dossier de presse - Théâtre de Lenche

 Rabi’a
Ensemble vocal féminin
DOSSIER DE PRESSE Contes et chants soufis
L’ensemble Rabi’a,
témoignage d’une tradition vivante
L’ensemble Rabi’a, du nom de la célèbre sainte soufie du 8e siècle, a été créé dans le sud
de le France en octobre 2003. Ne maîtrisant pas toutes initialement la langue arabe, ces
choristes ont appris progressivement les techniques séculaires de l’interprétation mélodique
de poèmes appartenant au registre de la tradition soufie, notamment lors des séances
rituelles de sama’ auxquelles elles participent régulièrement.
Cette lente imprégnation permet aujourd’hui à l’ensemble Rabi’a de proposer à un large
public un aperçu de l’extraordinaire patrimoine artistique soufi. Leurs récitals a capella
alternent des chants tantôt rythmés, tantôt émouvants et nostalgiques. Il n’est d’ailleurs
pas nécessaire de connaître les spécificités de la tradition soufie ou de la langue arabe pour
apprécier leur prestation : Il suffit de se mettre à l’écoute et de se laisser emporter.
Plus qu’un concert, c’est un partage du sens profond des chants soufis que nous propose
l’ensemble Rabi’a qui se présente avant tout comme le témoignage d’une tradition spirituelle
vivante. Il est composé de femmes disciples d’une voie soufie marocaine, la voie
QadiriyaBoudchichiya, et issues d’horizons culturels divers (France, Mali, Portugal, Maghreb,
Comores, Andalousie).
L’accueil très favorable qui a été réservé à cet ensemble au cours de ses différentes
prestations en France, en Espagne et au Maroc est un écho à la sincérité avec laquelle il
perpétue une pratique séculaire en y apportant une touche originale, telle un bouquet aux
parfums et aux couleurs multiples.
Selon la demande des organisateurs et du public, le concert peut être précédé ou suivi de
contes ou d’une conférence dont la thématique viendra illustrer certains aspects de la
spiritualité musulmane en général et de la tradition soufie. L’ensemble Rabi’a propose
également des ateliers d’initiation au chant soufi.
« (…) Les femmes ont toujours illuminé les épisodes les plus splendides de la tradition
musulmane, et parmi les premières d’entre elles figure Rabi’a al Adawiya. Le nom de cette
sainte médiévale a été opportunément repris par un groupe vocal féminin, né d’une
communauté soufie présente en France et rattachée à une confrérie implantée au Maroc.
Cet ensemble choral, en rappelant le caractère vivant du cœur en tant qu’organe de
perception spirituelle, laisse entendre une mélodie à l’intensité délicate. (…) A travers leur
interprétation a capella de qassidas en arabe classique, l’ensemble Rabi’a propose au public
de déguster une expérience souvent décrite comme une saveur et fait honneur aux sources
de la tradition de l’audition spirituelle musulmane, connue sous le terme de sama’. (…) »
in Quotidien catalan El Punt, 6 février 2005
Ensemble Rabi’a
2 Le soufisme,
tradition spirituelle de l’islam
Le soufisme n’est ni une école, ni une doctrine. Il épouse les contours subtils d’un état d’être
qui se trouve en résonance avec le Mystère primordial. C’est aussi une science qui est tout
entière contenue dans les cœurs, là où elle demeure pure connaissance et pure lumière.
C’est pourquoi les mots prononcés ou écrits à son sujet ne peuvent, au mieux, que ponctuer
l’indicible dont ils ne sont que la trace visible. Si ces mots parviennent à évoquer en nous
cette dimension du Mystère, ils auront atteint leur but, celui d’être un rappel, une mention ou
un souvenir de l’esprit qui nous habite tous.
Le soufisme s’inscrit dans une démarche concrète de pratiques spirituelles fondées sur le
Coran et comprenant notamment la répétition de Noms divins ou l’interprétation de poèmes
chantés.
Organisés sous forme de confréries, les soufis orientent leur démarche au quotidien dans le
sens de l’humilité, de la générosité et de l’ouverture à l’autre.
A travers leur cheminement, ils visent à atteindre la dimension la plus authentique de l’islam,
celle qui coïncide avec l’élévation de l’âme vers la contemplation de l’Harmonie divine. En
cela, le soufisme constitue le cœur vivant de l’islam.
Depuis plusieurs décennies, le soufisme est devenu un centre d’intérêt majeur pour
beaucoup d’occidentaux et de musulmans de souche en quête du sens profond sur leur
propre existence. La réédition et les traductions d’œuvres de soufis illustres comme Ibn
‘Arabi ou Rûmi ont permis de se familiariser avec cette tradition qui a donné naissance à un
véritable art de vivre et à une approche du monde sous un mode allusif et symbolique.
