la ncaa sourit à mélanie

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la ncaa sourit à mélanie
Poste Publication No de convention 40634067
Été 2007 – 2,95 $
TENNIS EN CHINE
PRIX D’EXCELLENCE
LA NCAA
SOURIT À
MÉLANIE
e
3 DU CIRCUIT EN 2007
La balle officielle
de Tennis Québec
www.TENNIS.qc.ca
au pays de l’oncle Sam…
Mélanie
On se souvient tous de Mélanie Gloria. Celle
qui, à 17 ans, avait fait vibrer le cœur des amateurs de tennis lors du Challenge Bell de 2004.
En défaisant la 31e mondiale, Daniela Hantuchova, elle devenait la première Québécoise à
atteindre les quarts de finale de ce tournoi. Puis,
un passage à vide… des résultats décevants en
regard d’attentes trop élevées peut-être.
par SUZANNE DUSSAULT
À sa dernière année junior, elle hésite
sur son avenir. Puis, elle prend sa décision :
elle accepte la bourse d’études de l’Université Fresno, en Californie, et met sur la glace
le circuit professionnel pour les quatre prochaines années, sans pour cela abandonner
le tennis.
Aujourd’hui, Mélanie porte fièrement
les couleurs de son institution, au sein des
Bulldogs, et occupe le 3e rang du classement en simple de la division 1 de la NCAA
(National Collegiate Athletic Association).
Un classement remarquable puisque,
selon l’entraîneur de l’équipe, le Québécois
Simon Thibodeau, le calibre des joueuses du
Top 10 du classement de la NCAA se compare
à celui des joueuses professionnelles qui gravitent autour du 250e rang. D’ailleurs, plusieurs joueurs de tennis ont rejoint le circuit
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été 2007
Mélanie lors du
Challenge Bell,
en 2004
C V
d e
M é l a nie
Carrière universitaire
Finaliste au ITA All-American (2006)
Joueuse de l’année – WCA (2006)
Joueuse de première année par excellence –
WCA (2006)
Recrue de l’année – ITA Northwest Region (2006)
Carrière junior
5 titres de l’ITF
4 titres de championnats canadiens – 2 en simple et
2 en double
Victoires remarquables contre Els Callens (124e WTA),
Stéphanie Forest (94e WTA) et Daniela Hantuchova
(31e WTA)
professionnel après avoir porté les couleurs
de leur université. Les plus connus sont les
frères Bob et Mike Bryan, James Blake, Lisa
Raymond et Laura Granville. Au Québec,
Frédéric Niemeyer et Martin Laurendeau,
entre autres, ont suivi ce parcours.
Le tennis n’est pas le sport numéro un
dans les universités états-uniennes. Sur les
campus, le football et le basketball, par exemple, lui dament le pion en popularité. Mais
les rencontres peuvent, à l’occasion, soulever
l’intérêt des populations locales. Ainsi, lorsque l’équipe de Fresno rencontre l’Université Boise en Idaho, le stade de 2 000 personnes est plein à craquer. Les joueuses jouent
alors devant une foule des plus hostiles qui
applaudit chaque mauvais coup de l’adversaire. « Cela forme le caractère », résume
l’entraîneur de l’équipe, Simon Thibodeau.
La vie de Mélanie à Fresno
Un horaire de 20 heures/semaine consacrées au sport – 3 heures de tennis + 1 heure
de conditionnement physique par jour – et
une trentaine de compétitions inter-équipes
pendant la saison, rythment la vie des étudiants-athlètes de la NCAA, (division 1).
Mélanie en est à sa deuxième année à
Fresno où elle poursuit des études en administration. Dix-sept heures de cours auxquelles il faut ajouter les études et les travaux
à remettre. « Avec le tennis, je peux dire que
cela me laisse peu de temps libre, avoue-telle. Quand j’ai le temps, je vais souper au
restaurant avec mes amis, on va au cinéma
ou on se loue des films ».
« J’aime ma vie en appartement. Je dois
me faire à manger, du moins, j’apprends…
Je dois payer mes factures, mon loyer etc.
