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Chapitre 3 Les points chauds du Pacique Seul l'elephant est irrefutable Alexandre Vialatte Sommaire 3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 3.1.1 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1.2 Resume francais de \How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? " . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 50 3.2.1 3.2.2 3.2.3 3.2.4 3.2.5 . . . . . 52 52 53 58 62 3.3.1 P^oles de rotation absolus de la plaque pacique . . . . . . . . . 3.3.2 Rajeunissement du volcanisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3.3 Les hypotheses concernant le volcanisme polynesien . . . . . . 64 67 69 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? . . . 52 Abstract . . . . . . Introduction . . . Data and method . Hotspot tracks . . Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3 Complements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 L'etude presentee dans ce chapitre a donne lieu a une publication soumise a Tectonophysics. Apres un resume etendu en francais, ce chapitre reproduit le manuscrit soumis, et nit par des calculs complementaires. 50 Les points chauds du Pacique 3.1 Introduction 3.1.1 Objectifs An de mieux comprendre le lien genetique entre les plateaux oceaniques et les alignements volcaniques dans le Pacique, nous allons presenter une reconstruction geometrique de l'ensemble des traces des points chauds. L'un des objectifs de ce chapitre est de proposer une synthese a l'echelle de la plaque Pacique qui permettra d'associer alignements de monts sous-marins et points chauds, en tenant compte de criteres spatiaux et temporels. La decroissance des ^ages des edices dans le sens oppose a celui du deplacement de la plaque a permis de relier une partie des alignements du Pacique au passage de la plaque au dessus de points chauds (e.g. Dalrymple et al., 1987; Duncan et Clague, 1985; Duncan, 1985; Duncan et McDougall, 1976). Nous avons realise une synthese des ^ages radiometriques des monts sous-marins et ^les de la plaque Pacique an de contraindre les associations entre alignements et points chauds. Cette synthese est reportee en Annexe A. Les plateaux oceaniques peuvent, quant a eux, ^etre consideres comme le resultat de l'arrivee a la surface de la t^ete d'un panache mantellique profond (Richards et al., 1989, 1991; Mahoney et Spencer, 1991), bien que leur localisation, souvent voisine d'un point triple au moment de leur formation, puisse suggerer du volcanisme en exces lie aux frontieres de plaques (Winterer, 1976; Mahoney, 1987; Anderson, 1994). La localisation et les a^ges des plateaux oceaniques sont reportes Figure 3.1. Il est frequent dans des articles ayant pour theme un ou quelques monts sous-marins, de voir relier les monts etudies dont l'^age est connu, avec un point chaud actif. C'est notamment le cas a propos des monts sous-marins du Pacique nord-ouest. Or il semble injustie de conclure ainsi a la formation d'un mont par un point chaud, car cela ne verie pas forcement le critere de continuite de l'activite volcanique d'un point chaud, ni ne prend en compte la direction de l'alignement du reste de la cha^ne auquel appartient le mont, par rapport au mouvement absolu de la plaque au moment de sa formation. 3.1.2 Resume francais de \How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? " Quand Morgan (1972) proposa la theorie des panaches mantelliques profonds, il supposa qu'il y avait environ 20 points chauds a la surface du globe, dont 4 se situaient sur la plaque Pacique. Mais la plus grande partie de ce volcanisme ne semble pas provenir d'un panache mantellique, si l'on se refere a la denition classique du volcanisme type point chaud qui produit, dans sa phase initiale, un plateau oceanique, puis donne naissance a des cha^nes volcaniques lineaires lorsque la plaque se deplace au dessus. Pour parvenir a cette conclusion, nous avons essaye d'etablir combien d'alignements de monts sous- 3.1 Introduction 51 marins appartenant a la plaque Pacique correspondaient a des points chauds persistants ayant produit des plateaux oceaniques et pouvaient ainsi ^etre consideres comme de vrais points chauds. Pour cela, nous reconstituons la trace des 14 points chauds de la plaque Pacique, en utilisant : (i) les p^oles de rotation absolus representant les deplacements de la plaque Pacique depuis 145 Ma ; (ii) une compilation actualisee des ^ages radiometriques des monts sous-marins et des plateaux oceaniques totalisant 231 monts ou ^les ; (iii) la bathymetrie detaillee de l'ocean Pacique ; (iv) la position actuelle des points chauds. Cette analyse nous permet de distinguer seulement 3 points chauds dont le debut de la trace correspond probablement dans l'espace et dans le temps avec un plateau oceanique : P^aques avec les Mid Pacic Mountains, Louisville avec le plateau d'Ontong Java et, avec moins de certitude, le point chaud des Marquises avec Hess Rise et Shatsky Ridge. Avec le point chaud d'Hawai'i qui presente du volcanisme qui perdure, cela conduit a 4 \vrais points chauds". D'un autre c^ote, 7 \faux" points chauds presentent des traces courtes ( 45 Ma) qui ne peuvent pas ^etre reliees a un plateau oceanique, et ainsi a un phenomene mantellique profond : Fondation, Macdonald, Pitcairn, Rarotonga, Rurutu, Samoa et la Societe. Les deux points chauds du Pacic nord-est, Kodiak-Bowie et Cobb, et le point chaud de Caroline ne sont pas classables. < 52 Les points chauds du Pacique 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ?, Clouard et Bonneville, Tectonophysics, soumis 3.2.1 Abstract When Morgan (1972) proposed the deep mantle plume theory, he supposed that there were approximately 20 hotspots worldwide, among which 4 were on the Pacic plate ; now, 14 hotspots are usually considered on the Pacic plate. But most of this volcanism does not seem to originate from a mantle plume, if we refer to the classical denition of hotspot volcanism that produces, in its initial stage, oceanic basaltic plateaus and then gives birth to linear volcanic chains, as the plate drifts over it. To reach this conclusion, we tried to establish how many of the seamount alignments on the Pacic Plate correspond to long-lived hotspots linked to oceanic basaltic plateaus and thus could be considered as true hotspots. For that, we retrace the track of the 14 Pacic hotspots, using : (i) the absolute stage poles representing the Pacic plate absolute motion since 145 Ma ; (ii) an updated compilation of radiometric ages of seamounts and oceanic plateaus totaling 231 seamounts or islands ; (iii) the detailed bathymetry of the Pacic Ocean ; (iv) the present location of hotspots. This analysis allows us to distinguish only 3 hotspots with the beginning of their track possibly corresponding in space and time to an oceanic plateau : Easter to eastern Mid Pacic Mountains, Louisville