Maquette 129_Mise en page 1 - Capital Equipement Médical
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Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page1 Capital N° 129 MARS 2010 Equipement Médical GE Healthcare E9 pour une meilleure prise en charge du patient Asept InMed L’essentiel en endoscopie digestive ACTUALITÉ GETINGE HEALTHCARE « ED-FLOW » double porte double cuve pour un flux sécurisé et maîtrisé Guillaume Cadiot Des nouveautés aux JFHOD René Laugier Le nouveau paysage de l’endoscopie digestive FibroScan® 502 powered by VCTE* *Vibration Controlled Transient Elastography Jean-Pierre Chouraqui Actualité et quotidien en Gastro pédiatrie SPÉCIAL GASTROENTÉROLOGIE Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page1 Sommaire ■ Actualité SPÉCIAL GASTROENTÉROLOGIE 2-3 Pages 2-3 Guillaume Cadiot Des nouveautés aux JFHOD ■ Echanges 4-5 Philippe Marteau Maladies inflammatoires coliques et intestinales et prévention du cancer colorectal : le gastroentérologue, le cancérologue, le malade ■ Point de vue Pages 4-5 7-8 René Laugier Le nouveau paysage de l’endoscopie digestive Pages 7-8 ■ Entretien 9-10 Damien Lucidarme De nouvelles perspectives diagnostiques ■ Focus Pages 9-10 16-17 Patrick Chevallier La fusion d’images au service de l’imagerie interventionnelle ■ Rencontre 18-19 Jean-Pierre Chouraqui Actualité et quotidien en Gastro pédiatrie ■ Témoignage Pages 16-17 22-23 Jacqueline Basso Aseptoscope MDS V2 : témoignage d'une utilisatrice convaincue et satisfaite ! ■ Brèves 26 ■ Congrès 27 ■ Abonnement 28 Pages 18-19 Pages 22-23 CAPITAL ÉQUIPEMENT MÉDICAL - diffusé nominativement sur demande qualifiée auprès des directeurs d’établissements de santé publics et privés, professeurs, chefs de clinique, médecins spécialistes libéraux, directeurs des services économiques, chefs de services en charge des décisions d'investissement, biologistes, pharmaciens d'établissement de santé, directeurs de s de biologie médicale surveillants, infirmiers. Média d'actualités sur les nouveaux produits et services disponibles à la vente en France et en Europe dans l'univers de la santé. Directeur Général : Gilbert Batard 01 46 99 85 08 • Rédaction : Christine Lacoste 01 46 99 87 05 • Département Publicité : 01 46 99 85 08 • Assistance technique : Pauline LABOIS 01 46 99 84 82 Diffusion-Congrès - Informations Acheteurs : Cécilia Pasquier 01 46 99 85 06 • Capital Équipement Médical est édité par Capital Médical SARL au capital de 17 552,75 € • RCS Nanterre B 393307178 • Dépôt légal : à parution • Directeur Publication : François CASSAGNE • Important : la rédaction apporte une précision toute particulière dans la réalisation des informations techniques. Cependant une erreur ou une omission éventuelle ne saurait engager la responsabilité du support. Les textes et photos, de manière générale envoyés à la rédaction, publiés ou non ne seront pas retournés. 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Les Journées Francophones d’Hépato-gastroentérologie et d’Oncologie Digestive (JFHOD), congrès francophone de référence des maladies et cancers de l’appareil digestif est co-organisé par la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) et l’Association Nationale Française de Formation Continue en HépatoGastro-Entérologie (FMC-HGE). Elles se dérouleront au palais des congrès du 25 au 28 mars 2010 et sont très novatrices, mixant communications scientifiques de haut niveau et FMC, dans tous les domaines de la discipline. L’oncologie, part importante de l’activité des gastroentérologues, est mise en valeur. « La nouvelle édition des JFHOD 2010 s’annonce un grand cru ! » confie Guillaume Cadiot citant plusieurs nouveautés qui sont à prendre en compte en 2010. Tout d’abord, cette année, notons la présence des gastroentérologues pédiatres (GFHGNP) ou Groupe Francophone d’Hépatologie Gastroentérologie et Nutrition Pédiatrique, avec lequel des ateliers communs sont organisés. Les chercheurs du CECED, Club d’Etudes des Cellules Epitéliales Digestives, participeront également à l’événement. Le pays francophone invité d’honneur ? En 2010, il s’agit de la Société Marocaine des Maladies de l’Appareil Digestif ou SMMAD, avec un symposium commun, le jeudi matin, sur les facteurs de risques héréditaires et environnementaux du cancer colorectal. La Fédération Européenne de Gastroentérologie (l’UEGF) est également invitée avec un symposium en anglais sur les avancées récentes en hépatogastroentérologie en Europe. Cette année, par rapport aux sessions précédentes, notons des résumés soumis beaucoup plus nombreux (722) : soit 100 de plus qu’en 2009 et 200 de plus qu’en 2008. Ceux-ci sont particulièrement nombreux en hépatologie, en endoscopie, en coloproctologie… Remarquons également une forte augmentation dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Un événement riche au plan scientifique Quatre plénières aborderont toutes les thématiques, notamment la cancérologie digestive, « depuis le dépistage des cancers, jusqu’au traitement des métastases », précise Guillaume Cadiot. Parmi les communications importantes, on peut citer l’étude du sunitinib dans les carcinomes endocrines pancréatiques, les résultats de l’étude ToGA évaluant le trastuzumab dans les cancers gastriques, des résultats de la cohorte CESAME portant sur la prévention du cancer colorectal dans les MICI, les résultats du STIC comparant la coloscopie virtuelle à la vidéo coloscopie, la transplantation hépatique dans l’hépatite alcoolique… Des conférences de grande envergure sont attendues, notamment « Chirurgie bariatrique : un traitement du diabète ? », par le Professeur François Pattou, chirurgien à Lille et « la maladie coeliaque aujourd’hui et demain », par le Professeur Christophe Cellier de l’HEGP à Paris. La structure des JFHOD 2010 reste sensiblement la même : une répartition sur quatre jours de FMC et de communications scientifiques. Cette année, JFHOD 2009 Copyright : SNFGE Copyright : SNFGE N° 129 • Capital Equipement Médical • 2 Les gastroentérologues pédiatres, GFHGNP, seront présents, ainsi que les chercheurs du CECED. les organisateurs mettent en valeur les communications par posters avec des séances de discussions de posters sur différentes thématiques. En plus de la traditionnelle synthèse, ils sont présentés sur le site www.snfge.org sous forme électronique, au même titre que les communications orales scientifiques et de FMC. Certaines sessions de communications originales seront clôturées par une synthèse d’experts, portant certes sur ce qui s’est dit pendant la séance, mais aussi pendant les JFHOD, sur la thématique présentée. Cela permettra de faire le point sur les innovations dans ce domaine. La discussion médico-chirurgicale étant souvent au centre des décisions en hépato-gastroentérologie, les organisateurs ont souhaité retrouver ce type de discussion pendant les JFHOD et ont organisé une session sous forme de RCP portant sur le cancer du rectum, dans laquelle interviendront des chirurgiens, des oncologues, des gastroentérologues. Dans un même esprit « pratique », l’atelier d’échographie, toujours très apprécié, se déroulera cette année sur 4 jours au lieu de 2. L’invité d’honneur est la Société Marocaine des Maladies de l’Appareil Digestif ou SMMAD. Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page3 Actualité JFHOD 2009 Un grand moment d’échanges L’espace d’enseignement électronique, permettant de consulter les videos et les posters électroniques est inchangé. Parmi les nouveautés, à noter un studio vidéo, avec des interviews d’experts qui seront mises en ligne sur le site de la SNFGE (www.snfge.org) et un studio radio avec Radio Digest. La SNFGE a établi un partenariat avec « Fréquence M », radio Internet animée par Jean-François Lemoine, avec lequel a été créée Radio Digest, qui présente des informations brèves sur la gastroentérologie (le vendredi) et des émissions plus longues, le mardi. Un atelier formation multimédia animé par Franck Tusseau, webmaster du site internet de la SNFGE aura lieu vendredi et samedi. « Un des objectifs de la Société Savante est d’utiliser les outils modernes d’information et de communication pour faciliter l’information, la formation et la pratique des hépatogastroentérologues », signale Guillaume Cadiot. EN BREF « La SNFGE a notamment développé un certain nombre d’initiatives dans ce domaine avec GastroMobile créé en partenariat avec la société Mobile Health ». Cet outil, développé pour iPhone, permet aux hépato-gastroentérologues d’avoir accès aux référentiels, au thésaurus de cancérologie digestive, à des scores spécifiques à la gastroentérologie, etc... via leur téléphone. L’application pour iPhone est disponible sur iTunes (Mobile Health). Les adhérents à GastroMobile sont déjà nombreux et des partenariats avec différents laboratoires ont été créés pour développer de nouveaux services. Sera présentée notamment aux JFHOD une fiche de bilan préthérapeutique, avant traitement antiTNF pour les MICI, utilisable sur iPhone. Toujours dans le domaine des outils modernes, un espace personnel sur le site du congrès (www.jfhod.org) a été mis en place pour les congressistes ; il leur permet notamment de composer leur Copyright : SNFGE Un des objectifs de la SNFGE est d’utiliser les outils modernes d’information et de communication pour faciliter l’information, la formation et la pratique des hépato-gastroentérologues. programme personnel, de télécharger leurs attestations, de mettre à jour leurs coordonnées, etc. Guillaume Cadiot conclue en invitant les congressistes à venir, dès la première heure, profiter de cette manifestation exceptionnelle, dont le programme, très dense, «démarre sur les chapeaux de roue ! », constate-t-il avec satisfaction. Béatrice Paillat www.capitalmedica.fr - Mars 2010 Les posters seront présentés sur le site www.snfge.org 1er IPP conseil dans les brûlures d’estomac : PANTOZOL Control 20 mg® Vingt ans après l’arrivée sur le marché des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sur prescription médicale, le pantoprazole sera le 1er IPP disponible en médication conseil pour traiter les symptômes du Reflux Gastro-Œsophagien (RGO) chez l’adulte. Vingt ans après l’arrivée sur le marché des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sur prescription médicale, le pantoprazole sera le 1er IPP disponible en médication conseil pour traiter les symptômes du Reflux Gastro-Œsophagien (RGO) chez l’adulte.Une grande enquête européenne réalisée par Gfk auprès de 27 000 patients pour Nycomed Corporate OTC dresse pour la première fois le portrait des patients souffrant de brûlures d’estomac et de régurgitations acides. En France, 36 % de la population adulte souffre de tels symptômes et 44 % de ces patients se plaignent d’une altération importante de leur bienêtre ou de leur qualité de vie. Un besoin d’élargir l’offre conseil Parmi les actions entreprises par les patients pour lutter contre les brûlures d’estomac, deux se détachent : la modification de l’alimentation (53 %) et la prise d’un médicament de prescription (43 %). 72 % des patients utilisant un médicament prescrit par leur médecin sont satisfaits contre seulement un patient sur deux (56%) pour les alternatives thérapeutiques disponibles sans ordonnance en officine (automédication). Les patients interrogés expriment cependant le souhait de pouvoir disposer d’un médicament facilement accessible, c'est-à-dire disponible en conseil officinal. Dans ce contexte, l’arrivée d’une nouvelle alternative en médication conseil pourra répondre aux attentes des patients symptomatiques. PANTOZOL Control® : une efficacité et une sécurité largement prouvées PANTOZOL Control® (pantoprazole 20 mg) est le premier inhibiteur de la pompe à protons (IPP) à avoir reçu une autorisation de mise sur le marché européenne pour être délivré sans ordonnance. Il s’agit du deuxième médicament autorisé en automédication par cette procédure mais le seul à l’unanimité des 27 pays membres. La molécule de pantoprazole a été utilisée depuis plus de 15 ans par plus de 750 millions de patients dans le monde. Elle bénéficie ainsi d’une longue expérience en ce qui concerne son efficacité et sa sécurité d’emploi en tant que médicament de prescription. La supériorité du pantoprazole versus anti-H2 a été démontrée de manière constante(*). Un comprimé par jour PANTOZOL Control 20 mg® est indiqué dans le traitement à court terme des symptômes du Reflux Gastro-Œsophagien (pyrosis, régurgitation acide) chez l’adulte. La posologie est d’un comprimé par jour pendant au moins 2 ou 3 jours consécutifs et jusqu’à disparition des symptômes, sans dépasser 4 semaines. En cas de persistance des symptômes après deux semaines de traitement continu, le patient doit consulter un médecin. Un soulagement symptomatique est attendu 24 heures après la 1ère prise de PANTOZOL Control®. Les comprimés gastro-résistants, de petite taille, doivent être pris entiers avec un peu d’eau avant un repas et ne pas être croqués ou écrasés. Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez le sujet âgé ou l’insuffisant hépatique ou rénal. Il peut s’avérer nécessaire de poursuivre le traitement pendant 7 jours en vue d’une disparition complète des brûlures d’estomac. La durée du traitement ne doit pas excéder quatre semaines sans avis médical (*). Nycomed, un leader en gastroentérologie, découvreur du Pantoprazole La gastroentérologie est un domaine d’expertise clé pour Nycomed qui présente une gamme complète dans le traitement du Reflux Gastro-Œsophagien avec : un IPP sur prescription INIPOMP 20 mg® / EUPANTOL 20 mg® (pantoprazole), un IPP en conseil (PANTOZOL Control 20 mg®) et un anti-acide, RIOPAN® (magaldrate). (*) Source : Résumé des Caractéristiques du Produit PANTOZOL Control® www.nycomed.com N° 129 • Capital Equipement Médical • 3 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page4 Echanges Maladies inflammatoires coliques et intestinales et prévention du cancer colorectal : le gastroentérologue, le cancérologue, le malade Un petit-déjeuner débat organisé dans le cadre des Journées Francophones d’Hépato-gastroentérologie et d’Oncologie Digestive avec le soutien institutionnel des laboratoires Ferring. Samedi 26 mars, salle 251, 7h30 - 8h30 C’est sous un format original que sera traitée cette année aux JFHOD la prévention du cancer colorectal dans les MICI : le Professeur Ph. Marteau, gastroentérologue à l’hôpital Lariboisière, le Professeur L. Beaugerie, gastroentérologue à l’hôpital Saint-Antoine, le Professeur Ph. Rougier, oncologue à l’hôpital Ambroise Paré et Monsieur A. Olympie, représentant de l’association de patients François Aupetit (afa) auront l’occasion de confronter leurs points de vue au cours d’un petit-déjeuner débat animé par un journaliste, Nicolas Martin. Le Professeur Marteau a accepté de poser pour Capital Equipement Médical le cadre de ce débat. Capital Equipement Médical : Pourquoi un débat au sujet de la prévention du cancer colorectal dans les MICI ? Philippe Marteau : La prévention des cancers est un sujet toujours délicat, pour lequel il n’est pas possible de réaliser des essais d’intervention randomisés et contrôlés ayant pour critère d’évaluation l’apparition de cancers. En ce qui concerne le cancer colique au cours des MICI, la démonstration nécessiterait de ne pas traiter la moitié des patients, ce qui ne serait pas acceptable sur le plan éthique. En outre, il faudrait de considérables cohortes de patients suivies sur des durées très longues pour mettre en évidence une différence d’incidence des cancers entre groupe traité et groupe témoin, dans la mesure où cette incidence est de l’ordre de 1 % au cours des 10 premières années d’évolution de la maladie, pour n’atteindre 20 % qu’après 30 ans... En l’absence de tels essais, le niveau de preuve est relatif et reste sujet à débat. C.E.M. : Quelles sont les nouveautés en matière de prévention du cancer colorectal dans les MICI à l’heure actuelle ? P.M. : Les récentes recommandations européennes reposent sur des études cascontrôle et sur des cohortes comparant les patients traités ou non par dérivés amino- salicylés, avec une méta-analyse publiée en 2005. Ces études suggèrent une incidence de 50 % plus faible de cancers colorectaux et de dysplasies précancéreuses chez les patients traités, par comparaison aux patients non traités. Ces données ont permis il y a environ un an une modification d’AMM du 5-ASA, intégrant au niveau des propriétés pharmacodynamiques la réduction de moitié du risque de cancer colorectal dans les MICI. Des études mécanistiques montrent que les amino-salicylés, outre leur effet anti-inflammatoire, agissent sur les mécanismes cellulaires probablement par leur action agoniste PPAR gamma, avec un effet favorable sur le cycle cellulaire et la réparation de l’ADN. L’un des points qui sera probablement discuté est aussi la N° 129 • Capital Equipement Médical • 4 dose nécessaire de 5-ASA pour obtenir un tel effet préventif, probablement faible, inférieure à 2 g par jour. Par ailleurs, un éventuel intérêt des immunosuppresseurs a pu être évoqué ces dernières années. Laurent Beaugerie discutera ce point au cours du débat, notamment à partir des données de la cohorte CESAME, ayant inclus 20 000 malades atteints de MICI, et qui n’a pas montré d’effet Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page5 Echanges préventif de l’azathioprine. Il sera également intéressant de connaître le point de vue de l’oncologue, Philippe Rougier, sur l’intérêt des traitements préventifs tels que le 5-ASA ou encore l’acide ursodésoxycholique en cas de cholangite sclérosante associée aux MICI. C.E.M. : L’évolution des recommandations devrait-elle entraîner une modification importante des pratiques ? P.M. : Dans la rectocolite ulcéro-hémorragique, les patients sont en grande majorité traités par 5-ASA. L’objectif de prévention du cancer colorectal suppose donc principalement de maintenir le traitement, même dans les cas où il peut n’être qu’insuffisamment efficace : il s’agit dorénavant de privilégier les associations thérapeutiques incluant le 5-ASA plutôt que d’envisager des monothérapies de substitution. Dans la maladie de Crohn, l’effet antiinflammatoire du 5-ASA est moins impor- tant. Les nouvelles recommandations européennes devraient paraître prochainement, avec plus de réserves de la part des experts que dans la RCH vis a vis d’une prescription de 5-ASA à visée principalement préventive plus qu’anti-inflammatoire. En tout état de cause, ces évolutions des recommandations ne doivent pas faire oublier l’importance non seulement des traitements mais aussi des coloscopies de suivi pour les patients atteints de MICI, sachant qu’actuellement la moitié des patients a une mauvaise observance des traitements et / ou du suivi. Propos recueillis par Elisabeth Millara www.capitalmedica.fr - Mars 2010 EN BREF Du pansement aux nanotechnologies : le Dispositif Médical Quel est le point commun entre une prothèse de hanche, une pompe à insuline, un pacemaker, une IRM, des seringues, une paire de béquilles, des pansements ou un robot ? Au sein des industries de santé, ils appartiennent tous à la même famille : celle des dispositifs médicaux. Encore trop souvent méconnu, le dispositif médical est pourtant de plus en plus à l’honneur dans les milieux spécialisés qui ont pris conscience de son dynamisme, de sa contribution au progrès médical, et de son impact sur les systèmes de santé. Le dispositif médical s’accompagne également d’un environnement réglementaire et économique de plus en plus structuré : une véritable culture dispositif médical est bel et bien en train de naître. Pour autant, rares sont ceux qui sont susceptibles d’en donner une simple définition. Le dispositif médical n’a pas franchi le cercle très restreint des spécialistes. entière, reconnu par l’ensemble des parties prenantes. C’est donc tout naturellement qu’ils ont eu le projet d’écrire un livre sur le dispositif médical. Sa vocation première étant de fournir aux non-initiés une entrée en matière, un panorama des différents aspects qui caractérisent ce secteur. Outil pratique, guide de référence, ce Que sais-je ? décrit comment le secteur du dispositif médical a su rassembler les médecins, les chercheurs, les ingénieurs, les malades et leur famille… Ce faisant, il décode l’un des principaux enjeux du domaine : l’adoption et la diffusion des innovations dont il est continuellement à l’origine. Les parcours professionnels des auteurs, Antoine Audry et Jean-Claude Ghislain, se croisent depuis bien longtemps, autour d’un engagement commun dans le Le Dispositif Médical domaine du dispositif médical. Cet engage- Antoine Audry et Jean-Claude Ghislain ment les amène régulièrement à échanger Que sais-je ? Presses Universitaires de France sur la difficulté d’identifier le dispositif N° 3858 - 1ère édition 2009 - 128 pages – 9 € médical comme un secteur d’activité à part ISBN 978-2-13-057393-7 N° 129 • Capital Equipement Médical • 5 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page6 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page7 Point de vue Le nouveau paysage de l’endoscopie digestive Par le Professeur René Laugier Président de la SFED, Société Française d’Endoscopie Digestive Chef de service de gastroentérologie de l’hôpital la Timone à Marseille Le professeur René Laugier insiste sur la nécessité d’améliorer encore le dépistage du cancer colorectal en France. Il pose le problème des pistes à développer et notamment l’extension de la population à cibler. Il explore les nouveautés de ces dernières années en endoscopie et démontre que celles-ci changent petit à petit le concept de la profession d’endoscopiste. Tout d’abord « Comment peut-on améliorer le dépistage du cancer colorectal en France ? » déclare René Laugier. Le dépistage par hémoccult, chez des patients à risque moyen entre 50 et 74 ans, a été généralisé en France à partir de 2008. Les premiers résultats montrent que, seuls 42 % de la population cible, font ce dépistage et que, seuls 92 % des patients ayant un test hémoccult positif, font leur coloscopie. Ces chiffres sont quelque peu décevants, pour les professionnels de santé et pour les pouvoirs publics. La SFED, en partenariat avec l’INCa, se pose la question de savoir quelles pistes suivre pour essayer d’améliorer ces valeurs ? Aussi des campagnes de publicités audio, radio et par voie de presse, auquel l’INCa a déjà fait appel avec le spot publicitaire « le petit polype est gentil lorsqu’il est petit ! » vont être développées. Une nouvelle campagne d’affichage va être mise en place dans les cabinets médicaux et si possible dans d’autres lieux « décalés ». Ces pistes sont à poursuivre pour améliorer la connaissance du public et des médecins généralistes qui sont déjà sensibilisés, mais pas encore assez, au fait de proposer le test aux patients. Il faut leur expliquer l’intérêt à le faire et faciliter une meilleure compréhension de la coloscopie. Il est en effet étonnant que 8 % des patients ne font pas, ou même refusent cet examen, alors que leur test hémoccult est positif. « Il faut également une action sur les pouvoirs publics pour essayer d’élargir la population cible aux patients de 75 à 80 ans » poursuit René Laugier. Ceux-ci sont exclus du dépistage alors que, même à cet âge, les thérapeutiques les plus lourdes sont parfaitement acceptées et supportées (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) et que la fréquence du cancer colorectal, qui augmente avec l’âge, est donc plus souvent retrouvée après 75 ans. « On se prive Seuls 42 % de la population cible, font ce dépistage et, seuls 92% des patients ayant un test hémoccult positif, font leur coloscopie. actuellement d’un aspect du dépistage qui le rendrait encore plus efficace ». Dans ce cadre, la profession doit continuer à faire un gros effort pour améliorer, toujours plus, la qualité de la coloscopie et du service rendu aux patients. De nombreuses informations sur l’amélioration de la préparation (dont dépend la qualité du résultat et en partie la sécurité) sont indispensables. Celle-ci, encore trop souvent insuffisante, oblige à refaire l’examen. Il faut également savoir que, si elle est « l’étalon or » de l’examen du colon, la coloscopie ne peut prétendre avoir 100 % de résultats parfaits. L’endoscopie diagnostique Ces deux ou trois dernières années de nombreux progrès dans l’endoscopie diagnostique ont été réalisés. Le matériel est de plus en plus performant. Bien évidemment la quasi-totalité du parc endoscopique français est un parc de vidéo endoscopes. Maintenant toutes les firmes proposent des appareils qui ont 1,3 millions de pixels et qui assurent une qualité d’image exceptionnelle, avec des possibilités de zoom, de haute définition et de coloration électronique virtuelle. L’écho-endoscopie n’est pas en reste, avec là encore, des progrès considérables, tant pour les écho-endoscopes radiaux que pour les échoendoscopes linéaires permettant des actes thérapeutiques. « Cette imagerie exceptionnelle permet ainsi d’avoir une finesse dans le diagnostic, inégalée jusqu’à présent ! », souligne René Laugier. L’endothérapie ou thérapie endoscopique Les progrès de l’endothérapie ou thérapie endoscopique sont importants. « On devient de plus en plus des chirurgiens endoscopiques, ce qui veut dire que l’on a de plus en plus de possibilités thérapeutiques » constate René Laugier. Quelques exemples sont à citer. Tout d’abord, une amélioration du traitement des sténoses digestives (œsophagiennes, gastroduodénales, biliaires, pancréatiques ou coliques) est maintenant possible grâce à toute une gamme de prothèses, métalliques, autoextensives, couvertes ou non. Leurs indications ont changé la prise en charge de nombreux patients en état de situation palliative et leur évitent des gestes chirurgicaux. Elles s’utilisent aussi pour des N° 129 • Capital Equipement Médical • 7 Ces deux ou trois dernières années de nombreux progrès dans l’endoscopie diagnostique ont été réalisés. Le matériel est de plus en plus performant. pathologies bénignes, là encore pour éviter des gestes chirurgicaux quelquefois très lourds, mutilants, comme des chirurgies pancréatiques ou œsophagiennes. Ces endoprothèses sont toutes faites avec du nitinol, alliage de nickel et de titane, qui a la particularité d’être un métal à « mémoire de forme ». En effet, à la température du corps humain, le nitinol va exercer une force d’extension radiale, qui va créer un pouvoir de dilatation progressive et régulier de la sténose au travers de laquelle la prothèse est posée. Résection endoscopique d'un volumineux polype pédiculé Le polype en place. Le pied du polype après résection : noter la présence d'une anse largable et d'un clip. Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page8 Point de vue Progrès dans le traitement des sténoses digestives grâce à toute une gamme de prothèses. Ces traitements actifs ont pris un essor considérable ces dernières années. Par ailleurs, on peut citer le développement de la technique de résection des polypes. Depuis des décennies on savait enlever des polypes avec des pinces ou des anses diathermiques. Depuis quelques années des techniques de mucosectomie se sont développées. On peut ainsi enlever des lésions planes, en les surélevant par injection de liquide sous la lésion, et on peut même faire des résections par « dissection sous muqueuses » grâce à l’endoscope. « Ce pas en avant » nous permet aujourd’hui de traiter des lésions beaucoup plus difficiles à soigner et de les prendre en charge comme le ferait un chirurgien, c’est-à-dire en enlevant la lésion en monobloc par dissection sous muqueuse. « Parallèlement, on est devenu de plus en plus capables de gérer nos complications ». En cas d’hémorragie, on pouvait injecter du liquide contenant des vasoconstricteurs et on a maintenant toute une série de clips, d’agrafes, qui peuvent pincer un vaisseau qui saigne. Comme traitement préventif du risque hémorragique d’un polype pédiculé, il existe des anses serrables et largables. En cas de perforation, on a de plus en plus de possibilités de fermeture par des clips multiples. Un clip spécial, « en piège à loup », peut permettre de fermer des perforations supérieures au centimètre. « Ces améliorations techniques provoquent petit à petit un changement dans la conception de notre métier » note René Laugier. Maintenant de nombreuses petites complications sont gérées tout à fait naturellement par l’endoscopiste. Elles ne sont plus vécues comme des complications, mais comme un aléa inhérent au geste de résection tumorale entrepris. « Nous devenons de plus en plus interventionnistes, conclut René Laugier, et ces nombreux progrès thérapeutiques endoscopiques nous permettent de gérer un maximum de situations, moins bien, ou pas du tout traitées, par l’endoscopie, auparavant ». Faciliter une meilleure compréhension de la coloscopie. Ces améliorations techniques provoquent petit à petit un changement dans la conception de notre métier. Béatrice Paillat www.capitalmedica.fr - Mars 2010 EN BREF Efient® (prasugrel) : une avancée dans la prise en charge du syndrome coronaire aigu traité par angioplastie DAIICHI SANKYO FRANCE et Lilly France ont annoncé la commercialisation d’Efient® (prasugrel), nouvel antiagrégant plaquettaire indiqué, en association à l’aspirine, dans la prévention des événements athérothrombotiques chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu traités par une intervention coronaire percutanée primaire ou retardée. Efient® est une nouvelle thiénopyridine, qui agit en inhibant de façon irréversible les récepteurs plaquettaires P2Y12 à l’ADP (adénosine diphosphate) et empêche ainsi l’activation et l’agrégation des plaquettes entre elles et la formation de thrombus pouvant en résulter. A-t-on besoin d’un nouvel antiagrégant plaquettaire en 2010 ? Pour le Pr Christian Spaulding (Service de cardiologie, Hôpital Cochin) : « malgré un traitement par une double antiagrégation plaquettaire (aspirine et clopidogrel), 9 à 13% des patients ayant eu un SCA vont présenter un nouvel événement coronarien(2,3) et 2 à 5 % des procédures d’angioplastie se compliquent de thrombose de stent (4,5) . Parmi les causes de ces échecs, la résistance au clopidogrel occuperait une place majeure. En pratique courante, des doses de charges élevées de clopidogrel sont de plus en plus utilisées pour tenter de surmonter cette résistance ». Efient®, une efficacité supérieure au clopidogrel pour une nouvelle protection ischémique chez les patients présentant un syndrome coronaire aigu traité par angioplastie Selon le Pr Gilles Montalescot (Service de Cardiologie de la Pitié Salpétrière) : « l’étude TRITON a démontré la supériorité du prasugrel par rapport au traitement de référence actuel, le clopidogrel, aussi bien dans la phase aiguë qu’au long cours après un SCA traité par angioplastie ». Sur la base des critères de tolérance, la puissante inhibition de l’agrégation plaquettaire par prasugrel s’est accompagnée d’une augmentation du risque hémorragique. L’incidence des saignements majeurs selon la classification TIMI sans rapport avec un pontage aortocoronaire ou mineurs a été significativement plus élevée sous prasugrel versus clopidogrel dans la population globale des SCA. Sur l’ensemble de la population de l’étude TRITON, pour 1 000 patients traités par Efient® par rapport au clopidogrel, 23 infarctus du myocarde ont été évités pour 6 saignements majeurs supplémentaires observés. Les populations à risque accru de saignements qui devront être exclues de la prescription d’Efient® 10 mg ont été identifiées : patients ≥ 75 ans et / ou < 60 kg, et ceux présentant un antécédent d’accident vasculaire cérébral ou accident ischémique transitoire. Efient®, en pratique Chez les patients de moins de 75 ans et de 60 kg et plus, en association avec de l’aspirine (75 à 325 mg / jour), Efient ® doit être initié par une dose de charge de 60 mg, suivie d’une dose d’entretien de 10 mg une fois par jour et ce pendant une durée allant jusqu’à 12 mois(6). Résumé des caractéristiques du produit Efient® Mehta SR et al TIMACS Investigators. Early versus delayed invasive intervention in acute coronary syndromes N Engl J Med. 2009;360:2165-75 3) Montalescot G et al.; ABOARD Investigators. Immediate vs delayed intervention for acute coronary syndromes: a randomized clinical trial. JAMA.2009;302:947-54 4) Spaulding C et al. Pooled analysis of data from studies on sirolimus-eluting stents versus bare-metal stents. N Engl J Med 2007 356: 989-97 5) Machecourt J et al.; EVASTENT Investigators. Risk factors for stent thrombosis after implantation of sirolimus-eluting stents in diabetic and nondiabeticpatients: the EVASTENT Matched-Cohort Registry. J Am Coll Cardiol. 2007;50:501-8 6) Wiviott SD et al. Prasugrel versus Clopidogrel in Patients with Acute Coronary Syndromes. N Engl J Med 2007;357:2001-15 1) 2) N° 129 • Capital Equipement Médical • 8 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page9 Entretien De nouvelles perspectives diagnostiques Avec Damien Lucidarme, Professeur agrégé à la Faculté Libre de Médecine de Lille Mis sur le marché en France en 2004, le FibroScan® est alors apparu comme une véritable réponse aux attentes des hépatologues. Avec le FibroScan®, l’hépatologie a connu un tournant indiscutable. Pour Damien Lucidarme, hépatologue au sein du service de Pathologie Digestive de l’Hôpital Saint Philibert à Lomme (Pr B. Filoche), les mots sont forts : « Pour moi, le FibroScan® a révolutionné l’évaluation du pronostic des maladies chroniques du foie comme, toute proportion gardée, l’échographie avait révolutionné le diagnostic des anomalies morphologiques du foie il y a 30 ans. L’arrivée de la sonde XL en 2009 ouvre probablement de nouvelles perspectives pour une population croissante de patients à risque. » Capital Equipement Médical : Pouvez-vous nous définir le principe du FibroScan® ? Damien Lucidarme : Le FibroScan® est un dispositif médical de mesure de l’élasticité ou dureté hépatique. L’appareil génère par vibration une onde de choc de faible amplitude à partir de la paroi thoracique en regard du foie. La mesure au moyen d’un transducteur ultrasonore de la vitesse de propagation de cette onde à travers le parenchyme hépatique permet d’estimer l’élasticité de celui-ci. La mesure de l’élasticité du foie semble bien corrélée à l’aire ou quantité de fibrose mais ne permet pas d’évaluer la distorsion de l’architecture hépatique. C.E.M. : Peut-on dire que les maladies du foie sont un réel problème de santé publique ? D.L. : Certainement, car environ 20 % de la population adulte en France est susceptible de développer une maladie chronique du foie pouvant évoluer vers la cirrhose. En effet, on estime à environ 5 millions le nombre de consommateurs excessifs d’alcool et au même nombre les sujets présentant un syndrome métabolique. La prévalence des cirrhoses en France La mesure de l’élasticité du foie semble bien corrélée à l’aire ou quantité de fibrose. est de 2000 à 3300 cas par million d’habitants. La cirrhose et le cancer primitif du foie seraient responsables chaque année d’environ 20 à 25 000 décès. De plus, 500 000 personnes sont porteuses d’une hépatite chronique B ou C, à l’origine de 4000 à 5000 décès pan an. Le travail en termes de prévention de dépistage et de suivi de ces patients est par conséquent tout à fait considérable. C.E.M. : Le FibroScan® est-il bien implanté en France ? D.L. : Nous notons que, à ce jour, 700 appareils sont implantés dans 53 pays. En France, Echosens rapporte 157 machines installées (CHU, Hôpitaux Généraux, cabinets libéraux spécialisés). Cette diffusion contribue à « démocratiser » l’hépatologie, c’est à dire à rendre beaucoup plus aisé et accessible que par le passé le pronostic des maladies chroniques du foie dans la mesure où la biopsie hépatique n’est plus incontournable. Démocratiser ne signifie toutefois pas galvauder l’évaluation de la fibrose. Une mesure d’élasticité isolée de son contexte n’a que peu de valeur. Elle s’interprète en tenant compte de l’ensemble des données anamnestiques, cliniques, biologiques et morphologiques du patient, comme l’a bien montré un travail récent(1). C.E.M. : Que dire de la population de patients pris en charge par les hépatologues ? D.L. : Le profil des patients adressés pour FibroScan® a évolué ces dernières années. Au début, la plupart des indications concernait des patients atteints d’hépatite B ou C, puis progressivement la fibrose de patients atteints de maladie alcoolique, de NASH et d’autres maladies chroniques du foie a été évaluée. Désormais, les patients sont de plus en N° 129 • Capital Equipement Médical • 9 plus souvent adressés munis de tests sériques non invasifs. FibroScan® et tests non invasifs sont complémentaires. Ces tests semblent d’autant plus utiles que la mesure d’élasticité obtenue correspond à ce que l’on appelle communément la « zone grise », comprise entre 6 et 12 kPa. Ils pourraient alors aider à distinguer le « gris clair » du « gris foncé », comme le suggèrent plusieurs algorithmes récents et éviter ainsi le recours à la biopsie hépatique. Enfin, la diffusion potentielle du FibroScan® en dehors de l’enceinte de l’hôpital est une évolution récente. Son intérêt en centres de Prévention-Santé chez les sujets présumés sains(2) et dans les centres de soins pour usagers de drogue(3) a été récemment montré. C.E.M. : Le FibroScan® est-il en 2010 un examen reconnu par la communauté médicale ? D.L. : Le matériel d’Echosens a fait l’objet de plus de 250 publications à travers le monde sur les hépatites B et C, la maladie alcoolique, la NASH, la cirrhose et ses complications et la transplantation. Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page10 Entretien L’utilisation du FibroScan® est validée par l’HAS chez des patients atteints d’hépatite C chronique isolée sans co-morbidité et jamais traitée et dans le cadre de la co-infection VIH-VHC. Pour notre part, nous avons montré avec le Professeur Victor de Lédinghen qu’un rapport IQR / médiane élevé était probablement un facteur de surestimation du degré de fibrose(4). Le seuil optimal de fiabilité de la mesure serait de 21 % et non de 30 % comme l’indique Echosens. Une étude nationale multicentrique chez des patients atteints d’hépatite C a montré en utilisant ce seuil de 21 % que le FibroScan® était parmi un panel de 9 tests non invasifs le plus performant pour le diagnostic de fibrose sévère et de cirrhose(5). En pratique quotidienne, il ne faut jamais hésiter à refaire dans la foulée une seconde série de mesures en cas de valeur médiane un peu haute associée à un IQR / médiane > 21 %. C.E.M. : Que dire des avantages du FibroScan® validés par la pratique ? D.L. : Le FibroScan®, outre son caractère indolore, présente l’avantage de pouvoir être pratiqué rapidement en consultation, avec un résultat immédiat. Le patient doit simplement être à jeun depuis deux heures. Cette simplicité et une bonne reproductibilité(6) favorisent la répétition des mesures à intervalles réguliers et permettent par conséquent une véritable surveillance de la progression de la fibrose. Il est par contre, contre-indiqué chez la femme enceinte et en présence d’ascite. Il faut rappeler que la mesure d’élasticité a tendance à être surestimée en cas d’hépatite aiguë tout comme chez les patients insuffisants cardiaques. Diagnostic non invasif chez les patients obèses. C.E.M. : Le FibroScan® avait ses limites d’utilisation chez les patients obèses. Quel est l’apport de la sonde XL dont vous êtes un des premiers utilisateurs ? D.L. : La nouvelle sonde conçue par Echosens a été spécialement réfléchie pour les patients obèses. Selon l’enquête Obepi 2009, le pourcentage en France de sujets obèses définis par un IMC > 30 est de 14,5 %. Notre région, le Nord-Pas de Calais, est la plus touchée par cette épidémie avec une prévalence de Une mesure d’élasticité isolée de son contexte n’a que peu de valeur. Elle s’interprète en tenant compte de l’ensemble des données anamnestiques, cliniques, biologiques et morphologiques du patient. 