evaluer et comprendre - Ecole de Psychologues Praticiens

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evaluer et comprendre - Ecole de Psychologues Praticiens
Ecole de Psychologues
Praticiens
Anné
Année 2010
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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EVALUER ET COMPRENDRE
EVALUER SON NIVEAU DE STRESS: échelle
d’évaluation des stresseurs et du stress
(échelle de C. CUNGI)
COMPRENDRE LE FONCTIONNEMENT DE SON
STRESS
- quels sont mes stresseurs principaux ?
- Quelles sont mes réactions émotionnelles
principales?
- Ai-je des problèmes organiques?
- Que fais-je pour me sentir mieux? Est-ce oui ou non
efficace?
- Quelles sont les conséquences de mon
comportement? Sur moi? Dans mes relations?
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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ANALYSE FONCTIONNELLE
Faire un schéma de mon fonctionnement:
1. Identifier la situation déclenchante
2. Ce que je pense
4. Ce que je fais
3. Ce que je ressens
5. Les conséquences concrètes et
relationnelles
Pensé
Pensées: Je suis nulle!
Situation
Critique –ive
Émotions:
motions: Colè
Colère, tristesse
Csq:
Csq:
Culpabilité
Culpabilité
Le conflit augmente
Comportements: agressivité
agressivité, boude!
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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INTRODUCTION SUR LES ÉMOTIONS (E)
1°aspect ⇒ E = sentiment intime et subjectif,
2°aspect ⇒ E = état d’éveil physiologique fait de réactions somatiques
et autonomes distinctes,
3°aspect ⇒ E = actes fonctionnels (tels que l’attaque, la fuite ou la
défense) : aspect darwinien pour la survie de l’Espèce
Robert PLUTCHIK, un psychologue américain propose un ensemble
de base universelle à tous les peuples
Ces émotions sont innées et directement reliées à des comportements
adaptatifs pour faciliter la survie
Le modèle est basé sur 8 émotions basiques faites de 4 paires opposées
: joie-tristesse, acceptation-dégoût, peur-colère, surprise et anticipation
« La roue émotionnelle »: un des intérêts de cette roue est qu’elle
montre aussi une hiérarchie dans les émotions en trois couches que
l’on retrouve classiquement
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Robert Plutchik Emotion Wheel
Sté
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MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES
CONCOMITANTES DES EMOTIONS
L’expression faciale
- C’est la première expression physiologique concomitante des
émotions
- Les expressions faciales sollicitent une activité musculaire
spécifique, ou « pattern » : dans une situation émotionnelle X,
une série de muscles précis va agir
EKMAN a montré l’universalité humaine de la programmation
des expressions faciales
La culture module l’expression des universaux de l’expression
faciale
les expressions faciales apparaissent chez les nouveau-nés, ce qui
confirme la notion de programmation : on n’apprend pas
l’expression faciale des émotions
Les expressions sont symétriques en haut du visage (rares
sont ceux qui lèvent un seul sourcil) et asymétriques en
bas(tirer la bouche d’un côté)
Sté
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LES REPONSES DU SYSTÈME NERVEUX
AUTONOME (SNA)
Toute stimulation provoquant une émotion
déclenche des réponses du SNA
Ce sont des réponses de nature :
- cardiovasculaire
- respiratoire
- cutanée (piloréaction, sudation, débit sanguin
- digestive (motilité ou )
Pour une situation émotionnelle donnée, il existe
une variabilité interindividuelle des réponses du
SNA. On parle de « profil distinct d’activation » ou
de « pattern propre »
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LES REPONSES DU SYSTÈME NERVEUX
AUTONOME (SNA)
Les patterns propres apparaissent dès la naissance
Dans les maternités les situations émotionnelles n’entraînent
pas la même réponse, puisque devant un stress :
⇒ le bébé X augmente sa FC
⇒ le bébé Y augmente sa FResp
Chez l’adulte, les patterns s’expriment toujours de la même
façon. Devant un stress :
⇒ Mr Z fait toujours un ulcère de stress,
⇒ Mr K fait toujours de l’hypertension de stress.
Donc, chacun a son mode de réaction émotionnelle propre dès
la naissance : apparition des patterns précoce et de façon
chronique
C’est la « stéréotypie de la réponse individuelle »
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SNA et STRESS
STRESS
C’est un ensemble de réponses physiologiques de la réaction
d’urgence :
- augmentation de la réponse orthosympathique
- augmentation du tonus musculaire
Chez l’étudiant en période d’examen (j0 = jour de l’épreuve)
adrénaline et noradrénaline
j-16
j-2
j-1
j0
j+8 ⇒ j+16
Sté
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APPRENDRE A GERER LES EMOTIONS
TROP D’EMOTIVITE NUIT A L’EFFICACITE!
En cas de problèmes l’urgence est de se calmer.
Plus je suis calme et mieux je gère les problèmes car je suis plus apte à
réfléchir et à agir rationnellement.
SAVOIR SE CALMER S’APPREND :
Il s’agit d’apprendre une manœuvre vagale: un réflexe de
ralentissement cardiaque et respiratoire basée sur le fait que MOINS
JE RESPIRE, PLUS JE ME CALME!
Exercice: Souffler un peu d’air sans effort (comme un ballon qui se
dégonfle).
Reprendre un tout petit peu d’air, rester 1 à 2 sec sans respirer.
Relâcher l’air sans effort à nouveau comme un ballon qui se
dégonfle.
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RESPIRER POUR SE RELAXER
Autre technique visant la détente:
•
Prenez conscience de votre mode respiratoire.
•
Ralentissez progressivement votre rythme respiratoire, sans effort.