to Ontong Java plateau and, with less condence, a third one, Marquesas associated to Hess Rise and Shatsky Ridge. In addition with Hawaii hotspot which experienced a long-lived volcanism, it leads to 4 "true" hotspots. On another hand, 7 "non true" hotspots present short tracks ( 45 My) which cannot be related to an oceanic plateau and thus to any deep mantle phenomena : Foundation, Macdonald, Pitcairn, Rarotonga, Rurutu, Samoa and Society. The two NorthEast Pacic hotspots, Kodiak-Bowie and Cobb, and the Caroline hotspot are unclassiable. < 3.2.2 Introduction With the fracture-zones, transform faults and swells, voluminous oceanic plateaus and linear volcanic chains are the main morphological features of the Pacic plate (Figure 3.1). Oceanic plateaus and oceanic ood basalts are thick layers of basalt, generated near or at oceanic spreading centers but not due to "normal" seaoor spreading (Con et Eldholm, 1994). They have been formed by extensive and voluminous volcanism over a short period of time (Richards et al., 1989). Their chemical characteristics are those of enriched MORB, and their isotopic analysis show oceanic island anities (Mahoney, 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? 53 1987). Oceanic plateaus and intraplate volcanic chains have been both related to hotspot theory (Morgan, 1971; Richards et al., 1989). Morgan (1971) rst thought these ood basalt to be the result of the arrival of a mantle plume head under the lithosphere. Several experimental or numerical models have developed this idea (e.g. Griths et Campbell (1990)). Griths et Campbell (1990) assumed that the source of the plume is at the thermal, possibly chemical boundary layer, the D" layer just above the coremantle boundary (CMB). As the plume rises, it develops a large head by entrainment that can reach more than 1000 km in diameter after impingement against the lithosphere. Then, over a short period of time, it produces extensive volcanism and the tail of the plume continues to produce linear volcanic chains McDougall et Duncan (1980) for millions years as the plate drifts over the xed plume. On the Pacic plate, between 30S and 50N, 10 oceanic plateaus have been recognized so far (Figure 3.1) : East Mariana Basin (Abrams et al., 1993), Hess Rise (Nemoto et Kroenke, 1981), Magellan Rise (Tamaki et Larson, 1988), Manihiki Plateau (Winterer et al., 1974), Mid-Pacic Mountains (Kroenke et al., 1985), Nauru Basin (Shipley et al., 1993), Ontong Java Plateau (Tarduno et al., 1991), Pigafetta Basin (Abrams et al., 1993), Shatsky Rise (Sager et Han, 1993) and Tuamotu Plateau (Ito et al., 1995). However recent works indicate that East Mariana Basin and East Nauru Basin (and western central Pacic basin) are chemically homogeneous and adjacent provinces (Castillo et al., 1994), so they almost denitely are a single LIP probably related to Ontong Java Plateau (Castillo et al., 1994) and data from ODP site 800 and 801 (Pringle, 1992; Castillo et al., 1992) do not provide real evidence for an extensive oceanic ood basalt province in the Pigafetta Basin. On the other hand, plume location have been inferred from present-day active hotspot volcanism or from young volcanic seamounts or islands. Using this approach, 14 hotspots are usually identied on the Pacic plate (Table 3.1 and Figure 3.1). Our goal is to check how many of these so-called hotspots are linked to old ood basalt features or presented long-lived trail and thus are candidates as plume fed hotspots. We have to note that this condition although necessary is not sucient, since transient events associated with plate reorganization or new ridges or triple junctions can give large volume of basalt, and "tracks" may be propagating fractures or leaky transform faults (Anderson, 1998a). For this, we have reconstructed the dierent hotspot tracks using four dierent updated data sources : a detailed bathymetric map of the Pacic Ocean, the ages of seamounts and oceanic plateaus, the known active hotspot locations and stage poles for plate motion in the hotspot reference frame. 3.2.3 Data and method Linear volcanic chains, parallel to the absolute motion of the plate when they were created, are supposed to be the trace of a hotspot on the seaoor. To identify such seamount alignments, and therefore the hotspot tracks, we need rst a complete knowledge of the seaoor topography. The bathymetric data set that we used is the compilation of 54 Les points chauds du Pacique 60N 140E 160E 180W 120W 140W 160W 100W 60N 2320 14 4 2927 25 18 142.8 17 23 5.8 0.2 21 8 7 4.4 6.9 1.6 3.3 3.2 Kodiak Bowie 50N 64 77 40N 80 102 101108 108103 93 79 91 120 Shatsky 145 Ridge 30N 20N 10N 78 126 119 95 100 74 Cobb 56 71 50N 110 55 55 48 97 39 89 43 42 38 93 38 85 20 27 86 40N Hess Ridge 95 101 87 96 90 127 94 89 88 86 84 65 82 75 74 19 78 83 26 1210 782 80 5.11.8 82 1.0 1.3 0.4 88 87 93 84 82 86 82 30N 68 123 Mid Pacific Mountains 98 101 Pigafetta 89 85 Basin82 82 Hawaii East Mariana 85 138 84 117 8275 Basin Nauru87 78 50 Magellan 5.2 10 113 85 Basin Caroline 122 Ontong Java Plateau 122 1.4 91 0 118 Rise 69 35 59 Samoa 0 Manihiki 7170 Plateau 118 Society 47 3.7 36 5.4 1310 1.6 2.5 1.2 Rarotonga 20S 10N 39 76 135 122 10S 20N 66 5.5 3.8 2.8 2.1 1.6 0.5 Marquesas 4.3 2.3 1.5 1.28 43 0.4 12 5.5 35 10 12 1.5 19 9 0.8 6.5 9 9 5.1 35 4.5 30 27 39 3.8 27 20S 5.8 0.7 Rurutu 68 61 7 2.7 0.3 2.4 0.1 1.7 9 Easter 30S 21 1613 12 9 9 1213 8 5 53 44 45 Foundation 35 40S 8 Pitcairn Mc Donald 30S 10S 40S 12 0.5 50S 50S Louisville 60S 140E 160E 180W 160W 140W 120W depth -6000 -5000 -4000 -3000 -2000 -1000 0 100W 60S (meters) 3.1 { Location and age of seamounts and islands on the bathymetric map of the Pacic plate resulting from a compilation of ship-sounding data and predicted values from altimetry made by Smith et Sandwell (1994). An equal area Hammer projection is used and the color scale used for bathymetry is at the bottom of the map. The names of the 14 hotspots usually considered on the Pacic Plate are in white and ood basalt plateau names are in yellow. Present hotspot locations are indicated by white disks, a black star inside the disk indicates a recent observed activity. The black numbers are the ages in Ma of the volcanic features considered in this study. Fig. 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? Tab. Name 3.1 { Pacic plate hotspot. Recent activity (My) Caroline 1.2 Cobb 0.12 Easter 8.0 Foundation 1 Hawaii 0 Kodiak-Bowie 0.02 Louisville 0.5 ou 12.5 Marquisas 0.5 Long. E (deg.) 164.0 230.0 245.0 242.00 204.7 225.00 221.0 223.0 Lat. (deg.) 5.0 N 46.0 S 26.5 S 36.0 S 18.9 N 53.0 N 50.8 S 11.2 S Macdonald Pitcairn Rurutu Samoa Society Rarotonga 219.7 230.6 208.7 190.5 211.5 201.0 29.0 S 25.3 S 23.5 S 14.3 S 18.2 S 21.5 S < 0 0 0.6 0 0 1.1 55 Life time duration or associated oceanic plateau if any Subducted track after 30 My Subducted track after 30 My East MPM at 140 Ma 30 My at least Subducted track after 75 My Subducted track after 30 My East OJP at 125 Ma Hess Rise at 110 Ma Shatsky Ridge at 145 Ma 22 My Maximum 36 My East Mariana Basin at 117 My ? 