Cependant, la participation à un concert de chants soufis constitue une occasion privilégiée
pour apprendre à goûter les saveurs d’une tradition millénaire.
Ensemble Rabi’a
3 Le sama’,
expression du chant sacré
A l’origine était le Verbe et la première chose que perçurent les créatures fut une expression
du Verbe. Cette perception de la Parole originelle s’appelle en langage soufi « le sama’ »,
c’est-à-dire l’audition ou l’écoute spirituelle. Le sama’ correspond à l’état spirituel de celui
pour qui devient audible la musique céleste, celle du son primordial et absolu : le Verbe
divin.
En tant qu’appel du Divin et rappel de Lui, le sama’ est ainsi participation à la louange de
toute la création envers son Créateur. Par la pratique du sama’, il devient possible de
goûter du plus profond de son être à l’harmonie des louanges universelles.
Lors du sama’, l’unité des voix est certes nécessaire, mais en fait, la voix et le son ne sont
que des supports à l’unité des cœurs. C’est véritablement le cœur de chacun qui doit être à
l’écoute, en éveil et, d’une certaine façon, prêt à recevoir des vérités qui le dépassent.
Le sama’ pénètre l’âme et, par sa fluidité naturelle, il vient lui rappeler sa véritable origine. Il
devient alors pour notre intériorité une subsistance qui va la faire mûrir et lui révéler ainsi les
secrets et la proximité de l’Amour divin.
« Nous avons tous entendu cette mélodie au Paradis » affirment les soufis, en faisant
allusion au périple des âmes avant leur incarnation sur terre. C’est pourquoi le sama’ a le
pouvoir de toucher les âmes, là où les discours sont impuissants à le faire, et il a la faculté
de les aider à entrer dans cet espace d’amour et de paix auquel convie le Message divin.
Le soufisme s’inscrit dans une démarche concrète de pratiques spirituelles fondées sur le
Coran et comprenant notamment la répétition de Noms divins ou l’interprétation de poèmes
chantés.
Ensemble Rabi’a
4 La poésie soufie,
langage du coeur
Afin d’exprimer la flamme entre le disciple qui aspire à l’amour spirituel et le Bien-Aimé,
c’est-à dire la Divinité sous son aspect de Miséricorde, les soufis privilégient la poésie,
autant pour sa dimension symbolique et allusive que pour son rythme et sa musicalité.
La poésie est aussi pour les soufis un moyen d’éducation spirituelle.
Au-delà de l’élan amoureux, les grands thèmes de cette poésie vont évoquer la tristesse de
la séparation ou les joies de la proximité, les défauts de l’âme égotique ou la subtilité de la
connaissance spirituelle, la manière de frapper à la Porte divine ou le bel-agir envers autrui.
Autant de thèmes qui vont faire de cette poésie un véritable trésor dont chaque vers nous
rappelle que la connaissance spirituelle et la Réalité divine se trouvent au-delà des mots.
Cette poésie est inspirée car elle provient de l’écriture souvent spontanée d’hommes et de
femmes dont le cœur est imprégné par leur quête d’absolu.
La plupart des poèmes ont jailli - et jaillissent encore aujourd’hui lors d’états spirituels
particuliers qui donnent accès au dévoilement des apparences extérieures souvent
trompeuses.
Seule la poésie parvient à exprimer ce que vit le soufi en présence d’un Au-delà dont
certaines effluves peuvent être goûtées ici bas.
La poésie soufie est une véritable expression symbolique, allégorique d’une modalité
relationnelle que peut entretenir tout homme ou toute femme avec le Divin.
Ensemble Rabi’a
5 La qasida,
alchimie de l’amour
Si la poésie et le chant constituent les deux réalités du sama’, les soufis, au sein du large
éventail du genre poétique arabe, ont surtout privilégié la qasida. En effet, celle-ci, de par sa
structure propre, correspond à l’élan de l’amant en quête de sa bien-aimée, les soufis voyant
dans cet élan le symbole de la quête spirituelle.
Les soufis ont transposé cette dialectique du voyage, si cher à l’imaginaire des bédouins du
désert, à celle du voyage intérieur. Ainsi, les vers d’un poème constituent autant de haltes
que l’aspirant à la Vérité est invité à parcourir avant de poursuivre son chemin.
Il existe essentiellement deux types de mélodies que les soufis ont adoptés pour déclamer
les poésies : le genre Moghrabi et le genre Sharqi. Le premier est originaire du Maghreb et
contient plusieurs variantes comme le Gharnati et l’Andaloussi. Le second provient du
Moyen-Orient, réputé pour ses mouwashahat.