Je me sens responsable. J’aime bien habiter
avec d’autres filles de mon équipe ; on vit
les mêmes expériences et on s’entend vrai-
ment bien. L’an prochain, Vanessa (Héroux)
viendra en appartement avec nous. Ce sera
super ! »
En tant que joueuse numéro un de son
équipe, Mélanie a la chance de toujours rencontrer les meilleures joueuses des équipes
adverses, ce qui ajoute à son expérience. Elle
estime s’être améliorée, opinion que partage
son entraîneur. Cet été, elle aimerait participer aux tournois de l’ITF qui se dérouleront
au Canada, à Hamilton et à Vancouver.
Enchantée de sa décision, c’est le moins
que l’on puisse dire… Mélanie se débrouille
de mieux en mieux dans la langue de Shakespeare, obtient d’excellents résultats scolaires
tout en pratiquant le sport qu’elle aime. Elle
dit ne jamais avoir regretté sa décision et
ajoute : « Après avoir terminé mes études,
je vais faire des tournois. Si je ne réussis pas
aussi bien que je voudrais ou si je me blesse
gravement, j’aurai mon diplôme et je serai
en mesure de commencer à travailler ! »
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MÉLANIE
De plus en plus d’athlètes québécois
empruntent ce chemin après leurs années
juniors. C’est une alternative des plus intéressantes pour ceux et celles qui désirent
jouer au tennis sans nécessairement en faire
une carrière. Pour d’autres, l’attrait du circuit professionnel est le plus fort et c’est
après avoir trotté autour du globe avec leur
raquette dans leur bagage qu’ils reviennent
aux études. À chacun son chemin !
Simon Thibodeau et Fresno
Entraîneur canadien de Niveau III,
Simon Thibodeau a commencé sa carrière
au Québec, après avoir complété ses études à
l’Université de Sherbrooke. En 2003, il complète une maîtrise en enseignement en Arizona et travaille depuis ce temps aux ÉtatsUnis. Élu meilleur entraîneur de la Western
Athletic Conference en 2004 et 2006, il dirige
l’équipe féminine des Bulldogs, après avoir
travaillé à titre d’assistant entraîneur avec
l’Université de Tucson, en Arizona. Dans
ses fonctions, il doit gérer un budget annuel
de 70 000 $, somme qui couvre les dépenses
d’équipement et de voyagement.
Thibodeau avoue que certaines universités, telles UCLA, Stanford et Notre-Dame,
disposent de budgets nettement supérieurs
au sien et que cela peut poser un problème
dans le recrutement des étudiants. Il est très
fier d’avoir pu attirer Mélanie dans les rangs
de Fresno car cette dernière était sollicitée
par plusieurs institutions de renom !
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été 2007
Le trio québécois de Fresno
– Simon Thibodeau, Mélanie
Gloria et Vanessa Héroux
– exhibe fièrement le
trophée du championnat de
sa conférence (avril 2007)
L’équipe féminine des « Bulldogs de
Fresno » est classée 14e (sur quelque 400
équipes) au classement national de la division 1. Au moment d’écrire ces lignes, Simon
et son équipe venaient de remporter le
championnat de leur conférence – Western
Athletic Conference – et se préparaient pour
les éliminatoires de saison qui regroupent
64 équipes, soit les gagnantes des différentes
conférences et les autres meilleures équipes
au classement général.
La NCAA en chiffres
20 – plus de 20 sports (pour filles et garçons), dont le tennis féminin depuis 1982
380 000 – nombre d’étudiants-athlètes qu’elle regroupe
1906 – année de sa fondation
1 200 – nombre de collèges, d’universités et d’organisations sportives amateurs qui en font
partie
350 –nombre d’employés qui travaillent à son siège social situé à Indianapolis
3 – comprend trois grandes divisions pour lesquelles existent différentes règles
La mission de la NCAA est d’assurer une éducation complète et une expérience athlétique de qualité aux étudiants. C’est dans ce but qu’elle amène les sports collégiaux à un niveau national.
