comme crâne, comme culte.

Transcription

comme crâne, comme culte.
••••••••••••••••••••••••••••
•••••••••••••
comme crâne, comme culte.
(2005)
••••••••••••••••••••••••••••
comme crâne, comme culte.
2005
une proposition de christian rizzo
interprétation : jean-baptiste andré
durée : 30min
faire comme, n’est pas faire pareil…
« Juillet 2002, invité par rachid ouramdane, je me penchais avec lui sur la figure du motard, solitaire
sans moto, solo.
skull*cult en fut la réalisation pour et avec le jardin de la vierge.
Janvier 2005, invité par jean-baptiste andré, je décide avec lui de réinterroger skull*cult pour le même
lieu, trois ans plus tard. Cela devient comme crâne comme culte.
Si le souvenir d’une expérience que l’on pourrait confondre à tort avec une image persiste en nous
comme inscription d’un temps passé, qu’en est-il de sa réactivation et de son interprétation par un
autre être, dans un autre présent, une autre histoire…
Que voyons nous alors d'un corps qui ne se dévoile que caché, doublement filtré par l’histoire d’un
autre et par le costume figure ?
comme crâne, comme culte. revient sur des traces pour en déposer de nouvelles, telles les
pensées (prières, visions) accumulées dans l’espace vide, cristallisé par ses possibles.
Empreint de souvenirs et de douce nostalgie, comme crâne, comme culte. propose un temps
d’observation, une écriture précise et découpée dans le vide de l’espace environnant.
Plus que jamais l’enjeu de la présence, du détail et de l’intelligence physique à s’autodéfinir sont pour
moi une pensée-faire, au travail. »
christian rizzo, février 2005
(durant la première période de travail avec jean-baptiste andré au CNDC d’angers).
production : l'association fragile
coproduction : la SACD et le Festival d'Avignon dans le cadre du programme « le sujet à vif »2005
Avec le soutien : du Centre National de la Danse Contemporaine d’Angers
l’association fragile est soutenue par la direction des affaires culturelles Nord-Pas de Calais Ministère de la culture et de la communication au titre de l’aide à la compagnie
chorégraphique conventionnée.
Elle est également aidée par Culturesfrance pour ses tournées à l’étranger.
Depuis 2007, l’association fragile / christian rizzo est en résidence à l’Opéra de Lille.
extraits de presse
Entretien avec Christian Rizzo
Dans le cadre du sujet à Vif, Jean-Baptiste André, circassien équilibriste, vous a demandé de
lui écrire un solo ?
Du fait de sa spécialité au cirque, équilibriste au sol avec une option clown, Jean-Baptiste André a une
qualité de mouvement incroyable. Mais je ne voulais pas travailler sur sa virtuosité, j’ai préféré étirer
son travail vers le minimalisme. Du coup, les enjeux de l’équilibre passent par de minuscules détails,
cela me semble encore plus vertigineux : ce sont des appuis au sol et des paysages où le corps
s’arrête, s’immobilise dans des postures qui semblent impossibles à tenir. Cela donne un corps
étrange, qui se plie et se déplie de façon très curieuse.
En 2002, j’avais déjà répondu à la même demande qui m’avait été faite par Rachid Ouramdane,
danseur et chorégraphe. Comme je reviens au même endroit, j’ai proposé à Jean-Baptiste André de
reprendre la même image de scène. Le plateau et les objets seront donc les mêmes que ceux de
Skull*cult. Il porte aussi le costume de motard de Rachid. Nous avons eu envie de jouer avec cette
même image, mais avec un autre corps, et une danse radicalement différente. Ainsi nous pouvons
offrir deux versions, autour d’une figure déjà vue, et la démultiplier encore en la proposant par la suite
en version costumée ou brute, sans décor et en jogging, en quelque sorte à plat. Dans le même ordre
d’idée, ce solo s’appellera comme crâne, comme culte. Ce dispositif me permet de poser la question
de ce que l’on voit : une autre danse, l’image du motard ? Avec une réflexion sur le corps assez
différente. l’enjeu de la chair, l’arrivée du visage. Nous avons beaucoup travaillé à partir du sol. C’est
un peu l’obsession du moment ! Et comme il a cette capacité fascinante de changer ses points de
gravité, j’ai pu rendre compte de ce défi avec une écriture précise, très spatialisée. Un grand plaisir !
Extrait des propos recueillis par Irène Filiberti parus dans le dossier de presse du 59e Festival
d’Avignon.
