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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL ÉDUCATION AUTOMNE 2005 PROJET; PARTIE ÉCRITE Travail remis à CÉLINE LACHAPELLE dans le cadre du cours FFM3700-01 Projet de perfectionnement en milieu de garde par YAN SPRATT SPRY13017504 Tables des matières Introduction 3 Développement 4 Bref rappel du sujet du projet et justification 4 Approfondissement sur le sujet 7 Démarche, expérimentation et analyse 21 Discussion : retour sur les objectifs 28 Conclusion 34 Bibliographie 35 Annexe 37 2 Introduction Dans le cadre du cours FFM3700, nous avions à réaliser un travail de grande envergure qui allait mettre à profit plusieurs connaissances acquises au cours de notre formation et de notre expérience personnelle de travail. La trousse Léon Bourdon; un tout petit, de grandes épreuves, se veut un outil pour aider les enfants, les parents et les éducateurs et éducatrices à aborder des sujets délicats qui chamboulent la vie des enfants. C’est, en premier lieu, une petite histoire destinée aux jeunes (2-6 ans) qui leur permet de réaliser qu’ils ne sont pas seuls à vivre certaines situations ou à ressentir des émotions particulières. Cet outil se veut aussi un préambule au dialogue. Il facilite le contact entre l’adulte et le petit par son matériel complémentaire. La marionnette Léon Bourdon, par exemple, peut permettre à l’enfant de s’identifier à un personnage attachant et à lui confier ses tracas. De plus, on y retrouve les pistes audio comprenant la voix de Léon Bourdon qui y raconte ses propres épreuves. Il y a aussi de petites activités proposées qui peuvent permettre à l’enfant de se familiariser d’avantage avec le personnage. La trousse Léon Bourdon apporte aussi certaines informations pertinentes pour l’adulte, que ce soit pour le parent ou pour l’éducateur/éducatrice de l’enfant. De plus, il oriente les personnes concernées vers divers organismes ou références pouvant leur venir en aide ou leur apporter leur support. Cet outil n’est pas la solution en soit, il permet d’enclencher une démarche personnelle et bien adaptée aux besoins de chacun. 3 Développement 1. Bref rappel du sujet du projet et justification Dans notre milieu de travail, comme dans la vie de tous les jours, il arrive que nous nous sentions démunis devant une situation. La vie nous réserve sans cesse des surprises auxquelles nous ne sommes pas toujours outillées. Travaillant en CPE comme éducateur, il m’arrive de me demander si j’ai le bagage nécessaire afin d’aider les enfants ainsi que leurs parents à traverser une période difficile de leur vie. La maladie, la mortalité, les handicaps physiques et les différences culturelles sont quelques exemples de réalités qui demandent une attention particulière et sur lesquelles il faut être préparé. J’ai eu à faire face, dans l’exercice de mes fonctions, à des situations particulières. Il est certain que mes intentions étaient bonnes, mais je crois qu’il peut toujours y avoir place à amélioration. Je me demande encore parfois ce que j’aurais pu faire de plus et ce que j’aurais pu faire de différent. Par exemple, l’an passé, j’étais éducateur d’un groupe de 2 ans qui avait la particularité de renfermer des enfants de quatre nationalités différentes. J’ai du régulièrement aller chercher de l’information afin de bien comprendre les attentes des parents et de favoriser des rapports harmonieux au sein du groupe. Un autre exemple qui me vient en tête remonte à il y a près de quatre ans. La cousine d’un enfant de mon service de garde en milieu familial est décédée, en bas âge, de la méningite. C’est une épreuve très difficile à surmonter au sein d’une famille et à cette époque, j’y ai découvert rôle sans toutefois en comprendre réellement la portée. Je 4 n’avais pas réalisé, avant ce jour, à quel point j’étais important dans la vie de ces personnes. Le jour où la maman a ressenti le besoin de parler à quelqu’un, elle est venue vers moi. De plus, je lui ai offert, pour donner du répit à la famille et pour permettre au petit d’être dans un milieu plus calme, de le garder pour quelques jours. Il est vrai que j’y ai dépassé quelque peu le cadre de mes fonctions d’éducateurs, mais il me semblait, sur le plan humain, qu’il s’agissait de la seule chose à faire pour le bien de tous. Il y a aussi ce petit garçon, un poupon atteint de trisomie dont les parents avaient encore de la difficulté à accepter la différence. J’étais en mesure de comprendre, sans toutefois avoir vécu une telle épreuve, la réaction des parents, mais je savais que pour le bien de la famille, il était important de regarder vers demain plutôt que de nier le passer. J’aurais tant aimé pouvoir offrir le soutien nécessaire à ces parents afin que tous puissent en bénéficier. J’ai peut-être fait ce qu’il fallait, mais j’aurais aussi pu en faire plus. Il y a encore bien d’autres exemples de cas susceptibles de nous être soumis au fil de notre carrière et ils sont tous aussi délicats les uns que les autres. Les interventions que nous utiliserons en leur présence peuvent grandement influencer le sens de leur existence. Voilà toute l’importance de s’y arrêter. Concrètement, j’ai tenté de créer un outil qui sera bénéfique tant pour les éducateurs et éducatrices que pour les parents et les enfants de 2 à 6 ans. Cet outil est présenté sous forme de fiches qui contiennent des documents à l’attention des parents et des éducateurs et éducatrices, ainsi que du matériel pour aider les petits à traverser une épreuve bien ciblée. J’y aborde différents