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SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 71 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2013 WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR l’invité Guillaume Devauchelle, DIRECTEUR RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DE VALEO le dossier RECONQUÉRIR LE CORRIDOR FERROVIAIRE l’actualité 1ER FORUM ENTREPRISES ET TERRITOIRE éditorial Malgré la crise, il faut investir A ctuellement, la plupart des territoires sont confrontés à des problèmes de ressources. Malgré sa réussite incontestée, Saint-Quentin-en-Yvelines n’échappe pas à ce phénomène. Ces problèmes ne sont pas liés à une mauvaise santé économique, mais sont le résultat de la suppression de la taxe professionnelle et de son remplacement par la CVAE et la CFE. Pour le moins, cette réforme a été mal gérée par l’ancien gouvernement. Elle n’a surtout pas été préparée, ni dans sa mise en place concrète, ni dans ses répercussions directes pour les territoires. Enfin, elle n’a pas été efficace pour relancer la dynamique économique malgré la diminution de 7,5 milliards d’euros de fiscalité pour les entreprises, supportée aujourd’hui par les ménages. La taxe professionnelle, aussi imparfaite fut-elle, a permis à Saint-Quentin-en-Yvelines de se développer, de construire des routes, des logements, de bâtir le deuxième réseau de transports en commun d’Ile-de-France, de créer des services publics de qualité. Elle a donc permis à notre territoire d’être attractif pour les entreprises et leurs salariés, ce qui a motivé leur implantation. Aujourd’hui, la CFE est remise en cause par nombre de petites entreprises. Son mode de calcul révèle de nombreuses injustices, mais il reste que cette CFE est indispensable pour l’investissement des territoires et donc pour le maintien des services publics et de la qualité de vie. Il est urgent de réformer ce système et de trouver une solution viable et équitable pour les entreprises et leurs territoires d’accueil. Investir est la condition de réussite des territoires Nous devons continuer d’investir malgré la baisse considérable de nos ressources. Si SaintQuentin-en-Yvelines attire toujours avec, en 2012, l’accueil de nouvelles entreprises comme Boston Scientific ou Europcar et dès 2013 et 2014, l’arrivée de Mercedes Benz et Baxter sur le territoire, ou encore le développement d’Egis, du Crédit agricole ou de Colas, c’est grâce aux investissements réalisés. L’avenir de notre agglomération passe par le renforcement et l’amélioration de nos réseaux de gares et de transports en commun, il passe aussi, comme vous pourrez le découvrir dans ce nouveau numéro du SQY entreprises, par la reconquête du corridor ferroviaire. Ce projet, réalisé dans le cadre de l’OIN Paris-Saclay, présente des enjeux majeurs de développement pour le territoire et son aménagement intègre de nombreux projets autour des trois gares de l’agglomération. C’est également sur ce corridor que nous voulons réaliser des interconnexions de transport, comme la tangentielle ouest et la ligne verte, afin d’améliorer encore la desserte de notre territoire. L’attractivité de Saint-Quentin-en-Yvelines est au service des entreprises et constitue un gage de qualité de vie pour nos habitants. Robert Cadalbert, Président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines M a g a z i n e é d i té p a r l a c o m m u n a u té d’a g g l o m é r a t i o n d e S a i n t- Q u e n t i n - e n -Yve l i n e s - 2, ave n u e d e s I V- Pavé s - d u - R oy - B P 4 6 - 7818 5 S a i n t- Q u e n t i n e n -Yv e l i n e s c e d e x - Té l . : 01 3 9 4 4 8 0 8 0 • D i r e c t e u r d e l a p u b l i c a t i o n : Yv e s M a c h e b o e u f • D i r e c t r i c e d e l a r é d a c t i o n : C a t h e r i n e C a p p e l a e r e , 01 39 44 79 0 6 ou cathe rine.cappelae re@agglo -sqy.fr • Re sponsable de création : Stephan Joube r t • Ré dacteur e n chef : Michel Ba z an • Re sponsable iconographique : Jean- Julien Kraemer • Assistante des éditions : Sabine Courant - Tél. : 01 39 44 76 10 • Régie publicitaire : Andrée Durand-Demeure Té l. : 01 3 9 4 4 81 10 • R é a l i s a t i o n : S c o o p C o m m u n i c a t i o n • M a q u e t te : O’ C O M M U N I CAT I O N - 01 41 90 16 10 • I m p r e s s i o n : I m p r i m e r i e V i n c e n t , 02 47 39 39 52. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Pagard, Élisabeth Charle, Nicolas Gervais, Rosa Maï, Sylvain Reisser. Crédits photos : Christian Lauté - photothèque SQY/CA (C. Lauté M. Lemoine - Jean-Julien Kraemer) - Théâtre de SQY • N° ISSN 1240-5868. Communauté d’agglomération, direction générale de l’aménagement et du développement - Contacts : Laurent Schlaeintzauer, directeur général adjoint : + 33 (0)1 39 44 85 84 ou [email protected] - Elizabeth Rodrigues, chargée de mission veille économique et stratégique : + 33 (0)1 39 44 82 52 ou [email protected]. Thierry Cazes, directeur du développement : 01 39 44 81 23 ou [email protected] SQY > entreprises #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 3 12 ©©C. Lauté 10 ©©C. Lauté ©©C. Lauté 6 Sommaire l’actualité TV Fil 78 : transmission de vidéos par satellite La télévision locale propose aux entreprises une couverture temps réel et multi-sites de leurs événements. 6 L’économie sociale et solidaire à l’honneur Les nouveaux locaux d’Envie ont été inaugurés à Trappes dans le cadre du « mois de l’économie sociale et solidaire ». 6 Concours de la création et de la jeune entreprise La 10e édition du concours de la création et du développement de la jeune entreprise sera lancée le 11 février prochain. 7 Les Assises de l’emploi à l’heure de la crise « Entreprises, comment adapter et pérenniser vos emplois en période de crise ? » : tel est cette année le thème des Assises de l’emploi. 7 4 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr La révision du PLD en marche Saint-Quentin-en-Yvelines devrait être la première collectivité francilienne à réviser son plan local de déplacements. 7 Le point sur le déploiement de la fibre optique Entretien avec Yves Machebœuf, président de Quentiop et vice-président de la communauté d’agglomération. 8 Twizy Way se déploie à SaintQuentin Renault a ouvert au grand public sa solution d’autopartage de véhicules électriques en partenariat avec la Casqy. Une première en France. 9 1er Forum entreprises et territoire La Casqy a organisé, en partenariat avec EDF, Egis, l’Estaca et Renault, un Forum sur le thème « Innovation et ville durable : énergies et mobilité ». 10 La Société générale féminise son état-major La direction régionale a nommé deux femmes à la tête de ses directions commerciales. Portraits. 12 27 ÉclairÂge : Saint-Quentin innove dans la e-santé Objectif : utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la prise charge des personnes en perte d’autonomie. 13 l’invité Valeo, acteur majeur de la R & D L’équipementier automobile a installé à La Verrière plusieurs centres de recherche mondiaux. Entretien avec Guillaume Devauchelle, directeur recherche et développement. 14 rendez-vous Parrainer un créateur d’entreprise Jean-Luc Mairot, directeur de la Maison de l’entreprise, nous présente ce dispositif gagnant gagnant. 18 Maison de l’emploi : développer les emplois « verts » En fédérant les acteurs du territoire, il s’agit de répondre aux enjeux de l’emploi liés au développement durable. 19 création Master Bébé revisite l’univers des tout-petits L’entreprise développe des collections originales d’articles textiles. 20 ©©C. Lauté ©©C. Lauté 14 côté entreprises ©©C. Lauté 20 Formamiante : formation pour les risques liés à l’amiante Gros plan sur l’un des rares organismes de formation en France certifiés dans ce domaine. 21 Kartea, le bon conseil en RH Ce cabinet accompagne les entreprises dans le développement de leur capital humain. 22 3D1G traque les fuites d’eau et les réseaux enterrés Cette jeune société saint-quentinoise est spécialisée dans la recherche de fuites d’eau et la cartographie des réseaux enterrés. 23 parcours Le reprographe i&Ds joue la carte du service Ce spécialiste propose des services exclusifs et une vraie charte de qualité à ses clients. 24 Ardans, l’ingénierie de la connaissance Ce spécialiste aide les entreprises à formaliser et à capitaliser leurs connaissances et à les intégrer dans leur organisation. 25 44 ©©DR ©©C. Lauté 13 ©©JJ Kraemer 43 ©©DR ©©C. Lauté 28 ©©S. Joubert 30 côté aménagement Des tourtes néo-zélandaises made in Saint-Quentin Fondée par un entrepreneur néozélandais tombé amoureux d’une Française, Tiki Tourtes fabrique des tourtes salées artisanales. 26 Modern Decor, l’art de la mise en scène Au programme : décorations de vitrines sur mesure, décors de rues ou d’espaces intérieurs pour les collectivités ou les entreprises… 27 en pointe Sherpa Engineering pousse la modélisation au sommet Experte en ingénierie système, cette société de services intervient dans les processus d’automatisation des systèmes techniques de grands donneurs d’ordre. 28 46 vivre sa ville ➔ ➔ le dossier culture Reconquérir le corridor ferroviaire Intégrant les trois gares de l’agglomération, le corridor ferroviaire est un secteur stratégique pour le développement de Saint-Quentin-en-Yvelines. Tour d’horizon des enjeux et des projets. 30 logements Trois programmes de nouveaux logements « Le Parc de Guyancourt », « Les Terrasses de Neauphle » à Trappes et « Filigranes » à Élancourt sont proposés en accession à la propriété. 43 Bonne année culturelle ! Une nouvelle sélection de spectacles pour bien débuter 2013 : de belles émotions en perspective dans les salles saint-quentinoises. 44 automobile Les véhicules d’entreprise entre deux eaux Sur l’élan d’un bon début d’année, le marché des voitures de fonction limite les dégâts. Mais pour combien de temps encore ? 46 Boston Scientific emménage au Val-Saint-Quentin Acteur majeur dans le domaine médical, Boston Scientific regroupe à Voisins-le-Bretonneux sa filiale française et son siège européen. 29 #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 5 côté entreprises l’actualité Communication Inauguration de la fac de médecine Ouvert en septembre 2012, le nouveau bâtiment de l’UFR des sciences de la santé de l’UVSQ a été inauguré officiellement le 3 décembre dernier par Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales, et par Simone Veil, qui donne son nom à l’UFR. Un bâtiment emblématique, bioclimatique, HQE et BBC. Énergie Thermographie aérienne du territoire La communauté d’agglomération a fait réaliser par le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) de Trappes une thermographie aérienne de SaintQuentin-en-Yvelines. Objectif : observer la déperdition de chaleur des toits de l’ensemble des bâtiments du territoire. Les résultats sont disponibles auprès de l’Alec SQY. www.energie-sqy.com Réseau Lancement de Plato Commerce La chambre de commerce et d’industrie Versailles (CCIV) vient de lancer le programme Plato Commerce sur les communes de Saint-Quentin-en Yvelines, Versailles et Vélizy-Villacoublay. Deux groupes, intégrant chacun 20 commerçants et 3 cadres coachs, sont désormais opérationnels. Hôtellerie Le Campanile rénove ses chambres L’hôtel-restaurant Campanile vient de rénover ses 107 chambres, relookées par le designer Patrick Jouin. Bon à savoir pour les entreprises : le Campanile dispose d’une salle de réunion (60 m2) accueillant jusqu’à 40 personnes. Campanile : 2, place GeorgesPompidou, à Montigny-leBretonneux. Tél. : 01 30 57 49 50. 6 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr TV Fil 78 lance un service de transmission de vidéos par satellite L a télévision locale de Saint-Quentin-enYvelines complète son offre de services à destination des entreprises en leur proposant une couverture temps réel et multi-sites de leurs événements. Depuis quelques années, TV Fil 78 développe en effet des services à destination des entreprises : de nombreux films, sites internet, webinaires, documentaires destinés au Web, à des conventions ou à des salons, sont régulièrement produits par la chaîne pour le monde professionnel. « Le Stif, Paybox ou l’UVSQ, par exemple, ont déjà fait appel à notre savoirfaire dans ce domaine », confie Thierry Barbedette, directeur de TV Fil 78. Pour enrichir sa palette de prestations, la télévision s’est récemment dotée d’un nouveau système de transmission de vidéos, qui associe l’envoi de signal via satellite à une réception des données en flux IP. Ce service innovant permet d’établir une liaison immédiate avec les équipes de reportage et la régie de TV Fil 78. « C’est idéal pour couvrir en temps réel toute l’actualité du département. Mais nous allons également proposer ce service aux entreprises », indique Thierry Barbedette. Avec, à la clé, des possibilités d’applications très variées, puisque les assemblées générales, les conventions, les lancements de produits ou les discours du président pourront être suivis, en direct et en simultané, sur différents lieux, en France ou à l’étranger, mais aussi sur le site internet de l’entreprise. Une vraie petite révolution. Événement L’économie sociale et solidaire à l’honneur L es nouveaux locaux de l’antenne du réseau Envie (Entreprise nouvelle vers l’insertion par l’économique) ont été inaugurés le 22 novembre dernier à Trappes, en présence de Benoît Hamon, ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire. Cette association se positionne sur les activités de collecte, tri, recyclage d’appareils électroménagers. Cet événement s’inscrivait dans le cadre du « Mois de l’économie sociale et solidaire » et témoigne de la vitalité de ce secteur d’activité à SaintQuentin-en-Yvelines. Parmi les autres grands rendez-vous, figuraient notamment une conférence-débat « Les coopératives, une force économique à part entière » à l’auditorium de Trappes (le 22 novembre), un atelier animé par l’association E-graine sur la thématique « Travailler dans ©©C. Lauté Université l’ESS, un métier pas comme les autres ? » à la Cité des métiers (le 26 novembre), une rencontre avec les structures ESS du territoire (le 28 novembre à l’université), un atelier-rencontre autour du thème « Comment diversifier ses sources de financement ? » (le 14 novembre) et le spectacle La Bataille d’Alésia (le 30 novembre à la Maison de l’environnement). Dynamique Concours de la création et de la jeune entreprise L a 10e édition du concours de la création et du développement de la jeune entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines, organisé par la Maison de l’entreprise et ses partenaires, sera lancée le 11 février prochain. Ce concours a pour but de récompenser les personnes ayant un projet de création d’entreprise, les jeunes entreprises de moins de trois ans et les repreneurs d’entreprise de moins de quatre ans, implantés dans l’agglomération de Saint-Quentinen-Yvelines ainsi que sur les communes de Boisd’Arcy, Saint-Cyr-l’École et Villepreux. Événement Les Assises de l’emploi à l’heure de la crise Le dossier d’inscription sera disponible à partir du 11 février 2013 : à télécharger sur le site internet www.saint-quentin-en-yvelines.fr ou à retirer à la Maison de l’entreprise. Le dossier devra ensuite être remis avant le 12 avril 2013 à 12 h. Après examen des dossiers par le jury, la remise des prix aura lieu le mardi 28 mai 2013 à 18 h, en clôture du Forum de la création d’entreprise, dans la salle cinéma UGC du centre commercial SQY Ouest. Renseignements : Maison de l’entreprise. Tél. : 01 39 30 51 30. www.sqy.fr/concours-entreprises Déplacements La révision du PLD en marche Renseignements : Maison de l’entreprise. Tél. : 01 39 30 51 30. E Automobile Renault ouvre à Mov’eo son processus de co-innovation ©©C. Lauté n 2003, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-enYvelines (Casqy) a été le premier établissement public de coopération intercommunale à mettre en place un plan local de déplacements (PLD) en Ile-de-France. Elle devrait être également, en 2013, la première collectivité à approuver son PLD révisé. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre plus global du plan de déplacements urbains (PDU) de la région Ile-deFrance, approuvé le 17 février 2012. Une première phase de diagnostic a permis de réaliser un état des lieux exhaustif des besoins en matière de déplacements et de transports sur le territoire. Pour la deuxième phase d’élaboration du PLD, la Casqy a souhaité rassembler autour La 17e Semaine de l’emploi de SaintQuentin-en-Yvelines, organisée par la communauté d’agglomération et ses partenaires, se déroulera du 15 au 23 février prochain. Dans ce cadre, les Assises de l’emploi, destinées aux chefs d’entreprise du territoire, se tiendront le mardi 19 février de 17 h à 19 h dans la salle du conseil de l’hôtel d’agglomération, à Trappes. Thème retenu cette année : « Entreprises, comment adapter et pérenniser vos emplois en période de crise ? ». Au programme, deux tables rondes : la première se penchera sur les particularités du contexte local et les dispositifs adaptés, la cartographie des secteurs qui recrutent, l’identification des métiers stratégiques et les dispositifs d’accompagnement ; la seconde sera consacrée aux initiatives d’entreprises et aux retours d’expériences de dirigeants d’entreprises du territoire. d’une même table élus, partenaires et experts lors de sept ateliers afin d’élaborer des scénarios de développement : les grands projets d’infrastructure, le stationnement, la sécurité routière… Entamée avec un atelier consacré aux transports de marchandises, cette phase de concertation s’est achevée le 7 décembre dernier avec un atelier intitulé « L’intermodalité et la multimodalité ». www.sqy.fr/PLD Pour sortir de la guerre des prix sur le marché européen, Renault vise un objectif de croissance de 50 % du nombre d’innovations introduites sur les véhicules dans les années qui viennent et souhaite s’appuyer pour cela sur les PME innovantes. Depuis 2010, Renault a engagé avec certains de ses fournisseurs un processus de co-innovation, baptisé TIMM (Top innovation management meeting). Ce processus sera désormais ouvert aux entreprises adhérentes du pôle de compétitivité Mov’eo. Principaux axes d’innovation retenus par le groupe au Losange : l’autonomie électrique, la connectivité, la prestation de service avec connectivité, la réduction des émissions de CO2, l’architecture innovante, la rupture de coût, les nouveaux services et le bien-être à bord. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 7 côté entreprises l’actualité FTTH Le point sur le déploiement de la fibre optique Entretien avec Yves Machebœuf, président de Quentiop et vice-président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. un changement de législation, ou un changement d’attitude des opérateurs privés, nous avons préféré, à regret, temporiser sur le déploiement de la fibre optique vers les particuliers. Le réseau public créé par Quentiop peutil être viable face à une concurrence déloyale des opérateurs dominants ? ©©C. Lauté Vous avez annoncé cet été la suspension du déploiement de la fibre optique à Saint-Quentin-en-Yvelines. Qu’en est-il aujourd’hui ? Je tiens tout d’abord à préciser que nous poursuivons le déploiement pour les entreprises. Trois cents sociétés sont déjà éligibles au service FTTH et notre objectif pour 2013 est d’en atteindre au minimum mille en zone d’activité économique. Aujourd’hui, le réseau se met en place et fonctionne. Trois zones d’activité sont couvertes et leurs entreprises ont accès à toutes les gammes de services. Pour les particuliers, la situation est plus problématique. Notre objectif reste l’aménagement de ce territoire où le besoin d’un réseau très haut débit pour tous est important. Nous voulons que cela soit possible dans un délai raisonnable de deux ans. Pour l’instant, la législation en vigueur (qui n’existait pas ©©C. Lauté Promopole fait partie des zones éligibles au service FTTH. Rappel des faits En février 2009, la Casqy a créé Quentiop pour construire et gérer le réseau de fibre optique. La lenteur et la complexité de la réglementation ont paralysé cette dynamique et handicapé les collectivités pionnières. Conformément aux nouveaux dispositifs réglementaires, la régie a engagé des discussions de co-investissement avec les opérateurs nationaux. Malheureusement, ceux-ci ont refusé de participer au déploiement de la fibre. 8 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr quand nous avons lancé Quentiop) relègue les collectivités au rang d’observateurs. On nous a imposé de demander aux opérateurs privés de participer au cofinancement du réseau et de leur en proposer l’accès. Tous ont refusé, préférant déployer leur propre réseau à leur rythme. Comment débloquer la situation ? Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique, a mis en place en novembre une mission « très haut débit ». Cette structure nationale de pilotage doit fixer une feuille de route en consultant les parties prenantes sur l’ensemble des priorités de ce chantier. Un schéma complet de déploiement du très haut débit sur le territoire sera adopté en février 2013. Comme nous l’avons exprimé dans une lettre adressée à la ministre, nous espérons un rééquilibrage de la réglementation en faveur des collectivités. En attendant Comment expliquer le choix des opérateurs privés ? L’État est dans l’indétermination. Il a mis en place des règles incohérentes qui ont laissé toute la place aux opérateurs historiques en leur permettant de ne pas s’engager. Ceux-ci ont une attitude arrogante et cherchent à rentabiliser au maximum les réseaux existants avant de lancer de nouveaux investissements. Leur objectif n’est pas de fournir un service public mais de proposer un service qui soit le plus bénéfique pour eux. Ils proposent de déployer la fibre dans certaines zones, les plus denses et les plus rentables pour eux, sans engagement de calendrier. Le problème, c’est qu’en faisant cela ils nous empêchent de déployer un réel réseau de service public. Propos recueillis par Vincent Leymonie En chiffres Aujourd’hui, 800 prises sont installées sur le territoire (500 résidentielles dans le cadre des prises « tests » engagées en 2009 et 300 entreprises) et 7 opérateurs proposent leurs offres. Plus d’infos sur www.quentiop.fr Nouvelles mobilités Twizy Way se déploie à Saint-Quentin Après une phase de test, lancée le 21 juin auprès de 200 personnes volontaires, Renault a ouvert au grand public, le 18 septembre, sa solution d’autopartage de véhicules électriques Twizy Way, en partenariat avec la communauté d’agglomération. Une première en France. I nédite, simple, ludique, écologique et complémentaire aux transports collectifs », c’est ainsi que se présente la nouvelle solution de mobilité électrique partagée « Twizy Way by Renault », lancée pour la première fois en France sur le territoire de SaintQuentin-en-Yvelines. Concrètement, 50 Twizy sont mises à disposition sur une zone définie intégrant les communes de Montigny-le-Bretonneux, Guyancourt, Voisins-le-Bretonneux et une partie de Trappes. Une fois inscrit, l’utilisateur reçoit une carte magnétique qui lui permet d’avoir accès à l’un des 50 petits véhicules électriques de Renault répartis librement sur la zone de service. Grâce à une application pour smartphone ou Internet, l’utilisateur sait immédiatement, en temps réel, où se trouvent les Twizy disponibles à proximité. Souplesse et liberté pour les micromobilités L’un des points forts du concept est d’affranchir l’utilisateur de la recharge du véhicule et de la notion de station. Pouvant déposer son véhicule sur ©©C. Lauté n’importe quelle place de parking de la zone de service, l’utilisateur est totalement libre. Il prend le véhicule là où il est et le restitue là où il le souhaite, et ce 24 h / 24 et 7 j / 7. 100 % électrique et zéro émission, Twizy est un véhicule particulièrement adapté aux nouvelles mobilités urbaines, avec une prise en main facile et un encombrement minimum. Le comportement routier de Twizy est à la fois ludique et Combien ça coûte ? Après s’être acquitté des droits d’inscription de 15 €, l’utilisateur ne paye que l’usage réel, au tarif de 0,29 € / minute ou 11,90 € / heure. Il n’y a pas de forfait minimum et tout est compris dans le prix : la location, l’énergie, l’assurance, l’entretien du véhicule, le stationnement. « Twizy Way est un service privé d’intérêt général, sans coût pour les contribuables », souligne Thierry Viadieu. La boutique Twizy Way, située dans la gare de SaintQuentin-en-Yvelines, a été inaugurée officiellement le 29 novembre dernier. Thierry Viadieu, directeur du programme nouvelles mobilités de Renault. ©©C. Lauté « rassurant, avec ses quatre roues équipées de freins à disque, son airbag conducteur et ses ceintures de sécurité à l’avant et à l’arrière. Mobilité durable Cette offre de mobilité électrique en libre accès apparaît ainsi comme un nouveau moyen intéressant pour les résidents, salariés, visiteurs et étudiants de l’agglomération d’accéder à un véhicule « plaisir » pour effectuer des déplacements courts et occasionnels. « Les premiers retours sont au-delà de nos espérances en termes de satisfaction », explique Thierry Viadieu, directeur du programme nouvelles mobilités de Renault. « Les clients qui ont testé le concept mettent en avant un service pratique, répondant à leurs besoins, associé au plaisir d’une conduite écologique en Twizy. » Twizy Way devrait se développer dans les prochains mois dans d’autres villes de France et au sein de flottes d’entreprises. www.twizyway.com #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 9 côté entreprises l’actualité Innovation et ville durable 1er Forum entreprises et territoire La communauté d’agglomération a organisé le 17 octobre à l’OVSQ, en partenariat avec EDF, Egis, l’Estaca et Renault, un premier Forum « entreprises et territoire » sur le thème « Innovation et ville durable : énergies et mobilité ». L’occasion de mettre en avant le foisonnement de projets qui émergent dans ce domaine sur le grand territoire de Paris-Saclay. ©©C. Lauté ©©C. Lauté C ’est dans le magnifique cadre de l’Observatoire de Versailles – Saint-Quentinen-Yvelines (OVSQ), sur l’ancienne ferme de Troux, à Guyancourt, que s’est tenu le premier « Forum entreprises et territoire » de SaintQuentin-en-Yvelines. Sur le thème « Innovation et ville durable : énergies et mobilité », cette rencontre a rassemblé une centaine de participants autour de deux tables rondes, résolument placées sous le signe de la dynamique du cluster de SaintQuentin-en-Yvelines et du plateau de Saclay, et précédées par un exposé Sophie GodinBeekmann, directrice de l’OVSQ, a présenté, en ouverture de cette matinée, un exposé scientifique sur les changements climatiques. scientifique sur les changements climatiques de la directrice de l’OVSQ, Sophie Godin-Beekmann. « La recherche et l’innovation sont le moteur des emplois et de la vie de demain », souligne ainsi Robert Cadalbert, président de la Casqy. « Notre mission d’élus est de mettre en synergie toutes les compétences du territoire. C’est l’idée des pôles de VeDeCoM : à la recherche du véhicule décarboné et communicant de demain Soutenu par le pôle de compétitivité Mov’eo et porté par la Fondation partenariale Mov’eoTec, VeDeCoM (Institut du véhicule décarboné et communicant et de sa mobilité) est l’un des neuf Instituts d’excellence en matière d’énergies décarbonées (IEED) labellisés par l’État. Ce projet réunit de nombreux partenaires académiques (UVSQ, Cetim, Esigelec, Estaca, IFP, Ifsttar, CEA List, ParisTech, etc.) et industriels (Renault, PSA, Valeo, Safran, Veolia, Egis, etc.), ainsi que les communautés d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Versailles Grand Parc et l’Établissement public Paris-Saclay. L’institut regroupera à terme sur le site de Satory quelque 300 personnes, des laboratoires de recherche, des plateformes de simulation et de démonstration, ainsi que des établissements de formation. Objectif : améliorer l’efficacité énergétique des transports individuels ou collectifs tout en réduisant les émissions polluantes. « Les programmes de recherche se déclinent autour de trois grands axes : l’électrification des véhicules, la délégation de conduite (déplacements automatisés), la conception et l’expérimentation de l’infrastructure et des services », précise Jérôme Perrin, directeur général de VeDeCoM. 10 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr compétitivité qui réunissent établissements d’enseignement supérieur, centres de recherche publics et privés, grands groupes et PME. » Un territoire d’innovations « Le plateau de Saclay est un rassemblement exceptionnel de compétences, notamment en matière de nouvelles solutions énergétiques », confirme Pierre Veltz, directeur général de l’Établissement public ParisSaclay. Parmi les principaux projets en cours de développement sur ces thématiques, figurent l’Institut du véhicule décarboné et communicant et de sa mobilité VeDeCoM, qui rassemblera 300 chercheurs (lire l’encadré), l’Institut de recherche et de formation PS2E, dédié à l’efficacité énergétique des installations industrielles, l’Institut photovoltaïque d’Ile-de-France et l’Institut de recherche technologique SystemX, axé sur l’ingénierie numérique des systèmes du futur. ©©C. Lauté trouvé ici une vraie dynamique, une communauté avec beaucoup de projets », explique Pascale Ribon, directrice générale de l’Estaca. En route vers les nouvelles mobilités Pour développer de nouvelles mobilités, il s’agit de « faire apparaître de nouveaux objets urbains comme des hubs multimodaux, des arrêts de bus intelligents ou des parkings à haut niveau de service », souligne Bernard Matyjasik, directeur du département « Smart City » d’Egis. Cela implique d’« équiper les infrastructures et les matériels roulants en capteurs pour localiser ou mesurer la performance. Pour stimuler les comportements vertueux, des accès privilégiés pourront être réservés aux véhicules électriques et aux covoiturants ». C’est justement l’objet du Sivi (Système d’information voyageurs intelligent) prévu à Saint-Quentinen-Yvelines et du projet collaboratif innovant Sysmo 2015 mené à l’échelle des quatre communautés d’agglomération de Paris-Saclay, en Pascale Ribon, directrice générale de l’Estaca, au côté de Robert Cadalbert, président de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-enYvelines. ©©C. Lauté EDF s’apprête également à construire un grand centre de recherche et de formation (1 400 personnes) à Palaiseau « pour développer la recherche et l’innovation », en particulier sur « les vrais enjeux de l’électricité décarbonée », précise Jean-Paul Chabard, directeur du projet Saclay et des partenariats France d’EDF. Fortement impliqué sur ces sujets, l’équipementier automobile Valeo, dont le centre de recherche de La Verrière est l’un des tout premiers mondiaux en matière de thermique moteur, se réjouit également, par la voix de son directeur de la recherche et du développement, Guillaume Devauchelle, de cet écosystème regroupant « les trois piliers nécessaires à l’innovation : science, formation et industrie ». Attirée notamment par le nombre de partenaires présents sur le territoire (Renault, Valeo, Thales, EADS, Segula, Assystem, UVSQ, etc.), l’Estaca, école d’ingénieurs spécialisée dans les transports et la mobilité, a d’ailleurs choisi de s’installer à SaintQuentin-en-Yvelines. « Nous avons partenariat avec le CEA List et l’UVSQ notamment. « Sysmo 2015 est une approche systémique sélectionnée par l’Ademe et financée dans le cadre des Investissements d’avenir », explique Véronique Berthault, chargée de mission écomobilité à la RATP. « Le cœur du projet est une plateforme d’information multimodale en temps réel, accessible via un smartphone. » Autre exemple innovant d’écomobilité : le nouveau service d’autopartage de véhicules électriques Twizy Way by Renault, initié dans l’agglomération (lire notre article en page 9). Un projet auquel a d’ailleurs contribué la PME innovante de Saint-Quentin-enYvelines ADM Concept, présidée par Dominique Mocquard. De son côté, EDF s’apprête à se lancer dans la location moyenne durée (1 à 23 mois) de véhicules électriques. « Baptisé E-lease, ce nouveau service va être mis en place en partenariat avec des loueurs », précise Benoît Galan, directeur du développement territorial Yvelines d’EDF. Autant de sujets partagés de longue date avec le pôle de compétitivité Advancity, dont la Casqy est membre et dont le directeur général, Ghislain Du Jeu, a réalisé la synthèse de clôture de cette matinée… Un pôle qui trouve à Saint-Quentin-en-Yvelines un terrain d’expérimentation idéal pour tester de nouveaux concepts de ville et de mobilité durables. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 11 côté entreprises l’actualité Direction régionale La Société générale féminise son état-major La direction régionale de Saint-Quentin-en-Yvelines a nommé deux femmes à la tête de ses directions commerciales Entreprises et Particuliers & Professionnels. Portrait de deux banquières réputées pour leur professionnalisme et leur connaissance du marché. A lors que les femmes représentent plus de la moitié des effectifs des banques françaises (56 %), les postes de cadres sont encore occupés à 57 % par des hommes. Mais la tendance s’inverse : la part des femmes dans les hautes sphères bancaires s’accroît. À l’instar de la Société générale, qui a nommé deux femmes au sein de son état-major saint-quentinois. « Sans parler de quota, nous avions la volonté de promouvoir les femmes à des postes de direction dans un secteur qui se féminise : 65 % de nos effectifs sont des femmes », constate Bruno Montebourg, directeur régional. sein de la Société générale : conseillère clientèle Entreprises, responsable commerciale de l’offre banque à distance puis directrice marketing au sein de la banque privée à l’international. Après de nombreux déplacements à l’étranger, en Europe et en Asie, c’est à Saint-Quentin-en-Yvelines qu’elle s’est posée, en charge depuis septembre 2010 du pôle Entreprises. Sur son parcours, elle jette un regard sans ambiguïté. « Le fait d’être une femme ne m’a jamais desservie », assure la banquière qui mise avant tout sur l’accompagnement et la confiance pérenne avec ses clients : plus de 600 entreprises sur le secteur. 12 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©C. Lauté Élisabeth Charle « Je cultive la même proximité avec la clientèle » Valérie Fiévet et Frédérique Dompeyre sont les premières femmes à être nommées à la tête de pôles stratégiques à la direction régionale de Saint-Quentinen-Yvelines. Valérie Fiévet a pris les rênes du marché des particuliers et des professionnels après avoir gravi un à un les échelons. Autodidacte, elle a débuté sa carrière au guichet comme chargée d’accueil à la Société générale, son premier employeur, et a progressé dans le métier, de conseillère clientèle à directrice d’agence puis de secteur, grâce à un cursus interne de formation managériale. En septembre dernier, elle accédait au poste de directrice commerciale. Elle dirige aujourd’hui une équipe de 120 collaborateurs répartis sur 25 agences et en charge de 70 000 clients. Son leitmotiv : la proximité avec la clientèle, que l’on soit simple agent d’accueil ou « patronne » d’un réseau. « Le fait d’être une femme ne m’a jamais desservie » Après des études dans la finance, Frédérique Dompeyre a choisi d’orienter sa carrière vers la banque, son cœur de métier. Sa spécialisation dans les comptes « Entreprises » l’a conduite à travailler dans différents services au Frédérique Dompeyre et Valérie Fiévet, premières femmes nommées à la tête de pôles stratégiques à la direction régionale. 25 agences, 140 salariés Le périmètre de la direction régionale de Saint-Quentin-en-Yvelines couvre le Sud Yvelines et regroupe trois unités commerciales : SaintQuentin-en-Yvelines (9 agences), Saint-Quentin-Périphérie (8 agences) et Rambouillet-Vallée de Chevreuse (8 agences). Direction régionale Saint-Quentin-enYvelines 2, bd Vauban à Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 30 48 57 00 R & D Projet ÉclairÂge : Saint-Quentin innove dans la e-santé Utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la prise charge des personnes en perte d’autonomie : tel est l’objectif d’ÉclairÂge. Un projet expérimental retenu dans le cadre des Investissements d’avenir qui s’est construit et va se développer sur le territoire L « Pour les malades d’Alzheimer, un bracelet de géolocalisation pourrait être utilisé, permettant de repérer une personne en situation d’errance. D’autres services sont également envisagés comme un tensiomètre électronique permettant au patient de prendre sa tension à domicile ou encore un stylo numérique pour la mise à jour en temps réel de la fiche de liaison. ©©C. Lauté ’objectif d’ÉclairÂge est de proposer à 1 500 personnes en perte d’autonomie un bouquet de services pour faciliter leur prise en charge », explique Olivier de La Boulaye, directeur adjoint du pôle santé et protection sociale de la société Altran, chef de file du projet. « Concrètement, il s’agit de proposer un guichet électronique unique pour faciliter l’orientation des personnes en perte d’autonomie vers les différents services médico-sociaux de proximité. Cela va se traduire par un portail internet dans lequel on peut définir le profil de la personne et lui proposer des services adaptés. Un référentiel permettra également d’assurer un suivi de la qualité perçue par le bénéficiaire, par son proche (l’aidant), par les professionnels et par la collectivité qui promeut ces services sur son territoire. » Olivier de La Boulaye, directeur adjoint du pôle santé et protection sociale de la société Altran, chef de file du projet. Un bouquet de services Parmi les premiers services proposés figure une fiche de liaison synthétique, s’intégrant à tout dossier médico-social (par exemple le prototype du conseil général), contenant des informations sur la personne et accessible sur Internet : un nouvel outil destiné à optimiser la prise en charge dans les situations d’alerte. Un deuxième dispositif, de type téléassistance, pourrait proposer par exemple un suivi nutritionnel, avec une balance connectée à distance à un diététicien. En cas de baisse de poids significative, le système déclenche une alerte vers un réseau de santé (comme le Réseau Carmad ou Gérondicap) et un appel dit « de lien social » pour s’enquérir de la situation de la personne et l’orienter vers une prise en charge adaptée. Les principaux partenaires du projet Outre Altran (entreprise de conseil en organisation et systèmes d’information), la Casqy, le conseil général des Yvelines, Gérondicap et la plateforme de modernisation des services à domicile Amadom, ce projet associe également la société Bluelinea, spécialisée dans les services de soutien au domicile, le groupe Chèque Déjeuner, des communes du sud de l’Essonne, ainsi que plusieurs acteurs médico-sociaux associés en amont à la démarche expérimentale de Saint-Quentin-en-Yvelines (comme les réseaux de santé Pallium et Carmad) ou de services à la personne (Adesa, Domidom, etc.). Ce projet s’inscrit à l’échelle de Paris-Saclay en associant SaintQuentin-en-Yvelines et le sud de l’Essonne. Une initiative pérenne et duplicable Retenu dans le cadre de l’appel à projets e-santé n° 2 du programme d’investissements d’avenir et soutenu par les pôles de compétitivité Medicen, Cap Digital et System@tic, ce projet dispose d’un budget de six millions d’euros sur 27 mois, dont deux millions d’euros de subventions de l’État. Lancé officiellement en février 2013, ÉclairÂge se fixe déjà pour premier objectif d’équiper les premiers patients en septembre 2013. « Il s’agit bien d’un démonstrateur et pas d’une simple expérimentation, souligne Olivier de La Boulaye. Le projet s’inscrit dans un dispositif de commercialisation pérenne, avec un modèle économique viable à l’issue de la phase expérimentale. La direction du développement de la Casqy, l’IPS et Gérondicap ont vraiment contribué à la construction du dossier. Nous sommes heureux d’avoir tissé un partenariat privilégié avec Saint-Quentinen-Yvelines pour bâtir un projet suivi par le ministère des Affaires sociales et de la Santé et ayant vocation à être répliqué ailleurs en France. » #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 13 côté entreprises l’invité Guillaume Devauchelle Équipement automobile Valeo, l’un des premiers équipementiers automobiles mondiaux, a installé à La Verrière ses principaux centres de recherche dans les domaines de la thermique moteur, du conditionnement d’air et de l’essuyage. Membre actif des pôles de compétitivité Mov’eo et System@tic, ainsi que du nouvel institut dédié aux véhicules décarbonés VeDeCoM, le groupe vient également de créer une chaire universitaire avec l’UVSQ. Entretien avec Guillaume Devauchelle, directeur recherche et développement du groupe. 