MARINA

Transcription

MARINA
MARINA
THE ARTIST IS PRESENT
présente
MARINA
THE ARTIST IS PRESENT
un film de Matthew Akers
États-Unis - 2012 - VOSTF - 1h46 - 1.85
SORTIE NATIONALE LE 12 DÉCEMBRE 2012
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DISTRIBUTION
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PRESSE
LAURENCE GRANEC & KARINE MÉNARD
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SYNOPSIS
Marina Abramović redéfinit l’art depuis près de quarante ans. Utilisant son
corps comme médium, dépassant ses propres limites – quitte à risquer sa
vie– elle crée des performances qui choquent, provoquent et émeuvent.
Alors qu’elle se prépare pour l’un des événements majeurs de sa carrière,
une rétrospective au MoMA de New York, Marina va enfin pouvoir répondre
à la question qui lui est posée sans relâche : en quoi est-ce de l’art ?
‘
MARINA ABRAMOVIC
Depuis le début de sa carrière à Belgrade dans les années 70, Marina
Abramović est une pionnière en matière de performance artistique. Le
corps est à la fois son sujet et son instrument.
En explorant ses limites physiques et mentales dans des oeuvres qui
ritualisent les actions de la vie quotidienne, elle a surmonté la douleur,
l’épuisement et le danger dans sa quête de transformation émotionnelle
et spirituelle.
De 1975 à 1988, Abramović et l’artiste allemand Ulay ont travaillé ensemble
autour de la question de la dualité.
Elle reprend sa carrière solo en 1989. Son travail a été présenté dans le
monde entier.
1977 – Documenta VI– Kassel
1982 – Documenta VII– Kassel
1985 – The Stedelijk Van Abbemuseum – Eindhoven
1990 – Centre George Pompidou – Paris
1992 – Documenta IX– Kassel
1993 – Neue National Galerie – Berlin
1995 – Museum of Modern Art – Oxford
1997 – Biennale de Venise
2002 – House with the Ocean View – Sean Kelly Gallery – New York
2005 – Seven Easy Pieces – The Guggenheim Museum – New York
2010 – Rétrospective - Museum of Modern Art – New York
2012 – Lia Rumma Galeia – Milan
The University of Chicago
La Fabrica – Madrid
Galleri Brandstruo – Oslo
THE ARTIST IS
PRESENT
à propos de l’exposition
Un visiteur passe rarement plus de 30 secondes à contempler une oeuvre
d’art, y compris face à un tableau comme la Joconde. Mais dans le cas de
la rétrospective de Marina Abramović au MoMa, « The Artist is Present »,
les spectateurs sont restés plusieurs heures - certains après avoir attendu
toute la nuit.
L’exposition brillait par sa simplicité : deux chaises face à face, Abramović
sur l’une, chacun des membres du public se relayant sur l’autre, pour se
regarder, les yeux dans les yeux, en silence.
Fidèle à son style, l’artiste est restée assise sept heures et demi par jour
- chaque jour d’ouverture durant trois mois - sans manger, boire, ou se
lever, un exploit d’endurance mentale et physique ; un défi, même pour
une habituée de ce type de performances.
À l’occasion de cette rétrospective, qui s’est tenue de mars à mai 2010
au MoMA, autour du travail controversé d’Abramović, l’œuvre et l’artiste
sont au cœur de MARINA ABRAMOVIć : THE ARTIST IS PRESENT. Premier
film du réalisateur Matthew Akers, le documentaire constitue un portrait
inédit de l’artiste.
Connue pour ses mises en scène extrêmes, convoquant fréquemment la
nudité et la privation comme modes de punition corporelle, Abramović
est l’une des rares artistes de sa génération à être encore active dans ce
domaine. Elle est aussi une icône glamour, un réservoir de controverses,
et un mythe sans cesse renouvelé. Mais après avoir tenu tête 40 ans à la
mise en doute du mérite artistique de son travail, elle se dit fatiguée de
l’étiquette « alternative » : « J’ai 63 ans ! Je ne veux plus être alternative ! Je
veux que la performance soit une véritable forme artistique respectée avant
ma mort ».
S’appuyant sur des entretiens avec Abramović, ses collaborateurs et un
panel de spécialistes, amis et fans, le documentaire entrelace images
d’archives et images tournées durant l’année capitale de sa préparation
à la performance du MoMA. Revisitant ses débuts controversés dans
les années 1970, le film comporte des images d’elle conduisant un van
autour d’un square et criant des numéros dans un mégaphone, prenant
des drogues psychoactives pour dénoncer l’attitude de la société envers
les femmes atteintes de maladie mentale, ou bien encore se mutilant et
se flagellant.
