Fiches de lecture sur les femmes et leurs métiers
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Fiches de lecture sur les femmes et leurs métiers
Lise Payette – Madame LA ministre Lise Ouimet est née le 29 août 1931 à Montréal. Elle a épousé le journaliste et animateur André Payette. De son côté, Lise a aussi eu une carrière à la radio à Rouyn-Noranda, Trois-Rivières, Québec et Montréal. Puis elle a été animatrice à la télévision. Elle a de plus collaboré à plusieurs magazines au Québec et en France. Grâce à sa notoriété, elle devient porte-parole du mouvement féministe québécois. Par la suite, Lise est élue députée de la circonscription de Laurier-Dorion sous la bannière du Parti québécois. Dans le gouvernement de René Lévesque, elle est alors nommée ministre de la Condition féminine, à la Consommation, aux Coopératives et Institutions financières puis au Développement social. Lise est la première femme à s’appeler « la » ministre au lieu de « le » ministre. Elle lance alors la mode de la féminisation des titres. Après quelques années en politique, Lise Payette entreprend une nouvelle carrière : celle d’auteure pour la télévision. Elle écrit plusieurs téléromans qui auront beaucoup de succès auprès du public. Liens http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/payette-lise-4789/biographie.html http://www.ordre-national.gouv.qc.ca/membres/membre.asp?id=1617 http://fr.wikipedia.org/wiki/Lise_Payette Julie Payette – L’astronaute talentueuse Julie Payette est née à Montréal le 20 octobre 1963. Elle est une femme polyvalente. Julie est une grande sportive. Elle pratique le ski, la course à pied, les sports de raquette et la plongée sous-marine. Elle est de plus pianiste et elle a donné plusieurs concerts avec des orchestres symphoniques. Julie a aussi sa licence de pilote d’avion et parle plusieurs langues : français, anglais, espagnol, italien, russe et allemand. Grâce à ses nombreux talents, elle est sélectionnée par l’Agence spatiale canadienne pour faire partie d’un groupe de quatre nouveaux astronautes. Elle a suivi sa formation de base au Canada. Julie a ensuite continué sa formation aux États-Unis avec la NASA. En 1999, Julie Payette s’envole dans l’espace à bord de la navette spatiale Discovery. Elle est alors spécialiste de mission. Elle est responsable des systèmes de la station spatiale et manœuvre un bras robotisé : le bras canadien. Elle devient la première femme canadienne à participer à une mission de construction de la Station spatiale internationale et à monter à bord du laboratoire orbital. Elle fait un deuxième voyage dans l’espace à bord de la navette Endeavor en 2009. Elle manipule alors trois bras robotisés durant la mission. Elle fait partie de l’équipage qui achève, entre autres, la construction du module japonais Kibo. Suite à ces missions, Julie est devenue astronaute en chef de l’Agence spatiale canadienne entre 2000 et 2007. Depuis 2011, elle est responsable d’une chaire de recherche et elle est déléguée scientifique du Québec à Washington. Bien entendu, Julie demeure membre du Corps des astronautes de l’Agence spatiale canadienne. Liens http://www.asc-csa.gc.ca/fra/astronautes/biopayette.asp http://archives.radio-canada.ca/sciences_technologies/exploration_spatiale/dossiers/3731/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_Payette Françoise Gaudet-Smet – Écrire par passion Françoise Gaudet est née le 26 octobre 1902. Elle est la quatrième enfant d’une famille de dix. Le père de Françoise est commerçant général et sa mère est institutrice. Comme Françoise est une élève qui réussit bien en classe, elle reste à l’école le soir pour approfondir le programme d’étude avec son institutrice. Elle a la chance de faire ses études secondaires au couvent puis elle obtient son diplôme d’enseignante, mais elle n’a pas encore 17 ans, l’âge pour enseigner. En attendant, elle obtient son diplôme supérieur en français et en anglais. Elle pourrait alors enseigner, mais elle décide d’aider son père au magasin en faisant tout le travail administratif. À cette époque, elle commence à écrire des articles qu’elle envoie dans les journaux. Elle signe ses articles Francesca car à l’époque, il était coutume pour les femmes de signer leurs textes sous un pseudonyme (un faux nom). Elle choisit alors de faire carrière comme journaliste. Elle fait de plus en plus d’articles qui traitent de ses opinions. Le métier de journaliste est un