•
Augmentez votre respiration abdominale:
- Inspirez un peu d’air par le nez en gonflant votre ventre
- Expirer lentement et longuement par la bouche en relâchant vos
muscles (surtout les épaules)
L’expiration doit se faire sans effort: ne soufflez pas à fond!
4.
Percevez les sensations de calme et de relâchement obtenues.
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RELAXATION SCHULTZ
Le training autogène de Schultz
Accord du patient indispensable, ce qui exclu les jeunes
enfants, les déficients mentaux, les psychotiques et les
grands névrosés
L'environnement : une pièce tranquille de température
moyenne, dans une demi-obscurité
Une attitude corporelle : Soit assis dans un fauteuil
confortable, soit sur une chaise (position du cocher de
fiacre). Ou encore, en position couchée
Durée de la relaxation : lors des premiers essais 20 à
30 sec. Après 4 à 6 semaines les séances durent de
5 mn. à 1/4 h. Après trois mois d'exercice, vers la fin du
cycle, il y a la possibilité d'étendre la séance à 1/2 h
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RELAXATION SCHULTZ
Au début de chaque séance :
Fermer les yeux ;
Induction au calme : « je suis tout à fait calme » (une seule fois en début de
séance).
Fin de chaque séance : la reprise
mouvements vigoureux de flexion de l'avant bras sur le bras ;
respirer profondément ;
ouvrir les yeux.
Les stades du cycle de relaxation : ± 15 jours pour chacun des stades
Expérience de la pesanteur :
« mon bras (droit ou gauche) est (tout) lourd ».
Le patient se concentre sur cette phrase cinq ou six fois. C'est la détente
musculaire qui est recherchée. On guette également l'apparition de la
« généralisation », c'est-à-dire le moment où de façon tout à fait spontanée, sans
intervention volontaire, la pesanteur se fera également sentir dans d'autres
membres. A ce moment là Schultz intègre dans sa formule les parties du corps
qui se sont spontanément alourdies précédemment. Par exemple : « mes bras
sont lourds » ou « mes bras et mes jambes sont lourds » … etc. Pour terminer
par « tout mon corps est lourd », le patient a alors franchi le premier stade du
training.
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RELAXATION SCHULTZ
Expérience de la chaleur :
« mon bras est chaud ».
Modifications vasculaires dans le sens d'une vaso-dilatation. En
fin de séance formule globalisée « mon corps est lourd, mon
bras est chaud ». Au fil des séances, induction globalisée « je
suis tout à fait calme, tout le corps est lourd et chaud ».
Contrôle du coeur :
« mon coeur bat calme et fort ».Descriptions plus riches :
« une vague va et vient comme une mer qui sans cesse déferle
sur la rive […] Tout mon corps devient alternativement plus
grand et plus petit […] Quelque chose en moi se resserre, un
peu comme si je fermais le poing […] Je ressens une pression et
une constriction, cela n'est pas désagréable ; cela s'élargit vers
le milieu de la poitrine, je crois que c'est mon coeur qui se
contracte ». Le relaxateur peut venir placer sa main sur la
poitrine pour aider à la sensation. Par la suite le sujet utilise sa
propre main.
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RELAXATION SCHULTZ
Contrôle respiratoire :
« je respire calmement [...] je suis tout respiration ».
Cette formule n'implique aucune modification active de la respiration, au
contraire il est proposé au patient de s'abandonner à sa respiration,
sans vouloir l'influencer d'aucune manière. Autres formules proposées
par les patients eux-mêmes : « Mon corps est tout à fait chaud, le cœur
travaille très calmement, je me soulève et m'abaisse en respirant,
comme une barque sur une mer tranquille […] Je suis tout respiration ».
Chaleur au niveau de l'abdomen :
« Mon plexus solaire est chaud » ou mieux « … inondé de
chaleur ».
Le relaxateur vient poser sa main sur l'abdomen du patient en état de
concentration dans une région située entre le nombril et l'appendice
xyphoïde.
Fraîcheur du front :
« Mon front est [ou agréablement] frais ».
Le patient doit se concentrer sur une fraîcheur légère et passagère
« comme un bref tamponnement d'eau de Cologne […] Comme si un
souffle frais caressait légèrement le front ». Il cherche une réaction
vaso-constrictive (ou peut-être simplement à refroidir l'activité
fantasmatique).
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2 TYPES DE PROBLEMES
Les difficultés concrètes
Les difficultés relationnelles
Pour chaque type de problèmes, des solutions ou
procédures spécifiques peuvent être déployées
Problèmes concrets
Problèmes relationnels
- Résolution de problèmes
- Prises de décision
- Gestion du temps
- Affirmation de soi
- Entraînement à l’aisance
sociale
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APPRENDRE A GERER LES PROBLEMES
Gérer son stress c’est d’abord essayer d’agir sur les
stresseurs: La situation qui déclenche le stress est-elle un
problème? Y a-t-il des solutions?
Technique de RESOLUTION DE PROBLEMES:
- Définir le problème
- Inventorier toutes les solutions possibles
- Évaluer les solutions
a/ avantages / inconvénients
b/ Les conséquences à court / moyen /long terme
pour soi / pour les autres
c/ les implications concrètes (argent, temps…)
- Prendre une décision
- Exécution de la décision
- Évaluer les résultats
- Si résultats insatisfaisants, recommencer le processus en
redéfinissant et reformulant le problème.
