Lire l`éloge funèbre prononcé par Jacques Penaud.

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Lire l`éloge funèbre prononcé par Jacques Penaud.
Obsèques de Léon Acot (RA 27, Au 28-32)
17 juin 2015 à Mont-de-Marsan
Cher Léon,
Voilà un peu plus d’un an et demi, nous nous réunissions, ta famille, tes amis et les AET
des Landes, pour fêter ton centième anniversaire. Aujourd’hui 17 juin 2015, nous sommes tous à
nouveau là pour t’accompagner à ta dernière demeure.
Il m’appartient de résumer ton exceptionnelle et longue vie, épreuve délicate tant elle
fut riche.
Tu es né le 28 octobre 1913 à Biarritz alors dans les Basses-Pyrénées. A l’issue de ta
prime scolarité, tu réussis en 1927 le concours d’entrée de l’École militaire préparatoire de
Rambouillet que tu rejoins pour un an puis tu poursuis ton cursus scolaire à l’École militaire
préparatoire d’Autun de 1928 à 1931.
En 1931, tu t'engages au titre du 502ème Régiment de chars et tu es affecté en 1932 au
13ème Régiment d'Infanterie en Algérie. Commence une période militaire, au 8ème Zouaves à
Mourmelon en 1934 puis au 2ème Zouaves à Oran en 1937.
C’est en 1938 à Nemours, petite ville algérienne proche de la frontière marocaine, que
tu épouses Marinette, qui te donnera trois enfants.
De 1939 à 1940, tu es en Tunisie puis tu retournes à Oran pour assister au
débarquement américain en 1942. Après un court séjour à Casablanca au Maroc, tu effectues une
période d'instruction pour finalement quitter l'Afrique et débarquer en Provence à Saint-Tropez.
S'ensuit la remontée de la vallée du Rhône jusqu'en Allemagne via l'Alsace où tu subis le baptême du
feu. Tu es en Autriche au moment du cessez-le-feu en mai 1945. Après l'armistice, Angoulême
t’accueille avec le 2ème bataillon de Zouaves portés puis, en 1946, tu passes au 31ème Bataillon de
chasseurs alpins à Limoges. Cette année-là, la loi de dégagement des cadres te permet de quitter
l'armée. Tu es adjudant-chef, tu as 33 ans.
En 1946, dans le département des Landes, se crée le Corps des sapeurs-pompiers
professionnels forestiers, pour toi c’est une opportunité qui te permet de postuler et d'envisager de
t'installer dans ton cher Sud-ouest. Tu entres dans cet organisme naissant le 1er avril 1947. Trois ans
plus tard, le 16 juillet 1950, tu es promu adjudant-chef. Chef de zone, tu es aussi chargé du sport des
sapeurs-pompiers. A 44 ans, tu accèdes à l'épaulette d'officier. Sous-lieutenant en 1957, lieutenant
en 1960, tu es promu capitaine, consécration d'une longue carrière, quelques mois avant de prendre
à 61 ans le 28 octobre 1974, une retraite bien méritée.
Si ta vie professionnelle fut bien remplie, ta vie familiale le fut aussi avec ses joies et ses
peines. Nous savons que les pertes d’un fils et de Marinette en 2007 t’ont très affecté. Durant ta
retraite, en honnête homme, tu as fait preuve de fidélité notamment par ton attachement à l’Union
nationale des Zouaves, ton dévouement comme porte-drapeau de l’association Rhin-et-Danube et
ton indéfectible fidélité au souvenir et à la cause des Anciens Enfants de Troupe. N’oublions pas ta
passion pour la poésie que tu aimais partager en particulier à l’issue de nos réunions bimestrielles.
Comme sapeur-pompier professionnel, tu as reçu la médaille de 1ère classe Courage et
dévouement et tu as été décoré de la médaille de chevalier du Mérite sportif.
A titre militaire, tu es chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, titulaire de la
Croix de guerre 39-45, de la Croix du combattant et Chevalier du mérite militaire.
En ces moments de tristesse, nos pensées vont à ta famille à qui nous présentons nos
très sincères condoléances.
Mon cher Léon, il n’est pas de bonnes compagnies qui ne se quittent mais tu ne seras
pas loin, ton souvenir nous habitera toujours jusqu’à ce que nous aussi nous te rejoignions dans la
grande famille des AET disparus.
Jacques Penaud (LM55-60)
Président de la section des AET des Landes