métier surtout occupé par les hommes. On croit qu’en 1931, il n’y avait que 63 femmes journalistes au Québec (environ 8 %), mais nous n’en sommes pas certains. En effet, quelques femmes utilisaient des noms masculins comme pseudonymes étant donné que le milieu journalistique n’était pas facile pour les femmes. En 1946, Françoise donne des cours sur le thème de l’artisanat à l’Université d’Ottawa. Elle anime également des émissions à la radio et à la télévision. Françoise fonde la revue Paysana destinée aux agricultrices francophones. Elle donne aussi des conférences et fait des voyages d’études et de recherches dans plus de trente pays dans le monde. Elle est présidente du Cercle des femmes journalistes de 1969 à 1971. Durant sa carrière, Françoise a reçu différents prix et a été membre honoraire de la Société Saint-Jean-Baptiste. Elle meurt le 4 septembre 1986. Liens http://www.ordre-national.gouv.qc.ca/membres/membre.asp?id=228 http://www.francoidentitaire.ca/quebec/texte/T3098.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Gaudet-Smet Manon Rhéaume – Une première au hockey Manon Rhéaume est née à Lac-Beauport, près de Québec, le 24 février 1972. Manon a toujours aimé le hockey. Elle était gardienne de but dans des équipes de garçons. Elle a été la première fille à jouer au Tournoi international de hockey pee-wee de Québec. Manon a continué à jouer au hockey dans la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ). Le 26 novembre 1991, à l’âge de 19 ans, elle est la première femme à garder les buts dans une partie de la LHJMQ. Elle est alors gardienne de but pour les Draveurs de Trois-Rivières. Par la suite, elle sera la première et seule femme à avoir joué un match dans la Ligue nationale de hockey. Le 23 septembre 1992, elle garde les buts pour le Lightning de Tampa Bay lors d’un match présaison contre les Blues de Saint-Louis. Elle quitte après la première période alors que le pointage est égal. Elle signera ensuite un contrat de hockey professionnel dans les ligues mineures pour le Knights d’Atlanta dans la Ligue internationale de hockey. Elle sera donc la première joueuse de hockey à apparaître dans un match de saison régulière d’une ligue professionnelle. Manon a ensuite joué dans la ligue de Roller Hockey International. Elle est alors la première femme à gagner une partie de roller hockey. Elle a aussi à son actif une médaille olympique car elle a participé aux Jeux olympiques de Nagano en 1998. Elle faisait partie de l’équipe du Canada qui a remporté la médaille d’argent. À cette époque, l’équipe du Canada avait été battue par l’équipe des États-Unis 3 à 1. Liens http://archives.radio-canada.ca/sports/hockey/clips/4430/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Manon_Rh%C3%A9aume Dre Emily Stowe – Une femme médecin qui surmonte les épreuves Emily Howard Jennings est née en 1831 à Norwich en Ontario. Elle est l’aînée d’une famille de six filles. Après ses études, elle devient enseignante dans une école du voisinage. Elle obtient même un brevet d’enseignement de première classe et devient directrice d’école. Elle cesse d’enseigner lorsqu’elle se marie à John Stowe avec qui elle a trois enfants. Lorsque son mari contracte la tuberculose et doit arrêter de travailler pour aller se faire soigner dans un sanatorium, Emily recommence à enseigner pour faire vivre sa famille. La maladie de son mari éveille en elle un intérêt pour la médecine. Emily choisit donc de devenir médecin. Mais à cette époque, les écoles de médecine du Canada refusent d’admettre une femme comme étudiante. Emily s’inscrit donc au New York Medical College for Women, aux États-Unis. En 1867, lorsqu’Emily revient au Canada, elle ouvre son propre cabinet de médecin à Toronto. Comme elle est spécialisée dans les maladies qui touchent les femmes et les enfants, les malades s’adressent à elle, mais l’Ordre des médecins et des chirurgiens de l’Ontario lui refuse une licence. Cette licence est obligatoire pour pratiquer la médecine. Comme Emily a suivi son cours de médecine aux États-Unis, elle doit refaire certains cours en Ontario. Le problème est qu’aucune école de médecine n’admet des femmes. C’est seulement au début des années 1870 qu’Emily Stowe et une autre femme, Jenny Trout, sont admises aux cours de la Toronto School of Medecine. Dre Stowe obtient finalement sa licence pour pratiquer la médecine en Ontario en 1880. Suite à cette expérience de sexisme, elle milite en