newsletter fevrier 2015 - Lycée Français de Shanghai

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newsletter fevrier 2015 - Lycée Français de Shanghai
NEWSLETTER
CULTURE
n. 40, février 2015
« Qui osera dire qu’il ne se passe rien de culturel à Shanghai ou au Lycée Français ? »
Chaque mois, quelques pistes culturelles à suivre sans modération, avec ou sans les élèves…
Si vous avez des idées ou des infos, n’hésitez pas à me les transmettre ! PVF
新年快乐 !
Le 19 février débute l’année de la Chèvre de Bois Vert.
La Chèvre 羊 est considérée comme étant libre, créative, émancipée. Artiste dans l'âme, elle est souvent
dépensière et a des problèmes avec l'autorité (tiens ! ca me fait penser à quelques uns…)
On dit de la Chèvre qu'elle s'entend bien avec le (chaud) Lapin et le Porc (je ne pense à personne), et très mal avec
le Buffle (ca, c’est pas bon pour moi). Les individus nés sous le signe chinois de La Chèvre sont de grands rêveurs : au
plus profond de leur être, ils ont envie de refaire le monde. Ce côté rêveur peut exaspérer l'entourage, pourtant La
Chèvre ou le bouc (l’identification se précise…) ne fait jamais de mal à personne, ce sont souvent des personnes
tendres et sincères.
Les personnes qui appartiennent à ce signe sont romantiques. Très sensibles, elles rêvent du grand amour. Elles
croient facilement en l'existence d'une âme sœur. Quand elles pensent avoir trouvé la bonne personne, elles sont
prêtes à s'engager pour la vie. La fidélité ne leur fait pas peur. Au contraire, elles adorent les unions tranquilles et
constructives. Elles ont besoin d'un partenaire qui les sécurise sur les aspects pratiques de l'existence, et qui ne
manque surtout pas de chaleur affective à lui donner quotidiennement.
C'est une personne douce, séductrice (DSK or not DSK ?). Par contre, il n'est pas toujours joyeux, son pessimisme
l'incite à créer, mais ce n'est pas toujours facile à vivre pour l'entourage qui subit ses sautes d'humeur. Ce signe du
zodiaque est l'un des plus généreux, il aime se rendre utile, a besoin d'apporter du réconfort à son entourage. C'est
un être serviable et ses gestes sont désintéressés. Il attend rarement quelque-chose en retour (ca existe ca ?!!??)
Mais, heureux de vivre la plupart du temps, ce signe ne contrôle malheureusement pas son caractère un peu
fluctuant. La Chèvre agit à l'instinct, sans réfléchir, a du mal à s'organiser. Les idées viennent comme bon lui
semble. Il supporte assez mal le stress et pour bien faire a besoin d'évoluer au sein
d'un cadre de travail serein. Trop de pression lui fait vite perdre ses moyens. Il aime
travailler en équipe, et n'est pas fait pour travailler seul chez lui. Il a besoin de discuter,
de partager ses expériences avec des collègues. Travailler isolé déprime très vite ce
signe.
La dominante de son signe est le Yin.
Chiffres fétiches : 3, 4, 5, 12, 34, 45 et 54
Signes compatibles : Tigre, Cheval, Singe, Dragon / Signes incompatibles : Le Coq
Années lunaires : 1895, 1907, 1919, 1931, 1943, 1955, 1967, 1979, 1991, 2003, 2015
Troupeau de chèvres, moutons, boucs, brebis, béliers et autres agneaux du LFS :
M. Brossaud (Histoire-Géo, Qingpu), A. Santolini (Orientation, Qingpu), M. Bombled (Anglais, Qingpu), F. Pebayle
(francais, Qingpu), S. Anfrie (Principal, Pudong),… Qui d’autre ?