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LA PRISE DE DECISION
-
Savoir se décider sur un choix est crucial mais selon les enjeux, le
stress est important
Méthode de l’arbre des décisions:
Préciser les différentes décisions: décision A, décision B…C…
Construire pour chaque décision un tableau des avantages et des
inconvénients + leur évaluation subjective de leur importance sur une
échelle de 0 à 100%
Avantages de la
décision
Total
Importance en %
Inconvénients de la
décision
Importance en %
Total
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APPRENDRE A GERER LE TEMPS
Nous perdons beaucoup de temps à essayer d’en gagner!
Méthode de l’agenda: avoir un agenda et organiser la veille la journée du
lendemain. Se fixer des objectifs atteignables et se féliciter d’avoir atteint ses
objectifs, pointer ce qui a été réalisé plutôt que ce qui n’a pas été fait. Prévoir
l’imprévu et les alternatives (activités de remplacement)
Accomplir une tâche à la fois! Terminer ce qui est commencé plutôt que de
vouloir tout réaliser en même temps. Se concentrer sur l’activité en cours.
[ Entrainement à la concentration et à l’attention dirigée]
Ne pas procrastiner: ne pas remettre à plus tard ce qui peut être fait tout de
suite = gain de temps et d’efficacité / baisse de stress et de pensées
négatives
Ai-je le temps de faire cela tout de suite?
Ne vais-je pas perdre plus de temps à le reporter qu’à le faire
immédiatement?
Comment me sentirai-je après l’avoir fait?
Comment me sentirai-je si je ne le fait pas?
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APPRENDRE A GERER LES RELATIONS
Les problèmes relationnels sont des stresseurs importants. Savoir
s’affirmer permet de dire ce que je pense, ce que je ressens et ce
que je veux
Apprendre à dire NON
Apprendre à exprimer clairement ce que je pense de manière
constructive: méthode du DESC
Savoir recevoir les critiques
Savoir demander de l’aide
Savoir renforcer positivement, faire et se faire des compliments
Savoir écouter l’Autre et respecter son point de vue
► sont les garanties d’un stress maîtrisé!
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Le DESC: exprimer des critiques
constructives
Demander l’l’autorisation et se retrouver seul avec la personne.
Décrire la situation qui pose problè
problème pré
précisé
cisément en ne s’
s’attachant
qu’
qu’aux faits : « Lors de nos deux derniers RDV, je t’
t’ai attendue 3/’
3/’4
d’heure »
Exprimer ses émotions en employant JE ou CELA ME : « Je n’
n’aime pas
attendre ou J’
J’ai l’l’impression d’
d’être prise pour une imbé
imbécile ou encore
cela me gêne beaucoup…
beaucoup…. »
Solution constructive et accessible que l’l’on peut proposer à l’autre pour
résoudre ce problè
problème en formulant de maniè
manière positive : « J’appré
apprécierai
beaucoup que tu me pré
préviennes en me té
téléphonant par exemple ou je
pré
préfère que l’l’on se voit à un autre horaire…
horaire… »
Consé
onséquence positive si l’l’autre accepte notre solution (renforcement
positif) :
« Cela nous permettra de nous voir plus longtemps ou je serai moins
moins
tendue et plus accueillante…
accueillante… »
Terminer chaleureusement en exprimant vos craintes de blesser l’l’autre
ou votre volonté
volonté qu’
qu’il prenne pas mal votre critique : « Je ne voudrai pas
que tu le prenne mal »
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SAVOIR DIRE NON
Ne pas savoir dire non et ne pas être capable
de mettre des limites sont des facteurs de stress
important
Dire non = prendre le risque de ne plus « être
aimé
aimé »
Les personnalité
personnalités ayant des carences affectives
peuvent avoir de sé
sérieuses difficulté
difficultés à mettre
des limites aux autres
Apprendre à dire non pré
prémunit du stress et
renforce la confiance et l’l’estime de soi
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TECHNIQUE DU NON
Écouter et faî
faîte pré
préciser la demande si né
nécessaire
Dire Non directement en utilisant le « je »:
« Je ne veux pas…
pas…Non, je ne veux pas…
pas…J’ai dé
décidé
cidé de ne pas…
pas…Je choisis de ne
pas…
pas… »
ET PAS :
Je ne peux pas…
pas…Je suis trop occupé…
occupé… ou Inventer une excuse…
excuse…
Répéter le Non (technique du « disque rayé
rayé » tout en restant poli mais ferme)
« non vraiment, je ne veux pas…
pas… »« Je vous le ré
répète, ma ré
réponse est non…
non…
Comprendre l’
l’autre (manifester de l’l’empathie) :
« Je suis vraiment dé
désolé
solé d’apprendre tes difficulté
difficultés, mais je ne souhaite pas te prêter
d’argent ».
« Je comprends que cela te rendrai service mais…
mais… »
Exprimer des émotions né
négatives si la personne insiste trop (ré
(révélation de soi).
« Cela me gêne que vous insistiez … » « Cela fait deux fois que je te dis non, j’j’aimerai
que tu en tiennes compte…
compte… »
Rechercher un compromis Si vous le souhaitez et si c’
c’est possible (pour les
personnes proches).
Un compromis c’
c’est trouver ensemble une autre solution qui convienne aux deux
personnes.
« Comment puispuis-je t’t’aider autrement ? »
Sté
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FAIRE UN COMPLIMENT
Le compliment sert à plusieurs choses :
- il a un rôle important dans nos relations avec les
autres
- il sert à voir le côté
côté positif des personnes et de
soi
- il sert à encourager un comportement de l’l’autre
que l’l’on voudrait voir se reproduire =
renforcement positif
Ex : Si on complimente une personne parce qu’
qu’elle
nous aide à faire le mé
ménage, on aura plus de chance
pour qu’
qu’elle le refasse!
