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� (]) a. IX u ::J c- ·- E ·- ..c u ' 0 '(]) \9 ....., (]) � (]) RAPPORT D'ACTIVITÉ ::J c- ·- ..c o. ru !..... � 0 !..... ....., 2004 - 2007 '(]) a.. � (]) ..c u !..... (]) ..c u (]) 0::: (]) -c (]) !..... ....., c (]) u CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Ce doc u ment est la version définitive du rapport d'activité d u CRPG à l a fin 2007. Imprimé a u CRPG en juillet 2008 avec une prise en compte des remarques du Comité d'experts de l'AERES qui s'est réuni fin janvier 2008. janvier 2008 Bernard MARTY directe ur lors du quadriennal 2005-2008 janvier 2008 Christian FRANCE-LANORD porteur du projet pour le q uadriennal à venir SOMMAIRE 3 LE BILAN 21 COSMOCHIMIE ET PLANÉTOLOGIE 37 GÉODYNAMIQUE :COUPLAGES ENTRE PROCESSUS 55 RELIEF - EROSION - CLIMAT 67 ACTIVITÉS ANTHROPIQUES ET VALORISATION SUPERFI.CIELS PROFONDS 75 L'ORGANISATION INTERNE DU CRPG 81 LES IMPLICATIONS DES AGENTS 83 DANS LES INSTANCES INTERNATIONALES 85 DANS LES INSTANCES NATIONALES 87 DANS LES INSTANCES LOCALES 91 101 LA PROSPECTIVE LES THÈMES DE RECHERCHE 2009 - 2012 103 COSMOCHIMIE, PLANÉTES ET TERRE PRIMITIVE 117 MAGMAS ET FLUIDES PROFONDS 127 SURFACE DE NOTRE PLANÈTE 137 ACTIVITÉ S DE VALORISATION 141 LES ACTIVITÉS DES CHERCHEURS, ENSEIGNANTS-CHERCHEURS ET INGÉNIEURS DE RECHERCHE 143 LES FICHES INDIVIDUELLES 209 LES CONFÉRENCIERS INVITÉS 213 LES ACTIVITÉS DES ITA 235 LES DOCTORANTS, LES THÈSES SOUTENUES ET LES CHERCHEURS VISITEURS 251 LES PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONS 253 À CONGRÈS RANG At 262 RANG A2 262 RANG A3 264 RANG 8 266 LIVRES ET CHAPITRES DE LIVRES 267 COMMUNICATIONS À CONGRÈS 277 LES CONTRATS DE RECHERCHE 283 LES SERVICES 285 LE SARM 293 GEOSTANDARDS GEOANALYSIS RESEARCH 295 LES SONDES IONIQUES ET LE SERVICE NATIONAL 305 LE BILAN HYGIÈNE ET SÉCURITÉ 311 LE BILAN POUR LA FORMATION PERMANENTE 317 L'OUVERTURE VERS LE GRAND PUBLIC 323 LA REVUE DE PRESSE LE CD L E S P U B L I CAT I O N S I N T É G R A L E S E N F O R M AT . P D F L E S R A PP O R T S A N N U E L S S O N D E S I O N I Q U E S 2004-2005-2006 LE P R OJ E T D É TA I L L É P O U R LA N O U V E L L E S O N D E I O N I Q U E JMS 1280 LA V E R S I O N . P DF D U P R É S E N T R A PP O R T D'ACT I V I T É " 0 0 N 1 LE B ILA N DU CRPG 2004 - 2007 P R É S E N TAT I O N G É N É RA L E D U LABO RATO I R E Le Centre de Recherches Pétrograph iques et Géoch imiques -CRPG- est u n e u n ité P ropre d u C N R S U P R 2300, conventionnée avec l ' I nstitut National Polytech nique de Lorraine -I N P L- e t l' U n iversité Henri Poinca ré . Le CRPG a pou r vocation l'étude de la Terre et de son environ nement à toutes les échelles de temps et d'espace . Ses actions de recherche concernent : la formation d u système solai re, l'évol ution pré coce de la Terre , la dyna mique du manteau et de la lithosphère, le cycle a ltération-érosion et son contrôle a u long terme s u r le climat, l e s ressources, e t l'im pact d e l'activité h u maine sur l'enviro n nement. Le CRPG (Directe ur : Bernard MARTY, Professeur à l' Ecole Nationale S upérieure de Géologie) a un effectif d'une centaine de personnes, se répartissant comme suit : Cherche u rs C N R S : Enseigna nts-chercheurs : Cherch e u r I R D : ITAs C N R S : IATOS : ITA contrctuels : Cherch e u rs non permanents : Doctora nts : 1 0 (+ 1 à venir à partir de janvier 2008) 15 1 39 ( + 1 à venir à partir de déce m b re 2007) 2 3 8 33 (au 3 août 2007) Le C R P G relève d u Département scientifique du C N RS M P PU (ST et S I C ) , des sections du Comité National du C N R S 1 8 et 20, et des sections 35 et 36 du Conseil National des U n iversités. L' histoire de ce laboratoi re est liée à celle de l'Ecole Nationale Su périeure d e Géolog ie, qui avait été créé au début du XXè me siècle pour former les cadres de l'industrie minière lorra i n e . Le C R P G a été créé en 1 953 à l' initiative du professeur M a rcel Roubault, par convention entre le C N R S et l'Académie de Nancy, avec pour but de fou rnir u n support moderne à l'exploration minière rég ionale, nationale et i nternationale. Pour cel a , des équipes de recherche en géochimie et en pétrologie ont été formées et dotées des meilleurs équipements analytiq ues d u moment. Cette ca ractéristique s'est maintenue et le C R P G est l' u n des centres internationaux les mieux é q uipés pour la caractérisation pétrologique et géoch i m i q u e des roches, fl uides naturels , et m inéraux. Le décli n de la mine dans les années 60 a conduit le CRPG à d iversifier ses recher ches, vers l'étude de la croûte terrestre et de ses déformations, puis du mantea u , vers la géomodélisation dans les a n n ées 80, puis vers la cosmochimie et les environnements passés et actuels dans les a n nées 90. Dans le quadriennal qui s'achève , le CRPG a pérénisé son organ isation e n trois équ ipes d e recherche , gérant l e s moyens h u m a i n s e t matériels : - Géochimie (resp. Etienne Deloule, Directeur de Recherche C N RS) - Pétrolog ie : (resp . Gaston Giuliani, Directeur de Recherche I R D) - Géodynamique (responsable, Mary Ford , Professeur des U niversités I N P L- E N SG) Le centre a fonctionné selon 4 axes de recherche : - Cosmochimie et Terre Primitive (resp. M . Chaussidon DR C N R S et G . Libourel Pr E N SG) - Géodynamique (resp. M. Ford Pr E N S G , G . Caumon M C E N S G et L. Reisberg D R C N RS) - Relief-Erosion-C l i m at (resp. R . P i k CR C N RS et N . Vigier CR C N RS) - Activités anthropiques (resp. G. G i uliani DR IRD et J . Carignan IR C N RS) Le CRPG héberge deux services nationaux du C N RS : - Le service d'analyse des roches et des mi néra ux (SARM , Dir. J. Carig n a n , I R C N RS) . Le SARM est u ne facil ité nationale qui perm et sur une base de prestation paya nte et dégressive en fonction de l'affil iation l'analyse des éléments majeurs et traces dans des roches, minéraux, et fl uides. Le SARM fournit également des sta ndards de roches et de minéraux pour lesquelles les compositions sont certifiées. 5 - Le service national de la sonde ionique de l' I N S U (resp. M . Chaussidon, DR C N R S , et E. Deloule, DR C N RS) , q u i permet l'accès de la communauté nationale à ce grand i nstrument s u r u n certai n pourcentage du temps d'analyse, la sélection des projets étant effectuée par u n e com mission indépendante . Depuis 1 99 1 , le C R P G est membre fondateur de l'I nstitut Lorra i n des Géosciences (ILG) q u i se tra ns formera e n FR-C N R S I LG , puis en 1 999, en Fédération EST (Eau-Sol-Te rre) . T H È M E S S C I E N T I FI Q U E S D E R EC H E RC H E C O S M O C H I M I E- P L A N É T O L O G I E 6 Ce thème a été particulièrement fructueux dans cet exercice . Les recherches effectuées au CRPG ont en effet contribué à proposer une vision orig inale de la formation d u système solaire , dans laquelle les rôles d e l'irradiation précoce par le soleil jeune, les intéractions solide-gaz lors de la condensation d e la nébuleuse proto-solaire, et la formatio n de planètes très précoces sont essen tiels. Le C R P G a également participé pleinement à la ca ractérisation de matière extraterrestre ra menée par les deux premières missions spatia les depuis Apollo d e retours d'échantillons. - analyse isotopique du german i u m dans les météorites, qui permet de préciser les processus de différentiation des n oyaux pla néta i res; - déterm ination expéri mentale d u fraction ne ment isotopique du Fe lors de la différenciation noyau-manteau - mise en évidence d'une convection très forte à l'Archéen grâce aux isotopes des gaz rares. - développement de la géochimie isotopique de Fer dans les cherts a nciens, - mise en évidence d'une température élevée pour les océans de la Terre ancienne. L' i m p lication des chercheurs du CRPG dans ce thème a con d u it à plusieurs premières mon diales, dont : - condensatio n a nhydre de carbonates à partir d ' u n gaz cha u d , qui pe rmet d'expliquer la présence de cette phase dans les enveloppes d'étoiles jeunes; - découverte d e 78e q u i a une demi-vie de 53 jours, dans le système solaire naissant, démon trant le rôle de l ' i rrad iation pour créer des radioac tivités éteintes, - découverte d'oxygène isotopiquement très a normal «caché » dans la matière organique des météorites, dont la p résence traduit un nouveau type de silicates extraterrestres, formés par des processus d'irrad iation dans le gaz nébulaire ; - formation des premiers solides p a r conden sation et i ntéraction g rain-gaz en milieu ouvert; - d étermination de la com position isotopique d e l'oxygène dans le solei l , g râce à l'analyse de g rains d e métal d e sols l u n a i res i rradiés par le vent solaire , - déterm ination d e la com position isotopique d e l'azote d u vent solaire dans les cibles de la m ission spatiale G enesis, - détermination d e la com position isotopique des gaz rares légers dans d u matériel cométa ire (mission Stard u st) ; - découverte des planètes «oubliées» formées très tôt puis com p lètement broyées, dont les résidus ont nou rri les objets considérés jusque là com m e étant parmi les plus primitifs du systèmes solaire ; L'expertise analytique du CRPG a permis au centre d'être i ntégré dans les équ i pes scientifi ques en charge de l'ana lyse des deux premières missions spatiales de retour d'échantillons depuis Apollo. Genesis a ramené des cibles i rradiées par le vent solaire , et Stardust a ramené des g rains cométai res. Fort d u soutien d u C N E S , du C N RS , de la Région Lorraine, et des com m u nautés loca les, le C R P G a mis en service une facilité desti née à manipuler des échanti llons extraterrestres micrométriques (3 nouvelles salles dont une salle blanche classe 1 000) , et une plate-forme analyti que gaz rares (laser UV et deux nouveaux spec tromètres de masse m ulti-collection) . Le CRPG est également le porteur d'une «plate-forme nationale d'analyse de la matière extraterrestre», mise en réseau de facil ités ana lytiques à I' I P G P, a u M uséum National d'Histoire Natu relle, à l ' E N S Lyon et au C R P G . Du point de v u e personnel, le recrutement de Jérôme Aléon en CR2 ne s'est pas concrétisé puisqu e ce chercheur a demandé sa mutation au CSNSM à Orsay au retour d'une année sabbati que aux USA. Le g roupe s'est enrichi du rattache ment de François M a ri n i , MC à I ' E N S G , pétrole gue de m icro-objets terrestres et extraterrestres. Guillaume Caro vient d'être recruté comme CR2 au C N R S , avec des projets de recherche concer nant la Terre ancienn e . R E L I EF - E R O S I O N - C L I M AT Ce thème explore les processus modelant la surface de notre pla nète et pouvant contrôler les variations climatiques et les g rands cycles géochi miques. Les chercheurs d u CRPG ont travaillé en particulier dans deux zones ateliers, le système himalayen d'une part , et le point chaud éthiopien d'autre part. Ces deux systèmes représentent sans doute les meilleurs objets pour étudier les i ntéractions relief-érosion-cli mat dans deux con textes contrastés, collision crustale d'une part, et altération de trapps basaltiques d'autre part. Des enjeux sociéta ux importants sous-tendent ces études, tels q u e l'origine des éléments dans les eaux souterraines au Bengladesh, ou la ca ractéri sation de l'intensification de l'activité anthropique et de la désertification . Les chercheurs d u thème o n t réalisé d e s pre mières dans les domaines suivants : - Déterm ination des flux et méca n ismes de transfe rt croûte - océan-atmosphère dans le cas de l'érosion hi malayenne, avec notamment la mise en évide nce par les isotopes de l'osmium du rôle des eaux souterra i nes d'une part, et d u rôle des man ifestations hydrothermales népalaises comme source majeure de C0 2 atmosphérique d'a utre part, - Bilan complet et global de la séquestration du co2 par l'enfou issement de matière organique délivrée par le système Gange- B rahmapoutre, - Quantification d u flux particulaire dans le Gange grâce à une expérience o rig inale. Les chercheurs ont démontré q u e , dans le cas du Gange, l'érosion chimique n'est pas à l'état sta tionnaire , le déséquilibre étant induit par l'activité anthropique récente , - Datation du rifti ng en Ethiopie par thermo ch ronologie U +Th/H e ; mettant en évide nce le découplage entre a rrivée d u point cha u d , bom be ment crustal et rifting périphériqu e , - Quantification de l'érosion d u platea u éthio pien par couplage isotopes cosmogén iques modélisation, - Développement d ' u n nouveau palée-altimè tre couplant les isotopes cosmogéniques et la datation absol ue d e laves, - Quantification des fractionnements isotopi ques du lithium et d u magnésiu m en laborato i re ou sur des systèmes naturels types , com m e trace u rs de l'érosion et de variations climatiques passées, - Développement de l'analyse in situ des iso topes de Li et de Ca par sonde ionique dans des coraux pour déterminer les rôles respectifs de l'environnement et de la biominéralisation lors de la croissance, - Développement de nouveaux trace u rs iso topiques des variations cli matiq ues passées, tels que l'analyse moléculaire d u rapport isotopique D/H , le couplage avec la datation 1 4 C , et l'util isa tion de 3He cosmogénique pour établir la chrono logie de déglaciation depuis le LGM , en H i m alaya et dans le Pacifique central. C ette dern ière étude suggère u n systèm e océa n-atmosphère connecté entre Pacifique et Atlantique nord d u rant l ' Holo cène. Les actions ont bénéficié d e plusieurs soutiens ANR, Région Lorraine, et, pro-parte, de la m ise en service de la plate forme gaz rares pour le dosage d'isotopes cosmogéniques . GÉO D Y N A M I Q U E : C O U P LAG E S E N T R E P R O C E S S U S S U P E RF I C I E L S E T P R OFO N D S C e thème très interdisciplinaire était focalisé sur les interactions entre défo rmation/therm icité de la croûte et dynamique profonde. Il com portait 4 volets : initiation du riftin g , m odélisation nu méri que des objets géologiques, s u bduction-exhuma tion et processus magmatiques. Ce thème a, en particulier, bénéficié d'une nouvelle synergie entre l'éq uipe développant le modeleur gOcad et les autres com m u nautés du thème. Cette approche expéri mentale, de terrain et de modélisation a permis les avancées suivantes. Des avancées importantes ont été effectuées par l'équipe développant gOcad dans la modéli sation de la fracturation , la prise en compte de la chronologie dans les modèles stratig raphiques et la gestion des incertitudes. U n ingénieur de recherche, malheureusement sur le départ, a joué un rôle clé dans l'application de gOcad à la m odé- lisation des struct u res et des gisements. L'étude géodynamique d e la zone la plus sismogénique d ' E u rope, le golfe de Corinth e , a permis de préciser la chronologie et l'évolution du rifting. Soute n u e par plusie u rs p rogrammes nationaux et européens, les struct u res ont été modélisées en 3D sous gOcad . Un chercheur du centre a p articipé à l'étude tomog raphique de la dorsale Pacifi q u e Est par u ne équipe américa i n e , q u i a permis de montrer le rôle actif du manteau d u rant le rifting, et d e préciser les relations entre cha mbres magmatiques, rifti n g , et hyd rothermalisme ; Une activité no uvelle visant à étudier les rela tions entre fl uides et séismes à l'échelle rég ionale (séisme de Remiremont) a été i n itiée avec u n sou tien de la Région Lorraine. 7 Les relations entre morphologie magmatique et processus d e croissance cristalline ont été explorées dans le cas de l'olivine, permettant de m ieux com pren d re l'origine de la structu re spinifex des olivines. L'étude de complexes lités a perm is de mettre en évidence l'inte raction entre processus pétro lo giques et méca n iq ues (séd imentation , mélanges de magmas, rôle de la d iffusion des cations) . Le com portement des éléments volatils, n otamment des gaz rares, dans la genèse et l'évolution du mag matisme carbonatitique a été étudié expérimentalement (partage de He et Ar e ntre silicates liqu ides et carbonates) et analyti q u ement (échantillonnage de gaz lors d'une érup tion de carbonatite au volca n 01 Donya Lengai en J u illet 2005) . L'origine des concentrations métallifères d' in térêt économique (Bushveld en Afrique du Sud, gjsement d'argent d ' I m iter a u M a roc, magmatisme adakitique de Q u é rétaro au M exique) et la ch ro- lonogie de minéralisations ont été explorées en utilisant notamment la datation U-Pb par sonde ionique et le traçage isotopique R e-Os. Les données de terrain et de laboratoire ont permis de constru ire u n modèle métallogénique original comme aide à l'exploration, que vient compléter la modélisation gOcad . Le rôle du méta morphisme et des transferts lors de la subduction et de l'exhumation a été exploré g râce au développement de nouveaux trace u rs chimiques et isotopiques : fractionnement de Li et B enregistré dans les éclogites de Dabie Shan, identification des contri butions respectives du manteau et de la croûte par les isotopes sta bles analysés par sonde ionique dans la cas du magmatisme antillais, calage chronologique de l'exhumation de roches métamorphiques à Naxos, G rèce . Cette dernière étude a nécessité le déve loppement d'une nouvelle approche thermoch ro nolog ique pour les m inéraux métarmorphiques avec les systèmes U-Pb, Lu-Hf et Sm-Nd. ACT I V I TÉ S A N T H R O P I Q U E S E T VA LO R I S AT I O N C e thème avait pour a mbition d'être l'interface e ntre reche rche amont et valorisation sociéta le, économique et ind ustrielle. L' idée était de fai re profiter la société de nos avancées dans la carac térisation des o bjets naturels et l' analyse isotopi que. Trois actions phare ont été accomplies. - Le traçage isotopique d e la dispersion des pollua nts dans la géosphère et l'atmosphère a été abordé , nota mment en développant la géochi mie isotopique d u mercure. les fractionnements dépendant, et ne dépendant pas, de la masse ont été mesurés lors d'expériences de volatilisa tion-condensation. Le C R P G a également étud ié expéri mentalement l'altération des matrices de stockage, et le traçage géochimique des circu lations dans la zone du laboratoi re souterrai n de l'AN D RA à B u re . - N o u s avon s contribué p a r notre approche isotopique à la zone atelier M oselle (ZAM) , pro g ramme i nterd isciplinaire visant à mieux com- prendre le fonctionnement d'une rivière majeure et rég ionalement vitale. N os action , s ont consisté en la caractérisation ch imique des fonctions entran tes, les variations d u système en réponse aue conditions climatiques, et le développement de nouveaux traceu rs d'origine et d'altération comme les isotopes du Mg, du Li et du Hf. - Dans le domaine de la gemnologie, les cher che u rs ont conti nué à développer leur expertise dans la caractérisation pétrologique, physico ch imique, et isotopique de l'origine des fluides et des processus de formation des corindons (rubis et saphirs Asie du Sud-Est, M adagasca r) et des émeraudes (Colombie et Brésil). Ces études, menées en partenariat avec des ind ustriels et le ministère des Affa i res É trangères, ont permis de développer des nouvelles méthodes de caracté risation basées sur la composition isotopique de 0 et sur la mesure couplée Raman-microscopie infra rouge. PU B L I CAT I O N S Entre Janvier 2004 et Septembre 2007, les chercheurs d u CRPG ont publié 300 articles, 208 de ra ng A 1 , 11 de ra ng A2 , 42 de ra ng A3, 20 de ra ng B et 1 9 chapitres d'ouvrages selon le système des quartiles utilisé par la section 1 8 d u com ité national du CNRS (indice de citation > 1 ,6 pour A 1 , entre 1 et 1 ,6 pour A2 ; entre 0,6 et 1 pour A3 et i nférieur à 0,6 pour B). I l est à noter que1 8 contributions ont été publiées dans les revues Sci e n ce et N ature. Le taux de publication moyen par équivalent temps plein (ETP, chercheur = 1 ETP, Enseignant chercheur et I R = 0,5 ETP) est de 3 , 06 publ./a n . ETP. Pour comparaison , durant le précé dent quadrien n a l , le nombre de Nature-Science était de 9 et le taux de publication de 2 , 1 publ/a n . ETP. 8 4% 4% 9% 9% 14% NATU R E ( 1 1), S C I E N C E (7 ) , G E O LOGY (4 ) 2 GÉOC HIMIE ( 1 12 ) : A N A L. B I OA N A L. C H E M . (2 ), A N A L. C H I M. ACTA ( 1 ), A P P L. G E O C H E M . (2 ) , C H E M . D E R E R D E ( 1 ) , C H E M . G EO L (20 ) , EA R T H P LA N ET. Sel. L E TT. (35 ), G E OC H E M . J. (3 ), G E O C H I M . C O S M OC H I M . ACTA (30 ), G E O S TA N D. G EO A N A L. R E S. ( 1 1 ), M E T E O R I T I C S P L A N E T. Sel. (7 ). 3 & PÉT RO LOGIE (37 ) : A M E R. M I N E R A L. (5 ), C A N . M I N E RA L. (5 ), C O N T R I B. M I N E RA L. P E T R O L. ( 6 ), E U R. J. M I N E RA L. ( 1 ), G EOC H E M . G EO P HY S. G E O SY S T. G3 ( 8 ) , J. M E T A M . G E O L. ( 1 ), J. NO N C R I S T. S O L I D S (2 ), J. P E T R O L. (3 ), J. VO LC. G E O T H E R M . R E S. (2 ), L I T H O S (3 ), M I N E RA L. M AG. ( 1 ) 4 GÉOLOGIE S T RU C TU R A LE ET GÉOLOGIE É CONOMIQUE (24 ) : A P P L. S P E C T R. ( 1 ), BAS I N R E S. (2 ), ECON. G E O L. (3 ), G E O D I N . ACTA (2 ) , G EO L. S OC. LO N DO N S P E. P U B. ( 1 ), J. P E T R O L. S C. E N G. ( 1 ), J. S T R U C T. G E O L. ( 1 ), M I N E R. D E POS. (6 ), O R E G E O L. R E V. (2 ), P E T R O L. G E O S C. (1 ), T E CTO N O P HY S I C S(4 ) . 5 GÉOLOGIE GÉNÉ R A LE, GÉO P H Y SIQUE ET MODÉ LI S ATION (44 ) : B U L L. S OC. G É O L. F R. (3 ), C A N . J. E A R TH S C. ( 1 ), C H I N E S E S C. BU L L. (3 ) , C O M P U T E R G É O S C I . (2 ), C . R. G É O S C. ( 12 ), G E O P HYS. R E S. L E TT.(2 ), I N T. J . EA R T H S C. (5 ) , J. A F R. E A R T H S C. (9), J. G E O P HYS. R E S. (2), MAT H . G E O L. (2 ), P R E C A M B R I A N R E S. (3 ). 6 ENVI R ONNE M ENT ( 1 1 ) : A T M OS. E N V. (2 ) , B I OG E O S C I . ( 1 ), E N V I R O N . S C I. T E C H N O L. (6 ), G E O F L U I D ( 1 ), G LO B A L B I OG E OC H . CYC L E ( 1 ) . 7 DIVE R S (1 1 ) : A S T R O P H Y S. J. (2 ), E U R. J. S O I L S C. (2 ) , G EO C H R O N. ( 1 ), I CA R U S ( 1 ), J. A N A L. ATO M . S P E C T R O. ( 1 ), P HYTOC H E M I ST RY ( 1 ), Q U AT E R N G EOC H R O N . (2 ), Q U A T E R N . S C. R E V ( 1 ). Répartition des publications A1, A2, A3 du CRPG pour la période 2004- 1012007 (261 au total référencées par /SI Web of Science). Le nombre, entre parenthèses suivant le titre des revues, indique la quantité d'articles parus. 9 P R I X E T D I S T I N CT I O N S 2004 Jean-Laurent Mallet : M athematical Geology, B est Paper Award . G rand P rix Dolomieu de l'Académie des Sciences 2005 Nicolas Dau phas : P rix Alfred O'Nier décerné par la M eteoritica l Society pour ses travaux de thèse . Jean-Laurent Mallet : P rix Marcel Roubault de l ' U n ion Françaises des Géologues. 2006 Christian France-Lanord : Jean-Laurent Mallet : Tobias Prix Georges M illot de l'Académie des Sciences. AAPG D istinguished Lecturer. : P rix N i colaus-Joachim Lehmann attribué par la Saxonian Confederation of I nformation Technologies pour ses trava ux de doctorat. Frank 2007 Marc Chaussidon : G eochemistry Fellow de la Geochemica l Society. G eochemistry Fellow de l'European Association for Geochem istry Valier Galy : P rix de thèse de I ' I N P L Gilles Levresse : P rix S G A (Society for Geology Applied t o M i neral D eposits) - Ba rrick Young Scien tist Awa rd pour ces travaux de thèse effectuée a u CRPG dans le domaine d e la métallogé nie. Bernard Marty : Fellow 2007 de I'American Geophysical U n ion . Alice Toppani : prix du meilleur article écrit par un étudiant en 2006 , décerné conjointement par la M eteoritical Society and the Geological Society of America , D ivision of Planetary Geology. L E BU D G E T D U C RPG Répartition d e la d otati o n C N RS/I N S U 57 5 k€ 608 k€ 523 k€ 649 k€ SARM SI M S Equipes d e Recherche Infrastructure 2004 10 2005 2006 2007 Les contrats d e rech e rc he du CRPG 268 k€ 285 k€ 2004 480 k€ 358,25 k€ 20B7 2905 Contrats CEE Contrats privés Prog rammes INSUnN2P3 . . . Contrats publics . LA V I E I N T E R N E D U LABO R ATO I R E ORGANISATION Le Conseil de Laboratoire , réu n i en m oyenne tous les deux mois, est info rm é , d iscute et vote , le cas échéant, les décisions d u centre sur des sujets aussi variés que l'équipement o u la politi q u e de recrutement. Il donne son avis sur tous les sujets définis dans le statut de cette instance . Le directeur s'appuie sur un comité de direction composé des chefs d'équipe, des responsables des service SARM et Sonde Ionique, du responsable du service général et d e la secrétai re de directio n . Ce com ité qui se réunit toutes les semaines ouvrables et hors congrès conseille le d i recteu r dans les domaines concernant la gestion d u centre , l'animation et les actions prospectives . Cette façon de fonctionner permet de fai re passer les informations dans les deux sens sans délai et d'agir rapidement. ANIMATION SCIENTIFIQUE Locale Le CRPG a deux cycles de séminaires ouverts à toute la communauté scientifique de N a n cy. La liste des intervena nts est donnée pour 2006-07 sur le site : http ://www.crog.cnrs-nancy.fr/N EWS/Seminaires/se minaires.html Séminaires i nternes : U n e présentation informelle (30 - 40 minutes) sur la recherche , la bibliographie, ou la technique le lundi entre 1 3h et 1 4h . Les i ntervenants sont les chercheurs , les post-docs et les étudiants du C R P G , Séminaires externes : Conférence présentée le Jeudi entre 1 4h e t 1 5h par u n cherch e u r i nvité, un post doc, un visiteur. . . Des séminaires i nformels sont également org anisés par les chercheurs n ota m m e nt d u thème R E C et dans une moindre mesure du thème Cosmochimie-Pianétologie. Lors des réu n ions bimensuelles, ouvertes au plus large public, organisées par le g ro u pe 'sondes ioni- 11 q ues' sont présentés l'avancement des projets de recherche des étud iants et des chercheurs ainsi que les développements tech niques en cours. Nationale Le C R P G a organisé q u atre réunions nationales : La Commission S pécial isée des Sciences de la Terre (CSST) s'est réu n i dans le centre en octobre 2005. Le colloque q uadrien n a l d u Programme National de Planétologie (PNP) a réuni à Nancy du 1 0 au 1 2 Septembre 2006 , 1 80 person nes représentant l'ensemble d e l a communauté d e Géosciences , d'astronomie et d'astrophysique trava illant sur le système solaire. http ://www.crpg.cnrs-nancy.fr/N EWS/PN P20061i n dex. html Un atelier intitulé « Les inclusions magmatiques » , initié par l'équipe Pétrologie, ayant impliqué une soixanta ine de spécialistes français en décembre 2006 . U n atelier intitulé «le Rift de Corinthe» en forme de bila n/prospective d u programme I N S U en Juin 2007. FO R M AT I O N Le C R P G est conventionné avec I ' U H P depuis 2003 et avec I' I N P L depuis 2001 . I l héberge 1 5 ensei gnants chercheurs , dont 4 de l ' U niversité Henri Poinca ré ( U H P) et 11 de l ' I nstitut National Polytechnique de Lorraine (I N P L) . A I' I N PL, 1 enseignant chercheur est rattaché à L' Ecole des M ines de Nancy et 1 0 le sont à l' Ecole Nationale S u périeure de Géologie. En outre, le personnel du CRPG hors enseignant chercheur (chercheu rs , ingénieurs de recherche , moniteurs, thésitifs) effectue l'équivalent de 3 services com plets d' enseig nant chercheur, contri buant de façon significative à la formation des élèves de I ' E N S G . Le CRPG, par son intégration à l' Ecole Doctorale R P E (Ressources , Produits, Procédés et Environnement) est le labora toire de rattachement d'environ 30 thésitifs et il accueille en moyenne 25-30 élèves ingénieurs de I' ENSG pour des stages d e 2éme a nnée et de 3ème année. Le centre a a ccueilli envi ron 10 étudia nts par an i nscrits a u D EA «Physique et Chimie de la Terre» et accueille m a i ntenant en moyenne 8 par an étudiants i nscrits au Master 2 «Géosciences et Génie Civil» Dans le cad re du Master Cosmochimie Nantes-Nancy, le CRPG accueille la semaine «Planétologie» consistant e n un cycle d e conférences données par d'emminents spécialistes à l'i ntention des étudiants i nscrits à cette formation mais également pou r les agents du C R P G . Le C R P G accueille systématiquement l e s étudiants de 1ère a n n é e de I ' E N S G e t de l' Ecole d e s M ines pour u n e présentatio n g lobale d u laboratoire ainsi que pour une visite des instruments remarq uables. Les étudiants de troisième a n née de licence de I ' U H P-Nancy 1 , dans le cad re d'un module intitulé «acquisition et traitement des don nées isotopiques» , visitent les laboratoires équipés d'i nstruments de géochimie tels que sondes ioniques, spectromètres de masse ou MC-ICP-MS. Chaque année, le CRPG accueille 5 ou 6 collégiens de 4eme ou de 3eme pour leur stage de découverte de la vie en e ntreprise. ATT RACT I VI T É D U CRPG D e p a r s a politique de communication vers le public l e plus large, se traduisant par des expositions et de fréquents a rticles dans la presse quotidienne régionale, à la radio ou sur les chaines de télévison locales, le C R P G est considéré com m e une des vitrines de la recherche de pointe sur Nancy. C'est ainsi que nous avons souvent des demandes de visites émanant d'organismes divers voulant montrer à leurs personnels une facette d e ce qui se fa it en recherche fondamentale avancée . D u rant le dernier quadrien nal, nous avons organisé sur des demie-jo u rnées des visites pour le personnel de la Délégation Centre-Est, qui depuis 2004 est notre voisin d i rect, pour I'ADUAN (Agence de Développement et d ' U rbanisme de l'Agglomération Nan céienne) et chaq u e a n née pour les nouveaux entrants de l' I N PL. Lors d e la ven u e à N a n cy de personnalités im portantes au niveau nationa l , le service de direction de la Délégation Régionale Centre Est nous propose d'orga niser des visites orientées sur les dern ières découver tes rem a rq u a bles issues du centre. C'est ainsi que nous avons eu l'honneur d'accueillir : Bernard Larrouturou (Di recteur Général du C N RS), Arnold Migus (Directeur G énéral du C N RS) , Alain Resplandy-Bernard (Sécrétaire Général du C N RS) , Arnaud Benedetti (Directeur de la Communication du CN RS) et Jacqueline Lecourtier (Directrice de I'ANR). 12 R E SSOURCE S H U MA I N E S Le C R P G compte 26 chercheurs et enseignants-chercheurs pour 42 ITA. Le rapport !TA/chercheur appa raît très élevé mais doit être corrigé des services nationaux. Il est de 1 si l'on considère uniquement la partie recherche du centre et se justifie en particulier par l'im portance du parc instrumenta l . Les flux de chercheurs et ITA durant le précédent quadriennal sont présentés sur les tableaux suivants . MOUVEMENTS DES CHERCHEURS AU CRPG PÉRIODE 2004- 2007 ARRIVÉES Guillaume CAUMON (2004, MC ENSG/INPL, Géodynamique) Sylvain BOURLANGE (2004, MC ENSG/INPL, Géodynamique) Fabien PALHOL (2005, MC ENSG/INPL, Géochimie) François FAURE (2005,MC UHP Nancy1, Pétrologie) Pauline COLLON-DROUAILLET (2007, MC ENSG/INPL, Géodynamique) Jérôme LAVÉ (2007, CR1, M utation LGCA, Géodynamique) Guillaume CARO (2008, CR2 CNRS, Géochimie) DÉPARTS Mike TOP LIS· (Mutation, 2004, CR1 CNRS, Pétrologie) Alain PLOQUIN (Retraite, 2005, CR1 CNRS, Pétrologie) Jérôme ALÉON (Mutation 2006, CR2 CNRS, Géochimie) Jean-Laurent MALLET (Retraite, 2006,PR1 ENSG/INPL, Géodynamique) 8 Femmes 22 Hom mes Répartition des âges pour les Chercheu rs, Enseignants-Chercheurs et les IR Effectif des Chercheurs, Enseignants-Chercheurs e t des 32 36 32 33 36 36 32 IR 30 30 31 32° Evolution de l'effectif des Chercheurs, Enseignants-Chercheurs et les IR entre 1987 et 2007 -4 13 MOUVEMENTS DES PERSONNELS ITA AU CRPG PÉRIODE 2004- 2007 ARRIVÉES DÉPARTS Laurent TISSANDIER (2004, I E2, Expéri mentation) Julien MEYER (2004, TCN, SARM) Julien DUBOIS (2005, Al, Electronique) Aurélie DIDOT (2005, T-CDD puis 2006 T-CNRS, Secrétariat) Nordine BOUDEN (2005, TCN, Service Général) Pierre-Yves MARTIN (2006, Al, SARM) Odile ANDRÉ (2006, de COD CNRS à AJT-CNRS, Comptabilité) Nathalie PA VES/0 Jean-Claude DEMANGE (Retraite, 2004, l E, Service Général) Marie-Thérèse NOËL (Mutation, 2005, T, SARM) Christiane RAIGUÉ (Retraite, 2005, T, SARM) Pascal ROBERT (Mutation, 2005, IE2, Electronique) Valérie SOURLIER (Mutation, 2005, TCN, Secrétariat) Danièle DOLE (Retraite, 2006, Al, SARM) Jacques MOREL (Retraite, 2006,.1E1, SARM) Jean-Marie PORTAL (Retraite, 2006, IR, SARM) Christian Le CARLIER de VESLUD (Mutation, 2007, IR, Géodynamique) Raphaëlle LECLERC (Mutation, 2007, T, SARM) (2007, COD INPL, Secrétariat) Christophe CLOQUET (2007, COD CNRS, SARM) effe tif Répartition des âges pour les ITA autres que IR ,----;;:�---;:::=====; 19 Femmes 18 Hommes Moyenne d'âge: 41,6 ans Evolution de l'effectif des ITA entre 1 987 et 2007 F E ST I V I T É S C haque année, les nouvea ux entrants sont présentés à l'ensemble du personnel du laboratoire lors d'une cérémonie organ isée autour d' u n buffet festif. Depuis deux ans et à l'occasion de cette cérémonie, est reprise l'idée d ' u n e présentation tou ristico-géolog ique des missions exotiques menées dans l'année par les chercheurs du centre. Chaque printem ps voit se dérouler le tournoi de pétanque du CRPG qui reg roupe environ 1 20 participa nts répartis en triplettes tirées au sort. La finale qui se déroule systématiq uement un vendredi soir de la fi n j u i n est suivie d ' u n méchoui auquel participe généralement une centa ine de person nes. 14 EQUI P EM E N T G AZ RAR E S L e laboratoire d'analyse des gaz rares a con n u un développement i mporta nt lors de ces derniers quatre ans. L'installation dans de nouveaux locaux, celle de nouveaux spectromètres de masse a i nsi que la réorgan isation d e la recherche autour d'une équipe étendue a permis de donner une di mension nouvelle à la géochimie des gaz rares a u CRPG. Les domaines d'application sont la cosmochimie, la géodynamique à I'H adéen , le traçage des sources mantelliques et des flux man tea u-surface, la qua ntification des taux d'érosion et d'exhumation des orogènes, et les change ments a nthropiques récents de l'environnement. L'opération phare a été l'insta llation d'un spec tromètre de masse penta-collection (Helix, GV ins truments) , le premier d u genre , ca pable de mesu rer en mu lticollectio n , et avec une résolution de masse > 1 600, la plupart des gaz rares et l'azote. Cette ava ncée technologique, basée sur la mise au point de collecteurs dou bles mobiles (cage + multipl icateur d'électron sur le même support) par la firme GV instruments est en cou rs de validation dans n otre laboratoire . Le but est d'atteindre u n e précision analytique de l'ordre d u p o u r m i l l e s u r l e s ra pports isotopiques de g a z rares, c e qui per mettra d'aborder de nouveaux cham ps d isciplinai res comme cela a été fait il y a q uelques a n nées pour d'a utres types d'analyseurs en g éochimie isotopique. En parallèle, le laboratoire a déve loppé un laser UV (1 96 nm) pour ablater les ci bles irradiées par le vent solaire dura nt 28 mois lors de la mission Genesis, ainsi qu'une nouvelle ligne automatisée dédiée à l'analyse des micro-q uanti tés de g az dans des conditions de blanc extrêmes, de façon à pouvoir mesurer les com positions iso topiques des échantillons extra-terrestres reven us à l'issue des m issions «Genesis» et «Stardust» . Grâce à ces équipements co-fin ancés par le CNRS, le CNES et la région lorra i n e , notre la bo ratoire , sélectionné pour ces analyses historiques, a analysé pour la première fois la com position des gaz rares dans de la matière cométaire, ainsi la composition isotopique de l'azote d u vent solaire . En parallèle de ces développem ents pionniers nous avons aussi voulu conforter u n des piliers de la géochimie des gaz rares q u i est l a mesure des rapports isotopiques d e l'hélium. Ces isotopes étant des traceu rs indispensables pour les études portant sur les sources mantelliques et crustales, ainsi que pour la chronologie de s u rafce basée sur les isotopes produ its par les rayons cosmi ques, nous avons développe avec l a fi rme GV u n nouvea u type de spectromètre de masse à double collection et fonctionnant e n mode statique, d es tiné à la mesure du ra pport 3 He/4 H e . Le laboratoire a reçu le tu be de vol , l'aimant et la source , et a procédé au montage de ce prototype (collectio n , électronique, chassis, acquisition et traitement des données) . L'a n a lyseu r est opération nel et utilisé en routine pour la mesure d e 3 H e cosma génique, dans le cad re d ' u n progra m m e e u ropéen de quantification des isotopes cosmogéniques. Les développements e n cou rs de réalisatio n sur ce spectromètre concernent l'analyse des micro variations du ra pport 3 He/4 H e de l'air, de façon à tracer l'augmentation de la contribution a nth ropique via la combustion d'énergies fossiles et vont constituer u n e des action phare du prochain quadriennal. L'activité autour des équipements plus anciens du laboratoire a été condu ite dans le cadre de plusieurs travaux doctora ux et post-doctoraux du CRPG, ou en collabo ration avec d'autres laboratoire , notamment dans les domaines de : la thermochronologie (U-Th)/H e , des i sotopes cos mogéniques, ou enco re des traceu rs isotopiques pour contraindre l'évol ution d u système solaire et du manteau terrestre . L'équipe originale des gaz ra res (Pr, C R 1 , l E) a bénéficié de l'arrivée de Peter B u rnard ( I R 1 CN RS) e t de Bouch aïb Ti bari (Tech n i cien I N P L) qui sont venus en co mplément de l'éq uipe pré cédente en Septembre 2003. Cet a pport essen tiel a ainsi permis de réaliser l'implantation des nouvea ux équipements et l'élargissement d e nos champs d'investigation à tous les domaines des géosciences et des sciences d e l'environnement. I S O P R O B E - T I MS Pendant la période 2004 à 2007, une jouvence importa nte d u spectromètre de masse à thermo ionisation Finnigan MAT 262 a été réalisée. La première phase (2004) , financée à 50% par le pro gramme équipements mi-lourds de l ' I N S U , com prenait l'achat de nouvea u matériel informatique et du logiciel de pilotage «Run lt» de la société Spectromat. L' i nstallation de ce logiciel a large ment amélioré la sou plesse d u contrôle de l' ins trument et permis la sauvegarde a utomatique des données. La deuxième phase (2007), co-financée par la Région Lorra i n e et l' Etat, a permis le rem placement des cages d e Faraday vieillissa ntes et la remise à n iveau de la source du spectromètre. Cette jouvence a permis u n e n ette a mélioration à la fois de l'efficacité et de la reproducti bilité des analyses. L'a utre développement significatif réa lisé pendant cette période concerne l a préparation ch imique des échantillons avant leur ana lyse iso- 15 topique. I l s'agit de l'achat d ' u n minéralisateur à ha ute pression (I' H PA-S de la société Anton Paar) , financé e n grande partie par le CRPG mais égale ment par nos collaborateurs au G2R de Nancy et au M N H N de Paris. Cet a ppareil permet la mise en solution d'échantillons à haute température Ousqu'à 300 oc) et, en conséquence , une dissolu tion plus complète , plus rapide, et plus propre. Cet a ppareillage moderne permet d e réaliser les mises en solution dans des conditions de sécurité nette ment meilleures q u ' avec n otre ancien ne méthode de digestion (dissolution en tu bes de verre boro silicaté scellés) . Depuis son installation en mars 2007 cet a ppareil a fonctionné en quasi-contin uité, et a notam ment permis le développement d'une tech nique pour l'analyse isotopique d'osmium des eaux souterraines, jusqu'à alors impossible. D urant cette période 2004-2007, de nouveaux développements analytiques ont été entrepris sur le M C-ICP M S (lsoprobe, GV Instruments) , notamment les mesures isotopiques du Fer sur des projets cosmoch imie-expérimentation et Terre pri m itive , avec l' utilisatio n du système «soft extraction» pour s'affranch i r des interférences d'ArO H , les mesures isotopiq ues de l'Hf pour l'étude des déséq uilibres isotopiques de l'Hf lors du méta morphisme éclog iti q u e , les mesures iso topiques du Zn et du Cd appliquées au traçage de la pollution par les métaux ainsi q ue les mesures isotopiques d u M g , appliq uées au traçage du cycle de l'érosion continentale et du rôle de la végétation (projet ZAM ) . Après 2 ans d'absence, les mesures isotopiques du sélénium cou plés à un système de génération d' hydrures ont été de nou veau effectuées sur des projets de colla boration France-Chine portant sur l'étude du Se et d'autres métaux dans les shales noirs. Nous démarrons actuellement le développement de l'analyse des isotopes stables du molybdène. Deux pannes majeures concernant des problè mes de surchauffe au n iveau de l'interface cônes -hexapôle (novembre 2004- mars 2005 ), et le générateur de puissance (septembre 2006 - Mars 2007) ont provoquées plusieurs mois d'arrêt de l'appare i l , et un retard dans l'acquisition des don nées et l'avancement des projets. Une dema nde de crédits m i-lourds I N S U et région Lorraine pour une mise à n iveau de l'appareil concernant l'instal lation d'une pompe de grande ca pacité au n iveau de l'interface (pompe S) associé à u n e nouvelle configuration de cônes, ainsi qu'un remplacement du boîtier source maintenant très corrodé après 8 ans d ' util isation, a été accepté à la hauteur de 39 K€ ( 1 8 K€ de l' I N S U et 21 K€ de la Région Lorra ine). Cette opération devrait être effectuée ava nt la fin de l'année 2007. Ces amél iorations permettront d'obtenir un meilleur vide a u n iveau de l'interface, et donc une meilleure tra nsmission des ions et stabilité des mesures isotopiques. Cette opération sera transitoire, mais nécessaire, avant la jouvence complète de notre M C- I C P-MS d' ici quelques a nnées. LES SONDES I O N I Q U ES Les développements relatifs aux deux sondes ioniques sont déta illés plus loin dans ce rapport dans le cha pitre ' S ervices' . La sonde I M S 3f a nécessité un remplacement q uasi total de la partie ' Ha ute tension primaire'. Cette opération s'est avérée compliquée de par la vétusté des ca rtes de contrôle de l'instrument (elles datent de 1 984 !) qui ne sont guère compati bles avec la plupart des com posants actuellement d isponibles sur le marché . Cette machine nous permet néanmoins de traiter un certa in nombre d'analyses en routine com m e les compositions en Terres Rares de minéraux ou de verres sil icatés, les conce ntrations ou compositions isotopiques d'éléments légers (Li , Be, B) dans certa ines matri ces silicatées ainsi q u e les concentrations en U , T h , Pb d e minéraux uran ifères en vue de datation des gisements. La sonde I M S 1 270 a bénéficié de quelques aménagements physiques concernant la colonne primaire et le porte-écha ntillon dans la chambre d'a nalyse et aussi informatiques comme une nou velle version d u logiciel d e commande i ntégra nt l'acq u isiti o n d'i mages en m ulti-collection . La so ciété Caméca a complété l'installation de la lentille L 1 de la source à oxygène (duoplasmatron) , cela permet le contrôle de cette lentille depuis le pu pitre de commande en i ntégrant son alimentation 16 aux châssis électroniques. Après q uelques aléas dus à des pièces in itialement défectueuses qui entraîna ient des disjonctions de certaines ali mentations, le mouvement en z associé au porte échantillon a enfi n été installé pour nous permettre de com penser les défa uts de planéité et polissage des échantillons. Les développements analytiq ues ont porté sur l'enrich issement de la collection de sta ndards, ce qui nous permet de mesurer de nouveaux élé ments et/ou isotopes dans des matrices encore non exploitées par notre groupe de recherche . Les résultats scientifiques marq uants d urant ces q uatre dernières a n nées ont concernés prin cipalement la cosmochimie et les environnements anciens et récents. Le retour de la mission Star dust de la Nasa a permis d'analyser les premiers gra ins cométaires, . En parallèle aux analyses du vent solaire collecté par la mission Genesis, les sols lunaires , récoltés par la dern ière mission Apollo, ont livré sous le faisceau de la sonde 1 270 la composition isotopique d u vent solaire implanté à la surface des grains qui le constituent. Les développements récents s'i ntéressent éga lement aux radioactivité éteintes (1B e , 10Be, 26AI, 6°Fe). Pour ce qui concerne la caractérisation des environnements, i l est important de défi n i r de nou veaux marqueurs des m ilieux considérés qui font intervenir systématiquement des processus biogé niques (isotopes du Li dans les tests de foramini fères, a ltération bactérienne de la pyrite, matière carbonée biogénique des cherts archéens, . . . ) Toutes ces études ont abouties à la production de 45 publications (36 A 1 , 1 A3 et 8 chapitres d'ouvrage) dont 4 dans la revue Nature et 1 dans la revue Science . L a p a rt de fonctionnement de la sonde I M S 1 270 en service national atteint en moyenne 2 1 % du temps total de mesures. Les projets abordés dans le cad re du service national peuvent être répartis sur plusieurs domaines scientifiques : 1 ) l a dynamique de l a croûte continentale (55% des projets dont 40% pour la géochronologie) , 2) les processus secondaires en domaine sédimentaire (1 6%) , 3) paléoenvironnements et biomarqueurs (1 5%) , 4) la cosmoch imie et la Terre primitive (1 4%) . Pour la première fois nous produisons une liste des publications issues des projets déposés dans le cadre du service national, cela représente depuis 200 1 , 1 6 articles (1 3 A 1 et 3 A3) dont 1 dans la revue Nature. . Chaque année le g roupe 'Sondes I o n i q u es' prod uit un rapport d'activité présenté en ja nvier devant la com m ission des G rands I n stru m ents N ationaux de l' I N S U . Les rapports 2004, 2005, 2006 sont consultables pro parte sur le site Web du CRPG et sont en i ntégralité dans le CD joint à ce rapport. Les développements ana lytiq ues m ajeurs prévus dans les quatre prochai nes a n n ées con cernent principalement l'analyse des micro-par ticules, les mesures de compositions isotopiq ues de Ca, Mg et Sr, et la mesure des métaux d e tran sitions et des métaux lourds en trace. Devant la pression imposée par les chercheurs et étudiants du CRPG ainsi que par la com m u n auté scientifi q ue française dans le cad re du service national, il a été décidé de constituer u n dossier d e demande d'une sonde ionique de nouvelle génération à très haute résolution de masse. Ce projet est détaillé dans le chapitre ' P rospectives' d e ce rapport d'ac tivité et est donné en i ntégralité dans le C D joint au ra pport. EX P E R I M E N TAT I O N Les platines chauffantes L'étude des mécanismes de crista llisation et/ou de dissolution nécessite la réalisation de nom breuses expériences coûteuses en temps. Pour y reméd ier, deux plati nes chauffantes sont désor mais disponibles au laboratoire d'expérimentation du C R P G . Le grand intérêt de ces appareils est la possibil ité de les placer d i rectement sous un microscope et d' observer et d e photographier et/ ou filmer le déroulement des expériences. La pre mière de tech nologie russe , mise en service voici une q uinzaine d'an nées par A. G u renko , a été remise en fonctionnement récemment. Elle permet des montées en température Ousqu'à 1 600°C) et des trempes très rapides, mais est de maniement assez mala isé. La seconde, achetée en 2006 sur crédit PNP (porteur du projet F. Faure) et I N P L (projet à risques G . Libourel) , de marque Linkam, permet d'attei ndre 1 500° C , mais avec des ra mpes plus limitées (max 1 30°C/min). Elle possède toute fois un vol ume pour l'échantillon plus vaste et est assez simple d' utilisation. L'utilisation de ces deux appareils couplée à celle des fours classiques déjà disponibles a u CRPG devrait nous apporter de nombreux enseig ne ments q u a nt à la ci nétique et aux méca nismes régissant divers processus géologiques com m e la cristallisation, la d issolution ou encore la carbona tation de divers matériaux. Les nébulotrons Deux dispositifs de ce type sont actuellement en fonctionnement a u C R P G . Dédiés à la simulation des conditions d e la nébuleuse protosolaire, ces appareils permettent de chauffer ponctuellement à très haute température (>2500°C) et de conden ser les espèces volatilisées. Ces expériences se font en contrôlant les différents paramètres expé rimentaux (f02 , Température de con densatio n , pression totale, . . . ) . Dans le nébulotro n 4 , u n laser N d-Yag prod uit le gaz à partir d'une cible vitreuse de composition con n u e . Il est particulière ment utilisé pour déterm iner la m i néralogie des phases condensées. Le nébulotro n 5, e n verre et sil ice , est lui plutôt d é d i é à l'étude des fractionnements isotopiques pouvant avo i r lieu lors de réactions entre différentes espèces gazeuses. Ces dern iè res sont produites par cha uffage d ' u n e ci ble par un four à induction . Ces deux a ppareillages sont donc particulièrement adaptés à l'étude des pre mières étapes d e formati o n du système solaire. I S OTO P E S S TA B L E S Le laboratoire s'est développé sur les trois der nières a n nées a utour du nouveau spectromètre de masse GV-Isoprime et des couplages chroma tog raphie en phase gazeuse (GC-MS) et analy- seur élémentaire (EA-M S). Ces équipe ments ont introduit de nouvelles m éthodes d'ana lyses ta nt en termes d'éléments et de phases analysés que de nombre d' éch a ntillons a nalysés . Ceci touche 17 e n particulier les systèmes suivants : - ô 18 0-ô34 S des s u lfates dissous des eaux con tinentales pour déterm iner l'origine natu relle et/ou a nthropiques des sulp hates. Ces méthodes sont en particu lier appliquées sur les programmes ZAM (Brenot et al. sous presse) , ECCO «Eaux urbai nes» ou Reliefs (Calmels et al. sous presse) . - ôD de l'ea u . Le couplage EA-MS pour l'ana lyse de l'eau permet mainten a nt de réaliser en routi ne 40 à 50 analyses isotopiques{jour et donc d'entreprendre des études sur des séries tempo relles lourdes. Cette approche a été appliquée sur des eaux de rivières sur différents systèmes : en H imalaya (Evans et al. 2004; G ajurel et al. 2006) , s u r la M oselle (thèses B renot, Angéli et Bureau). Une méthode parallèle pou r l'analyse isotopique d e l' oxygène de l'eau est e n cours de validation . - ô 1 3C e t [C] de la matière o rga nique. L'accent a été mis sur l'analyse de la matière organique particu laire en faible conce ntration des sédiments de rivières (Galy et al. , sous presse a) . Les applications portent s u r l'exportation de carbone organique par des grands fle uves dans le cadre d u prog ramme Reliefs sur le système Gange B rahmapoutre (Galy et al. sous presse a, b, c) et maintenant sur l'Amazone (thèse Bouchez). - ôD et ô 13C sur molécules organiques par cou plage GC-M S . Ces d éveloppements ont permis l'analyse isotopique d e molécules isolées par ch ro matographie en phase gazeuse que ce soit pour leurs compositions isotopiques d'hydrogène ou de ca rbone. La prem ière application sur l' hyd rogène a permis de docu menter les modes de synthèse de la matière organique de météorites (Remusat et al. 2006) . Le ô 1 3 C a été utilisé sur des n-alkanes extraits de sédi ments détritiques pour caractériser la provena nce (marine ou continentale) de la matière organique ou son type photosynthétique (C3 ou C4) (Galy et al. sous presse) . Le laboratoire a également été com plètement réaménagé dans de nouveaux locaux en 2006. Cette étape très utile a permis de progresser en matière de propreté et de stabilité en température du laboratoire ainsi que pour la sécu rité et le con fort des conditions de travai l . Les perspectives de développements à court terme portent sur la mise au point de l'analyse isotopique en flux continu de l' hydrogène et de la concentration en eau des silicates. L'o bjectif est la production rapide de données pour ca ractériser le degré d'altération des séd iments de rivières. En parallèle, l'analyse isotopique d'oxygène des sili cates qui n'est plus opérationnelle depuis plusieurs années sera remise en service. A plus long terme, le projet de mettre en place l'analyse isotopique des isotopologues rares des carbonates (ô47) à des fins de palée-thermométrie a été engagé avec l'acq u isition d'un nouveau spectromètre de masse dans le cadre du C P E R «Piateforme Géochimi que» de la FR-EST. L E RÉS E A U I N FO R M AT I Q U E Au C R P G n otre parc i nformatique consiste en une centaine de micro-ordi nateurs, envi ron 50% Wi ndows, 50% M acintosh , et six stations de trava il S u n . Toutes les machines, sauf quel q ues-unes dédiées au pilotage des appareils de mesure , sont con nectées en réseau . Deux sta tions de travail sont utilisées pour des services I nternet (web, messagerie) , les autres pour des appl ications scientifiques (pilotage de la sonde ionique I M S 1 270, a n a lyse d'i mages, systèmes d'info rmations géogra p h iq ues) . Nous avons donc à peu près un o rd i n ateur par personne dans un parc i nformatiqu e qui a rajeuni pendant les quatre dern ières a nnées ; a ujourd' h u i , une machine sur deux est u n portable. Les machines sont reliées par un réseau câblé, entièrement com muté à 1 OOM b/s, avec con nexion par fibre optiq u e (1 000Mb/s) à Stan Net (le réseau métropolita i n de l'enseignement et de la recherche) et à R E NAT E R (le réseau national) . Nous avons un site web C R P G qui a double rôle ; de présenter le centre à l'extérieur (thèmes de recherche, équi pes d e recherche , résultats scientifiques récents , m issions, publications) et 18 d'offrir accès aux i nformations pratiques (annuaire , séminaires, annonces de soutenances de thèses , informations et inscri ption pour des colloques) . Aussi, nous hébergeons les sites web de la Fédé ration de Recherche Eau-Sol-Terre et de ECO R D , le consortium européen de forage océanique. Le CRPG a u n système automatique et cen tralisé de sauvegarde de données. Ce système, équipé d'un auto-changeur de bandes, peut arch i ver 1 ,4 te ra octets de données. Il est particuliè rement adapté à la situation des ordi nateurs por tables, et a fait ses preuves à plusieurs reprises , allant du remplacement d'un fich ier perdu jusqu'à la récu pération de toutes les données d'un cher cheur suite à une panne de disque . Parmi les évolutions récentes à sig naler dans les services réseau du C R P G sont l'installation d'un système de webmail, l'amélioration des dis positifs anti-spam et a nti-virus, et la centralisation des serveurs dans une salle équipée d'un ondu leur et d'un cl imatiseur. U n système wifi , en phase de développement, facilitera l'accès au réseau, nota mment pour des étudiants et des visiteurs. B ÂT I M E N T Des opérations i m mobilières importantes ont été effectuées durant le dernier q uadriennal. Le laboratoire d'isotope stable a été rénové entièrement et ceci sur les fonds propres du centre . Le deuxième étage côté laboratoire a été e ntièrement rénové sur les fonds propres du centre. L'aménagement d ' u n nouvea u la bo ratoire a été réalisé dans le bâti ment sonde avec une salle «hors poussière » , u n e salle dite « p ropre» et une salle de préparation des échantillons pour le traitement de matières extra-terrestre et cofina ncée par la région et le C R P G . L e C R P G a financé d e s fenêtres avec stores d a n s le cadre de rénovation d e laboratoires o u d e bureaux. La délégation a financé u n e autre partie. Afin de parer à des éventuelles cou p u res de courant et à palier au démarrage d u g roupe électrogène (qu i a été changé durant ce quadriennal) , le C R P G s'est doté de 7 onduleurs sur d e s appareillages scientifi ques sensibles. Un escalier de seco u rs a été fabriqué. Il est en prévision un local de stockage pour les prod uits dangereux. La centrale incendie et a nti-intrusion ont été changé pou r une meilleure sécurité du centre. Des plans d'évacuation o nt été i nstallés. Afi n d'éviter l'entrée de poussière dans le bâtim e nt sond e , n o u s avons fait isoler la cage d'escalier de secours . T RAVA U X RÉA L I S É S E N T R E 2004 ET 2007 T R AVA U X RÉA L I S É S E T F I N A N CÉ S PA R L E C N R S Rénovation ascenseur en 2005 pour un coût de Pose de nouvelles fenêtres dans certains laboratoi res, stores et des portes de secours coté sud e n 2005 Pose de nouvelles fenêtres dans certains laboratoi res en 2006 Pose d'une ligne de vie sur la toiture Changement du g roupe électrogène coût en 2006 Pose d ' u n escalier de secours coté Nord en 2007 Fabrication d'un local de stockage pour produits chimiques : prévisionnel d e Déviation des l i g n e s haute tension 2006 Rénovation des tuyaux d'évacuation des sanitaires 1 5 79 1 , 00 16 563,06 5 292,00 5 100,00 3 1 349 , 0 0 150 684,45 180 0 0 0 , 0 0 3 556 , 1 0 6 527,40 T RAVA U X RÉA L I S É S S U R L E S FO N D S P R O P R E S DU C E N T R E Réalisation d u laboratoire I sotope stable Onduleurs en 2006 Réaménagement des locaux du 2 ° étage (préparation échantillons, couloir, bureaux, soufflage de verre) Passerelle pour l'installation des pom pes du laboratoire des gaz rares Installation des bouteil les de gaz à l' extérieur du la boratoi re Réalisation de l'atelier électronique Changement des blocs d'éclairage de secours. Rénovation local polissage échantillons Rénovation salle de réunion Remplacement centrales incendie et i ntrusion 1 7 500,00 23 652,00 8 342 , 0 0 800 , 0 0 1 000,00 8 000,00 2 200,00 6 000,00 7 000,00 19 030,00 T RAVA U X F I N A N CÉ S S U R FO N D S C R PG , F R - E . S . T . E T RÉG I O N LO R RA I N E Aménagement d u nouveau bâti ment 98 2 0 5 , 0 0 19 T R AVA U X À P R É VO I R Des travaux de rénovation du centre ont été réalisés durant ces q uatre années, mais toutefois, il reste encore quelq ues points à améliorer ou à continuer dans la lancée. Nous avons éliminé une partie de la distribution d u gaz de ville dans la partie Nord (côtés bureaux) du bâti ment ca r l'installation n'était plus aux normes et inutile dans cette zone. Il faudrait remettre aux normes l'autre partie où le gaz de ville est encore utilisé dans les laboratoires. La porte de sortie d e secours de l'amphithéâtre date de la construction du centre et est dépourvue de barres a nti-pa nique. Un rem placement de celle-ci s'avère nécessaire . Les chaises de l'amphithéâtre ne sont pas reliées entre elles mécaniquement, u n remplacement s'avère a ussi nécessaire. Le CRPG est situé dans u n environnement dit «vert» qui se révèle être une forte charge d'entretie n tant en person n e l que financièrement et qu'il nous est difficile voire impossible d'assumer seul. Il faut prévoir un entretien rég ulier e nvi ro n tous les deux ans qui se chiffre à hauteur de 4 500 euros. Les toit u res des bâtiments a nnexes (atelier, reprographie et conditionnement sta ndards) sont en fibroci ment. Un e ntretien rég u lier est nécessai re et ne peut être réalisé par notre équipe d'entretien . Il fa ut prévoir l'intervention par une e ntreprise spécial isée. (Un devis est en cours de réalisation). Seul 20% des fenêtres ont été remplacées ces deux dernières a nnées, il faut prévoir le remplacement d u reste s u rtout dans les laboratoires pou r de meilleures conditions d'analyses et dans le reste du bâtiment ce qui perm ettra it de fai re des économies d'énergie (Climatisations) . U n e l i g n e de v i e a été i nsta llée dans la partie sud d u bâtiment, il fa udrait compléter cette ligne de l'autre côté du bâti ment (Nord). Les livraisons d e g ros appareillage, des boutei lles d e gaz et cad re sont effectuées à l'arrière d u bâtiment, la circulation des camions s'avère difficile (plates-ban d es toujours détruites) et dangereuse. Un aménage ment du rond point est à envisager. Le B rF est u n gaz dangereux à la mani pulation, u n local de stockage et de manipulation , anti -déflagrant 5 est nécessaire et obligatoire . Les normes n'arrêtant p a s de changer, d e nombreux contrôles obligatoi res doivent être faits. C e s con trôles des blocs autonomes d'éclairage de secours, de l'installation électrique, des extincteurs représentent un cout déjà élevé et il nous reste à mettre en place le contrôle des hottes et serbonnes, d'autres contrôles devraient a rriver. . . 20 B I LA N D U T H È M E : C O S M OC H I M IE E T P LA N É T O L O G I E Chercheu rs C N RS : 2 ( 1 D R , 1 C R et 1 C R pendant une an née) Enseignants-che rche u rs I N P L : 3 (2 PR, 1 MC) Doctora nts : 7 Post-doctora nts : 3 ( 1 an) N o m bre de publicatio n s : 73 (58 A 1 , 1 A2 , 3A3 , 3 8 et 8 C h a pitres d e l ivres) dont 1 4 sont dans les revues Science et Nature, 1 7 dans la revue Geochimica et Cosmochi mica A cta , 1 1 dans la revue Earth and Planetary Science Letters. N o m bre d e thèses souten ues : 4 I N T R O DUCT I O N La plupart des objectifs scientifiques fixés dans le texte de prospective 2004-2007 du thème «Cosmochimie et Planétologie» ont été réa lisés (cf liste détaillée su ivante) . Certains projets ont bien sur avancé plus lentement que d'a utres ou ont été arrêtés. C ' est le cas pour l'essentiel de tout ce qui touche l'étude d e l'origine et de l'évolu tion de la matière organique dans les météorites. Jérôme Aléon recruté C R2 au C R PG en octobre 2003 devait être le porteur de ce projet et aurait d u fédérer, en collaboration avec le M uséum d'H is toi re N aturelle de Paris , des travaux faits avec la sonde ionique ims 1 270 sur la caractérisatio n ch i m ique e t isotopique i n s i t u de la matière organi que des météorites ainsi q u e des trava ux conduits par spectrométrie de masse après extraction de la matière organique. Jérôme ayant décidé de partir pour u n a n aux USA après son e m bauche et, lors de son retou r en 2006 , de réintégrer non pas le CRPG mais le C S N S M d'O rsay, le CRPG a perd u son seul chercheur récemment recruté en cosma ch imie. Les projets touchant à l'étude par sonde ionique de la matière organique des météorites n'ont pas pu être développés. Le C R P G a aussi perd u , à travers ce départ, des forces dans l'étude des I D Ps et des échantillons de g rains cométaires de la mission Stardust. Lié à ce départ, le recrute ment d'un mi néralogiste-pétrographe-expérimen tateur spécialisé dans les météorites en maître de conférences à l ' U n iversité de N a ncy 1 a échoué . Ce deuxième échec de recrute ment a impliqué une ré-orientation des recherches en minérale- gie-pétrologie expérimentale en s'orientant plus vers l'étude des processus magmatiques au sens large. Cette ré-orie ntation a été rendue possible grâce au recrute ment de Laurent Tissandier ( l E) au laboratoire d'expérimentatio n , au recrutement de François Faure (maître de confére nces à l ' U n i versité de Nancy 1) et au démarrage de nouveaux projets de thèse. Nous avons aussi e u le chance d'accueillir au cou rs de ces q u atre ans Andreas Pack (post docto rat d e u n a n) et M a rk Va n Zuilen (post doctorat de deux ans). En conclusio n , si l'on met à part les problèmes de recrutement, le bilan scientifi q u e de ce thème nous semble très positif. Un certa i n nom bre de premières scientifiques ont été obtenues, que ce soit sur l'étude expéri mentale de la condensatio n , la cosmochimie d u M o , l'origine d e s chondres, l'origine des radioactivités éteintes , la com position isotopique du Sole i l , la découverte d e nouvelles anomalies isotopiques, la géodynamique du manteau de la Terre et d e M a rs d'après l' azote et les gaz rares , la matière carbonée archéenne, le fractionnement isotopi q u e m étal-silicate , ... A ces résu ltats se raj outent bien sur l'analyse des échantillons ramenés par les deux missions NASA Genesis (vent solaire) et Sta rd u st (grains comé taires) pour lesq uelles des cherche u rs d u C R P G avait été sélectionnés d a n s le P re l i m i nary Exami nation Team et ont pu donc con d u i re des travaux dès le retour des échantillons sur Terre sans atten dre l'appel d'offres i nternational. 