thèmes, tel que la mort, la séparation et les différences 5 physiques et mentales. Ces sujets sont décortiqués de façon claire afin de faciliter l’utilisation de l’outil. Pour l’adulte, on peut retrouver, à l’intérieur de chacune des fiches, les coordonnées de différents organismes pouvant leur porter assistance et ce sous plusieurs angles, une bibliographie pertinente pouvant aider tant les parents que l’éducatrice ou l’éducateur de l’enfant, ainsi que des informations générales qui se retrouvent à l’intérieur de différents textes ou annexes. Pour ce qui est du volet enfant, l’on y retrouve une petite histoire illustrée sous forme de livre avec des textes simples ayant pour personnage principal Léon Bourdon. De plus, pour faciliter le lien avec l’enfant, une petite marionnette, à l’effigie du bourdon, y sera rattachée. Ce dernier y raconte des petits moments de sa vie où il a dû faire face à des épreuves similaires à celles de l’enfant. Afin de capter au maximum l’attention des petits, les différents dossiers sont appuyés de supports audio et de jeux, tel que des cassetête et des fiches à colorier, relatant certaines scènes racontées par Léon Bourdon. 6 2. Approfondissement sur le sujet Pour cette partie du travail, j’ai décidé de conserver les trois mêmes notions théoriques liées à mon projet, énumérées dans mon travail de justification. J’aborderai donc les notions suivantes : l’importance d’échanger avec les enfants sur les problématiques qu’ils vivent, de bien choisir son vocabulaire et de réagir de façon positive, l’importance d’une bonne estime de soi chez l’enfant et l’importance de bien orienter les parents et les enfants dans le besoin vers des ressources qui peuvent leur venir en aide. BIEN INFORMER LES ENFANTS Les sujets qui sont abordés à l’intérieur de la trousse Léon Bourdon peuvent paraître très lourds. Souvent, il s’agit de sujets auxquels nous préfèrerions ne pas exposer nos enfants. Il est par contre évident qu’ils seront touchés de près et de loin par de tels évènements. Chaque situation est unique et demande un traitement unique. Il est important de garder à l’esprit, en tant qu’éducateur et éducatrice, le bien être de l’enfant. De plus, nous ne devons pas ignorer les sentiments de l’enfant. Dans le cadre du cours ASS 3002, services de garde, famille et société, plusieurs textes, et à l’intérieur de différents sujets, suggèrent ces pratiques. L’éducateur doit faire preuve de sensibilité et de bon sens pour ne pas insister inutilement sur les conséquences néfastes de la crise que vit l’enfant. D’un autre côté, il évitera de laisser croire à l’enfant que tout 7 va redevenir rapidement aussi facilement qu’avant. Mieux vaut admettre que l’épreuve est pénible à traverser, mais que ce n’est tout de même pas la fin du monde.1 Malgré toutes les épreuves que traverse Léon Bourdon au cours de ses aventures, il en sort la tête haute. L’enfant est donc en mesure de réaliser qu’il n’est pas seul à vivre de telles situations et qu’il est normal d’en être attristé. Par contre, il est aussi conscient de la possibilité de s’en sortir. Chacune des histoires, et ce peu importe le sujet, garde le même esprit, celui que certaines épreuves sont difficiles à traverser, mais que chacun d’entre nous en est capable. De plus, il faut garder à l’esprit que puissent apparaître des signes, venant de l’enfant, nous indiquant un besoin de discuter et ce à un moment différent ou éloigné de l’évènement fâcheux. « Il est bon de demeurer à l’affût des signes indiquant que l’enfant désire parler de ce qu’il ressent ou de ce qui le préoccupe. Ces indices se manifestent parfois longtemps après le drame. »2 En quelque sorte, une des forces de la trousse Léon Bourdon réside dans le fait qu’elle renferme plusieurs informations claires pouvant aider, en tout moment, à répondre aux besoins des petits. De plus, l’un des ses objectifs premiers est de favoriser l’échange entre l’enfant et l’adulte. 1 BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #1 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société, p. 53. 2 BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #1 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société, p. 54. 8 Il se peut aussi que l’enfant questionne sur un sujet qui le touche et il faut, en tant qu’éducateur, pouvoir lui répondre de façon complète et tenter de valider, avec lui sa compréhension. Il faut aussi vérifier s’il est allé au bout de son cheminement. Il n’est pas toujours facile de déceler ce que l’enfant veut réellement savoir. Écouter attentivement sa question et y répondre précisément, c’est déjà mieux que de répliquer la première chose qui passe par l’esprit pour se débarrasser de l’importun. Mais cela n’est pas toujours suffisant. Il peut être important de comprendre pourquoi votre enfant pose, en ce moment, beaucoup de questions sur la mort, par exemple. A-t-il été bouleversé par un décès récent? Fait-il écho à une préoccupation qui est la vôtre? A-t-il une crainte précise concernant quelqu’un qu’il aime? Comme on le dit des trains, une question peut en cacher une autre, plus profonde et plus anxieuse.3 Il demeure bien important d’utiliser les bons mots et de ce centrer sur la vérité lors de nos explications. Lors de la rédaction des histoires, et ce pour les différents sujets, j’ai tenté de dire, de la façon la plus véridique, les choses tel qu’elles sont. Au sujet de la mort, par exemple, je me devais de donner le plus de renseignements possibles sur le sujet afin que l’enfant ne demeure pas avec un sentiment d’ignorance et une panoplie de questions sans réponse. 