le tandem Ockrent-Pouzilhac devant les tribunaux
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le tandem Ockrent-Pouzilhac devant les tribunaux
Imprimer : RFI : le tandem Ockrent-Pouzilhac devant les tribunaux 05/03/09 14:11 http://www.bakchich.info/RFI-le-tandem-Ockrent-Pouzilhac.html RFI : LE TANDEM OCKRENT-POUZILHAC DEVANT LES TRIBUNAUX Licenciements | jeudi, 5 mars 2009 | par Lucie Delaporte Le TGI de Paris juge ce matin les irrégularités de procédures du plan social de la radio internationale, décidément mal ficelé. C’est un jugement attendu avec un poil d’anxiété à l’Élysée. Saisi en référé par le comité d’entreprise, le tribunal de grande instance de Paris doit décider aujourd’hui si les procédures légales ont bien été respectées dans le cadre du plan social annoncé à RFI. Si le juge donne raison à l’intersyndicale (CGT-FO-SNJ), c’est tout le bel édifice de ce plan de licenciements mené à la va-vite qui s’effondre. Et, alors que la direction de l’entreprise dont l’État est l’unique actionnaire, espérait avancer rapidement et sans faire de vagues, tout serait à reprendre à zéro. Même temporaire, cette bouffée d’oxygène donnerait aussi l’occasion aux journalistes de RFI de mobiliser l’opinion. Ce que l’Élysée redoute par-dessus tout. À l’heure où le gouvernement se répand partout sur le thème « l’emploi est notre priorité » voir l’État, mener un plan social aussi musclé : moins 200 salariés soit près du cinquième des effectifs, brouille un peu le plan com’. Et puis mettre deux cents journalistes sur le carreau en ce moment, discrédite quelque peu les beaux discours de Sarkozy aux États généraux de la presse. Débarquer les vieux de RFI pour mettre des jeunes à France 24 L’espoir aujourd’hui des salariés de RFI est que dans sa volonté de faire vite, le tandem de choc PouzilhacOckrent (dit « Poupou » et « Titine ») a semble-t-il brûlé quelques étapes. Le document sobrement intitulé « projet de plan global de modernisation » présenté au comité d’entreprise en janvier et qui fixe l’objectif de réduire d’un cinquième la masse salariale, s’affranchit gaillardement des obligations légales en la matière. l’information donnée par RFI au cours de la procédure est « incomplète, imprécise et déloyale », notent les avocats du CE. http://www.bakchich.info/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6930 Page 1 sur 3 Imprimer : RFI : le tandem Ockrent-Pouzilhac devant les tribunaux 05/03/09 14:11 Une famille en or © Pakman Alors que la fusion dans le futur Audiovisuel extérieur de la France est programmée, aucune information n’est donnée sur l’avenir des contrats de travail des salariés de RFI dans cette entité. La question mérite d’autant plus d’être posée qu’il semble un peu étonnant que l’État ait autorisé France 24 à embaucher à tour de bras, alors même que dans l’autre structure du futur AEF, en l’occurrence RFI, on débarque deux cents salariés. « À moins, insinue perfidement un délégué du personnel, que l’État préfère la main-d’œuvre plus jeune, plus malléable et bien évidemment beaucoup moins chère de France 24 ». Une convention collective où les salaires progressent régulièrement : trop ringard pour « la reine Christine ». Enfin, la direction de RFI, expliquent leurs avocats, « tout en affirmant que la procédure du livre III n’aurait pas été ouverte, n’hésite pas à annoncer aux salariés concernés les suppressions d’emplois, avant même que la procédure d’information et de consultation du CE ne soit parvenue à son terme. ». Petite pression psychologique histoire que certains salariés inquiets viennent négocier leur départ à moindre frais. Autre anomalie, la direction de RFI n’a jamais ouvert de négociations en matière de GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Une obligation légale pourtant, censée justement limiter la casse sociale. Que l’État actionnaire se fiche à ce point là du droit du travail, comme risque de le souligner le juge, ça fait un peu désordre. A lire ou relire sur Bakchich.info Alain de Pouzilhac, Ockrent et le million Christine La voix et l’image de la France dans le monde n’ont pas de prix. Les patrons de l’audiovisuel extérieur français, France Monde pour les non initiés, ont le leur : un million d’euros pour Alain de Pouzilhac et Christine (…) http://www.bakchich.info/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6930 Des comptes plombés savamment Pour justifier son plan de modernisation (et de licenciements), Pouzilhac présente dans le document confidentiel présenté au CE, une entreprise dans « une situation critique ». Pas encore arrêtés, les comptes de 2008 plongeraient littéralement par rapport à Page 2 sur 3 Imprimer : RFI : le tandem Ockrent-Pouzilhac devant les tribunaux Encore une victoire pour l’audiovisuel extérieur français ! Encore une victoire pour le duo gagnant de France Monde, Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent. L’État n’aura à débourser que 5 millions d’euros pour racheter à TF1 ses parts dans France 24, achetées… 18 000 (…) Du rififi à RFI En plein mois d’août, la nouvelle direction de RFI, sous la houlette de Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac, a viré, pour faute grave, un des meilleurs spécialistes de politique étrangère de la radio, Richard Labévière. Sous prétexte qu’il a (…) Quand Chirac jugeait « discutables » les reportages de RFI À RFI, le journaliste David Servenay suivait de près l’enquête sur l’assassinat à Djibouti du juge Bernard Borrel. Des documents révélés par « Bakchich » démontrent que Chirac, alors à l’Elysée, discutait avec son homologue djiboutien des reportages (…) Quand les hommes de Gbagbo dictent leur loi à RFI 05/03/09 14:11 plongeraient littéralement par rapport à l’exercice 2007 (moins 1,1 M) pour atteindre des fonds abyssaux : moins 9 millions d’euros. À y regarder de plus près, il semble que l’ardoise de l’entreprise ait été sciemment chargée. Ainsi le CE a découvert que deux millions d’euros viendraient cette année creuser le déficit pour pénalité de « non déclaration à l’Ursaff ». « On ne sait pas d’où ça sort. S’il y a eu des erreurs, pourquoi la DRH et le directeur financier restent en place ? » s’étonne un représentant du personnel. Par ailleurs, alors que le précédent PDG de RFI, Antoine Schwarz avait renégocié un vieux contrat avec TDF qui plombait l’entreprise, et ainsi fait économiser près de 5 millions d’euros par an à l’entreprise, en récompense, l’État a diminué d’autant le montant de sa subvention. Comme s’il n’avait pas trop envie que RFI sorte du rouge. Enfin les comptes 2008 de la radio internationale sont normalement alourdis par les indemnités de départ de l’équipe dirigeante précédente (entre 500 000 et un million d’euros). « C’est conjoncturel. En faire un argument supplémentaire pour virer deux cents personnes c’est se foutre du monde » s’étrangle un délégué du personnel. Quand la direction de Radio France Internationale (RFI) se plie aux oukazes de la Côte d’Ivoire, ça fait du grabuge en interne… http://www.bakchich.info/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6930 Page 3 sur 3