faveur des droits des femmes et surtout du droit de vote des femmes. Imaginez-vous que la première femme à obtenir un diplôme d’une école de médecine canadienne est Dre Augusta Stowe-Gullen, la fille d’Emily Stowe! Emily Stowe meurt le 30 avril 1903 à Toronto. Liens http://www.collectionscanada.gc.ca/medecins/030002-2500-f.html http://en.wikipedia.org/wiki/Emily_Stowe Sophie Germain – La mathématicienne qui s’appelait M. Le Blanc Sophie Germain est née le 1er avril 1776 à Paris. Elle se prend de passion pour les mathématiques après avoir lu un livre sur la vie d’Archimède. Elle décide alors d’apprendre par elle-même la théorie des nombres et du calcul en étudiant les travaux d’Euler et de Newton. Son père, qui découvre qu’elle étudie les mathématiques la nuit, tente de la dissuader d’entrer dans une profession masculine en lui confisquant ses chandelles. Sophie est tellement tenace qu’elle se procure les cours de mathématiques de l’École polytechnique en empruntant l’identité d’un ancien élève, car ces études sont réservées aux hommes. Elle travaille plusieurs années sur le théorème de Fermat et crée un nouveau théorème que l’on appelle maintenant le théorème de Sophie Germain. Il s’agit d’un théorème important à partir des nombres premiers. En empruntant l’identité d’Antoine Auguste Le Blanc, elle correspond avec Carl Friedrich Gauss, un mathématicien allemand. Pendant trois ans, elle correspond avec lui avant qu’il n’apprenne qu’elle était une femme. Cette correspondance l’amène à sortir de l’anonymat et à s’inscrire au concours de l’Académie des sciences en 1811. Après avoir échoué deux fois, elle réussit finalement à passer le concours. Elle est morte le 27 juin 1831. Liens http://www.bibmath.net/bios/index.php?action=affiche&quoi=germain http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Germain Danica Patrick – Une femme au volant Danica Patrick est née le 25 mars 1982 dans le Wisconsin aux États-Unis. Elle a toujours eu une passion pour le sport automobile. À 10 ans, elle commence à faire des courses de karting où elle fait bonne figure. Elle se déplace ensuite au Royaume-Uni où elle entame sa carrière automobile. Par la suite, elle revient aux États-Unis pour conduire en Formule Atlantique. En 2004, elle termine troisième au Championnat de Formule Atlantique, mais ne gagne aucune course de la saison. En 2005, Danica passe en IndyCar où elle fait parler d’elle lors des 500 milles d’Indianapolis. Elle se classe quatrième, ce qui est le meilleur résultat féminin de cette course. La même année, elle obtient la position de tête lors de l’épreuve du Texas. Une autre femme, Sarah Fisher, avait déjà réalisé la même performance. En 2007, Danica réalise sa meilleure saison en IndyCar avec trois podiums pendant l’année. Grâce à sa victoire lors du Grand Prix Indy Japan 300 en 2008, Danica Patrick devient la première femme à remporter une course en IndyCar. En 2013, Danica pilote une voiture de la série Nascar. Lors de la première course de la saison, elle obtient la position de tête. Une première pour une femme dans l’histoire de la série Nascar. Depuis le début de sa carrière, Danica a été dans la controverse. Quelques-uns de ses adversaires ont fait des commentaires désobligeants à son égard. Certains ont dit qu’elle faisait davantage parler d’elle parce qu’elle est une femme en course automobile plutôt que pour ses performances sportives. D’autres ont même mentionné que ses bons résultats pouvaient être expliqués par son poids plus petit que celui de ses adversaires masculins et non par son talent de conductrice. Liens http://www.france24.com/fr/20130228-danica-patrick-pilote-roule-vite-hommes http://fr.wikipedia.org/wiki/Danica_Patrick Jean Robitaille – Un homme infirmiÈRE Au Québec, ce n’est qu’en 1969 que la loi est changée pour permettre désormais aux hommes de choisir la profession d’infirmier. Avant cette année-là, les hommes ne pouvaient être infirmiers. Jean Robitaille a été le premier homme à recevoir son attestation et à devenir infirmier en 1970. À l’époque, on disait même qu’il avait choisi la profession d’infirmiÈRE. Grâce à lui, on trouve un mot masculin pour infirmière. Quelques années plus tard, on change même le nom de l’Association des infirmières pour l’Association des infirmières et infirmiers du Québec. Liens http://www.oiiq.org/lordre/qui-sommes-nous/historique http://www.scinf.umontreal.ca/documents/nouvelles/20120524_Durand_pp.pdf