Chroniques bleues Tableaux de bord 746 après France-Bosnie (1-1)

Transcription

Chroniques bleues Tableaux de bord 746 après France-Bosnie (1-1)
Chroniques bleues
Tableaux de bord 746 après France-Bosnie (1-1)
mercredi 12 octobre 2011, par Bruno Colombari
Voir l'article en ligne
Un but de Nasri, ça faisait longtemps. Un but sur pénalty, ça faisait longtemps aussi. Les retrouvailles de Blanc et
Susic à Paris et l’histoire du dernier match de qualification sont également au menu de ces stats inédites et
essentielles.
Pénalties, coups francs : le retour des CPA ?
Les coups de pieds arrêtés, dans le football moderne aux défenses encombrées, sont souvent l’arme fatale pour débloquer un
match. Si les Bleus sont historiquement peu doués pour les corners, ils avaient fait avec Michel Platini (et dans une moindre mesure
Zinedine Zidane) une arme fatale des coups francs directs, et leur propension à entrer balle au pied dans la surface leur donnait
souvent l’occasion de marquer sur pénalty.
Cette époque-là est révolue. Avant le but de Nasri mardi soir, le dernier pénalty transformé par les Bleus remontait au 14 octobre
2009 (France-Autriche, 3-1, but de Henry). Quant au dernier coup franc direct transformé, il est l’œuvre de l’actuel milieu bastiais
Jérôme Rothen. C’était le 13 octobre 2007 à Thorshavn (Féroé-France, 0-6). Depuis (soit cinquante matches tout rond) plus rien,
même si Martin et Nasri ont ajusté la mire contre la Bosnie, laissant espérer des jours meilleurs.
Classement des joueurs
Pas de grands changements à noter depuis le précédent classement, hormis le fait que Michel Platini recule d’une place aux
sélections, désormais devancé par Florent Malouda. Derrière, Eric Abidal talonne le trio Sagnol-Jonquet-Michel. Huit joueurs alignés
contre la Bosnie comptaient moins de 15 sélections au coup d’envoi. Rayon buteurs, Samir Nasri a enfin retrouvé le chemin des
filets qu’il avait perdu depuis octobre 2007.
A l’époque, Michel Platini était un tout jeune sélectionneur de 33 ans et
Laurent Blanc (23 ans) évoluait en milieu de terrain pour sa troisième sélection, dans un schéma tactique qui allait s’avérer
particulièrement tortueux : un 4-4-2 avec deux récupérateurs (Durand et Sauzée), deux milieux offensifs excentrés (Blanc à droite et
Perez à gauche) et deux attaquants de pointe (Paille et Xuereb).
A la mi-temps, Durand sort, Cocard entre en milieu droit et Blanc glisse en récupérateur. Et à la 76e minute, Xuereb sort, et c’est le
jeune Didier Deschamps, 21 ans, qui entre pour sa première sélection. Blanc passe alors avant-centre. Heureusement que Joël Bats
ne s’est pas blessé en fin de rencontre, sinon à coup sûr le futur sélectionneur terminait dans les buts avec les gants...
Le dernier match qualificatif, couperet ou pas ?
Quatre cas se produisent lors du dernier match des tours qualificatifs :
- la qualification est déjà acquise avant le dernier match. C’est arrivé cinq fois seulement depuis l’après-guerre en 25 campagnes
qualificatives. Dont trois fois dans les vingt dernières années.
- le cas le plus fréquent : les Bleus se qualifient lors du dernier match. On se souvient bien évidemment des deux grands classiques
du genre, le France-Bulgarie 1977 et le France-Yougoslavie 1985. Depuis le titre de champion du monde de 1998, l’équipe de France
y a eu recours quatre fois, dont les deux dernières extrêmement limite (en 2009 et 2011). Mais, avec sept qualifications
consécutives (auxquelles il faut ajouter les deux automatiques en tant que pays organisateur en 1998 et de champion sortant en
2002), on ne va pas faire la fine bouche.
Les dix éliminations entre 1949 et 1993 se décomposent en deux parties :
- cinq fois, les Bleus ont été sortis lors du dernier match, dont trois fois contre la Bulgarie. Les deux premiers cas, en 1949 et 1961,
ont eu lieu sous la forme d’un match d’appui servant à départager deux équipes ayant le même nombre de points (la différence de
buts n’étant pas prise en compte).
- et cinq fois, le dernier match n’a servi à rien car l’élimination était déjà consommée. Ces cinq épisodes noirs sont concentrés en
vingt ans, avec une mention particulière aux années sinistres de l’après-Platini, en 1987 et 1989 (lequel Platini était alors
sélectionneur dans le second cas).