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TECHNIQUE
Soyez bref, clair et pré
précis
Soyez franc
ImpliquezImpliquez-vous (utiliser le « je »)
Faire de la ré
révélation de soi
Faire le disque rayé
rayé si l’l’autre n’
n’accepte pas
votre compliment.
Ex : « J’ai beaucoup appré
apprécié
cié de passer l’l’aprè
après-midi
avec toi, cela m’
m’a fait plaisir ».
« Je trouve que ta nouvelle coiffure te va trè
très bien ».
« J’aime quand tu range tes vêtements ».
Sté
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Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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APPRENDRE A GERER LES PENSEES
Mes émotions agissent sur mes pensée et mon
comportement. Je peux essayer d’agir sur mes pensées!
Ex:
SITUATION
EMOTION
PENSEES
COMPORTEMENT
Examen de fin d’année
Anxiété
Stress
Je n’y arriverai
jamais!
C’est trop dur!
Je vais être crevée!
J’en ai marre!
Démotivation
Faire vite!
Reporter les révisions
Aucun plaisir ou
satisfaction
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LES PROCESSUS DE DISTORSION
COGNITIVE
Les distorsions cognitives : perturbation profonde et stable des
processus de la pensée logique. C’est une erreur d’interprétation
de la réalité, influencée par l’émotion ressentie par le sujet ainsi
que les croyances et schémas qui les sous-tendent
Notre système cognitif a tendance naturellement à interpréter la
réalité en fonction de nos croyances ou schémas cognitifs: on ne
voit ce que l’on veut bien voir ou ce qui nous est « familier »!
Savoir repérer nos distorsions cognitives permet une prise de recul
sur nos pensées, de « défusionner » avec nos pensées
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LES DIFFERENTES DISTORSIONS
COGNITIVES
Inférence arbitraire : Tirer des conclusions sans preuves, faites sur la
base d’informations inadéquates. Il s’agit de réponses stéréotypées
aux situations à partir d’un postulat de base
Abstraction sélective: Se centrer sur un détail hors du contexte, de
sorte que la forme et la signification globale de la situation ne sont pas
perçues
Surgénéralisation : A partir d’un seul incident, le sujet va étendre à
toutes les situations possibles une expérience malheureuse isolée
Magnification et minimisation : Attribuer une plus grande valeur aux
échecs et aux évènements négatifs et dévaloriser les réussites et les
situations heureuses
Personnalisation : Surestimer les relations entre les évènements
défavorables et l’individu. Tout pourra être relié automatiquement à la
responsabilité personnelle du sujet. Cela aboutit à la transformation de
la réalité en un vécu lugubre compatible avec le schème dépressogène
La pensée dépressive : pensée dichotomique, le sujet s’enferme
dans l’alternative du tout ou rien et se soumet à un ensemble
d’impératifs catégoriques, tyranniques. Le sujet s’enferme alors dans
l’inaction qui viendra justifier les postulats
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METHODE PIC-POC
La méthode PIC-POC
- Les PIC sont les Pensées qui Inhibent le Comportement
« J’en ai marre, je n’ai pas envie… »
Les PIC favorisent la procrastination.
- Les POC sont les Pensées qui Orientent vers le Comportement
« Plus vite ce sera fait, mieux ce sera; je serai bien contente
après… »
Les POC favorisent l’action, l’affrontement des situations
Remplacer systématiquement les PIC par des POC
Ex: PIC « Je n’y arriverai jamais! »
POC « Je vais essayer avant
de partir perdante »
Sté
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LA RESTRUCTURATION COGNITIVE
LA RESTRUCTURATION COGNITIVE consiste à modifier les
pensées « négatives » ou nocives qui ne sont que nos
interprétations de la réalité
Pour cela quelques questions peuvent semer le doute dans mes
pensées, c’est le QUESTIONNEMENT SOCRATIQUE:
1. A combien est-ce que je crois à ce que je me dis de 0 à 10?
2. Si ma croyance n’est pas à 10/10 pourquoi?
3. Si c’est à 10/10 pourquoi?
4. Est-ce que ce que je me dis est un fait précis ou une interprétation sur les
faits?
5. Existe-t-il des alternatives à ma manière de penser? A combien j’y crois
de 0 à 10?
6. Est-ce que je tiendrais le même raisonnement pour une autre personne?
Si quelqu’un me disait cela que pourrai-je lui répondre?
Sté
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Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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LES PRIORITES DE VIE
L’histoire du professeur d’Harvard
Lors d’un cours il posa sur son bureau un grand bocal en verre ainsi qu’un sac de
cailloux; il plaça un à un les cailloux dans le bocal.
Lorsque celui-ci fut rempli il demanda à son auditoire: « le bocal est-il plein? ». Tous
répondirent: « oui ».
Après quelques secondes il sortit de sous son bureau un sac de gravier et le versa sur
les cailloux qui se placèrent entre les cailloux. Il reposa la question: « le bocal est-il
plein? ». L’assemblée répondit unanimement « oui! »
Cette fois, le professeur pris sous sa table un sac de sable. Le sable se glissa dans les
vides restants, entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois il demanda: « le
bocal est-il maintenant plein? ». Tous répondirent « oui ». « Etes-vous sûrs ?». Il prit
un pichet d’eau et en remplit le bocal à ras bord.
Conclusion: « si l’on ne met pas d’abord les gros cailloux dans le bocal on ne pourra
jamais tout faire rentrer! » . Les gros cailloux représentent nos priorités de vie.
Ne pas agir dans le sens de ses priorités de vie (mais plutôt au profit des grain de sable)
peut amener beaucoup de souffrance.