21 B I LA N D E S T RAVA U X R É S E R VO I R S C O S M OC H I M I Q U E S D U M I L I E U I N T E R S T E L LA I R E A U S O L E I L J E U N E Chercheurs impliqués : Jérôme A/éon, Peter Burnard, Marc Chaussidon, Bernard Marty, Fabien Pa/ho/. A N A LY S E D U V E N T SOLA I R E C O L L E C T É P A R LA M I S S I O N GEN E SIS E T D U V E N T SOLA I R E P I ÉG É D A N S L E S S O L S L U N A I R E S La con n aissance de la composition isotopique d u Soleil revêt u n e i mporta nce considérable en cosmoch i m i e , n ota m ment e n ce qui concerne la compréhension de l'origine des volatils (H, C , N , 0 et gaz ra res) dans le système solaire , d e leur distribution et évol ution à l'intérieur du système solaire et e nfin des processus d'acquisition et de formation des atmosphère s et des hydrosphères des planètes. Les couches externes du Soleil , qui sont la source d u rayonnement solaire (le «vent» solaire) , sont isolées des zones internes où les réactions thermonucléaires se produ isent et ont donc à p riori prése rvé la composition ori ginelle du gaz de la nébuleuse solaire. Depuis plusieurs a nnées nous avons développé au CRPG des techniques originales pour extraire des sols l u n a i res les atomes du vent solaire soit par analyse par profil en profondeur avec la sonde ionique soit par analyse spectrométrique grain par g ra i n par chauffage laser (Nature 1 999, 402, 270-274 ; Earth Planet. Sei. Lett. 1 999, 1 67. ,4760 ; Science 2000, 2 9 0 , 1 1 42- 1 1 45 ; Earth Planet. Sei. Lett. 2002 , 2 0 2 , 20 1 -2 1 6) . Ces trava ux nous ont a menés à nous intéresser de plus en plus au vent solaire et à être sélection nés pour l'étude des collecteu rs d e vent solaire de la mission NASA Genesis. Au cours de ce q u adriennal, les premiè res analyses (au monde) de la composition isoto pique de l'azote des collecteurs de Genesis ont été obtenues et, indépendamment, nous avons réussi à identifier des composants solaires de C et d'O implantés dans les sols lunaires et à mesurer leurs com positions isotopiques. La mission G enesis (programme Discovery de la NASA, Pl : Don B u rn ett, coût : 270 M US$) avait pour but de con naître la composition de la matière i n itiale qui a formé le système solaire pour q u elques éléments clés , dont l'azote , prio rité de la m ission avec l'oxygène. Pour cela, un vaisseau spatial est allé échantillonner les ions émis par le Soleil, supposé représenter le mieux le gaz i n itial, d u rant 27 mois dans l'espace . Cet échantillon nage s'est fait de façon passive par implantati o n , des ions du vent solaire dans des matéria ux cibles u ltra-p u rs . Malgré la durée i mportante d ' expositi o n , les quantités attendues étaient très fa ibles, et le Pl a proposé a u CRPG 22 d'analyser l'azote dans ces cibles, du fait de notre expérience pou r l'analyse de très faibles quantités de N dans les éch a ntillons du manteau et dans les sols lunaires. Lors du retour d e la mission sur Terre le 8 Septembre 2004, le parachute de la capsule ne s'est pas ouvert et les ci bles ont été très endommagées et polluées notamment en azote atmosphérique. Nous avons développé, sur financement d u Centre National d' Etudes Spatia les (C N ES) , du C N R S , et de la Région Lorra ine un système pour dépolluer et extraire l'azote solaire implanté à -50nm g râce à u n rayonnement laser UV sous ultravide et l'analyse isotopique de N par spectrométrie de masse statiq ue. L'analyse d e la composition de J upiter (repré sentant le gaz initial du système solaire) par la sonde US Galileo, et l'analyse de sols lunaires (représentant le vent solai re implanté a u cours du temps) par sonde ionique a u CRPG avaient mis en évidence dans les deux cas, par ra pport à l'azote terrestre (1 5N/1 4 N 3.67 x 1 0-3 ) un appau vrissement marqué en 15 N C 5N/1 4 N s 2.8 x 1 0 3) . Cette différence était i nterprétée comme résultant de l'injection dans la zone des pla nètes terrestres de matière solide (organique ?) porteuse d'azote riche en 1 5 N , la nébuleuse protosolaire in itiale étant pauvre e n 1 5 N . Nos résultats mettent en évidence que l'azote d u vent solaire actuel montre une composition isotopique C 5N/1 4 N 3.7±0.2 x 1 0·3) proche de celle de la Terre et des météorites (FigCosmo1 page suivante) et très d ifférente de celle attribuée à la nébuleuse originelle. Les impli cations pour l'évolution d u système sola ire sont énormes. Il faut envisager (i) soit que les mesures de J upiter et d u régolithe lunaire reflètent des pro cessus spécifi q ues (dynamique atmosphérique sur J u p iter, source cométai re pou r la Lune ?) , (ii) soit que la composition isotopique de l'azote du vent solaire a évolué «réce m ment» par exemple par nucléosynthèse dans la cou ronne lors de recombina isons magnétiques, soit par l'apport de matériel riche e n 15N à la zone convective de l'étoile durant le dernier milliard d'années. L'analyse par sonde ionique de la composition isotopique du C piégé dans les 50- 1 00 premiers nanomètres de grains d'ilménite d ' u n sol lunaire ramené par la mission Apollo 1 7 nous a permis de = · = "E � ' 1 �- 0% FigCosmo l : Composition isotopique de l 'azote dans les cibles de Genesis, exprimées en parties pour mille par rapport a N atnwsphérique. La fraction de N solaire dans N total est cal culée d 'après le rapport néon/azote analysé simultanément (le néon est d 'origine exclusivement solaire). Bien que l 'azote de contamination est toujours majoritaire, les données définissent une corrélation qui donne un rapport 15Nfl4N de 15N/14N 3 . 7:t0. 2 x ]0·3 pour le vent solaire actuel. = ---�-=�-- grains de métal (donc à priori exempts d' oxygène lunaire) et à recherche r dans ces g rains par profil en profondeur à la sonde ionique u n composant Fraction de ve nt so laire dans l 'azote total solaire implanté. Nous avons pu isoler par tri déterm iner la com position isotopique du C du vent magnétique et binoculaire 1 99 grains de métal solaire et donc peut être celle du C d u Soleil (Astro et 36 su lfures, de taille com p rise entre 34 et 1 1 3 phys. J. 2004, 600, 480-484) . Il apparaît que le C IJ m , dans notre échantillon d u sol l u n a i re 79035 . du Soleil est pa uvre (d' e nviron 1 2% par ra pport a u Après observation a u microscope électronique à carbone terrestre) en isotope lourd du carbone, balayage, 38 de ces g rains se sont révélés avoir le 1 3 C . Cette composition isotopique représente des surfaces assez plates pour pouvoir être ana celle d u gaz de la nébule use solai re et implique lysées (FigCosmo2 ci-dessous) et u n composant soit (i) q u e des réactions particulières ont permis solaire implanté a été détecté dans 8 d'entre eux la synthèse de la matière organique con nue dans (Nature 2005 , 434, 6 1 9-62 1 ) . D ' après ces résultats les météorites, cette le Soleil aurait une com posi . matière étant plus riche tion e n rich ie en 1 60 sem ' . en 1 3 C , soit (ii) que cette blable à la com position des matière organique q u i a inclusions réfracta i res dans pu être à la source du ri' lesquelles l'anomalie de la développement de la com position isotopique de vie sur Te rre était d'ori l'oxygène a été découverte gine i nterstellaire. (FigCosmo3 ci-dessous) . Beaucoup de nos Des réactions, pou r l'insta nt efforts ont aussi porté essentiellement i n connues sur la détermination (e. g . self shielding de la de la com position iso l u mière UV, réactions de topique de l'oxygène type ozone) a u raient enri du vent solaire , ce qui ch i e n 1 70 et 1 80 le gaz à constitue une question ' partir d uquel l'essentiel des '. centrale en cosmochi solides et des planètes tellu FigCosmo2 : photo d 'un grain de métal du sol mie-géoch imie. Depuis riq u es d u système solaire se lunaire Apollo 1 7 79035. Les cratères d 'impact à la plus de trente ans sont formés. surface de ce grain démontrent qu 'il a été exposé à la présence de très , .. "' 314 ... 6% 7% 6% ... 1 0% la surface de la Lune. anomalies grandes 5 isotopiques (variations isotopiques non dépendantes de la masse) est 0 connue pour l'oxygène à l'échelle m icrométrique -5 rn dans les différents constituants des météorites 0 ainsi qu'a l'échelle planétaire entre la Terre, Mars � -1 0 et les corps parents des météorites différenciées. 0:: .!::2 -1 5 L'origine de ces variations reste à ce jour inconnue 0.. et u n e contrainte très i mportante serait de con naî 0 -20 ..... 0 tre la composition isotopique moyenne du gaz d e !/) -25 la nébuleuse protosolaire. C e l a était e t reste l'ob jectif principal de la mission Genesis. Nos travaux ont consisté à isoler dans les sols lunaires des FigCosmo3 : Profil en profondeur avec la sonde ionique des compo sitions isotopiques de l 'oxygène dans un grain de métal du sol lunaire Apollo 1 7 79035. Un composant solaire implanté ayant un enrichisse ment en 160 de 20%o est présent en profondeur �r-�--�r-���� -o- .,"o -o·· &"o -e- :.1 70 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 Depth (nm) 23 ÉT U D E D E S É C H A N T I L LO N S CO M É TA I R E S R A M E N É S PAR LA M I S S I O N S T A R D U S T Le 1 5 janvier 2006, la capsule de la mission NASA Stardust ra m e nait sur Terre environ 10 000 grains de taille com p rise entre ::::: 1 et ==300 IJm collectés dans la q u e u e de la comète 8 1 P!Wild 2. Cette comète est une comète de la famille de J u p iter, c'est à dire q u e son orbite actuelle l'appro che de J upiter et de Mars , mais elle s'est formée il y a 4,57 milliards d'an nées aux confins du sys tème solaire au delà de l'orbite actuelle de Nep tune. C ' est un corps de 4 , 5 km de diamètre dont d'innombrables éq u ivalents se trouvent encore a ujourd ' h u i dans la ceinture de Kuiper. Les objec tifs de la mission Stardust éta ient d'échantillonner des poussières dans la queue de la comète afin d'en analyser les com positions m i néralogiques , chimiq ues et isotopiques. L'échantillonnage s'est fait lorsque la sonde Stardust est passée dans la queue de la comète Wild 2 à une dista nce de 236 k m d u noyau cométa i re . Les grains se sont implantés à une vitesse de 6 , 1 km/sec dans les collecteurs faits d'alvéoles d'aérogel , un matériau formé d'une émulsion de silice d'une densité mille fois plus faible que le verre. Les g rains ont été ralentis tout en se fra g mentant dans l'aérogel. Le C R P G faisant partie du « P reliminary Exami nation Tea m (P ET)» a reçu d u rant le premier semestre 2007, plusieurs fragments d'aérogel contenant des traces bulleuses fa ites d e fragments de grains et de leurs produ its de réaction avec l'aérogel ainsi q u ' u n e particule term i nale (un fragment de g ra i n) de == 251Jm d e diamètre . Les observations et les analyses faites lors d u P ET (Science 2006 , 3 1 4 , 1 7 1 1 - 1 7 1 6 ; Science 2006 , 314, 1 724-1 728) ont montré q u e des g rains formés à ha ute tem pératu re (silicates réfractai res, olivi ne, pyroxène) étaient présents dans le n oyau de la comète Wild 2 ce qui implique des processus de transport à très grande échelle dans le disque d'accrétion solaire . U n e première série d'analyses faites au CRPG (conce ntrations en He, N e et Ar et composition isotopique d u N e) démontre le piégeage dans l'aé rogel d e volatils com étaires : les concentrations en gaz rares et les rapports 2 0 N ef22 Ne supérieurs à la valeur atmosphéri q u e terrestre indiquent que lors de leur décélération dans l'aérogel une partie des volatils des g rains cométai res se sont dégazés et ont été piégés sous forme de bulles. La compo sition isotopique du néon s'a pparente à celle de la matière organique contenue dans les chondri tes. Cependant, l'abondance estimée de néon dans la particule originale est plusieurs ordres de grandeur supérieure à celles des chondrites, suggéra nt le piégeage très efficace des gaz rares lors de la synthèse de cette M O , et également le caractère très primitif de la matière échantillon née par Stard ust. La composition isotopique de l'hélium est i nterméd iaire entre la valeur de la nébuleuse originelle et celle du Soleil résu ltant de la destruction précoce du deuterium (FigCosmo4 ci-dessous) . Ces données, u n iques pour l'instant, 1 2 5 a b Solar Wlnd Ne Solar Wlnd He Cil z 11 � Cil � 4 f'" 0 0 :ê 51 � 3 z :<;: 1 Cil :c 0 'aï .f 2 Air Ne 9 '---�---'----"-"--�--"-.____, 0.024 0.027 0.030 0.033 • i 9 ' D.t>uming 51 ? s2 Jupiter Q. He.Q FigCosmo4 : Composition isotopique de Ne et He dans Stardust. Le rapport 3He/4He est intermédiaire entre la valeur de la nébuleuse proto-solaire et celle du Soleil après la combustion du deuterium. La composition isoto pique de Ne s 'apparente à celle de la matière macromo léculaire des chondrites, mais pourrait également définir une nouvelle composante (appauvrissement en 21Ne). démontrent des mélanges de matière dans le système solaire naissant à très grande échelle et à plusieurs époques. Une deuxième série d'ana lyses (trois isotopes de l'oxygène) sur la particule terminale qui éta it un pyroxène a démontré que ce grain avait une composition isotopique qui pourra it l'apparenter aux chondrites carbonées, renforçant ainsi l'idée d ' u n transport très i ntense dans le disque d'accrétion de matériel des zones i nternes aux zones externes. É T U D E DE LA M AT I È R E O R G A N I Q U E M É T É O R I T I Q U E : O R I G I N E DE LA M AT I È R E O R G A N I Q U E E T D É CO U V E R T E D ' U N E N O U V E L L E FA M I L L E D E S I L I CAT E S E X T R A -T E R R E S T R E S L'étude de la répartition du deutérium au n iveau moléculaire dans la matière organique insoluble des chondrites carbonées (MOl) a été entreprise par GC-irM S . La M O l est caractérisée par un e n richissement très i m portant en deutérium comparé aux éch a ntillons o rganiques terrestres (avec u n ôD supérieur à 1 OOO%o) . Cet enrich is- 24 sement était classiquement interprété comme la sig nature de précurseurs o rganiques d'origine i nterstellaire préservés dans la M O l . Comme il avait été montré que le deutérium était distri bué de manière hétérogène, nous vou l ions vérifier si cette distribution était liée à la structure molécu laire de la M O l . En mesu rant le 0/H de fragments o btenus par pyrolyse et oxydation de la M O l , nous avons restre (FigCosmo5 ci-dessous) . Aucu n processus de nucléosynthèse stellaire classique ne semble été ca pables d'associer un ra pport isotopique à plusieurs types de liaison C-H présentes dans pouvoir expliquer ces compositions isotopi ques. la macromolécule, liaisons qui Ces compositions n'ont pour ont des énergies d ifférentes. l'insta nt été observées q u ' u ne seule fois dans d u gaz autour La co rrélation entre ces para d'une géa nte rouge particul ière mètres a permis de pro poser u n (H R4049) . Le g rand nombre de nouveau modèle p o u r expliquer g rains trouvés dans l'échantillon l'enrichissement en deutérium de matière o rganique, leur s i m i observé dans la MOl (Earth litude d e com position isotopique and Planetary Science Letters et leur «gra n de» taille (plusieurs 2006, 243 1 5-25) . Ce modèle IJ m) vont à l'encontre des carac se démarque des précédents téristiques typiques des g rains car il implique u n processus de présalaires «classiq ues». Nous synthèse de la MOl à partir de avons proposé que ces g rains précu rseurs, dont la signature se seraient formés par conden isotopique a été effacée, suivie sation à l'i ntérieur d u système d'un e n richissement isotopique solaire dans des rég ions où une lors des phases précoces d e i rradiation i ntense d u gaz par les l'histoi re du système solaire . particules é mises par le Soleil Lors de l'étude par image jeune (protons et particules alpha) rie isotopique avec la sonde a u raient pu prod uire par réactions ionique ims 1 270 d'un échan tillon de matière organique de FigCosmo5 : Grains de silice observés n ucléai res des e n richissements la m étéorite M u rchiso n , nous au microscope électronique à balayage. a normaux en 1 70 et 1 80 . Ces résu ltats ont bien s u r des impli avons découvert, dans cette Les fausses couleurs surimposées à matière organique, des g rains l 'image traduisent l 'intensité de l 'ano cations im porta ntes sur les pro cessus de formation des premiers d'oxyde de silici u m portant des malie isotopique (excès de 180 ) . solides dans le disque d'accrétion anomalies de leur composition mais ils remettent aussi en q u estion l' idée classi isotopique de l'oxygène de très g rande ampleur quement admise que tous les grains porta nt des (Nature 2005 , 437 , 385-388) . Ces g rains sont enri anomalies isotopique sont d' o rigine présalaire . chis d ' u n facteur :::: 1 00 en 1 70 et en 1 80 par ra pport à la composition solaire ou à la composition ter- L E S P R OC E S S U S N É B U LA I R E S Chercheurs impliqués : Marc Chaussidon, Guy Liboure/, Lauren t Tissandier Etudiants - Post-doctorants : Yves Marrocchi, Andréas Pack, A lice Toppani LES R A D I OACT I V I T É S É T E I N T E S e s E, 1 0 B E , • • • ) E T LA N É B U L E U S E P R OTO S O LA I R E Les observations astrophysiques récentes du Nous avons pu m ettre en évidence (Geo rayonnement X émis par les étoiles jeunes indi chim. Cosmochim. A cta 2006 , 7 0 , 224-245) quent q u e le Soleil lors de sa formation , a u cours dans le même échantillon de grandes variations de sa période T-Tauri , a du émettre un flux de pro de la compositio n isotopique d u Li (FigCosmo6 tons d'environ 5 ordres de g randeur plus i ntense ci-dessous) , variations q u i sont le résultat de la que le vent solaire actuel. Dans une telle situation o melilite une i rradiation par ce rayonnement énergétique c fassaite <> anorthite d'une partie d u disque d'accrétion solaire est inévitable. Nos travaux de ces dernières a nnées ont 13 consisté à chercher dans les i ncl usions réfractai7Bei9Be 0.006 1 ±0 .001 3 res des météorites primitives des traces FigCosmo6 dia- :::J 12 de cette i rradiation. Nous avions déjà mis gramme isochrone en évidence dans u n e inclusion réfracmontrant que lors "" taire de le météorite Allende la présence , de s a cristallisation, '2 11 ' lors de la formation de l'i nclusio n , de cette CAl d 'Allende a ,. 1 . "'-. 7Ui6Lio r 1 1 .4 9 ± 0. 1 3 l'isotope radioactif à courte période 1 0Be incorporé du 7Be avec ,. (Science 2000, 289 , 1 334- 1 337) . un rapport 7Bef9Be de : EJ + !. +f = '3 ! 1..5 = o l 'ordre de 0,006. m � � � � 1 0 ������� 500 0 1 00 200 300 400 9 Be/6 Li 25 décroissance radioactive in situ du 7 B e , un isotope radioactif du Be à très courte période (demi-vie de 53 jours) . De par sa demi-vie très courte, le le 7Be a obligatoirement une origine i nterne a u système solaire . Il n e peut être produit que par irradiation et son incorporation dans les inclusions réfractaires i mplique qu'il a été produit en même temps que ces inclusions se formaient, très probablement autour d u Soleil en formation . Ces résu ltats sont importants parce q u ' i ls font le lien entre les obser vations astrophysiques des êtoiles en formation et certa ins fragments des météorites et qu'ainsi ils permettent de rattacher la formation des pre miers solides dans le système solaire à l'évolution précoce d u Soleil et aux processus d'irradiation associés. C O N D E N S AT I O N E X P É R I M E N T A L E DA N S LA N É B U L E U S E P R OTOSOLA I R E Depuis U rey ( 1 952) , l a variabilité des com positions des corps planéta i res de notre sys tème solaire est i nterprétée comme le résultat d ' u n processus de condensation (nucléation et croissan ce de g rains à partir d'un gaz) généra lisé du gaz nébulaire primordial au sein de la nébuleuse protosolaire. Malgré son succès, ce modèle d e condensatio n est u n iquement fondé sur une approche théorique à partir de calculs thermodynamiques. P o u r pallier ce manque, nous avons mis au point a u C R PG (Nancy) un dispositif expéri mental (Thèses Tissandier, 200 1 ; Toppani, 2004) , le "Nébu lotron", comportant u n bombarde ment laser d'une cible de composition déterm inée et un fou r q u i homogénéise en phase vapeur les produits résultants d u bombardement laser avant de les condenser sur des plaques métalliques. Ce d ispositif expéri m enta l , dans lequel nous contrôlons la températu re de condensation et la pression totale, est unique et nous a permis pour la première fois de reprod uire une partie d e la séq uence de conden sation o bservée dans les météorites prim itives (Geochim. Cosmochim. A cta 2006, 7 0 , 5035-5060) et n otam ment d e mettre en évidence les d effets cinétiq ues par rapport aux pré d ictions thermodynamiq ues dans le cas d ' u n e condensatio n à l'équilibre. A partir d ' u n gaz riche e n Mg et Si (et ayant des rapports de concentration solaire pour Ca, Al, Mg et Si) nous avons o bten u la formation d' oxydes Corundum et de silicates cristallins (corindon , 1 50 nm spinelle, anorthite, mélilite, diopside - --- alumineux, forstérite et e nstatite , FigCosmo7 ci dessous) . Ces résultats expérimentaux démon trent que les inclusions réfractaires des météorites primitives, ou en tous cas leurs précurseurs , ont bien pu se former par condensation dans le gaz chaud de la nébuleuse protosolaire . De nom breux a utres développements de cette expérience sont envisageables pour· étudier les processus de condensation que ce soit dans le système solaire ou les enveloppes stellaires. Les résu ltats les plus récents dans ce domaine concernent la démonstration de la possibilité de former des carbonates (minéraux normalement considérés comme préci pitant à partir d'une solu tion fl uide) par condensation dans des envelop pes d'étoiles (Nature 2005 437, 1 1 2 1 -1 1 24). b Spinel 1 50 nm - c 1 00 nm - FigCosmo 7 : Exemples de condensats produits dans les expériences I N T E RACT I O N G A Z - L I Q U I D E E T F O R M AT I O N D E S C H O N D R E S Malgré l'importan ce des travaux entrepris depuis plusieurs décades sur les météorites primi tives (les chond rites) , l a formation des chondres demeure toujours énig matique. Pour essayer de répondre à cette q uestion , et préciser leurs con ditions de formation, nous étud ions expérimenta lement depuis plusieurs a n nées (MAPS 2000, 35, 1 1 83-1 1 88 ; MAPS 2002, 37, 1 377-1 389; MAPS 2004, 3 9 , 1 93 1 - 1 955) les m odes d'interaction d ' u n gaz nébulaire plus o u moins différencié (K< > ' Si0 <9> , N a <9) avec des liqu ides silicatés, simula � t 26 les chondres. G râce à cette approche, nous avons nota mment montré (Earth Planet. Sei. Lett. 2006, 2 5 1 , 232-240) que certa ines caractéristiques minéralog iques et chimiques des chondres ne pouvaient résulter que d'une formation des chon dres en système o uvert avec une forte i nteraction avec un gaz nébulaire enrichi en SiO > " Une < récente étude (GCA 2007, subm itted) sur ra com position isotopique de l'oxygène des principales phases présentes dans les chondres confirme ce modèle en montrant nota mment que les olivines et les pyroxènes au sein des chondres ne peuvent être co-magmatiques et que les pyroxènes se sont formés au détri ment des olivines par interaction avec la phase vape u r e n richie en SiO en accord avec u n e réaction du type : Mg 2 S i 0 <o Q + SiO < + 1 /2 0 2 < l Mg 2 Si p (pyxr g gl 4 6 Par ailleurs, la nature relique des olivines (déséq uili bre isotopique dans les chondres) ainsi que la reconnaissance d'agrégats d'olivine et de métal avec des textures g ranoblastiq ues d'éq u i l i bre (Earth Planet. Sei. Lett. 2007, 254 1 -8) laisse à penser que ces olivines pu issent être issues d'ob jets différenciés (FigCosmo8 ci-contre) . Dans ces conditions, les chondres doivent être consi dérés com m e des objets complexes , dont une partie est héritée de corps astéroïdaux différenciées (olivines ± m étal) et l'autre en éq uilibre avec le gaz nébulaire ( pyroxène, mesostase) . Ces résultats , e n cou rs de confi rmation par une étude de chronologie fine (radioactivités éteintes 2 6AI et 6°Fe) , sont très important ca r ils pourraient d'une part donner des informations sur les premiers planétisaux, ou e m b ryons formés dans notre système solaire , et d'autre part suggérer q ue les chond rites ne sont pas aussi pri mitives qu'on ne le pensait. = FigCosmo8 : Agrégats d 'olivine et de Fe-Ni métal dans un chondre de Vigarano (CV) mon trant des joints triples attestant d 'une texture granoblastique d'équilibre de recuit. O R I G I N E D E S GAZ R A R E S D E S M É TÉ O R I T E S P R I M I T I V E S Les météorites prim itives formées lors d e l'évolution de l a nébuleuse protosolaire présen tent des concentrations en gaz rares très impor tantes. Ils sont essentiellement retenus dans u n résidu o rganique insoluble qui résu lte de l'attaque acide H F/H CI de la météorite de départ (Lewis et al. , 1 975). Cette découverte a permis l'identifica tion de g rains ca rbonés, d'origines présalaires et porteu rs d'anomalies isotopiques très importantes en gaz rares : nanodiamants, graph ite et ca rbure de silici u m (Lewis et al. , 1 987; Bernatowicz et al. , 1 98 7 , Amari et al. , 1 990) . Ces g rains présa laires sont situés dans la fraction non oxydable du résidu organique insoluble mais ne peuvent rendre com pte de la très forte concentration en gaz ra res mesurés dans ce résidu . La majorité des gaz rares, référencés sous le nom de P 1 , sont piégés dans une énig matique phase, a ppe lée phase Q, située dans la fraction oxydable du résidu orga nique insoluble. La nature et l'origine de cette phase ainsi q ue le mécanisme de pié geage des gaz rares P1 sont très mal compris et restent s ujet à débat. Afi n de mieux comprendre la localisation et l'origine des gaz ra res P1 dans les météorites primitives, nous avons effectué u n e série d'expériences et d'analyses au sein du CRPG mais également en collaboration avec le Laboratoire Environnement et métallurgie (LE M , Nancy) : (i) Adsorption physique basse pression (Mar rocchi et al. , 2005a) . Ces expériences ont permis de reproduire les abondances et le fractionnement élémenta i re des gaz ra res P 1 pour u n i ntervalle de température de 80- 1 00 K. Cependant , elles ne rendent pas compte de la très forte rétention thermique des gaz rares P1 et n ' i n d u isent pas de fractionnement isotopique mesurable (Marrocch i & Marty, 2004) . (ii) Une expérience de solvatation a égale ment été effectuée afin d e faire gonfler le réseau de la matière organique insoluble d ' O rg ueil (C l). Elle a permis de démontrer q u e les gaz rares P1 sont piégés dans le volume d u rés idu organique insoluble (FigCosmo9 ci-dessous, M arrocchi et al. , 2005b) . Ces résultats suggèrent u n piégeage FigCosmo 9 : (a) Vue sché matique de la matière orga nique insoluble des météorites primitives. La pyridine, le solvant utilisé lors de cette expérience, est repré aussi senté. L ' intro (b) _::_ __..:. .....:>..._ duction de la pyridine dans le résidu acide induit un processus de sol vatation et change considérablement la structure réseau macromoléculaire. L 'interaction pyridine/residu induit le gonflement du réseau par un facteur 2 et ainsi, la relâche des gaz rares P 1 piégés entre les couches de la matière organique insoluble. ...__ _ _ _ _ __ 27 d'origine mécanique pour les gaz rares P 1 , pro bablement entre les couches o rganiques aromati q ues o bservées par microscopie à transmission. A la su ite de ces résultats , nous avons entre pris deux expériences afin de reproduire les caractéristiques des gaz ra res P1 dans la matière organique insoluble. Ainsi u n e expérience subli mation-dépôt de matière organique sous atmos phère de xénon ionisé a permis de reproduire le fractionnement isotopique de 1 %/uma observé pour le xénon P1 (Marrocch i et al. , 2005c) . Ces rés ultats démontrent la possibilité d'une origine sola ire des gaz ra res P 1 . U n autre mécanisme a été étudié : le chan gement de phase na nodiama nts/oignons de car bone. Les nanodiamants représentent une impor tante qua ntité d u carbone i nterstellai re et peuvent subir u n e transformation en oignons de carbone sous des conditions thermiques ou d'irradiations intenses. Des expériences de chauffage de nana diamants sous u n e atmosphère de xénon ont été réalisées. Elles révèlent la très grande rétention thermique d u xénon piégé dans la nouvelle struc ture avec une température maximale de relâche située à 800° C . Outre leur très grande stabilité thermique, les oignons de ca rbone ont été obser vés dans les météorites et leur lien génétique avec les nanodiamants en font un des candidats les plus sérieux au titre de porteur des gaz rares P 1 . Les travaux effectués ces 4 dernières an nées au CRPG ont permis d'apporter de nouvelles infor mations sur un des problèmes fondamentaux de la cos ni och imie. Ainsi, il est de plus en plus pro bable q u e les gaz rares P 1 aient été piégés dans la phase Q pendant l'évolution de la nébuleuse protosolaire et lors de phénomènes thermiques et d'irradiations i ntenses. Y. Marrocchi & B . Marty (2004), lnvestigating Xenon Isotopie Frac tionation During Rayleigh-type D istillation. Lunar and P/anetary Science Conference XXXV ( C D-ROM), Abstract #1984. Y. Marrocchi, A. Razafitianamaharavo, L. J. Micho! & B . Marty (2005a). Law pressure adsorption of Ar. Kr and Xe on carbonaceous m ateriels (kero gen and carbon blacks). ferrihydrite and montmorillonite: Im plications for the trapping of noble gases onto meteoritic matter. Geochimica and Comsochi· mica Acta, vol 69, Issue 9, p 241 9-2430. Y. Marrocchi, S. Derenne, B. Marty & F. Robert (2005b). lnterlayer trapping of noble gases in insoluble organic matter of prim itive meteorites. Earth and Planetary Science Letters, 236, p 569-578. Y. Marrocchi, S. F. Robert, L. Binet & B. Marty (2005c), Trapping of xenon upon evaporation-<:andensation of organic m atter under W irradiation: Isotopie fractionation and electron paramagnetic resonance analysis. Lunar and Planetary Science Conference XXXVI ( C D-ROM), Abstract # 1 792 E VO L U T I O N P LA N ÉTA I R E P RÉCOC E Chercheurs impliqués : Jérôme A/éon, Marc Chaussidon, Etienne De/oule, Béatrice L uais, B ernard Marty. Etudiants - Post-doctorants : Andréas Pack, Céline Pisapia, Mark van Zuilen, Reika Yokochi. Collabora tions principales : Mathieu Roskosz, Mike Toplis. F R A CT I O N N E M E N T D E S I SOTO P E S D U G E LO R S D E LA D I F F É R E N C I AT I O N M ÉTAL-S I L I CA T E D E S P L A N É T É S I M A U X L e germa n i u m , de part s o n caractère sidé rophile et volati l , est un des éléments potentiels pour tester les processus et les conditions de la différenciation métal-s i licate des pla nétésimaux. Les travaux s u r le fractionnement isotopique d u Ge dans les m étéorites de fer a été accompagné d'un volet expéri mental sur le fraction nement iso topique d u fer entre phase métal et phase silicate . Ces études ont permis de faire des ava ncées 2.5 2.0 1.5 Q) (.!) ;! <.0 0 "#. 1 .0 0.5 0.0 .0.5 ·1 .0 IIIAB PaJ .\ � � 1 ne 2 ne �------t G.,L --.u. ! IlE earty� condensate 28 : u ttA · �l • lUI/. · � GeiN! � tate G (Cl): 0.00295 e/N i b'"Ge " 1 IAB ""r 1 .n :t 0.22 � h� significatives sur la compréhension des processus de formation des noyaux des planétésimaux. Le développement analytique des mesures isotopiques du germanium par spectrométrie de masse à source plasma (lsoprobe , GV Instru ments) effectué durant la période 2000-2003, ainsi que les premiers résultats acquis durant cette période ont permis d'obtenir un nombre signifi catif de données isotopiques sur les météorites de fer de d ifférents groupes, que ce soit le type magmatique (représenta nt un noyau de planété simal) ou le type non-magmatique (représentant FigCosmol O : Compositions isotopiques du germanium dans les météorites de fer des groupes magmatiques et non-magmatiques. L ' homogénéité des compositions iso topiques du germaniwn des groupes magmatiques (liA, IIC, ll/AB) quelque soit leur état redox et le degré de condensation de phase métal primitive (variations de Gel Ni) contraste avec les variations isotopiques du groupe IlE (non-magmatique) ayant subi plusieurs évènements successifs d 'impacts (perte de Ge volatil). la phase métallique formée lors d'impacts à la mené une étude expéri mentale du fractionnement surface d e corps chondritiques durant les stades isotopique du fer e ntre phase m étallique et phase d'accrétion) . Les compositions isotopiques du silicatée en fonction de la f02 et d u temps. Les G e ont montré q u ' i l n'y a pas d'anomalies isoto analyses isotopiques d u fer (ch i m i e et mesures piques pour cet élément dans les météorites de par MC-ICPMS, l soprobe , N a ncy) ont été déve lop fer mais uniquement des variations co rrespondant pées au C R P G . Un fractionnement cinétique avec à u n fractionnement isotopiq ue (de l'ordre de la f02 a été mis e n évidence (Earth Planet. Sei. 0, 375o/oo/amu) su ivant la loi de fractionnement de Lett. 2006 248, 8 5 1 -867) : il con d u it à la formation d'un métal appauvri e n isotopes lourds (ô56Fe 0 masse des roches terrestres. Les deux résultats à -2 %a) et d'un silicate e n richi e n isotopes lourds importants sont les suivants (Earth Planet. Sei. (ô56Fe= 0 à 4.8%o) . Cependant, ce fractionnement Lett. 2007 sous presse) (FigCosmo 1 0 page pré isotopique est tra nsito i re , et un ré-équilibrage iso cédente) . (i) Les météorites de fer magmatiques topiq ue se produ it avec le temps, ce qui cond u it ont une signature isotopique de Ge très similaire , à une inversion des compositions isotopiques des quelque soit l e u r n iveau d'oxydo-réduction. Ceci phases métalliques et silicatées (ô56Fe métal > montre soit que les isotopes du Ge fractionnent 0,2±0, 1 5%o 1 ô56Fe silicate) (FigCosm o 1 1 ci-des très peu durant la ségrégation noya u-manteau sous) . Ces résultats sont cohérents avec les frac en conditions réductrices , soit qu'il y a eu un tionnements observés dans les roches naturelles fractionnement isotopiq ue sign ificatif, puis u n e et constituent u n e référence pour la compréhen ré-équilibration entre la phase silicatée e t la phase sion des sig natures isotopiques d u fer dans les métallique, vers des valeurs approchant celles du corps parent non d ifférencié. (ii) Les météorites météorites de fer et les pallasites. de fer non-magmatiques présentent des valeurs de ô74 G e plus faibles que celles des klg/ 0, 5 + 2 météorites mag matiques q u i sont négativement corrélées à la concentration en G e . Les isotopes du Ge sont donc un outil potentiel _.._ pour le traçage de processus d' éva poration l 0 l u. • -to-----,--�----: �---� ---__-�·w ._--l H�-+oo 40 soo soo 1 ooo 1 2oo 1 40o .f durant l'im pact. Time Cminl � Ce projet prévoyait aussi de tester expé- �"" .1 rimentalement le fraction nement élémentaire � -2 et isotopique d u Ge en fonction de la f02 afin de retracer certa ins des paramètres 3 • silicate thermodynamiques de la ségrégation noyauO platl num • bulk mantea u . Cette partie d u projet a été abordée 4 L------� de façon préli m i n a i re dans le cadre de stage FigCosmo l l : Fractionnement isotopique expérimental d'étudiants 2éme année de I ' E N S G-Na ncy et a du Fer entre phase métal et silicate, à /02 constante et en montré des potentialités réelles. Nous avons aussi fonction du temps = 7f + = · + · O R I G I N E D E S V O L AT I L S ( H 2 0 , N, GAZ R A R E S ) , ÉVOL U T I O N P R É C O C E D E LA T E R R E ET D E MA R S , G É ODY N A M I Q U E DU M A N T E A U. 12 � 11.z � 10 a 0.2 0.4 0.8 0.8 " l=== ===;==�� Solar Ne 13 � 11. � 1 2 _r--- 11 10 0.02 0.06 0.04 " Nef" Ne 0.1 Parmi les nombreuses q uestion s fonda m e ntales q u i se posent concer nant les volatiles terrestres deux sont FigCosmol 2 : Composi essentielles: (i) quelle est l'origi ne des tions isotopiques du néon éléments volatils q u i vont former l' at dans les gaz magmatiques mosphère de la Terre et (ii) quelle est riches en co2. Les varia la distri bution de ces éléments dans tions de compositions la Terre il y a 4 , 5 milliards d'années isotopiques peuvent s 'ex et l e u r distri bution actuelle. I l existe pliquer par un mélange entre trois composants, l'un plusieurs manières de trace r l'origi n e des éléments volati ls : u n traceur de de ces composants étant choix est constitué par les gaz rares du néon solaire présent qui par d éfi n ition ont u n e très faible dans le manteau terrestre affi n ité ch imique pour les a utres élé aujourd 'hui et qui aurait ments ch imiques et q u i donc ont des pu être amené il y a 4,5 com positions isotopiques q u i ne sont milliards d'années lors de pas (ou peu) modifiées par les pro l 'accrétion de la Terre par cessus géologiques terrestres. Les des minéraux irradiés par com positions isotopiques des gaz le rayonnement solaire. rares qui sont actuellement émis par le m a nteau terrestre reflètent donc 29 les com positions isotopiques de ces éléments lors de la formation de la Terre par accrétion. Une étude de la composition isotopique du Néon asso cié au gaz carbonique é m i s par des pu its profonds (ces gaz proviennent en g rande partie du manteau terre stre) a montré des compositions isotopiques spécifiques (FigCosmo 1 2 page précédente) qui ne peuvent s'expl iquer que si les planétésimaux qui ont formé la Terre par accrétion (la Terre s'est probablement formée par des collisions entre au moins u n e d izaine de petites planètes de la taille de Mars) contenaient bea ucoup de gaz rares qui a u raient été impla ntés par u n e irradiation intense à proximité du Soleil j e u n e (Nature 2004, 433 , 33-38) . L'analyse isotopique des gaz rares piégés dans des i nclusions fluides de minéraux provenant de la province plutonique de Kola (Russie) associée à un panache mantellique ont montré la présence d' isotopes d u xénon produ its par des radioactivités étei ntes , en proportions comparables à celles des M O R B . Ces résultats traduisent l'activité i ntense d u manteau d u rant le premier milliard d'années et indiq uent que : (i) tout le manteau de la Terre jeune a eu une dynamique g lobale et (ii) la convection a été intense , permettant à la Terre jeune d'évacuer efficacement sa chaleur (Earth Planet Sei. Lett. 2005 , 2 3 8 , 1 7-30) . Le flux de chaleur aya nt été un ordre de g randeur plus important durant les 600 premiers M a , et, avec un tel fl ux la fusion partielle d u manteau se produ isait à des profondeurs de plusieurs centa ines de km . I S O TO P E S D U C ET O R I G I N E B I OG É N I Q U E OU N O N D E LA M AT I È R E O R G A N I Q U E P R É C A M B R I E N N E L ' O R I G I N E A B I OT I Q U E D E LA M A T I È R E CA R B O N É E A S S OC I É E A U X G I S E M E N TS D'U R A N I U M D ' ATH A B A S CA La recherche des traces de vie les plus ancien nes sur Terre est une des q u êtes des géologues et des résultats très d iscutés ont été obtenus ces dern ières a n nées sur la matière carbonée conte n ue dans les sédiments a rchéens. La composition isotopique d u carbone (ô1 3 C) est sans doute un des traceurs les plus utilisés et les plus discu tés. L'idée de ce projet était d'essayer d'utiliser la sonde ionique pour analyser in-situ la matière carbonée des roches a rchéen nes pou r pouvoir (i) associer à l'échelle m i crométrique les i nforma tions isotopiques et les info rmations ch imiques et structurales obtenues par exemple par spectros copies Raman ou infra-rouge et (ii) rechercher à l'échelle m i crométrique des zonations isotopiques qui pourraient être caractéristiques des processus de formation de la matière carbonée. Nous avons pour cela d éveloppé l'analyse isotopique du car bone dans la matière o rganique en calibrant très précisément les effets de matrice sur la discrimi nation d e masse (Chem Geol. 2005, 2 2 3 , 1 791 95). G râce à ce développement, nous avons pu mettre en évidence de très g ra ndes variations de ô 13C dans de la matière ca rbonée associée à des gisements d'ura n i u m protérozoiques d'Athabasca au Canada. L'origine de cette matière carbonée était controversée et ses compositions isotopi ques du ca rbone très particulières. Les variations de ô1 3 C mesurée à la sonde ionique sont corrélées à l'échelle micrométrique aux rapports de concen tration aliphatiq ue/aromatiq ue (détermi nés par micro-FTIR) d'une manière qui implique u ne syn thèse de cette matière carbonée par des réactions de type Fischer-Tropsch (Earth Planet. Sei. Lett. 2007, sous presse) . Ces résultats seraient donc les premières évidences fortes pour la formation par des processus abiotiq ues de quantités signifi catives de matière carbonée dans la croûte terres tre . A l'i nverse nos résu ltats concernant la matière carbonée des cherts archéens (3, 2 Ga) de Ba rber ton semblent bien démontrer une orig ine biogéni que. Dans cette matière organique nous avons pu montrer grâce aux analyses de sonde ionique que les ô1 3 C les plus négatifs étaient associés à des rapports de concentration N/C élevés , ce q u i sug gère fortement que cette matière organique est bien d'origine biogénique (Geochim. Cosmochim. Acta. 2007, 7 1 , 655-669) . C O M PO S I T I O N I S OTO P I Q U E D U F E R D A N S L E S R OC H E S A R C H É E N N E S : U N T R AC E U R D E L ' O R I G I N E S É D I M E N TA I R E D E S BI F S ET D E L'ACT I V I T É M I C R O B I E N N E . D'une manière très générale les questions fondamentales q u i se posent en ce qui concerne l'étude des roches a rchéennes (les roches ter restres les plus a nciennes formées il y a plus de 2,5 milliards d'années) sont les suivantes : (i) quel les éta ient les conditions de l'environ nement à l'archéen sur Terre, (ii) q uelles sont les roches témoins q u i subsistent a ujourd'hui et qui sont des témoins de ces é poq ues et (iii) parmi ces roches très anciennes, existe t' i l des roches sédimen tai res qui pou rraient alors contenir des traces des 30 premières formes de vie qui se sont développées sur Terre. Les travaux menés essayent de répon dre à l'une de ces questions en démontrant à partir de l'étude des compositions isotopiques du Fer que certaines roches d u G roenland âgées de 3,8 m illiards d'années sont bien des roches sédi mentaires. Ces roches appelées B I Fs (Banded I ron Formations) témoignent d u transport et de l'oxydation du fer et de sa préci pitation sous forme d'oxydes en milieu mari n . Leurs compositions iso topiques en Fer sont très différentes des campo- SW Greenland BIFs . sitions typiques de roches SW Greenland BIFs --=-- 1719 magmatiq ues provenant . 111n1 � lnneruartuut . du mantea u (FigCosmo 1 3 . � 171770 ci-contre) et l a différence .. - - - - Kaapvaal Craton BIFs . ..... . . . . de composition isotopi � ..,. que trouvée correspond à ce q u i peut être préd it ..,..7 1715 : :· . . Akllla : pou r des fractionnements . . � ..,. . . G91 ...Z6 � isotopiques se produi � - - - - - - --pYftfë -- - - - - - - -sant lors de réactions SW Greenland igneous roc �c lsua -.. en d'oxydo-réduction ? Fe(lll) milieu aqueux et à basse �orldwlde lgneous rocks Fe(ll) ? " o, températu re (en milieu 0 u O o marin par exemple) . Ces Bo 0 00' roches sont donc parmi c9 O MOR hydrothermal fluids o 0 les roches sédimentaires ;p Bo� les plus anciennes sur (; 0 o Terre (Science 2004, 306, � o 2077-2080) et elles pour 1 ·1 0,5 0 0,5 �.5 �.5 raient renfermer les traces F (%ofam u ) F ,. ('kola mu) ,. de vie les plus anciennes con n ues sur Terre. FigCosrno l3 : Compositions isotopiques du fer (notées FF, pour les varia U n autre projet (article e n tions en pour mille du rapport 57Fef56Fe et 58Fef56Fe par unité de masse) préparation) a consisté à étudier, dans les roches archéennes datées autour de 3,8 Milliards d 'années d 'lsua en collaboration avec M a rk Va n et d 'Akilia au Groenland. Les roches d 'Akilia et d 'lsua ont des compositions Zuilen et Pascal Philippot, la varia isotopiques très différentes en Fer des roches ignées terrestres et des fluides tion des compositions isotopiques hydrothermau.x aux rides média-océaniques (MOR). du fer des échanti llons provenant des valeurs de ô56Fe positives (-0 . 1 à 1 %o) . Les du forage dans le système hydrothermal a rchéen deux points i mporta nts sont : (i) la transition Fe(I I) de North Pole à Pilbara (Australie) . Cette local ité Fe(l l l) associée à des signatures isotopiques d u est célèbre pour les structures de m icro-organ is fer d istincts est à relier à d e s conditions redox , mes qui y auraient été identifiées. Les komati ites et peut résu lter d'activités m icrobienne d isti nctes à la base du forage ont des vale u rs de ô56Fe::::: O%o, ca pables d'oxyder o u d e réd u i re le fer ; (ii) Les les dykes siliceux et les niveaux à barytine d'ori valeu rs de ô56Fe positifs des n iveaux de jaspe gine hydrothermale contenant des minéraux supérieurs sont similaires à celles observées dans de fer réduit (pyrite à sidérite) ont des valeurs les B I Fs, et sont à mettre e n parallèle avec des de ô56Fe négatives (-0. 7 à 0.4%o) , alors que les ô 1 3 C négatifs et la présence de matière organique niveaux supérieurs de dépôts de silicates oxydés dans ces niveaux. (magnétite , hématite) Qaspe) se caractérisent par . .. .. .. .•. -- · _;==·=�;t:=�·(� --. i---�·---.-----··-!·---·• • • • • • Magnetite Henatlte Fe�arbonate 1\ AK-81 _ _ __ _ � � IF-G Anoxyg•nlc photosynthuls J C O M POS I T I O N I S OTO P I QU E D E L ' O XYG È N E E T D U S I L I C I U M D E S C H E R T S A R C H É E N S : LA T E M P É R A TU R E D E S O C É A N S A R C H É E N S. La Terre a con n u dans son histoire des chan gements cli matiques de g rande ampleur et u n des grands paradoxes de son h istoi re climatique est celui d u «Soleil faible» . D u fait d u déroule ment des réactions de fusion d'hydrogène dans le coeur d u Solei l , sa lumi nosité a augmenté de 25 à 30% depuis 4,5 milliards d'années de sorte que, avec u n e compositio n atmosphérique simi laire à l'actuel , la Terre aurait d û être totalement gelée d u rant l'archéen . La p résence de sédiments marins déposés à cette époque montre que tel n'était pas le cas. Une manière de résoudre ce paradoxe apparent est de fa ire appel à u ne atmosphère archéenne riche en gaz à effets de serre tels que le C H , le C0 2 et l'Hp. Cette ques 4 tion de la température de s urface à l'archéen est très débattue, surtout depuis que les études, il y a 30 ans, des compositions isotopiques de l'oxy gène des cherts archéens ont montré des valeurs très particulières indiquant des températures de l'ordre de 70°C pour les océans i l y a 3,5 G a . Pour essayer de mieux comprendre la signification des cherts précambriens e n termes d e paléote mpéra tures, nous avons étudié avec la sonde ionique leurs compositions isotopiques e n silici u m , le sili ci um étant à priori moins sensible que l'oxygè n e à d e s altérations deutériques ou hydrothermales. Nos résu ltats (Nature 2006, 443 , 969-972) mon trent une augmentation relativement progressive des compositions isotopiques d u S i a u co urs du Précambrien . Ces variations peuvent s'expliquer dans un modèle o ù , contra irement au phanéro zoique, deux puits existent a u précambrien pour le silicium océa n i q u e : u n e partie d u S i dissous participe à la silicification de la croûte océa nique et l'autre partie est utilisée dans la précipitation di recte de silice a morphe a u fon , d des océa n s , l e s cherts étant les prod uits de la diagénèse de cette silice amorphe . Dans ce modèle une varia tion de la température des océans conduit à u n e 31 ô � Q) .... . :::::1 ro ..... Q) a. E Q) ..... Q) ro :: ro Q) (/) évol ution relative de ces deux flux et par effet de bilan à un changement de leur composition isotopique. Les températu res ainsi calculées pour les océa ns préca mbriens à partir des compositions isotopiques du Si des cherts sont en très bon accord avec celles proposées il y a 30 ans à partir des isotopes de l'oxygène (FigCosmo 1 4, page suivante) . L' hypothèse d' u n océan très chaud (60-80°C) vers 3 , 5 mil liards d'an nées et son refroid issement vers 2,0 milliards d'an nées est donc confortée par ces résultats . 1 00 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0.0 0.5 1 .0 1 .5 2.0 Age (Ga) 2.5 3.0 3.5 FigCosmo /4 : Variations de température recalculées pour les océans Précambriens à partir des variations de compositions isotopiques de l 'oxygène et du sili cium (Nature 2006, 443, 969-9 72). 4.0 L E S D I F FÉ R E N T E S S O U R C E S D E F I N A N C E M E N T D u rant la période 2004-2007 le thème «Cosmochimie et Planétologie» a obtenu des fi nancements q u i ont permis d'auto-financer les recherches d u thème et d'installer de nouveaux équipements. La région Lorraine a soutenu notre projet «Cosmoch i m ie et préparation au retour d'échantillons extraterrestres» de 2001 à 2004 ( 1 5 k€ en 2004) et a cofi n a ncé la construction et l'aménagement des salles hors poussières de préparation des échantillons extraterrestres Genesis et Stard ust (40 k€ en 2005) . La région Lorraine, à travers le contrat de plan état-région a a ussi co-fi n ancé l'acq uisition d'un spectro mètre de masse N-gaz rares (70 k€ du CPER e n 2005) . La Comité U rbaine du Grand Nancy (CUGN) a a ussi cofi nancé la construction et l'aménagement des salles hors poussières de préparation des échantillons (25 k€ en 2005) . Le CNES a cofinancé ces équipements et a soutenu l'analyse des éch a ntillons des m issions Genesis (29 k€ en 2004 , 28 k€ en 2005, 34,4 k€ en 2006) et Stardust (20 k€ en 2007) . Les participants au thème ont obten u 2 9 , 75 k€ au total sur des projets fina ncés par le Programme National de Plané tologie depuis 2004. Un financement de 6k€ au Programme d'étude d e la C h i m i e d u Milieu I nters tellaire (PC M I a été o btenue en 2004. Une AC I jeune cherche u r (Jérôme Aléon) de 34 k€ a été o btenue du m i nistère en 2004 (pour 2004-2007) . U n fi nancement de 5 k€ au P rogramme DyETI a été obtenu en 2005 sur l'étude l'expérimentale d u fractionnement isotopique métal-silicate du fer. En 2006 le projet ECSS « Etude cosmochimique d u 32 système solaire» a été financé par I ' A N R p o u r 3 ans (1 25 k€ pour les 3 ans 1 partici pant) . Ce projet regroupe, sous l'an imation du C R P G , 4 partici pants : le C R P G , le LEME du M N H N de Paris, l'équipe de géochimie-cosmochi m ie de I' I PG de Paris et le laboratoire de géolog ie de l ' E N S de Lyon . Un financement ANR d u projet eLI F E du forage P i l bara a été obtenu en 2007 pour 3 ans (1 38 , 2 k€ pour 3 ans pour le C R PG). Il est coor donné par I' I P G Paris (P. Phili ppot) et comprend l'éq u i pe de Géobiosphère actuelle et primitive (IPG Paris) , le groupe cosmochimie-Terre primi tive du CRPG et l'unité d'Ecologi e , Systématique et Evolution de l ' U n iversité Paris-Su d . A ces co-fina ncements se rajoute le soutien de l ' I N S U a u fonctionnement de la sonde ionique ims 1 270 (environ ?Ok€ /an depuis 2005) : l ' I NSU a labellisé en 2005 sous le titre «Piateforme nationale d'analyse de la matière extraterrestre» un réseau d'éq u i pements q u i comprend la sonde ionique ims 1 270 d u C R P G de Nancy, la sonde ionique Nanosims du M N H N de Paris, les MC ICPMS et les spectromètres de masse source solide de l ' E N S de Lyon et de I ' I P G de Paris. Le total des cofinancements obtenus sur 2004-2007 spécifiquement pour le thème «Cos mochimie et Planétologie» se monte donc pour simplifier à 80 k€ de la Région Lorraine et de la CUGN (sans compter les 70 k€ du CPER), 1 1 1 ,4 k€ du C N E S , 35 , 75 k€ du P N P et d u PCM I , 34 k€ de I'ACI jeune chercheur et 70 k€ de I'AN R , soit un total de 331 , 1 5k€. L E S P U B L I CAT I O N S R E LAT I V E S A U T H È M E C O S M OC H I M I E E T P L A N É T O L O G I E Les publications d u CRPG sont prése ntées s u iva nt la méthode d'évaluation par quartiles utilisée par la section 18 d u Com ité National d u CNRS. Le premier quartile (A 1) correspond aux revues aya nt un impact factor s u périeur o u égal à 1 ,6 Le deuxième quartile (A2) correspond aux revues ayant un impact factor com pris e ntre 1 et 1 ,6 Le troisième quartile (A3) correspond aux revues aya nt un impact factor compris e ntre 0,6 et 1 Le quatrième q uartile (B) corres pond a ux revues ayant un im pact factor inférieur à 0,6 P U B L I CAT I O N S D E R A N G A 1 Lemelle L . , G uyot F. , Leroux H . , Llbourel G. (sous presse). Sharp Mechanism of preci pitation of (Fe, N i) alloys in olivine s i n g le crysta ls under red ucing co nd itions. J. Geophys. Res. Marty B., Palma R . , Pepin R . O . , Zimmermann L., Schl utter D . , B u rnard P., Westphal A . , Snead C . J . , Bajt S . , Becker homogeneity of t h e mantle, crus! a n d ca rbonaceous chondrites. Nature, 446 , 1 06 2- 1 0 6 5 . v a n Z u i len M . , Chaussidon M., Rollion-Bard C., Marty B. (2007) Carbonaceous cherts of the Barberton R . H . , Simones J . E . 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Quatre axes de recherches ont été mis en avant; ( 1 ) initiation d u riftin g ; (2) modélisation n u mérique des objets géolog iques (logiciel gOcad) ; (3) subduction exhumation et (4) processus magmatiques. Les personnes impliquées sont 1 0 enseigna nts-chercheurs (6 de I ' E N S G et 4 de I ' U H P ) , 5 chercheurs C N R S et 5 ingénieurs de recherche , auxquelles il fa ut ajouter 1 4 doctorants et un post doctorant et de nombreuses collaborations au niveau national et i nternational. Ce thème à été financé par de nombreux projets nationaux (Diety, Sedit et 3f, ANR blanche et Ca Tel) et i nternationaux (U E , collaborations avec le Maroc, le Québec, l a C h i n e . . . ) et dans le cadre du consorti u m gOcad. Ce thème a u ra produ it depuis 2004, 59 publications de rang A. Il est à noter qu'en plus de son développement propre , le logiciel gOcad a été de plus en plus intégré dans les a utres axes de reche rche. B I LA N D E S T RAVA U X I N I T I AT I O N D U R I F T I N G Chercheurs impliqués : Mary Ford, David Jousse/in, Sylvain Bourlange, Christian Le Carlier de Veslud, Edward A . Williams. Thésards : Nicolas Backert, (CRPG-G2R) , Sébastien Rohais (IFP Rennes, CRPG) Collaborations principales : IFP, Université de Rennes /, Université de Barcelona, Université de Neuchatel (Suisse), EOS T, Université de Nantes, Université de Oregon, Université de Hawaii, Université de Washington, Woods Hole Oceanographie Institution. S O U R C E S D E F I N A N C E M E N TS Corinthe (Mary Ford): 3F ( I N S U ) , 1 OK E u ro pour 8 partenaires (2007) ; CatTei@CR L , projet ANR de F. Cornet, 1 2k E u ro (2007-09) ; DyeTi , , 13 k E u ro (2004-06) Remiremont (Sylvai n Bourlange) : 1 9 k Euro . Subvention jeune chercheur, Région Lorra i n e . LE G O L F E D E C O R I N TH E Le Golfe de Corinthe (ouest de la Grèce) est la ci ble d'une activité de recherche internationale intense focalisée sur les phénomènes sismiques, nota mment avec la mise en place du ' Corinth Rift Laboratory' (CR L) . Depuis 5 ans, les équipe du CRPG et d u G2R ont travaillé sur l'h istoi re complète du rifting de Corinthe dans le cad re de 4 projets nationaux (GdR Cori nthe, DyeTl , AN R catTei@CRL, 3F). Nos objectifs 37 sont de com prendre tous les aspects du développement du rift depuis son initiation en utilisant une approche m u ltidisciplinaire couplant la ca rtographie géologique avec les analyses structurales, sédimentologiques, bio stratigraphiques et géoch i miques. Deux thèses ont été lancées en 2004 dans le cadre de ces recherches: l'une vient de se terminer (S. Rohais, Rennes-I FP-CR PG) et l'autre doit s'achever début 2008 (N. Backert, C R PG-G2R). Q uatre g rand types de résultats ont pu être obtenus. Evolution détaillée du rift G râce à de nom bre uses campagnes de terrains, il a été possible de constru ire une nouvelle carte géologique sous SIG des dépôts et les failles syn-rifts. Une nouvelle stratigraphie syn rift a également été établie et les un ités ont pu être corrélées entre les blocs de failles (FigGeodyn 1 ci-dessous) Nous montrons que le rift a évolué e n trois phases (Ford et al. , 2007: Roh ais et al. 2007) : FigGeodyn l . Nouvelle carte géologique de la partie centrale de la côte sud du Golfe de Corinthe. N 10 0 L-----J-----� km Deposition al environment West Gilbert ·type fan deltas East Upper Group c=J � Pre-rift succession Present day Gilbert deltas Upper Pleistocene Gilbert deltas Slope breccias • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • •• • • •• • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Middle Group Gilbert -type fan deltas Coarse Congl o m e rates Derveni Fm Distal clastic turbldltes •••••••••••••••••••••••••••••••• Lower Group Derveni Fm Marine Umestone Katafugion Fm Fluvial, Fluvio-Jacustrine Ladopotamos Fm, Melisia Fm Alluvial cg/s, Fluvial Kalavrita Conglomerate Fm. Le Rift M oyen (1 .2-0.6 M a ; M iddle Group) est caractérisé par u n e aug mentation de la subsidence mais dans u n rift beaucoup plus étroit, 38 U/C Deep marine clastics Le Rift P récoce (4-2 Ma à 1 .2 M a , Lower Group) était large et dominé par des blocs basculés remplis par des dépôts alluviaux allant jusqu'à 1 .3 km d'épaisseur dans l'ouest venant du W et WSW et passant à des dépôts lacustres épais vers l'est. Le taux de d istension était faible et le rejet vertical sur les fa illes était < 1 .5 km. Î Middle Group U/C Depositional environment Coarse conglomerates Gilbert ·type fan deltas and their alluvial fans Aiges H tero l ithic Fm Distal clastic turbidites e Lower Group � 1:�::;: :=�-�::;-1 ��� ::)j:}j:l AigesHeterolithlc Fm Valllml Heterolithlc Fm Eksochi Conglomera te Fm Turbidites (/acustrine?) Fluvio·lacustrine Alluvial cgls, Fluvial et par le dépôt de deltas géants de type Gilbert. La base du M iddle Group est marquée par une discordance importante à l'ouest qui disparaît vers l'est. Le Rift Tard if (Upper Group): A partir de 0.6 Ma le rift est devenu encore plus étroit et est associé à un soulèvement de la cote sud dont le taux varie de 1 . 1 a 1 .5 mm/a. Le taux de distension augmente accommodé par des déplacements vertica ux plus im porta nts sur quelq ues grandes failles. Arc h itect u re strati g ra p h i q ue des g ra n ds G i l be rt Deltas ( P l é i stocè ne i nfé ri e u r à m oye n) Pendant le Pléistocène inférieur et moye n , u n e d izaine de fan deltas de type Gilbert (Gilbert deltas) se sont déposés dans le rift de Corinthe . Ces deltas, q u i sont d ' u n e ta ille exceptionnelle (jusqu'à 900m d'épa isseu r et j usqu'à 4 km de rayon) , sont aujourd ' h u i soulevés et incisés par les rivières de la côte sud d u Golfe. Ceci l western section wsw (b) ASOMA n PlATEAU l centre section (a) Keranitis River Valley DIOl Vouralkos De/ra Conglomerates FigGeodyn2. Profil orienté ENE-OSO de la partie proximale du delta de Vouraikos orthogonal à sa direction de progradation, montrant la discordance à sa base (USJ et la paléo-va/lée remplie par le delta précoce. Adapté de Ford et al. (2007). KAS TIL LIA PLA TEAU � � Slltsrone and v.t. scmdswœ of prOOmal pro.della. a permis de conduire des études poi ntues sur leur architecture et leur faciès, afi n de mettre en évidence le rôle des paramètres cli matiques, eustatiques et tectoniques dans la construction de ces deltas. Nous nous sommes focalisés sur les deltas Pléistocène i nférieur à moyen de Vourai kos (FigGeodyn2 ci-dessus, M alartre et al. 2004, Ford et al. 2007) , de Keri n itis (Backert et al. soumis) et d'llias-Evrostini (Rohais et al. 2007) . La base du delta de Vouraikos (800m) est marq uée par une discordance érosive majeure . Le delta est composé de 5 u n ité stratig raphiques (US) séparés par des discordances o u des surfaces stratigraphiques sign ificatives. L' U S 1 est affectée par u n anticlinal syn-sédimenta ire de type rollover, i mpliquant l'activité d'une fa ille ENE Ladopotamos R1ver Valley Vouraikos River Volley f:�::::: !:::.:g:j Ladopowmas Fm. Kacatugion Fm. Bflci Derveni w1it normale listrique précoce . L' édifice est cou pé par des fa illes normales planaires syn- et post séd imenta ires. Les datations palynologiques préliminaires, nous indiqueraient q u e les 5 U S s e sont déposées pendant u n e période de 400 à 600 ka, ceci i m pliquant que chaque US peut représenter une période i nter-glaci a i re de 1 00 ka (défini par les assem blages palynolog iques) . Ce signal eustatique est superposé à une subsidence contrôlée par la faille de Pirg aki-Mamoussia . On peut reconnaître, l ' i n itiation , la croissance et la décélération de cette faille normale. U n e discordance i nterne majeure e ntre U S 1 et US2-US3 représente un évènement tectonique anorma l . La même s u rface stratigraphique majeure est reconnue dans les deux a utres d eltas ' le Kerinitis et le llias-Evrost i n i . Bases de don nées et m odèles géométri q ues so u s S IG -gOca d Depuis plusieurs an nées, le CRPG a acquis une grande expérience dans la réalisation de modèles n u mériques cou plant l'util isation de SIG et d u modeleur 30 g Ocad (projets nationaux: GéoFrance 30 M assif Centra l , Fossé rhénan, projet A N R TectoAn not (Le Carlier et al. 200 1 ; Le Carlier et al. 2005 ; Ford et al. i n press; Salles et al. 2007) . Dans le cadre de l'étude d u golfe de Corinthe, u n e analyse d e s données de terrain et de la cinématique d u réseau de failles d u rift a été i n itiée, dans le but de mieux contra indre la pro pagation des failles et la migration de leur activité dans l'espace et dans le temps (Ford et al. 2006; Rohais et al. 2006 ; Backert et al. 2005) . Toutes ces i nformations o nt été i ntégrées dans un modèle 30 sur le modeleu r gOcad , couvra nt FigGeodyn3. Vue du NE du réseau de failles ons ho re de la côte sud du golfe de Corinthe mettant en évidence leur forte connectivité. Faille d ' Helike une zone d'enviro n 40 par 30 km le long de la côte sud (FigGeodyn3) . C e trava il montre q u e l e s principales failles d u secteu r s o n t beaucoup plus connectées latéralement q u e n e le laissaient présager les cartes géologi ques antérieures. + s km ----�� 39 Etudes géomorphologiques, évol ution d u réseau hy d rog ra p h i q u e Une étude d u réseau hydrog raphique de la côte sur d u golfe de Corinthe a été menée à l'aide du S I G à partir d ' u n M NT à 75 rn issu du S RTM . A l'aide de relations d u type Pente/Aire d rai née, il a été possible de mettre en évidence s u r ces rivières l'existence d ' u n léger déséquilibre. Cependant, les variations fa ibles du coefficient de pente suggèrent une relative u n iformité du taux de sou lèvement dans la région étudiée : les 30 km de la marge sud du golfe à l'ouest de la ville d'Aigion. I N I T I AT I O N , É V O L U T I O N E T DYN A M I Q U E D E S R I FTS E T D O R S A L E S Le traitement de don nées de tomographie à la dorsa le Est Pacifique, a été poursu ivi et achevé en 2006 (Toomey et al. , 2007) . Cette activité, non affichée dans le plan q uadrie nnal précédant a été un des axes de recherche les plus i mportant pour D. Jousseli n . L'étude présente la première image d'une tranche de mantea u , à 8 Km de profondeur (FigGeodyn4 ci-contre) . Elle révèle que les zones riches en magma n e sont pas toujours exactement à l'aplomb de la dorsale, mais peuvent s'en écarter de plus de 1 0 km. Là où les zones riches en magma se trouvent sous la dorsale, les é ruptions volca n iques sont plus fréq uentes et les phénomènes hydrothermaux plus vigoureux. I l est a ussi montré que les mouvements d u manteau ne sont pas passifs , mais que ce sont eux, au contraire , q u i i nfluencent la dynamique des plaques sus-jacentes. Rellof de la eor.are Est-r>acnrque �;,.._...,:. _ ,a.., .Q::7 · 1:2 1:<4 7�8 1:a a:o Vp. ...... a� 8�4 FigGeodyn4. vue en perspective de la structure sismique du manteau (JOkm de profondeur) et de la bathymétrie sus-jacente. La limite de plaque évolue pour mieliX correspondre à la zone d 'alimentation en magma dans le manteau (cf sens de rotation de la limite figurée en pointillé). La segmentation de la dorsale (OSC) est le résultat de la géométrie en échelon des zones d 'alimentation dans le manteau. P R É S E N C E DE F L U I D E S DAN S LA Z O N E D E S I S M I C I T É D E R E M I R E M O N T- E P I N A L - R A M B E R V I L L E R S Ce projet est centré s u r l'étude de l a zone de sismicité de Remiremont-Epinai-Ra mbervilles dans les Vosges. I l vise à étudier les relations e ntre les circulations de fl u ides dans les failles et la relation avec la genèse des séismes. La région que l'on peut définir par le triangle Epi nal-Remiremont-Rambervillers présente une sismicité orientée grossière ment Nord-Sud. La profondeur d e n u cléation de ces tremblements •.5 3.5 Ê � 'ë. .. .c c 10 2.5 " 1.5 20 Distance along profile (km) 40 0.5 de terre n'est que très imparfa itement connue. Elle est de l'ordre de 5 km. La mise en œuvre des techniques de prospection mag nétotellurique a permis de construi re une image de résistivité électrique apparente du sous-sol le long du profil (FigGeodyn5 ci-dessous) . Cette image révèle un fort contraste de résistivité électrique entre la partie Nord et la partie Sud d u profil ; la conductivité électrique étant plus élevée au Nord . Nous interprétons cette structu re électrique du sous sol comme le reflet de la présence dans la partie Nord d ' u n réseau de failles saturées en flu ides entraînant une dilatance des fractures affectant le massif et augmentant ainsi la con nectivité des réseaux de fractures. La mise en relation d u profil de résistivité électrique apparente réalisé avec la répartition Fig. Geodyn5. Résistivité électrique apparente du sous-sol le long du profil s 'étendant de Faymont à Rambervillers, soit sur 41 km. spatio-temporelle des séismes ayant affectés la rég ion montre q u e la rég ion affectée le plus récem ment par des tremblements de terre correspond à la zone qui présente la plus fa ible conductivité électrique. Cette observation renforce l' hypothèse d'un lien e ntre les zones affectées par des tremblements de terre , et la présence d'un réseau de faille d i laté par des fl uides en surpression . D I ST E N T I O N E N C O L L I S I O N : LE FOS S É R H É N A N U n modèle 3D du bassin d e Dannemarie (extrém ité S du Fossé Rhénan) , intégrant toutes les données disponibles (puits et 70 lignes sismiq ues) a été construit sur le modeleur gOcad (Le Carlier de Veslud et al. , 2005) . Ce modèle montre un contrôle de la subsidence par des flexures syn-rift kilométriques associées à des failles normales. Ces flexures sont interprétés com m e des plis par propagation de faille, se développant a u dessus de failles normales. De telles structures s'expliquent par (Ford et a l . , in press) : ( 1 ) la réactivation de failles de socles favorablement orientées, (2) la présence de couches visqueuses permettant un découplage vertical de la déformation , (3) u n taux de déformation lent. A plus grande échelle, une méthodologie nouvelle (Bourgeois et al. , in p ress) a été proposée pour séparer les signatures de rifting et de flambement lithosphérique dans le N W de l'avant pays alpin. I l e n ressort que les g rands rifts cénozoïques se sont développés principalement entre 37 et 1 7M a alors q u e le fla m bement lithosphériq ue s' est développé dans les derniers 1 7 M a . Le remplissag e de ces rifts a été affecté par le développement de ces plis (lo n g u e u r d'onde de 270 km et amplitude vertica l e d e 1 500m) , avec une érosion dans les anticl i n a ux et une sédimentation dans les syncli naux. M O D É L I S AT I O N N U M É R I Q U E D E S O BJ E T S G É O L O G I Q U E S Chercheurs : Jean-Laurent Mallet, Guillaume Caumon Ingénieurs de recherche : Jean-Jacques Royer, Pierre Jacquemin, Christian Le Carlier de Veslud Doctorants (année de soutenance) : Evelyn Bennewitz (2009), Luc B uatois (2008), Laurent Castanié (2006), Lœtitia Macé (2006), Laurent Labat (2004), Emmanuel La b runye (2004), Emmanuel Fete/ (2007), Pierre Kedzierski (2007), Bruno Leflon(2005), Rémi Moyen (2005), Pierre Muron (2005), Luciano Pereira dos Reis (2005), Laurent Souche (2004), A nne-Laure Tertois (2007), Marc-Olivier Titeux (2008), Sarah Vite/ (2007). Postdoctorant : Ling Zhang (2005-2006). Nombre de thèse soutenues : 11 thèses de doctorat + 1 HDR. Collaborations : Stanford (USA), Harvard (USA), FU-Berlin (D), PUC, Rio de Janerio (Brésil), Univ. Freiberg (D), IFP (Paris), UMR G2R, Inria-Lorraine, GDR ZAM, c onsortium gOcad (77 universités et 22 industriels), EarthDecision!Paradigm, Total, Chevron (USA), Petrobras (Brésil). Distictions : Prix Nico/aus-Joachim Lehmann, pour la thèse de Tobias Frank, a ttribué par la Saxonian confederation of information technologies (Sax-fT), 2006 Mathematica/ Geology best paper award: Mallet J. -L. (2004). Spa ce- Time mathematica/ framework for sedimentary geology. Mathematica/ Geo/ogy, 36 (1), 1 -32. Grand Prix Dolomieu de l'Académie des Sciences - J. L. Mallet (2004) Prix Marcel Roubault de l'Union Française des Géologues. J. L. Mallet (2005) AA PG Distinguished Lecturer - J. -L. Mallet (2006) La modélisation tridimensionnelle des objets géologiques est une étape essentielle pour la com p réhension et la qua ntification des processus géologiques, ainsi que pour une gestion raisonnée des ressources naturelles. Au cours de ce dernier quadrien nal, nos travaux de recherche ont touché à plusieurs aspects de la géomodél isatio n , depuis la visualisation et l'interprétation sismique jusqu'à la gestion d'ince rtitudes sur les écoulements dans les réservoirs. 