13.5 My 4.5 My 1.1 My Ref. (1) (2) (3) (4) (5) (2) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12) (10) (1)Keating et al. (1984); (2) Duncan et Clague (1985); (3) Bonatti et al. (1977); (4) Mammerickx (1992) ; (5) Morgan (1972) ; (6) Hawkins et al. (1987); (7) Duncan et McDougall (1974) ; (8) Norris et Johnson (1969); (9) Binard et al. (1992); (10) Turner et Jarrard (1982); (11) Natland et Turner (1985); (12) Talandier et Okal (1984a) ship-sounding data and predicted values from altimetry made by (Smith et Sandwell, 1994). With such a data set, we are sure that no seamounts with diameter greater than 15 km have been missed. In addition to the bathymetry, the strongest constraint to link a seamount to a presumed hotspot is its age. We have built our seamount age compilation from numerous papers (Clouard et Bonneville, 1998) and the corresponding database can be obtained at URL http :nn n n . Paleomagnetic ages obtained from seamount magnetism have not been considered because of their uncertainties. We also do not consider foraminifer dates that only give minimum ages of seamounts. Only radiometric ages are thus considered, and Ar/Ar ages are preferred over K/Ar, when both exist at the same place. When several ages volcanic stages separated by less than 1 My exist for the same seamount or island, for example in the Society islands, we consider the average age. The data set is nally composed of 231 ages on seamounts, islands and plateaus (Figure 3.1). Age data are very sparse over the Pacic plate and obviously concentrated on a few seamount alignments. One can note that almost no dating is available in the central Pacic region (e.g. Marshall-Gilbert-Ellice alignment). www:ipgp:j ussieu:f r U F P data Fourteen hotspots are usually considered on the Pacic plate. Their present locations 56 Les points chauds du Pacique 3.2 { Pacic motion stage poles. Interval (My) Opening (deg.) Color on Reference (My) (deg.) Figure 3.3 145-125 -9.8 Green (1) 125-110 -8.3 Yellow 110-100 -7.4 Red 100-74 13.4 Black (2) 74-65 7.5 Green (3) 65-54.2 6.1 Yellow (1) 54.2-43.1 6.8 Red 43.1-19.9 14.4 Black 19.9-15.1 4.0 Green 15.1-7.0 8.73 Yellow 7.0-0.0 7.0 Red this study 1995-1197 (GPS) 0.63/My (4) Tab. Long. E (deg.) 218.63 145.17 184.40 319.50 265.00 248.59 261.79 297.52 353.10 272.50 276.00 255.00 Lat. (deg.) 3.44 S 18.08 S 50.80 S 18.90 N 22.00 N 9.67 N 16.19 N 57.17 N 67.26 N 71.0 N 66.00 N 62.40 (1)Wessel et Kroenke (1997); (2) Yan et Kroenke (1993); (3) Duncan et Clague (1985); (4) Tregoning et al. (1998) are reported in Table 3.1 with the age of their most recent volcanic activity. Hawaii, Society, Macdonald, Pitcairn are active with in situ observations of their volcanism. Historic underwater activity happened in Ta'u, Samoan Islands. All the other hotspots have experienced activity within the last million years : Caroline, Cobb, Kodiak-Bowie, Easter, Louisville, Foundation, Rarotonga, Rurutu, and Marquesas. We inferred their zero age location by classical backtracking from the last dated volcanic event (Figure 3.1). To reconstruct the apparent path followed by a hotspot on the seaoor, we need to move the Pacic plate back in time using stage poles. For doing that, we used the data set proposed by Wessel et Kroenke (1997). These stage poles represent motion of the Pacic plate relative to some hotspots since 145 Ma, obtained in the hotspot reference frame. It represents the most updated synthesis. However, the last proposed pole for the interval 0-3 My, is questionable. Wessel et Kroenke (1997) consider that the recent southeast trend of the Hawaiian track is representative of the global Pacic plate motion since 3 My, but the corresponding stage pole leads to important mists on all the other volcanic tracks. We think like others (e.g. Aslanian et al. (1998)) that this recent trend represents only a local eect of crustal features. Therefore we computed a pole based on Society, Macdonald, Foundation, Pitcairn and Louisville (Eltanin FZ trend) hotspot trends over the last 7 My, a period where volcanism ages are well documented. Even though we can not completely ignore that these trends could also be due to structural eects, it is unlikely that this eect would play in this some way for all of them. The resulting pole is located at 66 N and 84W (Figure 3.2). It can be compared to a recent study using GPS data over a two-year survey (Tregoning et al., 1998). This study provides a pole very close to ours and conrms roughly the validity of our stage pole choice. Finally, the stage poles we have used are summarized in the Table 3.2. 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? 57 90 N irn ca Pit ral 60 N 60 N st Au 30 N n 270 E 0 Foundati o Soc iety Loui sville 30 N 0 30 S 30 S 60 S 60 S 90 S 3.2 { Pacic plate absolute motion between 7 Ma and 0 Ma : determination of the stage pole. The perpendicular (colored great circles) to the middle of volcanic chains segments (black lines) delimited by young dated seamounts is computed and drawn for Society, Austral, Pitcairn, Foundation and Louisville chains. The best pole is the one that minimizes the angle between these perpendiculars and lines drawn from the pole to the middle of the above segments. Our best result is represented by a black star, the stage pole for the 7-15 Ma period (also the 3-15 Ma pole of Wessel et Kroenke (1997)) by a black circle, the GPS pole of Tregoning et al. (1998) by a triangle, and the 0-3 Ma pole of Wessel et Kroenke (1997) by an inverse triangle. Fig. 58 Les points chauds du Pacique 3.2.4 Hotspot tracks With the chosen set of hotspot frame stage poles, the backtracks are determined over the last 145 My for the 14 hotspots and the results are represented on Figure 3.3. Although our aim is to link hotspots with oceanic plateaus, hotspots whose tracks disappear at a subduction zone usually cannot be so linked. This is the case for Louisville, Emperor, Kodiak-Bowie, Cobb, and Caroline hotspots. On account on the unusual geometry of the Tonga trench, the inferred extrapolation of the Louisville hotspot track can be studied before 100 Ma on the Pacic plate. The track of the Hawaiian hotspot, if it is assumed to be part of Emperor, disappears in the Aleutian subduction zone, but since it is used as a reference for the determination of absolute plate motion with its continuous volcanism along the last 65 Ma, it will be considered as a true hotspot in the present study. Thus, only the Northeast Pacic hotspots and Caroline hotspot will not be classied. For the 10 remaining hotspots, the path of track is compared to the seaoor topography and the predicted age along the track is compared to the