Corrigé TD 7
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Corrigé TD 7
Ecoulements multiphasiques TD7: Singularités en mécanique des fluides : corrigé UMPC. NSF16. 2009-2010 Jérôme Hoepffner & Arnaud Antkowiak Ex2: Splash ! En exprimant des relations de conservation simples, écrire jeu d’équations permettant de déduire A2,V2, 62 D.Hun . Peregrine u2, h2, A3, u3, h3,V3, v1, d1, v2, d2 à partir des données initiales. On ne cherchera pas à résoudre le système d’équations. 59 J. Fluid Mech. (1981), vo2. 106, p p . 59-50 Printed i n Great Britain The fascination of fluid mechanics By D. H. P E R E G R I N E Ex1: Origine des gouttes satellites. Proposer un scénario expliquant l’origine des gouttes satellites. Peut-on les éviter ? Lorsque l’on s’approche du détachement, l’étranglement adopte une forme autosimilaire fortement asymétrique. Cette forme est universelle, et va donc se manifester tôt ou tard, même si la perturbation initiale du jet correspond au mode le plus instable de Rayleigh-Plateau (perturbation sinusoidale parfaite). L’asymétrie peut correspondre à un évasement amont-aval, ou à un évasement aval-amont. Le choix entre ces deux solutions va en pratique être dicté par d’infimes variations dans les conditions initiales (bruit). C’est cet agencement aléatoire d’évasement amont-aval ou aval-amont qui est à la source de la formation des gouttes primaires et des gouttes satellites. Autrement dit, la structure microscopique du détachement impose une structure macroscopique de la densité de probabilité de tailles de gouttes bi-modale (bi-pic). Peut-on éviter ce scénario ? 1) En considérant un fluide dont le détachement n’est pas régi par les équations établies en cours (rhéologie complexe, ou autre régime -autre choix dans le principe de moindre dégénérescence- par exemple régime très visqueux) 2) En injectant un champ d’ondes capillaires imposant un seul type d’évasement (e.g. amont-aval). Cette idée n’a à ma connaissance pas encore été exploitée. School of Mathematics, University of Bristol, Bristol BS8 lTW, England Two topics are discussed in order to illustrate the author’s own enjoyment of fluid mechanics. The first and longer discourse is about splashes. It makes no attempt a t completeness but includes a little new research. The second part deals briefly with many variations on the theme of flow in pipes. 1. Prologue \ \ \ \ \ ~ \ f- \ “2, \ \ , \ \ d, CONTENTS pege 2. Splashes 2.1. Breaking waves 2.3. A mathematical model of a splash from a thin layer of water 2.3. Viscous effects in the unsteady separation of a thin splashing layer 2.4. An exact solution of the Navier-Stokes equations 2.5. The weakest splashes 2.6. The projected water 3.7. Exploding water 2.8. Large splashes \ 3.9. \ An \ \ \ effect \ of splashes \ \ atmospheric \ \ 50 GO 61 61 65 68 68 69 71 73 72 ---+ di 73 73 73 75 76 7e 3. , Pipe flows 01 3.1. Laminar and turbulent flow FIGURE 1. One-dimensionalmodel of the splash of a ‘moving waterfall ’ onto a thin layer 3.2. Shock waves and vortex rings 3.3. Oscillating flows and mass transfer of water, defining depths, d,, thicknesses, h,, velocities, ui,Vj, and angles A i . 3.4. Blowing hot, cold and luminous 3.5. Other warm devices 4. Epilogue 77 This model is complete once relations are found between the three streams, a t the 1. Prologue a,re readily found once it is impact point and the projection points. These relations To be fascinated by something implies that one is attracted to it, possibly in spite of some lessis pleasant features. For of us who in the domain noted that a t each of these points the configuration similar tothosethat ofworkthe sym-of fluid dynamics the less pleasant features may be tedious time-consuming analysis or experiments, or the difficulties one meets in§trying to understand or predict fluid flows. This is metrical impact of two plane jets (e.g. see Milne-Thomson 1960, 11.42, interestingly enough of the less pleasant side; difficult problems attract people by the challenge of it is noted in 3 1I .40 that only the symmetric solution is determinate). theinterlude reference their existence. Even tedious work can beIan ‘restful’ between more demanding tasks. This essay gives an indication, rather than an explicit account, of the ways frame moving with the