Revue n°3 - Juin 2015
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Revue n°3 - Juin 2015
BUREAU DE Dépôt : BRUXELLES X - n° D’AgRéAtion : P201009 03 interview Ben Weyts 06 tracteurs agricoles 08 Contrôle en entreprise 10 Vie de la fédération 12 Chèques repas payCover : Vacances annuelles Limitation de responsabilité CMR 26 Sécurité routière Capacité professionnelle Bon de commande 21 24 Logistics in Wallonia Annonces 15 28 30 31 Union Professionnelle du Transport et de la Logistique Union professionnelle reconnue n°5451 Les promesses n'engagent que ceux qui les croient Commanditée par l’UPTR, l’étude du bureau d’audit et d’expertise financière BDO a mis en évidence l’état de santé alarmant du transport routier belge. • 29 % des entreprises présentent un « résultat d’exploitation » négatif. • 13 % des entreprises affichent des « fonds propres » négatifs. • 25 % des entreprises rencontrent des problèmes de « liquidité » • Le délai de paiement médian des factures de transport est de 65 jours Ces chiffres affolants n’empêchent pourtant pas nos politiciens régionaux d’avancer, têtes baissées, dans la voie d’une taxe kilométrique mal étudiée et surtout extraordinairement coûteuse. L’UPTR le répète à qui veut l’entendre : sur douze ans, les transporteurs (et ensuite leurs clients !) devront décaisser 1,6 milliard d’euro pour pouvoir, ensuite seulement, encore payer la taxe kilométrique belge… Hélas, il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. 1,6 milliard qui ne sera pas investi, ni dans l’infrastructure, ni dans l’économie belge ! Pour l’UPTR, c’est le principal scandale du contrat « Satellic ». Quel est l’homme politique qui finira par assumer cette invraisemblable gabegie ? Pourquoi cette irresponsable fuite en avant ? Qu’est-ce qui justifie à ce point que le cri d’alarme tiré par l’ensemble des acteurs économiques (fédérations de transport en tête, mais pas seulement !) reste, encore et toujours, sans réponses concrètes ? Les « engagements » du Gouvernement flamand se résument à juste un peu plus qu’un catalogue de bonnes intentions. Même à supposer que toutes ces promesses soient suivies d’effet, mathématiquement, elles ne permettent en rien d’amortir le choc pour les transporteurs belges. Et pour cause, un Gouvernement ne peut s’engager que par rapport à ses recettes ‘nettes’. Après déduction du 1,6 milliard d’euros du contrat « Satellic », ces précieuses recettes fiscales, auront déjà fondu comme neige au soleil Que les régions soient assoiffées d’argent frais, apparaît comme une évidence. Ce qui est moins évident à comprendre, c’est l’aveuglement à vouloir avancer dans une direction qui causera la destruction d’activités économiques, la perte d’emplois et au final la disparition de contribuables belges … Z.i. Hauts-Sarts Rue de l’Abbaye 138 B-4040 Herstal tél : 04 361 40 90 Fax : 04 367 73 51 [email protected] www.uptr.be L’UPTR aura prévenu : « le désespoir est mobilisateur et lorsqu'il devient mobilisateur, il devient dangereux ! » Bimestriel • 14e année Michaël Reul, Secrétaire Général, le 26/05/2015. La conclusion ? Pour payer la taxe kilométrique, il restera les camions étrangers ! Pas de problème donc, il suffisait d’y penser… Ce n’est pas pour eux que l’UPTR continue de se battre, c’est exclusivement pour ses transporteurs belges, car pour beaucoup d’entre eux, la taxe kilométrique sera fatale. JE SUIS CHAUFFEUR BELGE UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin Interview Ben Weyts sur le grill ! Le ministre flamand de la mobilité et des travaux publiques a accepté, le 22 avril dernier, de répondre aux questions de l’UPTR. Taxe kilométrique, accès à la profession, contrôle technique, décret essieux, infrastructures routières, … Autant de compétences aux conséquences directes pour les finances des transporteurs ! La liaison Oosterweel est un dossier qui avait déjà été lancé au cours du gouvernement précédent. Où en est-on actuellement ? Ce gouvernement flamand a débloqué ce dossier oosterweel étape par étape. nous avons évité la menace de réclamation en dommages et intérêts. nous avons fourni de nouvelles garanties de qualité de vie avec l’allongement du tunnel sous le canal Albert et une possibilité d’un recouvrement dans un stade ultérieur. nous avons donné une approbation de principe pour le gRUp oosterweel et nous avons clarifié les choses quant au financement et au timing de l’ensemble du projet. Le premier coup de pelle doit être donné en 2017. on a déjà perdu beaucoup trop de temps. La congestion autour d’Anvers paralyse les gens et notre économie. La liaison oosterweel ne sera totalement opérationnelle qu’en 2022, au mieux. A l’automne 2015, nous lancerons les travaux préparatoires : compression des gaines de canalisations sous la R1, déplacement des conduites d’utilité publique et d’écoulement, démolition de bâtiments, assainissement du Lobroekdok, 3 déplacement du groot Schijn dans la zone entre la R1 et ten Eekhovelei, construction d’une nouvelle station de pompage. En fait, de nombreux coups de pelle vont être donnés cette année déjà à Anvers et aux alentours. En attendant, nous achèverons évidemment les ‘quick wins’. En 2014, 7 quick wins ont déjà été réalisés et 13 – dont 10 cette année – sont au planning pour une exécution rapide. De cette manière, nous souhaitons aussi améliorer la situation sur la route à court terme. Le gouvernement précédent vous a laissé en héritage le délicat dossier de la taxe kilométrique. Croyez-vous que le processus sera au point à temps, c’est-à-dire en 2016 ? La taxe kilométrique intelligente pour poids lourds sera introduite en 2016. Je suis de près les préparatifs et je peux confirmer que l’ensemble du système sera prêt techniquement. fonction de l’organisme auquel elle s’adresse, l’UPTR reçoit des réponses différentes… Mais il est aussi très important de consulter le secteur. Actuellement, les négociations ont lieu avec les différentes parties prenantes. Les discussions portent en premier lieu sur le tarif, le réseau routier, et les mesures d’accompagnement. a) Quid de l’accès à la profession (et au marché) pour les entreprises de transport professionnelles qui effectuent du transport pour compte de tiers ? Quoi qu’il en soit, la taxe kilométrique veillera à ce que chaque usager de la route – donc aussi les étrangers – paie une contribution pour l’utilisation de notre infrastructure. Concernant la 6e réforme de l’Etat, nous voudrions vous demander qui est compétent pour les thèmes suivants. En b) Quid de la formation permanente pour le maintien du permis de conduire (code 95) ? c) Quid de l’accompagnement dans le transport exceptionnel ? Plan & Ride Le logiciel de gestion des livraisons pour le Transport et la Distribution • Application web sécurisée • Pas d’investissement en matériel informatique, pas de frais de maintenance • Fonctionne sur PC, iPad, Iphone, Android, etc • Différents niveaux d’accès (direction, magasinier, chauffeur) • Suivi en temps réel de vos livraisons par vos donneurs d’ordres • Import / Export des données et archivage OCR des bons de livraison • Gestion des euro-palettes • Calcul du prix de transport et suivi facturation Supported by Transport-IT SPRL Place du Remblai 7 • 1480 Tubize Administration / Vente : 0479 75 91 83 • Technique : 0479 75 91 85 [email protected] • www.transport-it.be 4 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin il reste effectivement quelques zones d’ombre. Les autorités fédérales et les régions ont une opinion différente concernant la portée du transfert de compétences réalisé par la 6e réforme de l’Etat. Je regrette fortement cette confusion. Le gouvernement flamand a d’ores et déjà approuvé le projet de règlement en matière de compétences par rapport à la mobilité, aux travaux publics, au transport et à la politique de sécurité routière. Récemment, nous avons aussi demandé l’avis du Conseil d’Etat. Ceci devrait, je l’espère, clarifier les choses assez rapidement quant au partage des compétences entre les autorités fédérales et les régions. nous attendons l’avis du Conseil d’Etat dans le courant du mois de mai. Vous êtes exclusivement compétent pour les poids (poids total et poids par essieu). Que pensez-vous de la position de l’UPTR qui propose de sanctionner plus lourdement la surcharge sur le poids total (concurrence déloyale cachée car on transporte davantage que le poids max. autorisé) qu’un surpoids sur un ou plusieurs essieux ? Je suis conscient de cette problématique. C’est pourquoi je compte bien étudier la proposition de l’UptR. nous devons trouver une bonne manière de transformer cela en règlement, de manière à éviter de nouveaux abus. Les transporteurs doivent-ils s’attendre à un contrôle technique flamand qui serait (peut-être) différent de celui des deux autres régions ? Aujourd’hui, les trois régions appliquent les mêmes standards. Les contrôles techniques sont aussi similaires dans toutes les régions. il est vrai que la 6e réforme de l’Etat donne la possibilité aux régions de donner une touche personnelle à la structure, à la procédure et au contenu du contrôle technique. Mais je veux souligner que l’objectif n’est pas de réformer totalement l’inspection technique. Ceci peut créer de la confusion. De plus, la procédure est déterminée en grande partie par l’Europe. 