Rapport anglais écrit
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Rapport anglais écrit
(Concours d'entrée en première année Économie, Droit, Gestion : D1) LANGUE VIVANTE : ANGLAIS ÉCRIT : Durée : 2 heures Coefficient : 1 Pour cette épreuve, un dictionnaire bilingue est autorisé Rappel du sujet : More Schools Questioning Aid to Asians By JACQUES STEINBERG As they have tried to diversify their campuses over the last three decades by giving special consideration to blacks and Hispanics, selective universities have struggled to decide whether Asian-Americans fit the definition of "underrepresented" minorities. Part of the problem is in the very way affirmative action works, some admissions officers say. Colleges often bundle Asian students from various ethnic or racial subgroups—Japanese, Korean, Filipino, Pakistani—into one category, missing the substantial differences in upbringing and education between, say, a first-generation Vietnamese student and a fourth-generation Japanese-American. […] Ed Hu, who was an admissions officer at Brown University from 1989 to 1994 and was one of the first Chinese-American admissions officers in the Ivy League, said that when he began working at Brown, "there was a lot of stereotyping of Asians" among the staff. "Admissions people felt that all Asians were the same," he said, "that they were all pre-med or engineers, and that they all played the piano or the violin." "They were natural candidates for affirmative action," said Mr. Hu, now a dean at Harvard-Westlake, a private high school in Los Angeles. Not only weren't such students given any advantage in the admissions process, Mr. Hu said, they were often judged against an even harsher standard than white applicants. When Brown assembled the class of 1987, for example, it admitted 20 percent of all applicants, but only 14 percent of those who identified themselves as Asian. A committee appointed by the Brown trustees concluded that "Asian-American applicants have been treated unfairly," and the admission rate of Asians has subsequently pulled relatively even with those of the class as a whole. The New York Times, FEBRUARY 9-10, 2003. Explain why it is difficult for American institutions of higher education to conduct in all fairness an affirmative action policy of student admissions. Rapport sur l'épreuve L’épreuve de 2 heures comportait une version et la rédaction d’une réponse à une question posée en anglais. Les candidats ont obtenu des notes qui s’étagent de 3,33/20 à 18,33/20, avec une moyenne de 10,01/20 et une médiane qui se situe à 9,66. Cette présence de notes aux extrêmes, quoique contenue par un écart-type voisin de 4, illustre la présence en nombre significatif de candidats de très bon niveau. Le texte de la version était constitué d’un document de 272 mots (plus le titre). Les cinq paragraphes du texte sont distribués en 8 phrases. Chaque phrase constitue une unité de traduction comptant pour un certain nombre de points, sans qu’un éventuel surplus de points-faute puisse affecter l’évaluation des autres unités de traduction. Les points-faute sanctionnent les maladresses et les fautes d’accent et d’orthographe, les faux-sens, les contresens, fautes de temps verbaux et de détermination nominale et les barbarismes, les non-sens. Le vocabulaire n’a pas trop surpris les candidats même si on a trouvé des erreurs sur very (dans the very way), education, staff, subsequently, et, bien sûr, à la fin du texte, pulled even with, qui a le même sens qu’aurait ici le verbe even out ou even up. C’est la bonne compréhension de certains mots grammaticaux qui a induit les erreurs les plus graves. Il fallait ainsi bien comprendre le sens restrictif de one dans into one category (2e §) pour bien orienter la signification de la proposition principale (bundle Asian students into one category) et en déduire la bonne interprétation de miss (= not see), qui entame la proposition participiale qui lui est juxtaposée. Le as initial a également été souvent mal traduit. Le sens causal et le sens temporel sont ici étroitement imbriqués. L’emploi de as avec un verbe au parfait, accompagné d’un complément de durée qui confine au présent, permet d’envisager une traduction par depuis avec le présent, possibilité