MARINA
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MARINA THE ARTIST IS PRESENT présente MARINA THE ARTIST IS PRESENT un film de Matthew Akers États-Unis - 2012 - VOSTF - 1h46 - 1.85 SORTIE NATIONALE LE 12 DÉCEMBRE 2012 Photos et dossier de presse téléchargeables sur prettypictures.fr DISTRIBUTION PRETTY PICTURES 100, rue de la Folie Méricourt - 75011 Paris Tél : 01 43 14 10 00 [email protected] PRESSE LAURENCE GRANEC & KARINE MÉNARD 5 bis, rue Kepler - 75116 Paris Tél : 01 47 20 36 66 [email protected] SYNOPSIS Marina Abramović redéfinit l’art depuis près de quarante ans. Utilisant son corps comme médium, dépassant ses propres limites – quitte à risquer sa vie– elle crée des performances qui choquent, provoquent et émeuvent. Alors qu’elle se prépare pour l’un des événements majeurs de sa carrière, une rétrospective au MoMA de New York, Marina va enfin pouvoir répondre à la question qui lui est posée sans relâche : en quoi est-ce de l’art ? ‘ MARINA ABRAMOVIC Depuis le début de sa carrière à Belgrade dans les années 70, Marina Abramović est une pionnière en matière de performance artistique. Le corps est à la fois son sujet et son instrument. En explorant ses limites physiques et mentales dans des oeuvres qui ritualisent les actions de la vie quotidienne, elle a surmonté la douleur, l’épuisement et le danger dans sa quête de transformation émotionnelle et spirituelle. De 1975 à 1988, Abramović et l’artiste allemand Ulay ont travaillé ensemble autour de la question de la dualité. Elle reprend sa carrière solo en 1989. Son travail a été présenté dans le monde entier. 1977 – Documenta VI– Kassel 1982 – Documenta VII– Kassel 1985 – The Stedelijk Van Abbemuseum – Eindhoven 1990 – Centre George Pompidou – Paris 1992 – Documenta IX– Kassel 1993 – Neue National Galerie – Berlin 1995 – Museum of Modern Art – Oxford 1997 – Biennale de Venise 2002 – House with the Ocean View – Sean Kelly Gallery – New York 2005 – Seven Easy Pieces – The Guggenheim Museum – New York 2010 – Rétrospective - Museum of Modern Art – New York 2012 – Lia Rumma Galeia – Milan The University of Chicago La Fabrica – Madrid Galleri Brandstruo – Oslo THE ARTIST IS PRESENT à propos de l’exposition Un visiteur passe rarement plus de 30 secondes à contempler une oeuvre d’art, y compris face à un tableau comme la Joconde. Mais dans le cas de la rétrospective de Marina Abramović au MoMa, « The Artist is Present », les spectateurs sont restés plusieurs heures - certains après avoir attendu toute la nuit. L’exposition brillait par sa simplicité : deux chaises face à face, Abramović sur l’une, chacun des membres du public se relayant sur l’autre, pour se regarder, les yeux dans les yeux, en silence. Fidèle à son style, l’artiste est restée assise sept heures et demi par jour - chaque jour d’ouverture durant trois mois - sans manger, boire, ou se lever, un exploit d’endurance mentale et physique ; un défi, même pour une habituée de ce type de performances. À l’occasion de cette rétrospective, qui s’est tenue de mars à mai 2010 au MoMA, autour du travail controversé d’Abramović, l’œuvre et l’artiste sont au cœur de MARINA ABRAMOVIć : THE ARTIST IS PRESENT. Premier film du réalisateur Matthew Akers, le documentaire constitue un portrait inédit de l’artiste. Connue pour ses mises en scène extrêmes, convoquant fréquemment la nudité et la privation comme modes de punition corporelle, Abramović est l’une des rares artistes de sa génération à être encore active dans ce domaine. Elle est aussi une icône glamour, un réservoir de controverses, et un mythe sans cesse renouvelé. Mais après avoir tenu tête 40 ans à la mise en doute du mérite artistique de son travail, elle se dit fatiguée de l’étiquette « alternative » : « J’ai 63 ans ! Je ne veux plus être alternative ! Je veux que la performance soit une véritable forme artistique respectée avant ma mort ». S’appuyant sur des entretiens avec Abramović, ses collaborateurs et un panel de spécialistes, amis et fans, le documentaire entrelace images d’archives et images tournées durant l’année capitale de sa préparation à la performance du MoMA. Revisitant ses débuts controversés dans les années 1970, le film comporte des images d’elle conduisant un van autour d’un square et criant des numéros dans un mégaphone, prenant des drogues psychoactives pour dénoncer l’attitude de la société envers les femmes atteintes de maladie mentale, ou bien encore se mutilant et se flagellant. La rétrospective occupe plusieurs étages du MoMA, la plupart dédiée aux premiers chapitres de la carrière d’Abramović, avec des images et des vidéos des installations, impliquant souvent son partenaire artistique Ulay. L’exposition mobilise aussi 41 jeunes artistes choisis et entraînés par Abramović pour remettre en scène certaines de ses premières installations. Par exemple, dans « Imponderabilia », deux artistes se tiennent face-àface, complètement nus, contre les deux côtés d’une porte. Pour passer, le public ne peut que se faufiler en se frottant contre la chair nue du couple - une œuvre originellement interprétée par Marina Abramović et Ulay. Cependant, le sujet principal de la rétrospective est la nouvelle exposition, dans laquelle l'artiste elle-même reste assise, sous le feu des projecteurs, face à une autre chaise, vide, sur laquelle les membres du public sont invités à s’asseoir pour la regarder dans les yeux, aussi longtemps qu’ils le veulent. Une file ininterrompue de personnes cherche à saisir cette opportunité, certains mêmes à plusieurs reprises. D’autres demeurent assis jusqu’à dix heures. L’expérience se révèle être un surprenant facteur de nivellement social, brassant des personnes de tout âge, de toute origine, de toute catégorie. À mesure que l’exposition touche à sa fin, les files s’allongent et le nombre de candidats s’emballe. Pour s’assurer de passer du temps avec Abramović, certains campent devant le MoMA pour obtenir un ticket, se précipitant dès l’ouverture des portes du musée. Conséquence du « dialogue direct des énergies » entre Abramović et le public, l’émotion devient palpable : certains visiteurs fondent en larmes, d’autres s’illuminent de sourires transcendants. En tout, près de 750 000 personnes ont assisté à la performance. NOTE D’INTENTION DU RÉALISATEUR La première fois que j’ai rencontré la légendaire Marina Abramović , j’ai tout de suite été séduit par sa chaleur et par son charme. Encore plus étonnant, elle était entièrement disposée à s’ouvrir à ma caméra - ce qui est extrêmement rare dans le monde du documentaire. D’un autre côté, je savais que cette ouverture représentait un défi très particulier. Marina est quelqu’un qui a passé toute sa carrière à brouiller les frontières entre l’art et la vie. Comment savoir lorsqu’elle jouerait face à la caméra? De plus, j’avais des doutes sur la pratique de la performance artistique. Je connaissais la place de Marina dans l’histoire de l’art ; mais la performance, par définition, est quelque chose d’éphémère, et seule une rencontre de première main peut vous permettre d’expérimenter toute la force de son impact. Pour me documenter, j’ai dû m’appuyer sur des textes historiques, des vidéos, les récits de témoins. C’était une chose que d’être séduit par le personnage ; me laisser séduire par son mythe en était une autre. Les deux principaux objectifs que je m’étais fixés au départ étaient de m’adresser à un public plus large que le seul petit monde de l’art, et d’éviter le piège du biopic laborieux. J’ai tout de suite discuté mon point de vue sur la performance artistique avec Marina : non seulement elle s’est montrée admirative face à mon scepticisme, mais en plus elle a semblé complètement stimulée par le défi. Après tout, elle a passé près de quatre décennies sans se laisser déstabiliser par la question « mais en quoi est-ce de l’art ? ». Pendant dix mois, je me suis documenté sur les moindres recoins de la vie de Marina. Je l’ai suivie dans six pays, enregistrant des centaines d’heures de rencontres avec des collègues, des amis, des critiques, ainsi que sa reprise de contact avec Ulay - son amant et collaborateur pendant 12 ans. J’ai également filmé dans son intégralité une nouvelle performance qu’elle a donnée dans l’Atrium du MoMA. Une chose est ressortie nettement de mon travail sur l’œuvre de Marina : à quel point le public était une partie intégrante de l’accomplissement de son art. J’ai compris que le potentiel spectaculaire ou conflictuel de ce nouveau type de travail pouvait se révéler une mine de drames. Les musées, évidemment, travaillaient dur pour minimiser le chaos. Ils n’y parvenaient pas toujours cependant, car le public pouvait se montrer assez persévérant pour saboter la performance. Heureusement pour Marina, sa vie n’a jamais été véritablement en danger. Tout au long des trois mois, il est devenu de plus en plus clair pour moi et le reste de l’équipe que le possible risque physique représenté par la performance avait moins de résonance que certains concepts philosophiques, émotionnels, et intellectuels. La vulnérabilité, le contact humain, la projection, le sacrifice, et la perception du temps figuraient parmi nos thèmes principaux. Marina en parlait comme du point culminant de ce pour quoi elle avait lutté toute sa vie - une déclaration qui m’a un peu confondu au départ, puisque son travail impliquait ce qu’elle décrivait également comme « quelque chose qui était proche de rien ». Se battait-elle en vain ? Il m’a fallu un certain temps, mais j’ai fini par saisir ce qui se passait pendant la performance. C’était comme une lente brûlure. Je devais passer beaucoup de temps à simplement regarder et penser. Nous vivons dans un monde tellement médiatisé que l’idée de simplement ralentir pour ne strictement rien faire est malheureusement un concept radical. Ulay raconte à quel point leur performance « Night Sea Crossing » met mal à l’aise les gens en impliquant le silence, le jeûne, et l’immobilité- trois choses discréditées dans le monde occidental. Tout se passe comme si nos rituels électroniques du quotidien - surfer sur le web, regarder la télévision - travaillaient à construire une barrière entre nous et le présent. Il faut du temps pour simplement déconstruire cet édifice avant de se rendre compte à quel point il est simple d’exister dans le moment présent. J’ai dû rééduquer mon cerveau. L’austérité de la performance a suffi à étouffer ma crainte de départ de voir le côté théâtral de Marina s’immiscer et venir nourrir mon scepticisme. En outre, ce travail, bien que solidement ancré dans la personne de Marina, n’avait simultanément et paradoxalement rien à voir avec elle. Plutôt que de regarder dans les yeux de Marina et d’y voir l’artiste, les participants y percevaient souvent ce qu’ils décriraient comme des projections d’euxmêmes. Il m’est apparu clairement que « The Artist is Present » avait une valeur indéniable et était, de surcroît, très puissant. Quand est venu le moment du montage et de l’agencement de toutes ces idées, les choses se sont un peu compliquées. Nous avons pesé le pour et le contre de deux options : construire un cadre artificiel pour ces concepts par le montage et le mixage, ou une pure observation. Finalement, nous avons cherché à atteindre un certain équilibre entre ces deux univers. Nous avons réalisé que, comme il nous serait de toute façon impossible de rendre fidèlement la performance réelle, les plans tels quels ne seraient de toute façon pas représentatifs. Proposer une création artistique autonome nous est apparu nécessaire. Marina ayant elle-même entamé une démarche de réduction et de simplification dans cette nouvelle performance, nous avons dû faire de même au montage. Il y a beaucoup de vérités dans ce conte, et ça n’en est qu’une de plus. Plutôt que d’être un strict examen des différents aspects de la vie de Marina et de cette nouvelle performance, le film s’est investi d’une qualité lyrique plus impressionniste. Ce que je souhaite, c’est que les spectateurs du film aient une approche expérimentale des concepts présents dans le travail de Marina, pour que cela révèle quelque chose sur eux-mêmes, comme ça a sans aucun doute été le cas pour moi. FICHE TECHNIQUE Avec Réalisation Production Direction de la photo Montage Musique Assistant réalisation Producteur Exécutif HBO Producteur HBO MARINA ABRAMOVIĆ MATTHEW AKERS JEFF DUPRE, MARO CHERMAYEFF MATTHEW AKERS E. DONNA SHEPHERD, JIM HESSION NATHAN HALPERN JEFF DUPRE SHEILA NEVINS NANCY ABRAHAM Coproducteurs Producteur associé Producteurs exécutifs Dakota Group Ltd. En coproduction avec Monteur délégué AVRO Distribution France FRANCESCA VON HABSBURG, THYSSEN-BORNEMISZA ART CONTEMPORARY MARCUS RICCI STANLEY BUCHTHAL MAJA HOFFMANN DAVID KOH AVRO TELEVISION MARIJKE HUIJBREGTS PRETTY PICTURES