Dossier de presse Filière meuble

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Dossier de presse Filière meuble
Dossier de presse Filière meuble
12 février 2015
Contacts presse :
Manon Desjardins - Cohn & Wolfe
37, rue de Bellefond - 75009 Paris
Tél : + 33 1 49 70 43 11
Email : [email protected]
SOMMAIRE
I – La relance de la filière meuble : 2 initiatives et 2 propositions
1. La relance par mobilisation temporaire et partielle de l’épargne logement
p. 2
p. 2
2. La relance par des ouvertures dominicales économiquement et socialement p. 3
pertinentes
3. La relance par l’innovation et la création produit
p. 4
4. Baisse de l’euro et chute des prix du pétrole, un gain de compétitivité pour p. 5
l’exportation et la relocalisation
II – Résultats du marché de l’ameublement domestique au 31/12/2014
p. 6
1. 2014 : le marché se contracte à nouveau
p. 6
2. La literie en forte croissance
p. 7
3. Des performances variées selon les circuits
p. 8
4. Les perspectives 2015
p. 9
III – FNAEM, UNIFA et IPEA : fiches d’identité
p.10
1. FNAEM : accompagner le secteur de la distribution et veiller à mener des p.11
actions et des politiques favorables au consommateur
2. UNIFA : assurer la représentation et la défense des fabricants d’ameublement
p.12
3. IPEA : source statistique reconnue des marchés de l’ameublement et de p.13
l’habitat
Annexes :
 Rappel - Chiffres clés sociaux de la filière
 Les enseignes adhérentes de la FNAEM
 Quelques marques adhérentes de l’UNIFA
1
I – La relance de la filière meuble : deux initiatives
et deux opportunités
Avec un recul de 1,5% à 9,49 milliards d’euros, 2014 constitue la troisième année consécutive
de repli du marché de l’ameublement, dont la valeur demeure inférieure à son niveau de… 1990
(9,67 milliards d’euros). Plus que jamais, fabricants et distributeurs de meubles se mobilisent
donc pour relancer la consommation de meubles, au profit de leur 125 000 salariés.
1. La relance par mobilisation temporaire et partielle de l’épargne
logement
Dans le sillage des professionnels italiens dont l’activité est soutenue sous forme de réductions
d’impôts liées à l’achat de meubles neufs, fabricants et distributeurs français sollicitent eux-aussi
un soutien à leur marché, par la reconduction d’une mesure simple : l’autorisation temporaire
accordée aux ménages français de débloquer pour l’achat de meubles neufs une partie de
l’importante épargne actuellement bloquée sur les PEL. Ils sollicitent cette mesure à titre
temporaire jusqu’au 31 décembre 2017, et dans la limite de 10 000 euros par plan d’épargne
logement.
Cette disposition n’aurait aucune incidence pour le budget de l’Etat dans la mesure où les PEL
concernés n’étant pas cassés, la prime d’état n’aurait pas à être versée.
Ses conséquences pour les banques seraient marginales, toutes les simulations effectuées
démontrant en effet que les retraits d’épargne attendus de cette mesure demeureraient
inférieurs à 0,5% des 201 milliards actuellement bloqués sur 13 millions de PEL. Ce alors que les
recours au PEL pour l’achat d’un logement n’ont jamais été aussi faibles et que le nombre de
titulaires d’un PEL déjà propriétaires de leur logement n’a jamais été aussi élevé ! Au fur et à
mesure des années, le plan d’épargne logement est en effet principalement devenu un produit
d’épargne classique, aux effets réduits sur le logement mais aux effets régressifs en termes de
consommation. Toute diminution des dépôts actuels des PEL allègerait en outre le coût financier
de ces derniers pour les banques, ces dernières venant de passer des provisions importantes
liées au fort taux de rémunération qu’elles doivent verser aux détenteurs des PEL.
Bien d’équipement à valeur nominale plus élevée et à fréquence d’achat beaucoup plus faible
que celles des biens de consommation plus courantes, le meuble est acquis pour une durée
moyenne de 15 ans1, pouvant aller jusqu’à plus de 20 ans pour la cuisine. Ces achats sont
historiquement et étroitement corrélés à ceux de l’immobilier.
