayon paru en 2003. Rajoutons
celui d’une complicité des sphères
académiques et des affaires.
CD : Par curiosité naturelle.
Travaillant dans le domaine de
l’information j’étais très sensible
à la veille et fus interpelée par le
titre d’un article de Jan Herring paru
dans Journal of Business Strategy
de mars-avril 1992 critiquant les
business schools en matière de
Business Intelligence. Ce fut un
déclic. Soutenue par la Direction
du groupe ESC Bordeaux j’ai
participé à de nombreux congrès en
particulier les premiers organisés par
l’association SCIP, ce qui m’a permis
de découvrir un milieu dynamique,
émergeant en France et de nouer
de nombreux contacts avec les
pionniers. Sur le terrain, les cours que
j’ai initiés à l’Université de Bordeaux
III m’ont obligé à creuser les idées
dans les domaines de l’intelligence
économique
et
les
disciplines
connexes, sciences du management
et relations internationales. Il y avait
au début peu de littérature spécifique
en français.
VigIE : Quels conseils donneriezvous aux jeunes diplômés ?
CD : De faire preuve
d’humilité, de prendre conscience
de leur ignorance, malgré leur
parcours antérieurs et cela tout au
long de leur vie, car seule la prise de
conscience de son ignorance facilite la
connaissance. Se mettre en condition
de réussite, être intellectuellement
curieux
et
ouvert,
développer
l’intuition et l’astuce tout en étant
pragmatique,
s’entraîner à être
proactifs et réflexifs, communicatifs
et secrets. De s’intéresser à la
pensée stratégique et aux approches
culturelles, d’être prêts à partager
des points de vue et d’expérience, à
favoriser la pensée dissidente dans
le but d’innover. En s’entrainant à
sortir des schémas classiques, il est
plus facile d’analyser des situations
complexes, d’intégrer de fonctionner
à l’idéal mais aussi au pire, de se
VigIE : Quel avenir présagezvous pour l’IE en France ?
VigIE : Le mot de la fin ?
CD
:
L’intelligence
économique doit s’affirmer comme
un antidote au conformisme, au
nombrilisme, et à une culture
d’infaillibilité. C’est en sortant
intelligemment du cadre que l’on
peut construire un avenir favorable.
Deux pensées à méditer « Le feu
tue, les idées périmées aussi»
(Foch) ;
«L’humilité sert à agir
avec puissance» (LaoTseu).
Propos recueillis
par Hatim
Benjelloun (P11)
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
BI
L L E T
D ’ H U M E U R
L’intelligence économique française a besoin d’une recherche de haut niveau
Malgré de
nombreuses
réalisations
(articles,
ouvrages,
colloques),
l’intelligence
économique
c h e r c h e
t o u j o u r s
son
statut
académique.
Cette « inter-discipline » bouscule
des institutions où ce qui n’entre pas
dans les cases pré formatées des
grandes disciplines n’a pas de raison
d’être. Hors de l’Eglise, point de
salut ! Et dans le cas de l’intelligence
économique, la situation n’en est
que plus préoccupante quand on sait
que privée d’Eglise, elle ne manque
cependant pas de chapelles ! Passée
l’heure des pionniers, souvent
universitaires, la dynamique n’a pas
suivi. Ainsi n’existe-t-il toujours pas
de revue académique de haut niveau
dans le domaine de l’intelligence
économique, douze ans après le
baptême du rapport Martre. Peu ou
pas acceptés au sein de leurs propres
disciplines (sciences de l’information
et de la communication, gestion,
économie, droit, sciences politiques,
etc.), les chercheurs publient en
général dans des revues « reconnues
» par leurs pairs… au détriment
d’un dialogue constructif avec les
professionnels du secteur.
la France se condamne à être
éternellement « en retard »
A
l’inverse,
trop
de
séminaires
à
destination
des
professionnels négligent la critique
académique et réinventent la roue,
ou plutôt le cycle du renseignement.
Combien d’ouvrages ou d’articles
sur le sujet qui ne sont que des
redites à caractère commercial
! Il faut dire qu’affaiblis par leur
double casquette de directeur de
formations
professionnelles,
les
enseignants-chercheurs ne poussent
pas la critique aussi loin qu’ils le
pourraient, conscients des effets
négatifs possibles sur l’image de
leur formation. Une autocensure
préjudiciable au progrès de la
science et qui laisse le champ libre
à toutes les dérives possibles (publirédactionnel).
Résultat : sans recherche
de
haut
niveau,
l’intelligence
économique ne peut progresser
aussi vite que le demandent les
enjeux et la France se condamne à
être éternellement « en retard ». Ne
risque t-on pas d’ailleurs d’assister
bientôt à une fuite des quelques
cerveaux disponibles quand des
pays comme le Canada, la Belgique
ou la Suisse s’intéressent au sujet
avec le pragmatisme qu’on leur
connaît et des moyens qui ne
sont
aucunement
comparables
aux nôtres. A méditer sans trop
tarder !
