La grande réconciliation ? Jamais - Le journal

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La grande réconciliation ? Jamais - Le journal
MERCREDI 24 juin 2015 / Edition Hainaut / Quotidien / No 145 / 1,50 € / 02 225 55 55
LA MAJORITÉ DÉPOSE SA RÉSOLUTION SUR LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN P. 4
GUIDE
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AUJOURD’HUI
AVEC VOTRE
JOURNAL !
UN ÉTÉ À MONS
2015
Choisissez votre escale
PS et CDH
se divisent
sur « le cours
de rien »
es ennuis de Joëlle Milquet ne sont pas encore
terminés ! Alors que la
saga des fuites est retombée
avec la fin des examens dans le
secondaire, voici le « cours de
rien » (ou l’encadrement pédagogique adapté selon son nom
officiel, EPA) qui revient empoisonner la vie de la ministre
de l’Enseignement de la Communauté française. Le gouvernement doit se réunir ce mercredi matin pour trouver un
accord, sauf que les intercabinets de hier ont exposé au
grand jour les divisions entre
PS et CDH. A bonne source, on
a appris que Joëlle Milquet a
toiletté son décret organisant
l’EPA, pour le conformer à
l’avis du Conseil d’Etat, et
qu’elle propose donc d’attendre la rentrée 2016. Ce qui
fait bondir son partenaire socialiste. « C’est juste hallucinant !, fulmine-t-on au PS. (...)
Il faut l’EPA, et le plus vite possible. On sait bien que ça ne sera pas facile, que ça posera des
problèmes dont elle cherche à
nous rendre responsables en
faisant savoir qu’elle proposait d’attendre 2016. Mais il
n’est pas possible d’attendre. »
Sur le terrain, les acteurs sont
aussi tendus. « Si l’EPA est reporté à 2016, que feront les
écoles l’an prochain ? », s’inquiète Fanny Constant, secrétaire générale du CECP, le
Conseil de l’enseignement des
communes et des provinces. ■
LES 100 MEILLEURS
VINS DE VOTRE ÉTÉ :
rouges, blancs,
rosés, bibs et
bulles
P. 41 à 48
L
P. 5
NOS INFORMATIONS
« La grande
réconciliation ?
Jamais »
ALEX ZANARDI
« Disputer
l’Ironman sans
jambes, c’est
plus facile ! »
P. 22 & 23
C’est le 24 juin 1995 que Julie et Melissa ont été enlevées. © BELGAIMAGE.
PRISON
Gino et Carine Russo se sont livrés au « Soir »
vingt ans après l’enlèvement de leur fille par Marc Dutroux.
Quand
les détenues
belges critiquent
la fiction
ls avaient d’abord pensé à
partir à l’étranger pour le
vingtième anniversaire de
l’enlèvement de leur fille Melissa
et de son amie Julie. Finalement,
Gino et Carine Russo sont restés
à Grâce-Hollogne, où ils ont reçu
Le Soir. Le 24 juin, un jour plus
douloureux que les autres ? « Ma
fille me manque tous les jours,
I
pas que le 24 juin, mais les médias le rendent particulier », expose Gino Russo. Vingt ans
après, le papa de Melissa ne décolère pas sur la magistrature. « Je
reste en conflit avec la magistrature, les avocats. Beaucoup moins
avec les services policiers. Je les ai
côtoyés, j’ai vu qu’ils étaient de
bonne foi, et qu’ils étaient un peu
coincés par la hiérarchie. Mais
durant ces années, j’ai trouvé un
air supérieur pris par la magistrature. (...) Pour qui se prennentils ? » Lorsqu’on les interroge sur
un éventuel sentiment de vengeance, leur réponse fuse. « On
est détaché de cela, parce qu’on
avance, il y a la vie, on continue
nos routes. Il y a un fils, la vie se
poursuit et on ne reste pas bloqués
là-dessus. Mais il ne faut pas me
provoquer et qu’on vienne me
parler de pardonner, de libérer
tout le monde et de réinsérer Dutroux. Non!, la grande réconciliation, c’est jamais », s’exclame
Carine Russo. ■
P. 2 & 3 NOTRE ENTRETIEN
La fusion Delhaize-Ahold serait imminente
es rumeurs annonçaient
un accord avant la fin du
mois de juin. Et il semble
que ça sera bien le cas ! Les syndicats de Delhaize Belgique ont
été invités ce mercredi matin
dès 7 h 30 pour un conseil d’entreprise extraordinaire. La direction devrait annoncer la fusion avec le groupe néerlandais
Ahold, dont les négociations
L
Delhaize détiendra 40 % des
parts de la nouvelle entité. © BDA.