20,5 %, en augmentation de 52 % en 12 ans. Pour les patients dont l’IMC est compris entre 30 et 35, le taux d’échec de la mesure dans notre pratique avec la sonde M est d’environ 20 à 30 % et il augmente encore au-delà. La nouvelle sonde XL, que nous avons utilisée à ce jour sur une cinquantaine de patients obèses, diminue par rapport à la sonde M le taux d’échec de la mesure de façon très nette chez les patients dont l’IMC est compris entre 30 et 40. Toutefois, le processus de validation de cette nouvelle sonde est encore en cours. Une étude comparant sonde XL versus biopsie hépatique » a débuté au Canada. Une autre étude devrait démarrer en France dans les mois à venir. Dans l’attente des résultats, en pratique quotidienne, nous assimilons les résultats de la sonde XL à ceux de la sonde classique en constatant toutefois desrésultats dans l’ensemble légèrement inférieurs(7). C.E.M. : Envisagez-vous de nouvelles perspectives de diagnostic ? D.L. : Le FibroScan® semble très prometteur dans la NASH qui va dans les années à venir occuper une place croissante en hépatologie. Un travail collaboratif franco-chinois publié ce mois-ci a montré dans une large série de près de 250 patients que la précision diagnostique du FibroScan® dans la NASH était comparable à celle antérieurement retrouvée dans les hépatopathies virales(8). D’autre part, le FibroScan® semble particulièrement bien adapté au suivi régulier des formes les plus sévères de la maladie hépatique compensée. Le FibroScan® permet en effet d’évaluer la pression portale chez les malades atteints de cirrhose et de prédire la présence de varices œsophagiennes(9). Dans une large série rétrospective, différents seuils d’élasticité étaient prédictifs du risque de survenue de différentes complications de la cirrhose(10). La validation de ce concept sur une cohorte suivie de façon prospective représenterait une avancée importante en hépatologie. C.E.M. : Parler du FibroScan®, est-ce vraiment aborder une technique d’avenir ? D.L. : Sans aucun doute, au regard des chiffres. Il y a dix ans, avant l’arrivée des marqueurs sériques et du FibroScan®, environ 16 000 biopsies hépatiques Le FibroScan® semble particulièrement bien adapté au suivi régulier des formes les plus sévères de la maladie hépatique compensée. N° 129 • Capital Equipement Médical • 10 trans-pariétales étaient pratiquées chaque année en France(11). Aujourd’hui, si l’on considère que chaque centre effectue en moyenne 50 mesures d’élasticité par mois, environ 100 000 patients seraient ainsi évalués chaque année et la tendance est bien entendu à la hausse compte tenu du nombre d’indications potentielles. Au passage, la diffusion considérable du FibroScan® et des tests non invasifs pourraient avoir paradoxalement pour conséquence un « retour en grâce » de la biopsie. Ces dernières années, la plupart des cliniciens ont diminué leurs indications de biopsies de 50 à 80 %. Outre la persistance de nombreuses indications consensuelles telles que l’hépatite chronique B active et les maladies rares ou autoimmunes, l’évaluation d’un nombre croissant de patients va immanquablement générer de plus en plus de résultats discordants entre la clinique, le FibroScan® et les tests non invasifs qui justifieront le recours à la biopsie hépatique pour établir un pronostic le plus fiable possible. Conflits d'intérêt : aucun Propos recueillis par Capital Equipement Médical www.capitalmedica.fr - Mars 2010 Références 11. Nahon P, Thabut G, Ziol M, et al. Liver stiffness measurement versus clinicians' prediction or both for the assessment of liver fibrosis in patients with chronic hepatitis C. Am J Gastroenterol. 2006; 101:2744-51. 12. Roulot D, Czernichow S, Le clésiau H, et al. Liver stiffness values in apparently healthy subjects: influence of gender and metabolic syndrome. J Hepatol 2008 ; 48:606-613. 13. Foucher J, Reiller B, Jullien V, et al. FibroScan® used in street-based outreach for drug users is useful for hepatitis C virus screening and management: a prospective study. J Viral Hepat 2009; 16:121-31. 14. Lucidarme D, Foucher J, le Bail B, et al. Factors of accuracy of transient elastography (Fibroscan®) for the diagnosis of liver fibrosis in chronic hepatitis C. Hepatology 2009; 49:1083-9. 15. Zarski JP, Sturm N, Guechot J, et al. Evaluation prospective indépendante et comparaison de 9 marqueurs non invasifs de fibrose chez les malades ayant une hépatite virale C non traitée. Gastroenterol Clin Biol 2009; 33:S46. 16. Boursier J, Konaté A, Gorea G, et al. Reproducibility of liver stiffness measurement by ultrasonographic elastometry. Clin Gastroenterol Hepatol 2008; 6:1263-9. 17. De Lédinghen V, Vergniol J, Foucher J, et al. Feasibility of liver transient elastography with FibroScan® using a new probe for obese patients. Liver Int. Submitted 18. Wong VW, Vergniol J, Wong GL, et al. Diagnosis of fibrosis and cirrhosis using liver stiffness measurement in nonalcoholic fatty liver disease Hepatology 2010; 51:454-62. 19. Kazemi F, Kettaneh A, N'Kontchou G, et al. Liver stiffness measurement selects patients with cirrhosis at risk of bearing large oesophageal varices. J Hepatol 2006; 45:230-5. 10. Foucher J, Chanteloup E, Vergniol J, et al. Diagnosis of cirrhosis by transient elastography (FibroScan®): a prospective study. Gut 2006; 55:403-8. 11. Cadranel JF, Rufat P, Degos F. Practices of liver biopsy in France: results of a retrospective nationwide survey. Hepatology 2000; 32:477-81. Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page13 Info Getinge ED-FLOW : la maîtrise du risque infectieux A partir d’un entretien avec Patrick Requena Directeur commercial France Getinge Healthcare Suite au lancement du POKA YOKE, Getinge étoffe son offre commerciale avec L’ED-FLOW, un lave endoscopes double porte double cuve asynchrones. « Notre objectif est la maîtrise du risque infectieux en séparant les zones sales et propres, en utilisant des produits chimiques adaptés et performants, en permettant une totale traçabilité des endoscopes lavés. » L’accent a été mis également sur la facilité d’utilisation et des durées de cycles courts afin d’optimiser l’exploitation du matériel. ED-FLOW répond en tous points à la norme NF ISO EN 15883-1/4 et sa certification a été réalisée par le laboratoire indépendant BiotechGermande. « Le fonctionnement de l’ED-FLOW avec ses deux cuves asynchrones et son système de double porte, issu de notre expérience en stérilisation, permet de réduire les risques de contamination croisée », précise Patrick Requena. Le désinfectant utilisé est l’Aperlan à base d’acide péracétique. La manipulation des produits chimiques est totalement maîtrisée : la forme des bidons évite toute erreur d’interversion, le perçage d’une membrane judicieusement placée protège l’opérateur de toute éclaboussure et odeur. Il existe également un double contrôle du volume prélevé et une alerte se déclenche si un niveau est insuffisant. La sécurité du patient et des opérateurs est ainsi maîtrisée. La facilité d’utilisation est également un élément clé pour la maîtrise des risques infectieux. L’ouverture et la fermeture des portes se font par une commande au pied. Des lecteurs de puces RFID permettent l’identification des opérateurs et des endoscopes. ll faut aussi noter que la reconnaissance du type d’endoscope est automatique et qu’un tableau synoptique permet de codifier et de sécuriser les connexions des canaux. Enfin, après fermeture de la porte, le cycle est lancé. Afin de s’assurer du lavage et de la désinfection, un contrôle de pression individuel des canaux est opéré. Les mesures sont stockées dans le TAG de chaque endoscope. L’ED-FLOW dispose d’un choix de programmes de traitement d’endoscope (standard, court, sporicide et avec prélèvement) et de désinfection machine thermique et / ou chimique pouvant être programmé. Les paramètres cruciaux sont enregistrés sur un moniteur indépendant ce qui est aussi une exigence de la norme EN 15883-4. « La capacité de traitement de l’ED-FLOW est telle qu’il est possible de traiter 4 endoscopes à l’heure en lavage-désinfection ou 8 endoscopes en désinfection seule du matin. De plus l’effet asynchrone permet de disposer d’un endoscope propre toutes les quinze minutes. Cette cadence réduit les temps d’attente des endoscopes sales avant traitement, ce qui s’intègre parfaitement dans la maîtrise du risque infectieux », confirme Patrick Requena. Getinge Healthcare dispose aux Ulis (91) d’une académie permettant la formation technique diplômante et un programme de formation des opérateurs avec un support éducatif adapté sur les laves endoscopes POKA YOKE et ED-FLOW. Capital Equipement Médical www.capitalmedica.fr - Mars 2010 EN BREF Baxter obtient l’inscription au remboursement de Neisvac, son vaccin antiméningococcique de type C Baxter annonce l’inscription au remboursement de Neisvac, son vaccin antiméningococcique de type C (Journal Officiel du 12 février 2010). Neisvac* obtient un prix public de 24,15 euros. Il est remboursé à 65 % aux assurés sociaux et est agréé aux collectivités. Neisvac est disponible sur prescription médicale et délivré en pharmacie de Ville. Le méningocoque du groupe C est une bactérie (Neisseria meningitidis sérogroupe C) pouvant être à l'origine d'infections graves : méningites et les septicémies fulminantes dites purpura fulminans. Le vaccin méningococcique conjugué de sérogroupe C protège contre les infections invasives à méningocoque de sérogroupe C et non contre celles liées aux méningocoques des autres sérogroupes. La vaccination par le vaccin méningococcique conjugué de sérogroupe C est recommandée chez le sujet à partir de 12 mois et jusqu’à 24 ans révolus. L’obtention d’une couverture vaccinale rapidement élevée conditionne l’efficacité du programme de vaccination en permettant notamment de réduire la circulation de la bactérie et la protection des nourrissons non encore vaccinés. L’arrêté publié au Journal Officiel précise les indications remboursables de Neisvac : immunisation active des nourrissons âgés de 12 à 24 mois, pour la prévention des maladies invasives dues à Neisseria meningitidis du sérogroupe C selon un schéma vaccinal à une dose, immunisation active des enfants, adolescents et adultes jusqu’à 24 ans révolus pour la prévention des maladies invasives dues à * Neisvac est indiqué pour l’immunisation active des enfants à partir de l’âge de 2 mois, Neisseria meningitidis du sérogroupe C selon un schéma vaccinal à une des adolescents et des adultes, pour la prévention des maladies invasives dues à Neisseria meningitidis du groupe C. dose durant une période correspondant à la mise en place de la stratégie de vaccination systématique des nourrissons âgés de 12 à A propos de Baxter 24 mois et en attendant son impact optimal par la création d’une Baxter International Inc. développe, fabrique et commercialise des immunité de groupe. produits qui contribuent à sauver et améliorer de manière significative A ce jour, plus de 30 millions de doses de Neisvac ont été distribuées la vie de patients atteints d’hémophilie, d'immunodéficience, de en Europe. Neisvac a ainsi déjà montré son efficacité dans les pays maladies infectieuses, d’insuffisance rénale, de traumatisme et ayant mis en place des recommandations vaccinales. C'est le cas d’autres maladies chroniques et aiguës. notamment aux Pays-Bas où Neisvac a été utilisé de façon exclusive (1) The national immunisation program in the Netherlands : current status and potential futuredevelopments-RIVM report 210021002/2005. aussi bien pour la vaccination de routine des nourrissons de 14 mois (2) The national immunisation program in the Netherlands. Developments in 2008-RIVM que pour la campagne de vaccination des 1-18 ans : entre 2002 (date report. Avis du Haut Conseil de Santé Publique relatif à la vaccination par le vaccin à laquelle la vaccination a débuté) et 2008, aucun échec vaccinal n’a méningococcique conjugué de sérogroupe C. Séances des 24 avril et 26 juin 2009. (1,2) été rapporté . N° 129 • Capital Equipement Médical • 13 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page16 Focus La fusion d’images au service de l’imagerie interventionnelle Le service d’imagerie médicale diagnostique et interventionnelle de l’hôpital de l’Archet (CHU de Nice) utilise le tout dernier échographe de GE Healthcare doté d’un logiciel de fusion d’images. Le Professeur Patrick Chevallier nous explique l’intérêt de cette fonctionnalité innovante dans le cadre d'une prise en charge globale des soins du patient. Capital Equipement Médical : Le mode de fusion d’images peut-il atténuer certains effets regrettables de la carte sanitaire française ? Patrick Chevallier : Certainement, cette nouvelle modalité va permettre d’optimiser l’utilisation des plateaux d’imagerie en France. En effet, l’installation de l’imagerie de coupe(1) est actuellement contingentée. On assiste à une augmentation du recours à l’imagerie de coupe pour