1
source : enquête consommateurs IPEA 2010
2
A contrario des autres biens de consommation courante, son soutien via un dispositif d’épargne
longue initialement conçu pour le logement se trouve donc pleinement justifié, sans risque
majeur de dévoiement des PEL au profit d’autres biens de consommation eux aussi liés au
logement, et pour la plupart d’entre eux déjà soutenus au titre de dispositifs fiscaux.
Par contre, les effets de cette mesure pourraient être très positifs pour le marché du meuble, les
simulations faisant état d’une augmentation de la consommation de meubles comprise entre 5
et 12%. Un précédent similaire des années 1980 avait alors permis le décollage du marché de la
cuisine.
De plus, les enquêtes consommateurs les plus récentes confirment toutes qu’à défaut de
pouvoir acquérir de nouveaux ou de plus grands logements, les Français sont enclins à améliorer
le confort de leur logement actuel.
Discuté à l’occasion des débats sur la loi Macron portant diverses mesures de relances, ce
dispositif a déjà reçu le soutien de nombreux parlementaires de tous bords, et de la totalité des
rapporteurs du texte à l’Assemblée Nationale, à l’origine de plusieurs amendements en ce sens.
Le Ministère du Commerce n’y voit que des avantages.
Il reste à convaincre celui des Finances que les banques, elles-aussi, ont un devoir de soutien à
l’activité économique réelle du pays, au-delà de leurs préoccupations financières internes.
2. La relance par des ouvertures dominicales économiquement et
socialement pertinentes
Forts de sept années d’expérience en matière de libéralisation du travail dominical, les
distributeurs de meubles se sont publiquement félicités en décembre dernier du caractère
équilibré du projet de loi Macron en matière d’ouvertures dominicales, pour trois raisons :
-
Il actait tout d’abord la nécessité d’ouvrir largement en Ile de France, seule région où
l’ouverture de tous les commerces de meuble est pleinement justifiée au regard de ses
spécificités (marché francilien du meuble représente 25% du marché national, 20% des
effectifs salariés de la branche et le dimanche représente 20 à 25% de l’activité des
magasins franciliens).
-
Il reconnaissait ensuite la pertinence économique de cinq ouvertures dominicales par an
partout ailleurs, en en accordant le droit automatique aux professionnels.
-
Il privilégiait la négociation des contreparties sociales au travail dominical au niveau des
branches ou d’accords locaux, sans exclure d’autres possibilités en cas de blocage.
Les discussions du projet de loi à l’Assemblée Nationale constituent un retour en arrière dans la
mesure où la capacité d’ouvrir cinq dimanches par an dépendra de nouveau des maires. Si elle
était confirmée par le Sénat, cette disposition conduirait à maintenir dans certaines villes un « 0
dimanche » économiquement injustifiable en 2015, tout en accordant ailleurs des dimanches
« superflus » au regard des habitudes et attentes des consommateurs et donc non rentables.
Les distorsions de concurrence entre zones commerciales voisines s’en trouveraient accentuées.
Enfin, ce nouveau régime obligerait les maires à arbitrer les intérêts divergents des différentes
professions lors de la définition du calendrier annuel de ces ouvertures, chaque profession ayant
sa saisonnalité propre.
3
3. La relance par l’innovation et la création produit
L’étude « Courants de création dans le cadre de vie » réalisée en 2014 par le VIA1 pour le
groupement des fabricants français de mobilier domestique de l’UNIFA, a permis de mieux
comprendre le rapport des Français avec leurs espaces de vie. Elle dégage, pour les fabricants
et distributeurs, de très nombreuses pistes d’innovation, de création, de renouvellement ou de
développement de l’offre produits/services.
82% des consommateurs interrogés accordent en effet de l’importance à l’ameublement, à la
décoration et à l’aménagement de leur maison, en raisonnant majoritairement, tout au long de
leur vie, en termes d’aménagement global de leur espace de vie. Aménagement et
ameublement sont pour eux deux notions intimement liées et indissociables, sources d’émotion,
de bien-être, de confort…
Contrairement aux idées reçues, le critère esthétique apparaît ici comme un facteur clé plus
important que le prix, 83% des Français accordant beaucoup d’attention au design du produit.
Au-delà du style, le design recouvre de multiples aspects sociétaux, culturels,
environnementaux et fonctionnels. Ce design largement défini doit coller aux besoins présents
et à venir des consommateurs et à l’évolution de leurs modes de vie.
