JSD n° 800 - Franciade

Transcription

JSD n° 800 - Franciade
Les sportifs
en forme
Sauf les volleyeurs locaux
qui ont entamé la saison
par une défaite, les
rugbymen, les basketteurs
et les footballeurs
ont gagné le week-end
dernier. pages 10 et 11
N° 800 0,61 €
Hebdomadaire d’information locale du 23 au 29 septembre 2009 www.lejsd.com
Véhicules de police sur
l’esplanade de la gare.
CHRONIQUES
DIONYSIENNES
Juke-box vivant. Samedi
19 septembre, en clôture d’une
journée particulière pour la rue
Saint-Just, la Belle étoile a accueilli
le Bringuebal. Après brocante et
spectacle, tout le monde s’est
retrouvé pour danser. Enfants,
adultes de tous âges, artistes,
habitants, responsables d’assoces,
amateurs de rap ou de valse, au
même pas dansés. Et ce qui a
donné de la chair et des frissons,
c’est les Bringuebal, changement
de voix, de style, tout comme un
juke-box mais vivant.
V.L.C.
Bagayoko, vos papiers. Ça se
passe le jour de la visite de Brice
Hortefeux dans le quartier
de la Gare. Le ministre pénètre
dans les locaux de la SNCF. Une
seule personne qui ne fait ni partie
de l’entourage du ministre,
ni de la police, est contrôlée. Bally
Bagayoko doit montrer patte
blanche. Être noir et vice-président
du conseil général n’est pas encore
entré dans les mœurs de la
République.
D.Sz
Marcheurs urbains. Jeudi 17
septembre, vers 19h15, le parvis
de la basilique s’est couvert d’une
foule de près de 150 personnes.
Toutes bien chaussées, elles étaient
en partance pour une randonnée
pédestre de trois heures qui devait
les mener jusqu’à La Villette. Des
haltes prévues devant la basilique
et le Stade de France. Tout cela
à l’initiative d’associations
de randonneurs qui proposent ces
Panamés et pour la deuxième fois
hors les murs de Paname.
V.L.C.
AU COIN DE LA UNE
YANN MAMBERT
Moralisé, le
capitalisme ?
Après la visite de Brice Hortefeux
Un an après le début de la crise, épisode d’ampleur comparable à la
grande récession de 1929, après cette
gifle mondiale partie des États-Unis
qui fait vaciller la finance et boire la
tasse à l’économie… On allait voir
ce qu’on allait voir. Le capitalisme,
on allait le moraliser, non mais ! Et
plus vite que ça encore. Plus de bonus, de la vertu à la place. Et les paradis fiscaux ? Fini, ils seraient fichés, montrés du doigt comme on
désigne des criminels. Les discours
des dirigeants politiques de nations
LE 15 SEPTEMBRE, le ministre de l’Intérieur a effectué une visite éclair dans le quartier de la Gare dont le « supermarché du crack » faioù justement le capitalisme prospère
ont pris ces accents qui sonnent bisait, le matin même, la Une de l’actualité nationale. Le 16 septembre, un déploiement policier prenait position dans le secteur. Le JSD
zarre dans leurs bouches, un peu
revient sur l’événement, donne la parole à des agents de la SNCF, qui vivent le trafic en première ligne, et fait le point sur la tranquillité
comme si de la gorge de Carla Bruni
publique avec Florence Haye, première adjointe, en charge de ce dossier pour la municipalité. pages 2 et 3
sortait le chant d’une cantatrice.
Mais au-delà des mots, chaque semaine qui passe nous montre que
tout continue comme avant. Rien ne change, sauf peut-être les mines des
dirigeants des banques quand ils sont pris les mains dans la confiture des
primes et des bonus. Maintenant, ils doivent prendre l’air contrit et faire
des contorsions pour se justifier.
Une chose change pourtant de l’autre côté du miroir, dans d’autres sphèC’est avec une pièce
res, dans le monde du travail. Le bonus de la souffrance au boulot est en
du dramaturge allemand
La maison de quartier
inflation. Les suicides en série chez France Télécom, dont les services cenFriedrich Schiller
traux s’installeront bientôt à Saint-Denis avec 2 000 salariés, sont les pics
de la rue Saint-Just évolue
(1759-1805), Mary Stuart,
extrêmes d’un système économique qui broie l’homme. Ce qui ne change
pour mieux être en phase
que le Théâtre Gérardpas non plus, c’est le mouvement de privatisations rampantes, comme
avec les attentes des
celui qui agite La Poste. Le 3 octobre, les syndicats de postiers organisePhilipe ouvre sa saison
habitants d’un secteur en
ront une votation citoyenne sur le changement de statut. À Saint-Denis,
2009-2010. page 9
plein renouveau. page 5
cette journée nationale se prépare déjà.
La police entre en gare
Les trois coups
du TGP
PIDZ
Plaine :
le dynamisme
de la maison
actualités
actualités
Après la visite éclair de Brice Hortefeux
Interview de Florence Haye
Le quartier Gare retrouve un semblant dee ccalme
Paillard veut voir le super
préfet de police
Il est environ 21 h, ce mardi-là,
quand le ministre arrive, entouré
du plus vaste déploiement policier que le quartier ait sans doute
jamais connu. Il est sitôt apostrophé par une vingtaine de riverains venus exprimer leur colère et leur exaspération contre
les dealers et l’insécurité qui
pourrissent leur quotidien. Annoncée quelques heures plus tôt,
la visite de M. Hortefeux intervient le jour même où le quotidien Le Parisien publie, dans son
édition nationale, une double
page sur le « supermarché du
crack » qui prospère ici depuis
l’été 2008. Venu l’accueillir avec
Trois annonces
ministérielles
La visite prendra fin une heure
et demie plus tard dans la gare,
par l’annonce de trois mesures.
L’une concerne le poste de police de la gare. À partir du début
octobre, il devrait fonctionner
vingt-quatre heures sur quatrevingt-quatre, sept jours sur sept,
avec le renfort de 50 policiers.
Et d’ici la fin de l’année, la vidéosurveillance prochainement
étendue par la SNCF sur le parvis de la gare, par la pose de 14
caméras, devrait être renforcée
par 50 caméras supplémentaires
installées aux alentours.
M. Hortefeux « a pris la mesure
de nos attentes », se félicite l’une
des rares habitantes qui aient pu
dialoguer avec le ministre. Très
investie dans ce quartier où elle
vit depuis quinze ans, elle requiert
l’anonymat. « J’ai été menacée
par des dealers. » Selon elle, « la
vidéoprotection doit être étendue
aux rues adjacentes. Sinon, les
toxicomanes vont continuer à rentrer dans les copropriétés. Il faut
mettre en œuvre les déclarations
de Sarkozy en mai dernier quand
il disait qu’aucune rue, aucune
cave, ne doit être abandonnée aux
voyous. Ce que j’ai oublié de dire
au ministre, c’est que ces gros dealers que je vois avec des super ba-
Dans les locaux de la gare, avec Guillaume Pépy, président de la SNCF.
paréles
les pancarte
pancartes.
Les habitants avaient préparé
CRSen
en patrouill
patrouille près du canal.
Le mardi 16 septembre, lessCRS
Brice Hortefeux interpellé devant micros et caméras.
gnoles, doivent être frappés au
porte-monnaie. Ces signes de richesse doivent être détectés par le
fisc. Ce n’est pas à nous de partir
de ce quartier ! »
Autre habitante rencontrée par
M. Hortefeux, Monica Costa n’a
pas apprécié la méthode. « Une
centaine de policiers déployés
d’un coup pour un seul homme,
quand le quartier a eu tant de
difficultés à en avoir ! » Et le résultat lui apparaît discutable.
« C’est comme une fourmilière
qui a été éclatée. Les dealers se
sont dispersés dans la ville (1).
Et les toxicos les suivent, les pauvres malheureux. » Elle avoue
pourtant que ces « zombies »
inspirent la peur. Et craint une
contagion du trafic sur « des ga-
mins qui peuvent être utilisés
par les dealers » contre un billet. Pour autant, « je ne comprends pas que des gens puissent se dire en sécurité avec des
caméras. Ce qui me gêne, c’est
la récupération politique. C’est
Violence à la gare : les agents SNCF en première ligne
2
images continuent à les hanter,
comme celle en mars dernier
d’un « gars allongé sur le quai
avec une pédale de vélo enfoncée
dans le crâne. Il était parti de Villiers-le-Bel ». Témoins involontaires des règlements de compte
et guerres de territoire qui émaillent le cours de ce marché de la
drogue, les agents de la SNCF ont
dû se résigner au statu quo pour
leur sécurité. « Les dealers, on
en connaît une dizaine. Ils savent qu’on est là pour travailler. Si on ne les embête pas, ils ne
nous embêtent pas. »
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
La gare est aussi un terrain de
chasse pour les voleurs à l’arrachée, des prédateurs d’ailleurs
exécrés par les dealers, « parce
qu’ils ramènent la police ». « Le
pire, c’est que ces agressions pour
nous sont devenues banales. »
« On ne sait jamais quand
ça va partir, ni comment »
Après l’arrestation de deux d’entre eux au cours de l’été, « on a
retrouvé une trentaine de portefeuilles qu’ils avaient cachés dans
les cadres d’écrans. Ils se sont approprié la gare », se désolent les
agents. Les caméras de surveillance qui équipent le hall n’y peuvent rien non plus : « Les gens qui
ne connaissent pas la gare y ressentent quelque chose de violent. »
Comme un climat de tension. Ils
en montrent une trace toute fraîche
sur la vitre épaisse d’un guichet
où un gros ruban adhésif recouvre une fissure, résultat d’un « grand
coup de poing ». « Ça arrive. On
se fait engueuler, on prend des crachats sur la vitre… Ça peut être à
cause d’un train en retard… » Les
incidents, « on ne sait jamais quand
ça va partir, ni comment ».
Moment difficile entre tous, le
petit matin, avec les toxicomanes. « Les portes rouvrent à
4 h 30. Et à 6 h, quand on commence le service, c’est déjà plein
de monde. Ils sont allongés un
peu partout, même devant les
portes. » Heureusement pour
eux, « quand il y a une bagarre,
on n’a pas le droit d’intervenir,
on appelle la police ». Et quand
« on a affaire à quelqu’un qui
ne sait plus comment il s’appelle, on prévient les pompiers.
Combien de fois on appelle les
pompiers ! » Pour supporter cette
d’abord d’un quartier qu’on ne
doit pas laisser dépérir. »
Marylène Lenfant
� (1) Nous avons pu effectivement
constater ce phénomène de
déplacement du deal dans plusieurs rues
environnantes.
Le JSD : Depuis cet été, les interventions policières se multiplient dans le secteur de la gare
principale, et la venue du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, mardi 15 septembre, a accéléré les choses. Du point de vue
de la ville de Saint-Denis, est-ce
satisfaisant ?
Florence Haye : Depuis la venue
du ministre, la présence policière
s’est nettement renforcée et on ne
peut que s’en féliciter. Il a annoncé
pour le 1er octobre l’ouverture sept
jours sur sept du poste de police
de la place de la gare, avec cinquante fonctionnaires supplémentaires, c’est une bonne décision. Reste à savoir si cela sera à
la hauteur des besoins dans ce secteur où depuis plus d’un an habitants et usagers des transports
subissent une situation absolument insupportable. Au-delà de la
présence policière visible, les
moyens mis à la disposition des
enquêteurs pour s’en prendre au
gros trafic, pour démanteler les réseaux, sont-ils suffisants ? L’annonce gouvernementale de la suppression de 4 000 postes de fonctionnaires de police n’est pas
rassurante. Et dans ce contexte, la
nouvelle police métropolitaine,
dépendant de la préfecture de Paris, pourra-t-elle répondre aux
attentes si ce n’est qu’une police
d’intervention ponctuelle ? À propos de la venue de Brice Hortefeux, je regrette aussi qu’il n’ait
pas souhaité s’entretenir sur le
fond avec le maire ni avec les habitants, ce que pourtant nous avions
proposé.
Le JSD : Comment la Ville intervient-elle dans cette situation ? Il
lui est même reproché parfois de
ne rien faire…
F.H. : Il faut établir clairement les
responsabilités. Les enquêtes sur
les trafics comme la sécurité publique sont directement du rôle
de l’État. Ce qui ne nous empêche
pas d’être exigeants envers ceux
qui selon les lois de la République
ont des compétences dans ces domaines, la justice, la préfecture, le
commissariat, l’action sanitaire et
sociale, etc. La Ville et la communauté d’agglomération font un
effort en matière de propreté de
l’espace public, de la dissuasion
des ventes à la sauvette, et beaucoup plus largement du réaménagement de tout le quartier.
Le JSD : La SNCF a demandé l’installation de caméras de vidéosurveillance sur le parvis public de la gare. Votre position at-elle changé ?
F.H. : C’est très simple. Le maire
a donné son accord pour que la
SNCF complète son parc de ca-
Jeudi 17 septembre
« Une pédale de vélo enfoncée dans le crâne »
« CELA A DURÉ pendant deux
jours. Le jeudi, une bande est arrivée, cagoulée, avec des voitures.
Ils ont tiré à vue. Un client a été
touché. Le lendemain, c’était une
bagarre générale à coup de battes
de base-ball. » Parmi les agents
de la SNCF, rencontrés le 15 septembre par Brice Hortefeux, sous
l’œil de leur grand patron, Guillaume Pépy, ces journées de
mai 2009 resteront à jamais gravées dans les mémoires. « Depuis, on a eu davantage de forces
de police. Et on a aussi nos propres forces de l’ordre. » D’autres
Le JSD : Comment expliquer que
Saint-Denis soit devenu ce lieu
de trafic à ciel ouvert ?
F.H. : Lorsque les trafiquants ont
été chassés des sites parisiens de
trafic qu’étaient Stalingrad ou la
Porte de la Chapelle, sans que soit
mené un travail d’enquête ni de
démantèlement assez efficace, sans
que des actions sanitaires ne soient
non plus développées, ils se sont
repliés sur la banlieue nord. Le
grand squat de la rue CharlesMichels a été un moment une de
leurs bases. Aujourd’hui, l’essentiel du deal se passe en plein air,
et les phénomènes de violence
sont de plus en plus fréquents. Ce
qui nécessite une prise en charge
renforcée, tout en étant vigilant
sur les déplacements possibles du
trafic.
POUR LA PREMIÈRE adjointe
du maire Didier Paillard, en charge
de la tranquillité publique, si la
présence policière renforcée à la
gare est une bonne chose, les enquêteurs doivent agir maintenant
pour démanteler les filières du trafic de stupéfiants.
