Madame de Sade

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Madame de Sade
DOSSIER DE PRESSE
Théâtre
Madame de Sade
Location
Théâtre Forum Meyrin
1, place des Cinq-Continents
Du lun au ven de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
(14h - 18h)
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Relations Presse
Ushanga Elébé
+41 (0) 22 989 34 00
[email protected]
De Yukio Mishima
Mise en scène Jacques Vincey (France)
Mercredi 17 et jeudi 18 février à 20h30
« Superbement joué (...), ce texte d’une folle intelligence a peutêtre trouvé là son incarnation la plus accomplie, entre vertige
et fascination. »
L’Express
Théâtre partenaire
Accueil réalisé en collaboration
avec les Fondations
Edmond & Benjamin de Rothschild
Note d’intention
Adaptation française
André Pieyre de Mandiargues
Interprétation
Hélène Alexandridis /
Alain Catillaz / Marilú
Marini / Isabelle Mazin /
Myrto Procopiou / Julia
Vidit
Travail vocal et assistanat à la mise en
scène
Emmanuelle Zoll
Scénographie
Sallahdyn Khatir
Lumières
Marie-Christine Soma
Musique, son
Frédéric Minière /
Alexandre Meyer
Costumes
Claire Risterucci
Maquillages, perruques
Cécile Kretschmar
Contribution artistique
Paillette
Carcassiers
Alicia Maistre / Sioux
Régie générale
Serge Richard
Direction de production, diffusion
Emmanuel Magis
Administration de
tournée
Agnès Courtay / Amélie
Delcros
Relations presse
L’autre bureau – Claire
Amchin
Production
compagnie Sirènes Paris
Coproduction
Centre dramatique
national Thionville- Lorraine / Comédie de Picardie / Théâtre Vidy Lausanne / Théâtre de
la Ville – Paris / Scène
nationale d’Aubusson /
Théâtre du Beauvaisis
Avec le soutien de la
DRAC Ile-de-France Ministère de la culture
et de la communication
/ du Nouveau Théâtre
de Montreuil - Centre
dramatique national
/ du Studio-Théâtre
de Vitry et l’aide à la
reprise de La Coursive
- Scène nationale de La
Rochelle.
Madame de Sade est une pièce de femmes.
Six femmes réunies par trois fois en dix-huit ans pour évoquer l’absent, le monstre, le maître : Donatien Alphonse François, marquis
de Sade. Le « divin marquis » apparaît en filigrane des affrontements passionnés de ces femmes captives de leurs fantasmes et
de leurs éthiques contradictoires. Il est le spectre effrayant et fascinant qui rôde et les obsède.
Mme de Sade se dévoue corps et âme à son mari emprisonné mais
lorsqu’il sera enfin libéré, au lendemain de la Révolution Française, elle décidera brutalement de ne plus le revoir et de demander
le divorce. C’est sur cette énigme que repose la pièce.
Autour d’elle, Mme de Montreuil, sa mère, usera de tous les
moyens à sa disposition pour maintenir en prison cet homme que
ses valeurs et sa morale réprouvent. Anne, sa petite sœur, sera la
maîtresse de Sade, et sa délatrice. Mme de Saint-Fond, la courtisane, épuisera ses forces et sa raison dans la débauche. Mme
de Simiane, l’amie d’enfance, préfèrera se réfugier dans la religion. Charlotte enfin, assistera aux affrontements de « ces dames
» avec le recul conféré par son statut de domestique.
La pièce se déroule entre 1772 et 1790.
L’Histoire est en marche. Des hommes et des femmes se battent
contre les valeurs morales, sociales et politiques d’un monde qui
s’écroule.
A l’intérieur du salon de Mme de Montreuil des femmes se débattent avec l’ombre d’un homme qui repousse toujours plus loin les
bornes de la liberté individuelle et franchit allègrement les frontières de ce qui est humainement concevable.
Face aux abîmes qui s’ouvrent devant elles, chacune se défend
comme elle peut en fonction de sa situation, de ses moyens et de
ce qu’elle croit être « la » vérité.
C’est dans sa chair meurtrie et son âme bafouée que Mme de
Sade trouve la force d’une dévotion déraisonnable: «si mon mari
est un monstre de vice, il faudra que je devienne pour lui un monstre de fidélité.»