actual radiometric ages of the seamounts. When the shift between predicted and radiometric ages is less than 5 My for a feature older than 20 Ma, we conclude that the hotspot has generated this feature. Easter Easter hotspot is one of the most puzzling hotspots of the Pacic plate because of its uncertain location. Its name comes from its initial assumed location (the easternmost white disk on Figure 3.3) beneath Easter Island (Morgan, 1972). Present volcanism appears on both sides of the East Pacic Rise (EPR), simultaneously and in several locations. Bonatti et al. (1977) rst suggested that rather than numerous hotspots, there was a mantle hotline, corresponding to mantle convecting rolls with their axes parallel to plate motion. But recently, O'Connor et al. (1995), using new Ar/Ar ages, support the idea of a hotspot on the Eastern side of the EPR, rather than hotline for the Nazca part of the Easter Chain, from Sala y Gomez to the Nazca Ridge. On the western side of the EPR, to account for the bathymetry from the Tuamotu Islands to Easter microplate, we located Easter hotspot westward of the EPR, but in fact these features are on a long transform like feature on the Southern end of the easter microplate. The construction of the track shows that it could have generated Tuamotu Islands and part of the Line Islands, south of the equator. Epp (1984) pointed out that these chains could be the result of a hotspot interacting with a ridge, west of the EPR. An 8 My old seamount (O'Connor et al., 1995) is a strong constraint as well as Cretaceous ages on the western part of the Tuamotu. The origin of the track ts with the eastern part of the Mid-Pacic Mountains (MPM). MPM are composed of guyots overlying a broad plateau (Kroenke et al., 1985). Morgan (1972) supposed that MPM were the continuation of the Line-Tuamotu alignment. A connection with the western Easter hotspot leads to the same conclusion. According to our reconstruction, Tuamotu Plateau is not the end of the track. It is in good agreement with Ito et al's interpretation (Ito et al., 1995), who suggested than this plateau is not a typical oceanic plateau related to a hotspot close to a ridge, but is merely due to the Easter 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? 59 hotspot interacting with the inner pseudofault of a propagating rift of the Pacic-Farallon spreading center. Marquesas Marquesas hotspot has created Marquesas Islands between 1.3 and 8.8 Ma (Duncan et McDougall, 1974). A radiometric age of 0.5 Ma exists in the south of the archipelago (Desonie et al., 1993), and provides a strong constraint on the most recent hotspot location. The predicted trend of the track disagrees with the observed volcanic alignment direction and there are almost no seamounts along that trend. However, if we consider a control by en-echelon fractures oblique on the regional trend, there is no longer contradiction. On another hand, the Line Islands between 5 and 15N, exhibit dates (Saito et Ozima, 1977) that could agree with a creation by Marquesas hotspot. Since there is no obvious link between the northern end of the Marquesas Chain and the southern end Line Islands chain, one must imagine an interruption in the hotspot life to support the hypothesis of an unique hotspot for both alignments that would be responsible of the central and northern parts of the Line Islands. From the north of Hawaiian chain and to the north of Hess Ridge, the track ts with the Liliuokalani Ridge, a clear but non-dated linear chain. We then assume that this hotspot has produced the Hess Ridge around 100 Ma and the Shatsky Ridge, between 125 and 145 Ma. From the estimation of its eruptive rate and magnetic anomalies, Sager et Han (1993) inferred a mantle plume origin for Shatsky Ridge. The Marquesas hotspot could have generated these plateaus. Louisville The Louisville chain is, with the Hawaiian-Emperor chain, the volcanic alignment used to get the absolute Pacic plate motion stage poles in the hotspot reference frame, from 12.5 to 66 Ma. Consequently, the track exactly ts the hotspot trail from 12.5 Ma to the Kermadec Trench. However the exact location of the active hotspot, if any, is still a matter of debate (Wessel et Kroenke, 1997; Geli et al., 1998). With our calculated pole for the 0-7 Ma period, the hotspot is located near a 0.5 My old seamount (Watts et al., 1988), which is in good agreement with the interpretation of Geli et al. (1998). Before 66 Ma, the track disappears at the Kermadec Trench. If the Pacic plate is rigid, the Louisville trail can reappear on the other side of the Indo-Australian plate, if Louisville hotspot is that old. Indeed, there is a seamount chain north of the Tonga Trench, but no ages are known. At 125 Ma, the track is close to the southeast edge of the Ontong Java Plateau (OJP). Isotopic evidence suggests a plume-initiation model to account for the OJP formation (Mahoney et Spencer, 1991), and the duration of its volcanism is supposed to be 3 My between 121 and 124 Ma (Tarduno et al., 1991). But as Mahoney et Spencer (1991) pointed out, both temporal variations in the isotopic composition of the lavas and a southward motion of the Louisville hotspot are needed to connect Louisville with OJP. With this restriction, Louisville hotspot and OJP could be linked although a 60 Les points chauds du Pacique 60N 140E 160E 180W 140W 160W 120W 100W 60N Kodiak Bowie 50N 50N Cobb 40N 40N 30N 30N 20N 20N Hawaii 10N 10N Caroline 0 0 ? Marquesas 10S 10S Society Samoa Rarotonga 20S 20S Rurutu Pitcairn Mc Donald 30S Easter Foundation 40S 50S 140E 160E 180W 160W 140W 120W depth -6000 -5000 -4000 -3000 -2000 -1000 0 40S 50S Louisville 60S 30S 100W 60S (meters) 3.3 { Hotspot tracks on the bathymetric map of the Pacic plate (equal area Hammer projection). The tracks are represented by continuous thin color lines and have been computed for the 0-145 Ma period (see text and Table 3.2 for explanations). When there is a dashed line it means that no corresponding topographic features have been found on the seaoor and thus that this track segment is questionable. The lines are not drawn before the estimated beginning of the hotspot life. The changes in color along the track (alternatively red, yellow, green, black and so on) correspond to the successive stage poles used for the Pacic plate motion (see Table 3.2). Diamonds, whose color means the same as above, represents dated seamounts and islands. Fig. 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? 