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LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
NUMÉRO 71 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2013
WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR
l’invité
Guillaume
Devauchelle,
DIRECTEUR RECHERCHE
ET DÉVELOPPEMENT DE VALEO
le dossier
RECONQUÉRIR
LE CORRIDOR FERROVIAIRE
l’actualité
1ER FORUM ENTREPRISES
ET TERRITOIRE
éditorial
Malgré la crise, il faut investir
A
ctuellement, la plupart des territoires
sont confrontés à des problèmes de
ressources. Malgré sa réussite incontestée, Saint-Quentin-en-Yvelines n’échappe pas
à ce phénomène. Ces problèmes ne sont pas
liés à une mauvaise santé économique, mais
sont le résultat de la suppression de la taxe
professionnelle et de son remplacement par la
CVAE et la CFE. Pour le moins, cette réforme a
été mal gérée par l’ancien gouvernement. Elle
n’a surtout pas été préparée, ni dans sa mise
en place concrète, ni dans ses répercussions
directes pour les territoires. Enfin, elle n’a pas
été efficace pour relancer la dynamique économique malgré la diminution de 7,5 milliards
d’euros de fiscalité pour les entreprises, supportée aujourd’hui par les ménages. La taxe
professionnelle, aussi imparfaite fut-elle, a
permis à Saint-Quentin-en-Yvelines de se développer, de construire des routes, des logements,
de bâtir le deuxième réseau de transports en
commun d’Ile-de-France, de créer des services
publics de qualité. Elle a donc permis à notre
territoire d’être attractif pour les entreprises et
leurs salariés, ce qui a motivé leur implantation. Aujourd’hui, la CFE est remise en cause
par nombre de petites entreprises. Son mode
de calcul révèle de nombreuses injustices, mais
il reste que cette CFE est indispensable pour
l’investissement des territoires et donc pour le
maintien des services publics et de la qualité de
vie. Il est urgent de réformer ce système et de
trouver une solution viable et équitable pour les
entreprises et leurs territoires d’accueil.
Investir est la condition de réussite des
territoires
Nous devons continuer d’investir malgré la
baisse considérable de nos ressources. Si SaintQuentin-en-Yvelines attire toujours avec, en
2012, l’accueil de nouvelles entreprises comme
Boston Scientific ou Europcar et dès 2013 et
2014, l’arrivée de Mercedes Benz et Baxter
sur le territoire, ou encore le développement
d’Egis, du Crédit agricole ou de Colas, c’est
grâce aux investissements réalisés. L’avenir de
notre agglomération passe par le renforcement
et l’amélioration de nos réseaux de gares et de
transports en commun, il passe aussi, comme
vous pourrez le découvrir dans ce nouveau
numéro du SQY entreprises, par la reconquête
du corridor ferroviaire. Ce projet, réalisé dans le
cadre de l’OIN Paris-Saclay, présente des enjeux
majeurs de développement pour le territoire et
son aménagement intègre de nombreux projets autour des trois gares de l’agglomération.
C’est également sur ce corridor que nous voulons réaliser des interconnexions de transport,
comme la tangentielle ouest et la ligne verte, afin
d’améliorer encore la desserte de notre territoire.
L’attractivité de Saint-Quentin-en-Yvelines est au
service des entreprises et constitue un gage de
qualité de vie pour nos habitants.
Robert Cadalbert,
Président de la communauté d’agglomération
de Saint-Quentin-en-Yvelines
M a g a z i n e é d i té p a r l a c o m m u n a u té d’a g g l o m é r a t i o n d e S a i n t- Q u e n t i n - e n -Yve l i n e s - 2, ave n u e d e s I V- Pavé s - d u - R oy - B P 4 6 - 7818 5 S a i n t- Q u e n t i n e n -Yv e l i n e s c e d e x - Té l . : 01 3 9 4 4 8 0 8 0 • D i r e c t e u r d e l a p u b l i c a t i o n : Yv e s M a c h e b o e u f • D i r e c t r i c e d e l a r é d a c t i o n : C a t h e r i n e C a p p e l a e r e ,
01 39 44 79 0 6 ou cathe rine.cappelae re@agglo -sqy.fr • Re sponsable de création : Stephan Joube r t • Ré dacteur e n chef : Michel Ba z an • Re sponsable
iconographique : Jean- Julien Kraemer • Assistante des éditions : Sabine Courant - Tél. : 01 39 44 76 10 • Régie publicitaire : Andrée Durand-Demeure Té l. : 01 3 9 4 4 81 10 • R é a l i s a t i o n : S c o o p C o m m u n i c a t i o n • M a q u e t te : O’ C O M M U N I CAT I O N - 01 41 90 16 10 • I m p r e s s i o n : I m p r i m e r i e V i n c e n t ,
02 47 39 39 52. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Pagard, Élisabeth Charle, Nicolas Gervais, Rosa Maï, Sylvain Reisser. Crédits photos : Christian Lauté - photothèque SQY/CA (C. Lauté M. Lemoine - Jean-Julien Kraemer) - Théâtre de SQY • N° ISSN 1240-5868.
Communauté d’agglomération, direction générale de l’aménagement et du développement - Contacts : Laurent Schlaeintzauer, directeur général adjoint : + 33 (0)1 39 44 85 84 ou [email protected] - Elizabeth
Rodrigues, chargée de mission veille économique et stratégique : + 33 (0)1 39 44 82 52 ou [email protected]. Thierry Cazes, directeur du développement : 01 39 44 81 23 ou [email protected]
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6
Sommaire
l’actualité
TV Fil 78 : transmission de vidéos
par satellite
La télévision locale propose aux
entreprises une couverture temps réel
et multi-sites de leurs événements. 6
L’économie sociale et solidaire à
l’honneur
Les nouveaux locaux d’Envie ont été
inaugurés à Trappes dans le cadre
du « mois de l’économie sociale et
solidaire ». 6
Concours de la création et de la
jeune entreprise
La 10e édition du concours de la
création et du développement de
la jeune entreprise sera lancée le
11 février prochain. 7
Les Assises de l’emploi à l’heure
de la crise
« Entreprises, comment adapter et
pérenniser vos emplois en période de
crise ? » : tel est cette année le thème
des Assises de l’emploi. 7
4
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr La révision du PLD en marche
Saint-Quentin-en-Yvelines devrait
être la première collectivité
francilienne à réviser son plan local de
déplacements. 7
Le point sur le déploiement de la
fibre optique
Entretien avec Yves Machebœuf,
président de Quentiop et vice-président
de la communauté d’agglomération. 8
Twizy Way se déploie à SaintQuentin
Renault a ouvert au grand public sa
solution d’autopartage de véhicules
électriques en partenariat avec la
Casqy. Une première en France. 9
1er Forum entreprises et territoire
La Casqy a organisé, en partenariat
avec EDF, Egis, l’Estaca et Renault, un
Forum sur le thème « Innovation et ville
durable : énergies et mobilité ». 10
La Société générale féminise son
état-major
La direction régionale a nommé deux
femmes à la tête de ses directions
commerciales. Portraits. 12
27
ÉclairÂge : Saint-Quentin innove
dans la e-santé
Objectif : utiliser les nouvelles
technologies pour améliorer la prise
charge des personnes en perte
d’autonomie. 13
l’invité
Valeo, acteur majeur de la R & D
L’équipementier automobile a installé
à La Verrière plusieurs centres de
recherche mondiaux. Entretien avec
Guillaume Devauchelle, directeur
recherche et développement. 14
rendez-vous
Parrainer un créateur d’entreprise
Jean-Luc Mairot, directeur de la
Maison de l’entreprise, nous présente
ce dispositif gagnant gagnant. 18
Maison de l’emploi : développer les
emplois « verts »
En fédérant les acteurs du territoire,
il s’agit de répondre aux enjeux
de l’emploi liés au développement
durable. 19
création
Master Bébé revisite l’univers des
tout-petits
L’entreprise développe des collections
originales d’articles textiles. 20
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14
côté
entreprises
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20
Formamiante : formation pour les
risques liés à l’amiante
Gros plan sur l’un des rares
organismes de formation en France
certifiés dans ce domaine. 21
Kartea, le bon conseil en RH
Ce cabinet accompagne les
entreprises dans le développement de
leur capital humain. 22
3D1G traque les fuites d’eau et les
réseaux enterrés
Cette jeune société saint-quentinoise
est spécialisée dans la recherche de
fuites d’eau et la cartographie des
réseaux enterrés. 23
parcours
Le reprographe i&Ds joue la carte
du service
Ce spécialiste propose des services
exclusifs et une vraie charte de qualité
à ses clients. 24
Ardans, l’ingénierie
de la connaissance
Ce spécialiste aide les entreprises
à formaliser et à capitaliser leurs
connaissances et à les intégrer dans
leur organisation. 25
44
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28
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30
côté
aménagement
Des tourtes néo-zélandaises made
in Saint-Quentin
Fondée par un entrepreneur néozélandais tombé amoureux d’une
Française, Tiki Tourtes fabrique des
tourtes salées artisanales. 26
Modern Decor, l’art de la mise en
scène
Au programme : décorations de
vitrines sur mesure, décors de rues
ou d’espaces intérieurs pour les
collectivités ou les entreprises… 27
en pointe
Sherpa Engineering pousse la
modélisation au sommet
Experte en ingénierie système, cette
société de services intervient dans
les processus d’automatisation des
systèmes techniques de grands
donneurs d’ordre. 28
46
vivre
sa ville
➔
➔
le dossier
culture
Reconquérir le corridor ferroviaire
Intégrant les trois gares de l’agglomération, le corridor
ferroviaire est un secteur stratégique pour le développement
de Saint-Quentin-en-Yvelines. Tour d’horizon des enjeux et
des projets. 30
logements
Trois programmes de nouveaux logements
« Le Parc de Guyancourt », « Les Terrasses de Neauphle »
à Trappes et « Filigranes » à Élancourt sont proposés en
accession à la propriété. 43
Bonne année culturelle !
Une nouvelle sélection de
spectacles pour bien débuter 2013 :
de belles émotions en perspective
dans les salles saint-quentinoises.
44
automobile
Les véhicules d’entreprise entre
deux eaux
Sur l’élan d’un bon début d’année,
le marché des voitures de fonction
limite les dégâts. Mais pour
combien de temps encore ? 46
Boston Scientific emménage au
Val-Saint-Quentin
Acteur majeur dans le domaine
médical, Boston Scientific regroupe
à Voisins-le-Bretonneux sa filiale
française et son siège européen. 29
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côté entreprises
l’actualité
Communication
Inauguration de la fac de
médecine
Ouvert en septembre 2012, le nouveau
bâtiment de l’UFR des sciences de
la santé de l’UVSQ a été inauguré
officiellement le 3 décembre dernier par
Marisol Touraine, ministre de la Santé et
des Affaires sociales, et par Simone Veil,
qui donne son nom à l’UFR. Un bâtiment
emblématique, bioclimatique, HQE et BBC.
Énergie
Thermographie aérienne
du territoire
La communauté d’agglomération a fait
réaliser par le Laboratoire national de
métrologie et d’essais (LNE) de Trappes
une thermographie aérienne de SaintQuentin-en-Yvelines. Objectif : observer
la déperdition de chaleur des toits de
l’ensemble des bâtiments du territoire.
Les résultats sont disponibles auprès de
l’Alec SQY.
www.energie-sqy.com
Réseau
Lancement de Plato
Commerce
La chambre de commerce et d’industrie
Versailles (CCIV) vient de lancer le
programme Plato Commerce sur
les communes de Saint-Quentin-en
Yvelines, Versailles et Vélizy-Villacoublay.
Deux groupes, intégrant chacun
20 commerçants et 3 cadres coachs,
sont désormais opérationnels.
Hôtellerie
Le Campanile rénove ses
chambres
L’hôtel-restaurant Campanile vient de
rénover ses 107 chambres, relookées par
le designer Patrick Jouin. Bon à savoir
pour les entreprises : le Campanile
dispose d’une salle de réunion (60 m2)
accueillant jusqu’à 40 personnes.
Campanile : 2, place GeorgesPompidou, à Montigny-leBretonneux. Tél. : 01 30 57 49 50.
6
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr TV Fil 78 lance un service
de transmission
de vidéos par satellite
L
a télévision locale
de
Saint-Quentin-enYvelines
complète
son offre de services à
destination des entreprises en
leur proposant une couverture
temps réel et multi-sites de leurs
événements. Depuis quelques
années, TV Fil 78 développe
en effet des services à destination des entreprises : de
nombreux films, sites internet, webinaires, documentaires destinés au Web, à des
conventions ou à des salons,
sont régulièrement produits
par la chaîne pour le monde
professionnel. « Le Stif, Paybox
ou l’UVSQ, par exemple, ont
déjà fait appel à notre savoirfaire dans ce domaine », confie
Thierry Barbedette, directeur de
TV Fil 78.
Pour enrichir sa palette de
prestations, la télévision s’est
récemment dotée d’un nouveau système de transmission
de vidéos, qui associe l’envoi
de signal via satellite à une
réception des données en flux
IP. Ce service innovant permet
d’établir une liaison immédiate
avec les équipes de reportage
et la régie de TV Fil 78. « C’est
idéal pour couvrir en temps
réel toute l’actualité du département. Mais nous allons également proposer ce service aux
entreprises », indique Thierry
Barbedette. Avec, à la clé, des
possibilités d’applications très
variées, puisque les assemblées
générales, les conventions, les
lancements de produits ou les
discours du président pourront être suivis, en direct et en
simultané, sur différents lieux,
en France ou à l’étranger, mais
aussi sur le site internet de
l’entreprise. Une vraie petite
révolution.
Événement
L’économie sociale
et solidaire à l’honneur
L
es nouveaux locaux de l’antenne du
réseau Envie (Entreprise nouvelle vers
l’insertion par l’économique) ont été inaugurés le 22 novembre dernier à Trappes,
en présence de Benoît Hamon, ministre délégué à
l’Économie sociale et solidaire. Cette association
se positionne sur les activités de collecte, tri, recyclage d’appareils électroménagers.
Cet événement s’inscrivait dans le cadre du « Mois
de l’économie sociale et solidaire » et témoigne
de la vitalité de ce secteur d’activité à SaintQuentin-en-Yvelines. Parmi les autres grands
rendez-vous, figuraient notamment une conférence-débat « Les coopératives, une force économique à part entière » à l’auditorium de Trappes
(le 22 novembre), un atelier animé par l’association E-graine sur la thématique « Travailler dans
©©C. Lauté
Université
l’ESS, un métier pas comme les autres ? » à la Cité
des métiers (le 26 novembre), une rencontre avec
les structures ESS du territoire (le 28 novembre
à l’université), un atelier-rencontre autour du
thème « Comment diversifier ses sources de
financement ? » (le 14 novembre) et le spectacle
La Bataille d’Alésia (le 30 novembre à la Maison
de l’environnement).
Dynamique
Concours de la création
et de la jeune entreprise
L
a 10e édition du concours de la création
et du développement de la jeune entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines, organisé par la Maison de l’entreprise et ses
partenaires, sera lancée le 11 février prochain.
Ce concours a pour but de récompenser les personnes ayant un projet de création d’entreprise,
les jeunes entreprises de moins de trois ans et les
repreneurs d’entreprise de moins de quatre ans,
implantés dans l’agglomération de Saint-Quentinen-Yvelines ainsi que sur les communes de Boisd’Arcy, Saint-Cyr-l’École et Villepreux.
Événement
Les Assises de l’emploi à
l’heure de la crise
Le dossier d’inscription sera disponible à partir du
11 février 2013 : à télécharger sur le site internet
www.saint-quentin-en-yvelines.fr ou à retirer à la
Maison de l’entreprise. Le dossier devra ensuite
être remis avant le 12 avril 2013 à 12 h. Après
examen des dossiers par le jury, la remise des prix
aura lieu le mardi 28 mai 2013 à 18 h, en clôture
du Forum de la création d’entreprise, dans la salle
cinéma UGC du centre commercial SQY Ouest.
Renseignements : Maison de l’entreprise.
Tél. : 01 39 30 51 30.
www.sqy.fr/concours-entreprises
Déplacements
La révision du PLD
en marche
Renseignements : Maison de l’entreprise. Tél. : 01 39 30 51 30.
E
Automobile
Renault ouvre à Mov’eo
son processus de
co-innovation
©©C. Lauté
n 2003, la communauté d’agglomération
de
Saint-Quentin-enYvelines (Casqy) a été
le premier établissement public
de coopération intercommunale à mettre en place un plan
local de déplacements (PLD) en
Ile-de-France. Elle devrait être
également, en 2013, la première
collectivité à approuver son PLD
révisé. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre plus global du
plan de déplacements urbains
(PDU) de la région Ile-deFrance, approuvé le 17 février
2012.
Une première phase de diagnostic a permis de réaliser un état
des lieux exhaustif des besoins
en matière de déplacements et
de transports sur le territoire.
Pour la deuxième phase d’élaboration du PLD, la Casqy a
souhaité rassembler autour
La 17e Semaine de l’emploi de SaintQuentin-en-Yvelines, organisée par la
communauté d’agglomération et ses
partenaires, se déroulera du 15 au
23 février prochain. Dans ce cadre,
les Assises de l’emploi, destinées aux
chefs d’entreprise du territoire, se
tiendront le mardi 19 février de 17 h à
19 h dans la salle du conseil de l’hôtel
d’agglomération, à Trappes. Thème
retenu cette année : « Entreprises,
comment adapter et pérenniser vos
emplois en période de crise ? ». Au
programme, deux tables rondes :
la première se penchera sur les
particularités du contexte local et les
dispositifs adaptés, la cartographie des
secteurs qui recrutent, l’identification des
métiers stratégiques et les dispositifs
d’accompagnement ; la seconde sera
consacrée aux initiatives d’entreprises et
aux retours d’expériences de dirigeants
d’entreprises du territoire.
d’une même table élus, partenaires et experts lors de sept
ateliers afin d’élaborer des scénarios de développement : les
grands projets d’infrastructure,
le stationnement, la sécurité
routière… Entamée avec un
atelier consacré aux transports
de marchandises, cette phase
de concertation s’est achevée
le 7 décembre dernier avec un
atelier intitulé « L’intermodalité
et la multimodalité ».
www.sqy.fr/PLD
Pour sortir de la guerre des prix sur
le marché européen, Renault vise un
objectif de croissance de 50 % du
nombre d’innovations introduites sur les
véhicules dans les années qui viennent
et souhaite s’appuyer pour cela sur les
PME innovantes. Depuis 2010, Renault a
engagé avec certains de ses fournisseurs
un processus de co-innovation, baptisé
TIMM (Top innovation management
meeting). Ce processus sera désormais
ouvert aux entreprises adhérentes du
pôle de compétitivité Mov’eo. Principaux
axes d’innovation retenus par le groupe
au Losange : l’autonomie électrique, la
connectivité, la prestation de service avec
connectivité, la réduction des émissions de
CO2, l’architecture innovante, la rupture de
coût, les nouveaux services et le bien-être
à bord.
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côté entreprises
l’actualité
FTTH
Le point sur le déploiement
de la fibre optique
Entretien avec Yves Machebœuf, président de Quentiop et vice-président de la communauté
d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
un changement de législation, ou un
changement d’attitude des opérateurs
privés, nous avons préféré, à regret,
temporiser sur le déploiement de la
fibre optique vers les particuliers. Le
réseau public créé par Quentiop peutil être viable face à une concurrence
déloyale des opérateurs dominants ?