C’est sur la fragilité de ces femmes que se bâtit leurs convictions
inaltérables. Confrontés à leurs limites, les personnages accèdent
au statut de figures.
J’ai usé de chocs de concepts pour donner forme au drame et j’ai
fait parader les sentiments en habits de raison. Mishima parle de
la précision mathématique avec laquelle il fait évoluer les caractères autour de Mme de Sade. Cette précision exalte la violence
des enjeux et des situations. Ces femmes incarnent des idées qui
s’affrontent : elles sont prosaïques et sublimes, triviales et lyriques.
Loin de s’annuler, ces registres de jeu s’additionnent et donnent
une profondeur aux personnages.
...suite
La compagnie Sirènes /
Jacques Vincey est artiste associé à la Scène
nationale d’Aubusson
Molière 2009 du Créateur costumes
Durée: 2h20
Ce spectacle intègre
notre théma Secrets
& mensonges, voir
dernière page.
Les deux représentations seront précédées,
à 18h00, du film
Rashõmon, d’Akira
Kurosawa (1950/Japon)
Salle audiovisuelle du
Théâtre Forum Meyrin
/ Entrée Fr. 5.- / Durée
1h30
Dans sa forme, la pièce est à la croisée du théâtre japonais traditionnel et du théâtre français du XVIIIe.
Les protagonistes du drame semblent animés par des forces qui
les dépassent, comme des marionnettes, des figurines de porcelaine qui évolueraient sur un échiquier à la manière de l’évolution
et de la révolution des planètes. Néanmoins leur rapport à la parole
et la perversité de leurs relations n’est pas sans rappeler le théâtre
de Marivaux ou Les liaisons dangereuses de Laclos : ces femmes
parlent pour exister, pour combler le vide qui les menace.
Sade « vu à travers le regard de Mishima » échappe à toute appréhension univoque ou anecdotique de ce personnage qui hante
notre imaginaire collectif.
Sade vu à travers le regard des femmes nous confronte à notre
propre vertige et à la liberté insolente de cet homme qui affirmait:
«Ce n’est pas ma façon de penser qui a fait mon malheur, c’est
celle des autres».
Jacques Vincey
A propos du spectacle
Etrange jeu de dames
La construction de la pièce est singulière. Elle se déroule sur dixhuit ans, à Paris, chez Madame de Montreuil, dans un salon. Trois
actes. Automne 1772. Fin de l’été 1778. Printemps 1790. Trois périodes d’emprisonnement du Marquis. Trois périodes d’attente. On
n’y voit jamais le débauché, mais on ne parle que de lui : « la pièce
pourrait être intitulée Sade vu à travers le regard des femmes».
A l’intérieur de ce salon, six femmes – six brillantes comédiennes –
se débattent avec l’ombre d’un homme : Madame de Sade (Hélène
Alexandridis), l’épouse aimante, évanescente, symbole de la fidélité conjugale; la belle-mère, Madame de Montreuil (Marilù Marini),
représentante de l’ordre moral et social, « conventionnellement
bouleversée par les débordements de son gendre » ; Anne, sœur
de Madame de Sade (Myrto Procopiou), sans principe, devenue la
maîtresse du Marquis ; Madame de Saint-Fond (Julia Vidt), une libertine, cynique, en quelque sorte le double féminin du Marquis; la
Baronne de Simiane (Isabelle Mazin), une pieuse amie d’enfance
de Donatien et la discrète servante (Alain Castillaz), témoin de cet
étrange jeu de dames dans le gynécée. Ou ne devrait-on pas dire,
jeu d’échecs, puisqu’il s’agit ici de tactique, de forces, de faiblesses, de tension, d’affrontements et d’éliminations ?
...suite
Dans cette intelligente mise en scène, soutenue par une scénographie épurée – aucune reconstitution historique, aucun meuble,
mais une scène recouverte d’un plateau quadrillé qui rappelle un
échiquier, bordé de paravents de gaze, permettant des jeux de lumières et de transparences – elles sont, selon Jacques Vincey, des
femmes « plus grandes que nature ». Comme des insectes autour
d’une lampe, elles tournoient, virevoltent fiévreusement autour
d’une flamme invisible : l’absence du Marquis de Sade exalte sa
présence virtuelle.