« effet plaisir redoublé dans le « vif su sujet » avec le duo Jean-Baptiste André et Christian Rizzo : ils
reprenaient comme crâne, comme culte. autrefois dansé par Rachid Ouramdane. André en scène et
Rizzo en salle. Dans sa combinaison de motard, JB André, doté d’un corps caoutchouc, devient sous
nos yeux homme-araignée, appui sur les mains et jambes d’équerre. Et finit par se renverser, liane qui
plie et ne rompt jamais.
Mais la souplesse n’est pas tout : il y a dans cette façon de démultiplier son corps, face / dos
confondus, une approche d’un cérémonial nouveau. Comme un hommage à la danse – toutes les
danses – trait d’union entre un passé académique trop lourd à porter et un futur clair-obscur plus
contemporain. Rizzo apporte la plus belle réponse à cet air du temps sali. À savoir que dans
chorégraphie, il y a avant tout « corps ». toujours bon à rappeler à certains. »
Philippe Noisette, Les Inrockuptibles, août 2005
Avignon
Un corps à terre, un bouche-à-bouche
Danse. Deux chorégraphies subtiles qui étonnent et interrogent.
« Envoyée spéciale. Le Sujet à vif poursuit son croisement des répertoires et des disciplines (1). Le
chorégraphe Christian Rizzo et l’artiste de cirque Jean-Baptiste André prennent l’exercice à contrepied, provoquent, détournent les attendus de la manifestation dans cette représentation qui a lieu en
plein soleil. Si l’interprète est à l’honneur, il n’en demeure pas moins, avec comme crâne, comme culte
masqué de pied en cape. Une tenue de motard couvre les membres de Jean-Baptiste André, mains
comprises, le visage masqué sous la double protection d’un casque et d’un tissu noir opaque. Pour
corser le tout, il évolue de dos, en fond de scène, en balancements lents, la main posée sur une
jambe qui semble le faire souffrir. On dirait un accidenté de la route, penché sur son enveloppe, aux
antipodes des feux de la rampe. Il évolue vaguement, se paye un tonneau, avant de réduire ses
mouvements, de les rapetisser, de nous les détailler, en somme, puisqu’une seule de ses mains
remue pour mesurer au sol un parcours miniature. (…) Dans comme crâne comme culte, la musique
intervient en fin de représentation, motivée par rien. (…). Dans cette mise en situation finale des
gestes, chacun peut construire les associations qu’il souhaite à partir de ces outils en nombre chiche,
une danse quasi immobile, sans visage, d’un dont on pressent sous le cuir la chaleur du corps. Les
gestes de l’interprète se propagent à son anatomie comme l’eau qu’un caillou remue. La prestation de
Jean-Baptiste André s’avère musclée (…) elle est trafiquée aux racines, résumée à la sensation
qu’elle procure, aux détails qu’elle révèle.(…) »
Muriel Steinmetz, L’humanité
Comme crâne, comme culte - Christian Rizzo
Paris quartier d'été 2005
Christian Rizzo retravaille ici un solo monté il y a trois ans et le donne en interprétation au très
talentueux Jean-Baptiste André.
Un motard, sans visage, à face de mouche, apparaît, casqué et tout de noir vêtu. Homme insecte,
homme araignée, homme accidenté. Lentement, il se noue et se dénoue, prend la pose, puis coupe
tout et marche, terriblement viril, imperceptible roulement d'épaules qui fait tout.
Puis non, parfois il ne marche pas, il se déplace, insecte. Plie son corps et le casse et l'étire, enfermé
dans cette boîte invisible dont il rapelle sans cesse les limites de sa main noire, également enfermée
dans un gant, comme son corps dans cette tenue de motard et son visage dans sa résille de mouche.
Puis, la musique s'impose, rend, dans un premier temps, sa messe d'insecte absurde, cocasse, puis
l'émotion s'immisce imperceptible, un poil tragique, un peu sombre, mais très beau.
M.L / « clochettes »
biographie de jean-baptiste andré
né à Reims en 1979. artiste de cirque qui met en scène la transversalité entre les arts comme moteur
de recherche et de création.
Après une pratique de la gymnastique, il découvre les arts du cirque, suit l’option théâtre de son lycée
et s’initie à la danse. Il co-fonde en 1997 la compagnie Théâtre Happé et signe en collectif plusieurs
spectacles. Il passe par une année d’études en Lettres Supérieures, puis intègre le cycle de formation
aux arts du cirque.
Issu du Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne (2002, 14ème promotion,
diplômé avec les félicitations du jury), il se spécialise dans les équilibres sur les mains et le travail du
clown. Il participe au spectacle de sortie ‘Bye bye Prospero’ mis en scène par Christophe Lidon.
En avril 2002, il fonde l’association W afin de développer des projets, en concevant cette structure
comme un espace de rencontre et d’échange.