5 Juridique Utilisation « inappropriée » des tracteurs agricoles : Une terminologie diplomatique pour parler de « concurrence déloyale » ! Cela fait des années que l’UPTR dénonce, avec force, la concurrence déloyale exercée, sur la voie publique, par les tracteurs agricoles, sur les activités de transport. A l’initiative de l’UPTR, une récente question parlementaire a permis à la Ministre Galant d’objectiver la problématique dont les résultats sont plus qu’interpellants ! En dix ans, 15.000 nouveaux tracteurs agricoles ont envahi les routes belges, soit une augmentation de 9,24 %. Peut-être a-t-il échappé à l’UPTR que la taille des surfaces agricoles (voire du territoire belge ?) avait augmenté ces dernières années au point de justifier une telle augmentation ? Après avoir fait constater par huissier que de nombreux « agriculteurs » (?!?) travaillaient constamment sur le chantier de la RN 5 à Philippeville et mis le Ministre wallon des Travaux publics, Maxime Prévot, en demeure de contrôler la légalité de ce qui se passait sur les chantiers publics dont il assume la responsabilité, l’UPTR attend désormais une réaction politique à la mesure de l’enjeu économique qu’est une concurrence normale entre les acteurs économiques … Ni plus, ni moins ! Pour l’UPTR, si la situation économiquement malsaine du moment devait perdurer, c’est le maintien de l’actuel régime fiscal du ‘diesel rouge’ qu’il conviendrait de remettre en question. Michaël Reul, Secrétaire général 6 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin Question de M. Benoit Hellings (Ecolo-Groen) à la ministre de la Mobilité, sur "le transport de marchandises au moyen de tracteurs agricoles sur la voie publique" « La plaque agricole a été instaurée pour éviter un avantage compétitif et une concurrence déloyale des tracteurs dans le transport de marchandises. Les tracteurs agricoles n'ont pas vocation à servir de véhicule de transport mais peuvent apposer ces plaques pour bénéficier d'une série de dérogations comme la taxe de circulation ou l'eurovignette réduite et le droit d'utiliser du diesel rouge. • Combien de tracteurs agricoles sontils enregistrés à la DiV? • Est-il possible d'être transporteur routier professionnel et de disposer d'une plaque agricole? • Le SpF Mobilité délivre-t-il à des acteurs économiques issus du monde agricole des licences de transport pour compte de tiers? • Combien en disposent? Combien de tracteurs sont-ils concernés? • A-t-on prévu un contrôle des situations de concurrence déloyale? » Jacqueline Galant, Ministre • La DiV compte 180.000 tracteurs agricoles dont 78.000 disposent d'une plaque g ou plaque agricole. Si une personne désire immatriculer un tracteur agricole à la DiV sans disposer de cette autorisation du SpF Finances ou si elle décide d'affecter le tracteur à des activités non agricoles, la DiV lui délivrera une plaque ordinaire et le tracteur ne pourra pas circuler avec du gasoil rouge. La plaque g est liée à une procédure fiscale permettant un usage mixte du tracteur. La part des activités agricoles doit représenter au moins 50 % des activités du véhicule pour pouvoir bénéficier de ce régime. pour effectuer des activités de transport, l'entreprise doit posséder la capacité professionnelle, être établie en Belgique, être honorable et disposer d'une capacité financière suffisante pour chaque véhicule. L'activité de transport de marchandises pour compte de tiers doit être mentionnée dans ses statuts. • Le SpF Mobilité et transport doit délivrer des licences aux acteurs issus du milieu agricole qui en font la demande et qui remplissent les conditions. • 679 entreprises ayant comme activité principale l'agriculture, la sylviculture ou la pisciculture disposent actuellement d'une licence de transport pour compte de tiers. • 2.468 véhicules enregistrés comme tracteurs agricoles disposent d'une licence de transport, parmi lesquels 506 sont immatriculés avec une plaque rouge. Le contrôle des tracteurs agricoles représente 3,6 % des contrôles effectués par le Contrôle du transport routier. En 2014, deux cent quarante contrôles ont été effectués et treize infractions ont été constatées. Je vous transmets le nombre de véhicules enregistrés comme tracteurs agricoles par la DiV. 7 Juridique Une rubrique de Déroulement d’un contrôle d’entreprise par un contrôleur du service d’inspection du transport routier du SpF Mobilité et transports Pour stimuler la sécurité sur la route ainsi qu’une concurrence loyale, chaque transporteur est régulièrement soumis en Belgique à un contrôle en entreprise. Ceci se passe aussi bien dans des entreprises qui effectuent du transport pour le compte de tiers que dans des sociétés qui procèdent au transport pour leur propre compte. La législation contrôlée est tant nationale qu’internationale. Des contrôles d’entreprises sont également effectués en entreprise par les autorités locales des autres états membres européens et conformément à cette même législation. Le contrôleur examine notamment si l’entreprise est en ordre par rapport à la licence nécessaire et au siège administratif, si les temps de repos et de conduite sont respectés, si les chauffeurs disposent des permis de conduire requis. il contrôle en outre si le dirigeant et/ou le manager transport remplit effectivement ses tâches quotidiennes. Les contrôles sont aussi bien annoncés qu’inopinés. En cas de contrôle annoncé, le contrôleur envoie, une quinzaine de jours avant, une lettre pour prévenir la société de la date du contrôle et lui signaler quelles données et quels documents il faut préparer, par exemple les CMR, factures, feuilles de route,… Au préalable, le contrôleur aura déjà effectué une recherche sur la société où il doit se rendre. Sur place, il vérifiera si toutes les données correspondent à la réalité. Les entreprises qui ne 8 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin suivent pas les règles, par exemple en effectuant un transport sans la licence nécessaire ou en ne respectant pas les temps de conduite et de repos, sont de nature à crisper les contrôleurs comme les transporteurs qui travaillent honnêtement. La plupart des porteurs et des tracteurs sont équipés d’un tachygraphe digital. Légalement (cfr. AR 14/7/2005 art. 17§1), le transporteur doit télécharger tous les deux mois les données provenant de l’unité embarquée et toutes les trois semaines celles issues des cartes chauffeur et les conserver par un back-up. il existe un grand nombre de logiciels différents pour effectuer ce téléchargement. En fonction de ses besoins (contrôle, calcul des salaires, …), le transporteur a le choix du système pour autant que l’archivage légal soit assuré et que les données puissent être mises à disposition du contrôleur. UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin pour un contrôle fluide, il est essentiel tion du type d’infraction, l’affaire sera chaque transporteur peut consulter le que ces données digitales soient cor- traitée par l’Auditeur du travail ou le rectement mises à disposition. Un des procureur du Roi. Chaque juge décide site web du SpF Mobilité et transports, à savoir www.mobilit.begium.be, problèmes pratiques qui surgit régu- alors lui-même s’il y a lieu de poursui- pour trouver des informations com- lièrement pendant le contrôle, c’est la mise à disposition du contrôleur de vre et, dans l’affirmative, quelle sanc- plémentaires. tion il conviendra d’appliquer. Si la per- ces données digitales. Une des tâches sonne concernée n’est pas d’accord, il Carine Vanhese du dirigeant et/ou du manager trans- pourra faire appel de ce verdict. Responsable port consiste pourtant à assister le manager conformément à son mandat et sa mission de personne qualifiée. Après que toutes les données demandées et documents ont été remis, le contrôleur les emmène avec lui et va poursuivre le contrôle. Si le contrôleur constate des infractions, il établira un procès-verbal et en informera les contrevenants. Si un procès-verbal est établi, il sera envoyé au Ministère public. En fonc- De plus, le SpF Mobilité et transports va bientôt introduire, pour certaines infractions, une nouvelle procédure d’amendes administratives si le tribunal n’a pas traité le dossier dans les trois mois. DG Transport routier et Sécurité routière Contrôle Transport routier Détecter les infractions, telle est la tâche principale d’un contrôleur, mais en qualité de fonctionnaire, il est aussi au service du citoyen et donnera dès lors des réponses aux questions que peut avoir le transporteur. En outre, Professional Transport Training Centre, la formation en mode professionnel. PTTC se positionne comme le centre de référence pour la formation des chauffeurs routiers. Nos formateurs bénéficient d’années d’expérience dans le secteur du transport routier. PTTC garantit aux transporteurs un service complet : cours théoriques dans différentes localités, pistes pour les cours pratiques et soutien administratif dans la récupération des interventions financières (FSTL, Chèques Formation et KMO Portefeuille). Découvrez nos modules (aussi au sein de votre entreprise) : • Formations continues : Conduite défensive • Conduite économique • Utilisation du tachygraphe • Arrimage • Documents de transport • Temps de conduite et de repos • Constat d’accident • Premiers soins • Gestion du stress • Communication • Code de la route • Gestion des conflits • Formations ADR : initiations et recyclages colis/citernes • initiations et recyclages carburants liquides • initiations et recyclages conseillers à la sécurité N’attendez pas pour planifier vos modules et confiez vos formations aux professionnels de PTTC ! 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L’UPTR participe, propose, négocie, réagit … • 07/03 - Forum UPTR : Soirée spéciale « taxe kilométrique » à tournai en présence de Satellic sa • 11/03 - Séminaire Fultrans à l’UPTR : ADR et 6ème réforme de l’Etat • 17/03 - Bruxelles formation : présence UptR au village métier de SkillsBelgium lors de l’épreuve nationale chauffeurs poids-lourd • 19/03 - Forum UPTR : Soirée spéciale « taxe kilométrique » à Herentals en présence de Johan Schoups, Administrateur général de Viapass. • 23/03 et 07/05 - UPTR / Febetra / TLV : concertation interne taxe kilométrique • 24/03 - Forum UPTR : Soirée spéciale « taxe kilométrique » à Courtrai, en présence de Viapass • 25/03 - Concertation Benelux : Salaire minimum en Allemagne, taxe kilométrique, Assurances RC, interprétations temps de conduite et de repos (45 heures), eCMR • 26/03 - Forum UPTR : Soirée spéciale « taxe kilométrique » à Liège en présence du Ministre du Budget Christophe Lacroix. • 27/03 - Cabinet de la Secrétaire d’Etat bruxelloise pour la Sécurité routière, Bianca Debaets 6ème réforme de l’Etat et taxe kilométrique • 30/03 et 07/05 - Problématique des temps d’attente au Port d’Anvers • 31/03 - Table ronde Transport organisée à l’initiative du Secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude sociale, Bart tommelein, en présence également de la Ministre de la Mobilité, Jacqueline galant • 15/04 - Discussion avec le Ministre Bruxellois du budget, Guy Vanhengel : taxe kilométrique • 15/04 - Participation à l’étude d’impact économique de la taxe kilométrique commanditée à l’UCL • 17/04 - SPF Mobilité : Comité de concertation formation continue obligatoire, eCMR, cours et examen d’accès à la profession : exemptions • 20/04 et 28/05 - Bruxelles mobilité : taxe kilométrique 10 • 24/04 - Assemblée générale FEDIEX en présence du Ministre wallon de l’économie et de l’industrie, Jean-Claude Marcourt : problématique des surcharges à l’essieu, 44 tonnes de/vers la France, taxe kilométrique UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin • 28/04 et 27/05 - SPF Mobilité : Commission bilatérale Bosnie et Macédoine • 28/04 - Rencontre UPTR - Ben Weyts, Ministre flamand de la Mobilité et des Travaux publics taxe kilométrique • 29/04 - Agoria / Febiac / Federauto / UPTR / Febetra / TLV Rencontre avec les administrations régionales au sujet de la « formule-pont » • 29 et 30/04 - Salon Transport & Logistics à Liège avec conférence de l’UptR sur la taxe kilométrique • 06/05 - Parlement flamand : débat avec les députés groen sur la taxe kilométrique • 18/05 - Parlement flamand : débat avec les députés nVA sur la taxe kilométrique • 22/05 - Taxe kilométrique : présence UptR à la présentation donnée par Satellic sa • 26/05 - VOKA Campine : Conférence sur la taxe kilométrique L’UPTR communique • Exonération des cotisations sociales sur les heures de disponibilité : l’UptR remet ses propositions au Ministre de l’Emploi et de l’Economie. • Véhicules de société : obligation de déclaration des véhicules utilitaires • Fishing expedition par l’Inspection Spéciale des Impôts (ISI) : L’UptR se pose des questions sur la légalité de ces pratiques. L’UPTR dans les médias • 27/03 - L’Echo : Menace d’actions contre la taxe kilométrique • 27/03 - L’Avenir : Taxe kilométrique : les transporteurs envisagent des actions • 27/03 - Sud Presse : Taxe kilométrique : les fédérations des transporteurs envisagent des actions contre cet impôt supplémentaire • 03/04 - Trends Le Vif : Les camionneurs victimes collatérales de la guéguerre entre Fédéral et Régions • 23/04 - L’Avenir : Les poids-lourds sous les portiques « On peut très bien respecter le poids total autorisé de 44 tonnes sur cinq essieux, mais dépasser la masse maximal par essieu. Parce que, souvent, on charge contre la paroi du camion, ce qui est plus sûr en cas de freinage. Nous disons depuis des années que le chauffeur n’a pas d’emprise sur cette donnée. Ce n’est pas comme un excès de vitesse. Il n’y a pas d’intention, nécessaire au niveau pénal. Mais on ne veut pas entendre d’explications et prendre en compte l’humain » • 23/04 - L’Avenir : Redevance au kilomètre : la ‘révolution’ s’annonce « Ce sera une redistribution des cartes qui, sans compensations, peut-être fatale à tout le secteur en Belgique » • 13/05 - L’Echo « Les chiffres démontrent clairement que, dans l’état actuel des choses, le secteur Transport est incapable de supporter toute nouvelle charge supplémentaire » • 13/05 - L’Avenir : Taxe kilométrique pour camions : le pronostic vital des transporteurs est déjà engagé • 13/05 - Sud Presse : Le secteur du transport incapable de supporter une taxe kilométrique, selon l’UPTR • 13/05 - La Libre : L’UPTR estime que le secteur du transport en Belgique est incapable de supporter toute nouvelle taxe supplémentaire • 13/05 - RTL-TVI : J. T. « La taxe kilométrique est ‘la’ catastrophe absolue pour les transporteurs belges qui ont déjà la tête sous l’eau » • 15/05 - L’Echo : La taxe au kilomètre risque de tuer les transporteurs les plus faibles • 19/05 - Sud Presse : Les engagements du gouvernement flamand sont tout sauf concrets 11 Social Monizze fait économiser 25 millions d’euros au marché belge La date butoir du 1er octobre 2015 annonce la disparition des chèques-repas en papier et présage un semestre de lutte sans merci entre le duopole monolithique et le ‘digital native’ Monizze pour la conquête des 30% de parts de marché restants. Monizze investit plus que jamais dans l’innovation et le recrutement afin de maintenir son statut de trublion. Depuis la signature des arrêtés ministériels initiant les chèques-repas électroniques en 2011, rares sont les entrepreneurs belges qui ont osé se lancer à la conquête de ce marché politiquement instable et cadenassé sur le plan économique. Avec l’appui d’investisseurs visionnaires et beaucoup d’audace, Monizze fut la première société belge à proposer un système de distribution par carte à puce, réduisant considérablement les frais d’administration pour les commerçants et entreprises. À dater du 1er octobre, l’électronique sera la norme et comme près de 500.000 utilisateurs sur un total d’environ 1.650.000 n’ont toujours pas migré, il est fort à parier que le printemps et l’été 2015 seront le théâtre d’une lutte acharnée à la conversion. grâce à son mode de fonctionnement agile et son leitmotiv de ‘qualité au meilleur prix’, Monizze s’impose comme challenger sur le marché, incitant ses concurrents à réviser en permanence leurs offres et tarifs. Le trublion des chèques-repas électroniques entend bien poursuivre ses efforts pour bousculer le cours de la bataille en préparant plusieurs innovations accroissant le confort d’utilisation. 12 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin « Une étude IDEA Consult confirme que, outre la garantie de 8.000 emplois en Belgique, les titres-repas stimulent la consommation à concurrence de 400 millions d’euros de dépenses qui seraient, dans un autre cadre, épargnés (300 millions d’euros) ou déboursés à l’étranger (100 millions d’euros). Cette garantie se pérennisera à partir du moment où l’ensemble des consommateurs et commerçants belges passeront le 1er octobre 2015 à la version électronique des chèques-repas », souligne Jean-Louis Van Houwe, CEo et co-fondateur de Monizze. « Depuis son lancement en 2011, Monizze a permis à l’ensemble des entreprises et commerçants belges d’économiser près de 25 millions d’euros en frais de gestion alors que nos propres clients ont réalisé une économie d’environ 65%. Le tout, en jouissant d’un service plus performant. » pour plus d’informations : www.monizze.be « En tant que partenaire d’affaires, nous ne pouvons que constater avec satisfaction une réduction de nos coûts administratifs de 80% suite à l’intégration de la solution Monizze. Nos relations sont à l’image du service délivré : hautement efficaces et conviviales. » Anne Goovaerts, Human Resources Director, Agoria. Juin 2015 La newsletter de PayCover asbl Secrétariat Social reconnu n°995 Vacances annuelles Qui a droit aux vacances annuelles ? Le droit aux vacances annuelles est attribué à tous les travailleurs qui, pendant l’année calendrier qui précède l’année des vacances (= année d’exercice des vacances), peuvent justifier de prestations effectives (ou assimilées) qui relèvent du régime belge de sécurité sociale des travailleurs salariés. Les personnes suivantes, notamment, peuvent revendiquer leur droit à des vacances : • travailleurs, employés, apprentis reconnus (classes moyennes ou industriels) qui, pendant l’année d’exercice des vacances, ont fourni une prestation sous le régime général de sécurité sociale. FLANDRE Engelse Wandeling 2/K07G 8500 COURTRAI T. 056 60 17 38 - F. 056 61 36 03 • Les jeunes de moins de 25 ans au 31 décembre de l’année d’exercice des vacances qui ont commencé à travailler après la fin de leurs études ou de leur formation en tant qu’employé ou ouvrier. ils peuvent, sous certaines conditions, revendiquer des jours de vacances dans le cadre du régime de vacances pour les jeunes (voir infra). • Les travailleurs âgés d’au moins 50 ans au 31 décembre de l’année de référence et qui ont été en chômage complet ou en incapacité de travail pendant l’année référence, peuvent revendiquer, sous certaines conditions, des jours de vacances dans le cadre du régime de vacances pour les seniors (voir infra). Jusqu’il y a peu, les dispositions en matière de droit aux vacances sur base des prestations de l’année précédente BRUXELLES Avenue du Port 104-106 1000 BRUXELLES T. 02 421 07 25 - F. 02 420 67 79 [email protected] - www.paycover.be avaient des conséquences importantes pour certaines personnes. Les personnes ayant exercé un emploi à l’étranger, les personnes ayant travaillé avant cela dans un cadre statutaire,… n’avaient pas droit – ou avaient un droit limité – aux vacances. Depuis 2012, le principe des jours de vacances sur base des prestations de l’année calendrier précédente a été affaibli, sous pression de l’Europe, en créant le droit aux vacances supplémentaires également appelées vacances européennes (voir infra). Comme indiqué ci-dessus, le droit général aux vacances se base sur les prestations de travail dans le cadre du régime de sécurité sociale pour travailleurs salariés dans l’année d’exercice des vacances. WALLONIE Z.I. Hauts Sarts - rue de l’Abbaye 138 4040 HERSTAL (LIEGE) T. 04 361 40 95 - F. 04 367 73 51 DISCLAIMER : Les informations synthétisées dans cette lettre d’information sont communiquées à titre purement informatif et sous toutes réserves. Ces informations sont subordonnées à l’appréciation souveraine des cours et tribunaux. Octroi du droit aux vacances annuelles : absences assimilées au travail normal effectif Causes de suspension du contrat de travail Accident de travail ou maladie professionnelle Maladie ou accident (non professionnel) Congé prophylactique Repos d’accouchement Arrêt de travail pour cause de grossesse Arrêt de travail pour cause d’allaitement Pauses d’allaitement Congé de paternité (conversion du congé de maternité en congé de paternité en cas de décès ou d'hospitalisation de la mère) Congé pour naissance et congé d’adoption Congé pour soins d’accueil Les jours d’absence couverts par le salaire et à prendre en compte pour le calcul de la cotisation vacances annuelles (par ex. jours fériés et jours de remplacement) Les jours de vacances légaux et supplémentaires Jours de vacances supplémentaires (= vacances européennes) Les jours de vacances selon une CCT rendue obligatoire par AR Les jours de repos compensatoires dans le secteur de la construction Les jours de repos compensatoires dans le cadre de la réduction du temps de travail Période d’adaptation temporaire de crise de la durée du travail (= réduction collective du temps de travail) Période de réduction individuelle des prestations de travail (= crédit-temps de crise) Période de suspension totale ou partielle du contrat de travail (= chômage économique des employés) Appel sous les armes (et assimilé) Rappel sous les armes Service comme objecteur de conscience ou service dans la protection civile Exécution de tâches civiles (par ex. en tant que membre du conseil de famille, témoin au tribunal, juré, membre d’un bureau de vote) Exercice d’un mandat public Mission dans un comité paritaire, un tribunal du travail Mission en tant que délégué syndical Participation à des stages ou des journées d’études pour la promotion sociale, la formation ou la formation syndicale Congé éducatif payé Chômage temporaire pour raison économique Chômage économique pour employés Grève reconnue Lock-out 14 La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 Durée de la période assimilée La période d’incapacité totale temporaire Les 12 premiers mois de la période d’incapacité partielle, si l’incapacité est d’au moins 66 % Les 12 premiers mois Période totale Période de 15 (17 ou 19) semaines : les 6 (ou 8) semaines avant l’accouchement et 9 (ou 11) semaines à partir de l’accouchement Période totale Période au cours de laquelle l’intéressée peut revendiquer des allocations de maternité, mais au maximum jusqu’à la fin du 5e mois après l’accouchement Période limitée à 9 mois à partir de la naissance de l’enfant Période totale Période totale prévue par la loi Période de maximum 6 jours par an Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale 12 derniers mois de l’interruption Période totale 12 derniers mois de l’interruption Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale Période totale La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 Certaines périodes d’absence pendant l’emploi sont assimilées à des prestations de travail effectives. Octroi du droit aux vacances annuelles Les vacances doivent être prises dans les 12 mois qui suivent la fin de