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L'histoire. Il sauve le prof qui l'avait formé aux premiers secours
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Pays de la Loire
L'histoire. Il sauve le prof qui l'avait
formé aux premiers secours
Pays de la Loire - 14 Septembre -
Pays de la Loire
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Édith GESLIN
En 2013, dans un collège du Maine-et-Loire, Gaétan est intervenu auprès d'un enseignant
qui faisait un malaise. C'est ce professeur qui lui avait appris les gestes d'urgence.
« Si besoin, vous serez prêts. » Cette phrase, Stéphane Lenoir la répète souvent aux
élèves du collège Saint-Joseph de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire). Professeur d'éducation
physique et sportive, il est aussi moniteur de secourisme. Mais il n'imaginait pas qu'un jour
Gaétan Simon, un collégien de 3e, appliquerait sur lui-même ses consignes, dans la cour de
l'établissement.
17 juin 2013, à l'heure de la sortie. Stéphane Lenoir traverse la cour : « J'ai senti ma jambe
droite se dérober. Après, je ne me souviens de rien jusqu'à mon réveil au CHU d'Angers.
» Gaétan enchaîne : « Je l'ai vu tomber. J'ai cru à une blague pour qu'on mette en pratique
ce qu'on venait d'apprendre en cours, car M. Lenoir a beaucoup d'humour ! »
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« Le premier maillon de la chaîne »
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Il y a du monde autour de l'enseignant. Que faire ? C'est intimidant. Gaétan hésite, puis se
lance. « J'ai vérifié qu'il respirait, j'ai pris son pouls. Je l'ai mis en position latérale de
sécurité. J'ai demandé : ' Vous m'entendez ?', 'Serrez-moi la main'»... Rien. Il a commencé
à convulser, à baver. Mathilde Ogereau, une élève, m'a donné un coup de main. C'était
sérieux. » Crise d'épilepsie provoquée par une tumeur, révèleront les examens.
Dans l'intervalle, des professeurs alertent les secours. « J'ai attendu les pompiers et je suis
parti avec plein de questions dans la tête : ai-je fait ce qu'il fallait ? Est-ce que c'est
grave ? On m'a dit que j'étais blanc et tout moite. »
Copains et copines ont félicité l'adolescent qui avait eu le cran d'intervenir. « Oui, tu m'as
sauvé la vie, confirme l'enseignant, car tu as été le premier maillon de la chaîne des
secours. Tu as bien réutilisé le savoir transmis pendant les cours. »
La formation de niveau 1 permet d'intervenir près d'une victime en cas d'étouffement,
saignement, perte de conscience, traumatisme... À Saint-Joseph, depuis sept ans, près de 800
élèves de 3e ont bénéficié des dix heures de cours dispensés en lien avec l'Ugsel (Union
générale sportive de l'enseignement libre) qui débouchent sur un diplôme. « On a des
mannequins, un défibrillateur d'enseignement et j'ai conçu un diaporama avec les
pompiers. On apprend des choses simples. C'est une matière qui valorise ceux qui sont
fâchés avec l'école. »
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Gaétan, en bac pro de technicien d'usinage, est convaincu de l'intérêt de se former : « Ça peut
servir au boulot, à la maison, dans le sport. Il faut apprendre et oser. Je suis heureux de
l'avoir fait. »
Les accidents domestiques font plus de 20 000 morts par an. Seuls 17 % des Français
connaissent vraiment les gestes qui sauvent, déplore la Croix-Rouge. Ce samedi, des
animations gratuites seront organisées partout en France par des secouristes.
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Tags : Angers - Pays de la Loire - L'histoire
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15/09/2014 07:58