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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LES PRIORITÉS DE VIE
Quelles sont mes valeurs personnelles?
Mes conduites sont-elles en accord avec ces valeurs?
Quelles sont mes priorités dans ma vie?
Exercice:
Quels sont les différents secteurs de ma vie? (travail, conjoint,
enfants, amis, loisirs…)
Quelle est l’importance pour moi de chacun de ces secteurs sur une
échelle de 0 à 100?
Dans la réalité, quelles sont les activités auxquelles j’accorde
objectivement le plus d’importance?
Quel est le niveau de cette importance de 0 à 100 pour chaque
facteur?
Les deux évaluations concordent-elles ou non?
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
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ACT: la thé
thérapie des valeurs
ACT= Acceptance et Commitment Thérapy
S.C. HAYES
Hayes et al. (1996) considèrent la plupart des
troubles psychopathologiques comme le résultat
d'évitements d'expérience/émotionnels et
comme la conséquence de la non-acceptation
des évènements externes et internes
L’ACT postule que toute démarche qui aura
pour effet d’augmenter l’acceptation et de
diminuer l’évitement d’expériences aura un effet
bénéfique
Sté
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LA FLEXIBILITÉ
FLEXIBILITÉ
PSYCHOLOGIQUE
Face à un stimulus aversif, le ré
répertoire comportemental
se ré
rétré
trécit et devient inflexible. Exemple : serpent pour
un phobique = peur =é
=évitements…
vitements…
Aprè
Après exposition, non seulement on observe l’l’extinction
de la ré
réponse aversive mais aussi un élargissement du
répertoire comportemental face au stimulus aversif
Que le stimulus soit externe (serpent)
ou interne (é
(émotion, pensé
pensée, sensation corporelle,
souvenir), grâce à l’exposition on peut donc observer
une augmentation de la flexibilité
flexibilité
psychologique
Sté
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Les six processus de l’ACT
Contact avec
Contact
with the
l’instant
Present
Moment
présent
=
Mindfullness
Acceptance
Acceptation
des
évènements et
des émotions
Values
Définir nos
Valeurs
personnelles
Flexibilité
Psychologique
Défusion
Defusion
entre la
pensée et soi
Action
Committed
engagée dans
Action
le sens de nos
valeurs
Soi comme
Self as
contexte
Context
Sté
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CHERCHER NOS VALEURS
Exercice de la derniè
dernière minute de vie
« Imaginez que tout à l’heure, dans la rue, une
voiture vous renverse. Vous êtes gravement
touché
touché mais encore conscient. Vous savez que
vous allez mourir dans quelques minutes.
1ère question: Sans ré
réflé
fléchir, quelle est la premiè
première
chose que vous regrettez de ne pas avoir faite?
2ème question: Qu’
Qu’estest-ce que vous êtes le plus fier
d’avoir fait?
= Aller au cœ
cœur de nos objectifs de vie
Sté
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43
RESUME GESTION DU STRESS
Il ne faut pas rechercher l’absence de stress mais son
équilibre !
- Gérer nos émotions: la relaxation et la prise en compte de notre
corps.
- Gérer les problèmes: recherche des déclencheurs et résolution de
problèmes. Se concentrer sur les solutions possibles et AGIR.
- Gérer nos pensées: apprendre à relativiser: modifier notre perception
des choses, garder une attitude positive, refuser de se dévaloriser, faire
un bilan de ses qualités, forces et faiblesses.
- Gérer les relations: exprimer ce que l’on ressent, nos besoins,
s’affirmer. Demander de l’aide extérieure si nécessaire.
- Avoir une philosophie de vie: Être à l’écoute de ses envies, se faire
plaisir. Savoir être satisfait de ce que l’on fait, de notre vie. S’interroger
sur nos priorités.
Sté
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Sté
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45
Stress post-traumatique: définition
DSM IV
A. Exposition à un événement: deux
caractéristiques
Menace de mort, de blessure ou de l’intégrité physique
pour soi ou les autres
La réponse a été une peur intense, un sentiment
d’impuissance ou d’horreur; agitation ou
désorganisation chez l’enfant.
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Stress post-traumatique: DSM IV
B. L’événement est sans cesse revécu
1. Souvenirs intrusifs
2. Rêves récurrents, cauchemars
3. Flash-back
4. Détresse
5. Réactivation physiologique
4 et 5 sont activés par des stimuli qui ressemblent à
l’événement ou en symbolisent un aspect
Sté
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Stress post-traumatique: DSM IV
C. Evitement: 3 symptômes sur 7 présents
1. Certaines pensées, sentiments, conversations
évitées
2. Certaines situations sont évitées
3. Oubli partiel du traumatisme
4. Inactivité
5. Détachement
6. Blocage affectif (divorce…)
7. Impression d’avenir bouché (fixé sur le passé)
Sté
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Stress post-traumatique: DSM IV
D. Deux symptômes d’activation, au moins
dans la liste suivante
1. Sommeil perturbé
2. Irritabilité (« Je ne suis plus le même »)
3. Difficultés de concentration
4. Hypervigilance (aux aguets)
5. « Sursaut » exagéré
Sté
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49
Stress post-traumatique: DSM IV
E. Durée de plus d’un mois
F. Détresse et interférence importante avec la
vie sociale, professionnelle etc.