Films conseillés : Les chèvres du Pentagone de G. Heslov (2009), La Chèvre de F. Veber (1981),
Entre la chèvre et le chou de L. McCarey (1929), Le Silence des agneaux de J. Demme (1991), Le Bouc de R. W. Fassbinder
(1969), Lions et agneaux de R. Redford (2007), L’Agneau éternel de Gao Chang (2010), Le Mouton à cinq pattes de H. Verneuil
(1954), La Chèvre de B. Keaton (1921), Le Bouc-émissaire de R. Hamer (1958), Le Mouton de P. Chevalier (1960), Le Mouton
noir de J.P. Moscardo (1979), La Famille Bélier de E. Lartigau (2014), Le Signe du bélier de J. Sturges (1948).
Musiques conseillées : L’agneau de Benabar, Dessine-moi un mouton de M. Farmer, La Chèvre de V. Cosma, Vieux bouc de M.
Farmer, Goat de Eminem, Sheep de Pink Floyd.
Lectures conseillées : Le Loup et l’Agneau de J. de La Fontaine, La Chèvre de monsieur Seguin de A. Daudet, Le Renard et le
Bouc de J. de La Fontaine, Les Agneaux du Seigneur de Y. Khadra, L’Agneau de F. Mauriac, L’Agneau carnivore de A. GomezArcos, La Fête au bouc de M. Vargas Llosa, Le Bouc-émissaire de D. du Maurier, Le Bouc-émissaire de A. Strindberg, La Chèvre
aux loups de M. Genevoix, Marie des Brebis de C. Signol, La Course au mouton sauvage de H. Murakami, Lamb to the
slaughter de R. Dahl, La Chèvre de Coti-Chiavari de J.P. Orsi, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques de P. K. Dick.
Au LFS
OSONS L’OPÉRA
Dans le cadre du projet pédagogique « Osons l’Opéra », et pour la quatrième année consécutive, le
Lycée Français de Shanghai est très heureux de vous convier à cette soirée exceptionnelle, au cours de laquelle se
produiront des artistes de renommée internationale, avec les élèves.
Au programme, récital lyrique: Offenbach, Mozart, Bizet, Gounod et Verdi, par des artistes de la scène
internationale, en partenariat avec la compagnie Shanghai Eunice.
Mise en scène: SHI Heng,
Sopranos: LI Jiawen, Carole GABAY, CAO Xinyi, HENG Wanzhou, SUN Linlin, CHEN
Xiashi,
Ténors: WANG Chuanliang, WANG Jialiang, Shengwu, ZHUANG Ziyang, LI Yutong.
Barytons: SHI Heng, LI Lantao, REN Sen
Baryton-Basse: CHEN Zhiyuan
Piano: SHI Yue , SHEN Lei
Flûte: SHI Yue
Violons: Christophe GIZYCKI, YANG Xiaoping, Zhang Rui
Violoncelles: Lisa et François GIZYCKI
Avec la participation de Arthur Yan, régie, Adam Wei, lumières, Sébastien Serre,
projection les élèves de CE2, CM1, CM2, la chorale du LFS
Tenue de soirée exigée.
Les billets à tarif unique de 80 RMB sont à retirer à la réception de l’Eurocampus dans la Piazza. Il reste des places !!
Mercredi 11 février à 19h dans la Piazza de l’Eurocampus de Qingpu.
En ville
CONCERT-ÉVÉNEMENT: LENNY KRAVITZ
« L’histoire ne dit pas pourquoi Léonard-Albert Kravitz a un jour décidé d’assumer son amour pour les lunettes
aviateur, la musculation, la crème dépilatoire, le double piercing aux tétons et les tatouages tribaux sur un seul et
unique cliché photographique. Mais l’Histoire de la musique retiendra sans doute que le guitariste américain a
marqué l’ultime décennie du XXème siècle grâce à cinq albums franchement dispensables dans leur entièreté… Et
pourtant responsables d’une demi-douzaine de morceaux-phénomènes, aussi hypnotiques que surcotés. Lenny
Kravitz fait définitivement partie de ces artistes que l’on a pu écouter en boucle un
soir de désespoir entre 1991 et 1998. Sans jamais parvenir à se persuader de sa
légitimité ou de sa réelle valeur ajoutée.