3 BACUS, Anne. Le livre de bord de votre enfant de 3 à 6 ans, Éd. Marabout, 2002, p. 128. 9 Il faut dire à l’enfant qu’il est en droit d’être envahi par un profond sentiment de tristesse, par contre, il ne faut pas lui laisser de faux espoirs ou le laisser dans le doute face à l’irréversibilité de la situation. Pour ce qui est du volet sur la séparation, ce qui ressort de l’histoire est qu’il faut lui expliquer les motifs de cette nouvelle réalité pour ne pas qu’il s’imagine en être la cause. Il faut aussi être attentif à ses préoccupations et comprendre, que pour lui, les explications non-dites peuvent se transformer en un sentiment de culpabilité. L’enfant sent ce qu’on ne lui dit pas. Mais il « sait » surtout ce qu’on lui cache. Ceci est alors refoulé tant que ça ne lui est pas dit comme à une personne à part entière. Si la vérité ne lui est pas dite… il ne se sent pas le droit de savoir. Ce qu’on ne lui délivre pas comme information, ce qu’on lui cache, est refoulé et peut se transformer en angoisse ou en symptômes physiques, en maladies psychosomatiques ou en phobies…4 Il existe plusieurs auteurs qui mettent l’emphase sur le fait de dire aux enfants, et ce peu importe l’âge, les choses et les faits réels. Avec mon outil, je crois avoir réussi à aborder les sujets sans détours. Il est certains que, dans plusieurs cas, une documentation additionnelle sera nécessaire, et c’est pour cette raison que chaque sujet de ma trousse est composé de plusieurs liens pertinents et d’une bibliographie. De cette façon, et ce selon 4 SÉVÉRIN, Gérard. Papa, maman, dites-moi pour de vrai ; les clefs du dialogue entre parents et enfants. Paris, Éditions Albin Michel, 1991, p. 55. 10 la situation particulière, les parents et/ou les éducateurs et éducatrices, qui le voudront, seront en mesure d’approfondir leurs connaissances spécifiques sur le sujet. L’IMPORTANCE DE L’ESTIME DE SOI CHEZ L’ENFANT On entend chaque jour parler de l’estime de soi de l’enfant et de son importance. Mais concrètement, sommes-nous en mesure de valider ses effets sur l’enfant? Sommes-nous capable de l’appliquer dans chacune des situations qui surviennent dans le quotidien? Il est important de comprendre qu’il ne faut pas uniquement dire à l’enfant que son dessin est beau ou que nous sommes fiers de lui quand il met ses chaussures seul pour s’assurer qu’il ait une bonne estime de soi. Dans les pages qui suivront, je ferai un survol de ce que rapporte certains auteurs sur le sujet et vous expliquerez, par la suite, de quelle façon la trousse Léon bourdon respecte cette facette importante du développement de l’enfant. Pour mieux cerner le sujet, débutons en définissant ce qu’est l’estime de soi. J’ai retenu la définition de madame de Saint-Paul, elle va comme suit : L’estime de soi est l’évaluation positive de soi-même, fondée sur la conscience de sa propre valeur et de son importance inaliénable en tant qu’être humain. Une personne qui s’estime se traite avec bienveillance et se sent digne d’être aimée et d’être heureuse. L’estime de soi est également fondée sur le sentiment de sécurité que donne la certitude de pouvoir utiliser son libre arbitre, ses capacités et 11 ses facultés d’apprentissage pour faire face, de façon responsable et efficace, aux évènements et aux défis de la vie.5 De plus, Germain Duclos ajoute dans un de ses livres sur l’estime de soi la précision suivante sur cette définition : « l’estime de soi est avant tout un jugement positif face à soi-même, mais cela suppose au préalable une conscience et une connaissance de soi. Il s’agit, en quelque sorte, d’un ensemble d’attitudes et de croyances qui nous permettent de faire face à la réalité et au monde. »6 Il est aussi important de savoir de quoi dépend l’estime de soi chez l’enfant. Encore une fois, plusieurs auteurs s’entendent sur les aspects qui influent sur l’estime de soi. Dans le cadre du cours PSY 2626, psychologie de l’enfant de zéro à douze ans, nous avons, comme dans plusieurs cours du certificat d’éducation en petite enfance, abordé le sujet. Outre le fait qu’on en donne la définition, l’on peut aussi retrouver dans le livre Les âges de la vie, les facteurs qui influent sur l’estime de soi de l’enfant. On peut y lire : Premièrement, à l’aide de ses nouvelles habilités cognitives, chaque enfant remarque eu certain écart entre ce qu’il aimerait être (ou ce qu’il pense devoir être) et la façon dont il se perçoit. Quand cet écart est faible, l’estime de soi est généralement élevé. Quand l’écart est important – et que l’enfant se sent incapable d’atteindre ses propres 5 DE SAINT-PAUL, Josianne. Estime de soi, confiance en soi. Paris, Inter Éditions, 1999, p. 20. DUCLOS, Germain. L’estime de soi, un passeport pour la vie, Montréal, Éditions de l’hôpital SainteJustine, 2004, p.21. 6 12 objectifs ou de vivre en accord avec ses propres valeurs -, l’estime de soi se trouve amoindrie.7 Deuxièmement, l’estime de soi dépend de la qualité du soutien que l’enfant pense recevoir des personnes qui l’entourent, particulièrement de ses parents et de ses pairs (Franco et Levitt, 1998). On peut mesurer, chez les enfants qui perçoivent que les autres les aiment généralement tels qu’ils sont, une plus grande estime de soi que chez les enfants qui se sentent globalement moins soutenus.8 Alors, nous sommes en droit de nous questionner sur les choses à faire afin de favoriser cette estime de soi. Nous avons, en tant qu’éducateur et éducatrice, à nous préoccuper constamment des petits qui nous entourent dans notre milieu de travail. Dans certains textes disponibles à l’intérieur des recueils du cours ASS 3002, nous avons pu y découvrir notre rôle afin d’améliorer l’image et l’estime de soi des enfants. Pour rehausser l’image et l’estime de soi d’un enfant, il faut, en tant qu’éducatrice, avoir confiance en soi et lui offrir un cadre de vie physique et émotif sécurisant. primordiale. L’opinion qu’on a de lui est Il est nécessaire d’avoir une opinion positive et de l’assurer qu’on l’accepte avec ses qualités et ses défauts. Il faut lui 7 BEE, Helen et BOYD, Denise. Les âges de la vie, Saint-Laurent, Édition du Renouveau Pédagogique Inc. 2003, p. 215. 