Nouveaux policiers en mairie
misère sociale qui les met à rude
épreuve, « on se serre les coudes.
On a aussi du soutien de la part
des clients », se consolent les
agents, qui n’en expriment pas
moins une forte conscience professionnelle. « Nous avons
d’abord le souci d’un service de
qualité aux clients. » Mais sur
ce site où l’on recense déjà par
jour 60 000 usagers des transports en commun, ils envisagent avec inquiétude « les clients
qu’on aura en plus avec le prolongement du tramway ».
M.L.
C’EST MAINTENANT une tradition bien établie. Lors de la nomination de nouveaux policiers au
commissariat de Saint-Denis, la
municipalité les invite pour une
demi-journée de découverte de la
ville. Jeudi 17 septembre, une vingtaine de fonctionnaires, pour la plupart fraîchement sortis de l’école
de police, des stagiaires, des adjoints de sécurité, mais aussi quelques
gradés, ont ainsi été accueillis par
le maire Didier Paillard, qui a rappelé « l’importance de la présence
de la police sur le terrain ». Puis
Florence Haye a pris le relais en
présentant la ville et ses institutions. « J’ai souhaité renforcer cet
accueil, car il est important que
les policiers connaissent la ville
et la population qui l’habite. C’est
mieux pour tout le monde et cela
permet d’effacer quelques idées
préconçues de part et d’autre », a
expliqué la première adjointe chargée de la tranquillité publique.
G.R.
GÉRARD MONICO
plusieurs élus, Didier Paillard
fustigera « une opération de communication ». Car l’alerte avait
été donnée « dès le mois d’octobre 2008 ». Il rappelle que « les
promesses annoncées » voici un
an par sa prédécesseur Michèle
Alliot-Marie « n’ont été suivies
d’aucun acte ». Et à Michel Gaudin, nouveau super préfet de police du Grand Paris de la sécurité, qui accompagne le ministre, M. Paillard renouvelle sa
demande d’une audience dans
« les tout prochains jours » « avec
une délégation d’habitants ».
YANN MAMBERT
LE 16 SEPTEMBRE, les usagers
de la gare, qui ignoraient encore
les événements de la veille, ont
dû se frotter les yeux. La cinquantaine de dealers, qui tenaient
le haut du pavé rue Brise-Échalas, au terminus du tramway, et
sur le parvis de la gare s’étaient
volatilisés. Et les rues adjacentes
s’étaient elles aussi vidées des
activités toxicomaniaques et alcooliques qui empoisonnaient la
vie des riverains. Même les voitures toujours garées sur le parvis, interdit au stationnement,
avaient fait place nette au profit
des seuls véhicules de police.
Avait-il suffi d’un claquement de
doigt du ministre de l’Intérieur ?
C’était tout comme. « J’entends
mener un combat sans merci contre
les trafiquants, petits ou gros »,
venait de déclarer Brice Hortefeux lors d’une visite éclair dans
le quartier, le 15 septembre.
« Nous avons besoin de
médiateurs et de policiers »
YANN MAMBERT
Depuis que le ministre
de l’Intérieur s’est
rendu, le 15 septembre,
sur les lieux du
« supermarché du
crack », la police a fait
un retour visible dans
le quartier.
À proximité du collège Jean-Lurçat
Florence Haye.
méras, à ses frais. Nous avons été
consultés parce que ces caméras
seront en partie orientées sur les
extérieurs du bâtiment. Des études
indépendantes indiquent que si la
vidéosurveillance peut avoir un
impact dans des lieux fermés, elle
ne sert pas à grand-chose sur la
voie publique. Et je veux rappeler
que nous avons été élus sur un
programme qui met en avant la
présence humaine pour résoudre les difficultés. C’est notamment pour cela que nous réclamons depuis longtemps la création d’une Uteq (police de
proximité) dans le quartier Gare.
Si elle avait été mise en place, peutêtre que nous n’en serions pas là.
Le JSD : Plus généralement sur
la ville, quel regard portez-vous
aujourd’hui sur la sécurité et
quelles solutions préconisezvous ?
F.H. : Il y a des problèmes d’insécurité, et il ne faut pas les nier.
Nous vivons dans une société dure,
violente à tous les points de vue,
tant sur le plan économique, social… Et cela a des répercussions
au quotidien. Dans ce contexte,
nous avons décidé la mise en place
à titre expérimental, et dès le printemps prochain, de médiateurs de
nuit dans les quartiers du centre
et de la gare. Dix professionnels
de la médiation interviendront
pour une meilleure tranquillité
publique, dans les problèmes de
tapage nocturne par exemple, mais
aussi auprès des personnes jeunes
et moins jeunes qui peuvent avoir
besoin d’une assistance. Dans diverses villes où de tels groupes ont
été mis en place, les résultats sont
très encourageants. Parallèlement,
les gardes de l’environnement, les
agents du stationnement et la police municipale poursuivront leurs
missions. Dans un dialogue constant
avec les citoyens, pour le respect
des règles du vivre ensemble. Il
est plus que jamais évident que
nous avons besoin d’éducateurs
spécialisés, de médiateurs, et des
différents services de l’État, comme
l’Éducation nationale, la protection judiciaire de la jeunesse, chacun dans son rôle et dans un travail mené en commun.
Recueilli par Gérald Rossi
Tentative d’enlèvement
d’une jeune fille
IL EST ENVIRON 8 h 50, ce mardi
15 septembre, quand une élève
de 13 ans du collège Jean-Lurçat est vivement interceptée
dans la rue par un automobiliste qui la force à monter dans
son véhicule. La jeune fille se
rendait tout à fait normalement
en cours après être sortie d’une
consultation à l’hôpital Delafontaine tout proche. L’individu
se serait livré à des attouchements sur la jeune fille qui, profitant d’un ralentissement, a
ouvert la porte du véhicule et
s’est enfuie. Rejoignant un peu
plus tard son collège, elle a raconté son agression, et sa famille ainsi que la police ont été
immédiatement prévenues. La
brigade des mineurs est chargée de l’enquête.
« Elle a su garder son sang-froid
et elle a très bien réagi », souligne la principale de l’établissement, M me Rahout, qui a
adressé un message aux familles,
recommandant aux jeunes de
circuler groupés dans ce secteur à l’écart de la ville, près du
parc des sports Marville. « Il appartient à la police de proposer
éventuellement une aide psychologique, ajoute-elle, et nous
avons de notre côté proposé qu’elle
profite de la demi-pension pour
lui éviter certains allers-retours. »
G.R.
Quartier gare le 26 septembre
C’est jour de fête !
L’ASSOCIATION Sans crier gare,
la Ville et les habitants du quartier investissent joyeusement l’espace public le samedi 26 septembre à partir de 12 h 30. La rue
Brise-Échalas accueille des spectacles (danses diverses et variées
au programme), un loto, un carnaval (à 16 h) et, tout l’aprèsmidi, des jeux et animations pour
tous les âges. Côté plaisirs de la
bouche et de l’estomac, les crêpes
de Robert et Nicole, ou les gâteaux de la nouvelle enseigne Sucré & Salé seront à déguster sur
place. Avant les réjouissances,
la matinée aura été plus studieuse
avec la tenue des premières assises de la Gare Confluence, organisées par Plaine commune et
les villes de Saint-Denis et de L’ÎleSaint-Denis pour découvrir les
projets du quartier (rendez-vous
à 10 h sur le parvis de la gare).
26 septembre à la Belle étoile
Cabaret pour désobéisseurs
DEPUIS 2008, des enseignants
sont entrés en résistance contre
les dernières réformes dans
l’Éducation nationale, en particulier dans le premier degré.
Ce refus d’appliquer les nouveaux programmes, d’utiliser
le fichier informatique Base
élèves, entre autres mesures
dont ils contestent le bienfondé, plusieurs l’ont manifesté publiquement au risque
de sanctions, qui n’ont pas
tardé à tomber.
Depuis août, le mouvement
s’est élargi avec le lancement
d’une charte de désobéissance
pédagogique, signée par de
nombreux enseignants, dont
les militants du syndicat Sud à
l’initiative du « Cabaret solidaire », soirée de soutien aux
« désobéisseurs ». Cet « apérospectacle » est organisé avec la
compagnie Jolie Môme, qui
l’accueille dans son théâtre
de la Belle étoile, le samedi
26 septembre à partir de 19 h.
Entrée 10 euros pour la caisse
de solidarité aux désobéisseurs.
Au 14, rue Saint-Just à la Plaine.
M.L.
Immeuble réquisitionné
La Poste contre la Ville
NOUVELLE ÉTAPE juridique
autour de l’immeuble de la Poste
occupé depuis février par huit
familles. Le mardi 29 septembre, le tribunal administratif
(TA) de Cergy-Pontoise se prononcera sur l’arrêté de réquisition qui avait été pris par Didier
Paillard pour appuyer cette occupation. La Poste, qui saisit
le TA pour la deuxième fois, espère voir annuler cet arrêté.
Ce qui lui permettrait d’obtenir
enfin le jugement d’expulsion
des familles devant le tribunal
d’instance de Saint-Denis, le
25 janvier prochain. Telle en effet la date annoncée par le juge
le lundi 21 septembre pour le
dernier et quatrième report d’audience. Pour l’audience du 29
au TA de Cergy, un rendez-vous
a été fixé par la Ville le matin à
8 h, devant la mairie, pour un
départ en car.
M.L.
Journée internationale de la paix
Des initiatives tout le week-end
C’EST SOUS LE SOLEIL que s’est
déroulée la célébration de la
Journée internationale de la paix.
Tout le week-end, des initiatives
se sont déroulées rue Berne, rue
des Moulins-Gémeaux, rue
Jacques-Duclos, à l’îlot Basilique
et à la Plaine, avec des drapeaux
de la paix suspendus aux fenê-
tres et aux balcons. Sur la façade de la mairie, un grand drapeau a été déroulé en présence
du maire et de Majid Wannass,
responsable du Mouvement de
la paix. Une plaque provisoire
a été fixée sur le tronc de l’arbre de la paix planté sur l’esplanade de la basilique.
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
3
actualités
actualités
En Bref
À la maison de quartier de la Plaine
Insalubrité du 76, rue Péri
Le projet social des Kiosques
Un chantier en trompe l’œil
Mobilisées depuis des années
pour obtenir un habitat décent,
les familles avaient pourtant repris espoir depuis six mois. L’action conjuguée de la préfecture,
de Plaine commune et de la mairie, au sein d’un comité de pilotage, commençait à porter ses
fruits. Pour éloigner les enfants
les plus atteints de saturnisme,
neuf familles avaient bénéficié
d’un hébergement ou d’un relogement. Et le sous-préfet s’était
engagé sur une suite favorable
pour 36 des 55 demandes de
titres de séjour, indispensables à un relogement. Voici une
dizaine de jours, deux de ces
demandeurs se sont rendus à
une convocation de la préfecture. En toute confiance. « Le
service des étrangers n’était au
COURRIER
Trafic rue Péri aussi
Dans votre dernier numéro, vous avez fait un article sur les « trafiquants »
du quartier de la gare. Je suis content que l’on en parle. Cependant,
je me permets d’attirer votre attention sur des faits similaires qui eux
se déroulent en plein centre-ville à deux pas du KFC, plus précisément sur
les bancs au niveau du 81 de la rue Gabriel-Péri.
Chaque jour, l’endroit est squatté par une trentaine (parfois moins, et
parfois plus) d’individus, se foutant pas mal du voisinage et de l’image qu’ils
véhiculent du centre de notre ville. En effet, la consommation d’alcool,
de produits stupéfiants, en plein jour et à la vue de tous… dépasse toutes
les bornes, avec tout ce que cela induit : les bagarres, le bruit et les odeurs
d’urine (eh oui) car ces personnes n’hésitent pas à utiliser le hall d’immeuble
comme WC.
Ces incivilités se poursuivent très souvent jusqu’après minuit, aussi bien le
week-end que les jours de semaine. Lorsque vous voulez rentrer chez
vous, vous êtes obligé de jouer des coudes pour pouvoir accéder à la porte
de l’immeuble. Pour résumer, la situation est tout simplement
insupportable, à la limite de l’irréel.
Une pétition a déjà circulé dans l’immeuble et a été envoyée au préfet et
plusieurs plaintes déposées au commissariat. La mairie aussi est au
courant du problème. Rien ne bouge. Appeler la police ne sert strictement
à rien, dans la mesure où ils ne prennent pas la peine de se déplacer, et
quand ils se déplacent ils ne font rien, si ce n’est de passer en voiture à faible
allure et observer de l’intérieur. Efficace comme méthode.
Voilà, je tenais simplement à vous informer d’un « fléau », je ne vois pas
d’autre terme pour désigner ça, qui au fil du temps prend des dimensions
inquiétantes. Les choses bougeront certainement (comme toujours)
lorsque quelque chose de grave se produira. D’ici-là, nous subissons…
Merci d’avoir lu ce courriel, bonne continuation à vous, votre journal
est sympa !
A.D.
Un local poubelles pour bordel
Depuis quelques semaines, avec une accélération ces derniers jours,
les feux de l’actualité régionale sont braqués sur Saint-Denis. Plusieurs
articles dans Le Parisien, dans le Journal de Saint-Denis, des interventions
de la mairie, une impressionnante descente de police, une visite du préfet
et même, une visite éclair du ministre de l’Intérieur, Saint-Denis est
à l’honneur.
Miracle ! Les autorités ont découvert ce que les habitants disent, crient,
hurlent depuis deux ou trois ans : les trafics à grande échelle et au grand
jour dans le quartier de la gare. Tant mieux, mieux vaut tard que jamais !
À cela il va falloir ajouter un sondage CSA qui a été réalisé par téléphone
samedi (19 septembre) et qui sera certainement catastrophique pour
la ville, tant les questions étaient orientées.
Des décisions ont été prises. Entre autres, la municipalité annonçait, il y a
4
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
Depuis près de deux
ans, ce lieu de la rue
Saint-Just a trouvé
une nouvelle
dynamique avec des
rendez-vous autant
festifs que sociaux,
pour développer le
lien avec les habitants
et responsabiliser
davantage
le tissu associatif.
les familles que l’État cherchait
par ces travaux palliatifs à se dégager au plus vite de sa responsabilité sur l’insalubrité qui avait
motivé un arrêté préfectoral.