41 V I S U A L I S AT I O N ET I N T E R P R ÉTAT I O N A U TO M AT I Q U E D E D O N N É E S S I S M I Q U E S L' interprétation d'horizons dans un cube sismique s'appuie sur la cohérence du signal sismique. E n revanche, la détection de failles req uiert des outils de visualisation pu issants (FigGeodyn6 ci desso u s , Castanié et al. , 2005) , ou le calcul d'attri buts sismiq ues particu liers, comme la semblance. C'est à partir de tels attributs qu'une méthode de construction utilisant une double tra nsformée de Hough a été développée pour extraire automatiq uement et séparément les fa illes (Jacq uemin et M allet, 2005) . L' interprétation sismique demande également de visualiser de gigantesques volumes de données. Pour cela, nous avons travaillé, en partenariat avec la compagnie Earth Decision et le Loria, sur la parallél isation à la fois d u stockage des données et le traitement graphique de ces données (Castanié et a l , 2005 ; 2006) . FigGeodyn6 : Rendu volumique de données sismiques sans (A) ou avec (B) application d'un modèle d 'illumination locales. Ce modèle d 'illumination permet de mettre en évidence les horizons et les failles (voir flèches) en 3D. M A I L LAG E S 30 N O N S T R U CT U R É S Les méthodes d e maillages mises au point avant 2003 ont été prolongées pour permettre la visualisation de g rilles fortement non structurées (Cau m o n et al. , 2005 ; B u atois et al. , 2006). Par ailleurs , nous avons m ontré comment uti liser ces maillages efficacement pour constru ire rapidement des su rfaces complexes com m e des dômes de sel (FigGeodyn7 ci-contre, Fra n k et al. , sous presse) . Pour cela , nous proposons de calculer une fonctio n implicite sur tous les nœuds du mai llage, en contraig nant sa valeur à 0 a u n iveau de points de données, et son g radient par des poi nts de contrôle placés interactivement. La surface est alors o btenue implicitement par une isovaleur de ce cha m p scalaire . L'originalité de cette approche réside dans la parfaite prise en compte des failles, et dans la gestion d u niveau de précision souhaité par un raffinement adaptatif du maillage. Points de données Surface obtenue Fig. Geodyn 7 : Reconstruction automatique d 'un dôme de sel par fonction implicite à partir de points de données (avec l 'aimable autorisation de Shell) R E S TA U R AT I O N 3 0 D E S T R U CT U R E S G É OLOG I Q U E S : D E S C L É S PO U R VAL I D E R ET P R É D I R E La reconstruction 3 D des objets géologiques s'appuie avant tout sur l'intégration quantitative des d o n nées d'observation. La prise en compte des processus géolog iques ne peut donc se faire que de manière indirecte . Outre l'observation, une validation quantitative des géo-modèles est donc n écessaire. Dans le cas des formations sédi m e ntaires, elle passe en particulier par la restau ration des structures. Pour cela , une 42 approche par éléments fi nis a été développée, sous une hypothèse de comportement élastique. La relaxation dynamique a été utilisée pour gérer les failles (FigGeodyn8 ci-après) . Ces approches fournissent une carte 3D des déformations subies par le modèle au cours d u temps, lesquelles sont un indice de réalisme, et, dans certains cas, fourn issent de précieuses informations sur les réseaux de fractures. FigGeodyn8 : Restauration couche par couche d 'une structure faillée synsédimentaire (modèle Chevron/Harvard) M I S E E N Œ U V R E D E S CO N C E PTS D E C H R O N OS T R AT I G R A P H I E DA N S L E S M O D È L E S D ' A R C H I T E C T U R E S T RAT I G RA P H I Q U E . La mise e n forme mathématique des concepts de stratigraphie séquentielle est une approche orig inale développée dans le projet Gocad (Mallet, 2004 ; M oyen et al. , 2004) . Elle défi n it les horizons géolog iques comme des surfaces équipotentielles du tem ps géologique (FigGeodyn9) . Ce modèle géoch ronologique permet d'une part de découpler la re présentation de la géométrie du sous-sol de la FigGeodyn9 : Principe du modèle Géochron, et résultat de la modélisation du champ de porosité dans un réservoir fluviatile faillé. À gauche : deu.x sections verticales et une surface isochrone faillée. À droite : cube de porosité construit dans l 'espace chronostratigraphique. représentation de ses p rop riétés pétrophysiques (Mallet, 2004, Caumon et al. , 2004) . D'a utre part, il donne accès au taux de sédimentation, qui peut être utilisé e n liaison avec les variations eustatiques et le taux de subsidence pour calculer des probabilités d e faciès e n tout point de l'espace géologique (Kedzie rski et al. , 2007) . Espace Géologique actuel : Structures plissées et faillées x C A RACT É R I SAT I O N D E R É S E R VO I R S F RACT U R É S La distribution d e fractures dans l e sous-sol est extrêmement difficile à appréhender à partir des données du sous-sol. Pour cette raiso n , nous n o u s sommes i ntéressés à la génération stochastique de réseaux de fractures à partir des déformations calculées par resta u ration structurale (Macé et al. , 2004 ; 2005 ; Royer et al. , 2004) . Dans des réservoirs fracturés, ces réseaux sont constitués typiquement par des millions de fractures. I l est donc i ndispensable d'effectuer une mise à l'échelle avant d'envisager une simulation d'éco u l ement. Cette mise à l'échelle a fait l'objet d'un trava i l original q u i offre u n excellent compromis entre précisio n , rapidité et facilité d' exécution (Vite! , 2006) . 43 M O D É L I S AT I O N D E S I N C E R T I T U D E S Tout modèle tridimensionnel du sous-sol est empreint d'ince rtitudes. La gestion du risque sismique o u pétrolier passe nécessairement par une modélisation de ces incertitudes, qui concernent à la fois la géométrie des objets géologiq ues et leurs propriétés. Les résultats o btenus par l'équipe pour la modification i nteractive des géométries d' horizons et de failles sous contraintes d e cohérence géologique (Ca umon et al. , 2004 ; Tertois et al. , 2007) sont des points-clés pour cette modélisation, car ils permettent de générer plusieurs modèles possibles en perturbant une i nterprétation de référence. L' intég ration des incertitudes dans les processus d'analyse de risque est une tâche complexe q u i doit déterminer et classer les paramètres incertains les plus significatifs. Dans ce cadre , nous avons également développé un cadre théorique et logiciel pour calculer l'impact d'un ensemble de paramètres incertains sur la réponse d u modèle (Fetel et Caumon, sous presse) . S O U R C E DE F I N A N C E M E N T Consortium Gocad P R OC E S S U S M AG M AT I Q U E S Participants : Pierre Barbey, Peter Burnard , Françoise Chalot-Prat, Alain Cheilletz, Etienne De/oule, Stéphanie Duchêne, François Faure, Béatrice Luais, Daniel Ohnenstetter, Maryse Ohnenstetter, Laurie Reisberg Doctorants et post-doctorants : Elsa Pupier (2006), Mathieu Roskosz (2004), Olivier Rabeau, Clément Yonta Ngoune, Benoit We/sch Collaborations : A -S. André (G2R), M-C Boiron (G2R), J. P. Burg, (Zürich), F. Bussy (Lausanne), K. Far/ey (Ca/tech), T. Fischer (New Mexico), D. Gasquet (Chambéry), D. Graham (Oregon), C. Harris (A frique du Sud), D. Hilton, (Scripps), J. Leroy (G2R), C. Pin (Clermont), J. Pons (Orléans), M. Toplis (Toulouse), M. Tredoux (A frique du Sud), X. Zhi (Chine) S T R U CT U R E S ET T E XTU R E S A S S OC I É E S À LA C R I S TA L L I SAT I O N D E S M A G M A S Les textu res sont des marq u e u rs potentiels des processus mag matiques et peuvent donc, à ce titre , apporter des contrai ntes fortes sur les mécanismes et la cinétique d e mise en place des magmas (FigGeodyn 1 0 ci-contre) . FigGeodynlO : Structures et textures des roches magmatiques. A) Litage dans le pluton du Do/bel, Niger (thèse E. Pupier 2006) B) Olivine dendritique (photo F. Faure) C) Zonation dans un plagioclase (thèse E. Pupier, 2006). Les approches expérimentales visent à établir le lien entre croissance cristalline, histoi re du refroidissement des magmas, et texture des roches mag matiq ues. Plusieurs études ont été menées dans ce sens. 1) En partant d'un liquide j uste au dessus de la transition vitreuse, les expériences de dévitrification 44 8) 2000 �ml 3000 ont mis en évidence la facilité de germination et de cristallisation de phases métasta bles et non stœch iométriques (Roskosz et al. , 2005) , 2) En partant d'un liquide surchauffé, des expériences de cristallisation dynamique ont permis d'associer les variations de morphologie de l'olivine aux processus contrôlant la croissance cristalline (Faure et al. , 2007) et d'expliquer l'origine des inclusions magmatiques dans les olivines e n fonction d e s mécanismes de croissance mis e n j e u (Fa u re e t Schiano, 2005) . L'appl ication de ces recherches purement expéri mentale a permis d'apporter des réponses à des énigmes telles q u e les mécan ismes de cristallisation i m p l iq ués d a n s l a formation de la texture spin ifex d e s komati ites (Faure et al. , 2006) o u la dynamique dans les chambres magmatiques des rides océaniques (Faure et Schiano, 2004). 3) Des expériences de cristallisation réalisées sur des basaltes ont permis d' esti mer les influences · relatives d e la vitesse de refroidissement, d e l'accolement de cristaux e t d u m o d e de nucléation sur l'évolution des d istributions de tailles de crista ux (CSD) de plagioclases a u cours de la cristallisation (thèse E . Pupier 2006 , P u pier et al. , subm). La forme log-linéaire décro issa nte des C S D est expliq uée p a r une décroissance exponentielle du taux de nucléation en fonction d u temps au début du processus de cristallisation. Cependant, lors du refroidissement, la pente des CSD s'aplatit de façon sign ificative. Les textures montrent que cela résulte principalement d'un processus d'agglomération des crista ux, qui conduit à u n e d i m i n ution relative du nom bre de petits cristaux au profit des plus g ros. Nous montrons par ailleurs que l'h istoi re thermique au-dessus d u liquidus a un rôle majeur sur la cristallisation (nucléation hétérogène dominante) . Parallèlement aux études expérimentales, l'étude des complexes lités a permis de mettre en évidence l'interaction entre les processus fraction née) (cristall isation pétrologiques et mécaniques (sédimentati o n , convection compositionnelle , compactio n , gonflement des intrusions par recharges mag matiq ues) dans la genèse du litage . D a n s le pl uton a l ca l i n d u D o l b e l , n o u s montrons (Pupier et al. soumis) , à p a rt i r de l'étude des textures et des g radients ch imiques dans les phases m i nérales (i) q u e la crista llisation fractionnée joue u n rôle fonda mental dans le développement d u litage a u cou rs de la mise e n place des plutons (ii) q u e non seulement e l l e n'est pas antagoniste d ' u n e m ise en place par injection pulsée comme cou ra m m ent considéré par de nombreux auteurs, mais q u'elle est étroitement l iée à ce processus. Dans les plutons calce-alcalins de Tarçouate (Maroc) (Pons et al. 2006) et B udduso (Sardaig ne) (Barbey et al. sou m is) , nous montrons (i) que le développement d u litage est étroitement lié à une convection loca l e (et non pas à l'échelle du corps plutonique) probablement sti m u lée par l'injection i nterm ittente de magma mafique dans un magma granodioritique e n cours de cristallisation (ii) q u e les mélanges magmati q u es peuvent localement avoi r un rôle i mportant sur le développement des schlieren et d u litage. Enfi n , nous avons a bo rdé le rôle de la cinétique sur les réactions se prod uisant à la transition solide-liquide, aussi bien lors de la fusion partielles (mig matites, g ra n u l ites) que de la cristall isation (gran ites a l u m i n e ux) . A partir de l'étude des intercroissances q u e forment le grenat, la cordiérite et la tourmaline avec le q u a rtz, nous montrons que la désta bil isation de la biotite et la croissance des m i n é raux ferromag nésiens alumineux résultent d'un processus unique lié aux propriétés de diffusion d e S i et Al dans les liq uides silicatés (Barbey, accepté) . LE M A G M AT I S M E DU M A N T E A U La signature géochimique d ' u n magma provenant d u manteau est contrôlée à la fois par la composition de la source, par les processus de fusion partielle et d e différenciation, e t p a r l ' interaction éventuelle avec la l ithosphère . Les gaz rares sont parmi les outils les plus adaptés pour étudier ces processus. Le laboratoi re des G az Rares d u CRPG a suivi deux pistes afi n d'aborder ce sous thème. 1) l'étude d'échantillons synthétiques (ol ivines et verres de ca rbonatite ou de silicate) , équilibrés avec une atmosphère enrichie e n gaz rares a u Laboratoi re Haute Tem pérature du CRPG et puis analysés au laboratoire des gaz rares et 2) l'analyse d'échanti llons naturels, notamment les verres basaltiq ues des rides médie-océa n i ques et des ga volca n iq ues de Tanzanie. L'o bjectif des expériences à haute tem pérature était de contraindre le partage des gaz rares entre plusieurs phases fondues lors de la fusion du mantea u . P ri n cipalement , nous avons étudié le partage de l ' H e et d e l'Ar e ntre des l iqu ides carbonatés (qu i existent dans le m a nteau , et qui forment des réservoirs importants pour les éléments incompatibles) et des phases sil icatées, solides ou liquides (FigGeodyn 1 1 page suivante) . Nous nous sommes i ntéressés également a u problème du partage d e l ' H e entre l e s olivines et les liquides silicatés. N o u s avons constaté q u ' i l existe au m o i n s d e u x s ites d e solubilité de l ' H e d a n s l e s grains d'olivi n e , c e q u i remet e n cause les études antérieures. En parallèle, nous a n a lysons des écha ntillons naturels, notamment des gaz volca n iques de Tanzanie, produ its d u seul volca n carbonatitique mondial, et u n e série de verres basaltiques 45 prove nant de la ride du Galapagos est en cours. A ca use de son i nteraction ride - panache, cette ride est la cible de plusie u rs études géophysiques et géoch i m iques, dans lesquelles le laboratoi re gaz rares d u C R P G est i m pliqué pour l'étude des g az rares légers ( H e , Ne, Ar) . Les premiers résultats montrent que, a lors que l'He est dominé par une origine asthénospherique, le Ne provient essentiellement du panache. U n e a utre facette d u magmatisme mantellique i nvestiguée au CRPG concerne l'interaction tectonique et géochimique entre le volcanisme et la lithosphère océan i q u e ou continentale. Le rapport e ntre le mag matisme et le développement de la lithosphère océanique est également abordé sous le rubrique « Rifting » . Dans une étude d ' u n e ophiolite alpine (Chenaillet-Aipes) , nous démontrons le l i e n entre le volcanisme et les processus tectoniques lithosphériques (Chalot-Prat, 2005) . L'étude d e l'interaction entre le magmatisme mantellique et la lithosphère continentale montre q u'elle . donne lieu à la modificatio n des compositions géochimiques des basaltes, mais également à celles des péridotites lithosphériques, nota mment en ce qui concerne les éléments hautement sidérophiles, comme le Re et l'Os (Reisberg et a l . , 2004; 2005) . 1 0-ô K/Ca 0 1 .5 0.5 c 1 o·7 1 o-s [] a Hélium Arg o n [] 1 0-9 c 1 0·10 FigGeodynll . Solubilité de l 'He et de l 'Ar dans les liquides carbonatés selon le rapport KICa. Les expériences ont montré que les solubilités de l 'He et de l 'Ar dans des liquides carbonatés (carrés blancs - He; carrés gris - Ar) et silicatés (rectangle blanc He; rectangle gris - Ar) ne sont pas très différentes. L E S C O N C E N T RAT I O N S M É TAL L I F È R E S L I É E S D I R ECT E M E N T O U Pla'$. I N D I R E CTE M E NT AU M AG M AT I S M E 0 QI QI 0::: � -200 1:1 1/l c: � QI :!: .s [] lfl [] [] .B. - 7 Merensky cc � 1:1 -400 QI > m c .. lU � -600 u I .s= rD .!21-600 QI ::I: -1 000 0.1 0 [] [] 1 Mantle u 0.1 2 1::.. Hart & Kinloch laurite 1::.. [] Hart & Kinloch erlichmanite Schoenberg et al. 1:1 McCandless et al. ill Platreef pyroxenites 0. 1 4 0. 16 1 aros/1aaos. 1 0.1 8 Crus! 0.20 Le magmatisme induit parfois des concentrations en méta ux précieux, comme les éléments du g roupe du platine (EGP). Cependant, les méca nismes exacts de cette conce ntration (ségrégation des sulfu res, hydrothermalisme . . . ) restent très débattus. Cette controverse est particulièrement vive pour le complexe du Bushveld, e n Afrique d u Sud, qui représente la source la plus i mporta nte des EGP a u monde . Nous avons entrepris une étude Re-Os du Platreef, dans le lobe du Nord du B ushveld, un gisement d ' E G P qui a été peu exploité jusqu'à récem ment. Notre but éta it de mieux comprendre le lien entre ce g isement et les autres m i néralisations en E G P du Bushveld . Nos résu ltats (FigGeodyn 1 2 ci-contre) ont démontré u n e parenté entre le Platreef et le célèbre Merensky Reef de la partie princi pale du B ushveld , avec un taux i mportant de contam i nation crustale profonde dans les deux cas (Tredoux et al. , soum is) . ____.... FigGeodyn12. Rapports 1870sf18lJOs initiaux (à 2.05 Ga) des pyroxénites du Platreef comparés à d 'autres données isotopiques d 'Os du Bush veld. La similarité entre la composition isotopique du Platreef (lobe du Nord) et celle du Merensky Reef (lobes de l 'est et de l 'ouest) suggèrent une parenté entre les deux gisements. Un composant crustal important est exigé dans ces deux zones de minéralisation. 46 Le magmatisme provoque un transfert de matière entre le manteau et la croûte , ainsi que dans la croûte elle-même , et donne souvent lieu à la concentration de métaux précieux. Nous nous intéressons à deux cas particuliers, celui des gisements de l'argent et de l'or de I'Anti-Atlas marocain et celui de la ceinture centrale Mexicaine. I l s'agit de mettre en évidence le rôle des m u ltiples réservoirs de la lithosphère continentale dans l'origine du stock de métal concentré. Le gisement d ' I m iter, g isement associé à l'évolution ta rdi-panafricaine de la marge continentale Anti atlasique (Gasquet et al. , 2005) , est aujourd ' h u i , avec un potentiel de 8000 t d'Ag , u n d e s tout premier site de production d'Ag dans le monde. Les travaux de thèse de G illes Levresse ont permis d'établir l'âge et la source de la mi néralisation, nota mment a u moyen de l ' utilisation de la sonde ion ique CAM ECA IMS 1 270 d u CRPG et des traceurs isotopiques Re-Os et soufre (Cheilletz et al. , 2002; Levresse et al. , 2004) . Pour la Société minière partenaire , l'établissement d ' u n nouveau modèle métallogén ique de type épithermal permet de produ i re des guides d'exploration extrêmement efficaces sur le plan tactique et sur le plan stratégique. Au M exiq ue, les premiers résultats des travaux conduits en collaboration avec I'U NAM (Centre de Quéréta ro) montrent pour la première fois l'impl ication d ' u n magmatisme de type adakitique dans la genèse des m i néra lisations Au-Fe de type skarn . Ces travaux se po u rsu ivent aujourd'hui avec notamment la réi nterprétation des modèles génétiques d e certains giseme nts de type VM S (Francisco y M adero) o u skarn (Charcas) . Les implications de ces études sur les stratégies d'exploration m i nière dans ces pays sont également développées en partenariat avec les entreprises concernées. U n nouveau projet de collaboration scientifique avec le Bureau de Recherches et de Participations M i nières (BRPM-Maroc) est e n cou rs . I l porte sur l'étude métallogénique des p n nc1paux gisements et i ndices de métaux précieux de I'Anti-Atlas maroca in (Thèse E . Pelleter) . Enfi n , l a compréhension e t la q u a ntification des processus de tra nsfert dans la l ithosphère ne peut être abordée aujourd ' h u i sans la modélisation géométrique et n u mérique des objets géolog iques. Ce nouveau thème de recherche est abordé e n collaboration avec n o s collègues d u projet Gocad grâce à une thèse en co-tutelle (UQAM-Montréal, I N P L) portant sur la plus g rande ceinture volca no séd i mentaire archéenne de la planète, la sous provi nce de l'Abitibi (Thèse O. R a beau) . S U B D U CT I O N - E X H U M AT I O N Participants : Pierre Barbey, Etienne Defoule, Stéphanie Duchêne, Mary Ford, Christian Le Carlier De Veslud, Béatrice Luais, Laurie Reisberg Doctorants et post-doctorants : Sandra Birtel (post-doc), A nne-Sophie Bouvier, Laure Martin (2004), Céline Martin, Francesca Micheletti (2005), X. Yang, L.Zheng Collaborations : O. Vanderhaeghe, C. Hibsch (G2R, Nancy); J. de Sigoyer, B. Goffé, P. Philippot (Paris); D. Chen, QK Xia, X. Zhi (Chine), S. Chakraborty (Ruhr-Universitiit Bochum, Allemagne), F. Cagnard et D. Gapais (Rennes), Y. Denèle, G. Gleizes, P. Olivier (Toulouse), F. Micheletti, A . M. Forne/li, G. Piccareta (Bari) T RA N S F E R TS L O R S D E LA S U B D U CT I O N Les transferts élémentaires q u i o n t lieu lors de la subduction ont été abordés par l'étude d'éclogites et a utres roches de ha ute et très haute pression, q u i sont des témoins d i rects de la plaque subductée , et par l'étude de roches volca n iques, qui portent la sig natu re de l'effet de la subduction sur leurs régions sources. Dans le cad re d'une ·collaboration avec l ' U n iversité des Sciences et Tech nolog ies de Chine (USTC , Hefei) , les éclogites de deux localités de la cei nture u ltra-haute pression des Dabie Shan (Bixilling et Shuanghe) ont été l'objet d'une étude pétrographique et géochimique pour décrire le comportement des flu ides et des éléments légers lors du cycle subduction-exhu mati o n . D e s éclog ites d e compositions variées (mafique ou felsique, a nhydre ou i ncluant des minéraux hydratés -phlogopite et/ou mica-) ont été analysées. L'étude pétrographique et isotopique montre que, a u cou rs de la subducti o n , ces roches ont conservé leur composition i sotopique initiale, avec des signatu res conti nentales marquées (ô 180 et ôD très négatifs) préservées dans les phases progrades de l'ensemble des échantillons, excl uant donc u n e i nteraction sign ificative avec le mantea u . L'analyse des phases rétrogrades (amphibole, feldspath) m ontrent par contre qu'au cours de l'exhumati o n , des fl uides présenta nt des signatures isotopiques mantell i q u e ont i nteragi de façon l i m itée avec les éclogites, les produ its de cette altération ne représentant q u ' u n e petite portion des roches ( B i rtel and Deloule, in prep) . La distri bution ch i m i q u e et isotopique du Lith i u m et du Bore met en évidence u n e très fa ible mobilité 47 d u Li lors d u trajet prograde, avec u n fort e n richissement .. ,..-des clinopyroxènes (>200 Legroj ppm dans les omphacites) et des m icas (> 300 ppm dans 30 les micas blancs) formés à omphacite haute pression . Par o pposition le B reste à des teneurs de � 20 q uelques ppm à quelques moving direction of U � d izaines de ppm, sans e n richissement sensible. La signature isotopique d u l i h i u m , 10 com m e celles de l' hydrogène et de l'oxygène, n e semble pas affectée par la s u bduction, avec des compositions 800 600 400 200 T ("CJ cœu rs homogènes aux des mmeraux prog rades, FigGeodyn13. Mobilité de lithium dans les différentes phases lors du représentatives des roches métamorphisme prograde (subduction) et retrograde (exhumation) des sources. L'appauvrissement et éclogites des Dabie Shan. le fractionnement isotopique du Li observés aux bord u res des m inéraux mettent en évidence dans les olivines entraînées par les laves des sa l ixiviatio n partielle lors de l'exhu mation des volcans des Antilles permettent de caractériser éclogites. Ainsi les éclogites échangeraient les magmas sources de ces laves, avant qu'ils plus de Li avec leur environnement lors de leur ne soient affectés par le processus éruptif. Les exhumation q u e lors de leur su bduction. (Birtel, premiers résultats obtenus sur les laves de St Deloule, Philippot and Chen, soumis à GCA) Vincent montrent des sig natures ch imiques et (FigGeodyn 1 3 ci-dessus) . isotopiques majoritairement proche des M O R B , Parallèlement à l'étude du lithium, la auxquels viennent s'ajouter d e u x contributions systématiq ue Re-Os des éclogites des Dabie distinctes , l'une avec une signature sédimentaire, Shan a été étud iée dans le cadre de la thèse l'autre avec une sig nature de croûte océa nique en co-tutelle (C R PG-U STC) de Lei Zheng . Les subductée , montrant ainsi u n e contri bution résultats montrent u n e perte importante de Re identifiable mais m inoritaire de ces deux lors de la subduction et/ou de l'exhu mation. Cette com posantes de la subduction sous l'arc des observation est en opposition avec la mobilité Antilles. Ce travail va être poursuivi en étudiant très l i m itée des éléments légers. La perte d u des laves de G renade et de la G uadeloupe , Re lors de la s u bduction suggère q u ' i l y a i t peu pour essayer de voir comment l'im portance de de re-injection d e cet élément dans le mantea u ces contri butions peut varier le long de l'arc des convectif. Par contre , la mobilité de l'Os lui-même Antilles. semble limitée lors d e la subduction aux Dabie Les phénomènes de transferts de fluides Shan. Ceci est confi rmé par l'étude d u massif dans les structures superficielles des zones de péridotitique d e Raobazhai, dans le nord des subduction sont également abordés . Les études Dabie, qui représente le manteau lithosphérique menées sur le prisme d'accrétion de Nankai a u-dessus d e la zone d e s u bduction (Zheng et al. , dans le cadre d u programme O D P ont permis soumis) . Malgré l'évidence d'une interaction très de montrer les modalités originales de mise en forte entre des fluides et la péridotite , les isotopes place du décollement, alliant des processus de de l'Os n'ont pas été perturbés et retiennent une com paction des matériaux arg ilo-silteux avec signature ancie n n e . Ce constat va à l'encontre des phénomènes de fracturation di latante. d'études de beaucoup d'autres régions q u i Des travaux de modélisation n u m érique de la suggèrent u n tra nsfert i mportant de l ' O s vers l e circulation de fluides le long du décollement prisme mantellique lors de la subduction . entre la zone sismogénique et le front du prisme U n aspect com plémenta i re des transferts lors d'accrétion ont également permis de proposer de la subduction est a bordé dans la thèse débutée un modèle de transfert d e la pression de fluide en 2005 par Anne Sophie Bouvier i ntitulée « Étude le long du décollement en considérant que la des magmas pri m itifs des Petites Antilles par les perméabil ité augmente dans le décollement inclusions vitreuses préservées dans les olivines quand la pression effective diminue. Ce modèle des basaltes » , co-en cadrée par E . Deloule et N . a boutit à la propagation d'une onde solitaire de M etrich , dans le cadre d u chantier « ANTILLES » pression de fl uide le long d u décollement à des de l ' I N S U et financé par I'A N R CATEL portée par vitesses compatibles avec les constantes de C. C hauvel et M . P ichavant. L'étude ch imique et temps du cycle sismique (Bourlange and Henry, isotopique des inclusions vitreuses préservées 2007) . Ce travail va être poursuivi notamment lors 48 des nouvelles ca mpagnes I O D P sur le prisme d'accrétion de N a n kai qui débuteront à l'automne 2007, et q u i ont pour objectif d e forer la zone sismogénique de cette zone de s u bd uction . C I N É T I Q U E ET C I N É M AT I Q U E DE L ' E X H U M A T I O N D E S R OC H E S M ÉTA M O R P H I Q U E S favorable de l'ile de N axos nous a permis d'étudier le comportement des chronomètres U Pb sur zircons et Sm-Nd et R b-Sr sur m inéraux au cours du méta morphisme. La croissance des zircons et la sign ification des âges U-Pb a été tracée de manière originale en mettant en corrélation la com position isotopique de l'oxygène des zircons et celle des g renats (FigGeodyn 1 4 ci-dessous) , et e n étudiant les zonations des zircons en éléments traces (thèse L. M a rtin 2004, Martin et al. , 2006 , M a rtin et al. subm). Cette étude montre q u ' i l est possible 1 ) de discuter les mécan ismes de croissance des zi rcons à l'aide du traçage géoch i m ique 2) d'associer la croissance d u zircon à celle des m inéraux ca rdinaux du méta mo rph isme et aux circu lations de fluides 3) q u e la croissa nce métamorphique Comprendre les processus d'exhumation des roches métamorphiq ues est une question centrale des études géodynamiques des chaînes de montagnes depuis u n e q u inzaine d'années. Nous avons abordé ce problème essentiellement sous l'angle de la ca ractérisation d u trajet Pression-Températu re-tem ps (PTt) des roches métamorph iques dans différents contextes géodynamiques: le contexte alpin (avec deux ci bles: les Al pes et la mer Egée) , dominé par un métamorphisme H P/BT, le Svécofennien de Finlande et le domaine Va risq ue (M assif Centra l , Pyrénées, Cala bre) , dominés p a r d e s contextes M P/MT ou M P/HT. L'étude des roches métamorphiq ues de N axos (mer Egée) fait partie d'un projet com mun entre le G2R et le C R P G . Le contexte géodyna mique I .O 0.9 l)IHo G n.rnel composition A --- -- - - ln gamet {l'" A' ) ----------�--1 o.s • • • • • • • 0.4 0.3 . • . • • • ----- .. 0 -+- Xp�rupc -- x.pess."Ut ine -e- XaJ rnandi ne _._ ,..'(gross u lac : : : : : : ::: ::: 0 x o'"o • • • 25 so 75 : 1 00 : 1 1 : 1 2.5 Pro t ic in j1l1l 1 50 : : 1 75 16 15 14 13 1- ..-.- ..._ 0.2 0. 1 • l? : 1 : ::: 200 225 Il 10 9 Fig. Geodyn /4. Comparaison des compositions isotopiques de l 'oxygène dans les grenats et les zircons métamorphiques de l 'île de Naxos (Martin et al., 2006). du zircon n'est pas nécessairement associée a u pic de températu re enregistré par les minéraux méta morphiq ues, mais q u e lithologi e , ci rculations de fl uide et pression pourraient être les facteurs dominant le contrôle de la croissance des zircons. L'association des données U-Pb , Rb-S r et Sm-N d et des données pétrologiq ues a permi de retracer à divers niveaux structuraux d u dôme les trajets PTt (Duchêne et al. , 2006; thèse L. M a rtin 2004) . L'étude des trajets PTt des roches métamorphiq ues dans le domaine alpin s . l . , (domaine égéen et Alpes Occidentales) a été comparée à celle de l'évolution superficielle (érosion, sédimentation) e n registrée dans les bassins sédimentaires afi n de d iscuter des conditions et des mécan ismes de l'exh umatio n d e s roches métamorphiques. L e résultat essentiel de ces confrontations (Ford et al. , 2006) est q u e l'exh umation profonde n'est p a s contempora i n e de la création de relief e t de la période d'érosion paroxis male. Dans les Alpes, nous mettons de plus en évidence q u e les vitesses d'exhu mation excèdent les vitesses d e la tectonique des plaques estimées par les reconstitutions paléomag nétiq ues, ce indique soit une prédomina nce des forces de vol u mes, soit une expulsion de croûte profonde par constriction sur la bordure transpressive de la chaine. En combinant structurales, études pétrologiques et g éochronologiques, nous avons abordé l'analyse d u com portem e nt mécanique des lithosphères contin e ntales e n com pression en fonction d e leurs caractéristiques thermiques dans des domaines crusta ux HT-MT. L'approche a été appliquée à l'évolution de la croûte Paléoprotérozoïq u e d u Svécofennien de Finlande (Cagnard et al. , 2007) et à celle de la croûte plus Va risque) des dômes g neissiques de 49 Calabre (Micheletti et al. , 2007) et des Pyrénées (Denèle et al. , soumis) . Dans de nombreuses zones de collision i l existe de fortes évidences de loca lisation de la déformation et de couplage e ntre croûte et m anteau lithosphérique (par exemple, exh u mation des domaines éclog itiques, grands décrochements) . Cependant, il existe de vastes domaines, répandus dans les zones orogéniq ues a nciennes, où affleure la croûte moye n n e ou i nférie u re , souvent partiellement fondue. Ces affleurements d e domaines crusta ux HT-MT se caractérisent généralement par l'absence de reliques de roches de haute pression dont l'exh umation semble souvent intervenir précocement dans l'h istoi re collisionnelle. Ces observations suggèrent un découplage au n iveau de la croûte i nférieure . Nous montrons sur l'exem ple du Paléoprotérozoïque de Finlande (i) que le raccourcissement rég ional est accommodé par un épaississement distribué sans évidence de g ra n d chevauchement, (ii) qu'il n' existe pas d'effondrement g ravita i re associé à des cisaillements normaux, et (iii) que l'exhumation est fondamentalement contrôlée par une compétition entre érosion et épaississement crustal . Des comportements similaires sont également mis en évidence dans les Pyrénées. Au contraire , une campagne de datations 4 0Arf39Ar sur les formations métamorphiques du Limousin à l'échelle régionale permet de proposer deux phases d'exhumation , et de les associer chacune à une période d'extension (Le Carlier, C. et al. , in prep) . La première est mise en évidence par des âges argon constants à 335 M a , sur près de 200 km du nord Limousin à la Sioule et la Brevenne. Ces âges sont i nterprétés comme traduisant, 1 5-20 M a après la fin de la tectonique des nappes, la mise en place d'un régime d'extension syn-collisionnelle dans les zones i nternes de la chaîne , alors que la compression était encore active a u nord et au sud de la chaîne. La seconde période d'extension peut être reliée à l'effondrement de la chaîne varisque vers 300 M a . Dans le Limousi n , cette extension se trad uit par l'émergence du complexe leucogranitique d e Saint Sylvestre , par glissement latéral de sa couverture métamorphique. L E S P U B L I CAT I O N S R E LAT I V E S AU T H È M E G É O D Y N A M I Q U E C O U P LAG E S E N T R E P R OC E S S U S S U P E R F I C I E L S E T P R O F O N D S . Les publ ications d u CRPG sont présentées suivant la méthode d'évaluation par qua rtiles utilisée par la section 1 8 du Comité National du C N RS . L e p remier quartile (A 1 ) corres pond a u x revues a y a n t un im pact factor supérieur ou é g a l à 1 ,6 Le deuxième quartile (A2) corres pond aux revues ayant un i m pact factor com pris entre 1 et 1 ,6 Le troisième quartile (A3) correspond aux revues ayant un i m pact factor com pris entre 0,6 et 1 Le quatrième qua rtile (B) corres pond aux revues ayant un impact factor inférieur à 0,6 P U B L I CAT I O N S D E R A N G A 1 Barbey P. Diffu s ion-co ntrolled biotite breakdown reaction textu res at the solidll i q u i d tra n sition i n the conti nental crust. Contrib. Mineral. Petrel. , accepté Reisberg L., Rouxel 0 . , Ludden J . , Sta u d igel J. H . and Zimmermann C. (sous presse) Re-Os res u lts from O D P S ite 8 0 1 : Evide n ce for extensive Re u ptake du ring a lteration of ocean i c crust, Chem. Gee/. Ford M., Le Cartier de Veslud C., B o u rgeois O . (sous presse) . 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F. , Ya kovlev F. , Sébrier M . , Stephenson R., Ershov A., Cha lot-Prat F., Mc Cann T. (2006). The Mesozoic-Cenozoic tectonic evolution of the Greater & Stephenson RA (eds) 2006. European Lithosphere Dynamics. Geological Caucasus. From Gee DG Society, London, Memoirs, 3 2 , 277-289. Smolkin V. F. , Fedotov Z . A . , Orsoev D. A., O h nenstetter D. (2004) O re-bearing layered Monchepluto n, (in Russian). ln: Smolkin VF, Fedotov ZA , Neradovsky YN, Bayanova VV. Borisova VV. Glaznev VN, Dedyukhin AN, Orsoev DA, Ohnenstetter M, Ohnenstetter D & al. (Eds), Layered intrusions of the Monchegorsk ore region: petra/ogy, mineralization, isotopy, deep structure, 1), Russian Academy of Sciences Apatity: Kola Centre, 36-74. B I LA N D U T H È M E : RELIEF , - E ROS I O N - C L I M AT Cherche u rs C N RS : 6 (2 D R , 2CR, 2 1 R) Enseig na nt-cherche u rs : 1 M C E N SG/I N P L Doctorants : 5 Post-doctora nts : 2 (C N RS et U E) Nom bre de publ ications : 48 (45 A 1 , 1 A3 et 2 chapitres d'ouvrages) Nom bre de thèses souten ues : 4 I N T R O D UCT I O N Ce thème d e recherche a fédéré les actions conduites au CRPG autour des processus q u i affectent la surface de notre planète et q u i , tout en modelant son évolution , ont pu contrôler les variations d u climat et des grands cycles géochimiques. La su rface de la Terre est en effet une i nterface l'expression complexe entre superficielle de la géodyna mique interne et les cycles externes de l' hydrosphère , de l'atmosphère et de la biosphère . Cette i nterface , -.-k--� qui est matérialisée par le relief terrestre, a donc la particularité d'être à la fois le témoin privilégié et accessible des processus qui rég issent la dynamique de notre planète, ainsi q u e le terra i n de jeu de tous les acteurs de l'érosion. démarche N otre scientifique pour a border l'étude de ces processus a été basée e n partie sur notre expérience d u développement de trace u rs chimiques et isotopiques ainsi que, plus récem ment, de thermochronomètres et ch ronomètres spécifiques des courtes échelles de temps. Ces développements, couplés aux a pproches m i néralog iques et expéri m e ntales, s'appu ient sur le potentiel analytique d u C R P G , tant d a n s le domaine d e la micro a na lyse des isotopes stables et gaz rares, q u e dans celui des n o uveaux systèmes isotopiques mesurés par M C- I C P M S . D e s nombreuses interactions et rétroactions existants entre l e rel ief, l'érosion et l e cli mat à la surface d e notre pla nète, trois axes de recherche ont été identifiés dans ce bilan et ceci un dans souci de cla rté et de synthèse. Ils sont bien sûr thématiquement et liés extrêmement i nterdépenda nts et ont été souvent abordés conjointement par les différents acteurs d e ce thème d e recherche sur des chantiers phares de la s u rface du globe . Re l i ef B I LA N D E S T RAVA U X É VO L U T I O N D E S R E L I E F S ET DY N A M I Q U E D E L ' É R O S I O N Chercheurs impliqués : Peter Burnard, Jean Carignan, Christian France-Lanord, Raphaël Pik, Nathalie Vigier Étudian ts - Post-doctorants : Pierre-Henri Biard (Co-dir. CEREGE), Valier Ga/y, A lice Williams (post-doc MC-RTN) Collaborations principales : L GCA (Grenoble), IPG (Paris), ENS (Paris) 55 Le modelé particulier d u relief est le résultat d'interactions complexes et variables dans le temps et l'espace , e ntre u n e tendance générale à son élévation d'origine i nterne (e. g . soulèvement orogéniq ue) et u n e tenda nce générale à sa destruction d'origine externe (érosion) . N otre approche pour mettre en évidence les processus, interactions et rétroactions (entre climat, érosion et tectonique) qui contrôlent l'évolution et la genèse des reliefs a été basée sur le développement d'outils de quantification de l'érosion et de l'exh umation et leur appl ication à certains des reliefs les plus spectacu laires de notre planète, principalement e n Asie et en Afriq u e de l' Est. B I LA N D ' É RO S I O N D E S G RA N D S F L E U V E S Les sédiments transportés p a r l e s g rands fleuves, com m e le Gange et le Brahmapoutre en H i malaya, sont soumis à d'i ntenses phénomènes de tri m i n é ralogique et g ranu lométrique qui peuvent biaiser profo ndément les bilans d'érosion éta blis à l'aide d e ce matériel détritique. Afin de décrire et de prendre en compte les hétérogénéités sédimenta ires au sein de ces ü3 Q' + ro z 0. 1 0 - H imalayan R ivers ; • B L + S L + 0.2 Ganga; OBL <> SL ma x 2 s.d. """' bars Al/S i 0.4 rivières, u n e procédure d'échantillonnage des sédiments le long de profils verticaux depuis la su rface jusqu'au lit de la rivière a été m ise en oeuvre . Cou plés à la mesure par ADCP de la répartition de la vitesse du courant dans la rivière, ces écha ntillonnages ont permis d'obtenir une estimation réaliste de la composition moyen n e des sédiments exportés. Celle-ci diffère sensiblement de la composition des matières en suspension de su rface , ce qui démontre l'intérêt de notre approche dans le cad re de la réal isation de bilans de transport. Pour le bassin d u Gang e , cette approche a permis de réal iser un bilan d'érosion et d'altération en comparant la composition chimique des roches érodées avec les fl ux particulaires et dissous véhiculés par le Gange (Galy et al. , soum is) . Le bilan d'altération fait apparaître un net déséquili bre, i ndiquant que l'érosion chimique n'est pas à l'état stationnaire. La comparaison de la com position des sédiments à la sortie de la chaîne et à l'exutoire du basin montre q u e ce déséq uilibre est dû à une érosion accrue des sols de la plaine d u Gange (Fig R E C 1 ci-contre) , certainement engendrée par la déforestation et les pratiques agra i res. FigRECJ : Composition chimique des sédiments de rivière dans le bassin du Gange, à la sortie de la chaîne himalayenne et à l 'exutoire du bassin. Les sédiments de rivière s 'alignent le long de droites de mélange entre les sédiments de fond (BL) et les matières en suspension (SL) de surface. Les sédiments transportés par le Gange sont nettement plus altérés (Na+ K!Si plus faibles) que ceux transportés par les rivières himalayennes. Leur composition se situe nettement en dessous de la composition moyenne des roches érodées (étoile noire), mais également en dessous de la composition calculée en supposant que l 'altération est à l 'état stationnaire (triangle blanc). Q U A N T I F I CAT I O N DU S O U LÈVE M E N T E T DE LA D É N U DAT I O N Associée à l'étude pétrologique et géochimique des sédiments de rivière exportés, nous avon s développé une approche utilisant l'histoire thermochronolog ique d u socle exhumé, soit directement dans les roches affleura ntes des massifs orogéniques, soit dans le matériel détritique des rivières o u des enregistrements sédimentaires. En parallèle de développements tech niques et de standards de la méthode (U Th)/H e (Kra m l et al. , 2006) cette approche nous a permis d ' exa m i ner et d e mieux com prendre l'histoire d e la dénudation liée à la formation du relief orogénique sous l'influe nce des différentes phases tectoniques dans les Pyrénées (Maurel et al. , 2007 ; Denele, i n p rep.) , ou encore dans le systèm e H imalaya-Ti bet. N otamment, dans la chaîne des Long men Shan (Godard et al. , soumis à E P S L) où, grâce à une a pproche systématique 56 le long de profils altitudinaux, nous avons pu mettre en évidence les va riations spatiales de la dén udation et sa focalisation le long de cette marge du plateau Tibétai n q u i domine le bassin du Sichuan et q u i a subi une exhumation de 6-7 km depuis sa formation il y a environ 1 0 Ma. Au sud de la chaîne himalayenne, notre approche s'est focalisée sur l'utilisation de la thermochronologie détritique de façon à préciser la distribution et l'intensité de l'érosion à l'échelle des bassins, et ceci dans les sédiments d u B ra h mapoutre (Pik et al. , in prep.), ainsi que dans les séd iments de la chaîne d'avant pays des S iwaliks par une approche originale de double datation Traces de Fission et U/Pb (Bernet et al. , 2006) . Au-delà de ces informations thermo ch ronologiques couvrant u n e gamme de quelq ues millions à dizaines de millions d'années, une a utre .... ....>.. ... 0.25 -- E E ...., .... 0.20 � 0. 1 5 ai c 0 ëi5 ....0Q). Q) "'0 0 � �f 0. 1 0 + 0.05 •" 0 , , , , , , , tA-(t--f---i 0.05 0. 1 0 0.20 0. 1 5 3He cosmogenic erosion rate, (mm/yr) FigREC2 : Taux d'érosion dérivés de la mesure de 3He cosmogénique dans les olivines des sédiments de rivières du plateau Nord-Ethiopien. Les variations liées aux différentes zones morpho-climatiques et morpho-tectoniques du plateau sont clairement mises en évidence par les mesures cosmogéniques et par un modèle d 'érosion-incision de type shear-stress calibré pour des lithologies volcaniques basiques. Notons que ces vitesses d 'érosion intégrées à l 'échelle de teml( S géologique sont un ordre de grandeur plus bas que la mesure de la quantité de sédiments exportés actuellement par le Nil Bleu, reflétant ainsi 1 'amplification due à la déforestation et à / 'activité agricole anthropique dans ces zones de plateau intertropicales. information i m po rtante pour quantifier l'i ntensité de l'érosion et ses variations sur une période beaucou p plus récente (quelq ues m i l l iers à d izaines de milliers d'années) réside dans la mesure d e l'accu mulation des isotopes cosmogéniq ues soit di recte ment sur des su rfaces géomorphologiques, soit d a n s l e s minéra ux des séd i m e nts de rivières. Nous avons focalisé n otre action sur la mise au point de la mesure de l'hél i u m cosmogénique (3 He) d a n s l e s olivines et les g renats (Gayer et al. , 2004 ; Yokochi et a l . , 2005 ; Biard et al. , 2006b ; D u naï et al. , 2007 ; Biard and P i k , soumis à Chem. Geel . ) . U n e telle approche a nota m m e nt été menée pour étudier la préservation d u plateau Ethiopien 0.25 q u i représente les restes de la grande province volca n i q u e d e type «Trapps», mise e n place e n Afriq u e de l' Est, il y a 30 M a . Cette quantification des vitesses d'érosion dans les différentes zones morpho-climatiques du platea u (Fig R EC2, P i k et al. , in prep.) nous a permis (1 ) de mettre en évidence les contrôles de l'intensité de l'érosion principalement représentés par le relief, ainsi que (2) d e calibre r u n modèle d'érosion pour les lithologies volcaniques basiq ues (modélisation réalisée en colla boration avec Jérôme Lavé , LGCA) . P A L É O-TO P O G R A P H 1 ES ET PA L É O-AL T I T U D E S E n géomorphologie quantitative , il est très difficile de reconstru ire les palée-topographies et nota mment les palée-altitudes dont les variations peuvent avo i r une g rande i m portance nota mment dans le cas de la création de barrières atmosphériques pouvant potentiellement contrôler le climat à l'échelle locale o u régionale. Ces problèmes pou r reconstituer la palée-topog raphie sont principalement dus à un manque d 'outils de qua ntification directs qui puissent être transposés dans le passé sans que la précision n'en soit trop affectée. Nous avons montré (Biard et al. , 2006a) que les isotopes cosmogéniques de la famille des gaz rares (3He et 2 1 N e) con stitue n t u n outil de choix en pa lée-géomorphologie car ils sont stables et ne décroissent donc pas u n e fois produit à la surfa ce des objets géomo rpholog iques . N ous avons dans un premier temps util isé ces expositions «fossiles» au rayonnement cosmique pour mettre a u poi nt, en collaboration avec le LGCA (Grenoble) et le CEREGE (Aix-en- P rovence) , u n pa lée-altimètre basé sur la dépenda nce du taux de prod uction des isotopes cosmogéniq ues à l'altitude. Ce palée altimètre a été testé avec succès sur u n o bjet Apatlte He-age, (Ma) Zone of maxim u m Upl ift ssw Hamer Range Strain migration "' 25 km ro 2200 m -,..- - '• , ,. . .. - · - · · 1- - · · · · - .\·, "'• • _.. · i.o:é. � B - 1 :[ 500 .,; u -ê � 1000 iii E E 3: 1500 0 a; .0 � 2000 ., 0 d' 2500 ..-'C-·-------------------He-PRZ oo 1 -; ,, \_ onsetof ,/..-. <Sf. ,(j.,' rfO J'r< ..... • $ -"'()<······ � _ _ _ _____ _ _ ao -c � denudation 20 Ma • •· i � ! � > L.-__,lc_______I_____.J'---.J FigREC3 : Mise en évidence du soulèvement et de la dénudation le long du Mont Hamer (SW Ethiopia) à l 'aide de la thermochronologie ( U- Th)!He sur apatites. 57 simple com m e le strato-volcan Etna (Biard e t al. , 2005) et est actuellement en cours d'appl ication pour reconstru i re l'h istoire d u soulèvement des hauts plateaux com m e les Andes ou le Tibet. d'une L' histoire palée-topographique région peut a ussi être étudiée grâce à la thermochronologie (U-Th)/H e mesurée dans les a patites, étant donné que ces minéraux e n registrent chronolog ique l'i nformation lors du passage à travers un isotherme très superficiel (-70 •c). En utilisant cette propriété, nous avons conduit u n e étude détaillée de thermochronologie (U-Th)/He le long d'un des plus beaux esca rpements de faille du R ift Est Africai n , dans le sud de I' Ethiopie (Pik et al. , sous presse à Geology) . Cette quantification précise du refroidissement lié au soulèvement de cette épaule de rift (FigR EC3, page précedénte) nous a permis de préciser l'histoire du fonctionnement de ce rift, et la façon dont son soulèvement a pu affecter et modifier la topographie, en relations avec l'activité des panaches mantelliques le long du système de rift (Pik et al. , 2006) et l'arid ification de l'Afrique de l' Est. É R O S I O N E T CYC L E D U CA R B O N E Chercheurs impliqués : Jean Carignan, Christian France-Lanord, Laurie Reisberg, Nathalie Vigier Étudian ts - Post-doctorants : Agnès Brenot, Valier Ga/y, Maxence Paul, Emile Bolou Bi Collaborations principales : HYDRA SA, LIMOS, IFREMER, BRGM, Université de Grenoble, LDEO, LMTG, Univ. /ce/and. Les flux d'érosion physique et chimique jouent un rôle majeur dans le cycle de l'eau et du carbone, et sur l'évolution d u climat. Les processus les plus importants en terme de consommation de C0 2 sont l'altération des silicates, ainsi que l'enfouissement de la matière organique. Nous avons exploré ces deux aspects, en nous basant s u r des outils isotopiques spécifiques ou nouvellement développés, dans le but d'aboutir à une qua ntification pertinente des flux associés ainsi que de leurs facteurs de contrôle. T RAÇAG E D E L' É R OS I O N A V E C L E S I S OT O P E S R A D I OG É N I Q U E S Les isotopes radiogéniques tels q ue les isotopes d e l'os m i u m , et d u strontium, mesurés dans les rivières, permettent de déterminer plus précisément les sources l ithologiques, et les phases minérales a ltérées à l'échelle d'un bassin versant. Réce mment, il a été suggéré que la signature isotopique de l' hafn i u m dans l'océan pou rra it refléter l'intensité de l'érosion à grande échelle ('effet zircon'), mais aucune mesure di recte dans les eaux de rivières n'avait encore 14 r------, A Ghaghara 12 tl) 1 0 0 00 00 8 0 6 ::... tl) ... 00 � • Ghandak � Kosi o Ganges • Himalayan Catchments black shales 4 2 fppt-1 1 . 1 /0s non-rad1ogenlc FigREC4 : 1870s/1880s des sédiments transportés par le Ganges et ses affluents, en fonction de l 'inverse de la concentration en Os non radiogénique. Par rapport à la croû.te continentale (CC), les sédiments sont radiogéniques et pauvres en Os. 58 pu être effectuée. Au-delà du traçage de source , ces outils, et en particulier les séries de l'uranium, permettent aussi de poser des contra i ntes de temps sur l'altération , et d'estimer le rôle des perturbations climatiques récentes, comme les glaciations, sur les processus d'érosion chimique et physique des sols. L'e n registrement marin des isotopes de l'osm i u m pourrait documenter les variations des taux d'érosion dans le passé. Néanmoins, l'i nterprétation de cet e n registrement nécessite une meilleure connaissance des sources lithologiques de l'Os à l'océa n . Pour cette raiso n , nous avons entrepris, dans le cad re de la thèse de M axence Paul, d'étudier les sédiments et les eaux issus de l'érosion himalaye n n e . Des études antérieures ont montré que les produ its de l'érosion himalayenne sera ient parmi les plus radiogéniques du monde, un fa it qui a été attribué à la présence de sch istes. noirs , riches en Os radiogénique (1 870s) . N o u s avons démontré q u e l a fa ible teneur e n O s non-rad iogén ique des roches himalayennes serait u n facteur déterm i nant dans la signature isotopique des séd iments (FigREC4 ci-contre) . Les rapports 1 870s/1880s très élevés des sédiments et des eaux proven a nt de l'érosion himalayenne sont e n fait dus, e n g rande partie, aux fa ibles teneurs en 1 880s des roches mères, plutôt qu'à un e n richissement excessif en 1 870s. La teneur moyen ne en 1 870s des roches himalayennes n'est donc guère plus i m portante que celle de la croûte continentale typique. Cela implique, qu'à l'inverse du stront i u m , la chaîne h i malayenne n'est pas une source exceptionnelle d'Os radiogénique . L'érosion h i malayenne pourrait cepe ndant avoir une i nfluence forte sur l'océan dans le cas d'une érosion ch i m ique très poussée. Un autre aspect peu compris de l'Os marin est son temps de résidence dans l' océan . Les estimations publiées donnent des résultats peu concordants, qui suggèrent u n flux non considéré d'Os à l'océan . Ce flux pourrait provenir des eaux souterraines. Pour tester cette hypothèse, M . Paul mesure actuellement la com position en Os des eaux souterraines d u Bassin d u Bengale (collaboration avec L. Charlet de l ' U n iversité de Grenoble et Y. Zheng de LDEO). Ces travaux ont nécessité le développement d ' u n nouvea u protocole chimique, plus adapté a ux conditions réductrices des eaux souterraines. Les premiers résu ltats , ont été présentés à la Goldsch midt 2007 (Colog ne) , démontrent que le fl ux souterra i n d'Os d a n s cette rég ion e s t potentiellement très important. Cependant, une partie de cet Os peut se trouver i m mobilisé dans les sédiments de la zone de transition eau douce - eau salée. Pour résoudre cette q uestion , nous allons prochainement analyser des séd i m e nts d u Bassin du Bengale, susceptibles d'être des ' pièges' à osmium . Dans un autre domaine, l'étude de petits bassins versants, com m e celui d e la M oselle, a permis de montrer le fort potentiel des signatu res isotopiques en hafn i u m des eaux de rivières, qui ont pu être mesurées pour l a première fois, dans le cadre d'une collaboration avec G. Bayon (IFREM ER). Les eaux d e rivières sont nettement plus radiogéniques q u e les roches et sols, et leur signature peut être reliée à l'i ntensité de l'altération (Bayon et al. , 2006; voir ZAM dans le thèm e «activités anthropiques») . S i ces résultats sont général isables, les variation s palée-océa niques pourraient directement refléter l ' i ntensité de l'altération des silicates à grande échelle. D'autre part, u n e étude détaillée des bassins monolitholog iques islandais a perm is de contraindre les temps et ta ux caractéristiques de l'érosion en Islande, avec les séries de l ' u ra n i u m mesu rés d a n s l e s rivières , e t d e mettre en évidence le rôle i n h ibiteu r de la dernière g laciation sur les taux d' érosion chi mique (Vigier et al. , 2006) . L E S N O U V EA U X T R AC E U R S D E L ' É R OS I O N : L E S I S OTO P E S D U L I ET D U M G . T t•c) Nous avons exploré les fractionnements des isotopes d u lithium et d u magnésium dans le but d'apporter des informations complémentaires sur les processus d'altération des sil icates . Nous avons dans un premier temps développé les mesures isotopiques de ces deux traceurs pour tous types d'échantillons naturels et de matériaux de référence (Carignan et al. , 2004; 2007; Bol ou Bi et al. , soumis à G G R) . Puis, nous avons effectué des recherches dans deux directions principales: (1) u n e approche expérimentale pou r cali brer et quantifier les fractionnements isotopiques et (2) une a pproche i n-situ, de bassins versa nts fortement étudiés. Dans le cadre de l'approche expérimentale, deux voies ont été explorées : des synthèses d'argiles en milieu contrôlé, et des altérations et recyclages par des plantes. Des smectites trioctahédriques (hectorites) ont été synthétisées à des températures comprises e ntre 2s·c et 25o•c, en présence d e solutions enrich ies en lith i u m . Les fractionnements isotopiques correspondants à l'inco rporation d u lith i u m 1 .005 .§ 1 .000 ., 0.995 �� � � (j 250 1 50 60 ,....---'--'-----"'---., f---+r-+-+--?-'�-f__.:?-�'i'----l • k ! � "-: •.,q...,. 1 • • 0.990 �0� L1 i--ri--+-u • ..0.3/T + 0.9907 0.985 '------'---'---� 4.0 1.5 2.0 3. 5 2.5 3.0 0.1 ,....----, Ê c. ..eE 0.01 • c. .e � 0.001 ! 1 • • <>&o .., SW • :::i 0.0001 L___J'----'---'--_j 0 50 1 00 1 50 200 250 300 Temperatu re t•c) FigREC5 : (a) Facteurs de fractionnements isotopiques (ameclite-•olurio) du lithium lors de la formation de smectite à diverses températures (points noirs). Les fractionnements isotopiques lors de la désorption du lithium sont aussi montrés (points blancs). (b) Evolution du rapport Li/Mg dans les smectites en fonction de la température. Pour comparaison, l 'expérience avec une solution de lithium à matrice d 'eau de mer est indiquée (losange blanc). La composition de la solution n 'a pas d'effet sur le fractionnement isotopique, mais sur la quantité de lithium incorporée dans les sites octahédrique. Les coefficients de partage Li /Li u o correspondants sont faibles ars u ,01 u n (<0. 14), et ne permettent pas d'expliquer les teneurs élevées des argiles océaniques. 59 dans les sites octa hédriques de la smectite, en su bstitution d u magnés i u m , ont été déterminés (�Li cl ay-so lu tion ) (Vigier et al. , en révision à GCA) . Les fractionnements corrèlent inversement avec la température , com me le prédit la théorie, et des lois empiriques utilisables dans des modèles d'altération sont p ro posées (FigREC5, page précedente) . Un modèle simple d'altération continentale a été développé, qui montre le rôle prépondérant des phases secondaires dans la signature isotopique des eaux de rivières et de leurs séd i m e nts. Nous explorons a u ssi le rôle de la végétation sur l'altération et la com position isotopique des produ its d'altération. Des croissances de trèfle et de ray-g rass ont été effectuées en présence de solutions (hydroponique), de micas, et de mag nésie (Thèse d ' E mile Bolou Bi). Les fractionnements isotopiques du magnésium lors de son prélèvement par les racines, et lors de sa translocation vers les parties aériennes, ont été déterm inés. Les plantes sont isotopiquement d ifférentes de leur source de magnésium, ce qui indique le fort potentiel de ce traceur dans ce domaine (Bolou Bi et al. , in prep) . Des bassins versants à lithologie simple, ou fortement étudiés , ont été util isés comme atelier dans le but de mieux comprendre les relations entre l'altération des silicates et les signatures isotopiques en lith ium et magnésium des eaux de rivières. Le bassin de la Moselle a été étudié dans le cadre de la ZAM , et de la FR-EST (voi r thème Activités anthropiques) (Brenot et al. , soumis à G CA) . Dans le cadre d'une collaboration avec le B R G M , le grand bassin à lithologie mixte de la M ackenzie (Canada) nous a permis de montrer sans ambig uïté le rôle majeur des lithologies silicatées sur la signature isotopique en lithium des eaux des grands fleuves. Enfi n , les bassins islandais ont été choisis pour leur monolithologie basaltique, et parce que l'ensemble des taux d'érosion ch imique et physique a été déterminé, ainsi que le temps de résidence des sols (Vigier et al. , 2006) . Une corrélation négative entre le ô7Li des eaux de rivières et les taux d'érosion chimique des basaltes est m ise en évidence. Un modèle simple d'altération prenant en com pte la formation des phases secondaires permet d'expliquer l'ensemble des don nées. Un article est actuellement en cours de rédaction (Vigier et al. , sous presse à EPSL) . E X P O R TAT I O N E T E N FO U I S S E M E N T D E C A R B O N E O R G A N I Q U E L O R S D E L' É R O S I O N C O N T I N E N TA L E 0.9 0.8 <> 0.7 ... 0 3660 0.6 mousson 2002 mousson 2004 mousson 2005 âge 14C du Carg ... <> 3030<» ... ... � 0.5 3660� 0 ... 0 2730 0 () 0 1- 0.4 ... 0.3 A 2000 0 0 2460 0 0 2830 0.2 "' 0.1 0 ... 0 461 0o 10060'h l34 1 0 0.1 0.2 Al/Si 0.3 0.4 0.5 FigREC6 : Teneur en carbone organique (TOC) des sédiments du Gange au Bangladesh en fonction de leur composition chimique (Al/Si). Le rapport Al/Si caractérise l 'hétérogénéité sédimentaire: il augmente avec la proportion de phylosilicates et de particules fines. La tendance linéaire observée entre le TOC et le rapport Al/Si permet de définir la charge en carbone organique de ces sédiments. Elle montre que les particules organiques et les particules minérales répondent de façon similaire aux processus de tri pendant le transport fluvial. La composition de la matière organique est également affectée comme le montre l 'évolution de l 'âge apparent de la matière organique avec le rapport Al/Si. Les sédiments de fond, grossiers et riches en quartz, sont pauvres en carbone organique et dominés par du carbone fossile libéré lors de l 'érosion des roches himalayennes. Les matières en suspension de surface, fines et riches en phylosilicates, sont enrichies en carbone organique et dominées par de la matière organique récente composée de débris végétaux et de matière organique des sols. 60 Les orogènes actifs sont ca ractérisés par une surrection rapide ainsi qu' une érosion physique intense. D'autre part, à travers le cycle du carbone, ils jouent un rôle prépondérant dans la régulation du climat. L'étude de l'érosion de la chaîne himalayenne, qui représente le relief majeur ayant affecté la surface de notre planète depuis plusieurs centa ines de M a , apporte de nouvelles i nformations sur les processus qui partici pent à cette régulation. En Himalaya , l'enfouissement de carbone organique assure la majeure partie de la séquestration de C0 2 (Aucour et al. , 2006 ; Galy et al. soumis à Nature) . L'exportation de carbone organique par les rivières d u système Gange B rahmapoutre est gouvernée par les processus de transport. La charge en carbone organique des sédiments de rivière est contrôlée par ( 1 ) la ségrégation des particules organiq ues dans la tranche d'eau et (2) l'association préférentielle de la matière organique avec les phylosilicates (Galy et a l . , soumis à GCA) . L'âge apparent du carbone organique, déterminé par analyse d u 1 4 C , varie en fonction des propriétés sédimentaires et de la teneur en carbone organique (FigR EC6 ci-contre) . La proportion de carbone fossile varie entre 10 et 20 % dans les matières en suspension et entre 50 et 1 00 % dans les sédiments de fond (Galy et al. , soumis à Nature) . La comparaison des roches himalayennes, des sédiments de rivières et des séd iments marins déposés dans le cône du Bengale, a permis de réaliser un bilan complet d'érosion, de tra nsport et d'enfouissement d u ca rbone organique au cours de l'érosion de l ' H imalaya (Galy et al. , soumis à Nature) . La matière organique enfouie dans les sédiments du cône du Bengale est très majoritairement dominée par la matière organique délivrée par le système fl uvial Ga nge-Brahmapoutre. E n o utre, la charge en carbone en organique des sédiments marins est identique à celle des sédiments de rivière . Le carbone organique dél ivré par le système Gange- Brahmapoutre est donc essentiellement préservé et enfoui dans les sédiments océaniques . Cela contraste fortement avec la m ajorité des systèmes deltaïq ues o ù , e n moyenne, 70 % de la matière organique est oxydée et retourne dans l'atmosphère sous forme de C0 2 • A l u i seul, le système hi malayen est responsable d'environ 1 5 % du fl ux g lobal d'enfouissement d e carbone organique récent. L'exceptionnelle efficacité d'enfouissement de la matière o rganique dans le système himalayen est principalement entreten u e p a r l'érosion physique très intense d e la chaîne himalayenne. L'exemple de l ' H i m a laya montre donc que l'érosion rapide des o rogènes actifs favorise la séquestration de co2 atmosphérique par enfouissement de carbone organique et exerce une rétroaction n égative sur climat. L' H I M A LAYA S O U R C E DE C 02 POU R L'AT M OS P H È R E ? Les bassins orogéniq ues sont caractérisés par une érosion physique accélérée qui tend à appauvrir l'atmosphère en co2 par altération des silicates (Singh et al. , 2005 , 2006) et par enfouissement de matière organique. Parallèlement aux recherches q u e nous menons sur ces processus, nous nous sommes intéressés aux fl ux de co2 associés à la formation d'une chaîne de montagne. L'épaississement crustal induit en effet le méta morphisme de formations superficielles q u i , lorsqu'elles sont carbonatées, peut libérer des quantités considérables de C0 2 • Les sources thermales présentes dans les principales vallées himalaye n n es sont con n ues pour êtres très carbonatées en ra ison de ce dégazage profond. Nous avons pu q u a ntifier leurs flux (Eva ns et al. , 2004) et démontrer q u e leurs compositions isotopiques de carbon e impliquent des taux de dégazage considérables (Evans et al. sou mis à Nature) . Ces flux de dégazage ont plus récemment été observés et quantifiés sur u n champ thermal (Perrier e t al. , sou m i s à E P S L) . A u total nous estimons q u e l'apport d e C 0 2 métamorphique peut contrebalancer les effets de l'altération des silicates. T R AC E U R S PA L É O - E N V I R O N N E M E N TA U X Chercheurs impliqués : Marc Chaussidon, Christian France-Lanord, Raphaël Pik, Fabien Pah/ol, Laurie Reiserg, Claire Roi/ion-Bard, Nathalie Vigier Étudiants - Post-doctorants : Pierre-Henri Biard, Valier Ga/y, Céline Pisapia Collaborations principales : Université de Jérusalem, Israel, ENS Paris, LSCE Gif sur- Yvette. T R AÇAG E P A L É O- E N V I R O N N E M E N TA L E N M I L I E U M A R I N L'étude pour u n e meilleure compréhension marqueurs des enregistrements des carbo nates les dans environnementa ux biogéniques (nota mment coraux et fora m i n ifères) s'est poursu ivie grâce à l'analyse in situ par microsonde ionique. Les systèmes isotopiques étudiés ont ainsi été l'oxygène, le bore et le l ith i u m dans des écha ntillons naturels et d'autres poussés sous conditions contrôlées en laboratoire (J uillet-Leclerc et al. , sous presse ; Cuit et al. , sous presse ; Watanabe et al. , 2006 ; Blamart et al. , 2005) . Les mesures des isotopes du lithium, de l'oxygène et du ca rbon e dans les carbonates ont nécessité des développements analytiques et ont fa it l'objet de papiers tech n iques (Vigier et al., 2007 ; Rollion-Ba rd et al. , 2007) . Les foraminifè res ou les coraux sont largement utilisés comme m a rqueurs des paléocli mats. Cependant, on ne con naît pas encore très bien leur mode de biomi néra l isati o n . Tous les processus de biominéralisation vont affecter à un degré plus o u moins i m portant les mesures des compositions isotopiques et modifier leur valeur par rapport à celle q u ' o n obtiendrait si ces animaux préci pitaient leur squelette ca rbonaté directement à partir d e l'eau de mer. Nous avons ainsi montré que les mesures des isotopes du lithium peuvent être fortement affectées par l'incorporation d e g rains a l u m i nosi licatés dans les murs des foram i n ifères, ces g ra i n s étant très 61 primaire et de calcite secondaire (Rollion-Bard et al. , 2007) Ainsi, l'étude de la biominéralisation par l'i ntermédiaire de diverses compositions isotopiques va nous permettre une amélioration de l' utilisation des ca rbonates biogéniques en ta nt q u e marqueurs paléoenvironnemetaux. La détermi nation des conditions pa léo environnementales s'est également effectuée sur des environnements plus anciens comme le Crétacé supérieur par l'analyse d u ô11 8 dans des riches e n lith i u m e t de com position isotopique très distincte d e la calcite d u foramin ifère (Vigier et al. , 2007) . L'incorporation de ces grains peut se faire lors d e la vacuolisation de l'eau de mer qui précède la préci p itation d u carbonate par le foramin ifère. Les mesures de ô44Ca (FigR EC7 ci-dessous) montrent également une très grande variabilité. Cel le-ci est sans doute la combina ison de plusieurs phénomènes comme les variations des taux de précipitations, la présence de ca lcite � 2.5 ..,-----, V) 1 . 