Les industriels de l’ameublement répondent à ces nouvelles attentes en créant de nouveaux
meubles aux fonctionnalités inédites, novatrices, fonctionnelles et abordables.
Le groupe Parisot vient par exemple de présenter de nouveaux modèles :
- un « lit vidéo digital » avec écran, port USB et rangements intégrés, véritable gain de place
pour des consommateurs qui vivent dans de petits espaces ;
- un établi d’intérieur, pensé pour les deux tiers des Français qui s’adonnent aux loisirs créatifs,
- des bars à beauté pour petites filles et adolescentes, un produit « qui n’existe pas aujourd’hui,
alors que le marché de la beauté explose », estime Vincent Heuraux, président du groupe
Parisot.
1
Organisme de Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement
4
4. Baisse de l’euro et chute des prix du pétrole, un gain de
compétitivité pour l’exportation et la relocalisation
La chute des cours du pétrole, conjuguée à la baisse significative du cours de l’Euro, offre aux
exportateurs français de meubles une opportunité réelle qui ne s’était pas présentée depuis de
longues années. Cette « fenêtre de tir » pourrait leur permettre de consolider en 2015 la timide
embellie du commerce extérieur de meubles constatée en 2013, plus particulièrement à
destination des pays hors zone Euro, qui représentaient en 2013 45% des exportations
françaises de meubles et qui sont majoritairement situés dans les zones à croissance
économique plus élevée que celle de la zone Euro.
Les efforts des exportateurs français de meubles dans la conquête de nouveaux marchés ne
peuvent qu’être encouragés par ce contexte monétaire favorable, notamment aux Etats-Unis, au
Moyen-Orient, dans les pays émergents asiatiques, mais aussi des pays d’Amérique du Sud et
d’Afrique, où ils sont parfois également entraînés dans le sillage des enseignes et marques
françaises se développant à l’international.
Pour les mêmes raisons, ce regain de compétitivité-coût, allié aux investissements dans
l’innovation et la digitalisation, devrait se traduire par une relocalisation, par les distributeurs et
par les industriels, de certaines productions sur le territoire français.
5
II – Résultats 2014 - Perspectives 2015
1. 2014 : le marché se contracte à nouveau
Les performances du marché du meuble se situent encore en recul en 2014 avec un chiffre
d’affaires qui diminue de 1,5% en euros courants et à surface évolutive pour atteindre 9,12
milliards d’euros TTC contre 9,27 milliards d’euros TTC en 2013.
La chute est toutefois moins marquée que les deux années précédentes (-2,9% en 2013 et 3,0% en 2012) mais cette « amélioration » reste toutefois à relativiser. En effet, le marché a pu
compter en 2014 sur le passage de la TVA de 19,6% à 20% et de la TVA réduite de 7% à 10%
pour soutenir ses ventes en valeur TTC. Enfin, sur les quatre premiers mois de l’année, le
marché a pu bénéficier de l’effet de l’éco-contribution mobilier qui n’existait pas sur les quatre
premiers mois 2013, créant ainsi artificiellement de la valeur sur le marché TTC.
A surface constante, l’IPEA estime le recul du marché au moins à 3% sur l’exercice écoulé et si
on prend en compte les effets TVA et éco-contribution le marché aurait reculé de plus de 4,0%
à surface constante. Si de nombreux magasins de meubles indépendants ou milieu-haut de
gamme n’avaient pu résister, sur les derniers exercices, à la crise qui frappe le marché depuis
2008, l’année 2014 aura fait une victime dite « incontournable du marché » avec la mise en
liquidation judiciaire et le démantèlement du groupe Mobilier Européen. La concentration du
marché devrait encore se renforcer dans les mois à venir sur un secteur qui reste plus que
jamais dominé par la grande distribution.
La consommation de meubles (en milliards d’euros courants TTC)
Source : IPEA
6
2. La literie en forte croissance
Evolution en valeur par famille de produits – milliards d’euros courants TTC
2014
Meuble meublant
Meuble de cuisine
Canapés, fauteuils et banquettes
Literie
Meuble de salle de bains
Meuble de jardin
Total
3,01
2,29
2,24
1,19
0,26
0,13
9,12
Evolution
2014/2013
-2,9 %
-2,8 %
-0,2 %
+2,6 %
-3,5 %
-3,0 %
-1,5 %
Structure du
marché 2014
33,0 %
25,2 %
24,6 %
13,0 %
2,8 %
1,4 %
100 %
Source : IPEA
Comme en 2012 et 2013, seule la literie aura enregistré une croissance de ses ventes sur
l’exercice 2014. Le meuble rembourré parvient pour sa part à stopper l’hémorragie de ces
dernières années et à maintenir ses ventes sur l’exercice écoulé. Le segment cuisine qui fut le
principal moteur du marché durant les années 2000 est à la peine.