l’année d’exercice des vacances. Congés pris individuellement A défaut d'accord paritaire ou collectif au niveau de l’entreprise, la date des congés (ou ce qu’il en reste) est fixée d'un commun accord entre l'employeur et le travailleur. La loi prévoit ce qui suit en matière d’octroi de jours de vacances individuels : vacances si cela peut perturber le bon déroulement du travail. Régulièrement, des « litiges » surviennent sur la prise de jours de vacances individuels. il est important de savoir que l’accord de l’employeur est indispensable. Le travailleur ne peut donc jamais fixer unilatéralement la date de ses vacances. il est néanmoins possible que l’accord de l’employeur soit tacite. Ceci implique que : • il est interdit de reporter les jours de vacances légaux sur l’année suivante ou de prendre déjà des vacances pour l’année suivante ; • en cas d’impossibilité de prendre ses vacances, le travailleur perd son droit sur les jours de vacances non pris. Le pécule de vacances dû pour ces jours est, dans une telle situation, payé ; • Un travailleur n’a pas seulement le droit de prendre des vacances, mais aussi l’obligation. Les vacances peuvent être prises aussi bien collectivement qu’individuellement. Fermeture collective Si l’employeur souhaite prévoir une période de fermeture collective de l’entreprise, les travailleurs ou leurs représentants doivent d’abord être consultés afin de fixer dans un contrat la période de fermeture. Après avoir fixé unanimement la période de fermeture, celle-ci doit être rendue publique. Une copie de la décision doit être fournie aux travailleurs et un exemplaire de l’accord doit être envoyé à l’inspection des Lois Sociales. Lorsqu’un travailleur n’a pas droit aux vacances légales totales ou partielles, il peut, s’il satisfait à certaines conditions, bénéficier d’allocations de chômage pour les jours de fermeture collective pour lesquels aucun pécule de vacances n’est versé. pour cela, l’employeur fournit un « C3.2 A ». Le travailleur remplit un formulaire C3.2 – Employé et fournit ces documents à son organisme de paiement. • les vacances doivent être octroyées avant le 31 décembre de l’année de vacances ; • si le travailleur ne peut prendre ses vacances pour des raisons indépendantes de sa volonté, il perd le droit aux vacances. L’employeur paie dans ce cas le simple et le double pécule de vacances ; La justice part du principe qu’un travailleur pose un acte de rébellion s’il ne tient pas compte du refus clair de son employeur concernant l’octroi d’une période de vacances aux dates fixées unilatéralement par le travailleur. Dans une telle situation, il vaut mieux mettre le travailleur en demeure. La durée des congés payés • les vacances seront octroyées aux travailleurs avec des enfants en âge d’aller à l’école de préférence pendant les vacances scolaires ; • à moins que le travailleur ait un souhait différent, la période ininterrompue de 2 semaines doit être accordée entre le 1er mai et le 31 octobre ; pour les travailleurs de moins de 18 ans au 31 décembre de l’année d’exercice des vacances, la possibilité est offerte de prendre une période ininterrompue de 3 semaines. Une période de vacances ininterrompue d’une seule semaine doit en tout cas être garantie ; • le solde des jours de vacances sera épuisé pendant une période d’activité réduite, à l’occasion de fêtes régionales, locales ou autres ou pour faire un « pont » ; • prendre des demi-jours de vacances est interdit sauf : - si les demi-jours de vacances sont complétés par un demi-jour d’inactivité ordinaire ou un demi-jour de vacances supplémentaire ; - si le travailleur demande à répartir 3 jours de la 4e semaine de vacances sur des demi-journées. L’employeur peut toutefois s’opposer à la répartition des jours de La durée des vacances est calculée différemment selon que le travailleur est un ouvrier ou un employé. Ouvriers La durée des congés payés annuels est déterminée pour les ouvriers par la caisse de vacances à laquelle l’employeur est affilié. on détermine d’abord les jours de travail effectifs ou assimilés au cours de l’année d’exercice des vacances. Sur base du nombre de jours de travail effectifs ou assimilés au cours de l’année d’exercice des vacances, l’ouvrier a droit à un certain nombre de jours de vacances, avec un maximum absolu de 4 semaines, à savoir 20 jours de vacances dans un régime de 5 jours/semaines (24 jours dans un régime de 6 jours/semaine). Chaque année, l’onVA fournit aux employeurs qui sont affiliés à cet organisme une liste nominative des ouvriers qu’ils emploient, avec mention du nombre de jours de vacances auxquels le travailleur à droit. Cette information est délivrée sur papier ou sous forme magnétique. Les employeurs peuvent aussi consulter les données de leurs travailleurs directement (en ligne) sur le site portail de la sécurité sociale. 15 Durée des congés payés pour ouvriers (temps plein) Jours de travail effectifs normaux et jours d’inactivité assimilés 231 et plus de 221 à 230 de 212 à 220 de 202 à 211 de 192 à 201 de 182 à 191 de 163 à 181 de 154 à 162 de 144 à 153 de 135 à 143 de 125 à 134 de 106 à 124 de 97 à 105 de 87 à 96 de 77 à 86 de 67 à 76 de 48 à 66 de 39 à 47 de 20 à 38 de 10 à 19 de 0 à 9 Jours de vacances (exprimés en jours dans un régime de travail à temps plein de 5 jours par semaine) 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Durée des congés payés pour employés (temps plein) Mois prestés ou assimilés au cours de l’année d’exercice des vacances 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 16 Jours de vacances effectifs si les prestations sont réparties sur : 6 jours/semaines 5 jours/semaines 2 2 4 4 6 5 8 7 10 9 12 10 14 12 16 14 18 15 20 17 22 19 20 24 La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 Les ouvriers eux-mêmes reçoivent une carte vacances de la caisse de vacances avec le nombre absolu de jours de congé, exprimé dans un règlement du travail standardisé de 5 jours/semaine. Employés Emploi à temps plein pour les employés ‘à temps plein’, les vacances correspondent à 2 jours de congé par mois de travail complet (ou assimilé) entre le 1e janvier et le 31 décembre de l’année de référence. C’est ainsi que le nombre de jours de vacances est obtenu dans un régime de 6 jours. Dans ce régime, le nombre maximal de congés est de 24, ou 4 semaines complètes de vacances. Si le travail est réparti sur 5 jours/semaine, la formule suivante est alors d’application : X (ou le nombre de jours de vacances dans un régime de 6 jours) x 5/6 (ou 4/6 si l’emploi à temps complet est réparti sur 4 jours/semaine), arrondi à l’unité supérieure. Le calcul des vacances se déroule de la même manière pour tous les employés, sans distinction d’âge ou d’ancienneté. D’un point de vue strict, on a seulement droit à des jours de vacances par mois complet presté. Dans la pratique, le droit aux vacances annuelles est déterminé en tenant compte du travail presté. Dans le cas de différents accords, il est usuel d’additionner tous les « contrats » et de déterminer ainsi le droit aux vacances sur base des mois complets prestés. Emploi à temps partiel pour les collaborateurs à temps partiel, le mode de calcul est identique – en proportion - à celui des collaborateurs à temps plein. Dans ce cas, le droit est limité à une absence de 4 semaines. Si le travailleur change de régime à temps partiel au cours de l’année de vacances, un nouveau calcul s’impose. La problématique est toutefois trop complexe pour en exposer ici le détail. La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 Vacances-jeunes Les jeunes collaborateurs qui commencent tout juste à travailler après avoir quitté l’école peuvent bénéficier de vacances-jeunes. Les jeunes travailleurs ont droit, pendant la première année calendrier suivant l’année au cours de laquelle ils ont achevé leurs études, à un certain nombre de jours de vacances (et un pécule de vacances correspondant) en rapport avec leurs prestations de travail selon les principes ordinaires. par ailleurs, ils ont droit à des jours de congé supplémentaires (= « vacancesjeunes ») de manière à ce qu’ils puissent prendre 4 semaines de vacances au total. Les jeunes peuvent pour cela bénéficier d’allocations de vacancesjeunes. Les conditions suivantes sont d’application pour l’octroi des vacancesjeunes : • le jeune doit avoir moins de 25 ans au 31 décembre de l’année référence (= année d’exercice de vacances ou année au cours de laquelle il entre pour la première fois au service d’un employeur) ; • il doit avoir achevé ses études, son apprentissage ou sa formation au cours de l’année d’exercice des vacances ; • à la fin de ses études, son apprentissage ou sa formation, il doit avoir travaillé pendant l’année d’exercice des vacances en tant que salarié avec un ou plusieurs contrats de travail pendant au moins un mois ; cet emploi d’au moins un mois pendant l’année d’exercice des vacances doit en outre comporter au moins 13 jours de travail effectif ou assimilé. Vacances-seniors Un droit à des vacances complètes est prévu pour les personnes d’au moins 50 ans qui reprennent le travail après une période de chômage complet ou d’invalidité et qui, sur base de dispositions ordinaires, n’ont pas droit ou ont un droit limité aux vacances. Ces collaborateurs ont, au cours de l’année de vacances qui suit celle pendant laquelle ils étaient chômeurs complets ou en incapacité (= année d’exercice des vacances), droit à un certain nombre de jours de congé (et au pécule correspondant) en rapport avec le nombre de jours de travail prestés pendant l’année d’exercice des vacances. ils ont en outre droit à des jours de vacances supplémentaires qui leur donnent la possibilité de prendre 4 semaines de vacances au maximum. prendre des vacances seniors constitue un droit et non une obligation. Le travailleur recevra une indemnité de l’onEM pour ces jours. Les conditions suivantes doivent être remplies pour ouvrir le droit aux vacances seniors : • le travailleur doit être lié par un contrat de travail et relever du champ d’application de la législation relative aux vacances annuelles ; • le travailleur doit avoir au moins 50 ans au 31 décembre de l’année calendrier qui précède l’année au cours de laquelle les vacances sont prises ; • avoir épuisé les journées de ‘vacances ordinaires’ Débuter une activité par ‘débuter une activité’, il faut comprendre la situation d’un travailleur qui est pour la première fois employé par un ou plusieurs employeurs dans le régime général du travailleur salarié, et ceci jusqu’à ce que le travailleur ait pu bénéficier de 4 semaines de vacances proportionnellement au régime de travail qui est le sien au moment où il prend ses congés. Les situations suivantes relèvent de cette notion de début d’activité : le travailleur qui commence sa carrière professionnelle en tant que salarié, qui exerce une activité en tant que salarié après une période d’activité à