Let Love Rule, It Ain’t Over ’til It’s Over, Are You Gonna Go My Way, I Belong To
You : les gros tubes sortis par Lenny Kravitz entre 1989 et 1998 ont ceci de
particulier qu’ils s’inscrivent dans une discographie hyperactive (cinq albums publiés
en neuf ans) mais incapable d’exister en profondeur. Et si aujourd’hui toute
personne intéressée par la chose musicale est capable de se remémorer la structure
mélodique d’au moins trois des quatre morceaux précités (OKAY Let Love Rule est
un piège pour repérer les fanatiques), réussir à aligner deux titres d’albums
composés par le New-yorkais relève quasiment de l’exploit mnémotechnique. Pour
faire simple, quand on pense à Lenny Kravitz, on se souvient au mieux de quatre
mélodies, au pire de son palmarès amoureux, des rumeurs sur son Prince Albert et
de cette volonté infernale de compiler tous les styles les plus wack de l’ère moderne
sur une seule paire d’épaules.
De prime abord, il est assez facile de se laisser impressionner par Lenny Kravitz et son vestiaire 100% cuir. Il en va
de même pour sa musique. Souvent construits autour de boucles mélodiques entêtantes et de refrains immédiats,
ses morceaux semblent prisonniers d’une méthodologie immuable qui consiste essentiellement à
compiler l’héritage des génies qui l’ont précédé. Si Kravitz est loin d’être le seul musicien obsédé par la
trilogie Hendrix/Lennon/Prince, l’exaltation de ces références rencontre dans ses morceaux une
expression monolithique presque programmée. Comme si le musicien était finalement incapable de
sortir du cadre de composition dessiné par ses héros d’adolescence. En 1992, fort du succès de ses deux
premiers albums, Lenny Kravitz compose le premier album en langue anglaise de Vanessa Paradis. Une chanson de la
tracklist sort alors de l’ordinaire. Be My Baby est une nouvelle démonstration de l’incroyable capacité du musicien à
inventer des mélodies ultra-efficaces qui percutent la mémoire dès la première écoute. Mais si les instantanés
composés par le musicien parlent autant à l’affect et aux souvenirs, c’est sans doute parce que les motifs qu’ils
sollicitent existent déjà depuis trente ans dans la mémoire collective. Be My Baby ne se contente pas d’incarner la
ballade pop idéale de début de décennie, ni d’illustrer l’éphémère liaison entre Kravitz et Paradis. Le single multiplie
les emprunts. De son titre et de son intention (inspirés du By My Baby classique chanté par les Ronettes et
échafaudé par Phil Spector en 63), jusqu’à sa mélodie et son refrain largement calqués sur la méthode Beatles.
L’année suivante, Lenny Kravitz arrivera même à vendre par millions un album construit sur un riff et une imitation
Patrick Sébastienne de la voix de Jimi Hendrix. Le solo d’Are You Gonna Go My
Way sera repris sur scène par Metallica. Aujourd’hui, le morceau continue
d’enflammer les chambres d’ado des enfants d’Internet excités par la cascade de
tutoriels en ligne disponibles sur YouTube et les jeux-vidéos dont on peut devenir
le Guitar Hero. S’il n’aura fallu que trois albums solos (et un quatrième composé pour
Vanessa Paradis) à Lenny Kravitz pour s’imposer comme l’un des plus habiles
mystificateurs des années 90, la suite de sa carrière offre également quelques acmés
empilées comme autant de faux-semblants. Avec le très angoissant Rock And Roll Is
Dead qui ouvre son album de 1995 (Circus), le guitariste entame l’enterrement de son
modjo qui ne brillera plus que par intermittences. Le disque peine à soutenir la
comparaison statistique de ses prédécesseurs et “Lenny” éteindra définitivement son
inspi sur son dernier album de la décennie : 5, publié en 1998. Fly Away et I Belong To
You - sans doute ses morceaux les plus personnels – maquillent une dernière fois son
statut de superstar du rock.