61 connection with the Eltanin fracture zone can not be completely put aside. Other hotspots All other hotspot tracks considered in our study vanish after a short period of activity. As they all produced volcanism through an area comprised between Society islands and Austral islands, a close up of their tracks are presented on Figure 3.4. For the Society hotspot, there is no evidence of any volcanic activity prior to Society Islands. Maupiti is the oldest island with an age of 4.3 Ma (Duncan et McDougall, 1976) and there is no young oceanic plateau in the vicinity. Macdonald hotspot can be backtracked to 19 My on the western side of the Cook-Austral alignment. The so-called Rarotonga hotspot (Turner et Jarrard, 1982) seems to have produced only the Rarotonga island while the Samoa hotspot trail seems to vanish after the Samoan Islands, prior to 13 Ma . The Rurutu hotspot has been postulated by Turner et Jarrard (1982) to agree with ages and locations of some of the Austral islands. Its track is clear over the last 8 My and seems to vanish until 36 Ma where a dated seamount of the Samoa islands ts quite well with the predicted track. Before, the track is located a few degrees eastward of the Marshall-Gilbert-Ellice alignment poorly constrained in age. It reaches the East Mariana basin to the north created 117 My ago. The East Mariana region has been called a basin because of its morphology, but a later seismological study has evidenced a 400-m thick basalt layer underneath (Abrams et al., 1993). However, since there is just one dated volcanic feature between 8 and 120 Ma along the predicted track of the Rurutu hotspot, it will be considered as a short-lived hotspot. Pitcairn hotspot is an active hotspot responsible of the Pitcairn-Gambier-Moruroa alignment but it is dicult to extrapolate to older ages, except if we link it to the Tarava seamount chain (Bonneville et al., 1997), however isotopes indicate Gambier could also be formed at Easter (Dupuy et al., 1993). This recently charted chain parallel to Society Islands, 200 km to the south, exhibits a 36 My old guyot (P-Y. Gillot, pers. comm., 1997). Beyond this chain, Pitcairn's track vanishes. Because paleo-positions of Mid-Pacic Mountains (MPM) seamounts are close to Pitcairn hotspot, they have been previously linked together (Winterer et al., 1993). But our reconstruction indicates a gap of more than 60 My. We will consider Pitcairn as a short-lived hotspot, that could also be a crack. Finally, the so-called Foundation hotspot is a near-ridge volcanic source of unknown location. From Foundation seamounts, dated between 5 and 21 Ma (O'Connor et al., 1998), its track can be followed north of the Austral Islands along the 30 My old Ngatemato chain surveyed and dated by McNutt et al. (1997). Unfortunately, there is no older dating along the track except a 44 Ma age in the western Tarava seamount chain. The beginning of the track could be tted with the 135 My old Magellan Rise. The Magellan rise is the smallest Pacic plateau, formed around 135 Ma (Tamaki et Larson, 1988). However more data between 44 Ma and 135 Ma are needed to conrm this hypothesis. 62 Les points chauds du Pacique 20S 1.2 12 8 5.5 1.5 19 47 3.7 2.9 3.3 2.51.5 4.3 0.4 2.3 0.8 0 43 35 0.8 12 1.1 9 0.7 10 9 9 6.5 5.8 0.7 4.5 5.1 35 30S 160W 23 30 25 3.8 39 27 27 0 150W 140W 0 130W 3.4 { Hotspot tracks crossing in the Superswell area : Society, Pitcairn, Macdonald, Rurutu, Foundation and Rarotonga (same caption as in Figure 3.3). Fig. Figure 3.4 shows all the tracks of these atypical hotspots through French Polynesia, which also corresponds to the South Pacic Superswell. Those hotspots induced a complex overprinting volcanism and numerous trends of seamount and island chains since 50 My. However, these trends agree with the absolute motions of the Pacic plate (like the fracture zones) and these volcanic sources, like plume fed hotspots, seem also to be xed towards plate motions, at least for the time scale considered. Except Foundation hotspot, all of them are located far from the EPR, and characterized by short-lived volcanism. This kind of short-lived intraplate volcanism could be compared to the one that generated the Musicians seamounts. Musicians seamounts, located north of the Hawaiian islands, show age progressive volcanism from 95 to 75 Ma with no evidence for older and younger volcanism (Pringle, 1993). Another example of such volcanism is the northwestern Pacic where seamounts aged between 120 and 80 Ma, lie on older crust. From gravity and bathymetric data, Winterer et al. (1993) proposed that these seamounts were formed on a superswell, the Darwin Rise ; these seamounts are not related to any present hotspots. 3.2.5 Conclusion If we call plume fed hotspots long-lived hotspots and those that generated ood basalt plateaus, and with the very conservative hypotheses we used, only three, and, with less condence, four, of the traditionally admitted Pacic hotspots belong to this category. Hawaii presents evidence of long-lived volcanism. The Easter hotspot could be linked to the east part of the Mid-Pacic Mountains, the Louisville hotspot to Ontong Java Plateau. The Marquesas hotspot is the most questionable and could have produced Hess Ridge 110 My ago and Shatsky Ridge 140 My ago. The Cobb, Kodiak-Bowie and Caroline hotspots 3.2 How many Pacic hotspots are fed by a mantle plume ? 63 are unclassiable. The seven other so-called hotspots simply do not show evidence of a continuous volcanic trend between basaltic plateaus and the present hotspot locations. As already pointed out by McNutt et al. (1997), it seems reasonable to think that most of the volcanic alignments belonging to the Superswell region are in fact diuse and secondary volcanism. Despite their apparent xedness, it seems unlikely that they were related to any deep mantle phenomena. Another important conclusion, is that 2 of the 4 true hot spots found in this study, are located close to the mid-oceanic ridge. Moreover most plateaus formed at ridges, or triple junctions and at times of plate reorganization. Therefore, the lithosphere seems to play the dominant role and deep mantle plumes are unnecessary to explain most, if any, volcanic chains on the Pacic plate as proposed with other arguments by Anderson (1998b) in a global study. 64 Les points chauds du Pacique 3.3 Complements 3.3.1 P^oles de rotation absolus de la plaque pacique La trace des points chauds, obtenue a partir des p^oles absolus de rotation, contraint les liens entre points chauds, cha^nes de monts sous-marins et plateaux basaltiques oceaniques. Dans la cadre du referentiel des points chauds xes, il a ete propose de multiples syntheses des positions des p^oles absolus de rotation de la plaque Pacique pour les 145 derniers millions d'annees. L'evolution de ces syntheses est en grande partie liee aux nouvelles donnees d'^age obtenues sur les cha^nes intraplaques. Les principales sont reportees dans le tableau 3.3 avec le p^ole de ces derniers millions d'annees. 