©©C. Lauté
Vous avez annoncé cet été la
suspension du déploiement de la fibre
optique à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Je tiens tout d’abord à préciser que
nous poursuivons le déploiement
pour les entreprises. Trois cents sociétés sont déjà éligibles au service FTTH
et notre objectif pour 2013 est d’en
atteindre au minimum mille en zone
d’activité économique. Aujourd’hui, le
réseau se met en place et fonctionne.
Trois zones d’activité sont couvertes
et leurs entreprises ont accès à toutes
les gammes de services. Pour les
particuliers, la situation est plus problématique. Notre objectif reste l’aménagement de ce territoire où le besoin
d’un réseau très haut débit pour tous
est important. Nous voulons que cela
soit possible dans un délai raisonnable
de deux ans. Pour l’instant, la législation en vigueur (qui n’existait pas
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Promopole fait partie
des zones éligibles
au service FTTH.
Rappel des faits
En février 2009, la Casqy a créé Quentiop pour construire et gérer le réseau
de fibre optique. La lenteur et la complexité de la réglementation ont paralysé
cette dynamique et handicapé les collectivités pionnières. Conformément aux
nouveaux dispositifs réglementaires, la régie a engagé des discussions de
co-investissement avec les opérateurs nationaux. Malheureusement, ceux-ci
ont refusé de participer au déploiement de la fibre.
8
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr quand nous avons lancé Quentiop)
relègue les collectivités au rang d’observateurs. On nous a imposé de
demander aux opérateurs privés de
participer au cofinancement du réseau
et de leur en proposer l’accès. Tous ont
refusé, préférant déployer leur propre
réseau à leur rythme.
Comment débloquer la situation ?
Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique, a mis en place en
novembre une mission « très haut
débit ». Cette structure nationale de
pilotage doit fixer une feuille de route
en consultant les parties prenantes sur
l’ensemble des priorités de ce chantier.
Un schéma complet de déploiement
du très haut débit sur le territoire sera
adopté en février 2013. Comme nous
l’avons exprimé dans une lettre adressée à la ministre, nous espérons un
rééquilibrage de la réglementation en
faveur des collectivités. En attendant
Comment expliquer le choix des
opérateurs privés ?
L’État est dans l’indétermination. Il a
mis en place des règles incohérentes
qui ont laissé toute la place aux opérateurs historiques en leur permettant de ne pas s’engager. Ceux-ci ont
une attitude arrogante et cherchent à
rentabiliser au maximum les réseaux
existants avant de lancer de nouveaux
investissements. Leur objectif n’est
pas de fournir un service public mais
de proposer un service qui soit le plus
bénéfique pour eux. Ils proposent de
déployer la fibre dans certaines zones,
les plus denses et les plus rentables
pour eux, sans engagement de calendrier. Le problème, c’est qu’en faisant
cela ils nous empêchent de déployer
un réel réseau de service public.
Propos recueillis
par Vincent Leymonie
En chiffres
Aujourd’hui, 800 prises sont installées
sur le territoire (500 résidentielles dans
le cadre des prises « tests » engagées en
2009 et 300 entreprises) et 7 opérateurs
proposent leurs offres.
Plus d’infos sur www.quentiop.fr
Nouvelles mobilités
Twizy Way se déploie à Saint-Quentin
Après une phase de test, lancée le 21 juin auprès de 200 personnes volontaires, Renault a ouvert
au grand public, le 18 septembre, sa solution d’autopartage de véhicules électriques Twizy Way,
en partenariat avec la communauté d’agglomération. Une première en France.
I
nédite, simple, ludique, écologique
et complémentaire aux transports
collectifs », c’est ainsi que se présente la nouvelle solution de mobilité électrique partagée « Twizy Way
by Renault », lancée pour la première
fois en France sur le territoire de SaintQuentin-en-Yvelines. Concrètement,
50 Twizy sont mises à disposition sur
une zone définie intégrant les communes de Montigny-le-Bretonneux,
Guyancourt, Voisins-le-Bretonneux et
une partie de Trappes. Une fois inscrit,
l’utilisateur reçoit une carte magnétique qui lui permet d’avoir accès à
l’un des 50 petits véhicules électriques
de Renault répartis librement sur la
zone de service. Grâce à une application pour smartphone ou Internet,
l’utilisateur sait immédiatement, en
temps réel, où se trouvent les Twizy
disponibles à proximité.
Souplesse et liberté pour les
micromobilités
L’un des points forts du concept est
d’affranchir l’utilisateur de la recharge
du véhicule et de la notion de station.
Pouvant déposer son véhicule sur
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n’importe quelle place de parking de la
zone de service, l’utilisateur est totalement libre. Il prend le véhicule là où il
est et le restitue là où il le souhaite, et ce
24 h / 24 et 7 j / 7.
100 % électrique et zéro émission, Twizy
est un véhicule particulièrement adapté
aux nouvelles mobilités urbaines, avec
une prise en main facile et un encombrement minimum. Le comportement
routier de Twizy est à la fois ludique et
Combien ça coûte ?
Après s’être acquitté des droits
d’inscription de 15 €, l’utilisateur
ne paye que l’usage réel, au tarif de
0,29 € / minute ou 11,90 € / heure.
Il n’y a pas de forfait minimum et tout
est compris dans le prix : la location,
l’énergie, l’assurance, l’entretien du
véhicule, le stationnement. « Twizy Way
est un service privé d’intérêt général,
sans coût pour les contribuables »,
souligne Thierry Viadieu.
La boutique Twizy
Way, située dans
la gare de SaintQuentin-en-Yvelines,
a été inaugurée
officiellement le
29 novembre dernier.
Thierry Viadieu,
directeur du
programme nouvelles
mobilités de Renault.
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«
rassurant, avec ses quatre roues équipées
de freins à disque, son airbag conducteur
et ses ceintures de sécurité à l’avant et à
l’arrière.
Mobilité durable
Cette offre de mobilité électrique en
libre accès apparaît ainsi comme un
nouveau moyen intéressant pour les
résidents, salariés, visiteurs et étudiants
de l’agglomération d’accéder à un
véhicule « plaisir » pour effectuer des
déplacements courts et occasionnels.
« Les premiers retours sont au-delà de
nos espérances en termes de satisfaction », explique Thierry Viadieu, directeur du programme nouvelles mobilités
de Renault. « Les clients qui ont testé le
concept mettent en avant un service
pratique, répondant à leurs besoins,
associé au plaisir d’une conduite écologique en Twizy. » Twizy Way devrait
se développer dans les prochains mois
dans d’autres villes de France et au
sein de flottes d’entreprises.
www.twizyway.com
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côté entreprises
l’actualité
Innovation et ville durable
1er Forum entreprises et territoire
La communauté d’agglomération a organisé le 17 octobre à l’OVSQ, en partenariat avec EDF,
Egis, l’Estaca et Renault, un premier Forum « entreprises et territoire » sur le thème « Innovation et
ville durable : énergies et mobilité ». L’occasion de mettre en avant le foisonnement de projets qui
émergent dans ce domaine sur le grand territoire de Paris-Saclay.
©©C. Lauté
©©C. Lauté
C
’est dans le magnifique
cadre de l’Observatoire de
Versailles – Saint-Quentinen-Yvelines (OVSQ), sur l’ancienne ferme de Troux, à Guyancourt,
que s’est tenu le premier « Forum
entreprises et territoire » de SaintQuentin-en-Yvelines. Sur le thème
« Innovation et ville durable : énergies et mobilité », cette rencontre a
rassemblé une centaine de participants autour de deux tables rondes,
résolument placées sous le signe de
la dynamique du cluster de SaintQuentin-en-Yvelines et du plateau de
Saclay, et précédées par un exposé
Sophie GodinBeekmann,
directrice de l’OVSQ,
a présenté, en
ouverture de cette
matinée, un exposé
scientifique sur
les changements
climatiques.
scientifique sur les changements climatiques de la directrice de l’OVSQ,
Sophie Godin-Beekmann.
« La recherche et l’innovation sont
le moteur des emplois et de la vie
de demain », souligne ainsi Robert
Cadalbert, président de la Casqy.
« Notre mission d’élus est de mettre
en synergie toutes les compétences
du territoire. C’est l’idée des pôles de
VeDeCoM : à la recherche du véhicule décarboné et communicant de
demain
Soutenu par le pôle de compétitivité Mov’eo et porté par la Fondation partenariale Mov’eoTec, VeDeCoM (Institut du véhicule décarboné
et communicant et de sa mobilité) est l’un des neuf Instituts d’excellence en matière d’énergies décarbonées (IEED) labellisés par
l’État. Ce projet réunit de nombreux partenaires académiques (UVSQ, Cetim, Esigelec, Estaca, IFP, Ifsttar, CEA List, ParisTech, etc.) et
industriels (Renault, PSA, Valeo, Safran, Veolia, Egis, etc.), ainsi que les communautés d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines,
de Versailles Grand Parc et l’Établissement public Paris-Saclay.
L’institut regroupera à terme sur le site de Satory quelque 300 personnes, des laboratoires de recherche, des plateformes de simulation
et de démonstration, ainsi que des établissements de formation. Objectif : améliorer l’efficacité énergétique des transports individuels
ou collectifs tout en réduisant les émissions polluantes. « Les programmes de recherche se déclinent autour de trois grands axes :
l’électrification des véhicules, la délégation de conduite (déplacements automatisés), la conception et l’expérimentation de l’infrastructure
et des services », précise Jérôme Perrin, directeur général de VeDeCoM.
10
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr compétitivité qui réunissent établissements d’enseignement supérieur,
centres de recherche publics et privés,
grands groupes et PME. »
Un territoire d’innovations
« Le plateau de Saclay est un rassemblement exceptionnel de compétences, notamment en matière de
nouvelles solutions énergétiques »,
confirme Pierre Veltz, directeur général de l’Établissement public ParisSaclay. Parmi les principaux projets en
cours de développement sur ces thématiques, figurent l’Institut du véhicule décarboné et communicant et
de sa mobilité VeDeCoM, qui rassemblera 300 chercheurs (lire l’encadré),
l’Institut de recherche et de formation
PS2E, dédié à l’efficacité énergétique
des installations industrielles, l’Institut photovoltaïque d’Ile-de-France et
l’Institut de recherche technologique
SystemX, axé sur l’ingénierie numérique des systèmes du futur.
©©C. Lauté
trouvé ici une vraie dynamique, une
communauté avec beaucoup de projets », explique Pascale Ribon, directrice générale de l’Estaca.
En route vers les nouvelles
mobilités
Pour développer de nouvelles mobilités, il s’agit de « faire apparaître de
nouveaux objets urbains comme des
hubs multimodaux, des arrêts de bus
intelligents ou des parkings à haut
niveau de service », souligne Bernard
Matyjasik, directeur du département
« Smart City » d’Egis. Cela implique
d’« équiper les infrastructures et les
matériels roulants en capteurs pour
localiser ou mesurer la performance.
Pour stimuler les comportements vertueux, des accès privilégiés pourront
être réservés aux véhicules électriques
et aux covoiturants ».
C’est justement l’objet du Sivi
(Système d’information voyageurs
intelligent) prévu à Saint-Quentinen-Yvelines et du projet collaboratif innovant Sysmo 2015 mené à
l’échelle des quatre communautés
d’agglomération de Paris-Saclay, en
Pascale Ribon,
directrice générale
de l’Estaca, au
côté de Robert
Cadalbert, président
de la communauté
d’agglomération de
Saint-Quentin-enYvelines.
©©C. Lauté
EDF s’apprête également à construire
un grand centre de recherche et de formation (1 400 personnes) à Palaiseau
« pour développer la recherche et
l’innovation », en particulier sur « les
vrais enjeux de l’électricité décarbonée », précise Jean-Paul Chabard,
directeur du projet Saclay et des partenariats France d’EDF.
Fortement impliqué sur ces sujets,
l’équipementier automobile Valeo,
dont le centre de recherche de La
Verrière est l’un des tout premiers
mondiaux en matière de thermique
moteur, se réjouit également, par la
voix de son directeur de la recherche
et du développement, Guillaume
Devauchelle, de cet écosystème
regroupant « les trois piliers nécessaires à l’innovation : science, formation et industrie ».
Attirée notamment par le nombre
de partenaires présents sur le territoire (Renault, Valeo, Thales, EADS,
Segula, Assystem, UVSQ, etc.), l’Estaca, école d’ingénieurs spécialisée
dans les transports et la mobilité, a
d’ailleurs choisi de s’installer à SaintQuentin-en-Yvelines. « Nous avons
partenariat avec le CEA List et l’UVSQ
notamment. « Sysmo 2015 est une
approche systémique sélectionnée par
l’Ademe et financée dans le cadre des
Investissements d’avenir », explique
Véronique Berthault, chargée de mission écomobilité à la RATP. « Le cœur
du projet est une plateforme d’information multimodale en temps réel,
accessible via un smartphone. »
Autre exemple innovant d’écomobilité : le nouveau service d’autopartage
de véhicules électriques Twizy Way
by Renault, initié dans l’agglomération (lire notre article en page 9). Un
projet auquel a d’ailleurs contribué la
PME innovante de Saint-Quentin-enYvelines ADM Concept, présidée par
Dominique Mocquard.
De son côté, EDF s’apprête à se lancer dans la location moyenne durée
(1 à 23 mois) de véhicules électriques.
« Baptisé E-lease, ce nouveau service
va être mis en place en partenariat
avec des loueurs », précise Benoît
Galan, directeur du développement
territorial Yvelines d’EDF.
Autant de sujets partagés de longue
date avec le pôle de compétitivité
Advancity, dont la Casqy est membre
et dont le directeur général, Ghislain
Du Jeu, a réalisé la synthèse de clôture
de cette matinée… Un pôle qui trouve
à Saint-Quentin-en-Yvelines un terrain
d’expérimentation idéal pour tester
de nouveaux concepts de ville et de
mobilité durables.
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 11
côté entreprises
l’actualité
Direction régionale
La Société générale
féminise son état-major
La direction régionale de Saint-Quentin-en-Yvelines a nommé deux femmes à la tête de ses
directions commerciales Entreprises et Particuliers & Professionnels. Portrait de deux banquières
réputées pour leur professionnalisme et leur connaissance du marché.
A
lors que les femmes représentent plus de la moitié des
effectifs des banques françaises (56 %), les postes de
cadres sont encore occupés à 57 %
par des hommes. Mais la tendance
s’inverse : la part des femmes dans
les hautes sphères bancaires s’accroît. À l’instar de la Société générale,
qui a nommé deux femmes au sein
de son état-major saint-quentinois.
« Sans parler de quota, nous avions
la volonté de promouvoir les femmes
à des postes de direction dans un
secteur qui se féminise : 65 % de
nos effectifs sont des femmes »,
constate Bruno Montebourg, directeur régional.
sein de la Société générale : conseillère clientèle Entreprises, responsable
commerciale de l’offre banque à distance puis directrice marketing au sein
de la banque privée à l’international.
Après de nombreux déplacements à
l’étranger, en Europe et en Asie, c’est
à Saint-Quentin-en-Yvelines qu’elle
s’est posée, en charge depuis septembre 2010 du pôle Entreprises. Sur
son parcours, elle jette un regard sans
ambiguïté. « Le fait d’être une femme
ne m’a jamais desservie », assure la
banquière qui mise avant tout sur
l’accompagnement et la confiance
pérenne avec ses clients : plus de
600 entreprises sur le secteur.
12
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©C. Lauté
Élisabeth Charle
« Je cultive la même proximité
avec la clientèle »
Valérie Fiévet et Frédérique Dompeyre
sont les premières femmes à être nommées à la tête de pôles stratégiques à la
direction régionale de Saint-Quentinen-Yvelines. Valérie Fiévet a pris les
rênes du marché des particuliers et
des professionnels après avoir gravi
un à un les échelons. Autodidacte, elle
a débuté sa carrière au guichet comme
chargée d’accueil à la Société générale,
son premier employeur, et a progressé
dans le métier, de conseillère clientèle
à directrice d’agence puis de secteur,
grâce à un cursus interne de formation
managériale. En septembre dernier,
elle accédait au poste de directrice
commerciale. Elle dirige aujourd’hui
une équipe de 120 collaborateurs
répartis sur 25 agences et en charge de
70 000 clients. Son leitmotiv : la proximité avec la clientèle, que l’on soit
simple agent d’accueil ou « patronne »
d’un réseau.
« Le fait d’être une femme ne
m’a jamais desservie »
Après des études dans la finance,
Frédérique Dompeyre a choisi d’orienter sa carrière vers la banque, son
cœur de métier. Sa spécialisation dans
les comptes « Entreprises » l’a conduite
à travailler dans différents services au
Frédérique Dompeyre
et Valérie Fiévet,
premières femmes
nommées à la tête
de pôles stratégiques
à la direction
régionale.
25 agences, 140 salariés
Le périmètre de la direction régionale
de Saint-Quentin-en-Yvelines
couvre le Sud Yvelines et regroupe
trois unités commerciales : SaintQuentin-en-Yvelines (9 agences),
Saint-Quentin-Périphérie (8 agences)
et Rambouillet-Vallée de Chevreuse
(8 agences).
Direction régionale Saint-Quentin-enYvelines
2, bd Vauban à Montigny-le-Bretonneux
Tél. : 01 30 48 57 00
R & D
Projet ÉclairÂge : Saint-Quentin innove
dans la e-santé
Utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la prise charge des personnes en perte
d’autonomie : tel est l’objectif d’ÉclairÂge. Un projet expérimental retenu dans le cadre des
Investissements d’avenir qui s’est construit et va se développer sur le territoire
L
« Pour les malades d’Alzheimer, un bracelet de géolocalisation pourrait être
utilisé, permettant de repérer une personne en situation d’errance.
D’autres services sont également
envisagés comme un tensiomètre
électronique permettant au patient
de prendre sa tension à domicile ou
encore un stylo numérique pour la
mise à jour en temps réel de la fiche
de liaison.
©©C. Lauté
’objectif d’ÉclairÂge est de
proposer à 1 500 personnes
en perte d’autonomie un bouquet de services pour faciliter
leur prise en charge », explique Olivier
de La Boulaye, directeur adjoint du
pôle santé et protection sociale de la
société Altran, chef de file du projet.
« Concrètement, il s’agit de proposer
un guichet électronique unique pour
faciliter l’orientation des personnes en
perte d’autonomie vers les différents
services médico-sociaux de proximité.
Cela va se traduire par un portail
internet dans lequel on peut définir le
profil de la personne et lui proposer
des services adaptés. Un référentiel
permettra également d’assurer un
suivi de la qualité perçue par le bénéficiaire, par son proche (l’aidant), par
les professionnels et par la collectivité qui promeut ces services sur son
territoire. »
Olivier de La Boulaye,
directeur adjoint
du pôle santé et
protection sociale de
la société Altran, chef
de file du projet.
Un bouquet de services
Parmi les premiers services proposés figure une fiche de liaison synthétique, s’intégrant à tout dossier
médico-social (par exemple le prototype du conseil général), contenant
des informations sur la personne et
accessible sur Internet : un nouvel
outil destiné à optimiser la prise en
charge dans les situations d’alerte.