Confondants d’outrances et de grandiloquences, les albums des années 2000 ont
ensuite confirmé l’imposture des premières apparences et progressivement dilué l’intérêt pour l’artiste. Pourtant,
Lenny Kravitz continue à appliquer sa méthode pragmatique à la lettre et à vendre des disques par dizaines de
milliers. Strut, son nouvel album sorti fin septembre, est déjà disque d’or. Et même si l’indice a connu une nette
dévaluation depuis l’époque bénie des ventes physiques (50 000 exemplaires écoulés “suffisent” à obtenir la
certification aujourd’hui, contre 100 000 à la fin des années 80), la tournée française de Lenny Kravitz devrait une
nouvelle fois remplir les Zénith qu’elle croisera.
De fin novembre à début décembre, le musicien a présenté les morceaux de son nouvel album pour sept dates
étirées entre Paris et Marseille. Un siècle est passé mais rien n’a changé. Il suffit d’ailleurs d’un simple détour de clic
sur YouTube pour se rendre compte de l’immobilisme de son geste artistique : la chanson titre du nouvel album
sonne comme un rework dépouillé et amorphe du Are You Gonna Go My Way de 1993. Le passage des années et les
louanges exagérées qui ont surestimé son aura auront finalement permis à Lenny Kravitz de devenir sa propre
réplique, et de finir par s’auto-copier.”[source: Azzedine Fall , Les Inrocks.com]
21 mars, Shanghai Grand Stage, 1111 Caoxi Bei Lu (Zhongshan Lu)
PEINTURE: Mark Bradford, Tears of a Tree
L’artiste plasticien Mark Bradford présente sa première grande exposition en
Asie. Il expose les nouvelles œuvres que les paysages changeants et le
développement urbain de Shanghai lui ont inspirés, en espérant que ce
spectacle contribuera à l'évolution du paysage de la ville. Ses expositions solos
et collectives à la Biennale de Sao Paulo et à la Whitney Biennial de New York, l’ont rendu célèbre pour
la forme abstraite de ses « toiles-collages » qu’il crée à partir de matériaux issus de la vie quotidienne et
de son environnement. Il créé également des œuvres d’art gigantesques, telle que A Truly Rich Man is
One Whose Children Run into His Arms Even When His Hands Are Empty (2008), qui fait environ 3m de
large et de haut.
du 31 janvier au 3 mai, Rockbund Art Museum, 20 Huqiu Lu
COMÉDIE MUSICALE : Shanghai Bund
Comédie musicale adaptée de la célèbre série télévisée chinoise éponyme. La
comédie musicale intègre les caractéristiques scénaristiques et les
rebondissements d'une comédie musicale occidentale traditionnelle aux éléments
artistiques chinois, et elle évoque ainsi des souvenirs tout droit sortis du Bund du
Shanghai d'autrefois, années 1920.
Hui Man-Keung est diplômé de l'Université Yenching qui a servi trois ans de
prison pour avoir participé à des manifestations étudiantes. Il décide de prendre
un nouveau départ à Shanghai, où il rencontre et se lie d'amitié avec Ting Lik, un
vendeur de fruits. Il invite Ting pour être son partenaire après s'être emparé de la
position de direction dans un petit gang. Il bénéficie aussi du soutiuen de Fung Yiuroi, un riche chef de gang, après avoir sauvé la fille de Fung, Ching-ching, lors d’une
prise d’otages. Dès lors, un triangle amoureux va naître entre les trois
personnages…
Ultime représentation le 14 février, Yunfeng theatre, 1700 Beijing Xi Lu (Jiaozhou Lu)
Places de 100 à 680 rmb.