P. 34 & 35
STÉPHANE ROSENBLATT
« Les politiques
sont en partie
les fossoyeurs
des débats télé »
P. 33
durent depuis plusieurs mois
déjà. Après l’opération, Ahold
devrait détenir 60 % des parts
de la nouvelle entité, contre 40
pour Delhaize.
Suite à ces informations publiées par la presse durant la
journée de mardi, le titre Delhaize s’est envolé sur Euronext
Bruxelles : l’action a alors été
suspendue par les autorités
boursières, enregistrant au final
une hausse de 8,41 % à
88,03 euros. A Amsterdam, le
titre Ahold a clôturé en hausse
de 1,83 % à 18,96 euros.
Du côté de Delhaize, les syndicats se méfient de ce rapprochement. Pour rappel, en Belgique, le groupe sort d’un lourd
plan de restructuration (1.800
pertes d’emploi). Ce qui en-
traîne une vigilance accrue des
syndicats quant aux conséquences éventuelles de cette fusion dans notre pays. « Nous
serons là pour veiller que le
personnel ne passe pas une
deuxième fois à la caisse »,
insiste Delphine Latawiec de la
CNE. ■
Par un singulier raccourci de
l’histoire, la mémoire de l’affaire
Dutroux retient pourtant comme
vraie cette version du couple
diabolique. Il ne faut pas croire
Dutroux et Martin.
été intégrée dans le processus
judiciaire, au-delà de la compassion qu’elle mérite. Cette posture citoyenne, si elle n’est pas
maintenue en éveil pour la justice (au bord de la faillite) et
pour tous les autres secteurs de
la vie en commun, n’aura été
qu’un feu de paille, aveugle face
aux autres dérives, qu’elles
soient sociales, bancaires ou
environnementales. L’Etat ne
rend des comptes que lorsqu’on
les exige.
Enfin, si la société a pu déployer
des moyens nouveaux pour se
protéger des monstres d’exception, elle continue à tolérer ceux,
moins visibles, qui chaque jour
envoient les gosses en enfer.
Vingt ans après, rien n’a changé : les « Dutroux domestiques »
continuent à sévir au sein des
familles, comme le révèlent
chaque jour d’épouvantables
affaires de violences contre
enfants qui aboutissent devant
les tribunaux correctionnels. Le
nombre de mineurs en danger
explose d’année en année.
« Protégez nos enfants ! » : ce
slogan de la Marche blanche est
plus que jamais un cri de détresse.
P. 17 NOS INFORMATIONS
commémoration de l’enlède Julie et Melissa,
Lle 24avement
juin 1995 à Grâce-Hollogne, révèle une Belgique toujours marquée par l’empreinte
de l’affaire Dutroux. Il y a
26
5 413635 005305
MARCHÉS
NÉCROLOGIE
PETITES ANNONCES
20
31
31
Les « Dutroux
domestiques » continuent
à sévir au sein des familles
L’enlèvement de Julie et Melissa,
au-delà de l’horreur, fut aussi
l’amorce d’une rébellion. Le
mouvement qu’il fit éclore rappela avec force que la finalité
oubliée de l’action de l’Etat ne se
fonde que sur les citoyens. Cette
leçon a été pour partie retenue.
Le fonctionnement de la Justice
et de la police a été considérablement amélioré. La victime a
TÉLÉVISION
LOTERIE
BANDE DESSINÉE
32 & 33
33
38
JEUX
MÉTÉO
PETITE GAZETTE
38
38
40
lesoir.be
La Belgique est-elle
toujours hantée par
l'affaire Dutroux ? On
en parle à 11 h 02 avec
Marc Metdepenningen.
Bon
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JULIE ET MELISSA,
AU NOM DE TOUS
LES ENFANTS OUBLIÉS
20 ans, la quête éperdue des
fillettes par leurs parents en
butte à un système judiciaire et
policier hautain et peu soucieux
des victimes, allait déboucher
sur la concrétisation dramatique
de leurs craintes : Julie et Melissa avaient bel et bien été enlevées par un récidiviste notoire,
identifié mais jamais inquiété.
Elles demeurèrent vivantes entre
ses mains, au moins le temps de
leur épouvantable agonie.
Dutroux et Martin, 20 ans plus
tard, se complaisent dans leur
déni commun de responsabilité :
la mort de Julie et Melissa,
soutiennent-ils, ne résulta que
de l’incarcération de Dutroux et
d’une impossibilité psychologique de l’intendante des crimes
à assurer la survie des enfants.
Marc Metdepenningen
L’ÉDITO
Offre valable du 24/06 au 07/07/2015 dans la limite des stocks disponibles et hors grandes surfaces.
*Contre remise de ce bon à votre libraire.
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