Il est un « fantôme » vivant qui les oblige à se hisser jusqu’à un
monde intermédiaire qui est celui des esprits, des rêves, des fantasmes. Engoncées dans des corsets et jupes crinolines, munies
de roulettes, véritables « machines de guerre », imaginées par
Claire Risterucci (Molière 2009 pour ces costumes), à la fois carapaces et cages dont elles se servent tour à tour comme refuge ou
tribune, elles ressemblent à s’y méprendre à des poupées de fer,
des danseuses d’automates, uniquement là pour porter les mots
de l’auteur. Car, en effet, il ne s’agit pas d’action, mais de mots qui
sont ici les seules armes de ces femmes prisonnières de l’absent,
mots qui ne résolvent pas l’énigme et qui nous laissent, comme
souvent chez Mishima, face à nos questionnements.
Ludivine Oberholzer,
extrait du Si n°7, magazine du Théâtre Forum Meyrin et
du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève
Repères biographiques
Jacques Vincey
Comédien, il joue au théâtre sous la direction de Patrice Chéreau
(Les Paravents), Bernard Sobel (La charrue et les étoiles, Hécube), Robert Cantarella (Baal, Le voyage, Le siège de Numance,
Le mariage, L’affaire et la mort, Algérie 54-62), Luc Bondy (L’heure
où nous ne savions rien...), André Engel (Léonce et Lena, Le jugement dernier), Gabriel Garran, Laurent Pelly, Hubert Colas, etc...
Au cinéma et la télévision, il tourne notamment avec Arthur Joffe,
Peter Kassowitz, Alain Tasma, Luc Beraud, Nicole Garcia, Christine Citti, Alain Chabat, François Dupeyron...
Metteur en scène, il monte deux spectacles d’après Robert Desnos, La place de l’étoile et Jacks Follies, aux Bouchons en 1987
et 1988.
En 1992, il réalise un court-métrage : C’est l’Printemps ?
En 1995, il fonde la Compagnie Sirènes.
En 1997, il crée Opéra cheval, une pièce de Jean-Charles Depaule, au Festival Turbulences à Strasbourg. Le spectacle est repris
en tournée et au Théâtre de l’Echangeur à Bagnolet en 1998.
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RENSEIGNEMENTS ET LOCATION
Théâtre Forum Meyrin
1, place des Cinq-Continents
Du lun au ven de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
(14h - 18h)
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Au Service culturel Migros
7 rue du Prince
Du lun au ven de 10h à 18h,
ou par téléphone 022 319 61 11
A Migros Nyon-la-Combe
6, rue de la Morâche, Nyon
Du lun au ven de 8h30 à 18h30,
Ven de 8h30 à 20h, sam de 8h à 17h.
Sur place uniquement.
Au stand Info Balexert
27, av. Louis-Casaï
Lun, ma, mer de 9h à 19h. Jeu de 9h à 21h.
Ven de 9h à 19h30. Sam de 8h30 à 18h.
Sur place uniquement.
Accès
En voiture
Direction aéroport-Meyrin
Sur la route de Meyrin, après l’aéroport,
prendre à droite direction Cité Meyrin ; puis
suivre les signalisations
Trams n°14 & 16, bus n°57
Arrêt Forumeyrin
PRIX DES BILLETS
Plein tarif : Fr. 39.- / Fr. 32.Prix réduit : Fr. 30.- / Fr. 25.Prix étudiant, chômeur : Fr. 18.- / Fr. 15.-
Partenaire Chéquier culture: les chèques
culture sont acceptés à nos guichets.
Il met en scène et joue Erotologie classique pour le Festival Trafics à Nantes en 1997. En 1999, il est collaborateur artistique de
Muriel Mayette pour Chat en poche de Feydeau à la ComédieFrançaise (Théâtre du Vieux Colombier). Reprise en mai 2000.
En mars 2001, il co-met en scène avec Muriel Mayette Les danseurs de la pluie de Karin Mainwaring (création) à la ComédieFrançaise ( Vieux Colombier).