CONCERT: Bobby MCFERRIN
Bobby Mc Ferrin est davantage connu par les adeptes du jazz et de la pop. Le grand public, lui, le connaît surtout
pour son tube « Don't Worry, Be Happy ». Pour la petite histoire, c’est également lui qui a interprété le générique du
célèbre « Cosby Show » (1987).
Bobby Mc Ferrin voit le jour le 11 mars 1950 à New York. Ses parents sont chanteurs, son père était d’ailleurs le
premier afro-américain à chanter au Metropolitan Opera de New York. Très tôt, le jeune
homme s’initie au piano. Particulièrement doué dans les compositions et les
arrangements musicaux, son talent le conduit sur la tournée du groupe The Ice Follies. En
1977, l’artiste se lance dans l’aventure solo. À San Francisco, il rencontre l’acteur Bill
Cosby qui lui permet de jouer au Playboy Jazz Festival de 1981.
L’année suivante, Bobby Mc Ferrin signe un premier album éponyme. Mais c’est en
1984 que l’artiste entre dans l’histoire. Son second disque « The voice », est le premier
opus de jazz vocal sorti par une major. « Spontaneous Inventions » suivra un an plus tard.
C’est véritablement en 1988 que le grand public le découvre, en partie grâce à son single
« Don't Worry, Be Happy ».
Parallèlement, le chanteur sort les albums « Suivront Hush » (1991), « Bang! Zoom »
(1996), Circlesongs (1997), et «Beyond Words » (2002).
Récompensé par 10 Grammy awards, unique en son genre, le chanteur est très certainement le plus grand
technicien de son «instrument», capable de couvrir 4 octaves et de chanter deux voix en même temps. En solo, il
reproduit toute une orchestration de la basse jusqu'à la voix principale en imitant le timbre de toutes sortes
d'instruments et en ajoutant le rythme par des percussions sur la poitrine ou du beatboxing. Grand spécialiste des
compositions et arrangements a cappella dans des genres très différents comme le jazz, la pop ou le classique, il est
très friand de ré-interprétations de mélodies des Beatles ou de Jean Sebastien Bach. Avec une liberté
totale et un répertoire continuellement renouvelé, ses prestations scéniques sont toujours mémorables.
15 mars, Shanghai Oriental Art Centre, 425 Ding Xiang Lu (Pudong).
Places de 180 à 1080 rmb
DANSE: Carmen à nouveau
Après la version flamenco de Rafael Aguilar le mois dernier, voici la version flamenco de Carmen par Manolo Marin.
Retrouvez donc Carmen, la bohémienne passionnée, personnage principal de l’opéra-comique de Bizet - un des
plus populaire de l’Opéra français - et inspiré de la nouvelle de Prosper Mérimée.
Né à Séville en 1936, Manolo Marín a commencé à danser des sa plus tendre enfance, dans le "Guajiro". Bien plus
tard, après avoir forgé son talent à Barcelone, il a monté sa propre compagnie avec laquelle il a réalisé des tournées
mondiales. En 1974, il ouvrait même sa propre école de Flamenco à Séville, en plein quartier de Triana: de nombreux
professionnels de la danse, venant d'Espagne et de l'étranger, sont venus y parfaire leur art .Au cours de sa carrière,
il a réalisé des chorégraphies pour de grands ballets, mais aussi pour la télévision et les compagnies de danse. A
l'Opéra Comique de Paris, il a rendu lumineux le "Bolero" de Ravel pour le ballet de Nantes. Ouvert et attentif, il
connaît toutes les nouvelles formes que prend la danse Flamenca, s'en inspire tout en respectant les traditions du
Flamenco.
