le sprint c`est le pied

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le sprint c`est le pied
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LE SPRINT, C'EST LE PIED : SOMMAIRE
INTRODUCTION ....................................................................................................................1
1. LE PIED
1.1. Présentation .................................................................................................................3
1.2. L'anatomie générale du pied ......................................................................................4
1.3. Les os du pied ..............................................................................................................4
1.4. Les articulations et les ligaments ..............................................................................6
1.5. Les muscles et les tendons
1.6. Le capteur podal ..........................................................................................................8
1.7. L’innervation de la voûte plantaire
2. BIOMECANIQUE DU PIED
2.1. Les trois mouvements élémentaires ...........................................................................9
2.2. Le pied dynamique
2.3. Les assises plantaires lors d'un pas..........................................................................11
2.4. De la marche, à la course et au sprint
3. LE PIED DANS LE SPRINT
3.1. Partir du bon pied .....................................................................................................12
3.11. Les pieds dans les blocs
3.12. Le placement des blocs et leur inclinaison
3.13. Le choix du pied arrière dans le starting block ................................................13
3.2. Le pied dans les premiers appuis
3.21. Les secrets d'une accélération optimale ............................................................14
3.22. Le travail du pied dans cette accélération ........................................................15
3.23. Le travail de la cheville
3.3. Le pied dans les appuis du sprint après l'accélération initiale .............................16
4. OBJECTIFS ET HYPOTHESE
5. MATERIEL ET METHODES
5.1. La population .............................................................................................................17
5.2. Le matériel .................................................................................................................18
5.3. Le protocole ...............................................................................................................19
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6. LE PROGRAMME D'ENTRAINEMENT
6.1. Le nombre de séances ................................................................................................23
6.2. L'exemple d'une séance type .....................................................................................25
6.21. L'échauffement
6.22. La description d'éducatifs du pied ......................................................................26
6.23. Les éducatifs d'un départ en start
6.231. L'équilibre et le déséquilibre ...........................................................................30
6.232. Les exercices de mise en action sans start ......................................................30
6.233. Les départs en start ..........................................................................................32
6.24. La fin de séance et le retour au calme .................................................................34
7. LES RESULTATS
7.1. Les résultats chronométriques ..................................................................................35
7.2. Les résultats angulaires .............................................................................................38
8. DISCUSSION ET CONCLUSIONS
8.1. La progression sur 5m ...............................................................................................40
8.2. Les résultats du 60m ..................................................................................................40
8.3. Les limites concernant le protocole des tests ...........................................................41
8.4. Les limites concernant le protocole des entraînements ..........................................41
8.5. Améliorer la formation des jeunes grâce aux recommandations des chercheurs
8.6. Quelques remarques sur les résultats angulaires ...................................................42
8.7. Travailler en équipe pour avoir des résultats plus efficients .................................43
8.8. Un facteur clef: la dynamique du groupe d'entraînement
8.9. Conclusions .................................................................................................................44
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
1. Présentation du lieu de stage ........................................................................................48
2. Protocole ........................................................................................................................49
3. Planches de photos: angles du pied au deuxième appui ............................................51
4. Planches de photos: angle longitudinal du corps à la fin du 4ème appui ................54
5. Histogrammes ................................................................................................................56
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INTRODUCTION
La photo de presse, le poster, voire les images de la Fédération Française d’Athlétisme,
nous montrent l’exploit de l’athlète sous un angle classique. Si les gros plans nous
représentent l’émotion du visage, le mouvement reste gravé par une esquisse de barre, une
suspension ou une extension dans l’espace. Souvent, l’auteur de l’exploit a le bas du corps
coupé. Le photographe néglige l’appui du pied sur le sol qui génère l’efficacité de ce geste.
Ces images polluées par l’esthétisme, font oublier que le pied est l’élément essentiel dans un
jeu de création et de restitution des forces. C’est le pied que l’on pose au sol, son appui peut
être considéré comme étant le principal élément de transmission des forces exercées au sol.
Avoir des appuis solides et efficients, signifie que l’athlète doit posséder l’aptitude à
utiliser ses pieds, afin d’obtenir le meilleur rendement possible. L’expression « avoir du
pied » communément employée par une majorité d’entraîneurs, prend alors tout son sens.
L’œil de l’expert repère ce moment fugace de l’interaction (action - réaction) du pied sur la
piste. Ce spécialiste, aidé maintenant par un matériel vidéo de plus en plus sophistiqué, peut
repérer si le contact avec le sol, se fait sur la plante, à plat ou sur le talon. Il évalue si ce pied
est armé (disponible) pendant tout son trajet retour. Il essaie de faire reproduire l’image d’un
pied qui griffe vers le sol, un pied accélérateur qui vient du haut vers le bas et de l’avant vers
l’arrière.
Chaque spécialité athlétique sollicite des appuis du pied différents. La marche se
décompose par le talon, plante, pointe. Pour la hauteur et le triple saut, l’attaque se fait par le
talon puis par un déroulé du pied, du même type que la marche, mais beaucoup plus rapide.
Pour la longueur, l’accélération se fait plante - pointe, mais l’appel du saut est à dominante
pied à plat sur les deux derniers appuis. En lancer : l’athlète bloque et verrouille à plat, côté
gauche, pour le poids et par le talon pour le javelot. Pour cette étude, sur le sprint, les appuis
sont sur la plante du pied. Il est donc nécessaire de décrire d’abord, succinctement, l’anatomie
de ce pied et de la cheville et de s’orienter de son rôle de support du corps vers sa capacité à
propulser celui-ci.
La deuxième étape de cette étude est pour en connaître le fonctionnement, de détailler les
groupes musculaires concernés par ce jeu de restitution des forces. Cet alignement dynamique
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des muscles et des articulations, cette proprioception qui aident les athlètes à sentir leurs
capteurs au niveau des pieds et à les utiliser au mieux en fonction de la spécificité du
mouvement.
Si le mouvement athlétique vient du pied, si son fonctionnement est étudié. Il convient
aussi de l’éduquer , pour en optimiser le rendement. A cet effet, il est proposé différentes
séances d’entraînement composées d’éducatifs variés. Ces gammes d’exercices qui vont
solliciter le pied, les groupes musculaires associés, ainsi que des situations d’équilibre et de
proprioception.
Pour vérifier l’efficacité de ces séances, un groupe d’athlète subit un premier test de départ
de sprint, filmé sur cinq mètres. Après deux mois d’entraînement, l’échantillon effectue un
deuxième test, dans des conditions identiques au premier. Parallèlement, les sprinters
participent à des compétitions indoor de 60m aux périodes du premier et du deuxième test.
Comment étudier cette éventuelle amélioration ? Le chronomètre électrique est un moyen
nécessaire, mais pas suffisant. Des recherches récentes, permettent d’évaluer l’appui, son
équilibre et son angle d’efficience. D’autres articles scientifiques analysent le mouvement et
ses forces. Une synthèse de cette bibliographie s’avère indispensable pour avoir des éléments
d'analyse et de comparaison. Comparer, par exemple, les angles des premiers appuis en
fonction de l'accélération, étudier si cette vitesse peut être maintenue jusqu'au bout... Ce n’est,
en effet, pas toujours l’athlète qui jaillit en tête aux 10m, qui gagne le 100m, surtout s’il a
gaspillé de l’énergie pour se rééquilibrer.
Les différentes étapes de ce travail, peuvent permettre de vérifier si un entraînement
spécifique du pied peut améliorer les qualités de vitesse d’un athlète.
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1. LE PIED
1.1. Présentation
Le pied est une partie du membre inférieur humain et en constitue son extrémité distale. Il
sert à l’homme pour se tenir debout, pour marcher et pour courir. Il a un rôle d’équilibre,
d’amortisseur et de propulseur. Il est relié à la jambe par la cheville.
S’il est expliqué, en introduction, que le pied est « oublié » des photographes sportifs, il
paraît être méconnu des disciples d’Hippocrate. Ces derniers encensent les cardiologues et les
pneumologues, ils acceptent les dermatologues mais ignorent les podologues… Etudier cette
partie du corps qui puait encore il y a quelques décennies , que l’on cache sous des
chaussures…
Les podologues ? Ils s’y prennent comme des pieds, ils sont casse pieds, ils ne savent plus
sur quel pied danser. Pour avoir des clients ? Ils prennent un pied à terre, ils font le pied de
grue, ils essaient de retomber sur leurs pieds. Parfois ils réussissent : ils prennent pied, ils
s’équipent de pied en cap, ils ont le pied à l’étrier, çà leur enlève une épine du pied et ils
évitent la mise à pied. Hélas la plupart échouent : on leur coupe l’herbe sous les pieds, ils
lâchent pied, ils perdent pied, ils se font fouler aux pieds. Parfois ils sortent de leur cabinet les
pieds devant et terminent six pieds sous terre… Il fallait éviter d’être bête comme son pied !
Dans ce contexte, si la description de l’anatomie du pied est ancienne, les études sur le
pied en mouvement, son rôle d'équilibrer et sa proprioception sont beaucoup plus récentes.
Elles sont développées par Goldcher (2007).