Sous la menace de la préfecture
de mettre un point final à tout
le dispositif d’accompagnement
dont elle avait permis la mise en
œuvre, les familles ont dû lever
leur blocage du chantier. Pour
elles et pour leurs soutiens, dont
le Réseau solidarité logement et
la Coordination 93 de lutte pour
les sans-papiers, une nouvelle
mobilisation s’impose, de toute
urgence.
Marylène Lenfant
Plafond effondré au 76, rue Gabriel-Péri.
Dans la cafétéria du TGP
L’école rencontre la culture locale
SOIXANTE-QUINZE enseignants
du primaire, sur les quelque 650
que compte la ville, se sont retrouvés le 16 septembre, dès 8 h 30,
à la cafétéria du Théâtre GérardPhilipe. Pas pour prendre un café,
encore qu’il y en avait, ni pour
accueillir une classe, c’était mer-
credi, mais pour faire une sorte
d’inventaire des ressources, culturelles essentiellement, qui font
partie du patrimoine de Saint-Denis. Les équipes du musée, de l’archéologie, du Festival, de l’Écran,
des médiathèques, des arts plastiques, du conservatoire, du théâ-
quelques jours, qu’une autorisation avait été donnée à la SNCF pour
l’installation de 14 caméras place de la gare. Monsieur Hortefeux
en annonce cinquante supplémentaires. 64 caméras place de la gare, là,
ce n’est pas de la petite bière, on fait dans le lourd !
Mais le trafic est-il limité à la place de la gare ? N’y en a-t-il pas rue du
Corbillon, rue Fontaine et certainement ailleurs ? Le trafic ne risque-t-il pas
de se déplacer d’une rue ou deux ? Et même, en bons commerçants,
les dealers n’ont-ils pas déjà anticipé ?
J’ai une place de parking dans une copropriété de la rue Dezobry. Dans
ce bâtiment, en bon état, bien tenu ; depuis quelque temps, les intrusions
sont devenues quotidiennes. Des gens forcent la porte à grand fracas et
s’installent dans l’escalier ou autres parties communes, pour « déguster »
tranquillement les marchandises achetées à l’extérieur, puis somnoler.
D’autres se rendent directement dans le local poubelles pour se piquer, puis
abandonnent les seringues usagées par terre et repartent. D’autres encore
utilisent la copropriété pour cacher leur stock. Il y a quelques semaines,
certaines boîtes à lettres étaient transformées en coffres-forts.
Il y a une autre catégorie d’usagers. En effet, le local poubelles est
régulièrement transformé en bordel, oui, c’est bien le mot qui convient. Les
poubelles sont entassées les unes sur les autres, pour gagner de la place ;
puis, au gré de la demande, un type vient forcer la porte d’entrée, ouvrant le
passage à la dame et son client. Ceux-ci s’installent dans le local poubelles.
Ah l’amour dans un local poubelles… Tout le monde en rêve, n’est-ce pas
le summum du romantisme ? Puis, leur affaire terminée, ils abandonnent
les préservatifs usagés sur le sol et partent vers de nouvelles aventures.
Je crois, hélas, que ceci doit se passer dans d’autres immeubles et je crains
que la polarisation sur la gare ne jette le voile sur le reste du problème.
Quand les dealers auront déserté le quartier de la Gare, faudra-t-il encore
deux, trois ou quatre ans pour les localiser ?
Rémi Hesse
« À l’école, nous, parents,
apportons du savon liquide »
Vous écriviez dans votre édition du 16 septembre (JSDn° 799) qu’« à l’école
maternelle des Gueldres, par exemple, les gestes n’ont pas suivi les paroles
en terme de prévention. Ainsi les savons boules en forme de citron
et les torchons en rouleaux n’ont toujours pas été remplacés par le savon
liquide et les serviettes en papier promis par les autorités sanitaires
de la Ville ». Je vous informe qu’il en est de même à l’école Puy-Pensot du
centre-ville, rue Émile-Connoy…
En tant qu’habitante, je vous fais part de ma consternation : ces fameux
savons jaunes dont vous parliez sont interdits dans les écoles il me semble,
ce sont de vrais nids à microbes ; quant aux torchons, c’est encore plus
inacceptable ! Nous, parents de l’école Puy-Pensot, nous apportons
essuie-mains et savon liquide alors que nos impôts devraient déjà les avoir
financés ! C’est affligeant…
Béatrice Kessler
tre, de la basilique… et des services environnement, santé et
sports de la mairie, ont tenu une
sorte de salon du partage et de
l’échange. L’objectif pour les invités étant « de mieux connaître
le milieu dans lequel on enseigne ».
Convertir l’offre culturelle
en projet pédagogique
Derrière des tables carrées, les personnels des structures dialoguent
avec les enseignants pour qu’ils
cernent l’offre culturelle proposée
et puissent la transformer en projet pédagogique avec leur classe.
Comme avec cette enseignante à
Puy-Pensot (maternelle) qui vit
« depuis longtemps dans cette ville
si riche en activités et en monuments », mais « n’y enseigne que
pour la deuxième année ». Elle
s’arrête à la table du TGP et repart
avec l’idée d’emmener sa grande
section aux Visites contées. Une
autre enseignante, de l’école SaintJust (élémentaire), se renseigne
sur les fouilles à la table de l’Unité
d’archéologie et prend un cours
accéléré sur la constitution du centre-ville. Elle pourra emmener les
CE2 à l’îlot Cygne. Elle laisse ses
coordonnées.
De table en table, chacun glane
ainsi des renseignements pour tisser au mieux sa toile du futur projet de classe. Interrompant quelques
instants les discussions en petits
groupes, David Proult, adjoint au
maire à l’enseignement, insiste
sur le rôle de l’école pour « démocratiser les pratiques culturelles
et montrer que culture et sports ne
sont pas seulement des loisirs ». Il
rappelle que la Ville consacre
630 000 euros de budget annuel,
hors personnel, pour les activités
pédagogiques et conclut sur les
objectifs communs avec l’Éducation nationale, coorganisatrice de
l’initiative : « Nous voulons être
vos collaborateurs dans la lutte
contre l’échec scolaire. »
D.Sz
UNE BROCANTE, un spectacle de
la compagnie Jolie Môme, Basta
Ya, et pour couronner la journée
un bal concert mêlant les genres
et les générations. C’était le samedi 19 septembre, le dernier en
date des « Kiosques des quatre saisons » que la maison de quartier
de la Plaine renouvelle quatre fois
par an. La formule, à laquelle prennent part des associations, était
inaugurée en décembre 2007 par
le nouveau directeur de la maison
de quartier, Samir Ouiddir. Trois
mois après sa prise de fonction, il
donnait ainsi le signal du changement. Ancien directeur de la Fédération des œuvres laïques de
Nouvelle Calédonie, ce jeune quadra ne craint pas de bousculer les
habitudes. D’autant qu’il n’est pas
en terrain inconnu. De sa prime
jeunesse, il se souvient notamment de la fête annuelle de quartier, « où étaient mis tous les moyens.
Après, il n’y avait plus rien pendant un an ». D’où l’idée du
kiosque, « initiative de petite taille ».
« On y rencontre mieux les habitants. On ne se sent pas débordé. »
Mais ce n’est que la partie la plus
émergée du « projet social », auquel il travaille avec sa directrice
adjointe Martine Dubail, et en impliquant sa petite équipe, dont les
agents d’accueil.
Établi à partir d’un « diagnostic
social » auprès d’habitants de la
Plaine et des usagers de la maison de quartier, sur leurs attentes
Samir Ouiddir, au centre, Martine Dubail, à gauche, et le reste de l’équipe de la maison
de quartier Plaine lors du dernier Kiosque des quatre saisons le 19 septembre.
et besoins, le « projet social » est
d’abord le document cadre à faire
valider tous les trois ans par la
Caisse d’allocations familiales.
« Cela nous permet d’avoir l’agrément centre social et une subvention, qui est d’environ
60 000 euros, soit 20 % de notre
budget », explique M. Ouiddir.
Pour résumer la teneur de son
projet, il cite la parentalité, la jeunesse, l’aide aux personnes en
difficultés qui se rapportent aux
missions attendues d’un centre
social. Il est aussi question de
convivialité et d’un « développement des dynamiques collectives »
qui s’est concrétisé par une petite révolution. Les associations,
dont la maison de quartier héberge les activités, « signent une
convention qui définit leur rôle
par rapport au projet : que donnent-elles en contrepartie de l’utilisation gratuite des locaux ?,
explique Martine Dubail. On ne
donne plus une clé comme ça ».
Et alors qu’« avant elles ne travaillaient pas ensemble et ne se
connaissaient même pas », elles
sont à présent invitées à lier leurs
activités.
« Nous avons des activités
pour tout le monde »
ÉCLAIRAGE
Espaces pratiques et ludiques
Depuis plus d’un an, la maison de quartier restructure ses espaces
sur une superficie de 3 000 m2 répartis sur trois niveaux.
Au premier étage du nouveau bâtiment de la médiathèque,
soit 178 m2, ont été aménagés une salle informatique, un atelier
d’arts plastiques et une cuisine pédagogique pour préparer
des repas avec les habitants. Dans la partie ancienne, désertée par
la bibliothèque, va bientôt s’ouvrir une salle des retraités.
Et la ludothèque sera réintégrée sur deux niveaux. Mais le plus
spectaculaire est à venir avec la refonte du hall d’accueil, où sera
créé un « pôle ressources habitants », avec permanence d’accès
M.L.
droit et écrivain public, et un point information jeunesse.
117-125, rue Henri-Barbussee
La mosquée, c’estt p arti
art
CE N’EST encore qu’un champ
entouré de palissades, situé au 117125, rue Henri-Barbusse. Mais, samedi 19 septembre, dernier jour
du ramadan, un engin de chantier a donné le Top départ de la future grande mosquée. En présence
de plusieurs centaines de personnes, les responsables de l’association Amal sont revenus sur
la nature du projet devant de nombreux élus (1) et du curé Eugène
Doussal. La mosquée, dont une
première pierre fut posée le 2 juin
2007, va s’édifier sur 3 865 m2. Elle
comprendra, outre deux lieux de
prière (1 100 m2 pour les hommes,
300 m2 pour les femmes), des salles
de cours et de conférence, une
bibliothèque, une librairie, des
salles d’ablution, un parking souterrain pour 178 véhicules. Le coût
total de l’opération s’élève à 4,6 millions d’euros.
S’il a fallu plus de deux années
entre la première pierre et le premier coup de pioche, c’est précisément parce qu’il convient
de trouver l’argent nécessaire,
sans être financé par des États
pour ne pas être victime d’ingérence, insistent les responsables de l’association Amal. Ceuxci sont persuadés que les dons
privés vont s’accélérer maintenant que les fidèles constatent
que le chantier démarre. Début septembre, seul un million
d’euros était rassemblé.
Dans son allocution, l’imam Mohamed Ben Dada a dit qu’il existera bientôt « un lieu dans la ville
de Saint-Denis où les fidèles pourront glorifier leur dieu ». Il s’est félicité de « la synergie remarquable avec la mairie de Saint-Denis,
son maire et son député ». Didier
Paillard pour sa part a dit son attachement à « conjuguer la liberté
de culte et la laïcité ». Le maire
s’est réjoui que bientôt « la nom-
En juin, le corps d’une femme
d’une trentaine d’années
était retrouvé dans les
escaliers d’un immeuble
proche de la gare. L’autopsie
devait révéler que la victime,
d’origine vietnamienne et
demeurant à Paris, avait été
étranglée. L’ADN relevé par
les enquêteurs sur ses
vêtements ont permis
d’identifier un homme de 27
ans, actuellement en prison
pour des affaires précédentes.
Il aurait reconnu les faits. Le
drame se serait produit lors
d’une transaction pour de la
drogue qui aurait mal tourné.
Héroïne mortelle
GÉRARD MONICO
« On a l’impression d’avoir
été menés en bateau »
courant de rien. L’avis favorable avait été donné oralement.
Il n’était écrit nulle part ! Aujourd’hui, on est en colère, on
a l’impression d’avoir été menés en bateau », s’insurge Vassindou Cissé, porte-parole des
familles.
Après une rencontre infructueuse
à la sous-préfecture le 16 septembre, où elles s’étaient rendues en manifestation, les familles avaient entrepris de bloquer le chantier de la DDE, avec
l’appui notamment du maire Didier Paillard et du président de
Plaine commune Patrick Braouezec. Ces derniers estimant comme
GÉRARD MONICO
UNE PEINTURE blanche toute
fraîche pour une cage d’escalier
vétuste et des marches incertaines, toutes déformées. Voilà
ce qu’on pourrait appeler des
travaux cache-misère. Mais que
dire de la pose de fenêtres PVC
double-vitrage et du renouvellement d’installation électrique
dans des logis dont les planchers
délabrés viennent de s’affaisser ?
Dans les bâtisses insalubres où
vivent au 76, rue Gabriel-Péri
une quarantaine de familles,
d’origine africaine pour la plupart, ce chantier est conduit
depuis août par la Direction départementale de l’équipement.
Il devait permettre un relogement provisoire des six familles
qui occupent l’édifice le plus
dangereux. Deux logements sur
les cinq visés par cette remise
en état sont ainsi inhabitables.
Et d’autres, dans cet ensemble
de quatre immeubles qui tous
menacent ruines, ont été récemment condamnés.
YANN MAMBERT
Alors que les planchers
s’effondrent, la DDE a
entrepris des travaux
d’électricité et posé
des fenêtres. Et les
promesses de titres
de séjour ne sont pas
tenues. Les occupants
sans-papiers et leurs
soutiens dénoncent
une manœuvre de
l’État pour se dégager
de sa responsabilité.
Trahi par son ADN
Après les discours, la pelleteuse en action.
breuse population musulmane
pourra exercer son culte dignement » dans un édifice « qui appartiendra à notre patrimoine ».
Jugeant inadmissibles les propos
du ministre Brice Hortefeux, Didier Paillard a estimé que « l’acte
qui nous réunit est une réponse à
ceux qui stigmatisent l’Islam ».
D.Sz
� (1) Patrick Braouezec, Evelyne Nicol,
Georges Sali, Majid Wannass, Florence
Haye, Bally Bagayoko, Cherifa Zidane, Bilal
Khadja, Hakim Rebiha, Francis Langlade.