Règles de la NCAA (division 1)
1. Pour faire partie d’une équipe sportive, conserver une moyenne de 2,1 sur 4 ;
2. Ne pas avoir arrêté ses études plus d’un an avant son inscription à l’université ;
3. Ne pas prendre plus de 5 ans pour compléter un cours universitaire d’une durée normale de 4 ans ;
4. Exige un programme de quatre heures de sport par jour ;
5. Le transfert d’une université à l’autre est permis.
L’accès aux
programmes
sport-études
Le recrutement de nouveaux
joueurs se transforme avec les
années. Il existe maintenant des
agences de placement sises dans
différents pays d’Amérique du Sud
et d’Europe qui « magasinent » des
places dans les universités pour
leurs clients.
Les athlètes viennent donc de partout au monde et il n’est pas rare
de voir certaines équipes qui alignent des joueurs issus de France,
Pologne, Russie, Brésil, etc.
Certaines universités possèdent
leur propre réseau d’éclaireurs qui
sillonnent l’Amérique du Nord à
la recherche de nouvelles recrues.
Les athlètes qui performent bien
dans des tournois juniors prestigieux (championnats canadiens et
Internationaux de Repentigny, par
exemple) sont souvent sollicités
par plusieurs universités.
Mais pour ceux et celles qui ne
seraient pas repêchés de cette
façon, il existe encore des chances
d’obtenir une bourse d’étude de
l’une de ces institutions américaines. Depuis octobre dernier, Greg
Novak, de Tennis Canada, est en
charge du programme de tennis
collégial et universitaire. À ce titre,
il vient en aide à tous les athlètes
canadiens qui désirent poursuivre
un programme de sport-études au
Canada ou aux États-Unis. Daniel
Cloutier de Tennis Québec, qui a
dirigé une vingtaine d’athlètes
vers ces programmes, est également une personne ressource à qui
on peut faire appel.
[email protected]
[email protected]
Liste des athlètes québécois qui font partie des équipes de tennis universitaires américaines de la division 1 de la NCAA.*
Karine G. Bourdages
Valeria Dandik
Mélanie Gloria
Vanessa Héroux
Casey Kennedy
Beier Ko
Stéphanie Lafortune
Maude Lecluyse
Natalie Martin
Vicky Michaud
Christina Oum
Alizée Paradis
Carolyne Parent
Véronique Parke-Bédard
Kimberley Patenaude
Jessie Rochefort
Martina Sedivec
Dara Toulch
Caroline Tran
Filles
University of Utah
University of Cincinnati
California State University – Fresco
California State University – Fresco
Southern Methodist University
Harvard University
West Virginia University
University of Massachussets
Eastern Illinois University
University of Texas – El Paso
University of Illinois – Chicago
University of Cincinnati
Illinois State University
Illinois State University
Rice University
University of Arizona
University of Colorado – Boulder
University of Memphis
Louisiana Tech University
Dejan Cvetkovic
Alexandre Duval
David Goulet
Alexandre Labrosse
Jason Labrosse
Charles-Antoine Levaque
Louis-Xavier Lavallée
Dylan Mezey
Mathieu Fortin-Thibaudeau
Kéziel Juneau
Zachary Rath
Benjamin Raynauld
Yoann Ré
Nicholas Savage-Pollock
Guillaume St-Maurice
Billy Tinel Jr Timu
Garçons
University of Southern California
Campbell University
Duke University
University of Arizona
University of Arizona
Eastern Illinois University
University of Maryland – College Park
University of Southern Mississipi
University of Alabama
College of William & Mary
Georgia Institute of Technology
Butler University
Virginia Tech
University of Maryland – Baltimore
University of Utah
San Diego State University
* Outre les athlètes ci-haut nommés, il existe plusieurs Québécois qui ont obtenu une bourse d’études d’une institution qui appartient à une
autre division de la NCAA ou qui relève de la NAIA (National Association of Intercollegiate Athletics).
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