Le domaine de Chassay - Mairie de Sainte Luce sur Loire
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Le domaine de Chassay - Mairie de Sainte Luce sur Loire
Association pour la conservation et valorisation du patrimoine de Sainte-Luce-sur-Loire L’association Au bord du Fleuve organise, depuis 2008, en partenariat avec la Ville de Sainte-Luce-sur-Loire, les Journées Européennes du Patrimoine. Elle vous propose sa Gazette n° 6 « Chassay » qui complète la visite guidée. 27, rue Jean Moulin – 44980 Sainte-Luce-sur-Loire Courriel : [email protected] – site : http://www.auborddufleuve.com Réalisation : Au bord du fleuve – Impression : imprimerie municipale – Imprimé sur papier 100 % recyclé – ne pas jeter sur la voie publique – septembre 2013 Au bord du fleuve Le domaine de Chassay Sainte-Luce-sur-Loire Lithographie de Félix Benoist, 1850 Du Moyen Âge à la mairie actuelle, le Chassay vous livre son histoire Jusqu’à la Révolution Française, les trois-quarts de la commune actuelle de Sainte-Luce sont sous l’autorité des évêques de Nantes. Selon des sources non confirmées, Chassay est la propriété des évêques depuis l’épiscopat de saint Félix (550). Chassay est vendu comme bien national en 1791, puis acquis au XIX e siècle par les familles Taillepied de Bondy et Frémond de la Merveillère. Racheté en 1956 par l’Union des seize coopératives qui installe un centre d’insémination artificielle, il devient Hôtel de ville en 1975. Sur cette très longue période Chassay a plusieurs phases de construction. 1 4 La terrasse (située place Jean Losq) et la fontaine du Seil alimentant les douves et le canal font également partie des derniers vestiges du domaine. De 1956 à 1975, le centre d’insémination réalise des travaux d’aménagement. Les communs du château sont rasés et remplacés par trois pavillons permettant le logement du personnel (aujourd’hui police municipale, CCAS, halte-garderie). Un grand hangar est construit pour recevoir les bêtes et leur approvisionnement (salle Marc Jaffrey). Dans le jardin, côté Est, une esplanade carrée entourée de barrières blanches sert de lieu d’exposition des taureaux. 6 3 2 5 1. 2. 3. 4. 5. 6. Manoir, cour et douves (police municipale, CCAS, halte garderie) Château (mairie actuelle) Douves Mare (l’abreuvoir) Canal Accès du château (allée Eudes de Frémond) d’après le cadastre napoléonien de 1833 (Archives départementales de Loire-Atlantique – section D1) Coll. Denise Lefeuvre-Aubrée En 1967, la Maison Familiale et Atlantique Habitations achètent une dizaine d’hectares au Nord et à l’Est du centre d’insémination en vue de construire des maisons individuelles et quelques petits immeubles situés entre le bois de Chassay et la rue Jules Verne. La cuisine La cheminée et les poutres seraient du XVIIIe siècle. Le four et le potager sont des reconstitutions. À droite de la cheminée, on peut voir l’endroit du passeplat évoqué dans la salle des mariages (aujourd’hui bouché). L’évier a également été restauré et son évacuation donne toujours dans les douves du château, comme à l’origine. La salle des mariages. Dans cette pièce se tenaient les conseils municipaux avant que l’extension ne soit bâtie. C’était auparavant la salle à manger : les deux placards en arrondi au fond servaient de rangement et un passe-plat était directement relié à la cuisine. La cheminée, les menuiseries des fenêtres et les boiseries des murs seraient datées du XVIIIe siècle, la corniche sculptée et la rosace du plafond des années 1820. LE DOMAINE DE CHASSAY De nos jours quand on parle du Chassay, on pense à un quartier lucéen. Dans ce quartier subsistent différents vestiges de l’ancien domaine estimé à environ trente cinq hectares. Le mur d’enceinte, qui fait le tour de la propriété, encore visible aujourd’hui rues de la Loire, du Patisseau, allée des Moignies et rue du Linot, est construit (ou reconstruit) en 1778 sous l’épiscopat de l’évêque Frétat de Sarra (1775-1783). Le mur qui se trouvait route de Thouaré (aujourd’hui rue Jean Moulin) est abattu en 1947 pour permettre l’accès à une nouvelle place publique (actuelle place du 11 Novembre), sur un terrain loué à Mme de Frémond. Le canal (rue d’Anjou) est un autre élément encore bien visible. On le trouve mentionné comme canal ou vivier dans