La rétrospective occupe plusieurs étages du MoMA, la plupart dédiée
aux premiers chapitres de la carrière d’Abramović, avec des images et
des vidéos des installations, impliquant souvent son partenaire artistique
Ulay. L’exposition mobilise aussi 41 jeunes artistes choisis et entraînés par
Abramović pour remettre en scène certaines de ses premières installations.
Par exemple, dans « Imponderabilia », deux artistes se tiennent face-àface, complètement nus, contre les deux côtés d’une porte. Pour passer, le
public ne peut que se faufiler en se frottant contre la chair nue du couple
- une œuvre originellement interprétée par Marina Abramović et Ulay.
Cependant, le sujet principal de la rétrospective est la nouvelle exposition,
dans laquelle l'artiste elle-même reste assise, sous le feu des projecteurs,
face à une autre chaise, vide, sur laquelle les membres du public sont
invités à s’asseoir pour la regarder dans les yeux, aussi longtemps qu’ils
le veulent. Une file ininterrompue de personnes cherche à saisir cette
opportunité, certains mêmes à plusieurs reprises. D’autres demeurent
assis jusqu’à dix heures.
L’expérience se révèle être un surprenant facteur de nivellement social,
brassant des personnes de tout âge, de toute origine, de toute catégorie.
À mesure que l’exposition touche à sa fin, les files s’allongent et le nombre
de candidats s’emballe. Pour s’assurer de passer du temps avec Abramović,
certains campent devant le MoMA pour obtenir un ticket, se précipitant
dès l’ouverture des portes du musée.
Conséquence du « dialogue direct des énergies » entre Abramović et le
public, l’émotion devient palpable : certains visiteurs fondent en larmes,
d’autres s’illuminent de sourires transcendants. En tout, près de 750 000
personnes ont assisté à la performance.
NOTE D’INTENTION
DU RÉALISATEUR
La première fois que j’ai rencontré la légendaire Marina Abramović , j’ai
tout de suite été séduit par sa chaleur et par son charme. Encore plus
étonnant, elle était entièrement disposée à s’ouvrir à ma caméra - ce qui
est extrêmement rare dans le monde du documentaire.
D’un autre côté, je savais que cette ouverture représentait un défi très
particulier. Marina est quelqu’un qui a passé toute sa carrière à brouiller
les frontières entre l’art et la vie. Comment savoir lorsqu’elle jouerait face
à la caméra?
De plus, j’avais des doutes sur la pratique de la performance artistique. Je
connaissais la place de Marina dans l’histoire de l’art ; mais la performance,
par définition, est quelque chose d’éphémère, et seule une rencontre de
première main peut vous permettre d’expérimenter toute la force de son
impact. Pour me documenter, j’ai dû m’appuyer sur des textes historiques,
des vidéos, les récits de témoins. C’était une chose que d’être séduit par le
personnage ; me laisser séduire par son mythe en était une autre.
Les deux principaux objectifs que je m’étais fixés au départ étaient de
m’adresser à un public plus large que le seul petit monde de l’art, et
d’éviter le piège du biopic laborieux. J’ai tout de suite discuté mon point
de vue sur la performance artistique avec Marina : non seulement elle s’est
montrée admirative face à mon scepticisme, mais en plus elle a semblé
complètement stimulée par le défi. Après tout, elle a passé près de quatre
décennies sans se laisser déstabiliser par la question « mais en quoi est-ce
de l’art ? ».
Pendant dix mois, je me suis documenté sur les moindres recoins de la vie
de Marina. Je l’ai suivie dans six pays, enregistrant des centaines d’heures
de rencontres avec des collègues, des amis, des critiques, ainsi que sa
reprise de contact avec Ulay - son amant et collaborateur pendant 12
ans. J’ai également filmé dans son intégralité une nouvelle performance
qu’elle a donnée dans l’Atrium du MoMA.
Une chose est ressortie nettement de mon travail sur l’œuvre de Marina :
à quel point le public était une partie intégrante de l’accomplissement
de son art. J’ai compris que le potentiel spectaculaire ou conflictuel de
ce nouveau type de travail pouvait se révéler une mine de drames. Les
musées, évidemment, travaillaient dur pour minimiser le chaos. Ils n’y
parvenaient pas toujours cependant, car le public pouvait se montrer
assez persévérant pour saboter la performance. Heureusement pour
Marina, sa vie n’a jamais été véritablement en danger.
Tout au long des trois mois, il est devenu de plus en plus clair pour
moi et le reste de l’équipe que le possible risque physique représenté
par la performance avait moins de résonance que certains concepts
philosophiques, émotionnels, et intellectuels.
La vulnérabilité, le contact humain, la projection, le sacrifice, et la
perception du temps figuraient parmi nos thèmes principaux. Marina en
parlait comme du point culminant de ce pour quoi elle avait lutté toute
sa vie - une déclaration qui m’a un peu confondu au départ, puisque son
travail impliquait ce qu’elle décrivait également comme « quelque chose
qui était proche de rien ». Se battait-elle en vain ?
Il m’a fallu un certain temps, mais j’ai fini par saisir ce qui se passait
pendant la performance. C’était comme une lente brûlure. Je devais
passer beaucoup de temps à simplement regarder et penser. Nous vivons
dans un monde tellement médiatisé que l’idée de simplement ralentir
pour ne strictement rien faire est malheureusement un concept radical.
Ulay raconte à quel point leur performance « Night Sea Crossing » met
mal à l’aise les gens en impliquant le silence, le jeûne, et l’immobilité- trois
choses discréditées dans le monde occidental.
Tout se passe comme si nos rituels électroniques du quotidien - surfer
sur le web, regarder la télévision - travaillaient à construire une barrière
entre nous et le présent. Il faut du temps pour simplement déconstruire
cet édifice avant de se rendre compte à quel point il est simple d’exister
dans le moment présent. J’ai dû rééduquer mon cerveau.
L’austérité de la performance a suffi à étouffer ma crainte de départ de voir
le côté théâtral de Marina s’immiscer et venir nourrir mon scepticisme. En
outre, ce travail, bien que solidement ancré dans la personne de Marina,
n’avait simultanément et paradoxalement rien à voir avec elle. Plutôt que
de regarder dans les yeux de Marina et d’y voir l’artiste, les participants y
percevaient souvent ce qu’ils décriraient comme des projections d’euxmêmes. Il m’est apparu clairement que « The Artist is Present » avait une
valeur indéniable et était, de surcroît, très puissant.
Quand est venu le moment du montage et de l’agencement de toutes ces
idées, les choses se sont un peu compliquées. Nous avons pesé le pour et
le contre de deux options : construire un cadre artificiel pour ces concepts
par le montage et le mixage, ou une pure observation. Finalement, nous
avons cherché à atteindre un certain équilibre entre ces deux univers.
Nous avons réalisé que, comme il nous serait de toute façon impossible de
rendre fidèlement la performance réelle, les plans tels quels ne seraient de
toute façon pas représentatifs. Proposer une création artistique autonome
nous est apparu nécessaire.
Marina ayant elle-même entamé une démarche de réduction et de
simplification dans cette nouvelle performance, nous avons dû faire de
même au montage. Il y a beaucoup de vérités dans ce conte, et ça n’en est
qu’une de plus. Plutôt que d’être un strict examen des différents aspects
de la vie de Marina et de cette nouvelle performance, le film s’est investi
d’une qualité lyrique plus impressionniste.
Ce que je souhaite, c’est que les spectateurs du film aient une approche
expérimentale des concepts présents dans le travail de Marina, pour que
cela révèle quelque chose sur eux-mêmes, comme ça a sans aucun doute
été le cas pour moi.
FICHE TECHNIQUE
Avec
Réalisation
Production Direction de la photo Montage Musique
Assistant réalisation
Producteur Exécutif HBO
Producteur HBO
MARINA ABRAMOVIĆ
MATTHEW AKERS
JEFF DUPRE, MARO CHERMAYEFF
MATTHEW AKERS
E. DONNA SHEPHERD, JIM HESSION
NATHAN HALPERN
JEFF DUPRE
SHEILA NEVINS
NANCY ABRAHAM
Coproducteurs
Producteur associé
Producteurs exécutifs Dakota Group Ltd.
En coproduction avec
Monteur délégué AVRO
Distribution France
FRANCESCA VON HABSBURG,
THYSSEN-BORNEMISZA
ART CONTEMPORARY
MARCUS RICCI
STANLEY BUCHTHAL
MAJA HOFFMANN
DAVID KOH
AVRO TELEVISION
MARIJKE HUIJBREGTS
PRETTY PICTURES

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