14 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr © C. Lauté Valeo, acteur majeur de la R & D sur le territoire l’invité Quel est l’historique du groupe et comment se développe-t-il aujourd’hui ? Valeo va fêter ses 90 ans en 2013. C’est un groupe issu de la société Compagnie française du Ferodo, spécialisée à l’origine dans les garnitures de freins et les embrayages, et qui a acquis au fil du temps des marques célèbres comme Cibié, Marchal (pour l’éclairage) ou SWF (pour l’essuyage). C’est donc un groupe qui a d’abord grandi par rachats successifs de sociétés. Depuis quelques années, sa croissance se fonde sur une politique d’innovation ©©C. Lauté SQY entreprises : Pouvez-vous tout d’abord nous présenter le groupe Valeo ? Guillaume Devauchelle : Valeo est une entreprise 100 % dédiée à l’équipement automobile, avec quatre pôles d’activité. Le pôle « thermique », dont le siège est à La Verrière, regroupe tout ce qui est thermique moteur (refroidissement, etc.) et conditionnement d’air de la cabine (thermique habitacle). C’est un domaine dans lequel Valeo est l’un des leaders mondiaux. Le pôle « visibilité » recouvre les activités d’essuyage (essuie-glace) – dont le siège est également à La Verrière – et d’éclairage. Valeo est n° 1 mondial de l’essuyage et se positionne parmi les premiers pour l’éclairage. Le pôle « propulsion » est dédié à la motorisation et à la traction des véhicules. Enfin, le pôle « confort et aide à la conduite » intègre tout ce qui est capteurs, aide au parking (un domaine sur lequel nous sommes aussi l’un des leaders mondiaux), interface homme-machine… Valeo conçoit et fabrique ses équipements puis les livre à la quasi-totalité des constructeurs automobiles de la planète, qui les intègrent sur leurs véhicules. Parallèlement, nous développons également une activité d’aftermarket, avec des produits pour la maintenance des véhicules, notamment des essuie-glaces et des pièces d’usure comme l’embrayage. marquée. Valeo a ainsi été le premier équipementier à mettre sur le marché les systèmes « stop-start », qui permettent d’arrêter le moteur quand le véhicule est à l’arrêt, ainsi que des systèmes d’éclairage innovants. L’innovation produits et le développement en Asie sont aujourd’hui les deux piliers de la croissance du groupe. Car contrairement à une idée reçue, le marché automobile n’est pas en crise, il est en crise en Europe mais, partout ailleurs, il est en croissance, en particulier en Asie. Quelle est l’activité du site de La Verrière ? Les études et la recherche représentent une activité très importante pour Valeo, qui mobilise plus de 8 000 personnes dans le monde. La R & D est organisée par pôle d’activité et par ligne de produits. À La Verrière, nous avons des centres de recherche à vocation mondiale pour la thermique moteur, le conditionnement d’air et l’essuyage. Environ 80 % de la recherche mondiale du groupe pour ces trois lignes de produits est localisée ici. L’établissement intègre également François Hollande a choisi le centre de recherche de Valeo à La Verrière pour exposer, en juillet dernier, les grandes lignes de son plan automobile. La R & D mobilise plus de 8 000 personnes dans le monde. un centre d’études dédié aux compresseurs pour la climatisation, ainsi que la conception des méthodes et outils de la R & D (conception assistée par ordinateur, échange de données entre les sites, etc.). Le site de La Verrière a aussi une vocation de siège social : ici sont présentes les directions des « business groups » thermique moteur, thermique habitacle et systèmes d’essuyage, avec leurs services commerciaux, financiers, etc. Au total, 580 personnes travaillent sur le site, l’essentiel des effectifs étant constitué d’ingénieurs d’études. Comment la R & D fonctionne-t-elle chez Valeo ? Nous construisons d’abord une feuille de route à dix ans. À partir d’études sociétales et de grandes tendances (urbanisation, croissance en Asie, vieillissement de la population, besoin de connectivité, etc.), nous essayons de prévoir ce que sera le marché dans dix ans et de dire ce que veut être Valeo dans ce contexte. À partir de cette feuille de route, nous en déduisons des conséquences pour nos #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 15 côté entreprises l’invité Quels sont les grands équipements d’essais du centre de La Verrière ? La validation des recherches est une étape très importante, notamment à La Verrière, où nous disposons de moyens d’essais qui nous permettent de reproduire toutes les conditions d’utilisation et de tester grandeur nature les prototypes montés sur les voitures. Nous avons en particulier une soufflerie climatique, qui permet de reconstituer toutes sortes de climats. Il s’agit d’une très grande veine d’air, dans laquelle on reconstitue le 16 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr diesel est utilisé pour la propulsion, un tiers part dans les gaz d’échappement et un tiers est perdu dans les radiateurs. ©©C. Lauté lignes de produits. Ces objectifs à dix ans sont parsemés de jalons, dont les premiers sont à un an, chaque étape devant contribuer à la vision à dix ans. Ensuite, nous nous penchons sur les moyens de réaliser ces objectifs et donc sur l’acquisition de technologies. C’est pourquoi nous nous efforçons d’être proches des milieux scientifiques. D’un côté, on détermine ce que l’on veut faire, et de l’autre, ce que l’on peut faire, avec la technologie d’aujourd’hui et aussi celle de demain, issue des progrès de la recherche. Sur les bases de ces objectifs, nous développons des projets concrets que nous appelons « P2 » : en partant de notre base de connaissances, il s’agit de développer de nouveaux équipements, qui seront ensuite montés sur des « démocars ». Ces véhicules de démonstration sont ensuite montrés à tous les constructeurs de la planète. Chaque année, nous mettons ainsi en situation nos innovations pour les présenter aux bureaux d’études et aux services marketing de nos clients. Nous développons ensuite des programmes communs avec les constructeurs afin d’intégrer ces innovations dans les véhicules destinés au client final. Nous sommes proches des fournisseurs de technologie et nous avons des accords avec des laboratoires et des entreprises pour mettre ces technologies au niveau automobile, ce qui implique à la fois la fonctionnalité mais aussi la qualité sur toute la durée de vie de la voiture. Guillaume Devauchelle Valeo a installé à La Verrière des centres de recherche à vocation mondiale pour la thermique moteur, le conditionnement d’air et l’essuyage. vent, le soleil, la pluie, le brouillard, le grand froid, etc. On recrée donc un monde artificiel pour nous assurer que nos équipements fonctionnent pendant toute la durée de vie de la voiture. Cette grande soufflerie est également utilisée par des constructeurs du monde entier qui viennent essayer leurs véhicules en toute confidentialité. Nous disposons également à La Verrière de bancs d’essai pour les systèmes de climatisation des véhicules électriques, un équipement très moderne et peu répandu en Europe. Les véhicules électriques exigent en effet des systèmes de climatisation plus sophistiqués car ils ne bénéficient plus de calories gratuites, issues du très mauvais rendement du moteur thermique et utilisées pour chauffer l’habitacle – sachant qu’un tiers de l’énergie fournie par l’essence ou le Quelles sont les raisons du choix de Valeo de se développer à La Verrière ? Historiquement, La Verrière est un site industriel qui a été converti en centre d’études. Le principal atout du site, c’est la force du tissu scientifique et technique environnant. Nous avons des accords avec l’UVSQ sur le territoire mais aussi d’autres grandes écoles de la région parisienne. Pour pouvoir compter sur des ingénieurs formés, nous avons en effet besoin d’excellentes écoles et de laboratoires de recherche. À cet atout fondamental, s’ajoutent l’attractivité et la qualité de vie de la banlieue ouest. Les ingénieurs compétents sont aujourd’hui une denrée très rare et font l’objet de ce que nous appelons « la guerre des talents ». Pour les séduire et les fidéliser, nous devons donc leur proposer un travail attractif, avec des opportunités de carrière, mais aussi un cadre de travail agréable. Nous encourageons chez Valeo une mobilité entre les différents centres d’étude mondiaux mais il existe également des progressions possibles au centre de La Verrière, soit dans le management soit dans l’expertise. Quel est l’objectif de la nouvelle chaire industrielle créée par Valeo avec l’UVSQ ? Elle traduit notre volonté de nous rapprocher des milieux scientifiques et académiques. Cette chaire Valeo, Valeo en chiffres 73 800 collaborateurs dans 29 pays 128 sites de production 21 centres de recherche 40 centres de développement 12 plateformes de distribution Près de 10,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011 l’invité ©©C. Lauté Avec le pôle System@tic, nous sommes sur une thématique transversale à différents secteurs : les logiciels embarqués et les systèmes complexes, que l’on retrouve dans l’automobile, mais aussi dans l’aéronautique, le ferroviaire, les télécoms, la sécurité… Aujourd’hui, plus de 80 % de nos innovations ont un contenu électronique fort, avec une véritable explosion du software. C’est donc un sujet très important pour Valeo. Valeo est également un membre actif des pôles de compétitivité Mov’eo et System@tic… Je suis moi-même vice-président du pôle Mov’eo – centré sur l’automobile et les transports – en charge du comité opérationnel. Nous souhaitons avoir autour de nous un écosystème de laboratoires, d’entreprises, d’universités, qui travaillent ensemble autour de projets communs. C’est justement l’objectif des pôles de compétitivité. Ils permettent aux différents acteurs de se rencontrer, puis de monter des consortiums pour labelliser des projets communs sur des thématiques définies… Et tout cela se fait sur un territoire. Nous avons par exemple travaillé avec des PME de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui ont réalisé des démocars ou développé des technologies pour Valeo. Le site de La Verrière a aussi une vocation de siège social pour les activités thermique moteur, thermique habitacle et systèmes d’essuyage. Le site de La Verrière dispose de moyens d’essais permettant de tester les prototypes. ©©C. Lauté créée avec l’université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines, vient d’être signée. Baptisée Matinnov (pour matériaux innovants), elle est financée par Valeo et dirigée par un professeur de l’UVSQ, titulaire de la chaire. Des thésards et des postdoc vont travailler sur des sujets proposés conjointement par Valeo et l’université. Cette chaire intègre donc une composante scientifique et une composante « recherche appliquée ». Les thèmes d’étude concernent les traitements de surface et les propriétés de matériaux, par exemple les LED ou les terres rares… (Lire également l’encadré.) Quel premier bilan tirez-vous des pôles de compétitivité ? Le premier apport, très important, c’est la mise en relation d’équipes d’horizons différents sur des thèmes partagés. On constate qu’il faut un certain temps avant que l’on se comprenne et que l’on puisse concilier les objectifs académiques et les objectifs industriels. C’est un processus qui se construit au fur et à mesure, en travaillant ensemble. C’est ainsi que nous avons appris à travailler avec les chercheurs de l’université ou avec ceux de l’Ifsttar (ex-Inrets). La chaire créée par Valeo avec l’UVSQ et l’Institut VeDeCoM sont issus directement des contacts noués au sein de Mov’eo. Avec les pôles de compétitivité, nous avons également pris goût aux doctorants : ils sont aujourd’hui une cinquantaine à avoir rejoint Valeo, alors que jusqu’ici nous privilégiions les ingénieurs. Quel est l’objectif de l’Institut VeDeCoM ? Avec VeDeCoM (Institut du véhicule décarboné et communicant et de sa mobilité, lire également notre article en pages 10), on passe à l’étape suivante avec une ambition encore plus grande. Il s’agit de monter des laboratoires communs sous forme d’une fondation partenariale et universitaire, sous l’égide de l’UVSQ. On passe de projets sur dix-huit mois à trois ans avec les pôles de compétitivité à des projets à plus long terme, sur cinq à dix ans. C’est un objectif très ambitieux puisque nous visons 400 chercheurs dans l’Institut VeDeCoM, dont un tiers issus des entreprises, un tiers issus des laboratoires académiques et un tiers propres à l’institut. C’est la diversité des origines qui fait la richesse de cette organisation. Quel regard portez-vous sur l’OIN ParisSaclay ? Valeo est très favorable à cette initiative. Nous sommes une entreprise complètement mondialisée et nous appliquons l’adage anglo-saxon « think global, act local ». Nous avons besoin d’un ancrage territorial fort et visible. L’OIN Paris-Saclay est extrêmement visible et de nature à attirer les chercheurs et les entreprises au niveau mondial. Quand on parle de Silicon Valley à la française, tout le monde comprend de quoi il s’agit. Propos recueillis par Michel Bazan Matinnov, nouvelle chaire industrielle Retenue par l’Agence nationale de la recherche (ANR) en février 2012, la nouvelles chaire industrielle créée par Valeo et l’UVSQ ambitionne de participer de manière active et pertinente au processus de mutation de la filière automobile vers la mise en place des véhicules décarbonés. Afin de maîtriser au mieux les ruptures technologiques qui vont s’accélérer, Valeo souhaite s’appuyer sur la recherche académique pour faire émerger des activités à fort potentiel de valorisation. Deux grands thèmes ont été choisis comme axes de recherche : les matériaux innovants et la fiabilité des matériaux et des systèmes pour la mécatronique. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 17 côté entreprises rendez-vous rendez-vous Initiative Parrainer un créateur d’entreprise : une vraie bonne idée pour 2013 Proposé en complément d’un prêt d’honneur du réseau Initiative France, le parrainage par un dirigeant expérimenté permet au nouvel entrepreneur de renforcer ses capacités managériales. Pour le parrain, cet accompagnement est l’occasion de valoriser son expérience professionnelle et de participer au développement économique du territoire. Jean-Luc Mairot, directeur de la Maison de l’entreprise, nous présente ce dispositif gagnant gagnant. Depuis un an, les jeunes entrepreneurs saint-quentinois ont la possibilité d’être parrainés par des chefs d’entreprise ou des cadres dirigeants aguerris. De quoi s’agit-il ? Le parrainage est une des composantes essentielles de l’appui apporté aujourd’hui aux créateurs et repreneurs d’entreprises par le réseau Initiative France, auquel appartient la plateforme Initiative Saint-Quentinen-Yvelines portée par la Maison de l’entreprise. Il complète le prêt d’honneur, qui est proposé aux entrepreneurs pour renforcer leurs fonds propres et accéder plus facilement à un financement bancaire. À côté de cet appui financier et d’un suivi plus technique, assuré par des professionnels et des experts compétents, le parrainage permet aux jeunes dirigeants de bénéficier des conseils et de l’expérience de managers plus expérimentés. 