Ainsi il raconte que la technique du flamenco a beaucoup évolué. "Avant c'était les hommes qui dansaient avec les
pieds, les femmes dansaient surtout avec les épaules, avec les bras, se déplaçaient beaucoup sur scène, mais
aujourd'hui les femmes dansent comme les hommes, droites comme des soldats, ils n'y a plus de cambrés, elles
frappent des pieds et font les mêmes vueltas qu'eux. Il n'y a plus de
frontière. Cela est sans doute dû au fait qu'il y a beaucoup d'hommes
qui enseignent, mais ils enseignent comme eux ils dansent." Selon le
bailaor aujourd'hui il y a trop de technique et peu d'art. "Toujours plus
vite, toujours plus difficile, mais on oublie l'essentiel : les mains,
l'esprit...".
"On n'a pas besoin de sauver le flamenco" répond Manolo Marin à
une question de Maria Donzella. "Le flamenco existe et existera
toujours, il n'a pas besoin d'être déclaré patrimoine, il n'a pas besoin
des politiques. Les gens qui veulent sauver le flamenco, on ne les voit
pas à la Biennale, on ne les voit pas à Jerez, six mois après avoir obtenu
ce qu'ils souhaitent, ça ne les intéresse plus, ils instrumentalisent le flamenco. Il n'y a pas besoin de sauver le
flamenco. Le flamenco est là et il le sera toujours".
Manolo Marin explique le succès du flamenco à l'étranger car il parle de thèmes universels. « En ce moment à
Séville il y a beaucoup de gens du Japon mais aussi des Pays de l'Est, de Chine... Concernant la différence de niveau
entre l'Espagne et les autres pays, il affirme que c'est seulement un problème de technique dû à un manque de
pratique, à part pour les japonaises qui travaillent plusieurs heures par jour. » [source : MusiqueAlhambra.com et Flamenco
Culture, le 30/10/2010]
Du 20 au 24 février, 19h15, Shanghai Yihai Theater, 466 Jiangning Lu.
Places de 180 à 680 rmb
PHOTOGRAPHIE: "The Dolgans" de Francis Latreille
En flânant du côté de Taikang lu (Tian Zi Fang), ne manquez pas, à la
bien connue galerie Beaugeste de Jean Loh, le photographe Francis
Latreille pour son exposition "The Dolgans". Après un début de carrière
comme photoreporter, Francis Latreille s’est tourné vers les grands
espaces où la nature est reine, mais aussi en grand danger à cause de
l’homme. Il a notamment suivi les Dolgans, peuple nomade de Sibérie,
spectateurs des manifestations dramatiques du réchauffement climatique, qui entraine la disparition
progressive de leur mode de vie traditionnel. Les photos de Francis Latreille sont donc un témoignage de
la beauté de leur environnement naturel, du quotidien de ce peuple et des dangers qui le guettent. Une
parenthèse de beauté et d’émotion pure qui fait du bien et qui questionne.
Jusqu’au 3 avril, Galerie Beaugeste,210 Taikang lu, Tianzifang, building 5, space 519.
www.beaugeste-gallery.com
PHOTOGRAPHIE (BIS) : "Over and Above, Above and Beyond”par Nathalie Perakis-Valat
Beaucoup de francophones connaissent déjà le talent de Nathalie PERAKISVALAT et sa vision si poétique et brute à la fois. Fascinée par la ville de
Shanghai depuis son arrivée en 2010, Nathalie Perakis-Valat traduit à travers la
photographie ce choc artistique et émotionnel permanent.
Elle nous emmène dans les recoins des lilongs traditionnels, à l’abri des
auvents, dessus, dessous, au centre de cette ville, en prise aux changements et
aux caprices du temps. Un véritable partage à cœur ouvert esthétique, fort en
émotions, en tendresse, en réalisme, en jeux de couleurs et de textures, auquel
elle ajoute un traité digital unique, qui fait toute sa signature...