Un deuxième dispositif, de type téléassistance, pourrait proposer par
exemple un suivi nutritionnel, avec
une balance connectée à distance à un
diététicien. En cas de baisse de poids
significative, le système déclenche une
alerte vers un réseau de santé (comme
le Réseau Carmad ou Gérondicap) et
un appel dit « de lien social » pour
s’enquérir de la situation de la personne et l’orienter vers une prise en
charge adaptée.
Les principaux partenaires du projet
Outre Altran (entreprise de conseil en organisation et systèmes d’information), la Casqy, le conseil général des Yvelines, Gérondicap et
la plateforme de modernisation des services à domicile Amadom, ce projet associe également la société Bluelinea, spécialisée dans
les services de soutien au domicile, le groupe Chèque Déjeuner, des communes du sud de l’Essonne, ainsi que plusieurs acteurs
médico-sociaux associés en amont à la démarche expérimentale de Saint-Quentin-en-Yvelines (comme les réseaux de santé Pallium
et Carmad) ou de services à la personne (Adesa, Domidom, etc.). Ce projet s’inscrit à l’échelle de Paris-Saclay en associant SaintQuentin-en-Yvelines et le sud de l’Essonne.
Une initiative pérenne et
duplicable
Retenu dans le cadre de l’appel à projets e-santé n° 2 du programme d’investissements d’avenir et soutenu par
les pôles de compétitivité Medicen, Cap
Digital et System@tic, ce projet dispose
d’un budget de six millions d’euros sur
27 mois, dont deux millions d’euros de
subventions de l’État. Lancé officiellement en février 2013, ÉclairÂge se fixe
déjà pour premier objectif d’équiper les
premiers patients en septembre 2013.
« Il s’agit bien d’un démonstrateur et
pas d’une simple expérimentation,
souligne Olivier de La Boulaye. Le
projet s’inscrit dans un dispositif de
commercialisation pérenne, avec un
modèle économique viable à l’issue de
la phase expérimentale. La direction
du développement de la Casqy, l’IPS
et Gérondicap ont vraiment contribué
à la construction du dossier. Nous
sommes heureux d’avoir tissé un partenariat privilégié avec Saint-Quentinen-Yvelines pour bâtir un projet suivi
par le ministère des Affaires sociales
et de la Santé et ayant vocation à être
répliqué ailleurs en France. »
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 13
côté entreprises
l’invité
Guillaume Devauchelle
Équipement automobile
Valeo, l’un des premiers
équipementiers automobiles
mondiaux, a installé à La Verrière
ses principaux centres de recherche
dans les domaines de la thermique
moteur, du conditionnement d’air
et de l’essuyage. Membre actif
des pôles de compétitivité Mov’eo
et System@tic, ainsi que du
nouvel institut dédié aux véhicules
décarbonés VeDeCoM,
le groupe vient également de créer
une chaire universitaire avec
l’UVSQ. Entretien avec
Guillaume Devauchelle,
directeur recherche et
développement du groupe.
14
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
© C. Lauté
Valeo, acteur
majeur
de la R & D sur
le territoire
l’invité
Quel est l’historique du groupe
et comment se développe-t-il
aujourd’hui ?
Valeo va fêter ses 90 ans en 2013.
C’est un groupe issu de la société
Compagnie française du Ferodo, spécialisée à l’origine dans les garnitures
de freins et les embrayages, et qui a
acquis au fil du temps des marques
célèbres comme Cibié, Marchal (pour
l’éclairage) ou SWF (pour l’essuyage).
C’est donc un groupe qui a d’abord
grandi par rachats successifs de
sociétés.
Depuis quelques années, sa croissance
se fonde sur une politique d’innovation
©©C. Lauté
SQY entreprises : Pouvez-vous tout
d’abord nous présenter le groupe
Valeo ?
Guillaume Devauchelle : Valeo est une
entreprise 100 % dédiée à l’équipement automobile, avec quatre pôles
d’activité. Le pôle « thermique », dont
le siège est à La Verrière, regroupe tout
ce qui est thermique moteur (refroidissement, etc.) et conditionnement
d’air de la cabine (thermique habitacle). C’est un domaine dans lequel
Valeo est l’un des leaders mondiaux.
Le pôle « visibilité » recouvre les activités d’essuyage (essuie-glace) – dont
le siège est également à La Verrière –
et d’éclairage. Valeo est n° 1 mondial
de l’essuyage et se positionne parmi
les premiers pour l’éclairage. Le pôle
« propulsion » est dédié à la motorisation et à la traction des véhicules.
Enfin, le pôle « confort et aide à la
conduite » intègre tout ce qui est capteurs, aide au parking (un domaine
sur lequel nous sommes aussi l’un
des leaders mondiaux), interface
homme-machine…
Valeo conçoit et fabrique ses équipements puis les livre à la ­quasi-totalité
des constructeurs automobiles de la
planète, qui les intègrent sur leurs
véhicules. Parallèlement, nous développons également une activité d’aftermarket, avec des produits pour la
maintenance des véhicules, notamment des essuie-glaces et des pièces
d’usure comme l’embrayage.
marquée. Valeo a ainsi été le premier
équipementier à mettre sur le marché les systèmes « stop-start », qui
permettent d’arrêter le moteur quand
le véhicule est à l’arrêt, ainsi que
des systèmes d’éclairage innovants.
L’innovation produits et le développement en Asie sont aujourd’hui
les deux piliers de la croissance du
groupe. Car contrairement à une idée
reçue, le marché automobile n’est pas
en crise, il est en crise en Europe mais,
partout ailleurs, il est en croissance, en
particulier en Asie.
Quelle est l’activité du site de La
Verrière ?
Les études et la recherche représentent une activité très importante
pour Valeo, qui mobilise plus de
8 000 personnes dans le monde. La
R & D est organisée par pôle d’activité
et par ligne de produits. À La Verrière,
nous avons des centres de recherche
à vocation mondiale pour la thermique moteur, le conditionnement
d’air et l’essuyage. Environ 80 % de
la recherche mondiale du groupe pour
ces trois lignes de produits est localisée
ici. L’établissement intègre également
François Hollande a
choisi le centre de
recherche de Valeo
à La Verrière pour
exposer, en juillet
dernier, les grandes
lignes de son plan
automobile.
La R & D
mobilise plus
de 8 000
personnes dans
le monde.
un centre d’études dédié aux compresseurs pour la climatisation, ainsi que
la conception des méthodes et outils
de la R & D (conception assistée par
ordinateur, échange de données entre
les sites, etc.).
Le site de La Verrière a aussi une vocation de siège social : ici sont présentes
les directions des « business groups »
thermique moteur, thermique habitacle et systèmes d’essuyage, avec
leurs services commerciaux, financiers, etc.
Au total, 580 personnes travaillent sur
le site, l’essentiel des effectifs étant
constitué d’ingénieurs d’études.
Comment la R & D fonctionne-t-elle
chez Valeo ?
Nous construisons d’abord une feuille
de route à dix ans. À partir d’études
sociétales et de grandes tendances
(urbanisation, croissance en Asie,
vieillissement de la population, besoin
de connectivité, etc.), nous essayons
de prévoir ce que sera le marché
dans dix ans et de dire ce que veut
être Valeo dans ce contexte. À partir de cette feuille de route, nous en
déduisons des conséquences pour nos
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 15
côté entreprises
l’invité
Quels sont les grands équipements
d’essais du centre de La Verrière ?
La validation des recherches est une
étape très importante, notamment
à La Verrière, où nous disposons de
moyens d’essais qui nous permettent
de reproduire toutes les conditions
d’utilisation et de tester grandeur
nature les prototypes montés sur les
voitures. Nous avons en particulier
une soufflerie climatique, qui permet
de reconstituer toutes sortes de climats. Il s’agit d’une très grande veine
d’air, dans laquelle on reconstitue le
16
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr diesel est utilisé pour la propulsion,
un tiers part dans les gaz d’échappement et un tiers est perdu dans les
radiateurs.
©©C. Lauté
lignes de produits. Ces objectifs à dix
ans sont parsemés de jalons, dont les
premiers sont à un an, chaque étape
devant contribuer à la vision à dix ans.
Ensuite, nous nous penchons sur les
moyens de réaliser ces objectifs et
donc sur l’acquisition de technologies.
C’est pourquoi nous nous efforçons
d’être proches des milieux scientifiques. D’un côté, on détermine ce
que l’on veut faire, et de l’autre, ce
que l’on peut faire, avec la technologie
d’aujourd’hui et aussi celle de demain,
issue des progrès de la recherche.
Sur les bases de ces objectifs, nous
développons des projets concrets que
nous appelons « P2 » : en partant de
notre base de connaissances, il s’agit
de développer de nouveaux équipements, qui seront ensuite montés sur
des « démocars ». Ces véhicules de
démonstration sont ensuite montrés
à tous les constructeurs de la planète.
Chaque année, nous mettons ainsi en
situation nos innovations pour les présenter aux bureaux d’études et aux services marketing de nos clients. Nous
développons ensuite des programmes
communs avec les constructeurs afin
d’intégrer ces innovations dans les
véhicules destinés au client final.
Nous sommes proches des fournisseurs de technologie et nous avons
des accords avec des laboratoires et
des entreprises pour mettre ces technologies au niveau automobile, ce
qui implique à la fois la fonctionnalité
mais aussi la qualité sur toute la durée
de vie de la voiture.
Guillaume Devauchelle
Valeo a installé
à La Verrière
des centres de
recherche à vocation
mondiale pour la
thermique moteur, le
conditionnement d’air
et l’essuyage.
vent, le soleil, la pluie, le brouillard,
le grand froid, etc. On recrée donc un
monde artificiel pour nous assurer
que nos équipements fonctionnent
pendant toute la durée de vie de la
voiture. Cette grande soufflerie est
également utilisée par des constructeurs du monde entier qui viennent
essayer leurs véhicules en toute
confidentialité.
Nous disposons également à La
Verrière de bancs d’essai pour les
systèmes de climatisation des véhicules électriques, un équipement très
moderne et peu répandu en Europe.
Les véhicules électriques exigent en
effet des systèmes de climatisation
plus sophistiqués car ils ne bénéficient
plus de calories gratuites, issues du
très mauvais rendement du moteur
thermique et utilisées pour chauffer
l’habitacle – sachant qu’un tiers de
l’énergie fournie par l’essence ou le
Quelles sont les raisons du choix de
Valeo de se développer à La Verrière ?
Historiquement, La Verrière est un
site industriel qui a été converti en
centre d’études. Le principal atout
du site, c’est la force du tissu scientifique et technique environnant. Nous
avons des accords avec l’UVSQ sur le
territoire mais aussi d’autres grandes
écoles de la région parisienne. Pour
pouvoir compter sur des ingénieurs
formés, nous avons en effet besoin
d’excellentes écoles et de laboratoires
de recherche. À cet atout fondamental, s’ajoutent l’attractivité et la qualité
de vie de la banlieue ouest.
Les ingénieurs compétents sont
aujourd’hui une denrée très rare et font
l’objet de ce que nous appelons « la
guerre des talents ». Pour les séduire
et les fidéliser, nous devons donc leur
proposer un travail attractif, avec des
opportunités de carrière, mais aussi
un cadre de travail agréable. Nous
encourageons chez Valeo une mobilité entre les différents centres d’étude
mondiaux mais il existe également des
progressions possibles au centre de La
Verrière, soit dans le management soit
dans l’expertise.
Quel est l’objectif de la nouvelle chaire
industrielle créée par Valeo avec
l’UVSQ ?
Elle traduit notre volonté de nous
rapprocher des milieux scientifiques
et académiques. Cette chaire Valeo,
Valeo en chiffres
73 800 collaborateurs dans 29 pays
128 sites de production
21 centres de recherche
40 centres de développement
12 plateformes de distribution
Près de 10,9 milliards d’euros de chiffre
d’affaires en 2011
l’invité
©©C. Lauté
Avec le pôle System@tic, nous
sommes sur une thématique transversale à différents secteurs : les logiciels
embarqués et les systèmes complexes,
que l’on retrouve dans l’automobile,
mais aussi dans l’aéronautique, le
ferroviaire, les télécoms, la sécurité…
Aujourd’hui, plus de 80 % de nos
innovations ont un contenu électronique fort, avec une véritable explosion du software. C’est donc un sujet
très important pour Valeo.
Valeo est également un membre actif
des pôles de compétitivité Mov’eo et
System@tic…
Je suis moi-même vice-président du
pôle Mov’eo – centré sur l’automobile
et les transports – en charge du comité
opérationnel. Nous souhaitons avoir
autour de nous un écosystème de
laboratoires, d’entreprises, d’universités, qui travaillent ensemble autour
de projets communs. C’est justement
l’objectif des pôles de compétitivité.
Ils permettent aux différents acteurs
de se rencontrer, puis de monter des
consortiums pour labelliser des projets communs sur des thématiques
définies… Et tout cela se fait sur un
territoire. Nous avons par exemple
travaillé avec des PME de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui
ont réalisé des démocars ou développé
des technologies pour Valeo.
Le site de La
Verrière a aussi une
vocation de siège
social pour les
activités thermique
moteur, thermique
habitacle et systèmes
d’essuyage.
Le site de La Verrière
dispose de moyens
d’essais permettant
de tester les
prototypes.
©©C. Lauté
créée avec l’université de Versailles –
Saint-Quentin-en-Yvelines, vient
d’être signée. Baptisée Matinnov (pour
matériaux innovants), elle est financée
par Valeo et dirigée par un professeur
de l’UVSQ, titulaire de la chaire. Des
thésards et des postdoc vont travailler
sur des sujets proposés conjointement
par Valeo et l’université. Cette chaire
intègre donc une composante scientifique et une composante « recherche
appliquée ». Les thèmes d’étude
concernent les traitements de surface
et les propriétés de matériaux, par
exemple les LED ou les terres rares…
(Lire également l’encadré.)
Quel premier bilan tirez-vous des pôles
de compétitivité ?
Le premier apport, très important,
c’est la mise en relation d’équipes
d’horizons différents sur des thèmes
partagés. On constate qu’il faut un
certain temps avant que l’on se comprenne et que l’on puisse concilier les
objectifs académiques et les objectifs
industriels. C’est un processus qui
se construit au fur et à mesure, en
travaillant ensemble. C’est ainsi que
nous avons appris à travailler avec
les chercheurs de l’université ou avec
ceux de l’Ifsttar (ex-Inrets). La chaire
créée par Valeo avec l’UVSQ et l’Institut VeDeCoM sont issus directement
des contacts noués au sein de Mov’eo.
Avec les pôles de compétitivité,
nous avons également pris goût aux
doctorants : ils sont aujourd’hui une
cinquantaine à avoir rejoint Valeo,
alors que jusqu’ici nous privilégiions
les ingénieurs.
Quel est l’objectif de l’Institut
VeDeCoM ?
Avec VeDeCoM (Institut du véhicule
décarboné et communicant et de sa
mobilité, lire également notre article
en pages 10), on passe à l’étape suivante avec une ambition encore plus
grande. Il s’agit de monter des laboratoires communs sous forme d’une
fondation partenariale et universitaire,
sous l’égide de l’UVSQ. On passe de
projets sur dix-huit mois à trois ans
avec les pôles de compétitivité à des
projets à plus long terme, sur cinq à
dix ans.
C’est un objectif très ambitieux
puisque nous visons 400 chercheurs
dans l’Institut VeDeCoM, dont un tiers
issus des entreprises, un tiers issus des
laboratoires académiques et un tiers
propres à l’institut. C’est la diversité
des origines qui fait la richesse de cette
organisation.
Quel regard portez-vous sur l’OIN ParisSaclay ?
Valeo est très favorable à cette initiative. Nous sommes une entreprise
complètement mondialisée et nous
appliquons l’adage anglo-saxon
« think global, act local ». Nous avons
besoin d’un ancrage territorial fort et
visible. L’OIN Paris-Saclay est extrêmement visible et de nature à attirer
les chercheurs et les entreprises au
niveau mondial. Quand on parle de
Silicon Valley à la française, tout le
monde comprend de quoi il s’agit.
Propos recueillis par Michel Bazan
Matinnov, nouvelle chaire industrielle
Retenue par l’Agence nationale de la recherche (ANR) en février 2012, la nouvelles chaire industrielle créée par Valeo et l’UVSQ
ambitionne de participer de manière active et pertinente au processus de mutation de la filière automobile vers la mise en place des
véhicules décarbonés. Afin de maîtriser au mieux les ruptures technologiques qui vont s’accélérer, Valeo souhaite s’appuyer sur la
recherche académique pour faire émerger des activités à fort potentiel de valorisation. Deux grands thèmes ont été choisis comme
axes de recherche : les matériaux innovants et la fiabilité des matériaux et des systèmes pour la mécatronique.
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 17
côté entreprises
rendez-vous
rendez-vous
Initiative
Parrainer un créateur d’entreprise :
une vraie bonne idée pour 2013
Proposé en complément d’un prêt d’honneur du réseau Initiative France, le parrainage par un
dirigeant expérimenté permet au nouvel entrepreneur de renforcer ses capacités managériales.
Pour le parrain, cet accompagnement est l’occasion de valoriser son expérience professionnelle
et de participer au développement économique du territoire. Jean-Luc Mairot, directeur de la
Maison de l’entreprise, nous présente ce dispositif gagnant gagnant.
Depuis un an, les jeunes entrepreneurs
saint-quentinois ont la possibilité d’être
parrainés par des chefs d’entreprise ou
des cadres dirigeants aguerris. De quoi
s’agit-il ?
Le parrainage est une des composantes essentielles de l’appui apporté
aujourd’hui aux créateurs et repreneurs d’entreprises par le réseau
Initiative France, auquel appartient
la plateforme Initiative Saint-Quentinen-Yvelines portée par la Maison de
l’entreprise. Il complète le prêt d’honneur, qui est proposé aux entrepreneurs pour renforcer leurs fonds
propres et accéder plus facilement à
un financement bancaire. À côté de cet
appui financier et d’un suivi plus technique, assuré par des professionnels et
des experts compétents, le parrainage
permet aux jeunes dirigeants de bénéficier des conseils et de l’expérience de
managers plus expérimentés.
18
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
© C. Lauté
Très concrètement, quel est le rôle d’un
parrain (ou d’une marraine) ?
Le développement d’une entreprise
passe par des décisions d’investissement, de recrutement, de déménagement ou d’emprunt bancaire, souvent
délicates à prendre. Le parrain apporte
à l’entrepreneur un regard extérieur
et distancié sur tous ces sujets. Il lui
permet d’échanger avec quelqu’un
d’expérience, qui a vécu les mêmes
problématiques, s’est posé les mêmes
questions… et qui peut l’aider à trouver les bonnes réponses. Le parrainage
permet aussi au jeune entrepreneur
(développement international, innovation, juridique, etc.) et un peu de
disponibilité. La relation est formalisée
par une convention, dans laquelle parrain et filleul s’engagent à se rencontrer régulièrement et à communiquer
sur leurs échanges avec la plateforme
en charge du dispositif. Le parrainage
est mis en place pour un an et peut
être renouvelé deux fois. Il s’opère en
toute neutralité et avec une garantie
de confidentialité.
de rompre son isolement et de mieux
insérer son entreprise dans le tissu
économique local.
Comment est assuré le parrainage ?
Qui sont les parrains ?