La situation est grave…
mais pas désespérée. Pionnières,
les sciences de l’information et de
la communication reconnaissent
aujourd’hui
les
travaux
sur
l’intelligence économique. Longtemps
réticentes, les sciences de gestion
leur offrent une tribune et les
sciences économiques leur accordent
une oreille attentive. Pour preuve, la
prestigieuse revue Hermès du CNRS
(organisme qui ne reconnaît toujours
pas les sciences de l’information et
de la communication) consacre son
dernier numéro à l’économie et la
communication et aborde la question
de l’intelligence économique. Une
reconnaissance limitée certes mais
une reconnaissance tout de même.
le tableau de la recherche en IE
est bien sombre...
Les
Conventions
Industrielles de Formation par
la Recherche (CIFRE) devraient
se multiplier. Elles consistent à
co-financer la thèse d’un jeune
professionnel (cadre en CDD de 3
ans ou en CDI) qui exerce un métier
tout en formalisant sa pratique et en
lui offrant une hauteur intellectuelle.
Elles
permettent
donc
non
seulement à des entreprises ou des
organismes publics qui n’en auraient
pas eu les moyens d’embaucher un
cadre en IE (subvention annuelle
de l’ANRT de l’ordre de 15.000 €
pour un salaire supérieur ou égal à
20.000€) mais également de faire
avancer les entreprises françaises
dans le sens de la mondialisation :
la reconnaissance de la formation
par la recherche. N’oublions pas que
dans ce domaine la France est bien
isolée. Aux Etats-Unis, en Asie et
chez nos partenaires européens, le
titre de « Docteur » a une grande
valeur sur la carte de visite.
...les CIFRE, véritable dialogue
entre les entreprises et le
monde académique
Ce dispositif qui permet
de créer un véritable dialogue
entre les entreprises et le monde
académique est stratégique pour
le développement de l’intelligence
économique car il permet de diffuser
les pratiques tout en les discutant.
Encore faudrait-il qu’elles soient
connues des entreprises et que
l’intérêt de faire une thèse soit bien
compris des jeunes professionnels.
La FEdération des Professionnels de
l’Intelligence Economique (FEPIE) a
sans aucun doute un rôle important
à jouer dans ce domaine. Quant au
Ministère de l’Education Nationale,
la récente réforme des études
doctorales ainsi que les nouvelles
possibilités offertes pour les Masters
(mixité recherche et professionnel)
vont dans le bon sens… dans l’attente
de l’autonomie des universités,
d’une modification du statut des
enseignants-chercheurs
ou
de
nouvelles possibilités de financement
(chaires
privées
notamment).
Finalement, si la France ne manque
pas d’idées et de compétences, c’est
encore et toujours la volonté et
l’organisation qui lui font défaut…
Nicolas Moinet
Ce billet a fait l’objet d’une
publication sur le blog de
l’intelligence économique des
Echos (réalisé en partenariat
avec l’Académie de l’Intelligence
Economique) :
http://blogs.lesechos.fr/
rubrique.php?id_rubrique=11
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
IE
A
L ’ INT E RN A TION A L
L’IE EN CHINE
Aujourd’hui, l’Empire
du Milieu joue un rôle de
plus en plus important
sur la scène mondiale.
Nous voici, Européens et
Américains,
confrontés
à
un
pays
immense,
énigmatique,
en
plein
essor économique et doté
d’une pensée stratégique
millénaire. Faisant l’objet
d’inquiétudes,
notamment
pour le respect des droits
de l’Homme, des inégalités
sociales, des contrefaçons,
etc, la Chine n’en reste pas
moins un nouvel acteur
incontournable.
Jusqu’ici,
quand
nous
parlions de guerre économique, nous
opposions une lutte entre Europe et
Etats-Unis, et dans laquelle, nos
confrères d’Outre Atlantique avaient
une certaine avance sur nous.
Cependant, quand on commence à
observer l’Asie et plus précisément
la Chine, on constate une pratique
de
l’intelligence
économique
déjà existante et un potentiel de
développement redoutable.
Comment
parler
d’intelligence
économique sans parler du général
chinois du Vème siècle Sun Tzu,
célèbre pour son livre de stratégie
militaire «l’Art de la Guerre».
L’idée principale de ce livre est de
montrer que pendant la guerre,
il faut contraindre l’ennemi à
abandonner le combat, sans lutte,
mais juste grâce à la stratégie, la
ruse, et le renseignement. Ainsi, à
cette époque lointaine, les chinois
possédaient déjà une première
approche de ce qu’on appellera
bien
plus
tard
«l’intelligence
économique».
Invité aux rencontres Innovation,
Compétitivité, et Connaissance en
2005, le professeur Qihao Miao est
l’un des pionniers de l’intelligence
économique en Chine et a été le
premier président de la S.C.I.C
(Society of Competitive Intelligence
China,
http://www.scic.org.cn/).