les différentes descriptions du domaine (5 du plan). Il fait cent cinquante mètres de long et on y accède par l’actuelle allée du Patisseau. Le bois de Chassay, en partie conservé, était un bois avec allée et bordure, destiné à être coupé tous les vingt cinq ans en alternance avec deux autres bois. L’intérêt du bois de Chassay réside surtout dans sa forme. Il avait une forme triangulaire avec une pointe en arrondi comme on peut le voir sur le cadastre napoléonien de 1833. Aujourd’hui sa forme a changé car les immeubles du Chassay en rognent une pointe mais l’arrondi est encore existant. LES FAÇADES DU CHÂTEAU Côté jardin À l’emplacement du château actuel, un premier manoir est attesté au XIe siècle. Il est entouré de douves (3 du plan), de tours d’angle et de deux pont-levis. Ces fortifications sont réalisées par l’évêque Amaury d’Acigné (1462-1477) qui est en conflit avec le duc breton François II pour avoir refusé de prêter serment. Ces fortifications n’empêchent pas celui-ci de s’emparer de Chassay et de le transformer en pavillon de chasse sur une courte durée de quarante ans puisque les évêques le récupèrent vers 1500. Au XVIe siècle, il tombe sans doute en désuétude et un second manoir est construit un peu plus loin, à l’emplacement actuel des bâtiments de la police municipale, du CCAS et de la halte-garderie (1 du plan). Sur l’ancien bâtiment entouré de douves, Philippe du Bec, évêque de Nantes de 1565 à 1598 fait construire une tour Renaissance (corps central du château actuel, 2 du plan), style qu’il a découvert au cours de ses nombreux voyages en Italie et dans le Val de Loire. Henri IV reçu par Philippe du Bec à Chassay, le 13 avril 1598 Philippe du Bec, évêque de Nantes, joue un rôle très important dans l’histoire de son pays marquée par les guerres civiles entre catholiques et protestants. Anti-calviniste mais loyaliste envers le nouveau roi protestant Henri IV, il se heurte à l’opposition Henri IV violente du clergé nantais ultra catholique. L’évêque choisit alors de s’éloigner de son diocèse. Il œuvre à la conversion du nouveau roi et concélèbre la messe d’abjuration d’Henri IV en 1593. D’après certaines sources, Philippe du Bec a un attachement particulier pour la résidence de campagne des évêques à Chassay. Le treizième jour d’avril 1598, un compte rendu municipal de Nantes atteste qu’Henri IV, invité par l’évêque, dîne à Chassay avant de se rendre à Nantes pour signer le célèbre Édit de pacification mettant fin aux guerres de religion. Henri IV triomphant fait son entrée royale dans la ville de Nantes avec Philippe du Bec à ses côtés. Au-dessus de la porte d’entrée inscrite dans un arc surbaissé, ornée d’une frise et surmontée d’une corniche, une baie en arcade forme un avant-corps qui se termine par un balcon en encorbellement portant le blason des familles Taillepied de Bondy et Riario-Sforza unies par mariage en1855 . Au niveau du toit, une lucarne fronton est couronnée d’un acrotère. Des fenêtres rectangulaires ornées de sculptures encadrent la porte d’entrée et la baie centrale. Selon une expertise récente des Monuments historiques, certains aspects décoratifs laissent penser à un remaniement de cette façade au XIX e siècle. Les deux ailes encadrant le corps central seraient datées du XVIII e siècle. Elles sont parfaitement symétriques avec six baies rectangulaires de chaque côté. Les murs sont décorés au rez-de-chaussée par quatre sculptures d’animaux en médaillon (un lion, un chien, un renard et un sanglier). Les quatre médaillons de l’étage reprennent les éléments des armoiries du balcon. Des travaux de restauration ont été réalisés par la Ville de 1990 à 1998 : entourage des fenêtres, reprise des sculptures et des pierres, crépissage de toute la façade lui donnant son aspect actuel. Côté douves Aujourd’hui une passerelle surplombe les douves et fait le lien entre le château et l’agrandissement de 1989. Le corps central a une architecture différente de la façade occidentale. Une grande porte-fenêtre en arcade avec un balcon donnait sur les douves et les jardins (voir lithographie de F. Benoist). Cette baie est entourée de pilastres et surmontée d’un fronton triangulaire. La façade est flanquée de deux tourelles carrées aux toits coniques. Les angles