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1.2. Anatomie générale du pied
De la cheville aux phalanges on dénombre 56 os, 32 articulations et une centaine de
ligaments qui tiennent ces dernières. 28 muscles permettent leurs mouvements, ils se divisent
en deux groupes : les muscles extrinsèques et les muscles intrinsèques, purement podaux. La
plante est, avec le bout des doigts, la région du corps la plus riche en terminaisons nerveuses.
La plante du pied est communément sensible au chatouillement, le bébé est rassuré par des
caresses à cette extrémité. C’est, avec les aisselles et la paume des mains, la zone contenant le
plus de glandes sudoripares.
Il supporte tout le poids du corps sur sept points d’appui : le talon qui porte les deux tiers
du poids total lors de la marche, le métatarse et la pulpe des cinq orteils. Ces points d’appui,
sont le socle d’une « ferme » ou d’une « arche » plus communément appelée voûte plantaire.
Au cours de la marche, le pied s’allonge en moyenne de 6mm, ce qui démontre l’élasticité de
cette voûte.
1.3. Les os du pied
Le squelette du pied, est divisé en trois groupes osseux : tarse, métatarse et phalanges (figures
1&2 tirés de Goldcher 2007 ). Le tarse comporte deux étages : l’astragale, à l’étage supérieur
et le calcanéum à l’étage inférieur. Cet aspect, est un élément de la bipédie.
L’astragale (talus) est un os polyarticulaire sur lequel aucun muscle ne s’insère. Son axe se
dirige d’arrière en avant et en dedans. Les ligaments et les tendons le stabilisent au médial.
Pour Kowalski (2000) les messages partant du pied, lui permettent une adaptation constante
et instantanée dans toutes les positions. L'articulation majeure dans cette fonction
d'équilibration est celle qui dirige la tête arrondie du talus. Un appui sur un seul pied, permet
alors d'obtenir une stabilisation instantanée. D'autres articulations à billes entrent également
en jeu comme celles des têtes métatarsiennes, en particulier la première qui permet les
changements de direction dans la course.
Le calcanéum a un axe d’arrière en avant et en dehors. Ceci entraîne une divergence des
axes des deux os du tarse.
Le rayon, est l’ensemble formé par un métatarsien et une phalange adjacente.
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Les os du pied
Figure 1 : Os du pied de profil (tiré de Goldcher 2007)
Figure 2 : Os du pied de ¾ (tiré de Goldcher 2007)
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1.4. Les articulations et les ligaments
Au dessus du pied, la cheville est une articulation mobile et solide, capable de
supporter le poids du corps en mouvement. Elle permet d’orienter le pied en flexion ou en
extension.
La première articulation du pied est la subtalienne, qui se compose de trois parties : la
talocalcanéenne postérieure, le sinus du tarse au centre et la talocalcanéenne antérieure.
Couplée avec la subtalienne, l’articulation médiotarsienne forme le couple de torsion du
pied.
L’articulation tarsométatarsienne permet des mouvements de flexion, d’extension et de
latéralité de l’avant pied par rapport à l’arrière pied.
L’ensemble des articulations permettent de bien s’adapter à toutes les actions et à tous les
terrains.
1.5. Les muscles et les tendons
Les 28 muscles du pied se divisent en deux groupes : les muscles extrinsèques, ou muscles de
la jambe avec insertion sur le pied. Les muscles intrinsèques sont purement podaux.
Les muscles fibulaires (bord latéral du pied) sont à dominante éverseurs. Les muscles
tibiaux sont plutôt inverseurs. Les extenseurs des orteils (face dorsale) sont fléchisseurs du
pied. Les fléchisseurs des orteils (face plantaire) sont extenseurs du pied ( figure 3 tiré de http:
//www.corpshumain.ca/images/Muscles_pied_dos1_PS%20copie.jpg0copie.jpg).
Les muscles au cours de la progression, sont situés aux deux extrémités de l'axe de Henke:
l'un en arrière, c'est le muscle triceps sural; l'autre, en avant, c'est le muscle tibial antérieur. Ce
dernier est le premier à intervenir: il freine la chute de l'avant-pied une fois que le talon a
touché le sol. En appui total, il entraîne la jambe en l'abaissant: il projette le centre de gravité
vers l'avant. Le triceps sural intervient au moment où la jambe fléchit sur le pied.
Les muscles longs et courts fléchisseurs contrôlent les articulations métatarsophalangiennes des orteils. Lorsque les orteils touchent le sol, au moment d'une course, ils se
contractent sous l'effet des fléchisseurs et repoussent les têtes métatarsiennes vers le haut; ce
qui rappelle la main qui, d'abord, s'ouvre avant de saisir quelque chose. C'est l'image que
donne Kowalski de ce mouvement du pied.
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Figure 3 : Schéma des muscles et tendons
tiré de http://www.corpshumain.ca/images/Muscles_pied_dos1_PS%20copie.jpg0copie.jpg
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1.6. Le capteur podal
Les soles plantaires indiquent en permanence la pression différentielle entre deux voûtes
plantaires, permettant
de percevoir les irrégularités du sol et d’adapter des réflexes
d’équilibre en conséquence.
A cet effet, on distingue deux types de capteurs : proprioceptifs et extéroceptifs.
Le sprinter, par un entraînement bien conduit, va se sensibiliser progressivement à ces
capteurs.
Les propriocepteurs sont des récepteurs diffus, donc difficiles à percevoir. Aussi
l’entraîneur peut, au cours de récupérations, représenter leurs composantes au groupe
d’athlètes :
-les récepteurs musculaires (fuseau neuro - musculaires) qui assurent par le réflexe
myotatique, le tonus des muscles posturaux anti - gravitaires.
-Pour les tendons, les organes de Golgi, sensibles à l’étirement.
-Les récepteurs ostéo - articulaires : corpuscules de Vater Pacini, renseignent sur la position
des articulations les unes par rapport aux autres.
Les capteurs extéroceptifs du pied se divisent en deux groupes :
-Les exocapteurs : baro-récepteurs de la sole plantaire.
-Les endocapteurs : les faisceaux neuro-musculaires situés dans les muscles et tendons de la
cheville.
La chaîne musculaire est ainsi une chaîne de sensibilité proprioceptive qui se développe de
l’oeil au pied. Ces capteurs entraînent également une relation entre la voûte plantaire et
l’équilibration.
1.7. Innervation de la voûte plantaire
Développer ce paragraphe est utile pour l’entraîneur et les athlètes, car une représentation
théorique peut permettre d’affiner la pratique.
La voûte plantaire est innervée par le nerf tibial postérieur. Il se divise en trois branches :
le nerf calcanéen interne qui innerve le talon, le nerf plantaire interne et externe qui innervent
la voûte plantaire et le nerf saphène interne qui innerve l’arche interne.
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Pour l’athlète, la voûte plantaire se comporte comme un capteur neuro-sensoriel, muni de
capteurs de pression avec des récepteurs qui se répartissent en trois types :
-Les récepteurs de Merkel, superficiels, à adaptation lente.
-Les récepteurs de Meissner, situés à une profondeur intermédiaire, réagissent à une
stimulation de 30Hz.
-Les corpuscules de Pacini, au niveau profond, réagissent à des fréquences de 250Hz.
2. BIOMECANIQUE DU PIED
2.1. Les trois mouvements élémentaires
1-mouvements dans le plan sagittal
la flexion rapproche la pointe du pied au genou :pied talus,
l’extension éloigne la pointe du pied du genou : pied équin.
(figure 4 tiré de Goldcher 2007 ) Pour l'entraînement, développer ces deux mouvements
pour le sprint, c'est rendre le pied disponible. Des exercices permettent d'éduquer ces deux
mouvements qui permettent un « griffé » plus efficace au sol (photo 4).
2-mouvements dans le plan horizontal
l’abduction écarte le pied du plan médian du corps
l’adduction rapproche le pied de ce même plan.
(figure 5)
3-mouvements dans le plan frontal
la supination est une rotation de la plante en dedans
la pronation est une rotation de celle-ci en dehors.
(figure 6)
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Figures: 4,5&6 Schéma des trois mouvements élémentaires (tirés de Goldcher 2007)
Ces mouvements peuvent se combiner pour effectuer des mouvements plus complexes : le
varus associe une adduction et une supination. Le valgus, une abduction et une pronation.
L’inversion, combine le varus et la flexion. L’éversion, associe le valgus et une flexion.
(figure 7 tiré de Goldcher 2007).
Figure 7 : Mouvements complexes du pied (tiré de Goldcher 2007)
2.2. Le pied dynamique
La biomécanique du pied qui permet la propulsion, notamment lors de la marche et de la
course fait appel à différents mécanismes :
-de mobilisation des chaînons osseux par des systèmes de poulie, de treuil (aponévrose
plantaire) et de fronde (orteils latéraux et subtalienne).
-De palette médiane statique et palette latérales stabilisatrices.
-D’un remodelage permanent, le pied passe d’une forme « éversée » rigide (capable de
stocker de l’énergie) à une forme « inversée » souple, qui restitue l’énergie à chaque pas.