Elle a été fondée au milieu des
années 90 par des membres de la
China Association for Science and
Technology (C.A.S.T.), dans le but
d’organiser des comités de réflexion
sur l’I.E en Chine et à l’étranger,
et de donner des conseils aux
entreprises et au gouvernement.
Yangbin Marini fut également l’une
des pionnières de l’intelligence
économique en Chine au début
des années 90. Elle a notamment
travaillé
pour
le
Marketing
Intelligence Research Center de
l’ISTIS
(Institut
d’Information
Scientifique
et
Technique
de
Shanghai, http://www.istis.sh.cn/).
C’est la première organisation
gouvernementale à s’être ouverte
aux multinationales désireuses de
comprendre les marchés chinois.
En 1995, elle a fusionné avec la
bibliothèque de Shanghai pour
servir le grand public, le milieu
universitaire et le gouvernement
avec ses équipements et ressources
combinés.
Cependant,
malgré
tous les moyens mis en place
pour développer l’IE, la Chine doit
faire face à la contrefaçon sur son
propre territoire. C’est pourquoi de
nombreuses mesures ont été mises
en place, comme la formation de
policiers chinois en France pour
lutter contre la contrefaçon (le
Quotidien du peuple, 19/10/2006).
Si la plupart des cas d’espionnage
industriel sont internes, la Chine est
aussi renommée pour le pratiquer à
l’échelle mondiale. Ainsi, le manque
à gagner pour le Japon, les EtatsUnis et l’Europe a été, en 2005, de
60 milliards de dollars (source :
Ambassade de France).
L’UE, devenue une cible récurrente
(avec par exemple le cas Valéo
en 2004), a récemment mandaté
une enquête sur la contrefaçon.
D’après elle, si la Chine est le pays
qui pratique le plus la contrefaçon,
elle est aussi très active pour lutter
contre ce phénomène, comme l’y
oblige son adhésion à l’OMC. Cela
peut
laisser
espérer,
à l’instar du Ministre français du
commerce extérieur, qu’il aura
fortement baissé d’ici les JO de
2008.
...le lobbying chinois ne fait
que s’accentuer
Par ailleurs, le lobbying chinois dans
les pays du Moyen Orient, d’Asie,
d’Afrique et d’Amérique du Sud
ne fait que s’accentuer, avec pour
objectif de renforcer les positions
chinoises aux niveaux économiques,
pétroliers,
diplomatiques
et
militaires.
Par exemple, le pays est membre
de l’Organisation de Coopération de
Shanghai, qui, outre des pays d’exURSS, regroupe depuis peu l’Inde
et le Pakistan, afin de faire front à
l’influence occidentale.
En outre, le lobbying chinois est
très important en Afrique, où il a
représenté 900 milliards de dollars
en 2005. La dernière action en date
est le renforcement, le 20 octobre,
de la coopération avec le Cameroun,
pays clé d’Afrique centrale.
Depuis le Vème siècle avant JC, la Chine possède un esprit de
stratège, de renseignement qui fait
d’elle une puissance redoutable.
Elle étend désormais ses réseaux
au niveau mondial, accroissant
ainsi son importance stratégique,
d’où l’apparition de sites concernant
ce phénomène, comme www.
vtaconseil.com ou www.objectifchine.com. Il y a fort à parier que,
dans les années à venir, les modèles
chinois et asiatiques d’intelligence
économique
deviendront
des
références et seront pratiqués.
L’ICOMTEC les a déjà intégrés dans
ses formations.
Smaël Bouhnaida
(P12)
Marie Hoffmann
(P11)
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
P ORTR
A IT
D ’ A N C I E N
Tiphaine Tatibouet (P8), animatrice IE chez OTIMA
changements, capacité d’approche qui
m’a été fort utile par la suite. Même
si certains d’entre nous ne travaillent
pas à proprement parler dans l’IE, je
suis sûre que des réflexes de gestion
de l’information, de prise de recul
et d’analyse sont restés, ou tout du
moins quelques citations mythiques
de certains cours.
Je dirais que LE point fort de Poitiers
est d’ouvrir l’IE à autre chose qu’à une
approche de «guerre économique».
J’avoue que dans mon travail, je suis
plus dans la construction d’un système
d’information.
Tiphaine Tatibouet (P8)
a obtenu son DESS Intelligence
Economique et Développement
des Entreprises en 2004. Elle
revient sur son parcours,
son année à l’ICOMTEC, ses
activités… Aujourd’hui elle
est animatrice IE chez OTIMA,
entreprise industrielle d’Illeet-Vilaine.
VigIE : Pourquoi avez-vous choisi
la formation de l’ICOMTEC ?
Tiphaine Tatibouet : A la suite d’un
IUP
Information-Communication
sur Lille, j’ai souhaité étendre
mes connaissances au niveau de
l’information. Au cours de mes
recherches
sur
ma
poursuite
d’études, j’ai découvert la notion
d’Intelligence Economique, et le DESS
de Poitiers, complément idéal de la
communication.
VigIE : Le DESS ou Master a-t-il
répondu à vos attentes ?