Cette implication requise dans « le
projet collectif » s’est soldée par
la disparition de deux ateliers, mosaïque et danse indienne. Par contre,
des rapprochements ont eu lieu
entre la couture et le flamenco de
l’association Flamenco art et mémoire. Laquelle, par exemple, s’est
aussi attelée en juin à une fête dominicale, repas et bal, au théâtre
de la Belle Étoile, pour un public
mélangé, dont beaucoup de mamans kabyles. « Au départ, nous
faisions tout, les associations
n’avaient qu’à s’occuper de la musique. Maintenant, nous leur filons un coup de main. Cela créé
une dynamique collective. » Et les
deux responsables de la maison
de quartier mettent la main à la
pâte. « On nettoie la salle, on aide
à faire à manger… On n’est pas
seulement dans nos bureaux à signer des papiers. »
Pour aller à la rencontre des nouveaux habitants du quartier, c’est
plutôt hors les murs que se déroulent les moments festifs. « Nous
avons un problème d’identité. C’est
le “lieu pour les pauvres”. Or, nous
avons des activités pour tout le
monde. » Déjà, les cours d’instruments du centre musical « sont
pleins. Le capoeira marche très fort.
Et la prof de danse classique refuse
du monde ». Autre volet de leur projet, les partenariats. Citons, parmi
d’autres, Objectif emploi, mais aussi
l’Éducation nationale et l’association Canal pour un « café des parents » qui se tient une fois sur deux
au collège Iqbal-Masih (1).
Marylène Lenfant
� (1) Café des parents le jeudi 24 septembre,
à 18 h 30. Maison de quartier :
rue Saint-Just. Tél. : 01 49 98 15 90.
Le 15 septembre, le corps d’un
homme de 46 ans a été
retrouvé à son domicile à
Saint-Denis. La victime serait
morte d’une overdose
provoquée par une drogue mal
dosée. La préfecture de SeineSaint-Denis a renouvelé son
alerte concernant des doses
d’héroïne trop pure et de ce fait
mortelle.
M. Mazhidov libéré
Usup Mazhidov, Tchétchène
sans-papiers, a été libéré, le
jeudi 17 septembre, du centre
de rétention de Bobigny, après
avoir épuisé tous les recours
contre une reconduite
à la frontière. Arrêté le
2 septembre, il était soutenu
par les militants dionysiens de
RESF et par les parents de
l’école maternelle des Drapiers
où est scolarisée sa fillette
de 3 ans et demi (JSDn°799).
Ahmed Eleuch
Le médecin psychiatre FrancoTunisien, Ahmed Eleuch,
arrêté à Tunis le 30 juillet alors
qu’il rendait visite à sa famille,
après vingt ans d’exil forcé
pour des raisons politiques
(JSD n°798), a été libéré le
16 septembre par les autorités
tunisiennes. Il restera dans sa
ville natale, Sfax, jusqu’à son
procès en appel qui aura lieu
début octobre. Un comité de
soutien s’était créé le 28 août
et plusieurs élus dont Patrick
Braouezec sont intervenus
pour obtenir la libération de ce
docteur qui exerce à Saint-Denis.
Bus 578
Depuis quelques jours,
l’amplitude de service du bus
578 (navette Gare de SaintDenis à Mairie de Villeneuvela-Garenne) a été étendue.
Le premier départ a lieu
désormais à 5 h 30 et le dernier
à 0 h 10 ou 0 h 30 selon le sens.
Parti socialiste
La section PS de Saint-Denis
organise des permanences
à son local, 3, rue des
Boucheries, tous les samedis
matin de 9 h 30 à 11 h 30.
Châteaubriant
Les Comités ANACR et Section
FNDIRP de Saint-Denis
organisent, le dimanche
18 octobre, un voyage à
Châteaubriant dans le cadre
du 68e anniversaire du
massacre des 27 otages, le
22 octobre 1941. Cette année,
le thème de l’évocation
historique est « La Résistance
en Bretagne et Pays de Loire ».
Les inscriptions seront prises
au stand ANACR-FNDIRP,
à la Fête de Saint-Denis,
le samedi 3 octobre.
Dîner presque parfait
M6 cherche des candidats
pour son émission Un dîner
presque parfait spéciale Paris
et 93. Le tournage est prévu
du 19 au 23 octobre. Il faut
être disponible tous les soirs
de cette semaine à partir de
18 h, et une journée complète
pour organiser le dîner (tirée
au sort). Les candidats
doivent avoir plus de 20 ans
et habiter Paris, le 93 ou sa
périphérie (15 km). Contact :
Julien au 01 41 92 64 56 et par
mail : [email protected]
Mots et regards
L’association Mots et regards
recherche des écrivains publics
bénévoles pour rédiger des
courriers dans des lieux publics
en semaine ou le samedi
matin. Formation assurée.
Elle recherche également
des établissements scolaires
intéressés par des échanges
autour de la lecture à voix
haute (CM2, collèges ou
lycées). Formation assurée
contre participation à
des lectures à voix haute pour
adultes ou enfants.
Contacter le 06 46 35 39 07.
Centre musical
Les cours de musique
reprennent à partir du
3 octobre à la maison de
quartier Plaine. Il reste des
places pour le piano (samedi
pour les enfants à partir de 6
ans et les adultes). L’éveil
musical concerne les 4 ans
à 8 ans (samedi de 13 h 30
à 14 h 10). Inscriptions au
01 42 35 86 82.
Gym volontaire
Actigym’senior, activité « pour
conserver une vitalité
quotidienne et rompre
l’isolement »est proposée les
mardi et jeudi, de 10 h 30 à
11 h 30, à la maison de
quartier Plaine, rue Saint-Just.
Les cours reprennent le mardi
22 septembre. Également
proposée, la marche nordique
au parc de la Courneuve.
Tél. : 01 49 98 15 90.
Qi Gong
Pratique corporelle issue de la
tradition chinoise, le Qi Gong
« permet de se maintenir en
bonne santé et de développer
un véritable équilibre
intérieur ». Les cours ont lieu
le lundi de 19 h à 20 h 30 et le
mercredi de 9 h à 10 h 30,
à la maison de la jeunesse :
12, place de la Résistance-etde-la-Déportation.
Infos au 06 33 13 04 77.
Salon du jardinage
L’association Saint-Denis ville
verte ville fleurie sera
présente les 25, 26 et
27 septembre au Salon du
jardinage à La Courneuve,
au Jardin du dahlia, 10 bis, rue
Edgard-Quinet (tram1, arrêt
Hôtel de Ville), de 10 h à 19 h.
Lieu commun
L’université populaire Lieu
commun, banlieue commune
invite à s’interroger sur « les
pourquoi de l’engagement »,
avec ce sous-titre plus ciblé :
« De la Marche des Beurs aux
élus de la diversité, focus sur
des expériences collectives et
singulières ». Le sociologue
Stéphane Beaud, au côté de
Patrick Braouezec, introduira
la soirée. Mardi 29 septembre,
19 h, à la Ligne 13.
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
5
actualités
En Bref
Erratum
Nous avons écrit, dans
l’article titré « Braouezec
candidat à la candidature »
(JSD n°799), que le PC et le PS
avaient fait liste commune au
premier tour des élections
régionales de 2004. Ce n’était
pas le cas en Île-de-France.
Marie-George Buffet (PC)
avait obtenu 7,20 % et JeanPaul Huchon (PS) 31,95 %.
Samedi 3 octobre à partir de 9 h
La Fête de Saint-Denis
en un jour et une nuit
Delaunay-Belleville
Démarche-quartier
Des idées de fête
À l’ordre du jour de la
prochaine rencontre, la zone
limitée à 30 km/h, le mail de
verdure au centre du quartier,
et un point d’étape sur les
groupes de travail constitués
par les habitants au conseil de
quartier. Le mercredi
30 septembre à 18 h 30, à
l’antenne jeunesse
Delaunay-Belleville, 4, rue
Gaston-Dourdin.
LA LISTE ci-dessous n’entend
pas être exhaustive des
nombreux spectacles et
animations proposés lors de la
Fête de Saint-Denis et de la Nuit
blanche. Une affiche signée
Raphaël Barontini, jeune artiste
dionysien, et un programme
complet vont être édités par la
Ville, programme que l’on pourra
trouver dans le prochain JSD.
En attendant, voici quelques
idées et suggestions…
Patrick Vassallo, conseiller
municipal délégué au
quartier, reçoit les habitants
(sans rendez-vous), le
samedi 26 septembre de 10 h
à midi, à l’antenne jeunesse
rue de la Ferme; avec ses
homologues Mathilde Caroly
(sur rendez-vous), le mardi en
début de soirée, et Bilal
Khadja (sur rendez-vous), le
mercredi matin, à la maison
de quartier Romain-Rolland.
Porte-de-Paris/
Stade-de-France
Démarche-quartier
Réunion mardi 29 septembre
à 19 h, à la bourse du travail,
11, rue Génin. À l’ordre du jour,
le point sur la rentrée scolaire
dans les établissements du
quartier. En présence du
maire adjoint Christophe
Girard et des conseillères
municipales Elisabeth Belin
et Virginie Poujol.
J.-Curie/St-Rémy/
Champ-de-Courses
Démarche-quartier
Réunion le mercredi
30 septembre à 18 h 30, salle
Ambroise-Croizat, 14, avenue
Romain-Rolland, où sera
présentée la saison culturelle
du TGP et où un point sera fait
sur les projets et les chantiers
du quartier. En présence du
maire adjoint David Proult et
des conseillers municipaux
Josiane Comet et Madjid
Messaoudène.
Centre-ville/Basilique
Visite archéologique
La démarche-quartier
Centre-ville/Basilique et
l’Unité d’archéologie
organisent une visite des
fouilles de l’îlot Cygne,
mercredi 30 septembre à
18 h 30. Rendez-vous au 4,
rue du Cygne.
Pleyel
Fête du quartier
La démarche-quartier
organise une fête place des
Pianos mercredi
23 septembre de 12 h à 18 h
avec Street Jam People,
orchestre de jazz, des jeux
avec la ludothèque et un
spectacle de danse, à 17 h,
avec l’association Family
Folie’s.
YANN MAMBERT
Mutuelle/Barbusse/
R.-Rolland/Cachin
Permanences
Cette année, le rendezvous festif dionysien
n’a lieu qu’une journée.
Plus court que les
éditions précédentes,
donc, mais riche
en événements.
Et qui s’enchaînera sur
la Nuit blanche.
CIRQUE, DANSE, jour de fête et
nuit blanche, la Fête de Saint-Denis se décline cette année sur une
journée et une grande soirée. Avec
ce qui fait son sel habituel : stands
associatifs, vide grenier, cuisines
du monde, espaces enfance et
jeunesse, spectacles de rue, et ce
qui était nouveau l’an dernier et
qui se développe encore cette année : la Nuit blanche.
Tout se déroulera donc le samedi
3 octobre, de 9 h à plus de minuit. Une fête resserrée, à la fois
pour raisons budgétaires (économies, économies !) et à la suite
d’une réflexion sur l’évolution
de l’événement, qui avait certes
bien grandi au fil des ans, « mais
qui avait un peu tendance à s’essouffler ces derniers temps », reconnaît Françoise Arvesen, chargée des fêtes et des événements
à la mairie. « Une réflexion collective », précise-t-elle, qui portait notamment sur la place des
associations dans la fête.
« La question est de savoir comment valoriser les associations au
mieux, comment les rendre plus
lisibles. Est-ce par une présence
à la Fête de Saint-Denis ou lors
d’un événement spécifique ? » Finalement, les deux mon capitaine ! Si un Forum de la vie associative est prévu en décembre
à la bourse du travail, les associations seront bien présentes à
la fête, plus de quatre-vingts, regroupées place Jean-Jaurès au
sein d’un village associatif. « Quant
La Nuit blanche débutera à la basilique (ici en 2008).
au vide grenier, il se déroulera autour de la halle du marché, dès
9 h du matin, alors que les Cuisines du monde accueilleront les
gourmands place Robert-deCotte », indique-t-elle.
Les Cuisines du monde
place Robert-de-Cotte
Et les spectacles, direz-vous ? Ils
seront bien sûr comme chaque
année la colonne vertébrale de
la fête. À partir de midi, ils se
répartiront places Victor-Hugo et
Jean-Jaurès. « Cette année, nous
avons voulu faire la part belle au
cirque et aux petites formes, lé-
gères et dynamiques, visibles par
tous les publics, avec quelquesunes pour les plus jeunes », précise Françoise Arvesen. Et puis
il y a bien sûr les « incontournables » : les animations en direction des enfants et des jeunes
place du Caquet, allée des SixChapelles et jardin Pierre-deMontreuil, les plats antillais, berbères, réunionnais, africains, méditerranéens, français, les
buvettes… Bref, tous les ingrédients pour faire de cette Fête
de Saint-Denis 2009 un beau moment joyeux et convivial.
Benoît Lagarrigue
De la basilique au canal
Balade pour une
Nuit blanche
DÉBARQUÉE à Saint-Denis l’an
dernier, la Nuit blanche, événement parisien devenu un rendezvous fort couru, sera encore plus
dionysienne qu’en 2008. Forts du
succès du coup d’essai de l’an
dernier, ses organisateurs ont décidé de la développer. « Selon le
même principe, mais avec un parcours étoffé et plus continu », indique Françoise Arvesen. On partira de la basilique, où des spectacles et performances se
dérouleront à l’intérieur (installation du collectif Lab[Au]) et sur
le parvis (spectacle d’Aktuel Force)
pour se diriger vers le musée d’art
et d’histoire en s’arrêtant à l’îlot
du Cygne (pour voir les fouilles
archéologiques), au jardin de l’ancien Hôtel-Dieu (devant la médiathèque), salle de la Légion
d’honneur (soirée contes), rue
du Jambon (Franciade, Le SoixanteAdada).
Au musée, outre la découverte de
l’exposition Ce que j’ai sous les
yeux, on pourra assister à de la
danse, par la compagnie Pernette,
et à un concert du groupe Mardi
Brass Band. Puis, direction vers
le square Degeyter où se tiendra
une buvette guinguette musicale
et où l’académie Fratellini présentera un Cirque nocturne pour
Nuit Blanche. Et c’est le long du
canal, à Synesthésie (expositions)
et quai du Port, que l’on terminera ce parcours enchanté avec
installations (Vincent Ganivet),
performances (Nicolas Cesbron,
entre autres) et même une curieuse guinguette à roulettes…
B.L.
Le cabaret de Caroline par la
Compagnie 13or’ib.
Cabaret musical pour dix
marionnettes et deux jumeaux.
Dans l’esprit du Muppets Show.
Pour tous à partir de 6 ans.
� 15 h, 16 h 30, 19 h 10, 20 h 45,
place Victor-Hugo.