-
Comme sur les deux exercices précédents, seul le segment literie voit ses ventes en
valeur progresser au cours de l'année 2014. Les ventes progressent de 2,6%. L'année
aura été marquée par le retour aux affaires des spécialistes literie, après une année 2013
en demi-teinte, tant en termes de performances que d'ouvertures de points de vente.
Les enseignes de la grande distribution enregistrent elles-aussi des hausses de chiffre
d'affaires sur ce segment qui occupe une place de plus en plus importante dans leur
stratégie.
-
Le segment des canapés, fauteuils et banquettes voit ses ventes en valeur légèrement
reculer sur l'exercice 2014 (-0,2%). La situation est toutefois contrastée entre
spécialistes et grande distribution qui enregistrent des résultats opposés. Si le chiffre
d'affaires dans la grande distribution progresse pour la première fois depuis de
nombreuses années notamment grâce à une stabilisation des prix de vente des
banquettes, les ventes des spécialistes salon sont pour leur part toujours en repli.
-
La cuisine qui a été l'un des moteurs du marché du meuble au début des années 2000
est maintenant à la peine depuis deux ans. Le segment recule en valeur de 2,8%. A
l'inverse du meuble rembourré, le contraste entre les résultats de la grande distribution
et des spécialistes se fait cette fois-ci au profit de ces derniers. Si la grande distribution
peine à pérenniser son chiffre d'affaires sur un rayon arrivé à maturité après de
nombreuses années de croissance à deux chiffres, les spécialistes cuisine parviennent
pour leur part à faire progresser leur chiffre d'affaires sur ce segment. Ces derniers ont
en effet su tirer parti du sous-équipement des ménages français en cuisine intégrée
(60% des ménages seulement équipés) et d'une durée de vie du produit supérieure à la
moyenne européenne (23 ans) afin de pousser l'équipement des ménages déjà installés
et d'accélérer le marché de renouvellement.
-
Le segment meublant recule encore de 2,9% en valeur en 2014. Avec la crise, les
volumes ne suivent plus et ne permettent pas de compenser les baisses de prix
successives mises en place ces dernières années. Heureusement, quelques produits
parviennent à tirer leur épingle du jeu, surtout en ce qui concerne les meubles de
rangement avec de beaux succès sur les dressings ou les solutions composables pour le
salon/séjour.
7
-
Les ventes de meubles de jardin ont débuté dès janvier 2014 avec de nombreuses
opérations de soldes sur ces produits afin de procéder à des déstockages de l'année
précédente. Malgré une saison estivale relativement clémente, ces opérations ont en
partie empiété sur les ventes de l'été et si ces dernières ont bien démarré, elles se sont
vite tassées entraînant un nouveau recul de l'activité du segment de 3,0%.
-
Les ventes de meubles de salle de bains continuent de reculer en 2014. Les grandes
surfaces de bricolage sont en recul et, comme depuis 2010, les spécialistes cuisine
jouent la carte de la cuisine intégrée au détriment de la salle de bains, ce qui se traduit
encore par un fort recul de leurs ventes en valeur sur le segment. A l'opposée, certaines
enseignes de la grande distribution qui s'étaient désengagées du produit salle de bains
commencent à remonter progressivement le produit en rayon, ce retour s'avère toutefois
insuffisant pour permettre au segment de progresser en 2014. Le segment recule donc
encore de 3,5%.