Spécifier:
Aigu: moins de trois mois
Chronique: plus de trois mois
Différé: apparaît 6 mois après le traumatisme
Sté
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50
SPT: facteurs de risque (1)
Un trauma peut en révéler un autre, antérieur
Traumas sexuels précoces
Séparations précoces
Utilisation de drogues
Dépression et anxiété antérieures
Trouble de la personnalité (antisociale)
Sté
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51
SPT: facteurs de risque (2)
Sensibilité à l’anxiété
Responsabilisation exagérée (« C’est de ma faute »)
Anticipation du retour de l’événement
Environnement social traumatique (environnement où
la violence est excessive)
Absence d’expérience de la violence
Absence de schéma cognitif pour traiter la situation
Illusion d’un monde prévisible, juste et stable
Sté
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52
SPT: prédicteurs immédiats
Réaction d’impuissance apprise et deuil (Joseph,
1994)
Soldats en Somalie (observateurs) prévalence de SPT
égale à celle des vétérans de la guerre du Golfe
Deux prédicteurs: fréquence d’exposition aux
stresseurs de la zone de guerre et le degré de
frustration dû au maintien de la paix (Litz, 1997):
syndrome du casque bleu
Sté
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53
Adaptation au stress de guerre
Exposition précoce à la violence et à sa maîtrise
Déshumaniser l’adversaire (le déconsidérer, le
mépriser)
Déni du danger
Syndrome de Stockholm: se ranger du côté des
bourreaux
Illusion du contrôle
Soutien du groupe social
Rite de passage et retour des héros
Attribution internale de la survie (penser être
meilleur que les autres)
Sté
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54
SPT: génétique et développement
Kendler et al (2000)
Etude sur 1411 paires de jumelles
Partage d’environnement socio-familial
Traits génétiques sont égaux
La jumelle qui a subi l’abus sexuel intense le plus
grave développera un stress post-traumatique
On peut bien partager la même génétique et la même
éducation, c’est l’intensité des événements qui fera le
lit de la psychopathologie
Sté
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55
Stress post-traumatique déclenchement
et maintien
Le facteur de déclenchement est un danger
objectif
L’interprétation subjective accroît la réponse
de stress aigu physiologique
La menace subjective plus que réelle est le
facteur de maintien du SPT
Sté
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56
Traumatisme et dissociation
Plus des deux tiers des personnes qui ont subi
un SPT ont des expériences de dissociation.
Sentiment d’irréalité, impression que le temps
s’étire ou se raccourcit
Mouvements automatiques, impression de
détachement, de perte des sensations
corporelles, détachement de l’activité mentale
= dépersonnalisation (par ex. voir le défilé de
toute sa vie)
Sté
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57
Stress post-traumatique: épidémiologie
1% de la population générale (sur la vie)
15% des militaires exposés au théâtre des
opérations
Plus de 50% des prisonniers de guerre
Plus de 75% des victimes de viol
Co morbidité fréquente: troubles anxieux,
schizophrénie et dépression
Prédominance féminine: 2F pour 1H
Sté
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58
SPT: sensibilisation
Sensibilisation comportementale
La présentation répétée d’un stimulus accroît
l’intensité des réponses
Hypersensibilité
La répétition de traumatisme peut rendre le stress
post-traumatique chronique
Dans un nombre important de cas les symptômes
s’aggravent avec le temps
La hausse chronique du cortisol empêche
l’adaptation à d’autres traumatismes
Sté
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59
Modèle Bio-Psycho-Social de Barlow
(1988)
Vulnérabilité biologique
Personnalité anxieuse
Traumatisme
Emotion et détresse: vraie alarme
Appréhension anxieuse (vulnérabilité cognitive)
Soutien social et réponses adaptatives
STRESS POST-TRAUMATIQUE
Sté
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60
Amygdale
Le Doux (1996)
Rôle de l’amygdale dans l’anxiété
Alarme automatiquement le néo-cortex
Focalise l’attention sur les phénomènes sensoriels
L’amygdale fait partie du système limbique
= groupe de structures du cerveau jouant un rôle très important dans le
comportement et en particulier, dans diverses émotions comme l'agressivité,
la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire:
- hippocampe : impliqué dans la formation de la mémoire à long terme
- amygdale: impliquée dans l'agressivité et la peur
- circonvolution cingulaire
- fornix
- hypothalamus
LEDOUX J. (1994) : Émotion, mémoire et cerveau, Pour La Science, 202 : 50-57
Sté
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61
Système limbique et amygdale
A- Corps calleux
B- Voie olfactive
C- Corps mammilaires
D- Fornix
E- Noyaux antérieur du thalamus
F- Amygdale
G- Hippocampe
H- Gyrus parahippocampique
I- Circonvolution cingulaire
J- Noyaux hypothalamiques
Sté
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62
Amygdale et la peur - Le circuit de la peur
Cette structure fait partie du circuit de la peur que l'on peut diviser en une
voie courte (Traitement sensoriel → thalamus → Amygdale → Réponse) et
une voie longue (Traitement sensoriel → Thalamus → Cortex cérébral →
Hippocampe / Amygdale → Réponse)
L'analyse du stimulus par le cortex va maintenir ou freiner l'action de
l'amygdale sur les structures cérébrales responsables de l'expression
physiologiques de la peur
Un promeneur marche dans les bois et voit ce qui ressemble à un serpent:
- La voie courte va activer une réponse quasi-immédiate à la peur
- Par la voie longue, après une courte latence, l'information arrive au Cortex visuel (lobes
occipitaux) puis au Cortex Sémantique (lobes temporaux)
- S'il s'agit bel et bien d'un serpent, le cortex visuel renforcera l'action amygdalienne et
maintient les réponses corporelles
- S'il s'agit d'un bâton, l'action amygdalienne est freinée et les réponses corporelles
s'estompent
L'action amygdalienne a un rôle de survie : il vaut mieux prendre le bâton
pour un serpent et agir en toute sécurité plutôt que de risquer de prendre un
serpent pour un bâton.