3.3 { P^oles de rotation absolus de la plaque Pacique pour la periode actuelle suivant dierents auteurs. Reference Long. () Lat. () Ouverture Periode Morgan (1972) 287E 67N 0.79 Ma 0-43 Ma Clague et Jarrard (1973) 277E 72N 1.2 Ma 0-20 Ma Minster et Jordan (1978) 277.2 E 61.7 N 0.97 Ma 0-10 Ma Duncan et Clague (1985) 285E 68N 0.81 Ma 0-42 Ma Yan et Kroenke (1993) 280E 72N 0.89 Ma 0-23.6 Ma Wessel et Kroenke (1997) 333 E 25 N 1.2 Ma 0-3 Ma Tab. = = = = = = La synthese la plus recente des p^oles de rotation absolus de la plaque Pacique est celle de Wessel et Kroenke (1997). Elle est reportee dans la Table 3.2. Elle reprend une partie des etudes anterieures, sauf pour l'epoque recente. Incertitudes sur la validite des p^oles absolus Un pole eulerien est l'unique point commun immobile de deux plaques qui bougent l'une par rapport a l'autre. On peut le trouver directement de maniere geometrique : le mouvement relatif des plaques est parallele aux zones de fracture (ZF). Le p^ole eulerien se trouve donc sur les perpendiculaires communes des ZF. Le p^ole absolu de rotation ne correspond qu'a une plaque et decrit le point pivot sur le globe autour duquel tourne cette plaque. On peut le determiner en utilisant la technique dite des grands cercles a partir des alignements de cha^nes volcaniques. On localise geometriquement l'intersection de mediatrices a plusieurs segments de duree voisine de cha^nes de type point chaud appartenant a la plaque. On obtient ainsi un p^ole de rotation absolu dans le cadre du referentiel lie aux points chauds. Le resultat est d'autant plus able que le nombre de segments utilises est important et que ces segments sont eloignes les uns des autres. Regardons comment ont ete determines 3.3 Complements 65 les p^oles reportes chez Wessel et Kroenke (1997). { 0-3 Ma : Ce p^ole a ete determine par Wessel et Kroenke (1997), uniquement avec la cha^ne d'Hawai'i, sur les 3 derniers millions d'annees. Il ne rend pas compte des directions de toutes les autres cha^nes du Pacique, sauf eventuellement celle des Marquises. Il a permis a Wessel et Kroenke de positionner le point chaud de Louisville au sud de la ZF d'Eltanim, puis de re-injecter cette position dans le calcul du p^ole de rotation pour valider leur resultat initial. { 3-65 Ma : La partie 3-65 Ma a ete determinee par Yan et Kroenke (1993), en ajustant les traces de Louisville et d'Hawai'i. { 65-74 Ma : Ce p^ole provient directement de Duncan et Clague (1985), qui l'avaient determine a partir de l'alignement des Musiciens et du nord des ^les de la Ligne. Pour les Musiciens, ils possedent 3 ^ages K/Ar : Rachmaninov a 88.8 5.2 Ma et Khatchaturian a 66.9 2.6 Ma par Clague et al. (1975) et NW Cluster date a 95.6 1.9 par Pringle (1984). Or depuis, Pringle (1993) a mene une nouvelle etude sur la geochronologie des Musiciens, et ses analyses Ar/Ar divergent notablement : Rachmaninov est date a 86 Ma, et Khatchaturian a 83 Ma. Il ne reste plus un a^ge de la periode 65-74 Ma. Ce p^ole n'est donc pas able. { 74-100 Ma : Yan et Kroenke (1993) l'ont obtenu a partir des Musiciens entre 74 et 94. Ce p^ole est donc lui aussi determine avec une seule cha^ne, et pour nir extrapole sur 6 millions d'annees jusqu'a 100 Ma. D'apres ce qui precede, a partir de 65 Ma, les p^oles de rotations de la plaque Pacique doivent ^etre regardes avec la plus grande suspicion, car ils reposent sur peu de donnees. Neanmoins, au regard de l'orientation des cha^nes volcaniques lineaires anciennes et non datees, notamment dans le Pacique nord-ouest, ces p^oles sont coherents. Il n'en est pas de m^eme pour le p^ole de la periode 0-3 Ma que nous allons donc recalculer. Par ailleurs, le changement brutal de l'orientation du deplacement de la plaque Pacique a 43 Ma est parfois mis en cause car cette modication majeure n'est pas enregistree dans l'orientation des zones de fractures notamment. Cependant, ce changement est visible au niveau du coude Hawai'i-Empereur (Dalrymple et Clague, 1976), et est inscrit dans la trajectoire du point chaud de Louisville (Yan et Kroenke, 1993; Yan, 1996). Nous considererons par la suite qu'il est eectif. Amelioration des p^oles absolus pour les derniers 10 Ma Le p^ole absolu propose le plus recemment par Wessel et Kroenke (1997), pour la periode 0-3 Ma, est critiquable. Il a ete determine a partir des cha^nes d'Hawai'i et de Louisville, apres avoir positionne le point chaud de Louisville au sud de la ZF d'Eltanim. Les points chauds polynesiens, dont l'activite va de l'actuel a un peu plus de 10 Ma n'ont pas suivi la direction N150 qui correspond au p^ole propose par Wessel et Kroenke (1997) pour les 3 derniers Ma, sauf les Marquises. De plus, une determination recente par suivi des deplacements de la plaque Pacique par GPS sur 2 ans (Tregoning et al., 1998) situe le p^ole de rotation actuel a proximite du p^ole 3-15 Ma. De nombreuses etudes ont 66 Les points chauds du Pacique 6.9 3.3 30N 5.1 0 6.5 2.3 0 6 10 2.8 1.3 4.2 0 6.2 5.2 0 0.9 7.6 0.5 30S 21 0.02 12.5 0.5 150E 180 150W 120W 3.5 { Segments des cha^nes entre 0 et 10 Ma, correspondants a des monts dates, utilises pour la determination des grands cercles : (du nord au sud) Hawai'i, Caroline, Marquises, Samoa, Societe, Pitcairn, P^aques, Australes, Fondation, Louisville. Fig. montre que les mouvements des plaques aux dierentes echelles de temps (de l'annee aux millions d'annees) restaient stables (e.g. Stein et Stein, 1993; Argus et Hein, 1997), y compris dans le Pacique (Robbins et al., 1993). Ainsi, ce p^ole determine par GPS est une contrainte forte sur la position du p^ole de rotation des derniers millions d'annees, qui n'est pas respectee par le p^ole de Wessel et Kroenke. Un p^ole pour la periode recente a donc ete recalcule a partir des segments des cha^nes de Cobb, d'Hawai'i, de la Societe, de Pitcairn, de Macdonald, de Samoa, de Caroline, de P^aques, des Marquises, de Louisville et de Fondation (voir Figure 3.5). Ces segments sont pris entre 2 datations radiometriques, la plus recente, voisine de 0 Ma en general, et une autre, comprise entre 5 et 10 Ma. En pratique, on minimise l'ecart quadratique moyen (RMS, pour Root Mean Square) entre la direction de chaque segment date et celle la perpendiculaire au grand cercle passant par le p^ole et le milieu du segment, en faisant varier la position du p^ole (Cox et Hart, 1986). Suivant les segments utilises, les resultats sont reportes dans le tableau 3.4. Le p^ole obtenu sans Caroline, Samoa, et Marquises presente le RMS le plus faible, il est conserve. Il tient donc compte des cha^nes de Cobb, Hawai' i, Societe, Australes, Pitcairn, Fondation, P^aques et Louisville. Si l'une quelconque de ces cha^nes est supprimee du calcul, le RMS reste stable et la position du p^ole ne varie quasiment pas (1 a 2 ). Cela nous montre que ce p^ole decrit bien le mouvement de ces 8 cha^nes lors de 7 derniers 3.3 Complements 67 3.4 { Segments des cha^nes utilises dans le calcul du p^ole 0-7 Ma. Segments pris en compte Long. (0) Lat. (0) Ouverture RMS Avec tous les segments : 51.0 E 84.0 N 0.91Ma 9.8 Sans Caroline, Samoa et Marquises : 280.0 E 70.0N 0.85Ma 2.48 Sans Marquises et Caroline : 299.0 E 78.0 N 0.84Ma 6.6 Sans Marquises et Samoa : 354.0 E 84.0 N 0.94Ma 6.6 Sans Caroline et Samoa : 290.0 E 71.0 N 0.83Ma 7.5 Tab. millions d'annees. 