Zao Wou-Ki né en 1921 à Pékin En 1921, Zao Wou
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Zao Wou-Ki né en 1921 à Pékin En 1921, Zao Wou
Zao Wou-Ki né en 1921 à Pékin En 1921, Zao Wou-Ki est né dans une famille d’intellectuels qui appartient à la très ancienne dynastie Song. Encouragé par son père et son grand-père qui attachent beaucoup d’importance à l’art, la peinture et la calligraphie, il commence sa formation artistique à l’Ecole des Beaux-Arts de Hangzhou. Ici, de 1935 à 1941, il étudie entre autre, la peinture traditionnelle chinoise, la perspective occidentale et la théorie de la calligraphie. Après ses études, il expose plusieurs fois en Chine, mais s’intéresse de plus en plus à la peinture occidentale, notamment française. L’artiste admire Cézanne, Matisse et Picasso, et en 1947 il décide de partir pour la France. A cette époque, de nombreux artistes viennent à Paris. C’est pendant cette période que Zao Wou-Ki rencontre Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, et Vieira da Silva. Dès son arrivé à la capitale, son travail est apprécié par les intellectuels et par les critiques. Il se lie d’amitié avec des écrivains et des poètes tels Henri Michaux, René Char et Roger Caillois qui le soutiennent de manière constante. En 1952, c’est Michaux qui écrit la préface pour le catalogue de sa première exposition à la Galerie Cadby Birch à New York. C’est grâce à lui que le marchand Pierre Loeb découvre les œuvres de Zao Wou-Ki en 1950, et en achète régulièrement jusqu’en 1957. Cette même année, c’est Michaux qui écrit la préface de sa première monographie sur son œuvre au Musée de Poche. Plus tard, en 1975, Char écrit la préface du catalogue de son exposition à La Galerie de France. Depuis les années cinquante, son travail (qui devient de plus en plus abstrait à partir de 1957), est régulièrement exposé à Paris à la Galerie Pierre, et à New York à la Sam Kootz Gallery. Son travail connaît un grand succès tout le long de sa carrière, et en 1981 il présente sa première rétrospective au Grand Palais de Paris. Les deux cultures de Zao Wou-Ki sont reflétées dans sa peinture ainsi que dans ses tableaux en encre de Chine. Il dit en 1991 « Tout le monde est ficelé par une tradition – moi, par deux. » L’artiste arrive a marier l’espace occidental et l’espace chinois dans son travail avec ses formes abstraites qui, selon François Cheng évoquent une dimension cosmique. C’est à travers ces formes que l’artiste montre une « rencontre… entre lui et la Nature transmutée en son univers intérieur, entre ses œuvres et le spectateur » dit-il. Le tableau de Zao Wou-Ki de 1997 trouve donc parfaitement sa place dans une exposition consacré à l’espace mental d’un artiste. Cette œuvre s’inscrit dans une grande tradition de l’abstraction française et plus particulièrement l’Ecole de Paris qui est représentée au Sénat actuellement. Ce tableau illustre la déclaration de l’artiste en 1974 : « La couleur n’existe pas. Seule importe la vibration. »