Communiqué CFE-CGC MCM CL
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Communiqué CFE-CGC MCM CL
Confédération Française de l’Encadrement - Confédération Générale des Cadres Syndicats Sédentaires et Officiers CFE-CGC MCM Corsica Linea 42 rue de Ruffi- 13003 Marseille COMMUNICATION CFE-CGC SEDENTAIRES ET OFFICIERS MCM CORSICA LINEA MERCREDI 18 MAI 2016 Convoquée ce matin, l’audience d’étude de la cession de 100% des parts de MCM au consortium CORSICA MARITIMA HOLDING (CMH) a été reportée au 28 juin prochain pour raison de forme liée à une modification de la composition de la chambre d’étude des Procédures Collectives. Six mois après le jugement de reprise des activités, actifs et 900 des 1500 salariés de la SNCM par Patrick ROCCA, Deux mois après la vente des parts de la nouvelle société au consortium, qui a amené la marque Corsica Linea, Les plus grandes incertitudes demeurent pour le devenir immédiat comme pour l’après saison qui verra la fin des conventions de Délégation de Service Public en cours. Le soutien de l’exécutif, et tout particulièrement du Président de l’Office des Transports de la Corse, au Consortium CMH pour obtenir cette cession s’est accompagné de positions souvent contradictoires quant au devenir économique et social de la Compagnie. L’avis consultatif négatif donné par le CE de MCM sur cette cession n’a pas été entendu par les actionnaires et le rôle du Tribunal dans le suivi du plan a été écarté. Pour mémoire, cette cession effective le 24 mars , sans requête en modification du plan au Tribunal de Commerce, n’a été annoncée que le 11 avril dans un Comité d’Entreprise convoqué à l’initiative des élus des personnels. La tendance qui se confirme à ne pas informer les salariés et leurs représentants, nouvellement élus, correspond-elle à une volonté de s’affranchir de tout dialogue social ? La CFE-CGC veut croire que ce report sera utilisé par la nouvelle direction pour éclairer sur le projet moyen et long terme des nouveaux actionnaires et les plans d’affaires correspondants. Nous attendons du Tribunal, qu’il veille au suivi de la bonne exécution du plan comme il en avait été question à l’audience du 18 février dernier, et à la garantie des droits des salariés si les prévisions initiales n’étaient pas au rendez-vous. Stratégie de réponse à l’appel d’offre de DSP, Test de marché en cours sous OSP, Propriété des navires, Prévisions d’investissements, Financement réel de l’entreprise, Devenir du siège social, Devenir de la desserte de l’Ile Rousse (aujourd’hui en sous-traitance de la Méridionale) Devenir et développement des activités Maghreb, Devenir des filiales et du réseau de distribution ALISO voyage, Sécurisation d’un risque social avec la mise en place d’une fiducie sureté sur deux navires, Signature des accords d’entreprise repris… Autant de sujets sur lesquels, des discours divers et contradictoires ont été tenus et qui méritent d’être clarifiés au plus vite. C’est dans un esprit de dialogue loyal et sincère qu’un Comité d’Entreprise sur l’ensemble de ces points, a été demandé par les nouveaux élus. Il est convoqué le 23 mai prochain. L’essentiel des courriers et relances, des Organisation Syndicales et du CE, étant resté sans suite depuis plusieurs semaines. Avec ce cadre, il serait plus facile d’examiner dans quelle mesure la société pourrait s’intégrer dans les projets de la Collectivité Territoriale de Corse, les nouveaux actionnaires étant comptables de l’intérêt social de MCM Corsica Linea. Les incertitudes liées au changement d’actionnariat sont depuis le début de l’année renforcées par l’absence de visibilité sur les discussions entre la Collectivité de Corse et les opérateurs maritimes en vue d’une évolution de la desserte insulaire et de la création d’une compagnie maritime régionale. La volonté de transparence annoncée ne doit pas se heurter au mutisme des dirigeants et actionnaires des Compagnies. La mise en place d’un test de marché en OSP ouvre la porte à un modèle ultra libéral non crédible. N’y a-t-il pas aussi le risque de nouveaux contentieux selon une tradition bien connue avec les réponses partielles aux appels d’offres…? Les décisions futures de l’Assemblée de Corse impacteront les plans d’affaires des entreprises MCM Corsica Linea et Méridionale. Il est donc impératif qu’elles fassent l’objet d’un débat spécifique avec l’autorité organisatrice pour éclairer au mieux les conséquences économiques et sociales des choix à venir. Sans tabou sur l’implication des régions et l’entrée au capital de la collectivité, la CFE-CGC dont les syndicats MCM Corsica Linea, sédentaires et officiers, sortent renforcés des élections professionnelles du 19 avril dernier, rappelle, qu’à ce jour, des questions essentielles restent sans réponse : Quelles structures juridiques sont à l’étude ? Et quels impacts auraient-elles sur la propriété des navires et sur leur armement pour les compagnies concernées ? Quel devenir pour les activités Maghreb dans ces projets? Une séparation des activités menace-t-elle aujourd’hui la nouvelle société si elle s’engageait dans un de ces schémas ? La sollicitation incessante de la Commission Européenne ne va t elle pas rentrer en contradiction avec l’émergence de solutions ? A ce stade, quelle garantie y a-t-il de ne pas voir la nouvelle organisation attaquée par les armateurs non impliqués, par choix, dans la desserte de service public et notamment celui qui a attaqué toutes les décisions de la Collectivité de Corse depuis 2001 ? L’impact potentiel de ces interrogations sur le devenir et les emplois impose un dialogue social loyal et sincère, respectueux de toutes les sensibilités. Avec l’encadrement toujours mobilisé pour le fonctionnement et le devenir de l’entreprise, la CFE-CGC va s’impliquer en interne comme en externe pour le respect du plan d’affaires à 6 navires sur un périmètre Corse et Maghreb préservant aujourd’hui plus d’un millier d’emplois. Les bureaux CFE-CGC MCM Corsica Linea Sédentaires et Officiers