3.3.2 Rajeunissement du volcanisme L'etude des sequences eruptives du volcanisme hawaiien a mis en evidence l'existence d'une phase de volcanisme alcalin post-erosion, ou encore appele volcanisme de rajeunissement (Clague et Dalrymple, 1989) qui appara^t quelques millions d'annees apres la construction du volcan bouclier. Nous allons tester si les incoherences dans la progression des a^ges le long de l'alignement des Australes ne sont pas dues a un tel phenomene. Waianae Volcanisme de la période de rajeunissement alcalin Volcanisme post-bouclier alcalin Volcanisme bouclier tholéitique Haleakal Kohala 1 Kilauea Mauna Loa Mauna Kea 2 0 0 100 , y y , yy , , y , , y y , 200 300 400 Niihau y , y , y , y , y , y , y , ,y y , Kauai Koolau 3 West Molokai 4 West Maui Lanai East Molokai AGE POTASSIUM-ARGON (Ma) 5 y , , y 3.6 { D'apres Clague et al.(1989) : Durees connues des phases bouclier tholeitique, post-bouclier alcalin, et de rajeunissement alcalin pour des volcans dates des principales ^les hawaiiennes. Les biseaux indiquent du recouvrement du volcanisme ou des a^ges incertains. Fig. 500 DISTANCE AU KILAUEA, EN KILOMETRES Les premiers, Jackson et Wright (1970) ont relie les phases de rajeunissement du volcanisme des vieux edices aux eets de la charge de la lithosphere par les nouveaux volcans, les vieux edices se trouvant sur le rebond de la exure. Ce fut conrme par Clague et Dalrymple (1989) qui proposent que ce volcanisme tardif apparaisse a une distance constante en arriere du point chaud, de l'ordre 190 30 km, d'apres leur analyse de la cha^ne hawaiienne (Figure 3.6). Ce phenomene de rajeunissement n'est decrit que sur des edices deja formes, et ne semble pas avoir cree de nouvel edice. 68 Les points chauds du Pacique 3.5 { Distance des ^les des Australes-Cook aux points chauds. Ile ou mont Age Distance a Point chaud sous-marin en Ma Macdonald Rurutu Rarotonga associe** Atiu 8.1 et 10.4 2070 762 213 Ru Aitutaki 1.5 et 8.5 2285 971 263 Ra et Ru Evelyn 24.2 et 26.1 165 / / Fond Marotiri 3.8 , 31.9 et 39.6 370 / / Fond et Mac Opu 31.7 et 39.1 362 / / Fond et ? Rurutu 1.0, 9.9 et 12. 1329 0 / Ru et Mac Rimatara** 4.8, 14.4, 21.2, 28.6 1430 150 / Tab. *Mac : Macdonald ; Ru : Rurutu ; Ra : Rarotonga ; Fond : Fondation. **L'^age de Rimatara n'est pas etabli avec certitude d'apres Duncan et McDougall (1976). Nous allons verier, d'une part que les distances entre les points chauds qui se trouvent dans la zone des Australes-Cook sont superieures a la distance a laquelle on peut obtenir un rajeunissement, et d'autre part que parmi les a^ges des ^les utilises, certains ne soient pas a ecarter car ils reeteraient une phase de rajeunissement liee au point chaud initial ayant forme l'^le. La distance du centre de la cha^ne des Australes au sommet de l'arche de la exure est calculable en modelisant le comportement de la lithosphere par celui d'une plaque mince elastique chargee. Ce calcul est decrit en detail dans le chapitre 6. La gure 3.7 montre que le rebond de la exure se situe entre 170 km et 270 km pour l'alignement des Australes. 2˚ soit 220 km environ 0 -1000 -2000 -3000 -24 -23 -22 -21 -20 -19 -18 -17 -16 3.7 { Distance du sommet du rebond des Australes au centre de la cha^ne obtenue a partir de la modelisation de la exure pour une epaisseur elastique de 12 km. Fig. Les distances entre les 3 points chauds de la ligne Australes-Cook sont de 886 km entre Rarotonga et Rurutu et 1329 km entre Rurutu et Macdonald. Ces distances sont largement superieures a la distance a laquelle on peut esperer rencontrer un volcanisme de rajeunissement. Il s'agit donc bien de 3 points chauds potentiels dierents. 3.3 Complements 69 Fondation Marotiri 40 Opu 3.8 { Relation ^age-distance des ^les et monts sous-marins des AustralesCook avec les points chauds, d'apres les ^ages radiometriques connus. Les droites de regression a 11 cm/an ont ete tracees pour Macdonald, Rurutu, Rarotonga et Foundation. Les points en haut et au centre de la gure correspondent a la cha^ne Ngatemato qui provient probablement de Fondation. Fig. Marotiri 30 Age du volcanisme (Ma) Opu Aureka Rimatara Evelyn Evelyn Rimatara Mangaia 20 Macdonald Rimatara Rurutu Tubuai 10 Mitiaro Atiu Rurutu Rapa Marotiri Aitutaki Raivavae Atiu Rimatara Mauke Rurutu 0 0 1000 2000 3000 Rurutu 4000 Rarotonga Aitutaki Rarotonga 5000 Distance au point chaud (km) D'apres le Tableau 3.5 des distances entre les ^les et les points chauds et la gure 3.8 du trace distance-^age, il peut exister du rajeunissement du volcanisme a Atiu, Aureka, Evelyn et Rurutu (entre 9.9 et 12.0 Ma). Ce phenomene est en revanche peu probable pour Aitutaki, Marotiri, Opu, et Rurutu (entre 1 Ma et 9.9 Ma). Il s'agit plut^ot de la superposition des traces de 2 points chauds successifs. 3.3.3 Les hypotheses concernant le volcanisme polynesien Nous venons de voir que les points chauds du Pacique central sud avaient des caracteristiques particulieres qui les rendaient probablement incompatibles avec une source profonde. Cela n'est pas nouveau pour des cha^nes comme celle de P^aques ou des Australes, ou des explications variees ont ete avancees pour justier leur apparence. Par ailleurs, des modeles, derivant le plus souvent d'experiences analogiques en laboratoire et transcrits a l'echelle du volcanisme polynesien, ont egalement ete proposes pour expliquer certaines anomalies du volcanisme intraplaque. En l'etat actuel des connaissances, il n'est pas facile de determiner des criteres de tri des hypotheses les plus plausibles. On pourrait ne conserver que les hypotheses qui rendent compte de l'ensemble des anomalies de la zone : anomalie bathymetrique, le super-bombement, anomalie geochimique, l'anomalie SOPITA, points chauds nombreux et peu profonds, dont beaucoup sont alignes. Mais ces anomalies n'ont peut-^etre pas une cause commune. Ce paragraphe fait un bilan de ces diverses explications. Prealablement, on peut noter que le point chaud des Samoa est peut-^etre un cas particulier : Natland et Turner (1985) n'excluent pas la possiblite que la cha^ne des Samoa, malgre une progression des a^ges en bon accord avec la theorie des points chauds, puisse ^etre liee a des contraintes imposees par la subduction de la plaque Pacique sous la plaque Indo-Australienne. En eet, ils remarquent que depuis 13.5 Ma, les volcans de la cha^ne 70 Les points chauds du Pacique de Samoa se construisent a une distance constante du coin de la fosse des Tonga. Ainsi, le seul point chaud du Pacique qui ne repond pas au modele classique et qui ne se situe pas a l'aplomb du super-bombement pourrait avoir une origine particuliere. Dans ces conditions, l'anomalie bathymetrique