2.3. Les assises plantaires lors d’un pas
Lors d’un pas, l’appui plantaire suit trois phases successives :
-l’attaque du sol par le talon postérieur : phase taligrade,
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-l’appui sur les talons postérieur et antérieur et sur le bord latéral du pied : phase plantigrade,
-enfin l’appui sur le talon antérieur seul avec suite sur les têtes métatarsiennes, de dehors en
dedans : temps digitigrade.
A chaque pas, l’alignement dynamique articulaire change ainsi que la morphologie du pied.
L’entraîneur pour simplifier, lors des exercices de marche athlétique, donne aux athlètes, la
consigne « talon-plante-pointe ». Lorsque l’exercice se fait au maximum de la vitesse de
marche, il peut considérer que dès que le marcheur n’attaque plus talon, il « triche » et passe à
la course.
2.4. De la marche, à la course et au sprint
Novacheck (1998) compare les durées d'appui du pied de la marche, jusqu'au sprint dans
une étude aux multiples paramètres...
–
marche (1.2m/s): appui 62 centièmes – suspension 38 centièmes (4 appuis/2 secondes)
–
course (3.2m/s): appui 39 centièmes – suspension 61 centièmes
–
course (3.9m/s): appui 36 centièmes – suspension 64 centièmes
–
sprint (9.0m/s): appui 20 centièmes – suspension 80 centièmes (4 appuis/1 seconde)
3. LE PIED DANS LE SPRINT
3.1. Partir du bon pied
Les premières questions que peuvent se poser le sprinter ainsi que son entraîneur :
-« Comment installer ses pieds dans les blocs des starts ? »
-« A quelle distance les deux blocs doivent-ils être placés de la ligne de départ et quelle doit
être leur inclinaison respective? »
-« Le pied fort doit-il être placé devant ou derrière ? »
3.11. Les pieds dans les blocs
Pour la première question, la réponse est réglementaire:
-« Les blocs de départ
doivent être constitués par deux plaques pour les pieds contre
lesquelles les pieds des athlètes prennent appui dans la position de départ. »
(Règlement I.A.A.F article 162 édition 2003).
3.12. Le placement des blocs et leur inclinaison
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En France, il est de convenance que chaque athlète place l'extrémité du bloc avant à deux
pieds de la ligne de départ. Il place le bloc arrière à trois pieds de cette même ligne.
Cependant il n'existe pas de règles standard pour l'optimisation de ces positions. Shinohara
(2011) étudie 18 arrangements possibles dans l'ordre suivant:
−le bloc avant est placé proche de la ligne + six positions du bloc arrière reculé par crans
(7cm par cran) par rapport au bloc avant.
−Le bloc avant est placé de manière moyenne de la ligne + six positions.
−Le bloc avant est placé loin de la ligne + six positions.
Si l'étude relève un écart conséquent du centre de gravité du corps, elle ne constate pas
d'amélioration significative des forces propulsives au premier appui.
Par contre Guissard (1992) constate une amélioration si le bloc avant est incliné de 30%.
Elle pense que c'est dû à un placement de la cheville avant plus efficient ( figure 8 tiré de
Guissard).
Figure 8 : Position des pieds dans les blocs (tiré de Guissard 1992)
3.13. Le choix du pied arrière dans le starting blocks
Le choix du pied, qui va se placer dans le bloc arrière est empirique:
- « Tu te places du côté où tu es le plus à l'aise. »
Pour Natta (1997), chaque pied pourrait jouer un rôle spécifique dans l’organisation du
mouvement. Le pied arrière intervenant principalement dans le redressement du corps et le
pied avant dans la progression horizontale du centre de gravité.
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D’autre part, l’aspect postural qui vise à rétablir l’équilibre de la station bipède est
satisfait avant l’objectif, qui est de partir vers l’avant le plus vite possible. Mais les athlètes
semblent s’aider du déséquilibre pour progresser vers l’avant.
L’ensemble des résultats, conduit à préférer une position avancée, qui favorise un pic de
forces plus grand et un temps plus court.
Elle cite Delecluse (1996) qui dit qu'une augmentation de la poussée sur le bloc arrière,
entraîne une plus grande vitesse de départ, sans affecter la durée du départ, d’où une
augmentation de l’accélération au départ.
Mais c'est Eikenberry (2008) qui apporte la plus grosse contribution à ce choix du bon
pied. Son étude se base sur les hémisphères cérébraux opposés, qui comme les différences
entre la main gauche et la main droite, spécifie des qualités différentes du pied gauche et du
pied droit.
La spécificité de l'hémisphère droit (pour le pied gauche) est le traitement de l'attention
temporelle et celle de l'hémisphère gauche (pour le pied droit) est celle de l'exécution du
mouvement.
L'intérêt de cette étude, est que le pied préférentiel est pris en compte dans les tests passés
par vingt athlètes qui alternent des essais pied gauche et pied droit sur les plaques avant et
arrière du start.
L'avantage chiffré est estimé à 8 centièmes de secondes, et l'auteur de suggérer que les
entraîneurs doivent mettre l'accent sur cette position: le pied droit à l'arrière du start.
3.2. Le pied dans les premiers appuis
3.21. Les secrets d'une accélération optimale
Les sprinters, les entraîneurs, les chercheurs, tous recherchent le placement le plus
efficient, au sortir des starts, pour pouvoir accélérer le plus vite, mais aussi le plus longtemps
possible. Pour Kraan (2001) la meilleure accélération angulaire en sprint dépend
principalement du rapport de l'angle entre l'axe longitudinal du corps et celui de la piste. Pour
Kugler (2009) la position du corps détermine les forces de propulsions. L'accélération dépend
plus de l'orientation des forces que l'importance des forces au sol. Pour Natta (2001) plus le
redressement est progressif, plus longue sera l'accélération. Elle pense que ce déséquilibre
pourrait favoriser des efforts musculaires plus intenses.
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Coh (2006) estime que la sortie des blocs est la portion la plus complexe du développement
de la vélocité. Cette accélération est caractérisée par des changements des différents
paramètres dynamiques et cinétiques dans la technique de course ( figure 9 tiré de Coh 1998 ).
Figure 9
Pour Morin (2011) à force égale, c'est le sprinter qui a la meilleure habilité technique qui
aura l'accélération la plus efficace... Il conseille aux entraîneurs d'inciter les athlètes à «
pousser en avant » sur la plus grande distance possible et de manière la plus efficace. Il
privilégie l'orientation de la force vers l'avant, plutôt que de l'importance des forces surtout
dans la phase d'accélération.
3.22. Le travail du pied dans cette accélération
Le déséquilibre inhérent aux premiers appuis s'il est bien géré va favoriser une accélération
optimale. Pour Roux (2009) la course pieds nus est reconnue comme la condition la plus
stable dans la littérature, elle présente le pic le plus important de force médiale qui favorise la
stabilité. Aussi il préconise une chaussure qui procure le moins d'amorti et qui est la moins
confortable mais qui est la plus stable.
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Pour Fourchet (2007) la torsion physiologique nécessaire entre avant pied et arrière pied
est davantage permise dans les pointes que dans les chaussures, pendant la phase de contact
au sol. Elle permet ainsi une meilleure poussée naturelle par l'avant-pied médial et central.
Enfin, les valeurs de pression et de force enregistrée sous les orteils sont plus faibles en
pointes qu'en chaussures... Il confirme l'étude de Krell (2006) qui montre que la flexion de
l'articulation métatarsophalangienne et donc les pressions exercées sur les phalanges sont
d'autant plus importantes que le niveau du sprinter est élevé.
Le contenu de ces articles attirent cependant l'entraîneur, du risque de pratiquer trop
d'entraînement de sprint, en pointes, sur terrain synthétique. Leurs auteurs pensent qu'il faut
soit combiner la charge avec des chaussures plus confortables, soit entraîner les sprinters sur
terrains stables mais naturels.
3.23. Le travail de la cheville
Si le pied est malléable lors de l'accélération, la raideur de la cheville permet d'améliorer la
retransmission de la poussée. Pour Charalambous (2011) la contribution de l'énergie élastique
stockée puis libérée par les fléchisseurs plantaires doit être retransmise par une cheville solide
et stable. Cette rigidité se reporte à la jambe et améliore le rendement de la réaction au sol.
Cette recherche s'aide des travaux de Kuitunen (2002) qui a établi une corrélation entre une
vitesse maximale et une augmentation de la rigidité de la cheville.
La rigidité de la cheville ayant un impact positif dans les premiers appuis, Charalambous
demande aux entraîneurs de se pencher sur ce support bioméchanique par des exercices
spécifiques appropriés.
3.3. Le pied dans les appuis du sprint après l'accélération initiale
Natta (2001) étudie les paramètres cinématiques du début à la fin de la pose du pied aux
40m d'une course. Elle constate, pour des sprinters masculins, un déplacement moyen de 85
cm du centre de masse pendant le déroulement de l'appui du pied au sol. La cheville joue un
rôle important tant dans la cinématique que dans la dynamique de l'appui à vitesse maximale.
Le sprinter doit éviter une trop grande flexion de la cheville, dû à un contact trop en avant du
centre de masse. Il doit trouver une distance de contact optimale qui lui permet d'agir sur son
impulsion de propulsion en limitant le freinage horizontal.