18 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr © C. Lauté Très concrètement, quel est le rôle d’un parrain (ou d’une marraine) ? Le développement d’une entreprise passe par des décisions d’investissement, de recrutement, de déménagement ou d’emprunt bancaire, souvent délicates à prendre. Le parrain apporte à l’entrepreneur un regard extérieur et distancié sur tous ces sujets. Il lui permet d’échanger avec quelqu’un d’expérience, qui a vécu les mêmes problématiques, s’est posé les mêmes questions… et qui peut l’aider à trouver les bonnes réponses. Le parrainage permet aussi au jeune entrepreneur (développement international, innovation, juridique, etc.) et un peu de disponibilité. La relation est formalisée par une convention, dans laquelle parrain et filleul s’engagent à se rencontrer régulièrement et à communiquer sur leurs échanges avec la plateforme en charge du dispositif. Le parrainage est mis en place pour un an et peut être renouvelé deux fois. Il s’opère en toute neutralité et avec une garantie de confidentialité. de rompre son isolement et de mieux insérer son entreprise dans le tissu économique local. Comment est assuré le parrainage ? Qui sont les parrains ? Le parrainage est assuré bénévolement par des dirigeants, en activité ou jeunes seniors, ou par des cadres de haut vol, qui ont une expérience solide de l’entreprise, une vraie expertise sur certains sujets clés « Le parrainage aide un jeune entrepreneur à réussir. Mais il a aussi une vraie dimension humaine, qui donne du sens à un engagement bénévole », confie Jean-Luc Mairot, directeur de la Maison de l’entreprise de Saint-Quentin-enYvelines. Les bénéfices sont évidents pour les parrainés. Mais quelles sont les motivations des parrains ? Le parrainage leur permet de valoriser leur expérience professionnelle et de s’enrichir au contact de jeunes entrepreneurs. C’est une relation humaine très gratifiante. Plus globalement, c’est aussi une manière de participer efficacement au développement économique du territoire et d’encourager le savoir-être entrepreneurial. Notre objectif est d’ailleurs d’ouvrir le dispositif au plus grand nombre possible d’entreprises… En espérant que les filleuls d’aujourd’hui deviendront très vite les parrains de demain ! Propos recueillis par Elsa Forez i MAISON DE L’ENTREPRISE Quai François-Truffaut 78180 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 39 30 51 30 i RÉSEAU INITIATIVE France www.initiative-france.fr Développement durable Maison de l’emploi : développer les emplois « verts » Fédérant les acteurs du territoire autour de projets innovants, la Maison de l’emploi et de la formation de Saint-Quentin-en-Yvelines engage des actions pour répondre aux enjeux de l’emploi liés au développement durable. Sensibilisation et information Parmi les actions phares : l’organisation, du 8 au 12 octobre à la Cité des métiers, de la « Semaine des métiers du développement durable », en partenariat avec la chambre de métiers. Informations métiers, visites d’entreprises, rencontres avec des professionnels… Tous les publics ont pu ainsi se documenter sur les métiers de l’eau, des énergies renouvelables, de l’éco-construction, des déchets… D’autres actions visent à créer un parcours de sensibilisation « bâtiment durable et énergies renouvelables » en utilisant des édifices exemplaires du territoire, ainsi que des parcours pédagogiques à destination des différents publics. Développer les compétences Le développement des compétences des formateurs du territoire ainsi que le renforcement des formations existantes au sein © C. Lauté L a Maison de l’emploi et de la formation (MEF) de SaintQuentin-en-Yvelines a été retenue par l’Ademe et l’Alliance Villes Emploi pour faciliter sur le territoire l’évolution des emplois et des compétences dans le domaine du bâtiment durable et des énergies renouvelables. Dans ce cadre, elle a engagé un plan d’actions, qui vise en premier lieu à sensibiliser les élus, les entreprises, les professionnels et le grand public. « L’action de la Maison de l’emploi est de fédérer et d’animer les nombreux acteurs du territoire autour de projets communs et d’actions innovantes », souligne Catherine Riols, directrice de la MEF. Catherine Riols, directrice de la Maison de l’emploi et de la formation de SaintQuentin-en-Yvelines. du CFM BTP sont aussi au programme. Des actions sont également entreprises pour rendre visibles les métiers, les compétences et les formations, et sensibiliser les acteurs de l’emploi. Autre initiative originale : une action d’accompagnement à l’autoréhabilitation des logements est également menée en partenariat avec la mairie de La Verrière et les bailleurs sociaux. Destiné à des familles en difficulté sociale et à des personnes éloignées de l’emploi, ce dispositif leur offre une aide technique pour réaliser des travaux d’amélioration dans leur propre logement. Une façon aussi de rompre l’isolement et de contribuer à l’insertion professionnelle. i MAISON DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION CITÉ DES MÉTIERS 1, rue des Hêtres ZA du Buisson-de-la-Couldre 78190 Trappes Tél. : 01 34 82 82 61 www.citedesmetiers.sqy.fr La Charte Entreprise-Territoire Dans le cadre de la mise en œuvre du IIIe Plan de lutte contre les discriminations et pour l’égalité de Saint-Quentin-en-Yvelines, la communauté d’agglomération se dote d’un outil de mobilisation des entreprises : la Charte Entreprise-Territoire. Un partenariat fondé sur des engagements réciproques pour encourager les entreprises à s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociétale. La Charte propose une trentaine d’actions concrètes autour de six grands axes : emploi-recrutement, diversité, lien école-entreprise, soutien à la création d’entreprise, développement des liens entre les entreprises du territoire, qualité de vie des salariés. Chaque entreprise signe une charte individuelle qui précise les axes de travail retenus et les actions qu’elle souhaite développer ou renforcer. Premiers signataires : Sevesc, ERDF, Technocentre Renault, Handea, Les Ménages Prévoyants, O2 Saint-Quentin-en-Yvelines, Examonde Sélectour, AMR Consultants, SEM Espaces Verts, Phone Régie, Shareek Event, Wiratech Europe, Famillink. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 19 côté entreprises création Puériculture Master Bébé revisite l’univers des tout-petits Cultivant une expertise reconnue dans l’univers de la puériculture, Master Bébé développe des collections originales d’articles textiles à destination des tout-petits. Mais l’entreprise offre aussi à ses clients la possibilité de créer des gammes exclusives avec un design à la carte. Des collections originales et abordables Pour ce manager confirmé, qui connaît parfaitement le marché de la puériculture pour y avoir passé l’essentiel de sa carrière, il existe une vraie demande à satisfaire. Aidé d’une styliste, il monte donc un bureau d’études pour concevoir une nouvelle gamme de produits, principalement centrée sur le couchage des tout-petits (nids d’ange, douillettes, tours de lit, édredons, rideaux, etc.) et les accessoires de bain (peignoirs, serviettes, sorties de bain, etc.). « Notre ambition est de développer des produits innovants et ludiques. Et pour cela, nous 20 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr © C. Lauté C réée en janvier 2012, cette nouvelle marque à destination des bébés a investi le marché porteur de la puériculture avec un positionnement original : proposer des produits textiles pour la chambre des tout-petits, qui soient à la fois innovants, ludiques et à prix raisonnables. « Pour équiper la chambre de leur bébé, les parents avaient le choix entre les produits des magasins spécialisés, de bonne qualité mais hors de prix, et l’offre de la grande distribution, plus économique mais plutôt d’entrée de gamme », explique Abdel Nouiakh, fondateur et dirigeant de Master Bébé. « Nous avons voulu leur offrir le meilleur de ces deux mondes, en développant des collections textiles qui allient sécurité, confort, qualité et design, tout en étant 20 à 30 % moins chers que dans les boutiques traditionnelles. » imaginons des collections recréant des univers variés (les copains, le foot, la danse, la nature, etc.), qui favorisent l’éveil et les sens des tout-petits », souligne Abdel Nouiakh. Un design à la carte Commercialisés essentiellement sur Internet et chez les grandes enseignes spécialisées en puériculture, ces articles rencontrent déjà un véritable succès. Mais le vrai plus de Master Bébé, c’est d’offrir à ses distributeurs la possibilité de créer des gammes exclusives. « À partir d’une idée, d’un thème qu’ils souhaitent commercialiser, nous leur proposons des collections clés en main, marquées au nom de leur enseigne », indique Abdel Nouiakh. Le concept est innovant car il concerne de petites séries, à partir de cent pièces. Et il devrait être prochainement étendu Abdel Nouiakh connaît bien l’univers des tout-petits. Avant de créer Master Bébé, il a été directeur financier puis directeur général délégué de Candide Baby Group, l’un des leaders français du marché de la puériculture. à des commandes unitaires. Master Bébé travaille en effet à la conception d’un site de e-commerce, sur lequel les futurs parents pourront directement personnaliser en ligne l’univers complet de la chambre de bébé. « Sur iPad ou sur ordinateur, confortablement installée dans son canapé, la maman pourra ainsi profiter de son congé maternité pour choisir les couleurs des tissus, imaginer les broderies et les sérigraphies qui lui plaisent et créer ainsi un environnement unique pour son enfant. » Rosa Maï i MASTER BÉBÉ Promopole 2, rue Eugène-Pottier 78190 Trappes Tél. : 01 75 21 40 81 www.masterbebe.com Sécurité Formamiante, centre de formation certifié pour les risques liés à l’amiante Fondé en 2012 par un expert du désamiantage, Formamiante est l’un des rares organismes de formation en France à être déjà certifié pour former les travailleurs exposés aux risques liés à l’amiante. De nouvelles obligations en matière de formation Pour protéger au mieux ce personnel, la réglementation du Code du travail s’est sensiblement renforcée au cours de ces dernières années (arrêtés du 22 décembre 2009 et du 23 février 2012). Et tous les organismes de formation à la prévention des risques doivent désormais être certifiés. En France, une vingtaine de centres seulement répondent pour l’instant à cette obligation. « C’est encore très peu, car les besoins en formation sont énormes et récurrents (remise à niveau, recyclage, etc.) », indique Gilles Farcot, cogérant de Formamiante. L’homme sait de quoi il parle. Avant de créer sa société, cet expert a travaillé de nombreuses années pour l’une des plus grosses sociétés de désamiantage hexagonales. Des risques énormes pour la santé L’amiante est responsable chaque année de plus de 5 000 maladies reconnues comme étant liées au travail. Il s’agit de la deuxième cause de maladies professionnelles et de la première source en termes de coût. Les spécialistes de désamiantage sont les plus exposés. Mais tous les travailleurs du BTP, du second œuvre, de la maintenance (plombiers, électriciens, chauffagiste, peintres, etc.) et du traitement des déchets sont, eux aussi, concernés par ce danger. à filtration absolue, des masques et des combinaisons de protection, etc. », explique Gilles Farcot. Tout y est… sauf l’amiante bien sûr ! Destinées en priorité à trois catégories de personnel (encadrement technique, encadrement de chantier et opérateur), les formations proposées par Formamiante sont ouvertes à toutes les entreprises intéressées. « Les opportunités de business sont considérables, reconnaît Gilles Farcot. Mais nous avons aussi le sentiment d’exercer un métier utile, qui contribue à la santé des gens. Et c’est très motivant. » © C. Lauté I nstallé au cœur de la zone d’activité Actipole à Voisinsle-Bretonneux, Formamiante intervient sur un marché très spécifique : celui de la formation des travailleurs soumis aux risques liés à l’amiante. Interdit en France depuis 1997, ce matériau cancérigène reste présent dans de nombreux bâtiments et équipements. Et les dangers liés à son exposition sont encore sous-estimés dans certaines professions. Plus de 300 000 travailleurs en France sont pourtant directement concernés par les risques d’inhalation de poussières d’amiante (lire l’encadré). Elsa Forez « Nous proposons les formations de base ou de recyclage indispensables à la prévention de tous les risques liés à l’amiante », indique Gilles Farcot, cogérant, avec Nicolas Deedene, de Formamiante. Des mises en situation sur un chantier fictif Certifié comme formateur par l’INRS/ OPPBTP (l’organisme de formation du BTP), il a pris soin de faire accréditer son entreprise avant d’accueillir les premiers stagiaires. Il s’est également associé à la société Best, un fournisseur du secteur, pour se doter d’une plateforme pédagogique la mieux équipée possible. « Nous avons recréé un chantier fictif avec un sas de décontamination, une centrale de production d’air respirable, un extracteur i FORMAMIANTE 130, avenue Joseph-Kessel 78960 Voisins-le-Bretonneux Tél. : 01 61 37 24 34 [email protected] #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 21 côté entreprises création Capital humain Kartea, le bon conseil en ressources humaines Fondée par une experte des RH, ce cabinet de conseil accompagne les entreprises dans la gestion et le développement de leur capital humain en leur proposant des services de DRH à temps partagé, de conseil en mobilité internationale et de formation. © C. Lauté à ce service est sans engagement de durée. Et il peut être complété par des prestations à la carte qui répondent à des demandes spécifiques, comme de l’audit social, la mise en place d’un plan de communication interne ou encore le développement de la mobilité internationale. I nstallée à Promopole depuis février 2012, Kartea est une société de services aux entreprises spécialisée dans la gestion et le développement des ressources humaines. S’adressant en priorité aux PME-PMI de moins de 50 salariés et aux entreprises internationales, la société a choisi de se démarquer de ses concurrents en proposant une offre de conseil pluridisciplinaire à ses clients. « La fonction RH impose de maîtriser une multitude de sujets, du plus opérationnel au plus stratégique. Or, beaucoup de petites ou jeunes sociétés n’ont pas toujours les moyens de dédier en interne une ressource à cette fonction », explique Émilie Collin, la fondatrice et dirigeante associée de Kartea. « Notre objectif est donc d’accompagner nos clients dans une 22 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr démarche RH globale, avec des prestations à la carte très diversifiées. » Une offre de service novatrice Pour structurer son offre, Kartea propose aujourd’hui trois grands axes d’intervention : la DRH à temps partagé, le conseil en mobilité internationale et la formation en ressources humaines. L’externalisation des RH intéresse en priorité les entreprises qui n’ont pas de DRH interne. Pour ces clients, Kartea assure la mise en place et le développement d’une politique RH pérenne : gestion des recrutements, plan de formation, fidélisation des salariés, etc. « Les besoins de chaque entreprise sont analysés dans le détail pour un accompagnement qui peut varier de 1 à 10 jours de prestation par mois », indique Émilie Collin. L’abonnement Titulaire d’un master spécialisé en gestion des RH et de la mobilité internationale, Émilie Collin s’est déjà constitué une clientèle dans des secteurs très variés, tels que l’aviation, l’industrie et les services, l’enseignement ou les cabinets de ressources humaines. Une vraie expertise en mobilité internationale Sur ce sujet, Émilie Collin dispose d’une expertise très poussée, acquise dans plusieurs grands groupes internationaux (Alstom Transport, Nissan, Areva, etc.), où cette professionnelle des RH a géré les expatriations de nombreuses personnes et animé un réseau européen dédié à la mobilité internationale. « Il y a une vraie demande pour du conseil sur les contrats à mettre en place, la protection sociale ou même le calcul des rémunérations », précise-t-elle. Kartea propose d’ailleurs une formation complète sur cette thématique. Dernière corde à son arc : les cycles de formation proposés par le cabinet abordent de nombreux autres domaines RH, tels que la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), les retraites, les licenciements, les contrôles Urssaf… Des sujets souvent ardus mais qu’il est essentiel de bien maîtriser pour assurer le développement de l’entreprise. Emma Parpitsch i KARTEA 12, avenue des Prés 78180 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 75 21 32 29 www. kartea.fr Environnement 3D1G traque les fuites d’eau et tous les réseaux enterrés Créée par un ingénieur des Arts et Métiers, cette jeune société saint-quentinoise est spécialisée dans la recherche de fuites d’eau et la cartographie de tous types de réseaux enterrés. Mais 3D1G mesure aussi la perméabilité à l’air de tous les bâtiments. I Une clientèle de professionnels Au printemps 2012, David Renou franchit donc le pas. Après douze années passées chez un grand donneur d’ordre de l’industrie automobile, il se lance dans l’aventure entrepreneuriale, soutenu dans sa démarche par la Maison de l’entreprise de Saint-Quentin-enYvelines. « En quelques mois, j’ai dû apprendre le métier, tout en cherchant les financements nécessaires au démarrage de mon activité », précise-t-il. L’entrepreneur investit ainsi plus de 60 000 euros dans un matériel de pointe : caméras thermiques, détecteurs de gaz et d’humidité, GPS professionnel… Et commence à prospecter les professionnels de sur les mêmes marchés que son partenaire : l’expertise des dégâts des eaux et la cartographie des réseaux enterrés. Le premier secteur concerne la recherche de fuites d’eau aussi bien dans les bâtiments publics et privés que sur les canalisations communales. « C’est un marché sur lequel il y a fort à faire car 65 % seulement de l’eau puisée en France arrive finalement à destination », confie David Renou. La géolocalisation des câbles et canalisations sensibles est également en plein essor, car la réglementation s’est renforcée afin de réduire les risques d’accidents lors d’intervention sur ces ouvrages souterrains ou à proximité. 3D1G souhaite aussi développer une autre expertise : l’infiltrométrie, c’est-à-dire la mesure des fuites d’air des bâtiments. « Ces tests sont aujourd’hui obligatoires pour les constructions labellisables BBC », prévient David Renou. Mais ils s’avèrent aussi très utiles dans les bâtis anciens ou en rénovation lorsque l’on veut en améliorer les performances énergétiques. © C. Lauté nstallée à Voisins-le-Bretonneux, 3D1G est née d’un partenariat avec la société essonnienne 3DTect, experte en recherche de fuites d’eau et en cartographie de réseaux (gaz, téléphone, fibre optique, etc.). « C’est l’histoire d’une belle amitié avec Sébastien Doradoux, le patron de 3DTect », explique David Renou, fondateur et gérant de 3D1G. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps et ont tous deux une solide formation d’ingénieur généraliste. « Nous partageons aussi la même vision du travail bien fait et de la relation client. L’idée de s’associer semblait évidente », ajoute David Renou. 