1 7±0.44%o � î -�------------------------ f ------- li -------------------------� � 0.0 --------- ---!------ ---- T � -- ------- ! - - - - - - -·- - - - - - - - 1 f 0.95±0.50%o +--�-�-�-�--�-�-.--�--1 Analysis # FigREC7 : Variabilité intratest de o44Ca dans des foraminifères d 'âge 2 , 8 Ma. Les lignes pleines indiquent la moyenne obtenue pour chaque joraminifère et les lignes en pointillés indiquent les valeurs à plus ou moins la. Malgré une variabilité intratest significative, les moyennes des deux foraminifères sont identiques ( Rollion-Bard et al. 2007). cherts (Kolodny and Chaussidon, 2004; Kolodny et al. , 2005) . Ceux-ci ont montré une très grande variation de leur composition isotopique de bore avec des va leurs parmi les plus négatives pu bliées pour des cherts. Cette grande variation est sans doute le résultat d u mélange entre un pôle météoritique (pauvre en 8 et ô11 8 petit) et un pôle eau de mer (riche en 8 et ô11 8 élevé) . T R AÇAG E P A L É O- E N V I R O N N E M E N TA L E N M I L I E U C O N T I N E N T A L Les variations de l ' i ntensité de la mousson au cou rs du dernier cycle glaciaire-interglaciaire sont bien documentées par des enregistrements océaniques. En revanch e , les archives continentales de portée régionale sont rares . Les séd iments déposés dans le cône du Bengale sont les prod u its de l'érosion hi malayen ne et constituent donc u n e n registre m ent des conditions sur le continent à l'échelle d u bassin . L'étude de la matière o rganique contenue dans les sédiments déposés depuis le dernier maximum glaciaire montre u n e évolution i mporta nte de la végétation présente dans le bass i n himalayen (Galy et al. , soumis à QSR). La composition isotopique du ca rbon e organique total et de biomarqueurs spécifiques des végéta ux supérieurs diminue de 3 à 4 %o entre le dern ier maxi mum glaciaire et l'Holocène (Fig R E C 8 , page s u iva nte) indiquant une forte d i m i n ution d e la proportion de plantes en C4. Cette évolution de la végétation suggère u n e nette d i m i n ution de l'aridité et est donc en accord avec u n e augmentatio n de l'intensité de la mousson . 62 Afin de contraindre de manière plus directe les changements climatiques accompagnant les mod ifications de végétations constatées au cou rs des temps et de reconstru ire des conditions de paléoprécipitations, une a utre approche a également été mise en œuvre . Les précipitations étant la seule source d' hydrogène pour les plantes conti nentales, le ra pport 0/H des composés orga niques q u'elles produ isent est conditionné par les conditions de température et d'aridité. Dans ce contexte , les analyses isotopiq ues moléculaires du ra pport 0/H que nous réal isons permettent de reconstrui re des conditions de paléoprécipitations et de paléohumidité g râce à la matière organique fossile préservée dans les sédiments. Après avoir calibré les conditions de tra nsfert et de préservation du signal isotopique de l' hydrogène de la matière organique soluble des sédiments, nous avons vérifié la stabilité d u signal isotopique au cours d u temps sous des conditions de diagenèse légère. Nous avons ainsi pu suivre l'évolution de l'aridité depuis le dernier maximum glaciaire et mettre en évidence u n enrichissement + C3 � + + C4 C3 + C4 a �����--�.-��==�==��==�--�--�==�==��� 0 · >--f--< Max. 2 s.d. uncertainty � Max. 2 s.d. uncertainty > � � � � ;! . ( :6 � 8 10 � l ·-·�-� 12 14 16 �· . . 2 \------------- ._____ =-- / -· . · � 6 i 8 ��:-;_-_-_-_-_-_-_- - - - - - _ _ _ • 4 / 10 ...... .--'il-• ·- -· a.: ai ro ::. Q) Cl <( 0 ... � 12 ·====--· 14 ��-- --------------- 1 �� 7--� 6 8----� -2� 9�--� � -2 9 ---L----� -2� 0 -----� 2� 27 2 -----� 9--� 0.7 8 7 . 7�0 �.� . 1��----� 0� �� 1� 1 �1� 1 -----� TOC (%) FigREC8 : Teneur et composition isotopique de la matière organique enfouie dans les sédiments du cône du Bengale depuis le dernier maximum glaciaire. La composition isotopique de la matière organique totale ( o13Cbutk) diminue de 3 à 4 %o entre le dernier maximum glaciaire ( 16 ka B.P.) et l 'optimum climatique de l 'Holocène. La composition isotopique de biomarqueurs des végétaux supérieurs (n-a/canes en 2 7, 29, 31 et 33 carbones) présente une évolution comparable. Cette évolution de composition isotopique du carbone indique une diminution marquée de la proportion de plantes en C4 dans le bassin himalayen. de 40 %a en ôD du signal à la fin de la période de glaciation , correspondant à une augmentation de l'hu midité sur le bassin d u Gange (Palhol et al. , in prep.). Les enregistrements sédimenta i res nous permetta nt de remonter aux conditions palée environnementales en milieu continental sont rares. Les changements climatiques ayant affectés l'intérieur des conti nents sont donc moins bien con n u s et documentés que pour les océans. Dans ce contexte, la dynamique des g laciers est un objet de choix pou r retracer les variations des précipitations et des températures q u i ont pu contrôler les phases d e déglaciation. De façon à pouvoir exploiter au mieux cette informatio n , nous avons mis a u point et utilisé les datations par 3He cosmogé nique des objets glaciaires (moraines et polis) qui permettent d'établir u n e ch ronologie Figure REC9 : Chronologie des moraines du sommet du Mauna Kea (Hawaii) déterminée par memre de l 'hélium cosmogénique (lHe) (Biard et al. , 2007). ha ute prec1s1on . Une telle ch ronolog ie, nous a permis de mettre en évidence a u Népal C entral (Himalaya , Gayer et al. , 2006) le rôle i m portant des précipitatio n s com m e mod ulateur de la déglaciation vers 7-9 ka. D e même, g râce à u ne étude sur les produ its glacia i res d u sommet du volcan Mauna Kea ( H awaii) nous avons daté le dernier maxi m u m g laciaire entre 1 6 et 1 9 ka (FigREC9 ci-dessous) dans le Pacifi q u e Central et montré, en couplant ces données avec u n modèle, q u e cette dynamique de déglaciation tardive était com patible avec les données palée environnementales du G roenland suggéra nt a i nsi un modèle d'atmosphère con necté entre le Pacifique et l'Atlantique-Nord , autorisa nt les échanges de masse d'air, d ' h u m idité et de température à g rande échelle dans l'hémisphère Nord (Biard et al. , sous presse) . 4200 :ê: "' -c B .., ;;;: a • 14( age of Lake Waiau Peng and King, 1992 Rec�ssional moraines <) M2a + M2b + M2c 3800 ·• Terminal moraine MO - Glacier front position 3400 3000 c____;:.....::._�-�--�-�-� 12 14 16 20 18 Age (ka 8P) 22 24 63 E T U D E DU R Ô L E DE LA V I E S U R L E S P R OC E S S U S D ' A LT É R AT I O N Afi n de préciser a u mieux les biosignatures isotopiques possibles dans des minéraux, des études expérimentales d'oxydation de minéraux en présence de bactéries ont été menées. Le choix des m i néraux s'est porté sur la pyrite q u i est un m inéra l com m u n et qui est impliqué dans d e nombreux processus géochimiques et biologiques. Les mesures par m icrosonde ionique des isotopes du soufre et de l'oxygène ont montré l'existence d'au moins 2 chemins pour la bio oxydation. Mais la g rande hétérogénéité des ô34 S et ô180 à la surface du m inéral montrent qu'ils ne peuvent pas, à eux seuls, être une biosignature un ivoq ue (Pisapia et al. , 2007) . LES S O U RC E S D E F I N A N C E M E N T - Finance m ent par la région d u projet «Développement et uti lisation de nouveaux traceu rs isotopiques pour reconstituer les climats et environnements du passé» (C. Rollion-Bard , N. Vigier et F. Pahlol). - Financement F R E . S . T. : les méca nismes biologiques indu isent-ils un fractionnement des isotopes du magnés i u m dans l'envi ronnement ? (porteur A. Poszwa) - Financement du progra m m e national «Reliefs de la Terre» pour 2004-2006 : Q ua ntification d u Soulèvement et de l'Erosion des Hauts Plateaux Ethiopiens (porteur R . Pik) Lois d'érosion des g rands fleuves (porteu r J . Gaillardet) M ise au point de paléoa ltimètres basés sur les isotopes cosmogéniques et étude de la dépenda nce à l'altitude des d ifférents isotopes cosmogéniques produ its i n-situ (porte u r J . Lavé) Flux tectonique et relief de l'H imalaya : une approche par thermo-chronologie détritique et géomorphologie (porteur J . L. Mugnier) Etude des processus d'altération des roches continentales par les isotopes stables légers (porteur N . Vigier) . L E S P U B L I CAT I O N S R E LAT I V E S A U T H È M E R E L I E F - E R O S I O N - C L I M AT Les publ ications d u CRPG sont présentées su iva nt la méthode d 'évaluation par quartiles utilisée par la section 18 du Com ité National du C N RS. Le p re m i e r qua rtile (A 1 ) corres pond aux revues ayant u n impact factor supérieur ou égal à 1 ,6 Le deuxième quartile (A2) correspond aux revues ayant un impact factor com pris e ntre 1 et 1 ,6 Le troisième quartile (A3) correspond aux revues aya nt un im pact factor compris e ntre 0,6 et 1 Le quatrième quartile (B) corres pond aux revues ayant un impact factor inférieur à 0,6 P U B L I CAT I O N S D E R A N G A 1 Biard P.-H., B o u rlès D . , P l k R . , Lavé J. (so us presse) l n situ cosmogenic 10Be i n olivines and pyroxenes, Quaternary Geochronology. Calmels D . , G a il l a rde! J . , B re nat A., and France-La nord C. Ca rbonate weath e r in g: a possible source of atmos phe ric C02• Geology. accepté. Cuif J . P. , D a u p h i n Y., Meibom A., Reillon Bard C, Salomé M . , S u s i n i J , Wi l l i a m s C. T. (sous presse) F i n e scale growth smectite formation a n d implications for the Li cycle. Geochim. Cosmochim. 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Dans le premier volet, nous avons travaillé à la fois sur les métaux dans l'environnement, sur la ressou rce en eau a i nsi que sur le confinement des déchets u ltimes, que sont les résidus d'incinération et de com bustion nucléaire. U n d e nos p rogra m m es concernait l'analyse de très faibles variations isotopiques de l'hélium atmosphérique et le traçage d u cycle cou rt du carbone. Seuls les aspects techniques nécessa ires à la con d u ite de ce projet ont été réalisés. Nos études sur les g e mmes se sont consacrées à la ca ractérisation des pierres précieuses et semi-précieuses (cori ndons et émeraudes) en vue d'appl ications h istoriq ues et d'actions d'expertise g e m mologique. Nous avons aussi travaillé à la com p réhension des processus de formation des d ifférents gisements d e pierres gemmes. B I LA N D E S T RAVA U X R E S S O U R C E S E T D I S P E R S I O N /S TAB I L I S AT I O N D E S P O L L U A N T S Ch ercheurs: Peter Burnard, Jean Carignan, Etienne De/oule, Christian Fran ce-Lanord, Guy Libourel, Bernard Marty, A lain Ploquin, Nathalie Vigier. Etudiants: San drine Baron, Emile Bo/ou-Bi Bolou, Agnès Bren ot, Ma thieu Bureau, Christoph e Claquet, Nicolas Estrade, Sophie Giann esini, A urélie Verney-Carron. Post-doctorant: H. Wen Collaborations principales: société HA GANIS (Metz), T. Sterckeman (ENSAIA), F. Jorand (LCPME), J. Sonke (LMTG, Toulouse), O. Donard (L CA BIE, Pau), J. Sterpenich (G2R, Nan cy), S. Gin e t P. Jo/livet (CEA, Marcoule), J. Lancelo t (CEREGE Nimes), Fredéric Vi/lieras (LEM), S. Buschaert (A NDRA), E. Dambrin e (INRA) , Marc B en oit (INRA), L. François (FNRS-Liège), G. Bayon (IFREMER-Brest), R. Mi/lot (BRGM-Or/éans) . 67 M ÉTA U X -AT M OS P H È R E L' o bjectif général était d e déterminer l'impact enviro n n e m ental de la pollution par les métaux du aux activités anthropiques, et ce, à différentes échelles. Les travaux ont été (sont) effectués essentiellement dans le cadre de 3 thèses: 1 - h istorique et dispersion d'une pollution médiévale sur le plateau du Mont Lozère (Sandrine Baron , 2002-2005) . Nous avons: i- tracé les g isements sources approvisionnant les fonderies médiéva les, ii- par l'étude d'une tourbière , d écouvert u n e activité métallurgique i mportante d'âge gallo-romain dans le sud de la France, iii- documenté u n mode de dispersion essentiellement «physique» de la pollution médiévale dans les sols. Seul le Zn semble être . • . . R ésidu évaporé : 0 � ....._ 0.8 0.6 0.2 o.• Fraction liquide résiduelle FigAAVJ . La variation de composition isotopique du Hg liquide et Hg évaporé en jonction de la fraction de liquide résiduelle indique un fractionnement liquide-vapeur de 6, 7%o à 2 2 °C (Estrade et al. soumis à GCA). lessivé de façon sign ificative. 2- dispersion atmosphérique des méta ux en milieu u rbai n et peri-urbai n : approches géoch imique et isotopique (Christophe Claquet 2002-2005) . Nous avons: ica ractérisé et chimiquement mi néralogiquement, isotopiquement, les différents effluents de I' UVE (unité de valorisation énergétique - incinérateur d'ordures ménagères) de M etz et établi des bilans d'entrée et sortie des métaux, ii- docu menté la dispersion des retombées atmosphériq ues des méta ux en milieu urba in et péri-urbain avant et 2 ans après la m ise en route de I� UVE et constaté aucune influence sign ificative (avec les traceurs utilisés) , i i i- développé de nouveaux outi ls isotopiques (Cd , Zn) et documenté les processus de volatilisation et condensation des métaux a u sein de I' UVE , iv- démontré la possibilité de tracer la pollution dans les sols par l'utilisation des isotopes du Cd . 3- géoch imie isotopiq ue du Se et d u Hg et traçage de la pollution environnementale (Nicolas Estrade 2006-2009) . Les trava ux préliminaire de la thèse de N . Estrade ont porté sur les fractionnements isotopiques du Hg dans le système liquide-va peur. Nous avons démontré des fraction nements significatifs entre les deux phases. Dans un système sous vide, le facteur de fractionnement du ra pport 2 02 Hg/1 98Hg entre Hg1; q et Hgva p à 22•c est de l'ordre de 7%o (FigAAV1 ci contre) et diminue progressivement vers O%o avec une augmentation de température jusqu'à 1 oo· c . L a variation thermodépenda nte du fractionnement isotopique est i nterprétée comme le changement d ' u n système à dom inante cinétique à faible température vers un système à dominante équili bre à plus haute température. L e s sou rces de fi nancement F o n cti o n n e m e n t : 1 - M i n istère de la Culture : P rojet Col lectif de Recherche (PCR) «Plomb Ancien du M ont-Lozère» 2- Contrat avec la société HAGA N I S (gestion de I' UVE de Metz) : 2001 -2004: 50 K€/an ; 2006-2007: 23 K€/an . C o -fi n a n ce m e n t d e thèses : 1 - A D E M E/Région La nguedoc-Rousillo n , 2- ADEM E/HAGAN I S , 3- A D E M E/BRGM H E AT M OS P H É R I Q U E Nous avions proposé d e développer l'analyse isotopique d e l ' H e atmosphérique par spectrométrie de masse dynamique, en développant avec u n constructeur u n nouvel appareil. En effet, l ' H e est un élément inerte et conservatif relâché dans l'atmosphère conjointement avec les combustibles fossiles. Nous avo n s émis l'hypothèse que la composition isotopique de l'He atmosphérique permettra de mieux éva luer les fonctions força ntes du co2 68 atmosphérique. Cette thématique éta it directement lié au montage de la plateforme analytique des gaz ra res . Cette dernière est maintenant en place et opérationnelle mais le projet spécifique de la mesure de com position isotopique de l'He atmosphérique n'a pas été fi nancé suite à notre demande A N R . Ce projet de recherche sera certainement rapporté au prochain plan quadriennal d u C R P G . Les s o u rces de fi nancement Fonctionnement et équ ipement: CN ES-CN R S-Région Lorraine (envi ron 1 5 K€ pour le montage du spectro mètre d e masse S FT - Split Flight Tube) GV Instrument et C R P G (environ 20 K€ pour le mo ntage de la ligne de purification de H e) LA Z O N E ATE L I E R M O S E L L E ( Z . A . M . ) Le projet d e l a Zone Atelier d u bassin d e la Moselle (Z.A . M .) regroupe plusieurs laboratoi res CNRS et u niversitaires de la région de Nancy et Metz. Il a pour but de contri buer à la maîtrise de la qualité et de l'approvision nement en eau pour les agg lomérations d'Epinal, de Nancy et de M etz. Les trava ux ont été (sont) effectués essentiellement dans le cadre de 3 thèses (Agnès Brenat, Emile Bolou-Bi Bolou et Mathieu B u reau) et ont traité des aspects suivants : 1- ca racté risati on c h i m i q u e et isoto p i q u e Nous avons travaillé essentiellement sur la com position en éléments dissous de la rivière Moselle et de ses principaux affluents et particu lièrement sur la teneur et composition isotopique en S et 0 des sulfates (Agnès Brenat 2002-2005) . Nous avons pu discri miner les sources natu relles des sources anthropiques et faire un bilan des flux d'exportation de so4 en tenant compte de la géologie d u bassin et des pratiques ag ricoles. iii- Nous avons démontré que la dissolution incongruente des fractions sil icatées des bassins versants engendre une composition isotopique «radiogénique» de l'Hf d issous (FigAAV2 ci dessus) , possiblement contrôlé par la dissol ution préférentielle d'apatite, et que l'apport en eau des rivières aux océans peut contribuer à la composition isotopique particulière de l'Hf des océa ns par rapport aux com positions isotopiques du Nd. " d e s d i fférents «entra nts» d a n s l e systè m e . 2- com positi o n de l ' e a u e n fonction des Nous avons travaillé essentiellement sur la composition en ôD de l'eau issue de différents compa rtiments (précipitations, · sources, sols -drai n s et bougies poreuses , affluents, rivières majeures - Madon et Moselle) échantillonnée à d ifférentes saisons et régimes hydriques (Agnès B renat 2002-2005) . Nous avons établi une saisonnalité du signal ô D et estimé des temps de séjours pour les différentes masses d'eau (Mathieu Bureau 2004-2007) . conditions c l i m at i q u e s . 3- déve l o p p e m e n t de trace u rs isoto p i q ues " ' ' 0 0 Ü • /::;, Rivers Granite GP3 Granite LPGI Granite BV-MOSt Sandston e GV * Li meston e soli 200 150 100 .... .. J: w "· .. .. ·10 ·12 ·" _,. ·11 acid le achate s rocks soi ls T • "" • 0 0 river wate rs � ,; 0 suspe nde d particJe s � nonsoluble residu e s �IF �,@_ ,� T (Avière River) FigAAV2. Compositions isotopiques de Hf des différents constituants du bassin de la Moselle amont (Vosges) montrant une dissolution incongruante des minéraux. Le caractère «radiogénique» de Hf dissotLS suggère une dissolution préférentielle de l 'apatite et possiblement du sphène (Bayon et al. 2006, Geology). et a p p l i cati on e n h y d roc h i m ie. i- Nous avons démontré un contraste isotopique du M g entre les eaux drainant des lithologies silicatées et excl usivement ca rbonatées/ évaporitiques, ainsi qu'un fractionnement isotopique significatif du Mg lors de l'altération des sil icates et de la bio-accu mulation par les plantes (Ag nès B renat et Emile Bolou-Bi Bolou 2005-2008) . ii- Nous avons démontré que les lithologies être carbonatées/éva poritiq ues peuvent contributeurs d'importantes qua ntités de Li dissous et que la composition isotop ique du Li dissous peut dépendre en partie de la nature des lithologies silicatées. Ce dernier point met en cause l' hypothèse selon laquelle la composition isotopique du Li dissous dans les eaux de rivières reflètera it exclusivement le taux d'altération des roches silicatées. 4- Eta b l isse m e n t d'un m od è l e hydro- travaillé Nous avons essentiellement sur la modélisation des i nteractions ea u-végétation-sols-roches sur de petits bassins de la M oselle amont, à lithologies granitique et g réseuse (Mathieu B u reau 20042007) . Le modèle reg roupe : i- un module calculant les bilans en carbone, eau et azote de l'écosystème ii- un module hydrolog ique simple à l'échelle d u bassin versant permetta nt d e réaliser des bilans hydriques entre le sol, la nappe et la rivière , iii- un module simulant les i nteractions entre l'eau et la roche à l'échelle d u bassin versant, prenant en com pte six éléments majeurs : Na, K, Mg, Ca, S i , Al Le modèle global doit, à terme, pouvoir fonctionner à l'échelle de petits et moyens bassins biogéolog i q u e . 69 versants. Les tests de sensibilités révèlent que les principaux facteu rs qui influent sur la réponse du modèle sont la litholog ie et le climat, notamment les préci pitations a n n uelles. On a également p u vérifier l'i nfluence de l' hydrologie, avec une différence de comportement très importante entre les sites sur g rès où l'eau s' infiltre et à u n temps de résidence de plusieurs a nnées et les sites sur granite où une formation glacière imperméable dans les sols force l'eau à ruisseler. Les s o u rces de fi nancement Foncti o n ne m ent : C N R S et Région Lorraine (environ 2000 €/an pour le fonctionnement des thèses) C N R S (collaboration France- Belgique 2005-2006: 51 00 €) Equipement Etat, Région Lorraine, C N R S : mise à niveau des spectromètres de masse (TI M S 60 K€, MC-ICP-MS 40 K€) Co-fi n a n c e m e n t de thèses : 1 - C N RS/Région Lorraine (2 thèses) 2- M i n i stère S TOC KAG E ET C O M P O R T E M E N T À L O N G T E R M E Deux volets ont ici été étudiés : 1 - le comportement des matrices de stockage de déchets face à l'altération et 2- l' hydrologie isotopiq ue d'un site potentiel de stockage de déchets n u cléaires, le site de Bure. Ces travaux ont été effectué, entre autre, dans le cadre de 2 thèses (Aurélie Verney-Ca rron et Sophie Gia ri nesini) Matrice de stoc kage 1 - Expérience d'altération de colis de verre et processus d iffusionnels simples. L'objectif était, ici , de com p rendre la formation de la pellicule d'altération suite à l'altération d'un verre et de dimensionner les mécanismes de diffusion mis e n jeu. G râce à des expériences de lixiviation sur un verre analogue de stockage de déchets n ucléa ires, nous avons pu montrer le rôle i m portant de la précipitation de phyllosilicates ainsi q u e leur rôle dans l'effet protecteur des gels. M aster Sophie Poix (2005) . G râce à des mesures S I M S sur des verres archéologiques, nous avons pu montrer le rôle essentiel de la com position du verre sur la diffusion d e Hp au delà de l'interface verre a ltéré - verre sain et q u e l'échange ionique entre l'hyd rogène et les cations mod ificateurs de réseau jouait le rôle essentiel lors de l'hydratation des ve rres. Sterpen ich et Libourel (2006) . 2- Structu re locale des gels d'altération par couplage S I M S-RM N et utilisation de traceurs isotopiques. L' orig inalité de ce projet résidait dans le traçage isotopique d e la solution a ltérante en 2 9Si, 170 et D de façon à prod u i re des gels enrichis et permetta nt l'exploitatio n de ces différents isotopes com m e sondes locales et sélectives de la structure d e ces gels. Malgré le classement de cette thèse en haute priorité par le C EA et son financement assuré par cet organisme, aucun candidat n'a franchi la barre des sélections du CEA. 3- Etude d'analogues naturels (Aurélie Verney-Carron 2005-2008) . La con naissance du comportement à long terme des déchets nucléaires dans la perspective d ' u n stockage en formation géologique profonde passe nécessairement par l'extrapolation de résu ltats expérimentaux et par l'utilisation de modèles prédictifs. Dans ce cadre, nous étudions des verres archéolog iques fracturés et altérés en milieu marin sur une grande échelle de temps, 1 800 ans, car ils constituent une source potentielle de validation de ces modèles et de la compréhension des mécanismes sur lesquels ils reposent. Les premiers résultats montrent la pertinence de l'analogie entre les deux types de verres, notamment au n iveau de leur morphologie. Ils se présentent tous deux sous forme de blocs fracturés du fait d'un refroidissement rapide à l'issue de leur élaboratio n . L'objectif de c e trava il e s t d o n c d'établir u n modèle de la quantité de verre altéré (QVA) qui va dépendre de la vitesse d'altération (V) , fonction de la surface réactive (S) et du temps (t) . Hydrologie du s i te de B u re Nous avons engagé u n e thèse A N D RA tournée vers le traçage hydrogéochimique du Callovo-Oxfordien et des formations proches sur le site d u laboratoire souterrain de Bure (Sophie G iannesini 2003-2006) . Dans ce cadre , notre 70 engagement a été plus particu lièrement l'analyse isotopique H et 0 de l'eau de porosité dans ces formations à très fa ible porosité. U n protocole spécifique a été développé pour ce type d'analyse couplant plusieurs approches d'analyses isotopiques (éq uili bration isotopique avec d u C0 2 , déshydratation et dilution-centrifugation) et une esti mation des statuts physiques de l'eau réalisée en colla boration avec le LEM (F. Vi llieras) . Cette approche permet maintenant une analyse fiable de l'eau de porosité sur carottes. Les résultats obtenus sur le Callovo-Oxford ien et les formations adjascentes montrent l'origine purement météorique de l'eau d u Callovo-Oxfordien et un contraste marqué avec les eaux présentes dans les calca i res oxfordiens s us-jascents. Ce projet se poursuit dans le cadre de l'étude de la zone d'endommagement d u laboratoire souterra i n . Les s o u rces de fi nancement Fonctio n nement et Co-financement de thèses : C EA (1 5 K€) , AN DRA, G D R F O R P R O (24,4 K€) LES G E M M ES Chercheurs : G. Giuliani, D. Ohnenstetter, A. Cheilletz Etudian ts: Sah oly Rakotosamizanany Collaborateurs: J. Dubessy (CREGU-UMRG2R); V. Garnier (ex-CRPG/CNRS), A . E. Fallick (SUERC, Glasgow, GB), M.A . F. Rakotondrazafy (Université d'Antananarivo), D. Schwarz (Institut Gu belin), Ph. De Donato et O. Barrès (LEM); J. Pironon (G2R - CREGU) L E S C O R I N DO N S Les travaux i n itiés p a r Vi rginie Garn i e r et continués en partie dans le cadre de la thèse de S. Rakotosa mizanany (2007-2009) comporta ient trois aspects principaux. 1) Traceurs isotopiques et géoch i m iques pour la caractérisation des rubis et saphirs mondiaux. A l'instar de ce qui avait déjà été réalisé sur les émeraudes, la mesure des ra pports isotopiques 1 60/1 60 des rubis et des saphirs a permis d'établir une banque de données · mondiale et de caractériser l'origine géologique des corindons gemmes. Cette méthode isotopique est tra nsposable aux pierres précieuses taillées et historiques. 2) Genèse des gisements de rubis associés aux marbres d'Asie centrale et d u S ud-Est. La poursu ite des recherches sur la compréhension des processus d'i nteractions fluide-roche par l' utilisation de traceurs géochimiques, minéralogiques et isotopiques a permis d'établir un modèle métallogénique révol utionnaire pour la formation des g isements de rubis associés aux marbres d'Asie : les sels fondus résultant de la fusion d'évaporites i ntercalées dans des calca i res mobilisent lors d u méta morphisme himalayen à T-65o • c , l'aluminium et le chrome présents en traces dans les calcaires pour former le rubis (FigAAV3 ci-contre) . 3) G enèse des gisements de rubis et saphirs associés aux basaltes alcalins de Madagascar (S. Rakotosamizanany 2007-2009) . pyrite [::J Q • Eï:J matière organique feldspath (plagioclase, orthose) micas : margarite, muscovite, phlogopite évaporites : anhydrite, halite, sylvite rubis/saphir rose FigAAV 3. Modèle de genèse des rubis associés aux marbres de l 'Asie. 1 : stade pré-métamorphique. 2: stade métamorphique. (Giuliani et al. 2007, Short course series, GAC - MA C). Les s o u rces de fi na nce m e nt Fonctionnement et fin a ncement de thèse : 1 ) Programme de coopération internationale I R D et Université d'Antananarivo (2004-2008) Ca ractérisation géologique et gem mologique des gisements de rubis et saphirs de Madagasca r (40 keu ros) 2) Projet de Gouvernance des Ressources M i nérales, Ministère de l' Energie et des M i nes de la République de Madagasca r et le CR PG/C N RS avec la participation de la Faculté des Sciences de l ' U n iversité d'Anta nanarivo (2005-2008). Les minéralisations à corindons gemmes de M adagasca r : ( 1 5 keuros) 71 L E S E M E RA U D E S Les travaux concernant les émeraudes ont porté sur l'identification de traceurs atomiques et moléculaires pour la ca ractérisation de minéraux à anneaux silicatés de type béryl. Ce projet constitue la conti nuité des travaux réalisés au CRPG s u r les béryls brésiliens (B. Charey) et les gisements d'émeraude de Colombie et du Brésil (A. Cheilletz , G. Giuliani et J . L. Zimmermann) . Il s'attachait plus particulièrement à l'étude fine des flu ides (Hp, C02 , pseudo-carbonate) piégés dans les canaux d u béryl et les minéraux à structure silicatée (cordiérite) . La quantification précise des flu ides piégés est ren d u e possible par l'utilisation de sondes moléculaires (micro-spectroscopie infrarouge) couplées à des mesures par microsonde Raman et ATVC. La disti nction des différents types de gisement est appréciée par détermination des spéciations isotopiques du C0 2 et Hp au moyen de la micro-spectroscopie infrarouge (de Donato et a l . , 2004) qui possède l'avantage énorme d'être une méthode non destructive. Les résultats peuvent être validés par microsonde ionique (méthode in-situ destructive) et spectrométrie de masse (méthode destructive) . Le traçage des gisements d'émeraude dans le monde à l'aide des isotopes de l'oxygène a par ailleurs été poursuivi (Zwann et a l . , 2004) . L E S P U B L I CAT I O N S R E LAT I V E S A U T H È M E ACT I V I T É S A N T � R O P I Q U E S E T VA L O R I S AT I O N Les publications d u CRPG sont présentées suivant l a méthode d 'évaluation par quartiles utilisée par l a section 18 d u Com ité National d u CNRS. Le p remier quartile (A 1 ) corres pond aux revues ayant u n impact factor supérieur ou égal à 1 ,6 Le deuxième q u a rtile (A2) corres pond aux revues aya nt un impact factor com pris entre 1 et 1 ,6 Le troisième quartile (A3) correspond aux revues aya nt un im pact factor com pris entre 0,6 et 1 Le q uatrième quartile (8) corres pond aux revues ayant un impact factor i nférieur à 0,6 P U B L I CAT I O N S DE R A N G A 1 Claquet C . • Cari g n a n J., Lehmann M . F. , Va n haecke F. (sous presse) . 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Les organ i g rammes su ivants présentent la structure opérationnelle du C R P G . Nous pouvons y distinguer tout d'abord les équipes de recherche puis l'organisation des ITA-IATOS à travers les services, la structure admin istrative , les entités a u service d e la recherche et les laboratoires communs de la fédération de recherche EST hébergés au C R P G . L E S É Q U I P E S D E R ECH E RCH E L E S C H E R C H E U R S , E N S E I G N A N TS -CH E R C H E U R S E T I N G É N I E U R S D E R ECH E RCH E L'ICÔNE INDIQUE LE THÈME DE RECHERC H E PRINCIPAL DU CHERCHEUR ( * ) AG E N T A P PA R A I S SA N T PO U R LA P R E M I È R E F O I S DA N S U N R A P P O R T D ' A CT I V I T É D U CR PG L ' É Q U I P E G É OCH I M I E RESPONSABLE : ETIENNE D E L O U L E Directeur de recherche C N R S J ÉRÔME AL É O N Chargé d e recherche C N R S Départ , m utatio n en juil let 2005 • ' ' (*) PETER B U R N AR D Ingénieur d e Recherche M ARC C H AU S S I D O N D i recteur d e recherche C N RS . C H RISTIAN F R AN C E - LAN O R D Directeur d e recherche C N RS Directeur FR E . S .T. BÉATRICE L U AI S Chargée d e recherche C N R S ( * ) F RA N Ç O I S M AR I N I Maitre de Conférence E N S G - I N P L BERNARD M AR TY Professeur E N S G - I N P L D i recteu r du C R P G depuis 09/2002 ( * ) FABIEN PAL H O L Maitre de Conférence E N S G- I N P L RAPHA Ë L P I K Chargé d e recherche C N R S LAURIE R E I S B E R G . ' ' \. ·. . � .. ·-�._ � .7 :� 4. . Directeur d e reche rche C N R S CLAIRE R O L L I O N - B AR D Ingénieur d e recherche C N R S N ATHALIE V IG I E R Chargée d e reche rche C N R S Recrutemen t GUILLAUME C AR O au concours Chargé de recherche C N R S 200 7 . . . � . . /r ';�� . , . \� � ,.. : 77 L' É Q U I P E G É O DY N A M I Q U E E T M O D É L I S AT I O N R ES PONSA B LE :MARY FO R D SYLVAIN B O U R LAN G E ( * ) Maître de Confére nce E N S G - I N P L P rofesse u r E N S G - I N P L ( * ) GUILLAUME C AU M O N Maître de Conférence E N S G - I N P L ALAIN C H E I L L E T Z Professeu r E N S G - I N P L PIERRE J AC Q U E M I N Ingénieur de recherche C N RS D AVID J O U S S E L I N Maître d e Conférence E N S G - I N PL C H RISTIAN L E C AR L I E R DE VESLU D J EAN- LAURENT M AL L E T Ingénieur de recherche C N RS Départ, mutation septembre 2007 Professeu r E N S G - I N P L Retraite N ovembre 2006 C HRISTIAN M AR IG N AC JEAN-J ACQUES R O Y E R Professeur E M N - I N P L Départ, m utation janvier 2008 Ingénieur d e recherche C N RS Recrutement PAULINE C O L L O N - D R O U A I L L E T au concours Maître de Conférence E N S G - I N P L 2007 J É RÔME LAV É Chargé de recherche C N RS L' É Q U I P E P É T R O L O G I E R ES P ONSAB LE : GASTON G I U L IAN I D i recteur de Recherche I R D PIERRE B AR B EY Professeu r U H P - Nancy 1 FRANÇOISE C H ALOT- P R AT STÉPHANIE D U C H � N E Maître de Conférence U H P - Nancy1 Maître de C onférence U H P - Nancy1 ( * ) FRANÇOIS FAU R E Maître de Conférence U H P - N ancy1 GUY L I B O U R E L Professeu r E N S G - I N P L D ANIEL O H N E N ST ETT E R Chargé d e recherche C N RS MARYSE O H N E N ST ETT E R D i recteu r d e Recherche C N RS ALAIN P L O Q U I N M I KE T O P L I S Chargé d e recherche C N R S Départ, m utation Septembre 2004 78 Chargé de recherche C N RS Retraite Décembre 2005 Mutation du LGCA en 0912007 F É D É RAT I O N D E R EC H E RC H E E S T ( EA U - S O L-T E R R E ) . D I R ECTE U R C H R I S T I A N F R A N C S E C R É T A R I A T D E LA FR · E S T NORD S EC R É TA R I AT D E D I R E C T I O N Isa belle Geoffroy (Al), Aurélie Didot (T) Isabelle Geoffroy (Al) Isabelle Geoffroy (Al) P É T R O LO G I E G ÉOC H I M I E G É O DY N A M I Q U E Responsa ble Responsable Responsable Gaston G I U LIANI Etienne DELOULE SERVICE GÉN ÉRAL Mary FORD Nordine Bouden (T) Jean-Marc Chaffaut (AGTP) E m m a n uel Davy (25% - AJT) Caroline Zimmer (T) S E RV I C ES C O M M U N S L I T H O LA M E L LAG E G ÉO S T AT I S J Q U ES Jean-Luc Lemineur (T ) Jean-Jacq ues Royer (IR) S O N D ES I O N I Q U E S SA R M Responsable : Jean Carignan ( I R) U N I T É T EC H N I Q U E ET I N FO R M A T I Q U E Carole Dolmaire (Al) Pascal Hild (Al) E L E C T RO N I Q U E J u l ien Dubois (Al ) IMPRIMERIE Jacques Degeorge (T) GAZ R A R E S Peter Burnard ( I R) Bouchaib Tibari (T·IATOS IN PL) la urent Zimmermann (Al) 9 chercheurs C N RS 1 4 enseigna nts-chercheu rs (4 U H P-Na ncy1 , 1 0 I N P L) 1 chercheur IRD L A B O RATO I R E I S OTO P E S R A D I O G É N I Q U E S Cél ine Fournier (T) Christiane Parmentier (T) Catherine Zimmermann ( l E) La u re Sevin ( l E) Christine Blanchard (T - 1 0%) U N I T É DE S P EC T R O C H I M I E Pierre Jacquem i n ( I R) Michel Champenois ( l E) Pierre Baillot (T) la urence Shengold (lE) U N I T É A D M I N I S T R AT I V E E X P É R I M E N TAT I O N A T E L I E R M ÉC A N I Q U E R ÉS E A U I N FO R M A T I Q U E Catherine Negre y Rosselle (Al) Responsable Bruno Porcu (T ) lau rent Tissandier ( l E) FR · EST B I B L I O T H ÈQ U E E T T EC H N I Q U E E q u i pe tech nique : 39 Delphine Yeg hicheyan ( l E) Christi ne Blanchard (T - 90%) J u lien Meyer (T) Hélène Pastel (T) U N I T É DE G ÉO C H I M I E M I N É R A L E L u c M a r i n ( l E) Bernadette Gérard (IATOS - T) J itka Lhomme (Al) Pierre Yves Martin (Al) A T E L I E R DE B R O Y AG E postes ITA CNRS Emmanuel Davy (AJT 1T C N RS-FR E.S.T. - 50%) 1 , 5 IATOS I N P L 1 IATOS U H P-Na ncy1 0,5 CDI ASGA Recherche : 1 4 Services - A dmi n i stration : 1 6 SARM : 1 2, 5 Geosta ndards G eoanalysis Research : 1 , 5 S E RVICE NATIONAL SONDE ION I Q U E Marc Chaussidon (DR) Etienne Defoule (DR) G E O S TA N D A R D S N E W S L E TT E R Ed Williams Colette Gaudé L E C O N S E I L D E LA B O RATO I R E Le C R P G a re nouvelé son Conseil de La boratoire en Juin 2004. Sur la durée d u dernier quadriénal il s'est réuni 1 4 fois. Le Conseil est constitué par : Le D i recte u r L e Col lège ITA Ë lus Nommés Peter B U R NARD Jean CAR I G NAN Bruno PORCU Catherine Z I M M E R M A N N M ichel CHAM P E N O I S Christian L E CAR L I E R D E VES LUD Luc M A R I N D e l p h i n e Y E G H I C H EYAN Ë lus L e Col lège Cherc h e u rs Nommés Sylvai n B O U R LA N G E M a rc CHAUSS I D O N Mary FORD G uy L I B O U R E L Nathalie VIG I E R G u illaume CAUMON Etienne D E LO U LE Stéphanie D U C H É N E Gaston G I U LIANI Raphaël P I K L e Collège É tu d i a nts Ë lu Valier GALY Les i nvités perm a n e nts Christi a n FRANCE-LAN ORD, D i recteur de la FR E . S .T. Jean-Paul Tl SOT puis Amaury LEGAIT Directeur de l' Ecole N ationale Supérieure de Géolog ie (ENSG) Pierre BARB EY, correspondant secteur Géosciences de I ' U H P-Nancy1 LE C O M I T É H YG I È N E ET S É C U R I T É M e m b res nommés par les o rg a n isations s y n d i ca le s Titulaires : - Etienne D E LO U LE - Denis MANG I N - Céline F O U R N I E R - Lau rent TI SSAN D I E R Suppléants : - Emmanuel DAVY - Pascal H I LD - Maryse O H N E N STETTER - Laurie R E I S B E R G - Caroline Z I M M E R M e m b res ad m i n istrati on - Bernard MARTY - Jean CAR I G NAN - Jean-Marc CHAFFAUT - Bruno PORCU - Catheri ne Z I M M ERMAN N Me m b re de d roit - Catherine TRECHOT (Médeci n du Travail) Membres i nvités - Pierre BAI LLOT (FR E . S .T./CR PG) - Stéphanie BRUN (DR Centre-Est) - Delphine YEGH ICHEYAN (CR PG/SARM) 80 � 1J r ....... 0 )> -f ....... 0 z fi) -f )> z 0 fTI fi) O Q <> 0000 0 0 0000@ 0 0 AU P LA N I N T E R N AT I O N A L Ed ite u rs Associés pour des Revues Scie ntifi q u es I nte rnati o n a les Chem ica l Geology Christian France-Lanord ( 1 998-2006) Geochem ica Cos moc h i m i ca Acta Bernard Marty (depuis 2000) G e o l o g ic a l Society o f A m e ri c a n B u l l eti n Christian France-Lanord (2000 - 2004) G eosta n dards a n d Geoa n a lyti ca l Resea rc h Jean Carignan (dep u i s 1 997) I n te rnational J o u rn a l of Ea rth S c i e n ces Pierre Barbey (1 994 - 2006) Te rra N ova Christian France-Lanord (depuis 200 1) M i nera l i u m Depos ita Christian Marignac (depuis 2005) Alain Cheilletz Com ités Scie ntifi q u es C o u n c i l o r of the M eteo riti c a l S o c i ety Marc Chaussidon (depuis 2003) Conse i l d e l ' E u ro pea n Assoc iati o n of G e o c h e m istry Christian France-Lanord (depuis 2004) Pro g ra m m e d e Rech erc h e I nte rnati o n a l I R D - U n iv. d ' A n ta n a n a rivo s u r les g is e m e n ts de c o ri n d o n s g e m mes. Gaston Giuliani (2004 - 2008) Mem bre d u j u ry d e p rix i nte rnati o n a u x Pri x Cla rke de la Geoc h e m i c a l S o c i ety Laurie Reisberg (2003 - 2006) Leo n a rd Medal de la Mete o ritical S o c i ety Marc Chaussidon (2003 - 2006) N ie r Prize de la Meteo riti c a l S o c i ety Marc Chaussidon (2003 - 2006) NASA Proj ets NASA M e m b re d e l ' é q u i pe scie ntifi q u e d e l a m iss i o n G e nesis po u r l ' a na lyse de l 'azote du v e n t s o l a i re Bernard Marty M e m b re d u Pre l i m i n a ry Exa m i nati o n Tea m po u r la m is s i o n Sta rd ust de reto u r d 'éc h a n ti l l o ns c o m é ta i res Bernard Marty M e m b re d u 'Cosmochem istry Pa n e l ' NASA Marc Chaussidon (depuis 2006) 83 Expe rts i nte rnati o n a u x Cel l u le d e recule m e n t d e l ' U n ivers ité d e Lausa n n e Projets de rec h e rc he FCA R Ca n a d a S N S F S u isse 2006 2004 et Pierre Barbey Pro g ra m m e de g o uve rnance des Resso u rces M i n é ra l es (PRG M) du M i n istè re d e l ' E n e rg ie et des M i n es de M a d a g asca r Gaston Giuliani A utres Association I n te rnati o n a l e de M i n é ra l o g i e Maryse Ohnenstetter (Secrétai re depu is mars 2002) Me m b re of the B oard of D i recto rs , Geoc h e m i c a l Soci ety Laurie Reisberg (depuis 2004) J o i n t Pu bl icati o n s Com itee of the G e oc h e m i ca l Society a n d t h e M eteoritic al S oc i ety B ernard Marty Prog ra m m e E u ropéen «CRO N U S-EU » Raphaël Pik (Team leader, 2004 - 2008) C O DATA , I nte rnati o n a l Jean-Jacques Royer (Trésorier) 84 A U P LA N N AT I O N A L C N RS Com ité Nati o n a l Marc Chaussidon (Section 1 8 , é l u , P rés ident d e la section) Christian France-Lanord (Section 2 0 , n o mmé) Daniel Ohnenstetter (Section 1 8 , é l u ) Daniel Ohnenstetter (Comm ission 4 1 , secréta i re) Conse i l Scie ntifi q u e du d é p a rte m e n t S O U Etienne Defoule (él u , secrétai re scie ntifi q u e 2 000-2005) Conse i l Scie ntifi q u e du d é p a rte m e n t S O U Etienne Defoule (él u , d e p u i s 2006) Cha rg é d e m iss i o n CNRS/MPPU/I N S U Secti o n S c i e n ces d e l a Te rre Guy Libourel Co m i té de l ' i nstru m e ntati o n m i -l o u rd «ana lyses, mes u res, expé ri m e n tati o n » Jean Carigna n INSU ( I nstitut N ati o n a l des Sciences de l ' U n ive rs) Co nse i ls S c ie ntifi q u es INSU Etienne Defoule Prog ra m m e Nati o n a l Re l iefs d e la Te rre Christian France-Lanord ( P résident) Jérôme La vé Prog ra m m e CNRS - E C L I PS E Christian France-Lanord (dep u is 1 999) Pro g ra m me Nati o n a l d e P l a n éto l o g i e Bernard Marty (Président, 2000-2006) Prog ra m m e F l u i d e F a i l le F l u x Etienne Defoule Co m m iss i o n d es Spécial istes des S c i e n ces d e la Te rre Etienne Defoule Alain Cheilletz E nsei g n e m e nt S u périe u r et Recherche Com ité Nati o n a l des U n ive rs ités A lain Cheilletz Stéphanie (Section 3 5 , é l u , P réside nt) Duchêne (Section 3 5 , é l u e) Co m ité d ' éva l uati o n po u r les p ri m es d ' e nca d rement d e rec h e rc h e Mary Ford (2006) G ro u pe 'Systè m e sola i re et Plas m a s s pati a u x ' C N E S Marc Chaussidon (20 0 1 -2005) 85 A utres C O DATA , F ra n ce Jean-Jacques Royer (Vice-p résident) Com ité Nati o n a l F ra n çais de G é o log ie Pierre Barbey (dep u is 2002 , membre d u b u reau de son CA ma ndat 2005-2008) Com ité de l a Carte G é o l o g i q u e d e F ra n ce Pierre Barbey (dep u is 2002) Société Fra n ça ise d es Isotopes Sta b les Fabien Pa/ho/ (membre élu au CA, 2002-2005) IRD C o m m iss i o n d 'attri b u ti o n des bo u rses de rec h e rche et à la F o rmati o n ) Gaston Giuliani (2003-2006) des postes d 'acc u e i l ( D é p . de S o uti e n 86 A U P LA N L O CA L I nstitut N ati o n a l Polytec h n i q ue de Lorra i n e ( I N P L) Co m m issions de S p é c i a l istes Pierre Barbey (35-36-37) Christian France-Lanord (35-36 B ernard Marty (él u , j usq u'en 2006) 34-35-36) François Marini (34-35-36) Conse i l d 'Ad m i n istrati o n A lain Cheilletz (él u depu is 2 0 0 3) Christian Marignac (él u j usq u ' e n 2007) François Marini (él u j usq u ' e n 2007) Fabien Pa/ho/ (consu lta nt) Conse i l S c ie ntifi q u e Bernard Marty (élu) Christian France-Lanord Pô le Géos c i e n ces Christian France-Lanord Ecole Nati o n a le S u pé ri e u re de Géo log ie ( E NSG-I N P L) ( responsable) Co m m iss i o n s de S p é c i a l istes Sylvain Bourlange (35) Marc Chaussidon (35-36 , nommé d e p u is 2 0 02) Stéphanie Duchêne (34-35-36 , suppléante d e p u is 200 1 ) Mary Ford (35-36 , présidente depuis 2007) Da vid Jousselin(35 , élu) Raphaël Pik (34-35-36 , élu d e p u is 2000) Co nse i l d 'Ad m i n istrati o n Guillaume Caumon (él u d e p u i s 2005) (él u , 2 00 1 - 2005) A lain Cheil/etz (depuis 2007) Etienne De/oule (depuis 2006) David Jousse/in (él u) Marc Chaussidon D i recti on des re latio ns i nte rnati o n a les Guy Libourel U n ive rs ité H e n ri Poi nca ré Nancy 1 ( U H P) Com m iss i o ns de S p é c i a l istes Pierre Barbey (35-3 6 , Françoise Président jusqu'en 2 0 04 , membre é l u depuis 2005) Cha/at-Prat (35-36 , élue d e p u is 20 0 1 ) 87 U n ive rsité H e n ri Po i n ca ré N a n cy 1 ( U H P) - s u ite - Stéphanie Duchêne Béatrice Luais (35-36 , su ppléa nte depuis 200 1 ) (35-36 , nommée , 2004-2007) D EA TERRE ( N a n cy-Stra s bo u rg ) Christian France-Lanord (2000 - 2005) Dépa rte m e nt S c i e n ces d e la Te rre Pierre Barbey ( responsable 2000-2006) Co nse i l du d é p a rte m e n t S c i e n ces de la Te rre Françoise Cha/of-Pra t Stéphanie Duchêne (élue depuis 1 990) (élue depuis 2003) C o nse i l d e I ' U F R STMP Pierre B a rbey Françoise (élu j usq u'en 2005) Cha/of-Prat (élue j usqu'en 2005) Service C o m m u n de F l u o resce n ce X Pierre Barbey (responsable 200 1 -2005) F i l i è re 'F o rmation d es P rofesse u rs de SVT' Françoise Cha/of-Pra t (responsable depuis 1 995) Conse i l S c ientifi q u e Pierre Barbey Délégatio n Centre-Est du C N RS (él u j usq u'en 2004) Co rres pondant Ress o u rces H u m a i n es et F o rmation Christian Le Cartier de Veslud (2006-septembre 2007) Isabelle Geoffroy (depuis septembre 2007) Delphine Yeghicheyan (2003-2006) Co rres p o n d a n t Com m u n i cati o n Michel Champenois (depu is 2004) Co m m ission Rég i o n a l e d 'Acti o n S o c ial e (CO RAS) Denis Mangin (représentant synd ical) Conse i l Hyg i è n e et Sécu rité Etienne De/oule Fédératio n d e Rec herc h e E.S .T. ( F R 633) 66 88 D i recti o n Christian France-Lanord (depuis 2002) Com ité d e D i recti o n Jean Carignan ( n o m m é depuis 200 1 ) Zone Ate l ier Mose l le (ZA M) Conse i l Scientifi q u e Jean Carignan (nommé d e p u is 2002) Jean-Jacques Royer Res ponsable d 'axe s c i e ntifi q u e Jean Carignan Autres I nstitutions (dep u is 2002) Co m m iss i o ns de S p é c i a l istes Françoise Chalot-Prat (Besanço n , 35-36 , d e p u i s 200 1 ) ( U LP Strasbourg , 35-36 , d ep u is 2002) Marc Chaussidon ( M N H N Paris , 35-36 , depuis 2002) Mary Ford (Lille, 35-36 , depuis 2 006) Gaston Giuliani (Limoges, 35-36 , s u p p léant d e p u is 2 00 1 ) Gaston Giuliani (M N H N Paris, 35-36 , s u ppléant depuis 2006) Jérôme La vé ( U n iv. Lyon , 35-36-37 , depuis 2003) Jérôme Lavé ( I PG P, 35-36-37, depuis 2004) Raphaël Pik ( I PG P, 35-36 , 2003-2007) Marc Chaussidon Conse i ls S c i e n tifi q u es Marc Chaussidon ( I PG P d e p u is 2005, E N S Lyon depuis 2 007) Co n s e i l d 'A d m i n istrati o n Ecole d es M i n es N a n cy (EMN) Christian Marigna c (élu) C o m m iss i o n O bse rvato i re d e I ' OS UG Jérôme Lavé (20 0 1 - 2007) Conse i l S c ie ntifi q u e et Péd a g o g i q u e de I ' I U F M Lorra i n e Pierre Barbey (200 1 -2004) Réseau Ve rri e r Lorra i n (REV E L OR) U HP N a n cy 1 - I N PL - I n d ustri e ls Guy Libourel 89 P RO S P E CT I V E Ce nouveau projet q uadriennal d u CRPG s'inscrit largement dans la conti n u ité d u précédent. Les prin ci paux changements portent sur les thématiques s uiva nt les évolutions des problématiques scientifiques et les nouveaux chercheurs arrivés au centre. Le CRPG est une Unité Propre de Recherche du C N RS et nous soll icitons son renouvellement dans cette forme. Cette structure se justifie par l'importance des services nationaux qu'abrite le C R P G mais n'implique pas un fonctionnement i ndépendant de la vie u n iversitaire . Au contraire , le C R P G y est largement impliqué g râce aux enseigna nts cherche u rs de l' I N PL et d e I ' U H P et a ux doctorants de l'école doctorale R P2E q u i poursuivent leurs recherches dans le centre . N o u s sollicitons donc également notre reconnaissa nce par I'EPCS Nancy-Un iversité. Le CRPG dispose de conventions avec I ' I N P L et I ' U H P et une nouvelle convention devra être établie avec Nancy- U n iversité . Au plan loca l , le CRPG est l'une des com posantes de la Fédération Ea u-Sol-Terre (FR-633) . Nous i n s crivons résolument notre politique scientifique dans le cadre de réflexion et de concertation de la FR-EST en particulier en ce qui concerne les relations avec les établissements d'enseignement, la d éfinition des priorités de profils recherche des postes enseignant-chercheur, les réponses aux appels d'offres C P E R , universitaires e t régionaux ou encore la politique d e demande d'al locations doctorales. N o u s participons activement aux projets scientifiq ues animés par la FR et aux efforts de mutual isation de moyens analytiques et tech n iq ues d e la F R-EST. À travers la FR-EST, le CRPG participe à l'I nstitut Carnot I C E E L. Au niveau i nterne , l'organ isation matricielle du CRPG adoptée depuis les années 90 sous l 'im p u lsion de Jean Cases, a fa it ses preuves. Nous conservons donc une organ isation fondée d'une part sur trois équipes et un service et d'autre part sur quatre thèmes. Les équipes : Pétrologie, Géoch imie et G éodynamique et le service SAR M , sont déterm inés par disciplines et ont en charge les ressources h u maines et les moyens tech niq ues du centre. Les thèmes ont pour mission d'organiser l'animation scientifique et ils déterminent la stratégie scientifique d u centre . LES TH È M ES Nous proposons l'organisation thématique su ivante : Cosmochimie, Planètes et Terre primitive M a g mas et Fluides profonds S u rface de notre Planète A ces thèmes, s'ajoute un axe transverse : Activités de valorisation. Les partici pations des cherche u rs aux thèmes fig u rent sur l'organigramme thématique fig u rant sur la page suivante. Nous avons fait évoluer les thèmes dans cette nouvelle maquette en fonction des évolutions des centres d'intérêts et surtout grâce aux nouveaux chercheurs arrivés a u CRPG sur ces dernières années. Le thème «Cosmochimie, Planètes et Terre pri mitive» garde un contour assez proche de celui qu'il avait sur le précédent q uadrien na l avec un renforcement d e s objectifs sur la Terre prim itive . Le thème «Géodynamique» disparaît de notre maquette car il avait l'inconvénient de maintenir une confusion entre thème et équipe. I l se retrouve e n partie sur le nouveau thème «Magmas et F l u ides profonds» qui marq u e un renouveau des recherches a utour du mag matisme au C R P G . I l i ntègre en contin u ité les recherches sur les transferts fluides et les minéralisations. Le thème «Su rface de notre Planète» regroupe l'ensemble des recherches sur la Terre externe. I l regroupe un spectre plus large que l'ancien thème Reliefs , E rosion , C l i m at permetta nt une intég ration des recherches axées sur les relations tectonique-sedi mentatio n d'un côté et environnement anthropisé de l ' a utre . Enfi n , si le CRPG est u n laboratoire d e recherche largement ancré sur la recherche fondamenta le, il mène aussi des activités de recherches partenariales de haut niveau. L'axe tra nsversal «Activités de valorisation» regro u pe ces recherches. I l repose sur des projets d e recherche menés en forte interaction entre des demandes industrielles et les compétences d u C R P G . Certaines sont relativement limitées dans le temps, mais d'autres reposent sur des actions de long terme telles que celles associées a u consort i u m Goca d . Ces recherches partenariales con stitue nt le socle de notre partici pation à l ' I nstitut Carnot Energie Environ nement e n Lorra i n e ( I C E E L) . Les thèmes sont déclinés e n déta i l a u cha pitre suivant. 93 C O S M OC H I M I E , P LA N ÈT E S ET M AG M AS ET F L U I D E S T E R R E PR I M ITIVE P R OFONDS Res p. G uy L i b o u re l Resp. F ra nçois F a u re S U R FACE D E N O T R E P LA N ÈTE Res p. Raphaël P i k Pierre Ba rbey Sylva i n Bourla nge Pete Bu rnard Jean Ca r i g n a n G u i l l a u me Ca ro G u i l l a u me Ca u mon G u i l la u me Ca ro G u i l l a u me Ca u mon Fra nçoise Cha lot-Prat M a rc C h a u s s i d o n Ala i n Chei l letz Pa u l i ne Col l o n - D roua i l let Etienne Delou l e Sté p h a n i e Duchêne Fra nço i s Fau re Fra nçois Fa u re Stépha n i e D u c hêne M a ry Ford Christian Fra n ce-La nord Ga sto n G i u l i a n i Pierrre J acq u e m i n David Jousse l i n G u y L i bo u re l Béatrice Lua i s F ra nçoi s M a r i n i Bern a rd M a rty J érôme Lavé G uy L ibo u rel Béatrice Lua i s Bernard M a rty D a n iel Ohnenstette r Ma ryse Oh nenstette r Berna rd M a rty Fa bien P a l h o l Raphaël P i k La u rie Reisberg Cla i re Rol l i o n-Bard La u ri e Reisberg Jea n-Jacques Royer 1 ACT I V I T É S DE VALO R I SAT I O N 1 Natha l i e Vigier Jean Carignan, Guillaume Caumon, Pauline Collon-Drouaillet, Mary Ford, Pierrre Jacquemin, Guy Libourel, Laurie Reisberg, Jean-Jacques Royer. L E S É Q U I P E S D E R E C H E RC H E Les équ ipes ont pour rôle d'organiser la vie pratique du centre pour les moyens humains et matériels. Elles doivent assurer le fonctionnement des moyens analytiques et favoriser l'accès de tous aux différents moyens analyti q u es et tech niques répartis dans les laboratoires. Leurs effectifs et l'importance des moyens tech niques q u'elles déploient sont assez hétérogènes et de ce fait, elles o nt chacu ne u n fonctionnement différent dans la vie du C R P G . Outre leur rôle déterminant dans la vie pratiq ue d u centre , elles assurent aussi la cohésion des différentes disciplines et peuvent mener de ce point de vue une ani mation scientifique transverse aux thèmes. L'o rgan igramme prévisionnel d u C R PG 2009, de la page suivante, donne une représentatio n des équipes d u CRPG. L'équipe Géochimie a u n poids important au CRPG tant e n moyens h u mains que par le parc analytiq u e qu'elle gère . Elle aura la lourde charge de mener des projets d'éq u i pement très i mportants à l'échelle régionale et nationale sur le prochain q uadriennal notam ment avec l'i nstallation d'une nouvelle sonde ionique. L'équipe Géodynamique rassemble les chercheurs qui développent les moyens de 94 modélisation numérique et les approches de géologie structurale. Elle a e n particulier pour challenge de renforcer l'intégration d'approches de modélisation dans les recherches au CRPG. Cette équipe abrite également le groupe Gocad qui concentre une partie importa nte de son activité autour du développement fondamental de ce modeleur 3D. Elle est en fort renouvellement avec quatre nouveaux a rrivants et deux départs. F É D É RAT I O N D E R EC H E R C H E E S T ( EA U - S O L-T E R R E ) . D I R E CTE U R FR É D É R I C V I L L I É RAS S E C R É TA R I AT DE D I R E C T I O N Isabelle GeoHroy (Al). Aurélie Didot (T) Isabelle GeoHroy (Al) P ÉTRO LOG I E 8 chercheu rs et/ou enseigna nts Responsable : Gaston G i u l i a n i Pierre Barbey Fra nçoise Chalot-Prat Sté p h a n i e Duchêne Fra n çois Fau re G u y Libo u rel Daniel O h nenstetter M a ryse Ohnenstetter G ÉOC H I M I E 1 1 chercheurs et/ou enseigna nts Responsable : Laurie Reis berg G u i ll a u m e Caro Marc Chaussidon Etienne Delou l e Christian France-La nord Béatrice Luais François Marini Bernard Ma rty Fabien Palhol Isabelle GeoHroy (Al) G É O DY N A M I Q U E 7 chercheu rs et/ou enseigna nts SERVICE G É N ÉRAL Sylvain Bourlange Alain Cheil letz Catherine Neg re y Rossello (Al) Jean-Marc ChaH a ut (AGTP) Emmanuel Davy (25% - AJT) Caroli ne Zimmer (T) Laurence Shengold (lE) SARM Responsa ble : Jean Ca rignan (IR) SERVICES COMMUNS U N I T É T EC H N I Q U E E T I N FO R M AT I Q U E L I T H O LA M E L L A G E Carole Dolmaire (Al) Jean-luc Lemineur (T ) Pau l i n e Collon-Drouail let E LECTRO N I Q U E Julien Dubois (Al ) Mary Ford Jérôme Lavé IMPRIMERIE Jacques Degeorge (T) Raphaël Pik Nathalie Vigier R f S EA U I N FO R M A T I Q U E Responsable Bruno Porcu (T ) Responsable : David Jousselin G u i l l a u m e Caumon B I B LIOTH tQUE ET TEC H N I Q U E Pascal H ild (Al) U N ITÉ A D M I N I STRAT I V E la u re Sevin (lE) Ch ristine Blanchard (T - 1 0%) U N ITÉ DE S P ECTROC H I M I E Del ph in e Yeg hicheyan (lE) Ch ristine Blanchard (T - 90%) J u lien M eyer (1) Hélène Pastel (1) U N I T É DE G É O C H I M I E M I N É R A L E S E C R tTA R I A T l u c M a r i n ( l E) Bernadette Gérard ( IATOS - 1) Tioga G u lon (1) Aurélie Didot (T) E X P f: R I M E N TAT J O N E L E C T RO N I Q U E SONDES IONIQUES SONDES I O N I Q U ES P ierre Yves M a rtin (Al) Julien Dubois (Al) laure Chirurgien (Al) laurent Tissandier (lE) Denis Mangin (Al) Claire Roll ion-Bard (IR) I M AG E R I E - I N FO R M A T I Q U E U N I T É D E G É OC H I M I E I S OT O P I Q U E G É O S TA T I S I Q U E S Ch ristoph e Cloquet (COD CN RS) Jean-Jacques Royer ( I R) Pierre Jacque min ( I R) ATE L I E R DE B R OYAG E E m m a n uel Davy M ichel Champenois (lE) (AJT - 50%) GAZ RARES Peter Burnard ( I R) Boucha ib Tibari (T-IATOS IN PL) Laurent Zimmermann (Al) L A B O R ATO I R E FR - EST A T E L I E R M ÉC A N I Q U E Pierre Baillot (1) ISOTO P E S R A D I OG t N I Q U E S Céline Fournier en Christiane Parmentier en Catherine Zimmermann (lE) S E R V I C E N AT I O N A L S O N D E I O N I Q U E M a rc Chaussidon (DR) O RGAN I G RAM M E C R P G 2 0 0 9 - 20 1 2 Etienne Deloule ( D R) G E O S TA N D A R D S N E W S L E TT E R Ed Williams Colette Gaudé (1) C O N S O R T I U M G O CA D G uilla u m e Caumon ( M Q U) c.n L'équipe Pétrologie regroupe les moyens d'observation microscopique et d'expérimentation q u i sont centraux dans d e nombreux projets d u C R P G sur l'ensemble d e s thématiques. L'équipe manque néa n moins de moyens humains et l'une des priorités d u centre sera de renforcer son potentiel. L e SA RM constitue u n e quatrième équipe d u CRPG avec cependant des objectifs assez distincts de service national d'analyse. Le SARM poursuit son activité en recentra nt ses prestations vers les laboratoires associés à l ' I N S U et aux projets scientifiques mis en œuvre par ses laboratoires . Deux nouveaux objectifs seront l'ouverture d'une division isotopique sur les traceu rs radiogéniques (courant 2008) et la diffusion de la base de données d u SARM vers la com m u nauté nationale. Ces équipes ou services sont soutenues par les moyens communs administratifs et techniques du C R P G : secréta riat, comptabilité, communication, bibliothèque, service général, mai ntenance électronique, réseau , litholamellage. Le l itholamellage est m utualisé dans u n service commun de la FR et Jean-Luc Lem i n e u r (T a u C R PG) travaille au service de lithola mellage mis en œuvre par le G2R. Nous accueillons Pierre Baillot de la F R-EST qui anime l'atelier com mun de mécanique. Dans le même esprit de m utualisation , nous souhaitons reg rouper au CRPG les moyens de broyage de roche du G2R et du SAR M . Un poste est demandé à cet effet au niveau de la FR-EST. R ESSOU RCES H U MAI N ES Le C R P G compte 26 chercheurs e t ensei g n ants-chercheurs pour 42 ITA. Le rapport !TA/chercheur apparaît assez élevé mais doit être corrigé des services nationaux. Il est de 1 si l'on considère u n i quement la partie recherche du centre et se j ustifie en particulier par l'importance d u parc instru menta l . G lobalement la situation des ressou rces h u m a i nes permanentes du CRPG est équili brée, même si des difficultés existent. Les re nouvellements ont été satisfaisants et nous avons p u créer certa ins postes à partir de nouveaux projets de recherche . U n point important concerne la situation d u secréta riat général qui est actuel lement partagé avec la FR-EST. U n poste a été demandé par la FR pour résoudre ce problème. Le CRPG accueille environ vingt-cinq doctora nts, mais nous tenons à souligner le faible nombre d'al locations doctorales M E N S R . En moyenne le CRPG d ispose d'une allocation et demie par an ce q u i est très faible par rapport à nos objectifs en recherche fondamentale. Dans l'équipe G éochimie, l'intégration de François M ari n i ( M C à I'ENSG) concrétise sa colla boration a u cou rs des dern ières an nées avec M a rc Chaussidon s u r les m icrosphérules cos miques. Guillaume Caro , jeune recruté en CR2 arrive fi n 2007 pour ouvrir de nouvelles voies de recherches s u r la Terre primitive et en environ nement à l'aide d e la géoch i m i e isotopique du K. Néanmoins le départ de Jérôme Aléon laisse u n manque e n jeune chercheur a utour d e l a sonde ionique et e n cosmoch imie. Nous affichons égale ment un profil de recrutement au niveau chercheur e n géoch i m i e en palée-environ nement - géomor phologie et u n poste sur le traçage isotopique dans l'environnement actuel. Les moyens ITA de l'équipe Géochimie sont assez équilibrés. I l con viendra de reconsidérer les moyens mis autour d u Service national de Sondes Ioniq ues lorsq ue la nouvelle sonde 1 280 sera opérationnelle. L'ac q u i sition d ' u n e n ouvelle MC-ICP-MS nécessitera 96 également un renforcement du potentiel tech nique autour de ces instru ments. L'éq uipe Géodynamique a été profondément renouvelée durant le quadriennal avec les arri vées de trois MC à I'ENSG : Sylvai n Bourlange, G uillaume Cau mon et Pauline Collan et d'un CR1 : Jérôme Lavé q u i a opéré une m utation depuis le LGCA de Grenoble. Pauline Collan et Jérôme Lavé apportent d e nouvelles com pétences au CRPG et vont tra nsformer les approches menées dans la thématique S u rface notamment en modé lisation . Un recrutement en MC à I'ENSG 2008 avec un profi l recherche « P rocessus de formation des surfaces continentales» devrait poursuivre le renforcement d u potentiel de cette équipe et de la thématique S u rface. Le départ vers Rennes m i-2007 de Christian Le Carlier de Veslud (IR) pour ra pprochement de conjoint laisse un besoin marqué autour de l'utilisation de Gocad par les chercheurs C R P G . Le remplacement de ce poste au n ivea u lE a été demandé avec une o uverture de l'utilisation de G ocad par des équ ipes de l'I NSU a u CRPG. Enfi n , Christian Marignac (Pr M i nes) q u ittera le CRPG pour le G2R car les projets dans lesquels il est engagé ont maintenant l'essentiel de leurs centre de g ravité a u G2R. L'équipe Pétrologie a été renforcée en 2005 par les recrutements de François Faure (MC-U H P) , de Laurent Tissa ndier ( l E) et d'un Al fin 2007. Malgré cela , la pyramide des âges des chercheurs de cette équipe reste préoccupante . De plus, Pierre Barbey et G uy Libourel sont largement mobilisés par leurs responsabilités nationales au M ENSR et à l' I N S U respectivement. Si ces fonctions té moig nent d'un bon rayonnement du C R P G , elles diminuent notre potentiel humain de cette équipe. I l reste donc impératif de la renforcer par des recrutements chercheur eUou enseigna nt-cher cheur. U n profil autour de la thématique Magma et fluides profonds est proposé. De même un profil autour de la pétrologie appliquée aux matériaux r anthropiques ou naturels, proposé sur le précé dant q uadriennal, reste d'actualité. Au SAR M , le renouvellement de personnel a été très important a u cours du dernier q uadriennal avec six départs et quatre arrivées. La plupart des renouvellements étant assurés avec un délai de deux ans, ces changements entraînent des perturbations profondes dans le rythme d u service et sont difficiles à accommoder même avec l'aide importa nte des e m plois en vacation. L' a rrivée de Christophe Claquet pour mettre en place une nou velle d ivision isotopique devra à terme être suivie par son . recrutement défin itif et par u n complément au niveau T ou Al. Pour les a utres d ivisions, les départs en retraite qui interviendront au cours du prochain quadriennal doivent être a nticipés car nous ne disposons pas de sou plesse de fonction nement pour assurer des i ntéri ms sur ces postes . Un recrutement AJT p o u r perm ettre la m utuali sation des moyens de broyage est demandé par la FR-EST et géré par le SAR M . Ce poste est assuré depuis plusieu rs a n n ées par des vacations mais ne peut plus continuer sur ce mode de fi nan cement. Les profils présentés ci-dessous détaillent nos orientations de recrutement chercheurs-enseigna nts chercheurs pour le prochain quadrien nal. Ces priorités émanent des besoins thématiques com m e des nécessités de renforce ment des compétences des équi pes. Elles reprennent également les priorités énon cées lors d u précédent exercice. GÉOCHIMIE ET PALÉO-CLIMATOTOLOGIE CONTINENTALE L'activité de recherche du CRPG a utour des processus qui concernent