Debaere (2012) fait un comparatif entre deux groupes de sprinters de haut niveau
masculins et féminins. Cette étude est axée sur le rapport optimal de l'amplitude de la foulée
et sa fréquence. Hors le gabarit, il n'y a pas de différence significative entre les deux groupes.
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A vitesse maximale, les athlètes recherchent un équilibre optimal entre la fréquence et
l'amplitude.
Morin (2012) essaie de déterminer les mécanismes déterminant la performance sur 100 m.
Dans sa conclusion, il estime que c'est la capacité de l'athlète à orienter la résultante de toutes
ses forces développées au sol vers l'avant. Cette faculté doit être combinée avec la plus haute
fréquence possible des appuis, causée par une durée plus courte du contact de la plante du
pied au sol.
4. OBJECTIFS ET HYPOTHESE
L’objectif est double : il s'agit de proposer un programme d'entraînement à un public de
jeunes, pour le faire progresser dans le sprint. La revue de littérature ci-dessus a été choisie
dans cette optique: le pied et son approche biomécanique a été favorisée à dessin . Sa synthèse
peut permettre à l'entraîneur d'établir un protocole d’entraînement afin de réussir cet objectif
de progression. L’hypothèse sous-tend cette cible : un travail spécifique du pied, pendant deux
mois, développe des qualités de vitesse.
5. MATERIEL ET METHODE
La méthode est simple : un groupe d’athlètes fait un test (t0) et une compétition (c0) pour
évaluer son niveau. Il effectue un entraînement avec une dominante de travail du pied,
pendant deux mois à raison d’au moins une séance par semaine. L’échantillon des sprinters
effectue alors un deuxième test (t1) et une compétition (c1). Il reste à comparer (t1) à (t0) et
(c1) à (c0) pour savoir si les progrès sont significatifs.
5.1. La population
Une des contraintes de cette étude est de trouver un échantillon. Il était difficile de
composer un panel d'athlètes masculins, trop dispersés dans des groupes d'entraînement
différents. Un groupe de filles s'est révélé plus facile à constituer et a permis de fédérer
plusieurs entraîneurs dans cet objectif. Cependant: dix huit athlètes m'ont donné les
autorisations requises, dix sept ont été convoquées, quatorze étaient présentes mais seulement
douze ont passé le premier test!
20
La population est composée de douze athlètes féminines de 16 ans ( + ou – 1,1 an) , d’une
taille 1m 62 ( + ou – 3,9 cm) d’un poids de 51 kg ( + ou – 4,6 kg ) et d’une pointure de 38
( + ou – 0,8 )
Leur niveau s’échelonne de départemental à régional. Aucune ne s’est blessée dans les trois
mois qui ont précédé les tests. Elles ont pris connaissance et adhèrent aux objectifs de la
recherche. Toutes ont l’autorisation parentale du droit à l’image et celle de participer aux tests
prescrits (tableau 1).
Tableau 1
Données sur les 12 athlètes composant l'échantillon
nom
âge
ancie nneté
taille
AmL
17.4
4
1.60
poids pointure
56
38
PV
17.0
8
1.62
51
39
LB
15.7
5
1.69
49
39
CaP
14.0
5
1.65
57
39
CeP
16.1
3
1.60
47
38
LM
17.8
10
1.68
49
37
AM
17.9
4
1.59
61
38
AD
15.7
1
1.61
47
37
AxL
15.7
7
1.61
47
39
SV
15.8
1
1.59
47
37
CD
17.0
8
1.55
49
38
LL
15.7
1
1.62
51
39
m oyenne
16.3ans
4,8ans
1.62m
51k g
38
variance
1,3
8,4
15,3
21,5
0,7
écart type
1,1an
2,9ans
3,9cm
4,6kg
0,8
5.2. Le matériel
Les athlètes effectuent leurs tests sur une piste synthétique de type « Mondo ». Cette piste
se situe dans la salle du stade Saint Exupéry à Rouen. Ce choix permet d'éviter les variables
du vent, des précipitations et de la température hivernale.
Chaque sprinter règle ses starting- blocks à sa convenance ( tableau 2). Le départ est donné
selon les règles conventionnelles de la fédération. Pour le signal sonore, le claquoir remplace
le révolver. Des cellules laser de type « Racetime2 » mesurent le temps des cinq mètres aux
21
centièmes de secondes. Les cellules d'entrée, sont situées à 30 cm de la ligne de départ, le
temps de réaction total, de sortie des starts, n'est donc pas calculé. Les cellules de sortie sont
placées cinq mètres plus loin.
Deux caméras situées à droite et à gauche de chaque coureur, filment en continu chaque
passage. Chaque fille est munie de capteurs blancs pour aider à une éventuelle analyse des
angles en deux dimensions des appuis des pieds. Ceux ci sont attachés par bandes
«velcro » sur les extrémités des jambes gauches et droites selon le modèle anthropométrique
de Dumas (2007) et reprises par Slawinski (2010). Ils sont limités à trois par membre et sont
visibles sur la figure 12.
L'ensemble de cette installation est dessinée sur la figure 10 et représentée par les deux
photographies suivantes (figures 11 & 12).
5.3. Le protocole
Chaque athlète vient, avec sa tenue de compétition:short, maillot et chaussures à pointes. Il
doit avoir le même équipement pour les deux tests. Chaque fille a un ordre de passage, elle
doit s'échauffer 15 minutes, comme pour une compétition, avant l'horaire du départ estimé.
Les sprinters ont droit à deux essais. Tout incident: perte des capteurs, faux départ ou
dysfonctionnement du chronométrage entraîneront des essais supplémentaires.
Un relevé de la taille, du poids et de la pointure de chaque participante est fait au moment
du premier test. L'emplacement des blocs de départ (pied arrière et pied avant) sont mesurés
par rapport à la ligne de départ ( tableau 2 ). Parallèlement les athlètes participent à un 60m
indoor en début et en fin de saison. Une possibilité d'effectuer cette distance est prévue lors
des deux journées de tests, avec le chronomètre électrique prêté par la ligue de Haute
Normandie d'athlétisme.
Entre les deux tests, les athlètes s'engagent à venir régulièrement aux entraînements et à
suivre le programme imposé au mieux. L'anonymat et le respect des athlètes est requis.
L'accès aux résultats, les photos et les films sont à la disposition des athlètes et de leurs
entraîneurs. Ce sont d'ailleurs des documents de travail pour faire progresser les sprinters.
22
Tableau 2
position des blocs
nom
Aml
PV
LB
CaP
CeP
LM
AM
AD
AxL
SV
CD
LL
moyenne
variance
écart type
distance de la ligne de départ
pied avant
pied arrière
49 cm
73 cm droit
51 cm
74 cm droit
55 cm
72 cm droit
47 cm
74 cm gauche
47 cm
73 cm droit
51 cm
74 cm droit
53 cm
76 cm droit
54 cm
73 cm gauche
53 cm
71 cm gauche
53 cm
79 cm droit
51 cm
78 cm gauche
56 cm
74 cm droit
51,6 cm
8,4
2,9 cm
74,2 cm
5,5
2,3 cm
La distance moyenne des pieds avant et arrière, par rapport à la ligne de départ, peut être
comparée aux positions relevées par Coh (1998). L'étude porte sur onze athlètes féminines
Slovènes de la sélection nationale. La moyenne du pied avant est de 45,5cm (+ou- 5.4) soit
12% devant la moyenne décrit ci-dessus. La moyenne du pied arrière est de 69cm (+ou- 4.6)
soit 7% devant la moyenne du pied arrière. La taille moyenne de la sélection Slovène étant de
1.65m (+ou- 2,7cm) il apparaît que la position moyenne de ces athlètes est nettement plus
avancée que nos athlètes étudiées.
23
Figure 10 : Schéma de l'organisation des tests au stade St Exupéry à Rouen
24
Figures 11 et 12 de l'exécution des tests, au stade de Saint Exupéry à Rouen
25
6. LE PROGRAMME D'ENTRAINEMENT
La progression des athlètes par le biais de l’entraînement est le fil rouge de cette étude. A
cet effet, un cycle de dix semaines de préparation avec travail du pied, comme dominante, est
prescrit pour l'ensemble des athlètes.
Cette prescription doit tenir compte du fait que toutes les filles ne s'entraînent pas dans le
même groupe, n'ont pas la même discipline de prédilection et n'ont pas la même motivation
pour l'athlétisme en général et le sprint en particulier. Dans l'ensemble, les sprinters jouent le
jeu et signalent ou s' excusent pour leurs absences. Un retour du premier test par des photos
et des films contribue à leur motivation pour suivre les séances. Des corrections de position
dans les blocs et de posture dans les premiers appuis, en sont facilités.
6.1. Le nombre de séances
Les athlètes, sont tenues d'effectuer une séance par semaine. Cependant, certaines ont fait
davantage, d'autres moins du fait de la vague de froid de février et des vacances d'hiver. Un
tableau de la fréquentation individuelle de chaque athlète a été établi pour la période des dix
semaines entre les deux tests (tableau 3).
Le point délicat est la participation de tous les athlètes au deuxième test. Des examens
blancs ont failli décimer la troupe pour ce deuxième rendez-vous. Heureusement une
meilleure organisation logistique a permis un ordre de passage plus rapide des athlètes
concernés et d'éviter un absentéisme qui aurait remis en cause les résultats finaux.