En novembre 2001, il crée Gloria de Jean-Marie Piemme à la Ménagerie de Verre à Paris. Le spectacle est programmé en mai au
Festival Frictions à Dijon puis au Festival d’Avignon In en juillet de
la même année. Au cours de l’été 2002, le spectacle est repris au
festival de Pierrefonds puis à La Mousson d’Eté.
A deux reprises, il est l’assistant d’André Engel pour Léonce et
Lena de Büchner et pour Le jugement dernier de Horvath présentés au Théâtre de l’Odéon en 2001 et 2003.
Mandaté par l’AFAA, il crée en novembre 2002 Santo Elvis de Serge Valletti à Rio de Janeiro dans le cadre des Saisons de Théâtre
Français Contemporain en Amérique Latine (Tintas Frescas) et
du festival Rio Cena Contemporanea, puis tourne ce spectacle au
Brésil en 2003 et en France en 2004.
Il monte Mademoiselle Julie en 2006, puis Madame de Sade. Récemment, il a créé La nuit des rois au Théâtre de Carouge.
Revue de presse
« (...) Ecouter Madame de Sade, diamant noir signé Yukio Mishima, est un régal rare qu’offre la mise en scène de Jacques Vincey.
Les yeux, les oreilles sont captivés par ce lac faussement lisse où
bouillonnent sexe et désir, pouvoir et Révolution tandis que tourbillonnent les jupes des six femmes, costumées avec une splendeur factice de poupées cassées. (...) »
Le Nouvel Observateur, octobre 2008
« (...) Jacques Vincey les déploie, ces femmes, sur un plateau à
l’épure raffinée. Aucun meuble, aucune reconstitution historique,
mais un échiquier au sol et un jeu d’écrans de gaze. Un espace
entièrement dévolu à la parole, dessiné par les sublimes lumières
de Marie-Christine Soma : Madame de Sade est, d’abord et avant
tout, dans la jouissance du verbe. Ces femmes toutes occupées
par cet homme absent qui ouvre devant elles des gouffres tournent, comme en un ballet de planètes, autour du noyau central
qu’est Renée de Sade, l’épouse à la fidélité fanatique.
Le metteur en scène joue avec la théâtralité, le rituel, avec une
grande subtilité. La forme, ici, a toute son importance : elle est
en soi un point de vue sur une société de simulacre où les rôles
sociaux et sexuels sont fixés avec une rigueur implacable. Cet
«ordre» dont Sade n’a de cesse de saper les fondements. (...) »
Fabienne Darge, Le Monde, octobre 2008
Théma Secrets & mensonges
Secrets & mensonges
Festival pluridisciplinaire du Théâtre Forum Meyrin, du 12 janvier au 20 février 2010
Le menteur se trahit-il parfois autant qu’il trompe les autres? Enfant, ment-on pour grandir? Pour éprouver le monde? Nos gouvernements mentent-ils pour de bonnes raisons? La transparence
est-elle viable?
Attend-on de l’art une illusion agréable, le dévoilement de nos
mystères intimes ou une vérité supérieure? Secrets, mensonges
- privés ou politique: autant de questions sur lesquelles la pseudologie et les événements de cette théma proposent des réponses
détonantes...
Spectacles_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
La ménagerie de verre > 20 et 21 janvier
De Tennessee Williams / Mise en scène Jacques Nichet
Pinocchio > 26 au 29 janvier
Texte et mise en scène Joël Pommerat
Madame de Sade > 17 et 18 février
De Yukio Mishima / Mise en scène Jacques Vincey
Films_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Rashõmon > 20 et 21 janvier, 8, 17 et 18 février
De Akira Kurosawa
Les aventures de Pinocchio > 9 février
De Luigi Comencini
Exposition_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Antonio Saura, contes et mensonges > 13 janvier au 20 février
Dessins et peintures sur papier
Rencontre_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
L’art du mensonge politique > 8 février
Rencontre avec Jean-Noël Jeanneney
Café des sciences_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _
Vous n’imaginez pas tout ce que la pub sait faire pour vous !
> 4 février
Avec Benoît Lecat et Brigitte Müller
Modérateur: Emmanuel Gripon, journaliste
Bibliothèque Forum Meyrin_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _
La bibliothèque municipale de Meyrin proposera une vitrine bibliographique sur le sujet de cette théma.

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