La frousse aux trousses - Journal

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Monster House
La frousse aux trousses
vendredi 1er septembre 2006
Sur le chemin de l’école, enfin une chouette
idée pour égayer
un mercredi après-midi pluvieux de pré-ados en quête quête le fait de chercher pour trouver
quelque chose ou quelqu’un que l’on veut, exemple : la quête du bonheur. de
frissons. Un conte de fantaisie, aussi effrayant que drôle, à dévorer
dans les salles obscures. Brrrrrrr !
Une banlieue banlieue territoire autour du centre d’une ville paisible en plein cœur des Etats-Unis, à la
veille
d’Halloween. Les soucis de DJ, 12 ans et donc « presque adulte »,
ne sont pas son déguisement. Avec une baby-sitter un peu irresponsable,
il préfère observer à la longue-vue les choses étranges
qui se passent chez son voisin d’en face, le vieux Nebbercracker. Malheur à qui
oserait poser l’orteil sur la pelouse de Nebbercracker ! A coups de râteau
et de hurlements, l’horrible bonhomme fait fuir tout le monde.
Et lorsque le vieillard solitaire est à l’hôpital, suite à un
malaise, sa maison en ruines se défend toute seule. Elle avale tout
jouet, animal ou même humain qui s’approcherait d’un peu trop près...
DJ met en garde les grandes personnes contre les pouvoirs maléfiques
de cette maison vivante. Mais les adultes ne le croient pas. Qu’importe, DJ
a du courage. Et il réunit son ami Chowder et la jolie Jenny pour éclaircir
le mystère de cette maison. Le film Monsterhouse est une histoire terrifiante
comme les célèbres Poltergeist et autre Amityville. Comme le
film se passe au moment d’Halloween, on se demande d’ailleurs pourquoi il n’est
pas programmé à la Toussaint !
Une technique efficacement monstrueuse
!
Devenue un personnage à part
entière dans les films d’horreur
classiques, la « maison hantée » est un sujet indémodable.
C’est Roland Zemeckis et Steven Spielberg qui ont produit le film. On connaît
leur talent et leur goût pour ce qui effraie. En plus, Monster House
utilise l’animation de synthèse. C’est une technique particulière,
déjà utilisée dans Le Pôle Express. Le procédé permet
de créer un relief numérique. Il permet aussi d’animer les personnages
en images de synthèse à partir des données enregistrées
avec des vrais comédiens, en chair et en os. Ainsi, tous les comédiens
ont joué ensemble les scènes « en vrai » pour que l’animation
puisse prendre forme. C’est une extraordinaire réussite au niveau des
dessins. C’est un dessin animé mais les contours sont très réalistes.
Le tout est une véritable petite merveille de prouesses techniques et
visuelles.
La Maison Monstre, titre de la version française, a été réalisé par
Gil Kenan, jeune cinéaste prometteur. Il a été engagé alors
qu’il était encore sur les bancs de l’école.
L’histoire est intelligente
et audacieuse. Le film est très amusant. Il y a des gags délirants
et des dialogues comiques. Les effets spéciaux sont saisissants. Et
les comédiens sont très bons. Bref, c’est un film très
efficace au niveau de l’histoire et de la forme. Aux côtés du
héros DJ, il y a son attachant copain Chowder. DJ et Chowder sont évidemment
tous les deux amoureux de la dynamique Jenny. Les personnages secondaires sont
aussi très amusants. Il y a le très drôle flic de banlieue
ou le chanteur de rock qui a fait son temps...
Nonante minutes à faire
hurler de peur les petits enfants... Mais ceux d’une dizaine d’années
seront, eux, très contents. Et, Hollywood
oblige, la fin est heureuse avec un message d’ouverture et de tolérance.
Pour une fois, le film n’est pas une de ces productions où de petits
animaux vont à la découverte du monde des humains. Sony Pictures
Animation invente, avec, ce film, le premier dessin animé d’horreur
pour enfants. Pixar et Dreamworks, autres grandes sociétés qui
font des films pour enfants, n’ont qu’à bien se tenir !
Stéphanie
Ciardiello