8 BEE, Helen et BOYD, Denise. Les âges de la vie, Saint-Laurent, Édition du Renouveau Pédagogique Inc. 2003, p. 216. 13 laisser la chance de faire de nouvelles expériences et croire en lui. Au service de garde, il est important de créer un sentiment d’appartenance. Lorsque l’enfant sent qu’il fait parti intégrante d’un groupe, il apprend à se découvrir, à se fixer des buts en s’engageant dans divers projets, à relever des défis, à vivre des réussites et des échecs.9 Tous les efforts investis afin de favoriser l’estime de soi de l’enfant sont garant de son avenir et lui permettrons de faire face, au fil de sa vie, à plusieurs situations difficiles. Il faut garder en tête que nous outillons les enfants d’aujourd’hui qui deviendront les adultes de demain. Et à leurs tours, ils en feront de même pour la génération suivante. L’estime de soi est une protection contre la dépression et les difficultés d’adaptation et d’apprentissage. Elle se construit sur la base des relations d’attachement et de complicité que chacun vit, et ce sont ces mêmes relations qui permettent à l’estime de soi de durer dans le temps. En grandissant, l’enfant peut à son tour favoriser l’estime de soi chez les autres, car il peut s’appuyer sur la sienne. L’estime de soi est le plus beau cadeau que l’on puisse se transmettre d’une génération à l’autre. Lors de la conception de la trousse Léon Bourdon, je me suis demandé de quelles façons cet outil pourrait aider le plus d’enfants possibles tout en respectant le développement de 9 BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #3 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société, p. 7. 14 chacun. Le concept de l’estime de soi en est un primordial dans la démarche que j’ai entreprise et ce peu importe l’histoire et le sujet traité. En premier lieu, chacune des problématiques est abordée de la même façon, j’y expose, par une histoire simple, l’évènement fâcheux de la vie de Léon Bourdon. Au fil de l’histoire, il traverse, non sans douleurs, les étapes qui le mènent à l’acceptation de la situation particulière. Par cette démarche, je tente de mettre l’enfant dans un climat de confiance afin de lui permettre de s’ouvrir et de réaliser qu’il n’est pas seul à vivre ce genre de situations. De plus, il est possible que l’enfant se sente mieux compris, plus en mesure de réaliser ce qu’il vit et, en même temps, moins à part des autres. Chacun de ces points favorise une bonne estime de soi chez l’enfant et peut lui permettre de débuter une démarche personnelle qui lui sera adapté. En second lieu, la section pour les parents et les éducateurs et éducatrices contient des renseignements qui peuvent permettre de bien continuer la démarche entreprise par l’histoire. De cette façon, on respecte le cheminement de l’enfant et on est en mesure de continuer à le respecter dans sa démarche personnelle. De plus, cette section permet de poursuivre la démarche à la maison, avec les parents, et d’orienter les familles vers des organismes qui pourront poursuivre les actions entreprises face à l’enfant. Par ces actions, la qualité du soutien offert à l’enfant demeure une priorité, ce qui est une notion importante afin de favoriser l’estime de soi de l’enfant. 15 Finalement, la trousse complémentaire permet de supporter le lien de confiance établi par les histoires. Ce sentiment d’appartenance et de compréhension mutuelle est prioritaire dans une démarche face à un enfant en position de vulnérabilité. Il est donc évident pour moi que plusieurs parties de mon travail ont des objectifs similaires, celui de rejoindre l’enfant, de lui permettre de se sentir compris et accepté de ses pairs, de le placer en situation de confiance, d’enclencher un dialogue en le respectant, et ce afin de préserver et de favoriser son estime de soi malgré les épreuves qu’il traverse. BIEN ORIENTER LES FAMILLES DANS LE BESOIN Il est important, en tant qu’éducateur et éducatrice, de pouvoir orienter, vers des ressources appropriées, les parents et leurs enfants qui vivent une situation particulière. Il existe souvent un organisme en mesure d’aider les familles à cheminer lors d’épreuves et c’est aussi une grande qualité de pouvoir bien orienter les gens dans le besoin. La cohérence entre les différents intervenants est primordiale. Il est donc important de trouver la référence appropriée à la situation de chacun. C’est ce qu’explique un passage contenu dans le recueil de textes du cours « Service de garde, famille et société ». Les éducateurs doivent se familiariser avec les ressources disponibles dans leur communauté, car il serait inconcevable de soulever ce genre de problèmes sans avoir aucune référence à fournir aux parents éprouvés. Il existe des répertoires d’organismes et de professionnels susceptibles de leur venir en aide, mais l’éducateur pourra aussi 16 trouver des informations utiles en faisant appel aux intervenants dans son