26
Tableau 3
Fréquence des entraînements entre les deux tests
Date
Am l
PV
LB
19 J
X
X
X
23 J
24 J
X
LM
AM
AD
AxL
SV
CD
LL
Total
X
X
X
X
X
X
X
X
12
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
6
X
X
X
4
X
X
X
X
X
X
20 F
25 F
X
X
X
X
X
C
X
X
C
X
X
X
X
X
6
X
X
X
X
X
2
X
X
C
X
X
18 M
SS
3
X
X
S
SS
19 M
X
X
X
X
5
2
X
X
X
X
X
S
4
SS
SS
4+4
4
X
X
X
7
S
X
X
22 M
5
C
15 M
S
1
X
C
X
C
17 M
X
C
X
5
2
X
X
6
2
X
12 M
7
2
X
X
X
X
6
2
X
C
11 M
20 M
5
X
X
X
7
2
C
06 M
13 M
X
2
X
05 M
08 M
X
X
X
X
27 F
02 M
X
X
19 F
23 F
X
X
18 F
21 F
2
X
13 F
16 F
4
X
X
2F
X
X
30 J
14 F
X
X
26 J
9F
CaP Ce p
X
2
X
X
X
X
7
24 M
X
1
25 M
C
1
26 M
X
X
X
X
X
5
27 M
X
X
29 M
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Total
15
9
12
10
20
19
13
7
15
6
18
9
M oye nne
2
12
153
12,7
X = entraînement habituel
C = compétition
S = stage en Touraine
27
6.2. L'exemple d'une séance type
L'exemple qui suit est un entraînement à dominante travail du pied. Celui-ci ne doit pas
être éduqué seulement dans la spécificité du sprint (plante-pointe) mais dans toutes les
situations. Celles-ci font découvrir peu à peu à l'athlète la qualité de ses appuis, leur équilibre
(ou déséquilibre) et comment les utiliser en fonction de la tâche.
Outre ces exercices spécifiques ou annexes, l'athlète est soumis à des tâches proches de la
compétition pour le mettre en situation. Le départ en start, dans les conditions d'une
compétition peut en être une image.
Cependant un exemple d'entraînement est forcément réducteur. L'emploi stéréotypés
d'exercices, d'éducatifs identiques peut conduire à la construction de schémas moteurs stables
qui peuvent brider la progression du sprinter. Le renouvellement permanent du programme
d'exercices est à ce titre intéressant. Dans cette optique, les éducatifs ci-dessous, peuvent être
modifiés avec plusieurs paramètres :
−piste
synthétique remplacée par un circuit sur terre, sur herbe ou parfois sur sable.
−Accélérations
en légère pente: descente ou côte. Slawinski (2010) estime qu'une pente de 3%
est favorable à l'entraînement des sprinters, en effet il existe des similitudes mécaniques entre
la phase de départ et la course en pente.
−Vitesse
avec légères charges et harnais de résistance.
D'autres exercices utiles pour la dynamique du pied de type: corde à sauter, franchissement
de petites haies, sauts divers sur plinthes n'ont pas été référencés. Ils sont cependant
nécessaires dans une période de préparation physique spécifique.
6.21. L'échauffement
L'échauffement consiste en un footing d'environ 10 minutes, sur herbe de préférence. L'été,
quand les conditions le permettent, il est recommandé de l'effectuer pieds nus. En effet, les
sensations de pose et le travail des 28 muscles sont optimisés. L'échauffement se termine par
une série de 3 fois 30m de marche athlétique. L'athlète doit veiller à bien dérouler son pied
(talon-plante-pointe) et d'accélérer, à la limite de la course, les 15 derniers mètres. Cette
marche se fait par groupe, chaque athlète choisissant son couloir. Le départ se fait au signal de
l'entraîneur ou d'un membre du groupe (figure 13).
28
Figure 13 : Educatifs de marche
6.22. La description d'éducatifs du pied
Les premiers éducatifs se font comme pour la marche: par couloir et départ simultané. Les
séries sont de trois fois 20m (au lieu de 30m) pour éviter trop de percussions et la
détérioration des appuis.
−translation
avec battement des jambes tendues en ciseaux, le pied est en flexion en l'air puis
en extension à l'appui au sol (figure 14).
−translation
talons-fesses
−translation
avec lever des genoux (figure 15).
−combinaison
−succession
talons-fesses puis lever des genoux
d'impulsions talon-plante-pointe avec lever de genou de la jambe libre: cet
exercice se fait au ralenti pour privilégier le déroulé du pied. L'orientation du corps peut se
faire vers le haut (saut en hauteur) ou vers l'avant (deuxième appui du triple saut).
−même
l'avant
exercice mais plus rapide du type foulées bondissantes, soit vers le haut, soit vers
29
Figures 14 et 15 : Educatifs des pieds
30
Les éducatifs suivants se font en colonne, avec passages individuels. Les athlètes mettent
leurs chaussures à pointes.
−une
vingtaine de lattes sont placées le long d'un couloir, l'écartement va croissant de 4 pieds
(un pied = 33cm environ) à 8 pieds.
L'athlète prend 10m d'élan, les consignes sont: aller vite, lever les genoux et pose du pied
légère dans l'intervalle.
−Ce
parcours oblige le coureur à passer d'une foulée fréquente à une foulée ample. Cependant
privilégier la vitesse au franchissement des dernières lattes (éviter les foulées bondissantes
pour réussir la tâche).
−Le
parcours s'effectue de 3 à 5 fois et peut être chronométré.
−L'exercice
suivant se fait sur le même couloir, mais dans le sens opposé. Il oblige le coureur
à passer de l'amplitude vers la fréquence. Les consignes sont: aller vite, pose du pied légère
(surtout au début) et genoux hauts (surtout à la fin).
Toujours en pointes, toujours en colonne, le parcours de lattes est remplacé par une
vingtaine de plots, de quinze centimètres de haut, espacés de trois pieds. Les vingt plots sont
donc placés de manière uniforme sur un couloir. Chaque athlète prend 10m d'élan pour
franchir ces 20m, hérissés de plots. Les consignes sont: aller vite, pose du pied plante. Ce
type d'exercice, sur une demi-foulée, oblige l'athlète à lever les genoux, ce qui n'est pas le cas
de l'exercice précédent. Par contre, le sprinter a tendance à regarder vers le bas, ce défaut
s'efface avec les automatismes de quelques séances de répétition.
Les passages sont répétés trois à cinq fois, les deux derniers passages peuvent être
chronométrés, ce qui stimule la plupart des athlètes (figures 16&17).
L'entraîneur enlève alors un plot sur deux, de manière à obtenir un écart de six pieds entre
chaque plots. Le parcours est alors de 40 m, chaque sprinter court le plus vite possible avec un
élan maintenu à 10m. Il oblige le coureur à avoir une foulée ample (plus de deux mètres) ,
l'objectif est aussi d'avoir le pied léger (attaque plante). La répétition est d'au moins trois fois
(figure18).
31
Figures 16 et 17 : Parcours de plots espacés de trois pieds
Observer le travail du pied par la plante mais aussi le risque de regarder vers le bas.
Figure 18 : Parcours de plots espacés de 6 pieds
32
6.23. Les éducatifs d'un départ en start
6.231. L'équilibre et déséquilibre
Pour les exercices suivants, les sprinters vont passer de l'équilibre au déséquilibre: passage
de la quadrupédie à la bipédie. Or, toutes les forces que l'on consacre pour l'équilibre ne sont
pas mobilisables pour la propulsion (Pradet 2005).
Avant de faire des exercices de départ, les athlètes vont monter sur une barrière de steeple.
Sa hauteur est réglée à 76cm, elle est placée sur le couloir du saut en longueur de manière à
pouvoir se réceptionner dans le bac à sable. Les sprinters montent successivement sur la
poutre, s'y équilibrent et tentent selon leur niveau à marcher vite ou à courir pour impulser le
plus loin possible dans le sautoir. Les sauteurs ont ainsi de trois à cinq essais.
Les sprinters se placent alors sur leur couloir et debout, ils se mettent en équilibre sur un
pied. La pied libre, se place devant, sur un côté ou derrière le pied d'appui, selon les
consignes. L'exercice dure une minute, puis les athlètes changent de pied.
6.232. Les exercices de mise en action sans start
Ces éducatifs se font derrière la ligne de départ, un athlète par couloir, les départs peuvent
être individuels ou en groupe. Les figures 19 à 23 qui illustrent ces exercices, sont tirés de
Bonvin (1999).
−départ
pied sur la même ligne, se laisser tomber vers l'avant, déclencher la mise en action,
cette situation va provoquer un déséquilibre et l'athlète va lancer instinctivement son pied fort
vers l'avant. Le sprinter doit accélérer sur 10m. Cet exercice est reproduit trois fois.(figure 19)
33
Figure : 19 (tiré de Bonvin 1999)
−la
jambe du pied fort prend son élan, tendue, en arrière. Au moment ou le sprinter sent le
déséquilibre, il lance le pied fort vers l'avant et accélère pendant 10m. Cet exercice est
reproduit trois fois. (figure 20)
Figure : 20 ( tiré de Bonvin 1999)
−départ
trépied, le pied fort à l'arrière. Le coureur, lève ce pied et déclenche sa mise en action,
il accélère pendant 10m, en évitant de se redresser. Cet éducatif est reproduit au moins trois
fois (figure 21).