l’étranger, qui passe d’un statut d’indépendant à celui de salarié, qui passe du secteur public au secteur privé,… Reprise d’une activité par ‘reprise d’activité’, il faut comprendre chaque activité d’un travailleur qui, avant la reprise : • était chômeur complet ; • le travailleur doit avoir été chômeur complet ou invalide (= à partir du 13e mois d’incapacité de travail) pendant l’année de référence et, pour cette raison, n’avoir eu aucun droit à 4 semaines de congés payés. Vacances supplémentaires Sous la pression de l’Europe, une législation a vu le jour en 2012 relative aux vacances supplémentaires. Si le travailleur (employé ou ouvrier) veut bénéficier de ‘vacances supplémentaires’ (ou ‘vacances européennes’) dans l’année au cours de laquelle il commence ou reprend son activité, il doit alors satisfaire aux conditions suivantes : • était en incapacité de travail longue durée ; • était appelé sous les armes ; • bénéficiait d’une suspension totale de ses prestations dans le cadre d’un crédit-temps ou d’un congé thématique ; • se trouvait dans une période de congé de paternité partiel ; • était en congé non payé. Sont en outre considérés comme travailleurs reprenant une activité les travailleurs à temps partiel qui reprennent le travail à temps plein pendant l’année de vacances. • commencer ou reprendre une activité au service d’un ou plusieurs employeurs ; Avoir effectué une ‘période d’amorçage de 3 mois • avoir effectué une période d’amorçage de 3 mois ; Le droit aux vacances supplémentaires est octroyé à condition que le travail- 17 leur ait effectivement travaillé pendant 3 mois. Avoir épuisé les jours de vacances ‘ordinaires’ Avant de pouvoir bénéficier de jours de vacances supplémentaires auxquels il a droit, le travailleur doit épuiser les jours de vacances ‘ordinaires’ attribués sur base de ses prestations au cours de l’année d’exercice des vacances. Durée des vacances supplémentaires Les journées de vacances supplémentaires sont, contrairement aux journées de vacances ‘ordinaires’, acquises selon que des prestations soient fournies au cours de l’année. pour calculer le nombre de jours de vacances supplémentaires auxquels le travailleur a droit, il faut se placer au moment où le travailleur demande à 18 prendre ces jours et à chaque nouvelle demande, le droit du travailleur devra être réexaminé. a) Durée des vacances supplémentaires pour employés Au plus tôt à partir de la dernière semaine de la période d’amorçage de 3 mois, l’employé a le droit de prendre au maximum 6 jours de vacances supplémentaires dans un régime de travail de 6 jours par semaine. S’il travaille selon un autre régime, son droit est proportionnel au régime de travail qui est le sien pendant la période d’amorçage. Après cette période, la durée des vacances supplémentaires est déterminée sur base de 2 jours par mois presté (ou assimilé) au service d’un ou plusieurs employeurs pendant l’année calendrier en cours ; le résultat obtenu sera dans ce cas diminué du nombre La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 de jours de vacances ‘ordinaires’ calculé en fonction des prestations effectives (ou assimilées) au cours de l’année d’exercice des vacances. b) Durée des vacances supplémentaires pour ouvriers La durée des vacances supplémentaires pour ouvriers est déterminée sur base du nombre de jours de travail effectif et/ou jours assimilés pendant l’année calendrier en cours. Les jours de vacances supplémentaires peuvent être pris au plus tôt à partir de la dernière semaine de la période d’amorçage. par ailleurs, les jours de vacances ordinaires doivent d’abord être épuisés. Le nombre de jours de vacances supplémentaires obtenus conformément au tableau doit être diminué du nombre de jours de vacances ‘ordinaires’ auxquels le travailleur a éventuelle- La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 ment droit sur base de ses prestations au cours de l’année d’exercice des vacances et des jours de vacances supplémentaires qui seraient déjà pris... Le travailleur doit effectuer une demande auprès de l’onVA. Pécule de vacances Ouvriers L’ouvrier ne reçoit pas directement un pécule de vacances de l’employeur pour les jours de vacances auxquels il a droit. Le travailleur reçoit le pécule par le biais de l’intervention d’une caisse de vacances. Le pécule de vacances s’élève à 15,38 % des salaires bruts gagnés ou fictifs (à 108 %) de l’année d’exercice des vacances. Le pécule des ouvriers est financé au moyen des cotisations des employeurs. Une cotisation trimestrielle de 6 % est encaissée sur les salaires à 108 %. Depuis le premier trimestre 2015, cette contribution a été réduite à 5,83 %. Annuellement, le solde des cotisations des employeurs destiné au financement du pécule des ouvriers doit être payé au plus tard le 30 avril. il s’élève à 10,27 % des salaires des ouvriers (à 108 %) de l’année calendrier précédente. Employés L’employeur paie à l’employé qui prend des vacances un simple et un double pécule de vacances. ‘Simple pécule de vacances’ Le simple pécule de vacances est le salaire normal pour chaque jour de vacances. Dans le cas d’un salaire qui soit totalement ou partiellement variable (commissions, acomptes sur commissions, heures supplémentaires à caractère périodique, primes exceptionnelles), le simple pécule de vacances est égal au salaire fixe éventuel par jour et à la moyenne quotidienne du salaire variable gagné pendant chacun des 12 mois qui précèdent le mois pendant lequel les vacances sont prises (ou éventuellement sur la partie des 12 mois au cours desquels l’employé était en service). Double pécule de vacances Le double pécule de vacances s’élève à 92 % du salaire brut (fixe et/ou variable) du mois au cours duquel les vacances principales sont prises, éventuellement en proportion avec le nombre de mois de l’année d’exercice des vacances qui donnent droit aux vacances annuelles. Dans certaines entreprises, le double pécule de vacances est versé en avril/mai pour tous les employés, soit quelques semaines avant les vacances principales effectives qui sont généralement fixées au cours des mois de juillet/août. il s’agit ici d’un paiement anticipé du double pécule de vacances. Dans ce cas, on va recalculer le montant du double pécule si une indexation et/ou adaptation du salaire a eu lieu entre le moment du calcul initial du double pécule de vacances et le moment où les vacances principales démarrent. La base sur laquelle le double pécule de vacances est calculé comprend le salaire brut fixe et/ou variable. il est calculé en tenant compte : • des commissions et autres primes périodiques ; • du salaire versé pour les heures supplémentaires qui sont régulièrement prestées ; • des avantages en nature dont le paiement constitue une habitude et n’est pas contesté ; • des primes variables dont l’attribution est couplée à une évaluation des prestations du travailleur ou au résultat de l’entreprise. Sont par contre exclus de la base de calcul : • les suppléments salariaux dus par l’employeur en application de mesures anticrise ; • la partie du salaire qui n’est pas soumise au calcul des cotisations à la sécurité sociale (par ex. la part de l’employeur dans l’assurance groupe, l’avantage lié à l’usage privé d’une 19 voiture de société, les chèquesrepas) ; • la prime de fin d’année ; • le remboursement des frais. Aucune cotisation de l’employeur pour la sécurité sociale n’est calculée sur le double pécule de vacances. De plus, le précompte professionnel exceptionnel est applicable au double pécule de vacances. Pécule de vacances de départ Dans certains cas, et plus particulièrement lorsque l’employé quitte un employeur dans le courant de l’année de vacances sans avoir pris ses vacances et après n’avoir pris qu’une partie de ses vacances, l’employeur doit, au moment où il est mis fin au contrat : 1) payer le simple et double pécule de vacances comme une indemnité de 15,34 % (7,67 % pour le simple pécule et 7,67 % pour le double pécule) sur toutes les rémunérations gagnées chez cet employeur pendant l’année d’exercice des vacances. Le simple pécule (7,67 %) sera calculé proportionnellement aux jours de vacances qui restent encore. Le double pécule (7,67 %) ne sera payé que si le travailleur n’a pas encore pris la majeure partie de ses vacances. 2) payer, en outre, 15,34 % des rémunérations qui ont été gagnées chez lui pendant l’année au cours de laquelle il a été mis fin au contrat. il s’agit d’un acompte sur les vacances qui doivent être prises l’année suivante. Dans trois cas, le pécule de vacances de départ doit être payé : Le préfinancement du pécule de vacances pour les employés dont les prestations baissent a été abrogé l’an passé. Les droits en matière de vacances annuelles sont désormais calculés et payés, pour ces employés, sur base de leur régime de travail au moment où ils prennent leurs vacances. vacances à laquelle l’ouvrier est affilié ou par l’onVA. Ce paiement doit avoir lieu au plus tard dans le courant du trimestre qui suit le trimestre au cours duquel le droit aux vacances supplémentaires a été exercé. Lorsqu’un pécule de vacances de départ doit être payé, l’employeur doit établir une attestation de vacances et la remettre à l’employé pour chaque année d’exercice de vacances concernée. Au moyen de cette attestation, un nouvel employeur doit pouvoir déterminer le nombre de jours de vacances auxquels le travailleur a encore droit et le montant du pécule correspondant. parfois, il arrive que l’employeur paie au travailleur un pécule de vacances en plus du pécule dû légalement. Pécule de vacances pour les jours de vacances supplémentaires Le travailleur reçoit un pécule pour les jours de vacances supplémentaires. Ce pécule constitue en fait un acompte sur le pécule de l’année suivante. Avec ce système d’acompte, le régime des vacances supplémentaires reste financièrement neutre pour l’employeur. Les règles pour cette matière diffèrent à nouveau selon que le travailleur a le statut d’ouvrier ou d’employé. L’employeur paie à l’employé qui prend des jours de vacances supplémentaires un montant égal à son salaire normal. Le pécule de vacances payé par l’employeur constitue en fait un acompte sur le double pécule de vacances de l’année qui suit l’année au cours de laquelle les vacances supplémentaires sont prises. Le pécule est ôté du montant du double pécule octroyé l’année suivante. Lorsque l’employé quitte l’entreprise (par ex. licenciement) avant que le double pécule ne soit versé, le pécule de vacances supplémentaire est retiré du pécule de vacances de départ. • le contrat de travail est résilié ; • l’employé est appelé sous les armes ; • l’employé interrompt totalement sa carrière professionnelle ou prend un crédit-temps sous la forme d’une suspension complète de son contrat. 