entourage immédiat, Il est préférable de fournir aux parents une liste de références parmi lesquelles ils seront en mesure de choisir celle qui leur convient le mieux.10 Les recommandations émises dans cet extrait vont dans le même sens que les objectifs fixés lors de la production de mon outil. Il était important, pour moi, de débuter, en premier lieu, le dialogue avec l’enfant et de bien l’orienter, par la suite, vers des ressources pouvant mieux lui venir en aide. Pour y parvenir, chaque recueil contient des textes qui sont en lien avec la problématique précise, une bibliographie pertinente et variée comprenant aussi des liens sur Internet et les coordonnées d’organismes qui oeuvrent dans le domaine et qui sont accessibles à tous. Comme il n’est pas toujours facile de consulter directement un organisme, soit par gène ou par manque d’informations, la documentation écrite demeure aussi une piste possible. Il est aussi important de ne pas négliger les épreuves des enfants. Comme il est dit dans le livre Petits tracas et gros soucis de 1 à 7 ans : « La petite enfance est une période particulièrement vulnérable : laisser l’enfant avec son problème, c’est comme lui imposer de marcher avec une épine, un caillou dans sa chaussure… »11 Il est certain que nous avons tous comme objectif de soulager les petits de leurs tracas, le seul problème qui se pose régulièrement à nous est le manque d’informations et de ressources face aux 10 BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #2 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société, p. 26. 11 BRUNET, Christine et SARFATI, Anne-Cécile. Petits tracas et gros soucis de 1 à 7 ans. Paris, Éditions Albin Michel, 2002, p. 376. 17 situations particulières. C’est dans cet esprit que l’on peut utiliser la trousse Léon Bourdon. Elle contient beaucoup de renseignements et de liens pouvant permettre de bien orienter les gens dans le besoin. Lors du cours DID 1091, Les enfants en milieu de garde, il nous a été possible de nous renseigner sur les façons de faire afin de travailler davantage en lien avec le milieu. Comme mon outil favorise ces pratiques, je considère important d’en souligner les stratégies. Voici un éventail de moyens dont peuvent s’inspirer les garderies qui souhaitent élargir leur champ d’action et travailler davantage en lien avec le milieu : -se renseigner sur les caractéristiques particulières du quartier : portrait des familles, défavorisation, concentration ethnique, problématiques sociales (ce portrait est généralement dressé par le CLSC du quartier); -faire l’inventaire des groupes communautaires du secteur, en particulier ceux qui offrent des services aux familles (groupe d’entraide et de répit parental, centres de femmes, halte garderies, cuisines collectives, maisons de la famille, etc.); -orienter au besoin les parents vers les ressources communautaires et entretenir les liens avec ces groupes; 18 -mettre sur pied un réseau de soutien professionnel avec d’autres garderies; -faire appel à des personnes-ressources de l’extérieur (psychologue, psycho-éducateur, orthophoniste, etc.) et entretenir des liens avec ces intervenants : -profiter de tout le soutien offert par le regroupement des garderies du Montréal Métropolitain, les différents regroupements régionaux de garderies, l’Office des services de garde à l’enfance, le CLSC, les universités, les cégeps qui offrent les techniques d’éducation en service de garde; -ouvrir la garderie aux parents et aux bénévoles du quartier; favoriser le jumelage entre les personnes âgées et les tout-petits; -utiliser davantage les locaux de la garderie à des fins communautaires : soirées d’information, café-rencontres, etc.; -appuyer les campagnes, les mouvements ou les tables de concertation qui visent à réduire l’appauvrissement des familles et à enrayer la dégradation des quartiers défavorisés; 19 -installer un babillard dans l’entrée pour des échanges communautaires; on peut y afficher des dépliants sur les ressources du quartier, les activités à l’intention des familles, les évènements sociaux, etc.; -viser une organisation des horaires de travail qui permette de se « nourrir » professionnellement par des cours, colloques et ateliers de perfectionnement-ressourcement; -collaborer à des projets stimulants et novateurs.12 12 BENSON, Irène, BOUGIE, Marie-Josée et FRASER, Lucile. 2004. Recueil de textes préparés pour le cours DID 1091 Les enfants en milieu de garde, p. 15, texte 4. 20 3. Démarche, expérimentation et analyse Comme la trousse Léon Bourdon est un outil circonstanciel, et que pour en faire réellement et concrètement l’expérimentation il faille une situation bien précise, je ne pourrai en faire une analyse complète présentement. J’ai donc dû adapter quelque peu la démarche d’analyse afin de pouvoir, tout de même, en valider certains aspects. J’ai alors choisi, en premier lieu, d’effectuer une recherche-action auprès de deux groupes d’âges. J’ai tout d’abord fait la lecture de l’histoire « un bourdon différent » à mon groupe, des enfants de 2 ans et Nathalie, une éducatrice d’un groupe de 4 ans, en a fait de même pour son groupe. Par la suite, nous avons présenté aux enfants certains outils disponibles dans la fiche matériel complémentaire. En second lieu, afin de valider les autres différents volets de mon projet, j’ai demandé à mon équipe de travail de consulter la trousse et de m’en faire leurs commentaires. Au sein de mon groupe, je voulais, tout d’abord, mesurer l’intérêt des petits face à l’histoire, tant par rapport au texte qu’aux illustrations et valider la pertinence du matériel complémentaire. J’ai donc choisi un moment calme où l’attention des petits est au maximum pour débuter la lecture de l’histoire. Par la suite j’ai mis à la disposition des petits la marionnette Léon Bourdon, le casse-tête, le matériel audio et la fiche à colorier se rapportant à l’histoire. J’ai aussi demandé à ma collègue de travail d’en faire de même avec son groupe. 