Jour 2 – Friday 25th April – Découverte d`Edinburgh

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Jour 2 – Friday 25th April – Découverte d`Edinburgh
Jour 2 – Friday 25th April – Découverte d’Edinburgh
Miracle ! J’ouvre les yeux et il fait beau !
Nuit extra, mais courte… à 5h00 tapante, un oiseau domicilié dans les arbres d’à côté, décide
que nous avons assez dormi… ! La propriétaire me dira d’ailleurs au petit déjeuner qu’elle
aurait volontiers fait sa fête au volatile !!!
Petit-déjeuner qui n’a de petit que le nom, et le breakfast ici est loin d’être une fast break ! Il
faut bien compter une heure pour l’apprécier à sa juste valeur… la salle à manger est
fantastique ! Petites tables avec nappes blanches et serviettes assorties, chaque chambre a
son numéro de table. Starting avec jus d’orange. Ensuite café (ou thé), 1 croissant (chaud)
et céréales : porridge (à toutes les "sauces" possibles, plus mou, plus sec, etc.) ou muesli
maison pour lequel je me laisse tenter… et je ne le regrette pas puisqu’il est servi avec… des
fraises ! Viens ensuite le breakfast proprement dit… eh oui, ça c’était juste l’entrée !
Le full breakfast comprend : œufs, bacon, tomate, saucisses et un "scone", pour moi un
"intraduisible"… qui ressemble à un petit gâteau puisque aujourd’hui c’est un scone aux
fruits et, traduction ou non, je me retrouve accro au fruit scone… ! J’ai passé mon tour sur
les saucisses et heureusement… car j’ai de la peine à remuer un orteil après avoir fini… !!!
D’autant plus que le déjeuner comprend encore des toasts avec marmelade. Pour dépenser
le déjeuner, profiter du soleil et de la vue sur la ville, mon hôtesse me conseille de gravir la
montagne (une grosse colline en fait) qui surplombe la ville. Puisqu’il fait beau, je décide de
laisser ma veste de pluie dans la chambre… grave erreur ! Après 500m de marche, il
commence à faire des gouttes… je pense que c’est juste pour le fun… ça va s’arrêter… Je ne
retourne pas en arrière… Au lieu de s’arrêter comme je l’avais prévu, la pluie durera toute la
journée !
4ème leçon : ne jamais se fier au soleil écossais, il peut disparaître très rapidement ! Et
toujours prévoir quelque chose contre la pluie, même quand il fait beau.
Arrivée sur le site du Arthur’s Seat. Je grimpe un peu mais je me trompe de chemin et suis
rapidement bloquée… ça ne fait rien. Depuis ici, la vue est quand même fantastique.
Dommage qu’on ne voit pas plus loin à cause du brouillard et de la pluie. J’essaie de prendre
quelques photos mais je renonce rapidement… ça ne donne vraiment rien. De même, je
renonce à aller au sommet, je me contenterai de la ballade le long de la falaise pour
rejoindre le Royal Mile (avenue qui traverse toute la vieille ville et relie le Holyrood Palace et
le château).
Ma promenade à peine commencée, je rencontre une famille d'Américains. Ils sont vraiment
très sympa et nous faisons le trajet ensemble jusqu’à Holyrood Palace. Mes premiers amis à
Edinburgh. Mes premiers amis étrangers ! Nous nous quittons devant la résidence royale
avec la perspective de se revoir un peu plus tard au château ou demain à Stirling.
Visite de Holyrood Palace. Gigantesque. Dommage qu’on ne puisse pas faire de photos à
l’intérieur… les meubles, les tapis, les cheminées, les peintures… tout ici est royal et vaudrait
la peine d'être immortalisé… les ruines de l’Abbaye sont tout aussi impressionnantes, si ce
n’est plus… Et même si les guerriers enterrés là le sont depuis 200, voir 300 ans, marcher
sur leur tombe me laisse une impression bizarre… d'ailleurs je passe autant que possible à
côté des dalles… superstition… ou alors l’Ecosse déteint déjà sur moi…
Je quitte Holyrood pour remonter le Royal Mile. Arrêt en passant au People’s Story, petit
musée, entrée gratuite, qui raconte comment les gens ont vécu en Ecosse depuis 1700 à nos
jours. Beaucoup à lire.. et je n’ai pas une motivation monstre pour lire tous ces gigantesques
panneaux en anglais. Je renonce assez rapidement.
Je flâne dans le Royal Mile, fort sympatique, avec mille petites boutiques, shops, vendeur de
whisky et de tartans… La pluie s’est arrêtée et c’est d’autant plus agréable pour faire un peu
de tourisme…
14h00. La faim commence à se faire sentir et j’ai surtout besoin de m’asseoir un peu après
quatre heures de promenade… je me décide à chercher un pub où manger. Nouvelle
expérience… tout est toujours écrit en chinois même si le pub est tout ce qu’on peut faire de
plus écossais… Je me décide pour une jacket potato remplie de coleslaw. Traduction : le
coleslaw est une sorte de salade de légumes à la mayonnaise qui peut être apparentée à
notre salade russe en version artisanale plutôt qu’industrielle et la jacket potato est, comme
son nom l’indique, une pomme de terre en jaquette, donc en robe des champs. Servie avec
une salade, le plat est plutôt consistant. Décidément, ici, faire attention à la taille des
portions !
L’ambiance du pub est très décontractée (enfin, pas pour les serveurs qui courent d’un bout
à l’autre sans arrêt). Etudiants, touristes et hommes d’affaires en costumes cravates s’y
côtoient dans un joyeux brouhaha.
Départ du pub pour continuer à explorer la ville. Je décide d’aller voir le Scott Monument qui
doit se trouver non loin d’ici d’après mon plan (que je sors toutes les 10 mn). Je tournique
un peu avant de trouver le Scott Monument et le bureau d’information touristique où je fais
un stop pour m’abriter de la pluie et surtout, faire provision d’horaires de bus et de cartes
postales de la ville… sous le soleil ! ça changera de mes photos où l’on voit des traces de
pluie sur la plupart d'entre elles.
Le Scott Monument est dédié, comme son nom l’indique, à la mémoire de Walter Scott (dont
je dois d’ailleurs absolument lire les œuvres). Il aurait certainement préféré quelque chose
d’un peu plus poétique… car comme le souligne assez bien mon guide touristique, le
monument est d’un style gothique plutôt lourd et on ne peut pas dire que ce soit vraiment
joli. Je renonce à gravir les 287 marches pour admirer la vue – aujourd’hui inexistante – sur
la ville, malgré l’abri qu’aurait pu me procurer cette visite. Je reviendrais peut-être dimanche,
puisque j’ai décidé ce matin, après avoir tourné et retourné ma liste de choses à voir à
Edinburgh, de prolonger mon séjour et de rester un jour de plus. C’est aussi bien car le seul
bus qui part pour Inveraray le dimanche démarre à 7h15 !
Traversée des jardins de Princes Street. Dommage qu’il n’y ait pas de soleil… ils doivent être
vraiment magnifiques par beau temps. Dans le parc, je croise un clochard qui donne à
manger aux pigeons. Pendant une seconde, j’ai presque envie de sourire, tellement cet
homme à l’air tout droit sorti d’un film ; avant de réaliser que le long manteau élimé et les
cheveux crasseux ne sont pas des accessoires hollywoodiens mais font bien partie de la vie
de cet homme qui apostrophe les pigeons. Clochard à Edinburgh… drôle de vie….
Je découvre avec surprise que le château, que j’avais laissé derrière moi me semble-t-il, se
retrouve soudain devant…. Il me faudra le reste de la journée pour parvenir à m’orienter
correctement et à comprendre cette ville construite sur des collines. Impossible de se repérer
aux rues montantes ou descendantes… les 7 collines d’Edinburgh faussent toute la
géographie !
Découverte de la National Gallery of Scotland (enfin l'un des sites de la National Gallery, car
il y en a dans toute la ville). Incroyable. Je n’arrive pas à décider ce qui m’impressionne le
plus, des peintures, des sculptures ou de la taille des salles d’exposition ! Jamais de ma vie
je n’ai vu un musée de cette taille. Et les tableaux sont gigantesques ! Pas de soucis que les
visiteurs en prennent un sous le bras pour repartir, ça c’est sûr !!!