3. Des performances variées selon les circuits
Circuits de distribution
Grande distribution ameublement (1)
Spécialistes cuisine
Ameublement milieu de gamme (2)
Grande surface de bricolage
Ameublement haut de gamme
Artisans
Vente à distance
Hypermarchés
Grands magasins
Autres circuits (3)
TOTAL
Part de marché Chiffre d'affaires en
milliards d’euros
50,4 %
4,60
12,1 %
1,11
10,7 %
0,98
4,2 %
0,38
3,9 %
0,36
3,8 %
0,34
3,5 %
0,32
1,2 %
0,11
0,5 %
0,04
9,7 %
0,88
100%
9.12
Evolution 2014/2013
-0,5 %
+0,7 %
-4,9%
-0,4 %
-4,3 %
-8,0 %
-5,4 %
-2,8 %
-0,6 %
-1,1 %
-1,5 %
Source : Ipea
(1) Sous ce terme, l’IPEA désigne maintenant les enseignes qui constituaient les circuits de
l’équipement du foyer et du jeune habitat. La distinction entre les deux circuits est maintenant
obsolète. Les enseignes de l’équipement du foyer, qui historiquement proposaient une offre de
meuble plus « classique » et des produits blancs et bruns, et celles du jeune habitat, qui misaient
sur des meubles plus modernes avec un grand choix de produits de décoration, voient leurs offres
progressivement se rapprocher. Les offres de meubles en matière de design sont de plus en plus
similaires et encore plus aux yeux du consommateur qui peine à faire la différence entre les deux
circuits. Ensuite, les enseignes de l’équipement du foyer développent depuis quelques années leur
rayon décoration alors que les enseignes du jeune habitat commencent à proposer à la vente des
produits blancs et bruns. La distinction entre les deux circuits n’apparaît donc plus d’actualité.
(2) Spécialistes ameublement et petits généralistes
(3) Magasins spécialisés et non spécialisés meubles dont spécialistes literie, spécialistes salon etc…
Les spécialistes cuisine constituent un des seuls circuits qui progresse en valeur en 2014. Les
spécialistes ont réussi à pousser les consommateurs à jouer la carte du renouvellement afin de
contrebalancer un marché d’équipement à la baisse suite aux mauvaises performances de
l’immobilier.
Les spécialistes literie enregistrent eux aussi une progression de leurs ventes (+2,4%). Ils
profitent pleinement d’un marché de renouvellement développé, les ménages sont conscients
qu’ils doivent changer leur literie régulièrement, ce qui les rend moins dépendants des aléas de
la construction.
8
La grande distribution ameublement résiste bien sur l’exercice 2014 avec toutefois des
performances contrastées entre les enseignes mais aussi entre les produits. Ainsi, si le circuit
peut se vanter d’obtenir de bons résultats en ce qui concerne le rembourré et la literie, ses
résultats sur le segment cuisine reculent fortement.
Fréquentation encore en baisse pour les enseignes de l’ameublement milieu et haut de gamme.
Si certaines enseignes parviennent à tirer leur épingle du jeu, de nombreux magasins
indépendants ne peuvent se permettre les investissements qui leur permettraient de se
démarquer de la concurrence.
Les enseignes historiques de la vente à distance ne parviennent pas à renouer avec la
croissance sur le marché du meuble. Si de nombreux pure-players développent leurs ventes en
volume sur le produit, les prix pratiqués ne permettent pas encore au chiffre d’affaires du circuit
de progresser véritablement.
Les résultats des grands magasins sont encore en recul à cause d’une offre qui n’apparaît pas en
phase avec les consommateurs, surtout durant cette période de crise.
Si les hypermarchés proposent encore une offre conséquente de meubles sur leurs sites de
vente en ligne, l’offre en magasin est par contre réduite à sa plus simple expression, ce qui pèse
sur leurs résultats.
4. Les perspectives 2015
Point négatif pour l’année 2015, les intentions d’achat sont à la baisse. En revanche, les
ménages qui ont l’intention d’acheter sont les plus impliqués et devraient pour bon nombre
d’entre eux passer à l’acte.
Intentions d’achats en biens d’équipement de la maison
En % des ménages
2012
2013
Meubles meublants
25,4%
23,2%
Literie
18,6%
14,8%
Siège de salon
14,3%
13,3%
Meubles de salle de bains
11,6%
9,5%
Cuisine intégrée
6,7%
4,3%
Luminaires
18,5%
23,0%
Cadres et miroirs
11,6%
13,6%
Source : IPEA, Habitatscope 2015
2014
25,2%
18,3%
14,2%
12,8%
5,1%
27,0%
17,9%
2015
20,7%
13,1%
14,8%
10,9%
5,8%
23,3%
17,4%
Les intentions d’achats déclarées par les ménages sont en baisse pour l’année 2015, exception
faite de la cuisine intégrée et du rembourré pour lesquels les ménages se déclarent plus
nombreux à vouloir effectuer des achats au cours de l’année à venir.