Le dompteur de Sonimaux
par la Compagnie Bruitquicourt.
Un numéro de dressage de
sons d’animaux unique en son
genre ! Tout public à partir
de 5 ans.
� 15 h 30 et 17 h 15,
place Victor-Hugo.
Viens faire le bal par
l’orchestre Bouskidou.
Bal rock pour les mômes !
� 18 h 20, place Jean-Jaurès.
La Nuit des contes par
l’association Mots et Regards.
Des histoires à écouter
ou à dire, avec Les passoires
des possibles, jeunes conteurs
passionnés.
� De 20 h à minuit,
salle de la Légion d’honneur.
16n Framework par le collectif
Lab[Au].
Installation. Une expérience
plastique multisensorielle
associant mouvements, sons,
formes, couleurs, lumière.
Lab[Au] avait participé à la Nuit
blanche 2008, face à la gare. En
collaboration avec Synesthésie.
� De 10 h à minuit,
dans la basilique.
Soleil noir par la compagnie
Aktuel Force.
Danse hip-hop. Une pièce qui
évoque l’histoire de l’esclavage.
Chorégraphie de Gabin
Nuissier, interprétée
par Giovanni Paroumanou.
� 21 h 05 et 23 h,
place Victor-Hugo.
Ce que j’ai sous les yeux.
Exposition constituée à partir
d’œuvres récemment entrées
dans le Fonds d’art
contemporain du conseil
général.
� De 14 h à minuit au musée
d’art et d’histoire.
De 18 h 30 à 20 h, visite
commentée de l’exposition.
Puis accompagnement
à la demande de 20 h à 22 h.
Les miniatures par
la Compagnie Pernette.
Danse contemporaine urbaine.
Quatre courtes pièces dansées
saluées au Festival d’Aurillac.
� L’Apparition, à 20 h et 20 30.
L’Insomnie, à 21 h et 21 h 30.
La Rose, à 22 h et 22 h 30. Les
Oignons, à 23 h et 23 h 30.
Au musée d’art et d’histoire.
Fanfare par le Mardi Brass Band.
Un orchestre qui revisite
les morceaux du mardi gras de
la Nouvelle-Orléans.
� 18 h 30, 19 h 30, 21 h 45
et 22 h 15.
Au musée d’art et d’histoire.
Cirque nocturne pour Nuit
blanche par l’académie
Fratellini.
Une balade au cœur de l’univers
du cirque. Scénographie :
Serge Noyelle. Avec la Fanfaraï
et Julien Posada.
� 20 h 30 et 22 h 45,
square Degeyter.
Supermaboule par Nicolas
Cesbron.
Performance. Une créature
fantastique perce la surface des
eaux et s’élève portée par une
énorme boule. Danse :
Sandrine Buring ; trompette et
guitare : Aymeric Avice.
� 19 h 50 et minuit, sur le canal.
P84009 au canal
Saint-Denis par un collectif
d’artistes de Paris 8.
Performances au bord du canal.
Pour célébrer les 40 ans de
l’université Paris 8.
� Tisser son jardin, installation
de Lika Guillemot et de
Choukette H, de 19 h à 1 h ;
Femmes assises,
performance/théâtre de
Geneviève Schwoebel, à
19 h 10 et 22 h ; Innommables
n°1, danse par le collectif des
Yeux, à 19 h 25 et 22 h 20.
Dionysia de Vincent Ganivet.
Sculpture à partir de matériaux
de chantiers, matières
premières et outils de ses
installations. En collaboration
avec Synesthésie.
� De 19 h à 1 h,
sur les berges du canal.
Shadow Monsters de Philip
Worthington.
Installation ludique à partir de
jeux d’ombre que chacun peut
créer.
� De 19 h à 1 h,
espace Synesthésie.
Déambulations actives par
Serge Lhermitte, Sultra et
Barthélémy.
L’exposition, à partir d’ateliers
réalisés avec des jeunes,
interroge les mutations urbaines.
� De 19 h à 1 h,
espace Synesthésie.
Maison M. par Ophélie Estève
et ses complices.
Installation performance. Une
chambre d’amis à l’ambiance
surréaliste se transforme en
salon de coiffure éphémère.
� De 19 h à 1 h,
9 rue Moreau (sonnette 9).
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
7
cultures
programme: 0149 33 66 77.
Site: www.lecranstdenis.org
Tarifs: 6€, réduit: 5€ et abonnés 4€.
Films «f»: 3€.
CORALINE
d’Henry Selick, États-Unis,
2007, 1 h 40, dessin animé, VF,
à partir de 6 ans
mer : 14 h 15, 16 h ; sam : 16 h.
NON MA FILLE TU N’IRAS
PAS DANSER
de Christophe Honoré, France,
2009, 1 h 45
mer : 20 h 30 ; jeu : 18 h 30 ;
ven : 16 h ; sam : 14 h, 20 h 30 ;
dim : 19 h 15 ; lun : 14 h,
20 h 30.
TU N’AIMERAS POINT
d’Haim Tabakman, France/
Allemagne/Israël, 2009, 1 h 30,
VOSTF
mer : 18 h 30 ; ven : 14 h 15,
20 h 30 ; sam : 18 h 30 ;
lun : 16 h ; mar : 20 h 30.
L’ARMÉE DU CRIME
de Robert Guédiguian, France,
2008, 2 h 19
mer : 14 h, 16 h 30, 20 h ;
jeu : 18 h 15, 20 h 45 ;
ven : 14 h, 16 h 30, 20 h 15 ;
sam : 14 h 30, 17 h, 20 h 15 ;
dim : 13 h 45, 16 h 15, 18 h 45 ;
lun : 14 h 15, 17 h, 20 h 15 ;
mar : 18 h 15, 20 h 45.
UNE JOURNÉE
PARTICULIÈRE
d’Ettore Scola, Italie/Canada,
1977, 1 h 45, VOSTF
jeu : 20 h 30 ; ven : 18 h 15 ;
dim : 17 h 15 ; mar : 18 h 30 ;
EN TERRE ÉTRANGÈRE
de Christian Zerbib, France,
2008, 1 h 16, documentaire
dim : 15 h (+ rencontre) ;
lun : 18 h 30.
À voir à l’Écran
Tu n’aimeras point
Ce premier long métrage d’un jeune réalisateur
israélien a été injustement mal-aimé par
la critique cinématographique et il risque, de
fait, de passer inaperçu. Ce serait très dommage
car il mérite toute votre attention.
Haim Tabakman s’attaque, en effet, à un sujet
doublement tabou dans le milieu orthodoxe de
Jérusalem – comme dans tous les milieux
ultrareligieux – l’homosexualité, d’une part,
et l’adultère, d’autre part. Alors que la presse
française reproche à Tu n’aimeras point
une certaine frilosité dans la représentation
du désir et de l’amour, et une facture
conventionnelle, nous voulons souligner, ici,
l’audace du sujet, au contraire, et son caractère
particulièrement subversif dans un contexte
socioreligieux répressif. Ce faisant, Haim
Tabakman affirme, dans son indépendance
d’esprit, un réel talent et participe à la grande
C.H.
richesse du cinéma israélien.
AGENDA
GAUMONT
� Avenue Jules-Rimet.
Tarif plein 8,70 €; tarifs
réduits: 6,90 €* (plus de
60 ans); 6,30 € (pour les moins
de 12 ans, tous les jours,
toutes les séances); 6,90 €
(pour les moins de 18 ans, tous
les jours, toutes les séances);
6,90 €* (étudiant);
Tarif Imagin’R semaine, 5,90 €,
Imagin’R week-end, 6,70 €.
Les séances de 11 h sont
à 5,90 €. Carte 37,50 €,
5 places valables 2 mois dans
toutes les salles Gaumont
(maxi 3 places par séance).
Info: 0892 696696 code
#193/0,34 €/mn. * Sous
conditions particulières.
L’AFFAIRE FAREWELL
VF, 1 h 52
TLJ : 13 h 30, 15 h 40, 17 h 50,
20 h, 22 h 15 + dim : 11 h 15.
LA PROPOSITION
VF, 1 h 50
TLJ : 13 h 35, 15 h 45, 17 h 55,
20 h 05, 22 h 20
+ dim : 11 h 10.
DÉMINEURS
VF, 2 h 04
TLJ : 14 h, 16 h 45, 19 h 40,
22 h 05 + dim : 11 h 10.
DISTRICT 9
VF, 1 h 52
TLJ : 13 h 35, 15 h 45, 17 h 55,
20 h 05, 22 h 15
+ dim : 11 h 15.
NEUILLY SA MÈRE
VF, 1 h 31
TLJ : 13 h 45, 15 h 50, 17 h 45,
19 h 50, 22 h 10
+ dim : 11 h 15.
ULTIMATE GAME
VF, 1 h 35, Int. - de 12 ans
TLJ : 13 h 45, 15 h 50, 17 h 55,
20 h 05, 22 h 20
+ dim : 11 h 15.
LÀ-HAUT
VF, 1 h 35
mer, sam, dim : 13 h 40,
15 h 40, 17 h 40, 19 h 35
+ dim : 11 h 10.
UN PROPHÈTE
VF, 2 h 35, Int. - de 12 ans
mer, sam, dim : 21 h 30 ;
jeu, ven, lun, mar : 14 h,
17 h 50, 21 h 30.
L’ABOMINABLE VÉRITÉ
VF, 1h36
TLJ : 13 h 40, 15 h 45, 17 h 45,
19 h 55, 22 h 10
+ dim : 11 h 15.
DESTINATION FINALE 4
VF, 1 h 22 ; Int. - de 12 ans
TLJ : 13 h 55, 15 h 55, 17 h 50,
20 h, 22 h 20 + dim : 11 h 10.
Les soirées de l’Écran
En terre étrangère
Dimanche 27 septembre à 15 h, dans le cadre
des rencontres initiées par l’Écran sous le label
Résistances !, le film En terre étrangère,
de Christian Zerbib, sera projeté et suivi d’une
rencontre avec le réalisateur et Togola Seydou,
ancien gréviste de la faim à Cachan. Le
documentaire accompagne des sans-papiers
vivant en marge d’une société qu’ils ont voulu
B.L.
rejoindre en quête d’une vie meilleure…
� L’Écran place du Caquet. Tél. : 01 49 33 66 88.
Site. : www.lecranstdenis.org
les rendez-vous de l’actualité culturelle
THÉÂTRE DE LA BELLE ÉTOILE
� 14, rue Saint-Just
Tél. : 01 49 98 39 20
APÉRO CONCERT
EXPOSITION
La compagnie Jolie Môme organise,
avec Sud Educ 93 et Sud Rail
Saint-Lazare, un apéro concert avec
leur spectacle Basta ya ! pour soutenir
les Désobéisseurs de l’Éducation
nationale et pour fêter
la régularisation de cheminots sans
papiers (lire aussi p. 3).
Samedi 26 septembre à 19 h.
Bon de soutien : 10 € ou mieux.
Les artistes de l’Adada ouvrent,
en prolongement des Journées du
Patrimoine, leur exposition collective
intitulée Les Journées des PAPAI&S
(prononcez Papaièses) : journées des
patrimoines alternatifs, personnels,
artistiques, intimes & symboliques.
Avec, le samedi, une séance
de Gros-grand-tricot rue du jambon.
Samedi 26 et dimanche 27 septembre
de 15 h à 20 h.
PLUS
Sur les grilles à l’extérieur du stade,
le peintre Thomas Guichard présente
une exposition sur le thème
de la diversité musicale au
Stade de France visant à immortaliser
les grands moments musicaux
accueillis au sein de l’arène
mythique.
Jusqu’au 30 septembre. Visite gratuite.
PARIS
QUAREZ EXPOSE
LE SOIXANTE
� 60, rue Gabriel-Péri
EXPOSITION
STADE DE FRANCE
� Tél. : 01 55 93 00 00
Le peintre et graphiste dionysien
Michel Quarez expose ses affiches
à la bibliothèque Forney-Hôtel
de Sens (1, rue du Figuier, Paris 4 e).
Jusqu’au 2 janvier 2010.
DANSE
CENSURE
COMAA
L’association Comaa reprend ses cours
de modern jazz, danse orientale,
salsa, sals’hip hop. À l’espace culturel
Les Arts mateurs (16, rue JacquesDuclos). Les cours ont lieu le samedi
à partir du 3 octobre.
De 10 h 30 à 12 h : danse sals’hip-hop ;
de 12 h à 13 h 30 : danse modern jazz ;
de 13 h 30 à 15 h : danse orientale ;
de 15 h à 16 h 30 : danse salsa cubaine.
Inscription annuelle : 180 €, + 20 €
d’inscription. Premier cours gratuit.
Renseignements au 06 03 61 67 54 ou sur
[email protected]
MODERN’JAZZ À LA LIGNE 13
La compagnie Censure reprend
ses cours de danse à partir du
30 septembre au gymnase Diez (rue
d’Argenteuil).
Le mercredi de 16 h 30 à 17 h 30 : éveil
3 à 6 ans ; de 17 h 30 à 18 h 30 : enfants
d’infos locales
d’images sur
6 à 8 ans ; de 18 h 30 à 19 h 30 : hip-hop
ados ; de 19 h 30 à 21 h : modern ados
et adultes.
Renseignements au 06 10 12 62 38.
La Ligne 13 propose des cours
de modern’jazz et de hip-hop avec
Nadia Bentouhami le mercredi de 18 h
à 21 h à partir du 7 octobre.
Inscriptions à partir du 1er octobre
au 01 55 87 27 10 ou au 06 16 07 34 80.
www.lejsd.com
RETROUVEZ vos rubriques habituelles (actualités,
sports, cultures, portraits…), enrichies d’images,
avant leur parution dans le JSD papier.
8
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
Mary Stuart vie privée
vie publique
Toujours plus proche
du public
Fidèles à l’éthique du
cinéma du centre-ville,
son président et son
directeur ont réaffirmé
leur volonté de
privilégier la qualité
à la rentabilité,
et invité les Dionysiens
à rejoindre le collectif
des spectateurs.
C’EST DANS les tout nouveaux
sièges, fort confortables et d’un
bleu royal, de la salle 1 et à la
faveur de la projection en avantpremière d’une comédie française, La grande vie d’Emmanuel
Salinger, que l’équipe de l’Écran
a présenté les grandes lignes de
la saison 2009-2010, vendredi
18 septembre. Jean-Pierre Jeffroy,
le président de l’association, et
Boris Spire, le directeur de l’Écran,
ont d’abord abordé le contexte
actuel des cinémas indépendants.