des examens conventionnels alors que les centres sont également amenés à pratiquer un nombre croissant d’actes de radiologie interventionnelle. Pour notre part, notre activité interventionnelle croît de 5 à 10 % chaque année. L’actuelle carte sanitaire du parc de scanners et d’IRM tend à limiter le nécessaire développement d’actes de radiologie interventionnelle guidés par l’imagerie en coupe. C’est pourquoi, le logiciel de fusion d’images développé au sein d’un échographe de dernière génération constitue une solution intéressante. C.E.M. : A quelles limites cliniques de l’imagerie échographique la fusion d’images permet-elle de remédier ? P.C. : Parmi les différentes techniques de guidage en imagerie, l’échographie permet d’allier une résolution spatiale élevée et une image dite « temps réel » qui offre une sécurité maximale lors du geste. Cependant, ce mode d’imagerie présente des limites : les lésions profondes peu accessibles aux ultrasons et la faible échogénicité des patients. Les logiciels de fusions d’images et ceux mis en œuvre lors de l’utilisation de produits de contraste ultra sonores pallient ces deux limites cliniques. C.E.M. : A vos yeux, quelles innovations présente le nouvel échographe LOGIQ™ E9 de GE Healthcare ? P.C. : Il s’agit d’une plate-forme dotée d’une technologie embarquée d’encodage qui permet d’analyser le profil acoustique des patients et donc de fournir une qualité d’image constante et de haute performance. Des algorithmes spécifiques y diminuent notablement les artefacts ultrasonores et améliorent les interfaces tissulaires. Mais surtout, cet échographe importe, compare, synchronise et fusionne des images de scanner ou d’IRM. Il bénéficie de logiciels d’utilisation de produit de contraste et sa fonction biopsie virtuelle propose une aide interventionnelle en définissant un trajet optimal de l’aiguille grâce à un repérage magnétique. Au final, cet équipement permet d’effectuer un geste avec un guidage par scanner ou IRM sans être dans la salle dédiée à ces méthodes d’imagerie en coupes. La fusion d’images permet d’avoir à disposition l’ensemble des méthodes de guidage pour l’imagerie interventionnelle sur un seul outil, ce qui optimise la prise en charge des patients au sein de la plate-forme d’imagerie. C.E.M. : Dans quelles indications et avec quelle facilité d’usage utilisez-vous le LOGIQ™ E9 en radiologie interventionnelle ? P.C. : Nous recourons à la fusion d’images du LOGIQ™ E9 pour effectuer des traitements de tumeurs hépatiques ou rénales difficilement repérables par la seule échographie(2). La procédure et l’usage sont simples : les données DICOM du scanner ou de l’IRM, examen effectué quelques temps auparavant, sont importées via un CD-ROM et traitées par le logiciel de fusion d’images du LOGIQ™ E9. Quelques clics suffisent pour obtenir une parfaite synchronisation des plans de coupes échographiques et tomodensitométriques. L’opérateur bénéficie du guidage en temps réel de l’échographe associé à la résolution spatiale et en contraste de l’imagerie en coupes qui est plus anatomique. Il peut ainsi réaliser le traitement de la tumeur via une aiguille délivrant un produit chimique (alcool absolu), de la chaleur (radiofréquence, laser, micro-ondes…) ou du froid (cryothérapie). C.E.M. : Finalement, quels avantages majeurs votre service et votre établissement tirent-ils de cette nouvelle technologie ? P.C. : Nous bénéficions d’une balistique très précise quelle que soit la position de la cible tumorale. Ce qui permet de mettre en œuvre des traitements plus complets et de gagner du temps. Cet équipement permet d’explorer, diagnostiquer, traiter et de suivre dans le temps les effets d’un traitement. Dorénavant, le service d’imagerie diagnostique et interventionnelle de l’hôpital de l’Archet, dispose d’un plateau technique complet avec un éventail de moyens qui va de la chirurgie spécialisée à la transplantation hépatique en passant par des solutions de radiologie interventionnelle oncologique optimisée par la fusion d’images de plusieurs modalités d’imagerie. (1) Propos recueillis par Bernard Banga www.capitalmedica.fr - Mars 2010 N° 129 • Capital Equipement Médical • 16 (2) Scanner et IRM. Ces tumeurs situées en profondeur ou mal placées représentent 10 % des tumeurs hépatiques et plus de 80% des tumeurs rénales observées dans ce service. Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page17 Focus Le service d’imagerie médicale diagnostique et interventionnelle de l’hôpital de l’Archet (CHU de Nice) Un plateau technique de radiologie performant. Les 10 salles du service intègrent, notamment, une salle vasculaire interventionnelle, deux salles d’échographie avec un écho doppler, deux scanners et une IRM. Un scanner est dédié à l’activité de radiologie interventionnelle 7 demi-journées par semaine. Une activité interventionnelle soutenue. 5 praticiens hospitaliers réalisent 2200 actes/an de radiologie interventionnelle en salle de radiologie vasculaire et 3480 actes/an au scanner. 2 spécialités. Radiologie interventionnelle viscérale et oncologique(1) et radiologie interventionnelle ostéoarticulaire. (1) Biopsies, drainages biliaires, shunt porto-caves par voie jugulaire, pose d’endoprothèses digestives, chimio-embolisations intra-artérielles hépatiques, embolisations portales et artérielles digestives, traitements de tumeurs viscérales par radiofréquence… Les 4 fonctions majeures de l’échographe LOGIQ™ E9 Explorer. L’encodage des ultrasons associé à l’analyse de la séquence de pulse souhaité permet une imagerie 100 % digitale. Les signaux non désirés sont éliminés. Chaque pulse possède sa propre étiquette afin de contrôler la formation de l’onde et d’analyser le pulse désiré. Au cœur du système, le beamformer est un concentré électronique capable d’analyser des milliers d’informations à la seconde. Alors qu’un formateur conventionnel pré-calcule le type d’onde à l’émission, avec des différences de qualité entre les différents morphotypes, le realtime calculation beamformer du LOGIQ™ E9 permet une adaptabilité en fonction de la zone d’exploitation. Il combine l’imagerie à code numérique de GE Healthcare par le recours à une bibliothèque de profils acoustiques. Diagnostiquer. Pas moins de 6 outils d’expertise optimisent la fonction diagnostique de cet échographe de dernière génération. Le contraste par modulation d’amplitude améliore la sensibilité et contribue à la réduction de la dose d’injection(1). Le 3D contraste autorise l’addition des trois plans orthogonaux avec différents traitements afin de comprendre l’architecture vasculaire. Le VOCAL(2) est utilisé pour le calcul de volume, de densité et de qualification. On lui doit la vascularisation d’une masse sur coupes multiplanaires en automatique par reconnaissance de densité mais également la quantification de contraste. La technologie CMP(3) permet de visualiser les 3 plans de coupe selon le point d’intérêt échographique de l’opérateur. On peut ainsi mieux délimiter la région explorée dans l’espace. Le TUI(4) analyse et lit les images affichées en vue simultanée avec différentes coupes d’un volume(5). Ce « scanner échographique » peut se combiner avec de nombreux modes d’imagerie 2D, 3D et doppler. Enfin, le VCI static(6) superpose des coupes épaisses(7) dans un volume. Il améliore la résolution de contraste sur les plans A, B et C sur les coupes multiplanaires. Traiter. Le VNAV volume(8) de l’échographe LOGIQ™ E9 offre un puissant outil d’importation des données scanner, IRM, TEP et ultrasons. Le clinicien peut assurer une surveillance clinique, un suivi thérapeutique ou encore une intervention simple. La biopsie virtuelle aide au geste interventionnel avec un repérage magnétique par visualisation du futur trajet de l’aiguille. L’aiguille est ainsi repérée à tout moment dans l’espace. Monitorer. On peut suivre le patient dans l’évolution de sa pathologie et de sa thérapie. Grâce à l’outil de monitorage, les techniques peuvent être comparées, les lésions repérées et comptées. Sécurité du diagnostic et du geste LOGIQ™ P5, une nouvelle génération d’échographes polyvalents et évolutifs dédiés au gastroentérologue Un concentré de technologies pour le cabinet du gastroentérologue. Bénéficiant de la miniaturisation et de la simplification, cet échographe est doté de la toute dernière technologie codée embarquée sur la plate-forme E9. Ce nouveau standard de qualité d’image permet d’avoir une image homogène de la surface à la profondeur du champ investigué. Le Logiq™ P5 intègre des outils automatiques d’optimisation de l’image. La suite des logiciels High Definition Speckle Reduction Imaging (SRI-HD) et CrossXBeam™ Imaging optimise la résolution, le contraste et la clarté de l’image tandis qu’un algorithme spécifique (Auto-Optimisation) permet à cet équipement d’effectuer automatiquement les réglages. Une ergonomie simplifiée pour un diagnostic rapide avec un écran LCD 15 pouces, un encombrement réduit et une mobilité optimale sur ses 4 roues. Un complément à l’examen clinique, une aide et un contrôle au geste interventionnel. Cet échographe dispose de la sonde abdominale 4C à visée diagnostique et de deux sondes per opératoires (sondes T 739 et I 739). L’échographe compact P5 accepte également la sonde gastro-endoscopique UGC7. Un accès facilité à l’information et une communication agrémentée avec les correspondants, grâce à un système de gestion des données patients et images performant : archivage, gravage de CD et DVD, clé USB. N° 129 • Capital Equipement Médical • 17 A 1 ml Virtual Organ Computer Aided Analysis Coupes Multiplanaires Processing (4) Tomographie Ultrasonore imaging (5) Coupes sélectionnables de 0,5 à 10 mm (6) Volume Contraste Imaging (7) De 2 à 20 mm (8) Volume NAVigation (1) (2) (3) Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page18 Rencontre Actualité et quotidien en Gastro pédiatrie Avec le Professeur Jean-Pierre Chouraqui Gastroentérologie, Hépatologie et Nutrition Pédiatriques Clinique Universitaire de Pédiatrie - CHU de Grenoble Le professeur Jean-Pierre Chouraqui dresse un tableau non exhaustif des principales pathologies retrouvées en consultation de gastroentérologie pédiatrique. Il fait part des nouveautés dans ce domaine et des particularités de ces pathologies par rapport à l’adulte. Il insiste aussi sur les conduites à tenir et les erreurs à éviter devant de simples régurgitations ou d’authentiques RGO, devant des douleurs abdominales chroniques ou récurrentes de l’enfant. Il aborde l’œsophagite à éosinophiles, véritable entité émergeante et fait le point sur les critères diagnostics de la maladie cœliaque et des MICI de l’enfant. Le reflux gastro œsophagien ou RGO chez l’enfant Une des principales préoccupations en gastroentérologie pédiatrique et en pédiatrie en général est la suspicion de RGO chez l’enfant. Cela relève d’abord d’un problème de définition. « On a en effet trop tendance à appeler RGO toutes les régurgitations de l’enfant », déclare Jean-Pierre Chouraqui, en ajoutant que « d’emblée, la régurgitation est très banale chez le nourrisson de moins d’un an. Au moins 30 % des enfants en bonne santé régurgitent plus de 3 fois par jour ». Au-delà de trois fois par jour, cela est considéré comme pratiquement banal s’il n’existe aucun signe associé, c’est-à-dire sans cassure de poids, sans manifestations douloureuses au moment de la régurgitation, sans troubles du sommeil, sans complications ORL ou broncho-pulmonaires. Dans ces conditions on ne fait aucun examen complémentaire chez le nourrisson de moins d’un an. On se contente de mesures hygiéno diététiques : posture, diminution éventuelle du volume des repas si la courbe de croissance est trop importante, bien faire faire le rot et épaissir les biberons (Laits AR). Ces mesures suffisent, sinon à supprimer totalement, du moins à diminuer en abondance et en fréquence, les régurgitations. A coté de cela, il existe l’authentique RGO, avec les signes associés cités plus haut. En ce cas il n’est pas inutile de faire des examens. Si les régurgitations sont douloureuses, c’est l’indication d’une endoscopie à la recherche d’une œsophagite. Si l’enfant présente des manifestations de type bronchopulmonaire, broncho-pneumopathies à répétition, otites à répétition, laryngites, raucité de la voix, troubles du sommeil, c’est l’indication d’une PH-métrie de longue durée, sur au moins 20 heures. A ce moment On a trop tendance à appeler RGO toutes les régurgitations de l’enfant. là, on aura une indication d’IPP ou Inhibiteur de la Pompe à Protons. A l’heure actuelle, quand on parle d’IPP on s’aperçoit qu’il y a une surmédication des régurgitations chez l’enfant. Certaines études l’ont bien démontré. Pour l’une, portant sur 44 enfants présentant des régurgitations persistantes, dont 42 traités par IPP, la PH-métrie a seulement mis en évidence 8 cas de RGO authentique. Il faut de plus rappeler que seuls 3 IPP ont l’AMM chez l’enfant : l’oméprazole au-delà de un an et uniquement dans l’indication de l’œsophagite, les oméprazoles et le pantoprazole au-delà de 12 ans et uniquement pour l’œsophagite peptique, et le RGO symptomatique. Officiellement, chez l’enfant de moins de un an, aucun IPP n’a l’AMM. Or ils sont largement utilisés. Leurs risques théoriques (modification de la flore intestinale, infections digestives et respiratoires) méritent d’être confirmés, car les études faites portent sur des cohortes d’enfants relativement limitées. L’œsophagite à éosinophiles Dans la pathologie œsophagienne, une maladie qui a émergé ces dernières années et dont on parle beaucoup, même si elle est peu fréquente, notons l’œsophagite à éosinophiles. Cette pathologie dont on ignorait totalement l’existence il y a plus de 10 ans, qui se voit généralement chez les enfants âgés de plus de 8 ans, et plus fréquemment chez le garçon, se caractérise surtout par une dysphagie et des blocages alimentaires. C’est lors de l’endoscopie que l’on découvre les lésions œsophagiennes qui, lorsqu’elles sont présentes, sont assez caractéristiques : un aspect nodulaire avec des dépôts blanchâtres, des stries linéaires et des anneaux concentriques. En leur absence ce sont les biopsies qui révèleront, avec un anapathologiste entrainé à les rechercher, la présence d’une concentration importante d’éosinophiles. On considère comme pathologique la présence de plus de 20 éosinophiles par champ. Une éosinophilie sanguine y est parfois associée, mais alors toujours dans un N° 129 • Capital Equipement Médical • 18 Le grand progrès dans le diagnostic de la maladie cœliaque a été fait grâce à la mise au point d’une sérologie spécifique, qui est représentée actuellement, par le dosage des anticorps anti-transglutaminase. contexte atopique. Une étude l’a montré dans environ 85 % des cas. On retrouve très fréquemment, au moins dans la moitié des cas, l’allergène qui est en cause : le lait, le blé, l’arachide, le poisson ou les allergènes habituels. La thérapeutique a été longuement discutée. A l’heure actuelle, puisque l’allergie est la première cause évoquée, c’est la mise à une diète d’exclusion. On met les enfants à des solutions à base d’acides aminés (Néocate® ou Nutramigen AA®) et on vérifie qu’ils guérissent. Puis, on réintroduit les aliments, un par un, pour voir s’il y a rechute. Cette indication est valable lorsque l’allergène en cause n’a pas été formellement identifié. En l’absence de ce traitement, cela peut être l’indication de corticoïdes oraux. « Actuellement, on ignore pourquoi cette pathologie apparait plus souvent mais cette entité est maintenant bien documentée », constate Jean-Pierre Chouraqui. La maladie cœliaque La maladie cœliaque est une entéropathie chronique avec atrophie villositaire. C’est une réponse immunitaire inappropriée, non allergique, de la muqueuse, à une protéine (la gliadine) qui est présente dans le blé, l’orge et le seigle. Elle ne touche que les sujets génétiquement prédisposés. Elle est plus fréquente dans les populations originaires du pourtour méditerranéen, notamment le Maghreb, ainsi que dans Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page19 Rencontre Les lésions œsophagiennes sont assez caractéristiques : un aspect nodulaire avec des dépôts blanchâtres, des stries linéaires et des anneaux concentriques. celles d’origine Celte, un peu moins fréquente dans le centre de la France. Le gluten est un élément important de l’alimentation, la ration quotidienne d’un adulte étant de 10 à 15 g / jour. La maladie cœliaque est probablement multigénique. Aucun gène proprement dit n’a été identifié, mais on a mis en évidence des groupes tissulaires précis, soit HLA, soit DQ2 dans 85 à 90 % des cas, soit DQ8. Le grand progrès dans le diagnostic de la maladie cœliaque a été fait grâce à la mise au point d’une sérologie spécifique, qui est représentée actuellement par le dosage des anticorps anti-transglutaminase. Soit le diagnostic est assez facile devant un nourrisson de plus de 6 mois qui présente une cassure de la courbe de poids, une diarrhée ou une constipation, une dénutrition, des douleur abdominales, une anémie, soit parfois le diagnostic n’est pas si évident. Il existe même des formes de maladie cœliaque totalement silencieuses. Elles sont alors découvertes devant des signes atypiques, une anémie inexpliquée avec courbe de croissance normale, des douleurs abdominales intermittentes, une constipation opiniâtre, une asthénie scolaire, ou une notion d’existence de la pathologie dans la famille. Il faut alors penser à faire le test, en sachant qu’il peut y avoir des faux négatifs, car 2 % de la population est déficitaire en IgA. Aussi, lorsque les anticorps anti-transglutaminases sont positifs et si l’on a un doute diagnostic quand ils ne sont pas positifs et associés à un déficit en IgA, il faut demander une biopsie intestinale sous endoscopie. Celle-ci mettra en évidence les critères histologiques qui sont, une atrophie villositaire totale ou subtotale, avec une infiltration lymphocytaire épithéliale. Un des messages importants pour JeanPierre Chouraqui consiste à dire « qu’avec un régime sans gluten bien équilibré ces enfants vont aller très bien et que c’est un régime sans gluten strict à vie ». Généralement l’amélioration apparaît dans les 15 jours à trois semaines qui suivent la mise au régime. « Il est fondamental de rappeler qu’il ne faut jamais mettre à un régime sans gluten tant que l’on n’est pas sûr du diagnostic ! » insiste Jean-Pierre Chouraqui. « Devant toute suspicion de maladie cœliaque on fait une sérologie. Si les anticorps sont négatifs, on attend. Si 3 à 6 mois après, un doute subsiste, il faut savoir refaire la sérologie, parce que des AC négatifs, en début de maladie, peuvent se positiver secondairement. Si les anticorps sont positifs, on fait Ce n’est pas parce que l’on nie l’organicité, qu’il faut nier la douleur. la biopsie et si celle-ci confirme l’atrophie villositaire, on met l’enfant à un régime sans gluten strict à vie et on surveille sa croissance ». Les maladies inflammatoires du tube digestif de l’enfant, la maladie de Crohn, les MICI Pour les MICI de l’enfant, les critères diagnostics sont sensiblement les mêmes que pour l’adulte, avec au tableau clinique, les douleurs abdominales, les diarrhées, parfois sanglantes, et la grande particularité de l’enfant qui est le ralentissement de la croissance. Les causes de ce ralentissement de croissance sont la diminution de l’apport alimentaire. L’enfant malade mange moins. L’inflammation chronique de l’intestin qui diminue l’absorption et l’utilisation des nutriments, et la présence de cytokines inflammatoires, elles-mêmes, vont jouer sur l’appétence et sur l’utilisation nutritionnelle. Chez les adolescents, il y a un ralentissement de la puberté et un retard pubertaire. Il faut noter qu’une des grandes caractéristiques chez l’enfant, beaucoup plus que chez l’adulte, est le fait de devoir prendre en charge, son état nutritionnel, son retard statural et son retard pubertaire. Ce n’est pas toujours facile, car les médicaments utilisés, notamment les corticoïdes, peuvent aussi être responsables de ce retard statural. Les critères de diagnostic des MICI sont l’existence d’un syndrome inflammatoire biologique, d’un épaississement des parois à l’échographie, la présence d’aspects caractéristiques à l’entéroscanner, surtout lors de l’endoscopie. Celle-ci doit être à la fois haute et basse. Il faut, en effet, faire une coloscopie en remontant jusqu’à la dernière anse iléale, pratiquer des biopsies et faire une endoscopie haute, pour voir s’il n’existe pas également des lésions proximales au niveau duodénal et gastrique. Les biopsies permettront alors d’affirmer, plus volontiers, une maladie de Crohn. Cette dernière est effectivement beaucoup plus fréquente que la colite ulcéreuse (80 % des cas) chez les enfants. Le traitement va être d’une part, la prise en charge nutritionnelle, qui nécessite souvent l’utilisation d’une alimentation très spécifique, soluté à base de caséine enrichie en TGF beta, et d’autre part la corticothérapie. L’attitude est relativement codifiée. Pour une première poussée, on associe la technique nutritionnelle à la corticothérapie. S’il y a cortico résistance, ou non amélioration après 3 semaines de corticoïdes et si on n’arrive pas ensuite à sevrer l’enfant des corticoïdes, c’est alors une indication des immunosuppresseurs, essentiellement l’IMUREL ou AZATHIOPRINE. Devant une N° 129 • Capital Equipement Médical • 19 résistance à l’IMUREL, les anti TNF-alpha ou Rémicade sont indiqués. La présence d’une forme d’emblée fistulisée peut faire discuter une indication aux anti TNF-alpha. Jean-Pierre Chouraqui insiste encore sur la grande particularité des MICI de l’enfant qui va être « la prise en charge de leur état nutritionnel, de leur état pubertaire et la surveillance ». Douleurs abdominales chroniques ou récurrentes de l’enfant Sujet qui fait parti du quotidien, elles sont parfaitement codifiées, comme chez l’adulte, dans le cadre de ce qu’on appelle les troubles fonctionnels intestinaux : ce sont des dyspepsies fonctionnelles, des migraines abdominales ou des troubles fonctionnels intestinaux proprement dit. Ce problème est fréquent, il concerne 10 à 15 % des enfants autour de 10 ans. Quels sont les signes d’appel qui orientent vers des troubles fonctionnels et non organiques ? Il s’agit d’enfants qui sont par ailleurs en bonne santé apparente, avec une courbe de croissance normale, qui se plaignent de douleurs ombilicales ou péri ombilicales et non périphériques, et qui ne présentent aucun signes associés tels que : ictère, diarrhée, manifestations articulaires à type d’arthrite, manifestations cutanées, lésions de la marge anale, retard pubertaire, température (notamment le soir), lesquels doivent faire rechercher une cause organique. Devant des troubles fonctionnels, il faut donc limiter le nombre d’examens complémentaires et il n’y a aucune indication à faire une endoscopie ou un scanner. Il faut savoir écouter l’enfant et les parents, rechercher des facteurs favorisants de mal être (stress scolaire, angoisse, divorce des parents). Au maximum, on se contentera d’une échographie dans un premier temps. « Ce n’est pas parce que l’on nie l’organicité, qu’il faut nier la douleur » précise Jean-Pierre Chouraqui. « Il faut donner des techniques de relaxation, encourager le sport et les activités d’éveil qui vont permettre à l’enfant de reprendre confiance en lui. Il ne faut surtout pas psychiatriser, car aucun médicament n’est réellement efficace. En conclusion, la majorité des douleurs abdominales récurrentes de l’enfant sont de type fonctionnel et non pas organique et les signes d’organicité sont avant tout cliniques ». Béatrice Paillat www.capitalmedica.fr - Mars 2010 Prise en charge de l’état nutritionnel, du retard statural et du retard pubertaire. Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page21 INFO SPÉCIAL GASTROENTÉROLOGIE L’ESD avec HybridKnife, La Technologie ERBE en électrochirurgie ERBE Elektromedizin et son poste de travail VIO-GI s’est mondialement imposé en gastroentérologie et dispose depuis un bon nombre d’années, d’un savoir-faire fondé, en endoscopie interventionnelle, en électrochirurgie. Le système se compose du module principal, l’appareil chirurgical VIO HF doté d’un mode endocoupe deuxième génération, et de l’unité de coagulation par plasma d’argon APC 2, équipé d’un nouveau mode pulsé pour la dévitalisation de structures tissulaires gastro-intestinales et la coagulation de saignements diffus. Le nouveau module du système ESD est l’appareil chirurgical à jet d’eau ERBEJET 2. Ces deux techniques, la chirurgie HF et la chirurgie à jet d’eau, sont activées et appliquées par l’instrument combiné ERBE HybridKnife. Pour la première fois, toutes les étapes de travail d’une ESD sont exécutées avec un seul instrument : marquage de la bordure de résection, élévation de la muqueuse, incision/dissection de la sous-muqueuse et coagulation du lit de résection. Une pompe à irrigation EIP 2 complète le système VIO GI. Technique ESD avec HybridKnife Les avantages de la technique ESD développée par ERBE sont le fruit de l’effet synergique de la technologie à jet d’eau et de la chirurgie HF utilisant les multiples fonctions d’HybridKnife, la sonde qui combine les deux techniques dans un seul instrument. Aucun changement d’instrument n’est nécessaire pour les 4 étapes de travail : le marquage, l’élévation, l’incision/dissection et la coagulation. L’ESD permet une dissection complète en bloc de la lésion avec une bordure de résection sûre. Le jet d’eau sans aiguille provoque une élévation particulièrement rapide de la muqueuse et génère un coussin hydraulique nettement plus important que l’injection conventionnelle par aiguille. L’électrode de longueur variable de l’instrument HybridKnife d’un diamètre de 0,7 mm, dispose d’un tube microcapillaire. ERBE recommande les longueurs d’aiguille suivantes pour les diverses zones du tractus gastro-intestinal : Estomac, env. 3 mm - Côlon, env. 1,5 mm œsophage, env. 2 mm. La longueur totale de la sonde est de 190 cm, elle peut être utilisée avec tout endoscope standard. L’ESD avec HybridKnife requiert un endoscope à un seul canal pour répondre à toutes les exigences. Le procédé EMR et ESD sont des procédés interventionnels pour le traitement de cancers précoces ou de lésions pouvant contenir un carcinome focalisé. La condition requise pour une approche curative est une résection complète de la lésion (résection R0). Information : ERBE