3DTect, qui intervient sur un marché très porteur, cherche en effet un partenaire de confiance pour développer son activité. Rosa Maï « La synergie créée avec 3DTect est propice à la réactivité et à la polyvalence. Nous pouvons ainsi servir au mieux tous nos clients », assure David Renou, fondateur et gérant de 3D1G. l’assurance, de l’industrie, du bâtiment, les collectivités locales, les conseils généraux et régionaux, qui vont constituer l’essentiel de sa clientèle. i 3D1G 8, rue Alfred-de-Vigny 78960 Voisins-le-Bretonneux Tél. : 06 77 08 10 90 www.3d1g.fr Une palette de services très diversifiés Pour favoriser les synergies avec 3DTect, l’entreprise saint-quentinoise a choisi de se positionner en priorité #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 23 côté entreprises parcours Documents Le reprographe i&Ds joue la carte du service Né à Trappes en 2005, ce spécialiste de la reprographie et du tirage de plans s’est fait connaître en proposant des services exclusifs et une vraie charte de qualité à ses clients. Il développe aujourd’hui son réseau en ouvrant des agences de proximité dans la capitale. I Services exclusifs et charte qualité « La reprographie sur du court tirage, comme celle que nous proposons, implique un véritable savoir-faire et une grande proximité avec les clients », confie Laurent Morisset. Les entreprises qui s’adressent à i&Ds ne recherchent pas seulement un prestataire pour leurs impressions. Elles veulent aussi un partenaire capable d’assurer de nombreuses prestations connexes : conception complète de dossiers (permis de construire, avantprojets, classeurs de formation, etc.), 24 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr Un réseau d’agences de proximité La société développe également son activité sur Paris en ouvrant des agences dans différents quartiers d’affaires (VIIIe, XIVe, XVe arrondissements). « Dans ces corners, nous avons une clientèle plus grand public, à qui nous proposons de nombreux produits de communication : cartes de visite, plaquettes, faire-part, etc. », précise Laurent Morisset. Et la demande est importante. D’autres implantations sont donc déjà à l’étude, notamment dans le nord et l’est parisiens. Elsa Forez © C. Lauté &Ds est une entreprise bien connue des bureaux d’études, des sociétés d’ingénierie, des architectes et des industriels saintquentinois. Installée à Trappes depuis sa création en 2005, cette société de reprographie et de tirage de plans s’est d’abord développée autour du document technique. « C’est notre marque de fabrique, notre spécialité, même si nous sommes tout à fait capables de proposer des solutions de reproduction très variées à notre clientèle », explique Laurent Morisset, le fondateur et gérant de i&Ds. Passionné par son métier, l’homme est un expert du traitement et de la gestion du document. « Comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! », plaisante-t-il. Après avoir passé une quinzaine d’années chez un des leaders de l’impression, ce manager aguerri a décidé de monter son entreprise en jouant la carte de la spécialisation et du service. « I&Ds emploie aujourd’hui 15 salariés, dont 9 à Trappes, et réalise un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros », confie Laurent Morisset, fondateur et gérant de i&Ds. diffusion d’appels d’offres, numérisation et archivage documentaire, tournées d’enlèvement et de livraison… « Cela demande beaucoup de réactivité et de transparence, de la prise de commande à la facturation », souligne Laurent Morisset. Pour optimiser la relation avec sa clientèle, i&Ds est d’ailleurs l’une des rares sociétés du secteur à avoir investi dans un outil gratuit de commande en ligne (lire l’encadré). i I&DS 341, avenue des Bouleaux 78190 Trappes Tél. : 01 30 50 44 67 www.docngo.com DOCnGo, pour des commandes en ligne simples et rapides Conçu pour simplifier la gestion et le suivi de tous les travaux d’impression à la demande, DOCnGo intègre un bon de commande électronique avec transfert sécurisé des fichiers, une demande de coursier et un accès à l’organisation des documents dans une base de données en ligne. La solution est mise gratuitement à disposition des clients. Un service exclusif qui fait la différence ! Systèmes d’information Ardans, l’ingénierie de la connaissance Créée en 1999, Ardans s’est imposée en leader de l’ingénierie de la connaissance en aidant les entreprises à formaliser et à capitaliser leurs connaissances et à les intégrer dans leur organisation. Du savoir-faire métier au système d’information. A Une mémoire collective et vivante Pour initialiser une base de connaissances communes à l’entreprise, homogénéiser et rendre intelligibles des expertises et des pratiques souvent diffuses ou tacites, Ardans a mis au point une méthode pragmatique de recueil et de formalisation de l’information. Elle a aussi imaginé et développé des outils informatiques capables de gérer et protéger la mémoire collective de tout type d’organisation… Mais également de permettre son partage et son enrichissement permanent, grâce à un procédé de « fertilisation croisée », unique en son genre. « Notre ambition n’est pas seulement d’aider nos clients à créer une mémoire © C. Lauté rdans est une entreprise innovante née de la rencontre d’experts de l’ingénierie de la connaissance et de spécialistes des systèmes d’information. Désireux d’aider les entreprises à valoriser leur savoir-faire métier, ces consultants ont mis en commun leurs méthodes et leurs outils afin d’accompagner leurs clients dans la formalisation et la capitalisation de leurs connaissances. « Notre métier consiste à recueillir les savoir-faire, tout le capital connaissance des experts d’un domaine, et de rendre intelligibles ces talents, afin qu’ils soient partagés par d’autres », explique Alain Berger, directeur général et cofondateur avec JeanPierre Cotton d’Ardans. collective. Ce qui nous motive, c’est que les process métier des experts puissent enrichir au quotidien les pratiques des utilisateurs, directement sur leurs postes de travail », confie Alain Berger. Une approche très pragmatique Cette approche pragmatique de l’ingénierie de la connaissance intéresse aujourd’hui aussi bien les PME-PMI que les plus grandes organisations industrielles et gouvernementales. « Nous intervenons sur des domaines à forte valeur ajoutée, où les expertises sont très pointues, mais aussi très « Nous sommes convaincus que le savoir-faire constitue l’identité d’une entreprise et que sa capitalisation est la valeur ajoutée de son futur », confie Alain Berger, directeur général et cofondateur d’Ardans. variées », indique Bertrand Manscourt, ingénieur commercial d’Ardans. Parmi ses nombreux clients, l’entreprise compte des géants de l’industrie et du service, tels que PSA, EDF, Air Liquide ou ArcelorMittal… Mais aussi des professionnels de la santé (Inserm, Calydial, InGen Biossciences, etc.) ou des services (RATP, Société générale, IM Projet, Dialog Services, etc.). À l’origine fortement positionnée dans le monde du manufacturing, Ardans se développe aujourd’hui plus sur les secteurs de l’énergie, du process et de la défense. Rosa Maï L’ingénierie de la connaissance, pour quoi faire ? • Anticiper le départ d’un expert en capitalisant le savoir-faire dans une base de connaissances. • Partager des bonnes pratiques en structurant et en valorisant des savoir-faire diffus au sein d’une organisation. • Développer le travail collaboratif en créant une base de connaissances commune à partir des documents existants (fichiers Excel, intranets, etc.). i ARDANS Le Campus - Bâtiment B1 6, rue Jean-Pierre-Timbaud 78180 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 39 30 99 00 www.ardans.com #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 25 côté entreprises parcours Restauration Des tourtes néo-zélandaises made in Saint-Quentin Fondée par un entrepreneur néo-zélandais tombé amoureux d’une Française, Tiki Tourtes fabrique des tourtes salées artisanales. Très populaires dans les pays anglo-saxons, ces petits snacks chauds séduisent aujourd’hui les traiteurs et les professionnels de la restauration, en France et au Benelux. © C. Lauté leur packaging et renouveler quelques recettes. Et l’entreprise se cherche de nouveaux clients. « Nous voulons accroître notre présence dans les points de vente à emporter et chez les traiteurs événementiels, qui sont toujours en quête de nouveautés et de produits faciles à mettre en œuvre », précise l’entrepreneur. T iki Tourtes est née d’une belle histoire d’amour entre une Saint-Quentinoise et Charles Crotty, un entrepreneur néozélandais passionné de cuisine. Venu à Paris soutenir les All Blacks pour la Coupe du monde de rugby 2007, l’homme ne quittera plus la France. Mieux, à cinquante ans, il décide de relever un sacré challenge : faire aimer aux Français (un peuple de gastronomes) une spécialité typiquement néo-zélandaise : la tourte salée ! « Le pari était plutôt osé, car si les tourtes sont très populaires dans les pays anglo-saxons, et particulièrement en Nouvelle-Zélande où il s’en consomme plus de 60 millions par an, ces petits snacks salés sont encore peu connus dans l’Hexagone », explique Pierre-Fabrice Moch, un professionnel du conseil et le coassocié de Tiki Tourtes. 26 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr Tiki Tourtes fabrique toutes ses tourtes dans son laboratoire de Voisins-leBretonneux. Il a fallu plus d’un an à l’entreprise pour adapter ses recettes au goût des frenchies. Recette anglo-saxonne, fabrication française Charles Crotty mettra deux années pour monter son laboratoire à Voisins-leBretonneux, sélectionner les meilleures recettes et trouver les premiers clients. « Notre idée de départ était de vendre à des restaurateurs, des traiteurs et des pubs anglo-saxons », précise PierreFabrice Moch. Le produit les intéresse et les commandes affluent. En 2010, les petites tourtes reçoivent même un prix de l’innovation alimentaire ! Mais l’entreprise doit encore développer son réseau, assurer la logistique, se faire payer… « Au printemps 2012, nous avons décidé de revoir toute notre organisation, afin de professionnaliser un peu plus l’activité », confie Pierre-Fabrice Moch. Tiki Tourtes délègue alors la distribution de ses produits à un spécialiste du secteur (Toutadom), en profite pour améliorer Une distribution sous licence D’ici à quelques semaines, les petites tourtes néo-zélandaises devraient figurer à la carte d’une grande chaîne de distribution, qui compte une cinquantaine de boutiques en région parisienne. Tiki Tourtes souhaite également diffuser ses produits sous licence dans des points de vente indépendants, à qui elle fournirait un kit de vente complet : tourterie (vitrine chauffante), PLV, échantillons, etc. « Nous pourrons ainsi mieux faire connaître la marque sur toute la France », espère Pierre-Fabrice Moch. L’entreprise aimerait trouver très vite un distributeur pour couvrir tout le territoire hexagonal. Et elle lorgne au-delà de nos frontières, chez nos voisins du Nord, déjà grands amateurs de tourtes. Elle s’est déjà trouvé un partenaire en Belgique pour promouvoir ses recettes auprès des traiteurs et chaînes à emporter de tout le Benelux. Rosa Mai i TIKI TOURTES 30, avenue Robert-Surcouf 78960 Voisins-le-Bretonneux Tél. : 01 30 64 54 35 www.tikitourtes.fr Décoration Modern Decor, l’art de la mise en scène Décorations de vitrines sur mesure, décors de rues ou d’espaces intérieurs pour les collectivités ou les entreprises… Depuis plus de 40 ans, cette PME familiale allie savoir-faire et ingéniosité pour concevoir des ambiances visuelles adaptées aux demandes de ses clients. C Des vitrines d’Etam aux décors de Noël parisiens À l’époque, ce marché est en plein développement. Et Modern Decor possède de sérieux atouts pour y imposer sa marque. « L’entreprise connaissait parfaitement les produits, les tendances colorées qui conviennent aux saisons, les matières et les jeux de lumière qui théâtralisent les vitrines », explique Michèle Goulet-Planckaert. Et elle dispose, en prime, d’un réseau fourni de fournisseurs, capables de répondre à toute demande. La PME se constitue donc rapidement une clientèle, en particulier chez les grandes chaînes de magasins comme Etam, Yves Rocher, Nature & Découvertes, Monoprix ou Flunch, toujours à l’affût d’une nouveauté ou d’un décor spécifique. Elle travaille © C. Lauté réée en 1949 par un industriel du nord de la France, Modern Decor est une entreprise bien connue dans le petit monde de la décoration de vitrines. Pendant de longues années, ses boutiques réparties sur toute la France ont proposé une palette fournie de produits de décoration, d’articles de fêtes et de fournitures pour loisirs créatifs à tous les commerçants désireux d’embellir leurs commerces. « C’était une société familiale et elle l’est restée », indique Michèle Goulet-Planckaert, l’actuelle gérante de Modern Decor. En 1990, lorsque son père prend sa retraite, cette scientifique de formation reprend l’affaire. Mais avec une idée en tête : développer une activité dans le « visual merchandising », c’està-dire l’art de mettre en scène des produits, en vitrines comme en rayons. aussi pour le cinéma, la télévision ou encore Euro Disney, qui apprécient sa créativité, son sens de la mise en scène, mais aussi son ingéniosité pour trouver des solutions techniques qui permettent de concrétiser chaque nouveau projet (même le plus farfelu), tout en restant dans les budgets fixés. Pour élargir son marché, l’entreprise propose également ses décors aux collectivités, aux mairies et aux associations. Les commandes sont très saisonnières : fêtes de Noël, 14 juillet… Mais les clients sont nombreux et souvent prestigieux : mairies de Paris, de Versailles, de Blois ou d’Orléans… « Et certains, comme Neuillysur-Seine, nous sont fidèles depuis plus de vingt ans », ajoute Michèle Goulet-Planckaert. Dans son atelier saint-quentinois, Michèle GouletPlanckaert imagine déjà les vitrines de Noël 2013. Mais l’entreprise travaille aussi sur des décors de hall d’entrée pour des entreprises franciliennes. Un showroom pour découvrir les nouveautés Pour servir au mieux tous ses clients, Modern Decor s’est installée en juin dernier dans de nouveaux locaux à Voisins-le-Bretonneux. Et à côté de ses bureaux et de l’atelier où sont réalisées toutes ses créations, l’entreprise a ouvert un showroom, dans lequel elle peut aujourd’hui présenter toutes les nouvelles tendances, joliment mises en scène. Elsa Forez i MODERN DECOR 25-27, rue des Tilleuls 78960 Voisins-le-Bretonneux Tél. : 01 39 45 93 52 www.modern-decor.fr #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 27 côté entreprises en pointe Simulation Sherpa Engineering pousse la modélisation au sommet Experte en ingénierie système, cette société de services intervient dans les processus d’automatisation des systèmes techniques de grands donneurs d’ordre du monde de l’automobile, de l’aéronautique, mais aussi de plus en plus de l’énergie. Des véhicules hybrides à la mission sur Mars Cette expertise est très recherchée par les grands donneurs d’ordre du monde de l’automobile, du ferroviaire et de l’aéronautique, où l’automatisation des systèmes ne cesse de progresser. « Sur une voiture, un train ou un avion, des dizaines de fonctions (transmission, refroidissement, climatisation, moteur, liaison au sol, etc.) sont directement concernées par la mise en œuvre et le contrôle 28 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr © C. Lauté F ondée en 1998, Sherpa Engineering est une entreprise pionnière dans l’analyse système par modélisation et simulation. Un domaine d’expertise très spécifique, mais qui trouve des applications très variées dans de nombreux secteurs industriels. « Nous intervenons dans les processus de conception, de réalisation et de validation des systèmes techniques et de leur pilotage. Avec une spécialisation au niveau de la modélisation et de la simulation mathématique », explique Philippe Fiani, directeur technique de Sherpa Engineering. En clair, dès qu’il s’agit d’automatiser une machine, un processus ou un système, les ingénieurs et développeurs de Sherpa jouent du clavier et font travailler leur matière grise pour imaginer les bons algorithmes et élaborer les modèles génériques qui seront nécessaires à toutes les étapes du cycle de conception. « Notre métier, c’est de trouver comment piloter ou rendre intelligents des systèmes technologiques », ajoute Philippe Fiani. de systèmes de pilotage, souligne Philippe Fiani. Sans parler de tous les développements aujourd’hui en cours sur les véhicules hybrides. » Sherpa Engineering réalise ainsi 80 % de son activité sur le marché du transport. Et elle a déjà été maintes fois distinguée pour ses travaux au sein des nombreux pôles de compétitivité auxquels elle participe (System@tic, Mov’eo, Astech, ID4Car, Cap Énergie, etc.). Mais l’entreprise intervient également dans de nombreux process industriels : sur des fours, des laminoirs, des raffineries… Et elle participe depuis dix ans, avec l’Agence spatiale européenne, à l’audacieux projet Melissa (Micro-Ecological LIfe Support System Alternative), qui vise à créer un environnement autonome de survie sur Mars, pour les astronautes qui séjourneront un jour sur la planète rouge ! « Une trentaine d’ingénieurs et développeurs sont installés à Saint-Quentin-enYvelines, tout près de grands clients comme Renault, PSA, Valeo, mais aussi de plusieurs pôles de compétitivité et d’innovation », explique Philippe Fiani, directeur technique de Sherpa Engineering. De nouveaux débouchés dans l’énergie Installée sur plusieurs sites en région parisienne (La Garenne-Colombes, Montigny-le-Bretonneux) et en province, pour être au plus près de ses clients, Sherpa Engineering emploie aujourd’hui une centaine de salariés. Pour continuer à grandir, la PME enrichit ses connaissances métiers via une capitalisation organisée. Elle développe aussi son offre produit en outillant ses méthodologies. Et investit un nouveau marché d’avenir : celui du management de l’énergie. Elsa Forez i SHERPA ENGINEERING 1, place Charles-de-Gaulle Bât. Le Central Gare 78180 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 71 49 10 76 / 79 www.sherpa-eng.com Médical Boston Scientific emménage au Val-Saint-Quentin Acteur majeur dans le domaine médical, Boston Scientific regroupe au parc d’affaires Val-SaintQuentin, à Voisins-le-Bretonneux, sa filiale française – jusqu’ici basée à Montigny-le-Bretonneux, place Pompidou – et son siège européen – en provenance de Nanterre. Le nouveau bâtiment, de 3 200 m2, rassemblera quelque 200 personnes. L Innover pour la santé « Boston Scientific développe, fabrique et commercialise dans le monde entier des dispositifs médicaux utilisés dans une large gamme de spécialités médicales interventionnelles, notamment dans le domaine cardio-vasculaire », explique Éric Thepaut, directeur général de Boston Scientific France. « Parmi nos produits emblématiques, figurent notamment des “stents” coronaires, petits grillages cylindriques introduits à l’intérieur des vaisseaux pour éviter que les artères se rebouchent, mais aussi des pacemakers, des défibrillateurs, etc. Le groupe innove en permanence et sort chaque année plusieurs nouveaux produits présentant un intérêt pour la santé publique. Il investit plus de 10 % de son chiffre d’affaires dans la recherche et développement. » ©©C. Lauté e groupe américain Boston Scientific est un pionnier et un acteur mondial des technologies « peu invasives » ou « mini-invasives ». En plein développement depuis quelques années, ces techniques constituent une alternative à la chirurgie classique. Elles permettent d’intervenir à l’intérieur du corps sans avoir à pratiquer de larges incisions. Ce qui améliore le confort du patient, réduit sa durée d’hospitalisation, et donc aussi les coûts pour le système de santé publique. Éric Thepaut, directeur général de Boston Scientific France : « Nous avons choisi de nous redéployer à Saint-Quentin-enYvelines. » Les clients de la société sont des hôpitaux ou des cliniques, et les utilisateurs de ses produits sont des médecins spécialistes (cardiologues, radiologues interventionnels, gastro-entérologues, urologues, etc.). « La principale différence avec les médicaments, c’est que nos équipements ont besoin de l’expertise des praticiens ; sans eux, ils n’existent pas », précise Éric Thepaut. Redéploiement à Saint-Quentin Mi-janvier, la filiale française du groupe va quitter ses locaux actuels de la place Georges-Pompidou à Montigny-le-Bretonneux, pour s’installer dans un nouveau bâtiment de 3 200 m2 au Val-SaintQuentin. Elle sera rejointe par le siège européen du groupe, jusqu’ici basé à Nanterre. Au total, ce sont environ 200 personnes qui vont donc emménager dans le parc d’affaires de nouvelle génération de Voisins-le-Bretonneux. « L’entreprise est présente depuis le début des années 1980 à SaintQuentin-en-Yvelines, souligne Éric Thepaut. Beaucoup de nos salariés habitent dans l’agglomération et ses environs. De plus, il existe sur le territoire une véritable expertise et une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur médical, avec notamment des sociétés comme Baxter à Maurepas, Covidien à Élancourt ou Terumo à Montigny. Saint-Quentin est également bien connecté et doté d’un environnement agréable. C’est pourquoi nous