TT : La P8 était une promo très
diversifiée, avec des cursus et des
parcours de vie très différents. Cette
diversité d’approche a répondu à
mon attente de changement après 4
années à baigner dans un monde de
communicants.
VigIE : Quels sont les points forts
de la formation IE à l’ICOMTEC ?
Les travaux de groupes sont une
réelle valeur ajoutée, la possibilité
d’être acteur de sa formation ainsi
que la gestion simultanée de plusieurs
projets… Nous avons acquis les « bases
essentielles » de l’IE, et surtout l’état
d’esprit, une capacité d’adaptation aux
VigIE : Avez-vous gardé des
contacts
avec
vos
anciens
camarades ?
Oui ! Je vois régulièrement plusieurs
anciens de ma promo, notamment lors
de nos sorties parisiennes… Sinon,
le monde de l’IE étant relativement
restreint et notamment sur Rennes,
je retrouve régulièrement des anciens
du DESS de précédentes promotions,
qui m’ont d’ailleurs beaucoup aidé lors
de ma prise de fonction chez OTIMA !
Pour moi, le coté « réseau d’anciens
& promo » a bien fonctionné et je les
remercie ! Je participe actuellement
au groupe INTELECO, club IE de la
CCI de Rennes, où j’ai retrouvé des
anciens du DESS, une stagiaire du
Master …
VIgIE : Vous êtes actuellement
animatrice
IE
au
sein
de
l’entreprise OTIMA, pouvez-vous
nous précisez vos missions ?
Ma mission d’animatrice IE a été
créée à la suite d’une réflexion de la
Direction d’OTIMA sur sa stratégie,
avec l’aide de CREATIV, où j’étais à
cette époque en CDD. Cette réflexion
nous a conduit à la réalisation d’un
plan d’action d’un système d’IE.
La mise en place et la construction
de notre système a pour objectif
principal l’aide à la prise de décision
dans l’orientation stratégique de
l’entreprise. En effet, OTIMA évolue
de simple sous-traitant de tôlerie fine
à un métier plus global intégrant des
prestations d’études, d’intégration de
composant,.., jusqu’à la fabrication
de produits finis. L’évolution de
l’environnement
économique
de
l’entreprise (ex : l’augmentation des
productions industrielles en pays de
l’Est) a conduit la société à s’interroger
sur son orientation stratégique,
depuis son métier jusqu’à celui de ses
clients.
Nous avons construit notre réflexion
autour de 3 grands axes : alimenter
la réflexion marketing et commerciale
(connaissance client et suivi de
leur stratégie, connaissance des
marchés, analyse et prospection de
nouveaux marchés…), assurer les
mutations sectorielles (les évolutions
qu’OTIMA doit assurer en terme de
compétences, de certifications, … qui
sont bien sûr intimement liées aux
évolutions des marchés que nous
jugeons comme stratégiques) et
partager l’information (de la revue de
presse à la présentation des nouveaux
clients au sein de l’atelier…).
Aujourd’hui, mon rôle est de
structurer, d’animer et d’alimenter
les plans d’actions de ces 3 axes.
Je travaille uniquement à partir de
l’information ouverte et gratuite
(sauf la presse économique) et je
suis loin des logiciels de veille ou de
surveillance ! Etant au sein d’une PME
de 175 personnes, je dois sans cesse
(enfin j’essaye au mieux) de jongler
entre efficacité, rapidité et rentabilité.
Mes principaux supports de travail
sont Excel et Word… Mes sources :
Internet, les ressources internes,
les clients (de véritables mines
d’or quand une réelle confiance est
installée), la presse, les salons... Bref
assurer quelques sources différentes
pour pouvoir mieux les recouper.
L’ensemble de mon travail contribue
à la prise de décisions dans les
orientations
stratégiques
de
l’entreprise.
Pour accéder à une fonction IE au sein
d’une PME, il faut avoir une direction
convaincue, une grande polyvalence
(je suis également en charge du plan
de communication, de la prospection,
d’une partie du suivi commercial et
je suis actuellement en formation sur
une partie RH) et créer du lien entre
toutes ces activités. Surtout il faut
garder le moral (merci les amis) et
être force de proposition !
Les projets 2007 : le plan de veille
technologique et développer le
partage de l’information au sein de
l’entreprise.
Marie Tardieux
et Claire Léquipé
(P11)
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
A
L IR E
Intelligence Economique (L’) - Nicolas Moinet et Christian Marcon
Dans un livre intitulé
sobrement
«L’intelligence
économique», paru chez Dunod
à
cette
rentrée,
Christian
Marcon et Nicolas Moinet, deux
des principaux enseignants de
l’Icomtec, s’essayent en 128
pages à proposer une définition
de l’intelligence économique
à travers ses notions clés, son
histoire, ses outils. Avec brio.