Le parrainage est assuré bénévolement par des dirigeants, en activité
ou jeunes seniors, ou par des cadres
de haut vol, qui ont une expérience
solide de l’entreprise, une vraie
expertise sur certains sujets clés
« Le parrainage aide
un jeune entrepreneur
à réussir. Mais il
a aussi une vraie
dimension humaine,
qui donne du sens
à un engagement
bénévole », confie
Jean-Luc Mairot,
directeur de la Maison
de l’entreprise de
Saint-Quentin-enYvelines.
Les bénéfices sont évidents pour
les parrainés. Mais quelles sont les
motivations des parrains ?
Le parrainage leur permet de valoriser
leur expérience professionnelle et de
s’enrichir au contact de jeunes entrepreneurs. C’est une relation humaine
très gratifiante. Plus globalement,
c’est aussi une manière de participer
efficacement au développement économique du territoire et d’encourager
le savoir-être entrepreneurial. Notre
objectif est d’ailleurs d’ouvrir le dispositif au plus grand nombre possible
d’entreprises… En espérant que les
filleuls d’aujourd’hui deviendront très
vite les parrains de demain !
Propos recueillis par Elsa Forez
i MAISON DE L’ENTREPRISE
Quai François-Truffaut
78180 Montigny-le-Bretonneux
Tél. : 01 39 30 51 30
i RÉSEAU INITIATIVE France
www.initiative-france.fr
Développement durable
Maison de l’emploi :
développer les emplois « verts »
Fédérant les acteurs du territoire autour de projets innovants, la Maison de l’emploi et de la
formation de Saint-Quentin-en-Yvelines engage des actions pour répondre aux enjeux de l’emploi
liés au développement durable.
Sensibilisation et information
Parmi les actions phares : l’organisation,
du 8 au 12 octobre à la Cité des métiers,
de la « Semaine des métiers du développement durable », en partenariat avec
la chambre de métiers. Informations
métiers, visites d’entreprises, rencontres avec des professionnels… Tous
les publics ont pu ainsi se documenter
sur les métiers de l’eau, des énergies
renouvelables, de l’éco-construction, des
déchets…
D’autres actions visent à créer un parcours
de sensibilisation « bâtiment durable et
énergies renouvelables » en utilisant des
édifices exemplaires du territoire, ainsi
que des parcours pédagogiques à destination des différents publics.
Développer les compétences
Le développement des compétences des
formateurs du territoire ainsi que le renforcement des formations existantes au sein
© C. Lauté
L
a Maison de l’emploi et de
la formation (MEF) de SaintQuentin-en-Yvelines a été retenue par l’Ademe et l’Alliance
Villes Emploi pour faciliter sur le territoire l’évolution des emplois et des
compétences dans le domaine du bâtiment durable et des énergies renouvelables. Dans ce cadre, elle a engagé un
plan d’actions, qui vise en premier lieu
à sensibiliser les élus, les entreprises,
les professionnels et le grand public.
« L’action de la Maison de l’emploi est
de fédérer et d’animer les nombreux
acteurs du territoire autour de projets
communs et d’actions innovantes »,
souligne Catherine Riols, directrice de
la MEF.
Catherine Riols,
directrice de la Maison
de l’emploi et de la
formation de SaintQuentin-en-Yvelines.
du CFM BTP sont aussi au programme.
Des actions sont également entreprises
pour rendre visibles les métiers, les compétences et les formations, et sensibiliser
les acteurs de l’emploi.
Autre initiative originale : une action
d’accompagnement à l’autoréhabilitation des logements est également
menée en partenariat avec la mairie
de La Verrière et les bailleurs sociaux.
Destiné à des familles en difficulté
sociale et à des personnes éloignées
de l’emploi, ce dispositif leur offre une
aide technique pour réaliser des travaux d’amélioration dans leur propre
logement. Une façon aussi de rompre
l’isolement et de contribuer à l’insertion professionnelle.
i MAISON DE L’EMPLOI ET DE LA
FORMATION
CITÉ DES MÉTIERS
1, rue des Hêtres
ZA du Buisson-de-la-Couldre
78190 Trappes
Tél. : 01 34 82 82 61
www.citedesmetiers.sqy.fr
La Charte Entreprise-Territoire
Dans le cadre de la mise en œuvre du IIIe Plan de lutte contre les discriminations et pour l’égalité de Saint-Quentin-en-Yvelines, la
communauté d’agglomération se dote d’un outil de mobilisation des entreprises : la Charte Entreprise-Territoire. Un partenariat fondé
sur des engagements réciproques pour encourager les entreprises à s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociétale. La
Charte propose une trentaine d’actions concrètes autour de six grands axes : emploi-recrutement, diversité, lien école-entreprise,
soutien à la création d’entreprise, développement des liens entre les entreprises du territoire, qualité de vie des salariés. Chaque
entreprise signe une charte individuelle qui précise les axes de travail retenus et les actions qu’elle souhaite développer ou renforcer.
Premiers signataires : Sevesc, ERDF, Technocentre Renault, Handea, Les Ménages Prévoyants, O2 Saint-Quentin-en-Yvelines, Examonde
Sélectour, AMR Consultants, SEM Espaces Verts, Phone Régie, Shareek Event, Wiratech Europe, Famillink.
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 19
côté entreprises
création
Puériculture
Master Bébé revisite
l’univers des tout-petits
Cultivant une expertise reconnue dans l’univers de la puériculture, Master Bébé développe des
collections originales d’articles textiles à destination des tout-petits. Mais l’entreprise offre aussi à
ses clients la possibilité de créer des gammes exclusives avec un design à la carte.
Des collections originales et
abordables
Pour ce manager confirmé, qui
connaît parfaitement le marché de
la puériculture pour y avoir passé
l’essentiel de sa carrière, il existe une
vraie demande à satisfaire. Aidé d’une
styliste, il monte donc un bureau
d’études pour concevoir une nouvelle
gamme de produits, principalement
centrée sur le couchage des tout-petits
(nids d’ange, douillettes, tours de lit,
édredons, rideaux, etc.) et les accessoires de bain (peignoirs, serviettes,
sorties de bain, etc.). « Notre ambition
est de développer des produits innovants et ludiques. Et pour cela, nous
20
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
© C. Lauté
C
réée en janvier 2012, cette
nouvelle marque à destination des bébés a investi le
marché porteur de la puériculture avec un positionnement original : proposer des produits textiles
pour la chambre des tout-petits, qui
soient à la fois innovants, ludiques
et à prix raisonnables. « Pour équiper
la chambre de leur bébé, les parents
avaient le choix entre les produits des
magasins spécialisés, de bonne qualité mais hors de prix, et l’offre de la
grande distribution, plus économique
mais plutôt d’entrée de gamme »,
explique Abdel Nouiakh, fondateur
et dirigeant de Master Bébé. « Nous
avons voulu leur offrir le meilleur de
ces deux mondes, en développant des
collections textiles qui allient sécurité,
confort, qualité et design, tout en étant
20 à 30 % moins chers que dans les
boutiques traditionnelles. »
imaginons des collections recréant des
univers variés (les copains, le foot, la
danse, la nature, etc.), qui favorisent
l’éveil et les sens des tout-petits », souligne Abdel Nouiakh.
Un design à la carte
Commercialisés essentiellement sur
Internet et chez les grandes enseignes
spécialisées en puériculture, ces
articles rencontrent déjà un véritable
succès. Mais le vrai plus de Master
Bébé, c’est d’offrir à ses distributeurs la
possibilité de créer des gammes exclusives. « À partir d’une idée, d’un thème
qu’ils souhaitent commercialiser, nous
leur proposons des collections clés
en main, marquées au nom de leur
enseigne », indique Abdel Nouiakh.
Le concept est innovant car il concerne
de petites séries, à partir de cent pièces.
Et il devrait être prochainement étendu
Abdel Nouiakh
connaît bien l’univers
des tout-petits.
Avant de créer
Master Bébé, il a été
directeur financier
puis directeur général
délégué de Candide
Baby Group, l’un
des leaders français
du marché de la
puériculture.
à des commandes unitaires. Master
Bébé travaille en effet à la conception
d’un site de e-commerce, sur lequel
les futurs parents pourront directement personnaliser en ligne l’univers
complet de la chambre de bébé. « Sur
iPad ou sur ordinateur, confortablement installée dans son canapé, la
maman pourra ainsi profiter de son
congé maternité pour choisir les couleurs des tissus, imaginer les broderies
et les sérigraphies qui lui plaisent et
créer ainsi un environnement unique
pour son enfant. »
Rosa Maï
i MASTER BÉBÉ
Promopole
2, rue Eugène-Pottier
78190 Trappes
Tél. : 01 75 21 40 81
www.masterbebe.com
Sécurité
Formamiante, centre de formation
certifié pour les risques liés à l’amiante
Fondé en 2012 par un expert du désamiantage, Formamiante est l’un des rares organismes
de formation en France à être déjà certifié pour former les travailleurs exposés aux risques liés à
l’amiante.
De nouvelles obligations en
matière de formation
Pour protéger au mieux ce personnel, la réglementation du Code du
travail s’est sensiblement renforcée
au cours de ces dernières années
(arrêtés du 22 décembre 2009 et du
23 février 2012). Et tous les organismes de formation à la prévention
des risques doivent désormais être
certifiés. En France, une vingtaine
de centres seulement répondent pour
l’instant à cette obligation. « C’est
encore très peu, car les besoins en
formation sont énormes et récurrents (remise à niveau, recyclage,
etc.) », indique Gilles Farcot, cogérant de Formamiante. L’homme sait
de quoi il parle. Avant de créer sa
société, cet expert a travaillé de nombreuses années pour l’une des plus
grosses sociétés de désamiantage
hexagonales.
Des risques énormes pour la santé
L’amiante est responsable chaque année de plus de 5 000 maladies reconnues comme étant liées au travail. Il s’agit de la deuxième
cause de maladies professionnelles et de la première source en termes de coût. Les spécialistes de désamiantage sont les plus
exposés. Mais tous les travailleurs du BTP, du second œuvre, de la maintenance (plombiers, électriciens, chauffagiste, peintres, etc.)
et du traitement des déchets sont, eux aussi, concernés par ce danger.
à filtration absolue, des masques et
des combinaisons de protection, etc. »,
explique Gilles Farcot. Tout y est…
sauf l’amiante bien sûr !
Destinées en priorité à trois catégories de personnel (encadrement
technique, encadrement de chantier
et opérateur), les formations proposées par Formamiante sont ouvertes
à toutes les entreprises intéressées.
« Les opportunités de business sont
considérables, reconnaît Gilles Farcot.
Mais nous avons aussi le sentiment
d’exercer un métier utile, qui contribue à la santé des gens. Et c’est très
motivant. »
© C. Lauté
I
nstallé au cœur de la zone
d’activité Actipole à Voisinsle-Bretonneux, Formamiante
intervient sur un marché très
spécifique : celui de la formation
des travailleurs soumis aux risques
liés à l’amiante. Interdit en France
depuis 1997, ce matériau cancérigène reste présent dans de nombreux bâtiments et équipements.
Et les dangers liés à son exposition sont encore sous-estimés
dans certaines professions. Plus de
300 000 travailleurs en France sont
pourtant directement concernés par
les risques d’inhalation de poussières d’amiante (lire l’encadré).
Elsa Forez
« Nous proposons
les formations de
base ou de recyclage
indispensables à
la prévention de
tous les risques
liés à l’amiante »,
indique Gilles Farcot,
cogérant, avec
Nicolas Deedene, de
Formamiante.
Des mises en situation sur un
chantier fictif
Certifié comme formateur par l’INRS/
OPPBTP (l’organisme de formation
du BTP), il a pris soin de faire accréditer son entreprise avant d’accueillir
les premiers stagiaires. Il s’est également associé à la société Best, un
fournisseur du secteur, pour se doter
d’une plateforme pédagogique la
mieux équipée possible. « Nous avons
recréé un chantier fictif avec un sas de
décontamination, une centrale de production d’air respirable, un extracteur
i FORMAMIANTE
130, avenue Joseph-Kessel
78960 Voisins-le-Bretonneux
Tél. : 01 61 37 24 34
[email protected]
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 21
côté entreprises
création
Capital humain
Kartea, le bon conseil
en ressources humaines
Fondée par une experte des RH, ce cabinet de conseil accompagne les entreprises dans la
gestion et le développement de leur capital humain en leur proposant des services de DRH à
temps partagé, de conseil en mobilité internationale et de formation.
© C. Lauté
à ce service est sans engagement de
durée. Et il peut être complété par des
prestations à la carte qui répondent à
des demandes spécifiques, comme de
l’audit social, la mise en place d’un
plan de communication interne ou
encore le développement de la mobilité internationale.
I
nstallée à Promopole depuis
février 2012, Kartea est une
société de services aux entreprises spécialisée dans la gestion
et le développement des ressources
humaines. S’adressant en priorité aux
PME-PMI de moins de 50 salariés et
aux entreprises internationales, la
société a choisi de se démarquer de ses
concurrents en proposant une offre de
conseil pluridisciplinaire à ses clients.
« La fonction RH impose de maîtriser une multitude de sujets, du plus
opérationnel au plus stratégique. Or,
beaucoup de petites ou jeunes sociétés n’ont pas toujours les moyens de
dédier en interne une ressource à cette
fonction », explique Émilie Collin,
la fondatrice et dirigeante associée
de Kartea. « Notre objectif est donc
d’accompagner nos clients dans une
22
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
démarche RH globale, avec des prestations à la carte très diversifiées. »
Une offre de service novatrice
Pour structurer son offre, Kartea propose aujourd’hui trois grands axes d’intervention : la DRH à temps partagé,
le conseil en mobilité internationale et
la formation en ressources humaines.
L’externalisation des RH intéresse en
priorité les entreprises qui n’ont pas de
DRH interne. Pour ces clients, Kartea
assure la mise en place et le développement d’une politique RH pérenne :
gestion des recrutements, plan de formation, fidélisation des salariés, etc.
« Les besoins de chaque entreprise
sont analysés dans le détail pour un
accompagnement qui peut varier de
1 à 10 jours de prestation par mois »,
indique Émilie Collin. L’abonnement
Titulaire d’un
master spécialisé
en gestion des RH
et de la mobilité
internationale,
Émilie Collin s’est
déjà constitué
une clientèle dans
des secteurs très
variés, tels que
l’aviation, l’industrie
et les services,
l’enseignement
ou les cabinets de
ressources humaines.
Une vraie expertise en mobilité
internationale
Sur ce sujet, Émilie Collin dispose d’une
expertise très poussée, acquise dans plusieurs grands groupes internationaux
(Alstom Transport, Nissan, Areva, etc.),
où cette professionnelle des RH a géré les
expatriations de nombreuses personnes
et animé un réseau européen dédié à la
mobilité internationale. « Il y a une vraie
demande pour du conseil sur les contrats
à mettre en place, la protection sociale ou
même le calcul des rémunérations », précise-t-elle. Kartea propose d’ailleurs une
formation complète sur cette thématique.
Dernière corde à son arc : les cycles
de formation proposés par le cabinet
abordent de nombreux autres domaines
RH, tels que la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences (GPEC), les
retraites, les licenciements, les contrôles
Urssaf… Des sujets souvent ardus mais
qu’il est essentiel de bien maîtriser pour
assurer le développement de l’entreprise.
Emma Parpitsch
i KARTEA
12, avenue des Prés
78180 Montigny-le-Bretonneux
Tél. : 01 75 21 32 29
www. kartea.fr
Environnement
3D1G traque les fuites d’eau et tous les
réseaux enterrés
Créée par un ingénieur des Arts et Métiers, cette jeune société saint-quentinoise est spécialisée
dans la recherche de fuites d’eau et la cartographie de tous types de réseaux enterrés. Mais
3D1G mesure aussi la perméabilité à l’air de tous les bâtiments.
I
Une clientèle de professionnels
Au printemps 2012, David Renou
franchit donc le pas. Après douze
années passées chez un grand donneur d’ordre de l’industrie automobile, il se lance dans l’aventure
entrepreneuriale, soutenu dans
sa démarche par la Maison de
l’entreprise de Saint-Quentin-enYvelines. « En quelques mois, j’ai
dû apprendre le métier, tout en cherchant les financements nécessaires
au démarrage de mon activité », précise-t-il. L’entrepreneur investit ainsi
plus de 60 000 euros dans un matériel de pointe : caméras thermiques,
détecteurs de gaz et d’humidité,
GPS professionnel… Et commence
à prospecter les professionnels de
sur les mêmes marchés que son partenaire : l’expertise des dégâts des eaux
et la cartographie des réseaux enterrés. Le premier secteur concerne la
recherche de fuites d’eau aussi bien
dans les bâtiments publics et privés
que sur les canalisations communales. « C’est un marché sur lequel
il y a fort à faire car 65 % seulement
de l’eau puisée en France arrive finalement à destination », confie David
Renou. La géolocalisation des câbles
et canalisations sensibles est également en plein essor, car la réglementation s’est renforcée afin de réduire
les risques d’accidents lors d’intervention sur ces ouvrages souterrains
ou à proximité.
3D1G souhaite aussi développer
une autre expertise : l’infiltrométrie, c’est-à-dire la mesure des
fuites d’air des bâtiments. « Ces
tests sont aujourd’hui obligatoires
pour les constructions labellisables
BBC », prévient David Renou. Mais
ils s’avèrent aussi très utiles dans
les bâtis anciens ou en rénovation
lorsque l’on veut en améliorer les
performances énergétiques.
© C. Lauté
nstallée à Voisins-le-Bretonneux,
3D1G est née d’un partenariat
avec la société essonnienne
3DTect, experte en recherche
de fuites d’eau et en cartographie
de réseaux (gaz, téléphone, fibre
optique, etc.). « C’est l’histoire
d’une belle amitié avec Sébastien
Doradoux, le patron de 3DTect »,
explique David Renou, fondateur et
gérant de 3D1G. Les deux hommes
se connaissent depuis longtemps et
ont tous deux une solide formation
d’ingénieur généraliste. « Nous partageons aussi la même vision du travail
bien fait et de la relation client. L’idée
de s’associer semblait évidente »,
ajoute David Renou. 3DTect, qui
intervient sur un marché très porteur, cherche en effet un partenaire
de confiance pour développer son
activité.
Rosa Maï
« La synergie créée
avec 3DTect est
propice à la réactivité
et à la polyvalence.
Nous pouvons ainsi
servir au mieux
tous nos clients »,
assure David Renou,
fondateur et gérant
de 3D1G.
l’assurance, de l’industrie, du bâtiment, les collectivités locales, les
conseils généraux et régionaux,
qui vont constituer l’essentiel de sa
clientèle.
i 3D1G
8, rue Alfred-de-Vigny
78960 Voisins-le-Bretonneux
Tél. : 06 77 08 10 90
www.3d1g.fr
Une palette de services très
diversifiés
Pour favoriser les synergies avec
3DTect, l’entreprise saint-quentinoise
a choisi de se positionner en priorité
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 23
côté entreprises
parcours
Documents
Le reprographe i&Ds
joue la carte du service
Né à Trappes en 2005, ce spécialiste de la reprographie et du tirage de plans s’est fait connaître
en proposant des services exclusifs et une vraie charte de qualité à ses clients. Il développe
aujourd’hui son réseau en ouvrant des agences de proximité dans la capitale.