avons choisi de nous redéployer dans l’agglomération. » Michel Bazan Boston Scientific en chiffres • Présent dans 40 pays du monde • 24 000 employés • 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires • Plus de 13 000 produits en portefeuille #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 29 côté aménagement le dossier Le corridor ferroviaire de Saint-Quentin-enYvelines SOMMAIRE ENJEUX Reconquérir le corridor ferroviaire 31 VILLE DURABLE L’Écopôle SQYES sur les rails 34 TRAPPES-EN-YVELINES « Un enjeu urbain, social et économique » 36 MIEUX-VIVRE « Un écoquartier de nouvelle génération à La Verrière » 38 LA VERRIÈRE « Gare-Bécannes » : le projet 40 DÉVELOPPEMENT DURABLE « Smart grid » et « smart city » 41 SMART CITY La « ville intelligente » de demain 42 © S. Joubert Dossier réalisé par Michel Bazan 30 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier Enjeux Reconquérir le corridor ferroviaire Site d’intérêt régional et national, intégré à l’OIN Paris-Saclay, le corridor ferroviaire de Saint-Quentin-en-Yvelines est un secteur à enjeux majeurs, doté d’un fort potentiel foncier. Son aménagement actuel et futur intègre de nombreux projets autour des trois gares de l’agglomération… Un projet d’aménagement majeur La « reconquête » ou l’intensification urbaine de ce corridor ferroviaire est l’un des grands projets d’aménagement de Saint-Quentin-en-Yvelines. D’intérêt régional et national, c’est aussi l’un des sites projets de l’OIN Paris-Saclay, inscrit au programme d’actions du Grand Projet 3 (GP3), inclus dans le contrat de projet Étatrégion 2007-2013. Objectif : accompagner l’émergence du cluster ©©SIG/Casqy C ’est une bande de 10 km de long, le long des voies ferrées, qui traverse l’agglomération d’est en ouest, de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines (Montignyle-Bretonneux) à celle de La Verrière en passant par celle de Trappes-enYvelines, et coupe le territoire en deux. Héritage d’un urbanisme de zoning avec de grandes zones d’activité, des espaces délaissés, des friches ferroviaires et des quartiers d’habitat principalement regroupés autour des trois gares, ce « corridor ferroviaire » jouxte de grands espaces verts, naturels ou aménagés (comme la base de loisirs), qui restent peu connectés à la ville et peu reliés les uns aux autres. Ce secteur est, à plus d’un titre, un espace stratégique pour le développement de Saint-Quentin-en-Yvelines. Axe de transport structurant et faisceau de liaison intégrant les trois gares de l’agglomération, qui sont autant de portes d’entrée et de sites vitrines pour le territoire, c’est aussi un secteur de renouvellement urbain et de potentiel foncier, porteur de développement économique et résidentiel. Intégrant les trois gares de l’agglomération, le corridor ferroviaire est un secteur hautement stratégique. Paris-Saclay avec le développement de projets urbains stratégiques. Principaux enjeux : élaborer un projet fédérateur intercommunal, en confortant Saint-Quentin-en-Yvelines comme un pôle urbain majeur à l’échelle de la région et de Paris-Saclay ; assurer une cohérence du territoire à différentes échelles et créer de l’unité entre les deux « rives » du corridor ; favoriser les pôles d’intermodalité, les interconnexions, et relier cet espace aux autres pôles stratégiques de Paris-Saclay, à Massy gare TGV et à Orly ; densifier dans les secteurs les mieux desservis par les transports en commun ; créer des quartiers agréables à vivre regroupant de l’habitat, des emplois, des services, des commerces et des équipements ; prendre appui sur la trame verte et les continuités écologiques comme éléments structurants du projet. Vaste programme qui intègre plusieurs secteurs clés et de nombreux projets autour des trois gares de l’agglomération. Une réflexion globale Une étude prospective et préopérationnelle sur le corridor ferroviaire va être lancée par la Casqy début 2013, en partenariat avec l’ensemble des acteurs et des communes concernées (Trappes, La Verrière, Elancourt, Montigny et Guyancourt), afin d’élaborer une vision globale de #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 31 côté aménagement le dossier © SIG/Casqy d’évolution de ce secteur doté de fortes potentialités foncières. l’aménagement de cette partie stratégique du territoire. Il s’agit en particulier d’identifier les nouveaux projets à développer en plus de ceux déjà en cours sur cet espace et d’assurer une cohérence d’ensemble, fondée sur les exigences de la ville durable. Comment organise-t-on les projets par rapport aux disponibilités foncières immédiates ou futures le long du corridor ? Comment réfléchit-on à la mutabilité des emprises foncières ou immobilières déjà constituées sur certains secteurs ? Comment développet-on un grand projet comme celui de La Verrière, où le potentiel foncier est important, et comment l’articule-ton avec l’économie du territoire et le reste du corridor ? Comment optimiset-on le foncier à proximité des gares dans un contexte de développement durable des territoires et au regard des bilans carbone des activités que l’on va installer ? Autant de questions qui se posent aux urbanistes et aux élus. Cette étude « corridor ferroviaire » s’appuiera ainsi sur la réflexion sur les « smart grids » (réseaux d’électricité 32 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr intelligents, lire pages 41-42) et sur les travaux menés par l’agglomération sur le bilan carbone du territoire. Elle intégrera le développement de la mobilité électrique, après le lancement de Twizy Way (lire page 9) et à l’heure où plusieurs entreprises s’interrogent sur la « mutation » de leur flotte automobile. Autour de ces trois gares se pose également la question de la connexion avec la ligne verte du futur métro du Grand Paris Express, mais aussi avec la ligne de tram-train de la tangentielle ouest. Le développement de lignes de bus en site propre (TCSP) doit aussi être pensé par rapport à cet espace. Le corridor ferroviaire de Saint-Quentinen-Yvelines est donc au cœur d’une grande réflexion sur la desserte de la deuxième couronne de l’Ouest parisien. L’objectif de l’étude est de faire travailler une équipe d’architectesurbanistes, de spécialistes de la programmation urbaine, du transport, de l’énergie et du développement économique, pour préciser la stratégie La ville de Trappesen-Yvelines est engagée depuis 2001 dans un vaste programme de rénovation urbaine. De nombreux projets L’étude corridor ferroviaire intègre l’Écopôle SQYES, autour de la gare de SaintQuentin, un projet déjà bien avancé de régénération urbaine autour de plusieurs opérations structurantes : requalification du pôle gare, développement du campus universitaire, construction du vélodrome et de son nouveau quartier, renouvellement de l’immobilier tertiaire, etc. (lire pages 34-35). La ville de Trappes-en-Yvelines est engagée depuis 2001 dans un vaste programme de renouvellement urbain. L’un des projets phares est de réunir les deux parties de la ville grâce à l’enfouissement de la RN 10 et à la création d’un plateau urbain (lire pages 36-37). L’étude pilotée par la Casqy sur le corridor ferroviaire va également s’intéresser aux potentialités d’évolution offertes par le foncier disponible dans un rayon d’environ 1 km autour de la gare de Trappes. Il s’agit notamment de mieux cerner les stratégies d’acteurs comme Réseau ferré de France (RFF), Météo France ou l’État (via le Laboratoire régional de l’Ouest parisien) qui maîtrisent le foncier dans certains des secteurs concernés. Avec environ 60 ha de terrains disponibles, dont 37 ha sur le site des Bécannes, le secteur gare de La Verrière est l’une des principales zones stratégiques du corridor. L’aménagement prévu intègre la création d’environ 1 500 logements, d’équipements et de services sur le terrain des Bécannes, mais aussi l’accueil d’entreprises dans des zones d’activité restructurées au nord de la gare (lire pages 38-40). Aujourd’hui, l’objectif est d’articuler ensemble tous ces projets, et aussi d’autres qui pourront être développés à moyen terme… Et d’impulser une dynamique globale pour l’évolution de cet espace, qui représente l’un des principaux supports du renouvellement et du développement futur du territoire. S a i n t - Q u e n C o m m u n a u t é t i n - e n - Y v e l i n e s d ’ a g g l o m é r a t i o n 10 CONCOURS CRÉATION et DÉVELOPPEMENT de la JEUNE ENTREPRISE Réalisation - www.agence202.com - Décembre 2012 - Photothèque www.fotolia.com ème DU 11 FÉVRIER AU 12 AVRIL 2013 J’ai créé ma boite ! PORTEURS DE PROJET, REPRENEURS ET JEUNES ENTREPRISES RENSEIGNEZ-VOUS au 01 39 30 51 30 ou sur www.sqy.fr/concours-entreprises côté aménagement le dossier Ville durable L’Écopôle SQYES sur les rails Le principal pôle de centralité de l’agglomération, autour de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, fait l’objet d’un projet global de régénération urbaine fondé sur les nouvelles exigences de la ville durable. ©©Sodéarif/Bouygues L e territoire délimité par un cercle d’un rayon d’environ 1 000 m autour de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines est aujourd’hui un secteur à enjeux pour l’avenir de l’agglomération, intégré à l’OIN Paris-Saclay. À cheval sur les communes de Montignyle-Bretonneux et de Guyancourt, il englobe notamment le pôle gare et son quartier d’affaires, le grand centre commercial régional, le campus universitaire et le nouveau bâtiment de la faculté de médecine, le théâtre Scène nationale, le futur vélodrome international et son nouveau quartier. Fortement équipé et desservi par les transports en commun, encadré par deux espaces naturels protégés (la base de loisirs et le parc des Sources de la Bièvre), ce foyer historique du développement de l’ex-ville nouvelle nécessite aujourd’hui d’être régénéré et revisité à l’aune des nouvelles exigences de la ville durable. Un projet global baptisé Écopôle SQYES (pour Saint-Quentin-en-Yvelines ÉcoSystème). Objectif : améliorer la La RD 10 va être transformée en boulevard urbain. vie des quelque 25 000 habitants, 35 000 salariés et 12 000 étudiants qui vivent dans cet espace… Mais aussi celle des quelque 150 000 habitants et des plus de 100 000 salariés de l’agglomération qui le fréquentent régulièrement… Sans oublier les nombreux visiteurs pour lesquels ce secteur est à la fois une porte d’entrée et une vitrine de l’agglomération. Le campus universitaire se développe Le développement du campus universitaire est un axe important du projet. Le nouveau bâtiment de l’UFR des sciences de la santé a été inauguré le 3 décembre dernier : cet ensemble immobilier emblématique HQE-BBC de 14 000 m2, en face de SQY Ouest, accueillera 1 200 étudiants et 250 chercheurs. Deux nouveaux chantiers mitoyens vont démarrer en 2013 sur un terrain de 3 000 m2 donné par la communauté d’agglomération, dans la continuité du bâtiment d’Alembert. Le premier, financé par la région, vise à construire la future Maison des étudiants. Le second aboutira à la création d’une résidence universitaire de 147 logements au sein d’un bâtiment « passif » ne consommant pratiquement pas d’énergie. Avec l’émergence du nouveau quartier du vélodrome, une résidence chercheurs et deux nouvelles résidences étudiantes (630 chambres) verront ensuite le jour. Avec 161 chambres en travaux à Élancourt, ce sont donc 938 chambres étudiantes en projet qui s’ajoutent aux 992 existantes. Le développement durable est l’un des principaux domaines d’excellence de l’université. Tous les projets novateurs de l’UVSQ, comme le PPP conclu pour améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments ou le développement d’un éco-campus exemplaire grâce aux nouvelles technologies (Urban Living Lab), font partie intégrante de l’Écopôle SQYES. 34 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier Une politique volontariste pour renouveler l’immobilier tertiaire Pour renforcer son attractivité, l’agglomération a engagé une démarche de renouvellement du parc tertiaire, qui a déjà suscité des opérations de rénovation / restructuration d’immeubles ou de démolition / reconstruction. Ce type d’opérations est étudiée de façon systématique en usant des leviers fonciers et de constructibilité de l’aménageur dans le cadre d’un travail partenarial avec les propriétaires et investisseurs. Dans le quartier du Pas-du-Lac, une modification du droit des sols permet ainsi de passer d’immeubles R + 4 à des bâtiments R + 7. Cette démarche a permis le développement de plusieurs projets dont le premier à être livré sera un ensemble de 18 000 m² pour le siège de Mercedes-Benz France. ©©C. Lauté Le projet prévoit également la construction de 1 500 logements, dont 700 logements sociaux, la rénovation / reconstruction de plus de 50 000 m2 d’immobilier tertiaire, la construction de 40 000 m2 de tertiaire neuf et le redéveloppement de 25 000 m2 de commerces existants dans le cadre du projet Carré privé Ouest. Mutation vers la ville durable Le projet implique de travailler à la fois sur la qualité de l’habitat (mixité sociale, qualité constructive et architecturale), sur la diversité des fonctions urbaines (répartition des activités économiques, services, commerces, restaurants et des logements) et sur la réceptivité du bassin d’emploi (adaptation, mutation et répartition de l’offre d’immobilier d’entreprise). Il a pour objectif de créer un écosystème durable en alliant biodiversité, trames vertes et bleues, circulations douces, mobilité électrique et performance énergétique du bâti. Une équipe pluridisciplinaire d’urbanistes et de paysagistes Une équipe intervenant sur l’ensemble du périmètre de l’Écopôle a été choisie pour garantir la cohérence globale des interventions dans la durée et accompagner l’agglomération dans la définition d’une vision urbaine durable forte, en interface avec les projets du grand territoire (Grand Paris et OIN Paris-Saclay). Il s’agit d’un groupement intégrant notamment l’Agence Bruno Fortier (architectes urbanistes) et TN+ (paysagiste et mandataire du groupement). Il est mandaté pour la conception du plan guide et la maîtrise d’œuvre urbaine ainsi que pour l’accord cadre des espaces publics sur une durée de dix ans. ©©C. Lauté Une grande diversité d’opérations Pour maintenir l’attractivité de ce pôle, il s’agit notamment de résorber la césure urbaine créée par les infrastructures (voie ferrée, A 12, N 10, RD 10) et de désenclaver le quartier du Pasdu-Lac, de conforter le pôle universitaire, de développer les infrastructures de sports et de loisirs et de réintroduire la nature en ville. Il s’agit aussi de mettre en synergie ses principales fonctionnalités : pôle d’échanges multimodal, centre commercial, quartiers d’affaires, théâtre, campus universitaire, quartier du vélodrome. Le projet d’Écopôle SQYES s’appuie sur plusieurs projets structurants comme la requalification du pôle gare, la construction du vélodrome international ou celle du nouveau bâtiment de la faculté de médecine, ainsi que l’arrivée de l’école d’ingénieurs Estaca en 2015. Plusieurs voiries seront transformées ou requalifiées : les accès et les abords de la gare, la RD 10 qui deviendra un boulevard urbain, l’avenue du Pas-du-Lac et la desserte du futur vélodrome et de la base de loisirs, la place Pompidou, la requalification de l’espace piéton de la Diagonale… Les espaces verts sont également au cœur du projet, avec la requalification des Jardins du Parc, la restructuration des abords du canal pour créer une trame bleue entre l’étang de SaintQuentin et la Vallée de la Bièvre, et le renforcement de la trame verte depuis le Parc du Centre jusqu’à la base de loisirs (avec la création d’une coulée verte du Pas-du-Lac à l’étang de Saint-Quentin). En proposant une approche nouvelle d’un projet d’aménagement, sur un tissu urbain déjà constitué, le projet SQYES mobilise les partenaires économiques et sociaux du territoire. Il s’intègre comme un projet phare dans la démarche de développement durable de Saint-Quentin-en-Yvelines mais aussi comme une contribution majeure au cluster-cité Paris-Saclay. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 35 côté aménagement le dossier Développement urbain « Un enjeu urbain, social et économique » La reconquête du corridor ferroviaire de Saint-Quentin-en-Yvelines impacte particulièrement la commune de Trappes-en-Yvelines et son projet urbain. Entretien avec Guy Malandain, maire de la ville. Quels sont aujourd’hui les grands objectifs et les grands enjeux ? Pour la N 10, nous avons un projet de plateau urbain, permettant de passer au-dessus des voitures (80 000 véhicules par jour dont 40 % de camions) et de pouvoir aller du nord au sud comme dans toutes les villes. Cela nous permettra de relier toute une série de rues qui ont été coupées en 1953 à la création de la N 10. Pour Trappes-en-Yvelines, il s’agit d’un enjeu urbain et social, mais aussi économique. Car le couloir ferroviaire et les zones de développement économique (ZA de Trappes-Élancourt et du Buisson de 36 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr la Couldre) sont situés sur l’autre rive de la ville… Et entre les deux, il y a un pont et des embouteillages. Ce projet de plateau urbain a donc une très grande importance et on l’attend avec une grande impatience. Où en est aujourd’hui ce projet ? Il est en attente d’un choix. Nous étions très avancés jusqu’en 2010 sur une solution qui créait le plateau urbain, avec deux échangeurs routiers là où sont situés aujourd’hui des carrefours à feux (RD 912 et RD 23). Toutes les études ont été réalisées. Et puis est arrivé un contre-projet, dont l’objectif est de changer complètement les deux entrées de ville et de créer une tranchée sur trois kilomètres, ce qui revient de fait à installer le prolongement de l’A 12 sur la N 10. C’est inacceptable. Le ministère des Transports, avec lequel nous avons repris contact, nous a promis une décision au premier trimestre Aérostat : naissance d’un nouveau quartier Le nouveau quartier de l’Aérostat permettra à la fois de « réunifier » ceux des Merisiers et de la Plaine de Neauphle, et de diversifier l’offre résidentielle. Plus de 850 logements verront le jour, dont 75 % en accession à la propriété et 25 % en locatif social. Aujourd’hui, la première tranche de travaux (300 logements) est en cours de livraison. Le projet prévoit également le développement d’une nouvelle zone à vocation tertiaire, d’environ 15 000 m², avec un programme d’activités et de bureaux et des commerces en pied d’immeubles. 