Nous parlons aujourd`hui d`un environnement d`investissement plus

Transcription

Nous parlons aujourd`hui d`un environnement d`investissement plus
 Interview Nourreddine Zekri, Directeur Général de la FIPA Tunisie Noureddine Zekri, Directeur Général de la FIPA Tunisie, est un de nos partenaires les plus importants. Dans notre nouvelle rubrique « Une Tunisie qui bouge » il nous a répondu sur quelques questions : 
Comment voyez‐vous l’actuel environnement des affaires pour les sociétés allemandes en Tunisie ? Nous parlons aujourd’hui d’un environnement d’investissement plus sain. En plus des atouts structurels historiques, fruits du génie tunisien à travers des siècles, de nouvelles donnes telle que transparence, état de droit, bonne gouvernance ne peuvent que renforcer l’attractivité du site tunisien aussi bien pour les entreprises allemandes que les entreprises internationales. Certes les craintes post révolution ont quelque part ébranlé la confiance des investisseurs mais nous demeurons convaincus que les craintes sont par définition des réactions à chaud qui ne durent que le temps de l'émotion. Entre les reportages d’actualité et les analyses de fond, la presse internationale semble privilégier l’optimisme, non ? d’où notre certitude que la prise de conscience de la nouvelle composition de l’environnement d’investissement ne va pas tarder. D'ailleurs, le processus politique tunisien répond parfaitement aux exigences internationales, les missions d’observation étrangères le certifient. La société tunisienne a su garder à travers les siècles ses repères : ouverture et modernité. Un pays tourné vers la mer le saura toujours, c’est le destin de la géographie. Le peuple tunisien a chassé une dictature pour retrouver sa liberté et réconcilier son pays avec les valeurs universelles de Droit. Le processus électoral, transparent et libre, a permis à la Tunisie de retrouver, sur la scène internationale, une visibilité longtemps entachée par les manquements à ce même processus. La Tunisie sera plus attractive avec plus de transparence et d’incitations en phase avec les enjeux économiques de l’entreprise. Les entreprises allemandes ne peuvent que se plaire dans cette nouvelle situation qui ne peut que conforter l’entreprise quant à son présent et à son avenir. 
Quelles sont les perspectives d’avenir pour les investisseurs allemands dans la nouvelle Tunisie ? Des mesures sont prises pour favoriser la liberté et l’ouverture. Des secteurs s’ouvrent, qui créeront de nouvelles opportunités : le secteur financier, autrefois largement contrôlé, se modernise et se conforme aux standards internationaux. Les secteurs des énergies renouvelables, de la santé ou encore de la culture sont en train de trouver un cadre règlementaire plus adéquat. Aussi la compétitivité de la Tunisie aux niveaux des secteurs traditionnels se trouve aujourd’hui renforcée. Depuis la première heure des années 70, des centaines d’entreprises allemandes soucieuses de leur compétitivité ont afflué vers la Tunisie; leur assurance : des compétences tunisiennes bien dotées en qualités techniques et scientifiques reconnues. Les entreprises allemandes ont été également parmi les premiers témoins de la fiabilité de cet atout que la Tunisie ne cessera d’entretenir et de développer afin de répondre au mieux aux différentes demandes d’installation. La Tunisie d’aujourd’hui que les connaisseurs ne tardent pas à évoquer comme le « site intelligent » en Méditerranée compte sérieusement sur ses atouts historiques pour accueillir les investisseurs les plus exigeants. Grâce à une infrastructure variée et fiable; la Tunisie a suivi en temps réel les développements enregistrés par l’industrie mondiale. Aujourd’hui les secteurs textile ; mécanique ; électrique ou aéronautique placent le pays comme premier exportateur industriel sud méditerranéen de l’Union européenne. De l’habillement haut de gamme aux pièces mécaniques les plus sophistiquées; les entreprises opérant en Tunisie répondent just in time aux commandes en provenance d’Europe ou même du marché américain. Forte de ses traditions sur des créneaux industriels classiques ; la Tunisie avance en toute confiance vers l’assimilation des nouveaux secteurs qui font de l’intelligence humaine un moteur de croissance. Offshoring et recherche et développement attirent déjà les noms les plus prestigieux du secteur. Tous ces éléments militent en faveur des multiples opportunités qui se dégagent aujourd’hui pour les entreprises allemandes. 
Quelle est votre stratégie pour augmenter la visibilité de la FIPA en Allemagne pour attirer plus d’investisseurs? Nous disposons d’un grand nombre de bureaux à l’étranger, (notamment en France, en Allemagne, en Angleterre, Espagne, Italie, Belgique et même au Japon) et envisageons l’ouverture de nouveaux bureaux dans les pays arabes et asiatiques, mais aussi dans les pays nordiques, qui s’intéressent de plus en plus à la Tunisie. FIPA suit donc en temps réel le mouvement de la Tunisie nouvelle vers le démarchage de nouvelles générations d’IDE. FIPA compte également repenser sa présence sur certains pays traditionnels y compris l’Allemagne afin d’avoir les moyens de suivre les nouvelles demandes d’installation en Tunisie. La mobilisation des compétences tunisiennes installées en Allemagne pourrait nous aider à démultiplier nos actions de sensibilisation et d’information sur la Tunisie et orienter davantage les actions de promotion vers les services, et plus particulièrement l’Offshoring. Il faut souligner que la refonte du Code d’Incitations aux Investissements tient compte de cet aspect puisqu’il vise à favoriser ces activités à haute employabilité. Nos actions de communication gagneront également en consistance dans l’objectif de donner à l’offre tunisienne sa masse critique sur un marché donné. L’Allemagne figure parmi les cinq marchés prioritaires de FIPA en matière de budget de communication et de publicité. 2 
Les investisseurs dans les régions ont plus de difficultés que les investisseurs dans les grandes villes. Avec quelles mesures concrètes peut‐on rendre les régions plus attractives pour les investisseurs? Il s’agit sans doute de difficultés factuelles qui n’ont pas à affecter la durabilité de l’entreprise ni encore l’attractivité globale de la Tunisie. Les partenaires institutionnels tunisiens ont fait preuve à chaque fois d’une réactivité exemplaire pour se présenter en temps réel à coté de l’entreprise et l’aider à surmonter des difficultés passagères. Heureusement qu’à chaque intervention des services compétents le dialogue l’emporte et des solutions n’ont pas tardé à être identifier. En dehors de ce constat –zones faciles, zones difficiles‐ que nous ne partageons pas vraiment, nous pensons que la loi tunisienne continue à être appliquée sur l’ensemble du territoire avec la même rigueur. Le lendemain du 14 janvier, FIPA Tunisia s’est transformée en une cellule de réflexion d’une part sur les moyens de rassurer les investisseurs installés et d’autre part sur la façon de capitaliser sur le mouvement de sympathie dont a bénéficié la Tunisie à travers le monde. Les objectifs immédiats sont de fournir les conditions nécessaires pour la continuité des entreprises existantes et de briser l’attentisme qui caractérise les nouveaux investissements. L’ensemble de nos programmes d’action sont animés par ces deux objectifs que nous poursuivons avec la concentration requise. Ceci revient à dire que notre action d’assistance ne reconnait pas de frontières et là où l’entreprise connait un problème quelconque là où nous atterrissons par nos moyens, notre expérience et surtout notre capacité à converger les divergences. 3