On attendait le dernier MarconMoinet en supposant qu’il s’agirait
d’un nouvel opus sur les réseaux
aprés «La stratégie réseau» (Dunod,
2003) et «Développez et activez
vos réseaux relationnels» (Dunod,
2004). On supposait mal. Les deux
chercheurs de l’Université de Poitiers
ont fait le pari ambitieux d’écrire pour
la collection «Les topos» sous le titre
«L’intelligence économique».
Leur objectif ? une «vision synthétique
et
pratique
de
l’Intelligence
économique». Quel professionel de l’IE
n’a pas connu cent fois la redoutable
question de son entourage «C’est quoi
S
IT E
ce que tu fais, en fait?». Cet ouvrage
est une réponse simple (et non pas
simpliste) à la nécessité de présenter
un domaine encore méconnu. Ce serait
aussi sans doute une excellente base
pour un «L’intelligence économique
pour les nuls». La parution d’un tel
numéro de la célèbre collection serait
d’ailleurs une excellente chose.
Voilà pour l’esprit. Pour le contenu,
tout y est. Parfaits supports de cours,
les chapitres balaient successivement
l’ensemble des notions et outils
abordés
pendant
le
master.
L’intelligence collective y trouve une
place importante, comme en écho
aux travaux sur les réseaux humains.
L’analyse y est même poussée
davantage.
La théorie est toujours illustrée.
Le style est maintenant connu. Le
texte est surchargé d’exemples,
d’anecdotes, de clins d’oeil. On prend
plaisir à lire autant que les auteurs
ont pris plaisir à écrire.
Les spécialistes de l’un ou l’autre
des concepts, des méthodologies
présentés jugeront probablement ce
livre comme trop léger dans leur partie
D U
spécifique.
C’est évident.
Ce n’est pas sa
vocation.
On
notera
t o u t e f o i s
une
dernière
partie,
plus
inattendue, et
fort pertinente
tant le sujet est
encore trop peu
abordé
dans
la
littérature
e x i s t a n t e
:
l’Intelligence
Territoriale.
Les
questions posées ici sont les bonnes.
Les réponses se nourissent souvent
d’expériences locales.
Au milieu des nombreuses parutions
ces derniers mois sur l’intelligence
économique, ce dernier titre, sorti en
septembre 2006, est un parfait «état
de l’art», un guide de l’Intelligence
Economique et donne sens à la
formation et à la recherche dans le
domaine. Sans autre prétention.
Le pari est réussi.
Sébastien AUFORT
M OIS
Un site gouvernemental à la fois « vitrine, carrefour et tremplin »
http://intelligenceeconomique.gouv.fr
Depuis
maintenant
plusieurs
mois,
l’ensemble
des
professionnels
et universitaires travaillant dans
le
domaine
de
l’intelligence
économique a pu découvrir le
premier site gouvernemental sur
l’IE.
Mis en place et dirigé par le haut
responsable chargé de l’intelligence
économique, Alain Juillet, ce site se
veut avant tout clair et pédagogique.
Présenté le 7 juin dernier puis activé
le 24, il est désormais opérationnel
et accessible par tous.
Le premier objectif du site est de
présenter l’intelligence économique.
Terme encore trop souvent mal interprété
car rattaché à des connotations ambigües
qui sèment le trouble, l’intelligence
économique veut aujourd’hui apparaître
comme une véritable displine structurée
et régie par un code de bonne conduite,
classiquement
intitulé
“les
dix
commandements de l’IE”.
Les définitions sont multiples et l’on
retrouve notamment plusieurs pages
consacrées à la présentation des enjeux
de l’intelligence économique ainsi qu’aux
“pères fondateurs” .
“Vitrine” de l’action gouvernementale, le
site affiche clairement la position de l’Etat
en matière d’intelligence économique.
Désormais, l’Etat se veut “partenaire et
stratège”* et grande nouveauté, souhaite
se mettre véritablement au service des
entreprises et de leur compétitivité. En
témoigne la présence d’une rubrique qui
leur est entièrement consacrée (soutien
aux entreprises statégiques, veille et
alerte, formation et recherche, l’IE
hors de France, la protection des actifs
immatériels, les partenaires).
Mais, plus qu’un site vitrine, le Haut
Responsable à l’Intelligence Economique
(HRIE) et son équipe proposent ici un site
ressource ou “carrefour”
avec
notamment
la
possibilité de télécharger
de nombreux documents
de référence : référentiel
des formations en IE, rapport Carayon,
article du Préfet Pautrat, etc.
En outre, on notera la présence d’une
revue de presse, d’un agenda et d’une
newsletter
facilement accessibles
puisqu’il suffit de s’inscrire sur le site.
Cela tend également à développer
une logique “portail d’informations”
dite “tremplin” puisqu’on y trouve
de nombreux liens en direction des
organismes professionnels tels que la
FéPIE (Fédération des Professionnels
de l’Intelligence Economique) ou des
centres d’études tels que le centre
d’analyse stratégique.
Bilan final : Ce site est relativement
bien fait et apparaît comme un outil
indispensable. Un bémol cependant : la
fraîcheur des informations notamment
au niveau de la revue de presse et de
l’agenda.
