Port autonome de Nantes - Saint-Nazaire

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Port autonome de Nantes - Saint-Nazaire
Port autonome de Nantes - Saint-Nazaire
Par lettre du 28 février 2003 rappelée en référence, vous avez bien voulu me
transmettre, pour avis, le rapport d’évaluation des politiques publiques en
faveur du transport combiné rail-route dont la lecture a retenu toute mon
attention.
D’une manière générale, j’observe que le rapport ne prend en compte le
développement du transport combiné, ni pour la région des pays de la Loire, ni
pour le port de Nantes - Saint-Nazaire, et ne traite que de trois ports français :
Le Havre, Marseille et Dunkerque.
Or, le port de Nantes - Saint-Nazaire dynamise largement le transport combiné
pour la région Fret-SNCF de Nantes. Ainsi, en 2002, le transport combiné de
conteneurs a cru de 64 % par rapport à 2001 en même temps que le trafic de
conteneurs augmentait de 5,8 % sur le port. Avec aujourd’hui un trafic de
110 000 EVP et une ambition d’atteindre 300 000 EVP en 2015, le transport
combiné de conteneurs ne peut se désintéresser du Grand-Ouest de la France.
Aujourd’hui, sur Nantes - Saint-Nazaire, l’offre de transport combiné se limite à
un seul opérateur, la CNC, par une connexion à son point nodal de VilleneuveSaint-Georges. Par ailleurs, notre port ne dispose pas de connexion avec le point
nodal européen de Metz, et, en ce sens, est favorable à la venue de nouveaux
opérateurs européens pour développer des services et accroître son hinterland.
Certains opérateurs ont déjà été rencontrés à ce sujet.
L’insuffisance de cette offre explique très largement la faiblesse du transport
combiné dans la région des pays de la Loire.
En ce qui concerne l’autorisation permettant le poids total en charge des poids
lourds de 44 t, pour les parcours routiers de pré et post-acheminement, le port
de Nantes - Saint-Nazaire, à l’instar des autres ports français, soutient fortement
cette mesure. Cette limitation de tonnage place les ports français en situation de
distorsion de concurrence par rapport à d’autres ports européens pour lesquels le
camion à 44 tonnes est autorisé pour tous les types de trafics mer-route (feeder
et transport transocéanique direct) et sans restriction kilométrique.
L’extension au transport mer-route de cette mesure, aujourd’hui limitée au ferroute et au fleuve-route, serait un élément incitatif très important d’une
politique visant à développer le merroutage.
Enfin, je souhaite appeler votre attention sur l’orientation politique du rapport
qui préconise de privilégier seulement quelques axes et les ports français à trafic
conteneurisé élevé (p. 126 du rapport). Ce type de mesures aurait pour
conséquence d’accroître l’engorgement d’axes ferroviaires qui sont pour la
plupart déjà saturés, et de marginaliser encore plus le Grand Ouest.
Tous les acteurs politiques et économiques de la région des pays de la Loire
soutiennent le développement du transport combiné, notamment la réalisation
du chantier combiné du Grand-Blottereau interfacé avec les terminaux portuaire
de Nantes - Saint-Nazaire.
Le Président du Conseil d’administration
Michel QUIMBERT