C’est dans la literie que les intentions marquent le recul le plus fort, ce qui apparaît assez
logique au vu du rythme soutenu d’achat dont a bénéficié le produit ces dernières années. Les
intentions d’achat en ce qui concerne le meublant sont elles aussi fortement à la baisse et sans
doute liées à la baisse des mises en chantier de logements neufs et des transactions
immobilières.
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III - Filière Meuble, fiches d’identité des
acteurs
1. FNAEM
Dans un contexte de vive concurrence, d’internationalisation croissante des réseaux de
distribution et de concentration des acteurs, la FNAEM accompagne la profession et ses
entreprises en veillant également à mener des actions et des politiques favorables au
consommateur.
Une organisation professionnelle nationale unique à forte représentativité
La Fédération française du négoce de l'ameublement et de l'équipement de la maison est depuis
2002 l’unique organisation professionnelle représentant au niveau national la branche du négoce
de l'ameublement.
La FNAEM représente 3 000 points de vente répartis sur l’ensemble du territoire national, soit
environ 80% du marché national.
Fort de cette représentativité couvrant tous les types de distribution (du négoce indépendant à
la grande distribution succursaliste), la FNAEM constitue l’organisation de référence des
distributeurs de meubles et de produits d’équipement de la maison.
Sous l’autorité de son Conseil d’Administration, présidé par M. Didier Baumgarten, elle
représente et coordonne les intérêts de ses adhérents auprès des pouvoirs publics et des
consommateurs aux échelons régionaux, nationaux et européens. Elle agit dans trois domaines
précis.
Trois missions
L'animation économique et l'information
- Via sa publication mensuelle « La Lettre de la FNAEM » et l’extranet de son site
www.fnaem.fr, la FNAEM tient ses adhérents en permanence informés des évolutions
des réglementations fiscales, commerciales et économiques.
- Par un cycle régulier de réunions, elle informe ses adhérents sur les principaux sujets
économico-juridiques qui les intéressent (publicité à la télévision, développement
durable…).
L'activité sociale et juridique
- La Fédération négocie avec les partenaires sociaux la convention collective, les accords
salariaux, la politique de formation et tous les accords de branches nécessaires.
- Ses adhérents disposent en outre de l'appui permanent d'un service juridique spécialisé
en droit social.
La représentation de la profession auprès de ses interlocuteurs principaux
- Au plan local : la FNAEM encourage ses 32 Chambres régionales et départementales, qui
maillent la totalité du territoire national, à entretenir des relations régulières avec les
représentants de l'Administration (DGCCRF…), des collectivités locales et avec tous les
partenaires économiques, politiques et sociaux de la profession.
- Au plan national : la FNAEM entretient des relations constantes avec les ministères
compétents (en matière d’économie, de finances, de consommation, d’entreprise, de
développement durable, d’emploi) et l'ensemble des administrations centrales ayant à
connaître la profession.
10
2. UNIFA
Créée en 1960, L’Unifa est l’organisation représentative de l’industrie de l’aménagement et de
l’ameublement des espaces de vie.
Les missions de l’Unifa
L’Unifa répond aux attentes de ses adhérents à travers ses missions de :
- Représentation et lobbying auprès des pouvoirs publics, en France et à l’international, pour
faire entendre la voix des fabricants de l’ameublement ;
- Veille et accompagnement en matière de normes, réglementations juridiques, sociales, et
environnementales ;
- Veille et accompagnement à l’innovation et à l’international ;
- Information auprès des adhérents : chiffres, études, revue de presse quotidienne, newsletter
hebdomadaire, extranet ;
- Communication et promotion institutionnelle et sectorielle, relations presse et publiques.
L’Unifa mène un lobbying intensif auprès des pouvoirs publics et rencontre les différents ministères
concernés, ainsi que les parlementaires, pour faire entendre la voix des fabricants d’ameublement.
L’Unifa est membre en France de plusieurs organisations professionnelles :
CLIMO : Comité de Liaison des Industries de Main d’œuvre ;
FBIE : France Bois Industrie et Entreprises ;
GFI : Groupe des Fédérations Industrielles ;
MEDEF : Mouvement des Entreprises de France.