34
Figure : 21 (tiré de Bonvin 1999)
−départ
trépied, le pied fort à l'arrière. Le sprinter, attend les ordres du starter et déclenche sa
mise en action le plus près possible du signal de départ. Il accélère pendant 10m et reproduit
ce départ en trépied trois fois.
Le sprinter est alors prêt pour effectuer son départ en start soit à l'entraînement, soit en
compétition. Il est d'ailleurs judicieux que ces éducatifs soient effectués avant une
compétition, en les abrégeant.
6.233. Les départs en start
Le départ en starting-block n'est pas un geste naturel. Il faut donc à l'entraînement,
s'employer régulièrement à la pratique des départs:
−départ
en utilisant un bloc arrière uniquement, départ avec les consignes classiques: « à vos
marques, prêts, partez. » Ces départs, qui privilégient l'action du pied arrière, sont répétés
trois fois sur 10m.(figure 22)
35
Figure : 22 (tiré de Bonvin 1999)
−départ
en start, les deux blocs sont placés au même niveau. L'athlète sort des blocs en
poussant sur ces deux pieds vers l'avant de les dissocier. Cet exercice, s'avère le plus difficile
pour gérer les passages de l'équilibre au déséquilibre, puis à la propulsion. Cet éducatif,
relativement délicat, peut faire l'objet de plus de répétitions que les précédents (figure 23);
Figure :23 (tiré de Bonvin 1999)
36
−la
séance se termine par des départs en start classiques. Les sprints s'effectuent sur 15m ou
20m, avec handicap, pour les meilleurs. Le top du départ peut être sonore (starter ou athlète
faisant office de starter) mais aussi visuel. Le sprinter doit s'adapter à toutes les situations.
6.24. La fin de séance et le retour au calme
La séance peut se terminer par des relais mais au vu des multiples sollicitations
musculaires et percussions articulaires, un entraînement de lancer peut être judicieux. Un
footing de deux tours sur herbe, dans l'intérieur de l'enceinte assure le retour au calme. Ce
retour au calme, pieds nus de préférence, est d'habitude plus lent que celui de l'échauffement.
°
°°°
37
7. LES RESULTATS
7.1. Les résultats chronométriques
Les résultats du 5m sont mesurés par les cellules Racetime2 par un chronométreur
régional, le meilleur résultat parmi les essais est pointé par la secrétaire aux arrivées qui
l'encadre pour l'analyse du film et pour être rentré sur le tableau 4. Les deux tests de séries
appariées sont calculés par la formule t de student par le logiciel Statsview.
Le t = 2,4 et le p = 0,03 . Les résultats sont donc significatifs à p < 0,05.
Tableau 4
Comparaison des deux tests
nom
Aml
PV
LB
CaP
CeP
LM
AM
AD
AxL
SV
CD
LL
Distance
moyenne
variance
écart type
chronométrage
mesure 500 cm
temps en centièmes de seconde
5m le 19.1
5m le 29.3
119
115
137
126
139
116
121
121
128
119
139
126
134
123
125
125
127
133
129
128
129
130
132
130
5m avant
5m après
129,9
124,3
42,9
32,4
6,5
5,7
erreurs de mesures
plus ou moins 0,4 centième
plus ou moins 1 cm = 0,2 cent.
38
Les résultats des 60m indoor sont mesurés par des chronomètres électriques matsports
agréés par la fédération internationale d'athlétisme. Les sprinters ont fait des compétitions sur
les pistes Mondo des salles de Val de Reuil (stade Owens) et Rouen (stade St Exupéry) par
des chronométreurs officiels (figures 24&25). Comme des filles n'ont pu participer à une
compétition à l'époque du deuxième test, la ligue d'athlétisme nous a prêté son chronomètre
électrique à cette occasion. Les deux tests de séries appariées sont calculés par la formule t de
student par le logiciel Statsview.
Le t = 0,94 et le p = 0,36. Les résultats ne sont pas significatifs car p supérieur à 0,05.
Tableau 5
Comparaison des deux 60m indoor
nom
Aml
PV
LB
CaP
CeP
LM
AM
AD
AxL
SV
CD
LL
Distance
moyenne
variance
écart type
chronométrage
Mesure 6000 cm
pente
temps en centièmes de secondes
début de saison
fin de saison
842
832
879
888
897
889
900
901
915
912
918
915
933
940
939
962
944
937
947
954
1006
950
1025
1000
60 m Avant
60 m Après
928,8
923,3
2550,9
1904,9
50,5
43,6
erreurs de mesures
plus ou moins 0,4 centième
plus ou moins 5cm < 0,1 centième
plus ou moins 5cm < 0,1 centième
39
Figures : 24 et 25 Compétition du 11 mars 2012 au stade Owens (Val de Reuil)
40
7.2. Les résultats angulaires
Pour recueillir ces résultats et comparer les angles des appuis du pied entre le 1er et le
2ème test, deux caméras ont été installées selon le schéma de la figure 10. Cependant au vu de
la mauvaise qualité du film: manque d'éclairage et flou du film, les résultats des premiers
films ne peuvent être utilisés pour un calcul d'angle du pied (voir figure 12). Grâce à cette
première expérience, les caméras sont rapprochées (4m contre 5,8m), réglées manuellement et
accompagnées d'un meilleur éclairage: la qualité s'améliore nettement . Cependant, seule la
caméra de droite fonctionne de bout en bout...
Le logiciel Dartfish est utilisé pour le calcul des angles. Les positions des angles du
deuxième appui sont choisis pour éviter l'effet parallaxe. Les photos du premier contact et du
dernier contact du cinq mètres le plus rapide de chaque fille sont imprimées, soit 24 photos.
De plus, une fille fait un faux départ, j'ai sélectionné également ces deux photos
supplémentaires. L'angle de l'appui de chaque photo retenue est tracé par l'outil du logiciel
prévu à cet effet. Ce tracé est commandé par l'opérateur, qui une fois qu'il a obtenu la position
clef, pointe le stylet du sommet de l'angle sur l'image du capteur (extrémité du cinquième
métatarse). Il oriente le faisceau vers le capteur sous la malléole de la cheville, le logiciel
trace alors l'horizontale et inscrit l'angle résultant (voir photos 11 à 16).
Tableau 6
Angles du deuxième appui du pied
nom
Aml
PV
LB
CaP
CeP
LM
AM
AD
AxL
SV
CD
LL
angles du pied par rapport au sol
amplitude cheville pied, soit
temps premier contact au sol dernier contact au sol dernier angle moins premier.
115
45°9
104°5
58°6
126
18°9
93°6
74°7
116
39°8
89°1
49°3
121
28°4
92°2
63°8
119
17°0
78°1
61°1
126
26°9
76°3
49°4
123
17°1
105°7
88°6
125
16°6
59°2
42°6
133
13°3
64°2
50°9
128
18°7
78°2
59°5
130
17°2
82°9
65°7
130
20°2
92°5
72°3
moyenne
variance
écart type
23°3
101,5
10°
84°3
186,4
13°7
61°
126,7
11°3
41
Photos du deuxième appui du pied avec dessin de l'angle par Dartfish, prises le 29.3 au
stade St Exupéry à Rouen
Figure 26
Figure 27
Figure 28
Figure 29
Figure 30
Figure 31
Les figures 26&27 représentent Aml, meilleur temps avec 115 centièmes, les figures 28&29
AxL qui réalise 133 centièmes. Les figures 30&31 montrent LM au premier contact: 126
centièmes pour la figure 30 et faux départ pour la figure 31. Les figures, des autres athlètes de
l'échantillon, sont imprimées en annexe.
42
8. DISCUSSION ET CONCLUSIONS
L'hypothèse est : un travail spécifique du pied, pendant deux mois, développe les qualités
de vitesse d'un groupe de jeunes filles. La progression, des tests sur 5m, est significative et
vérifie cette hypothèse. Par contre la progression,des résultats sur 60m, n'est pas significative.
8.1. La progression sur 5m
Il est utile de rappeler que le temps de réaction du sprinter n'est pas mesuré dans ces test;
les capteurs étant placés 30 cm après la ligne de départ. La progression de l'échantillon ne
concerne que les quatre ou cinq premiers appuis de l'accélération. Cependant il confirme le
discours de Bonvin (1999) qui pense que les exercices qu'il a mis en place, avec un groupe
d'entraîneurs, peut en quelques séances, donner des résultats surprenants.
Un autre facteur qui a aidé à la progression du groupe, est le retour du film du premier test.
La majorité des filles ont constaté qu'elles se relevaient trop tôt et elles se sont davantage
appliquées, par la suite, dans la posture de leurs premiers appuis.
8.2. Les résultats du 60m
La progression significative sur 5m, ne s'est pas retransmise sur 60m. Plusieurs raisons
peuvent être invoquées. Les unes par rapport à l'entraînement, les autres par rapport aux
compétitions, les dernières par rapport à des motivations différentes des filles.