Sté
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63
Voie courte et voie longue vers l’amygdale
Le Doux (1998): Une voie courte, automatique et inconsciente,
Une voie longue qui fait intervenir la conscience (aires
préfrontales)
Troubles émotionnels utilisent surtout la voie courte
Habituation facilitée par le cortex préfrontal
Sté
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64
SPT: les mots pour le dire
(Brewin, 2001)
Activation du système amygdalien de la peur par un
traitement verbal incomplet de l’information:
mémoire visuelle, non verbale (= voie courte)
Inhibition du système si l’entrée est traitée par la
mémoire verbale (VAM) qui contextualise le trauma
(= voie longue)
Sté
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65
SPT: les mots pour le dire
(Brewin, 2001)
Conséquences globales pour les approches thérapeutiques du
modèle de Brewin
Exposition complète prolongée et répétée aux points chauds du
récit
Apprendre des informations incompatibles avec la peur, c’est:
Contextualiser (probabilité du risque que cela se reproduise)
Réduire l’évitement interne des représentations et externe des situations
sans danger
Buts:
Consolider une représentation verbale accessible
Résoudre la différence entre les croyances antérieures et le trauma
Sté
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66
SPT: complications (1)
Immédiates:
Inhibition
Repli
Problèmes familiaux
Travail arrêté ou perturbé
Problèmes sociaux de reconnaissance du
traumatisme
Sensibilisation à de nouveaux traumatismes plus
minimes
Sté
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67
SPT: complications (2)
A terme
Alcoolisme
Toxicomanies
Troubles permanent de la personnalité
Dépression
Suicide
Complications sociales
Complications familiales
Sté
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68
SPT: complications (3)
« Heart of darkness »
Dépendance au traumatisme et répétition de ce
qu’ils ont vu ou de ce qu’ils ont subi
Passage du traumatisme à la génération suivante
Reproduction sur autrui du trauma sexuel subi
Violence sans limite: « Apocalypse now »
Paranoïa: « Rambo »
Sté
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69
SPT: complications (4)
Les enfants de parents qui ont des symptômes
importants de SPT résultant de l’holocauste
ont plus de probabilités de développer eux
même un SPT (Yehuda, 1998)
Facteurs génétiques?
Facteurs environnementaux?
Transposition « historique »?
Sté
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70
Passage du traumatisme
à la génération suivante
Revue de soixante études: deux tiers des
enfants abusés sont à risque de reproduire ce
scénario (Olivier, 1993)
Dans un tiers des cas, des enfants ayant subi un
abus, le reproduiront sur leurs propres enfants
Un tiers non
Un tiers restera vulnérable au stress social qui selon
les circonstances plus ou moins heureuses de leur
vie déclenchera le comportement abusif
Sté
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71
Abus, SPT
et trouble de la personnalité
Zanarini (1997) étude sur 358 patients atteints d’un trouble de
personnalité état-limite
Stress post-traumatique et TP Border Line / prévalence 56%
91% disaient avoir été abusés, alors qu’ils étaient enfants
92% rapportaient avoir été négligés par leurs parents ou une
personne qui devait prendre soin d’eux, avant l’âge de 18 ans
Trouble de personnalité et abus infantile Johnson (1999)
Abus documentés: physique, sexuel ou négligence
Mesure de personnalité: DSM IV (PDQ)
Résultats: Abus x4 risque de trouble de la personnalité
(Borderline, histrionique, narcissique et antisociale
Dépressive et passive-agressive)
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
72
SPT: traitements et interventions
Phase aiguë
Débriefing
Défusing
Tranquillisants
Soutien social
A court et moyen terme
Thérapie cognitive, comportementales, EMDR, hypnose,
thérapie psychanalytique, thérapie de soutien
A long terme
Réinsertion sociale
Programme multimodaux psychosociaux
Psychothérapie au long cours?
Sté
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73
Debriefing
Intervention immédiate, brève et en groupe
Durée de trois heures
Expression des sentiments et des émotions
(abréaction)
Intensité de l’expérience vécue reconnue par le
thérapeute
Thérapeute « normalise » la peur: caractère universel
Le sentiment d’échec personnel est présenté comme
banal
Deux heures de cours sur le sinistre (ouragan, crash,
etc.)
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
74
Debriefing psychologique Mitchell
(1983)
Sept phases, trois heures en groupe, dans les 48
heures après le trauma
1. La phase d’introduction
2. La « phase factuelle » est inaugurale (discuter des faits)
3. La phase de la pensée (exprimer les pensées)
4. La phase de réaction émotionnelle (exprimer les
émotions)
5. La phase de symptômes
6. La phase d’information
7. La phase de discussion
Sté
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75
Les bénéfices escomptés du débriefing
Atténuer la détresse psychique après un incident
critique
Diminuer les séquelles psychologiques
Identifier les besoins individuels
Faciliter l’expression des émotions en groupe
Sté
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76
Debriefing: méta analyse
Wessely (1998): conclusions sur 15 ans de
pratique
Onze études contrôlées randomisées de qualité
Le débriefing (une séance) n’apparaît pas utile,
pour prévenir le SPT, pour réduire anxiété et
dépression
Débriefing dangereux dans deux études à un an. Il
accroît le risque de SPT par rapport à la non
intervention
Le débriefing obligatoire devrait cesser
Sté
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77
Debriefing: causes d’échec
Trop précoce: intervention à distance plus efficace
Trop bref (une séance): ré exposition au traumatisme
sans habituation
Pas d’exposition prolongée et répétée
Le SPT créerait un traumatisme secondaire car il
fixerait le souvenir dans la mémoire autobiographique
Peu différent des attitudes spontanées
Respecter le mécanisme d’oubli et mise à distance?