Jusqu’au 7 mars, Art+ Shanghai Gallery, 191 Suzhou Nan lu (croisement Sichuan Bei Lu)
(10h-19h, fermé le lundi)
Pour tous ces spectacles en ville, vous pouvez réserver des places par internet sans crainte à :
http://en.piao.com.cn/shanghai/ ou http://www.culture.sh.cn/English/ ou http://en.damai.cn/
Actualité
SHANGHAI TOWER : Ouverture de la plus haute librairie du monde
« Dans le plus haut bâtiment de Shanghai, le groupe Eslite, basé à Taiwan, a
décidé d'ouvrir une librairie : 600 m2 situés à près de 300 mètres du sol... Connu
pour sa boutique phare de Taipei, ouverte 24 heures sur 24, le groupe a annoncé
l'inauguration pour le deuxième trimestre de l'année 2015. Ce sera également
l'arrivée des premiers établissements chinois, puisqu'un autre s'ouvrira à Suzhou.
Le président d'Eslite, Mercy Wu, assure que, pour l'heure, son modèle ne sera pas
décliné à Taiwan, et que sa société privilégie le marché chinois. C'est dans la
Shanghai Tower, le plus haut bâtiment du pays – le gratte-ciel mesure 121 étages –
qu'il s'implantera. Monté sur 650 mètres de hauteur, l'édifice voit sa phase finale
de construction s’achever.
La librairie se placera dans les 52e et 53e étages, avec un espace au premier soussol pour la vente de produits orientés lifestyle et l'exposition d'œuvres culturelles
et créatives.
Dès lors que les deux magasins de Suzhou et Shanghai seront lancés, le groupe
prévoit d'ouvrir chaque année deux nouvelles boutiques, et d'étendre sa sphère d'influence à Beijing, Guangzhou,
Nanjing, Hangzhou et Shenzhen. Chacun sera intégré à des centres commerciaux, ou dans des quartiers d'affaires
des différentes cités chinoises.
Les règles de censure qui sévissent dans l'Empire du Milieu ne manquent pas d'interroger sur la réelle liberté de
commerce dont pourra jouir l'enseigne. Eslite est en effet connu pour offrir, à Taiwan, une large sélection de
parutions chinoises et étrangères, pas forcément du goût des autorités du Parti». (via China Times)
FESTIVAL DE CANNES : Les frères Coen présideront, "à deux têtes", le jury du 68e Festival de Cannes
Le Festival de Cannes aura cette année une présidence bicéphale: les cinéastes américains Joel et Ethan
Coen, Palme d'or en 1991, une première dans l'histoire de ce rendez-vous prestigieux du 7 ème art.
Duo inséparable du cinéma, souvent qualifiés de "réalisateur à deux
têtes", les metteurs en scène de "Barton Fink" et "Fargo" succèderont à la
réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion à la tête du jury du Festival, qui se
déroulera du 13 au 24 mai, ont annoncé mardi les organisateurs dans un
communiqué.
"Nous sommes très heureux de revenir à Cannes", ont déclaré les cinéastes, actuellement sur le tournage de leur
prochain long métrage "Hail Caesar", avec notamment George Clooney, Christophe Lambert et Scarlett Johansson.
"Cannes est un festival qui, dès le début de notre carrière, a toujours joué un rôle important pour nous. Et être
présidents du jury, cette année à Cannes, est d'autant plus un honneur que nous n’avons jamais été présidents de
quoi que ce soit. D'ailleurs, à ce titre, nous ne manquerons pas de nous exprimer le moment venu !", ont-ils ajouté.
"Les Coen incarnent un certain cinéma d'auteur, universel et grand public, plein d'humour et plein d'originalité
dans leur regard sur le monde. La perspective est très belle", a déclaré à l'AFP Thierry Frémaux, délégué général du
Festival. "Avec (le nouveau président du festival) Pierre Lescure, on est très contents de voir que des gens de
l'envergure des Coen" s'investissent dans un festival "qu'ils ont toujours honoré de manière formidable", a-t-il
ajouté.
Alors que l'année 2015 marquera les 120 ans de l'invention du
cinématographe Lumière, le plus grand festival de cinéma du monde "sera
heureux de saluer, à travers les Coen, l’oeuvre de tous les "frères du
cinéma" qui depuis Louis et Auguste Lumière ont enrichi son histoire", ont
également souligné les organisateurs.