qui a rarement été utilisée par les candidats. Le rôle anaphorique de it dans it admitted 20 percent of all applicants dans le dernier paragraphe est resté inaperçu de beaucoup de candidats qui en ont fait un impersonnel très vague, alors que ce pronom reprend directement le nom de l’université, Brown. La maîtrise du français des candidats a été prise en défaut dans les adjectifs de nationalité (coréen, philippin, pakistanais, etc.) où le mot anglais semble avoir effacé de la mémoire des candidats le mot français dans sa forme graphique française… Sur le plan culturel enfin, la bonne connaissance de l’expression Ivy League a amené des candidats à fournir des paraphrases explicatives très justes mais pas vraiment utiles : rendre par “ l’Ivy League ” suffisait. Les candidats qui en revanche ignoraient cette réalité du monde universitaire américain ont tenté des traductions qui en général n’ont guère été couronnées de succès. La rédaction a été notée en privilégiant les trois critères de cohésion, de pertinence et correction de la langue. La difficulté rencontrée par les universités américaines (celle de la définition de catégories à partir desquelles des quotas ont pu être établis) a été bien comprise dans le texte et assez souvent bien illustrée au-delà de l’exemple fourni par le texte. On observe encore souvent une rédaction en patchwork qui juxtapose une expression fautive avec quelques formules toutes faites apprises par cœur, dont l’effet est plutôt contre-productif, et on reconnaît certains développements de connaissances en matière de civilisation qui tombent hors sujet et nuisent donc au critère de pertinence. Toute production trop courte a été pénalisée (par exemple 65 mots au lieu des100 mots attendus) et au-delà de 120 mots le jury ne tient plus compte des éléments de réponse ajoutés. ORAL Préparation : 30 minutes Durée de l'interrogation : 30 minutes Coefficient : 2 Rapport sur l'épreuve Les 35 candidats admissibles ayant choisi l’anglais ont passé une épreuve orale sur la base de divers documents authentiques enregistrés dans les médias britanniques et américains, ayant tous la qualité d'enregistrement que permettent de nos jours la réception par satellite et la réception sur le web. Les documents, d'une longueur de 2 minutes 30 environ, ont été enregistrés au cours de l’année et ils portaient, actualité oblige, sur la guerre en Irak, notamment la situation à Bassora, et les pillages à Bagdad, mais aussi sur des sujets divers de nature générale avec des incidences juridiques, tels que l’escroquerie portant sur la vente de titres de noblesse sur Internet, le référendum local pour la reconnaissance postale d’un village britannique, un projet de loi sur le dédommagement aux donneurs d’organes, etc. Les notes vont de 4 à 18, avec une moyenne de 9,93/20 et une médiane qui s’établit à 10/20. La compétence orale des candidats est sensiblement supérieure à celle des candidats des sessions antérieures notamment du fait de la présence de candidats de très grande qualité qui sont peu nombreux certes, mais ont cessé d’être exceptionnels. En outre l’oral creuse les écarts entre les candidats (malgré un écart-type contenu à hauteur de 3,8 points). Dans l’ensemble, les candidats ont bien compris les extraits radiophoniques qui leur ont été proposés. Cependant plusieurs problèmes sont apparus concernant à la fois la restitution du contenu des documents oraux, le contenu des commentaire ainsi que la qualité de la production orale. Etoffer et structurer les restitutions Si les entretiens radiophoniques proposés ont été bien compris de la majorité des candidats, il est à regretter que quelques-uns n’aient pas cherché à exploiter les documents dans leurs détails, ni à structurer leurs restitutions. Ceci explique pourquoi beaucoup de présentations étaient bien trop courtes. Une dizaine d’ailleurs étaient inférieures à trois minutes ! Les candidats devraient pouvoir s’exprimer sur le sujet, commentaire inclus, pendant une petite dizaine de minutes au minimum. Si le jury évalue bien sûr la capacité du candidat à saisir la globalité des informations présentées dans le document, il évalue aussi sa capacité à prendre du recul par rapport au document proposé, ce qui se manifeste entre