* Rémy Pautrat, «La politique publique
d’intelligence territoriale : vers l’Etat
stratège et partenaire», disponible sur
http://www.inhes.interieur.gouv.fr/
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
A
C T U
Quand les dames de luxe dévoilent leurs charmes...
Le salon mondial
de l’automobile à Paris a
fermé ses portes dimanche
15 octobre. Pendant deux
semaines ont été présentés
au million et demi de
visiteurs
venus
pour
l’occasion les nouveaux
modèles de plus de 400
marques. Salon automobile
le plus médiatisé de la
planète, le mondial de l’auto
est également l’occasion
pour les professionnels du
milieu de prendre le pouls
de la concurrence…
Au milieu de la foule
massée pour admirer la petite
dernière de chez Ferrari ou
caresser rêveusement le tableau
de bord du dernier rejeton de
Lamborghini, les acteurs du
secteur automobile ne sont pas là
que pour le strass et les paillettes.
Car si les concepts cars et autres
petits bolides sont accessibles au
public, ils le sont également pour
les professionnels…
Ainsi cette année, 70 modèles
ont été présentés en première
mondiale. L’occasion de voir ce
qui se fait en face sur un marché
hautement concurrentiel, qui
connaît depuis un certain temps
les affres de la stagnation.
Le meilleur moyen de sortir
du marasme : proposer une
gamme de produits innovants,
en accentuant l’effort sur l’aspect
sécuritaire et écologique des
véhicules présentés.
L’intelligence économique,
c’est d’abord prendre la
mesure de ce que l’on ignore
Véritable vitrine, le salon
mondial est aussi un excellent
révélateur des tendances du
secteur. Cette édition 2006 a
vu l’arrivée en masse des pays
émergents (Inde, Chine, Iran,
ASEAN…). S’ils représentent un
marché pour les constructeurs
« de longue date » (la Logan de
Renault en Roumanie) ils sont
aussi des lieux d’implantation
stratégiques,
avec
pour
conséquence une exacerbation
de la concurrence et une offre de
plus en plus segmentée.
Autre enjeu stratégique du salon:
l’information
technologique.
Avec
l’importance
croissante
accordée
aux
questions
de
sécurité
et
d’environnement,
les constructeurs ne peuvent se
permettre de se faire distancer
sur ces points par la concurrence.
Toute acquisition de nouveaux
savoir-faire dans ce secteur est
une manne qu’il serait dangereux
d’ignorer. Les déboires de la
Mercedes Classe A il y a quelques
années, restent encore le cas de
figure typique à éviter pour les
fabricants.
A ce titre, les constructeurs
japonais sont
Le secteur automobile, un
secteur à haut risque
- En mai 2005, plusieurs PC et
disques durs contenant des données
sensibles pour l’entreprise Valeo
sont retrouvés au domicile de Lili,
stagiaire chinoise chez l’équipementier automobile. Plusieurs documents confidentiels seraient partis
chez la concurrence.
- En octobre 2005, Michelin déclare
avoir été victime d’un vol sur le
circuit du rallye du Japon. L’un de
ses pneus équipant la voiture du
double champion du monde Sébastien Loeb lui aurait été dérobé, soit
un avantage de 5 ans de R&D sur
ses concurrents.
- En novembre 2005, des exposants
mal intentionnés ont vendu des pièces contrefaites aux constructeurs
automobiles venus au salon de
l’Equip’ Auto. Avec comme conséquence des menaces de boycott de
ces derniers pour le salon
suivant…
régulièrement
montrés du doigt. Les
employés des firmes nippones
n’y vont pas par quatre chemins
et photographient allégrement
les voitures dans leurs moindres
détails. Une technique efficace qui
permet ensuite la reproduction
des produits, certes avec un
degré de qualité inférieur, mais
surtout à moindre coût.
Une attitude qui avait d’ailleurs
amené le groupe germanoaméricain DaimlerChrysler à un
conflit ouvert avec un constructeur
chinois, accusé d’avoir lancé une
copie de sa Smart, couplée avec
un moteur électrique. Ou encore
la General Motors d’attaquer en
justice le constructeur asiatique
Chéry, pour plagiat d’une de ses
voitures (conçue par son unité
coréenne Daewoo).
Face à l’afflux de menaces
qui pèsent sur le secteur
automobile (et dont l’encadré cidessus ne donne que quelques
exemples), la mise en place de
cellules d’intelligence économique
semble une évidence. Et quand
bien même elles existeraient,
10
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
leur organisation semble à revoir
(pour preuve Michelin qui, malgré
une structure de veille efficace,
n’est pas à l’abri des coups bas).
Une société comme la General
Motors (par ailleurs numéro 1
mondial) constitue un excellent
exemple dans ce domaine : grâce
à une veille Internet constante,
la société reste alertée de tout
ce qui la touche de près ou de
loin : technologie, produits,
partenaires,
concurrence,
marchés…
Et comme toujours, la
meilleure défense reste encore
l’attaque. Car visiter un salon, ça
se prépare : analyse des congrès
pertinents (en amont et en aval du
secteur de l’entreprise), définition
d’un budget (transport, hôtel…),
répartition des rôles (pour ne
pas se noyer dans la quantité
d’informations récoltables), etc.