I
Services exclusifs et charte
qualité
« La reprographie sur du court tirage,
comme celle que nous proposons,
implique un véritable savoir-faire
et une grande proximité avec les
clients », confie Laurent Morisset. Les
entreprises qui s’adressent à i&Ds ne
recherchent pas seulement un prestataire pour leurs impressions. Elles
veulent aussi un partenaire capable
d’assurer de nombreuses prestations
connexes : conception complète de
dossiers (permis de construire, avantprojets, classeurs de formation, etc.),
24
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
Un réseau d’agences de
proximité
La société développe également son
activité sur Paris en ouvrant des
agences dans différents quartiers
d’affaires (VIIIe, XIVe, XVe arrondissements). « Dans ces corners, nous
avons une clientèle plus grand public,
à qui nous proposons de nombreux
produits de communication : cartes de
visite, plaquettes, faire-part, etc. », précise Laurent Morisset. Et la demande
est importante. D’autres implantations
sont donc déjà à l’étude, notamment
dans le nord et l’est parisiens.
Elsa Forez
© C. Lauté
&Ds est une entreprise bien
connue des bureaux d’études,
des sociétés d’ingénierie, des
architectes et des industriels saintquentinois. Installée à Trappes depuis
sa création en 2005, cette société de
reprographie et de tirage de plans s’est
d’abord développée autour du document technique. « C’est notre marque
de fabrique, notre spécialité, même si
nous sommes tout à fait capables de
proposer des solutions de reproduction très variées à notre clientèle »,
explique Laurent Morisset, le fondateur et gérant de i&Ds.
Passionné par son métier, l’homme
est un expert du traitement et de
la gestion du document. « Comme
Obélix, je suis tombé dedans quand
j’étais petit ! », plaisante-t-il. Après
avoir passé une quinzaine d’années
chez un des leaders de l’impression,
ce manager aguerri a décidé de monter son entreprise en jouant la carte de
la spécialisation et du service.
« I&Ds emploie
aujourd’hui
15 salariés, dont 9 à
Trappes, et réalise un
chiffre d’affaires de
1,4 million d’euros »,
confie Laurent
Morisset, fondateur
et gérant de i&Ds.
diffusion d’appels d’offres, numérisation et archivage documentaire, tournées d’enlèvement et de livraison…
« Cela demande beaucoup de réactivité et de transparence, de la prise
de commande à la facturation », souligne Laurent Morisset. Pour optimiser
la relation avec sa clientèle, i&Ds est
d’ailleurs l’une des rares sociétés du
secteur à avoir investi dans un outil
gratuit de commande en ligne (lire
l’encadré).
i I&DS
341, avenue des Bouleaux
78190 Trappes
Tél. : 01 30 50 44 67
www.docngo.com
DOCnGo, pour des commandes en ligne simples et rapides
Conçu pour simplifier la gestion et le suivi de tous les travaux d’impression à la demande, DOCnGo intègre un
bon de commande électronique avec transfert sécurisé des fichiers, une demande de coursier et un accès à
l’organisation des documents dans une base de données en ligne. La solution est mise gratuitement à disposition
des clients. Un service exclusif qui fait la différence !
Systèmes d’information
Ardans, l’ingénierie de la connaissance
Créée en 1999, Ardans s’est imposée en leader de l’ingénierie de la connaissance en aidant les
entreprises à formaliser et à capitaliser leurs connaissances et à les intégrer dans leur organisation.
Du savoir-faire métier au système d’information.
A
Une mémoire collective et
vivante
Pour initialiser une base de connaissances communes à l’entreprise, homogénéiser et rendre intelligibles des
expertises et des pratiques souvent diffuses ou tacites, Ardans a mis au point
une méthode pragmatique de recueil et
de formalisation de l’information. Elle
a aussi imaginé et développé des outils
informatiques capables de gérer et protéger la mémoire collective de tout type
d’organisation… Mais également de permettre son partage et son enrichissement
permanent, grâce à un procédé de « fertilisation croisée », unique en son genre.
« Notre ambition n’est pas seulement
d’aider nos clients à créer une mémoire
© C. Lauté
rdans est une entreprise innovante née de la rencontre
d’experts de l’ingénierie de la
connaissance et de spécialistes
des systèmes d’information. Désireux
d’aider les entreprises à valoriser leur
savoir-faire métier, ces consultants ont
mis en commun leurs méthodes et leurs
outils afin d’accompagner leurs clients
dans la formalisation et la capitalisation
de leurs connaissances. « Notre métier
consiste à recueillir les savoir-faire, tout
le capital connaissance des experts d’un
domaine, et de rendre intelligibles ces
talents, afin qu’ils soient partagés par
d’autres », explique Alain Berger, directeur général et cofondateur avec JeanPierre Cotton d’Ardans.
collective. Ce qui nous motive, c’est que
les process métier des experts puissent
enrichir au quotidien les pratiques des
utilisateurs, directement sur leurs postes
de travail », confie Alain Berger.
Une approche très pragmatique
Cette approche pragmatique de l’ingénierie de la connaissance intéresse
aujourd’hui aussi bien les PME-PMI
que les plus grandes organisations
industrielles et gouvernementales.
« Nous intervenons sur des domaines
à forte valeur ajoutée, où les expertises sont très pointues, mais aussi très
« Nous sommes
convaincus que le
savoir-faire constitue
l’identité d’une
entreprise et que
sa capitalisation est
la valeur ajoutée
de son futur »,
confie Alain Berger,
directeur général
et cofondateur
d’Ardans.
variées », indique Bertrand Manscourt,
ingénieur commercial d’Ardans.
Parmi ses nombreux clients, l’entreprise compte des géants de l’industrie
et du service, tels que PSA, EDF, Air
Liquide ou ArcelorMittal… Mais aussi
des professionnels de la santé (Inserm,
Calydial, InGen Biossciences, etc.) ou
des services (RATP, Société générale,
IM Projet, Dialog Services, etc.). À
l’origine fortement positionnée dans
le monde du manufacturing, Ardans
se développe aujourd’hui plus sur les
secteurs de l’énergie, du process et de
la défense.
Rosa Maï
L’ingénierie de la connaissance, pour quoi faire ?
• Anticiper le départ d’un expert en capitalisant le savoir-faire dans une base de connaissances.
• Partager des bonnes pratiques en structurant et en valorisant des savoir-faire diffus au sein d’une organisation.
• Développer le travail collaboratif en créant une base de connaissances commune à partir des documents existants (fichiers Excel,
intranets, etc.).
i ARDANS
Le Campus - Bâtiment B1
6, rue Jean-Pierre-Timbaud
78180 Montigny-le-Bretonneux
Tél. : 01 39 30 99 00
www.ardans.com
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 25
côté entreprises
parcours
Restauration
Des tourtes néo-zélandaises
made in Saint-Quentin
Fondée par un entrepreneur néo-zélandais tombé amoureux d’une Française, Tiki Tourtes
fabrique des tourtes salées artisanales. Très populaires dans les pays anglo-saxons, ces petits
snacks chauds séduisent aujourd’hui les traiteurs et les professionnels de la restauration, en
France et au Benelux.
© C. Lauté
leur packaging et renouveler quelques
recettes. Et l’entreprise se cherche de
nouveaux clients. « Nous voulons
accroître notre présence dans les points
de vente à emporter et chez les traiteurs événementiels, qui sont toujours
en quête de nouveautés et de produits
faciles à mettre en œuvre », précise
l’entrepreneur.
T
iki Tourtes est née d’une belle
histoire d’amour entre une
Saint-Quentinoise et Charles
Crotty, un entrepreneur néozélandais passionné de cuisine. Venu
à Paris soutenir les All Blacks pour
la Coupe du monde de rugby 2007,
l’homme ne quittera plus la France.
Mieux, à cinquante ans, il décide de
relever un sacré challenge : faire aimer
aux Français (un peuple de gastronomes) une spécialité typiquement
néo-zélandaise : la tourte salée !
« Le pari était plutôt osé, car si les
tourtes sont très populaires dans les
pays anglo-saxons, et particulièrement en Nouvelle-Zélande où il s’en
consomme plus de 60 millions par an,
ces petits snacks salés sont encore peu
connus dans l’Hexagone », explique
Pierre-Fabrice Moch, un professionnel du conseil et le coassocié de Tiki
Tourtes.
26
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
Tiki Tourtes fabrique
toutes ses tourtes
dans son laboratoire
de Voisins-leBretonneux. Il a
fallu plus d’un
an à l’entreprise
pour adapter ses
recettes au goût des
frenchies.
Recette anglo-saxonne,
fabrication française
Charles Crotty mettra deux années pour
monter son laboratoire à Voisins-leBretonneux, sélectionner les meilleures
recettes et trouver les premiers clients.
« Notre idée de départ était de vendre
à des restaurateurs, des traiteurs et des
pubs anglo-saxons », précise PierreFabrice Moch. Le produit les intéresse
et les commandes affluent. En 2010,
les petites tourtes reçoivent même un
prix de l’innovation alimentaire ! Mais
l’entreprise doit encore développer son
réseau, assurer la logistique, se faire
payer…
« Au printemps 2012, nous avons décidé
de revoir toute notre organisation, afin
de professionnaliser un peu plus l’activité », confie Pierre-Fabrice Moch. Tiki
Tourtes délègue alors la distribution de
ses produits à un spécialiste du secteur
(Toutadom), en profite pour améliorer
Une distribution sous licence
D’ici à quelques semaines, les petites
tourtes néo-zélandaises devraient figurer à la carte d’une grande chaîne de distribution, qui compte une cinquantaine
de boutiques en région parisienne. Tiki
Tourtes souhaite également diffuser ses
produits sous licence dans des points de
vente indépendants, à qui elle fournirait un kit de vente complet : tourterie
(vitrine chauffante), PLV, échantillons,
etc. « Nous pourrons ainsi mieux faire
connaître la marque sur toute la
France », espère Pierre-Fabrice Moch.
L’entreprise aimerait trouver très vite
un distributeur pour couvrir tout le territoire hexagonal. Et elle lorgne au-delà
de nos frontières, chez nos voisins du
Nord, déjà grands amateurs de tourtes.
Elle s’est déjà trouvé un partenaire en
Belgique pour promouvoir ses recettes
auprès des traiteurs et chaînes à emporter de tout le Benelux.
Rosa Mai
i TIKI TOURTES
30, avenue Robert-Surcouf
78960 Voisins-le-Bretonneux
Tél. : 01 30 64 54 35
www.tikitourtes.fr
Décoration
Modern Decor, l’art de la mise en scène
Décorations de vitrines sur mesure, décors de rues ou d’espaces intérieurs pour les collectivités
ou les entreprises… Depuis plus de 40 ans, cette PME familiale allie savoir-faire et ingéniosité pour
concevoir des ambiances visuelles adaptées aux demandes de ses clients.
C
Des vitrines d’Etam aux décors
de Noël parisiens
À l’époque, ce marché est en plein
développement. Et Modern Decor possède de sérieux atouts pour y imposer
sa marque. « L’entreprise connaissait
parfaitement les produits, les tendances colorées qui conviennent aux
saisons, les matières et les jeux de
lumière qui théâtralisent les vitrines »,
explique Michèle Goulet-Planckaert.
Et elle dispose, en prime, d’un réseau
fourni de fournisseurs, capables de
répondre à toute demande.
La PME se constitue donc rapidement une clientèle, en particulier
chez les grandes chaînes de magasins
comme Etam, Yves Rocher, Nature
& Découvertes, Monoprix ou Flunch,
toujours à l’affût d’une nouveauté ou
d’un décor spécifique. Elle travaille
© C. Lauté
réée en 1949 par un industriel
du nord de la France, Modern
Decor est une entreprise bien
connue dans le petit monde
de la décoration de vitrines. Pendant
de longues années, ses boutiques
réparties sur toute la France ont proposé une palette fournie de produits
de décoration, d’articles de fêtes et de
fournitures pour loisirs créatifs à tous
les commerçants désireux d’embellir
leurs commerces. « C’était une société
familiale et elle l’est restée », indique
Michèle Goulet-Planckaert, l’actuelle
gérante de Modern Decor.
En 1990, lorsque son père prend sa
retraite, cette scientifique de formation reprend l’affaire. Mais avec une
idée en tête : développer une activité
dans le « visual merchandising », c’està-dire l’art de mettre en scène des produits, en vitrines comme en rayons.
aussi pour le cinéma, la télévision ou
encore Euro Disney, qui apprécient
sa créativité, son sens de la mise en
scène, mais aussi son ingéniosité pour
trouver des solutions techniques qui
permettent de concrétiser chaque
nouveau projet (même le plus farfelu),
tout en restant dans les budgets fixés.
Pour élargir son marché, l’entreprise
propose également ses décors aux
collectivités, aux mairies et aux associations. Les commandes sont très
saisonnières : fêtes de Noël, 14 juillet… Mais les clients sont nombreux
et souvent prestigieux : mairies de
Paris, de Versailles, de Blois ou d’Orléans… « Et certains, comme Neuillysur-Seine, nous sont fidèles depuis
plus de vingt ans », ajoute Michèle
Goulet-Planckaert.
Dans son atelier
saint-quentinois,
Michèle GouletPlanckaert imagine
déjà les vitrines de
Noël 2013. Mais
l’entreprise travaille
aussi sur des décors
de hall d’entrée
pour des entreprises
franciliennes.
Un showroom pour découvrir les
nouveautés
Pour servir au mieux tous ses clients,
Modern Decor s’est installée en juin
dernier dans de nouveaux locaux à
Voisins-le-Bretonneux. Et à côté de ses
bureaux et de l’atelier où sont réalisées toutes ses créations, l’entreprise a
ouvert un showroom, dans lequel elle
peut aujourd’hui présenter toutes les
nouvelles tendances, joliment mises
en scène.
Elsa Forez
i MODERN DECOR
25-27, rue des Tilleuls
78960 Voisins-le-Bretonneux
Tél. : 01 39 45 93 52
www.modern-decor.fr
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 27
côté entreprises
en pointe
Simulation
Sherpa Engineering pousse
la modélisation au sommet
Experte en ingénierie système, cette société de services intervient dans les processus
d’automatisation des systèmes techniques de grands donneurs d’ordre du monde de
l’automobile, de l’aéronautique, mais aussi de plus en plus de l’énergie.
Des véhicules hybrides à la
mission sur Mars
Cette expertise est très recherchée
par les grands donneurs d’ordre du
monde de l’automobile, du ferroviaire
et de l’aéronautique, où l’automatisation des systèmes ne cesse de progresser. « Sur une voiture, un train
ou un avion, des dizaines de fonctions (transmission, refroidissement,
climatisation, moteur, liaison au sol,
etc.) sont directement concernées
par la mise en œuvre et le contrôle
28
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
© C. Lauté
F
ondée en 1998, Sherpa
Engineering est une entreprise pionnière dans l’analyse
système par modélisation et
simulation. Un domaine d’expertise très
spécifique, mais qui trouve des applications très variées dans de nombreux
secteurs industriels. « Nous intervenons
dans les processus de conception, de
réalisation et de validation des systèmes
techniques et de leur pilotage. Avec une
spécialisation au niveau de la modélisation et de la simulation mathématique »,
explique Philippe Fiani, directeur technique de Sherpa Engineering.
En clair, dès qu’il s’agit d’automatiser
une machine, un processus ou un système, les ingénieurs et développeurs
de Sherpa jouent du clavier et font travailler leur matière grise pour imaginer
les bons algorithmes et élaborer les
modèles génériques qui seront nécessaires à toutes les étapes du cycle de
conception. « Notre métier, c’est de
trouver comment piloter ou rendre intelligents des systèmes technologiques »,
ajoute Philippe Fiani.
de systèmes de pilotage, souligne
Philippe Fiani. Sans parler de tous les
développements aujourd’hui en cours
sur les véhicules hybrides. » Sherpa
Engineering réalise ainsi 80 % de son
activité sur le marché du transport. Et
elle a déjà été maintes fois distinguée
pour ses travaux au sein des nombreux pôles de compétitivité auxquels
elle participe (System@tic, Mov’eo,
Astech, ID4Car, Cap Énergie, etc.).
Mais l’entreprise intervient également
dans de nombreux process industriels : sur des fours, des laminoirs, des
raffineries… Et elle participe depuis
dix ans, avec l’Agence spatiale européenne, à l’audacieux projet Melissa
(Micro-Ecological LIfe Support System
Alternative), qui vise à créer un environnement autonome de survie sur
Mars, pour les astronautes qui séjourneront un jour sur la planète rouge !
« Une trentaine
d’ingénieurs et
développeurs
sont installés à
Saint-Quentin-enYvelines, tout près
de grands clients
comme Renault, PSA,
Valeo, mais aussi
de plusieurs pôles
de compétitivité
et d’innovation »,
explique Philippe
Fiani, directeur
technique de Sherpa
Engineering.
De nouveaux débouchés dans
l’énergie
Installée sur plusieurs sites en région
parisienne (La Garenne-Colombes,
Montigny-le-Bretonneux) et en province,
pour être au plus près de ses clients,
Sherpa Engineering emploie aujourd’hui
une centaine de salariés. Pour continuer
à grandir, la PME enrichit ses connaissances métiers via une capitalisation
organisée. Elle développe aussi son offre
produit en outillant ses méthodologies.
Et investit un nouveau marché d’avenir :
celui du management de l’énergie.
Elsa Forez
i SHERPA ENGINEERING
1, place Charles-de-Gaulle
Bât. Le Central Gare
78180 Montigny-le-Bretonneux
Tél. : 01 71 49 10 76 / 79
www.sherpa-eng.com
Médical
Boston Scientific emménage
au Val-Saint-Quentin
Acteur majeur dans le domaine médical, Boston Scientific regroupe au parc d’affaires Val-SaintQuentin, à Voisins-le-Bretonneux, sa filiale française – jusqu’ici basée à Montigny-le-Bretonneux,
place Pompidou – et son siège européen – en provenance de Nanterre. Le nouveau bâtiment, de
3 200 m2, rassemblera quelque 200 personnes.
L
Innover pour la santé
« Boston Scientific développe,
fabrique et commercialise dans le
monde entier des dispositifs médicaux utilisés dans une large gamme
de spécialités médicales interventionnelles, notamment dans
le domaine cardio-vasculaire »,
explique Éric Thepaut, directeur
général de Boston Scientific France.
« Parmi nos produits emblématiques, figurent notamment des
“stents” coronaires, petits grillages
cylindriques introduits à l’intérieur
des vaisseaux pour éviter que les
artères se rebouchent, mais aussi
des pacemakers, des défibrillateurs, etc. Le groupe innove en
permanence et sort chaque année
plusieurs nouveaux produits présentant un intérêt pour la santé
publique. Il investit plus de 10 %
de son chiffre d’affaires dans la
recherche et développement. »
©©C. Lauté
e groupe américain Boston
Scientific est un pionnier et
un acteur mondial des technologies « peu invasives »
ou « mini-invasives ». En plein
développement depuis quelques
années, ces techniques constituent
une alternative à la chirurgie classique. Elles permettent d’intervenir
à l’intérieur du corps sans avoir à
pratiquer de larges incisions. Ce
qui améliore le confort du patient,
réduit sa durée d’hospitalisation,
et donc aussi les coûts pour le système de santé publique.
Éric Thepaut,
directeur général
de Boston Scientific
France : « Nous
avons choisi de
nous redéployer à
Saint-Quentin-enYvelines. »
Les clients de la société sont des
hôpitaux ou des cliniques, et les
utilisateurs de ses produits sont des
médecins spécialistes (cardiologues, radiologues interventionnels,
gastro-entérologues, urologues,
etc.). « La principale différence
avec les médicaments, c’est que
nos équipements ont besoin de
l’expertise des praticiens ; sans
eux, ils n’existent pas », précise
Éric Thepaut.
