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27 janvier 2008 uloisirsu 5 PHOTOS ARCHIVES « SUD OUEST » ET AGIP i Sortir Luis Mariano. En costume pour « Faust », dans les rues de Bayonne en 1969, chez lui au balcon de sa maison d’Arcangues et sur scène dans une opérette, cet art populaire qu’il affectionnait tant D’Hélette à Mexico PHOTO STÉPHANE LARTIGUE Chanson. Le chanteur basque Michel Etcheverry rend hommage à son mentor Luis Mariano, avec un disque de reprises (du « Rossignol de mes amours » au « Chanteur de Mexico »), et un tour de chant dédié à la star de l’opérette disparue en 1970 STÉPHANE C. JONATHAN ichel Etcheverry aussi a les « yeux de velours ». Toujours souriant, le regard océan et le brushing impeccable, le chanteur basque porte la soixantaine élégante. Avec la générosité en bandoulière et la gentillesse en étendard. L’ancien pilotari (double champion de France de pelote basque et deux fois vice-champion du monde de pelote à main nue avec Robert Dufourcq) est resté un passionné de rugby, dont il entonne la gloire dès qu’un micro lui est tendu. Hâbleur habile, il parle comme il chante. Avec, dans les mots, les couleurs et les parfums du Pays basque. Et n’en déplaise aux grincheux et aux snobs, Etcheverry revendique avec fierté – et finalement une certaine noblesse – l’idée de « chanteur populaire ». Il n’avait que 10 ans lorsqu’un jour de 1958 le chanteur d’Hélette s’est produit pour la première fois en public, lors d’un gala à Tardets, entre Mauléon et Laruns. Cinquante ans plus tard, il vient de publier son vingtième album, intégralement consacré au répertoire de son maître chanteur, Luis Mariano. M « SudOuest Dimanche ».Quel est votre premier souvenir de LuisMariano ? MichelEtcheverry. À la radio, on l’entendait tout le temps quand j’étais enfant. Malheureusement, je ne l’ai jamais rencontré. J’avais 22 ans le jour de sa mort, le 17 juillet 1970. Je me souviens qu’il faisait très beau. Nous faisions les foins à Hélette, mes quatre frères et moi, quand on a appris sa disparition. À la fin des années 70, je chantais tous les dimanches avec mon orchestre sur la place Louis- LE DISQUE « Hommage à Luis Mariano » par Michel Etcheverry (www.vmusic.fr) Enregistré à Bordeaux au studio HDBL, ce CD de 16 titres a été arrangé par Thierry Eliez et Daniel Ouvrard, également producteur. Parmi les classiques de Mariano, à noter deux duos : « Visa pour l’Amour », avec la chanteuse Pascale Maillot, et « Quand on est deux amis », avec Jean-Jacques Cripia (Duo des Non). Michel Etcheverry : « J’interprète ces chansons sans chercher à imiter Luis Mariano » « Le répertoire de Luis Mariano était très festif, toujours ensoleillé. Il est intemporel » XIV, à Saint-Jean-de-Luz. À deux reprises, Francis Lopez est venu me voir et m’écouter : il voulait que je monte à Paris et que je fasse de l’opérette. Mais je n’ai pas voulu me cantonner à ce genre-là. Ce que j’aime par-dessus tout chez Luis Mariano, c’est son côté chanteur populaire. Est-il pour vous la référence ultime ? Il est certain qu’il est davantage une référence pour moi qu’Étienne Daho (rires). Ou même que Serge Gainsbourg. Son répertoire était très festif, toujours ensoleillé. Et ses chansons sont intemporelles. Aujourd’hui encore, on entend les jeunes rugbymen chanter « Rossignol de mes amours » ou certains autres airs de Mariano. Est-ildifficiledeseglisserdans les chaussures d’un chanteur sicélèbre ? J’ai fait ce disque à la demande de Patchi Lacan, qui était son complice et son chauffeur, et qui vit toujours dans la maison de Luis Mariano à Arcangues. Là même où j’ai chanté le 17 juillet 2000, pour le 30e anniversaire de la mort de Luis. J’ai été très honoré qu’il me fasse une commande pareille. J’interprète ces chansons avec d’autant plus de plaisir qu’elles correspondent à mon style, sans chercher à l’imiter. Souvent, ceux qui reprennent ses airs ont tendance à forcer l’accent. Ce que je n’ai pas à faire : cet accent, c’est le mien ! Votre nouveau tour de chant est-ilunshowspécial Mariano ? Pas intégralement. Disons que deux tiers du récital sont des reprises de Luis Mariano, dont « L’amour est un bouquet de violettes », « Mexico » bien sûr, et avec « Il est un coin de France » en final. Mais il comprend aussi quelques-unes de mes propres chansons, comme « Ma chère à moi », écrite par mon fils Patxi (du groupe Otxoa), « Nere Etxea » (« Ma maison » en basque), ou cette chanson que m’ont écrit Romain Didier et Pierre-André Doucet, « M’endormir à Arcangues ». ● Michel Etcheverry en concert, aujourd’hui dimanche 27 janvier, à 15 heures, au théâtre Fémina (rue de Grassi), à Bordeaux. 23 €. 05 56 48 26 26 ou www.micheletcheverry.com