médical - 04 78 64 92 55 - E-mail : [email protected] - www.erbe-france.com EN BREF Le prix « Best Change-Maker » a été remis à Orange Business Services et à Sorin Group pour leur solution innovante de suivi à distance de patients cardiaques Les deux sociétés ont reçu cette distinction pour leurs travaux dans l’application des technologies M2M et e-Health pour améliorer la qualité de vie des patients grâce à la télémédecine. La solution de suivi à distance conçue par Sorin Group et par Orange met à profit les technologies M2M (Communication de Machine à Machine) et eHealth (télésanté), qui enregistrent les indications données par des dispositifs de contrôle du rythme cardiaque implantés et les transmettent par réseau IP au médecin pour évaluation. Les WCA ont distingué cette solution, qui permet de surveiller l’évolution de la maladie cardiaque, pour sa capacité unique à allier les fonctionnalités intelligentes que propose Sorin Group avec l’offre M2M d’Orange. Cette solution, dont l’objectif premier est d’améliorer la qualité de vie des patients, permettra des traitements parfaitement ciblés et vise à augmenter la qualité des soins délivrés aux patients. Pour Barbara Dalibard, Directrice exécutive d’Orange Business Services : « La solution de suivi à distance des patients proposée par Orange et Sorin représente un saut technologique qui ouvre la voie à une nouvelle forme de traitement pour les personnes cardiaques. » « Nous sommes ravis d’être reconnus comme une société proposant une solution technologique à la pointe de l’innovation dans le domaine médical dont les patients peuvent bénéficier depuis leur domicile, précise Stefano Di Lullo, Président de la Division CRM de Sorin Group. » A propos de Sorin Group Sorin Group est une société mondiale de dispositifs médicaux qui fait partie des leaders dans le traitement des maladies cardiovasculaires. L’entreprise met au point, fabrique et commercialise des technologies pour la chirurgie cardiaque et pour le traitement des troubles du rythme cardiaque. Le Groupe axe ses activités sur trois principaux domaines : les systèmes de circulation extracorporelle et d’autotransfusion, le diagnostic et le traitement du rythme cardiaque ainsi que la réparation et le remplacement des valves cardiaques. www.sorin.com - www.orange.com Prix Biothérapie Thermo Fisher Scientific Appel à candidature Thermo Fisher Scientific Inc a annoncé le lancement de la 13ème édition du Prix Biothérapie Thermo Fisher Scientific. Les candidatures sont ouvertes pour se clôturer le 24 avril 2010.Créé en 1997, ce prix, d’une valeur de 10 000 € est destiné aux chercheurs Français qui proposent un projet novateur dans les domaines de la Thérapie Cellulaire, Thérapie Génique ou Immunothérapie. La remise du Prix Biothérapie 2010 se déroulera lors du 9ème congrès annuel de la SFTCG, le 14 juin 2010 à Paris. Pour la treizième année consécutive, Thermo Fisher Scientific réaffirme son soutien à la recherche et à l’innovation en organisant le Prix Biothérapie 2010 Thermo Fisher Scientific. Depuis sa création, ce prix à déjà permis de financer les recherches d’une douzaine de scientifiques travaillant autour des cellules souches, maladies à prion… Cette année, Thermo Fisher Scientific renouvelle l’expérience et appelle les scientifiques français à se porter candidat, à compter du 30 janvier 2010. La campagne de candidature s’achèvera le 23 avril prochain. Après délibération du jury, composé d’une dizaine de chercheurs de la région nantaise, le nom du lauréat du 13ème prix Biothérapie sera annoncé lors du 9ème congrès annuel de la Société Francophone de Thérapie Cellulaire et Génétique, le 14 juin 2010. Dossiers d’inscription et règlement du Prix Biothérapie Thermo Fisher Scientific 2010. Yves Signor - Tél. : 02 28 03 20 68 Email : [email protected] www.thermofisher.com N° 129 • Capital Equipement Médical • 21 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page22 Témoignage Aseptoscope MDS V2 : témoignage d’une utilisatrice convaincue et satisfaite Polyclinique Saint-Roch. Le centre d’endoscopies de la clinique Médipôle à Perpignan a connu une forte augmentation d’activité. Avec 3 salles d’endoscopie réalisant en moyenne 30 à 35 actes par jour, dont 20 à 25 d’endoscopies digestives, la désinfection manuelle n’était plus suffisante et le centre a décidé de s’équiper d’un automate de lavagedésinfection d’endoscopes. Trois appareils ont été évalués en test et c’est finalement l’Aseptoscope MDS V2 de Phagogène qui a été retenu. L’Aseptoscope MDS V2 a été conçu afin d’assurer, dans un environnement où le risque de contamination est élevé, la sécurité du patient, l’assurance du résultat pour l’établissement et une manipulation aisée. L’utilisatrice de l’appareil, Jacqueline Basso, nous explique comment et pourquoi l’Aseptoscope MDS V2 a emporté tous les suffrages et donne aujourd’hui entière satisfaction, après 4 mois d’utilisation quotidienne. Capital Equipement Médical : Comment s’est passé le choix de votre laveur-désinfecteur d’endoscopes ? Jacqueline Basso : Nous avons eu trois machines en test, dont l’Aseptoscope MDS V2. L’une des deux autres ne proposait qu’une seule cuve, ce qui était nettement insuffisant pour nos besoins : il aurait fallu s’équiper de deux machines ! L’autre nécessitait d’enfiler la gaine distale de l’endoscope dans une sorte de tuyau, ce qui demandait beaucoup de manipulations, empêchait toute visibilité et engendrait une perte de temps conséquente. De plus, elle s’arrêtait en permanence parce que l’eau était trop froide. Au final, cette machine me stressait terriblement et je faisais toutes les désinfections en manuel. Pour moi, l’Aseptoscope MDS V2 était vraiment largement au-dessus du lot. C.E.M. : L’apprentissage de l’Aseptoscope MDS V2 a-t-il été facile pour vous ? J.B. : Pour vous parler franchement, je suis plutôt nulle en informatique, mais la prise en main de l’appareil est vraiment très simple. Le laboratoire Phagogène est resté plusieurs jours avec nous pour nous former, et après 2 ou 3 manipulations assistées, je me sentais tout à fait capable de le faire seule. Les commandes sont très faciles à comprendre, même quand on n’y connaît rien en informatique. De plus, il existe un service de télémaintenance qui représente une aide appréciable à la formation. La première semaine, je les appelais un jour sur deux pour qu’ils m’aident sur une manipulation. Je n’ai jamais eu d’attente, l’accueil est toujours agréable et sympathique. Ils se connectent à distance à la machine, font un diagnostic immédiat et vous indiquent quoi faire instantanément. C.E.M. : Quels sont pour vous les principaux avantages de l’Aseptoscope MDS V2 dans son utilisation de routine ? J.B. : D’abord l’ergonomie : les capots sont grands, transparents, les cuves sont légèrement inclinées, N° 129 • Capital Equipement Médical • 22 comme un pupitre, ce qui donne une excellente visibilité sans avoir besoin de se pencher. L’ouverture des capots se fait au pied, ce qui évite d’avoir à toucher quoi que ce soit quand on porte un endoscope sale, et la mise en place est on ne peut plus simple : on place l’endoscope tel quel autour du boîtier dans la cuve, qui est très spacieuse, et on branche les connexions. Comme ce sont les mêmes connexions qu’en manuel, le geste est bien rodé, et les boîtiers de fibroscopie et de coloscopie sont aisés à interchanger en fonction des besoins. La double cuve asynchrone représente un gain de temps important : on n’a pas besoin d’attendre d’avoir 2 endoscopes à désinfecter pour démarrer un cycle et la rotation du matériel est vraiment optimisée. Le suivi des cycles de désinfection à l’écran est aussi bien pratique : l’écran vous informe en continu de l’avancement du cycle, de façon visible même depuis l’autre bout de la salle : écran bleu lorsque le cycle est en cours ; écran vert lorsqu’il est terminé ; écran rouge s’il se présente un problème. Et quand il y a un problème, Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page23 Témoignage les alertes indiquent sa localisation à l’écran, et l’on sait ainsi immédiatement où intervenir. Pour l’entretien, on a le même niveau de visibilité : on n’a pas besoin de surveiller les niveaux des réservoirs de produits, ils sont affichés à l’écran, qui vous informe quand il faut les changer. Enfin, cet appareil est très silencieux et son design est moderne et agréable : quand on travaille à côté du matériel toute la journée, c’est appréciable ! C.E.M. : Comment se passe le nettoyage de l’appareil ? J.B. : Chaque matin, chaque endoscope est désinfecté avec un cycle court de 20 minutes et en fin de journée, un cycle long d’autodésinfection se déroule seul durant les heures de fermeture. Pour les weekend, il y a un programme qui lance automatiquement un cycle par nuit du vendredi soir au lundi matin ce qui garantit une continuité de traitement. Il existe même une possibilité de cycle de rattrapage de 1 heure le matin, au cas où celui de la nuit ne se serait pas déroulé jusqu’au bout. C.E.M. : Qu’en est-il de la traçabilité ? J.B. : Tout est enregistré par scanner et stocké dans le disque dur de l’appareil. Au départ, le laboratoire Phagogène nous a créé tous les codes-barres pour chaque endoscope, chaque médecin et chaque utilisateur. Quand on place un endoscope dans l’appareil, on scanne son code-barre, ce qui peut être fait au travers du capot une fois qu’on a déposé les endoscopes sales et qu’on a les mains libres, puis on scanne le code-barre du médecin et de l’utilisateur. En fin de cycle on édite un ticket portant toutes les informations, au dos duquel on colle l’étiquette du patient. C’est la même chose pour changer les bidons de produits : on enlève le bidon vide, on place le nouveau, on scanne son code-barre et on valide à l’écran. Tout est enregistré automatiquement. C.E.M. : Avez-vous testé le service après-vente ? J.B. : Non, cette machine n’est encore jamais tombée en panne ! Mais je vous ai déjà parlé du service de télémaintenance : c’est une énorme sécurité pour nous. On sait que la majorité des problèmes peuvent être réglés de façon rapide par une simple connexion à distance, et qu’on n’aura pas besoin d’attendre un dépanneur. On ne peut plus se permettre de refaire actuellement toutes nos désinfections en manuel, puisque environ la moitié passe aujourd’hui en automatique dans l’Aseptoscope MDS V2. C.E.M. : Et sur le plan économique ? J.B. : Le centre était décidé à choisir l’appareil le plus efficace et le plus pratique, même si cela représentait un surcoût. Mais notre pharmacien a fait une étude comparative de coût entre les 3 appareils testés, intégrant le prix d’achat et les coûts de consommable, et il s’est avéré que l’Aseptoscope MDS V2 était aussi le moins cher ! Il a été livré fin décembre… C’était un beau cadeau de Noël pour moi ! Propos recueillis par Elisabeth Millara www.capitalmedica.fr - Mars 2010 EN BREF Echosens, numéro 23 des entreprises technologiques de croissance du classement Technology Fast 50 – 2009 de Deloitte Un taux de croissance de 1157 % grâce au progrès apporté par le Fibroscan® dans le diagnostic et le suivi des maladies hépatiques. Echosens annonce qu’elle s’est classée 23ème du palmarès Deloitte Technology récompensant les entreprises technologiques à forte croissance. Le palmarès est attribué en fonction du taux de croissance du chiffre d'affaires sur cinq exercices, de 2004 à 2008. Echosens a connu un taux de croissance de 1157 % pendant cette période. l’une des premières entreprises technologiques de croissance de France ». Il déclare : « figurer au classement Fast 50 est un signe tangible et fort de notre réussite. Ce prix est une reconnaissance du savoir faire de nos équipes, qui ont placé le client au centre de leurs préoccupations, mais également d’une implication, d’une capacité d’adaptation et d’une réelle réactivité au quotidien ». à la France. Il est désormais présent dans plus de 40 pays et régions dans le monde. Il a été créé afin de mettre en valeur la remarquable contribution des entreprises technologiques à la croissance de l’économie. A propos d’Echosens Créée en 2001, Echosens consacre une part importante de son activité à la Recherche et développement afin de mettre au point de nouveaux dispositifs médicaux et d’ouvrir de nouvelles perspectives Le Directeur Administratif et Financier d’Echosens, Régis Olivier, attribue médicales. L’entreprise travaille en étroite collaboration avec les ce classement à la capacité d’innovation de l’entreprise pour répondre professionnels de la santé et les associations de patients pour faciliter aux besoins des hépatologues et des patients, non seulement en le suivi thérapeutique des patients. France mais également à l’international. Le taux de croissance de A propos du programme Technology Fast 50 1157 % du chiffre d’affaires sur les cinq dernières années est le fruit Le programme Technology Fast 50 a vu le jour en 1995 à San Jose en de cette stratégie de développement. En 2008, Echosens a réalisé près Californie, cœur de la Silicon Valley, et a ensuite été étendu à tous les de 80 % de son chiffre d’affaire hors de France. Etats-Unis puis au Royaume-Uni, au Canada, aux Pays-Bas, à Israël et « Figurer au palmarès des Technology Fast 50 de Deloitte signifie faire