Redéploiement à Saint-Quentin
Mi-janvier, la filiale française du
groupe va quitter ses locaux actuels
de la place Georges-Pompidou
à Montigny-le-Bretonneux, pour
s’installer dans un nouveau bâtiment de 3 200 m2 au Val-SaintQuentin. Elle sera rejointe par le
siège européen du groupe, jusqu’ici
basé à Nanterre. Au total, ce sont
environ 200 personnes qui vont
donc emménager dans le parc d’affaires de nouvelle génération de
Voisins-le-Bretonneux.
« L’entreprise est présente depuis
le début des années 1980 à SaintQuentin-en-Yvelines, souligne Éric
Thepaut. Beaucoup de nos salariés
habitent dans l’agglomération et
ses environs. De plus, il existe sur
le territoire une véritable expertise
et une main-d’œuvre qualifiée dans
le secteur médical, avec notamment des sociétés comme Baxter à
Maurepas, Covidien à Élancourt ou
Terumo à Montigny. Saint-Quentin
est également bien connecté et doté
d’un environnement agréable. C’est
pourquoi nous avons choisi de nous
redéployer dans l’agglomération. »
Michel Bazan
Boston Scientific en chiffres
• Présent dans 40 pays du monde
• 24 000 employés
• 8 milliards de dollars de chiffre
d’affaires
• Plus de 13 000 produits en
portefeuille
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 29
côté aménagement
le dossier
Le corridor ferroviaire
de Saint-Quentin-enYvelines
SOMMAIRE
ENJEUX
Reconquérir le corridor ferroviaire
31
VILLE DURABLE
L’Écopôle SQYES sur les rails 34
TRAPPES-EN-YVELINES
« Un enjeu urbain, social et
économique » 36
MIEUX-VIVRE
« Un écoquartier de nouvelle
génération à La Verrière » 38
LA VERRIÈRE
« Gare-Bécannes » : le projet 40
DÉVELOPPEMENT DURABLE
« Smart grid » et « smart city » 41
SMART CITY
La « ville intelligente » de demain 42
© S. Joubert
Dossier réalisé par Michel Bazan
30
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
le dossier
Enjeux
Reconquérir le corridor ferroviaire
Site d’intérêt régional et national, intégré à l’OIN Paris-Saclay, le corridor ferroviaire de
Saint-Quentin-en-Yvelines est un secteur à enjeux majeurs, doté d’un fort potentiel foncier.
Son aménagement actuel et futur intègre de nombreux projets autour des trois gares de
l’agglomération…
Un projet d’aménagement
majeur
La « reconquête » ou l’intensification
urbaine de ce corridor ferroviaire est
l’un des grands projets d’aménagement de Saint-Quentin-en-Yvelines.
D’intérêt régional et national, c’est
aussi l’un des sites projets de l’OIN
Paris-Saclay, inscrit au programme
d’actions du Grand Projet 3 (GP3),
inclus dans le contrat de projet Étatrégion 2007-2013. Objectif : accompagner l’émergence du cluster
©©SIG/Casqy
C
’est une bande de 10 km de
long, le long des voies ferrées,
qui traverse l’agglomération
d’est en ouest, de la gare de
Saint-Quentin-en-Yvelines (Montignyle-Bretonneux) à celle de La Verrière
en passant par celle de Trappes-enYvelines, et coupe le territoire en
deux. Héritage d’un urbanisme de
zoning avec de grandes zones d’activité, des espaces délaissés, des friches
ferroviaires et des quartiers d’habitat
principalement regroupés autour des
trois gares, ce « corridor ferroviaire »
jouxte de grands espaces verts, naturels ou aménagés (comme la base de
loisirs), qui restent peu connectés à la
ville et peu reliés les uns aux autres.
Ce secteur est, à plus d’un titre, un
espace stratégique pour le développement de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Axe de transport structurant et faisceau de liaison intégrant les trois gares
de l’agglomération, qui sont autant de
portes d’entrée et de sites vitrines pour
le territoire, c’est aussi un secteur de
renouvellement urbain et de potentiel
foncier, porteur de développement
économique et résidentiel.
Intégrant les
trois gares de
l’agglomération, le
corridor ferroviaire
est un secteur
hautement
stratégique.
Paris-Saclay avec le développement
de projets urbains stratégiques.
Principaux enjeux : élaborer un projet
fédérateur intercommunal, en confortant Saint-Quentin-en-Yvelines comme
un pôle urbain majeur à l’échelle de la
région et de Paris-Saclay ; assurer une
cohérence du territoire à différentes
échelles et créer de l’unité entre les
deux « rives » du corridor ; favoriser
les pôles d’intermodalité, les interconnexions, et relier cet espace aux autres
pôles stratégiques de Paris-Saclay, à
Massy gare TGV et à Orly ; densifier
dans les secteurs les mieux desservis
par les transports en commun ; créer
des quartiers agréables à vivre regroupant de l’habitat, des emplois, des
services, des commerces et des équipements ; prendre appui sur la trame
verte et les continuités écologiques
comme éléments structurants du
projet. Vaste programme qui intègre
plusieurs secteurs clés et de nombreux projets autour des trois gares de
l’agglomération.
Une réflexion globale
Une étude prospective et préopérationnelle sur le corridor ferroviaire
va être lancée par la Casqy début
2013, en partenariat avec l’ensemble
des acteurs et des communes
concernées (Trappes, La Verrière,
Elancourt, Montigny et Guyancourt),
afin d’élaborer une vision globale de
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 31
côté aménagement
le dossier
© SIG/Casqy
d’évolution de ce secteur doté de fortes
potentialités foncières.
l’aménagement de cette partie stratégique du territoire. Il s’agit en particulier d’identifier les nouveaux projets
à développer en plus de ceux déjà en
cours sur cet espace et d’assurer une
cohérence d’ensemble, fondée sur les
exigences de la ville durable.
Comment organise-t-on les projets par
rapport aux disponibilités foncières
immédiates ou futures le long du
corridor ? Comment réfléchit-on à la
mutabilité des emprises foncières ou
immobilières déjà constituées sur certains secteurs ? Comment développet-on un grand projet comme celui de
La Verrière, où le potentiel foncier est
important, et comment l’articule-ton avec l’économie du territoire et le
reste du corridor ? Comment optimiset-on le foncier à proximité des gares
dans un contexte de développement
durable des territoires et au regard des
bilans carbone des activités que l’on
va installer ? Autant de questions qui
se posent aux urbanistes et aux élus.
Cette étude « corridor ferroviaire »
s’appuiera ainsi sur la réflexion sur les
« smart grids » (réseaux d’électricité
32
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr
intelligents, lire pages 41-42) et sur les
travaux menés par l’agglomération sur
le bilan carbone du territoire. Elle intégrera le développement de la mobilité électrique, après le lancement de
Twizy Way (lire page 9) et à l’heure
où plusieurs entreprises s’interrogent
sur la « mutation » de leur flotte
automobile.
Autour de ces trois gares se pose également la question de la connexion
avec la ligne verte du futur métro du
Grand Paris Express, mais aussi avec
la ligne de tram-train de la tangentielle
ouest. Le développement de lignes de
bus en site propre (TCSP) doit aussi
être pensé par rapport à cet espace. Le
corridor ferroviaire de Saint-Quentinen-Yvelines est donc au cœur d’une
grande réflexion sur la desserte de
la deuxième couronne de l’Ouest
parisien.
L’objectif de l’étude est de faire travailler une équipe d’architectesurbanistes, de spécialistes de la
programmation urbaine, du transport,
de l’énergie et du développement économique, pour préciser la stratégie
La ville de Trappesen-Yvelines est
engagée depuis
2001 dans un vaste
programme de
rénovation urbaine.
De nombreux projets
L’étude corridor ferroviaire intègre l’Écopôle SQYES, autour de la gare de SaintQuentin, un projet déjà bien avancé
de régénération urbaine autour de plusieurs opérations structurantes : requalification du pôle gare, développement
du campus universitaire, construction
du vélodrome et de son nouveau quartier, renouvellement de l’immobilier tertiaire, etc. (lire pages 34-35).
La ville de Trappes-en-Yvelines est
engagée depuis 2001 dans un vaste
programme de renouvellement
urbain. L’un des projets phares est
de réunir les deux parties de la ville
grâce à l’enfouissement de la RN 10 et
à la création d’un plateau urbain (lire
pages 36-37). L’étude pilotée par la
Casqy sur le corridor ferroviaire va
également s’intéresser aux potentialités d’évolution offertes par le foncier
disponible dans un rayon d’environ
1 km autour de la gare de Trappes.
Il s’agit notamment de mieux cerner
les stratégies d’acteurs comme Réseau
ferré de France (RFF), Météo France
ou l’État (via le Laboratoire régional
de l’Ouest parisien) qui maîtrisent
le foncier dans certains des secteurs
concernés.
Avec environ 60 ha de terrains disponibles, dont 37 ha sur le site des
Bécannes, le secteur gare de La Verrière
est l’une des principales zones stratégiques du corridor. L’aménagement
prévu intègre la création d’environ
1 500 logements, d’équipements et de
services sur le terrain des Bécannes,
mais aussi l’accueil d’entreprises dans
des zones d’activité restructurées au
nord de la gare (lire pages 38-40).
Aujourd’hui, l’objectif est d’articuler
ensemble tous ces projets, et aussi
d’autres qui pourront être développés
à moyen terme… Et d’impulser une
dynamique globale pour l’évolution
de cet espace, qui représente l’un des
principaux supports du renouvellement et du développement futur du
territoire.
S
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côté aménagement
le dossier
Ville durable
L’Écopôle SQYES sur les rails
Le principal pôle de centralité de l’agglomération, autour de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines,
fait l’objet d’un projet global de régénération urbaine fondé sur les nouvelles exigences de la ville
durable.
©©Sodéarif/Bouygues
L
e territoire délimité par un
cercle d’un rayon d’environ
1 000 m autour de la gare de
Saint-Quentin-en-Yvelines
est aujourd’hui un secteur à enjeux
pour l’avenir de l’agglomération,
intégré à l’OIN Paris-Saclay. À cheval sur les communes de Montignyle-Bretonneux et de Guyancourt, il
englobe notamment le pôle gare et
son quartier d’affaires, le grand centre
commercial régional, le campus universitaire et le nouveau bâtiment de la
faculté de médecine, le théâtre Scène
nationale, le futur vélodrome international et son nouveau quartier.
Fortement équipé et desservi par les
transports en commun, encadré par
deux espaces naturels protégés (la
base de loisirs et le parc des Sources
de la Bièvre), ce foyer historique du
développement de l’ex-ville nouvelle
nécessite aujourd’hui d’être régénéré
et revisité à l’aune des nouvelles exigences de la ville durable. Un projet global baptisé Écopôle SQYES
(pour Saint-Quentin-en-Yvelines
ÉcoSystème). Objectif : améliorer la
La RD 10 va être
transformée en
boulevard urbain.
vie des quelque 25 000 habitants,
35 000 salariés et 12 000 étudiants
qui vivent dans cet espace… Mais
aussi celle des quelque 150 000 habitants et des plus de 100 000 salariés
de l’agglomération qui le fréquentent
régulièrement… Sans oublier les nombreux visiteurs pour lesquels ce secteur est à la fois une porte d’entrée et
une vitrine de l’agglomération.
Le campus universitaire se développe
Le développement du campus universitaire est un axe important du projet. Le nouveau bâtiment de l’UFR des
sciences de la santé a été inauguré le 3 décembre dernier : cet ensemble immobilier emblématique HQE-BBC
de 14 000 m2, en face de SQY Ouest, accueillera 1 200 étudiants et 250 chercheurs. Deux nouveaux chantiers
mitoyens vont démarrer en 2013 sur un terrain de 3 000 m2 donné par la communauté d’agglomération, dans
la continuité du bâtiment d’Alembert. Le premier, financé par la région, vise à construire la future Maison des
étudiants. Le second aboutira à la création d’une résidence universitaire de 147 logements au sein d’un bâtiment
« passif » ne consommant pratiquement pas d’énergie. Avec l’émergence du nouveau quartier du vélodrome,
une résidence chercheurs et deux nouvelles résidences étudiantes (630 chambres) verront ensuite le jour.
Avec 161 chambres en travaux à Élancourt, ce sont donc 938 chambres étudiantes en projet qui s’ajoutent aux
992 existantes. Le développement durable est l’un des principaux domaines d’excellence de l’université. Tous
les projets novateurs de l’UVSQ, comme le PPP conclu pour améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments
ou le développement d’un éco-campus exemplaire grâce aux nouvelles technologies (Urban Living Lab), font
partie intégrante de l’Écopôle SQYES.
34
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier
Une politique volontariste pour renouveler l’immobilier tertiaire
Pour renforcer son attractivité, l’agglomération a engagé une
démarche de renouvellement du parc tertiaire, qui a déjà suscité des opérations de rénovation / restructuration d’immeubles
ou de démolition / reconstruction. Ce type d’opérations est
étudiée de façon systématique en usant des leviers fonciers et
de constructibilité de l’aménageur dans le cadre d’un travail
partenarial avec les propriétaires et investisseurs. Dans le quartier du Pas-du-Lac, une modification du droit des sols permet
ainsi de passer d’immeubles R + 4 à des bâtiments R + 7. Cette
démarche a permis le développement de plusieurs projets dont
le premier à être livré sera un ensemble de 18 000 m² pour le
siège de Mercedes-Benz France.
©©C. Lauté
Le projet prévoit également la
construction de 1 500 logements,
dont 700 logements sociaux, la rénovation / reconstruction de plus de
50 000 m2 d’immobilier tertiaire, la
construction de 40 000 m2 de tertiaire neuf et le redéveloppement de
25 000 m2 de commerces existants
dans le cadre du projet Carré privé
Ouest.
Mutation vers la ville durable
Le projet implique de travailler à
la fois sur la qualité de l’habitat
(mixité sociale, qualité constructive
et architecturale), sur la diversité des
fonctions urbaines (répartition des
activités économiques, services, commerces, restaurants et des logements)
et sur la réceptivité du bassin d’emploi
(adaptation, mutation et répartition de
l’offre d’immobilier d’entreprise).
Il a pour objectif de créer un écosystème durable en alliant biodiversité,
trames vertes et bleues, circulations
douces, mobilité électrique et performance énergétique du bâti.
Une équipe pluridisciplinaire d’urbanistes et de paysagistes
Une équipe intervenant sur l’ensemble du périmètre de l’Écopôle a été choisie
pour garantir la cohérence globale des interventions dans la durée et accompagner
l’agglomération dans la définition d’une vision urbaine durable forte, en interface
avec les projets du grand territoire (Grand Paris et OIN Paris-Saclay). Il s’agit d’un
groupement intégrant notamment l’Agence Bruno Fortier (architectes urbanistes) et TN+
(paysagiste et mandataire du groupement). Il est mandaté pour la conception du plan
guide et la maîtrise d’œuvre urbaine ainsi que pour l’accord cadre des espaces publics
sur une durée de dix ans.
©©C. Lauté
Une grande diversité
d’opérations
Pour maintenir l’attractivité de ce pôle,
il s’agit notamment de résorber la
césure urbaine créée par les infrastructures (voie ferrée, A 12, N 10, RD 10)
et de désenclaver le quartier du Pasdu-Lac, de conforter le pôle universitaire, de développer les ­infrastructures
de sports et de loisirs et de réintroduire la nature en ville. Il s’agit aussi
de mettre en synergie ses principales
fonctionnalités : pôle d’échanges multimodal, centre commercial, quartiers
d’affaires, théâtre, campus universitaire, quartier du vélodrome.
Le projet d’Écopôle SQYES s’appuie
sur plusieurs projets structurants
comme la requalification du pôle gare,
la construction du vélodrome international ou celle du nouveau bâtiment de
la faculté de médecine, ainsi que l’arrivée de l’école d’ingénieurs Estaca en
2015. Plusieurs voiries seront transformées ou requalifiées : les accès et les
abords de la gare, la RD 10 qui deviendra un boulevard urbain, l’avenue
du Pas-du-Lac et la desserte du futur
vélodrome et de la base de loisirs, la
place Pompidou, la requalification de
l’espace piéton de la Diagonale…
Les espaces verts sont également au
cœur du projet, avec la requalification
des Jardins du Parc, la restructuration
des abords du canal pour créer une
trame bleue entre l’étang de SaintQuentin et la Vallée de la Bièvre, et le
renforcement de la trame verte depuis
le Parc du Centre jusqu’à la base de
loisirs (avec la création d’une coulée verte du Pas-du-Lac à l’étang de
Saint-Quentin).
En proposant une approche nouvelle
d’un projet d’aménagement, sur un
tissu urbain déjà constitué, le projet
SQYES mobilise les partenaires économiques et sociaux du territoire.
Il s’intègre comme un projet phare
dans la démarche de développement
durable de Saint-Quentin-en-Yvelines
mais aussi comme une contribution
majeure au cluster-cité Paris-Saclay.
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 35
côté aménagement
le dossier
Développement urbain
« Un enjeu urbain, social et économique »
La reconquête du corridor ferroviaire de Saint-Quentin-en-Yvelines impacte particulièrement la
commune de Trappes-en-Yvelines et son projet urbain. Entretien avec Guy Malandain,
maire de la ville.
Quels sont aujourd’hui les grands
objectifs et les grands enjeux ?
Pour la N 10, nous avons un projet de plateau urbain, permettant
de passer au-dessus des voitures
(80 000 véhicules par jour dont 40 %
de camions) et de pouvoir aller du
nord au sud comme dans toutes les
villes. Cela nous permettra de relier
toute une série de rues qui ont été
coupées en 1953 à la création de la
N 10. Pour Trappes-en-Yvelines, il
s’agit d’un enjeu urbain et social,
mais aussi économique. Car le
couloir ferroviaire et les zones de
développement économique (ZA de
Trappes-Élancourt et du Buisson de
36
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr la Couldre) sont situés sur l’autre
rive de la ville… Et entre les deux, il
y a un pont et des embouteillages. Ce
projet de plateau urbain a donc une
très grande importance et on l’attend
avec une grande impatience.
Où en est aujourd’hui ce projet ?
Il est en attente d’un choix. Nous étions
très avancés jusqu’en 2010 sur une
solution qui créait le plateau urbain,
avec deux échangeurs routiers là où
sont situés aujourd’hui des carrefours
à feux (RD 912 et RD 23). Toutes les
études ont été réalisées. Et puis est
arrivé un contre-projet, dont l’objectif
est de changer complètement les deux
entrées de ville et de créer une tranchée sur trois kilomètres, ce qui revient
de fait à installer le prolongement de
l’A 12 sur la N 10. C’est inacceptable. Le
ministère des Transports, avec lequel
nous avons repris contact, nous a promis une décision au premier trimestre
Aérostat : naissance d’un nouveau quartier
Le nouveau quartier de l’Aérostat permettra à la fois de
« réunifier » ceux des Merisiers et de la Plaine de Neauphle,
et de diversifier l’offre résidentielle. Plus de 850 logements
verront le jour, dont 75 % en accession à la propriété et 25 %
en locatif social. Aujourd’hui, la première tranche de travaux
(300 logements) est en cours de livraison. Le projet prévoit
également le développement d’une nouvelle zone à vocation
tertiaire, d’environ 15 000 m², avec un programme d’activités et
de bureaux et des commerces en pied d’immeubles.