2013. Les financements sont assurés et fléchés pour le premier projet, tandis que le contre-projet coûte une fois et demie plus cher et n’est pas financé. Guy Malandain, maire de Trappes-enYvelines : « Il nous reste à transformer et à développer tout le secteur ancien de Trappes, situé entre la N 10 et le couloir ferroviaire. » Quels sont les projets pour le corridor ferroviaire ? Les négociations à propos de ce territoire, qui fut l’un des fleurons de l’activité de la SNCF et qui fit de Trappes une ville cheminote, s’accélèrent et prennent corps aujourd’hui. Nous ©©C. Lauté ©©C. Lauté Où en est aujourd’hui le projet de ville de Trappes-enYvelines ? En 2002, nous avons élaboré un schéma de cohérence territoriale pour aménager et transformer la ville. Sur la base de ce schéma, nous avons lancé une série d’opérations d’urbanisme, avec une dimension humaine et sociale. Historiquement, la ville s’est construite en trois étapes : la ville ancienne (gare et couloir ferroviaire) ; la ville d’après-guerre (Merisiers) ; la ville nouvelle (Plaine de Neauphle). Aujourd’hui, les travaux de rénovation sont pratiquement achevés pour les Merisiers et la Plaine de Neauphle. Il nous reste à transformer et à développer tout le secteur ancien de Trappes-en-Yvelines, situé entre la N 10 et le couloir ferroviaire. ©©Vinci Construction le dossier entrons dans une phase concrète : nous travaillons avec RFF et la SNCF sur le schéma directeur d’utilisation du réseau ferré. Ils ont désormais choisi les secteurs conservés pour le trafic ferroviaire (marchandises et voyageurs) et connaissent les territoires qui peuvent être libérés pour l’aménagement. De notre côté, nous avons défini des priorités selon les secteurs. Nous voulons que le secteur commun à Trappes-en-Yvelines et à Montignyle-Bretonneux, situé à l’entrée de Trappes et de l’agglomération (à la jonction de l’A 12, de la RD 10 et de la N 10), soit un secteur de développement économique de caractère tertiaire (bureaux). Et nous voulons aussi conserver à cet endroit le bâtiment très original, dont la toiture est en shed, où étaient réparées les locomotives, pour lui donner un nouvel usage. Ensuite, le couloir ferroviaire se rétrécit et on Après avoir été entièrement dépollué, l’ex-site Thales de Trappes va connaître une nouvelle vie. approche d’un secteur urbain (Boubas, Million, etc.). Là, nous souhaitons construire des logements et des équipements publics. Il s’agit de raccorder tout ce secteur à la ville. Nous arrivons ensuite à la gare de Trappes-en-Yvelines, pour laquelle notre ambition est forte mais soumise à des décisions qui ne nous appartiennent pas en tant que ville. Nous avons la chance de disposer à côté de la gare de Trappes-en-Yvelines, sur la commune de Montigny-le-Bretonneux, d’un terrain disponible, qui jouxte les terrains de Météo France. Nous sommes actuellement en négociation avec Météo France pour voir quelle partie ils pourraient céder aux pouvoirs publics, sachant qu’ils n’ont pas l’intention de continuer à tout utiliser. Si on assemble ces deux terrains, on dispose là d’un lieu où l’on peut développer un vrai pôle gare, avec des logements autour. Et surtout ce que l’on souhaite, c’est que ce pôle gare soit interconnecté avec la ligne verte du métro du Grand Paris. Car même si le projet reste hypothétique et le débat compliqué, il serait vraiment dommage de ne pas rattacher ici le métro du Grand Paris à un réseau ferré existant aussi dense et aussi qualitatif desservant La Défense, Montparnasse et Invalides. En termes d’aménagement du territoire, il ne serait pas malin de passer à côté et d’obliger toutes les personnes, venant de Coignières, Maurepas, Élancourt, La Verrière, Trappes-en-Yvelines ou Montigny-le-Bretonneux, à aller prendre l’interconnexion à Versailles Satory. Enfin, en allant vers La Verrière, nous avons aussi un plateau ferroviaire très important. Sur la façade côté N 10, la SNCF a construit un magnifique bâtiment de réparation des voitures SNCF et a des projets pour continuer dans cette voie. Quant à la façade côté ZA de Trappes-Élancourt, en bordure de l’avenue Politzer, elle est destinée à des activités économiques (tertiaires ou non tertiaires), en complément de la ZA existante. Une nouvelle vie pour l’ex-site Thales de Trappes C’était jadis un site de Thales, de 16 000 m2, à Trappes, bien visible, le long de la RN 10. Racheté par la communauté d’agglomération, le site a été entièrement dépollué en 2010. Un chantier exemplaire sur le plan du développement durable. Aujourd’hui, ces terrains font l’objet d’une consultation d’investisseurs en vue de construire 17 000 m² de tertiaire et 60 logements. ©©C. Lauté La ZA de Trappes – Élancourt évolue L’étude menée par la Casqy sur le corridor ferroviaire intègre la problématique de la logistique et de l’évolution de la zone d’activité de Trappes – Élancourt. Déjà, la société Argan (photo) a lancé la construction d’un parc logistique HQE de 90 000 m2 sur les ex-terrains de la Sernam, à Trappes. Livrés au 3e trimestre 2012 et courant 2013, les premiers bâtiments de 50 000 m2 seront exploités par Auchan. Les anciens laboratoires Laugeais, à l’entrée de cette même zone d’activité, aujourd’hui propriété de la société Nacarat, font également l’objet d’une opération de démolition / reconstruction, et un nouveau bâtiment verra le jour prochainement sur le site… #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 37 côté aménagement le dossier Développement urbain « Un écoquartier de nouvelle génération à La Verrière » Avec environ 60 ha de terrains disponibles, dont 37 ha sur le site des Bécannes, le secteur gare de La Verrière est l’une des principales zones stratégiques du corridor ferroviaire de SaintQuentin-en-Yvelines. Entretien avec Alain Hajjaj, maire de La Verrière et vice-président de la communauté d’agglomération en charge du développement durable. ©©C. Lauté Quels sont les grands objectifs et les grands enjeux du projet de ville de La Verrière ? Il s’agit de réaliser des aménagements importants dans la partie nord de La Verrière autour de la gare, le long de la voie ferrée et de la RN 10, puis au sud de la gare, sur le terrain des Bécannes. Ces aménagements comprennent des zones d’activité, des logements, des équipements, des services, mais également des infrastructures de liaison permettant de relier ces différents pôles en intermodalité – avec notamment un passage des bus au sud de La Verrière, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. L’objectif est de désenclaver, d’équiper la ville, de créer des logements et d’accueillir des entreprises. 38 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©C. Lauté Quelles sont les grandes orientations d’aménagement ? Aujourd’hui, La Verrière bénéficie de 60 ha de terrains disponibles, situés à proximité d’une gare importante, avec un foncier en partie maîtrisé par la puissance publique. Il existe donc un enjeu important d’aménagement. En même temps, nous souhaitons que ce nouveau quartier vienne contribuer au développement global de la ville et vive en harmonie avec les quartiers existants. Alain Hajjaj, maire de La Verrière : « L’objectif est de désenclaver, d’équiper la ville, de créer des logements et d’accueillir des entreprises. » Quels sont les principaux objectifs en matière de développement durable ? Nous nous sommes engagés dans une démarche AEU (Approche environnementale de l’urbanisme) et le projet d’aménagement du quartier « gareBécannes » a été lauréat de l’appel à projets AEU 2012 de l’Ademe. Notre ambition est de créer sur le site des Bécannes un écoquartier de nouvelle génération. Notre ville est également adossée au Parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse, ce qui représente aussi des enjeux environnementaux importants. Nous avons également inscrit ces projets dans une démarche sociale : la ville n’est pas seulement « urbaine », elle est aussi un lieu d’accueil et de rencontre des populations permettant à chacun de se développer via un itinéraire résidentiel, la présence d’emplois et de formation sur place, l’existence de réponses en matière de santé et d’accompagnement social… Il s’agit de favoriser le développement individuel et collectif des habitants. Le développement durable, ce n’est pas seulement la technicité écologique au service de l’environnement, c’est aussi le mieux-vivre des habitants. Nous voulons également garder les caractéristiques de notre ville, une ville populaire, située dans un cadre très verdoyant, adossée à un étang, avec une qualité de vie que l’on veut préserver. Notre démarche se veut aussi originale par la grande place accordée à la concertation, qui s’inscrit dans la durée du projet, avec des ateliers, des visites, des rencontres régulières, des enquêtes auprès des habitants… Pour créer ce nouveau quartier, qui représente un enjeu important pour la ville (puisqu’il intègre presque autant de logements que le parc actuel de la commune), nous souhaitons vraiment que tous les habitants et les usagers du territoire, en particulier les entreprises, soient partie prenante du projet. Quels sont les objectifs en termes de développement économique ? Nous souhaitons fonder le développement économique de La Verrière sur les trois grands piliers que sont la recherche, la production et la formation. Cela correspond à l’histoire ©©Agence DaquinF le dossier L’Approche environnementale de l’urbanisme (AEU) L’AEU (Approche environnementale de l’urbanisme) est une démarche qui doit faciliter l’application des nouvelles dispositions et des outils proposés pour la mise en œuvre territoriale du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une méthodologie transversale d’accompagnement et d’aide à la décision qui place les enjeux environnementaux et de développement durable au cœur du processus d’élaboration d’un projet urbain. Dans le cadre de l’AEU, pour le projet « gare-Bécannes », une charte d’aménagement durable déclinera de manière opérationnelle des objectifs d’excellence en termes environnementaux, économiques et sociaux. Elle s’attachera en particulier à appréhender les enjeux de densité, de mixité sociale, de formes urbaines exemplaires et d’agriculture urbaine. de la ville, qui a toujours hébergé des activités de recherche (Valeo), de production (Eurovia) et de formation (CFA, école d’infirmières). Nous souhaitons aussi articuler ce développement économique autour des pôles forts de l’agglomération et de La Verrière : l’automobile, la santé et les écofilières. Nous travaillons étroitement avec la MGEN, qui est une grande entreprise du territoire (700 salariés) – la plus grande entreprise d’économie sociale et solidaire de Saint-Quentin-enYvelines – et détient environ un tiers du foncier de la commune. Celle-ci souhaite restructurer ses établissements et développer de nouveaux hôpitaux ; ce projet s’inscrira dans la dynamique du projet de la ville. Quel est aujourd’hui le projet envisagé pour le site des Bécannes ? L’aménagement prévu (à un horizon de cinq ans) intègre la création d’environ 1 500 logements, d’équipements et de services. Les entreprises seront plutôt au nord de la gare sur les zones d’activité existantes qui seront restructurées, requalifiées, désenclavées et améliorées. La maîtrise d’œuvre urbaine chargée de dessiner ce nouveau quartier sera désignée en janvier 2013. Aujourd’hui, La Verrière est assez marquée par son habitat, avec un quartier HLM de tours et de barres, un quartier HLM de petits bâtiments près de la gare, et du pavillonnaire individuel. Nous souhaitons que ce nouveau quartier soit un quartier de synthèse, avec de la mixité sociale et urbaine. Quels sont les autres secteurs concernés ? Il existe aussi un secteur d’aménagement sur la frange du quartier du Bois de l’Étang. Nous avons lancé une première opération de 80 logements, d’autres opérations suivront. Au total, cela représentera entre 120 et 150 logements nouveaux en accession pour apporter de la mixité et un nouveau développement sur ce quartier. Il s’agit aussi d’organiser une meilleure liaison avec le quartier du Village. Dans un second temps, à un horizon 2015, le quartier d’Orly Parc bénéficiera aussi de nouveaux aménagements. Pour l’heure, sur ce secteur, une petite opération est en cours de réflexion à la limite du futur quartier des Bécannes. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 39 côté aménagement le dossier La Verrière « Gare-Bécannes » : le projet Le projet urbain du quartier « gare-Bécannes » de La Verrière est par son emprise foncière et le nombre de logements créés l’un des plus importants d’Ile-de-France. La réflexion sur la programmation a commencé. 40 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©S. Joubert L e site des Bécannes, dans la partie sud de La Verrière, à 800 mètres de la gare, représente 37 ha de réserves foncières mobilisables pour permettre le développement d’une nouvelle offre diversifiée d’environ 1 500 logements. Cet aménagement doit s’accompagner de l’émergence d’un important quartier à dominante d’activités au nord, en lien avec une transformation complète du pôle gare et de ses accès en pôle multimodal d’échelle métropolitaine. Il s’agit d’un axe majeur pour le développement urbain de La Verrière et pour celui de l’agglomération, mais aussi d’un projet urbain stratégique pour le développement du cluster Paris-Saclay. Le site, qui pourra bénéficier d’un désenclavement par la transformation du passage sous voie ferrée à gabarit réduit en gabarit normal à hauteur de la gare SNCF, est également doté d’un fort potentiel environnemental. Un schéma directeur se construit progressivement sur les bases d’une trame de liaisons et de circulations, d’une organisation d’îlots respectueuse des grands enjeux de développement durable. Le traitement des accès est un élément déterminant pour la réalisation du projet. Il implique une transformation radicale du système de voiries : doublement du pont Guy-Schuler au-dessus de la N 10 pour y insérer un site propre pour les bus, redimensionnement du souterrain sous la gare pour permettre le passage des bus et réorganisation du carrefour de la Malmedonne impliquant la mise en dénivelé de la N 10 et le rétablissement de la liaison Nord-Sud de la RD 13. Des aménagements majeurs qui supposent des déblocages de fonds importants. Une ZAC d’ici à 2015 Si l’essentiel se fera après 2017, la réflexion sur la programmation a commencé, sous la responsabilité opérationnelle des services urbanisme de la communauté d’agglomération (Casqy) et de La Verrière. Les démarches auprès des financeurs pour les infrastructures d’accès nécessaires (État et établissements associés, région, département) sont également en cours. Un comité de pilotage du projet a été constitué : il est composé de représentants de la ville de La Verrière, de la Casqy, de l’État, du conseil général, du conseil régional, de l’Établissement public Paris-Saclay et de l’AFTRP. Deux appels d’offres ont été lancés. Le premier vise à choisir une équipe pluridisciplinaire chargée de veiller au respect des objectifs de développement Le site des Bécannes : 37 ha de réserves foncières pour développer une nouvelle offre diversifiée d’environ 1 500 logements. durable et de concertation. Le second a pour objectif de désigner l’agence et ses partenaires qui auront en charge la programmation du projet de ville jusqu’en 2016. Composée d’architectes, d’urbanistes, de paysagistes et d’ingénieurs, l’équipe retenue sera chargée de mener toutes les études préalables à la mise en œuvre du projet. Elle produira d’abord un diagnostic détaillé, puis un « schéma de cohérence » et un « parti urbain d’ensemble ». La programmation s’affinera ensuite pour que d’ici à 2015 soit réalisé un « projet d’aménagement d’ensemble » et que soit créée une zone d’aménagement concertée (ZAC). Les objectifs d’ici à l’été 2013 • Assurer la 1re phase de concertation • Acter la préprogrammation urbaine • Définir les objectifs de développement durable • Définir le parti urbain d’ensemble le dossier Développement durable « Smart grid » et « smart city » Dans le cahier des charges de l’étude prospective et préopérationnelle qui va être lancée sur le périmètre du « corridor ferroviaire », la communauté d’agglomération demande explicitement d’intégrer des éléments de stratégie et de durabilité dans la réflexion, en phase avec les concepts de « smart city » et de « smart grid ». D Réseaux d’énergie intelligents Il s’agit donc de rendre les réseaux plus intelligents mais aussi de créer des mini-réseaux autonomes, dans lesquels pourront être associées différentes ressources d’énergie, notamment renouvelables (biomasse, éoliennes, panneaux photovoltaïques, etc.). De plus, comme le système d’information permet de prévoir le niveau de production et de consommation, les énergies renouvelables, qui fonctionnent souvent par intermittence et de façon peu prévisible, peuvent ainsi être mieux gérées. Ces réseaux intelligents pourront être également reliés à de nouveaux modes de transports, comme la voiture électrique, via les bornes de recharge. L’émergence de ces « smart grids » devrait contribuer à accélérer le d’électricité du foyer, peuvent être considérés comme les premières versions d’application du réseau intelligent. Associé à un système de très nombreuses microcentrales, c’est l’un des cinq piliers de la « troisième révolution industrielle » proposée et promue par le spécialiste de prospective Jeremy Rifkin et approuvée par le Parlement européen en 2007, pour répondre à long terme au triple défi d’une crise économique mondiale, de la sécurité énergétique et du changement climatique. ©©D e quoi s’agit-il ? Le concept de « smart grid » renvoie à celui d’un réseau de distribution d’électricité « intelligent », utilisant les nouvelles technologies informatiques pour optimiser la production, la distribution, la consommation, et mieux mettre en relation l’offre et la demande. Objectifs : économiser l’énergie et diminuer les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi sécuriser le réseau et en réduire les coûts. Concrètement, des capteurs installés sur l’ensemble du réseau indiquent en temps réel les flux électriques et les niveaux de consommation. Les opérateurs peuvent alors réorienter les flux énergétiques en fonction de la demande et envoyer des signaux de prix aux particuliers pour adapter leur consommation. Les réseaux intelligents : pour répondre à long terme au triple défi de la crise économique, de la sécurité énergétique et du changement climatique. changement du mix énergétique en intégrant davantage les énergies renouvelables. Dans un contexte d’augmentation des prix de l’énergie, elle devrait également inciter les consommateurs à gérer leur consommation de manière plus intelligente. Les compteurs communicants, installés chez les consommateurs et fournissant des informations sur les prix, les heures de pointe de consommation, la qualité et le niveau de consommation Ville durable Le terme de « ville intelligente » ou de « smart city » désigne un type de développement urbain apte à faire face aux besoins des institutions, des entreprises et des citoyens, sur les plans économique, social et environnemental. Une ville peut être qualifiée d’intelligente quand les investissements en capitaux humains, sociaux, en infrastructures d’énergie, de transports et de communication alimentent un développement économique durable et une qualité de vie élevée, avec une gestion avisée des ressources naturelles et une gouvernance participative. Il s’agit de mettre en œuvre des infrastructures communicantes et durables pour améliorer le confort des citoyens, être plus efficaces, tout en se développant dans le respect de l’environnement. Ce concept de smart city met en valeur l’importance grandissante des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des capitaux sociaux et environnementaux pour définir la compétitivité des villes. #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 41 côté aménagement le dossier Smart city La « ville intelligente » de demain ©©C. Lauté Entretien avec Bernard Matyjasik, directeur de la recherche et de l’innovation d’Egis. Comment définit-on une « ville intelligente » ou une « smart city » ? Une ville intelligente utilise de façon pertinente