Les « Pet suPerstores

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Les « Pet suPerstores
ÉCONOMIE
Les ventes de petfood des « Pet
superstores » allemands ont représenté
en 2011 près d’un quart des ventes du
marché, progressant de plus de deux
points en cinq ans.
Distribution monDiaLe
Les « Pet suPerstores »
accroissent
leurs parts de marché
Aux Etats-Unis et en Europe, les grandes animaleries sous enseignes, qualifiées
à l’international de « Pet superstores », gagnent des parts de marché. Leur croissance s’effectue souvent au détriment des magasins spécialisés indépendants.
Par Eric Leforestier
F
igure de proue européenne des
« Pet superstores », l’enseigne
allemande Fressnapf a ouvert
23 magasins en 2011 dans son pays.
Ce qui porte son parc à 810 unités,
avec 383 animaleries en Europe à
travers sa filiale Maxi Zoo (près de
70 en France). Son chiffre d’affaires d’1,36 milliard d’euros a progressé de +5,2 % l’an passé (+1 % à
surface constante) avec un compteur à +3,4 % Outre-Rhin et à +9 %
en Europe. Depuis sa création, l’enseigne a construit sa réussite en
particulier sur sa logistique très
affûtée, et continue à investir dans
ce domaine. Son siège de Krefeld,
qui bénéficie d’un investissement
de 20 millions d’euros, va se doter
d’un nouvel entrepôt de 13 000 m2.
Fressnapf,
incontournable
Poids lourd, Fressnapf façonne
logiquement le paysage de la distribution allemande spécialisée en
30 . PETMARKET N°221
comptait 243 magasins en Allemagne à la fin 2011, se taille aussi la part
du lion. Loin derrière, les animaleries de moins de 300 m2 parviennent
tout de même à générer 12,4 % des
ventes, mais accusent cependant une
baisse sérieuse (-8,5 % vs 2010). La
tendance est aussi à la baisse pour
les grandes surfaces de bricolage et
les jardineries allemandes
qui, à 10,8 % des ventes, baisRéPARtition dEs vEntEs
sent de -6 %. Les magasins
dU ciRcUit sPéciALisé
agricoles (4,1 % des ventes),
AnimALERiE ALLEmAnd
accusent la baisse la plus
PAR tyPE dE commERcE
importante (-15,4 %). Cette
types de commerce
montée en puissance des
evolution 2011 vs 2010
« Pet superstores » chez nos
2
Animaleries de plus de 300 m
voisins allemands se confirme
+3,8 %
par l’analyse des ventes de
Animaleries de moins de 300 m2
petfood dans le pays. Selon
-8,5 %
Euromonitor International,
magasins de bricolage et jardineries la part des ventes de petfood
-6 %
des « Pet superstores » allemands est passée en cinq ans
magasins agricoles
de 20,2 % à 23,6 % des ventes
-15,4 %
globales. Sur la même pé(source : ZZF)
produits d’animalerie. En 2011,
selon les chiffres fournis par le syndicat professionnel ZZF, les grands
magasins spécialisés en animalerie
d’une surface de vente de 300 m2 et
plus y représentaient 72,6 % des
ventes de produits d’animalerie
(+3,8 % vs 2010). Le dauphin de
Fressnapf, Das Futterhaus, qui
riode, la part des ventes des hyper et
supermarchés est tombée de 2,6 % à
46,6 %, et celle des animaleries
indépendantes de 10,9 % à 8,5 %.
Le constat est le même aux EtatsUnis où les « Pet superstores » voient
également leur part de marché s’accroître de 18,7 % à 19,3 % entre
2006 et 2011. Outre-Atlantique, les
deux leaders, PetSmart et PetCo
intensifient leurs ouvertures en
milieux urbains. Fin 2011, PetSmart,
le leader, comptait 1 210 magasins
aux Etats-Unis et au Canada. Il
annonce, pour 2014, la construction d’un nouveau centre logistique.
Un format peu développé
dans les pays émergents
Dans les pays émergents, le « Pet
superstore » est un format de vente
encore peu représenté, laissant la
place aux animaleries indépendantes et à la grande distribution
alimentaire. En Russie, les 4 000
boutiques spécialisées en animalerie ont généré en 2011, selon Euromonitor International, 40 % des
ventes globales de petfood. Leur
part de marché est restée quasiment
stable depuis 2006. Sur la même
période, la part des ventes des
hypermarchés et supermarchés
russes sur le marché petfood est
passée de 38 % à 40,7 %. En Russie,
l’enseigne leader du format « Pet
superstore » s’appelle Cats & Dogs.
Elle comptait, à la fin 2011, un parc
de magasins dépassant les 70 unités. C’est encore peu par rapport au
nombre de magasins indépendants.
Les « Pet superstores » capitalisent
aujourd’hui 0,3 % des ventes russes
de petfood. Ils sont concurrencés, et
semblent même être dépassés par
les ventes sur Internet estimées à
0,8 % en 2011 par Euromonitor
International. Selon AT Kearney, la
Russie compte 60 millions d’utilisateurs d’Internet, dont un quart qui
achètent en ligne. L’e-commerce
russe, estimé à 9,1 milliards d’euros,
devrait progresser de 12 % par an.
Ce qui laisse un bon potentiel. n

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