2013. Les financements sont assurés et
fléchés pour le premier projet, tandis
que le contre-projet coûte une fois et
demie plus cher et n’est pas financé.
Guy Malandain,
maire de Trappes-enYvelines : « Il nous
reste à transformer
et à développer tout
le secteur ancien de
Trappes, situé entre
la N 10 et le couloir
ferroviaire. »
Quels sont les projets pour le corridor
ferroviaire ?
Les négociations à propos de ce territoire, qui fut l’un des fleurons de l’activité de la SNCF et qui fit de Trappes
une ville cheminote, s’accélèrent et
prennent corps aujourd’hui. Nous
©©C. Lauté
©©C. Lauté
Où en est
aujourd’hui le
projet de ville
de Trappes-enYvelines ?
En 2002, nous
avons élaboré un
schéma de cohérence territoriale
pour aménager
et transformer la
ville. Sur la base de ce schéma, nous
avons lancé une série d’opérations
d’urbanisme, avec une dimension
humaine et sociale. Historiquement,
la ville s’est construite en trois étapes :
la ville ancienne (gare et couloir ferroviaire) ; la ville d’après-guerre
(Merisiers) ; la ville nouvelle (Plaine
de Neauphle). Aujourd’hui, les travaux de rénovation sont pratiquement
achevés pour les Merisiers et la Plaine
de Neauphle. Il nous reste à transformer et à développer tout le secteur
ancien de Trappes-en-Yvelines, situé
entre la N 10 et le couloir ferroviaire.
©©Vinci Construction
le dossier
entrons dans une phase concrète :
nous travaillons avec RFF et la SNCF
sur le schéma directeur d’utilisation du
réseau ferré. Ils ont désormais choisi
les secteurs conservés pour le trafic
ferroviaire (marchandises et voyageurs) et connaissent les territoires qui
peuvent être libérés pour l’aménagement. De notre côté, nous avons défini
des priorités selon les secteurs.
Nous voulons que le secteur commun
à Trappes-en-Yvelines et à Montignyle-Bretonneux, situé à l’entrée de
Trappes et de l’agglomération (à la
jonction de l’A 12, de la RD 10 et de
la N 10), soit un secteur de développement économique de caractère tertiaire (bureaux). Et nous voulons aussi
conserver à cet endroit le bâtiment très
original, dont la toiture est en shed, où
étaient réparées les locomotives, pour
lui donner un nouvel usage. Ensuite,
le couloir ferroviaire se rétrécit et on
Après avoir été
entièrement dépollué,
l’ex-site Thales de
Trappes va connaître
une nouvelle vie.
approche d’un secteur urbain (Boubas,
Million, etc.). Là, nous souhaitons
construire des logements et des équipements publics. Il s’agit de raccorder tout
ce secteur à la ville.
Nous arrivons ensuite à la gare de
Trappes-en-Yvelines, pour laquelle
notre ambition est forte mais soumise
à des décisions qui ne nous appartiennent pas en tant que ville. Nous
avons la chance de disposer à côté de
la gare de Trappes-en-Yvelines, sur la
commune de Montigny-le-Bretonneux,
d’un terrain disponible, qui jouxte
les terrains de Météo France. Nous
sommes actuellement en négociation
avec Météo France pour voir quelle
partie ils pourraient céder aux pouvoirs
publics, sachant qu’ils n’ont pas l’intention de continuer à tout utiliser. Si on
assemble ces deux terrains, on dispose
là d’un lieu où l’on peut développer
un vrai pôle gare, avec des logements
autour. Et surtout ce que l’on souhaite,
c’est que ce pôle gare soit interconnecté avec la ligne verte du métro du
Grand Paris. Car même si le projet
reste hypothétique et le débat compliqué, il serait vraiment dommage de
ne pas rattacher ici le métro du Grand
Paris à un réseau ferré existant aussi
dense et aussi qualitatif desservant La
Défense, Montparnasse et Invalides. En
termes d’aménagement du territoire, il
ne serait pas malin de passer à côté et
d’obliger toutes les personnes, venant
de Coignières, Maurepas, Élancourt,
La Verrière, Trappes-en-Yvelines
ou Montigny-le-Bretonneux, à aller
prendre l’interconnexion à Versailles
Satory.
Enfin, en allant vers La Verrière, nous
avons aussi un plateau ferroviaire très
important. Sur la façade côté N 10, la
SNCF a construit un magnifique bâtiment de réparation des voitures SNCF
et a des projets pour continuer dans
cette voie. Quant à la façade côté ZA
de Trappes-Élancourt, en bordure de
l’avenue Politzer, elle est destinée à
des activités économiques (tertiaires
ou non tertiaires), en complément de
la ZA existante.
Une nouvelle vie pour
l’ex-site Thales de Trappes
C’était jadis un site de Thales, de
16 000 m2, à Trappes, bien visible,
le long de la RN 10. Racheté par la
communauté d’agglomération, le site
a été entièrement dépollué en 2010.
Un chantier exemplaire sur le plan du
développement durable. Aujourd’hui, ces
terrains font l’objet d’une consultation
d’investisseurs en vue de construire
17 000 m² de tertiaire et 60 logements.
©©C. Lauté
La ZA de Trappes – Élancourt évolue
L’étude menée par la Casqy sur le corridor ferroviaire intègre la problématique de la logistique et de l’évolution de la zone d’activité
de Trappes – Élancourt.
Déjà, la société Argan (photo) a lancé la construction d’un parc logistique HQE de 90 000 m2 sur les ex-terrains de la Sernam, à Trappes.
Livrés au 3e trimestre 2012 et courant 2013, les premiers bâtiments de 50 000 m2 seront exploités par Auchan.
Les anciens laboratoires Laugeais, à l’entrée de cette même zone d’activité, aujourd’hui propriété de la société Nacarat, font également
l’objet d’une opération de démolition / reconstruction, et un nouveau bâtiment verra le jour prochainement sur le site…
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 37
côté aménagement
le dossier
Développement urbain
« Un écoquartier de nouvelle génération
à La Verrière »
Avec environ 60 ha de terrains disponibles, dont 37 ha sur le site des Bécannes, le secteur
gare de La Verrière est l’une des principales zones stratégiques du corridor ferroviaire de SaintQuentin-en-Yvelines. Entretien avec Alain Hajjaj, maire de La Verrière et vice-président de la
communauté d’agglomération en charge du développement durable.
©©C. Lauté
Quels sont les
grands objectifs
et les grands
enjeux du projet
de ville de La
Verrière ?
Il s’agit de réaliser des aménagements
importants dans
la partie nord de
La Verrière autour de la gare, le long
de la voie ferrée et de la RN 10, puis
au sud de la gare, sur le terrain des
Bécannes. Ces aménagements comprennent des zones d’activité, des
logements, des équipements, des services, mais également des infrastructures de liaison permettant de relier
ces différents pôles en intermodalité
– avec notamment un passage des
bus au sud de La Verrière, ce qui n’est
pas le cas aujourd’hui. L’objectif est
de désenclaver, d’équiper la ville, de
créer des logements et d’accueillir des
entreprises.
38
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©C. Lauté
Quelles sont les grandes orientations
d’aménagement ?
Aujourd’hui, La Verrière bénéficie de
60 ha de terrains disponibles, situés
à proximité d’une gare importante,
avec un foncier en partie maîtrisé par
la puissance publique. Il existe donc
un enjeu important d’aménagement.
En même temps, nous souhaitons que
ce nouveau quartier vienne contribuer
au développement global de la ville et
vive en harmonie avec les quartiers
existants.
Alain Hajjaj, maire
de La Verrière :
« L’objectif est
de désenclaver,
d’équiper la ville, de
créer des logements
et d’accueillir des
entreprises. »
Quels sont les principaux objectifs en
matière de développement durable ?
Nous nous sommes engagés dans une
démarche AEU (Approche environnementale de l’urbanisme) et le projet
d’aménagement du quartier « gareBécannes » a été lauréat de l’appel à
projets AEU 2012 de l’Ademe. Notre
ambition est de créer sur le site des
Bécannes un écoquartier de nouvelle
génération. Notre ville est également
adossée au Parc naturel régional de
la Haute-Vallée de Chevreuse, ce qui
représente aussi des enjeux environnementaux importants.
Nous avons également inscrit ces projets dans une démarche sociale : la
ville n’est pas seulement « urbaine »,
elle est aussi un lieu d’accueil et de
rencontre des populations permettant à chacun de se développer via
un itinéraire résidentiel, la présence
d’emplois et de formation sur place,
l’existence de réponses en matière de
santé et d’accompagnement social…
Il s’agit de favoriser le développement
individuel et collectif des habitants. Le
développement durable, ce n’est pas
seulement la technicité écologique
au service de l’environnement, c’est
aussi le mieux-vivre des habitants.
Nous voulons également garder les
caractéristiques de notre ville, une
ville populaire, située dans un cadre
très verdoyant, adossée à un étang,
avec une qualité de vie que l’on veut
préserver.
Notre démarche se veut aussi originale par la grande place accordée
à la concertation, qui s’inscrit dans
la durée du projet, avec des ateliers,
des visites, des rencontres régulières,
des enquêtes auprès des habitants…
Pour créer ce nouveau quartier, qui
représente un enjeu important pour la
ville (puisqu’il intègre presque autant
de logements que le parc actuel de la
commune), nous souhaitons vraiment
que tous les habitants et les usagers du
territoire, en particulier les entreprises,
soient partie prenante du projet.
Quels sont les objectifs en termes de
développement économique ?
Nous souhaitons fonder le développement économique de La Verrière
sur les trois grands piliers que sont
la recherche, la production et la formation. Cela correspond à l’histoire
©©Agence DaquinF
le dossier
L’Approche environnementale de l’urbanisme (AEU)
L’AEU (Approche environnementale de l’urbanisme) est une démarche qui doit faciliter l’application des nouvelles dispositions et
des outils proposés pour la mise en œuvre territoriale du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une méthodologie transversale
d’accompagnement et d’aide à la décision qui place les enjeux environnementaux et de développement durable au cœur du processus
d’élaboration d’un projet urbain.
Dans le cadre de l’AEU, pour le projet « gare-Bécannes », une charte d’aménagement durable déclinera de manière opérationnelle
des objectifs d’excellence en termes environnementaux, économiques et sociaux. Elle s’attachera en particulier à appréhender les
enjeux de densité, de mixité sociale, de formes urbaines exemplaires et d’agriculture urbaine.
de la ville, qui a toujours hébergé
des activités de recherche (Valeo),
de production (Eurovia) et de formation (CFA, école d’infirmières). Nous
souhaitons aussi articuler ce développement économique autour des
pôles forts de l’agglomération et de La
Verrière : l’automobile, la santé et les
écofilières.
Nous travaillons étroitement avec la
MGEN, qui est une grande entreprise
du territoire (700 salariés) – la plus
grande entreprise d’économie sociale
et solidaire de Saint-Quentin-enYvelines – et détient environ un tiers
du foncier de la commune. Celle-ci souhaite restructurer ses établissements et
développer de nouveaux hôpitaux ; ce
projet s’inscrira dans la dynamique du
projet de la ville.
Quel est aujourd’hui le projet envisagé
pour le site des Bécannes ?
L’aménagement prévu (à un horizon de
cinq ans) intègre la création d’environ
1 500 logements, d’équipements et de
services. Les entreprises seront plutôt
au nord de la gare sur les zones d’activité existantes qui seront restructurées,
requalifiées, désenclavées et améliorées.
La maîtrise d’œuvre urbaine chargée
de dessiner ce nouveau quartier sera
désignée en janvier 2013. Aujourd’hui,
La Verrière est assez marquée par son
habitat, avec un quartier HLM de
tours et de barres, un quartier HLM de
petits bâtiments près de la gare, et du
pavillonnaire individuel. Nous souhaitons que ce nouveau quartier soit un
quartier de synthèse, avec de la mixité
sociale et urbaine.
Quels sont les autres secteurs
concernés ?
Il existe aussi un secteur d’aménagement sur la frange du quartier du
Bois de l’Étang. Nous avons lancé
une première opération de 80 logements, d’autres opérations suivront.
Au total, cela représentera entre 120 et
150 logements nouveaux en accession
pour apporter de la mixité et un nouveau développement sur ce quartier. Il
s’agit aussi d’organiser une meilleure
liaison avec le quartier du Village.
Dans un second temps, à un horizon
2015, le quartier d’Orly Parc bénéficiera aussi de nouveaux aménagements. Pour l’heure, sur ce secteur,
une petite opération est en cours de
réflexion à la limite du futur quartier
des Bécannes.
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 39
côté aménagement
le dossier
La Verrière
« Gare-Bécannes » : le projet
Le projet urbain du quartier « gare-Bécannes » de La Verrière est par son emprise foncière
et le nombre de logements créés l’un des plus importants d’Ile-de-France. La réflexion sur la
programmation a commencé.
40
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©S. Joubert
L
e site des Bécannes, dans la
partie sud de La Verrière, à
800 mètres de la gare, représente 37 ha de réserves foncières mobilisables pour permettre le
développement d’une nouvelle offre
diversifiée d’environ 1 500 logements.
Cet aménagement doit s’accompagner de l’émergence d’un important
quartier à dominante d’activités au
nord, en lien avec une transformation complète du pôle gare et de ses
accès en pôle multimodal d’échelle
métropolitaine.
Il s’agit d’un axe majeur pour le développement urbain de La Verrière et
pour celui de l’agglomération, mais
aussi d’un projet urbain stratégique
pour le développement du cluster
Paris-Saclay.
Le site, qui pourra bénéficier d’un
désenclavement par la transformation
du passage sous voie ferrée à gabarit
réduit en gabarit normal à hauteur de
la gare SNCF, est également doté d’un
fort potentiel environnemental. Un
schéma directeur se construit progressivement sur les bases d’une trame
de liaisons et de circulations, d’une
organisation d’îlots respectueuse des
grands enjeux de développement
durable.
Le traitement des accès est un élément déterminant pour la réalisation
du projet. Il implique une transformation radicale du système de voiries :
doublement du pont Guy-Schuler
­au-dessus de la N 10 pour y insérer
un site propre pour les bus, redimensionnement du souterrain sous
la gare pour permettre le passage
des bus et réorganisation du carrefour de la Malmedonne impliquant
la mise en dénivelé de la N 10 et le
rétablissement de la liaison Nord-Sud
de la RD 13. Des aménagements
majeurs qui supposent des déblocages
de fonds importants.
Une ZAC d’ici à 2015 Si l’essentiel se fera après 2017, la
réflexion sur la programmation a commencé, sous la responsabilité opérationnelle des services urbanisme de la
communauté d’agglomération (Casqy)
et de La Verrière. Les démarches auprès
des financeurs pour les ­infrastructures
d’accès nécessaires (État et établissements associés, région, département)
sont également en cours.
Un comité de pilotage du projet a été
constitué : il est composé de représentants de la ville de La Verrière, de la
Casqy, de l’État, du conseil général,
du conseil régional, de l’Établissement
public Paris-Saclay et de l’AFTRP.
Deux appels d’offres ont été lancés. Le
premier vise à choisir une équipe pluridisciplinaire chargée de veiller au respect des objectifs de développement
Le site des
Bécannes : 37 ha de
réserves foncières
pour développer
une nouvelle offre
diversifiée d’environ
1 500 logements.
durable et de concertation. Le second
a pour objectif de désigner l’agence et
ses partenaires qui auront en charge
la programmation du projet de ville
jusqu’en 2016. Composée d’architectes, d’urbanistes, de paysagistes
et d’ingénieurs, l’équipe retenue sera
chargée de mener toutes les études
préalables à la mise en œuvre du
projet. Elle produira d’abord un diagnostic détaillé, puis un « schéma de
cohérence » et un « parti urbain d’ensemble ». La programmation s’affinera
ensuite pour que d’ici à 2015 soit réalisé un « projet d’aménagement d’ensemble » et que soit créée une zone
d’aménagement concertée (ZAC).
Les objectifs d’ici à l’été 2013
• Assurer la 1re phase de concertation
• Acter la préprogrammation urbaine
• Définir les objectifs de
développement durable
• Définir le parti urbain d’ensemble
le dossier
Développement durable
« Smart grid » et « smart city »
Dans le cahier des charges de l’étude prospective et préopérationnelle qui va être lancée sur
le périmètre du « corridor ferroviaire », la communauté d’agglomération demande explicitement
d’intégrer des éléments de stratégie et de durabilité dans la réflexion, en phase avec les concepts
de « smart city » et de « smart grid ».
D
Réseaux d’énergie intelligents
Il s’agit donc de rendre les réseaux
plus intelligents mais aussi de créer
des mini-réseaux autonomes, dans
lesquels pourront être associées différentes ressources d’énergie, notamment renouvelables (biomasse,
éoliennes, panneaux photovoltaïques,
etc.). De plus, comme le système d’information permet de prévoir le niveau
de production et de consommation,
les énergies renouvelables, qui fonctionnent souvent par intermittence et
de façon peu prévisible, peuvent ainsi
être mieux gérées. Ces réseaux intelligents pourront être également reliés
à de nouveaux modes de transports,
comme la voiture électrique, via les
bornes de recharge.
L’émergence de ces « smart grids »
devrait contribuer à accélérer le
d’électricité du foyer, peuvent être
considérés comme les premières
versions d’application du réseau
intelligent.
Associé à un système de très nombreuses microcentrales, c’est l’un
des cinq piliers de la « troisième
révolution industrielle » proposée
et promue par le spécialiste de prospective Jeremy Rifkin et approuvée
par le Parlement européen en 2007,
pour répondre à long terme au triple
défi d’une crise économique mondiale, de la sécurité énergétique et
du changement climatique.
©©D
e quoi s’agit-il ? Le concept de
« smart grid » renvoie à celui
d’un réseau de distribution
d’électricité « intelligent »,
utilisant les nouvelles technologies
informatiques pour optimiser la production, la distribution, la consommation, et mieux mettre en relation l’offre
et la demande. Objectifs : économiser
l’énergie et diminuer les émissions de
gaz à effet de serre, mais aussi sécuriser le réseau et en réduire les coûts.
Concrètement, des capteurs installés
sur l’ensemble du réseau indiquent
en temps réel les flux électriques et
les niveaux de consommation. Les
opérateurs peuvent alors réorienter
les flux énergétiques en fonction de
la demande et envoyer des signaux
de prix aux particuliers pour adapter
leur consommation.
Les réseaux
intelligents : pour
répondre à long
terme au triple
défi de la crise
économique, de la
sécurité énergétique
et du changement
climatique.
changement du mix énergétique
en intégrant davantage les énergies
renouvelables. Dans un contexte
d’augmentation des prix de l’énergie, elle devrait également inciter les consommateurs à gérer
leur consommation de manière
plus intelligente. Les compteurs
communicants, installés chez les
consommateurs et fournissant des
informations sur les prix, les heures
de pointe de consommation, la qualité et le niveau de consommation
Ville durable
Le terme de « ville intelligente » ou de
« smart city » désigne un type de développement urbain apte à faire face aux
besoins des institutions, des entreprises
et des citoyens, sur les plans économique, social et environnemental. Une
ville peut être qualifiée d’intelligente
quand les investissements en capitaux
humains, sociaux, en ­infrastructures
d’énergie, de transports et de communication alimentent un développement
économique durable et une qualité de
vie élevée, avec une gestion avisée des
ressources naturelles et une gouvernance participative.
