la lotharingie - Tour aux Puces

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la lotharingie - Tour aux Puces
 LA LOTHARINGIE
Les partages territoriaux de la descendance de Charlemagne
La disparition comme entité étatique
> Pépin dit « le bossu » est le fils aîné de Charlemagne, né en 769 de sa première compagne
Himiltrude.
> Son accès à l’héritage du royaume est cependant largement compromis : sa belle- mère Hildegarde,
seconde épouse légitime de Charlemagne, lui reproche notamment son illégitimité, ses parents
n’ayant pas officialisé leur union lors de sa venue au monde.
> Moqué de par son physique disgracieux, il a été jugé inapte à gouverner l’empire.
> Pépin « le Bossu » est finalement condamné à la réclusion à perpétuité par son propre
père, alors qu’il tentait d’éliminer ses demi-frères en s’alliant à une partie de l’aristocratie franque.
> Lorsqu’il apprend la mort prématurée de son neveu, Charles le Chauve envahit la Lotharingie et
se fait même sacré empereur puisque roi de deux royaumes désormais.
> Il profite de l’indisposition de Louis le germanique, empêché par la maladie d’intervenir et
certainement de faire de même.
> Le couronnement a lieu à Metz par l’évêque de Metz Advence. On raconte que l’onction fut
réalisée avec le même chrême qui servira ensuite aux rois de France.
> Rétabli, Louis le Germanique ne l’entendit pas de cette oreille. Il force Charles à des négociations
et se rencontrent près de Maastricht, à Meersen :
> Louis reçoit les pays entre Meuse et Rhin (Aix-la-Chapelle, Metz…) et la Frise ;
> Charles se voit attribuer les régions Ouest de la Meuse ainsi que celles entre Rhône, Alpes et
Durance.
> Francies orientales et occidentales ont ainsi une frontière commune.
> Ce partage préfigure les luttes à venir entre France et Allemagne.
> Ainsi, les seuls prétendant au trône sont les fils légitimes de l’union entre Charlemagne et
Hildegarde.
> L’aîné, né vers 773 est appelé Charles, comme son père et arrière-grand-père.
> Le second, né en 777, initialement appelé Carloman, est rebaptisé Pépin.
> En 778, Hildegarde met au monde des jumeaux à Poitiers, Clovis et Lothaire. Seul Clovis
survécut, il sera plus tard rebaptisé Louis.
> Le projet de succession de Charlemagne consiste davantage à assurer la conservation et la protection
de l’Église romaine qu’à désigner directement un héritier.
> Les décès prématurés de Pépin en 810 puis de Charles en 811, facilitent la question laissant Louis
pour seul héritier.
> Connu sous le nom de Louis le Pieux, il est associé à l’empire par son père en 813, et lui succède
à sa mort en 814.
> Roi d’Aquitaine depuis 781, son règne impérial s’échelonne de 814 à 840.
> Entre 814 et 825, Louis est un souverain respecté et l’empire reste puissant.
> Il poursuit les politiques de conquête et de réforme de l’Eglise amorcées par Charlemagne :
> Entre 825 et 840, le royaume est miné par des querelles de successions qui affaiblissent
le pouvoir impérial.
> Contrairement à son père, la politique de succession de Louis ne s’inscrit pas dans la
tradition franque prônant le partage du royaume entre les héritiers.
> Au contraire, il souhaite l’unité impériale et rédige en 817 l’Ordinatio imperii.
> Cette partition n’effacera pas les fortes velléités entre les deux frères :
> Charles tente de reprendre la Lorraine en 876.
> La Lorraine devient un royaume autonome en 895, lorsqu’Arnulf, fraichement sacré empereur, y
installe son bâtard Zwentibold.
> Mais les querelles intestines au sein du territoire conduisent à des sécessions.
> Au final, la Lotharingie se donne à la Francie Occidentale.
> En 939, le dernier duc révolté, Giselbert, meurt ;
> Les Lorrains se soumettent à Othon 1er ;
> Ce dernier devient bientôt Empereur du Saint Empire Romain Germanique.
> Lothaire, le fils aîné est sacré empereur et devient unique héritier de l’empire.
> Les cadets, Pépin et Louis le Germanique se partagent respectivement le sud- Ouest de l’empire
(le royaume d’Aquitaine), et l’Est (le royaume de Bavière).
> En 823, son quatrième fils, Charles (le futur Charles le Chauve) vient au monde remettant
en cause la politique de succession de Louis.
> Sa deuxième épouse Judith l’incite à revenir à la coutume des partages afin de ne pas léser
leur fils.
> Elle est soutenue par ses beaux-fils Pépin et Louis.
> L’empire est alors déchiré par une série de guerres fratricides entre 826 et 835.
L’avènement de la Lotharingie
> En 843, Louis le pieux meurt. Ses fils se partagent l’empire :
> Charles le Chauve reçoit la Francie occidentale,
> Lothaire 1er la Francie médiane,
> Et Charles la Francie orientale.
> Le royaume de Lothaire n’étant pas clairement défini par un toponyme, il devient Lotharii regnum,
littéralement « royaume de Lothaire » ou Lotharingie, Lothringen en allemand, Lorraine en français.
L’Europe en l’an mil
Charlemagne
> Mais La Francie médiane disparaît rapidement.
> Au décès de Lothaire 1er en 855, elle est partagée entre ses trois fils : > Louis II reçoit, outre le titre impérial, le royaume d’Italie,
> Lothaire II le nord de la Lotharingie, de la Frise jusqu’au sud de l’actuel département de
la Haute-Marne ;
> et Charles le royaume de Provence jusqu’à Lyon.
> La Lotharingie couvrait les territoires actuels des Pays-Bas, de la partie de la Belgique située à l’est
de l’Escaut, du grand-duché de Luxembourg, de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, de la RhénaniePalatinat, de la Sarre, de la Lorraine et enfin de l’Alsace.
L’empire Carolingien en l’an 800
> Lothaire II tente, durant son règne, à établir des relations diplomatiques relativement neutres
entre ses deux oncles :
> l’évêque de Reims tiendra des synodes à Metz contre une attaque de Charles le Chauve par
Louis le Germanique.
> Toutefois, ses efforts ne suffiront pas à apaiser la soif de conquête de ses deux oncles.
> La tentative d’annulation du mariage de Lothaire II, désireux d’épouser sa maitresse qui
lui avait donné un héritier, sera déjouée par les deux rois voisins qui provoqueront l’arbitrage du
pape alors que les évêques lotharingiens n’y voyaient pas d’objection.
> Lothaire II meurt en 869 au retour de Rome sans avoir eu gain de cause auprès du
souverain pontifical.
La Lotharingie et le traité de Verdun 843
DE LA LOTHARINGIE AU GRAND EST

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