COMPTE RENDU

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COMPTE RENDU
COMPTE RENDU
Réunion de Groupe de Travail « Activités de Pleine Nature (APN) – Chasse »
Site Natura 2000 « Montagne de la Moure et causse d’Aumelas» FR9101393
du 21/05/2014
Présents :
BARBEIRA Guy
BARRAL Thibaut
SCHAFER Peter
VEZINHET Serge
Association des chasseurs de Cournonterral
Chargée de mission Activités de pleine nature Communauté de communes Vallée de
l’Hérault
Chef de projet Natura 2000/Grand Site Communauté de Communes Vallée de
l’Hérault
Maire de Saint-Paul-et-Valmalle
Société de chasse de Villeveyrac
Entente cycliste de Poussan
Technicienne Natura 2000 Communauté de communes Vallée de l’Hérault
Conseiller municipal à Saint Bauzille de la Sylve
Hérault Sport
Comité départemental de randonnée pédestre
Fédération Régionale des chasseurs du Languedoc Roussillon
Société de chasse Saint-Paul-et-Valmalle
Direction Départementale des Territoires et de la Mer/ SAFEN
Conseil Général de l’Hérault – Pôle développement durable
Président de la Ligue de Protection des oiseaux Hérault
Fédération Régionale des chasseurs du Languedoc Roussillon
Syndicat de chasse d’Aumelas
Conseiller municipal Aumelas, Président association de chasse Cabrials
Société de chasse de Poussan – Chasse privée Lamouroux-Cambon
Association de chasse de Montbazin
Président du comité de pilotage du site Natura 2000 « Montagne de la Moure et
causse d’Aumelas » et Maire d’Aumelas
Comité départemental de randonnée pédestre
Fédération Départementale des chasseurs de l’Hérault
Excusés :
DIJOLS Hugues
MAWOIS Marin
PIQUART Benoît
RAVAYROL Alain
SAUTET David
Conseil général 34
CODEVER 34
Directeur Office de tourisme intercommunal
La Salsepareille
Ecologistes de l’Euzière
BENE Laure
BERTOLINI Jean-Pierre
BOULLET Serge
BRUN Dominique
CHOUPIN Mélina
COSTE Patrice
COUDERC Chantal
ESCAUT Christianne
GILLIOZ Lucie
GUIZARD Albert
KREBS Marc
MAJUREL Rodolphe
MAIGRE Pierre
MAITREJEAN Morgane
PECH Gérard
PONCE Ronny
POURTIER Bernard
ROUZIER Stéphane
SAINTPIERRE Michel
Pièce jointe : Diaporama
Ordre du jour
Rappel sur la Démarche Natura 2000 et le site « Montagne de la Moure et causse d’Aumelas »
Rappel des enjeux espèces et habitats
Rappel des objectifs et mesures validés
Discussion et définition des actions concrètes
M. Saintpierre, Président du comité de pilotage du site Natura 2000 « Montagne de la Moure et causse
d’Aumelas » et Maire d’Aumelas, accueille les participants, les remercie pour leur présence. Il précise que
des rencontres ont eu lieu avec les nouveaux élus du territoire. Il rappelle que l’objectif de cette réunion
est de définir ensemble les actions du document d’objectif.
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Mme Béné et Mme Choupin rappellent brièvement la démarche Natura 2000, présentent le site
« Montagne de la Moure et causse d’Aumelas » et ses zones d’études. Les principaux enjeux écologiques
et socio-économiques, issus des diagnostics, sont exposés.
Les objectifs et mesures, définis lors des derniers groupes de travail et validés par le comité de pilotage en
date du 24 février 2014, sont rappelés. Il est précisé que la mesure de veille sur les infrastructures et
l’urbanisation (initialement « ESP 4 ») a été décalée dans l’objectif « SUIVI » puisque c’est une mesure
transversale à tous les habitats et espèces (devient la mesure « SUIVI 3 »).
Différents outils sont proposés concernant les activités de pleine nature et la chasse (contrats, mesures et
charte) ; les participants sont invités à s’exprimer sur leur pertinence et sur d’éventuelles autres mesures
à mobiliser.
 Eléments de discussions
Contrats sur l’ouverture des milieux
M. Pech pose la question de la démarche à suivre pour monter un contrat sur l’ouverture des milieux.
Mme Béné répond que le porteur de projet doit faire sa demande auprès de l’animateur, qui relaye le
projet au niveau de la DDTM. Il faut au préalable s’assurer de l’éligibilité des parcelles en termes d’enjeux
écologiques présents.