21 Voici les points qui ressortent suite à la lecture de l’histoire dans un groupe de 2 ans : *POINTS FORTS : -les petits ont conservé une attention soutenue tout le long de l’histoire et semblaient vraiment attentifs. Ils ont de plus demandé, si je pouvais relire l’histoire, une fois terminée. -ils ont demandé à voir régulièrement les illustrations et observaient le cheminement de l’histoire en nommant certains aspects des images décrivant l’histoire. *POINTS FAIBLES : -le fait que l’histoire fasse partie d’un recueil comportant d’autres documents et que dans sa conception, les petits ne peuvent pas la consulter eux-mêmes (ils en ont fait la demande). -lors du retour, certains enfants ne sont pas en mesure de discuter du sujet de l’histoire en raison de leur niveau de langage. Il est donc difficile de savoir s’ils ont bien saisi le message. 22 Voici les points qui ressortent suite à la lecture de l’histoire dans un groupe de 4 ans : *POINTS FORTS : -les petits ont conservé une attention soutenue tout le long de l’histoire et semblaient vraiment attentifs. -ils réagissaient au texte et aux illustrations en posant des commentaires et en participant activement au déroulement de l’histoire. *POINTS FAIBLES : -les enfants auraient aimé que l’histoire se poursuive. Il se peut qu’une histoire de seulement huit pages ne soit pas suffisante pour un groupe de cet âge. -le fait que l’histoire fasse partie d’un recueil comportant d’autres documents et que dans sa conception, les petits ne peuvent pas la consulter eux-mêmes (ils en ont fait la demande). 23 Voici les points qui ressortent suite à la présentation du matériel complémentaire dans un groupe de 2 ans : *POINTS FORTS : -la marionnette Léon Bourdon attire beaucoup l’attention des petits. Ils s’en servent pour raconter l’histoire à leur façon. -Ils reconnaissent les personnages de l’histoire sur les fiches à colorier. Ils ont beaucoup de plaisir à y apposer des couleurs. Certains d’entre eux demandent même à voir l’original pour faire leur choix de couleur. *POINTS FAIBLES : -il n’y a qu’une seule marionnette et plusieurs enfants désirent jouer avec Léon Bourdon. De plus, ils auraient aussi aimé retrouver en marionnettes les autres personnages de l’histoire. -le casse-tête est un peu difficile pour certains enfants du groupe d’âge. De plus, il est un peu fragile et demande une supervision de l’adulte. 24 Voici les points qui ressortent suite à la présentation du matériel complémentaire dans un groupe de 4 ans : *POINTS FORTS : -les petits ont aimé jouer avec le personnage principal de l’histoire et lui faire revivre les éléments de l’histoire. -la voix de Léon Bourdon, sur les supports audio, les a bien fait rire et a attiré leur attention. *POINTS FAIBLES -ils auraient aimé retrouver les autres personnages de l’histoire sous forme de marionnettes afin de reconstituer l’histoire. -le casse-tête est un peu facile pour ce groupe d’âge et ne capte l’attention des petits que quelques instants. 25 Voici les points qui ressortent suite à la présentation de la trousse Léon Bourdon à mes collègues de travail *POINTS FORTS : -la trousse est présentée de belle façon et nous donne le goût de la consulter. -les personnages sont attachants et permettent de dédramatiser les sujets qui peuvent être lourds dans le quotidien. -il est facile de s’y référer et les informations y sont claires. -les histoires sont simples et les illustrations aident à capter l’attention -le matériel complémentaire est intéressant et aide à soutenir l’intérêt de l’enfant. -l’idée de concevoir un outil pour venir en aides aux enfants, aux parents et aux éducatrices est excellente. Il n’y a pas beaucoup d’outils qui ont cet objectif. *POINTS FAIBLES : -les histoires sont peut-être trop simples ou trop courtes pour les plus vieux et pourraient contenir plus d’informations pour ce groupe d’âge. -le matériel complémentaire est en trop petite quantité. Il pourrait contenir tous les personnages des histoires afin que les petits puissent reproduire les aventures de Léon Bourdon et pousser plus loin leur réflexion. -sur les supports audio, la narration est trop rapide et ne donne pas le temps aux petits de bien suivre l’histoire. 26 Voici les modifications possibles afin d’améliorer la trousse Léon Bourdon -Faire relier et plastifier les histoires afin que les enfants puissent manipuler euxmêmes les livres. Séparer ces livres du reste des documents afin qu’ils soient plus simplement manipulables. -Composer une version plus complète et plus longue des histoires afin de joindre une clientèle plus vieille qui serait en mesure d’intégrer plus de renseignements sur les différents sujets. -créer, en marionnettes, tous les personnages afin que les petits puissent reproduire les histoires. Possibilité de produire en plus grande quantité, en marottes, les personnages et d’y joindre certains décors. -reproduire les documents audio en portant une attention particulière au débit et à l’intonation lors de la narration. -produire plusieurs modèles de casse-tête afin de joindre le plus d’enfants et de respecter le développement de chacun. 