20 Le montant du pécule de vacances supplémentaire pour l’ouvrier est égal à 7,69 % des salaires de la période qui donne droit aux vacances supplémentaires demandées par l’ouvrier. Le pécule de vacances supplémentaire est payé à l’ouvrier par la caisse de La newsletter de PayCover asbl - Juin 2015 Pécule extralégal Le droit aux vacances annuelles et la suspension du contrat de travail Maladie Si un travailleur est en incapacité de travail avant la date fixée pour le début des vacances (individuelles ou collectives), l’octroi de ces vacances ou leur solde doit être différé jusqu’au moment où l’incapacité a disparu. L’employeur doit payer le salaire garanti pour ces jours. Un ouvrier qui tombe malade pendant une période de fermeture collective est indemnisé par la mutuelle. Un travailleur qui tombe malade pendant une période de vacances, n’a pas droit au salaire garanti pendant ces jours. Le caractère de jour de vacances est maintenu. Si la maladie perdure après les vacances, le solde du salaire garanti de 30 jours est éventuellement dû. Remarquez que cette position est contraire au droit européen. Préavis L’employeur peut, durant la période de vacances, mettre fin au contrat de travail. Le délai de préavis ne courra cependant pas aussi longtemps que le contrat de travail est suspendu en vertu des vacances annuelles. UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin Juridique Rupture de la limitation de responsabilité CMR : Agir avant qu’il soit trop tard La convention CMR (comme d’ailleurs d’autres traités internationaux relatifs à d’autres modes de transport) prévoit un équilibre des intérêts entre les parties prenantes au niveau des marchandises (l’expéditeur/le destinataire des biens) d’une part et le(s) transporteur(s) d’autre part. Le traité prévoit pour le transporteur des possibilités limitées et bien définies de se libérer de sa responsabilité (par les motifs d’exemption de l’art. 17, alinéas 2 et 4 CMR), conservant ainsi le droit de limiter l’ampleur des indemnités à un plafond déterminé. Lorsque le transporteur ne parvient pas à démentir la présomption de responsabilité en invoquant un des motifs d’exemption généraux ou particuliers (le premier filet de sécurité), la convention CMR prévoit encore un 2e filet sous la forme d’une limite maximum que le transporteur peut être tenu de payer. C’est ainsi que l’art. 23, alinéa 3 CMR prévoit qu’en cas de perte des biens, l'indemnité ne peut dépasser 8,33 unités de compte par kilogramme du poids brut manquant. Ces droits de tirage spéciaux (Special Drawing Rights) sont basés sur une moyenne pondérée de différentes unités monétaires dont la valeur actuelle peut être retrouvée sur le site web de l’iMF (http://www.imf.org/external/ np/fin/data/rms_five.aspx). En cas de perte ou de dommages de biens de valeur mais relativement légers comme du matériel médical, de l’électronique ou des cigarettes par exemple, le fait de pouvoir invoquer ce poids limité est évidemment très important. En cas de retard, le transporteur est tenu, si l’ayant droit prouve que le dégât est né de ce fait, de payer une indemnité pour ce dommage qui ne dépasse pas le prix du transport. L’art. 23, alinéa 5 CMR n’est donc pas appliqué automatiquement à chaque retard de livraison. il faut que le destinataire ait subi un dommage suite à cette livraison tardive, en d’autres termes qu’il prouve l’existence effective 21 d’un dommage dans son chef, lequel requiert un lien de causalité clair entre le dommage et le retard résultant. Attention : lorsque, conséquemment au dépassement du délai de livraison, le bien transporté lui-même est endommagé, l’indemnité que le transporteur doit payer ne reste pas limité au prix du transport. Le cumul de l’art. 23, alinéas 1 à 4 et de l’art. 23, alinéa 5 CMR est alors d’application. La convention CMR prévoit en outre dans son art. 29 que cette limitation de la responsabilité pour le transporteur ne s’applique pas « si le dommage provient de son dol ou d'une faute qui lui est imputable et qui, d'après la loi de la juridiction saisie, est considérée comme équivalente au dol. » 22 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin il en va de même si le dol ou la faute est le fait des préposés du transporteur ou de toutes autres personnes aux services desquelles il recourt pour l'exécution du transport lorsque ces préposés ou ces autres personnes agissent dans l'exercice de leurs fonctions (alinéa 2 de l’art. 29 CMR). Le cas pratique le plus courant est celui du transporteur qui vole lui-même le chargement ou le fait voler. En cas d’application de cet article, le transporteur perd donc la possibilité d’invoquer un des motifs d’exemption Et il n’est plus question d’une quelconque limitation de poids. Attention, ceci vaut aussi lorsque le chauffeur est l’auteur et agit à l’insu de son employeur (transporteur) ou encore lorsque le transport a été confié à un autre transporteur. De plus, le délai de prescription pour intenter une action contre le transporteur a été porté à 3 ans (au lieu d’un an). Le transporteur répond en effet de ses agents et travailleurs et peut par conséquent être poursuivi en dommages et intérêts (la possibilité d’un recours contre son chauffeur reste naturellement ouverte mais est souvent illusoire). Le dol dont question implique d’accomplir un acte sciemment et volontairement. Evidemment, le transporteur ne peut, dans de telles circonstances, s’appuyer sur l’exemption ou la limitation de sa responsabilité. UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin Douloureux sont les cas où un transporteur est la victime d’une fraude à la bourse de fret et risque une responsabilité illimitée sans aucune possibilité de recours contre le sous-traitant criminel dont on perd souvent la trace. L’entreprise de transport doit donc tout mettre en œuvre pour bien radioscoper le background de ses chauffeurs et a intérêt à ne faire appel qu’à des soustraitants fiables. Hormis le cas de dol, l’art. 29 CMR prévoit cependant aussi une rupture de la limite de responsabilité en cas de « faute qui, selon la loi de la juridiction ou l’action est intentée, est considérée comme équivalente au dol. » En ce qui concerne la notion de « considérée comme équivalente au dol », la convention CMR renvoie expressément à la législation nationale (c’est-à-dire la cour où l’action est intentée). La plupart des pays connaissent, dans leur système, la notion de faute lourde qui peut être considérée comme équivalente au dol mais pas le système juridique belge. Le résultat est que le juge belge ne décidera une rupture de la limite de responsabilité qu’en cas de dol pur. Dans cette optique, la Cour de Cassation a cassé un jugement de la Cour d’Appel qui avait jugé que l’on pouvait reprocher une faute lourde à un transporteur parce qu’il avait laissé sans surveillance son poids lourds rempli de biens fragiles dans le centre de Milan et ceci malgré les instructions qui l’enjoignaient à utiliser un parking gratuit et surveillé situé à proximité et parce qu’il était conscient du risque important de vol. Contrairement à la Cour d’Appel de Bruxelles, la Cour de Cassation a refusé de considérer cette faute lourde comme équivalente à un dol et donc de condamner le transporteur à l’indemnisation intégrale du dommage. La conclusion est dès lors que les juridictions belges – aussi inexcusable la faute soit-elle – ont la possibilité d’invoquer la limitation de la responsabilité expliquée plus haut. toutefois, maintenant que les systèmes juridiques étrangers connaissent la notion de « faute équivalente à un dol », les parties prenantes concernées par les biens vont souvent s’adonner au « forum shopping » (élection de juridiction) afin d’obtenir malgré tout la rupture de la limite de responsabilité dans le chef du transporteur. tel a été le verdict de la Queen’s Bench Division anglaise dans son jugement du 5 juin 1990 : « Lorsque le transporteur donne des instructions à son chauffeur de placer une semiremorque chargée sur un parking public sans vérifier s’il existe dans le voisinage des alternatives plus sûres, ce transporteur commet alors une faute lourde, considérée comme équivalente à un dol. » La Cour française de Cassation a précisé dans son arrêt du 17 novembre 1992 : « Si le chargement dépasse de 50 cm la hauteur autorisée (4,70 m), le transporteur doit constamment s’assurer du libre passage sous tous les ponts placés sur le trajet. il faut tenir compte du fait que les ponts ne sont pas aussi élevés partout. En ne mesurant pas la hauteur minimum lors d’une reconnaissance préalable, le transporteur commet une faute lourde. » ont également été retenus comme fautes lourdes équivalentes à un dol par la justice (étrangère) : • Le non-acquittement des documents de douanes • La négligence dans la livraison alors qu’il fallait livrer les biens contre ces- sion d’une attestation spéciale. De plus, l’identité du destinataire n’avait pas été contrôlée • Refuser l’utilisation de palettes lors d’un transport frigorifique entraînant une mauvaise ventilation de l’air de refroidissement • L’utilisation d’un appareil totalement inapproprié • Un mauvais placement sur un hayon • La livraison chez un inconnu • Une vitesse exagérée Le transporteur belge qui se retrouve devant un juge étranger risque donc aussi une rupture de la limite de responsabilité avec toutes les conséquences qui en découlent. En effet, la plupart des polices de responsabilité CMR (de base) ne prévoient pas une couverture en cas d’application de l’art. 29 CMR (en tout cas pas pour les montants supérieurs à la limitation de poids prévue dans l’art. 23, alinéa 3 CMR) de sorte que le transporteur peut s’acquitter lui-même de la différence. Le transporteur risque donc de payer (très cher) les pots cassés. La souscription à une police de responsabilité CMR étendue ou le lancement d’une procédure devant le juge belge constituent dès lors des options à envisager. Un homme averti en vaut deux. Filip Melis Avocats Verbeken Melis Diksmuidse Heerweg 126 8000 Brugge T. 050 393 555 F. 050 395 530 E-mail: [email protected] 23 Logistique Logistics in Wallonia ajuste sa stratégie et s'offre un nouveau visuel UPTR : Tout d’abord, pourriezvous nous rappeler ce qu’est Logistics in Wallonia ? Bernard piette, Managing Director : LiW est le pôle de compétitivité pour le transport et la logistique qui a été officiellement reconnu par le gouvernement Wallon dans le cadre du plan Marshall. nous sommes une ASBL avec des membres (300 environ) et nous travaillons au développement de l’activité de transport et de logistique en Wallonie en mettant en place des actions de mise en réseau, de promotion internationale mais surtout de soutien à l’innovation. UPTR : Qui sont vos membres ? Bernard piette : nos membres sont des entreprises industrielles, des prestataires logistiques, des fournisseurs d’équipements et de solution, des gestionnaires d’infrastructures et des organisations de recherches telles qu’universités ou centres de recherche UPTR : Vous n’êtes donc pas une fédération sectorielle ? Bernard piette : Absolument pas. Chacun son métier ; nous sommes un organisme de développement économique. Mais cela ne nous empêche pas de nous pencher sur des dossiers importants pour notre activité comme celui de la taxe kilométrique. 