Au niveau européen, l'Unifa est membre de :
l'UEA - Union Européenne de l'Ameublement - instance de représentation du secteur auprès
des différentes entités européennes (Commissions, Conseil, Parlement,…) ;
la FEMB - Fédération Européenne du Mobilier de Bureau ;
l’EBIA - European Bedding Industries' Association.
Les segments de marché représentés par l’Unifa
-
Le mobilier et l’agencement pour la maison :
o séjour, chambre, cuisine, salle de bains, placard, jardin/terrasse.
Le mobilier et l’agencement pour les espaces collectifs et publics :
o bureau, éducation, santé, culture et loisirs, cafés hôtels restaurants, commerce,
ville.
La Haute facture :
o les ateliers de mobilier de haute facture, les facteurs d’orgues.
Les autres métiers :
o cercueils, sous-traitants de l’ameublement, fournisseurs de l’ameublement.
Pour en savoir plus : www.unifa.org
11
3. L’IPEA, source statistique reconnue des marchés de l’ameublement
et de l’habitat
L’IPEA, Institut de Prospective et d’Etudes de l’Ameublement, est une association 1901. Sa
mission est :
-
De réaliser, publier et commercialiser toute statistique, étude quantitative et prospective
sur les marchés de l’ameublement, de l’équipement de la maison et de l’habitat,
-
D’étudier et d’engager toute action concourant à une meilleure connaissance de
l’évolution de ces marchés et de leurs perspectives.
En 2014, l’IPEA a réalisé plus de 20.000 enquêtes consommateurs sur leurs achats et leurs
attitudes et a suivi les ventes de tous les acteurs du marché grâce à ses panels.
En 2015, l’IPEA poursuit ses développements :
-
En publiant MEUBLOSCOPE 2015 et HABITATSCOPE 2015 ;
En publiant des études sur les 6 grands marchés (meubles meublants, cuisine, canapés
et fauteuils, salle de bains et jardin) ainsi que sur les principaux circuits de distribution ;
En organisant la journée d’études HOME ATTITUDES le 3 juin 2015 et son colloque
annuel de conjoncture le 16 décembre 2015 ;
En développant son suivi des ventes d’ameublement et de produits « maison » au sein
du E-commerce.
Parmi les acteurs qui fournissent le déclaratif détaillé mensuel de leurs ventes à l’IPEA, on
compte : Alinea, Atlas, But, Captain Oliver, Casino, Castorama, Conforama, Crozatier, Cuisine
Plus, Cuisinella, Fly, Géant du meuble, Grand Litier, Hygena, Ikea, Ixina, La Redoute,
L'Ameublier, Mobalpa, Mon lit et moi, Schmidt, Sésame, Socco'c, Sweelit, 3 Suisses.
Pour en savoir plus : www.ipea.fr
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CHIFFRES CLES SOCIAUX DE LA FILIERE MEUBLE
Si l’on considère également les effectifs salariés de la fabrication d’ameublement relevant de la
convention collective gérée par l’Unifa (Union des Industries Françaises de l’Ameublement), ce
sont donc près de 130 000 salariés qui sont ainsi employés dans la filière meuble.
Côté distribution : 61 600 salariés dans 8 650 établissements, 6 090 entreprises de
distribution d’ameublement, luminaires et tapis-moquettes, répartis de la façon suivante :
‐
‐
Meubles : 5 630 entreprises, 7 500 établissements, 56 400 salariés ;
Tapis-Moquettes-Luminaires : 460 entreprises, 1 150 établissements,
5 200 salariés.
Côté fabrication : 62 936 salariés dans 12 052 entreprises1 (dont 470 entreprises de plus
de 20 salariés)
85% des entreprises de la filière emploient moins de 10 salariés (87.5% pour la
distribution et 83% pour la fabrication). Seules 1% des entreprises de la distribution et 2.5% de
la fabrication en emploient plus de 50.
1
2
3
Distribution2
Fabrication3
55.5% d’hommes, 44.5% de femmes
93.5% des salariés employés sous CDI
86% des salariés à temps complet
38,5 ans d’âge moyen
75% d’hommes, 25% de femmes
97,3% des salariés employés sous CDI
90% des salariés à temps complet
41 ans d’âge moyen
Source INSEE (Esane 2011)
Source ACOSS 2012
Source INSEE (DADS 2010)
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ENSEIGNES ADHERENTES FNAEM
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QUELQUES MARQUES ADHERENTES DE L’UNIFA
15