et les points chauds du Pacique sud pourraient avoir une cause commune. Diverses hypotheses existent : 1. Rouleaux longitudinaux convectifs et ligne chaude : Richter et Parsons (1975) ont montre qu'une frontiere superieure se deplacant stabilise la convection thermique sous forme de rouleaux longitudinaux paralleles a la direction de deplacement de la plaque. Conformement a ce modele, l'alignement de points chauds de part et d'autre de la dorsale autour de la microplaque de P^aques a pousse Bonatti et al. (1977) a evoquer des rouleaux de convection mantellique, entre la lithosphere et la zone de transition a 660 km, dont les axes sont paralleles au sens de deplacement de la plaque : alors, une activite de type point chaud peut se manifester de maniere intermittente en tout point de cette ligne. A partir d'une analyse des dierentes longueurs d'onde du geoide, Maia et Diament (1991) conrment cette hypothese en mettant en evidence des ondulations de 400-500 km, paralleles au deplacement absolu de la plaque Pacique, dans les longueurs d'onde 280-820 km. Ils notent que l'espacement constant des cha^nes associees a ces ondulations depuis plus de 40 Ma indique que la taille des cellules de convection reste constante dans le temps. Ce type d'explication pourrait rendre compte des alignements des Australes-Cook et de P^aques, mais pas particulierement du superbombement. De plus, la limitation de ce phenomene au Pacique sud central n'est pas justiee. 2. La formation de diapirs deconnectes : L'ascension de panaches de faible viscosite peut ^etre perturbee sous l'eet d'instabilites dans le manteau, en particulier sous des plaques rapides comme la plaque Pacique, comme l'ont montre des experiences d'Olson et Nam (1986) : si la vitesse de deplacement du uide environnant devient superieure a la vitesse d'ascension du panache, une cha^ne de diapirs deconnectes de leur source se forme, et s'il se produit des variations de vitesse dans le uide environnant, au cours du temps, les points de contact des diapirs avec la lithosphere peuvent se deplacer. Ceci expliquerait eventuellement les lignes chaudes, mais pas l'abondance de points chauds dans le Pacique sud central, ni les anomalies bathymetriques et geochimiques. 3. Les points \humides" : Bonatti (1990) a montre a partir de l'etude de la zone du point chaud des Acores que la fusion partielle du manteau superieur pouvait correspondre a un taux anormalement fort de 2 et 2. Ce taux eleve abaisse la temperature de fusion et a donc le m^eme eet sur le manteau superieur qu'une elevation de temperature. Il parle alors de point humide (wet spot) plut^ot que de point chaud. Ces points humides pourraient exister partout ou il existe des domaines de manteau metasomatise. 4. Aaiblissement de la lithosphere lors de sa formation : Pour expliquer la presence de 3 cha^nes volcaniques paralleles dans le sud des H O CO 3.3 Complements 71 Eruption hors-axe de mélange de fusion partielle de manteau enrichi Mouvement de la plaque Eruption proche de la dorsale de basalte appauvri Volcanisme d'arche Ancient rift propagateur Ascension diffuse hors-axe Ascension intense à la dorsale 3.9 { D'apres McNutt et al. (1997) : representation schematique d'un modele pour le volcanisme des Australes. Le manteau superieur sous la Polynesie francaise est enrichi et ces melanges sont restitues gr^ace a une extension diuse. Ils sont preferentiellement guides a la surface par des faiblesses pre-existantes dans la plaque et par des conduits volcaniques plus anciens. Fig. Australes (voir Figure 1.9), McNutt et al. (1997) proposent qu'un magmatisme en exces a la dorsale ait produit la premiere cha^ne, Ngatemato. Par la suite, des remontes diuses de melange fondu en faible quantite protent de la zone de faiblesse creee par le bombement de la lithosphere de la cha^ne Ngatemato pour produire des eruptions hors-axes (Figure 3.9). Ces eruptions, d'abord de la cha^ne Taukina, puis des Australes sud, ont eu lieu parallelement a la premiere cha^ne. Le remplacement d'un panache unique dans cette zone par plusieurs remontes de matiere pourrait expliquer les grandes variations isotopiques rencontrees aux Australes. Si l'on analyse la lithosphere au moment de sa formation dans toutes les zones ou se situe un point chaud d'origine non profonde, il semble que l'on trouve eectivement des formations initiales contemporaines de la lithosphere : aux Australes comme l'a montre McNutt et al. (1997), au niveau de la Societe (voir Figure 7.12), au nord du point chaud de Pitcairn se trouvent des edices probablement lies au fonctionnement du point chaud de P^aques, au voisinage de la dorsale. Les anomalies isotopiques s'expliquent alors par la succession d'episodes volcaniques dans une m^eme zone qui echantillonnent un manteau superieur enrichi par des plaques plongeantes (McNutt et al., 1997). 5. La convection thermo-chimique, super-bombements et points chauds : La presence d'heterogeneites geochimiques dans le manteau va a l'encontre d'un systeme convectif a une couche, qui rendrait compte quant a lui des tres faibles heterogeneites de densite deduites des analyses sismologiques. Un modele propose recemment par Davaille (1999) rendrait compte de ces contradictions : la convection dans un milieu stratie en densite et en viscosite produirait un systeme dans lequel 72 Les points chauds du Pacique des d^omes chauds oscilleraient verticalement et d'ou s'eleveraient des panaches etroits. Les d^omes correspondraient aux regions ou un super-bombement existe, et les panaches aux points chauds de ces regions particulieres. Ce modele s'adapte bien au Pacique central sud. Les oscillations verticales du d^ome, dont les constantes de temps sont de 100 Ma a 1 Ga (Davaille, 1999), correspondraient aux superbombements de Darwin et du Pacique sud (voir Figure 1.7), et les panaches etroits aux points chauds du Pacique central sud. Ce modele rendrait compte pratiquement de l'ensemble des anomalies regionales. Toutes les hypotheses que nous avons retenues postulent une source peu profonde, en accord avec le resultat de notre etude. De plus, d'apres Anderson (1996), il existe un reservoir geochimiquement enrichi a faible profondeur sous la lithosphere, la perisphere, qui justierait l'anomalie isotopique regionale. Il reste donc a discriminer parmi les deux ou trois solutions possibles laquelle pourrait ^etre la bonne, en etudiant la structure du manteau superieur (et m^eme de la lithosphere dans le cas ou l'on suppose des zones de faiblesse dans cette derniere) dans le Pacique central sud. Dans cette optique, des contraintes importantes pourraient ^etre fournies par des campagnes de type sismique refraction pour l'etude de la lithosphere, et, pour le manteau superieur, par des campagnes de ux de chaleur ou de deploiement de stations sismologiques qui permettraient d'elaborer des modeles tomographiques.