autres, par la structuration de la présentation et par l’annonce du plan choisi. Notons aussi que certains candidats semblent avoir été désarçonnés par le côté anecdotique de certains sujets. Ainsi l’extrait sur un référendum auprès des habitants d’un village historique, afin de déterminer s’ils souhaitaient que leur village soit identifié séparément par la poste, et non pas rattaché à l’agglomération avoisinante comme cela était le cas jusqu’alors, n’a été compris que par un faible nombre de candidats. La BBC en particulier raffole d’anecdotes de ce type, et il appartient au candidat de les reconnaître comme telles, et d’expliquer leur valeur. Commentaire Les commentaires étaient inexistants chez beaucoup de candidats. Ils devraient être structurés et assez substantiels. Une seule petite phrase de conclusion de la restitution en guise de commentaire était insuffisante. Entretien L’entretien est le moment qui permet au jury d’aider le candidat à revenir sur certaines fautes de compréhension —la capacité à reconnaître ses erreurs est d’ailleurs valorisée— et d’approfondir les idées présentées dans le commentaire. Le candidat doit également être préparé à ce que le jury lui pose des questions plus générales sur le sujet. Production orale Certaines fautes de grammaire, du type I don’t have understood, ne devraient plus être entendues. Les candidats ne maîtrisent pas tous le lexique spécifique à la restitution d’un document audio ; certains confondent look et sound (he looks happy) et ne savent pas construire le verbe to listen + to. Nous avons même entendu un I’ve listened a text ! Les candidats devraient également connaître le vocabulaire relatif aux thèmes d’actualité principaux avec lesquels la préparation devrait les avoir familiarisés. Hélas, nous avons entendu weapons of massive destruction, to bombard, à plusieurs reprises. En ce qui concerne la prononciation, notons que les candidats sont souvent influencés par le français dans la prononciation de mots tels que site, prononcé avec un [i:] et confondu avec seat, ou bien encore firm et item prononcés également avec un [i:] et finalement legal, avec une voyelle accentuée prononcée [I]. Les autres paires minimales souvent confondues ont été les traditionnelles live / leave, this / these. Les autres mots fréquemment mal prononcés ont été idea (prononcé avec [i:] en finale), evil (avec [e] à l’initiale) et prisoners et promise, dont les <i> ont été prononcés [aI]. Enfin, certains candidats accentuent encore à tort journalist, interview, etc. sur la deuxième syllabe. L’adaptation aux conditions de l’épreuve Les extraits proposés étaient comme d'habitude des extraits de documents authentiques issus des médias de langue anglaise. Il était donc regrettable d’entendre une transition comme I’ll now comment on this article ! En aucun cas, il ne peut s’agir de l’enregistrement d’un article écrit. Pour la première fois cette année, les extraits numérisés par le jury ont été directement copiés au format MP3 sur les postes informatiques du laboratoire de langues de l’École. Les candidats ont eu à faire leur préparation en utilisant Windows Media Player. Un échantillon de candidats interrogés sur cette nouveauté ont formulé une appréciation positive quant à la commodité que représente l’accès non séquentiel à un passage quelconque de l’enregistrement : de manière générale, personne ne regrette les commandes mécaniques des cassettophones désormais obsolètes. Les candidats sont donc invités à se familiariser avec une interface de ce type. Ils sont aussi invités à avoir recours aux médias de langue anglaise pendant l’année. L’accès à des fichiers audio d’accès libre par internet sur les sites des grandes chaînes est désormais facile et procure des enregistrements continus même par connexion modem. Quant à la réception satellite, elle a le mérite de la perfection sonore; de plus, les anglicistes ont appris avec intérêt que, depuis le 10 juillet 2003, les chaînes TV de la BBC sont accessibles en clair sur ASTRA 2D, 28,2 EST fréquence 10773 H et les chaînes radio sur ASTRA 2D, 28,2 EST, fréquence 10803 H. Il y aura là un bon moyen de gagner en familiarité avec le matériau sonore de la parole quotidienne en anglais. Jean-Louis Duchet Laura Spittal