les nouvelles technologies pour de nouvelles fonctionnalités, pour une nouvelle gouvernance urbaine plus participative, dans la recherche de la meilleure efficacité, de la meilleure performance, du meilleur prix… Cette recherche intéresse les citadins, les exploitants de services urbains, les concepteurs et les constructeurs de la ville ainsi que les services de la municipalité et les élus. Ces derniers sont au cœur de la décision et tous participent à la conception et à la production des services « smart ». La ville est complexe, mais on ne peut pas la réduire à « un système de systèmes ». La smart city doit être pensée et déployée pour être durable et plus agréable à vivre. Les habitants, les salariés, les étudiants, sont au cœur de ces dispositifs qui reposent aussi sur la mutualisation et le partage. La ville intelligente est humaine et 42 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr Bernard Matyjasik, directeur de la recherche et de l’innovation d’Egis : « Il est nécessaire de dépasser les approches sectorielles séparant transport, énergie et bâtiment en mettant en œuvre une approche systémique que facilitent les TIC. » au service du citoyen. Au cœur de l’organisation, Egis conseille les collectivités, intègre les compétences des architectes, des urbanistes, des exploitants, des entreprises de construction, des fournisseurs de technologies, et organise la concertation. En quoi les nouvelles technologies numériques peuvent-elles permettre d’atteindre ces objectifs de la ville intelligente et/ou durable ? La ville intelligente et la ville durable convergent sur la sobriété dans la consommation d’eau et d’énergie, l’efficacité des transports individuels et collectifs, etc. Les outils de la smart city (notamment les capteurs) apportent la capacité à mesurer et donc à progresser. L’énergie étant difficilement stockable, connaître la consommation en temps réel des utilisateurs grâce à des compteurs intelligents (smart metering) permet de ne produire que l’énergie qui sera consommée. Sur la base d’historiques fins, il est possible d’établir des prévisions locales à court et moyen termes. Le couplage des réseaux d’énergie avec les systèmes informatiques appelé smart grid permet, par exemple, l’intégration des microproductions d’énergies renouvelables des écoquartiers. La voiture électrique et les bâtiments à énergie positive d’un quartier sont liés : ils ont en commun l’énergie. Elle est d’autant plus smart qu’elle est partagée et qu’elle consomme une énergie renouvelable produite localement. Cette voiture décarbonée dotée de systèmes embarqués permet à l’usager de connaître en temps réel toutes les informations de mobilité : disponibilité de places de stationnement, possibilité de la réserver et de la payer, horaires temps réel des bus et des trains pour des correspondances… La smart mobility considère la voiture comme un maillon de la mobilité urbaine. Quelles sont, dans ce domaine, les principales bonnes questions à se poser, avant de lancer un projet d’aménagement urbain ? Il est nécessaire de dépasser les approches sectorielles séparant transport, énergie et bâtiment en mettant en œuvre une approche systémique que facilitent les TIC. Dans la conception de la nouvelle gouvernance, chaque acteur doit améliorer son modèle économique ou le renouveler pour ne pas faire supporter les investissements par la seule collectivité locale. Les investissements dans les infrastructures, matériels et capteurs doivent être synchronisés à ceux des plateformes d’information temps réel, d’intermédiation offres/demandes et d’animation des communautés. La ville, l’exploitant et l’usager disposeront alors, chacun à leur niveau, d’un outil de pilotage et d’aide à la décision. côté aménagement logement Accession Trois programmes de nouveaux logements Trois programmes de logements de grande qualité sont en cours de commercialisation : « Le Parc de Guyancourt », « Les Terrasses de Neauphle » à Trappes et « Filigranes » à Élancourt. Ils sont proposés en accession à la propriété et bénéficient du dispositif PTZ+ 2012 (prêt à taux zéro). Bâtiment BBC En plein développement, le nouveau quartier de l’Aérostat, à Trappes, s’enrichit également d’un nouveau programme de logements : « Les Terrasses de Neauphle », réalisé par Les Nouveaux Constructeurs. Une belle résidence formée de deux immeubles élégants et intégrant 118 appartements, du studio au cinq pièces. En cours de construction, ceuxci sont d’ores et déjà commercialisés © JJ Kraemer A gréablement situé dans le vieux village de Guyancourt, à quelques minutes de la gare de Saint-Quentin, et adossé à la verdure du bois de la Grille, le domaine résidentiel « Le Parc de Guyancourt », imaginé par Eiffage Immobilier et Coffim, est un ensemble de quatre immeubles et de 100 logements, du 2 au 5 pièces. À proximité : une crèche, des écoles, des services et de nombreux commerces. Architecture contemporaine et façades lumineuses, traitées d’enduit clair et de matériaux composites d’aspect bois naturel, avec des garde-corps gris anthracite… Les quatre bâtiments s’organisent le long d’un mail arboré. Ce jardin intérieur de plus de 5 000 m2 se composera de pommiers à fleurs, d’aubépines, d’amélanchiers et de sorbiers ; il offrira des fleurs blanches au printemps et des fruits rouges jusqu’à l’hiver. Des balcons complètent la plupart des appartements, et des terrasses ornent les derniers étages. Des jardins privatifs agrémentent les appartements en rez-de-chaussée. Cette résidence bénéficie du label BBC Effinergie (bâtiment basse consommation), qui atteste de la faible consommation d’énergie des logements en accession à la propriété (il reste environ 35 logements à vendre). Dotés d’une terrasse, d’un balcon ou d’un jardin privé, ces logements présentent tout le confort d’une réalisation BBC (bâtiment basse consommation) avec des charges réduites. Ils sont également situés à proximité des écoles, des équipements sportifs et culturels et des commerces. Avec des jardins intérieurs plantés d’espèces variées, cette résidence marie architecture classique et contemporaine au service de la qualité de vie. Les orientations doubles, et parfois triples, permettent de bénéficier au maximum de la lumière naturelle… Écrin végétal Non loin de là, dans la ZAC des Réaux, à Élancourt (rue de Bougainville), un autre programme de logements neufs est également en train de voir le jour. Baptisé « Filigranes », il est l’œuvre du promoteur Icade et comprend 132 logements. Il devrait être livré au troisième trimestre 2014 mais est d’ores et déjà commercialisé (environ 50 logements sont encore à vendre). La résidence « Les Terrasses de Neauphle », dans la ZAC de l’Aérostat à Trappes, est en cours de construction. Cette résidence dévoile un environnement verdoyant et les trois bâtiments sont entourés de jardins, dont certains privatifs en rez-de-chaussée, de haies bocagères et d’arbres composant un véritable écrin végétal, également renforcé par des terrasses végétalisées. L’architecture s’apparente à celle des maisons franciliennes, offrant intimité et harmonie. Elle conjugue à la fois confort et économies, grâce à la labellisation BBC. i LE PARC DE GUYANCOURT Espace de vente Boulevard du Château 78280 Guyancourt. Tél. : 0800 716 000 www.leparcdeguyancourt.com i LES TERRASSES DE NEAUPHLE Espace de vente Avenue Salvador-Allende 78190 Trappes Tél. : 0825 049 149 i FILIGRANES Bulle de vente Route du Mesnil 78990 Élancourt Tél. : 0 810 410 810 #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 43 vivre sa ville culture En scène Bonne année culturelle ! SQY Entreprises vous souhaite de belles émotions dans les salles saint-quentinoises et vous présente une nouvelle sélection de spectacles pour bien débuter 2013. Des conditions particulières sont réservées aux comités d’entreprise. THÉÂTRE DU 9 AU 12 JANVIER L’odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux Philippe Ulysse adapte Macbeth de Shakespeare. Danse, chant et théâtre servent une scénographie qui fait résonner les meurtres et les guerres avec notre société contemporaine. Interviews de soldats et mots de poètes émaillent ainsi ce poème dramatique qui prend alors une dimension nouvelle. Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines 7 FÉVRIER Le Moche Un ingénieur voit sa vie personnelle et professionnelle bloquée à cause de sa laideur. Il recourt à la chirurgie esthétique. Désormais loti d’un superbe visage, il se rend compte qu’il a perdu quelque chose en chemin : son unicité. Nora Granovsky met en scène le texte de Marius von Mayenburg et interroge le spectateur sur les valeurs que défend notre société et sur la standardisation de nos goûts. Ferme de Bel-Ébat 9 FÉVRIER Les Liaisons dangereuses Le monument John Malkovich (qui fut, au cinéma, le Valmont de Stephen Frears) met en scène le célèbre roman épistolaire de Laclos avec, entre autres, Sophie Barjac. Une réussite… séduisante ! On est sous le charme. Le Prisme DU 14 AU 17 FÉVRIER 29 MARS 15 FÉVRIER Givrés, loufoques, muets et gesticulants, ces clowns russes sont à mourir de rire, à tomber par terre, à se cogner la tête contre les murs… Autant d’actions insensées qu’ils sont capables d’accomplir sans se poser de questions tant ils sont enragés. Et pourtant, le spectacle ne manque ni de finesse, ni d’esprit, pour décrire avec causticité et poésie la réalité sociale russe. Un trio de poètes-slameurs à bacchantes qui dévoilent, avec humour, un spectacle où ils oscillent entre Gainsbourg et les Monty Python. Un mélange des genres salvateur et efficace qui promet une soirée menée tambour battant. Noyez vos maux dans leurs mots, vous verrez, ça soulage. Le fils de son père est francophile et a enregistré son dernier album au cœur du vignoble bordelais. Un jazzman de talent qui a choisi la contrebasse sans faire de comédie et qui ne fait pas tout un cinéma lorsqu’il empoigne sa basse. Dès la première écoute, on réalise que le son, mâtiné de groove et de funk, est bon. Très bon. La Famille Semianyki l www.saint-quentin-en-yvelines.fr Le Prisme Kyle Eastwood Le Prisme Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines 24 FÉVRIER Circus Incognitus Le clown, jongleur et acrobate américain (résidant au Canada) Jamie Adkins est considéré comme l’un des meilleurs artistes du genre. Il est passé par les cirques Eloize et du Soleil et déambule aujourd’hui seul en scène (avec les spectateurs du monde entier pour complices) en détournant les objets qui l’entourent. Fascinant, émouvant, drôle et virtuose. La Merise 1ER MARS Naz / Discours de la servitude volontaire Une soirée et deux spectacles qui paraissent se répondre. Dans Naz, Henri Botte interprète un crâne rasé paumé, raciste et identitaire, dont on pénètre l’esprit sur fond de misère sociale et intellectuelle. Avec le Discours de la servitude volontaire, Stéphane Verrue s’empare du texte de La Boétie qu’il met dans la bouche de François Clavier. On découvre alors les mécanismes de la domination… Ferme de Bel-Ébat 44 Le Grandiloquent Moustache Poésie Club MUSIQUE 12 JANVIER Parfums de scandale Le 31 mars 1913, Schoenberg organise un concert dans la grande salle du Musikverein afin de promouvoir ses œuvres et celles de ses anciens élèves Berg et Webern. Le public de Vienne enrage et la police doit intervenir. Un scandale qui marque l’une des plus importantes révolutions de l’histoire de la musique. C’est à cette soirée que Franck Krawczyk et ses complices rendent hommage ce soir. Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines 26 JANVIER Camille La chanteuse décalée, qui fait toujours une belle place à la voix, dévoile Ilo Veyou, le spectacle issu du disque éponyme composé pendant sa grossesse. Entre chansons, comptines, mélodie rétro et sons beat box, elle propose un hymne à l’amour et au bonheur. Le Prisme 15 FÉVRIER Catherine Lara On ne présente plus la rockeuse de diamants. Elle propose ici ses chansons en version acoustique avec quelques musiciens et son violon. Un best of qui séduira les inconditionnels tout en surprenant les autres. Le Scarabée 16 FÉVRIER Le Maxi Monster Show Un cabaret musical humoristique, rock et drôle, monté par l’indispensable Juliette. Au programme : femme à barbe, femme-tronc, homme fort et autres artistes « freaks » pour une soirée inoubliable. La Merise 29 MARS Così fan tutte Un opéra servi par David Stern et les interprètes d’Opera Fuoco qui se saisissent, avec le talent qu’on leur connaît, du chef-d’œuvre de Mozart. Une version concert du concerto à six voix sur les aléas de l’amour… Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines 12, 18 ET 19 JANVIER kindur (dÈs 5 ans) Un spectacle de danse à voir en famille et accueilli à la fois au Prisme et à la Maison de l’environnement (en partenariat avec la Ferme de Bel-Ébat). Kindur, ce sont les moutons en islandais. Car c’est leur transhumance au pays de l’hiver boréal qui a inspiré cette pièce chorégraphique à la compagnie TPO. Un spectacle interactif qui permet aux jeunes spectateurs d’être également les acteurs de ce show magique et poétique. Réunis en troupeau, ils pourront interagir avec le plateau grâce à des capteurs digitaux et à des caméras. Un conte écologique et une occasion rêvée pour savoir, enfin, à quoi rêvent ces moutons qui, habituellement, nous aident à nous endormir. Comme quoi, on peut toujours compter sur eux… Les Liaisons dangereuses © DR DANSE © DR catherine Lara Le 12 au Prisme, les 18 et 19 à la Maison de l’environnement L’odeur du sang humain… Nicolas Gervais © DR © G. Leclerc camiLLe kindur i Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Tél. : 01 30 96 99 00 www.theatresqy.org i La Ferme de Bel-Ébat, à Guyancourt Tél. : 01 30 48 33 44 www.lafermedebelebat.fr © J. Bernaet Tél. : 01 30 51 46 06 www.leprisme.sqy.fr © DR i Le Prisme, à Élancourt i La Merise, à Trappes-en-Yvelines Tél. : 01 30 13 98 51 www.lamerise.com i Le Scarabée, à La Verrière Tél. : 01 30 13 87 40 www.le-scarabee.com naz #71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 45 vivre sa villeautomobile Marché Les véhicules d’entreprise entre deux eaux Sur l’élan d’un bon début d’année, le marché des voitures de fonction limite les dégâts. Mais pour combien de temps encore ? Boom des véhicules hybrides et électriques Dans un marché très volatil, la marque au lion enregistre une hausse de sa part 46 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©DR J usqu’à quand le marché des flottes d’entreprise va-t-il jouer le rôle d’amortisseur du marché ? Depuis le début de l’année, les immatriculations de voitures particulières à destination des grandes entreprises, des PME, des administrations, mais aussi des professions libérales, ont réussi à limiter la chute du marché qui atteint 13,9 %… mais 20 % si l’on prend uniquement en compte les ventes à particuliers. Après plusieurs mois de hausse, la reprise a néanmoins été douloureuse, les ventes sociétés décrochant de 14 % en septembre. Dans cette période de crise et d’incertitude, les gestionnaires de flottes et les décideurs ont tendance à mettre le pied sur le frein au moment de renouveler ou d’étendre leur parc automobile. Ils préfèrent temporiser, en reportant leurs achats ou en allongeant la durée de détention des contrats. Dans ces conditions, les spécialistes du secteur prédisent un repli de l’ordre de 3 % sur l’année 2012. Suivant le périmètre retenu dans le calcul des constructeurs, les volumes devraient s’établir entre 352 000 et 365 000 unités. Pour contrecarrer la baisse des immatriculations, des constructeurs pourraient être tentés de baisser le loyer des voitures, et donc d’agir sur le TCO (total cost of ownership), c’est-à-dire le coût total de détention d’un véhicule, incluant financement, coûts d’entretien, pneumatiques, assurance, carburant, taxes, fiscalité et valeur résiduelle (dépréciation du véhicule). de marché, de 19,3 % en début d’année à 21,1 % en septembre. Ce phénomène s’explique par le bon démarrage de la 208 qui bénéficie – une première pour une version affaires 5 portes – d’un kit de transformation permettant de la revendre en version VP. Les performances de Peugeot s’appuient également sur la percée des modèles hybrides et électriques qui profitent depuis le 1er août d’un coup de pouce gouvernemental. L’aide de l’État pour stimuler les ventes de véhicules hybrides émettant moins de CO2 est équivalente à 10 % du prix du véhicule dans la limite de 4 000 euros. Pour accompagner ces mesures, le constructeur a doublé le montant de la prime à l’achat d’un véhicule hybride diesel. Résultat : ces modèles représentent déjà 30 % des ventes. Une étude montre d’ailleurs que le loyer d’un véhicule hybride est inférieur à son équivalent thermique. Chez Renault, on compte aussi sur les 7 000 euros accordés aux véhicules À l’image de la Citroën DS5 HYbrid4, les véhicules hybrides et électriques ont le vent en poupe. électriques pour booster la gamme de véhicules zéro émission. « Nous proposons des loyers vraiment attractifs sur nos modèles électriques, puisque la valeur résiduelle est identique à celle d’un modèle thermique », assure Jean-Pierre Mesic, directeur des ventes flottes France de la firme au losange. « Cela découle du fait que la batterie est louée. Si elle commence à faiblir, nous nous engageons à la changer. » Grâce à la prime à l’achat, le Kangoo électrique ressort à 13 000 €. Troisième acteur des ventes sociétés, Citroën peut compter sur la DS5 HYbrid4 pour profiter du superbonus gouvernemental. De leur côté, les marques étrangères connaissent des évolutions contrastées. Les meilleurs élèves en matière de CO2 mais aussi les modèles premium et ceux affichant un bon rapport prix/prestations ont les faveurs des gestionnaires. Sylvain Reisser Pour toutes vos insertions publicitaires SQY s > entrepr ise Lines -en-Yve uentin à saint-q miques 2011 s écono acteur -mars vrier vr ne des s.fr er-fé Le magazi numé ro 63 Janvi -yveline ntin-en nti int-que www.sa le dossier ntin saint-que ise se mobil nt loGeme Pour le énagement am is nD Par le Gra l’heure à s Public ats Des Déb l’invité lippe Trin Jean-Phi 11 000 exemplaires envoyés à l’ensemble des entreprises, artisans et professions libérales de Saint-Quentin-en-Yvelines © crédit tDe tD PDG D’e Tél. : 01 39 44 81 10 – Fax : 01 30 57 12 64 courriel : [email protected] ENCART SQY 190X126 - 2011 v2.indd 1 20/06/2011 10:13:40 On peut cOnnaître sOn entreprise sans tOut cOnnaître. Diriger une entreprise, c’est porter un projet dans son ensemble. Projets d’investissements, cycle d’exploitation, gestion de trésorerie, action à l’international, organisation des fonds propres, motivation des salariés ou valorisation du patrimoine privé sont autant de sujets sur lesquels nous pouvons vous accompagner à la Banque Populaire. Prenez contact avec nos conseillers. Ils sont à votre disposition pour vous accompagner à chaque étape de développement de votre entreprise. saint-Quentin entreprises 09 84 98 95 84 (appel non surtaxé, coût selon opérateur) Banque Populaire Val de France - SA coopérative de Banque Populaire à capital variable, 9 av. Newton Montigny-le-Bretonneux (78), RCS Versailles 549 800 373 – – © SERIAL CUT DÉVELOPPEZ VOTRE ENTREPRISE EN ÉTANT ACCOMPAGNÉ À CHAQUE ÉTAPE SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 71 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2013 WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR