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Elie Semoun Dieudonné, c’est moi qui ne veux pas remonter sur scène avec L’acteur humoriste était passé par Montélimar en 2012. L’acteur-humoriste revient à Montélimar avec son nouveau spectacle “Elie Semoun à partager”. Un one-man-show particulièrement dans l’actualité avec notamment les sketches sur un nouvel élu frontiste et un apprenti djihadiste. Vous ne pouviez pas être plus dans l’actu avec ce spectacle. Le FN a enregistré un score record aux régionales et les attentats de Paris ont terrorisé la France… C’est vrai. L’année 2015 a été très dure et certains sketches sont dans la thématique. Je pense que les gens ont voté FN parce qu’ils ont peur. Ils pensent que le FN va les protéger. Je fais ce sketch sur Jean-Louis, un nouvel élu FN dont la première mesure est de changer le nom du stade Yannick Noah en Nadine Morano. Je ne suis pas politique mais je suis citoyen, et il y a des valeurs que je défends. Et celui sur Oussama Ben Dubois, est-il difficile à jouer aujourd’hui ? Je l’ai joué le mardi après les attentats et j’avais la boule au ventre. Et dès que j’ai commencé, c’est passé. Moi je n’ai pas de filtre, le rire est libérateur. Cet apprenti djihadiste ne connaît rien. Il ne renseigne sur internet et se croit un peu au Club Med. Je lui fais dire qu’il s’est documenté et a lu tout “Martyre à la plage”, “Martyre prend l’avion”. Ça a son effet mais je n’ai pas envie de juste faire marrer avec ce sketch. Vous avez l’impression que vos spectacles ont évolué ? Non, je ne pense pas. J’ai toujours eu ce genre d’humour. Déjà avec Dieudonné c’était le même style. Et Dieudonné justement. Vous avez des nouvelles ? Il reste mon ami. Je suis allé voir son spectacle et il a vu le mien. On s’est marrés tous les deux. Il m’a dit qu’il était en paix aujourd’hui. On pourrait vous revoir un jour sur scène tous les deux ? Lui, il aimerait. C’est moi qui ne veux pas remonter sur scène avec lui. Il y a quand même une zone d’ombre qui me perturbe chez lui. Vous parlez aussi beaucoup de votre enfance dans le spectacle… Oui, je le devais au public. J’ai 52 ans, les gens me connaissent depuis longtemps mais je voulais qu’ils me connaissent encore mieux. Je parle de mon village Taza au Maroc, à ne pas confondre avec Gaza (il rit, NDLR) où l’espérance de vie d’un Semoun n’est pas très élevée. Je parle aussi de mon fils et de ses galères. Il ne vous en veut pas ? Il a beaucoup d’humour. Je raconte notamment comment un jour, il avait appelé un type pour l’insulter mais sans masquer son numéro. Il a fallu que j’appelle moi-même le gars pour calmer le jeu.