Mme Gillioz ajoute que sur la base du diagnostic écologique et du cahier des charges définis, 3 devis
doivent être demandés auprès de prestataires (dans l’attente de l’élaboration de barèmes par la DREAL,
l’opération ne peut pas se faire en régie par les sociétés de chasse). La fédération régionale des chasseurs
se tient à disposition des associations de chasse pour leur apporter un appui technique et administratif
pour le montage du dossier. Concernant les cultures faunistiques, elle dispose d’un modèle de cahier des
charges. Mme Gillioz précise qu’il faut environ un an pour monter un dossier.
Le contrat portant sur 5 ans, il faut anticiper au mieux les actions qui seront nécessaires ; souvent, lors de
la première année, des actions de girobroyage ou de tronçonnage sont nécessaires. Pour les années qui
suivent, de telles actions peuvent à nouveau être prévues ou de simples entretiens. Cela est à définir au
départ, dans le cahier des charges, sur la base du diagnostic et de la dynamique de la végétation.
M. Barbeira pose la question de l’éligibilité des parcelles.
M. Krebs répond que l’éligibilité dépend des enjeux écologiques identifiés sur la parcelle : si on se trouve
sur un habitat pour lequel la menace de fermeture est avérée, l’ouverture du milieu peut se justifier. C’est
le diagnostic préalable au contrat qui le définira.
M. Majurel indique que la protection des espèces et habitats d’intérêt communautaire permet l’effet
parapluie : en protégeant ces espèces et habitats, ce sont toutes les espèces qui sont aussi protégées,
notamment les espèces chassables.
Contrats sur les mares
Mme Gillioz indique qu’un tel contrat n’intéressera pas les sociétés de chasse, car par définition, les
chasseurs alimentent les points d’eau l’été ; c’est donc en contradiction avec le fonctionnement des mares
temporaires visées par ce contrat.
M. Krebs rappelle la responsabilité du site à ce sujet, site le plus important au niveau régional. C’est
l’assèchement estival de ces milieux qui leur confère tout leur intérêt écologique, tant pour la faune
présente que pour la flore.
Mme Gillioz, ainsi que l’ensemble des participants, s’accordent sur la nécessité d’identifier les mares à
enjeux écologiques afin de sensibiliser les acteurs. Un travail mené par le conservatoire botanique est en
cours à ce sujet.
S’il s’avère que des mares à enjeux écologiques sont également utilisées par les chasseurs (et réalimentées
en eau), on peut réfléchir à la création d’un point d’eau à côté afin de concilier les deux objectifs :
maintenir le fonctionnement naturel de la mare temporaire et répondre au besoin en eau du gibier par un
aménagement spécialement dédié.
M. Krebs évoque la possibilité de mobiliser le contrat sur les « opérations innovantes ».
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M. Majurel ajoute à titre d’information qu’une autre menace sur les mares est l’introduction de poissons
pour éliminer les moustiques. Il précise que les poissons sont également les ennemis des amphibiens. Ces
derniers, s’ils sont présents, remplissent tout aussi bien le rôle d’anti-moustiques naturels.
M. Maigre ajoute qu’avec la modification du climat et l’augmentation d’années sèches, on constate une
certaine complémentarité à la coexistence de mares temporaires et de mares alimentées en eau. La
présence de mares toujours en eau est importante pour permettre à certaines espèces de survivre les
années particulièrement sèches.
Contrats sur les espèces
Mme Gillioz indique que les contrats relatifs aux haies sont peu intéressants financièrement. Elle signale
que des travaux cynégétiques vont dans ce sens.
Les participants s’accordent sur le maintien de ces contrats, dans l’hypothèse où leur financement serait
revalorisé dans la nouvelle programmation FEADER (crédits européens).
Contrats sur les oiseaux
M. Saintpierre pose la question du dispositif sur les jachères fleuries, qui est très intéressant pour le petit
gibier. Mme Gillioz confirme que les cultures faunistiques ont un véritable intérêt faunistique et qu’il est
possible de contractualiser sur cette mesure dans le cadre de Natura 20000 (expérience faite sur le site
des Gorges du Tarn et de la Jonte. Elle ajoute que la création de garennes artificielles pour les lapins peut
également rentrer dans le contrat des « aménagements artificiels en faveur d’espèces justifiant la
désignation d’un site ».
Mme Béné précise que ces contrats ont un intérêt pour les oiseaux : ils ne seront mobilisables que si une
zone oiseaux est définie.
M. Boullet s’étonne que la protection des reptiles ne soit pas évoquée.
Mme Béné répond que tous les reptiles sont protégés par le droit français. Elle précise que le programme
Natura 2000 est nécessairement orienté sur la conservation des espèces identifiées comme rares ou
vulnérables, définies dans des listes européennes. Aucune espèce de reptile, entrant dans ce cadre, n’a été
observée sur le site. Cependant, en œuvrant à la conservation des habitats naturels, le dispositif Natura
2000 contribue à la protection de toutes les espèces.