Depuis 2001, il développe au sein de l’association un répertoire de petites formes, dits ’modules’,
entre performance et art plastique, en poursuivant un processus évolutif de travail.
Le Fonds Régional d’Art Contemporain de Champagne-Ardenne (Reims) le programme dans sa
saison 2002-2003 sous forme de conférences / performances.
En mars 2004, Jean-Baptiste signe son premier projet de création, ’intérieur nuit_’, qui tourne depuis
en France et à l’étranger. Il bénéficie de plusieurs accueils studio au Conservatoire National de Région
de Musique et de Danse de Reims au cours de la saison 2004/2005.
Il s’investit en parallèle dans des projets de collaboration : édition d’un carnet de croquis avec
l’illustrateur Michel Diament, collaboration avec le marionnettiste Renaud Herbin, travail de recherche
avec l’écrivain Arno Calleja.
Jean-Baptiste souhaite aussi rester interprète pour les autres ; il travaille ainsi, dès 2003, aux côtés
des chorégraphes Philippe Découflé (‘Iris’, 2003- 2004), Gilles Baron (‘Droit comme la pluie’, 2004),
Christian Rizzo (‘comme crâne, comme culte’ suite à l’invitation de la SACD pour le ‘Sujet à Vif’,
festival d’Avignon 2005).
Il devient le premier artiste de cirque lauréat du programme Villa Médicis Hors Les Murs de l’AFAA en
2005, bourse de recherche et de création grâce à laquelle il a séjourné au Japon. Il a pu réaliser une
pièce ‘HiDDEN FACES / FACES CACHéES / KAKUSaRETA MEN’ (octobre 2005) en collaboration
étroite avec 2 artistes japonais et le soutien précieux du Yamaguchi Center for Arts and Medias.
Il fait la rencontre de l’artiste plasticien-performer Robin Rhode et travaillent ensemble pour l’oeuvre
’The Storyteller’ (pièce vidéo produite par le FRAC Champagne-Ardenne, mars 2006), et plus
récemment pour la pièce-performance ’Frequency’ (Haus der Kunst - Munich, septembre 2007).
Il signe sa deuxième création ’comme en plein jour’ en novembre 2006 au sein de l’association, qui
tourne en France et à l’étranger.
Il a récemment travaillé avec le musicien Nosfell pour un concert à la Cité de la Musique à Paris
(novembre 2007).
Il est artiste associé au Manège de Reims Scène Nationale depuis 2005.
calendrier de tournées
dates à venir
2009
le 6 juin
CCNG, dans le cadre des « Soirées » – Grenoble – France
les 21 et 22 août
Art Festival of Pannonhalma – Abbaye de Pannonhalma – Hongrie
dates passées
2009
les 26, 27 et 28 mars
Maison de la Danse – Lyon – France
2008
les 30 et 31 octobre
le 18 Avril
Festival Dance Umbrella – Londres – Royaume-Uni
Suzanne Dellal Centre en partenariat avec l’Institut Français d’Israël /
French Connection 2 – Tel Aviv – Israël
2007
le 29 septembre
et du 2 au 6 octobre
le 19 juillet
le 3 juillet
le 31 mai
le 21mars
le 25 février
le 2 février
Opéra de Lille / carte blanche à Christian Rizzo « Opéra(tion) -remix »
– Lille – France
le Kasino / ImPulsTanz, Vienna International Dance Festival – Vienne
– Autriche
Le Théâtre, scène nationale / Festival Court toujours – Poitiers –
France
Jardin du Thabor / CCN de Rennes et de Bretagne – Rennes –
France
Le Lieu Unique / festival Let’s dance – Nantes – France
Hebbel Theater Berlin gesellschaft / Context # 4 Platform for
Contemporary dance – Berlin – Allemagne
Théâtre des quatre saisons – Gradignan – France
2006
le 25 juin
les 20 et 21 mai
le 4 mars
La Maison Folie de Wazemmes / Festival Latitudes Contemporaines –
Lille – France
Espace Claude Parisot / Festival Voies Off en Soissonnais – Soissons
– France
DSN, scène nationale de Dieppe / festival « Visu » – Dieppe – France
2005
les 4 et 5 novembre
les 28 et 30 juillet
du 14 au 23 juillet
Le Quartz, scène nationale – Brest – France
Les Arènes de Montmartre / Festival Paris Quartier d’été – Paris –
France
Jardin de la Vierge du Lycée Saint Joseph / festival d’Avignon –
Avignon – France
•••••••••••••
Contact
catherine meneret
l’association fragile / christian rizzo
9, rue de la pierre levée
75 011 Paris
tel : +33 (0)1 48 00 83 59
[email protected]
www.lassociationfragile.com
•••••••••••••••••••••••••••••

Documents pareils