27 4. Discussion : retour sur les objectifs -Chercher à susciter l’intérêt des petits Pour que les messages destinés aux enfants puissent passer facilement, il faut que le tout soit attrayant pour les petits. J’aimerais aussi que Léon Bourdon puisse devenir pour eux un ami qui vit des choses comme eux et à qui ils peuvent s’identifier. Le but premier de ma recherche, car il est essentiel à toute démarche entreprise envers un enfant, est de capter l’attention du sujet. Voici les points qui font en sorte que cet objectif fut atteint : *il renferme des histoires simples avec des textes clairs et utilisant un langage adapté aux petits de 2 à 6 ans. *les illustrations y sont colorées et relatent les différents passages de l’histoire *les personnages y sont attachants et permettent aux petits de s’identifier à eux *le personnage principal y raconte, lui-même, une histoire qu’il a vécue afin que l’enfant puisse s’y reconnaître plus facilement *on y retrouve une marionnette à l’effigie du personnage principal pouvant permettre un échange réel entre l’enfant et Léon Bourdon, un personnage avec lequel il est en confiance et dans une zone de respect mutuel. *il contient des activités diverses en lien avec les histoires et les thèmes et du matériel audio comprenant la voix de Léon Bourdon afin de consolider le lien de confiance de l’enfant, de capter au maximum son intérêt et de permettre à l’enfant de s’approprier les personnages. 28 *les thèmes y sont bien ciblés afin d’atteindre des objectifs précis, selon le cas de l’enfant, et de ne pas perdre son intérêt. -Me documenter afin de mieux outiller les petits et leurs parents La volonté ne fait pas nécessairement les bonnes interventions. C’est pour cette raison que la collecte de données se doit d’être judicieuse. Je me dois de trouver les bons outils et les bonnes références afin de bien mener mon projet et ce, pour chacun des sousthèmes qui y seront abordés. J’ai découvert énormément de documentations sur mes trois sujets, tant à l’intérieur de livres que sur le net. Je me devais, face à la quantité impressionnante de renseignements, de choisir ce que je considérais pertinent pour chacun des sujets et de trouver une ligne directrice pour chacun des cas. Je me devais aussi de conserver à l’esprit que mon outil devait contenir des références pour le plus de situations particulières possibles. Il y a différentes façons d’aborder une problématique et la diversité des informations disponibles ainsi que la multitude des organismes mis sur pied en font foi. Voici les points qui font en sorte que je considère cet objectif atteint : *j’ai consulté une bibliographie imposante afin de connaître le plus de façons possibles de concevoir les problèmes de ma recherche et d’en déceler les solutions. *j’ai lu différents textes sur Internet et visité plusieurs sites d’organismes pouvant supporter les familles dans le besoin. 29 *j’ai du regarder, dans les écrits disponibles, différentes avenues afin de bien orienter les enfants ainsi que les parents, et ce de façon à répondre le mieux possible aux besoins particuliers de chacun. *j’ai consulté mes collègues de travail afin de connaître leur position sur les différents sujets et de savoir s’ils possèdent des informations qui pourraient orienter, d’une façon différente, mes recherches. -Mettre sur pied un projet qui me tient à cœur En partant de l’idée première que ce projet est venu me chercher dès la première journée et que le cours n’est pour moi qu’un prétexte pour le mettre sur pied, je sais que je vais y investir toute l’énergie nécessaire afin que le produit final soit pertinent et utilisable dans le quotidien. Au départ, les sujets qui sont abordés dans mon projet, soit la mort, la séparation et la différence physique ou mentale, sont des situations qui se sont présentées à moi au cours de mes années comme éducateur. Ces expériences antérieures m’ont toutes touché de près ou de loin et m’ont amené à me questionner sur mes pratiques éducatives. Quelques années plus tard, avec une formation sur le point de se terminer, je sens que je suis maintenant en mesure d’observer les avenues qui s’offrent à moi afin de bien m’outiller, de bien outiller les parents et les éducateurs et éducatrices, et surtout, de bien outiller les enfants devant un problème précis. Je sais que ce projet m’a vraiment tenu à 30 cœur, car je me demandais constamment, au long de sa production, les questions suivantes : comment me serait-il possible de mieux présenter les informations recueillies lors de mes lectures? Comment pourrais-je atteindre le plus de gens possibles avec un seul outil? De quelle façon pourrais-je rendre le tout intéressant? Les réponses à ces questions apparaissent dans l’atteinte des autres objectifs que je me suis fixés au début de ma démarche. Je considère que ces interrogations sont, en quelque sorte, une preuve de la pertinence de ma démarche et de mon implication réelle a des sujets qui me touchent vraiment. Les sujets abordés lors de ce projet m’ont, en quelque sorte, interpellés au départ de la démarche et me tiennent toujours à cœur car, même si la conception de ma trousse est terminée, j’ai toujours à l’esprit qu’il demeure des avenues que je n’ai pas exploitées. -Créer un outil succinct et facile à utiliser Il est important pour moi de bien résumer la matière tant au niveau des documents à la disposition des parents et du personnel éducateur qu’au niveau des histoires dédiées aux enfants pour ne conserver que l’essentiel du message. De cette façon, le message sera plus clair et la compréhension en sera donc facilitée. Je crois que ce qui fait la force de la trousse Léon Bourdon est sa simplicité. Je crois aussi que sa présentation simple et que la façon dont les renseignements y sont synthétisés facilitent l’accès aux informations. 