« Une tout autre
conception du cinéma »
« Les petites et moyennes salles
sont de plus en plus fragiles, alors
qu’elles défendent un cinéma de
qualité », s’est écrié Jean-Pierre
Jeffroy en défendant l’idée d’un
cinéma pris comme lieu de vie,
et en soulignant le travail de
l’équipe. « Aujourd’hui, les films
restent au maximum trois à quatre semaines à l’affiche d’une
salle. Ils sont devenus un critère
de rentabilité. C’est une tout autre conception du cinéma que
nous défendons », a affirmé avec
force Boris Spire.
Une partie de l’équipe du cinéma l’Écran.
« Cette saison encore, nous allons présenter une grande diversité de films avec des œuvres
d’auteurs et d’autres dits grand
public, des rencontres, des débats, des films du patrimoine… »
Entre douze et quinze films sortent chaque semaine, ce qui rend
les choix drastiques. « La plupart n’ont pas le temps de trouver leur public », s’insurge Catherine Haller, chargée de la programmation de l’Écran, en
annonçant une nouveauté : « Sur
les six à huit films que nous projetons chaque semaine, certains
le resteront une de plus. Nous
proposerons aussi des films estampillés À découvrir et des rencontres sous le label Résistances ! »
Sans oublier bien sûr la programmation en direction des
jeunes et des enfants qui se développe année après année.
Trois événements vont rythmer
la saison. Du 4 au 7 novembre,
Ciné Banlieue se penchera sur
les relations entre Paris et la banlieue. Du 3 au 9 février 2010, la
dixième édition d’Est-ce ainsi
que les hommes vivent sur le
thème de… la foi ! « Sous le titre Ainsi soit-il, nous interrogerons la notion de foi, religieuse,
politique, amoureuse, bref, nous
parlerons de la passion », précisait Boris Spire. Enfin, du 10
au 13 avril 2010, pour la cinquième année, le Panorama des
cinémas du Maghreb fera découvrir des films inédits ou méconnus. Cette présentation s’est
conclue par un appel à participer au collectif des spectateurs,
« que nous souhaitons associer
à la réflexion sur le développement de notre cinéma ».
Benoît Lagarrigue
C’EST AVEC UNE PIÈCE du dramaturge allemand Friedrich Schiller (1759-1805), Mary Stuart, que
le TGP ouvre sa saison 2009-2010.
Personnage historique, reine
d’Écosse à l’âge de… 3 jours, fille
de Marie de Guise, Mary Stuart
est fiancée au futur roi de France
François II, qu’elle épouse et dont
elle devient rapidement veuve.
Elle retourne alors en Écosse, se
marie avec un lord qui meurt
dans un attentat, dont elle épouse
l’instigateur ! Elle est alors chassée du trône et va chercher protection auprès de sa cousine, la
reine Élizabeth d’Angleterre,
qu’elle n’a jamais reconnue et
qui va la jeter au cachot. Sur fond
de guerre de religion entre le catholicisme et la Réforme, de lutte
ancestrale entre l’Angleterre d’une
part, l’Écosse, la France, l’Église
et l’Espagne de l’autre, Mary est
accusée de fomenter des complots contre sa sœur qui la
condamne à la décapitation en
Mary Stuart mis en scène par Stuart Seide.
1587, à l’âge de 44 ans. Voilà pour
le contexte historique.
L’action de l’œuvre de Schiller se
situe juste avant l’exécution de
Mary. C’est cette pièce que Stuart
Seide a choisi de monter. De ce
metteur en scène, né à New York
et qui vit et travaille en France depuis 1970, on avait vu l’an dernier au TGP Baglady, émouvant
solo d’une femme brisée. Avec
Mary Stuart, il s’attache encore
à des personnages féminins. « Cela
fait quinze ans que j’avais cette
pièce en moi. Et la rencontre avec
Cécile Garcia Fogel (Élizabeth),
qui jouait Baglady, et Océane Mozas (Mary Stuart), qui a joué éga-
lement l’an dernier au TGP dans
Classe, de Blandine Keller, fut
déterminante. C’est une histoire
de personnes, que j’ai abordée
comme une fable. Il était une
fois… », annonce-t-il pour parler
de l’adaptation de la pièce qu’il a
faite avec le germaniste Eberhard
Spreng. Pour lui, si Schiller se situe bien dans la lignée de Shakespeare, qu’il admire, il se place
aussi comme le précurseur d’Ibsen ou de Strindberg. « Pour moi,
la question que pose Schiller est
celle du rapport entre les personnages publics, les gouvernants,
et les personnes privées. Comment
ces mêmes individus font des choix
ns : tous
Malgaches ou Dionysiens
t pareils
slam d’une retraitée de la résidence Croizat est aussitôt mis en
musique par le groupe Tanga, les
musiciens amateurs d’Isorana.
C’est de là que naît l’idée
d’échanges entre Saint-Denis et
le village malgache.
Un an après, Boris retourne à
Isorana, accompagné cette foisci par la slameuse dionysienne Sophia. Ils racontent leur ville, montrent des photos, animent des ateliers, font de la musique avec les
habitants. « Avec la musique, pas
besoin de parler la même langue »,
se rappelle Sophia. « C’était un
vrai bonheur », ajoute-t-elle. Et
c’est là que naît Tous pareils, la
chanson. « Nous étions avec les
musiciens de Tanga, qui jouaient
une berceuse. Ils m’ont demandé
d’improviser sur leur musique. J’ai
lancé ce refrain, on est tous pareils.
Ensuite, j’en ai fait une chanson
et ils ont dynamisé leur air. C’est
un peu devenu l’hymne de l’aventure. C’est un vrai bon souvenir. »
« C’est devenu le tube local »,
sourit Boris. Celui-ci filme, enregistre, pour pouvoir montrer Isorana aux Dionysiens.
mélodie, de Génération slam, des
associations, des lecteurs de la
médiathèque sont déjà partie prenante du projet. « Avec eux, nous
voulons ouvrir des ateliers de col-
Ensuite, sans brûler les étapes, car
le projet s’étalera sur plusieurs années, les deux compères envisagent, pourquoi pas, de monter un
spectacle, d’élaborer une création
commune entre Isorana et SaintDenis, d’enregistrer un CD à partir de ces deux cultures mélangées, de faire venir ici le groupe
Tanga… « Mais ce qui compte, ce
n’est pas d’atteindre un objectif,
c’est le chemin qu’on prend et les
rencontres qu’on y fait. »
lectage de la culture dionysienne »,
ajoutent en cœur Philippe et Boris, qui vont à nouveau partir en
novembre pour Isorana, avec tout
ce qu’ils auront amassé d’ici là.
Ateliers de collectage
de la culture dionysienne
Avec le soutien de la Ville, trois
rencontres sont programmées
(voir ci-dessous), au cours desquelles images, poèmes, récits,
chansons, musique dévoileront
cette belle aventure. « Ce que nous
souhaitons, c’est que les habitants
de Saint-Denis s’approprient le
projet », espère Philippe Vallin.
C’est bien parti ! Le réseau de Sla-
1 600 visiteurs
de plus
Sur fond de guerre
de religion et de luttes
ancestrales entre les
différentes puissances
d’alors, la pièce
de Schiller se situe
juste avant que Mary
Stuart ne soit
décapitée. Et interroge
sur la place de l’intime
dans la responsabilité
publique.
ASSOCIATION ALTAMIRA échange musical
« TOUS PAREILS ! » Ça claque
comme un slogan ; ça sonne
comme une évidence ; et c’est un
projet qui croît et s’embellit au
fil du temps. Flash-back. En 2007,
Boris Lelong, de l’association Altamira, effectue un voyage à Madagascar. Il rencontre le village
d’Isorana, dont les habitants sont
aussi bien cultivateurs qu’artistes.
Autour d’une bibliothèque de
campagne, ils jouent de la musique, chantent, dansent, se racontent des histoires… Boris, qui
a mené avec Philippe Vallin, coordonnateur des animations auprès
des retraités, plusieurs projets intergénérationnels autour de l’écriture, de la chanson et du slam, a
sur lui un enregistrement de ce
qui se fait à Saint-Denis. C’est le
premier échange musical : un
JOURNÉES du patrimoine
PIDZ
L’ÉCRAN
� Place du Caquet. Répondeur-
D. R.
semaine du 23 au 29 septembre
YANN MAMBERT
CINÉMA
THÉÂTRE GÉRARD-PHILIPE rentrée
CINÉMA l’écran
Bloc-Notes
Boris Lelong au milieu des musiciens de Tanga.
Benoît Lagarrigue
� Mercredi 30 septembre à 15 h à
la résidence Basilique (2/4, rue du PontGodet). Vendredi 2 octobre à 20 h
à l’antenne jeunesse Péri-Langevin (3, rue
Baudelaire). Vendredi 9 octobre à 20 h
à l’école Rodin-Renoir (17, allée
du Languedoc). Entrée libre. Informations
complémentaires au 01 49 33 71 75.
qui ont forcément des conséquences
capitales, avec leurs vécus, leurs
sentiments, leurs faiblesses, leurs
élans. C’est fascinant de voir comment ces décisions sont prises, la
place du personnel dans la responsabilité publique… »
MÉDAILLE D’OR : basilique
avec 3 371 visiteurs ; médaille
d’argent : Stade de France avec
2 504 visiteurs ; médaille de
bronze : le chantier de fouilles
archéologiques du Cygne avec
1 200 visiteurs. Voilà le palmarès des Journées du patrimoine 2009 à Saint-Denis. Au
total, ce sont près de 9 538 personnes qui se sont rendues, samedi 19 et dimanche 20 septembre, vers la quinzaine de
sites dionysiens ouverts au public lors de cette manifestation
nationale. C’est encore plus
qu’en 2008 (+ 1 593), qui déjà
était une année faste.
Si la basilique, toujours solide
leader, enregistre une relative
diminution (- 319), le Stade de
France, pas toujours présent à
cette manifestation, fait cette
année un véritable triomphe.
Tout comme le chantier du
Cygne, l’archéologie locale si
bien partagée attirant toujours
de nombreux visiteurs avides
de connaître de manière palpable l’histoire de Saint-Denis.
Au rayon des progressions, citons l’Institut national du patrimoine (541 visiteurs, + 204),
le couvent des Ursulines (375,
+ 115), l’atelier boutique Franciade (300, + 60), ou encore
El Hogar de los Españoles (125,
+ 25). L’exposition de l’Adada
au Soixante, annoncée trop tard
pour figurer dans le programme
officiel, a toutefois attiré 150
personnes.
En légère baisse, mais toujours
valeurs sûres, les ateliers d’art
de la Réunion des musées nationaux (300, la moitié de l’an
dernier, mais avec deux fois
moins de visites), le musée
d’art et d’histoire (252, –194),
Les réserves du musée des arts
et métiers (201, –184). Quant
à l’atelier du peintre Gilles
Chemla, il a reçu 25 visiteurs,
alors que les deux parcours organisés ont été effectués par
53 personnes (Patrimoine du
XXe siècle de Saint-Denis à Villepinte) et 25 (Paix, vie ouvrière
à la Plaine).
À l’heure où nous mettons sous
presse, le chiffre des visiteurs
des Jardins familiaux de la
Plaine ne nous était pas encore
connu (123 l’an dernier). Enfin, l’office de tourisme a attiré 116 personnes pour ses visites de la Maison d’éducation
de la Légion d’honneur et des
EMGP et a accueilli et informé
712 personnes dans ses locaux
durant ces deux jours.
B.L.
« Deux faces de la même
femme »
Et puis ce sont ici deux femmes.
Autre sujet de réflexion pour Stuart
Seide. « Elles se ressemblent et sont
dans une opposition frontale. Mais
ce sont aussi les deux faces de la
même femme. La pièce parle de la
façon dont elles assument le fait
d’être une femme de pouvoir dans
un monde d’hommes. L’une, Elizabeth, leur ressemble, dit : “Je
suis roi”, nie sa sexualité ; l’autre Mary, affirme sa féminité, utilise la séduction, le charme. »
Mais il ne faudrait pas, selon le
metteur en scène, limiter la pièce
à ces deux personnages, si centraux soient-ils. « Tous ont cette
dualité, hésitent devant les choix
à effectuer et sont profondément
humains. Il n’y a pas d’un côté les
bons et de l’autre les méchants.
Chaque personnage vit un vrai
drame intime et, en ce sens, la vraie
question posée, à laquelle je ne réponds pas, est : peut-on gouverner
uniquement avec des bons sentiments ? » Quoi de plus actuel ?
Benoît Lagarrigue
� Mary Stuart de Friedrich Schiller,
mis en scène par Stuart Seide, au Théâtre
Gérard-Philipe (59, boulevard JulesGuesde) du 28 septembre au 18 octobre,
du lundi au vendredi à 20 h, samedi
à 19 h, dimanche à 16 h. Relâche le mardi
et le mercredi. Tarifs : 20 €, 13 € pour
les habitants de Seine-Saint-Denis,
10 € pour les Dionysiens.
Réservations au 01 48 13 70 00 ou sur
[email protected]
GÉRARD MONICO
cultures
Le chantier archéologique du Cygne (ici le bac de fouilles
aménagé pour les enfants) a attiré 1200 visiteurs.
LIVRE poésie
Karima Mayou
a le cœur en vers
KARIMA Mayou est une jeune
Dionysienne, qui a la passion
d’écrire depuis sa classe de 5e,
au collège Barbusse. « C’est ma
professeure, Mlle Philip, qui m’en
a donné le goût », se souvientelle.
Elle participe à des ateliers
d’écriture, puis au fil du temps
se dirige vers la poésie, « qui
me permet de raconter des choses
qui me sont arrivées, que je vois
chaque jour, de parler de choses
plus personnelles ». Et au bout
de plusieurs années d’écriture,
ses poèmes sont réunis dans
un recueil, À cœur ouvert, récemment publié aux éditions
Jets d’encre.
Et Karima rêve d’écrire un ro-
man, « qui se déroulerait à
Saint-Denis, là où j’ai grandi ».
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
B.L.
9
sports
sports
YANN MAMBERT
Minimes en championnat
de France
Palais des sports Auguste-Delaune, entraînement des basketteuses minimes du Sdus.
BASKET-BALL
Paniers gagnants
L’équipe première du
Sdus basket retrouve
la N 3 cette saison,
avec la ferme intention
de s’y maintenir.
Les nouveaux coaches
veulent aussi
développer des soirées
festives. Quant
aux minimes filles,
elles accèdent au
championnat de France.