-Le manque de temps d'entraînement (2 mois), l'absence d'exercices spécifiques de la
longueur du 60m ont eu un rôle. Mais ces deux raisons peuvent être contredites : le temps
d'entraînement était plus long entre les deux 60m qu'entre les deux test sur 5m, le protocole
l'autorisait. D'autre part, certains exercices proches de 50m peuvent être considérés comme
suffisants pour tenir 60m, surtout s'ils sont répétés.
-Les compétitions indoor sont plus denses en janvier qu'en mars. Avec le système de sélection
pyramidal, toutes les filles peuvent faire les départementaux en janvier. Une seule, la première
de l'échantillon, est qualifiée aux préfrances en fin de saison. Reste la possibilité de courir le
jour du deuxième test... Malgré le chronomètre électrique et la possibilité de faire courir
d'autres filles en opposition, la stimulation d'une compétition est absente.
43
-La motivation pour le sprint n'est pas la même pour toutes. Pour compléter l'échantillon, une
spécialiste de hauteur et une autre de perche ont donné leur accord. Mais l'une comme l'autre
ont eu du mal à respecter le protocole d'entraînement.
Si l'on cumule ces trois facteurs, il apparaît en effet qu'une progression du groupe est
bridée, sans pouvoir déterminer la ou les raisons déterminantes.
8.3. Les limites concernant le protocole des tests
La tenue demandée était une tenue de compétition. Si les 12 filles avaient leurs chaussures
à pointes aux deux tests, quatre sont venues en collants au premier test et deux au deuxième
test. Si pour les deux athlètes qui sont venues deux fois dans cette tenue, il en est de même
pour les compétions. Pour les deux autres, les règles avaient été lues hâtivement. Si l'influence
sur le chronomètre est insignifiant, il n'en est pas de même pour la fixation des capteurs!
Pour que l'échauffement soit synchronisé avec chaque départ, un ordre de passage est
établi. Cependant, au premier test, des cellules déréglées et des capteurs qui tiennent mal
retardent les passages de près d'une heure! Au deuxième test, c'est une caméra qui tombe en
panne... Les athlètes sont obligées de s'échauffer et de se ré échauffer, ce qui nuit au bon
déroulement des passages et entraîne une certaine nervosité...
8.4. Les limites concernant le protocole des entraînements
Pour les entraînements, les douze filles sont réparties avec quatre entraîneurs. Les
entraînements sur la forme et sur le fond sont donc passablement différents. Cependant les
trois entraîneurs qui faisaient équipe avec moi ont bien joué le jeu et ont fourni un travail de
qualité. Pour la fréquentation des entraînements, le contrat prévu était d'au moins dix séances :
quatre n'ont pu remplir cet objectif. La vague de froid suivi des vacances d'hiver en sont la
cause. A noter que trois filles sur ces quatre ont régressé sur le 60m. J'ai cependant ressenti, à
l'image de leurs entraîneurs, le groupe appliqué dans les éducatifs, impliqué dans le processus
et désirant bien faire.
Une progression du groupe est perceptible par une aisance du réglage des starts et un
meilleur équilibre au sortir de ceux-ci, permettant une meilleure poussée dans les premiers
appuis. Les exercices de passage des plots ont montré aussi une progression d'ensemble. Elle
se traduit d'abord par plus d'habileté: moins de plots renversés, un regard tourné vers l'avant et
non vers le bas et une fréquence qui s'accélère au fil des séances. Dans l'intervalle, outre la
44
fréquence, le pied attaque mieux par la plante et martèle, de ce fait, le sol. Il s'oriente de ce
fait de manière plus efficiente vers l'avant tel que le préconise Morin (2012). Ces progrès,
reconnus par les athlètes:
- « On commence à prendre l'habitude ». Ils sont rapides, une dizaine de séances suffisent
et peuvent être considérés comme un point fort de l'étude.
8.5. Améliorer la formation des jeunes grâce aux recommandations des chercheurs
L'un des objectifs de ce mémoire étant de faire progresser des jeunes dans le sprint, il
paraît important de répertorier les différents conseils d'une palette d'études qui peuvent être de
précieux conseils pour un entraîneur. Pour les départs en start, les réglages d' Eikenberry et de
Guissard ne sont pas encore enseignés, à ma connaissance, en formation d'entraîneurs et me
paraissent prometteurs. Il apparaît aussi que le placement des blocs (arrière et avant) est un
peu trop éloigné par rapport au consensus décrit par Coh (1998). Cependant il est difficile de
changer des habitudes, parfois anciennes, en quelques séances. A moyen terme par contre, un
avancement à petite dose est envisageable.
Pour certains éducatifs et entraînements
spécifiques, il faut inciter les athlètes à se mettre en pointes mais à condition que le sol soit
naturel tel que le préconisent Roux et Fourchet. C'est à dire jouer sur la stabilité et les
pressions naturelles du pied en évitant de le blesser. Cette énergie élastique stockée puis
libérée par les fléchisseurs plantaires doit être retransmise par une cheville solide et stable. Il
faudrait donc travailler plus le
renforcement de la cheville que le programme décrit
précédemment, tel que le propose Charalambous. De multiples exercices simples et ludiques
existent; l'équilibre sur une brique, le déplacement en équilibre sur le rebord de la piste ou le
« flamand rose »...
Morin et Slawinski ont montré que certains exercices de courses ont des similitudes
biomécaniques avec l'accélération initiale du sprinter. Par exemple: une séance de vitesse, en
traînant par harnais un chariot d'une masse légère, environ 7% du poids de l'athlète. Sprinter
dans une pente de 3% en montée est également préconisé. Cette même pente peut d'ailleurs
être utilisée, en sens inverse, pour des exercices de survitesse.
8.6. Quelques remarques sur les résultats angulaires
Une comparaison des angles entre les deux tests n'ayant pu être pratiqué, un relevé au
deuxième appui est relevé au premier contact et au dernier contact au sol. La tendance d'une
45
attaque plante-pointe avec un angle élevé qui favoriserait l'accélération est observé. La
comparaison des photos 6&7 et 8&9 est intéressante: Aml avec une attaque de 45° reste en
posture d'accélération en fin d'appui. AxL avec une attaque de 13° se relève en fin d'appui, sa
capacité d'accélération est hypothéquée. Les photos de LM au premier contact sont comparées
grâce à un incident. LM a fait un faux départ (photo 11), elle a déjà anticipé sa décélération.
La comparaison des deux angles 26° contre 14° montre que LM va amortir « pied plat » pour
s'arrêter quelques foulées plus loin. Dans l'échantillon, LB qui présente le deuxième temps
soit 1.16, présente un angle de premier contact de 40° ce qui confirmerait cette observation.
Mais CeP, troisième temps, présente un angle de 17° ce qui confirme la complexité des
premiers appuis et de leur cinématique soulignés par Natta mais aussi par Coh. Les multiples
paramètres constitués par les rapports d'angles entre les différents membres mais aussi leur
dynamique des forces, non étudié dans ce travail. Dans ce contexte, les images présentées
peuvent avoir un intérêt d'observation, de tendance mais n'ont aucune valeur scientifique.
Une autre observation, qui n'est pas sans intérêt est celle de l'accélération du pied à la fin
de chaque appui. En effet les capteurs bien circulaires à la prise d'appui s'allongent en fin de
cycle et le pied grossi devient flou. Cette observation confirme le pied dynamique de Golcher
qui passe de la forme rigide (stockage de l'énergie) à la forme souple (restitution de l'énergie).
L'auteur parle même de fronde, dans l'axe des orteils latéraux et subtalienne. Kowalski done
l'image de cette accélération en l'appelant l'arbalétrier du pied.
8.7. Travailler en équipe pour avoir des résultats plus efficients
Il paraît, au cours de cette étude que le travail en monôme, provoque une perte d'énergie
considérable à régler des détails d'intendance, d'organisation ou d'apprentissage de logiciel...
L'aide de personnes spécialistes dans leur domaine, permet d'économiser énormément de
temps et d'énergie.
Par exemple, lors du premier test, une personne sachant régler manuellement les caméras
aurait permis une meilleure qualité de l'image. Si j'ai pu me faire aider facilement
d'entraîneurs du club et d'un officiel pour le chronométrage électrique, je pense que travailler
en binôme peut faciliter énormément la tâche. Dans ce type de recherche, se répartir les
fonctions: chercheur + entraîneur me paraît le plus approprié avec, évidemment une ouverture
dans les rôles.
46
Bien cerner d'abord les objectifs: l'entraîneur a souci de faire progresser son groupe, le
chercheur celui de mener à bien sa recherche. Il faudrait mutualiser ces deux objectifs, de
manière que le tandem agisse de concert. Après le pourquoi, le comment... Quelles étapes,
quel calendrier, quel protocole, quels résultats? Le travail en équipe n'est pas toujours facile,
il y aura toujours un « inventeur » d'un projet. Ce dernier est souvent plus investi que son ou
ses collaborateurs, charge à lui de faire partager sa passion et d'aider à bien répartir le travail.