31 Voici les points qui font en sorte que je considère avoir conçu un outil succinct et facile à utiliser : *les sujets y sont séparés par recueil afin d’en faciliter l’accès. *le matériel complémentaire se retrouve à l’intérieur d’une même fiche et peut être utilisé pour chacun des sujets. *mon projet comporte des sections bien définies, tant pour l’enfant que pour l’adulte, afin de permettre d’atteindre les informations désirées en un court laps de temps. *les histoires, pour les petits, traitent d’une façon claire et avec un vocabulaire simple des sujets traités, et ce en quelques pages. *la section pour les parents et les éducateurs et éducatrices est séparée en sous sections bien identifiées. Ces dernières gardent le même ordre à l’intérieur des différents sujets. -Implanter cet outil au sein de mon milieu de travail S’il est possible que mon outil aide au moins un enfant, une famille ou une éducatrice dans l’exercice de ses fonctions, alors je crois qu’il mérite d’être implanté. Mes collègues connaissent mon projet et m’ont déjà exprimé le désir de le consulter une fois terminé. La trousse Léon Bourdon demeure un outil à utiliser en certaines circonstances bien précises, et de ce fait, il m’est difficile d’en expérimenter chacun des volets. Par contre, j’en ai fait la présentation à ma directrice et à mes collègues de travail et elles considèreront l’utilisation de cet outil dans l’optique où ces problématiques bien précises se présenteront. Mes collègues de travail ont été consultées régulièrement sur les 32 différentes étapes de mon projet et c’est ce qui fait possiblement en sorte qu’elles l’utiliseront au moment opportun. À la suite de la conception des histoires, j’ai eu la chance de pouvoir les présenter à mes propres enfants (Annie-Claude, 4 ans et Jérémie, 6 ans). J’ai pu valider, dès ce moment, que l’intérêt des petits y serait présent. Une fois le projet terminé, j’ai présenté une des histoires, celle sur les différences, à mon groupe, des enfants de 2 à 3 ans. Je fus fort heureux du résultat, car ils ont démontré un intérêt soutenu lors de l’histoire. De plus, certains d’entre eux m’ont demandé de relire l’histoire du bourdon le lendemain. Je sais que mon projet sera utile, un jour ou l’autre, et s’il peut venir en aide à au moins un enfant, alors je pourrai dire mission accomplie. 33 Conclusion Lors de la conception d’un travail d’une telle envergure, il est important de ne pas perdre de vue nos objectifs premiers. La trousse Léon Bourdon; un tout petit, de grandes épreuves, part de situations réelles qui me sont arrivées au cours de mes années de travail comme éducateur et qui se présenteront aussi dans le quotidien des autres personnes oeuvrant dans le domaine. Je crois que c’est ce qui fait de cet outil un instrument qui pourrait faire la différence dans des situations particulières. Même s’il n’en fut pas question dans ce travail, je peux confirmer que mon projet est en lien direct avec le programme éducatif des centres de la petite enfance. Il respect l’enfant et ses parents dans leur cheminement et crée des liens avec les organismes du milieu. J’ai aussi pu valider sa pertinence avec l’aide de différents livres où les auteurs, par leur propos, démontre la valeur pédagogique de mon outil. De plus, j’ai présenté ma trousse à mes collègues de travail et à des étudiantes du certificat qui en ont validé la pertinence. En gardant en tête le bien être des enfants, j’espère que cet outil sera à la hauteur de mes attentes lors de son utilisation dans des situations où il s’applique. Il est évident, présentement, qu’il ne peut répondre qu’à certains cas biens précis, par contre, il se peut aussi qu’il contienne, avant longtemps, d’autres volets afin de rejoindre une plus grande clientèle dans le besoin. 34 Bibliographie BACUS, Anne. Le livre de bord de votre enfant de 3 à 6 ans, Éd. Marabout, 2002. BEE, Helen et BOYD, Denise. Les âges de la vie, Saint-Laurent, Édition du Renouveau Pédagogique Inc. 2003. BENSON, Irène, BOUGIE, Marie-Josée et FRASER, Lucile. 2004. Recueil de textes préparés pour le cours DID 1091 Les enfants en milieu de garde. BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #1 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société. BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #2 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société. BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #3 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société. BOILY, Manon. 2005. Recueil de textes #4 préparés pour le cours ASS3002 Service de garde, famille et société. 35 BRUNET, Christine et SARFATI, Anne-Cécile. Petits tracas et gros soucis de 1 à 7 ans. Paris, Éditions Albin Michel, 2002. DE SAINT-PAUL, Josianne. Estime de soi, confiance en soi. Paris, Inter Éditions, 1999. DUCLOS, Germain. L’estime de soi, un passeport pour la vie, Montréal, Éditions de l’hôpital Sainte-Justine, 2004. LACHAPELLE, Céline - LUSSIER, Michelle. 2004. Recueil de textes préparés pour le cours FFM 1580 Activité d’intégration. LAPORTE, Danielle – SÉVIGNY, Lise. L’estime de soi des 6-12 ans, Montréal, Édition de l’hôpital Sainte-Justine, 2002. SÉVÉRIN, Gérard. Papa, maman, dites-moi pour de vrai ; les clefs du dialogue entre parents et enfants. Paris, Éditions Albin Michel, 1991. 36 Annexe 37