Ces deux genres musicaux ont des gammes communes et des gammes qui leur sont
propres. En intégrant la progression propre à la qasida et les règles musicales propres aux
mélodies arabes, le sama’ soufi conduit le participant vers cette expérience tellement désirée
qui est celle de la proximité de la Présence divine.
Si l’on traduit littéralement le mot arabe « qasida », on trouve le sens suivant : « celui qui se
dirige vers … », sous entendu celui qui se dirige vers son Bien-Aimé. En tant que genre
poétique, la qasida s’articule autour de deux pôles qui vont s’opposer l’un à l’autre : d’abord,
ce que l’on quitte, et ensuite, ce vers quoi on se dirige.
Ensemble Rabi’a
6 PRESTATIONS
Concerts – Conférences–ateliers
Contes d'Orient et chants sacrés (avec la participation de Raphaël FEUR) :
11 novembre 2011 Avigon - France
Théâtre de l'étincelle dit La Tarasque
12 novembre 2011 Nice - France
Théâtre de la cité
13 novembre 2011 Gardanne - France
Cinéma des 3 Casinos, Cours Forbin
11 au 14 Novembre 2010 Nice-Montpellier-Marseille-Avignon – France
Rencontres Méditerranéennes sur le Soufisme
30 Octobre 2010 Paris - France
14° Rencontres Parisiennes sur le Soufisme Forum 104
Forum Vaugirard
4 Septembre 2010 Rabat - Maroc
12 Juin 2010 Angers - France
Atelier d’initiation au chant soufi et Concert au Château du jeu
7 Mai 2010 Avignon - France
Théâtre de l'étincelle dit La Tarasque
31 Mars 2009 Paris - France
Festival des musiques sacrées de Paris, Sorbonne avec la participation de Naoum Khoury
3 Octobre 2009 Paris - France
13° Rencontres Parisiennes sur le Soufisme, Forum 104
19 avril 2008 Fès - Maroc
Atelier et concert dans le cadre du 2ème Festival de Fès de la Culture Soufie
16 Octobre 2007 Paris - France
Concert dans le cadre de la «Fête de la Pleine Lune Nuit du Ramadan »,Théâtre du Châtelet
7 Octobre 2007 Oujda - Maroc
Concert dans le cadre des « Soirées soufie du Ramadan »
Juillet 2007 Paris - France
Concert à l’Institut des Cultures Musulmanes de Paris
Février 2007 Grenoble - France
Conférence/concert dans le cadre de la thématique
« Les femmes dans le soufisme »
Janvier 2007 Casablanca & Fès - Maroc
2 concerts dans le cadre des « Soirées soufies du Nouvel An »
Novembre 2006 Paris - France
Concert dans le cadre des « 10ème Rencontres Parisiennes sur le soufisme »
Ensemble Rabi’a
7 Mai 2005 Lyon - France
Conférence/concert dans le cadre de la manifestation
« Présence du soufisme en Rhône-Alpes »
4,5 Février 2005 Gérone & Barcelone - Espagne
2 soirées conférence - concert dans le cadre des
« Encuentros mediterráneos sobre sufismo »
Octobre 2004 Avignon- France
Concert dans le cadre des soirées culturelles du « Shéhérazade »
Juin 2004 Toulouse - France
Conférence - concert dans le cadre des «Rencontres sur le Soufisme»
6 Decembre 2003 Toulon - France
Concert dans le cadre d’une rencontre inter-cultures
14 Novembre 2003 Marseille - France
Concert dans le cadre des soirées culturelles du « Derviche »
8 Novembre 2003 Aix en Provence - France
Concert dans le cadre d’une rencontre inter-religieuse
Paris‐2007, Sorbonne Ensemble Rabi’a
8 Discographie
Isma' – 2010
Fleurs du Sirr - 2007
Isma’ : Ecoute
Sirr : Mot arabe tiré du vocabulaire soufi
désignant le secret spirituel qui est au centre de
toute transmission initiatique
Disponibles sur www.ensemblerabia.net
Association régie par la loi 1901 dont l’objectif est de promouvoir les formes d’expression artistiques,
culturelles, intellectuelles liées au sacré, et plus particulièrement à la tradition musulmane, dans une
perspective de dialogue et en rapport avec le temps présent ; valoriser les démarches de création
mettant en lien les notions de respect, d’écoute, d’échange, de citoyenneté.
CHAMS 24, avenue de la violette Avignon 84000 Contact Presse :
Ouarda MLAYAH
GSM : +33 (0) 6 50 85 70 23
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