sont marqués par des chaînages en bossage et les tourelles sculptées se terminent en culde-lampe. Une croisée, de forme cintrée, encadrée de pilastres avec une frise à godrons sous la fenêtre, offre à son sommet une saisissante tête de chimère sculptée. Selon l’expertise des Monuments historiques, cette façade aurait gardé sa structure maniériste de la fin du XVIe siècle. L’architecture des ailes est la réplique de celle de la façade ouest : nombre et disposition des fenêtres, corniche et lucarnes dans la toiture. En revanche, ces ailes n’offrent aucun élément décoratif sur les murs. La présence des douves laisse apercevoir les fenêtres du sous-sol ; celles de l’aile gauche correspondent à la cuisine du château. Les travaux de restauration prévus pour cette façade n’ont pu encore être entrepris. L’INTÉRIEUR DU CHÂTEAU Le salon central La structure de la pièce (sa forme circulaire avec quatre niches, sa coupole) et certains éléments décoratifs (les têtes de lion et surtout les chapiteaux des pilastres) plaident pour une datation de la fin du XVIe siècle. Mais il est étrange que les chapiteaux soient en pierre alors que les pilastres sont en bois. Cette pièce était sans doute une sorte de salon-belvédère avec trois baies donnant sur l’extérieur, permettant de jouir de la vue sur l’eau et les jardins. Avec l’ajout des deux ailes du château, seule aujourd’hui, la baie Est est ouverte sur les douves. Des éléments de décor auraient été refaits au XIXe siècle : d’abord à l’époque de l’Empire (début XIXe siècle), les trois décorations étagées au-dessus des niches, situées entre les pilastres et les menuiseries des portes. ensuite, dans les années 1830, les peintures en trompe-l’œil (faux marbre des murs et intérieur des niches), les rosaces rouges et la peinture polychrome de la coupole. Celle-ci est divisée en huit parties, séparées les unes des autres par une frise végétale. Quatre cartouches de forme ovale sont dépourvues de décor tandis que quatre autres sur fond bleu sont ornées de grotesques. En haut, au centre de la coupole une frise décorée entoure une rosace. On retrouve cette salle mentionnée comme « ancienne chapelle » dans certains documents d’archives du XIXe siècle. Au-dessus de la porte d’entrée inscrite dans un arc surbaissé, ornée d’une frise et surmontée d’une corniche, une baie en arcade forme un avant-corps qui se termine par un balcon en encorbellement portant le blason des familles Taillepied de Bondy et Riario-Sforza unies par mariage en1855 . Au niveau du toit, une lucarne fronton est couronnée d’un acrotère. Des fenêtres rectangulaires ornées de sculptures encadrent la porte d’entrée et la baie centrale. Selon une expertise récente des Monuments historiques, certains aspects décoratifs laissent penser à un remaniement de cette façade au XIX e siècle. Les deux ailes encadrant le corps central seraient datées du XVIII e siècle. Elles sont parfaitement symétriques avec six baies rectangulaires de chaque côté. Les murs sont décorés au rez-de-chaussée par quatre sculptures d’animaux en médaillon (un lion, un chien, un renard et un sanglier). Les quatre médaillons de l’étage reprennent les éléments des armoiries du balcon. Des travaux de restauration ont été réalisés par la Ville de 1990 à 1998 : entourage des fenêtres, reprise des sculptures et des pierres, crépissage de toute la façade lui donnant son aspect actuel. Côté douves Aujourd’hui une passerelle surplombe les douves et fait le lien entre le château et l’agrandissement de 1989. Le corps central a une architecture différente de la façade occidentale. Une grande porte-fenêtre en arcade avec un balcon donnait sur les douves et les jardins (voir lithographie de F. Benoist). Cette baie est entourée de pilastres et surmontée d’un fronton triangulaire. La façade est flanquée de deux tourelles carrées aux toits coniques. Les angles sont marqués par des chaînages en bossage et les tourelles sculptées se terminent en culde-lampe. Une croisée, de forme cintrée, encadrée de pilastres avec une frise à godrons sous la fenêtre, offre à son sommet une saisissante tête de chimère sculptée. Selon l’expertise des Monuments historiques, cette façade aurait gardé sa structure maniériste de la fin du XVIe siècle. L’architecture