la su rface de notre pla nète s'est vue confortée a u cours du q uadriennal précédent dans plusieurs aspects et notamment en ce qui concerne l'érosion et ses contrôles. Nous ide ntifions comme priorité pou r conforter et équilibrer la recherche d u thème «Surface de Notre Planète» u n recrutement dans le domaine de la paléo-cli matologie conti nentale récente à très récente ( D M G à actuel) q u i permettrai de mettre en valeu r les développements géochimi ques les plus récents (palée-températures �47 , chronologie cosmogénique ha ute précision) e n les appliquant à d e s problématiques scientifiq ues environ nementa les d e plus e n plus importa ntes et critiques à l'i nterface entre e n registrement pa lée climatique et perturbations récentes de cet équili bre naturel pré-a nthropique. MAGMATOLOGIE EXPÉRIMENTALE HAUTE TEMPÉ RATURE Le développement de l'outil «texture» a u C R P G a permis d'apporter des contrai ntes for tes sur la cinétique des processus magmatiques basiques et ultra-basiques: basaltes, komati ites , chondres. Cet outil est donc uti lisé et développé dans deux des trois thèmes du C R P G , a savoir: «Magmas et Fluides Profonds» et «Cosmochimie, Planètes et Terre Primitive » . E n reva nche, s o n corollaire d a n s le domaine des roches acides eUou alcaline n'est pas, à ce jours , exploité bien que son cham p d'appl ication soit également extrêmement vaste , allant par exemple des grands épanchements i g n i m britiques au stade ultime d e la d ifférentiatio n des laves mar tiennes. Le recrutement d ' u n chercheur expéri mentaliste spécialiste de croissance cristalline, de viscosité, du contrôle des pressions partielles de gaz et de l'action d'éléments qualifiés d e fondant (sodium, phosphore, fluor... ) pe rmettrait d'étendre le domaine d'expertise d u C R P G dans le déve loppement de l'outil «text u re» . com me marq u e u r d e s processus magmatiques terrestre et extra terrestre. DÉVELOPPEMENT DES ANALYSTES ISOTOPIQUES SUR LES SONDES IONIQUES La mise en place d'une nouvelle sonde ionique au CRPG est u n argument fort pour recruter un jeune chercheur (CR) sur u n projets de recherche faisant appel a u développement des mesures sur les m icrosondes ioniques, notam ment la futu re sonde à très haute résolution . A ce stade, ce profil n'est pas orienté sur une thématique particulière du CRPG, mais devra natu rellement s'inscrire dans ces thématiques. Il d evrait se trouver à l'interface entre différentes disciplines tel les q u e , la minéralog ie, la pétrogra p h i e et la géochimie. I l devra en outre pouvoir partici per a u x développe ments technologiques des i nstru ments. TRAÇAGE ISOTOPIQUE DANS L'ENVIRONNEMENT Dans le domaine de l'environ nement, l'enjeu scientifique et sociétal actuel est à la fois de détec ter u n e contri bution a nthropique, de documenter le cheminement, les temps de transport dans les différents milieux (air-eau-sol) , les transformations ch imiques de ces polluants et e nfi n d'en identifier les sources. La signature isotopique des éléments comme les métaux est u n développement très récent qui n'est effectué q u e dans peu de labo ratoi res au monde . Elle est très ada ptée pour 97 répond re à des q uestions concrètes posées par les com m u n autés et les ind ustriels eux-mêmes, et porta nt sur l'ori g i n e et le devenir de pollutions. Nous souhaitons recruter a u n iveau PR ou DR un spécia liste d u traçage isotopique des processus environnementaux naturels et anthropiques, des cycles géochimiques des éléments i ntervenant dans, ou permettant de, tracer les processus bio-géochimiques ou les transferts d'élémen ts pollua nts. M I N É RA U X - M AT É R I A U X - V E R R E Dans la démarche d e renforcement d e l'équipe de pétrolog ie, u n profil en pétrologie appliquée aux matériaux anthropiques ou naturels est affi ché. Ce profi l , déjà affiché lors du précédant q uadrien nal n'a pu être réalisé est reste largement d'actualité. Un recrutement MC dans ce domaine permettrait d'ouvrir un enseignement de pointe sur des thématiques essentielles tant sur les domaines classiques de la géologie que pour les sciences de l'environnement et du développement durable. M O D É L I S AT I O N N U M É R I Q U E A P P L I Q U É E A U X P R O C E S S U S G É O L OG I Q U E S Les recherches sur la g éodynamique externe menées au C R P G sont fortement basées sur le développement d e trace u rs et chronomètres géochimiques, ainsi q u e sur la représentation 3 D des objets géolog iques, e n vue de quantifier les processus qui ont gouverné l'évolution de notre pla nète . Nous souhaitons rééquilibrer notre recherche vers u n e meilleure prise en compte de la modélisation des processus chimiq ues et physiques en parallèle à leur quantification. Nous affichons comme priorité le recrutement d ' u n spé cialiste de la modélisation physique et numérique capable d'évoluer et de fortement i nterag ir avec les chercheurs plus focalisés sur la descri ption et la quantification des processus morphologiq ues et géochimiques de surface ou sur les couplages tectonique-érosion-sédimentation. V I E D U CRPG Le fonctio n nement du C R P G repose sur un bureau de d i rection et u n conseil de laboratoire . Le bureau de d i rection intégrera les animateurs de thèmes pour préparer les choix de politique scientifique (choix des s ujets de thèse, soutien a ux projets de recherche . . . ) et/ou les animateurs d'équipe pour la g estio n d u personnel et pour les aspects plus pratiques et techniques de vie du centre . Le bureau de direction se réunit sur u n rythme hebdomadaire e t le conseil de laboratoire sur un rythme tri mestriel. U n i ntranet sera mis e n place pour assurer u ne diffusion pére n n e des i nformations au sein du laboratoire (C R d e conseils d e laboratoire, appels d'offres, avis divers d e cong rès etc . . . ). L'a n imation scientifique se poursuivra sur le modèle des séminaires externes et i nternes hebdomadaires organ isés par le laboratoire. Parallèlement les thèmes seront encouragés à mettre en place une animation plus info rmelle autour de présentation-discussion de travaux en cours sur le modèle organisé par le thème REC au cours des quatre années précédentes. Ces réunions pou rront également être orientées vers des d iscussions prospectives pour l'élaboration des projets de recherche . L e bâtiment a été largement transformé durant le quadriennal avec la mise en service des nouveaux étages, la rénovation du deuxième étage Sud et la construction d'un nouvel escalier de secours au Nord . Le prochain chantier sera la construction d'un local de stockage de produits ch imiques qui devrait être mis en service en 2008. Nous poursuivrons la rénovation des locaux par le remplacement progressif des fenêtres et la remise en état des locaux : 4 ème étage , 1 •r étage SARM en particulier. D E M A N D E B U D G É TA I R E L e C R PG e s t u n laboratoire de recherche lar gement ancré sur la reche rche fondamentale et cette o rientatio n se poursuit dans la prospective de ce prochain q uadrie n n a l . Notre engagement dans la reche rche partenariale peut apporter cer taines sou plesses budgéta i res mais sans excès. D e plus, le C R P G met e n œuvre des moyens a nalytiques lourds particulièrement coûteux en e ntretien et dont certa ins sont utilisés en moyens n ationaux. S i le C R P G ne s'esti me pas lésé en 98 termes de soutien de base, celui-ci est pl utôt mar qué par une érosion progressive au cou rs du pré cédent quadriennal. Cette érosion va de pair avec une évolution des soutiens de programmation vers des projets très fortement dotés (AN R) mais rares et donc chaotiques et une diminution des projets i ntermédiaires type actions de l ' I N S U . Les sources de soutien a lternatives sont pour la plupart finalisées ou, dans une certaine mesure, régionales et ne permettent q u e difficilement de su ivre des voies de recherche fondamentale am bitieuses. I l nous apparaît donc important pou r maintenir les objectifs scientifiques d u C R P G d e maintenir raisonnablement s o n niveau du soutien de base. Nous ra ppelons également que le C R P G est hébergé d a n s d e s locaux propres du C N R S . Si celu i-ci assure d e s opérations im porta ntes de m ise à n iveau d u bâti ment, nous fi nançons également u n e part significative de trava ux sur le soutien de base. Deux lignes disti nctes d u soutien de bases sont demandées pour les services nationaux INSU (SARM et Sondes Ion iques) . Ces lig nes sont essentielles pour assurer le fonctionnement de ces services. I l sera nécessa ire de mener une éva luation des besoins d u service Sondes Ioniques au cours d u q uadrien n a l pour prendre en compte la mise e n service d e la nouvelle sonde ionique. E VO L U T I O N S T E C H N O L OG I Q U E S Pour les équipements les plus im portants , le CRPG a inscrit son projet dans le cadre d u nouveau C ontrat de P rojet Etat-Région i n itié en 2007. Le projet « P iateforme Géoch i m ique» porté par la F R-EST dans le cadre du pôle «Sciences et Génie de l'Environnement» comprend notamment trois équipements q u i seront mis en œ uvre par le C R P G . I l est, à ce stade , difficil e de donner u n calendrier précis des opérations, mais la pièce centrale de ce projet qui est l'acquisition d'une nouvelle Sonde Ionique sera réalisé e n 2009 o u 20 1 0 LA S O N D E I O N I Q U E À T R È S H A U T E R É S O L U T I O N D E M AS S E Cette nouvelle sonde permettra de développer des micro-analyses in situ (faisceau < 1 0 � m) à très grande précision (abonda nces < 1 00 ppm) . Ceci sera réalisé grâce à de très hautes résolutions de masse (de 6000 à 20 000) pour pouvoir mesurer très précisément les compositions isotopiques des éléments de masse intermédiaire et lourd e à l'échelle d e quelques m icrons. C e t instrument sera associé à la sonde ionique 1 270 actuelle pour offrir une plateforme très complète de micro-analyse isotopique pour les applications en cosmochimie, géoch ronologie et géoch i m ie environnementale. Elle permettra de doubler le potentiel français actuel dans ce type d'analyse. La demande intègre une m ise à n iveau de la sonde 1 270 q u i est indispensable après plus de dix ans de fonctionnement. Cette mise à n iveau sera plan ifiée sur la fin d u C P E R . L E S I S O TO P E S S T A B L E S C e spectromètre d e masse, isotopes stable s , à cinq collecteu rs permettant l'analyse des isotopologues du co2 pou r couvri r les masses 44 à 48. La demande porte sur u n spectromètre sans système d'introd uction. Celu i-ci sera équipé à partir des couplages d ual-inlet, analyseu rs élémentaires o u g a z ch ro matographie déjà existants au C R P G . I l doit permettre de développer l'analyse d u .M7 d u C0 2 qui trace les conditions de tem pérature de formatio n des molécules ca rbonatées pour des applications environnementales et palée-environne mentales. MC - I C P- MS M C-ICP- M S à multi-collecte u r pou r les traçages isotopiques des processus environnementaux et géologiques. Cet équ ipement doit servir en particulier au développement de nouvea ux traceurs environnementaux sur les éléments des masses intermédiaires (K, Mg, Ca ... ) et lourdes (Pb, Hg, Cd, Ni, Zn, Ge, Fe . . . ) Cet équipement est destiné à la fois à l'utilisation par les équ ipes de recherche de la F R et e n service national dans le cadre de la nouvelle d ivision isotopique du Service national d'Analyse des Roches et des M i néraux (SARM) . . 99 N ... 0 N 1 m 0 0 N � � œ u � c 00 w � �w x � 00 w J C O S M OC H I M I E , P LA N È T E S E T TERRE PRI M ITIVE A n i m ate u rs : Guy L i b o u re l et M a rc C h a u s s i d o n C e thème a u ra pou r objectif scientifique d'étudier i ) les premiers temps de la formation d u système solaire, tout particu l ièrement les processus à l'oeuvre au sein du d isque d'accrétion protoplanéta i re et l e u r chronolog ie, i i ) la natu re d e s processus de formation , de d ifférenciation e t d 'évo l ution planétai re, a i nsi q u e i i i ) l'évolution précoce de la Terre à l ' hadéen e t à l'archéen. En s'i nscrivant d a n s une certaine conti n u ité scientifique, ce quadriennal sera néanmoins marqué par notre plus grande i m p l ication dans les m issions spatia les (Phobos-G runt, Satu rne-Kronos), par l'arrivée d ' u ne nouvelle sonde ionique et par l 'accue i l à N ancy en j u i l let 2009 d u 72nd annual meeti ng o f t h e Meteoritical Society. Cherch e u rs et enseign ant-cherc h e u rs i m p l i q ués : Marc Chaussidon, G u i l la u m e Caro, François Faure, Guy L i bourel, Béatrice Luais, François Marini, Bernard Marty. Etu d i a nts en thèse ( 1 00%) : Johanna Marin (thèse débutée en octobre 2006), Johan Villene uve (thèse débutée en octobre 2006), Romain Math ieu (thèse débutée en octobre 2005), Maga l i P ujol (thèse débutée en octobre 2005). Post-doctorants : Yves Marrocch i , Andreas Morlok (Al lemagne) C O S M OC H I M I E L'étude de la formation des systèmes ste l l a i res, des phases primord i a les des d isques circu mste l l a i res et des systèmes planétai res a con n u u n rega i n d'i ntérêt sans précédent dans les dernières an nées en raison de la richesse des i nformations fournies par les observations spectra les des g rands télescopes et des m issions spatiales. De l'ensemble de ces i nformations émergent des modèles dans la com m u n a uté d 'astrophysique toujours plus précis, notam ment sur la structu re, la formation et l'évol ution des d isques protoplanéta i res (D'Alessio et al. 2005). A partir de l'étude de certains échanti l lons extraterrestres (météorites et missions spatiales) et du développement d'expériences de simu lation, nous proposons pour cet exercice de participer à cet effort en foca lisant nos études sur les premiers insta nts de la formation du système solaire ( « l a période d u disque»), c'est à d i re la natu re physique, chimique, m i néralogique et la chronologie des processus q u i ont prod u it les premiers solides (CAl et chondres) et les premières pla nètes. Répondre à ces q u estions i m p l i q u e également de se poser la q uestion de l'origine de ces constitua nts et donc de leur histoi re présalaire q u e ce soit dans des environnements stellaires ou i nterstellaires. Schéma du demi disque protoplanétaire du système solaire Crystalline and amorphous nebu l a r condensates 0. 1 P resolar, largely amorpho us d u st 1 00 AU 1 03 P R OC E S S U S D E C O N D E N S AT I O N ET FO R M AT I O N D E S P R E M I E R S S O L I D E S S T E L LA I R E S E T I N T E R S T E L LA I R E S C e sont les enveloppes circumstellaires des étoi les en fi n de vie et les nébuleuses p rotostel l a i res en formation q u i , a u sein de notre g a l axie, sont les zones les plus propices à la condensation : c'est à d i re à la formation de solides à partir du gaz, princi palement car ces zones correspondent à des environnements pression-température restre i nts . Impossible à observer à l ' h e u re actuelle, ces processus sont pourtant fondamentaux pour com prendre le cycle de la matière puisque, on le sait, la poussière joue un rôle primord i a l dans la physique et la chimie d e la galaxie. I l est donc essentiel de comprendre les conditions dans lesq uel les cette condensation opère (tem pératu re , com position d u gaz, pression, cond ition hors-é q u i l i bre ou à l'éq u i l i bre), ainsi que la natu re des phases condensées (mi néralogie des grains, com position, ta ille, crista l l i n ité). L'étude des m étéorites d ' u n e part, notam ment d e la m i néralogie des i nclusions réfractai res, et les observations spectra les des étoiles évoluées ou du m i l i e u i nterstellaire d'a utre part, laissent à penser q u e certa ins objets a ient pu se former soit par des processus de condensation à l'éq u i l i bre à ha ute tem pérature dans la nébu leuse protosolaire soit par des processus de condensation hors éq u i l i bre basse tem pérature . M ê m e si l'observation e t la modélisation des m i l ieux ste l l a i res s./. progressent à grand pas dans la com m u n a uté astronomie-astrophysiq ue, i l nous semble particu l ièrement i m portant de favoriser une approche expéri mentale pour m ieux comprendre ces processus de condensation . C'est le sens de notre démarche de ces dernières a n nées (Thèses L. Tissa ndier et A. Toppani) où nous nous sommes attachés à développer u n appareillage : « N ébu lotro n » , permettant d e simuler des processus de condensation en cond itions stellaires ou i nterstel l a i res, c'est à d i re à basse pression < 1 0·3 bar, tem pératu res variables, à l'éq u i l i bre et hors éq u i l i bre, d ' u n gaz de com position solaire ( S i , Mg, Ca, Al , 0). Notre réussite dans ce domaine (Tissandier et al. 2002; Toppa n i et al. 2005, 2006) nous cond u it pour ce prochain exercice à persévérer dans cette approche d'astro m i n éralogie expéri mentale. Nous sou haitons notam ment approfondir des questions plus fondamenta les sur les processus de conden sation e ux-mêmes: nucléation, croissance, cris tal l i n ité, taille des g rains, com position ch imique, collage des g rains, fractionnement d u gaz, etc . . . afi n d e mieux com parer nos synthèses aux ob jets réels (météorites et spectres ISO, Herschel). Pour se fa i re nous étud ions la possibilité avec les col lèg ues g renoblois (J . L . Hazema n n , U P R 2940, Institut Néel) de mettre en ligne u n e partie de no tre nébulotron (laser + chambre + pompe à vide tu rbomolécu laire) sur le synchrotron de I ' E S R F (Thèse M a r i e C u rie Actions RTNs). L' idée serait de fai re de la reconna issance m i néralog ique (d if fraction X) in situ des phases entra i n de condenser dans le gaz réfractai re chaud . En s'affranchissant ainsi des processus de nucléation hétérogène liés au su pport en plati ne des condensats de la précé dente expérience, nous a u rions là u n e expérience q u asi-analogue des processus de condensation stellaire . C O N D I T I O N D E FO R M AT I O N D E S C H O N D R E S E T N ATU R E D E S P R ÉC U R S E U R S Com posés d'olivine, de pyroxène, de méta l , d e su lfu re e t d e verre, l e s chondres avec leurs textures ig nées représentent, avec près de 80% d e la roche, le constituant le plus abondant des m étéorites p ri m itives. Ces corps chondritiques constituant à leur tou r la m aj e u re partie de la cei nture d'astéroïde , les chondres offrent une occasion unique d 'accéder à l ' h i stoire prim itive du système sola i re jeune ( H ewins et al. 2005). O utre les informations chronologiq ues dont ils sont porteu rs (voir i nfra ) , leur étude peut e n effet permettre de préciser les cond itions i n itiales rég n a nt dans le disque protoplanéta ire solaire au moment de leur formation (pressions partielles, tem pérature, temps, opacité, etc). Résultats q u i , à leur tou r, permettront d'affiner les modèles astrophysiques de formation stellaire , et nota m ment d 'évo l ution des d isques protoplanétai res. Malgré leur diversité, tous les modèles envisagent, peu ou pro u , une formation des chondres à partir de solides fi nement d ivisés issus pou r l'essentiel de condensats nébulaires 1 04 qui a u raient été fondus par ondes de choc dans le disque : les rares g rains reliques observables dans certa ins chondres résu ltant de l ' i n corporation d e morceaux de chondres ou d ' i nclusions réfracta ires. Nos résu ltats récents reviennent sur ces modèles conventionnels et proposent que les chond res correspondent à des objets plus complexes (Libo u rel et al. 2006; Libourel et Krot, 2007), constitués d ' u n com posant l ithique d e com position d u n itique (olivine ± méta l ) hérité de corps astéroidaux d ifférenciés prim itifs et d ' u n com posant igné en éq u i l i bre avec le gaz nébulaire (verre + pyroxène ± silice). Pour cet exercice, nous sou h a itons, g râce à une approche expéri mentale et ana lytique, prog resser dans notre compréhension de ces objets en trava i l lant d'une part sur la natu re des précu rseu rs (différenciés? ) à partir desquels i l s se sont formés et d'a utre part s u r l'environnement nébulaire dans lequel ils se sont formés. Précurseurs des chondres Si, comme nous le pensons, les ol ivines présentes dans les chondres magnésiens ont crista l l isé dans u n ma nteau planétaire et non à partir des chondres eux-mêmes ou d'une phase gazeuse nébulaire, ces corps, s'ils existent, ont dû être ca ractérisés par des signatu res isotopiques homogénéisées à ha ute tem pérature, comme c'est la cas des planètes terrestres. Nous souhaitons donc essayer d ' i dentifier de telles homogénéités par une étude systématique isotopique (0, D , gaz rares) et ch imique ( R E E , traces) des ol ivines dans les d ifférents types de chond rites (CV, CR, C M , OC). A terme, cette étude devrait permettre de m ieux caractériser la d istri bution des sig natures isotopiques dans les chondres, de tester l'hypothèse que les phases ha ute températu re gardent une mémoire des entités dont elles sont issues (voir i nfra rad ioactivités éteintes), confortant (ou i nfi rmant) nos modèles sur la formation des chond res, et si nous avons de la chance, caractériser des embryons ou des protoplanètes maintenant d isparues. N otons enfi n que cette approche sur la recherche des précu rseu rs des chondres s./. pou rrait être complétée par l'ana lyse des fractionnements isotopiq ues du calci u m q u i semblent également de bons traceurs pour q u a ntifier l ' i n corporation d e matériel type C A l dans l e s chondres. De façon à mieux a ppréhender ce problème des précu rseurs dans les chondres, une étude des inclusions vitreuses des o l ivines des chondres sera également entreprise (AN R M I M E , 2008201 0). Elle aura pour objectif de préciser les cond itions de formation de ces inclusions dans les chondres et d 'éta b l i r la sign ification de leurs com positions, q u i sont le plus souvent d ifférentes de celles mesurées à partir de la mésostase d u chondre . L'approche sera à la fois expéri menta l e e t ana lytique e t portera sur l e s i nclusions vitreuses des ol ivines magnésiennes de Type 1 et ferreuses de Type I l . Des inclusions synthétiques seront reprod u ites au laboratoi re en effectuant d ivers types d'expériences de crista l l isation dynamique en su ivant un protocole s i m i l a i re à cel u i décrit par Faure et Schiano (2005). Environnement nébulaire Selon ce nouveau modèle, les chondres magnésiens seraient le résu ltat de l ' i nteraction de fragments l ithiques (voir ci-dessus) avec le g az et les poussières de la nébuleuse. La formation des chondres doit donc être vue comme u n processus se prod u isant en système ouvert pour lequel les i nteractions avec le gaz nébu laire sont prépondérantes et dans lequel d u tem ps est nécessaire pour résorber les ol ivines réfractai res . Nous avons récem ment montré (Cha ussidon et al. sou mis) que l'analyse systématique des isotopes de l'oxygène des différentes phases présentes dans les chond res (olivine, pyroxène, mesostase) permettait, outre de confirmer l' hypothèse d'une formation des chondres en système ouvert, d'identifier la com position isotopique d u g az nébu laire avec lequel ils ont i nterag it d u rant leur formation . Pour cet exercice, nous élarg i rons cette approche orig inale à l'ensemble des principaux types de chond rites (CV, CR, C M , OC, E H , EL) de façon à tester l' homogénéité ou non du g az nébu laire . De plus, dans l'optique de s i m u ler au laboratoi re les interactions chondres-gaz nébulaire, nous conti nuerons à développer nos expériences de solubil ité élémentai re (alca l i ns, silicium, etc) dans les l i q u ides silicatés à partir de la phase gazeuse (Georges et al. 2000; Tissa ndier et al. 2002 ; Math ieu et al. , sou m is). Nous avons en effet à d isposition un nouveau protocole expéri mental permettant d'établir, de contrôler et de mesurer les activités et les pressions partielles de sod i u m dans des bains silicatés (Thèse Rom a i n Math i e u ) . Appliq uée a u x chondres, cette approche devrait nous permettre de q u a ntifier d i rectement les pressions partiel les : PN a tg ) PK(g ) ' PS i 02 t l rég nant ' dans la nébuleuse protosol a i re lors d e la formation des chondres. De façon à évaluer les ci nétiques d e formation des chondres dans le m i l i e u nébulaire, nous proposons d'effectuer des expenences de cristal l isation et de d i ssol ution des m i n éra ux card i naux des chondres (olivines, pyroxènes) à partir de ou dans des l i q u ides silicatés de com position fixée . L'aspect novateu r résidera dans le fait que ces expériences seront réal isées à haute tem pératu re et sous atmosphère contrôlée dans une plati ne cha uffante et que les ci nétiq u es de cristal l isation/d issolution seront mesurées in situ grâce à une caméra C C D à ha ute résol ution placée sur un m icroscope éq u i pée d'objectifs à grande distance focal e . Ce plan d'expérience permettra à terme d'établir les lois ci nétiques de d issol ution et de crista l l isation des principales phases mi nérales des chondres et le ti ming de formation des textu res actuelles des chondres. O R I G I N E DES R A D I OACT I V I T É S ÉT E I N T E S Les rad ioactivités étei ntes ( i . e . les éléments rad ioactifs ayant des dem i-vies cou rtes de l'ord re de quelques m i l l ions d'an nées) revêtent une i m portance toute particu l ière en cosmoch i m i e . Celles qui o n t été identifiées j u s q u ' à présent d a n s l e s météorites sont : 1 05 le 7Be (T 1 = 53 jours), 12 le 1 0Be (T 1 = 1 ,5 Ma), 12 2 le 6AI (T 1 = 0,73 M a ) , 12 le 36CI (T 1 = 0 , 3 Ma), 12 le 4 1 Ca (T 1 = 0, 1 Ma), 12 le 53M n (T 1 = 3 , 7 M a ) 12 e t le 6°Fe (T 1 = 1 ,5 M a ) . 12 La présence de c e s éléments rad ioactifs dans le d isque d'accrétion sola i re , comme en atteste la présence d'excès d e leurs isotopes fi ls dans les com posants pri mitifs des m étéorites, implique q u ' i l s a ient été p rod u its dans u n laps de temps de quelques centa i nes de m i l l iers à quelques m i l l ions d'an nées par ra pport à la formation du systèm e sol a i re . Depuis la découverte de I' 2 6AI (Lee et al. , 1 976) dans une inclusion réfracta i re ( CAl ) d e la m étéorite Allende, deux sou rces n ucléosynthétiques ont été discutées pour l'orig i n e des rad ioactivités éteintes : d'une part la prod uction par des éto i les en fi n de vie (su pernova, géantes rouges, ... ) dont l'étape fi nale a u ra it précédé l a formation d u système solaire ou d'a utre part, une prod uction à l'intérieur d u système sol a i re par des processus d'irrad iation a utou r du Soleil jeune (Goswami & Va nhala, 2000 ; B usso et al. , 2003 ; Goswami et al. , 2005 ; Cha ussidon & Gounelle, 2006) . C e s d e u x scénarios o n t d e s aficionados et des détracteu rs et ils ont tous les deux reçus réce m ment des confi rmations observationnel les sur le plan astrophys i q u e . L'observation de rég ions H l l dans Orion a montré que des étoi les pouvaient se former à l a l i m ite de la cavité H l l (l'effondrement d ' u n e partie d u n uage molécu laire peut être déclenché par le choc dû à l'i nteraction entre le vent d e l'étoile massive qui scu l pte la cavité H l l et le nuage molécu l a i re q u i l'entou re) et ensu ite évo l u aient (eva porative gaseous globule EGG, proplyd , . . . ) et se trouvaient inévitablement, à l'échelle de quelq ues m i l lions d'an nées, exposées dans la cavité H l l aux prod u its éjectés par l'étoile massive en fi n de vie ( Hester & Desh , 2004). À l ' i nverse, l'observation de l'activité X d'étoiles j e u n es de masses solaires dans Orion par le sate l l ite Chandra a démontré que ces étoi les passa ient par un stade d ' i ntense activité X i m p l iquant q u 'elles pouvaient être la source d'un fl ux de protons environ 1 05 fois plus intense que le fl ux d u Soleil actuel, et ce pendant quelques m i l l ions d'an nées ( Feigelson et al. , 2002 ; Preibisch & Feigelson 2005 et les a utres a rticles dans ce n u méro d'Ap. J consacré au projet Chandra ) . De telles fl uences permettent de préd i re la prod uction d'éléments rad ioactifs à cou rte période dans la partie i nterne d u disque exposée à l'étoile jeune (Lee et al. , 1 998 ; Gounelle et al. , 200 1 , 2006) . L e s études récentes d e s rad ioactivités étei ntes dans les m étéorites m ettent aussi en l u m i ère ce p roblème. D ' u n e part la découverte de la présence du 1 0Be ( McKeegan et al. , 2000) et d u 7Be (Cha ussidon et al. , 2006) dans les CAls 1 06 d'Al lende est généralement considérée comme u n e preuve de la présence de prod u its d ' i rrad iation n ucléosynthétisés a utou r d u Soleil jeune. D'a utre part, la présence de 6°Fe dans certains su lfures et chondres de Semarkona ( Mostéfaoui et al. , 2004 ; Tachibana & Huss, 2003) démontre la présence de produ its de su pernova , le 6°Fe étant u n noyau riche en neutrons et donc prod uit avec très peu d'efficacité par les processus d ' i rrad iation (Lee et al. , 1 998). Les calculs montrent en outre que toutes les a utres radioactivités étei ntes ( 26AI , 36CI , 4 1 Ca e t 53M n ) pourra ient être prod u ites dans les quantités observées dans les météorites par les processus d'irrad iation dont l'i ntensité est ca l i brée par le 7Be et le 1 0Be (Gounelle et al. , 2006) . U ne autre com plexité d e s scénarios d ' i njection est le timing précis de l'injection et les processus de mélange dans le d isque d'accrétion, une homogénéisation des rad ioactivités étei ntes étant généralement considérée , mais pas toujours (Gounelle & Russel , 2005), comme le pré-requis à toute uti lisation en termes de chronologie relative des a bondances des rad ioactivités étei ntes ( e . g . Goswa mi & Vanhala, 2000). Certa ines des données les plus récentes sur l'abonda nce i n itiale de 1 ' 26AI (Bizza rro et al. , 2004 ; Thrane et al. , 2006) montrent une très grande homogénéité de sa distri bution avec un rapport i n itial 26Aif27AI de 5, 85±0 .05x 1 Q·5. Cependant des valeurs su praca noniques a l lant j usqu'à 7x 1 0·5 ont été trouvées dans les CAls (Young et al. , 2005) . L'absence d' 2 6AI d a n s certa i nes h i bon ites de M u rchison et d'Allende est considérée par certains comme une preuve de la formation de ces grains d ' h i bon ite très tôt dans l'histoi re d u système sola i re, avant que 1 ' 26AI n'ait été i njecté (Sahijpal et al. , 2000). Dans le même ord re d ' idées, i l a été proposé très récemment, à partir de l'observation d ' u n déficit de 60N i dans certa i nes météorites de fer, dans l'ang rite SAH 99555 et dans des chondres et CAl s d'Allende, que le 6°Fe avait été introd u it dans le système solaire environ 600 000 ans après la formation des CAls ( Bizzarro et al. , 2007). I l existe donc actuellement une certai n e confusion (c'est le m o i n s que l ' o n puisse d i re ! ) s u r l'orig ine des radioactivités étei ntes e t s u r leur distribution dans le système solaire. Ce projet vise donc à fa i re des prog rès q uant à notre com préhension de l'origine et de la distri bution des rad ioactivités étei ntes dans le système solaire jeune. Trois rad ioactivités étei ntes seront étud iées en priorité : le 1 0Be (prod uit par i rrad iation), le 6°Fe ( prod u it de supernova ) et 1' 26AI (deux origi nes possibles mais élément essentiel pour la chronologie relative et source de cha leur potentielle pour la d ifférenciation précoce des planétésimaux). La thèse de Johan Vi lleneuve traitera en partie de l'étude du 2 6AI et du 6°Fe dans les chondres. À cela s'ajouteront des travaux, en colla boration avec Gopalan Srin ivasa n , sur les rad ioactivités étei ntes à très cou rte période d u 7Be et d u 4 1 K. Le premier objectif est ( i ) de chercher à établir la présence du 6°Fe, et son n iveau d'abon o 2 6Mg* San Carlos olivine = 0.003 ± 0.024%. ( # 27) dance, dans les chondres et les 0.1 météorites d ifférenciées (ang rites et e u crites). Pour cela nous cher ô 0.05 cherons à obte n i r des isochrones � 0 i nternes plus précises que celles -1< déjà p u b l i ées sur les chondres par Cl 0 � exemple (e. g. Tachibana & H uss, co N 2003). Nous pouvons mai ntenant r;Q -0.05 attei n d re u n e meilleure précision dans la mesure des rapports isotopiques d u mag nési u m en uti -0. 1 l isant le système de m u lti-co l l ec tion avec des cages de Faraday -0. 1 5 ( F ig . C PT P 1 page su ivante). Cette 0 5 10 25 15 20 30 approche d evrait a ussi permettre Analysis nu mber # de fai re progresser le débat q u a nt à l ' a bonda nce d u 6°Fe i n itialement découvert par B i rck et Lug m a i r Fig. CPTP1 : Reproductibilité des mesures d'excès de 26Mg (écarts à la droite de discrimination de masse) dans une olivine terrestre ( 1 988) (6°Fe/56Fe< 1 , 6 x 1 Q·6). L'ap proche en roche tota le (Bizzarro standard (Chaussidon et al. , LPSC2006). Les mesures sont réalisées avec la sonde ionique ims 1 2 70 en multicol/ection avec 3 cages de et al. , 2007) souffre du fa it que les Faraday pour la mesure des trois isotopes du Mg (24Mg, 25Mg et 26 Mg). anomal ies de 60N i à détecter sont très fai bles (de l'ord re de 0,0 1 %o) et que à ce n iveau l'existence d'anomalies isotopiques nucléosynthétiques d u N i (à la masse 62 entre a utres) peuvent ajouter une incertitude analytiq u e (Qu itté et al. , 2006). Le deuxième objectif est ( i i ) de cher cher à établir dans le même objet les abondances des trois rad ioactivités étei ntes ( 2 6AI , 6°Fe et 1 0Be), et ceci par des isochrones in situ ind iscutables. Ces résultats permettront de confi rmer, ou non, l ' i njection tard ive du 6°Fe et de comparer l'évol ution des rapports 2 6Aif27AI , 1 0Bef!Be et 6°Fe/56Fe d u rant les premiers Ma d u système solaire . Pour cela nous développerons une modél isation de l'effet d e l a d iffusion post-crista l l isation sur ces systèmes isotopiques pour fai re la part d e ce qui reflète vrai ment des variations d'abondance dans le d isque d'accrétion . 0.1 5 - O R I G I N E D E S S O U R C E S D E S É L É M E N TS VO LAT I L S DAN S L E S Y S T È M E S O LA I R E L' une des g randes problématiques e n cosmoch i m i e est de comprendre l e s variations isotopiques, souvent extrêmes, de certa ins éléments légers comme H , 0, et N par exemple (Ciayton, 2003). Le but n 'est pas purement intellectuel, mais bien d ' utiliser ces traceu rs isotopiq ues exceptionnels pour comprendre comment le système solaire s'est formé. Ces variations isotopiq ues, sans com m u ne mesure avec celles enregistrées dans des échanti llons terrestres, résu ltent soit de mélanges entre différents réservoi rs ayant eu des histoi res nucléosynthétiques d ifférentes, soit de processus nucléaires dans le système sola i re jeune, soit d e fractionnements isotopiques exacerbés lors d e réactions ion-molécule à très basse tem pératu re dans le n uage moléculaire ou le système sola i re naissant, soit enfi n à plusieurs de ces processu s . Les variations isotopiq ues i ndépenda ntes de la masse de l'oxygène pou rraient résu lter, entre autres, des processus d ' i rrad i ation du gaz par le soleil jeune. Choisir entre ces différentes possibil ités est très d ifficile, a priori, et req uiert d'accu muler les données sur les com positions isotopiques des principaux réservoi rs du système solaire, en commençant par le Soleil l u i même, puis les planètes , les m étéorites, les pla nètes géantes sensées représenter la nébuleuse protosolaire, et enfi n les comètes. Nos efforts récents concernent l'ana lyse du vent sola i re et de la matière cométa ire, q u i vien nent compléter les données acq u i ses sur les échanti llons l u n a i res, les météorites et J u p iter. Les résu ltats sont su rprenants et sou l èvent des questions fondamenta les que nous proposons d'explorer durant le prochain contrat q u a d riennal. Composition cométaire Les comètes sont des objets peu con n u s q u i , d u fait de leur très basse température de formation, ont pu échanti l lonner des quantités i m porta ntes d'éléments volati ls du système solaire lointa i n . Leu r contri bution est fréq uemment évoq uée com m e sou rce de volati ls des atmosphères des planètes i nternes. Leur com position, interste l l a i re ou sol a i re, req uiert 1 07 l'analyse pétrolog i q u e et cosmoch imique fi ne en laboratoi re ; la m i ssion Stard ust avait pou r but l'échanti l lonnage de g ra i n s cométai res lors du passage dans la queue d e la comète Wild2/P. Les premiers résu ltats m ontrent que la matière cométa i re écha nti l lonnée est typique du système solaire, les variations isotopiques d'éléments clés étant très com pa ra bles à celles des chondrites et I D Ps , validant au passage la thèse d'une origine cométaire pou r nombre d ' I D Ps (Brown lee et al. , 2006 ) . L'analyse des gaz rares au CRPG et à l ' U n iversité d u M i n n esota à M i n neapolis a montré la présence d ' h é l i u m et de néon extraterrestres dans des fragments de b u l l e d ' i m pact de g rains cométa i res dans des proportions tel lement i m po rta ntes q u ' i l fai l l e envisager leur implantation lors d ' i rrad iation extrême par le Soleil jeune. De plus, le néon isotopique n'est pas cel u i attendu d u Solei l , mais se rapproche plus de cel u i trouvé dans la matière organique des météorites. Le rôle des comètes dans la formation des atmosphères, notamment celle des planètes terrestres, est souvent invoq ué, mais u n e vérification qua ntitative de ces effets nécessite u n e meilleure connaissance de la com position des comètes. Pour ces raisons, nous avons demandé, et obte n u , des échantillons plus conséquents de g rains cométai res, et nous sou haitons analyser i sotopiq uement les gaz ra res lourds dont le xénon , et l'azote, élément pou r lequel se pose un p roblème cosmoch imique. Composition d u ven t solaire Nous avons a n alysé la com position isotopique d e l'azote dans le vent solaire échanti llonné d u rant 27 mois par la sonde Genesis et implanté dans des cibles dorées. Ces analyses mettent en évidence un pôle sol a i re ayant un ra pport 1 5Nf14N s i m i l a i re à cel u i des planètes terrestres et des m étéorites, et très différent de cel u i de l 'atmosphère de J u p iter, cette dernière étant appa uvrie de 40 % par rapport à la Terre . Ce résu ltat s u rprenant pose la q uestion suivante: Comment conci lier des va leurs très d ifférentes entre J u p iter, censé représenter la nébuleuse solaire, et le vent sola i re , censé représenter la zone convective d u Soleil ? De plus, l'azote des sols l u n a i res est enrichi d'un ordre de grandeur par rapport a u vent solai re , après normalisation à u n gaz ra re sol a i re , et la com position isotopique de N dans les sols l u na i res p résente un pôle enrichi en 1 5N et u n a utre appauvri en 15N par rapport à notre nouvelle va leur du rapport 1 5Nf14N dans le vent solaire modern e . Quels sont les vecteu rs de ces com posa nts exotiques d 'azote ? Y a t-i l eu une évolution sécu l a i re d e la com position isotopique d e N dans le vent solai re, comme cela a été p roposé voici trois décenn ies (Kerridge, 1 975)? Cette possibilité avait été écartée par (Geiss and Bosch ler, 1 982) qui n'avaient pu identifier des processus sola i res réalistes . Cependa nt, les d ifférentes hypothèses de ces a uteu rs devront être reconsidérées maintenant que l'on pense que le vent solaire moderne est effectivement « normal» pl utôt que similaire à l 'azote Jovien censé représenter la nébuleuse protosolaire . Lors de cet exercice, nous a l lons explorer les ca uses possibles de variation isotopique de N par l'analyse d'a utres cibles de Genesis, u n e re-appréciation d e s don nées N-gaz rares d e s écha nti llons l u n a i res d'Apollo e t de météorites l u n a i res (en cou rs d'analyse), et de la matière organique macromoléculaire des météorites (analyse isotopique de N extra it par pyrid inisation (Marrocchi et al. , 2005)) Résoudre ce paradoxe a u ra des implications fortes pou r l'orig ine des fractionnements isotopiq ues dans le système solaire (par exemple, 0 (Ciayton, 2002 )). P LA N È T E S Trois actions principales sont rassemblées dans ce thème. Deux d'entre elles sont liées à de futu res m issions spatiales et sont donc à ce titre très prospectives. L'étude de la d ifférenciation métal-silicate à travers celle des variations isotopiq ues du Fe et du Ge est q uant à elle une conti n u ation et un développement de trava ux d éj à menés au cou rs du quadriennal précédent. D I F F É R E N C I AT I O N M É TA L - S I L I CAT E La variation des cond itions physico-ch imiq ues tem pérature , com position) lors de la d ifférenciation des planétési maux se tradu it par des fractionnements élémentai res et isotopiques des éléments sidérophiles entre phase métal et phase silicatée. Nous l'avons mis en évidence par l'étude couplée expéri mentation - isotopes du fer en fonction de la fugacité d'oxygène. Par contre, le fraction nement i sotopique d u Ge, (f02, 1 08 élément moyennement sidérophile, dans les m étéorites de Fer des g roupes mag matiques représentant le noyau des planètes, sont s i m i laires (ô74Ge = 1 ,77±0,22%), malgré l'évidence de cond itions de f02 d i stinctes . Le com portement du germ a n i u m par des processus redox d u rant la ségrégation metal-silicate sera étudié par une approche analog i q u e de météorites primitives et différenciées et par une étude couplée expérimentale et isotopique. ( 1 ) Le fractionnement isotopique d u germa n i u m des météorites pri m itives (chond rites carbonées et ord i n a i res) déterm i nera s'il y a variabil ité isotopique des corps pri m itifs, avec conséquences sur les processus dans la nébuleuse solaire . L'ana lyse de grains de métal dans les chond rites, après tri manuel, sera également envisagée, et permettra de remonter à des com positions isotopiques d u germa n i u m de phases métalliq ues pouvant représenter des condensations d i rectes à partir de la nébuleuse. La faisabil ité d'analyses isotopiques in situ (soit par laser couplé MC-ICPMS, ou sonde ionique) pou rra également être envisagée et demandera un développement a n alyti q u e . La com paraison des com positions de ces chond rites avec les météorites de fer et achond rites permettra de comprendre les processus de d ifférenciation des pla nètes. (2) Une s i m u lation expéri mentale de la ségrégation m étal-silicate mettra en œuvre le partage préférentiel d u germa n i u m d'une phase sil icatée vers une phase métal en fon ction de la f0 et d u paramètre temps. La q u antification du 2 fractionnement isotopique lié aux processus redox, d iffusion et potentiellement évaporation sera éval uée et comparée aux données isotopiques des météorites. M I S S I O N DE R ETO U R D ' ÉC H A N T I L L O N S DE P H O B O S La mission russe Phobos-G runt a pou r obj ectif d'étudier u n des deux satell ites de Mars ( Phobos) et de ramener sur Terre des échanti l lons de son régolithe. Après u n lancement prévu en 2009 et un voyage de presq ue une an née assuré g râce à u n mote u r à propulsion ionique, la sonde se mettra en orbite autour de Mars pour cartog raphier la su rface de Phobos et déterm iner la zone d'atterrissage. La sonde une fois posée prélèvera avec un bras articulé un total de q uelques centa ines de grammes de sol du régolithe de Phobos et u n e capsule de retour sera ti rée de l'atterrisseur pour ra mener les échanti llons sur Terre . La faible vitesse d'échappement à la su rface de Phobos (environ 1 1 m/sec) facil ite ce type de m ission de retou r par rapport à un retou r d'écha nti llon de Mars . Phobos n'a j usqu'à présent été étudié q u e p a r la mission russe Phobos 2 ( 1 988- 1 989). C'est u n objet quasi-sphérique (27x 2 1 x 1 8 km) q u i se trouve à environ 6000 km de Mars et dont l'orbite ( Phobos se rapproche de Mars) suggère q u ' i l a été ca pté par Mars et qu'il a donc une origine différente de cel i e d u satell ite terrestre , la Lune. La com position de Phobos n'est pas connue mais son albédo est faible indiq uant une com position peut être semblable à celle des astéroïdes de type C . Les astéroïdes de type C sont considérés par certa ins comme les corps parents des chond rites carbonées (e. g . Allende) q u i sont les chond rites parmi les plus prim itives que l'on connaisse et q u i sont riches en volatils. Le retou r de plusieurs centa i nes de grammes d'échanti llons de Phobos sur Terre constituerait une opportun ité assez extraordinaire pour les géologues permetta nt d'étudier ces échanti llons avec toute la panoplie des tech niques modernes appliq uées aux météorites (ana lyses minéra log iques, ch imiq ues, isotopiques). Cette mission serait la première à ramener sur Terre une g rosse quantité d'échanti l lons extraterrestre après les missions Apollo des a n n ées 70, les deux dern ières missions de retour d'échanti llons de vent sola ire (GENESIS) et d'échanti llons cométa i res (STARDUST) ayant ra mené moins d ' 1 mg de matière . De nombreuses q u estions scientifi q u es pou rront être a bordées g râce à l'étude des échanti llons de Phobos comme par exemple (i) la caractérisation de la com position de Phobos et donc la déterm i nation de son origine avec comme idée di rectrice de déterm iner si Phobos ne pou rrait, en fait, pas être un objet formé a u delà d e l'orbite de J u p iter (ce q u i le ra pprocherait d'un noyau cométa ire), ( i i ) la comparaison d e sa composition avec celle des chond rites carbonées connues, (iii) la d atation de ses com posa nts et la caractérisation d e son « h istoi re géolog ique» pour essayer de dater sa formation et sa capture par Mars, (iv) l'étude d e l ' h istoi re d ' i rrad iation et de bom bardement enregistrée par son régolithe pour à la fois reconstru i re l'histoi re de Phobos mais aussi comparer cet enreg istrement avec cel u i de la Lune qui est plus proche d u Soleil, . . . L e C N ES sou h a ite soute n i r u n e participation française à la mission Phobos-G runt en soutenant à la fois la participation des laboratoires spatia ux français aux instru m ents embarqués (nota m ment le module d'ana lyse des gaz) mais a ussi en soutenant l'étude des échanti llons ra menés sur Terre . Des protocoles spécifi q u es et des collaborations devront être développées pour cela dans l'esprit d e ce qui avait été engagé pour l'étude des échanti llons m a rtiens et de ce qui a été réalisé pou r les échanti llons com étai res de la mission STARDUST. Le CRPG, dans la logique des travaux développés ces dernières an nées en cosmoch imie, essayera d'être mote u r dans ce processus, u n d e ses mem bres ayant été proposé comme l ' i nterlocuteu r de la com m u n a uté française avec les russes pou r l'étude des futu rs échantillons. 1 09 L' E X P LO R AT I O N D E S P LA N È T E S G ÉA N T E S Les planètes géantes constituent des arch ives g azeuses exceptionnelles des com positions i n itiales des réservoirs ayant évolué vers le système solaire actue l . Ai nsi, la composition de J up iter, a n alysée par i nfra-rouge (Fouchet et al. , 2000) puis in situ par la sonde Gali leo (Owen et al. , 1 999), m et en évidence un e n richissement des espèces volatiles plus lourdes que l' hydrogène, l ' h é l i u m et le néon, q u i est i nterprété comme résu ltant d e la contri bution d e planétésimaux glacés dont les comètes représentent sans doute les a nalogues modernes. Ces analyses ont également montré un appa uvrissement de 400 pour mille en 1 5N dans l'atmosphère de J u p iter par rapport à l'azote terrestre . Les compositions des planètes i nternes dont la L u n e et des météorites seraient le résu ltat d'add ition de com posés azotés e n richis en 1 5N lors de réactions ion-molécu le dans les n uages moléculaires. Nous avons vu le problème d e cette i nterprétation à la lum ière des résu ltats de Genesis, qui tendent à montrer que l 'azote d u Soleil est similaire à cel u i de la Terre . Saturne, la planète géante la plus proche de J u piter en distance et en masse, a une composition atmosphérique différente , qui ne peut s'expliquer par u n modèle simple de ca ptu re d u gaz prim itif, et montre au contra i re la com plexité des sou rces et processus de formation planétaire. Les données sur Saturne sont peu nom breuses et très rud imentai res et, afi n d'acq uérir des données fiables et précises d e la com position des sta bles et g az rares de l'atmosphère de Saturne, u n projet de m ission d'analyse in situ de l'atmosphère de Saturne a été proposé à l'appel d'offre Cosmic Vision de l'Agence Spatiale E u ropéenne ( ESA), dont le porteur est l'un d'entre nous. Ce projet appelé KRONOS rassemble u n consorti u m com prenant 47 scientifiques de 9 pays européens et vise à s'i ntégrer dans u n effort i nternational ESA-NASA d'exploration de Saturne dans la ligne de celle de J u p iter voici une décade . Le prog ramme consistera à envoyer un orbiteu r et deux sondes desti nées à rentrer dans l'atmosphère de Saturne pour y mesurer les com positions isotopiq ues de H , C , N, 0 et gaz ra res, les teneurs en eau et a utres molécules majeures, la dynam i q u e atmosphérique et q uelques paramètres géophysiques clés dont le champ de g ravité . Nous serons particu l ièrement attentif à la mesure d u ra pport 1 5N/14N de Satu rne, afi n de conforter, ou non, l'existence d'une valeur u n i ue re résentative d u nébulaire . TERRE PRI M ITIVE L' Hadéen ( période avant 4 m i l l iards d'an nées) et l'Archéen (avant 2,5 m i l l i a rds d'an nées) constituent deux périodes clefs de l'histoi re d e la Terre pendant lesq uelles de très g rands changements se sont prod u its . L'étude de la Terre hadéenne et archéenne est rendue d i fficile par la ra reté des échantil lons très anciens et par les transformations i m portantes qu'ils ont souvent su bies. Les traceu rs isotopiq ues sont les outils essentiels qui permettent de s'affranchir en partie de ces transformations et de remonter a ux com positions d e la croûte, du m anteau , de l 'atmosphère et des océans à cette époq ue. Les variations des com positions isotopiq ues d e ces différents réservoirs mettent en évidence les processus qui ont modelé l'évolution précoce d e la Terre et permettent d'essayer de reconstituer les variations des cond itions de l'environnement. Nous aborderons ces d ifférents aspects grâce à plusieurs approches analytiq ues originales : ( i ) l'analyse isotopique à l'échelle de la dizaine de micromètres avec la sonde ionique ims 1 270 et nous l'espérons a u cou rs d e ce q u a d riennal avec la futu re sonde ionique à très grande résol ution de masse, (ii) l'analyse isotopique d e ha ute précision avec le MC- I C P M S lsoprobe pou r les isotopes d u K, d u Ca et du Ge et enfi n ( i i i ) l'ana lyse isotopique des gaz rares dans les inclusions fl u ides des roches séd imentaires archéennes par s pectrométrie statique mu lti-collection. Pour des ra isons d e facil ité de présentation, trois thématiques ont été défi n ies dans la su ite mais i l est évident q u e des i ntersections i m portantes existent entre tous ces projets e t que l'étude de la Terre prim itive est a ussi à considére r dans un contexte planétologique et cosmoch i m i q u e plus global. Il existe un lien fort entre certains de nos thèmes de recherche en cosmoch imie (com position isotopique du Soleil et de la nébu leuse protosolaire , origine et différenciation des premières planètes, origine des volati ls et 110 des atmosphères, orig ine de la matière carbonée dans le système solaire, . . . ) et l'étude de la formation et de l'évol ution précoce de la Terre . Il est sans doute encore plus important de bien mettre en parallèle les i nformations obtenues sur la Terre prim itive avec cel les qui peuvent être obten ues sur la Lune et Mars q u i sont passées p a r u n stade d'océa n mag matique semblable à cel u i d e l a Terre , mais q u i o n t ensu ite s u b i u n e évol ution très d ifférente. N o u s sommes particu l ièrement conscients d e ces aspects : nous travai l lons depuis plusieurs an nées sur les échanti l lons ra menés d e la Lune par les missions Apollo et sur les météorites SNC « m a rtiennes» et nous avons vei l l é à tisser des l iens forts avec la communauté française d e planétolog ie à travers l'organ isation d'écoles thématiq ues conjointes ou à travers l'enseignement en master (modules conjoi nts Nantes-N ancy, mod u l es de planétolog ie). L'évol ution de la Terre ne peut plus être considérée en dehors d ' u n contexte de «géolog ie extraterrestre » . LA P R E M I È R E C R O Û T E T E R R E STR E E T S O N D É V E L O P P E M E N T À L ' A RC H É E N ET AU P R O T É R OZ OÏQ U E Grâce a u développement, i l y a une vingta i n e d'an nées, de la datation de zircons par l e système U/Pb avec la sonde ionique S H R I M P d e I'Australian N ational University de Can berra , n o u s sommes sûrs maintenant q u ' u ne croûte s'est formée très tôt à la su rface de la Terre (Fraude et al. , 1 983 ; Com pston & Pidgeon, 1 986). Ces zircons sont les seuls échanti llons de roche datant de plus de 4 m i l l iards d'an nées que nous ayons entre nos mains, ou plus précisément que nous soyons ca pables de reconnaître car c'est le seu l type de m i néra l pour leq u e l , actuellement, u n e datation à l'échelle d u m icromètre est possible. L' idée de ce projet est d ' u n e part (i) de développer avec la sonde ims 1 280 la datation 87Rb/87Sr et la datation 40K/4°Ca à l'échelle micrométrique, ce q u i pou rra it permettre d'identifier dans nos col lections toute u n e série d e « nouveaux» échantillons hadéens e t archéens, autres que des zircons, échanti llons jusq u ' à présent impossibles à reconnaître et ( i i ) d'appliquer le système 40K/4°Ca au traçage de la croissance et d e l' érosion de la croûte continentale archéenne g râce à des mesures isotopiq ues en ha ute précision par T I M S . D e «nouveaux» échantillons hadéens e t archéens L' i mporta nce de trouver de « nouveaux» échanti llons hadéens et archéens peut faci lement être comprise en regardant rapidement ce que les zircons à eux seuls ont apporté à notre connaissance de l'évolution prim itive de la Terre . Les com positions chimiques et isotopiq ues de ces zircons (mesurées par sonde ionique) fournissent en effet d'a utres renseignements, que sim plement leur âge, sur l'h istoi re précoce de la Terre . La concentration en Ti du zircon est fonctio n , entre a utres, de sa tem pératu re de cristall isation : les zircons hadéens semblent avoir des concentrations en Ti sembla bles aux zircons gra n itiques actuels crista l l i sés dans des magmas à des températu res de l 'ord re de 700° C , c e q u i suggère que vers 4 , 3 5 Ga la structure thermique de la croûte terrestre là où elle exista it éta it déjà assez semblable à l'actuel (Watson et Harrison, 2005) . Un autre ind ice i m portant est la com position isotopique de l'oxygène dans ces zircons. Un enrichissement en 1 80 a été observé dans un g rand nombre de ces zircons (Wilde et al. , 200 1 ; Mojzis et al. , 200 1 ; Cavosie et al. , 2005) ce q u i suggère une sou rce enrichie en 1 80 par ra pport au ma nteau . La seule manière con n u e p o u r fai re cet enrichissement est l ' i nteraction à basse tem pératu re (quelques centaines de degrés a u plus) entre l'eau de mer et le mantea u q u e c e soit p a r hydrothermalisme ou à travers le cycle séd i menta i re . Les enrichissements en 1 80 des zircons hadéens sont donc un arg u ment en faveu r de l'existence d'eau liquide sur Terre à cette époq ue. Enfi n , très récem ment des études par MC-ICP-MS de plus d'une centa ine de ces zircons hadéens (formation de Jack Hills en Australie) préala blement datés par sonde ionique avec le système U/Pb ( H a rrison et al. , 2005), ont révélé qu'ils avaient des com positions isotopiques d e l ' Hf (variations de quelq ues d ixièmes de pou r mille d u rapport 1 76Hf/ 1 77Hf) variables q u i montraient des enrichissements et des appa uvrissements par ra pport au mantea u terrestre actue l . Ces variations du rapport 1 76Hf/ 1 77Hf i m pliquent l'extraction du manteau hadéen d e croûte différenciée très très tôt dans l'h istoire de la Terre, peut-être dès 4 , 5 Ga, alors que l'océan magmati q u e i n itial était en train de se solid ifier. Ces résu ltats vont dans le même sens que la découverte d'excès de 1 42 N d (provenant de la décro issance active d u 1 46S m qui a une demi-vie de 1 03 Ma) dans les roches archéennes d ' l s u a a u G roenland (Caro et al. , 2003, 2006 ; Bayet et al. , 2003) q u i indiq uent aussi une différenciation précoce vers 4,46 G a . I ls sont éga lement en accord avec la com position isotopique du xénon mantél ique indiquant un taux de dégazage, et donc de prod uction mag matique et u n taux de convection u n ord re de g randeur plus i m portant à I ' H adéen q u ' à l 'Archéen (Yokoch i and Marty, 2005) . Les variations isotopiques d e l'Hf d a n s l e s zircons hadéens e t d u N d dans les roches archéennes sont com pati bles avec la cristallisation en profondeur de la base d'un océan magmatique (Caro et al. , 2005 ) . 111 Dans ce p rojet, nous essayerons de développer la datation 87Rb/87Sr et la datation 401</ 4°Ca par sonde ionique à l'échelle m icrométrique. Les tests réa l i sés jusqu'à présent indiquent que cet objectif est réa lisable dans certai nes phases m i nérales (cf projet sonde ionique à trés grande résol utio n ) . Nous chercherons, grâce à ces tech n iques de datation, si d'a utres minéraux « plus classiques» q u e les zircons n e sont pas présents dans les roches a rchéennes et n'ont pas préservé leur âge 87Rb/87Sr eUou 40K/4°Ca de formation . U n a utre aspect de c e projet sera d'essayer d e déconvoluer les sig natu res géoch imiques « pri m a i res » de celles héritées de fl u ides m étasomatiques dans le cas des zi rcons hadéens de Jack H i l l s (Australie). Ceci est nécessai re pour pouvoir reconstituer l'évolution de la première croûte terrestre car les zircons, bien que résistants à l'altératio n , n'en subissent pas moins des mod ifications chimiq ues im portantes, nota m m ent lors de la circulation de fl uides hyd rothermaux. Nous pro posons pour cela d ' utiliser le système isotopique 4°K-4°Ca . Les processus d'altération génèrent en effet de forts e n richissements en ca lci u m dans les zircons, a boutissant in fine à leur rem p lacement par de la zirconol ite . E n ra ison d e son rapport K/Ca très élevé, le rapport 4°Ca/44Ca de la croûte conti nenta le évolue vers des signatu res de plus en plus radiogéniques. La sig nature isotopique en calci u m des zircons altérés contient donc une i nformation chronolog ique, q u i peut être utilisée pour retracer leur histoi re post-crista l lisatio n . Ces mesures isotopiq ues in situ pou rront être couplées à des mesures d'éléments traces q u i permettront d ' évaluer l ' i m pact des processus d'a ltération sur les systèmes isotopiques Rb-Sr, Lu-Hf et Sm-Nd dans les zircons Archéens. Une a utre appl ication de ces techniq ues d e datations in situ pou rra être bien sûr l'étude des i nclusions silicatées dans les diamants et les i nformations q u 'elles pou rraient apporter sur l'évolution de la l ithosphère archéenne. De même, l'étude des inclusions dans les zircons de Jack H i lis (quartz+mica+feldspath potassique) deviendra possible. Ces trava ux pou rront être couplés à des travaux q u i reprendraient (avec la précision des meilleures tech niq ues T I M S actuel les) une étude de fond d e l 'évol ution isotopique d u Sr des g rands réservoirs terrestres pendant le premier m i l l iard d'an nées de l'histoi re de la Terre . Les baryti nes, certa ins carbonates ou même certains cherts pou rraient avoir préservé l e u rs sig natu res i sotopiques originel les en Sr. Con train tes apportées par le sys tème 4° K - 4° Ca sur l'évolution de la croûte con tinen tale Le système 4°K-4°Ca fut relativement peu em ployé dans le passé, en raison de difficu ltés ana lytiques i m portantes dans la mesure précise des rapports isotopiques d u calci u m . La tech nologie actuelle permet en partie d ' é l i m i ner ces difficu ltés et les résu ltats récem ment obtenus montrent que les rapports i sotopiq ues d u calci u m peuvent être mesurés avec u n e précision de 30ppm environ, soit une amélioration d ' u n facteur 3 à 5 par rap port a ux trava ux précédents . Les propriétés d u système 4°K-4°Ca en font, à c e degré de précision, u n très bon traceu r de l'évolution de la croûte con tinentale. E n effet, les roches g ranitiques dans la croûte s u périeure sont d e facto les seules litholo g ies dont le rapport 4°K-4°Ca est suffisamment éle vé ( - 1 ) pour permettre le développement d'excès détectables de 4°Ca radiogénique. A contrario, les roches du m anteau et les l itholog ies basaltiques présentent des rapports si fai bles (K/Ca-0,0 1 0,03) q u e l a croissance d u 4°Ca reste indétectable, même après 4 , 5 G a . Enfi n , d u fa it de sa cou rte période de dési ntég ration ( 1 ,28 Ga), le système 4°K-4°Ca est extrêmement sensible à la formation d e la croûte conti nentale d u rant les deux premiers m i l liards d'années de l ' h istoi re de la Terre . L'ap proche choisie dans cette étude consistera , en conti n u ité avec les trava ux menés par l'un d 'entre nous (G. Caro) d u rant son stage post-doctoral a u Cal ifornia lnstitute o f Technology de Pasadena, à tenter de caractériser la com position isotopique d u calci u m d e s gran itoïdes e t d e s basa ltes archéens du G roenland ( 3 , 6-3,8 Ga). Cette approche pour rait permettre d'identifier l'incorporation de croûte Hadéenne lors de la genèse des plus anciens cra tons permettant ainsi de tester les différents mo dèles de croissa nce crusta le. Para l l èlement, nous tenterons d'éva luer précisément la consta nte de dési ntég ration B- d u 4°K en effectuant des mesu res cou plées Rb-Sr et K-Ca dans les météorites d ifférenciées. L E S E N V I R O N N E M E N TS P R É C A M B R I E N S S i les changements climatiques qu'a connus la Terre dans les quelq ues dernières centaines de m i l l iers d ' a n nées sont assez bien connus par l'étude des e n registrements séd i mentaires et des carottes d e g lace, i l n'en est évidemment pas de 112 même pour les périodes anciennes de l 'Archéen . Pourtant l a Terre a con n u des changements d rastiques des cond itions de l'environnement comme le montrent, par exemple, la présence p roba ble de g laciations g lobales a u Protérozoïq ue ou le changement de la com position de l'atmosphère avec l'augmentation de la concentration en oxygène vers 2,3 Ga indiq uée par la d isparition des anomal ies indépendantes de la masse des com positions isotopiques d u soufre d e s séd i ments à cette époq ue (Farquhar et al. , 2000) . Ces changements de com position atmosphérique ont très probablement eu des conséq uences i m portantes sur les climats de la Terre . La physique d u Soleil nous enseigne que le déro u lement des réactions de fusion de l' hyd rogène en son coeu r depuis 4 , 5 Ga a entraîné une augmentation de sa l u m i nosité d'environ 25%. Avec u n e l u m i nosité plus faible de 25%, la Terre aurait d û être complètement gelée i l y a 3,5 Ga, mais ce n'était pas le cas puisque l'enregistrement géolog ique contient des séd iments déposés à partir d'eau l i q u ide à parti r de 3 , 5 Ga. Ce pa radoxe du «Soleil fa ible» est classiq uement résol u en fa isant appel à une composition atmosphérique à l'Archéen très d ifférente de la com position actuelle car riche en gaz à effets de serre comme le C0 , le CH 2 4 et la vapeur d'ea u . De très g randes variations des températures d e s u rface sont théoriquement possibles et les appa uvrissements en 1 8 0 des silex archéens par rapport à l e u rs équ iva lents modernes pou rraient suggérer u n e températu re de surface il y a 3 , 5 Ga de l 'ord re de 50 à 70°C plus élevée qu'aujourd ' h u i (Kna uth et Lowe, 1 978 ; Knauth 2005). Les objectifs de ce projet sont : ( i ) d'arriver à fai re des prog rès dans la déterm ination des tem pératu res de surface à l'Archéen à partir de l'étude isotopique des sédiments archéens (silex, carbonates, oxydes de fer), ( i i ) d'essayer d e reconstru i re les variations d u pH des océans à l ' a rchéen à partir des variations des com positions isotopiq ues d u Ca des carbonates marins et (iii) d'essayer de mesurer la com position chimique et isotopique (gaz rares) des océans archéens à partir de l'analyse des fl u ides piégés en inclusions dans les séd i ments siliceux archéens. La température des océans archéens les zones non pertu rbées pour pouvoir ainsi remonter aux conditions d e formations de ces roches. Nos travaux actuels (Thèse de Johanna Mari n ) sur les variations à petite échelle des com positions isotopiques de l'oxygène dans des si lex de la formation G u nfl i nt (2, 1 G a ) permettent de démontrer q u e ces roches sont bien des roches séd i menta i res et permettent d ' identifier dans celles-ci le com posant séd i menta i re d iagénétique ( q u i donne accès aux conditions de l 'environ nement de formatio n ) , u n com posant détritique et u n com posant hyd rotherm a l . À l 'évidence, une a n a lyse en roche Photo e n lumière polarisée de différents types de quartz (microquartz, totale des com positions isotopiq ues de quartz radié, . . .) présents dans un chert archéen. l'oxygène dans de tels échanti l lons n'est pas la m a n ière correcte de con d u i re l'étude isotopique. G râce à la futu re sonde ionique ims 1 280, nous espérons pouvoir encore amél iorer la précision des mesures isotopiques (0 et Si par exem ple) et pouvo i r associer à la même échelle des études isotopiques et des études m i néralog iques ( M E B , Ra m a n , cathodol u m i nescence, . . ) . La possibilité de traçage des com posa nts hyd rotherm a ux et détritiques sera également envisagée avec le German i u m . Le Germa n i u m - qui est u n analogue de l a silice - a cependant un comportement d ifférent lors de ces deux processus. Notam ment l'adsportion préférentie l l e d u Germa n i u m p a r d e s oxides/hyd roxides d e fer formés par hydrothermalisme se traduit par un fractionnement du rapport Ge/Si (Ge/Si élevé) com pa ré a ux processus sédimentai res . La déterm i n ation d u Certains de nos trava ux récents ( Robert et Cha ussidon , 2006) sur la com position isotopique d u Si dans les si lex archéens semblent indiquer aussi des tem pératu res élevées à l'Archéen . Notre approche consistera donc à essayer d e mesurer les com positions isotopiq ues q u i sont des indicateu rs potentiels de variations de cond itions environnementales (essentiellement 0 et S i , m a i s aussi peut-être H , B , . . . ) à petite échelle dans ces roches séd i m entaires archéennes pou r essayer d ' identifier les pertu rbations secondaires (hyd rothermalisme, a ltération) et 113 rapport Ge/Si ainsi q u e les mesures isotopiques du Ge par MC-ICPMS de cherts de d ifferents âges depuis l 'Archéen seront cou p lés à la mesure des isotopes d u Silicium par sonde ionique. Nous pou rrons en d éd u i re la potenti a l ité des isotopes du G e comme traceu r des cond itions de formations des cherts et d e l 'évo l ution d e la composition des océans depuis l'archée n . En plus des mesures des com positions des isotopes stables, nous essayerons d e développer la d atation in situ des silex a rchéens (méthode U/Pb) pour essayer de dater les échanti l lons indépendam ment des âges stratig rap h i q ues et pour quantifier les pertu rbations (et l e u r chronolog ie) à l'échelle du m icromètre, des analyses de ô1 8 0 ou de ô30Si . L'ensemble de ces observations représenteront des don nées nouvelles q u i seront util isées pour mieux contra i n d re les modèles théoriques de l'atmosphère p récam brien n e afi n de réconci l ier la faible l u m i nosité sol a i re et u n e température élevée à la su rface de la Terre (modél isations condu ites par Fra n k Selsis et François Forg et). Le but de cette modélisation climatique (1 D et 3 D ) sera de réévaluer l'effet de serre du C H 4 avec un modèle de structure de la stratosphère en tenant com pte des tra nsitions dans le domaine visible et proche I R . L'effet du CH 4 est complexe car les particules solides des brumes formées via sa destruction photoch imique ont tendance à l i m iter l'effet de serre et à absorber les UVs sol a i res. D'a utre part, la photolyse de H p et la perte de H dans l'espace est actuel lement l i m itée par la teneur en H p et C H 4 dans la stratosphère . Ce n 'est plus l e c a s si les concentrations en C H 4 sont élevées. Un tel échappement de H dans l'espace a u ra it des conséq uence sur le rapport D/H des océans, rapport que nous espérons pouvoir aussi mesurer dans les séd i ments archéens en choisissant bien avec la sonde ionique les m i néraux à analyser. Le pH des océans archéens La com position isotopique des carbonates m a rins présente d ' i m portantes fl uctuations au cou rs du Cénozoïq u e . Celles-ci peuvent être i nterprétées comme reflétant l'évol ution isotopique d e l'océan , o u alternativement, comme la conséquence d e variations de pH o u de température sur les fractionnements isotopiques d u calci u m ( F i g . C PTP2 ci-dessous). 