partie des leaders français de la croissance sur cinq ans, ce qui démontre des qualités exceptionnelles dans le secteur d’activité si fortement concurrentiel qu’est la technologie aujourd’hui » déclare Eric Morgain, Associé Deloitte responsable du programme Technology Fast 50 de Deloitte. « Nous félicitons chaleureusement Echosens d’être A propos de Deloitte en France Deloitte mobilise des compétences diversifiées pour répondre à l’éventail des services attendus par ses clients, de toutes tailles et de tous secteurs – des grandes entreprises multinationales aux micro-entreprises locales, en passant par les entreprises moyennes. www.echosens.com - www.deloitte.fr N° 129 • Capital Equipement Médical • 23 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page25 INFO SPÉCIAL GASTROENTÉROLOGIE Betnesol®, un anti-inflammatoire en solution rectale Immédiatement prêt à l’emploi Sigma-Tau France filiale française du groupe italien Sigma-Tau SpA commercialise des médicaments éthiques notamment dans le traitement des maladies rares. En gastroentérologie, Sigma-Tau s’engage dans la Rectocolite Hémorragique et la Maladie de Crohn colique avec Betnesol® 5 mg / 100 ml, solution rectale (en poche - bétaméthasone) en apportant une information médicale rigoureuse et en accompagnant les médecins à l’utilisation optimale de ce médicament. Souffrir au quotidien de MICI (Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin) représente pour les patients un gros handicap dans leur vie quotidienne. Dans ces pathologies chroniques, les poussées qui viennent et reviennent sont extrêmement douloureuses et invalidantes pour ces patients. L’engagement de Sigma-Tau pour offrir une alternative thérapeutique dans ces périodes difficiles de la maladie témoigne de sa volonté d’être aux côtés des praticiens et des malades. Indications Betnesol® 5 mg / 100 ml, solution rectale est indiqué dans le traitement de la Rectocolite Hémorragique et de la Maladie de Crohn colique. (Pour une information plus détaillée, consulter les mentions légales ci-jointes). Le service médical rendu par Betnesol® 5 mg / 100 ml, solution rectale est important. Les praticiens peuvent se référer à l’avis de la Commission de Transparence 7 novembre 2007- www.has-sante.fr. Au service de la santé des patients depuis de nombreuses années, Sigma-Tau mène son activité dans un souci permanent d’offrir une meilleure qualité de vie aux patients. Information : Sigma-tau s.a.r.l. 5, avenue de Verdun - 94204 IVRY-sur-SEINE www.sigma-tau.fr EN BREF Quand la vie dépand de la technologie médicale Première mondiale : Technologie SureScan™ de Medtronic : l’IRM est désormais accessible aux nouveaux porteurs de stimulateur cardiaque Pour la première fois au monde, Advisa MRI™ SureScan™, un nouveau système de stimulation cardiaque IRM-compatible (pacemaker + sondes développé par Medtronic), autorise les patients implantés à passer un examen IRM en toute sécurité. En France, chaque année, 42 000 patients sont implantés pour la première fois avec un système de stimulation cardiaque (pacemaker + sondes)(1). Jusqu’à présent, l’examen IRM était contre-indiqué pour les patients porteurs d’un stimulateur cardiaque. En effet, une IRM peut s’avérer très dangereuse pour le patient implanté. Les risques de l’IRM, bien réels, concernent le matériel implanté et le patient : elle peut provoquer un dysfonctionnement du système, une perte de la thérapie de stimulation ou une induction d’arythmies et de ce fait, compromettre sa sécurité et entraîner même, dans de très rares cas, un décès. L’innovation SureScan™ permet aux patients primo-implantés(2) de pouvoir bénéficier d’un examen IRM en tout sûreté. Ces 10 dernières années, l’IRM est devenue un outil d’imagerie de plus en plus fréquent dans de nombreuses pathologies. Elle permet d’établir un diagnostic précis, de suivre l’évolution d’une pathologie ou de contrôler un geste chirurgical délicat dans divers domaines médicaux (neurologie, oncologie…). Les patients porteurs d’un stimulateur cardiaque classique ne pouvaient pas bénéficier de ce diagnostic de référence alors même que 50 à 75 % des patients implantés auront des indications d’IRM pour dépister une nouvelle pathologie(3). Il était donc temps de développer un dispositif adapté et compatible à l’IRM c’est-à-dire sans danger pour le patient porteur d’un stimulateur cardiaque. La gamme de systèmes de stimulation cardiaque SureScan™ de Medtronic offre aux patients disposant de ce système les mêmes chances d’accès au diagnostic IRM que les autres personnes non implantées. Cette révolution marque ainsi la volonté de Medtronic de proposer des solutions prenant en compte le patient à travers l’ensemble de son parcours médical afin de l’intégrer pleinement dans le système de santé. La gamme de stimulateurs cardiaques SureScan™ et ses sondes ont été spécialement développées et adaptées afin de gérer chaque risque d’interaction avec les champs magnétiques et de radiofréquence de l’IRM. La partie matérielle du stimulateur a été modifiée afin de minimiser l’énergie transmise entre les sondes et le dispositif et augmenter sa protection contre les effets des champs magnétiques et de radiofréquences des appareils d’IRM. Les sondes ont, elles aussi, été modifiées afin de ne pas générer ni transmettre d’échauffement aux tissus cardiaques adjacents. Une programmation spécifique IRM (mode « SureScan™ ») a été développée. Après validation par des essais cliniques incluant une étude randomisée sur 464 patients, ce système prouve son efficacité et sa compatibilité lors d’un examen IRM(4). La technologie SureScan™ devient ainsi une réponse évidente et incontournable à une nécessité médicale pour les patients primo-implantés en France chaque année, marquant une nouvelle exigence en matière de stimulation cardiaque. A propos de Medtronic Medtronic, Inc. dont le siège social se situe à Minneapolis, est un leader mondial dans le domaine des technologies médicales qui contribue à soulager la douleur, rétablir la santé et prolonger la vie de millions de personnes dans le monde. www.medtronic.com Données société IHMT - juillet 2008 à juin 2009. Primo-implantation : première implantation d’un pacemaker avec mise en place des sondes de stimulation cardiaquequi restent en place lors du remplacement du pacemaker (batterie usée). (3) Roguin A. Europace 2008; 10: 336–346. (4) B. Wilkoff. Worldwide randomized clinical trial to evaluate new pacemaker system designed for use during magnetic resonance imaging. LBCT I, HRS 2009. (1) (2) N° 129 • Capital Equipement Médical • 25 Maquette 129_Mise en page 1 10/03/10 18:34 Page26 BRÈVES Avec la V.A.C.® Therapy, le laboratoire KCI Médical s’engage en faveur de l’optimisation du traitement des plaies et de la qualité de vie des patients en France La 14ème Conférence Nationale des Plaies et Cicatrisations s’est tenue à Paris entre le 17 et le 19 janvier 2010. Plus de 3 500 professionnels de santé s’y sont rendus. Star du programme, la thérapie par pression négative (TPN) a fortement mobilisé les participants. La matinée du 18 janvier lui a été consacrée en séance plénière avec notamment l’intervention du Dr Luc Téot (P.H., CHU Montpellier, fondateur de la Société Française et Francophone des Plaies et Cicatrisation - SFFPC). Plus de 400 personnes ont assisté au symposium du laboratoire KCI Médical la veille sur le thème « Avancées en thérapie par pression négative pour une meilleure prise en charge des plaies complexes : instillation et 1ère intention ». Des experts reconnus font confiance à la V.A.C.® Therapy : seul système intégré de prise en charge des plaies avec perte de substance par pression négative. Il est donc temps de parler de cette technologie, solution innovante capable d’améliorer à la fois la pratique quotidienne des professionnels de santé et la qualité de vie des patients. 2,5 millions de personnes sont porteuses de plaies en France. Le système V.A.C.® Therapy, incorporé à une stratégie thérapeutique définie par l’équipe médicale, permet, entre autres, de réduire le délai de cicatrisation des plaies offrant ainsi aux patients la perspective d’un retour à la vie active plus rapide. Micrographie du pansement V.A.C.® GranuFoam® Modélisation informatique du pansement V.A.C.® GranuFoam® à 125 mmHg de pression négative. Les caractéristiques des cellules réticulées ouvertes des pansements V.A.C.® GranuFoam® permettent l’adaptation à la surface de la plaie pour optimiser l’interaction entre tissus. Migration des fibroblastes avec le pansement V.A.C.® GranuFoam® Pourtant, en France, la V.A.C.® Therapy reste sous-utilisée : elle l’est environ 5 fois moins qu’en Allemagne et 4 fois moins qu’en Angleterre. Certes, le développement de l’utilisation de la technologie n’est devenu significatif dans notre pays que dans les années 2005 2006. Cependant, le nombre de patients traités augmente régulièrement. A remarquer : les améliorations apportées par la V.A.C.® Therapy en termes d’optimisation du traitement des plaies aussi bien pour les patients que pour les équipes médicales. A propos de KCI KCI est une société internationale leader en technologies médicales qui se consacre à la recherche, au développement, à la fabrication et à la commercialisation de thérapies et de produits innovants de haute technologie destinés aux marchés du traitement des plaies, de la régénération tissulaire et des supports thérapeutiques. Les trois activités principales de KCI sont le traitement avancé des plaies - incluant le système de thérapie par pression négative, Vacuum Assisted Closure® ou V.A.C.® Therapy. Son action bénéfique sur les plaies via des mécanismes d'action uniques et son incidence sur la réduction des coûts globaux de traitement des patients souffrant de plaies complexes ont été cliniquement démontrées. Notons également la médecine régénératrice - représentée par la société LifeCell Corporation, une filiale de KCI (produits à base de tissus destinés aux interventions de chirurgie reconstructive, chirurgie orthopédique et chirurgie urogynécologique pour la réparation des lésions des tissus mous) et enfin les supports thérapeutiques (lits hospitaliers spécialisés, matelas et surmatelas conçus pour la prise en charge des complications pulmonaires associées à l'immobilité, la réduction des lésions cutanées). La société emploie 6 700 personnes et commercialise ses produits dans plus de 50 pays. www.kci-medical.com Mitose avec le pansement V.A.C.® GranuFoam® GE Healthcare présente Vscan™, outil de visualisation de poche pour l’imagerie au point d’intervention GE Healthcare a annoncé la disponibilité de Vscan, un nouvel outil de visualisation de poche mis au point pour fournir aux médecins un moyen d’imagerie au point d’intervention. De la taille approximative d’un « téléphone intelligent » (smartphone), Vscan intègre une puissante technologie d’échographie qui donne aux médecins un moyen immédiat et non invasif d’obtenir une information visuelle sur ce qui se passe à l’intérieur du corps. Vscan est portatif et se transporte facilement de chambre en chambre. Le Vscan est un dispositif d’imagerie, mesure et analyse échographique soumis à contrôle, destiné aux applications cliniques de flux et de détection de fluides abdominaux, en cardiologie (adultes et pédiatrie), urologie, médecine anténatale/obstétrique, pédiatrie et thorax/plèvre, ainsi que pour l’examen de patients en unités de soins d’urgence et de soins spéciaux. Le dispositif d’imagerie Vscan, qui a reçu l’agrément 510 (k) de l’agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration, FDA), la marque CE de l’Union européenne, ainsi que la licence de dispositif médical de Santé Canada, est désormais commercialisé aux États-Unis, en Europe, en Inde et au Canada. « Avoir à ma disposition le Vscan en permanence m’a permis d’utiliser l’échographie dans différentes situations et pour des patients d’une manière que je n’aurais jamais imaginée auparavant – de l’unité de soins intensifs à la consultation externe et pour des patients en ambulatoire », a déclaré le Dr Anthony N. DeMaria, professeur de médecine, titulaire de la chaire Judith and Jack White en cardiologie et directeur du Sulpizio Cardiovascular Center à la San Diego School of Medicine de l’université de Californie. « Lors de notre première évaluation sur 100 patients environ à l’aide du Vscan, nous avons été impressionnés par sa qualité d’image et sa simplicité d’emploi », a déclaré le Dr Jose L. Zamorano, membre de la Société européenne de cardiologie, directeur de l’Institut universitaire de Médecine cardiovasculaire San Carlos de Madrid (Espagne). « Mais encore plus important, nous avons pu expérimenter l’intérêt d’un tel outil pour tout examen clinique et physique, ce qui ajoute des informations pertinentes sur le plan clinique concernant environ un patient sur quatre. » Vscan offre la qualité d’image qui n’était encore récemment qu’à la portée d’une console d’échographie. Vscan s’appuie sur la technologie graphique noir et blanc de haute qualité de GE et sur l’imagerie du flux sanguin en code couleur intégrées en un dispositif qui prend place dans la poche, pèse moins de 500 grammes pour 76 mm de large et 135 mm de longueur. www.gehealthcare.com N° 129 • Capital Equipement Biomédical • 26