des ailes est la réplique de celle de la façade ouest : nombre et disposition des fenêtres, corniche et lucarnes dans la toiture. En revanche, ces ailes n’offrent aucun élément décoratif sur les murs. La présence des douves laisse apercevoir les fenêtres du sous-sol ; celles de l’aile gauche correspondent à la cuisine du château. Les travaux de restauration prévus pour cette façade n’ont pu encore être entrepris. L’INTÉRIEUR DU CHÂTEAU Le salon central La structure de la pièce (sa forme circulaire avec quatre niches, sa coupole) et certains éléments décoratifs (les têtes de lion et surtout les chapiteaux des pilastres) plaident pour une datation de la fin du XVIe siècle. Mais il est étrange que les chapiteaux soient en pierre alors que les pilastres sont en bois. Cette pièce était sans doute une sorte de salon-belvédère avec trois baies donnant sur l’extérieur, permettant de jouir de la vue sur l’eau et les jardins. Avec l’ajout des deux ailes du château, seule aujourd’hui, la baie Est est ouverte sur les douves. Des éléments de décor auraient été refaits au XIXe siècle : d’abord à l’époque de l’Empire (début XIXe siècle), les trois décorations étagées au-dessus des niches, situées entre les pilastres et les menuiseries des portes. ensuite, dans les années 1830, les peintures en trompe-l’œil (faux marbre des murs et intérieur des niches), les rosaces rouges et la peinture polychrome de la coupole. Celle-ci est divisée en huit parties, séparées les unes des autres par une frise végétale. Quatre cartouches de forme ovale sont dépourvues de décor tandis que quatre autres sur fond bleu sont ornées de grotesques. En haut, au centre de la coupole une frise décorée entoure une rosace. On retrouve cette salle mentionnée comme « ancienne chapelle » dans certains documents d’archives du XIXe siècle. La cuisine La cheminée et les poutres seraient du XVIIIe siècle. Le four et le potager sont des reconstitutions. À droite de la cheminée, on peut voir l’endroit du passeplat évoqué dans la salle des mariages (aujourd’hui bouché). L’évier a également été restauré et son évacuation donne toujours dans les douves du château, comme à l’origine. La salle des mariages. Dans cette pièce se tenaient les conseils municipaux avant que l’extension ne soit bâtie. C’était auparavant la salle à manger : les deux placards en arrondi au fond servaient de rangement et un passe-plat était directement relié à la cuisine. La cheminée, les menuiseries des fenêtres et les boiseries des murs seraient datées du XVIIIe siècle, la corniche sculptée et la rosace du plafond des années 1820. LE DOMAINE DE CHASSAY De nos jours quand on parle du Chassay, on pense à un quartier lucéen. Dans ce quartier subsistent différents vestiges de l’ancien domaine estimé à environ trente cinq hectares. Le mur d’enceinte, qui fait le tour de la propriété, encore visible aujourd’hui rues de la Loire, du Patisseau, allée des Moignies et rue du Linot, est construit (ou reconstruit) en 1778 sous l’épiscopat de l’évêque Frétat de Sarra (1775-1783). Le mur qui se trouvait route de Thouaré (aujourd’hui rue Jean Moulin) est abattu en 1947 pour permettre l’accès à une nouvelle place publique (actuelle place du 11 Novembre), sur un terrain loué à Mme de Frémond. Le canal (rue d’Anjou) est un autre élément encore bien visible. On le trouve mentionné comme canal ou vivier dans les différentes descriptions du domaine (5 du plan). Il fait cent cinquante mètres de long et on y accède par l’actuelle allée du Patisseau. Le bois de Chassay, en partie conservé, était un bois avec allée et bordure, destiné à être coupé tous les vingt cinq ans en alternance avec deux autres bois. L’intérêt du bois de Chassay réside surtout dans sa forme. Il avait une forme triangulaire avec une pointe en arrondi comme on peut le voir sur le cadastre napoléonien de 1833. Aujourd’hui sa forme a changé car les immeubles du Chassay en rognent une pointe mais l’arrondi est encore existant. LES FAÇADES DU CHÂTEAU Côté jardin À l’emplacement du château actuel, un premier manoir est attesté au XIe siècle. Il est entouré de douves (3 du plan), de tours d’angle et de deux pont-levis. Ces fortifications sont réalisées par l’évêque Amaury d’Acigné (1462-1477) qui est en conflit avec le