S’IL EST UN JEU qu’Enrique Iglesias et Lamine Camara n’aiment
pas, c’est bien le yoyo. Cette saison, après un brillant passage en
régionale, l’équipe seniors garçons du Saint-Denis union sports
basket-ball retrouve les rangs de
la Nationale 3. « Un niveau où nous
entendons bien au moins nous
10
maintenir », déclarent d’emblée
les deux nouveaux coaches de
l’équipe, jusque-là entraînée par
Bally Bagayoko, qui a laissé son
poste à ses adjoints. « Depuis plusieurs saisons, nous avons atteint
ce niveau, puis nous sommes redescendus, mais nous voulons passer à une étape supérieure. »
Pour Enrique, qui suit depuis plusieurs années les évolutions du
club, « nous avons cette saison
des signaux qui pointent nos nouvelles possibilités : nous nous
sommes renforcés avec le retour
d’anciens du club, partis jouer à
l’extérieur ces derniers temps, et
dès les entraînements de reprise
à partir du 10 août, nous avons
tourné avec l’effectif quasi complet ». Lamine ajoute : « Jusque-
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
là, nous avions des lacunes au
niveau offensif, et nous allons les
combler. Nous savons en outre
qu’il y a dans le groupe des joueurs
capables de bien gérer mentalement les matches difficiles, avec
des écarts d’un ou deux points
seulement pendant toute la soirée. Pour cela aussi, nous sommes
mieux préparés. »
Victoire à domicile
Le premier match de la saison,
samedi 19 septembre à domicile, contre Cormontreuil (Marne), s’est soldé par une belle victoire (104-67) tout à fait appréciable. Néanmoins, ce n’est là
que le premier choc du championnat de France qui compte
22 matches au total jusqu’au
10 avril. Et d’ici-là, Enrique et
Lamine entendent bien entretenir non seulement le jeu, mais
aussi le côté festif qu’ils veulent
voir se développer autour des
rencontres à domicile, avec sono,
animation, présentations des
Et comme le dit la présidente
Martine Le Fuel, « c’est une année qui s’annonce bien, aussi
bien pour l’équipe première que
pour l’équipe des minimes féminines, avec seulement une petite inquiétude toujours chez les
filles du côté des seniors, où le
démarrage est plus difficile… »
Mais pour les demoiselles de
l’équipe minimes, ce n’est pas
Max, leur entraîneur, qui démentira la présidente.
Car pour la première fois au Sdus,
une équipe féminine de ce niveau va se retrouver en championnat de France. « Il est nécessaire pour accéder à cette compétition d’avoir deux joueuses
inscrites au pôle Île-de-France,
ce qui est le cas cette saison, avec
Mona et (la grande) Ophélie »,
dit-il. Quand, il y a quelques années, les benjamins ont joué dans
le championnat de France, ils
ont fini par remporter le titre au
bout de deux ans. Nous n’en
sommes certes pas encore là.
« Les filles vont être confrontées
à des joueuses au-delà de la région, entre autres des équipes de
Calais et d’Amiens, ce qui sera
enrichissant de toute façon »,
poursuit le coach.
« Néanmoins, dit-il, cela ne change
rien à ma façon de voir les choses.
Dans l’organisation du temps
des jeunes joueuses, il y a dans
l’ordre l’école, les parents et le
basket. Et tout cela sans contrainte,
mais avec une certaine discipline,
qui impose des choix. Par exemple celui de laisser tomber la boum
du samedi soir ou la séance de
piscine. Mais on peut faire du
sport de haut niveau, entraînements compris, et de bonnes études
en même temps. »
En cette mi-septembre, Max relance aussi les entraînements
des différentes sections des petits, notamment de l’école de
basket (de CP à CM2). À ses côtés, Deniz, qui débute sa première saison chez les seniors,
« va prendre en charge l’équipe
régionale minimes. C’est la démonstration que si l’on ne se
contente pas du jeu, mais que
l’on s’intéresse à l’arbitrage ou
à l’entraînement comme il le fait,
le basket peut être au moins doublement passionnant ».
Gérald Rossi
Calendrier
BASKET-BALL
Nationale 3
Samedi 26 septembre à 20 h,
les basketteurs du Saint-Denis
US se déplacent à Wasquehal
(Nord).
À Delaune
Dimanche 27 septembre : Sdus
seniors g2/Bobigny à 15 h 30,
Sdus seniors g3/Épinay à
13 h 30.
À l’extérieur
Dimanche 27 : Sdus minimes
f1/Arras à 13 h 15.
CYCLOTOURISME
Sorties
Dimanche 27 septembre,
participation aux Randonnées
de la butte Pinson à Pierrefitte.
École cyclo, le samedi de
14 h 30 à 17 h 30 au parc des
sports Delaune.
Renseignements et
inscriptions au 01 34 12 77 43,
et par mail :
[email protected]
FOOTBALL
DH seniors
Dimanche 27 septembre à
15 h 30 (ou bien samedi soir),
le Saint-Denis US se déplace à
Choisy-le-Roi.
U19 DSR
Dimanche 27 septembre
à 13 h 30 au stade Delaune,
Saint-Denis US reçoit Nanterre.
U17 DHR
Dimanche 27 septembre
à 13 h 30, Saint-Denis US
se déplace à Nanterre.
Seniors excellence
Dimanche 27 septembre
à 15 h 30, le Cosmos FC
se déplace à Bobigny pour
rencontrer les Solitaires (Paris
19e).
RUGBY
Fédérale 3
Dimanche 27 septembre,
Saint-Denis US reçoit Finances
(Paris) à 15 h à Delaune.
TENNIS DE TABLE
Pro A
En championnat de France,
mardi 22 septembre :
Saint-Denis US 93 TT/Istres.
Championnat
départemental
Vendredi 25 septembre :
1re journée du championnat
par équipes seniors (échelon
départemental messieurs).
VOLLEY-BALL
Nationale 3
Dimanche 27 septembre,
l’Avant-Garde de Saint-Denis
reçoit Saint-Nazaire à 16 h,
dans la salle du gymnase AbbéJoly, avenue de Stalingrad.
En bref
En direct de l’Office
des sports
ÉCLAIRAGE
Le b.a.-ba du basket
La section basket du Saint-Denis union sports totalisait 255
licenciés à la fin de la saison passée. Une quinzaine d’entraîneurs
tous diplômés assurent les formations.
Les inscriptions sont prises à partir de l’école primaire. Les filles
sont les bienvenues. Les tarifs pour l’année vont de 80
à 120 euros selon la catégorie, avec des facilités de paiement.
Renseignements au 09 71 79 12 63 ou 06 10 63 31 78 ; ou encore
au siège du Sdus : 01 55 84 22 22.
Après le succès du dernier Forum des sports, qui s’est tenu
samedi 5 septembre à AugusteDelaune en présence d’une foule
nombreuse, l’Office des sports
précise qu’il peut fournir toutes
les coordonnées des clubs sportifs de la ville. Qu’il s’agisse des
structures intégrées dans les
ensembles omnisports comme
le Sdus ou l’Avant-Garde, mais
aussi de tous les clubs indé-
pendants qui proposent des dizaines d’activités sportives dans
de nombreux domaines. Tél. :
09 51 63 44 47.
Roller in line hockey
L’année démarre bien dans ce
club du Sdus, avec l’arrivée de
Jérémy Pivolot, nouvel entraîneur spécialisé dans le roller
hockey. Les rollers se retrouvent
les mardis et jeudis au gymnase
Pasteur à partir de 19 h. Les autres cours ont déjà démarré :
école de patinage ados/adultes
tous les mercredis à partir de 19 h
au gymnase Pasteur, avec JeanMarc Gravier ; école de patinage
enfants dès l’âge de 3 ans, avec
Julia, les samedis au gymnase
de La Courtille à partir de 14 h.
On peut se rendre sur place pour
s’inscrire. Pour en savoir plus :
http://www.roller-saint-denis.fr.
Tél. : 06 09 59 06 44.
Résultats
BASKET-BALL
Nationale 3
Samedi 19 septembre
Sdus/Cormontreuil : 104-67.
Sdus
Samedi 19 et dimanche 20 septembre
seniors g2/Paris 19 : 72-68 ;
seniors g3/Bondy : 87-103 ;
minimes f1/Bihorel : 68-78.
FOOTBALL
Sdus
Coupe de France
seniors Sdus/Cormeilles : 3-3,
4 tirs au but à 2, Sdus qualifié.
u17 a Sdus/Rueil-Malmaison : 0-1.
vétérans Sdus/Porchevill : 8-0.
RUGBY
Fédérale 3
Dimanche 20 septembre
Douai/Saint-Denis : 0-15.
TENNIS DE TABLE
Sdus
Championnat par équipes
équipe 1 féminine (Pré-nationale) :
victoire 17-1 contre entente
Bures/Bretigny 1.
équipe 2 féminine (Régionale 1) :
victoire 12-6 contre Eaubonne 2.
équipe 3 féminine (Départementale
1) : défaite 10-0 contre Livry-Gargan 1.
équipe 2 masculine (Nationale 3) :
match nul 20-20 contre Ploemeur (56).
En déplacement à Ploemeur
(Morbihan), l’équipe 2 est parvenue à
arracher le match nul 20-20. La
prochaine rencontre se déroulera à la
salle La Raquette le samedi 3 octobre
contre Neuilly-sur-Seine.
équipe 3 masculine (Régionale 1) :
défaite 13-7 face à Longjumeau 1.
RUGBY
Première victoire à Douai
LES RUGBYMEN dionysiens n’ont
pas raté leur premier match de
la saison. En allant gagner 15 à
0 à Douai, malgré les départs de
plusieurs joueurs chevronnés à
l’intersaison, notamment chez
les avants, ils ont su montrer un
bel appétit de victoire face à des
Nordistes ne voulant rien lâcher
devant leur public.
Même avec un effectif moins
large, Poncelet et Gioux, rejoints
dans le groupe des coaches par
Coudert et Palomarès, pouvaient
donc afficher dimanche soir une
certaine satisfaction. Ils peuvent
compter sur une équipe solide
et aguerrie par plusieurs années d’expérience et de jeu en
commun et sur la montée de plusieurs jeunes formés au club.
Après la nette victoire de la réserve en lever de rideau par 20
à 7 et les deux essais du jeune
Livio, l’équipe première s’est
heurtée à une très forte résis-
tance des locaux. Malgré un pilonnage intensif des avants et de
belles envolées des trois quarts,
les Dionysiens se sont heurté pendant la première période à une
défense douaisienne hermétique.
Seuls trois points d’une pénalité
de l’ouvreur Amestoy éclairaient
le score aux citrons.
La victoire ne choisit définitivement son camp que dans le dernier quart d’heure, avec deux essais successifs de la cavalerie
de Saint-Denis par le centre Meyret et le nouvel ailier Reydy rentré en cours de jeu après une mitemps en réserve.
Les équipes du Sdus ne devront
cependant pas s’endormir sur
leurs lauriers. Elles rencontreront en effet dimanche, au stade
Delaune, le coriace adversaire
du CSM Paris-Finances avant de
se rendre à Verdun face à des Lorrains très solides à domicile.
Alain Azam (correspondant)
ATHLÉTISME
S’inscrire à la Voie royale
LES COURSES de la Voie royale
se courront dimanche 18 octobre, entre le Stade de France et
le centre-ville, en passant par le
quartier de la Plaine. Il est conseillé
de s’inscrire sans attendre le dernier moment, expliquent les organisateurs.
Le bulletin ci-contre peut être re-
tourné au club Saint-Denis Émotions, 34 rue de la Boulangerie,
93200 Saint-Denis. Avec le règlement correspondant : 10 €
(5 km) ; 15 € (15 km) et 20 €
(semi). Gratuité pour les foulées
jeunes.
Pour en savoir plus : 01 48 20 56 81
et www.saint-denis-emotion.com
FOOTBALL
Coupe de France : ça continue
POUR LE 3E TOUR de la Coupe
de France de football, dimanche
20 septembre, les Dionysiens ont
dû affronter une équipe de Cormeilles (95) qui ne s’est pas laissé
faire, même si les hommes d’Abdel Chouache n’ont pas toujours
été assez attentifs. « On aurait
pu plier le match et on ne l’a pas
fait », regrette le coach, pour qui
« il est important que les gars
voient ce que c’est que la Coupe ».
Au final, après les prolongations
(3-3), les tirs au but ont dépar-
tagé les équipes en faveur de
Saint-Denis. Les Dionysiens se
trouvent désormais qualifiés pour
le 4e tour, qui se disputera dimanche 4 octobre.
D’ici-là, place au championnat qui, dès le week-end à venir (samedi 26 ou dimanche
27 septembre, la décision n’est
pas encore définitive), verra les
locaux se déplacer à Choisyle-Roi, dont l’équipe seniors descend de CFA 2.
LITERIE (sommiers, matelas)
fixes ou relaxation, toutes dimensions
G.R.
TENNIS DE TABLE
Raquette en famille
SAMEDI 26 septembre de 13 h
à 18 h et dimanche 27 de 10 h
à 14 h : week-end du sport en
famille à la salle La Raquette,
au parc des sports AugusteDelaune. Des tournois et animations de tennis de table seront proposés aux jeunes et
TRECA•SIMMONS•EPEDA•BULTEX
DUNLOPILLO•MERINOS•PIRELLI
moins jeunes. Le samedi, des
tournois sont organisés pour
les enfants de 8 à 15 ans et leurs
parents à partir de 13 h. Le dimanche, tous les pratiquants
(du club ou non) sont conviés
à une grande « montée de tables » à partir de 10 h 30.
SALONS•CANAPÉS-LITS•CLIC-CLAC•BZ
FAUTEUILS DE RELAXATION ET CLUBS
DIVA•COULON•CAVEL
NICOLETTI•BOURNAS•LELEU
VOLLEY-BALL
Avant-Garde
Nationale 3
Dimanche 20 septembre
Issy/Avant-Garde Saint-Denis : 3-0.
Résultats et infos dans le JSD
Amis correspondants et responsables
d’activités sportives, les résultats,
annonces et infos concernant vos clubs
doivent nous parvenir le lundi avant midi
pour être insérés dans l’édition
du mercredi de notre journal
et sur le site Internet dès le lundi soir
(http://www.lejsd.com).
Ces informations peuvent nous être
transmises de préférence
par mail ([email protected] ou
[email protected]),
par Tél. : 01 55 87 26 81, ou par fax :
01 55 87 26 88.
