La Libération de Paris à travers un film d`actualités

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La Libération de Paris à travers un film d`actualités
La Libération de Paris à travers un film d’actualités
Le moment numérique présenté se déroule en classe de 3e, partie III du programme « Vie
politique et société en France ».
(Source éduscol : Extrait du programme de 3e)
« La Libération s’inscrit à la fois dans un contexte militaire européen dont les principaux
acteurs sont les Alliés et dans un contexte intérieur où FFI et France libre prennent une part active
à la libération du territoire. Elle est marquée par l’épuration, processus judiciaire et politique en
même temps que phénomène social aux multiples enjeux mais marqué par la violence. Elle voit le
rétablissement, non sans heurts, de la République, appuyée sur un programme qui justifie le
terme de refondation et sur un personnel politique en partie nouveau, issu des résistances. »
(Source éduscol : Ressources pour faire la classe en troisième)
La durée du moment est de trente minutes environ, davantage si l’enseignant laisse la
possibilité aux élèves qui le souhaitent de visionner de l’intégralité de l’archive.
L’utilisation d’un film d’actualités, tourné et monté pendant les événements de la Libération
de Paris, permet de replacer les événements dans leur contexte. Les élèves découvrent le travail
filmique et scénographique réalisé afin de transmettre une information destinée à un large public.
La perception du combat collectif mené par des hommes et des femmes permettra aux élèves de
mieux comprendre la notion d’engagement.
Ils devront répondre à la problématique suivante : Comment la Libération de Paris a-telle été présentée aux Français par les auteurs de ces images ?
Les compétences du socle collège mises en avant lors de ce moment sont avant tout
l a maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, l'autonomie et
l’initiative. L’élève devra savoir tirer des informations d’une séquence audio-visuelle, les classer,
les analyser et exercer son esprit critique.
Description pratique de la mise en œuvre :
L’étude de la Libération de la France ayant été traitée au préalable, un bref rappel est fait à
l’oral avant le début de l’activité. Les élèves sont placés en autonomie : un groupe A
« ordinateurs » (un élève par poste) et un groupe « recherche sur corpus documentaire ».
L’enseignant indique au groupe A où trouver le questionnaire (ici sur le site du collège) et
comment visionner les séquences et répondre au questionnaire ; un casque audio est nécessaire.
Les élèves appréhendent facilement l’interface car tout est regroupé sur une seule page.
Activité des élèves - mise en apprentissage :
Les élèves cliquent sur l’une des images : chacune renvoie à un extrait d’un film INA ; ils
doivent respecter le minutage (ils peuvent passer l’extrait plusieurs fois). Les élèves répondent
ensuite à chaque question sur un questionnaire en ligne. Le questionnaire achevé est envoyé sur
la boîte mail du professeur.
Bilan :
Le numérique a permis ici d’apprendre, de découvrir autrement. L’élève est davantage
acteur de son apprentissage. Il découvre une autre facette du numérique, différente de sa pratique
privée. Les questions ouvrantes/fermantes permettent de rassembler toutes les ressources sur la
même page sans devoir changer continuellement pour afficher les nombreuses séquences vidéo.
L'élève se repère facilement entre son onglet ressource et son onglet questionnaire. Il peut aller
plus loin ou se faire aider grâce aux rubriques Aide ou Pour aller plus loin.
Les élèves ont beaucoup apprécié cette séance car elle changeait des pratiques
classiques ; ils ont eu le sentiment qu’elle permettait de comprendre et d’apprendre autrement.
Quelques précisions sur la Libération de Paris :
La Libération de Paris est un épisode qui a vu s’opposer la Résistance de l’intérieur et les
autorités de la France libre.
Le COMAC (comité d’action militaire du CNR) dépend directement de l’autorité du CNR et
s’est vu conférer la qualité d’organisme de commandement suprême des FFI en France, même si
dans la réalité les chefs locaux de la résistance gardent leur autorité. Il est composé de trois
hommes : Pierre Villon, militant du Parti communiste, Maurice Kriegel-Valrimont également
membre du Parti communiste et le comte Jean de Vogüé, industriel et ancien officier de marine.
De gaulle acherché à limiter le pouvoir du COMAC mais sans grand succès.
De son côté, le Comité Français de Libération Nationale, a désigné comme chef des Forces
Françaises de l’Intérieur, le général Koenig qui siège à l’état-major Interalliés.
Entre ces deux organisations l’antagonisme est permanent. Il porte sur trois points : la
direction effective des FFI, la conception de la guerre clandestine, le rôle des FFI dans la
libération du territoire et particulièrement de la capitale.
Le Comac se considère comme une sorte de ministère de la guerre de la Résistance
intérieure et entend conserver à l’armée clandestine une structure centralisée sous sa direction ;
selon lui seuls des hommes présents sur le territoire national et connaissant les données de la
lutte clandestine peuvent la diriger. Les dirigeants du COMAC sont soucieux de voir la France
recouvrer son indépendance en accord avec ses Alliés, par l’effet de ses actions, rejoignant sur ce
point les préoccupations du général de Gaulle. Le général Koenig et ses représentants insistent,
eux, sur la subordination totale des FFI au gouvernement d’Alger et à l’état-major de Londres ; un
compromis est finalement trouvé sur une base proche des positions du COMAC.
C’est ainsi que sa conception des combats prévaut, notamment à Paris : gêner au
maximum l’activité de l’ennemi par de multiples opérations de guérilla et préparer l’insurrection. Il
s’oppose également aux partisans d’une trêve avec les Allemands.
Le soir du 22 août, le général Leclerc reçoit l'ordre de marcher sur Paris. Le 25 août, il
décide d'entrer dans Paris au lever du jour. La manœuvre dans Paris se déroule telle qu'elle a été
prévue avec le soutien des FFI et des FTP : une DB avec une infanterie réduite n'aurait pu
attaquer les bâtiments allemands et s'occuper des nombreux prisonniers.
Les pertes humaines sont aussi réduites que possible :
- pour les FFI et FTP : 1 400 tués, 2 500 blessés
- pour la 2e DB : 76 tués, 400 blessés
- pour les Allemands : 2 700 tués, 4 900 blessés pour la libération de Paris
seulement.
Bibliographie :
Bernstein Serge, Le gaullisme, La documentation photographique n°8050, 2006
La figure de De Gaulle, Textes et documents pour la classe, n°813
François Bedarida (dir), Normandie 44, du débarquement à la Libération, Paris, Albin Michel, 1987
Maurice Kriegel-Valrimont, La Libération. Les archives du C.O.M.A.C.( comité d’action militaire du
conseil national de la résistance) (mai-août 1944), éd. de Minuit, Paris, 1964
Philippe Buton, La Joie douloureuse, Bruxelles, Edition Complexe, 2004
André Kaspi, La Libération de la France, juin 1944-janvier 1946, Paris, Edition Perrin, 2004 (édité
en Poche collection Tempus).
Le site de l’INA : « Jalons pour l’histoire du temps présent » :
http://www.ina.fr/fresques/jalons/accueil
Le site de la fondation Charles dde Gaulle :
http : //www.charles-de-gaulle.org