duc breton François II pour avoir refusé de prêter serment. Ces fortifications n’empêchent pas celui-ci de s’emparer de Chassay et de le transformer en pavillon de chasse sur une courte durée de quarante ans puisque les évêques le récupèrent vers 1500. Au XVIe siècle, il tombe sans doute en désuétude et un second manoir est construit un peu plus loin, à l’emplacement actuel des bâtiments de la police municipale, du CCAS et de la halte-garderie (1 du plan). Sur l’ancien bâtiment entouré de douves, Philippe du Bec, évêque de Nantes de 1565 à 1598 fait construire une tour Renaissance (corps central du château actuel, 2 du plan), style qu’il a découvert au cours de ses nombreux voyages en Italie et dans le Val de Loire. Henri IV reçu par Philippe du Bec à Chassay, le 13 avril 1598 Philippe du Bec, évêque de Nantes, joue un rôle très important dans l’histoire de son pays marquée par les guerres civiles entre catholiques et protestants. Anti-calviniste mais loyaliste envers le nouveau roi protestant Henri IV, il se heurte à l’opposition Henri IV violente du clergé nantais ultra catholique. L’évêque choisit alors de s’éloigner de son diocèse. Il œuvre à la conversion du nouveau roi et concélèbre la messe d’abjuration d’Henri IV en 1593. D’après certaines sources, Philippe du Bec a un attachement particulier pour la résidence de campagne des évêques à Chassay. Le treizième jour d’avril 1598, un compte rendu municipal de Nantes atteste qu’Henri IV, invité par l’évêque, dîne à Chassay avant de se rendre à Nantes pour signer le célèbre Édit de pacification mettant fin aux guerres de religion. Henri IV triomphant fait son entrée royale dans la ville de Nantes avec Philippe du Bec à ses côtés. 1 4 La terrasse (située place Jean Losq) et la fontaine du Seil alimentant les douves et le canal font également partie des derniers vestiges du domaine. De 1956 à 1975, le centre d’insémination réalise des travaux d’aménagement. Les communs du château sont rasés et remplacés par trois pavillons permettant le logement du personnel (aujourd’hui police municipale, CCAS, halte-garderie). Un grand hangar est construit pour recevoir les bêtes et leur approvisionnement (salle Marc Jaffrey). Dans le jardin, côté Est, une esplanade carrée entourée de barrières blanches sert de lieu d’exposition des taureaux. 6 3 2 5 1. 2. 3. 4. 5. 6. Manoir, cour et douves (police municipale, CCAS, halte garderie) Château (mairie actuelle) Douves Mare (l’abreuvoir) Canal Accès du château (allée Eudes de Frémond) d’après le cadastre napoléonien de 1833 (Archives départementales de Loire-Atlantique – section D1) Coll. Denise Lefeuvre-Aubrée En 1967, la Maison Familiale et Atlantique Habitations achètent une dizaine d’hectares au Nord et à l’Est du centre d’insémination en vue de construire des maisons individuelles et quelques petits immeubles situés entre le bois de Chassay et la rue Jules Verne. Association pour la conservation et valorisation du patrimoine de Sainte-Luce-sur-Loire L’association Au bord du Fleuve organise, depuis 2008, en partenariat avec la Ville de Sainte-Luce-sur-Loire, les Journées Européennes du Patrimoine. Elle vous propose sa Gazette n° 6 « Chassay » qui complète la visite guidée. 27, rue Jean Moulin – 44980 Sainte-Luce-sur-Loire Courriel : [email protected] – site : http://www.auborddufleuve.com Réalisation : Au bord du fleuve – Impression : imprimerie municipale – Imprimé sur papier 100 % recyclé – ne pas jeter sur la voie publique – septembre 2013 Au bord du fleuve Le domaine de Chassay Sainte-Luce-sur-Loire Lithographie de Félix Benoist, 1850 Du Moyen Âge à la mairie actuelle, le Chassay vous livre son histoire Jusqu’à la Révolution Française, les trois-quarts de la commune actuelle de Sainte-Luce sont sous l’autorité des évêques de Nantes. Selon des sources non confirmées, Chassay est la propriété des évêques depuis l’épiscopat de saint Félix (550). Chassay est vendu comme bien national en 1791, puis acquis au XIX e siècle par les familles Taillepied de Bondy et Frémond de la Merveillère. Racheté en 1956 par l’Union des seize coopératives qui installe un centre d’insémination artificielle, il devient Hôtel de ville en 1975. Sur cette très longue période Chassay a plusieurs phases de construction.