C’est très rigolo de contempler, ici en Ecosse, les nénuphars de Monet, la montagne SteVictoire de Cézanne ou encore les vahinés de Gauguin….
Je découvre avec plaisir que l’Ecosse a également fourni son lot de peintres. Une partie du
musée leur est spécialement réservée et j’y passerai bien quelques heures supplémentaires.
Les peintures sont tout simplement magiques ! Surtout celles des paysages des Highlands.
La beauté sauvage de l’Ecosse me frappe et ce n’est qu’à regret que je me détourne pour
passer à la galerie suivante.
Plusieurs artistes se sont consacrés aux portraits et il ne manque que la parole à ces
personnages, témoins de l’histoire des hommes d'il y a deux siècles. Je ne peux m’empêcher
de me demander si les hommes et les femmes qui ont posé en tenue endimanchée pour ces
tableaux ont fait corriger quelques détails de leur apparence par l’artiste avant de passer à la
postérité… Monsieur n’était-il pas un peu plus bedonnant ? Madame a-t-elle fait raccourcir
son net ? Tandis que Mademoiselle aurait fait disparaître ses tâches de rousseur ou ses
oreilles décollées ? Que disent ces peintures sur la personnalité réelle des gens qu’elles
représentent ? Certaines sont plutôt bavardes, d’autres pas du tout. Mais en capturant le
regard de ces visages, je peux presque me projeter à une époque où les dames faisaient
attention à leur teint pour qu’il reste bien pâle, ne portaient pas de pantalon et étaient
courtisées plus ou moins sérieusement par ces messieurs en habits… intrusion dans un autre
monde pendant deux heures…
Impossible de retrouver tout ce que j’aurais souhaité dans les cartes postales du musée…
dommage… d’autant plus que j’ai déjà oublié une partie des noms des artistes qui m’ont
tellement plu durant la visite.
Le musée ferme et c’est avec quelque déplaisir que je retrouve le vent et la pluie à
l’extérieur. Pour la dixième fois de la journée, je note mentalement de ne plus jamais sortir
sans veste de pluie.
17h. Tout ou presque est fermé. Je décide d’aller quand même faire un tour sur la place du
château… juste pour voir à quoi il ressemble lorsqu’il n’est pas envahi par des centaines de
touristes… j’en profite pour prendre quelques photos… sous la pluie (pour changer !).
Dimanche, je viendrai en premier au château puis j’irai voir la Camera Obscura qui est a
deux pas de l’esplanade. Passage à côté de la cathédrale St-Giles. Plutôt impressionnant ! J’y
reviendrai aussi dimanche, c’est juste à côté.
Dans St-Giles Street, en face de la cathédrale, je découvre le Café Florentin dont, si ma
mémoire est bonne, mon guide vantait les pâtisseries. J'ai testé pour vous. Je me décide
pour une ‘caramel apple pie with fudge sauce’. Comprendre une tarte aux pommes et au
caramel nappée de sauce au caramel. 10'000 calories par bouchée, mais exceptionnellement
bon !!!! Je sens que je vais aimer ce pays !!!
18h. Cette fois tout est fermé, à part les pubs et les restos. Mais je suis mille fois trop
fatiguée pour aller manger au restaurant. La tarte aux pommes suffira amplement jusqu’à
demain matin !
Retour au B&B via le Royal Mile et South Bridge. Ce n'est qu'à 10-15 mn (1 mile environ) du
centre ville mais ce soir j'ai l'impression qu'il est à 1'000 kilomètres (au moins !). Je n'en
peux plus ! Je rêve d'une douche et de la douce chaleur d'un intérieur cosy après cette
journée passée sous la pluie.
Douche bien chaude (Mmmm !) et après ça un peu de lecture en français car je n'ai pas le
courage de lire en anglais ce soir… et je ne veux quand même pas aller me coucher à
19h30 ! 22h30. Fini La demi-pensionnaire de Didier Van Cauwelert. Dodo.