Si cette double présidence est sans précédent depuis la première édition
du festival en 1946, Cannes a déjà eu l'occasion par le passé d'accueillir
des frères cinéastes qui ont remporté la récompense suprême: Paolo et
Vittorio Taviani (pour Padre Padrone en 1977) et Jean-Pierre et Luc
Dardenne (Rosetta en 1999 et L'Enfant en 2005).
Pour mémoire, l'année dernière, la palme d'or était allée au film turc "Winter sleep" de Nuri Bilge Ceylan.
Ad patres
CHARLES TOWNES
Charles Townes, l’un des inventeurs américains du laser, est mort à
l'âge de 99 ans, mardi 27 janvier en Californie. Ce scientifique
reconnu aimait raconter que l'idée de créer un rayon de lumière de
haute fréquence et de courte longueur d'onde lui était venue alors
qu'il était assis sur un banc dans un parc de Washington, au milieu
d'azalées en fleurs.
En 1954, Charles Townes conçoit alors avec ses étudiants le "maser"
et quatre ans plus tard, le "laser" est breveté. Charles Townes reçoit
en 1964 le prix Nobel de physique avec deux autres chercheurs russes qui avaient eux aussi travaillé sur le
laser, Alexandre Prokhorov et Nicolaï Bassov.
Charles Townes a essentiellement cherché développer sa découverte dans le domaine de l'astronomie. Il est le
premier à avoir détecté des molécules complexe dans l'espace interstellaire. Avec Reinhard Genzel, il affirme qu’un
trou noir géant existe au centre de notre galaxie et parvient à le mesurer en 1985. Il fit aussi construire des
télescopes géants très performants pour mesurer des étoiles.
Aujourd’hui le laser a énormément d'utilités, notamment pour la chirurgie, la découpe des métaux,
pour piéger les atomes ou encore déclencher des réactions de fusion nucléaire. C’est surtout un domaine
qui progresse encore jour après jour. La France est notamment une puissance d’excellence dans les
lasers de haute puissance.
RICHARD VON WEIZSÄCKER
Figure de l'après-guerre en Allemagne, Richard von Weizsäcker est
mort le 31 janvier à 94 ans. Chrétien-démocrate, il a été président de
1984 à 1994, période durant laquelle le mur de Berlin est tombé et les
deux Allemagne réunifiées.
«Nous perdons un grand homme et un chef d'Etat exceptionnel».
L'hommage à Richard von Weizsäcker, ancien président allemand de
1984 à 1994, est signé du président actuel, Joachim Gauck.
Avocat de formation, Richard von Weizsäcker, a été maire de BerlinOuest de 1981 à 1984 avant d'accéder à la présidence, une fonction
essentiellement honorifique en Allemagne à laquelle il donne une
dimension morale importante. C'est sous sa présidence que le mur de Berlin est tombé, le 9 novembre 1989, et que
la RFA et la RDA ont été réunifiées, moins d'un an plus tard, le 3 octobre 1990.
Avec cette disparition, l'Allemagne perd, selon Joachim Gauck, «un témoin de ce siècle», ainsi que l'une de ses
grandes figures de l'après-guerre. Membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel,
Richard von Weizsäcker a joué un rôle majeur dans la manière dont l'Allemagne a géré son passé nazi. Fils d'un
diplomate dont les activités sous le IIIe Reich lui ont valu une condamnation pour crime de guerre lors du procès de
Nuremberg, il a oeuvré pour que les Allemands assument leur passé.
En 1985, pour le 40e anniversaire de la défaite du IIIe Reich, et alors même qu'une partie de la droite allemande
considère encore à cette époque que le 8 mai 1945 a marqué la défaite de l'Allemagne, il affirme devant les députés
du Bundestag que ce jour a marqué «la libération du système qui méprise la dignité humaine» mis en place depuis
1933 par le régime nazi. [source : LeParisien.fr]