Action : définition d’un plan de circulation de massif
M. Maigre explique qu’il faut éviter que tout devienne anarchique, hiérarchiser les priorités et animer la
concertation pour organiser cette fréquentation du massif.
M. Saintpierre soulève les problèmes posés par les raves-party. Il déplore qu’on demande aux acteurs
locaux de faire des efforts pour la conservation des habitats et espèces, et qu’en parallèle, les raves-party
se poursuivent sans que les pouvoirs publics n’interviennent.
M. Poncé précise que ces rassemblements se produisent régulièrement au niveau de la chapelle du
Cardonnet, sur la commune d’Aumelas, à proximité de la mare temporaire de l’Estagnol.
Charte par type d’activités
Engagements généraux
Au sujet de l’engagement qui demande au signataire « d’informer la structure animatrice des éventuels
projets d’aménagements », Mme Gillioz explique que cet engagement est bloquant pour les chasseurs :
cela demanderait un travail trop important que de répertorier et transmettre chaque année à l’animateur
les projets d’aménagements. La Fédération régionale des chasseurs n’a en sa possession que les
informations portants sur les aménagements qui font l’objet d’une aide financière de la part de la FDC34
et seulement lorsque ces derniers ont été réalisés. M. Boullet ajoute que, n’ayant pas de permanence
administrative, les sociétés de chasse ne peuvent pas respecter cet engagement.
La connaissance des aménagements (notamment cultures faunistiques et garennes) est cependant
nécessaire à l’animateur pour garantir la pertinence des projets de contrat qui pourront lui être soumis : il
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est inutile de mettre en place un contrat « cultures faunistiques » dans un secteur où elles sont déjà
largement mises en place par les chasseurs.
Le compromis issus des discussions consisterait donc à dissocier l’engagement en 2 parties :
- Les aménagements et projets soumis à évaluation des incidences : le signataire s’engage à informer
la structure animatrice en amont. Cela permet d’anticiper au mieux le projet afin d’éviter les
impacts sur les habitats et espèces.
- Les aménagements et projets non soumis à évaluation des incidences : le signataire s’engage à
mettre à disposition l’information sur les aménagements existants auprès de l’animateur, à sa
demande. Cela permet de solliciter ponctuellement le signataire pour avoir des informations
précises sur l’existant, l’objectif étant d’être en mesure d’évaluer la pertinence de projet
d’aménagement dans un secteur peut-être déjà aménagé.
Engagements sur la spéléologie
M. Majurel suggère de retirer le mot « importantes » qui qualifie les cavités.
Le comité départemental de spéléologie étant absent, un contact sera pris directement avec eux pour
discuter du texte.
Engagements sur la randonnée pédestre, équestre et VTT
Cette partie de la charte n’appelle pas de remarque de la part des personnes présentes.
Engagements sur la randonnée motorisée
Les participants s’accordent à dire que la circulation motorisée est un réel problème sur le causse. Cela
ne relève pas de Natura 2000 mais de l’application du droit français.
M. Majurel craint qu’afficher cette pratique comme signataire potentielle d’une charte risque plus d’en
faire la promotion ; cela risquerait aussi de légitimer l’actuelle anarchie de cette pratique.
Il est donc convenu de retirer cette partie de charte sur la randonnée motorisée.
Engagements sur la chasse
Pour le premier engagement, Mme Gillioz suggère que les mares à enjeux soient indiquées dans une carte
annexée à la charte.
Pour l’engagement n°4, M. Maigre indique que la rédaction va poser problème aux chasseurs puisque le
faisan n’est pas une espèce autochtone. Puisque c’est le risque d’hybridation qui est visé, il serait plus
pertinent de parler de souches pures (et non de souches autochtones). Mme Choupin prendra contact
avec Mme Gillioz afin de convenir de la rédaction la plus appropriée.
Mme Gillioz demande qu’un 5ème engagement soit ajouté pour encourager les chasseurs à poursuivre leurs
actions de gestion et de protection des habitats.
Engagements sur l’escalade
Le comité départemental d’escalade étant absent, un contact sera pris directement avec eux pour discuter
du texte.
M. Barral interroge sur la localisation des voies visées par cette charte.
Mme Choupin précise qu’il existe quelques voies au nord de Vendémian sur la route du Mas Arnaud. Le
potentiel en termes d’escalade est clairement faible sur le causse (par exemple au niveau du Coulazou)
mais comme cette activité, même avec peu de pratiquants, peut être impactante pour les chauves-souris
et les oiseaux, il est proposé de la maintenir dans la charte.
M. Saintpierre clôt la réunion en remerciant les personnes présentes pour leur participation constructive.
Le 22 mai 2014
Mélina CHOUPIN
Technicienne Natura 2000
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