Il s’agit de mettre en œuvre des
infrastructures communicantes et
­
durables pour améliorer le confort des
citoyens, être plus efficaces, tout en se
développant dans le respect de l’environnement. Ce concept de smart city
met en valeur l’importance grandissante des technologies de l’information
et de la communication (TIC) et des
capitaux sociaux et environnementaux
pour définir la compétitivité des villes.
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 41
côté aménagement
le dossier
Smart city
La « ville intelligente » de demain
©©C. Lauté
Entretien avec Bernard Matyjasik, directeur de la recherche et de l’innovation d’Egis.
Comment définit-on une « ville
intelligente » ou une « smart city » ?
Une ville intelligente utilise de façon
pertinente les nouvelles technologies pour de nouvelles fonctionnalités, pour une nouvelle gouvernance
urbaine plus participative, dans la
recherche de la meilleure efficacité,
de la meilleure performance, du meilleur prix… Cette recherche intéresse
les citadins, les exploitants de services urbains, les concepteurs et les
constructeurs de la ville ainsi que les
services de la municipalité et les élus.
Ces derniers sont au cœur de la décision et tous participent à la conception et à la production des services
« smart ».
La ville est complexe, mais on ne peut
pas la réduire à « un système de systèmes ». La smart city doit être pensée
et déployée pour être durable et plus
agréable à vivre. Les habitants, les
salariés, les étudiants, sont au cœur de
ces dispositifs qui reposent aussi sur la
mutualisation et le partage.
La ville intelligente est humaine et
42
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr Bernard Matyjasik,
directeur de la
recherche et de
l’innovation d’Egis :
« Il est nécessaire
de dépasser
les approches
sectorielles séparant
transport, énergie et
bâtiment en mettant
en œuvre une
approche systémique
que facilitent les
TIC. »
au service du citoyen. Au cœur de
l’organisation, Egis conseille les collectivités, intègre les compétences des
architectes, des urbanistes, des exploitants, des entreprises de construction,
des fournisseurs de technologies, et
organise la concertation.
En quoi les nouvelles technologies
numériques peuvent-elles permettre
d’atteindre ces objectifs de la ville
intelligente et/ou durable ?
La ville intelligente et la ville durable
convergent sur la sobriété dans la
consommation d’eau et d’énergie,
l’efficacité des transports individuels
et collectifs, etc. Les outils de la
smart city (notamment les capteurs)
apportent la capacité à mesurer et
donc à progresser.
L’énergie étant difficilement ­stockable,
connaître la consommation en temps
réel des utilisateurs grâce à des compteurs intelligents (smart metering) permet de ne produire que l’énergie qui
sera consommée. Sur la base d’historiques fins, il est possible d’établir des
prévisions locales à court et moyen
termes. Le couplage des réseaux
d’énergie avec les systèmes informatiques appelé smart grid permet, par
exemple, l’intégration des microproductions d’énergies renouvelables des
écoquartiers.
La voiture électrique et les bâtiments
à énergie positive d’un quartier sont
liés : ils ont en commun l’énergie. Elle
est d’autant plus smart qu’elle est partagée et qu’elle consomme une énergie renouvelable produite localement.
Cette voiture décarbonée dotée de systèmes embarqués permet à l’usager
de connaître en temps réel toutes les
informations de mobilité : disponibilité
de places de stationnement, possibilité
de la réserver et de la payer, horaires
temps réel des bus et des trains pour
des correspondances… La smart
mobility considère la voiture comme
un maillon de la mobilité urbaine.
Quelles sont, dans ce domaine, les
principales bonnes questions à se
poser, avant de lancer un projet
d’aménagement urbain ?
Il est nécessaire de dépasser les
approches sectorielles séparant transport, énergie et bâtiment en mettant en
œuvre une approche systémique que
facilitent les TIC.
Dans la conception de la nouvelle gouvernance, chaque acteur doit améliorer
son modèle économique ou le renouveler pour ne pas faire supporter les
investissements par la seule collectivité
locale. Les investissements dans les
infrastructures, matériels et capteurs
doivent être synchronisés à ceux des
plateformes d’information temps réel,
d’intermédiation offres/demandes et
d’animation des communautés. La
ville, l’exploitant et l’usager disposeront alors, chacun à leur niveau, d’un
outil de pilotage et d’aide à la décision.
côté aménagement
logement
Accession
Trois programmes de nouveaux logements
Trois programmes de logements de grande qualité sont en cours de commercialisation : « Le Parc
de Guyancourt », « Les Terrasses de Neauphle » à Trappes et « Filigranes » à Élancourt. Ils sont
proposés en accession à la propriété et bénéficient du dispositif PTZ+ 2012 (prêt à taux zéro).
Bâtiment BBC
En plein développement, le nouveau
quartier de l’Aérostat, à Trappes,
s’enrichit également d’un nouveau
programme de logements : « Les
Terrasses de Neauphle », réalisé
par Les Nouveaux Constructeurs.
Une belle résidence formée de deux
immeubles élégants et intégrant
118 appartements, du studio au cinq
pièces. En cours de construction, ceuxci sont d’ores et déjà commercialisés
© JJ Kraemer
A
gréablement situé dans le
vieux village de Guyancourt,
à quelques minutes de la gare
de Saint-Quentin, et adossé à la
verdure du bois de la Grille, le domaine
résidentiel « Le Parc de Guyancourt »,
imaginé par Eiffage Immobilier et Coffim,
est un ensemble de quatre immeubles et
de 100 logements, du 2 au 5 pièces. À
proximité : une crèche, des écoles, des
services et de nombreux commerces.
Architecture contemporaine et façades
lumineuses, traitées d’enduit clair et
de matériaux composites d’aspect bois
naturel, avec des garde-corps gris anthracite… Les quatre bâtiments s’organisent
le long d’un mail arboré. Ce jardin intérieur de plus de 5 000 m2 se composera
de pommiers à fleurs, d’aubépines,
d’amélanchiers et de sorbiers ; il offrira
des fleurs blanches au printemps et des
fruits rouges jusqu’à l’hiver.
Des balcons complètent la plupart des
appartements, et des terrasses ornent
les derniers étages. Des jardins privatifs agrémentent les appartements en
rez-de-chaussée.
Cette résidence bénéficie du label BBC
Effinergie (bâtiment basse consommation), qui atteste de la faible consommation d’énergie des logements
en accession à la propriété (il reste
environ 35 logements à vendre).
Dotés d’une terrasse, d’un balcon
ou d’un jardin privé, ces logements
présentent tout le confort d’une réalisation BBC (bâtiment basse consommation) avec des charges réduites. Ils
sont également situés à proximité des
écoles, des équipements sportifs et
culturels et des commerces.
Avec des jardins intérieurs plantés
d’espèces variées, cette résidence
marie architecture classique et
contemporaine au service de la qualité de vie. Les orientations doubles,
et parfois triples, permettent de bénéficier au maximum de la lumière
naturelle…
Écrin végétal
Non loin de là, dans la ZAC des Réaux,
à Élancourt (rue de Bougainville), un
autre programme de logements neufs
est également en train de voir le jour.
Baptisé « Filigranes », il est l’œuvre
du promoteur Icade et comprend
132 logements. Il devrait être livré
au troisième trimestre 2014 mais est
d’ores et déjà commercialisé (environ
50 logements sont encore à vendre).
La résidence
« Les Terrasses de
Neauphle », dans la
ZAC de l’Aérostat à
Trappes, est en cours
de construction.
Cette résidence dévoile un environnement verdoyant et les trois bâtiments
sont entourés de jardins, dont certains
privatifs en rez-de-chaussée, de haies
bocagères et d’arbres composant un
véritable écrin végétal, également renforcé par des terrasses végétalisées.
L’architecture s’apparente à celle des
maisons franciliennes, offrant intimité
et harmonie. Elle conjugue à la fois
confort et économies, grâce à la labellisation BBC.
i LE PARC DE GUYANCOURT
Espace de vente
Boulevard du Château
78280 Guyancourt.
Tél. : 0800 716 000
www.leparcdeguyancourt.com
i LES TERRASSES DE NEAUPHLE
Espace de vente
Avenue Salvador-Allende
78190 Trappes
Tél. : 0825 049 149
i FILIGRANES
Bulle de vente
Route du Mesnil
78990 Élancourt
Tél. : 0 810 410 810
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 43
vivre sa ville culture
En scène
Bonne année culturelle !
SQY Entreprises vous souhaite de belles émotions dans les salles saint-quentinoises et
vous présente une nouvelle sélection de spectacles pour bien débuter 2013. Des conditions
particulières sont réservées aux comités d’entreprise.
THÉÂTRE
DU 9 AU 12 JANVIER
L’odeur du sang humain ne me
quitte pas des yeux
Philippe Ulysse adapte Macbeth de
Shakespeare. Danse, chant et théâtre
servent une scénographie qui fait résonner les meurtres et les guerres avec
notre société contemporaine. Interviews
de soldats et mots de poètes émaillent
ainsi ce poème dramatique qui prend
alors une dimension nouvelle.
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
7 FÉVRIER
Le Moche
Un ingénieur voit sa vie personnelle et
professionnelle bloquée à cause de sa
laideur. Il recourt à la chirurgie esthétique. Désormais loti d’un superbe
visage, il se rend compte qu’il a perdu
quelque chose en chemin : son unicité.
Nora Granovsky met en scène le texte
de Marius von Mayenburg et interroge
le spectateur sur les valeurs que défend
notre société et sur la standardisation
de nos goûts.
Ferme de Bel-Ébat
9 FÉVRIER
Les Liaisons dangereuses
Le monument John Malkovich (qui fut,
au cinéma, le Valmont de Stephen
Frears) met en scène le célèbre roman
épistolaire de Laclos avec, entre autres,
Sophie Barjac. Une réussite… séduisante ! On est sous le charme.
Le Prisme
DU 14 AU 17 FÉVRIER
29 MARS
15 FÉVRIER
Givrés, loufoques, muets et gesticulants, ces clowns russes sont à mourir
de rire, à tomber par terre, à se cogner
la tête contre les murs… Autant d’actions insensées qu’ils sont capables
d’accomplir sans se poser de questions
tant ils sont enragés. Et pourtant, le
spectacle ne manque ni de finesse, ni
d’esprit, pour décrire avec causticité et
poésie la réalité sociale russe.
Un trio de poètes-slameurs à bacchantes
qui dévoilent, avec humour, un spectacle
où ils oscillent entre Gainsbourg et les
Monty Python. Un mélange des genres
salvateur et efficace qui promet une
soirée menée tambour battant. Noyez
vos maux dans leurs mots, vous verrez,
ça soulage.
Le fils de son père est francophile et a
enregistré son dernier album au cœur
du vignoble bordelais. Un jazzman de
talent qui a choisi la contrebasse sans
faire de comédie et qui ne fait pas tout
un cinéma lorsqu’il empoigne sa basse.
Dès la première écoute, on réalise que
le son, mâtiné de groove et de funk, est
bon. Très bon.
La Famille Semianyki
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr Le Prisme
Kyle Eastwood
Le Prisme
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
24 FÉVRIER
Circus Incognitus
Le clown, jongleur et acrobate américain
(résidant au Canada) Jamie Adkins est
considéré comme l’un des meilleurs
artistes du genre. Il est passé par les
cirques Eloize et du Soleil et déambule aujourd’hui seul en scène (avec
les spectateurs du monde entier pour
complices) en détournant les objets qui
l’entourent. Fascinant, émouvant, drôle
et virtuose.
La Merise
1ER MARS
Naz / Discours de la servitude
volontaire
Une soirée et deux spectacles qui
paraissent se répondre. Dans Naz, Henri
Botte interprète un crâne rasé paumé,
raciste et identitaire, dont on pénètre
l’esprit sur fond de misère sociale et
intellectuelle. Avec le Discours de la
servitude volontaire, Stéphane Verrue
s’empare du texte de La Boétie qu’il met
dans la bouche de François Clavier. On
découvre alors les mécanismes de la
domination…
Ferme de Bel-Ébat
44
Le Grandiloquent Moustache
Poésie Club
MUSIQUE
12 JANVIER
Parfums de scandale
Le 31 mars 1913, Schoenberg organise un concert dans la grande salle
du Musikverein afin de promouvoir ses
œuvres et celles de ses anciens élèves
Berg et Webern. Le public de Vienne
enrage et la police doit intervenir. Un
scandale qui marque l’une des plus
importantes révolutions de l’histoire
de la musique. C’est à cette soirée
que Franck Krawczyk et ses complices
rendent hommage ce soir.
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
26 JANVIER
Camille
La chanteuse décalée, qui fait toujours
une belle place à la voix, dévoile Ilo
Veyou, le spectacle issu du disque éponyme composé pendant sa grossesse.
Entre chansons, comptines, mélodie
rétro et sons beat box, elle propose un
hymne à l’amour et au bonheur.
Le Prisme
15 FÉVRIER
Catherine Lara
On ne présente plus la rockeuse de diamants. Elle propose ici ses chansons
en version acoustique avec quelques
musiciens et son violon. Un best of qui
séduira les inconditionnels tout en surprenant les autres.
Le Scarabée
16 FÉVRIER
Le Maxi Monster Show
Un cabaret musical humoristique,
rock et drôle, monté par l’indispensable Juliette. Au programme : femme
à barbe, femme-tronc, homme fort et
autres artistes « freaks » pour une soirée
inoubliable.
La Merise
29 MARS
Così fan tutte
Un opéra servi par David Stern et les
interprètes d’Opera Fuoco qui se saisissent, avec le talent qu’on leur connaît,
du chef-d’œuvre de Mozart. Une version
concert du concerto à six voix sur les
aléas de l’amour…
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
12, 18 ET 19 JANVIER
kindur (dÈs 5 ans)
Un spectacle de danse à voir en famille
et accueilli à la fois au Prisme et à la
Maison de l’environnement (en partenariat avec la Ferme de Bel-Ébat). Kindur,
ce sont les moutons en islandais. Car
c’est leur transhumance au pays de
l’hiver boréal qui a inspiré cette pièce
chorégraphique à la compagnie TPO.
Un spectacle interactif qui permet aux
jeunes spectateurs d’être également les
acteurs de ce show magique et poétique.
Réunis en troupeau, ils pourront interagir
avec le plateau grâce à des capteurs
digitaux et à des caméras. Un conte
écologique et une occasion rêvée pour
savoir, enfin, à quoi rêvent ces moutons
qui, habituellement, nous aident à nous
endormir. Comme quoi, on peut toujours
compter sur eux…
Les Liaisons dangereuses
© DR
DANSE
© DR
catherine Lara
Le 12 au Prisme, les 18 et 19 à la Maison
de l’environnement
L’odeur du sang humain…
Nicolas Gervais
© DR
© G. Leclerc
camiLLe
kindur
i Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
Tél. : 01 30 96 99 00
www.theatresqy.org
i La Ferme de Bel-Ébat, à Guyancourt
Tél. : 01 30 48 33 44
www.lafermedebelebat.fr
© J. Bernaet
Tél. : 01 30 51 46 06
www.leprisme.sqy.fr
© DR
i Le Prisme, à Élancourt
i La Merise, à Trappes-en-Yvelines
Tél. : 01 30 13 98 51
www.lamerise.com
i Le Scarabée, à La Verrière
Tél. : 01 30 13 87 40
www.le-scarabee.com
naz
#71 Janvier-Février-Mars 2013 l SQY entreprises l 45
vivre sa villeautomobile
Marché
Les véhicules d’entreprise
entre deux eaux
Sur l’élan d’un bon début d’année, le marché des voitures de fonction limite les dégâts. Mais pour
combien de temps encore ?
Boom des véhicules hybrides et
électriques
Dans un marché très volatil, la marque
au lion enregistre une hausse de sa part
46
l www.saint-quentin-en-yvelines.fr ©©DR
J
usqu’à quand le marché des
flottes d’entreprise va-t-il jouer le
rôle d’amortisseur du marché ?
Depuis le début de l’année, les
immatriculations de voitures particulières à destination des grandes entreprises, des PME, des administrations,
mais aussi des professions libérales, ont
réussi à limiter la chute du marché qui
atteint 13,9 %… mais 20 % si l’on prend
uniquement en compte les ventes à particuliers. Après plusieurs mois de hausse,
la reprise a néanmoins été douloureuse,
les ventes sociétés décrochant de 14 %
en septembre.
Dans cette période de crise et d’incertitude, les gestionnaires de flottes et les
décideurs ont tendance à mettre le pied
sur le frein au moment de renouveler
ou d’étendre leur parc automobile. Ils
préfèrent temporiser, en reportant leurs
achats ou en allongeant la durée de détention des contrats. Dans ces conditions,
les spécialistes du secteur prédisent un
repli de l’ordre de 3 % sur l’année 2012.
Suivant le périmètre retenu dans le calcul
des constructeurs, les volumes devraient
s’établir entre 352 000 et 365 000 unités.
Pour contrecarrer la baisse des immatriculations, des constructeurs pourraient
être tentés de baisser le loyer des voitures, et donc d’agir sur le TCO (total
cost of ownership), c’est-à-dire le coût
total de détention d’un véhicule, incluant
financement, coûts d’entretien, pneumatiques, assurance, carburant, taxes, fiscalité et valeur résiduelle (dépréciation du
véhicule).
de marché, de 19,3 % en début d’année
à 21,1 % en septembre. Ce phénomène
s’explique par le bon démarrage de la
208 qui bénéficie – une première pour
une version affaires 5 portes – d’un
kit de transformation permettant de
la revendre en version VP. Les performances de Peugeot s’appuient également sur la percée des modèles hybrides
et électriques qui profitent depuis le
1er août d’un coup de pouce gouvernemental. L’aide de l’État pour stimuler
les ventes de véhicules hybrides émettant moins de CO2 est équivalente à
10 % du prix du véhicule dans la limite
de 4 000 euros. Pour accompagner
ces mesures, le constructeur a doublé
le montant de la prime à l’achat d’un
véhicule hybride diesel. Résultat : ces
modèles représentent déjà 30 % des
ventes. Une étude montre d’ailleurs que
le loyer d’un véhicule hybride est inférieur à son équivalent thermique.
Chez Renault, on compte aussi sur les
7 000 euros accordés aux véhicules
À l’image de la
Citroën DS5 HYbrid4,
les véhicules
hybrides et
électriques ont le
vent en poupe.
électriques pour booster la gamme de
véhicules zéro émission. « Nous proposons des loyers vraiment attractifs
sur nos modèles électriques, puisque
la valeur résiduelle est identique à
celle d’un modèle thermique », assure
Jean-Pierre Mesic, directeur des ventes
flottes France de la firme au losange.
« Cela découle du fait que la batterie est
louée. Si elle commence à faiblir, nous
nous engageons à la changer. » Grâce à
la prime à l’achat, le Kangoo électrique
ressort à 13 000 €.
Troisième acteur des ventes sociétés, Citroën peut compter sur la
DS5 HYbrid4 pour profiter du superbonus gouvernemental. De leur côté, les
marques étrangères connaissent des
évolutions contrastées. Les meilleurs
élèves en matière de CO2 mais aussi
les modèles premium et ceux affichant
un bon rapport prix/prestations ont les
faveurs des gestionnaires.
Sylvain Reisser
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NUMÉRO 71 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2013
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