0.2 ,.--,---,...--,.-.-----,.---.---r--, 0.0 -0.2 J rn ü � -0.4 ..o .6 slope ,_..._. 1 . 1 4o/..J pH = -0.8 u n it -1 .0 -1 .2 -1 .4 -1 .6 ....__...__..___..___...._ ._ ..___....__....____..____.___, 7.0 7.2 7.4 7.6 7.8 8.0 8.2 8.4 8.6 8.8 Des expériences récentes indiq uent, en effet, q u e l'amplitude de ce fractionnement pou rrait être contrôlée par la pression partielle de co 2 atmosphérique (Lemarchand et al. , 2004). Ce résu ltat est im portant car i l permet d'envisager l ' uti l isation des isotopes d u ca lci u m comme « pH mètre » océa nique. L'objectif à terme de ce projet est d'évaluer les grandes évolutions du cycle d u C0 depuis l'archée n . Dans u n premier temps, 2 nous étudierons des carbonates précipités dans des environnements à p H extrêmes de type lacs salins. Ces mesures permettront de vérifier en m i l ie u natu rel l'existence d'une relation entre pH et �Ca . Par la su ite, nous étudierons une série de séd iments archéens bien ca ractérisée chimiq uement et pétrog raphiquement, et sélection née dans la col lection du Precam brian Paleobiology Research G roup ( U C LA). Ces mesures seront effectuées par spectrométrie de masse à thermo-ion isation sur les roches tota les et la variabil ité interne des échanti l lons pou rra être étudiée in-situ par sonde ionique, afin d'évaluer l ' i m portance des phénomènes secondaires (métamorphisme, recristallisation) sur la sig nature i sotopique en calci u m des ca rbonates a rchéens. 9.0 pH Fig. CPTP2 : Dépendance théorique des fractionnements isotopiques du calcium au pH, fondée sur les résultats de Lemarchand et al. (2004) La composition des océans archéens U n e façon de mesurer la températu re et la composition des océans archéens serait de pouvoir mesurer di rectement des fl u ides de cette époq u e . Cette possibil ité est offerte par les i nclusions fl u ides d e séd i m e nts archéens peu m étamorph isés, à cond ition de s'assurer que de telles inclusions ( 1 ) sont pri m a i res et (2) n'ont pas 114 échangé avec l'extérie u r depuis cette époq ue. De tels échanti l lons sont bien évidemment ra res, mais existent sans doute. L'éq u i pe de P. P h i l l i pot à I ' I PG P a en effet caractérisé des i nclusions fl u ides dans des q u a rtz de remplissage de séd iments et de basaltes océaniques archéens écha nti l lonnés à North Pole, Pilbara , Australie. Le quartz a d u crista l l iser peu après la mise en place des basaltes de façon à conserver les structu res vacuolaires pri m a i res et les ca ractéristiq ues morpholog iques des incl usions fl u ides suggèrent fortement que ces dernières sont pri m a i res. La com position des fl u ides occl us, analysée par XRF et Raman , montre q u e les fl u ides sont u n mélange entre u n pôle de type e a u de m e r pa uvre en métaux e t u n pôle de type hyd rothermal ( Foriel e t al. , 2004). Grâce à une colla boration (co-encad rement de la thèse de M . Pujol, contrat AN R) avec l'éq u i pe de Paris, nous disposons d ' u n échanti l lonnage couvrant d ivers états de mélange de fl uides et permettant en principe de remonter aux com positions des termes purs . Notre approche est de mesurer les abondances des g az rares dans les incl usions fl u ides par écrasement sous vide, les abonda nces relatives des g az rares d issous dans l'eau étant une fonction de la tem pératu re et de la salinité . De plus, les gaz rares com portent des compositions isotopiq ues i m portantes pour caractériser les échange m a nteau-s u rface au cours d u temps. Peu de données existent sur les roches archéennes, em pêchant la compara i son avec l'atmosphère actu e l l e . L'extraction par broyage sous vide perm et de s'affranchir de l'effet d'âge (ajout d'isotopes prod u its naturellement depuis la formation des roches). Nos premiers essa is, en ce qui concerne le xénon , montrent une composition isotopique dans les inclusions fl u ides très différente de l'atmosphère actue l l e , avec un pôle mantellique (excès de 1 29Xe et 1 36Xe dans le même ra pport que les MORB actuels) déjà mis en évidence dans des cherts d e la même rég ion (Pinti et al. , 200 1 ) et de forts excès en 1 28 Xe, 1 31Xe et 132Xe dont certa ins dûs à des effets n ucléa i res sur des éléments lourds (Ba, Te) . Ces p remiers résultats ouvrent la porte à la déterm i n ation des paléo-abondances de certains éléments traces, ainsi qu'à une approche géochronolog i q u e . L E S U LT R A- M I C R O S P É R U L E S C O S M I Q U E S ET L E S E X T I N CT I O N S microsphéru les ( detaille m i crométrique, F i g . C PTP3 L'étude des apports extraterrestres a u cou rs de ci-dessous) dans les roches séd i m e ntai res . Cette l ' h istoire de la Terre a con n u des développements tech nique appliquée à la transition PIT a permis très i m porta nts ces dernières a n nées. C'est de découvrir une con centration appa remment notamment le cas pour la d écouverte des exceptionnelle d ' u ltra-m icrosphéru les dans u n m icrornétéorites, leur étude et la mise en mi nce n iveau marneux marq u a nt la ru ptu re évidence de l ' i m porta nce des fl ux de matière entre les faciès permiens et triasiques des séries correspondant au cou rs de l'histoi re précoce d e la Terre ( l e s m icrométéorites pou rraient être u n e marines théthysien nes d e Hong rie (montagnes de Bukk). Ces u ltra-microsphéru les sont i nférieures à sou rce essentielle de matière carbonée p o u r l a 20 m icromètres avec u n mode à 3 m icromètres. Terre archéen ne). C'est a u s s i , bien sûr, le cas Leur com position m i néralog ique varie e ntre les pour la reconna issance grandissa nte d u rôle des i m pacts dans l'évolution géologique de la Terre , pôles «oxydes de fer» et « phase vitreuse silicatée lors de l'accrétion de la Terre mais aussi lors ferro-a l u m i no-ca lci q ue » . N otre échanti l lonnage du bombardement ta rd if dont la surface l u n a i re porte sur une tranche décimétri q u e bien défi n i e a gardé toutes les traces. La relation entre i m pacts et extinctions de masse est 50 S ize d i st ri b : un autre doma ine q u i a été a p ro b e f rom 40 révol utionné ces dernières 2 m ounts, an nées à la su ite de la 30 1 59 spheru l es découverte du cratère de 20 Ch ixcu l u b dans la province de Yucatan à la l i m ite KIT. 10 Notre projet s'i ntéresse à 0 la l i m ite Permien/Trias pou r laquelle a u c u n i m pact majeur n'a été identifié mais qui correspond à u n e extinction biotique majeure (disparition de 75% des genres a n i maux en domaine mari n ) , un évènement catastrophique Fig. CPTP3 : Ultra-microsphérules de la limite Permien- Trias, dans g lobal dont le méca n isme les séries marines de Hongrie. En haut : mesures granulométriques. reste controversé . G râce A droite : un exemple de concentré (les flèches pointent vers les de au développement ultramicrosphérules). La rangée du bas montre quelques exemples tech niq ues de séparation d'individus isolés, de composition variable, montés sur Indium. Toutes origina les, nous avons pu au les vues sont prises en électrons rétrodiffusés (BSE). Un léger flou est cou rs des dernières an nées inévitable en BSE sous de tels grandissements. identifier et séparer des u ltra. 115 de part et d'a utre d u n iveau porteur q u i l u i est centi métri q u e . C'est tout l ' i ntérêt des u ltra m i crosphérules q u i semblent être des marqueurs très p u i ssants des apports extra-terrestres et q u i permettent d e localiser ces évènements dans les séries séd i m e ntai res avec une précision bien meilleure que les ana lyses d ' i ridium par exemple. Nos trava ux consisteront à (i) rechercher des traces des apports extra-terrestres sur tout le profi l et à comparer des « i ndicateurs classiques» tels q u e les concentrations en i ridium ou les com positions isotopiq ues de l'hélium avec les i n d ications données par les u ltra m icrosphérules, ( i i ) q u antifier les concentrations en u ltra-m icrosphérules dans toute la série avant et après le n iveau repère pour démontrer le 116 caractère exceptionnel de cette concentration, ( i i i ) rechercher p a r analyse in-situ (sondes ioniq ues ims 1 270 à N ancy et Nanosims 50 à Paris) des marqueurs isotopiq ues d ' u n e orig ine extra terrestre com m e par exemple des com positions i sotopiques de l'oxygène traçant l'évaporation dans la ha ute atmosphère et (iv) à rechercher, toujours par sonde ionique, des anomal ies isotopiques traçant la présence de poussière i nterstellaire, le passage du système sola i re dans u n nuage de poussière i nterstellaire à la l i m ite PIT étant une hypothèse q u i pou rrait être testée g râce à ce niveau d ' u ltra-microsphérules puisque leur présence loca l ise avec u n e g rande précision où des grains i nterstellaires m icrométriques doivent être cherchés dans toute la série séd i menta i re . M AG M AS E T F L U I D E S P R O F O N D S An i m ate urs : Fra nçois F a u re et Etie n n e D e l o u l e C e thème a pour objectif de fédérer les actions conduites au CRPG auto u r des tra nsferts d e matière e n lia ison avec les processus mag matiques et les fl u ides profonds. Notre approche, géoch i m i q u e e t pétrolog ique, repose sur la q u antification des fl ux entre les différentes enveloppes de la Terre et sur la déterm i n ation de leur ci néti q u e . Nous nous l i m itons à quelques chantiers permettant d'aborder ces transferts sous quelques aspects spécifiques (fusion partielle, tra nsferts magmatiques, hétérogénéités isotopiq ues, crista l l i sation et genèse d'anomal ies géoch i m iques d ' i ntérêt économique) et à différentes échel les (de cel l e d e l'atome pour la d iffusion de l'He à celle d u m i néral pou r les textures et à l'échelle globale pour les fl ux d e matière). T RAÇAG E ET C I N É T I Q U E D E S P R OC E S S U S M AG M AT I Q U E S Chercheurs : Pierre Ba rbey, Pete B u rnard , Françoise Chalot-Prat, François Faure, David Jousse l i n , Béatrice Luais, Bernard Marty, Laurie Reisberg . Collaborations : R . Clocch iatti ( C EA Saclay), P. Schiano (Clermont), P. Bachèlery ( L a Réu nion), G . Gleizes, Y. Denele et M . Toplis (Tou louse), D . Gasquet (Cha mbéry), F. Bussy (Lausanne), D . G ra h a m (Oregon State U n iv. ), K. Farley (Cal. Tech . ) , M. Norman, (Tasmanie), D . H . G reen (Can berra ), M. Godard et D . Bosch (Montpellier) Doctorants : A. Col i n , B. Welsch . Financement : AN R M I M E « prog ra mme blanc» 2007 , rég ion (demande en cou rs), RSES AN U , S E D I T 2007, projet S E D I T sou mis, Bourse m i n istère . T E XTU R E S ET T R AÇAG E D ES P R OC E S S U S M AG M AT I Q U E S L'objectif est d e comprendre les processus se prod uisant, à d ifférentes échelles, à la transition l i q u ide/solide. L'uti lisation de l'outil «texture» s'est révélée à cet égard particu l ièrement efficace pour apporter des contrai ntes sur la cinétique des p rocessus magmatiques. N otre a pproche est ( i ) d'aborder par l'expéri mentation le problème de la sign ification des textu res et de l e u r util isation com m e ind icateu r q u antitatif (nucléation, croissance, morpholog i e cristalline, etc . . . ) et ( i i ) d e l e s uti l iser com m e trace u r pétrogénétiq u e sur d e s cibles naturelles ( l itage magmatique, distribution e t évol ution des l i q u ides, etc . . . ) . Nucléation, croissance, morphologie cristalline e t diagrammes d e phases métastables L' i nterprétation des textures repose sur l 'étud e d e s morpholog ies mi nérales, de la d istri bution en taille des cristaux (CSD) et des relations de phases à l'éq u i l i bre et hors d'éq u i l ibre (diagra m m e de phases). Cependa nt, le développement d ' u n tel outi l vers une qua ntification de p l u s en p l u s précise de la ci nétique i m p l i q u e à la fois des études expéri mentales et la confrontation d e ces résu ltats avec l e s observations effectuées sur des systèmes natu rels. D'un poi nt de vue expéri menta l , plusieurs chantiers seront menés: (i) quantifier le rôle crucial joué par l a nucléation et, en particu lier, s o n retard sur l a cristall isation d e s roches magmatiques ; ( i i ) déterminer la vitesse et les mécanismes de croissance des d ifférentes faces crista l l i nes des minéraux cardinaux des roches mag matiques ; ( i i i ) établir les champs de sta b i l ité des d ifférentes morphologies crista l l i nes en fonction des vitesses de refroid issement et d u degré d e surfusion. L'objectif est d'éta b l i r u n e relation entre ces différents paramètres q u i tradu isent tous l'état d e déséq u i l i bre ch i m i q u e q u i règ ne a u moment de l a crista l l isation d u m a g m a . Cependant, une tel l e relation nécessite de disposer d e diagra m mes d e phases métastables, travai l expérimental complexe mais fondamental q u i reste à acco m p l i r. Distribution et évolution du liquide magmatique sous le Moho océanique Dans u n contexte où les premières don nées géophysiques sur la l i m ite manteau-croûte sous l a dorsale Est-Pacifique changent rad icalement notre compréhension d u dynamisme des dorsales (Toomey et al. , 2007), l'observation de la zone de tra nsition ma ntea u-croûte dans les ophiol ites est une nécessité pou r valider de nouveaux modèles de dorsale. L'étude de l a zone d e transition d u Moho dans l'ophiol ite d'Oman a d éj à con d u it à l a reconna issance d e zones de ci rculation d e liquide. Notre but sera d'y com prendre l a formation de lenti l les de g a bbros l ités . U n affleurement 117 exceptionnel dans l e massif d e Semai l , encore non décrit, m ontre u n e évo l ution prog ressive entre des d u n ites non déformées et i m prég nées de plag ioclase et des gabbros au l itage grossier, où la d u n ite encaissante est faiblement déformée. Une attention particulière sera portée sur l'évolution des textu res , les va riations d e p roportion modale, d e fabrique de forme des poches d e plag ioclase et d e la fabrique de résea u de l'olivine d u manteau e ncaissant ou des l its riches en olivine a u sein des gabbros. Cela permettra de mieux com prendre les p rocessus d'accu m u lation de magma à l ' i nterface l ithosphère-asthénosphère et l e u r rôle dans le dynamisme des dorsales ra pides. Litage magma tique et textures réactionnelles dans les granites et de la zonations chimiq ues des m 1 nera ux, nous avons déterm iné quel rôle spécifique jouait la crista l l isation fractionnée, les mouvements relatifs l i q u ides-cristaux et la déformation dans l a formation des pl utons granitiques. Nous avons, par a i l l e u rs, montré quel était le rôle des magmas basiques, d'une part sur la formation des l itages mag matiques et, d'a utre part, sur l e fonctionnement d'une cham bre magmatique acide. U ne partie de ces résu ltats est encore en cou rs de publ ication . N otre objectif est maintenant d ' a ppréhender les l itages magmatiques dans u n e vue synthétiq u e - en i nsistant plus sur le rôle de l a déformation - en montrant com ment ils reflètent des processus i m pliqués dans la g enèse des p l utons et dômes anatectiques (fusion partielle, crista l l i sation fractionnée, agrégation et mélange d e magmas, déformation). Nous avons obtenus quelques résultats i ntéressants tant s u r la cinétique des réactions ayant lieu à la tra nsition sol ide/l iquide dans la croûte conti nentale (Barbey, 2007) que sur la natu re des processus i m p l i q ués lors de la m ise en place des pl utons graniti q u es (e.g. Pons et al. , 2007). Nous pou rsu ivrons ces approches selon deux d i rections. Il s'ag it, d ' u n e part, d'util iser les textu res réactionnel les et l a ci nétique qu'el les reflètent com m e marq u e u r d e l a d u rée de certains processus tels q u e l a mise e n place d'un dôme anatectique. E n uti l i sant les textures particu lières de la cord iérite nous voulons, sur l'exem ple d u Velay, tenter d'esti mer les tem ps de formation du dôme. Il s'ag it, d'autre part, de comprendre la g enèse d u l itag e magmatique dans les g ran ites. A partir de la caractérisation des structu res d u l itage magmatique a i nsi q u e des microtextures T R A N S F E RT ET H É T É R OG É N É I T É S M A N T E L L I Q U E S Les mouvements de convection dans le mantea u terrestre favorisent les tra nsferts de matière d u mantea u i nféri e u r vers le ma nteau supérieur e t la surface . La qua ntification de ces processus de transferts peut être a bordée par l'étude géochimique et isotopique comparée du mag matisme océa nique i ntraplaque, expression en su rface des poi nts chauds et d u magmatisme de ride . Les trois volets su iva nts seront a bordés. Interaction ride-panache par l'étude de la région du «Galapagos Spreading Center» (GSC) Les données de bathymétrie, de géophysique, d e pétrolog i e et d e géoch i m i e i n d iq uent clai rement une interaction entre ride et panache dans cette rég ion. Cependant, les données isotopiques d'He mesurées tout a u long des différents segments de la ride d u GSC montrent des valeurs typiques des MORB. Nous sommes en tra i n d'analyser les i sotopes de N e et d'Ar dans les basaltes d u GSC afi n de vérifier si l'absence d'un signal isotopique d u type panache est spécifique à l'He ou si cette a bsence concerne toutes les espèces volati les. Études expérimentales de la répartition de l'He et de l 'Ar Contre toute attente, des résultats récents ( Parman et al. , 2005; Watson et al. , 2007) suggèrent que l ' H e est plus compatible que l' u ran i u m lors de la fusion partielle d u mantea u , ce qui a des i m p l ications fortes pour l'i nterprétation des données 3H e/4He des basaltes . Nous effectuons de nouvelles expériences avec des o l ivines dopées en H e-4, puis i rradiées avec des protons afi n d e prod u i re I ' H e-3 dans la matrice de l'olivine. L'extraction par paliers de température de l'He de ces o l ivines «dopées - i rrad iées» devrait séparer l ' H e d issous dans la matrice d'une façon homogène et correspondant à la vraie sol u b i l ité 118 de l ' H e dans l'olivine, de cel ui q u i est piégé dans des i nclusions/défa uts . Nous entamons u n e a utre étude expéri mentale afi n de déterm iner les sol u b i l ités de l ' H e et de l'Ar dans les l i q u ides carbonatés . Le fractionnement observé des gaz rares par ra pport aux éléments en traces l ithoph iles (Pb, Sr, Nd . . . ) a été parfois attri bué à la fusion des carbonates. Cependant, les sol u b i l ités de l'Ar et de l ' H e dans des l i q u ides carbonatés sont très mal con n ues. Nous sommes en tra i n d e mesurer l e s sol u b i l ités de ces éléments dans des carbonates fondus de Ca et d e Mg à ha ute tem pératu re (800- 1 1 oooC) sous fl ux de co2. Flux de matière noyau-mantea u La déterm i nation de la com position du manteau i nférieur peut être mod ifiée par des fl ux de matière (éléments sidérophi les) du noyau vers le mantea u inférieur s o u s d e s cond itions oxydantes (Jones et Drake, 1 986). Cette problématique sera abordée par l'étude élémentai re et isotopique d u germ a n i u m . Cet élément moyen nement sidérophile peut être u n traceur des méca n ismes de transferts chimiques noyau-ma nteau pour les trois raisons suivantes : (i) Ge est u n des éléments clés des météorites de fer, représentatives d u noyau , e t dont la com position isotopique est bien déterm i née ; (ii) le rapport élémentaire Ge/Si est un trace u r des hétérogénéités mantelliq ues et de la profondeur de fusion des basaltes océa niq ues (De Argollo et Sch i l l i ng , 1 978a, b) ; et ( i i i ) les fractionnements élémentaire et isotopique de G e entre phase métal e t silicate sera ient contrôlés p a r la fugacité d'oxygène. Les basaltes océan i q ues d'origine profonde devra ient e n reg istrer ces fractionnements à l ' i nterface noya u-manteau . U n e étude particul ière sera focal isée sur Hawaï o ù ce transfert de matière a été mis en évidence par l e système Re-Pt-Os ( B randon et al. , 1 998, 1 999), alors qu'il n'a pas été identifié par le système isotopique Hf-W (Shersten et al. , 2004 ). Des analyses isotopiques d u Ge seront effectuées s u r l e s basa ltes océaniq ues d'origine plus superficiels ainsi sur les MORS, où ce signal i sotopique en Ge d u noyau devrait être absent. L E M AG M AT I S M E S O U S L E S D O R SA L E S L a genèse de basaltes aux rides méd ie-océaniq ues à partir d e péridotites mante l l i q ues est l ' u n des processus de premier ord re de la d ifférenciation chimique de la Terre . De récents résu ltats mod ifient notre compréhension de ce processus de genèse. A l'axe des dorsales, le manteau océanique appa raît fortement métasomatisé par des l i q u ides de type MORS (Piccardo et al. , 2006 ), et les basaltes émis correspondent plus souvent à des liqu ides d ifférenciés qu'à des liquides d its prim itifs. En sus, à l'axe des dorsales ra pides actuelles, la géophysique montre que, sur près de 50% de la longueur d ' u n seg ment de dorsale, l e magma a rrive à plus de 5 km à l'écart de la dorsal e (Toomey et al. , 2007) . Ces variations de distance entre la zone d'arrivée du magma et l ' a pex de la ride pou rraient cond itionner non seulement la fréquence des éruptions mais aussi la com position des basa ltes L___j et gabbros (Fig . M F P 1 ci-contre). Ces - 1 0 km résu ltats posent plusieurs questions et o ff-axis del ivery ouvrent des perspectives orig inales d e � recherche: (i) quelle est l a com position du basalte en é q u i l i bre avec le mantea u à des pressions i nférieu res à 1 GPa ? ( i i ) quelle est la natu re des interactions entre l e magma et l a roche encaissante dans u n contexte éloigné de la dorsal e ? ZON E DE MONTEE ( i i i ) quels sont les mécanismes DU MAGMA DANS et les effets d u dégazage des l i q u ides LE MANTEAU basaltiques lors de ces parcou rs plus ou moins ra pides jusqu'à l'éru ption? /\ \ /1 \ Fig. MFP 1 . La première image d'une tranche de manteau, à 8 Km de profondeur sous la dorsale Est-Pacifique (Toomey et al, 200 7) révèle que les zones riches en magma ne sont pas toujours exactement à l'aplomb de la dorsale, comme on le croit, mais peuvent s'en écarter de plus de 10 Km. Là où les zones riches en magma se trouvent sous la dorsale, les éruptions volcaniques sont plus fréquentes et les phénomènes hydrothermaux plus vigoureux. Quand le magma arrive sous le Moha à distance de l'axe, celui-ci peut se dégazer et se différencier avant de nourrir la chambre magmatique; les éruptions volcaniques sont alors peu nombreuses, et J'activité hydrothermale est réduite. Les variations de J'activité de la ride ne sont donc pas due à des variation du taux d'alimentation en magma, mais au trajet suivit par Je magma. 119 Expérimenta tion sur la genèse des MORB Selon les concepts actuels, les MORS correspondent plus ra rement à des liqu ides « prim itifs» q u ' à des l i q u ides « d ifférenciés » . Ces derniers pourraient être formés par percolation/ réaction de l i q u ides prim itifs avec le mantea u traversé à basse pression avant éru ption , et/ou par fusion partielle d u manteau par d écom pression a d i a batiq u e à fa ible profondeur (<1 GPa). Ces hypothèses sont testées dans un p rojet de pétrologie expéri mentale (en cou rs depuis 2005) d esti né à éta b l i r, pour des pressions à basse pression de 7.5kb, 5kb et 3.5kb, la com position des liqu ides en éq u i l i bre avec une lherzolite mantellique à 5 phases (plag/ol/opx/cpx/sp) et la gamme des températu res correspondantes. Les don nées obtenues conduisent à la construction d ' u n e grille de référence P-T-X permettant de repérer non seulement les com positions de l i q u ides mais aussi des sources et résidus mante l l iques provenant a ussi bien des océans actuels qu'a nciens. Ces 3 paramètres sont des contrai ntes maj e u res pour com prendre la dynam i q u e mante l l i q u e . Dis tribu tion et évolution du magma basaltique sous l e Moho océanique L'étude de la zone de transition d u Moha dans l'ophiol ite d'Oman a con d u it à l a reconnaissance d e zones de circu lation d e l i q u id e . En nous basant sur cette reco n n a issance, nous avons identifié deux sites d u massif de Semai! permettant d'étudier en déta i l l a circu lation, l'évol ution et le stockag e de magma dans le manteau superficiel. Dans la pre m ière rég ion ( M a h ram), le mantea u superficiel est riche en plag ioclase et en lenti l les de gabbro l ité. Ce site est identifié comme étant sous-jacent à la palée-ride d'Oman. La deuxième rég ion (Mansah) est i nterprétée comme étant éloignée de l'axe (Jousse l i n et N icolas, 2000). Le manteau de Mansah est pauvre en plag ioclase et en l enti lles de gabbro, mais très riche en pyroxénite. Nous proposons donc d'étudier les com positions en éléments traces et les isotopes radiogéniq ues (Sr, N d , Pb,Os) pour comparer la sou rce des magmas d'une zone à l'a utre et étud ier les interactions possi bles entre le magma et la roche encaissante. Les mécanismes et effets du dégazage des magmas sous les dorsales Le dégazage des magmas lors de leur transport a u travers de la croûte océanique donne lieu à u n e modification de leurs teneu rs en éléments volati ls. De ce fa it, il n'est possible d'esti mer, ni les concentrations, n i l e com portement de ces éléments dans le m a ntea u convectif à partir de l e u rs teneurs dans des M O R S . Heureusement, la d ifférence de sol u b i l ité entre les gaz rares (He, Ne, et Ar) et l e C 0 dans les l i q u ides silicatés entraîne 2 un fractionnement e ntre ces espèces volati les, ce qui nous perm et d e tracer et de quantifier ce dégazage. La com position en volatils (He, Ar, Ne, N, C 0 ) de chaque vésicule d ' u n basalte donné 2 e n reg istre l'état d u dégazage lors de sa formation , c e q u i entraîne u n e gamme de composition très variée à l'échelle d ' u n seul échanti llon. Nous d isposons d e nouveaux é q u i pements (laser Exci mer) pour effectuer une analyse bulle par b u l l e . Une vingta i n e d e bulles par échanti llon de verre sera a n alysée pour bien défi n i r la tendance de dégazage pour chaque basalte. Une fois cette tendance bien défi n i e , la com position en éléments volati ls du l i q u ide parental sera ca lculée. Par a i l l e u rs, les teneurs en Re, l'élément père du couple rad iogén ique Re-Os, risq uent a ussi d'être pertu rbées par le dégazage sous les dorsa les. Il a été démontré (Lassiter, 2003) q u e la forte volati l ité du Re expl ique la d ifférence i m portante entre les teneurs en Re des MORS q u i sont mis en place dans u n contexte sous-mari n , et cel les des îles océaniques q u i perdent du Re lors de leur é ru ption subaérien ne. Pourtant l'éventuelle perte d u Re lors du dégazage des MORS n'a jamais été étudiée. Nous projetons d ' i nvestiguer cette possibil ité en analysant une série de MORS de la ride sud-est indienne dont les ta ux d e dégazage sont déjà bien établis à parti r des analyses des gaz rares (Surnard et al. , 2002, 2004). Les résu ltats serviront à clarifier le com po rtement d u Re lors de la fusion partielle d u mantea u , ainsi q u e le fl ux éventuel d u Re vers l'océan lors d u dégazage d e s magmas basaltiques. T RA N S F E R T S M A N T EA U -C R O Û T E ET F L U X DAN S LA L I T H OS P H È R E Ce sous-thème concerne l'étude des transferts de fl uides et de magmas au sein de la l ithosphère mais a ussi entre l ithosphère et manteau supérieur, en contexte de convergence. Les questions majeures identifiées dans les différents projets sont : ( i ) quels sont les tra nsferts de fl u ides intervenant dans une zone de subduction océa n i q u e actuelle et leurs interactions avec la structu ration, la fracturation et la sismogénèse de cette zone? 1 20 ( i i ) q uels sont les transferts de magmas se prod uisant au cou rs de l 'évol ution d ' u n e marge active sur plusieurs centa ines de m i l l ions d'an nées et com ment peut-on s'en servir pou r recon stituer la déformation d e la p l a q u e cheva ucha nte? ( i i i ) com ment se font les transferts d'eau dans la l ithosphère ; est il possible de déterminer la com position et l'âge des fl ux et le com portement de l'eau lors des processus magmatiques et m étamorphiq ues ? (iv) quelle est la mobi l ité à d ifférentes échelles des REE et des H FS E lors du métamorphisme associé à la ci rcu lation d'une phase fl uide ? Chercheurs : Sylvain Bourlange, Françoise Chalot-Prat, Stéphanie Duchêne, Etienne Deloule, Béatrice Luais Collaborations : P. Henry (Aix-en-Provence), S . Lallemant et L . Lou is (Cergy-Pontoise), T. McCan n (Germany), A. Sai ntot (Trondheim), R . Stephenson e t J . Wijbrans (Amsterd a m ) , V. Sta rosten ko (Kiev), A Seg hedi (Roumanie), N Pravi kova (Moscow), N . Metrich (CEA Saclay), C . Wag ner ( U PMC), Q u n Ke Xia (Hefei), XiaoZhi Yang (USTC), F. B ru net (ENS Paris), D . Marquer et P. Gonca lves (Besançon) Doctorants : A.S. Bouvier, C . Martin Financement : N anTroS E IZE (3F, I N S U ) , demande de fi nancement sur appel d 'offre 2008 E u rocores Prog ramme/TO PO E u rope, Fina ncement 3f (2007-2008), AN R Anti l les et M i me et projet de coopération franco-ch inois ( P RA) T R A N S F E R TS DE F L U I D E S , F R ACTU RAT I O N ET S I S M OG E N È S E DA N S L E S Z O N E S D E S U B D U CT I O N le cad re du prog ra m m e IODP (Fig . M FP2, ci dessous). Il s'agit d ' u n projet d 'étude i ntég rée de la zone de s u bd uction, i ncluant le forage , l 'échanti llonnage e t la m i s e en place d ' u n observatoi re instru mental de la zone sismogénique de la l i m ite de plaq u e . Les enjeux scientifiques sont de comprendre les méca n ismes à l'origine des structu res géolog iq ues d e cette l i m ite de La zone de subduction d e Nankai a u Japon est une des zones sismiq ues les plus actives a u monde et une des zones de subduction les mieux étudiées. Les derniers grands séismes ayant affectés cette zone sont ceux de Tonankai (M=8. 1 ) en 1 944 et de Nankaido (M=8.3) en 1 946. Cette zone de subduction est le chantier d 'étude d u programme i nternational N a nTroS E IZE dans Fig. MFP2. Coupe sismique et localisation des sites de forage du programme IODP Nantroseize de forages multiples de la zone de subduction de Nankai. Les grandes failles de cette zone de subduction et la zone sismogenique vont ainsi faire l'objet de carottage, de diagraphie et d'instrumentation dans les 5 années à venir. Plate Interface and Mega-Splay Sites Kumano Forearc Basin Site Input Sites Li ne 5 slip (seismic) Coseismic slip (tsunami) - Coseism1c . ·: # · · 65 60 55 50 45 40 35 plaque ainsi que leur évol ution temporelle, en ra pport avec le déclenchement des tremblements de terre . Dans le cad re de la pa rtici pation a u projet N a nTroS E IZE, n o u s envisageons d'étudier plus précisément le rôle des fl u ides en essayant de mieux identifier les i nteractions entre les tra nsferts de fl u ides, fracturation et sismogénèse . Nous proposons de réa l iser une étude fi ne de 30 25 20 15 10 5 0 -5 la structure et des modes de déformations des matériaux affectés par la zone de subduction , ainsi q u ' u n e ca ractérisation d e s su rpressions de fl u ides en présence dans le système ainsi que des fl ux en présence . L'objectif éta nt de m i e ux cerner comment déformations et ci rculations de fl uides agissent de concert a u cou rs d u cycle sismique dans cette zone sismogén ique. 1 21 M AG M AT I S M E ET ÉVO L U T I O N M O R P H O-TECTO N I Q U E À L O N G T E R M E D ' U N E M A R G E ACT I V E L a marge mérid ionale d e l a Plate-Forme Est- E u ropéen ne et la rég ion de la Mer Noire ont constitué pendant 300 Ma ( Dévon ien-Carbon ifère) le front d ' u n e zone d e convergence de plaques par subduction vers le Nord d e la Téthys . L'objectif de ce projet géolog i q u e et géophysique est d'él ucider l e mode d e fonction nement d ' u n e marge active s u r u n e d u rée de plusieurs centai nes de m i l l ions d'an nées : a-t-el l e évolué, comme classiq uement i nvoq ué, par accrétion conti n u e de terrains en front d e marg e et cheva uchements successifs vers le sud des panneaux subductés, ou plutôt par ouvertures et fermetu res répétées de bassins d'a rrière-a rc à l'arrière d'une zone de subduction océanique m aj e u re et pérenne ? Cette dernière hypothèse s u p pose la réactivation tectonique à de m u ltiples reprises de sutures l ithosphériques, laquelle s'est accompagnée de nom breux changements topog raphiq ues et effets associés (érosion et cl imats). Les magmas prod u its, crusta ux ou mantel liq ues, i ntrusifs ou extrusifs, tout au long de cette évol ution sont ind icateu rs de la com position des zones sollicitées dans la l ithosphère conti nentale ou le mantea u sous jacent mais a ussi d u com po rtement rhéolog ique des n iveaux traversés lors de leur mise en place . I ntégrées à l'étude tectono-séd imentaire des bassins, les analyses géoch i m ique et isotopique des roches mag matiques et leur datation constituent u n excel lent traceur de l'évol ution de l a déformation de la plaque cheva uchante . F L U X D ' É L É M E N TS ET C O M P O R T E M E N T D E L ' E A U DA N S LA L I T H O S P H È R E CO N T I N E N TA L E L'étude d u com portement d e l'eau à l ' i nterface ma ntea u-croûte , de sa distri bution e ntre les différentes phases m i nérales lors des processus mag matiques o u méta morphiques est indispensable pour défi n i r les fl ux dans l a lithosphère. Pour ce fa i re, i l fa ut d'une part défi n i r les q u a ntités d'éléments suscepti bles d'avoir bougé, en mesurant les teneurs en eau, éléments légers et éléments traces, ainsi que leur com position isotopique pour tracer les sources et/ou les processus, dans des échantillons représentatifs des processus à l'i nterface. I l fa ut, d'a utre part, dater les échanti l lons et si possible les processus pour pouvoir i ntég rer dans le temps les tra nsferts entre réservoirs . Pour réaliser ce p rojet, nous vou lons développer les datations Rb-Sr et K-Ca in-situ par m icrosonde ionique, e n faisant l'acq u isition d'une m icrosonde ionique à très ha ute résol ution de masse (> 30 000), qui pou rra être insta l lée au CRPG en 2009-20 1 0 . Les écha nti l lons destinés à l'étude sont des xénol ithes et/ou xénocrista ux de g ra n u l ites de la croûte i nférieure et de péridotites du ma nteau su périeur. Les mesures portent sur les teneurs en eau et éléments traces et les com positions isotopiq ues sur des m i néraux nomi nalement an hydres par m i crosonde ionique et des incl usions vitreuses de xénocrista ux d u mantea u . M O B I L I T É D E S R E E E T D E S H F S E PA R L E S F L U I D E S L e but d e cette étude est de mettre e n évidence la mobil ité à différentes échelles des REE et des H FS E lors du métamorphisme. Est-ce que la mobil ité d ifférentielle lors du m étamorphisme en présence d e fl u ides carbonatés ou salins peut i n d u i re des déco u plages isotopiq ues des systèmes Nd et Hf depuis l'échelle d e l'affleurement j usqu'à l'échelle crusta l e ? De même cette mobil ité à l'échelle de l'écha nti llon contrôle-t-elle le fonctionnement des chronomètres Sm-Nd et Lu-Hf et donc la sign ification relative des âges m étamorphiques sur m i néraux séparés ? Ce projet s'appuie sur deux exem ples : métamorphisme H P/BT en contexte de subduction conti nentale des Calédonides de Norvège et skarn d u Quérigut ( Pyrénées) pou r étudier le transfert des R E E en m i l ieu carbonaté . Les approches util isées sont la réa l isation de bilans élémenta i res et isotopiques lors du métamorphisme et l'étude expéri mentale de la sol u b i l ité des REE et des H FS E en conditions métamorphiques. T RAÇAG E I S O TO P I Q U E ET DATAT I O N D E S M I N É RA L I SAT I O N S Toute concentration minérale représente dans la lithosphère une anomalie géochimique susceptible d'être exploitée ration n e l l ement. La recherche fondamentale sur les ressou rces m i nérales a donc une i m portan ce capitale car elle permet d'établir des modèles préd ictifs q u i ciblent la prospection et l'orientation d e l'i nventa i re minéra l . Des enjeux de société et des défis scientifiques majeurs apparaissent et s'agissant des méta ux associés aux g isements mag matiques s . l . , des questions fondamentales peuvent être abordées par l'étude des compositions isotopiq ues des mi néralisations. Ces questions concernent à la fois la datation et la détermi nation des sou rces des gisements. La datation peut être effectuée soit sur les mi néra l isations 1 22 elles-mêmes par la méthode Re/Os, soit sur les mi néraux accessoi res piégés dans les méta ux ou les minéraux porte u rs par les méthodes U/Pb, Sm/Nd. Le traçage isotopique des m éta ux et éventuel lement des i nclusions magmatiques par les isotopes sta bles (0-H-S) ainsi que par les isotopes rad iogén i q u es (Os, Pb) permettent de défi n i r les sou rces et les affi liations magmatiques des m i néral isations. I l est nota m ment possible d'esti mer les apports relatifs des sources mantelliques et crustales. L'approche d u CRPG pou r aborder ces q uestions est très spécifique, la recherche s'appuyant sur les équi pements d u centre, notam ment la sonde ionique et les laboratoires d'isotopes sta bles et rad iogén iques q u i permettent d'apporter des éléments de réponse aux trava ux de terrain réalisés par ses cherche u rs . Le sous-thème «Traçage isotopique et datation des minéralisations» mérite plei nement son affichage dans l e thème M a g m a e t Flu ides profonds» d a n s le cad re d u quadriennal 2008-20 1 1 , dans l a mesure où l e s s uj ets abordés reposent sur les transferts de magmas et leur interaction avec l'encaissant. Il se com pose de deux chantiers : (i) u n chantier « méta ux » en liaison étroite avec les processus magmatiques et (ii) u n chantier « gemmes » plus orienté vers les interactions entre magma et croûte conti nentale. Chercheurs : Pierre Barbey, Guillaume Caumon, Alain Cheil letz, Etienne Deloule, Gaston G i u l i a n i , D a n i e l Ohnenstetter, Maryse Ohnenstetter, Laurie Reisberg , Jean-Jacques Royer Collaborations : D. Bois et M. Jébrak (Canada), D . Gasquet (Cham béry), E. Gonzalez, G. Levresse ( Mexiq ue), A. Mouttaqi (Maroc), J . L . Paq uette (Clermont) M . C . Boiron, A-S . André , J. Leroy, J. D ubessy et M. Cu ney (G2R), N. Arndt (Grenoble), D. Rakotomanana (Madagascar), F. Poitrasson (Toulouse), A . E . Fall ick (Glasgow), M . Rakotond razafy (Antananarivo) Doctorants et stagiaires : O. Rabeau (cotutelle I N P L/UQAM-Montréal), S. Rakotosamizanany (Université d'Antananarivo, I RD , C RPG/C N RS), A. Ratefiari m i no (stag iaire PGRM Madagascar) Financement : D IVEX (Réseau pour la d iversification de l'exploration m i nérale au Québec); M i n i stère des Ressou rces Naturel les et de la Faune du Q uébec, accord de coopération scientifi q u e avec I'ONHYM, a l location de thèse, I RD, S U E RC, AN R blanc pour 2008 ou autre spécifique sur l'Afri q u e . L E S M ÉTA U X Iden tification des mécanismes de contrôle des flux de matière dans la lithosphère continentale au moyen de l 'étude des concentrations métallifères Nous nous intéressons aux g isements d e méta ux précieux (Ag-Au) sur trois exem ples : Anti-Atlas maroca i n , ceinture centrale Mexica i n e e t Abiti b i . Dans le premier cas l'objectif est d e déterminer le rôle d e s m u ltiples réservoi rs d e la l ithosphère conti nenta le à l'orig ine d u stock métal concentré, dans le cad re de l'évol ution ta rdi-panafricaine de la marge conti nentale Anti atlasique (Gasq uet et al. , 2005). Nos trava ux ont permis d'établir l'âge et la sou rce de l a minéralisation (Cheilletz et al. , 2002 ; Levresse et al. , 2003 ) . Au Mexique, nos premiers résu ltats montrent pour la première fois l'implication d ' u n mag matisme de type ada kitique d a n s la genèse des mi néralisation s Au-Fe d e type skarn . N otre objectif est notamment la ré-i nterprétation des modèles génétiq ues de certa ins g isements de type VMS ( F rancisco y Madero ) ou S ka rn (Charcas). L'établissement de nouveaux modèles métallogéniques permet de prod u i re, en partena riat avec les entreprises concernées, des g u ides d'exploration extrêmement efficaces aux échel les tactiques et stratég iques. Enfi n , sur l'exemple de la ceinture volcano-séd i menta i re archéenne de l'Abiti b i , notre objectif est d e quantifier l e s tra nsferts à partir d e l a modélisation géométrique et n u m ériq u e des corps m i néra l isés. Datation, traçage des sources et contexte des minéralisations de la bordure NW du craton Ouest africain (Sahara marocain) Le contexte géolog ique d u sud maroca i n consiste en u n domaine archéen, prolongation occidentale de la Dorsale Reg u i bat, et un domaine néoprotérozoïq ue repris à l ' Hercynien (Mauritanides). De natu re essentiellement calco alca l i n e/sub-alcaline pou r la partie panafricaine, le magmatisme s'accompagne de m i néra l isations de typologie variées : stratiformes VMS, épitherm a l , rem placement ( Barodi e t al. , 2002 ; Levresse e t al. , 2004). L e s premières phases d'exploration d u Sahara marocain ont mis en évidence de nouvelles cibles, notam ment : magmatisme alca l i n (carbonatites), mag matisme anorthositique (gabbros, anorthosites). I l apparaît donc u n enjeu économ i q u e e n ra ison d e s ressou rces potentiellement associées à ces roches ( C u , Au , Ti , REE, N b ) . En amont de cet i ntérêt économique se situent deux enjeux scientifiques : (i) l a g enèse et l'évol ution des minéra l isations dans les contextes polyphasés (datation, traçage des sources, etc.), et ( i i ) la sign ification d e ces d ifférents mag matismes s u r l'évolution géodynamique de la bordure NW d u craton o uest-africa i n qui reste à ce jour mal con n u e . L'expertise q u e nous avons acquise, d ' u n e part, s u r la datation des zircons hyd rothermaux ( Pel leter et al. , 2007) et 1 23 la méthode Ar et, d'a utre part, sur le Panafricain et Hercynien d e I'Anti-Atlas m a roca in (Gasquet et al. , 2005) et sur l 'Archéen et le Paléoprotérozoïq ue de l a Dorsa le Reg u i bat ( B a rbey 1 974, 1 975 ; C u ney et al. , 1 975 ; Lahondère et al. , 2004 ), nous permettent d'aborder ce sujet dans les meilleures conditions. L e système Re-Os : datation et traçage des sources des minéralisations Le cou p l e rad iogénique Re-Os est d'un i ntérêt particulier dans les i nvestigations méta l logéniq ues car il est le seul système isotopique qui permet la datation de la m i néra l i sation el le-même, pl utôt q u e cel l e des phases s i l i catées associées. En outre, en ra ison d u contraste im portant de la com position i sotopique d e l'osm i u m entre la croûte conti nentale et l e m antea u , ce système est également un exce l lent traceu r pour l ' identification d e la sou rce des méta ux dans les g isements . Au C R P G , les ana lyses Re-Os ont déjà été exploitées pour contra i n d re la sou rce des métaux dans le g isement géant d'argent d ' I m iter, Maroc (Levresse et al. , 2004), et pour dater la m i néralisation à C u ivre et or de l ' i ntrusion de Bolcana, Rou manie (Cardon et al. , soumis). G râce à sa souplesse, ce système sera u n com posant i m portant de nombreuses études méta llogéniq ues en cou rs ou prévues dans les an nées à ven i r, par exemple sur des projets concernant les g isements d'or et d e chrome de Madagascar, et les mi néralisations a u rifères hercyn ienne en E u rope. Ces études seront menées en col l a boration étroite avec des cherche u rs d u G2R. Transfert e t dépôt des éléments d u groupe d u platine (EGP) et d u chrome dans les chambres magmatiques Notre objectif est d ' a border l 'orig ine des m i néra l i sations en E G P sur l es exemples du B ushveld etAnd riamena. Les études géoch i m iques récentes entreprises dans le complexe du Bushveld i nvoq uent l ' i njection d'un magma spécifique, conta m i n é par l a croûte conti nentale, et porteu r de l a m i néral isation plati n ifère, à l'orig ine du Merensky Reet (Arndt et al. , 2005). Cela contraste avec les précédents modèles q u i envisagea ient le m é l a n g e d u magma résident après le dépôt d e l a p l u part des u ltramafites avec un a utre magma (soit de com position semblable a u magma parent des u ltra mafites d u Bushveld, soit très évo l u é et issu de la cristall isation des u ltra mafites, soit a l u m ineux, contaminé par la croûte et parent des l eucogabbros de la zone principale reposant a u -dessus d u Merensky Reet) . Les travaux pré l i m i n a i res mettent en évidence u n contraste l itholog i q u e et géoch imique entre les assemblages i nterstitiels et les incl usions magmatiques associés à l a mi néralisation d ' u n e part, et les phénocrista ux et minéraux poeci l itiques d'a utre part, ces derniers montra nt éga lement des évol utions cryptiques contrastées en fonction de l e u r position stratigraphique dans l ' u n ité. Tout ceci conforterait l ' hypothèse de la p résence de magmas d isti ncts lors d u dépôt de la m i néralisation plati n ifère. Notre objectif est donc de ca ractériser l'origine des assem blages pétrog raphiques (par d ifférentes approches dont l a sonde ionique) d ' u n e section de l ' u n ité du Merensky Reet, à Rustenburg , afi n de décrypter la présence et l 'orig ine de différents magmas, leur mode de mise en place et évol ution dans une zone transitoi re clef de la cham bre magmatique d u B ushveld . Par a i l l e u rs, le lien entre mi néralisation chromifère et m i néralisation en EGP existe aussi, d'une manière plus générale, dans les ophiolites et les complexes alaskéens. A Madagascar, des m i néra l isations plati n ifères ont été découvertes dans des i ntrusions su pposées néoprotérozoïq ues, dont l'origine par rapport aux chromitites d'Andriamena, réputées archéennes, est problématique. Les études de terra i n et pétrog raphiq ues sur les chrom itites d'Andriamena montrant des variations sign ificatives de la com position des chrom itites, notre approche sera d ' util iser les méthodes Re/Os et Sm/Nd pou r dater ces minéra l i sations et leur encaissant, déterm iner l'origine des magmas parents et le type de complexe porteu r. LES G E M M ES Les gisements de corindons gemmes associés a ux basaltes alcalins L'objectif de la recherche est l'étude des sa p h i rs et des rubis associés aux environnements basaltiques nota mment de Madagascar, Ta nzanie, Camero u n , Chine et Austra l i e . I l s'agit d'étud ier soit les g isements pri m a i res d e rubis et de saphirs associés a ux basa ltes ( F ig . M F P3, page suivante), soit les placers l iés a u déma ntèlement de ces derniers . L'étud e des ca ractéristiques ch i m iques, 1 24 m inéra log iq ues et isotopiq ues de ces cori ndons ainsi que cel les des basaltes va permettre de contri buer a u débat i nternational sur l'orig ine d e ces cristaux ( mécan ismes de formation métamorphique, magmatique ou hybride). L'étude pétro-géoch imique des xénol ites et enclaves associés aux basaltes vont nous appo rter des i nformations primord i a les sur la nature d e la croûte profonde et du mantea u infra-continental a u Cénozoïq ue. Le cou plage des pétrog raphiq ues, données et géoch imiq ues radiométriq ues permettra de proposer u n ou des modèle (s) de formation pour ces g isements . Par ailleurs, l'étude gem molog ique et isotopique des d ifférents types de saph i rs et de rubis nous permettra d'éta b l i r u n e ca rte d ' identité m i néralog ique et isotopique pour chaque g isement avec u n e appl ication certaine à la certification com merciale. Les cha ntiers sont répartis sur les d ifférents conti nents: Afrique Ta nza n i e , (Camero u n , N igéria, Madagascar), Asie (Chine, Vietna m , Australie), E u rope (France), Amérique du sud (Colombie), Améri q u e d u N o rd (Etats- U n is) Fig. MFP3. Xénocrystal de saphir bleu inclus dans un basalte alcalin du Changle (Chine). échelle : 1 cm de long 1 25 1 26 S U R FAC E D E N OT R E P LA N È T E P R OC E S S U S N AT U R E L S E T A N T H R O P I Q U E S A n i mate u rs : Ra p h a ë l P i k et J é rô m e Lavé Ce thème d e recherche se propose de fédérer les actions condu ites a u CRPG autour des p rocessus q u i affectent la su rface de notre planète et qui, tout en modelant son évo l ution, ont pu contrôler les variations d u climat et des g rands cycles géoch i m iques. La s u rface de la Terre est en effet une i nterface complexe entre l'expression superficielle de la géodynamique interne et les cycles externes de l' hydrosphère, de l'atmosphère et d e l a biosphère . Au delà des éq u i l i b res naturels q u i ont caractérisé son évo l ution depuis plus de 4 . 5 Milliards d'années, la su rface de notre planète et notre environ nement actuel sont aussi fortement infl uencés depuis quelq ues centa ines d'an nées par l'activité de l'Homme et notam ment son i m pact sur l'exportation des sols, la pollution de l' hyd rosphère et le réchauffement du cli mat. Cette i nterface, qui est matérialisée par le rel i ef terrestre, a donc la particularité d'être à la fois l e témo i n privi légié e t accessible d e s processus q u i rég issent la dynamique de notre planète, a i nsi q u e le terra i n de jeu de tous les acteu rs de l'érosion et des processus superficiels naturels o u anthropiques. N otre démarche scientifique pour a border l'étude de ces processus est basée sur notre expérience d u développement et de l'util isation de traceu rs géoch i m iques, de l'observation et la modélisation des obj ets géologiques et des processus physiques associés. Ces recherches se feront en all iant l'expérience, l'expertise et la complémenta rité de 14 chercheurs et enseignant-chercheurs ( 10 ETP) dans les domaines d e la g éoch i m i e , géochronolog ie, géologie structurale e t séd i mentaire, géomorphologie, e t modélisation n u méri q u e . Quatre axes de recherche sont d isti ngués d a n s le document ci-après dans u n souci d e clarté e t d e synthèse . I ls sont b i e n sûr thématiquement extrêmement l i é s e t i nterdépenda nts e t seront souvent abordés conjoi ntement par les d ifférents acteu rs de ce thème de recherche sur des chantiers phares de l a su rface du globe. - T E CTO N I Q U E , E X H U M AT I O N ET É VO L U T I O N D E S R E L I E F S Chercheurs : Stéphanie Duchêne, Mary Ford , Ch ristian France-La nord , Jérôme Lavé, Raphaël P i k Doctorants et post-doctorants : Aud rey B i l lerot (2007-20 1 0), Lise S a l l e (2006-2009 ), N icolas Backert (2004-2007), P. Steer (2007-20 1 0 , co-d i r. ENS-Paris), doctorants coop. I P G P, I PG S . A la surface de notre planète le modelé d u paysage est le résu ltat d'i nteractions complexes e t variables dans le temps et l'espace, entre une tendance générale d'orig ine tectonique qui crée des rel iefs et des bassins, et une tendance inverse qui réd u it les i rrégularités topog raphiq ues par érosion et séd i m e ntation. L'évol ution des rel iefs est donc contrôlée à la fois par des forçages internes (dynamique d e la lithosphère) et par des forçages externes (dynamique du cl imat). Par une approche mu lti-d isci plinaire, a l l i ant observation, expérimentation, qua ntification et modél isation, notre but est de mieux com prendre , sur des chantiers phares de la su rface du g lobe, les processus qui contrôlent ce système, de façon à ca ractériser les i nteractions et rétroactions entre tectonique, érosion et cli mat. C O N T R Ô L E S D E S I N T E RAC T I O N S S O U L ÉV E M E N T - É R O S I O N - S É D I M E N TAT I O N C O U P LAG E S E N TR E P R OC E S S U S P R O FO N D S E T S U P E R F I C I E L S Dans les zones soumises à de la tectonique active ou récente , la création de topog raph ies positives conduit le plus souvent à un accroissement de l'érosion, qui éventuellement peut cond u i re à u n état d'éq u i l i bre pour leq u e l l'érosion compensecomplètementl'épaississement tectonique et permet le m a i ntien d ' u n rel ief en moyenne stationnaire . Ces processus actifs et opposés opérant dans l'évolution des chaînes de montagne laissent différentes e m prei ntes q u i 1 27 permettent de retracer pou r partie cette évol ution et éventue l l ement d e démêler l'enchaînement des causes et des conséq uences dans les interactions q u i l ient ces deux processu s . Sur l'évol ution long terme, c'est à d i re pour s u ivre une orogénèse s u r plusieurs m i l l ions d ' a n nées, les méthodes thermochronolog i q u es permettent d'a ppréhender loca lement l ' h isto i re de l'ex h u m ation des massifs, tandis q u e l'étude des a rch ives séd i mentaires dans les bassins proximaux à périphériques nous l ivre une histoi re complémentai re sur l'érosion de la chaîn e . Pour q u a ntifier la remontée des roches au cou rs d ' u n e orogène, leur refroid issement associé , et les taux de dén udation correspondant lorsque l'exhu mation n'est pas tectonique, une panoplie d e thermochronomètres de ha ute (U-Pb, Lu-Hf, Sm-Nd) à basse (U-He) température ont été développés au C R P G dans le quadriennal précédent. L'étude des a rchives séd i menta i res dans les bassins associés au déma ntèlement (avant-pays o rogéniques, bassins océaniq ues) nous perm et q u a nt à elle d'accéder à une l ectu re plus conti n u e dans l e temps, ainsi q u'aux périodes plus anciennes et précoces de l'évolution orogén i q u e . Dans les bassins d'avant pays, l'arch itecture stratig ra p h i q u e , la distri bution des faciès et les i nteractions tectono-sedimentai res, couplées avec des traceu rs géoch i m iques et palée-environnementaux donnent des i nformations sur le rôl e relatif des processus tectoniq ues et cli mati q u es et l'évol ution géodynamique du bassin et d e l a chaîne d e montag ne sou rce des séd i ments . Les d ifférents chantiers proposés pou r le futu r q u a d ri e n n a l sont, dans cette perspective, l'occasion d e mettre en oeuvre ces méthodes com plémenta i res pou r étudier d iverses «surfaces d ' i nteractio n » ca ractérisées par des contextes cli matiq ues et tectoniq ues variés. SP: 2000. 0 4000.0 6000.0 4.60 DSDP2 1 8 /MBF- 1 A 4. 6. 1 28 8000 0 MBF-4A • 1 0000.0 La col l ision Inde-Asie, en particu lier le système H i malaya-Ti bet, représente une orogénèse sur laquelle historiq uement les chercheurs d u CRPG se sont souvent focal isés. De part l'étendue de la zone et des problèmes à com prendre, une grande part de notre activité va conti nuer d'être foca lisée sur les d ifférentes marges du plateau ti béta i n avec a u S u d le front H i malayen, l e s chaînes d u Nord telle le K u n l u n Occidental (coop. I PGP I PGS), ou encore la chaîne des Long menshan sur la bord u re Est (coop . E NS-Paris). Dans cette dern ière, l'évolution des n iveaux crusta ux médians de la chaîne, évol ution largement ancienne (du protérozoïq ue a u début d u tertia i re), sera comparée à l'évolution des n iveaux crusta ux superficiels, ainsi qu'aux caractéristiques morpholog iques et géophysiq u es actuelles d e la chaîne de façon à répond re a ux q uestions suivantes q u i restent en suspens pour expliquer ce relief atypique : l'exh u mation observée depuis le tertiaire est-elle uniquement su perficielle ou s'accompagne t'elle d'une exh u m ation de roches d'origine profonde compati bles avec u n modèle de tra nsfert de croûte i nférieure vers l' Est du plateau d u Ti bet ? existait-il déjà u n relief avant le cénozoïq ue ? quel est l'héritage de l'orogenèse i ndo-sinienne sur ce rel ief ? S u r la bord u re sud de l ' H i m alaya, l'étude du bassin d'avant pays de l ' H i malaya oriental Projet IODP 552. Transect de six forages à B oN permettant de reconstituer une coupe complète du cône du Bengale intermédiaire. La profondeur de pénétration est de 1 500m pour le site MBF-3. Les objectifs comprennent le reconstitution détaillée de la migration des centres d'accumulation de puis le Pliocène, l'histoire Néogène du bassin et l'échantillonnage du cône pré-Miocène . GeoB97.0201027 · 12000. 0 14000.0 16000.0 18000.0 20000.0 .L...-...l � -....� .. � � � ....-. .-L MBF-SA MBF-2A MBF-6A M B F-3A (coop. LGCA) viendra com pléter notre v1s1on existante d u contexte de l ' H i malaya centra l et apporter des informations sur l'évol ution d ' u n seg ment de la chaîne où contextes tectoniq ues, cli matiques et l ithologiq ues sont d ifférents . Plus en ava l , nous regarderont aussi comment varie le rég ime d'érosion H i ma layen au cou rs d u temps à partir des enregistrements séd i mentaires dans le Cône d u Bengale, et ce notam ment a u travers du futur projet « IODP 552 Enregistrement de l'érosion de l ' H i malaya depuis l'Oligocène » . Ce projet I O D P, qui prendra la forme d'un transect E-W de six forages dans le cône du Bengale i nterméd iaire (8° N ) , est mai ntenant prêt à être plan ifié est sera probablement réa l isé lors d u prochain quadrien n a l . L a reconstitution de fl ux d'érosion fiables à l'échelle d u Néogène est en particu lier ind ispensable en vue d'une esti mation de l'impact g lobal de l'érosion h i malayenne, d'une compréhension des i nteractions entre l'orogenèse h i malayenne, le développement de la mousson asiatique et les processus de forçage d u cycle du carbone. En contrepoint à l'étude d u bassin d'avant pays h i malayen , l'étude d u bassin d'avant pays des Alpes (coop. Tota l , I FP) permettra d ' i l l ustrer les stades précoces (par exemple d isparus en H i m alaya) de la col l ision avec le passage d ' u n bassin « so us-rempli» à comblé, e t d'étudier avec plus de déta i l l'arch itecture stratigraphique, la distri bution des faciès et les i nteractions tectono sed imentaires dans les plis de couverture . Enfin l'étude d'un système en extension fournit l'opportun ité d'étud ier la réponse de l'érosio n , la séd imentation e t l e s cou plages tectoniq ue/ érosion dans un contexte tectonique d ifférent des précédents. C'est le cas de l'évol ution des systèmes de rift où un relief de marge est associé à u n bassin le long des fai l les normales. Dans cette perspective, nous conti nurons notre étude d u rift de Cori nthe, au sein d'un prog ramme E u ropéen (Cori nth Rift Laboratory) de façon à défi n i r les rôles relatifs des contrôles cli matiques et tectoniq ues sur le rempl issage syn-rift, en particulier sur les Gil bert Deltas géants . La reconstruction de la géométrie, la cinématique et l' évol ution 3 D d u réseau d e fa i l les normales a aussi pour obj ectif de mieux comprendre comment la l ithosphère conti nenta le accommode la déformation en contexte d istensif à d ifférentes échel les de temps et d'espace . Par ail leurs, l'étude de cas naturels pour mettre en évidence des i nteractions ayant l i e u à l'échelle d'une orogène, gagne à être complétée par une approche de modélisation q u i permet de caractériser la sensibilité des systèmes orogéniq ues aux d ifférents forçages et d'identifier les sig natures et observables les plus perti nentes . Ainsi la mise en évidence de possi bles couplages au n iveau de l a s u rface de la terre entre les d ifférentes enveloppes a été l e fa it essentiellement d'approches n u mériques a u début des an nées 90. Néanmoins, ces travaux pionniers et ceux qui les ont suivi sont loin d'avoir a ppréhender et étudier l'ensem ble des boucles d e rétroaction . En contrepoint à l'étude de l aboratoi res naturels ou de grandes orogènes présentée précédemment, une démarche d e modélisation n u mérique sur la base d'un code thermo-méca nique (CASTE M ) sera donc menée en colla boration avec R . Catti n à l' ENS Paris, en metta nt l'accent sur trois poi nts . Premièrement il s'agit d'implémenter des lois d'érosion plus réa l i stes pour éta b l i r l'ampleur et les lim ites de la boucle de rétroaction topographie -> érosion -> tecto n i q u e . Deuxièmement, l'étude de l'i nfl uence de l a topog raphie sur le cli mat et en particu lier sur les précipitations orog raphiq ues permettra de mieux ca ractériser les disymétries prod uites sur une chaîne soumise à une direction dominante d'apport de masse d'air h u m ide et d e comprendre sur d e longues échelles de temps la formation et le m a i ntien d e ha uts plateaux orogéniq ues secs (voir également le sous-thème su ivant) . Troisièmement, l'i nfl u ence de la l itholog ie sur l'érosion et son couplage avec l'évolution thermomécanique, via le méta morphisme et les changements de phase, seront i ntrod u its dans les modèles n u mériques afi n de ca ractériser l'évol ution des chaînes de montagne ainsi q u e l e u r phase de décroissance après a rrêt de la tectonique. PAL ÉO-TO P OG R A P H I E S ET ÉVO L U T I O N DES H A U TS P LA T E A U X Dans l'étude d u fonctionnement de l a surface de notre pla nète, la formation de rel iefs n'a pas sim plement u n i mpact en terme de bilan d 'érosion/ altération et de contrôle long-terme d u cli mat global, mais aussi en terme de «géométrie » , les reliefs pouvant affecter le transfert des masses d'air et contrôler le climat localement ou rég ionalement, en créant des ba rrières orog raphiq ues plus ou moins pérennes. va riations ces Pour appréhender topog raphiq ues i l est nécessa i re de considérer les variations paléo-altitudinales des reliefs, et notam ment cel les des g rands plateaux, comme ceux d u Tibet o u d'Afriq u e d e l' Est, q u i par l e u r altitude élevée et l e u r extension géographique, représentent des ba rrières efficaces. A la différence des zones orogéniq ues en constante exh umation, les platea ux possèdent u n e surface relativement plane q u i permet de préserver des objets géologiq ues (volcanisme, petits bassins) ayant pu enregistrer les variations d'a ltitude de ces platea ux. Nous avons entrepris de développer dans le quadriennal précédent des traceu rs d e ces paléo-altitudes via l' uti lisation des expositions fossiles au rayon nement cosmique (Thèse de PH Biard). Nous envisageons de pou rsu ivre cet 1 29 Nous sommes nota m m ent engagés dans l'étude de la marge sud d u Tibet (coop. I PG P et ENS Lyon) où nous envisageons d'étudier l'histoi re d u soulèvement du platea u Tibéta i n à travers sa compati b i l ité avec l ' i ncision de ses trois g randes rivières (Mékong, Salween, Yang Tsé). Nous nous attacherons aussi, avec cette a pproche, à contraindre le soulèvement des ha uts plateaux Eth iopiens et l'évol ution morpholog ique des rifts q u i les bordent (nota m ment cel u i de la marge Afar), d e façon à éva luer leur i mpact potentiel sur l'arid ification de l'Afrique de l' Est à la fi n du M iocène, et donc leur rôle en tant que facteu r forçant d e s cond itions environ nementa les q u i o n t con d u it à l'apparition d e s hom i n idés d a n s ces bassins d'Afrique. enjeu i mportant q u e représente l'obtention de pa lée-a ltitudes fia b les, nota m ment en couplant les approches uti l isant les isotopes cosmogéniq ues (proxy de l'altitude) et de nouveau traceurs absolus de la tem pératu re util isant certaines com b i n aisons d ' isotopes stables (M7, 1\180, cf. section palée-enviro n nements). U n e a utre voix q u e nous utiliserons pou r reconstru i re les évol utions topog raphiq ues consiste à com b i n e r u n certai n nom bre de contra intes q u antitatives sur l'évolution morpholog i q u e actue l l e d ' u n e marge de platea u (don nées cosmogéniq ues thermochronologiques, . . . ) d e façon à pouvoir contra i n d re un modèle n u méri q u e d'évolution du paysages (LEM ou SPM) à partir d e ces don nées, et ainsi tester la com pati bil ité d e différents scéna rios d'évolution. D Y N A M I Q U E D E L ' É R O S I O N P H Y S I Q U E ET C H I M I Q U E Chercheurs : G u i l l a u m e Caro, C h ristian France-Lanord, Jérôme Lavé , Fabien Palhol, Raphaël Pik, Laurie Reisberg , C l a i re Rol l ion-Bard, Nathalie Vig ier Doctorants et post-doctorants : Maarten Lu pker (2007-20 1 0), Maxence Pa u l (2004-2007), Matth ieu B u reau (2004-2007), E m i l e Boulou B i Boulou (2006-2009) . Comprendre e t évaluer l'ampleur e t l'infl uence des couplages entre tectonique, cli mat e t érosion sur l'évol ution d ' u n e orogenèse o u d u cycle du carbone ; comprendre la réponse des reliefs et paysages conti nentaux aux changements cli matiq ues, passés ou futu rs ; ou encore amél iorer notre lecture des a rch ives séd i m e ntai res en termes tectoniques ou cli matiq ues ; renvoient au besoin criant de q u antification des processus d e l'érosion, en particu lier d u transport physique et de l'érosion chimique. Dans l e cad re d u proch a i n q uadriennal, nous envisageons d'a ppréhender cette caractérisation su ivant plusieurs axes : l e développement de nouveaux traceu rs de l'érosion et de certains processus érosifs, la caractérisation expéri mentale des processus, la modél isation n u mérique de l'érosion d'un bassin versant ou d'un orogène avec en vis à vis comme test ultime plusieu rs études de cas ou de g rands chantiers ciblés et fédérateu rs . Cette dernière démarche représentant le tra it d ' u n ion naturel avec l e sous-thème précédent à savo i r l'évo l ution des orogènes en réponse à l'érosion ou encore avec le sous-thème su ivant pour ce q u i est de l ' i m pact environnemental du cycle du ca rbone au cou rs du phanérozoïq ue, ou du message cli matique e n registré par les marq u e u rs géomorpholog iques. D Y N A M I Q U E DE L ' É R O S I O N P H YS I Q U E E T DU T R A N S PO R T D E S S É D I M E N TS Dans la plu part des paysages, le résea u hyd rog raphique a u n rôle prépondérant. Les rivières ont en effet à la fois un rôle de convoyeu r d e s séd i ments en provenance d e s versants e t un rôle de contrôle d u n iveau de base des versants. Bien qu'el les ne représentent pas plus de 5% de la surface totale d u paysage, les rivières sont donc les acteu rs prépondérants de l'évol ution de la topog raphie à g rande long ueur d'onde et des cou plages climat/tectonique/érosion. Les phénomènes fl uviaux comme l ' i ncision et la réd uction de taille des séd i ments au cou rs du transport fluvial, seront appréhendés -. E .� .§. 0 -1 � 0 60 Horizont;-!:istance (c�� Mesure de l'incision fluviale sur le fond et les flancs d'une rivière traversant les plis frontaux himalayens (thèse en cours de M. Dubil/e). (En haut) Appareil de 20() ...., mesure utilisé en 2005 puis en 2006 sur les mêmes profils microtopographiques pour mesurer l'incision ; (en bas) Exemple de mesure de l'incision due à la mousson 2006 d'une dalle de grès subhorizontale et ' affleurant au dessus du niveau d'étiage. ....__ � . ___. ...._ _ _ _ _ _ . _ ___. ..._ _ _ ___,_ -.-- 2 ... � L------� w 1 30 essentiel lement via des études sur un dispositif expéri mental (canal ci rcu laire), la modélisation physique d u transport et des mesures répétées de terra i n de l'i ncision du substrat sur une ou deux rivières bien instrumentées. Les processus de transport fl uvial ont été assez largement étud iés par les hyd rauliciens, néanmoins u n travai l i m portant reste à mener sur les phénomènes de ség régation . Les d ifférentes phases m i nérales et granulométriques présentes dans un séd iment ne sont pas transportées de man ière identique : cela se trad u it au sein d'une tranche d'eau par une ségrégation verticale de l a com position ch imique, e t à l'échelle d'une plaine d ' i nondation et d ' u n delta par des stockages et le déstockage préférentiels de certa ins éléments . Cette problématique sera essentiel lement appréhendée par l 'échanti llonnage de rivières actuelles, des mesures géochi miq ues de bilans d'éléments ou le traçage des temps de stockage via les séries de l ' U ra n i u m (coop. CGS et I PGP). En dépit de l ' i m portance des processus fl uviaux, les versa nts exercent u n certa i n contrôle sur la capacité de transport et d'incision des rivières au travers nota m ment de la d istri bution de ta i lles des produ its d e l'érosion et bien sûr fournissent l'essentie l des prod u its de l'érosio n . I ls o n t donc une i m portance m ajeure sur l e s b i l a n s e t traçages géoch i m iq ues déterm i nés à p a rt i r des sédiments exportés dans les bassins. Cependa nt, i l existe des phénomènes de ség régation chimique et particu l a i res via la pédogénèse et le transport préférentiel dans les d ifférentes phases d u transport fl uvial (dissoute, charge solide en suspensio n , charg e sol ide d e fond) qui vont infl uencer les bilans géoch i m iques. L'étude des phénomènes de versant se concentrera notam ment sur la signature géoch i m i q u e d e s processus via l' uti l i sation d e s isotopes cosmogéniq ues et de traceu rs tels que les isotopes stables légers . C YC L E D U CA R B O N E ET É R O S I O N C H I M I Q U E En regard des enjeux environnementaux et sociétaux actuels, le cycle du carbone tient une place à part. La complexité des mécan ismes en jeu q u i font i ntervenir surface terrestre , atmosphère et hydrosphère, ainsi que les processus physiques, ch imiq ues ou biologiq ues, donnent également un caractère particulier à l'étude du cycle d u carbone et des éléments q u i y sont i ntimement l iés (e.g . Mg, K). Quantifier les fl ux de consommation de co2 par a ltération conti nentale et fl ux particulaire de carbone organique est une préoccu pation centrale pour modéliser à toute échelle de temps les forçages géolog iq ues sur le cli mat. Nous poursuivons la démarche de traçage de l'altération par le développement de nouveaux traceu rs isotopiques du cycle bio-géoch imiq ues (Li, Mg, K),l'util isation de traceu rs classiques (Sr, Os, ô180 ) et l'analyse de l'expression de l'altération dans les séd iments détritiques. É galement nos recherches sur l'exportation du carbone organique dans les bassins se pou rsuivront sur des exemples particu l iers. Une attention particu l ière sera apportée à la recherche de la réponse de rég imes d'altération aux contrai ntes cli matiques à parti r d'enregistrements séd i menta ires récents et de com paraisons de bassins actuels ( H i malaya, Amazone, S i bérie . . . ) D u rant le quadriennal précédent, nous avons montré que la formation des arg i les et le recyclage par la végétation sont deux paramètres clefs q u i déte m i nent l e s com positions isotopiques d u Li et du Mg des silicates et en sol ution . L' uti lisation d e ces traceurs e t leur i ntég ration d a n s d e s modèles globaux nécessitent maintenant u n trava i l de cal i bration des fractionnements isotopiques associés à l'altération et au recyclage par les plantes . Nous poursu ivrons expéri mentalement ces voies via des synthèses d'arg i les, et des réactions de su bstitution et d'adsorption associées, et via les croissances d e pla ntes e n m i l i e u contrôlé. Parallèlement, n o u s développerons l'étude isotopique de systèmes naturels sim ples, déjà bien contrai nts, en particulier les rivières et sols de petits bassins versants 'monolitholog i q u es' (basaltiques ou g ra n itiques) mon itorés ( e . g . Hawa i i , Moselle). L'étude isotopique de certains profi ls d'a ltération anciens, très étudiés, d e la croûte océanique ( e . g . site O D P 4 1 7) devrait a ussi nous permettre d'affiner notre connaissance d e l'altération basaltique, d e s o n i m pact sur la chimie de l'océan et sur le cycle d u mag nési u m . L e potassi u m reste l ' u n d e s derniers éléments majeurs dont les varaitions isotopiques dans le cycle bio-géoch i m i q u e sont méconnues. Com pte tenu de la mobil ité de cet élément d u rant les processus d'altératio n , et de son i m porta nce dans les mi néraux s i l i catés et les plantes il a un potentiel fort de traçage des processus d e néoformation e t de fixation biolog i q u e . L' I C P-MS à cel lule de col l ision « lsoprobe» d u C RPG est particul ièrement adaptée à l'analyse du K. Des développements analytiques, ainsi q u e des tests sur les fractionnements isotopiq ues du potassi u m lors de la croissance expéri mentale d e plantes seront menés. Para l lèlement, nous testerons le potentiel des isotopes d u Potassi u m comme traceur des réactions d ites d'a ltération i nverse . Ces réactions se prod u isent lors d e l a diagenèse des sédiments en m i l i e u océa n i q u e . E l les i m p l iq u ent la formation de m i néraux a l u m i n o-sil icatés à partir de matériel détritique ou biog é n i q u e sur une échel l e de temps cou rte (quelq ues m o i s à quelques an nées). L' i m porta nce de ces processus reste difficile à quantifier à l'échelle globale et le fl ux d e prod uction de co2 q u i l'accompagne représente l'une inconnues i m portante du cycle du carbone. 1 31 L' i ntérêt d u K com m e traceu r des mécan ismes d'altération i nverse réside dans le fa it que K+ est le cation maj e u r i m p l i q u é dans ces réactions. Cette observation est à m ettre en parallèle avec le bilan océa n i q u e fortement déséq u i l i bré d u K, p u isq u 'environ 80% des fl ux vers l'océan ne sont pas com pensés par les fl ux sortants. Une approche isotopique d u cycle d u Potassium pou rrait permettre de mieux appréhender les fl ux de K océan i q u es , d 'établir un bilan de masse à l'échelle globale, et, si les résultats sont concl u a nt, d'éva l u e r l'évolution de ce bilan au cou rs du temps par l'étude de l'enregistrement sédimenta i re mari n . O utre ces nouveaux traceu rs de l'altération, nous a l lons pours u ivre u n e a pproche de bilan d'a ltération à partir des séd i ments détritiques silicatés. Elle sera basée sur le couplage entre compositions isotopiques d'oxygène et d' hyd rogène, concentrations en eau et com positions ch imiques des séd iments . La com position isotopique d' hyd rogène apportera également une signature météorique de l' hydratatio n . Cette a pproche partira d'une calibration sur séd i ments de rivières ( H imalaya, Amazone, Sibérie) prenant en com pte les processus de ség régation m i néra log ique indu its par le transport. Elle sera ensu ite appliquée enregistrements des séd i m entaires sur marins (Bengale et Amazone) permettant en particu lier d'ana lyser la réponse de l'érosion aux changements cli matiques récents . É R O S I O N D U PAYSAG E : D E LA M E S U R E AU M O D È L E N U M É R I Q U E Les éta pes principales q u i font su ite à la q u antification des p rocessus d e l'érosion voire à la déterm i nation de lois physiques consistent à i ntégrer l'ensemble des processus (a ltération et érosion des versants, incision et transport fl uvia l ) dans un modèle n u mérique d'évol ution d u paysage ou d e s modèles heuristiques de versant afi n d 'étudier les réponses complexes du paysage fl uvial aux forçages tectoniq ues et cli matiques, o u e ncore l 'évo l ution vers l'aval des signatures géochimiques ou m i néralogiq ues d ' u n séd i ment a u cours d e son transport depuis les versa nts j usqu'aux bassins ou cônes sous mari n . La plu part des modèles n u mériques q u i ont été développés j usqu'à présent ont le p l u s souvent fait abstraction de l'évol ution de la charge séd i menta i re vers l'ava l , de la complexité des couplages entre versa nts et réseau hydrog raphique, ou encore des cou plages entre altération et érosion physique. N otre démarche consistera pour bonne part à combler cette lacune. Comme pendant nécessa i re à cette démarche, les « l aboratoires» naturels et études de cas représentent le test u ltime de tels modèles (cf. section précédente). A contrario, les tests de sensibil ité rendus possibles par les modèles n u mériques permettront une meilleure interprétation des variations géoch i m iques ou a utres observées dans les archives sédimenta ires. T RAC E U R S PA L É O - E N V I R O N N E M E N TA U X Chercheurs : Jean Carig n a n , C h ristian France-Lanord, J érôme Lavé, Fabien Palhol, Raphaël Pik, La u rie Reisberg , C l a i re Roll ion-Bard , Nathalie Vig ier, Doctorants et post-doctorants : J e n n u Macca li (coop. Un iv. Quebec, 2007-20 1 0 ) Le climat de la Terre évolue à la fois par le biais de facteurs natu rels, mais aussi sous l'effet des activités anthropiq ues à ca use d'ém issions i m portantes de C0 , gaz à effet de serre , dans l'atmosphère . La maîtrise 2 et la préd iction d e cette évol ution dans le temps passent par la compréhension et la reconstitution la plus précise possible des cl i m ats passés. Ces deux aspects vont ensu ite permettre une meilleure modélisation des climats futurs . Cela passe par une meilleure maîtrise des traceu rs géoch imiq ues et par l ' util isation de nouveaux outils isotopiques qui permettent de reconstituer les environnements et les climats d u passé, à la fois en m i l ie u marin et en m i l ie u conti nenta l . T R AC E U R S D E S M I L I E U X M A R I N S Les traceu rs des m i l ieux marins sont principalement issus des carottes séd i menta ires. L'étud e des ces carottes peut a i nsi nous apporter des renseignements sur l'évolution des cou rants marins. Cette potential ité sera util isée pour l'étude d e carottes séd i m e ntai res du Détroit de Fra m . Ce détroit est le p l u s i m portant passage des échanges e ntre les Océans Arctique et Atlantique Nord , point d e départ du «tapis roulant» des cou rants océa niques rég issant en g rande partie l e cli mat de l ' E u rope d e l'Ouest. Cette étude se fera par l'enregistrement des variations spatiales 1 32 et tem porelles des com positions ch imiques et isotopiques (Pb, Sr et N d ) afi n de les mettre en corrélation avec la paléocli matolog ie récente (01 0 ka ), pour évaluer l'évolution des échanges entre les deux océans en fonction d u climat. E n outre , les carottes séd i mentaires prélevées dans des basins s u boxiques fou rn issent des enregistrements à ha ute résol ution des changements en com position de l'eau de mer. La corrélation nette entre la com position isotopique d'Os et celle d'oxygène d u forage O D P 1 002 ( Basin de Ca riaco, Venezuela), démontrée par des travaux récents au CRPG, suggère une d i m i n ution i m portante de l'appo rt de l'érosion conti nentale lors des i ntervalles g laciaires. Nous projetons de confi rmer cette observation par l'étude d'a utres bassins suboxiques. L'étude des évol utions cli matiques en milieu marin se fait également par l'i nterméd iaire de mesures de rapports isotopiq ues et/ou élémentaires dans des carbonates biogén iques comme les foram i n ifères et les cora ux. D u rant le dernier quadriennal, nous avons montré l'importance de mieux com p rendre les processus de biomi néralisation qui affectent l'enregistrement des marqueurs paléoenvironnementa ux (ex. ô160, ô11 B, ô44Ca , ô7Li . . . ) . E n effet, l a précision à laquelle peuvent être con n ues les va riations passées d u cli mat dépend bea uco u p de notre com p réhension des phénomènes responsables d e l'effet vita l , c'est-à-d i re des processus de biominéral isation. I l est donc primordial de savoir à quel degré ces processus de biominéra l isation altèrent les paramètres environnementaux (températu re , pH, (Ca 2•] , (Mg 2•] , . . . ) de l'eau de mer à partir de laquelle les organ ismes calcifient. Nous al lons donc conti nuer e n uti lisant principalement des org a n ismes dont la croissance s'est fa ite en cond itions contrôlées en la boratoire (pH, températu re , salinité . . . ) . L e s mesures à échelle m icrométrique, g râce à la microsonde ionique, cou plées à des mesures par I C P-MS à m u ltico l l ection (lsoprobe, VG instr. ) vont a i nsi permettre une approche comparée des conditions de ca lcificatio n . Aquarium au poussent sous conditions contrôlées. T R AC E U R S D E S M I L I E U X C O N T I N E N TA U X En dehors des carottes g laciaires correspondant à des environnements bien particuliers, les trace u rs permettant de remonter aux cond itions palée-environnementales en m i l ieu conti nental sont relativement peu nom breux. Afi n d'amél iorer nos connaissances de l'évolution de ces m i l ieux, nous com ptons pou rsu ivre l'étude des variations de températures et de préci pitations sur les continents, en lien avec les arch ives glaciaires (moraines, polis) d'une part et les en reg istrements sédimentai res d'a utre part. Au cou rs du prochain quadrien nal, nous envisageons de développer plus avant nos compétences dans la mesure des conditions climatiques continenta les passées via plusieurs méthodes : S u r la période tardi-Quaternaire , nous nous i ntéresserons aux enregistrements glaciaires et lacustres, et à la modél isations de ces phénomènes afi n de remonter aux conditions de précipitation et de tem pératu re . I l s'agit premièrement de dater les ava ncées et retraits glaciaires à partir des isotopes cosmogéniq ues (1°Be, 3He, 2 1 Ne), deuxièmement de modéliser la géométrie des lang ues g laciaires et d'i nverser les cond itions paléocl imatiques à parti r des extensions dédu ites des morphologies glaciaires. L' inversion ne fou rn issant qu'un ensemble de solution (précipitations, tem pératu re), nous envisageons de coupler une telle approche avec l'esti mation des préci pitations via la modélisation des n iveaux d'éq u i l i bre des lacs (nombreux par exemple au Tibet ou sur I'Aiti plano) à l a même époq ue. Une autre approche pou rrait a ussi être de combiner ces modélisations avec des estimations absolues des palée-températu res . Ceci g râce à un nouveau champ d'application qui s'ouvre dans le domaine des isotopes stables, avec la mesure des isotopologues rares des molécules d e C0 . Des 2 travaux récents menés par l'équipe de J o h n Eiler (Caltech ) ont démontré q u e , dans les carbonates, la proportion de molécules rares de type 13C16Q160 suit une fonction de la tem pérature de formatio n . Cette propriété ouvre le cha m p à de nombreuses applications pou r reconstituer d i rectement les cond itions de températu re de surface ou encore les altitudes. L'application de ce type de traceur n'en est q u ' à ses débuts et des voies i ntéressantes d'investigations existent sur d'a utres phases telles que les molécules atmosp hériques par exem ple. Au cou rs d u prochain q u a d riennal, nous avons l'intention de développer ce projet 1 33 avec l'acq u isition d ' u n s pectromètre de masse adapté q u i est demandé dans le cad re d u CPER « Piateforme géoch i m i q u e » de la FR-EST. Par a i l l e u rs , nous nous i ntéresserons également à la matière organique préservée dans les sédiments q u i constitue un traceur des cond itions de croissance des espèces végétales. Les ana lyses isotopiques molécu laires couplées d e l 'hyd rogène et du carbone permettent en effet d'apporter des i nformations sur les variations de paléo-h u m i d ité et la saisonnal ité ou l'orig ine des palée-précipitations. Actuellement, l'utilisation des n-alcanes pou r ce type d'approche palée environnementale se développe dans la mesure où la préservation du signal paraît assurée dans des cond itions de dégradation peu poussées . L'uti lisation de ces traceu rs à l'échelle d u sous-conti nent indien, engagée lors d u dernier q uadriennal sera poursuivie. En effet, l 'étude déta i l lée d ' u n bassin tel que cel u i d u Gange B rahmapoutre , très actif au n iveau du transport séd i mentaire , présente u n i ntérêt majeur dans le cad re de la précision des conditions d'entrées des modèles cli matiques à proxim ité des g randes chaînes de montagne. D'a utres trace u rs isotopiques molécu laires spécifiques de certa ins biotopes pou rrait également être uti l isés pou r compléter les reconstitutions palée environ nementales. Enfi n , la généralisation de cette approche à d'a utres bassins sera également envisagée (Amazone, McKenzie, N i l , . . . ). E NV I R O N N E M E N TS ANT H ROP I S ÉS Chercheurs : Jean Carig n a n , C h ristophe Cloque!, Pauline Collon-Drouail let, Ch ristian France-Lanord , Guy Liboure l , Bernard Marty Doctorants et post-doctorants : Nicolas Estrade (2006-2009, co-d i r. Pau) L'activité anthropique (fonderies, incinérateurs, combustion fossile, ... ) et ses réalisations (irrigation, barrages, canaux, . . . ) sont à même de mod ifier les processus et les fl ux élémentaires naturels. I l est donc i m portant d e pouvoir identifier ses effets sur l'environnement, particu l ièrement pour les poll utions d iffuses et/ou réactives . M O D É L I S AT I O N D E LA R E S S O U R C E E N E A U À L ' ÉC H E L L E D U B A S S I N E n s'appuyant s u r le cas particu lier du bassin mose l l a n , nous sou h a itons développer de nouveaux outils d'aide à la g estion de la ressou rce en eau . Des bilans spatial isés et u n e caractérisation chimique et isotopique des eaux du bassin versa nt de la Moselle serviront à identifier les sou rces des pollua nts , défi n i r les temps de transfert, et caractériser les i nteractions eau-sol-roche au sein d u bass i n . Ces i nformations géoch imiq ues seront complétées par des i nformations physiques (traitement des don nées de débit, étude de la spatial isation des crues) afi n de comprendre le fonctionnement hyd rolog ique du système. E n effet, les trava ux d e Mathieu Bureau (thèse CRPG 2004-2008) démontrent qu'il est possible d'esti mer l a contri bution des na ppes à la rivière en fonction du débit de cel le-ci . Le comportement des éléments dissous permet aussi d'identifier la contri bution de d ifférentes nappes possédant des com positions d isti nctes . Cette démarche sera, entre a utre, appliq uée a u projet BisMad , développé en collaboration avec des géog ra phes ( Metz) et l'Agence de l'eau Rhi n-Meuse dans le cad re de la ZAM . L'ensemble de ces don nées a u ra pour but d'ali menter et de constru i re u n modèle hyd rogéoch i m i q u e en 3 d i mensions d u bassin mose l l a n . Réalisé avec le géomodeleur Gocad, cette approche nécessitera l'adaptation des outi ls de s i m u lation d'écoulement existants et le développement de mod u les géoch i m iques spécifiques, basés sur les données de terra i n ou expérimentales. C YC L E DE S U R FAC E DES M ÉTA U X ( E N PART I C U L I E R P b , Zn , Hg, Se ) I l s'agit de docu menter des variations ch i m iques, m i néra log iques et isotopiques sur des échanti l lons naturels et anthropisés afin d'en déd u i re des i nformations sur la sou rces de ces éléments ainsi que les i nteractions subits dans le m i l i e u . Nous étudions depuis plusieurs années les lichens et les aérosols dans la rég ion messine et désirons pou rsu ivre ce prog ra mme afi n de documenter des évol utions tem porel les des signaux atmosphériques. Nous envisageons d'étudier plus en détai l le mode de bio-accumu lation des méta ux dans les lichens par expéri mentation 1 34 en la boratoi re par l ' utilisation de solutions de Pb et Zn dont la com position isotopique sera con n u e . E n parallèle, n o u s mènerons d e s expériences de laboratoi re visant à reprod u i re des processus de réactivité des métaux dans l'environnement comme la volati lisation , l'oxydo-réd uction , la photoch imie d'espèces radicales, afi n d'en déd u i re les fractionnements isotopiques associés et établir un cad re de référence pou r les variations observées dans la nature et envi ronnements anthropisés. Par exemple, le système Hg - HgCI 2 sera particu l ièrement étudié car l'oxydation d u La fonderie de Manchegorsk dans la péninsule de Kola, Russie, est une des plus importantes d'Europe. Ses émissions atmosphé riques (acide sulfurique et métaux) contribuent à la forte acidité des précipitations, ce qui engendre une déforestation de la vallée sur plusieurs dizaines de kilomètres. Hg0 en H g 2• par le chlore et les halogènes en général est u n e réaction i m portante d u cycle atmosphérique du Hg ainsi q u ' à l ' i ntérieur de certai nes usine de tra nsformation com m e incinérateu rs d'ord u res les ménagères. Les fractionnements isotopiq ues associés à ces réactions seront uti l isés pour l ' i nterprétation des va riations isotopiques mesurées dans échanti llons naturelles. les Les systèmes naturels étud iés seront: 1 - les shales noirs riches en métaux (Se, Hg, Mo, P b , Zn, etc . . . ) , 2- les s o l s forestiers et ag ricoles sou m is ou non aux pression anthropiques, 3- les aérosols et les lichens. Les cherche u rs du CRPG dans ce domaine font partie d ' u n reg roupement national e t i nternational avec lesq uels des col l a borations seront établ ies dans le cad re d'actions o u d e prog ra mmes nation a ux et européens. DY N A M I Q U E AT M O S P H É R I Q U E ET P E RTU R BATI O N S A N T H R O P I Q U E S Ce projet vise à mesurer avec une g rande précision le rapport isotopique 3He/4He de l'air pour détecter des variations temporel les ou/et géographiques. Ce projet avait déjà été proposé lors d u dernier quad rien nal . Un spectromètre de masse à deux collecteu rs pou r l'ana lyse précise des deux isotopes de He a été monté d u rant cette période , mais le montage de la ligne a pris d u retard d u fait de l'engagement de l'équipe sur d'a utres prog ra mmes d'une part, et de problèmes non attendus sur u n a utre nouveau spectromètre de masse m u lticol lection . Une demande AN R proposée sur ce projet en partenariat avec une éq u i pe de modélisation cli matique et avec une éq u i pe de prélèvement atmosphérique n'a pas été cou ronnée de succès, retardant également le projet. Nous sommes cependant décidés à l e conti nuer, le fi nancement de l'i nstal lation ayant été assuré sur d'autres sources . Le but du projet est de mesurer avec une précision de l'ordre d u pou r mille le rapport isotopique de He d'échanti l lons d'air prélevés à d iverses périodes et sous d ifférentes latitudes. L' hélium s'échappe de l'atmosphère terrestre et son abondance est basse, ce qui permet d 'envisager des variations faibles, mais mesurables, sur des échelles de temps h u m a i nes. U ne sou rce majeure est l'hélium-4 de la croûte, relâché avec les hyd rocarbures, donc lié à l'exploitation d u pétrole. D e plus, l e s méca n ismes d e g a i n e t de fuite de He n'étant pas homogènes à la surface du Globe, il est possible de détecter des va riations géog raphiq ues. Enfi n , i l peut y avo i r localement des sou rces ponctuelles d ' i sotopes de He comme l ' i nd ustrie nucléa i re o u les volca n s . Ce type de mesure montre donc d e grandes potential ités de recherche dans divers secteu rs des sciences d e la Terre et des sciences d e l'environnement, comme traceur de cycle atmosphérique et de pertu rbation anthropique. Nous prélevons depuis 2003 des échanti l lons d'air, et nous entreprendrons un prog ra mme de prélèvement d ' a i r sous d iverses latitudes . B ESOI N E N ÉQU I PE M E NT Les projets de recherche développés dans ce docu ment de prospective n écessiterons l ' i n sta l lation de nouveaux éq u i pements de mesures géoch i m iques au CRPG, comme plan ifiés dans le nouveau plan Etat Rég ion et q u i correspondent à : - Un spectromètre de masse isotope stable m u lti-collection ca pable de mesurer s i m u ltanément, et avec une précision suffisante, la plage de masse de 44 à 49 pou r pouvoir déterm iner le .-'.47 et ainsi mettre en oeuvre au CRPG, et en France, ces mesures de température absolue basées sur les combinaisons d'isotopes rares lors de la préci pitation des carbonates . 1 35 - U n I C P M S à m u lti-co l lection permettant l' analyse isotopique de haute précision de L i , Mg, Si a i nsi que des m éta ux Fe, Cu, Z n , Ge, Cd , Hg, Tl, Mo et métalloïdes Se, Sb, dédié a u traçage isotopique des processus environnementaux et géolog iques. Le projet est com m u n entre le CRPG, la FR EST et le Service d 'Ana lyse des Roches et des M i néraux (SARM) du CNRS, et l'objectif scientifique est double : 1 ) mettre en com m u n la force m u ltidisciplinaire des éq uipes de N a ncy pou r faire des percées tech nologiques en associant expéri m entation et tech nique d'ana lyse isotopique, 2) uti liser la géoch imie isotopique comme traceur de sou rces et d e p rocessus sur les d ifférents cha ntiers géolog iques et environnementaux (e.g. ZAM et G I S F I ) . D a n s le cad re d e la pou rsu ite d u développement de notre a pproche qua ntitative d e s processus d'exhu mation et d'érosion nous envisageons : 1 ) d'opti miser notre chaîne de séparation des m i néraux et 2 ) d ' i m p lanter o u de participer au co-fi nancement d'un laboratoire de préparation chimique des cibles n écessai res en a mont des mesures d'isotopes cosmogéniq ues (1°Be, 26AI , 36CI ) réa l isées par I'AMS national AST E R (gestion C E R E G E ) . 1 36 ACT I V I T É S D E VA L O R I S AT I O N Cet axe transverse a pour objectif d'afficher les activités de recherche d u CRPG en prise d i recte avec les besoins et la demande sociétale. Il s'appuie sur les savoirs faire des d ifférentes éq u i pes et reg roupe nos principaux projets en relation avec le monde industriel ou des objectifs ind ustriels (Carnot I C E E L ) pour le prochain quadrien n a l . CON SORTI U M GOCAD Chercheurs impliqués : Pauline Col lon, G u i l laume Caumon, Mary Ford , Jean-Jacques Royer, Pierre Jacquemin. Doctorants impliqués : Lise Salles, V. Henrion , Pauline Durand-Riard , Thomas Via rd , Evelyne Bennewitz, Marc-Ol ivier Titeux, Luc B uatois. Collaborations : B . Lévy (LOR IA, Nancy); J . Sausse (G2R, Nancy) ; J . Caers (SCRF, Stanford ) ; H. Schaeben (Frei berg ) ; Consorti um Gocad ; I N RA Gocad est un logiciel de géomodél isation créé et développé au CRPG et à I ' E N S G par le Consorti u m Gocad à parti r de 1 989. Fruit d ' u n travai l col lectif associant d e s chercheurs à Nancy e t d e s partenaires in dustriels et académ iques, i l a donné lieu en 1 997 à la création de la compagn i e Earth Decision, q u i a racheté le code du logiciel au Consorti u m Gocad, et travaillé à son ind ustrialisatio n . Earth Decision a ensu ite été absorbée par Parad igm Geophysical en 2006 . Actuellement, le CRPG poursuit une activité de recherche en géomodél i sation , q u i se trad u it nota m ment par l'animation d u Consorti um Gocad . Cette recherche partenariale s'effectue en accord avec u n com ité de pi lotage constitué des mem bres ind ustriels d u Consorti um (22 membres i nternationaux en 2007), sur des thématiques de recherche méthodolog ique liées à la modél isation 3D des ressou rces naturelles. L'ensem ble d u budget d u consorti u m est consacré à ces actions de recherche, essentiellement via les salaires d e doctorants a u C R P G . N o u s souhaitons poursu ivre cette recherche partenariale e t développer davantage l e s synerg ies entre méthodologie et thèmes de recherche en géolog ie fondamentale (bilans de transferts sédimentaires, sismo log ie, etc . ) . La géomodél isation est de fait uti l isée par de nombreux laborato i res d e par l e monde (en 2007, le Consorti u m Gocad reg roupe ainsi 86 organ ismes de recherche gouvernementaux en 2007, dont q uatre seulement sont francais). Pour cette raison, nous proposons de développer un Service Nationa l pour l'accuei l et la formation d e chercheurs souhaitant s'i nvesti r d a n s la modélisation 3 D . N o u s pou rrions fournir localement des licences du logiciel commercial Gocad, les codes de recherche développés au sein du Consorti u m , ainsi q u ' u n e expertise tech nique. L e s organ ismes ( U M RIUPR) concernés pourraient être exonérés d e cotisation a u con sorti um Gocad . Pour soutenir ce Service N ational, nous souhaitons demander un poste d' l E afi n d'assurer le lien entre le logiciel Gocad, les nouveaux développements méthodologiques et leur uti l isation par la com muna uté des géosciences française ainsi qu'à l'échelle nancéienne. Concernant les thématiques de recherche méthodolog iques envisagées a u sein d u Consorti u m Gocad , plusieurs axes sont envisagés : Restauration des s tructures géologiques Les codes n u mériques de resta u ration des structures plissées et fai l lées développés dans notre éq u i pe ont u n fort potentiel pou r valider les modèles géométriques des structures d u sous sol , tester quantifier des scénarii tectoniq ues, et esti mer les déformations su bies par les roches. Cependant, de nom breuses questions se posent lors de l'utilisation de ces codes sur des problèmes concrets , par exemple : - Doit-on mailler les couches de manière conforme pour appliquer une méthode de resta u ration ? - Quelle doit être la géométrie de l'état resta u ré ? Quelle mode de retrodéformation préservation d e l'épaisseur des couches, déformations ductiles, conservation d u vol u m e ? - Comment peut-on utiliser les déformations entre l'état resta u ré et la géométrie actuelle pour calculer la vraisemblance d ' u n e i nterprétation structu ra le ? - Peut-on détecter et corriger u n e géométrie i rréa liste à partir des résultats d e la resta u ration ? - Comment resta u rer des formation affectées par du diapirisme ? Comment resta u rer prog ressivement les plis et les fai l les syn-sed i menta i res (3D backstri pping)? 1 37 Les éléments de réponse à ces questions, i m p l i q uent une recherche méthodologiq ues, mais aussi des applications de ces méthodes (réservoirs pétrol iers, chantier des Grès d'Annot). Modélisation de réservoirs fracturés Caractériser la position et les attri buts de réseaux de fractures dans l e sous-sol ainsi que leur i m pact s u r des problèmes de transfert de fl u ides est u n e tâche difficile. Nous souhaitons pour cela nous i ntéresser à : - La combinaison d'ind icateu rs structuraux, d'observations de pu its et d ' i nd icateu rs sismiques (attri buts AVO et m u lti-az i m ut) pou r caractériser les m i l ieux fracturés. - L' uti l isation pratique de ces résu ltats dans des s i m u lations de tra nsferts de fl uides Vis ualisation du sous-sol : processus dynamiques et incertitudes Les principes de visualisation 3D du sous sol sont relativement bien établis, et ont déjà fait l'objet d e travaux dans notre équipe. Cependant, i l convient de franchir une nouvelle étape pour considérer deux d i mensions su pplémentaires : - La visualisation de processus dyna miques tels q u e la propagation d e fl u ides dans le sous sol , q u i passe par un meilleur couplage entre modélisation statiq u e du sous-sol et la simu lation des transferts en m i l ieux poreux ; - La visualisation d'incertitudes quant à la position des i nterfaces géolog iques et des propriétés pétrophysiques d es roches . Ces deux problématiques soulèvent d'im portants problèmes en termes de traitement de g ros vol u mes de don nées, de perception humaine, et de modèles mathématiques de représentation des incertitudes. Concepts géologiques et méthodes géosta tistiques méthodes seules les Actuellement, g éostatistiques assurent un remplissage pétrophysique du sous-sol honorant les données d'observation . Cependa nt, le réa lisme des modèles obte n u reste l i m ité par l'hypothèse de stationnarité , et la modélisation géostatistique dans l'espace de dépôt. Nous souhaitons nous affranchir a utant q u e possible de ces l i m ites par l ' i ntég ration de concepts et d'i nterprétations géologiq ues dans les modèles géostatistiq ues. Cette recherche implique trois volets : La prise en com pte d ' i nformations d i rection nel les lors de la s i m u lation géostatistique - La conception de méthodes stochastiques de corrélations de diagraph ies aux pu its, permetta nt de générer plusieurs i nterprétations ch ronostratigraphiq ues refléta nt les incertitudes. - Le calcul probabiliste de transformations pétrophysiq ues entre le dépôt et l'Actuel (diagenèse, dolom itisation, karstification). Transferts réactifs dans l e sous-sol La demande croissante d'outils d'aide à la g estion des ressou rces de la pa rt des décideurs , mais aussi d e certains industriels nécessite le développement de nouveaux modèles de transferts réactifs dans le sous sol . La d ifficu lté est d e combiner une approche suffisa m m ent globale pour prendre en com pte la m u ltipl icité des processus q u i i nfl uencent la ressou rce considérée, tout en conservant une représentation suffisamment spatial isée pour répondre aux questions de gestion d u territoire. C'est dans cet objectif que nous souha itons développer de nouveaux modèles conceptuels pour représenter des tra nsferts réactifs dans le sous-so l . En liaison avec le géomodeleur Gocad, on pou rra ainsi réal iser des analyses fonctionnelles trid imensionnel les (défi n ition de corps géolog iques « homogènes » ), puis i ntégrer les processus géoch i m iques dans un simu lateur d'écoulement monophasiq u e . L'ÂG E D U P É T R O L E Chercheurs : L. Reisberg , R. M ichels (G2R) Collaborations : J-P. H ouzay, G. Sermondadaz (TOTAL) Financement : Contrat TOTAL, géré par le Cregu Dans le cad re d e l'exploration et de l'exploitation pétrol ière, la connaissance de l'histoi re d'un système pétrolier est stratég i q u e pour préd i re l'existence et la composition des fl u ides pétrol iers en réservoir. Selby and Creaser, 2005) ont suggéré que le Les événements constitutifs de cette histoire système radiogénique Re-Os pou rra it être util isé sont majorita i rement d atés de façon relative . Ce q u i manque cruellement est un moyen de dater de pou r dater la migration des fl uides pétrol iers. façon absol ue les événements affectant le fl uide Cependa nt, des questions essentiel les restent pétrolier l u i-même. Des études récentes (e.g . , sans réponse. Est-ce que les alignements de ces 1 38 fl u ides dans des diag rammes du type isochrone représentent vraiment des événements bien définis, ou est-ce qu'il s'agit simplement de l ignes de mélange? S'ils datent des événements, quelle est la natu re de ces événements (la genèse de l ' h u i le, sa dernière m i g ration, son temps de résidences en réservoi r, une altération), en bref, quel est le processus q u i fractionne le couple Re Os ? Pour répond re à ces questions, nous entamons une série d'expériences censée déterm iner le com portement d u couple Re-Os lors des événements affectant un fl u ide pétrolier, de sa formation à son séjour en réservoir. À partir d ' u n e huile natu relle, n o u s réal i sons d e s expenences de précipitations fraction nées des asphaltènes et rési nes ainsi que des séparations par classes de masses molaires et déterm inons cel les suscepti bles de concentrer soit le Re, soit l'Os, soit les deux. Nous performons également des expériences d'éq u i l i bration entre h u i les et eaux pour comprendre le com portement géoch i m i q u e de Re/Os d a n s l e s h u i les en contact avec des eaux de bassin et de g isement. Nous projetons éga lement d'étudier le fractionnement éventuel du couple Re-Os lors d e la genèse d ' u n fl u ide pétrolier, en cha uffa nt des schistes noirs dans des réacteurs à haute tem pératu re . Ces expériences ont débuté pendant l e post-doc d e Y. Ha utevelle à G2R. Nous espérons de les conti nuer dans le contexte d'une thèse . S TOC KAG E D E S D É C H E T S N U C L ÉA I R E S Collaboration : AN D RA, M N H N ( Pa ris) Postdoc ANDRA : Andréas Morlok (2 ans) Finanacement : AN D RA Dans la perspective d ' u n stockage des déchets radioactifs de H a ute Activité et à Vie Longue en formation géologique profonde, la connaissance du com portement à long terme ( 1 04- 1 05 ans) d u système m u lti-barrières Verre-Fer-Arg ile passe par l'élaboration d'un modèle phénoménologique fiable et robuste sur les d u rées mises en jeu . Altération des météorites chondritiques et implications sur la corrosion des déchets nucléaires en site de stockage profond. À cette fi n , de nombreuses s i m u l ations expéri mentales ont été entreprises pou r préciser les paramètres qui dimensionnent de ces modèles . Malgré l ' i ntérêt de cette approche aux temps courts , de nombreuses études ont montré des l i m itations q uant à l'extrapolation sur des longues d u rées, i . e . , rupture de cinétiques, activation artificielle pour accélérer le vie i l l issement (coura nt, temps, etc ) . A ce stade, l'étude d'analogues archéolog iques et naturels fournit une base de données essentielles et uniq ues pour i ) docu menter la diversité des phases et des mécan ismes mis en jeu, ii) paramétrer les cinétiques réactionnel les et de transport des éléments , et in fi ne pou r i i i ) valider les modèles phénoménologiques d'évol ution de ce système m u ltibarrières sur le long terme. A cette fi n , nous nous proposons d'étudier les météorites, plus particulièrement l'altération des chond rites carbonées, comme analogues naturels d ' u n système verre-métal-silicates soumis à une a ltération aq ueuse sur une g rande période de temps dans des conditions réd uctrices . L'objectif est de di mension ner l'évol ution des propriétés de confi nement d u système m u lti-barrières Verre Fer-Arg ile à long term e . En effet, l e s météorites sont sou m i ses à des altérations de longues d u rées dans les corps pa rents (ceinture d 'astéroïde) dont les conditions (température, pression, conditions d'oxydation, temps) sont très voisines d e cel les q u ' a u ront à subir l'association VFA en site de stockage. Si l'on rajoute à cela les pressions d ' hyd rogène rég nant lors de l'altératio n , les météorites chondritiques (cond itions anoxiques) fou rnissent alors u n analogue unique, e t encore p e u exploité à c e jour, pour appréhender les réactions et paramétrer les transferts élémenta i res opérant lors de l'altération d'un système VFA en cond itions réd uctrices . L'a utre avantage des météorites réside dans la diversité des signatures isotopiques (Fe, 0, 0/H , etc) des phases m i n éra les pri m a i res et seconda ires permetta nt ainsi de tracer les échanges élémenta i res réels lors des réactions d'oxydation ou d ' hyd ratation affecta nt le métal ou le verre . I N C I N É RAT I O N D E S D É C H E T S M É NAG E R S Collaboration : HAGAN IS (Metz) Financement : HA GAN I S et rég ion Lorraine La gestion des déchets éta nt un enjeu sociétal prioritaire, nous pou rsuivrons nos travaux entrepris dans le précédent quadriennal sur l'inci nération des déchets ménagers et les sujets con nexes . 1 39 Suivi des émissions a tmosphériques d'un incinérateur en milieu urbain et péri-urbain La ville de Metz s'est éq u i pée d'un incinérateur d'ord u re ménagère ou u n e usine de valorisation énergétique (UVE) de nouvelle génération en 200 1 . Nous conti n u e rons nos travaux de s u ivi d e cet incinérate u r entrepris depuis 200 1 en partenariat avec HAGAN I S , la société q u i opère I'UVE. Nous nous foca liserons sur l'étude cristalloch i m iq u e et isotopique (mercure, sélén i u m , soufre et carbone) des gaz et des particu les PM 1 0, dans le but de su ivre l'évolution des retom bées atmosphériques en m i l ie u u rbain et péri-u rbai n de cette UVE . L'obj ectif sera de d éterm iner les fl ux d'ém issions de l'i ncinérateur et de les comparer aux retom bées atmosphériques totales en d ifférents poi nts de la rég ion étudiée afi n d 'esti mer la contri bution relative des ém issions de I ' UVE à l a chimie globale des gaz et des aérosols d e la rég ion messine. Carbonatation ex-situ des résidus d'incinération des déchets ménagers Outre ce suivi, nous nous i ntéresserons tout particu l ièrement pour ce q uadriennal à tester, à l'échel l e d u laboratoi re et du pilote industriel, la faisabilité et le rendement i ) de m i néra l isation d u co2 par carbonatation d e résidus u ltimes issus de l'i nci nération des ordu res ménagères, et ii) de leur transformation en u n p rod u it valorisable en génie civil (graves, rem blais, tech niq ues routières, etc). On envisage ici d e convertir, certains déchets m i néraux en carbonates, pour i m mobiliser le co2 de façon pérenne. Les R E F I O M (Résidus d ' Epurations des F u m ées d ' I n cinération des Ord u res Ménagères) et les M I OM ( Mâchefers d ' I ncinération des Ord u res Ménagères), sont des matières anthropiques dont la forte réactivité peut résu lter d e leur fi nesse, mais plus généralement d u fa it q u ' i l s ont issus d ' u n enchaînement réaction nel (fusion, évaporation, hyd ratatio n , condensation, précipitation, oxydation, réd uction, etc . . . ) figé dans u n état hors é q u i l i bre . Leur m i néra logie est com plexe et les paragénèses échappent aux règ les ha bituel les d'associations m i n érales. Riche e n Ca, Fe, Mg, N a et K, ces résidus u lti mes sont d otés de propriétés texturales, m i néralog iques et chimiques, telles q u ' ils pou rra ient très efficacement piéger le co2 sous forme de carbonates, la vapeu r d'eau servant de catalyseu r. Outre la stabil isation des résidus u ltimes par carbonatation ( d i m i n ution de la porosité, de la perméa b i l ité et de l'alca l i n ité avec augmentation de la résista nce mécaniq ue), cette voie de piégeage ex-situ d u c o 2 offre l'avantage d ' i m mobil iser d a n s d ivers com posés carbonatés la plupa rt des éléments pollua nts, notam ment les méta ux amphotères ( Pb, Zn, etc . . . ). La carbonatation a donc en plus, un rôle bénéfique sur le com portement à long terme de ces déchets u ltimes en d i m inuant considéra blement leur i m pact environnemental , et en offra nt la possibilité de les valoriser. V E R R E E T C R I S TA L Collaboration : Crista lleries de S' Louis, Baccarat, Daum Financement : C rista l lerie de S' Louis, REVELOR Fleurons industriels de la rég ion lorraine, verre et cristal n'en sont pas moins des matériaux complexes. Nous appliquons ici à des fi ns ind ustrielles nos con naissa nces fondamentales sur les réactions d'oxydo réd uction acq u ises à haute température dans les silicates fondus. Traitement et valorisation des rebuts de cris tal Les cristal l iers lorrains, fa bricant d'articles e n cristal (verres, b rocs, ca rafes, lustres . . . ), p rod u isent chaque a n née des rebuts en quantité i m porta nte . De par la législation actuelle, ces verres, conte n a nt d u plomb en quantité i m po rta nte (près de 27 pds% PbO), ne peuvent être rebuté en l'état mais nécessitent un stockage en site d e stockage créant u n su rcoût onéreux pour les entreprises. O utre le plomb, ces verres contiennent également d'a utres éléments en abondance variable et uti lisés comme éléments colorants . Sans q u e la liste soit exha ustive, il s'agit d u cobalt, d u cu ivre, d u chrome, d u nickel, d e l'antimoine, du fer, de l ' u ra n i u m , d u sélén ium et de l'arsenic. Ces éléments pouvant être eux aussi 1 40 des pol l uants potentiels, l'entreprise cherche également à les valoriser. Dans le cad re d ' u n partenariat avec ces entreprises et sous l'égide de REVELOR, nous nous proposons d'extrai re le plomb d u cristal (verre au plomb) en vue de sa réutil isation u ltérieure et de recycler le verre résiduel en u n verre « p ropre» sans plomb. L a méthode q u e nous proposons consiste à effectuer une réd uction du crista l à une température légèrement su périeure à celle de la tem pératu re de transition vitreuse (T ) et une ségrégation g ravita i re de la fonte de plomb m étal ainsi formé. Ce p rocédé de retra itement, qui permettra à terme d e valoriser les rebuts de verre en calcin propre et le plomb sous forme métallique, est à moindre coût fi nancier et sa ns risq ue de poll ution pour l'environnement. � (/) 0:: :J 1- I: u 0:: Cl) 0:: :J 11.1 11.1 llJ I: u 0:: (JJ I: u (JJ 0:: (JJ c (/) 0:: (/) (JJ .J (JJ (/) z (JJ .... Les publ icat i o n s des a gents sont présentées suivant la méthode d'évaluation par quartiles uti l i sée par la section 18 du Comité National du C N RS . L e pre m i e r q u a rt i l e (A1 ) correspond a u x revues ayant u n i m pact factor s u périeur ou égal à 1 , 6 Le deuxième quarti l e (A2) corres pond a u x revues ayant u n i m pa ct factor compris entre 1 e t 1 ,6 Le trois ième q u a rt i l e (A3) corres pond aux revues ayant un i m pact factor compris entre 0,6 et 1 Le q uatrième q u a rt i l e (*) (B) correspond aux revues ayant un impact factor i nférieur à 0,6 i n d i q u e les C h erche u rs , E n sei g n a nts-C h e rc h e u rs et les I R p résentés po u r l a p re m i è re fo is d a n s l e ra p po rt d ' a ctivité d u C RP G Evo l u t i o n de l 'effectif des C he rc h e u rs , E n se i g n a nts -C herc h e u rs e t l e s I R e ntre 1 987 e t 2007 Effectif des C h e rc h e u rs , Enseignants-C herc h e u rs et des I R 32 36 32 33 36 36 32 30 30 31 4 3 0 -1 -2 -3 -4 e # : cet effectif de 33 prend en compte l'intégration prochaine de 2 agents nouvellement recrutés (G. Caro, C R2.CNRS et P. Colon MC ENSG�N PL) d'une mutation vers le CRPG (J. Lavé C R 1 .C NRS) et d'une mutation pour Rennes (Christian Le Car1ier de Veslud, IR2.CNRS). Répartition des âges pour les C h e rc h e u rs , Ense i g n a nts-Cherc h e u rs e t l e s I R 8 Femmes 22 Hommes P I E R R E B A R B EY 60 ans P RC E 1 , Un iv. H e n ri P o i n ca ré - N a n cy 1 , 35ème sect i o n C N U E q u i pe Pétro l o g i e Centre d ' i nté rêt Processus mag matiques (gran ites) et métamorphiq ues (gra n u l ites/m igmatites) , genèse et évol ution de la croûte conti nentale (Archéen, Protérozoïq ue, Varisque) E ns e i g n e m e n t N iveau Licence, master - 2003-2004: 1 98h (décharge de 1 /2 du - 2004-2005: 1 95h (décharge de 1 /2 du - 2005-2006: 1 60h (décharge de 1 /2 du - 2006-2007: 83h (décharge des 2/3 du service statutai re de service statutai re de service statutaire de service statutaire de 1 92h 1 92h 1 92h 1 92h eqTD) eqTD) eqTD) eqTD) E n cadre m e n t de th èses Elsa Pupier : co-encad rement avec M . Toplis (CRPG, OM P-Tou louse). Thèse d e l ' U n iversité H. Poi nca ré Nancy 1 . Soutenance en 2006. Francesca M icheleletti : co-encad rement avec A. M . Fornelli ( U n iv. Bari). Thèse de Doctorat en cotutelle Universités de Bari et de Nancy 1 . Soutenance en 2005. Clément Yonta-Ngouné - 2005 - . . . . , co-encad rement avec C . N koumbo u ( U n iv. Yaoundé, Camero u n ) . Cotutelle U n iversités de Yaoundé e t de N ancy 1 . Yoan Denele - 2004 - . . . . , co-encadrement: G . Gleizes , P. Olivier (LMTG de Tou louse) Raymond E njolvy - 2004 - . . . . , co-encad rement: P. Mon ié, C . Delors (Géosciences Montpe l l ier). Fonct i o n s a d m i n istratives partic u l ières (a utres que cel les référencées a u c h a p itre ' I n sta n ces ' ) - Chargé de m ission au Département STU E de la MSTP (2003-2006) - Directeu r scientifique d u Département STU E de la MSTP (septembre 2006 à j u i n 2007) - Chargé de mission à la D G R I - département sectoriel A1 ( D i rection generale de la recherche et de l' 1 n novation) . C u rri c u l u m vitae s u cci nct - Doctorat ès Sciences N at u rel les (TH F ) - U n iversité de N a ncy 1 ( 1 982 ) - Bénéfi c i a i re de la P E D R - Rayo n nement scientifi q u e : 89 p u b l i cations compre n a nt notamment 42 p u b l i cati o n s d e ra ng A E , 1 6 de ra n g AF et 4 chapitres d e l i vres . Encadrement d e 1 5 thèses d e d octo rat. J e s u i s reco n n u i nte rnati o n a l e ment p o u r m e s trava ux s u r l es migmatites. L e nom bre d e citations d e mes travaux est de 1 074 a u 0 1 -02-2007 (Web of Science). - Activités pédagogiq ues et a d m i n istratives s u r les 5 dern iè res an nées. E n matière d ' e n se i g nement, j'ai publié e n col l a boratio n u n o uvrage pédagog i q u e desti né aux étu d i a nts (co l l ectio n SGF des Editions GB, Paris). J'ai pris en charge l a coord ination des projets d e L i ce n ce et d e M a ster e n Sciences de l a Terre à I ' U H P, d a n s l e cad re de la m ise en place d u L M D . E n matière d e gestion d e l a recherche e t de l a péda g o g i e , j ' a i assuré u n e charge assez lourde ( c h a rg é de m ission , m e m b re de Conse i l Scientifi q u e , responsable de Département pédagog i q u e , responsable d ' é q u ipe et d e thème a u C R P G , etc . . . ) Poi nt fort ou act i o n la p l u s marq u a nte de la carrière Travaux sur l a fusion parti e l l e dans la croûte conti nentale Don nées b i b l iométri q u e s sur l ' e n s e m b l e d e la carrière Nom bre de publications référencées ISI Web of Knowledge: 6 1 Nom bre de citations : 1 060 H-l ndex : 1 8 1 43 To utes les p u b l icat i o n s de 2004 à 2007 A1 Pons J . , Ba rbey P. , Nachit H . , B u rg J . P. (2006) Development of igneous layering d u ring growth of pl uton: The Tarçouate Laccol ith (Morocco). Tectonophysics, 4 1 3 , 2 7 1 -286. Ba rbey P. , Ayalew D., Yi rg u G . (2005) l nsight i nto origin of gabbro-d ioritic cu mu lophyric aggregates from sil icic ignimbrites: Sr and Ba zon i ng profi les of plag ioclase phenocrysts from Ol igocene Eth iopian Plateau rhyol ites . Contrib. Mineral. Petra/. , 1 49 , 2, 233-245 As rat A., Ba rbey P. , Ludden J ., Reisberg L . , Gleizes G . , Ayalew D . (2004) Petrology and isotope geochemistry of the Pan African Negash Pl uton , Northern Eth iopia: mafic-felsic magma i nteractions d u ring the construction of shal low-level calc-alkaline pl utons. J. Petrol. , 45, 6 , 1 1 47-1 1 79 P. (2007) . D iffusion-control led biotite breakdown reaction textures at the solid/ l i q u id tra nsition in the continental crust. Contrib. Mineral. Petrol. , 1 54, 707-7 1 6 . Cagnard F. , Gapais D . , Ba rbey P. (2007) Collision tecton ics involving j uven i le crust: the example of the southern Finnish Svecofe n n ides. Precambrian Res. , 1 54, 1 25-1 4 1 . M icheletti F. , B a rbey P., Forn e l l i A . , Piccarreta G . , Deloule E . (2007) Latest Precambrian to Early Cam brian U-Pb zircon ages of augen g neisses from the Cala bria ( ltaly), with i nference to the Alboran m icroplate i n the evol ution of the peri-Gondwana terranes. lntern. J. Earth Sei. , 96,843-860. G l e izes G . , C revon G . , Asrat A., Barbey P. (2006) Structure , age and mode of emplacement of the Hercynian Borderes-Louron pl uton (Central Pyrenees, France). lntern. J. Earth Sei. , 95, 1 039- 1 052. Barbey A2 Dereje A . , M a rty B . , Ba rbey P., Yirg u G . , Ketefo E. (2006) S u b-l ithospheric source for Quaternary alkaline Tepi shield, southwest Eth iopia. Geochem. J. 4 0 , 47-56. A3 N ko u m bo u C., Yonta Ngouné C., Vi l l iéras F. , B a rbey P. , Njopwou o D . , Yvon J . (sous presse). Petrogenesis of amphibole pyroxen ites from the Pan-africa n You n d é g ro u p (Cameroon): geodynamic impl ications. J. Af. Earth Sei. B arbey P. , Macaudière J . , M a rig nac C . , Jabbori J. (2005) Les concentrations à sillimanite du S u d de Velay et l'évolution P-T-t fi ni-hercyn ienne dans le Massif central ( France). C. R. Géoscience, 3 3 7 , 872-879 . Oberli F. , B u rg J . P. , Nachit H . , Pons J . , Meier M. (2004 ) The Paleoproterozoic in western Anti-Atlas (Morocco ): a clarification. J. Af. Earth Sei. , 39, 239-245. Barbey P. , Laumonier B., Autran A., Ba rbey P. , Cheilletz A., Baudin T. , Cocherie A., Guerrot C . (2004) Conséq uences de l'absence de socle cadomien sur l'âge et la sign ification des senes pré-va risq ues (anté-Ordovicien su périeu r) du sud de la France ( Pyrénées, Montagne Noire). Bull. Soc. Géol. Fr. , 1 75 , 643-655. B B arros C . E. M . , Maca m b i ra M. J. B., Ba rbey P. , Schel ler T. (2004) Dados isot6picos Pb-Pb en zi rcao (eva poraçao) e Sm-Nd do Complexa Gran itico Estrela, Provincia Mineral de Carajes, Brasil: i m p l i caçêies petrol6g i cas e tectôn icas. Revista Brasileira de Geociências, 3 4 , 351 -358. 1 44 ( * ) S Y LVA I N B O U R LA N G E 3 1 ans M aître de C o nfé re n ce , E N S G/I N P L, J Sè m e section C N U E q u i pe Géodyn a m i q ue Ce ntre d ' i nté rêt Zone de subduction Prismes d'accrétion Relations fl uides/fa i l les Géolog ie marine - Géophysique Enseignement Géolog ie Structurale C u rric u l u m vitae succi n ct depuis 2004 : maître de conférence ENSG/ I N P L - C RPG/CNRS 2000 - 03 : Doctorat spécial ité Géodynamique et Physique de la Terre , Paris X l - Relations entre fl u ides et déformations dans le prisme d'accrétion de N anka i . Laboratoi re de géolog ie de l ' E N S ( Paris) 2002 : Ag régation Sciences de la Vie, de la Terre et de l ' U n ivers 1 999 - 2000 : D EA d' hydrolog ie, hyd rogéolog ie, géoch imie et géostatistiques, mention bien, Paris VI et d i plôme de Magistère des Sciences de la terre (MIST) 1 996 - 2000 : Elève à l'ENS de Paris P o i nt fort o u act i o n l a p l u s marq u a nte de la carrière Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e de la carrière Nombre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 2 Nombre de citations : 8 H-l ndex : 1 To utes les p u b l icati o n s de 2004 à 2007 A1 Henry P. , Bourlange S . (2004) Smectite and fl uid budget at Nankai ODP sites derived fom cation exch ange capacity. Earth Planet. Sei. Lett. , 2 1 9 , 1 -2 , 1 29- 1 45 . A2 Bourlange S . , H e n ry P. (2007). N u merical model of fl uid pressure sol ita ry wave propagation a long the décollement of an accretionay wedge, appl ication to the Nankai wedge. Geof/uids, 7 , 323-334. 1 45 . . \ ,_ . r - ' P ET E R B U R N A R D 30% 50% 20% 41 ans I R 1 , C N RS , secti on 1 8 Eq u i pe Géodyn a m i q ue Ce ntre d ' i ntérêt Etude et analyse des gaz rares E nseig n e m e nt Encadrement de deux projets en Mastère et de 5 projets de 2éme an née ENSG Fonctions a d m i n istratives parti c u l ières (a utres q u e cel les référencées a u c h a p itre ' I n sta n c e s ' ) - Mem bre d u Conseil de laboratoire d u CRPG - Organ isateu r des sém inaires externes d u C R P G d'une fréq uence hebdomadaire Le tra n sfert des con n a i ss a n ces vers l ' i nd u strie et la valorisation de la rec h e rc h e Collaboration avec G V instru ments sur développement des spectromètres d e masse Colla boration avec le C EA sur le com portement de l'He dans les mi néra ux fortement endommagé par la radioactivité C u rric u l u m vitae s u cci n ct Formation u n iversita i re 1 987 : B . S . C h i m ie Géolog ie, R H B N ew College, U n iversity of London, England, 1 987 1 99 1 : P h . D . Department of Earth Sciences, U n iversity of Manchester, Manchester, England, 1 99 1 , D i recteu r de thèse: Prof. VAU G HAN , David Expérience profes s i o n n e l l e : depuis 2002 : Ingénieur de Recherche ( I R 1 ), Centre de Rechereche Pétrogaphiq ues et Géoch i m i q ues. 200 1 - 2002 : Associate Specialist, Department of Earth and Space Sciences, U n iversity of Cal iforn ia, Los Angeles, Californ ia. 1 998 - 200 1 : Geochemistry Resea rch Fellow, Californ ia l nstitute of Technology, Pasade n a , Cal iforn ia. Collaborateu r: K. Farley. 1 99 1 - 1 998 : Post-doctoral research associate , U niversity of Manchester, Manchester, England. Colla borateur: G . Tu rner. Profess i o n a l Members h i ps : American Geophysical U n ion Geochem ical Society Poi nt fort ou act i o n la p l u s marq u a nte de la ca rrière Construction des systèmes laser pour l'ana lyse des gaz rares Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n se m b l e d e la carrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 42 Nom bre de citations : 478 H-l ndex : 1 2 To utes les p u b l icatio n s d e 2004 à 2007 A1 Marty 8 . , Palma R., Pepin R . O . , Zimmerm a n n L . , Schl utter D . , B u rnard P. , Westphal A. , Snead C.J . , Bajt S . , Becker R . H . , Simones J . E . (sous presse) . Helium and neon abunda nces and com positions i n cometary matter. Science. D u n a i T. J . , Stuart F. M . , P i k R . , B u rn a rd P. , Gayer E. (2007) . Production of 3He i n crusta l rocks by cosmogenic thermal neutrons. Earth Planet. Sei. Lett. , 258, 228-236. 1 47 B i a rd P. H . , Pik R . , Lavé J . , Bou rlès D . , Bu rnard P. G . , Yokochi R . , Marty B . , Trusdell F. (2006) Cosmogenic 3He prod uction rates revisited from evidences of g ra i n size dependent release of matrix-sited heli u m . Earth Planet. Sei. Lett. , 247, 3-4, 222-234. B u rnard P. , H a rrison D . (2005) Argon isotope constra i nts on mod ification of oxygen isotopes in lceland Basalts by su perficial processes. Chem. Geol. , 3 1 6 , 1 -2, 1 431 56 . Yamamoto J . , B u rnard P. (2005) Sol ubility contro l l ed noble gas fractionation d u ring mag matic d egassi n g : i m plications for noble gas com positions of primary melts of O I B and MORB. Geochim. Cosmochim. Acta, 69, 3, 727-734 . Yokochi R . , Marty B . , P i k R . , B u rnard P. (2005) H i g h 3He/4H e ratios i n peridotite xenol iths from SW Japan revisited : evidence for cosm ogenic 3 H e released by vacu u m cru s h i n g . Geochem. Geophys. Geosyst. , G3, 6, 1 , 1 - 1 2 . 1 48 (2004) D iffusive fractionation of noble gases and helium isotopes d u ring mantle melti n g . Earth Planet. Sei. Lett. , 220, 3-4, 287-295. B u rn a rd P. , Graham D., Fa rley K. (2004) Fractionation of noble ga ses (He, Ar) d u ring MORB mantle melting: a case study on the Southeast l ndian Ridge. Earth Planet. Sei. Lett. , 227, 3-4 , 457-472 . B u rnard P. , Polya D. (2004) I m portance of mantle derived fl uids d u ring g ranite associated hydrothermal circulation : He and Ar isotopes of ore minerais from Panasq ueira . Geochim. Cosmochim. Acta, 6 8 , 7, 1 6071 6 1 5. H u R. Z . , B u rnard P. G . , Bi X.-W. , Zhou M .-F. , Pen J . -T. , S u W.-C . , Wu K.-X. (2004). Helium and a rgon isotope geochemistry of alkaline i ntrusion-associated gold and copper deposits along the Red River-J i nshajiang fa ult belt, SW C h i n a . Chem. Geol. , 2 0 3 , 305-3 1 7 . B u rnard P. J EA N C A R I G N A N 42 ans I R1 , C N RS , sect i o n 1 8 Res ponsable SARM Ce ntre d ' i nté rêt - développements analytiq ues - élémentaire et isotopique majeurs et traces - préparation et caractérisation de matériaux géologiq ues et environnementa ux de référence pour l'analyse géochimique - cycle géoch i m ique des métaux d'orig ine naturelle et anthropique - géoch imie isotopique des méta ux - hydroch imie des rivières Enseignement - ENSG/Master -impacts des activités anthropiq ues et cycle des méta ux dans l'environnement - U H P-Pharmacie/Master sa nté public et environnement E n cadre m e n t d e thèses Ag nès Brenat : co-d i rection avec Christian France-Lanord , CRPG. Soutenance 2005. Math ieu B u reau : 2004 - . . , co-d i rection avec Louis François (FNRS Liège) N icolas Estrade : 2006 - . . . . , co-d i rection avec Olivier Donard (CNRS Pau) . . Tra nsfert des c o n n a issan ces vers l ' i n d ustrie et la valorisation de la rec h e rc h e - analyse e t expertise d u SARM pour d e s sociétés privées (Tredi , Lafarge, C reg u , Lhoist, . . . ) - analyse et expertise du SARM pou r des organismes publ ics et para-publics (Les M u sés de France, C EA, IRSN, IRD, . . . ) - collaboration et contractualisation scientifiques avec la rég ion Lorraine, la société HAGAN I S , I'AD E M E , le BRGM Fonct i o n s a d m i n istratives partic u l ières (a utres q u e cel les référe n cées a u c h a p itre ' I n sta n c e s ' ) - Mem bre d u Conseil de la boratoi re et d u B u reau de direction du CRPG Mem bre d u Conseil scientifique et Co-an i mateur scientifique de la ZAM Conseil scientifique de AI RLOR Com ité de l'instru mentation mi-lourds "analyses , mesures, expéri mentations" d u C N RS Mem bre expert de com ités d'audit et d'évaluation de laboratoi res CNRS C u rric u l u m vitae s u c c i n ct 1 992 : P h D U n iv. Québec à Montréal ( U QAM), Centre de Recherche GEOTOP. « Géochimie isotopique du Pb: croissance crustal e et méta l logénie» 1 993-94 : stage post-doctoral U n iv. de Montréal et Ca rneg ie I nstitution of Washi ngton - DTM 1 995 : chercheur associé G EOTOP - U QAM et U niversité McGill de Montréal . 1 996 : I R 1 C N RS au C R P G . Directeu r du Service d'Analyse des Roches et des M i n éra ux (SARM ) d u CN RS INSU. 2005 : habil itation à co-encadrer localement d e s thèses I N P L 2006-2007 : chargé d'enseignement à la facu lté de Pharmacie, U H P. P o i nt fort ou action la p l u s marq u a nte de la carrière - rayonnement national et i nternational du SARM et ani mations scientifiques connexes - géoch imie isotopique des métaux et appl ications environnementales 1 49 Don n ées b i b l i o m étri q u e s s u r l ' e n semble de la carrière Nombre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 58 Nombre de citations : 480 H-l ndex : 1 3 To utes les p u b l icati o n s d e 2004 à 2007 A1 Cloquet C., Carignan J., Lehmann M . F. , Vanhaecke F. (sous presse). Variation in the isotopie compo sition of zinc in the natural environment and the use of zinc isotopes in biogeosciences. Anal. C loquet, C., Carignan, J., Libourel , G., Sterckema n , T. , Perdrix, E . (2006) Tracing source pollution in soils using cadmium and lead isotopes . Environ. Sei. Techn. 40, 2525-2530. Kraml, M . , Pik, R., Rahn M . , Cari g n a n , J., Keller, J. (2006) A new multi-mineral age reference material for 40Arf39Ar, (U-Th )/He and FT dating methods: the Limberg t3 tuff. Geostand. Geoanal. Res. , 30, N"2, 73-86. Rose-Koga, E . F. , Sheppard , S . M . F. , Chaussidon, M . , Cari g n a n , J . (2006) Boron isotopie composition of atmospheric precipitations and liquid-vapour fractionation. Geochim. Cosmochim. Acta, 70, 1 603- 1 6 1 5. Sterckeman T. , Douay F. , Baize D . , Fourrier H . , Proix N . , Schvartz C . , Cari gnan J . (2006) Trace element distributions in soils developed in loess deposits from northern France. Eur. J. Soif Sei. , 57, 392410. Wen , H . , Cari g n a n , J . , Qiu, Y. , Liu S. (2006) Selenium speciation in kerogen from two Chinese selenium deposits: environ mental implications. Environ. Sei. Techn. 