GÉRALD ROSSI
équipes… « Tout en faisant sur
le terrain du basket propre, du
beau jeu, pas des exhibitions. »
Tennis de table à La Raquette.
VOLLEY-BALL
L’Avant-Garde rate sa rentrée
LES VOLLEYEURS dionysiens
de l’Avant-Garde n’ont pas réussi
leur premier match de rentrée
lors de leur déplacement à Issyles-Moulineaux, dimanche
20 septembre, encaissant un
3-0. « On espérait mieux », reconnaît Thierry de Lonchamp
qui, avec Pascal Bascou, en-
traîne la N3. Sans doute le renouvellement important de
l’équipe de l’Avant-Garde cette
saison explique-t-il ce défaut de
réglage… Dimanche 27, les locaux reçoivent Saint-Nazaire,
plus précisément l’équipe 2 du
club de Pro B. À suivre.
MEUBLES•SÉJOURS•RANGEMENTS
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203, avenue du Président Wilson
93210 La Plaine Saint-Denis 01 48 09 09 20
2mn de la Porte de la Chapelle – RER B (Stade de France).
G.R.
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
11
services
NUMÉROS utiles mairie place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr plaine commune communauté d’agglomération 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr hôpital 01 42 35 61 40
Samu 15 commissariat 17 ou 01 49 71 80 00 gendarmerie 01 48 29 64 38 police municipale 01 49 33 63 06, 28 boulevard Jules-Guesde, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h pompiers 18 ou 01 48 13 85 28 centre antipoison 01 40 05 48 48
sida info service (24 h/24 h) : 08 00 84 08 00 drogues alcool tabac info service (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 alcooliques anonymes (24 h/24 h) 01 43 25 75 00 maison de la justice et du droit 01 55 84 05 30 plaine commune
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gare sncf 01 48 20 96 65 taxis Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 dépannage soir et week-end edf 0 810 333 192 gdf 0 810 433 192 eau 0 811 900 900 la poste Barbusse-Diez : 01 49 71 59 10 Bureau principal : 01 49 40 14 30
République : 01 55 84 02 30 Franc-Moisin : 01 48 13 96 00 Floréal : 01 55 83 01 90 Plaine : 01 49 98 14 42 médecins de garde SUR, Tél. : 15. pharmacies de garde dimanche 27 septembre : Charbit, 85, avenue Gabriel-Péri, SAINT-OUEN, 0140 11 02 52, ou Grandmougin-Saiz, 48, rue Félix-Merlin, ÉPINAY-SUR-SEINE, 01 48 41 79 51. Pour tout renseignement sur les gardes des médecins et pharmaciens, appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Petites annonces gratuites : recherche d’emploi, offre de services, achat et vente d’objets divers… Les faire parvenir sur papier libre par courrier ou en les déposant au Journal de Saint-Denis, 59 rue de la République, 93200
Saint-Denis, ou par mail : [email protected] Petites annonces payantes : véhicules et immobilier (vente, achat, location). S’adresser à la régie publicitaire : PSD, 121 rue Gabriel-Péri à Saint-Denis. Tél. : 01 42 43 12 12.
MENUS SCOLAIRES
ET CENTRES DE LOISIRS
Mercredi 23 septembre
tomates à la ciboulette, cassoulet
de volaille, brie, pêche au sirop.
Jeudi 24 septembre
taboulé, roulade de poulet aux herbes,
tarte aux légumes, yaourt nature
+ sucre, fruit (repas bio).
DEMANDES D’EMPLOI
Jeune femme très expérimentée cherche
enfants à garder et quelques heures de
ménage. 0627048405.
Femme propose de s’occuper d’animaux
ou de plantes pendant les vacances ou les
week-ends. 0683690513.
Femme 48 ans avec expérience cherche
heures de ménage et repassage, garde
d’enfants. 06 85 14 68 81.
Assistante maternelle agréée cherche bout’
chou à garder à partir de septembre, contrat
enseignant uniquement. 06 17 66 84 55.
Dame sérieuse avec expérience cherche
enfants ou bébés à garder, bons soins
assurés nuit et jour. 01 48 27 15 63 ou
06 98 21 76 12.
Animatrice en maternelle cherche
baby-sitting l’après-midi,
soir et week-end. 06 83 69 05 13.
Étudiant en master (bac+4) et intervenant
dans une école dionysienne donne cours
d’histoire, géographie, méthodologie,
anglais de la primaire au post-bac.
06 79 13 33 96.
Vendredi 25 septembre
Femme sérieuse et expérimentée cherche
enfants à garder. 0669176315.
Lundi 28 septembre
J. F. cherche à accompagner enfants à
l’école (JBS, Jean-Vilar, Marcel-Sembat) et
à les récupérer ensuite. 0142437285.
Mardi 29 septembre
Homme cherche emploi peinture,
nettoyage. 06 66 39 12 21.
Jeune femme dynamique cherche garde
d’enfants ou personnes âgées, heures de
ménage. 06 43 45 94 27.
Assistante maternelle agréée peut
accueillir un enfant. 06 03 04 05 64.
Femme cherche heures de ménage et
repassage. 06 11 85 53 21.
macédoine vinaigrette, filet de poisson
sauce dieppoise, riz cantonnais,
île flottante et vermicelles au chocolat.
melon d’eau, poulet rôti, purée,
petit suisse, pomme.
salade verte et dés de fromage,
sauté de dinde à la provençale, carottes,
éclair au chocolat.
Mercredi 30 septembre
betteraves rouges, lasagne au bœuf,
carré de l’Est, kiwi.
Jeudi 1er octobre
pâté de volaille, saumon à l’oseille,
haricots plats d’Espagne, tomme,
banane.
La viande de bœuf proposée
dans les plats est d’origine française,
animaux nés, élevés et abattus
en France.
La direction de la restauration se réserve
le droit de modifier le menu à tout
moment en raison des fluctuations
des marchés et des effectifs.
Petites annonces
VENTE
F2, 55 m2, quartier Église Neuve, 2e
étage, cuisine équipée, double vitrage,
chauffage gaz individuel.
06 80 18 36 53.
F2, 33 m2, centre ville, faibles charges, 120 000 €.
06 62 12 50 69.
Assistante maternelle cherche enfants à
garder, 2 places disponibles.
06 22 18 65 63.
Assistante maternelle avec expérience
cherche enfants de tous âges à garder
jour, nuit, week-end et jours fériés, bons
soins assurés et sorties garanties.
06 12 44 90 84.
Jeune femme cherche enfants à
accompagner à l’école et activités, heures
de ménage et repassage. 01 42 43 72 85.
Femme sérieuse cherche heures de
ménage et repassage. 06 75 79 99 25
ou 09 53 47 53 32.
Anglais donne cours de conversation en
langue anglaise. 06 86 12 04 35.
VENTES ACHATS
Vds caddy, 5 € ; chaussures de sécurité
cuisine, pointure 42, neuves, 10 €; filtre
chinois, 5 €; canne à pêche fibre, 10 €;
1 grande valise Clipper club, 15 €;
chatière box, 5 €. 0646296058.
Vds plan de travail Ikea + évier inox intégré
+ mitigeur inox (145x62 cm), bon état,
100 € ; portes coulissantes blanches
+ rails pour placard/dressing (125x231 cm)
en 2 vantaux, très bon état, 60 € ; meuble
de TV en chêne massif rustique, 2 portes,
bon état, 100 € ; bibliothèque en chêne
massif, 2 portes vitrées (H133xL108x
P108 cm) bon état, 80 €. 06 22 20 28 69
ou 01 48 09 14 02 (après 20 h).
BON À SAVOIR
Du côté de la retraite
Un rapprochement franco-portugais
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) organise
pour les personnes à l’approche de la retraite et ayant
travaillé à la fois en France et au Portugal des journées
d’information retraite franco-portugaise, en partenariat
avec le Centro Nacional de Pensões. Elles se dérouleront
les vendredi 13 et samedi 14 novembre. Des conseillers
de la caisse de retraite portugaise et de la Cnav recevront
sur rendez-vous et répondront à d’éventuelles questions.
Ils pourront, à l’aide des éléments nécessaires, évaluer
le montant des retraites.
Pour y participer, il est indispensable de s’inscrire
avant le 23 octobre. Deux possibilités pour s’inscrire :
par Internet en complétant un bulletin en ligne sur le site
de la Cnav : http://www.lassuranceretraite.fr (rubrique
Actualités régionales Île-de-France) ; en renvoyant
un bulletin d’inscription, disponible à la Cnav ou auprès de
ses partenaires (Cpam, Caf, Cicas, ambassade, consulat…),
à l’adresse suivante : CNAV Île-de-France Relations
extérieures 932 - 75951 Paris CEDEX 19.
Du côté logement
Les étudiants et la Caf
La Caf met à disposition des étudiants un espace
spécifique intitulé assez logiquement « Étudiant ».
À cet endroit du site Internet de la Caf
(http://www.caf.fr), tout étudiant peut remplir une
demande d’aide au logement et calculer le montant de
l’aide à laquelle il peut prétendre.
Une fois remplie, il est nécessaire d’imprimer la demande
et de l’envoyer par courrier à la Caf. Grâce à un numéro
d’allocataire, fournie dès l’enregistrement de la
demande, et à un code confidentiel, toute modification
de situation peut être assez vite transmise
et permettre ainsi les réajustements de versements plus
rapidement.
Vds VTT adulte Fowlup, 60 € à débattre.
01 48 29 68 81.
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Croizat, 10, avenue Romain-Rolland ; résidence Dionysia, 2, rue Eugène-Fournière.
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Dionysia à 14 h 30.
� Entrée librerésidence Dionysia, 2, rue Eugène-Fournière.
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à partir d’extraits de sa nouvelle DRH, lus à voix haute par
Séverine et Hervé, des médiathèques de la ville, vendredi
2 octobre à 15 h à la résidence Basilique.
� Renseignements à la médiathèque centrale, place de la Légion-d’honneur ;
résidence Basilique, 2/4, rue du Pont-Godet.
Retrouvez dès le vendredi sur notre site www.lejsd.com notre rubrique
« Bon à savoir » et les menus des écoles et des centres de loisirs.
Rédaction 59 rue de la République.
93200 Saint-Denis. Tél. : 01 55 87 26 80.
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Mambert : 01 55 87 26 86, [email protected] ; Gérard Monico :
01 55 87 26 86, [email protected] Pré-presse, édition, impression
PSD. Diffusion Établissement Petit 01 43 52 42 05. Publicité Martine
De Sax 01 42 43 12 12. Tirage 47 000 exemplaires (sur papier recyclé).
Numéro de commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 23 € ;
chèque à l’ordre de « Communiquer à Saint-Denis ».
JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
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portrait
Olivier Rabain
Dans le cochon de père en fils
autour de Neuilly-Plaisance, et
lui a pris la suite. Aujourd’hui,
outre Saint-Denis, il se rend à
Melun, Villeneuve-le-Roi, Villiers-sur-Marne, Neuilly-surMarne, Longjumeau… « Mais
c’est ici mon meilleur marché,
s’écrie-t-il. C’est une ville populaire, il y a beaucoup de monde,
l’ambiance est bonne et on est
proche des gens. Souvent, ils se
confient à nous… »
Mais être sympa, ça ne suffirait
pas. « On fabrique tout, lance-til fièrement, même le saucisson
sec, ce qui est rare, et on sale le
jambon à l’ancienne. En fait, on
applique les mêmes recettes que
nos grands-parents, avec de nouvelles technologies. » Dans l’unité
de fabrication qu’il a ouverte il
y a cinq ans à Orly, près de Rungis, et où tous les mois sont effectuées des analyses microbiologiques, il emploie dix personnes
à temps plein. Et c’est de là que
sortent les produits qui font la réputation de la charcuterie traditionnelle Boiton-Rabain (du nom
du grand-père maternel, lui aussi
charcutier !), dont les saucissons
à l’ail, fumé et non fumé, lui
ont valu deux médailles d’or, pour
lesquels les clients font la queue,
« dont plusieurs restaurateurs de
Saint-Denis », précise-t-il. Sans
oublier la partie traiteur, venue
s’ajouter à la charcuterie.
Avec ses vendeurs (quatre le mardi,
six le vendredi, huit le dimanche)
qui trônent au milieu du nouveau stand inauguré en juin dernier, Olivier Rabain se revendique
d’abord comme un artisan. Refusant résolument de mettre le
pied dans le circuit industriel
(« pour nous,
ce serait la
« On fabrique
mort ! »), il
tout, même le
envisage de
saucisson sec, et
monter proon sale le jambon
chainement
à l’ancienne: les
une unité de
recettes de nos
fabrication
grands-parents,
biologique et
avec de nouvelles
reste confiant
technologies. »
dans l’avenir. D’ailleurs son fils, âgé de 16 ans, n’entre-t-il pas en apprentissage, s’apprêtant ainsi à perpétuer la lignée ?
L’amour du métier, chez les Rabain, se transmet de génération
en génération. « Si on n’aime pas
notre travail, on ne peut pas bien
le faire », conclut-il avec un large
sourire.
YANN MAMBERT
« ET LA RETRAITE, c’est pour
bientôt ? » Le regard amusé, un léger sourire aux lèvres, il a un petit mot pour chacun en rendant
la monnaie, se penche sur le nouveau-né d’une cliente, serre les
mains d’autres fidèles venus en
quête qui de saucisson sec, son
fleuron, qui de jambon blanc ou
fumé. Derrière son nouvel étal de
la halle du marché, Olivier Rabain est heureux, et ça se voit.
Cela fait quinze ans qu’il vient,
trois fois par semaine, à Saint-Denis. Charcutier de père en fils, chez
lui c’est loin d’être une formule.
« Ma famille est originaire d’Auvergne, et nous sommes boucher
charcutier depuis des générations.
On a même retrouvé un acte de
mariage de 1740 sur lequel un de
mes aïeuls figurait comme boucher charcutier… »
C’est le grand-père, autour de
1925, qui doit quitter sa région
et s’exile en région parisienne,
puis s’installe à son compte, en
1933, à Neuilly-Plaisance. C’est
là qu’Olivier, né en 1965, attrapera le virus. « Dès l’âge de 8
ans, je travaillais le week-end et
c’est tout naturellement que je
suis devenu apprenti à 16 ans. »
Son père écumait les marchés
Benoît Lagarrigue
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Marddi de 9h à 19 h
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d 9h à 19h 30
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éri 93200 SAINT
T--DENIS
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(à l’angle de la rue Bonn
Bonnevide).
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JSD n° 800 du 23 au 29 septembre 2009
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