Berlusconi LA GUERRE DES FILLES À PAPA

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Berlusconi LA GUERRE DES FILLES À PAPA
ELLE - 04/04/2014 - N° 3562
qualités et les défauts : sa vie
sentimentale est mouvementée
[séparée du père de ses enfants, elle
multiplie les conquêtes, ndlr], elle
est douée en communication et a la
même désinvolture, décrypte le
politologue Roberto D’Alimonte.
Marina, à l’inverse, n’a pas le même
charisme mais paraît plus
compétente et plus solide. » Si
Marina reste silencieuse, Pier
Silvio, son petit frère, l’a défendue
en renvoyant dans les cordes une
Barbara aux ambitions démesurées.
« On n’hérite pas en politique, c’est
une question de compétences », at-il lancé, par presse interposée, à
cette demi-sœur envahissante qui
ne sait pas tenir sa langue, au point
d’avoir déjà osé critiquer la vie
dissolue de leur père.
MARINA OU BARBARA ? Depuis
des semaines, la Botte bruisse de
rumeurs sur la possible descente
dans l’arène politique, dès les élections européennes de mai, d’une
« Berluscona ». Les deux filles
aînées de Silvio Berlusconi, issues
de lits différents et qui se détestent,
seraient sur le point de se lancer.
Une source très proche de l’ex-chef
du gouvernement, jugé inéligible
pour deux ans par la Cour de cassation italienne, nous le confie : la
fidèle Marina, 47 ans, a beau avoir
juré en octobre qu’elle n’avait
« aucune intention de faire de la
politique », elle « le fera si papa lui
demande ». Mais encore faut-il
pour cela qu’elle ne se fasse pas couper l’herbe sous le pied par sa demisœur, la fougueuse Barbara, qui a
Berlusconi
LA GUERRE
DES FILLES À PAPA
elle INFO
INFO
M ARINA ,
47 ans, la fille
aînée, est
la présidente
de Fininvest,
la holding
familiale.
Sans gêne et un brin peste, Barbara
avait aussi assuré, en 2009, que le
Cavaliere aurait préféré lui confier
les rênes de Mondadori plutôt qu’à
sa sœur ! « Je ne léserai personne »,
aurait promis Silvio qui nie, devant
les militants, avoir l’ambition de placer l’un de ses enfants à la tête de
Forza Italia, mais qui pourrait avoir
intérêt à jouer la montre. « Berlusconi est devenu une marque, que ce
soit lui, Barbara ou Marina, l’important, c’est Berlusconi, affirme
Roberto D’Alimonte. Machiavélique, il pourrait attendre un peu
avant de présenter l’une de ses filles,
juste pour prouver aux ingrats de
son parti qu’ils ne sont rien sans son
nom. » J E S S I C A A G A C H E - G O R S E
fait savoir à son père qu’elle voulait
« faire ses armes » à Strasbourg !
Po u r l e p a p a p o u l e q u’e s t
Berlusconi, la question de l’héritage
de son célèbre parti de droite, Forza
Italia, vire à la dispute entre ses
deux chouchoutes que tout oppose.
Fille de la première épouse de
Berlusconi, Marina, mère de famille
discrète, est la patronne de l’empire
familial Fininvest et de la maison
d’édition Mondadori. Pulpeuse et
rebelle, comme sa mère, Veronica
Lario (qui a obtenu plus d’un
million d’euros pour son divorce),
Barbara n’a pas 30 ans, a deux
enfants, et dirige le club de foot de
papa, le Milan AC. « Barbara
ressemble à son père, dont elle a les
P I E R M A RC O TAC C A /G E T T Y/A F P, Z U M A /M A X P P P, M AT T E O BA Z Z I/ E PA /C O R B I S .
Deux filles du Cavaliere déchu se battent
pour reprendre le flambeau de leur père,
jugé inéligible. Bientôt l’ère Berluscona ?
BARBAR A ,
29 ans, née
du second
mariage de
Berlusconi,
dirige le
Milan AC.
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4 AVRIL 2014
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