impact or projection point flow in that neighbourhood is whichthe fluid mechanics fascinates its author. What a person enjoys and is interested in is very much a matter of individual taste. steady. Bernoulli’s theorem holds along stream lines and with our This shows up 1-ery clearly in their neglect choice of music of (onegravity aspect of fluid mechanics !). reduces to constant velocity on surface streamlines. That is 3-2 and u3 = v,- v, = v3. The flow into and away from these points must conserve mass and this reduces to and + d,, h, = d, h, = dl+d,, h, = d , + do. (4) (5) (6) Similarly the rate of flow of horizontal momentum is conserved, which simplifies to -h,cosA, = d1--d, and (8) Ex3: Gouttes affamées. 1) Décrire en un paragraphe l’expérience ci-dessus. Sur la séquence, on observe la croissance d’une goutte de liquide. La goutte grossit et semble s’approcher du point de détachement. Mais brusquement, la tendance s’inverse et la goutte ‘avale’ littéralement le jet situé au-dessus, en continuant de grossir. Dans un troisième temps, la goutte retombe et finit par se détacher. 2) Proposer une interprétation du phénomène Il s’agit typiquement d’une illustration des effets de rhéologie complexe. On observe sur la séquence le détachement d’une goutte d’un fluide non-newtonien (eau+polymère). Si la phénoménologie semble initialement proche de la phénoménologie newtonienne, l’hésitation de la goutte à tomber est la signature d’un comportement complexe. Proche du point de rupture, les effets visco-élastiques empruntent plus à l’élasticité qu’à la viscosité et la goutte remonte comme si elle était attachée à un élastique. L’analyse vue en cours n’est donc plus valide ici et un traitement dédié est nécessaire. Ex4: Splash ? 1) Décrire en un paragraphe l’expérience ci-dessous. Différentes séquences d’impact d’une goutte sur un solide sont représentées. À pression ambiante, l’impact est suivi d’un splash : une corolle de liquide est formée et éjectée. Mais plus la pression ambiante baisse, plus l’intensité de cette corolle diminue. À faible pression ambiante, le splash disparaît et la goutte ne fait que s’étaler sur la substrat. 2) Proposer une interprétation du phénomène Cette expérience a fait grand bruit dans la communauté et continue de susciter de vifs débats. Jusqu’ici, il était communément admis que l’influence de l’air dans l’impact était négligeable ; une hypothèse clairement mise en défaut par cette expérience. L’idée est que l’écoulement proche de la ligne de contact a une structure de type ‘chenille de tank’. Audelà d’une pression donnée, il peut y avoir un effet ‘coussin d’air’ et la ligne de contact décolle littéralement, prélude de la formation d’une feuille liquide (le fameux splash immortalisé par Harold Edgerton). À faible pression, cet effet disparaît et la goutte peut s’étaler librement en restant en contact avec le solide. La question de la compressibilité de l’air dans l’impact est également posée : dans une étude récente publiée en Janvier 2010, des auteurs hollandais et espagnols ont montré qu’à la suite de l’impact d’un objet dans l’eau, la cavité se referme telle une véritable buse liquide expulsant l’air à des vitesses supersoniques même si l’impact est de l’ordre du mètre/seconde ! Ex5: Plouf ! (?) 1) Décrire ces expériences en un paragraphe Sur ces deux séquences, on observe l’impact d’une bille apparemment identique à vitesse fixée. À gauche (situation hydrophile), seule une petite protubérance est visible à la surface de l’eau après l’impact alors qu’à droite (situation hydrophobe) un splash très visible est observé. 2) Proposer une interprétation du phénomène Il s’agit d’un phénomène très similaire au précédent. Dans la situation hydrophile, l’eau mouille la bille très rapidement et l’embrasse littéralement pendant l’impact. A contrario, dans la situation hydrophobe, la ligne de contact décolle et laisse un ‘vide’ dans le sillage de la sphère : c’est le splash. Il s’agit à nouveau d’une manifestation étonnante d’une petite cause (revêtement microscopique de la bille) associée à un grand effet (observation macroscopique, ou non, du splash). Cet effet a pour la première fois été observé par Worthington qui avait enduit des boules de suie afin de les rendre rugueuses et très hydrophobes.