40, 1 1 26- 1 1 32 . Baron S . , Lavoie E . , Ploquin A , Carignan J . , Pulido M . , De Beaulieu J . L. (2005) Record of metal workshops in peat deposits: history and environmental impact on the Mont Lozère Massif, France . Environ. Sei. Technol. , 39, 1 4 , 5 1 3 1 -5 1 40 . Carignan J . , Libourel G . , Cloquet C . , L e Forestier L . (2005) Lead isotopie composition o f fly ash and flue gas residues from municipal solid waste combustors in France: implications for atmospheric lead source tracing. Environ. Sei. Technol. , 39, 201 8-2024. Cloquet C., Rouxel 0., Carignan J., Libourel G . (2005) Natu ral Cadmium isotopie variations in eight geological reference mate rials ( N I ST 271 1 , BCR 1 76 , GSS 1 , GXR- 1 , GXR-2, Nod-P- 1 , Nod-A1 ) and anthropogenic samples, measured by MC-ICP-MS. Geostan. Geoanalyt. Res. , 29, 1 , 95-1 06. C a r i g n a n J., Cardinal D., Eisenhauer A . , Galy A , Rehkâmper M . , Wombacher F. , Vigier N . (2004) A reflection on Mg, Cd, Ca, Li and Si isotopie measurements and related materials. Geostand. Geoanal. Res . , 28, 1 , 1 39- 1 48. Bioanal. Chem. Pik R . , Marty B . , Carignan J . , Yirgu G . , Ayalew T. Timing of East African Rift development in Southern Ethiopia: I m plication for mantle plumes activity and evolution of topography. Geology. accepté. Vigier N . , Decarreau A . , M i l lot R . , Cari gnan J . , Petit S . , France-Lanord C. Quantifying Li isotope fractionation d u ring smectite formation and implications for the Li cycle. Geochim. Cosmochim. A cta , accepté, en révision. Brenot, A, Carignan, J., France-Lanord , C., Benoit, M. (2007). Geological and land use controls on ô34S and ô180 of river dissolved sulfate : the Moselle river basin, France . Chem. Geol. , 244, 25-4 1 . Carignan J . , Vigier N . , Milllot R. (2007) Three secondary reference materials for Lithium isotope measurements: Li7- N , Li6-N and LiCI-N solutions. Geostand. Geoanal. Res. , 31 , 1 , 7- 1 2. Carignan J. and Wen H . (2007) Scaling N IST SRM 3 1 49 for Se isotope analysis and isotopie variations of natural samples. Chem. Geol. , 242 , 347-350. Wen H. and Carignan J. (2007). Reviews on atmospheric selenium: emissions, speciation and fate. Atmos. Environ. , 41 , 7 1 5 1 -7 1 65. Baron S., C a ri g n a n J., Laurent S., Ploquin A. (2006) Medieval lead making on Mont-Lozère Massif (Cévennes-France): tracing ore sources using Pb isotopes. Ap. Geochem. , 2 1 , 2 1 4-252. Baron S . , Carignan J . , Ploquin A (2006) Heavy metals (oids) dispersion in soils from a 800 years old pollution ( M ont- Lozère, France). Environ. Sei. Techn. 40, 5 3 1 9-5326. Bayo n , G . , Vigier, N . , Burton , K.W. , Brenot, A , Carignan, J., Etoubleau , J., Chu, N .-C. (2006) The control of weathering processes on riverine and seawater hafnium isotope ratios. Geo/ogy, 34 , No 6, 433-436. Cloquet C., Carignan J . , Libourel G . (2006) Atmospheric pollutant dispersion around an urban area using trace metal concentrations and Pb isotopie compositions in epiphytie lichens . Atmos. Environ. , 40 , 3, 574-587 . Cloquet, C . , Carignan J . , Libourel, G. (2006) Isotopie composition of Zn and Pb atmospheric depositions in a n u rban/peri-urban area of northeastern France. Environ. Sei. Techn. 40 , 6594-6600. A3 Carignan J . , H u R . , Fan H . , Chan B . , Yang G. (2007). Large Selenium isotopie variations in the Yutangba Se deposit, H u bei Province and its implication for Se enrichment. Chinese Sei. Bull., 52, 2443-2447. Wen H . , 1 50 Chabaux F. , Riotte J., Schmitt A. D . , Carignan J . , Herckes P. , Pierret M . C . , Wortham H . (2005) Variations of U and Sr isotope ratios in Alsace and Luxembourg rain waters: origin and hydrogeochemical implications. C . R . Géoscience , 337, 1 447-1 456. ( * ) G U I L LA U M E C A R O i n té g ration a u C RPG fi n 2007 recrutem e n t C R C N RS 29 ans C R2, C N RS , sect i on 1 8 E q u i pe Géoc h i m ie Centre d ' i ntérêt É volution précoce de la Terre et des planètes tel l u riques E ns e i g n e m e n t 2004 - 2005 : ATER mi-temps, Université Denis D iderot Paris 7 (Enseignement Licence-Master) 200 1 - 2003 : Monitorat au Palais de la Découverte (Paris), environ 1 60 heures de conférences en Sciences de la Terre destinées aux élèves de classes primaires, collèges et lycées . C u rric u l u m vitae s ucci nct C u rs u s U n ivers ita i re 2005 : Doctorat Géoch imie fondamentale et appliquée, U n iversité Paris 7. Mention très Honorable avec les félicitations d u j u ry. Thèse soutenue le 7 J u i l let 2005 200 1 : D EA Géoch i m i e fondamentale et appliquée, U n iversité Paris 7 . Mention Très B i e n . 200 1 : Magistère Sciences de la Terre, Ecole N orma le Supérieure de Lyo n . Mention B i e n 1 998 : D E U G Sciences de la Terre e t de l ' U n ivers , U n iversité Lyon 1 . Mention B i e n Recherche 2005 - 2007 Postdoc, Geological and Planetary Science Division, California lnstitute of Technology, USA. Collaboration avec D . A. Papanastassiou et G . J . Wasserbu rg . 2001 - 2005 Thèse d e doctorat, Laboratoire Géoch imie-Cosmoch imie, Institut de Physique du Globe de Paris, France. Thèse d i rigée par Bernard Bourdon (Pr. ) et Jean-Louis B i rck ( D R ) . Titre : " Radioactivité éteinte du 146 Sm et différenciation précoce du manteau terrestre ". Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n se m b l e de la carrière Nom bre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 1 1 Nom bre de citations : 77 H-l ndex : 4 Toutes les p u b l icati ons de 2004 à 2007 A1 V. Bennett, B . Bourdon, T. M. Harrison and S . Mojzis Precise measurements of 142 Nd/144Nd in small samples: appl ications to i nclusions i n diamonds from Fi nsch and Hadean zircons from Jack H i l ls . Chemical Geology (in Press) G. Caro, B . Bourdon, J . L . B i rck & S . Moorbath 142 Ndf144Nd (2006). H ig h-precision rocks: terrestria l measu rements in Constrai nts on the early differentiation of the Earth's mantle. Geochimica et Cosmochimica Acta 70, 1 64-1 9 1 . G . Caro, B. Bourd o n , B . J . Wood & S . Corg ne (2005). Trace element fractionation in Hadean mantle generated by melt seg regation from a magma ocean . Nature 436, 246-249. M.G. Kopylova & G. C a ro (2004) Mantle xenol iths from the Southeastern S lave craton : Evidence for chemica l zonation in a thick cold l ithosphere . Journal of Petrology 45 (5), 1 045- 1 067. G. Caro, A2 M.G. Kopylova & R . Creaser (2004) The hypa byssal kim berl ite of the Gahcho Kue cluster, South eastern Slave craton , Northwest Territories, Canada : A gran ite conta m i n ated G rou p-l ki m berl ite . The Canadian Mineralogist 42, 1 83-207. G. Caro, A3 B. Bourdon, G . Caro. The early terrestria l crust, Compte-rendus de l'Academie des Sciences (in Press) 1 51 ( * ) G U I L LA U M E C A U M O N 30 ans M aître de C o nfé re n c e , E N S G/I N P L, 35ème sect i o n C N U E q u i pe Géodyn a m i q ue Ce ntre d ' i nté rêt Modélisation tridi mensionelle des objets géologiques et géostatistique E nseig n e m e n t Géolog ie n u mériq ue. Géostatistique Progra m m ation Mathématiq ues appliq uées. Géolog ie de terrain Fonctions a d m i n i stratives part i c u l ières (a utres que cel les référe ncées a u c h a p itre ' I n sta n c e s ' ) Responsable de l'option géologie n u m érique à l'ENS Géologie Directeu r scientifique d u Consortiu m de Recherche Gocad Mem bre du Conseil de laboratoire du CRPG. C u rric u l u m vitae s u cci nct Depuis 2004 : Maître de conférences, ENSG- I N P L 1 CRPG-CNRS 2003-2004 : Postdoc, Stanford U n iversity ( Petroleum Engi neering Dept.) 2003 : Thèse I N PL-C RPG "Représentation, visualisation et mod ification de modèles vol u miq ues pour les Géosciences", sous la d i rection de Jean-La urent Mal let. 1 999 : Di plôme d ' i ngénieur ENSG ; D EA Physique et Chimie de la Terre, I N PL-C R P G . Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e de la carrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 2 Nom bre de citations : 6 H-l ndex : 1 To utes les p u b l ications de 2004 à 2007 A3 Fetel E. and C a u m o n G . (sous presse) . Reservoir flow uncertai nty assessment using response su rface constra ined by secondary i nformation. J. Petrol. Sei. and Engi. G. C a u m o n , B . Lévy, L. Castanié and J .-C. Paul, 2005. Visual ization of g rids conform ing to geological structures: a topological a pproach . Computers and Geosciences, 3 1 , 671 -680. F. Lepage, C . Sword and J .-L. Mal let, 2004. B u i l d i n g and Editing a Sealed Geolog ical Mod e l . Mathematical Geol. 36 , 405-424. G. Caumon, 1 53 F RA N Ç O I S E C H A L O T - P RAT 5 5 ans M aître de Co nfé re n ce H o rs C lasse , U H P - N a n cy1 , 35ème sect i o n C N U E q u i pe Pétrolog i e Centre d ' i n té rêt - Genèse des magmas basiques et ca ractérisation des sources par études de cas n aturels et par expéri mentation HT- H P - Différenciation d u manteau l ithosphérique p a r études de cas naturels e t p a r expéri mentation HT- H P E nseig n e m e n t 2006-07 : 1 82h équiv TD 2005-06 : 68h équiv TD + Décharge pour Congé pour Recherche et Conversion Thématique 2004-05 :229h équiv TD 2003-04 : 229h équiv TD Thèmes enseignés : Pétrologie magmatique et mantellique Structure de la Terre Histoi re géolog ique ante-alpine de l ' E u rope Stage de Cartog raphie en domaine magmatique et métamorph ique (55 etud iants ) Traversée des Alpes (44 etud iants) Fonct i o n s a d m i n istratives parti c u l i è res (a utres q u e cel les réfé re n cées au c h a p itre ' I n sta n c e s ' ) - mem bre d u conseil de I ' U F R STMP (élue j usqu'en 2005) - responsable de la Géologie dans la fi lière Formation des Professeurs de SVT depuis 1 995 C u rric u l u m vitae s u cc i n ct 1 976 : Thèse 3ème Cycle Sciences de la Terre, U n i versité de Caen 1 976- 1 979 : Post-Doc à l ' É cole Polytech nique de MONTREAL (CANADA) 1 98 1 - 1 988 : Maitre Assista nte au Département des Sciences de la Terre sur contrat de Coopération Scientifique et Tech nique, à la Facu lté des Sciences de Fes (MAROC) 1 988- 1 989 : Congé pour études à l ' U n iversité P. et M. Curie ( Paris VI), rédaction thèse 1 990 : Thèse Sciences de la Terre de l ' U n iversité de Paris VI depuis 1 989 : Maitre de Conférences au Département des Sciences de la Terre de l ' U n iversité H e n ri Poincaré de N a ncy rattachée au CRPG, U P R 2300 du CNRS Poi nt fort ou act i o n la p l u s marq u a nte de la carrière - Découverte de ca lcio-carbonatites et de leur relation d'imm isci bil ité avec des l i q u ides silicatés dans d u mantea u l ithosphérique (Chalot-Prat & Arnold, Lithos, 1 999) - Découverte d ' u n ancien fragment d 'océan , et proposition d'un nouveau modèle de construction du plancher océanique à la zone axiale d'un océan à croissance lente (Chalet-Prat, GSA, 2005) Don nées b i b l iométri q u e s sur l ' e n se m b l e de la carrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 1 1 Nom bre de citations : 85 H-l ndex : 4 Toutes les p u b l icati o n s de 2004 à 2007 A1 Extebarria M . , C h a l ot-P rat F. , Apraiz A. , Eguiluz L. (2006) Birth of a volcanic passive marg i n i n Cam brian ti me: Rift paleogeography of the Ossa-Morena Zone, SW Spa i n . Precambrian Res. , 1 47 , 366-386 . 1 55 Alexandre P. , C h a l ot-Prat F. , Sai ntot A . , Wij brans J . , Stephenson R . , Wilson M . , Kithcka 4 A . , Stovba S. (2004) 0Ar/39Ar dating of mag matic activity in the Don bass fold belt and the Scythian platform ( Easthern E u ropean C rato n ) . Tectonophysics, 23, 1 5. Tikhomirov P. L . , C h a l ot-P rat F. , N azarevitch B . P. (2004) Triassic volcanism i n the eastern Fore-Caucasus: evol ution and geodynamic i nterpretation . Tectonophysics, 381 , 1 1 91 42 . A3 Gasquet D . , Chevremont P. , Baudin T. , Chalot-Prat F . , Guerrot C . , Cocherie A., Roger J . , Hassenforder B . , Cheil letz A. (2004) Polycyclic magmatism i n the Tag ragra d 'Akka and Kerdous-Tafeltast i n l iers (Western Anti-Atlas, Morocco). J. Af. Earth Sei. , 39, 267-275. 8 Ti kho m i rov P. L , Saintot A. (2007). Devonian and Triassic basalts from the southern conti nenta l m a rg i n of the East E u ropean Platform, tracers of a same heterogeneous l ithospheric mantle source . J. Earth Syst. Sei. 1 1 6 , 469-492 . C h a l ot-P rat F. , C ha p itre d ' o u v rages (2005) An u n d eformed ophiolite in the Al ps: Field a n d geochemical evidence for a l i n k between volca n ism and shal low plate tectonic processes. ln: Plates, plumes and paradigms, (88 1 p.). 388), The Geological Society of America. 751 -780 . C h a l ot-P rat F . 1 56 Sai ntot A., B ru net M . F. , Yakovlev F. , Sébrier M . , Stephenson R . , Ershov A . , C h a l ot-P rat F., Mc Cann T. (2006). The Mesozoic Cenozoic tectonic evol ution of the G reater Caucasus. From Gee DG & Stephenson RA (eds) 2006. European Lithosphere Dynamics. Geological Society, London, Memoirs, 32, 277-289. MARC C H AU S S I DO N 20% 80% 46 ans D R2, C N RS , sect i o n 1 8 Éq u i pe Géoc h i m i e Centre d' i nté rêt Mes activités de recherche récentes et actuelles sont essentiel lement tou rnées vers deux domai nes : la Terre pri m itive et la cosmoch i m i e . Mon approche est principalement fondée sur l'étude des variations d es com positions isotopiq ues dans les objets naturels et ma particularité est de développer u n e approche analytique par sonde ionique qui donne accès à des échelles d'analyse isotopique compara bles aux échel les d'analyse m i néralog ique et pétrographiq ues. Enseignement J'enseigne à I ' E N S G de Nancy (cours +TD de 25 heures d'i ntrod uction à la géoch i m ie en 1 è"' a n née de I ' E N S G , encadrement de stages de recherche) et je suis responsable d'un mod u l e d u master de N a ncy et je partici pe au master N antes-Na ncy. J'enseigne aussi ponctuel lement (6h) en prepa-CAPES et dans le Master de l'ENS de Lyon (6h). E ncad re m e n t de thèses La u re Sangély : co-d i rection avec Raymond Michels (G2R, Nancy). Soutenance 2004 . Cél ine Pisapia : co-d i rection avec C h ristian Mustin (LI MOS, Nancy). Soutenance 2006. Johana Marin : 2006 - . . . . , co-d i rection avec François Robert ( M N H N , Paris). Johan Villeneuve : 2006 - . . . . , co-d i rection avec G uy Libourel (CRPG) Fonct i o n s a d m i n istratives parti c u l ières (a utres q u e cel les référe ncées a u c h a p itre ' I n stances ' ) - Co-responsable d u service national de sonde ionique de l ' I NSU-CN RS - Mem bre du Conseil Scientifique du CRPG - Mem bre nommé d u g roupe ad-hoc «Système Solaire & Plasmas Spatiaux» d u C N ES 200 1 -2005 . C u rric u l u m vitae s u cci nct 1 988 - Thèse de l ' I nstitut National Polytech nique de Lorraine soutenue l e 21 j u i n : « Géoch i m i e du soufre dans le mantea u et la croûte océanique: apports de l'ana lyse isotopique in situ par sonde ion i q u e » , 1 47p. ( D i recteu rs S . M . F. Sheppard & F. Albarède). 1 988 : Chargé de Recherche C R2 a u CNRS (affecté au CRPG U P R 682 1 ) 1 992 : Chargé de Recherche C R 1 au CNRS. 1 998 : H D R I N PL « Cosmoch i m i e et géoch imie d u bore » 262p. 1 998 : Directeu r de Recherche D R2 au C N RS . . P o i nt fort ou act i o n l a p l u s marq u ante de la carrière - cycles géoch i m iques des éléments (S, B et H p ) - développement de nouveaux traceu rs paléoenvi ronnementaux (isotopes de l'oxygène dans les aérosols, isotopes d u B et de 1 ' 0 dans les coraux, . . . ) - développement de l'ana lyse isotopique de la matière carbonée des météorites et des roches terrestres archéennes - cosmoch imie des élements Li-Be-B et découverte des rad ioactivités étei ntes du 1 0Be et du 7Be, orig ine des rad ioactivités éteintes, formation des premiers sol ides dans la nébuleuse - premières mesures à l'échelle du g rain de la com position isotopique de H , Li, C, N et 0 dans le vent solaire piégé dans les sols l u n a i res - nouvelles contrai ntes sur la température des océans archéens à partir des isotopes du silici u m . Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e de l a carrière Nom bre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 1 1 0 Nom bre de citations : 1 608 H-l ndex : 22 1 57 2004 à 2007 To utes l es p u b l i cati o n s de Krot A1 Chaussidon M., Krot A. N . , Yurimoto H . , McKeega n K. D . , Leshin L . , Jones R . MacPherson G . J . , Paque-Heather J . (2007). Remelting H., of chondru le-form ing R . , Zanda B . (2006) Oxygen isotopie compositions of A.N . , Yu rimoto H., refractory reg ions: H u tcheon inclusions I.D., in evidence from the chond rule-bearing type chondrules. Chemie der Erde, C L u n d strom C . C., S utton A. L., calcium-alu m i n u m-rich inclusions from Allende. Meteor. & 42, Planet. Sei. Tissan d ier L., Petaev M . l . , Chaussidon MacPherson Allende: Evidence Chaussidon for mu ltistage Geochim. Cosmochim. Acta, 70, 1 3, 342 1 -3435. M cKeegan K. 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Type C CAlS from 66, Chaussidon F. , Ash R. (2006) Trace element partitioning between 1 1 97-1 2 1 9 . Krot A . N . , Yu ri moto H . , H utcheon I . D . , Li bourel G . , M., Chaussidon M . , Libourel G . , Yoshitake M . , H u s s G . M . , Barral J. A . , G i l let P. , Bohn M. (2006) Chaussidon Zimmerman M. M., Hsui A. T. , Kelemen P. , (2005) Observations of Li isotopie Diffusion i n d uced L i isotopie fractionation d u ring the variations i n the Trin ity ophiolite: evidence for isotopie cooling fractionation of mag matic phenocrysts from rocks: the case of pyroxene n a k h l ite meteorites. Sangèly L . , Cosmochim. Acta , 7 0 , 1 8 , 4 8 1 3-4825. 314, d u ring Chaussidon 69, mantle melti n g . 6 , 735- 1 5 1 . M . , M ichels R . , H ua u lt V. (2005) matter by secondary ion mass spectrometry. Chem. 5806, Geol. , 1 7 1 1 - 1 7 1 6. Chaussidon d iffusion M icroanalysis of carbon isotope com position in organic Brownlee D . et al. 78 co-auteu rs (2006) Research a rticle - Cemet 8 1 P/Wi ld 2 under a m icroscope. Science, by Geochim. Cosmochim. Acta, Geochim. M . , Robert F. , McKeegan K. D. (2006) Li and B 223, 4 , 1 79 - 1 9 5 . Semenenko V . P. , Jessberger E . K . , Chaussidon M., Weber 1 . , Stephan T . , W i e s C . (2005) Carbonaceous xenoliths in isotopie variations in an Allende CAl : evidence for the i n situ decay of short-l ived "Be and for the possible the Krymka LL3 . 1 chondrite: mysteries and esta bl ished presence of the short-lived nuclide 'Be in the early solar tacts. Geochim. Cosmochim. Acta, B e e k P . , Barral J . A . , syste m . Geochim. Cosmochim. Acta, 70, 224-24 5. Chaussidon Chaussidon 69, 2 1 65-2 1 82 . M . , G i llet P . , B o h n M . (2004) M . , Robert F. , M cKeegan K. D . (2006) Reply to the Li isotopie variations i n single pyroxenes from the com ment by Desch a n d O u e l lette on «Li and B isotopie Northwest Africa 480 shergottite (NWA 480): a record of variations in a n Allende CAl: Evidence for the in situ degassing of M a rtian magmas? Geochim. Cosmochim. Acta, decay of short-lived '0Be and for the possible presence Chaussidon 1 3 , 2925-2933. Chaussidon M., Marty B . (2004) Protosolar carbon isotopie com position: implications for the origin Geochim. Cosmochim. Acta, 70, 2 1 , 5433-5436. Krot A. N., Libourel G., 68, Hashizume K., of the short-lived nuclide 'Be i n the ear1y solar syste m » . M . (2006) Oxygen isotope of meteoritic organ ics. Astrophys. J., 600 , 1 , 480-484. com positions of chond rules in CR chond rites. Geochim. Cosmochim. Acta, 70, 3, 767-779. Chaussidon M., Gounelle n uclides in processes. C. Chaussidon M., meteorites R. A3 Gounelle M., M. (2007) S hort-lived radioactive and Geosciences. Robert F. early 339, solar Chaussidon M . & Montmerle T. (2007) I rrad i ation in the eraly solar system and the orig i n of short-l ived system radioactive nuclides. C. 872-884 . (2007) Formation du système R. Geosciences. 339, 885-894 . solai re : approche cosmoch imique dans le contex1e astrophysique. C. Gargaud M., Alba rède R. Geosciences. F., Boileau L., 339, 859-86 1 . Chaussidon M., Douzery E . , Montmerle T . ( 2 0 0 6 ) Dating methods and correspo n d i n g chronometers Moon and Planets, 98, in astrobiology. Earth, 1 1 -38. B Montmerle T. , Augereau J. C . , Chaussidon M . , Gounelle M . , Marty B . , Morbidelli A . (2006) Solar system formation and ear1y evolution: the first 1 00 m i l l ion years. Earth, Moon and Planets, 98, 39-95. C ha p itre d 'ouvrages Chaussidon M. (2005) C h ronologie d e la formation d u système Chaussidon M . (2007) Formation of t h e Solar system: a chrono logy based on meteorites. ln «Lectures in astrobiology sola ire : les informations don nées par les météorites. Il», M. Garguaud, H. Martin ln: Des atomes aux planètes habitables, 45-74. Chaussidon 1 58 M. & Gounelle & Ph. Claeys eds, Springer. M . (2006) I rradiation processes Presses Universitaires de Bordeaux 57-78. Kolodny Y., Chaussidon M. (2004) Boron isotopes i n D S D P i n the early solar system in «Meteorites and early solar cherts: fractionation system Il», D. Lauretta and L. Leshin eds, Arizona Leventhal J, Aizenshtat and University press, p 323-339. Geochemical Society 1 - 1 4 . Z, d iagenesis. ln: Hill RJ, Baedecker MJ, et al. (Eds), A LA I N C H E I L L E T Z 59 ans P rofesse u r E N SG/I N P L , 35ème sect i o n C N U E q u i pe Géody n a m i q ue Ce ntre d ' i ntérêt Mes activités d e recherche portent essentiellement sur l a métal logén ie et l a géodynamique des domai nes orogéniq ues anciens. Mon approche consiste à uti l iser les transferts d'éléments chimiques dans l a l ithosphère et leur concentration sous forme de g isements pour modéliser les évol utions géodynamiques. Les résultats obtenus portent non seulement sur l'établissement de typologies orig i n a les (gisements d'émera udes) ou actua l isées (gisements de méta ux précieux protérozoïq ues) mais encore sur la m ise en évidence de nouvelles cibles d'exploration stratég ique (hercynien des domai nes préca m briens). Mon orig i n a l ité est d e privilégier l'ana lyse géochronologique d e s domai nes mi néra l isés en combi nant u n e a n alyse déta i l lée sur l e terrain e t l e s outi ls modernes de laboratoire, sonde ionique e t spectrométrie Ar/Ar en particu lier. Enseignement J'assure u n service de base complet d'enseignement à I'ENSG en pétrologie endogène et méta l logénie. Je suis en outre responsable d'un stage de terrain en 2éme an née (2004-2007), responsa ble d e l'option Génie et Gestion des Ressou rces M i nérales (2004-2007), interrogateur a u con co u rs d'entrée de l a banque d'épreuves G2E (2004-2007) . J'enseigne aussi ponctuellement au Master « Ressou rces» , à l ' u n iversité Henri Poincaré, ainsi que dans de nombreuses opérations de vulgarisation scientifique (lycées, Société de l ' i nd ustrie M i nérale). E ncad rement d e thèses Ewan Pel leter : co-d i rection avec Dom inique Gasq uet (Un iv. Cham béry). Soutenance en 2007. Olivier Rabeau : 2005 - . . . . co-d i rection avec Jean-Jacq ues Roayer (CRPG ) et M. Jébrack ( U Q UAM, Montréal ) Fonct i o n s a d m i n i stratives partic u l i è res (a utres q u e ce l les référe n cées a u c h a p itre ' I n sta n c e s ' ) Mem bre élu au CA d u S I UAP, représentant l'IN PL (2003-2007; réélu 2007) Responsable de la com m u n ication à I'ENSG- I N P L (2000-2006) C u rric u l u m vitae s ucci n ct 1 969 à 1 972 : Maîtrise de Géologie à la Facu lté des Sciences de Nancy et Diplôme d' Etudes Approfondies D EA en Géologie appliq uée à I'ENSG- I N PL 1 972-1 974 : Coopération tech nique en Haiti au Service d' É tude des Gîtes Minéraux de l ' I nstitut Français de Port a u Prince 1 975 : Doctorat de troisième cycle à I'ENSG- I N PL . Étude des ind ices cuprifères de type porphyre dans la pén insule d u Nord-Ouest d' Haïti . Dir. J C Samama. 1 984 :Thèse d' Etat I N PL-ENSG : Contribution à la gîtologie du district polyméta l l i q u e (W-Mo-Cu-Pb-Zn Ag ) d u Djebel Aouam (Maroc Centra l ) . Application à la prospection des gisements de tungstène. D i r. A. Weisbrod . 1 975- 1 998 : Assistant puis Maître de Conférences à I' ENSG- I N PL 1 989- 1 990 : C RCT à Queen's U n iversity, Ontario, Canada . Thème : Mise en oeuvre de la spectrométrie Ar/Ar dans le cad re de son implantation a u C RPG . M issions de terrain au Mexiq u e et au Péro u . 1 998- . . . : Professeur à I'ENSG- I N PL 2007-2008 : C RCT au M i n istère des Ressou rces Natu relles et de la Faune du Québec et à I ' UQAT, Rouyn Noranda. Thème : Analyse de la cei ntu re de roches vertes au rifère d e l'Abitibi (prod uction 8 500t Au depuis cent ans ) dans le cadre de la reprise de l'activité min ière mond iale. Poi nt fort ou act i o n la p l u s marq u a nte de la carrière Gisements d'émeraude dans le monde : ana lyse typologique, développement d u modèle Colombie (direction d'un programme CEE), traçage isotopique H/D et certification d'origine par m icro-spectroscopie i nfra rouge (2 brevets). Thèses Y. Branquet et B . Sabot 1 59 Pyrénées, France : réi nterpétation des massifs d'orthog neiss du prétendu socle cadom ien de la zone axiale en laccol ites ordoviciens. Première publ ication de mesures d'âges U/Pb par la sonde ionique CAM ECA du C R P G . Thèse P. Alexa ndrov Mexique : découverte d ' i ntrusifs de type Adakite en relation avec les g isements Au-Fe. Collaboration U NAM Maroc : nouve l l e i nterprétation et datation U/Pb et Ar/Ar des gisements épithermaux à métaux précieux préca m briens de I'Anti-Atlas; traçage isotopique (S, Sm-Nd, Re-Os, gaz rares) des sou rces des métaux. Thèse Levresse. M ise en évidence de systèmes méta l logén iques ordoviciens et hercyniens par développement d e l a géochronologie U/Pb sur zircons mag matiques et hydrothermaux. Thèse E. Pelleter. Don n ées b i b l iométri q u es s u r l ' e n semble de la carrière Nombre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 59 Nombre d e citations : 472 H - l ndex : 1 3 To utes les p u b l icat i o n s d e 2004 à 2007 Pelleter E . , Cheil letz A., Gasq u et D . , Mouttaq i A., Annich M., E l H a ko u r A . , Deloule E . and Féraud G . (2007) Hydrothermal zircons: a tool for ion m icroprobe U-Pb dating of gold m i n e ra l ization (Ta m l a lt-Menhouhou gold d eposit - Morocco). Chem. Geo/. , 245, 1 35-1 6 1 . Gasquet D . , Levresse G . , Cheilletz A. , Azizi-Samir M . R . , Mouttaqi A. (2005) Contribution to a geodynamic reconstruction of the Anti-Atlas (Morocco) d u ri ng Pa n-African times with the e m phasis on i nversion tectonics and meta l logenic activity at the Precam brian Cambrian transition . Precambrian Res. , 1 40 , 1 -2 , 1 57- 1 82 . De Donato P. , Cheil letz A . , Barres 0 . , Yvon J . 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( * ) PA U L I N E C O LLO N - D R O U A I L L E T intégration a u C R P G e n s e ptem b re 2007 recrutem e n t M C I N P L 28 ans M C , E N S G -I N P L , 3 5ème sect i o n C N U É q u i pe Géodyn a m i q ue Centre d ' i nté rêt Modélisation du fonction nement hyd rogéochimique de systèmes géologiques. E nseig n e me n t 2004-2005 Ecole N ationale du Génie de l'Eau et de l' Environnement de Strasbourg ( E N G E E S ) . 1 3 1 h éq . TD - 2• cycle : Hydrolog ie, Géomatique, Aménagement foncier, stages terra i n . sept 2005 - sept 2007 U n iversité de Rei ms-Champag ne-Ardenne ( U RCA) 1 1 2 . 5 h éq. TD - 1 "' cycle : Hyd rogéologie, Géologie générale 78 h éq . TD - 2• cycle : Géomatique, Hydrogéologie 2.5 h éq . TD - 3• cycle : Prépa Capes Ecole N ationale S u périeure de Géolog ie (ENSG - Na ncy) 1 5h éq . TD - 2• cycle : Hydrolog ie Lycée Loritz (Nancy) 51 h éq. TD - 1 "' cycle : Hyd rologie A partir de sept 2007 : Ecole Nationale S u périeure de Géologie (ENSG - Na ncy) 1 92h éq . TD - 1 • et 2• cycle : Géolog ie n u m érique, Prog rammation C++, Géomatique, Hydrologie Lycée Loritz (Nancy) 51 h éq. TD - 1 "' cycle : Hyd rologie Fonct i o n s a d m i n i stratives parti c u l ières (a utres q u e cel les référe n cées a u c h a p itre ' I n stances') Sept2005-sept 2007 Création, gestion et mai ntenance d u site web d u laboratoire GEGENA Co-responsable de 4 mod u les d'enseignement de Licence à I ' U RCA : GEOL22 : « L'eau à la su rface de la Terre » G EOL23 : « Les métiers de la géolog ie » S E N62 : « Sciences N aturel les 2 » SEN63 : « Sciences Naturelles 3 » Responsable de 2 mod u les d'enseignement de Master à I ' U RCA : Géomatique 1 : « I ntrod uction à la géomatique » Géomatique 3 : « Apprentissage d'un logiciel de S I G : MAP I N FO© A partir de septembre 2007 Responsable d u module d'enseignement « C++ » de 2• an née ENSG » C u rric u l u m vitae s ucci n ct 2000-2003 : Doctorat de l ' I nstitut N ational Polytechnique de Lorraine ( I N PL) 1• prix de thèse scientifique de la rég ion Lorraine Uanvier 2005) oct. 2003 - janv. 2004 : I ngénieur de recherche, ENSG, I N PL, N ancy fev. 2004-aout 2005 : Maitre de Conférences contractuel, lab. CEVH , E N G E E S , Strasbourg sept. 2005-sept. 2007 : Maître de Conférences, lab. GEG ENA, U n iv. Rei ms ( U RCA) sept. 2007 : Maître de Conférences, lab. CRPG, ENSG, Nancy Poi nt fort ou act i o n la p l u s marq u a nte de la ca rrière Modélisation de l 'évol ution de la qual ité de l'eau dans les mines abando n n ées du bassin ferrifère lorra i n . Développement de tech niq ues de modélisation g lobale de type « Réacteu rs en Réseaux » ( R E R ) adaptée aux échelles de temps et d'espace des processus hydrogéoch i m iques. 1 61 D o n nées b i b l i o m étri q u e s s u r l ' e nsem bl e de la carrière Nombre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 3 Nombre de citations : 2 H-l ndex : 1 Toutes les p u b l i cations de 2004 à 2007 A1 Fabriol R. & Bues M. (2006) Modelling the evol ution of water quality in abandoned m i nes in the Lorraine I ron Basi n . Journal of Hydra/ogy, 328 , 620-634 C o l l o n P. , H a m m V. , C o l l o n P. & Fabriol R . Comparison of two modelling a pproaches to water quality simulation in a flooded i ron mine (Saizerais, Lorraine, Fra n ce): a sem i-d istri buted model of chemical reactors and a physical ly based distri buted reactive transport pipe network model . Journal of Contaminant Hydro/ogy, accepté avec corrections. A3 Fabriol R . & Bues M. (2005) Evol ution of the water q u a l ity i n the abandoned i ron mines of Lorra i n e : towards a semi distri buted model ling approach . C. R. Géoscience, Géochimie, 337 , 1 492- 1 499. Collon P. , 1 62 Fabriol R . & B ues M. (2004) Ennoyage des m i nes de fer lorraines : i m pact sur la qualité de l'eau - Flood ing of the i ron m i nes of Lorraine : i m pact on the water q u a l ity. C. R. Géoscience, Géochimie, 336 , 889-899. C o l l o n P. , ET I E N N E D E L O U L E 80% 20% 51 ans D R2, C N RS , sect i o n 1 8 A n i mate u r de l ' éq u i pe Géoc h i m i e C entre d ' i ntérêt Le cycle i ntra-planétai re de l'eau : de l'accrétion du système solaire à l'altération de l a croûte terrestre, avec une attention toute particul ière a u cou rs des dernières années à la d istri bution et a ux échanges de l'eau dans le mantea u terrestre et aux i nteractions croûte-manteau lors des processus de subduction . Au cou rs de ces dern ières an nées, mon activité a été centrée sur deux poi nts : 1 ) l'étude des xénol ithes de gra n u l ites pour essayer de quantifier leur teneur en eau dans le but d'étudier les tra nsferts d'eau entre le mantea u et la croûte i nférieure. 2) l 'étude de la composition chimique et isotopique des inclusions vitreuses des olivines (sujet de thèse de An ne Sophie Bouvier) et des teneurs en eau des m i néra ux nomina lement anhyd re des laves de l'arc des petites Anti l les, dans le cadre de l'étude des tra nsferts de matières entre la plaque subductée et la croûte et de l'étude du processus de dégazage des magmas au cou rs de leur évolution vers la surface . E ns e i g n e m e n t 2005 - Responsable pédagog ique de la deuxième an née (M2) de la spécia l ité « G éoscience et Ressou rces » du Master Géosciences et Génie Civi l , U H P- I N PL Nancy, contribution aux mod u les géoch ronologie, modélisation et méta l logénie en M 1 , et responsable d u module Magmata logie en M2 « Geosciences et Ressou rces » . E n eq . T D : 1 6h e n 2004-2005, 40h e n 2005-2006 et 40h e n 2006-2007 E n cadre m e n t d e thèses An ne Sophie Bouvier : 2005 - . . . . , co-d irection avec N icole Metrich (CEA, Saclay ) Céline Martin : 2005 - . . . . , co-d i rection avec Stephanie Duchène (CRPG) et Beatrice Luais (CRPG) Roma i n Math ieu : 2005 - . . . . , co-d i rection avec Guy Libourel (CRPG - I N PL) Q u n ke Xia : 2006 - . . . . , co- d i recteu r avec Xiaozhi Yang (USTC, Chine) Fonctions adm i n istratives partic u l ières (a utres q u e cel les référencées a u c h a p itre ' I n stances ' ) depuis 1 996 co-responsable d u Service N ational de Microsonde Ionique I M S 1 270. depuis 2005 Mem bre élu d u Conseil de La borato i re d u CRPG C u rric u l u m vitae s u c c i nct 1 976- 1 98 1 : élève de l'école Normale S u périeure de la rue d ' U l m , Paris, 1 979- 1 98 1 : Doctorat de 3ème cycle à Université Paris V i l , au BRGM (Orléans) et a u Centre d ' Etude N ucléai re de G renoble « Contri bution à l'étude génétique des concentrations de fl uori ne, application aux gisements fi loniens de Montree et d u Bure (Ta rn)» 1 98 1 - 1 988 : Assista nt à l ' u n iversité Paris V i l , puis chargé de Recherche C N RS a u Laboratoi re de Géoch i m i e e t Cosmoch i m i e , Institut de Physique d u G l o b e de Paris depuis 1 989 : Chargé de recherche, puis d i recteur de recherche CN RS depuis 2000 au Centre de Recherches Pétrog raphiques et Géoch imiques, Nancy. 1 99 1 : Doctorat es Sciences «Analyses isotopiques à l 'échelle intra-crista l l i n e : u n e contri bution à l 'étude des systèmes géologiq ues» 1 992- 1 993 : visiting associate at Ca ltech , d iv. of Geological and Planetary Sciences. P o i nt fort ou act i o n l a p l u s marq u a nte d e l a carrière Développement des mesures isotopiques (Pb, S, H, Li, . . . ) in situ par micro sonde ionique. 1 63 D o n nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n se m b l e de la carrière Nom bre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 95 N o m bre d e citations : 7 1 1 H - l ndex : 1 6 To utes les p u b l icat i o n s d e Deloule E. in 2004 à 2007 A1 (sous presse) . 2004-2005 Analytical developments Secondary lon Geoanal. Res Mass Xia Q . K . , Yang X . Z . , Geostand. E. , 111, Va nderhaeghe O . (sous presse) . Mobil ity of trace elements and oxygen isotopes in meta morphism: conseq uences on geochemical E. adjacent E. , J., Kister P. , C u n ey E. Geoanalyt. Res. , (2007). m icroprobe. Geoanal. Res. , 3 1 , 3, 209-226. Desbois G., l n g rin J., Kita N . T. , Valley J . W. , 2 Mineral. , 9 , 4 , 453-459. Geostand. 1 084- 1 09 1 . Deloule South Africa. 29 , 1 , 37-40. E., Frost D . J., Keppler H. tem perature-dependance (2005) of water Delou le E. , Linge K . L . , Sylvester P.J . , C ritical review of analytica l developments in 2003. Geostand. Geoanal. Res. B u schaert E. S., 29 , 5-6. Fourcade Martineau S., F. , Ayt Cathelineau Ougougdal Deloule M., M. and E. , Treuiller A. (2007). Latest Precam brian to Early Cambrian U-Pb (2004) Widespread cementation ind uced by inflow of zircon ages of augen g neisses from the Calabria ( ltaly), continental water in the eastern part of the Paris Basin with inference to the Alboran microplate in the evolution : of the peri-Gondwana terranes. l ntern. J. Earth Sei. , Geochem. , 1 9 , 1 20 1 - 1 2 1 5. 9 6 , 843-860. Hakour A . , 0 and C isotopie study of carbonate cements, Appt. Levresse G . , Cheil letz A . , Gasquet D . , Reisberg L . , Pelleter E., Cheilletz A., Gasquet D., Mouttaqi A., Ann ich M., El Deloule E. E., Deloule Marty B., Kyser K. (2004) Osmi u m , sulphur, and and Féra u d G . (2007) Hydra helium isotopie results from the giant Neoproterozoic thermal zirco n s : a tool for ion microprobe U-Pb dating epithermal I m iter silver deposit, Morocco: evidence for of gold m i n e ra l ization (Ta m l a lt-Menhouhou gold deposit 245, - Morocco) . Chem. Geo/., Martin L . , Duchêne S . , a mantle source. Ghem. Geo/. , 1 35-1 6 1 . Deloule E. , Vanderhaeghe O. Levresse (2006) The G., Gonzalez-Partida E., 207, 1 -2 , 59-79. Carrillo-Chavez A . , Trilla J . , Camprubi A., Cheil letz A., Gasquet D . , Deloule E. isotopie composition of zi rcon a n d garnet: A record of (2004) Pero log y, U/Pb dating and (C-O) stable isotope the metamorphic h istory of Naxos, Greece. Lithos, constra i nts on the sou rce and evolution of the adakite 3-4 , 1 74-1 92. Rossi P. , Cocherie A . , Fanning C . M., 87, related Mezcala Fe-Au skarn d i strict, Guerrero, Mexico. Deloule E. (2006) Variscan Mineral. 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Diachronous evolution o f votcano Chinese Sei. Bull. Xia O . K . , Chen D . G . , of of isotope composition megacrysts: heteogeneity Massif 42 79-4296. 1 64 Complex 40 , 5 , 550-575. Wieden beck M . , a n d Wood head J . O . (2005) profi les. Am. Micheletti F. , Ba rbey P. , Fornelli A . , Picca rreta G., and Hergt J . , Bedard L . P. , Deloule E. (2007) ô'80 B ushveld solubility in Fe-free wadsleyite. Am. Mineral. , 90, 7, New constrai nts on meta morphic h istory of Ad i rondack d iopsides ( N ew York, USA): Al a n d Deloule Pressu re Methodology for Rare Earth Element determ inations of u ra n i u m oxides by ion Wilson A. Wieden beck M. (2005) Analytical developments in Demouchy S., Deloule M., E., secondary ion mass spectrometry in 2003. Geostan. dati ng of gold m i nera l ization (Ta m l a lt-Menhouhou gold Bonhoure norites Mineralium Depos., Deloule a n d Féra ud G . (sous presse) Hyd rothermal zircons: a tool for ion microprobe U-Pb deposit - Morocco) . Ghem. Geo/. Deloule H . 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U-Pb s i n g l e zircon o f the STÉ P H A N I E D U C H Ê N E 37 a n s Maître de Co nfé re n ce , U H P-N a n cy 1 , 35ème sect i o n C N U E q u i pe Pétro l o g i e Centre d ' i ntérêt - Dynamique des chaînes de montagnes, processus d'exhu mation des roches méta morph iq ues (Al pes, domaine Egéen) - Cinétique de cristallisation et étude des distri butions de tai l les de cristaux dans les basa ltes (approche analytique et expéri mentale) - Géoch ronolog ie des roches métamorphiques, sign ification des âges rad iochronométriques - Diffusion ch i m ique dans les m i néraux, i nfl u ence sur les températu res de clôtu re , géovéloci métrie Enseignement - Géochimie, pétrologie, dynamique des chaînes de montagnes en Licence et Master des parcou rs Sciences de la Terre et B iolog ie-Géolog ie. - Responsable d u module de géoch imie (les bases) de L3 Sciences de la Terre depuis 2005 - Responsable d u module de géoch imie (les applications) de L3 Sciences d e la Terre depuis 2005 - Responsable d u module de géoch i mie/géophysique de L3 Biologie-Géologie depuis 2005 - Responsable de l'enseig nement des géosciences à la préparation au CAPES et à l'Ag régation de Sciences de la Vie et de la Terre de I'UHP depuis 2005. E ncad rement d e thèses Laure Marti n . Co-d i rection avec E . Deloule ( C R P G ) et O. Va nderhaghe (G2R). Thèse de l ' U n iversité H . Poincaré-Nancy 1 . Soutenue e n 2004 . Céline Marti n . 2005 - . . . . co-d i rection avec E . Deloule et B. Luais (CRPG). Fonctions adm i n istratives part i c u l i è res (a utres q u e cel les référencées a u c h a p itre ' I n stances ' ) Di rectrice adjoi nte d u département de Sciences de la Terre de I ' U H P Nancy 1 d e p u i s septe m bre 2006 C u rricu l u m vitae s ucci n ct 1 990 - Ancienne élève de l' Ecole Normale S u périeure de Lyon 1 993- 1 997 Doctorat de Sciences de la Terre de I ' U C B Lyon 1 - La boratoire de Sciences de la Terre de l'ENS Lyon «Approche chronolog ique et ci nétique de l'exhu mation des éclog ites dans les chaînes de montag nes» d i recteurs de thèse : F. Albarède, J .-M . Lardeaux. 1 997- 1 999 : ATE R U n iversité Paris VI - Laboratoi re de Pétrologie depuis 1 999 : Maître de Conférences à l ' U n iversité Henri Poincaré Nancy 1 - Recherche a u C RPG Poi nt fort ou act i o n l a plus marq u a nte de la carrière Datation Lu-Hf du métamorphisme alpin ( 1 997, Nature, 387, 586-589) constitu a nt la pre m ière d atation Lu-Hf sur m i n éraux séparés et ayant contri bué à la reconna issance de l'âge tertiaire d u m éta morphisme haute pression - basse températu re dans les Alpes Don nées b i b l iométri q u es sur l ' e n s e m b l e d e la carrière Nom bre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 1 2 Nom bre de citations : 229 H-l ndex : 5 1 65 To utes les p u b l icat i o n s de 2004 à 2007 A1 Martin L . , D u chêne S., Deloule E . , Vanderhaeg he O . (sous presse) . Mobil ity of trace elements and oxygen isotopes in metamorphism: consequences on g eochemical traci ng. Earth Planet. Sei. Lett. Pupier E . , D u c h ê n e S . , Toplis M . (sous presse) . Experi mental q u antificationof plag ioclase crysta l size d istri bution d u ring cooling of a basaltic l i q u i d . Contrib. Mineral. Petrol. Ford M . , D uchêne S . , Gasquet D . , Vanderhaeg he 0. (2006) Two-phase orogenie convergence in the external and i nternai SW Alps. J. Geol. Soc. , London, 1 63 , 8 1 5-826 . D u chêne S . , Aïssa Martin L . , D u c h ê n e S . , Delou le E., Vanderhaeg he O . (2006) The isotopie composition of zircon and garnet: A record of the metamorphic history of N axos , Greece. Lithos, 87, 3-4 , 1 74- 1 92 . Vig ier N . , B u rton K. W. , Gislason S . R . , Rogers N . , D u chêne S . , Thomas L . , Hodge E . , Schaefer B . (2006) The relationship between riverine U-series diseq u ilibria and erosion rates i n a basaltic terra i n . Earth Planet. Sei. Lett. , 249, 3-4 , 258-273 A3 R . , Vanderhaeghe O. (2006) Pressure-tem peratu re-lime evol ution of metamorphic rocks from N axos (Cyclades, G reece): constrai nts from thermobarometry and Rb/Sr dati ng . Geodin. Acta, 1 9/5, 30 1 -32 1 . 1 66 ( * ) F R A N Ç O I S FA U R E 39 a n s M aître de C o nfé re n ce , U H P - N a n cy 1 , 35ème section C N U E q u i pe Pétro l o g i e Centre d ' i ntérêt - Pétrologie expéri mentale ha ute températu re - Ci nétique des processus mag matiq ues terrestre et extra-terrestre . - Morphologies crista l l ine, textures réactionnel les, vitesses de croissance et de dissol ution des m i n éra ux magmatiques, inclusions mag matiques. E nseignement Environ 1 80h eq . TD à I ' U H P (Licence et Master), interventions ponctuelles à I ' E N S G . Matières enseig nées: Pétrologie mag matique e t métamorphique. E n cadrement d e thèses Benoît Welsch : 2005 - . . . . co-d irection Patrick Bachèlery ( U n iv. La Réu nion) C u rric u l u m vitae succi nct 1 996-200 1 : Doctorat en Science de la Terre ( Pétrologie expéri mentale) de l ' U n iversité B. Pasca l , Clermont Ferrand, Laboratoi re Magmas et Volcans: «Texture de croissance ra pide dans les roches basiques et u ltrabasiq ues: étude expérimemtale et nanoscopiq ue» . 2001 -2002 : Post-doc au CRPG: études expéri menta les sur l'orig ine de la texture s p i n ifex dans les komatiites. 2002-2005: I ngénieur d'études C N RS au Laboratoire Magmas et Volcans (Clermont-Ferra n d ) : m i croscopie électronique à balayage et développement d u laboratoire d'inclusions mag matiques. depuis 2005: Maître de Conférences à I'UHP - Nancy 1 . Poi nt fort ou act i o n la p l u s marq u a nte de la ca rrière Evolution de la morpholog i e des ol ivines en fonction des cond itions de croissance. Reprod uction de la texture spin ifex dans les komatiite . L i e n entre l a formation d e s i nclusions magmatiques e t l e s mécanismes de croissance de l'olivine. Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e d e la carrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 1 0 Nom bre de citations : 46 H-l ndex : 4 Toutes les p u b l ications de 2004 à 2007 Sch iano P. , Trolliard G . , N icol le! C . , Sou lesti n B . (2007) Texturai evol ution of polyhed ral olivine experiencing ra pid cooling rates. Contrib. Mineral. Petrol. , 1 53 , 4, 369-492 . Moune S . , F a u re F. , Gauthier P. J . , S i ms K. W. W. (2007) Pele's hairs and tears: natural probe of volcanic plume. J. Volcan. Geotherm. Res. , 1 64, 244-253. Devi neau K., Devouard B., Vi l l ieras F. , F a u re F. , Devidai J . L . , Kohler A. (2006) Evol ution of prod uct phase assemblages d u ring thermal decom position of m uscovite under strong diseq u i l ibri u m conditions. Am. Mineral. , 91 , 4 1 3-424. Faure F. , A1 Arndt N . , L i b o u re l G . 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E ns e i g n e m e n t ENSG: Terre Dynamique, géologie structurale, analyse des orogenes, géodyna m i q u e des bassins, cartog raphie, stages de terra i n , géomorphologie tectonique, méthodes analytiques structurales dans l'exploration pétrol ière . E n cadre m e n t d e thèses N icolas Backert 2003 - . . . . co-d irection avec M. Malartre (G2R, Nancy). Lise Sal les 2006 - . . . . Sébastien Rohais : co-d i rection avec R. Eschard e t F. G u i llocheau ( U n iv. Rennes). Soutenance 2007 . Fonctions a d m i n istratives p a rt i c u l ières (a utres q u e cel les référe n cées au c h a p itre ' I nsta n c e s ' ) Responsable d u g roupe Geodynamique a u CRPG . Responsable de l'option 3A au ENSG en Geosciences Pétrolieres. Transfert des c o n n a issances vers l ' i n d ustrie et la va lorisation de la rec h e rc h e Leader d e s excu rsions p o u r I'MPG 2005 : Joseph, P. , Gallec, Y. a n d Ford , M . 2005. The G rès d'An not Turbid ite System : Dynamic Contrais on Sedimentology and Reservoi r Arch itectu re in the Alpine Foreland Basi n . MPG 2005 I nternational Conference, Paris, Field Tri p No. 6 field g u ide. 1 1 6 p p . 2007 : Ford , M . and Rohais, S . 2007. The Cori nth R i ft a n d its giant G i l bert Deltas. M P G i nternational Coenference, Athens, November 2007. Field trip No. 5 . C u rricu l u m vitae succi nct 1 98 1 : Bachelor of Science deg ree i n Geology. National U n iversity of l relan d . 1 985: P h . D , National U n iversity o f l reland, Cork. 1 985- 1 986 : Senior Demonstrator, Geological Sciences, Liverpool Un iversity, U K . 1 986- 1 990: Senior Lecturer, Geological Sciences, Plymouth Polytech nic, U K . 1 990- 1 998: Oberassistent (Assista nt/Associate Professer), Geological l nstitute , ETH (Swiss Federa l lnstitute o f Technology), Zürich, Switzerland. 1 998-Present: Professer, Ecole Nationale Supérieure de Géologie, Na ncy, France . 1 999: Habil itation , ETH , Zurich, Switzerland P o i nt fort o u act i o n la plus marq u a nte de l a carrière Dynam isme des prismes critiques. Organisation d u workshop 3F - Corinthe en j u i l let 2007. Don nées b i b l i ométri ques sur l ' e n s e m b l e de la ca rrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 23 Nom bre de citations : 32 1 H-l ndex : 1 0 1 69 Toutes les p u b l icat i o n s de 2004 à 2007 A1 Bourgeois 0 . , F o rd M . , D i raison M . , Pik R . , Gerbault M . , Le Carlier de Veslud C . , Ruby N . & Bon net S . (2007). Separation of rifting and l ithospheric folding sig natu res in the NW-Ai pine fore l a n d . lntern. J. Earth Sei. 1 0 . 1 007/s0053 1 -007-0202-2 . Ford M . , Le C a r l i e r de Ves l u d C . , Bourgeois O. (2007). Kinematic and Geometrie Analysis of Fau lt-Related folds i n a Rift Setting (Dan nemarie Basi n , U pper Rhine Graben, France). J. Struct. Geol. , 29, 1 8 1 1 - 1 830. Rohais S., G u i l locheau F. , Escha rd R . , Ford M . and Moretti 1. (2007). Stratigraphie arch itecture of the Plie-Pleistocene i nfi ll of the Corinth rift : impl ications for its structural evolution. Tectonophysics. 440, 5-28. 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Nîmes). Soutenance 2006. Val ier Galy : soutenance 2007. Fonct i o n s a d m i n i stratives p a rt i c u l ières (a utres q u e cel les référe n cées a u c h a p itre ' I n stances ' ) D i recteu r d u D EA T E R R E ( I N PL , U H P, U L P N a ncy-Strasbourg ) 2000-05. C u rric u l u m vitae s ucci nct 1 987 Docteur de l ' I N PL 1 988 Chargé de Recherche C R2 au CN RS (affecté au CRPG) 1 997-98 Mise à d isposition pour un an à l ' U n iversité de Cornell, lthaca , USA. Visiting Scientist à l ' U n iversité de Cornell 1 998 D i recteu r de Recherches DR2 a u C N RS (affecté au CRPG) DR1 depuis 2006 . P o i nt fort ou act i o n la p l u s marq u ante de la ca rrière Recherches sur le système d'érosion H i malaye n . M ise en évidence du rôle de l'enfou issement de la matière organique sur le cycle d u carbone dans les systèmes à forte érosion physique. Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e d e la carrière Nom bre de publications référencées I S I Web of Knowledge: 57 Nom bre de citations : 1 350 H-l ndex : 1 9 Toutes les p u b l ications de 2004 à 2007 A1 Galy V. , France-Lanord C., and Lartiges B . Laa d i ng and fate of particu late organic carbon from the H i malaya to the Ga nga-Brah ma putra delta . Geochim. Cosmochim. Acta. accepté . Galy V. , François, L . , France-Lanord C . , Faure P. , Kudrass H . , Palhol F. , and Singh S. C4 plants decl ine in the H i malayan basin si nce the Last G lacial Maxi m u m . Quaternary Sei. Rev. accepté . Vigier N., Decarreau A . , M i l lot R., Carig nan J . , Petit S . , France-La n o rd C . Q u antifying Li isotope fractionation d u ring s mectite formation and i m p l ications for the Li cycle. Geochim. Cosmochim. Acta, accepté, en révision . Brenot, A., Carig n a n , J . , Fra n ce-Lanord, C . , Benoit, M . (2007). 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Transfert des c o n n a issan ces ve rs l ' i n d ustrie et la valorisation d e l a rec h e rc h e Contrat de Service e t d ' Expertise entre le La boratoi re Français de G e m mologie de la Chambre d e Commerce e t d ' I nd ustrie de Paris, le C N RS et I ' I RD pour l'analyse d e s isotopes de l'oxygène des émeraudes (depuis 1 999) Fonctions a d m i n i stratives partic u l ières (a utres que cel les référe n cées a u c h a p itre ' I n stances ' ) Mem bre élu d u Conseil d'administration de l'Association Française de Gem mologie e t mem bre de son conseil scientifique (depuis juin 2005) Co-responsable d u prog ramme de recherche i nternationai i RD-Un iversité d 'Anta n a n a rivo sur les g isements de corindons gem mes (2004-2008) C u rric u l u m vitae s ucci n ct 8 mars 1 982 : Doctorat 3ème Cycle, I N PLIC RPG-CNRS Mars à décembre 1 982 : Contrat de recherche au Groupement d ' l nterêt Scientifique ( G I S C N RS - B R G M à Orléans). M ission de terrain en Chine (2 mois) avec L. Lebel et J . C . Delille ( B R G M ) 1 983 : travail de recherche a u G I S-CN RS (7 m o i s ) sous la responsabil ité de L . Lebel . avri l 1 984 à mars 1 985 : Chercheur contractuel au CRPG-CN RS à Va ndœuvre (statut d ' i ngénieur 3A) depuis j u i l l et 1 985 à I ' I R D (ex ORSTOM) : affectations de longue durée au B résil de 1 986 à 1 99 1 . C R2 en 1 985, CR1 en 1 989 et D R2 en 1 999. 20 j u i n 1 997 : Habilitation à d i riger des Recherches, I N P LICRPG-C N RS P o i nt fort ou action la p l u s marq u a nte de la ca rrière Modèle de formation des gisements d'émeraude de Colombie et d u Brés i l . Modèle de formation d e s g isements de r u b i s associés a u x marbres. Traceu r isotopique de l'oxygène des émeraudes et son application par le Contrat de Service et d ' Expertise entre le Laboratoi re Français de Gem mologie de la Cham bre de Com m e rce et d ' I nd u strie de Paris, le C N RS et I ' I R D pour l'analyse des isotopes de l'oxygène des émeraudes (depuis 1 999). Traceur isotopique des ru bis et saphirs et son appl ication à leur caractérisation typolog ique. Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e de la carrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 5 1 Nom bre de citations : 322 H-l ndex : 1 0 1 73 To utes les p u b l icati o n s de 2004 à 2007 A1 Fallick A. E., Garnier V. , France-Lanord C . , Ohnenstetter D. (2005) Oxygen isotope composition as a tracer for the origins of rubies and sapphires. Geology, 33, 4, 249-252. Fallick A., Rakotondrazafy M . , Ohnenstetter D . , et a l . (2007) Oxygen isotope systematics of gem corundum deposits in Madagascar: relevance for their geological origin. 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TD i nformatique 1 ère année Prog rammation objet 2éme année U N IX 3ème année Fonctions a d m i n i stratives partic u l ières (a utres q u e cel les référencées a u c h ap itre ' I n sta n c e s ' ) Mai ntenance réseau Transfe rt des c o n n a issan ces vers l ' i n d ustrie et l a val orisati on de la rec h e rc h e Consorti u m gOcad C u rric u l u m vitae s ucci n ct 1 975 - 1 982 : ENSG, Modélisation et automatisation de processus ind ustriels de traitement de m i nera i . 1 982 - 1 988 : Développement d u log iciel de cartog raphie 2D « G EOL » desti né a ux appl ications géolog iques. depuis 1 989 : Développement d u logiciel 3D « g Ocad » devenu depuis u n e référence dans le monde de l'exploration pétrolière . Poi nt fort o u action la p l u s marq u a nte de la ca rrière A l'orig ine du projet gOcad avec le Professeu r Jean-Laurent Mallet. To utes les p u b l icati o n s d e 2004 à 2007 1 75 DAV I D J O U S S E L I N 35 a n s Maître de C o nfé re n ce , E N S G/I N P L, 35ème section C N U E q u i pe Géodyn a m i q ue Ce ntre d' i nté rêt - I n itiation du rifti ng (étude du golf de Corinthe et de l'évolution de son système de fa i l les) -Dynamique des dorsales et d u ma nteau (étude tomographique de la dorsale est-Pacifique, études pétrastructurales dans les ophiolites) . E nseig n e me n t 250h/an Responsable de 4 mod u les: Stage terrain (3 semai nes, 1 ère année ENSG), Géolog ie structu ra le ( 1 ère année E N S G ) , Ana lyse des Orogènes (2éme a n née ENSG), Géophysique (terrain, 1 semaine, 2éme année E N S G ) I nterventions d a n s d'a utres mod u les (géodynamique, prépa CAPES/AG REG). Tra nsfert des c o n n a issan ces vers l ' i n d ustrie e t la va lorisation de la rec h e rc h e Contrat d 'étude structurale d u secteur d 'Acoje d a n s l'ophiolite de Zambales ( P h i l ippi nes) (J u i l let 2005) C u rric u l u m vitae s ucci n ct depuis Septembre 2002: Maître de conférence à I ' ENSG/IN PL, Recherche au C R P G 2001 - 2002 : ATE R à l ' U n iversité d u Maine (Le Mans). 2000 - 2001 : ATE R à l ' U n iversité Aix-Marseille I l l . 1 998-2000 Chercheur associé post-doctora nt à l ' U niversité d'Oregon (USA) «Seismic modeling of the Oman ophiolite and com pa risons with undershooti ng data from the East-Pacific-Rise » , en col l a boration avec D. Toomey (bourse R I DGE-N SF). 27 avri l 1 998 Doctorat es Sciences: « Structure détail lée et propriétés sismiques des d i a p i rs de mantea u dans l'ophiolite d'Oman» ( Laboratoi re de Tectonophysique de l ' u n iversité Montpe l l i e r I l , d i recteu r d e thèse: prof. A. N icolas). Poi nt fort o u act i o n la plus m a rq u a nte d e l a carrière Rédaction et réa l isation d u projet de postdoc (2 ans de salaire inclus dans la demande) q u i -par une approche cou plée géophysique(EPR)-tectonique de terrai n(Oman)- a modernisé et rem i s sur le devant de la scène le modèle d'ali mentation des dorsales par des diapirs de ma ntea u . Organ isation (financement i nclus) d ' u n stage terra i n d'initiation aux tech n iques d'exploration par l a géophysique pour les élèves 2ème an née d e I'ENSG. Don nées b i b l iométri q u e s s u r l ' e n s e m b l e d e la carrière Nom bre de publ ications référencées I S I Web of Knowledge: 8 Nom bre de citations : 1 1 5 H - l ndex : 5 To utes les p u b l icati o n s de 2004 à 2007 Toomey D . R., Joussel i n D., Dunn R . A., Wilcock W. S . D., Detrick R . S . (2007) S kew of ma ntle u pwel ling beneath the East Pacifie Rise governs seg mentation . Nature, 446, 7 1 34, 409-4 1 4 . 1 77 J É R Ô M E LAV É i ntég rati o n a u C RP G e n septe m b re 2007 m utat i o n d e p u i s LGCA-G re n o b l e 40 ans C h a rg é de Recherche 1 , C N RS , section 1 8 E q u i pe Géodyn a m i q u e C e n tre d ' i ntérêt - Néotectonique, géomorphologie et paléosismicité des orogènes actifs - Etude des boucles de rétro-actions entre tectonique, érosion et cli mats - Géomorpholog ie et incision fl uviale, physique de l'abrasion du su bstrat rocheux et des galets au cou rs d u tra nsport fl uvial , études expéri menta les - Modélisation n u mérique d u paysage - Mesure d u sou lèvement tectonique et paléoa lti métrie - Collision I nde-Asie Enseig nement Années précédentes a u LGCA = 1 0h de cou rs magistra ux en M2R E n cadre m e n t de thèses M. Attal sur " L'étude expéri mentale de l'abrasion des galets et d u substrat rocheux a u cou rs d u transport fl uvial ". Thèse débutée en octobre 1 999, soutenue le 31 octobre 2003. S ituation actuelle : Lectu rer à l ' U n iversité d'Edinburg h avec P. Cowie. P. H . Biard sur " La m ise au point et l' util isation d'un paléo-alti mètre basé sur les isotopes cosmogéniques". Co-d i rection avec D . Bou rlès (Cerege, Aix) et R. Pik (CRPG, Na ncy). Thèse débutée en octobre 2002 et soutenue le 30 juin 2006 . S ituation actuelle : Post-Doc au Caltech avec K. Farley. V. Godard sur " L'étude du couplage entre tectonique et érosion : a pproche n u méri q u e et exemples des Long Men Shan (Chine) et de l ' H i malaya ". Co-d irection avec R . Catti n ( E N S , Paris) . Thèse débutée en octobre 2003, soutenue le 30 novembre 2006. Situation actuelle : Préparateu r agrégé à l ' E N S Lyo n . B . Oveisi (géolog ue i ranien) sur " L'étude de la déformation actuelle e t récente d u Zagros central " . Thèse débutée en octobre 2003, soutenance prévue en avri 1 2007. M. Dubille sur " La dynamique de l ' i n cision et du transport fl uvial : approches com b i n ées d'observation , d'expérimentation e t de modélisation n u m ériq ue". Thèse débutée en octobre 2004. P. Steer sur " L' i m pact des changements dans l'évol ution thermoméca nique et l'érosion des chaînes de montag ne". Co-d i rection avec R . Catti n (ENS, Paris). Thèse débutée en septembre 2007. C u rricu l u m vitae s u cc i n ct Formation et d i plômes 1 993 - 1 997 : Doctorat de géophysique, U n i versité de Paris VI l , Denis Diderot, 1 990 - 1 99 1 : Diplôme d' Etudes Approfondies (DEA) en géophysique, I P G P. 1 987 - 1 990 : Diplôme d ' i ngénieur de l' É col e Nationale Supérieure des M i nes de Paris Expérience profession nelle et de recherche sept. 2007- : Chargé de recherche 1 ère classe C N RS au CRPG. 200 1 -aout 2007 : Chargé de recherche 1 ère classe CNRS dans le La boratoi re de Géodynamique des Chaînes Alpines (LGCA) à G renoble. 1 999-200 1 : Chargé de recherche 2ème classe CN RS au sein d u LGCA à G renoble. 1 998 : Post-doctorat à Pen nsylvania State U n iversity dans le laboratoi re d u professeu r D . B u rbank. Analyse géomorphologique et tectonique des San Gabriel (Cal iforn ie). 1 997 : Post-doctorat au Laboratoire de Géophysique (LDG) d u CEA : Projet d'éva l u ation probabil iste d u risq ue sismique en Cal ifornie. 1 993 - 1 997 : Doctorat de géophysique a u sein d u LDG/CEA sous la d i rection de J . P. Avouac. Thèmes de recherche : Morpho- et sismo-tectonique de l'H ima laya du Népal . 1 99 1 - 1 993 : Ingénieur géophysicien dans le cad re de la coopération franco-bolivien ne à l'Observatoire San Calixto à La Paz (Bolivia) (Su ivi scientifique d'un réseau sismolog ique, Analyse des données enregistrées, Tomographie) 1 99 1 : Travaux de recherche de D EA sur l'anisotropie sismique et les d i rections tectoniq ues majeures sous la d i rection de J . P. Montagner et P. Tapponnier à I ' I PG P 1 79 Résu més des trava ux passés et l e u r i m pact scientifi q u e - Etude Sism o - e t morphotectonique d e l ' H i ma laya du Népal q u i a fait progresser notre com préhension de la structure, d e la déformation actuelle et du risque sismique associé au prisme h i m alayen (une partie d e l 'étude a été récom pensée par le prix d e « meilleur article en tectonique » décernée par la Geological Society of America en 2003 pour l'article Lavé et Avouac [2000] sur la déformation des plis d'avant pays ) . - Etude s u r l'érosion e t l ' i ncision fl uviale : j ' a i m e n é de nombreuses études v i a l ' utilisation de méthodes très diverses pour quantifier et com prendre les d ifférents processus d e l'érosion (isotopes cosmogéniques, bilans de sédiments, modèles d'i ncision de rivière, thermochronologie basse température, ca ractérisation des séd iments au cou rs d u transport fl uvial). - Etude expérimentale de l'abrasion fl uviale q u i a reçu u n véritable écho Outre Manche puisque, depuis sa réal isation e n 2002-2003, j'ai accueilli trois étudiants anglais pour trava iller dessus et développé u n e i ntense collaboration avec l'université de Cam bridge . Cette étude a débouché très récem ment s u r des don nées i néd ites et déterminantes pour la com m u n a uté . - Etude de m ise au point d'un palée-alti mètre basé sur les isotopes cosmogéniques. I n itialement soute n u e par une AC I Blanche, cet ambitieux prog ramme a commencé à fou rn i r des résultats extrêmement prometteu rs et totalement inédits . D istict i o n s L'a rticle Lavé and Avouac [J GR, 2000] a reçu en 2003 le and tecton ics) de la Geological Society of America . « Best paper award » (in structural geology D o n nées b i b l i om étri q ues s u r l ' ensemble de la ca rrière Nom bre d e publications référencées ISI Web of Knowledge: 1 9 Nom bre d e citations : 393 H-l ndex : 9 2004 à 2007 To utes les p u b l i cations de B i a rd P.- H . , Lavé J., Pik R., Bour1ès D. (sous A1 presse). Cosmogenic 3He chronology of the last Mauna Kea Lavé J., Earthq uake (-A . D . 1 1 00) in Central H i m a laya, Nepa l , (Hawaii) ice cap, and paleocl imatic implications for the Central Pacifie. Nature. Lavé J. B i a rd P.-H . , Bourlès D . , P i k R . , (sous presse) ln situ cosmogenic "Be in o l ivines and pyroxenes, Quatemary Geochronology. G a rzanti E . , Vezzosi G . , Andè S . , Lanord C. and DeCelles and Sediment Yield P. Lavé J. Science, 307, 1 302- 1 305. (2005) Analytic solution of the mean elevation of a watershed dominated by fl uvial incision and h i l l slopes landsliding, Geophys. Res. Lett. , 1 0 . 1 02912005GL022482. Attal M . , France (2007). Quantifying Biard P. - H . , Lavé J., 32, 1 1 , L 1 1 403, doi: P i k R., Quidelleur X., Bourlès D . a n d Kieffer in the Marsyandi G. (2005) Fossi l cosmogenic 'He record from K-Ar River Basin (Central Nepal), Earth Planet. Sei. Lett., d ated basaltic flows of Etna volcano (38" N ) : Evaluation Provenance Gayer Lavé J., Yule D . , Sapkota S., Basenta K . , Madden C . , Attal M. and Pandey R. (2005). Evidence for a Great Medieval 258, 500-5 1 5. E . , Lavé J . , P i k of a new paleoalti meter, Earth Planet. Sei. Lett. , 236, R., and France-Lanord C. (2006). Monsoonal forcing of Holocene g lacier fl uctuations in Ganesh Himal (Central Nepal) constrained by accurate cosmog e n i c 3He exposu re ages 252, 275-288. Lavé J., Bou rlès D., of garnets, 6 1 3-63 1 . Godard V., Cattin R. and Lavé J. (2004 ). Mode l i n g mountain b u i l d i n g , n u merical !rade off between erosion law and crustal rheology, Geophys. Res. Lett. , Earth 2004GL02 1 006. Planet. Sei. Lett., B i a rd P.-H . , Pik R., R., Marty B. and Trusdell F. B u mard P. G . , Yokochi (2006) Gayer E., Pik R., Cosmogenic Lavé J., F ra n ce-Lanord C . , Bourlès D . and helium loss by prel i m i na ry crushing of phenocrysts: ind icating prod uction ratio. Earth Planet. Sei. Lett., cali bration . Earth Planet. Sei. Lett. , 247, 222-234 . Lavé J. a n d P i k R. (2006). Applications of ancien! cosm ic-ray exposu res: theory, tech niques a n d l i m itations, Quatemary Geochronology, Lavé J., Attal M . , 1, 59-73 . 1 0 . 1 0291 M a rty B . (2004 ). Cosmogenic 'He i n H i malayan garnets i m p l ications for 'He measurement and production rates B i a rd P.- H . , Bou rlès D . , 31 , Lavé J., an a ltitude dependance of the 229, 3Hei'0Be 9 1 - 1 04 . and Burbank D . (2004 ) . Erosion rates a n d patterns in the Transverse Ranges (Californ ia). J. Geophys. Res . , 1 09 , 1 0 . 1 02912003J F000023. a n d Masson J . P. (2006) A new experimental deviee to study pebble a b rasion and transpose to natural systems, 624-628, doi: J. of Hydra u l . Engineeri n g , 1 32 , 1 0 . 1 0 6 1 1{ASC E )0733-9429(2006 ) 1 32: 6(624 ), 2006. C h a p itres d ' o uvrages Oveisi B . , Lavé J. a n d van d e r Beek P . (2007). Active folding a n d deformation rate at t h e central Zagros front ( I ra n ) . l n Lacombe, 0., Lavé, J. and Roure F., Eds, in Thrust Belts and Fore/and Basins: From Fold Kinematics to Hydrocarbon Systems, Series: Frontiers in Earth Sciences, 492 pp. Attal M. a n d Lavé J . (2006). Changes of bedload characteristics a long the M a rsya n d i River (central Nepal): I m p lications for understa n d i n g h i l lslope sed iment su pply, sed i ment l o a d evolution a l o n g fl uvial networks, and denudation in active orogenie belts. l n Wi/lett, S . D . , Hovius, N. , Brandon, M . T. , and Fisher, D., eds., Tectonics, Climate, a n d Landscape Evolution: Geological Society of America Special Paper 398, p. 1 43-1 7 1 , doi: 1 0 . 1 1 3012006.2398(09). Godard V. , Lavé J . a n d Cattin R. (2006) N u merical modelling of erosion processes in the H i malayas of Nepal, effect of spatial variation of rock strength and precipitation . l n Buiter, S.J.H. and Schreurs, G., Analogue and Numerical Mode/ling of Crustal-sca/e Processes, Geological Society special publication 253. 1 80