Bref,
un
excellent
moyen
d’acquérir légalement une masse
de renseignements plus ou
moins utiles dans l’immédiat.
Aussi anodine soit-elle, une
information peut se révéler sur
le tard vitale pour une firme. Car
l’intelligence économique, c’est
d’abord prendre la mesure de ce
que l’on ignore.
Thibault Souchet
(P12)
A
c t u
Désinformation, Ségolène Royal, Rainbow Warrior
Plus de vingt années sont
passées depuis que le Rainbow
Warrior a coulé. Pourtant, dans
les primaires socialistes, le navire
vient encore de faire parler de
lui.
1985 : le Rainbow Warrior,
navire de Green Peace, est coulé
en Nouvelle Zélande alors qu’il fait
route vers Moruroa pour protester
contre les essais nucléaires français.
Une première explosion, de faible
puissance, incite l’équipage à évacuer,
la deuxième sera fatale pour le
bateau. Tout a été prévu pour mener
à bien cette opération de sabotage.
Une première équipe est chargée
des repérages et de la préparation
matérielle (dont la location d’une
camionnette pour le transport du
matériel), leur couverture est celle
des époux Turenge. La deuxième,
composée de trois nageurs de
combat, pose les charges. Mais
Fernando Pereira, un photographe
néo-zélandais parti récupérer son
matériel sur le bateau, meurt dans la
seconde explosion.
La police néo-zélandaise arrête
rapidement les époux Turenge, grâce
au numéro de la camionnette relevé
par un témoin lors de l’opération,
et soupçonne les services secrets
français.
Laurent
Fabius,
alors
Premier Ministre, admet que les
services spéciaux sont effectivement
responsables. Mais si l’identité des
nageurs de combat n’a pas été connue
à l’époque, Gérard Royal, membre de
la DGSE, est désigné dès 1990 par
l’Express comme étant le pilote du
zodiac.
2006 : Ségolène Royal, en
tête des sondages au parti socialiste,
annonce sa candidature à l’investiture
au Parti Socialiste. Le lendemain, son
frère Antoine révèle dans Le Parisien
que Gérard a en fait posé la bombe
qui a tué Fernando Pereira, et non
piloté le zodiac.
Vérifiée ou non, cette information,
lancée peu de temps après la
déclaration officielle de candidature
de Ségolène Royal, en tout début de
campagne, a fait immédiatement l’effet
d’une tentative de déstabilisation. Petit
tour d’horizon de ce qu’en pensent les
personnalités politiques.
La principale intéressée exprime son
admiration pour son frère, « un grand
soldat », qui a parfaitement suivi la
tradition militaire familiale.
Dominique Straus-Kahn juge ces
révélations « malvenues » et souligne
que la candidate ne peut être tenue
pour responsable des actions de
ses frères et soeurs. « Soyons déjà
responsables de nos enfants, ce n’est
pas si mal ! ». (Grand jury RTL-Le FigaroLCI, 1er octobre)
Laurent Fabius y reconnaît une
«politique nauséabonde» et ironise
sur la probabilité d’être
mis en
cause lui aussi en tant que candidat
socialiste, suivant la « logique »
qu’une attaque sur un candidat à
l’investiture vise tous les candidats.
(France 2, 1er octobre)
A droite, Bernard Accoyer, président du
groupe UMP à l’Assemblée Nationale
déclare qu’il s’agit sans doute d’une
« affaire de famille », sans lien avec
la politique. Il ajoute que le PS serait
« entré dans une campagne de
couteaux entre présidentiables, dans
laquelle tous les coups sont permis ».
(France 2, 1er octobre)
Cette affaire ne peut pas
passer pour une coïncidence...
Au moment où Ségolène Royal
inscrit son avenir politique dans la
lignée de François Mitterrand, une
des affaires qui ait le plus secoué
le premier septennat de ce dernier
ressurgit. Dans ce contexte, l’attaque
ne paraît plus autant personnelle
mais bien sur la politique menée par
l’ancien Président agissant comme un
rappel et une mise en garde contre
les mauvais côtés de l’héritage
revendiqué par Ségolène Royal. Mais
en établissant un lien trop direct
entre la famille et la politique, c’est
l’aspect le plus porteur d’émotions
qui a été retenu, à tel point que
l’on oublie le rappel. Rappel qui a le
bénéfice de faire d’une pierre deux
coups, Laurent Fabius se trouvant
aussi impliqué. De fait, il reste deux
attitudes possibles face au troisième
candidat du PS, Dominique StraussKahn, soit considérer que tout le
parti a quelque chose à se reprocher
(deux sur trois impliqués dans une
affaire…) ou estimer qu’il est le seul
(suite page 12)
Faites connaître VigIE autour de vous. Diffusez ce numéro.