24 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin UPTR : Nous y reviendrons. Vous venez de présenter une nouvelle stratégie. Qu’est-ce qui a motivé cette évolution ? Bernard piette : Depuis le lancement des pôles wallons en 2005, la stratégie n'avait jamais été adaptée. or, le secteur et le climat économique de la Wallonie ont évolué. par ailleurs, avant la fin de la législature précédente, le gouvernement wallon a procédé à une évaluation de l'action des pôles qui nous a apporté une série d’enseignements dont nous voulions tenir compte. il fallait nous mettre en accord avec les exigences du plan Marshall 4.0. qui introduit notamment deux axes transversaux à savoir l’économie circulaire et l’utilisation des tiC. Enfin, le Ministre de l’Economie souhaite donner une impulsion supplémentaire aux pôles sur trois aspects : la mesure de l’impact des projets labellisés, la valorisation des résultats de recherche et l’internationalisation des projets. UPTR : Cela semble terriblement compliqué. Concrètement, cela veut dire quoi pour vous au quotidien ? Bernard piette : Le plus gros changement, c'est l'ouverture à la mobilité de personnes. nous voulons donner aux entreprises qui développent des technologies pour la mobilité des personnes la possibilité de bénéficier de crédits à la recherche. Ensuite, nous avons traduit cette nouvelle stratégie en 5 axes stratégiques. UPTR : Lesquels ? Bernard piette : tout d’abord l’innovation ; nous sommes aux côtés des entreprises qui cherchent à innover afin de les accompagner à concrétiser leur projet. Ensuite, nous voulons créer une communauté d’acteurs qui échangent leurs expertises et se renforcent les uns les autres. nous avons appelé cet axe « Business Community » pour traduire ce sentiment d’appartenance à une communauté économique. Le troisième axe touche la formation ; nous voulons anticiper les métiers de demain en logistique et mobilité et travailler avec les acteurs de la formation et de l’enseignement à la mise en place de formations adéquates. L’axe suivant est l’internationalisation par lequel nous aidons les entreprises et acteurs wallons à monter des projets d’innovation avec des partenaires étrangers. Enfin, nous avons un axe marketing et communication afin de continuer à promouvoir la région et améliorer l’image de marque de la logistique. Ces 5 axes s’accompagnent chacun d’une offre de services ciblée. “Au niveau de la taxe kilométrique, nous craignons une concurrence intra-belge par, notamment, l’adoption de tarifs différents entre la Wallonie et la Flandre” Bernard Piette, Managing Director, Logistics in Wallonia UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin UPTR : Ce changement est concrétisé également par une nouvelle identité visuelle. Quelle est la signification de ce nouveau logo ? Bernard piette : on y retrouve les cinq points constitutifs du logo de la Wallonie, les cinq axes stratégiques, la situation de la Région dans le monde et une baseline qui résume notre action : Connect Move Share. « Connect » montre que nous connectons les personnes, les entreprises et la Région. « Move » parce que tout ce qui tourne autour des flux entre dans notre sphère de compétence et « Share » pour le partage d'expériences, de résultats de recherches, d'expertise et de bonnes pratiques afin que nos entreprises se renforcent les unes par rapport aux autres. UPTR : Revenons à la taxe kilométrique. Quelle est la position de Logistics in Wallonia à ce sujet ? Bernard piette : Force est de constater que le paiement des externalités s’inscrit dans les grandes tendances européennes. nous ne commentons donc pas la décision qui a été prise d’introduire cette taxe ou cette redevance. par contre, notre plus grande préoccupation est la perte potentielle de compétitivité des entreprises wallonnes ; nous craignons une concurrence intra-belge par, notamment, l’adoption de tarifs différents entre la Wallonie et la Flandre. nous avons en Wallonie des secteurs tels que les carrières et les céréales pour lesquelles un coût supplémentaire au kilomètre sera important dans le prix final. En outre, la topographie de la Wallonie fait que les distances entre les centres industriels sont plus longues. nous avons donc écrit à tous les ministres et parlementaires wallons pour les sensibiliser à cette potentielle perte de position compétitive. nous avons reçu de nombreuses réactions nous permettant d’espérer que la raison l’emportera mais nous restons très attentifs. UPTR : Avez-vous d’autres projets susceptibles d’intéresser les membres de l’UPTR ? Bernard piette : Bien sûr ! Je pense surtout au projet Lean and green que nous avons lancé en 2013. Ce projet offre la possibilité aux entreprises de transport et de logistique ainsi qu’aux entreprises industrielles de mettre en place un plan d’action permettant de réduire leurs émissions de Co2 de 20% en cinq ans. Ce projet est articulé autour d’un « Award » et a été lancé aux pays-Bas, puis en Flandre, en italie et en Allemagne. nous l’avons lancé pour la Wallonie et nous accompagnons le grand-Duché de Luxembourg à le concrétiser. plus de 350 entreprises y ont participé et nous avons eu un premier groupe de huit lauréats en 2014 : Charlier Logistics, Fabry, garsou-Angenot, Jost group, Liege Airport, palifor, Skechers et Spa Monopole. Un deuxième groupe d’entreprises wallonnes devrait recevoir son award lors de notre Ag le 11 juin prochain et un nouveau groupe est d’ores et déjà en constitution pour un démarrage à l’automne 2015. LogisticsinWallonia con nect m ovesh a re 25 Sécurité Le gSM dans le trafic : un assassin silencieux ? Nous sommes tous esclaves de notre GSM. Cet objet qui existe depuis 20 ans à peine nous a à ce point vampirisé que nous ne pouvons plus nous en passer. Même au volant, de nombreux conducteurs ne peuvent l'ignorer. Une enquête de l'IBSR le confirme : sur une trentaine de voitures qui passent, il y en a une dont le conducteur chipote avec le GSM. Pourtant, celui qui téléphone au volant court 3 à 4 fois plus de risque de faire un accident. Ce risque est même 23 fois plus élevé s'il envoie des sms tout en conduisant. Récemment, nos journaux titraient en une que la grande-Bretagne voulait en finir radicalement avec ce phénomène néfaste : les agents avaient reçu instruction de confisquer systématiquement le téléphone du conducteur en cas d'accident. Les partisans et opposants sont montés au créneau. Les opposants se retranchent derrière la protection de la vie privée et dénoncent l'état policier à l'affût. Les partisans se demandent combien de morts sont encore nécessaires avant que notre législateur prenne des initiatives similaires. Abstraction faite des grandes phrases, voyons comment tout cela est actuellement réglé en Belgique. Quelles sont les initiatives - législatives ou non - nécessaires pour régler ce problème ? Dire que l'utilisation du gSM au volant est interdit en toutes circonstances, c'est enfoncer une porte ouverte. En vertu de l'art. 8.4 du Code de la route, « sauf si son véhicule est à l'arrêt ou en stationnement, le conducteur ne 26 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin peut faire usage d'un téléphone portable en le tenant en main ». par ‘véhicule à l'arrêt’, on sous-entend un véhicule « immobilisé pendant le temps requis pour l'embarquement ou le débarquement de personnes ou de choses. » (art. 2.22 du Code de la route). Un véhicule arrêté, par exemple à un feu rouge ou dans une file, n'est ni en stationnement ni immobilisé. Une infraction à l'article est une infraction de deuxième niveau. Le montant minimum de l'amende atteint 120,00 euros. il est important de savoir qu'actuellement vous n'êtes verbalisé que si l'agent en question vous ‘voit’ utiliser l'appareil. il devra en principe vous interpeller et identifier; il devra au moins décrire très précisément dans le pV ce qu'il vous a vu faire. L'agent ne peut confisquer ni contrôler votre gSM, en tout cas pas de sa propre autorité. Une telle confiscation n'est possible qu'avec l'accord d'un magistrat. En dehors d'un accident de la circulation, cela n'arrive jamais. il n'existe donc pas de cadre légal permettant aux agents de contrôler systématiquement les téléphones. Un projet de loi dans ce sens n'existe pas davantage. Est-ce différent en cas d'accident ? oui et non. Même en cas d'accident, l'agent verbalisant ne peut saisir - a fortiori systématiquement - le gSM de sa propre autorité. Rien ne l'empêche cependant de demander, en cas d’accident, l'autorisation au procureur du Roi de saisir le gSM pour l’inspecter. Ce dernier peut l'autoriser, systématiquement ou non. L'art.35 actuel du Code d'instruction Criminelle ne s'y oppose absolument pas. il permet au procureur en cas d'infraction de saisir « tout ce qui peut servir à la manifestation de la vérité ». Contrairement à ce que les médias font croire, une analyse de notre législation nous apprend que la saisie d'un gSM après accident n'est pas du tout impossible. En même temps, il est un fait UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin que jusqu'à présent cela n'arrive pas ou quasiment pas. non seulement l'homme de la rue, mais aussi les services de police et nos magistrats doivent par conséquent être sensibilisés et mis devant leurs responsabilités par rapport à cette problématique. que la réalisation pratique de la saisie qui nécessite un contrôle. Ceci est possible par le biais d'une loi. Mais, rien n'empêche les parquets (ou éventuellement le collège des procureurs généraux) de prendre des initiatives en la matière. Dire que la saisie est possible ne signifie pas qu'il faille rester aveugle aux nombreuses objections (pratiques) liées à de telles saisies, surtout si elles sont systématiques. Une saisie touche sérieusement la personne concernée, ne serait-ce que parce que le gSM est pour beaucoup d'entre nous devenu un outil (professionnel) indispensable. Sachant que le saisi est en outre supposé innocent jusqu'à preuve du contraire, il est clair que cette saisie doit être rapidement traitée. Dans les cas peu clairs, la saisie des données (copie de toutes les données de l'appareil concerné) offre une solution. Mais une telle saisie des données pose la question de la vie privée. En fin de compte, ce n'est pas tant le principe D’autant que l’impact de l’utilisation d’un gSM sur la sécurité routière est même, pour certains, plus important que celui de l’alcool. Une étude de la Commission Fédérale pour la Sécurité routière montre en effet qu’un conducteur présentant un taux d’alcoolémie de 0,8 g/l ne court « que » 2,7 fois plus de risque d’être impliqué dans un accident. Avec un taux de 1,5 g/l, ce risque est 22 fois plus élevé. En d’autres termes, c’est