8.8. Un facteur clef: la dynamique du groupe d'entraînement
Si un athlète n'a pas envie d'aller s'entraîner, il ne vient pas. Ce constat peut faire voler en
éclat l'ensemble de cette étude. Que vaut la meilleure technique, la meilleure étude, la
meilleure hypothèse, si l'athlète n'a pas envie de courir ou n'adhère pas au projet? Des jeunes
athlètes, surtout des filles, viennent faire de la course à pied souvent plus pour la convivialité
que pour le désir de progresser. Dans ce cas, la qualité relationnelle prime sur la compétence
technique. Sur deux heures d'entraînement, l'entraîneur doit accepter une plage de temps
suffisante où il a l'impression que les filles « glandent et papotent ». Il est de toute façon
coincé entre deux attitudes: soit il est trop ferme et les athlètes ne viennent plus, soit il est trop
laxiste et les athlètes ne font plus grand chose.
Le suivi et la motivation d'un groupe, d'un test à un autre est opération délicate. Un retour
régulier des premiers écrits, des photos, des films est indispensable pour maintenir le désir
d'aller jusqu'au bout du programme et de passer le second test. Si une variable dépendante,
celle que je mesure par le chronomètre, peut s'analyser par les statistiques; la variable
indépendante, le groupe que j'ai choisi, à des paramètres humains difficilement quantifiables.
8.9. Conclusions
L'ensemble de cette étude montre qu'un entraînement spécifique du pied fait progresser un
groupe de jeunes filles sur une distance courte. Cette progression est non seulement
chronométrique mais aussi technique. Il suffit de deux mois et d'environ douze séances, en
moyenne, pour obtenir ce résultat. Il s'avère cependant que cette progression n'a pas de
prolongement significatif sur une distance de 60m.
Les paramètres de la biomécanique angulaire du pied n'ont pu être mesurés de manière
comparative entre les deux tests.
47
Un entraînement mieux construit en quantité et en qualité peut être élaboré grâce au
conseils des plus récentes recherches; à condition de ne pas oublier que la population
concernée doit éprouver du plaisir à suivre cet entraînement quel qu'en soit la qualité.
Un prolongement à cette étude pourrait concerner l'amélioration de la vitesse sur 60m
avec un protocole d'entraînement différent et plus long. Une analyse plus fine de la
biomécanique du pied parallèlement pourrait être envisagé, sur un ou deux appuis mais avec
des caméras possédant un meilleur ralenti.
Pour un meilleur confort de travail et plus d'efficience, un travail par équipe est
recommandé.
48
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24,896-905.
50
PRESENTATION DU LIEU DE STAGE
Coordonnées : ASPTT ROUEN Athlétisme
18 rue de la Maladrerie
76035
ROUEN Cedex1
tel : 02.35.12.65.44
Responsable du stage : [email protected]
Présentation : L’ASPTT de ROUEN est un club omnisports, régi par la loi 1901, créé
en 1937. Parmi les 23 sections sportives existantes, la section athlétisme (qui naît en
1956) est l’une des plus dynamique.
Forte de 310 adhérents en 2011, elle est menée par un bureau de 18
dirigeants. Les athlètes sont pris en charge par 22 entraîneurs, aidés par 13 juges
tous diplômés.
L’équipe, aux interclubs, évolue en National 1B (3 ème division
nationale).
Cadres dirigeants :
Président de l’omnisports :
Mr Didier RHEE
Secrétaire salariée de l’omnisports : Mme Maud BETHOUART
Président de l’athlétisme : Mr Jean Pascal MICHAUD
Secrétaire de l’athlétisme : Mr Clément CHEVALIER
Trésorière de l’athlétisme : Mme Annie BELLANGER
Les réunions de bureau ont lieu tous les deux mois soit six fois par an.
La section athlétisme compte actuellement deux salariés :
Laetitia MORICE : correspondante (cdi)
Adrien DUVAL : agent de développement (emploi aidé)
Installations :
Les athlètes et leurs entraîneurs peuvent disposer de trois stades :
4-stade Marcel Lemire 22 avenue Pierre De Coubertin 76000 Rouen
5-stade Antoine Saint Exupery impasse Gaumont 76000 Rouen
6-stade Albert Dupré avenue de Buchholz 76360 Canteleu
Organisations :
Le club organise deux événements majeurs :
7-le semi marathon de Rouen, le 2ème dimanche d’octobre
8-le meeting international jeunes à Rouen, le dernier dimanche de juin
Budget :
Le budget de fonctionnement annuel est de 160000 E dont près du tiers
est fourni par la ville de Rouen avec un contrat d’objectifs réactualisé tous les deux
ans.
51
CONVOCATION
PREMIER TEST DE SPRINT : JEUDI 19 JANVIER
AU STADE SAINT EXUPERY DE 17h30 à 19h30
PROTOCOLE D’EXECUTION DES TESTS
1 Composition du groupe
Groupe de 12 à 15 athlètes, licenciés à l’ASPTT de Rouen. Age : entre 16 et 20 ans.
Niveau : départemental ou régional.
2 Lieu et dates
Stade couvert de Saint Exupéry à Rouen. Evite les différences météorologiques :
température, vent, pluie… Le premier test aura lieu à le jeudi 19 janvier, le second fin mars
2012.
3 Equipement des athlètes
Les athlètes viendront, obligatoirement, en tenue de compétition : short, maillot et
chaussures à pointes. Ils devront avoir exactement le même équipement pour les deux tests.
4 Santé et entraînement des athlètes
Les athlètes passeront les tests s’ils n’ont pas été récemment blessés, le deuxième test sous
entend un entraînement régulier avec dominance du travail du pied.
5 Echauffement et passage des athlètes
Les tests consistent, à un départ de sprint avec starting blocks. Le départ et les premiers
appuis de chaque athlète seront mesurés par des cellules et des capteurs. A cet effet, les
athlètes auront un ordre de passage, ils devront s’échauffer 15 minutes, comme une
compétition, avant leur horaire de départ estimé.
6 Encadrement des tests
Un entraîneur ASPTT suivra le bon fonctionnement de l’échauffement, un officiel ASPTT
pourra aider aux tests (starter), les cadres de l’université s’occuperont de la fixation des
capteurs et des mesures.
Soit pour l’ASPTT, un minimum de trois cadres et pour l’université de Rouen : deux
cadres.
52
7 Matériel
L’ASPTT de Rouen fournira, six starting-blocks, un revolver de starter avec balles. Des
rallonges multiprises. L’Université de Rouen, les capteurs et les cellules. Ce matériel pourra
être entreposé dans le bureau de l’ASPTT de Rouen situé à l’entrée de la salle.
8 Autorisation parentale et déontologie
Les mineurs devront rendre leur autorisation parentale signée avant le premier test.
L'autorisation au droit à l'image acceptée (formulaire de la licence).Le respect des athlètes par
le biais de l’anonymat et d’un retour des résultats de leurs tests est requis.
9 Compétitions
L’objectif de cette recherche étant de faire progresser les athlètes, les compétitions de
sprint indoor, les plus proches du premier et du deuxième test seront prises en compte pour
vérifier l’éventuelle progression du groupe des athlètes concernés.
A Rouen, le 13 décembre 2011
Sportivement
Pierre DOMEC
_______________________________________________________________________
FICHE INDIVIDUELLE
Prénom………………………….
Nom………………………………………….
Date de naissance ………………
Débuts en athlétisme ………………………..
Poids…………………………….
Taille………………Pointure………………..
Chronomètre sur 60m …………..
le……………………….
Chronomètres des tests sur 5m :
1……………
2……………
53
Photos du deuxième appui du pied avec dessin de l'angle par Dartfish, prises le 29.3
Figure 32 LL 130 centièmes de seconde
Figure 33 LL
Figure 34 AM 123 centièmes de seconde
Figure 35 AM
Figure 36 CaP 121 centièmes de seconde
Figure 37 CaP
Figure 38 CD 130 centièmes de seconde
Figure 39 CD
54
Figure 40 CeP 119 centièmes de seconde
Figure 41 CeP
Figure 42 LM 126 centièmes de seconde
Figure 43 LM
Figure 44 LB 116 centièmes de seconde
Figure 45 LB
Figure 46 AD 125 centièmes de seconde
Figure 47 AD
55
Photos du deuxième appui du pied avec dessin de l'angle par Dartfish, prises le 29.3
Figure 48 SV 128 centièmes de seconde
Figure 49 SV
Figure 50 PV 126 centièmes de seconde
Figure 51 PV
56
Photos de la fin du quatrième appui du pied avec tracé de l'angle longitudinal du corps
par Dartfish, prises le 19.01.2012
Figure 52 AM 134 centièmes de seconde
Figure 53 Aml 119 centièmes de seconde
Figure 54 CaP 121 centièmes de seconde
Figure 55 LM 139 centièmes de seconde
Figure 56 PV 137 centièmes de seconde
Figure 57 CD 129 centièmes de seconde
57
Figure 58 CeP 128 centièmes de seconde
Figure 59 AxL 127 centièmes de seconde
Figure 60 LB 139 centièmes de seconde
Figure 61 LL 132 centièmes de seconde
Figure 62 AD 125 centièmes de seconde
Figure 63 SV 129 centièmes de seconde
58
Tableau 6: Histogramme des tests sur 5m (après et avant)
59
Tableau 7: Histogramme des compétitions sur 60m (après et avant)

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