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
78
Le defusing
Intervention psychologique immédiate
Catastrophes collectives
Rétablir la stabilité de l’environnement
Défusing (désamorçage)
Accueil et soutien psychologique sans leur faire
exprimer leur pensées ou leurs émotions
Pas d’effet négatif connu
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
79
SPT: Principes de traitement
On traite plutôt le SPT chronique (après 3 mois)
Aider à dire l’indicible
Information sur le stress post-traumatique et ses
conséquences
« Retraiter » les émotions bloquées à l’aide de
l’exposition aux stimuli évocateurs d’émotions
But
Activer les réseau d’anxiété comme si l’événement se
déroulait maintenant
Réduire l’évitement qui maintien la souffrance
Réduire l’hyperactivité du SNV: relaxation
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
80
SPT: Thérapie comportementale
20 séances (environ)
Récit du trauma de manière progressive (étape par étape)
Relaxation (avec la recherche d’un lieu calme et sécurisant)
Exposition
Désensibilisation aux images traumatiques
Exposition graduée et prolongée en imagination sur l’image
traumatique et ses associations
Exposition graduée et prolongée en réalité aux situations banales
évitées (situations maîtrisables)
Reprise ou changement d’activité
Soutien espacé
Sté
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81
Exposition au stresseur
En imagination et en réalité
Prolongée (+45 mn)
Répétée (10 à 20 séances)
Progressive (étapes)
But: maîtrise du stimulus
Processus
Habituation des réponses neuro-végétatives anxieuses
Extinction des comportements d’évitement dus au
traumatisme
Restructuration cognitive
Sté
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82
SPT: les cauchemars.
Méthode d’exposition
Répétition des cauchemars en imagination avec fin
triomphale (Marks, 1978)
Désensibilisation : répétition (Keliner, 1992)
Techniques
Désensibilisation sous relaxation profonde
Technique de répétition avec changement
Choisir un cauchemar
Ecrire le cauchemar
Changer le cauchemar à volonté
Ecrire la nouvelle version
Répéter la nouvelle version du cauchemar sous relaxation
Sté
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83
SPT: thérapie cognitive (1)
Accent mis sur les schémas cognitifs et les pensées
automatiques
Exposition à la scène traumatique refusée (images,
pensées, sensations physiques)
Représentation du comportement adaptatif au
traumatisme
Permission d’images de « vengeance »
Représentation en imagination de « nurturing figures
» (consolation): recherche de dialogue avec figures
réelles de consolation
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
84
SPT: thérapie cognitive (2)
Discussion des pensées automatiques et des
croyances dysfonctionnelles
Personnalisation
Culpabilité
Illusion d’un monde juste stable et sécurisant
Nécessité de la vengeance sans limite (procédures)
Être une victime à vie (trait de personnalité)
De la victime au héros?
Pardon: au-delà de la haine
Prise de congé par rapport au traumatisme
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
85
EMDR: Désensibilisation par les
mouvements oculaires et retraitement de
l’information
Technique
Induction de mouvements oculaires (saccades)
associés à des sensations, des images ou des
pensées reliées au traumatisme (Shapiro, 1989)
Buts
Réduction d’anxiété, changement cognitif,
réduction des flashbacks et augmentation de
l’estime de soi
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
86
EMDR: les mouvements oculaires ne
sont pas nécessaires
Méta-analyse
28 études concernant l’EMDR
Conclusion:
EMDR est efficace dans le stress post-traumatique,
La composante « mouvement oculaire » qui donne
son nom à la méthode n’est pas nécessaire au
résultat
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
87
EMDR: une TCC ?
Accent mis en EMDR sur les chaînes
associatives pour aller à tous les nœuds
mnésiques des réseaux émotionnels
Une thérapie cognitive centrée sur les
émotions
Composante centrale: flooding émotionnel et
restructuration cognitive
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
88
SPT: conclusions
Meilleures connaissances cliniques
Thérapies supérieures au traitement chimique
Thérapies comportementales et EMDR supérieures
aux autres thérapies (effets maintenus à un suivi de 15
semaines en moyenne)
Psychobiologie mieux étudiée
Relation SPT et trouble de la personnalité?
Nécessité d’études plus poussées pour évaluer les
TCC et les antidépresseurs: aucune étude ne va audelà de 2 ans
Prévention de la violence familiale et sociale?
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
89
BIBLIOGRAPHIE
Aurore SABOURAUDSABOURAUD-SÉGUIN,
GUIN, Revivre aprè
après un choc : Comment
surmonter le traumatisme psychologique (Retz)
Charly CUNGI, Savoir gé
gérer son stress en toutes circonstances
(Retz)
Charly CUNGI, Savoir se relaxer, en choisissant sa mé
méthode (Retz)
Patrick LEGERON, Le Stress Au Travail (Poches Odile Jacob)
Fré
Frédéric FANGET, AffirmezAffirmez-vous! Pour mieux vivre avec les autres
(Broché
(Broché)
Fré
Frédéric FANGET, Où
Où vasvas-tu? Les ré
réponses de la psychologie pour
donner du sens à sa vie (Les Arè
Arènes)
Jean COTTRAUX, Les thé
thérapies comportementales et cognitives
(Masson)
Paul MOREIRA, Hubert PROLONGEAU, Travailler à en mourir;
Quand le monde de l’l’entreprise mè
mène au suicide (Flammarion)
Sté
Stéphanie BERTHOLON Psychologue
90

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