Adressez nous les adresses mels de vos collègues
ou connaissances intéressés.
11
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C
A
G E ND A
Novembre 2006
Colloque « Intelligence
Economique et Compétition
Internationale » (IECI)
Le jeudi 16 novembre 2006,
dans les locaux parisiens de
l’ESCE
Salon de l’Internet et de
l’Intelligence Economique
Rencontre
nationale
:
« L’intelligence économique
et les petites entreprises ».
Lundi 4 décembre 2006
au Palais du Luxembourg
(Sénat) à Paris
Vendredi 17 novembre 2006
au Millesium d’Epernay-Pierry
Sujet : Experts, chercheurs,
praticiens
et
institutionnels
se
réuniront
autour
de
différents
thèmes : l’intelligence économique,
la sécurité économique, les pratiques
de nos voisins étrangers… Le colloque
sera ouvert par le Haut Responsable à
l’Intelligence Economique Alain Juillet
et fera intervenir de nombreuses
personnalités.
Thème du salon : l’importance
de
la
maîtrise
des
nouvelles
technologies pour les entreprises.
Spécialiste de l’Internet, éditeurs de
logiciels, prestataires de services…
seront présents. Deux conférences,
l’une sur le thème d’Internet et la
seconde sur l’Intelligence Economique
en Champagne-Ardenne, sont au
programme
Renseignements et inscriptions sur
www.esce.fr (rubrique recherche /
colloque) ou par mail à colloque_ie_
[email protected] ou par téléphone :
Sophie Larivet au 01.41.16.74.53
Contact : Millesium’Evénements
Tél. : 03 26 56 95 00 / Email : contact@
lemillesium.com
Web : www.lemillesium.com
Programme à télécharger sur http://
ism.infometiers.org/pub/edito/
Programme_4_decembre_2006.pdf
Bulletin d’inscription disponible en
ligne : http://ism.infometiers.org/
pub/edito/Bulletin_inscription.pdf
A
C T U
Rainbow Warrior (suite)
digne de confiance. Mais dans un cas
comme dans l’autre, la participation
des militants du Parti Socialiste risque
de diminuer au moment du vote,
argument que ne manquera pas de
reprendre la droite pour remettre en
question la légitimité du candidat.
Alors, le retour brutal de
cette affaire est-il une tentative de
désinformation ?
Prenons la définition encyclopédique
de la désinformation comme «
un processus utilisable à tous les
niveaux dans toutes les sphères de
la communication, et qui consiste
à présenter : soit une information
fausse comme vraie, soit une partie
de l’information vraie comme une
totalité indépendante et vraie pour
elle-même, soit une information vraie
comme fausse ».
Aux termes de cette définition
il n’y a pas eu désinformation, du
moins si Gérard Royal a bien posé
les bombes. En revanche si cette
information n’est pas tombée dans
le seul but de donner plus de détails
sur l’affaire du Rainbow Warrior, mais
bien pour gêner la campagne d’au
12
Programme : Le SGDN, le
Haut Responsable à l’Intelligence
Economique, le Ministère des PME
et l’Institut Supérieur des Métiers
organiseront trois tables rondes :
«La veille stratégique, facteur de
compétitivité de la petite entreprise»,
«L’IE au service du développement
des territoires» et «IE et petites
entreprises : quels enjeux ? quelles
opportunités ?».
VigIE - Novembre 2006
moins un(e) candidat(e), alors oui,
on peut dire qu’il y a désinformation.
En effet, le temps perdu à expliquer,
démentir, admettre… est du temps
que l’on ne passe pas à présenter
son programme et ses arguments.
Relancée intentionnellement, cette
affaire empêche donc la population
de voter en toute connaissance de
cause, et de ne pas autant s’engager
une fois le candidat choisi, car il
présentera pour les présidentielles un
programme qu’il n’a pas eu l’occasion
de détailler…
Mais au final, Ségolène Royal se
positionne en victime, même sans
trop en dire. Les soupçons d’une
tentative de la part de ses adversaires
de s’attaquer à elle à travers ses
proches peuvent lui amener un
courant de sympathie. Elle en a même
profité pour rappeler que sa famille
avait une grande tradition militaire.
Et tout juste après sa déclaration de
candidature, au moment où le retour
de cette affaire ne peut pas
vraiment passer pour une
coïncidence…
Xavier Millet (P12)
Contact : Nicolas Moinet
ICOMTEC - Université de Poitiers
Master IECS Téléport 5, BP 30064
86 132 Jaunay-Clan cedex
Tel : 05 49 49 46 50
Fax : 05 49 52 22 31
Mail : [email protected]
Site de l’ICOMTEC
http://icomtec.univ-poitiers.fr
Site du Master
http://www.ie-poitiers.net
VigIE : [email protected]
V i g I E - l a l e t tr e d ’ i n f or m a t i on d u M a s t e r I E C S d e l ’ I C O M T E C