toujours moins risqué que l’envoi d’un sms (23 x plus de risque d’être impliqué dans un accident). De ce point de vue, il semble raisonnable que non seulement l’abus d’alcool, mais aussi l’abus de gSM soient systématiquement contrôlés. Cela semble au moins s’imposer en cas d’accident. Et qu’est-ce qu’un intermédiaire en assurance doit faire sachant cela ? Confronté à un client qui pense que le comportement de la partie adverse avec son gSM a causé l’accident, il nous semble important d’en sensibiliser les verbalisants, cela veut dire immédiatement et par écrit. il faudrait peut-être aussi les informer de la possibilité de procéder à l’enquête au moyen d’une procuration judiciaire. Sachant qu’il s’agit là trop souvent d’un dialogue de sourds, nous restons en tout cas à votre disposition pour vous assister en la matière. Gert Geerts, GSJ Advocaten Rudy Van Turnhout, GSJ Advocaten Mechelsesteenweg 27 2018 Antwerpen T. 03 232 50 60 F. 03 232 30 50 E-mail: [email protected] www.gsj.be 27 Juridique Une rubrique de Le contrôle de la capacité professionnelle Qu'est-ce qu'un contrôle de capacité professionnelle ? Lors d'un contrôle de capacité professionnelle, on vérifie si le titulaire du certificat de capacité professionnelle a réellement (effectivement) et constamment (en permanence) dirigé les activités de transport. il arrive fréquemment que le gestionnaire de transport (mandataire) laisse "utiliser" son certificat de capacité professionnelle, le "loue" ou le "met à disposition" d'un entrepreneur de transport perçoit, chaque mois, pour cela, la somme 28 UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin convenue, sans qu'il fasse quelque chose de concret dans l'entreprise. Qui, où et quand est-on contrôlé ? La Direction générale transport terrestre contrôle principalement les entreprises – tant personnes physiques que personnes morales – qui ont engagé le gestionnaire de transport, mandataire (personne extérieure à l'entreprise), mais aussi les employés (personnes qui font partie du personnel de l'entreprise), les actionnaires et même, exceptionnellement, les gé- rants (lorsqu'on soupçonne qu'ils agissent seulement en tant qu'hommes de paille). Le contrôle a lieu, soit sur place, soit depuis Bruxelles. il peut avoir lieu n'importe quand, par exemple à l'occasion d'un contrôle de routine des temps de conduite et de repos, par coups de sonde ou en cas d'indice raisonnable d'infraction. Qu'est-ce que le gestionnaire de transport doit faire exactement dans mon entreprise ? Le gestionnaire de transport (mandataire) est obligé d’exécuter les tâches UPTR Non-Stop 2015-03 • Juin qui sont énumérées dans la réglementation et dans son contrat de mandat, à savoir : la gestion de l’entretien des véhicules, la vérification des contrats et des documents de transport, la comptabilité de base, l’affectation des chargements ou des services aux conducteurs et aux véhicules et la vérification des procédures en matière de sécurité. Le gestionnaire de transport doit, dans une large mesure, agir de manière autonome. il pose des actes juridiques au nom et pour compte de l’entreprise : sa signature engage l’entreprise. L’administration tient-elle compte de la grandeur de mon entreprise ? oui. il est évident que certaines activités ne se présenteront pas dans les (très) petites entreprises. L’entrepreneur devra néanmoins fournir une explication acceptable à l’absence totale ou partielle de certains documents. L’administration n’accepte toutefois pas les explications qui ne sont pas suffisamment crédibles. Combien de temps a-t-on pour fournir les preuves ? Les preuves doivent en principe être produites immédiatement ; autrement dit, elles doivent être disponibles à tout moment. L’administration n’accorde de délai pour la production des documents que si le retard est dû à un cas de force majeure absolue (des circonstances qu’il était impossible de prévoir et que l’entrepreneur ne peut que subir de manière passive). Le transporteur ne pourra, en principe, invoquer des manquements ou fautes d’autrui. Comment puis-je prouver, au mieux, que le gestionnaire de transport dirige les activités de transport ? La preuve doit être certaine (incontestable). C’est pourquoi l’administration demande des preuves écrites, c. à d. des documents qui ont été signés par le gestionnaire de transport pour compte de l’entreprise. Exemples : un contrat d’assurance, un contrat de location, un bon de commande pour l’acquisition d’un véhicule, une lettre de démission pour un travailleur, un contrat de travail, … D’autres "preuves" telles que, par exemple, de simples déclarations de tiers selon lesquelles le gestionnaire de transport exerce un contrôle, est présente lors des négociations, supervise les affaires, sont peu convaincantes et ne suffiront pas en l’absence d’autres preuves. Quand le gestionnaire de transport doit-il signer des documents ? Les documents doivent être signés par le gestionnaire de transport à la date à laquelle l’acte juridique a eu lieu, par exemple à la date à laquelle il a engagé l’entreprise par convention, à la date à laquelle il a pris un véhicule en location pour l’entreprise (contrat de location). Le gestionnaire de transport ne peut donc signer les documents après coup (c’est à dire après qu’ils aient été demandés). Dans ce cas, l’acte est posé par le signataire initial (par exemple le gérant) et non par le gestionnaire de transport. De tels documents ne peuvent donc valoir comme preuves. Quelles sont les conséquences si je fraude à l’occasion de la fourniture des preuves ? Le gérant qui, après le début d’un contrôle, fait signer au gestionnaire de transport des documents existants et qui les présente par après comme documents ayant force probante (afin d’éviter de cette manière le retrait de sa licence) peut, sur dénonciation de l’administration, être poursuivi pour faux en écriture et usage de faux. Le faux en écriture est un crime et la poursuite peut avoir de graves conséquences pour le gérant et le gestionnaire de transport : peine de prison et amende, éventuellement l’interdiction d’encore être gérant d’une société pour une période de 3 à 10 ans (interdiction professionnelle). La condamnation se retrouve sur l’extrait de casier judiciaire et peut conduire au refus de l’accès à la profession. Quelles sont les conséquences si je ne peux pas prouver que le gestionnaire de transport a dirigé les activités de transport de mon entreprise ? Lorsque la direction permanente et effective par le gestionnaire de transport est inexistante ou insuffisante, la licence de transport est retirée après possibilité de défense. procès-verbal est dressé à charge de l’entreprise et du gestionnaire de transport puisqu’il s’agit d’un fait punissable. En cas de direction inexistante, la licence doit être renvoyée immédiatement par recommandé. Si le transporteur ne renvoie pas sa licence, un contrôle portant sur les activités de transport (illicites) aura lieu. Enfin, une enquête financière est possible en vue de la confiscation des avantages financiers (gains) que l’entreprise a acquis de par ses transports illicites. L’entreprise peut aller au Conseil d’Etat, en recours de chaque décision finale. Cela est communiqué expressément dans la décision. Puis-je éviter le retrait de ma licence de transport en provoquant la démission du gestionnaire de transport ? non. La démission du gestionnaire de transport après que le contrôle ait débuté ne peut éviter le retrait pour direction inexistante ou insuffisante. Que se passe-t-il lors d’un second contrôle ? L’entreprise dont on a retiré la licence de transport sera à nouveau contrôlée. Si, à l’occasion du second contrôle, il apparaît que la direction permanente et effective n’est pas encore assurée par le gestionnaire de transport, la licence de transport sera alors retirée pour une durée d’un an. Source SPF mobilité : www.mobilit.belguim.be 29 Annonces SA TRANSPORT BOULARD A VENDRE : CAUSE REORGANISATION LEASING DÉJÀ POSSIBLE à partir de 660 EUR/mois pour un tracteur de notre 4 TRACTEuRS AVEC hydRAuLiquE : SCAniA 420 boiTE AuTo, SCAniA 470, REnAuLT PREMiuM 440, dXi boiTE AuTo fRAiChEMEnT REnouVELLéE PAR REnAuLT fACT A L’APPui éTAT iMPECCAbLE, MAn TGA 430 hydRodRiVE, SEMi-bEnnE LAG 3 ESS ALu inoX TouT CE MATéRiEL En EXCELLEnT éTAT GSM : 0497 47 16 79 stock TRACTEURS MERCEDES-BENZ ACTROS 1845 LS - 2012 - BLANC full option - Powershift - Euro 5 - Streamspace - 2 tanks - 417.029 km DAF XF106.460 SUPER SPACE CAB - 2015 - BLANC full option - AS-Tronic - Euro 6 - déflecteurs 3d - 2 réservoirs - nouVEAu DAF XF105.460 SUPER SPACE CAB - 2012 - BLANC full option - AS-Tronic - Euro 5 - déflecteurs 3d - 367.000 km DAF XF105.460 SUPER SPACE CAB - 2011 - BLANC full option - AS-Tronic - Euro 5 - 2 réservoirs en alu - déflecteurs 3d - 432.191 km DAF XF105.460 SPACE CAB - 2009 - BLANC full option - AS-Tronic - Euro 5 - déflecteurs 3d - 452.908 km RENAULT PREMIUM 460 - 2011 - BLANC full option - Automatique - Euro 5 - 2 réservoirs - déflecteurs 3d - 431.441 km MAN TGX 18.440 XXL - 2011 - BLANC full option - Automatique - Euro 5 EEV - déflecteurs 3d - 408.969 km MAN TGX 18.440 XLX - 2010 - BLANC full option - Automatique – Euro 5 – déflecteurs 3d - +/- 500.000 km MIDDLEGATE VERKOOP 2 TREKKERS SEMI-REMORQUES BACHÉE SCHMITZ - 2010 - GRIS Essieux SAf - essieu relevable - nouvelles bâches CHASSIS CONTENEURS - 2007 - NOIR 45 ft (aussi 2 x 20 ft, 1 x 40 ft) UN LEASING SUR MESURE POUR LE VÉHICULE UTILITAIRE DE VOTRE CHOIX ! 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Si vous souhaitez que votre annonce paraisse en français et en néerlandais, veuillez nous envoyer les traductions. pour de plus amples informations concernant les dates de publication, d'autres formules d'annonces, des formats spéciaux ou des séries, vous pouvez nous joindre au 02 / 420 54 56 ou par e-mail : [email protected] Union Professionnelle du Transport et de la Logistique (UptR) • www.uptr.be • Liège : Z.i. Hauts-Sarts • Rue de l'Abbaye, 138 • B-4040 Herstal • tél : 04 361 40 90 • Fax : 04 367 73 51 • [email protected] • Bruxelles : Avenue du port 104-106 • B-1000 Bruxelles • tél : 02 420 54 56 • Fax : 02 420 67 79 • [email protected] • industriezone “Klein gent Herentals” • Atealaan 65/4 • B-2200 Herentals • tél : 014 22 69 70 • Fax : 014 22 69 72 • [email protected] • Hainaut : Zoning industriel de l’Europe 20 • B-7900 Leuze • tél : 069 34 37 84 • Fax : 069 34 37 80 • [email protected] • Courtrai : Engelse Wandeling 2 bus K07g • B-8500 Courtrai • tél : 056 60 17 38 • Fax 056 61 36 03 • [email protected] non Stop est une édition de l’UptR. Editeur responsable : Michaël Reul • Z.i. Hauts-Sarts • Rue de l'Abbaye, 138 • 4040 Herstal toute reproduction, même partielle, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur. © 06-2015 PARCE QU’UN CAMION EST UN CENTRE DE PROFIT RENAULT TRUCKS GAMME T Contactez votre concessionnaire ou visitez renault-trucks.be